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Soixante-quatrième Année Numéro 49 — Vendredi 10 Décembre 1897 S C FEUILLE PO AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE,. SC ANNONCES Judiciaires........................................................................ la ligne 0 fr.J 6 Avis d i v e r s .................................................................... 0 [r. 25 On pent traiter à forfait pour les annonces souvent répétées Las Annonces sont reçues aux Bureaux du Journal, jusqu’au vendredi midi. Journal légalisé 25 centimes. JOURNAL de U I . O I . U S TIQUE IPIQÜK, LITTERAIRE ET D ANNONCES Directeur : Louis LUCE Bureaux du Journal, 17 , rue des Religieuses Pour la ville . . . » .................................. ..... Manche et Départements imitrophes.................................. Paris et Départements. Les abonnements sont reçus,à l’Imprimerie Louis LUCE, Valogues t 2 francs 50 *3 francs »» 3 francs 50 LES CONFIDENCES J DU PÈRE JEAN, P ol. — Allons ! Allons ! père Jean, je ne vous lâcherai pas que vous n’ayez tenu votre promesse. Un vieux batailleur comme vous ne tergiverse pas. Père J ean. — Impossible!!! c’est l’heure du déjeuner. Aussi je vous op- pose une « faim » de non-recevoir. Pol.™ C'est vrai, il est bientôt midi, eh bien ! nous allons déjeuner ensemble. Entre la poire et le fromage vous me paierez votre écho. Père Jean. — Soit !!! mais si je di- vague. Pol. — Je suis sans crainte. En tout cas j ’espère vous prouver que... Père Jean. — Que ??? P ol. — Que vous avez tort de déses- pérer de la situation présente et vous convaincre... Père Jean. — Me convaincre ! Oh ! pour cela, renoncez-y, Poî. Vous devriez savoir qu’il y a deux catégories d’individus qu’il est impos- sible de convaincre quand on oublie d’être de leurs avis : les hommes. . . . et les femmes. Pol. — Farceur !!! Mais soyons sérieux. Je prétends,moi, que nous ne sommes pas si malades que semblent le croire les pessimistes ; le parti modéré, sans doute, va douce- ment, mais... Père Jean. — Ah ! la Ma 1 voulez- vous que je vous en donne des nouvel- les de votre parti modéré. Ecoutez : J’avais jadis chez moi une brave cui- sinière aussi habile, sinon plus, à vous tourner une périphrase qu’à enlever une mayonnaise. Je lui recommande un jour d’aller prendre des nouvelles d’un excellent ami, bien malade. — « Vous avez été chez M .X ..,lui dis-je le soir. — Oui, monsieur. — Ce soir î? — Oui, monsieur, ee soir. — Comment va-t-ii ? — Oh ! bien doucement........... il est mort ! .. . , me répondit-elle ...... Il en est de même de votre parti mo- déré ............il est mort. Pol. — Décidément. Père Jean. — Tenez ! Pol, vous avez tort de vous échauffer le sang et de vous faire flotter ie foie dans la bile pour défendre les intérêts de braves gens qui s’en soucient domine de leur pre- mier rasoir. Pol. — Quand vous direz ! Je ne puis me contenir. Père Jean. — Roquelan disait un jour à un malheureux orateur intaris- sable : — * Voulez-vous que je vous donne un bon conseil î Eh bien 1 tâchez de rester trois jours sans parler ; et, quand vous y serez parvenu... continuez ! Je vous dirai la même chose, quittez le champ de bataille et vivez heureux. — c’est là ie vrai bonheur, comme di- sait Calino. Pol. — Quel affreux lâcheur vous faites, père Jean. Père J ean, — Lâcheur ? moi, nulle- ment; mais je prétends que si ài’heure actuelle en France les sectaires triom- phent, si les juifs s’enrichissent à ce point que venus chez nous un bissac sur le dos et une loque blanche au fond de leur culotte, iis s’en vont milliar- daires et nippés en bon Elbœuf ; — si nous les Fiançais de France nous 17. F euilleton du J oubnâlde V alognes RÊVE M3E S E C T A I R E VI (SUITE) ne sommes plus chez nous, que les lo- cataires delà bande israélite; — si dans certaines régions nos enfants sont éle- vés à nos frais dans des écoles où on enseigne qu’un homme mort ne vaut pas un chien en vie, que la morale est une fumisterie, ia religion une blague ; — si nous avons des chourineurs de ’ quinze ans qui saignent leurs contem- porains comme d’autres jouent à la bloquelte ou ay cheval fondu^ Si une trentaine de renégats échap- pés aux poteaux de Satory, grâce à un déguisement de prêtre ou à un lâche exil se sont constitués les défenseurs du peuple ; Si nous payons deux fois plus d im- pôts que dans n’importe quel autre pays -, Si de monstrueux brigandages finan- ciers nous ont jeté à deux (|oigts de la ruine malgré un budget d’Etat de qua- tre milliards, des budgets communaux d’un milliard, des budgets départemen- taux de.einq ceuts millions ; Si des lois scélérates ont décroché le Christ des écoles, chassé les aumôniers des casernes, remplacé dans les cités de misères les filles de Saint-Vincent de Paul par un personnel où se glissent maintes horizon laies ; Si enfin, Pol, la France est perdue, 'est parce que 15,OOU francs-maçons et youtres ont la main mise sur elle. Us ont agi, se sont démenés, ont parlé, ont écrit, ont voté, ont fait par- ler, écrire, voter, se sont unis, soute- nus, défendus, se sont imposés à force d’audace, et pourquoi ne pas le dire, à force de dévouement en faveur de leurs odieuses idées ; Et si 15,000 francs-maçons et you- tres sont les inaîires chez nous, c’est parce que plus de 35,000,000 de bra- ves gens de catholiques, de conserva- La pauvre démente était toujours ■seule dans sa chambre, la tête en feu ; ne songeant plus à rien, qu’â châtier la richesse, qu’â châtier l'Eglise ; ne voyant plus rien que les flammes vengeresses qui, bientôt, allaient s’é- chapper de ces forges Hardeiin et de ceue église, qu elle allait incendier peut-être... ou faire crouler... Elle était là, assise, comme absente des réalités de la vie. Elle tressaillit, la porte de ia maison venait de s'ouvrir. G’euot Pierre Mérei qui rentrai». Com- ment avait-il franchi la distance de la brasserie Frison à son logis? Il n’au- rait su ie dire. A deux reprises, U était tombé, dans le ruisseau, et ses vête- ments étaient déchirés et macules. Au moment où il prenait le corridor, la petits Muni, qui entendait son pas, accourut, les bras ouverts, dans un geste de caresse, riant et gazouillant. — Viens vite, papa; maman pleure en t’attendant, elle sera contente de te voir... Viens donc. Je vais te mon- trer mon soulier, que j’ai déjà mis daas la cheminée... Mais, en face du visage hébété de son père, elle irembla et recula. Eiie commençait à connaître ce souffle a aicooi, ces yeux troubles, cette bou- che convulses. Alors Merel passa en iraoucuant sans dire un mot, pendant que la petite Muni, debout, immobile. sur le seuil de la porte, le suivait de son regard muet et grave. Lui aussi, comme Juliette, n’allait plus à l'eglise : lui aussi ne s’était pas agenouille devant un prêtre. Noël ôtait venu; et, sur sa conscience, il gar- dait les taches du pèche. Il avait passé, ne voyant rien ; ni ia terreur de *sa pe- tite Mimi, m là-haut, à la fenêtre, sa fille ainêe, dont la pâleur ôtait de cire. Le visage du buveur prit une ex- pression de terrible coière ; et, de la main, il eut un geste de menace pour Pauline. — Quoi! le buffet était vide! Quoi! elle n’avait pas préparé le petit réveil- lon. Ahl elle était bien gaie, en vérité, cette chambre où fumai* seulement une mauvaise petite lampe. La mai- son éiait donc saus beurre pour faire ia soupe, et sans bière pour se désal- térer. Bonsoir 1... on allait repartir, puisque ia ménagère ne savait plus préparer de bons petits pJals. — Quel argent m’as-tu donné? fit gravement Pauline. Avec quel argent aurais-je acheté un réveillon? Les gar - çons ont ou une tasse de lait pour ar- roser leur pain, et les voilà au lit. Ils oublient, dans le sommeil, la misera et la faugue. Mérei s’emportait. C’éiaii bien la faute de ce mauvais ouvrier, si ie petit ménagé, si prospère autrefois, tom- bait, ue semaine en semaine, dans ia sombi-e pauvreté; mais ce sont de ces ventés qu’on ne s’avoue jamais. Il accusait ia mauvaise chance. il pré- tendait que le sort lui en voulait. La silence, sans lui répondre, Pau fine lui servait, comme a ses fils, une tarune de pain et une «tasse de lait Ceue vue acheva de i’exaspêrer. — i>u fade iauage: c était aonc pour se moquer âeiui. D’aiileurs, il n’avait pas faim. L’appeut lui manquai*: cela u allait point du tout. Pauline pouvait faire mijoter, sur les cendres, toutes les ôiuvôos qu'eiia voudrait, lui n’ai- , mai! plus la cuisine bourgeoise-. U fiy teurs, ont laissé faire, se sont chauffés les pieds pendant plus de 2o ans. Gémir ou sourire béatement, tel a été leur apostolat. Ils ont cru qu’il suffisait d’être honnête et conservateur pour avoir la consoieuce tranquille. Us n’ont pas agi, iis n’ont pas écrit, ils n’ont pas parlé, comme ils Sauraient pu faire, ayant le talent, le temps et l’ar- gent. Bien plus, ils se sont mangés les uns et les autres,et maintenaufils sont à ia veille du suprême désastre. Et tes prêtres eux-mêmes ne sont plus reconnus de ces ouvriers dont ils sont pourtant les ûls. Malgré leurs ver- tus, malgré leur abnégation, ils n’ont plus la place sociale qui leur revient. Pourquoi ? C’est parce qu’ils l’ont abandonnée trop longtemps pour la laisser aux déclama leurs, à de faux démocrates, à de vrais charlatans hideusement cos- tumés des dépouilles d’un Evangile impudemment démarqué. Voilà, Pol, quelques-unes de mes raisons; mainte- nant, à table, et déjeunons. Pol. — Que vont dire mes lecteurs Père Jean, — Que j’ai raison, soyez- en sûr. Pol. — Et l’Ancien Régime ? P ère J ean. — A une autrefois. La soupe est servie. P ol . Personne n’apprendra sans regret cette dé- termination du baron deMohrenbeim, quelle que soit la sympathie qui s'attache à sonsuc- cesseur. M. de Mohrenheim, en effet, n’était pas seulement, aux yeux des Parisiens, le re- présentant du gouvernement * ami et allié », il était i’homine qui, pour nous, personnifiait le mieux celte amitié et celle alliance, parce qu’il en avau été, aux heures confuses, dans notre monde politique et diplomatique aussi bier que dans les salons, l'opiniâtre et clau> voyant ouvrier. il va maintenant, dans les conseils privés de l’empire, apporter l’expérience que lui donnent douze années dune pareille mission en France et cinquante-deux années de brillants services rendus à la Russie. Quant à nous, nous n’oublierons pas qu’il nous quitte daus l’apothéose de Gronstadt, de Péterhot et de Péiersbourg. Le prince Ouroussoff, ministre de Russie en Belgique, arrivera le mois prochain à Paris. Echos dô Partout Du Départ du baron de Mohrenheim. Figaro : Le baron de Mohrenheim, auquel les charges de la nouvelle dignité conférée par l'empereur ne permettent plus de rester à la tête de l’ambassade de Russie en France, résigne ses fonctions et est remplacé à Pa- ris par le comte Ouroussoff. La paix en Orient. — Le traité de paix définitif entrç la Grèce et ia Turquie a ôté signé samedi. En voici les points principaux : a Maintient des mesures en vigueur avant ia guerre concernant le terif douanier* la pèche aux éponges et le cabotage. « Un délai de deux ans est accordé pour ia conclusion d’un traite de commerce ; si les négociations n’aboutissaient pas dans ce dé* lai, On reviendrait de pleio droit au régime antérieur. < Ge qui concerne les Capitulations trou- vera sa place dans les négociations pour le traité de commerce. Les autres clauses du traité sur l'indemnité et les frontières ont été déjà publiées. » La marine allemande. — Les déclarations du gouvernement allemand an Reichstag re- lativement aux crédits pour la marine alle- mande ont créé en Angleterre la plus mau- vaise împiessioa. Les journaux disent que l’Allemagne s'em- barque dans un programme maritime d'a- gression. * Les déclarations du comte von Bülow, dit le Daily Graphie, équivalent à un aveu, à savoir que*ce programme est dressé en vue d'une politique de conquêtes. » Le Daily Graphie voit avec déplaisir les projets d’augmentation de ia flotte alle- mande. A ce sujet le journal anglais proteste con* avait plus qu’une chose à lui donner, du montant ot de ia force. Il lui fallait .sa chopiue d’eau-de-vie par jour, c’é- tait sa ration, son manger et son boire. Et, taudis qu’il bégayait, ^in lourd sommeil fermait ses paupières, et, soudainement, il s’endormit la tète appuyée sur la table, n’ayant pas eu même ie temps de gagner son lit. Ahl quelle veillée de Noël i 6t comme Pau- line pleurait ea silence en berçant Mimi sur ses genoux, L’enfaut parlait de son petii soulier, qui l’occupait beaucoup. — Alors, maman, si je suis sage, le petit Jésus descendra du ciel, cette nuit, et m'apportera de belles choses. Elle essuya ses yeux pour sourire à sa fille. — Oui, mon .^petit amour. L’enfant Jésus viendra; il veut te faire plaisir. Dors ma bien-aimée. Elle ia berçait doucement; i’enfant ferma les paupières, elle balbutia en- core dans son demi-sommeil. — Alors, tu dis maman, que les petits enfants ne vont pas a la messe de minuit; qu’ils dorment ia nuit de Noël dans la chapelle blanche. Mets- moi dans ia chapelle, je vais dormir. Elle dormait, en efiet, et sa mere la porta sur sa couchette; elie borda les couvertures, et un moment elle écouta ie souille régulier et pur de l’enfant, tandis que, ia tôle toujours sur la ta- ble, le buveur cuvait son alcool, la poitrine soulevée par des ronflements et des hoquets. Pauline joignit les mains, et, avec un sublime regard as martyrs, qui de- mande de l'aide au divin Crucifie, eue s arrêta devant l'image soluté, devant son Dieu mort en croix pour les pe- cnes des iuom i». Ardente fut sa muette pnere; puis, encore chance- lante oaus sa douleur, ehe se dirigea vers ia cheminee. a côté des tison» a demi éteint» ne donnant plus qu’une faioia chaleur, eüe vit les souliers de [ ses trois enfante, la toute petite bottine de Mimi entre les galoches de ses frè- res. C'étaient de pauvres chaussures bien usées, aux talons tournés, au cuir rougi et fendille, que ie père ne raccommodait plus... Allons, quoi- qu’ils fussent misérables cos souliers dans l’àire, ils recevaient, tout de même, le petit présent attendu avec tant de confiance. C'est une chose su- blime et si douce que l’espêiance chez un enfant, qui n’a jamais encore éprou- vé combien l’espoir nous l6urre ici-bas ! Ahi qu’il éprouve le plus tard possible les désenchantements de la vie, ce pauvre enfant. Mais qu’allait - elle mettre dans les souliers usés? Elle ouvrit son armoire et prit les trois derniers morceaux de sucre que con- tenait le sucrier. Dans sa bourse son- naient encore trois demi-centimes. Par bonheur, ils ôtaient neufs; le cuivre brillait; et, au fond de chaque soulier, à cote du sucre, on vit reluire comme une étoile d’or. Sa pauvreté ne pouvait davantage pour ses chers petite. Afi ! si le père, comme autrefois, avait travaillé 1 Mais, après une journée de paresse, ajoutée à tant d’autres, il ronflait, ia tète sur la table. l’air glacé. Non, cela ne peut te faire du bien de te laisser ainsi fouetter par le vent. Où as-tu malt Est-ce à ta pau- vre tête? C’est le sommeil qui va te mieux guérir. Elie enveloppait sa fille d un long et tendre regard, où se mêlaient l’in- quiétude et la pitié. — Veux-tu, Juliette, je vais t’aider à ,tê mettre au lit. Laisse-moi te désha - biller comme je viens de Je faire pour Mimi. Je ue quitterai pas la maison; je n’irai pas à la messe de minuit. Je veux veiller sur mes chères filles, la petite et la grande. E1L tressait les cheveux de Juliette VII Avant de songer au repos, car il n’avait pas la force, comme les autres années, de se rendre a la messe de minuit, Pauline Mérei pensa qu’un devoir lui restait à remplir envers sa fine aiuée. Que devenait Juliette? Eiie devait être malade, puisqu’elle s’obsti- nait à rester ainsi, toute seule, dans sa chambre. Et, sans frapper, la mère entra. Oui. Juliette souflrait ; c'étau incontestable; trop pâle était son vi- sage, trop fiévreux sou regard. Pau- line i’eniaça de ses deux bras. — Ma peine filie, ta main brûle de fièvre; il faut te mettre au lit tout de suite. Tu n’as pas voulu oiner. Ne reste pas à oette fenêtre ouverte, A pour le sommeil ; elie lui donnait ses tendres soins maternels, accompagnes de douces paroles, elle la borda dans son lit, comme elie a^ait borde ia pe- tite, et la quitta rassurée. Mais a peine fui-elie ce nouveau seule dans sa chambre que, soudainement, Juliette sê redressa. Non, il était inutile d at- tendre le sommeil, le sommeil ne ve- nait plus jamais fermer ses paupiè- re^. Le tourment (le sa pauvre tête en délire était tel, qu’ehe se sentait inca- pable de rester davantage dans cette paisible chambre. Elle ne pouvait pro- longer l'attente. L’heure de châtier était venue. Elle frémissait d’un be- soin immédiat de se faire la grande justicière; elle remit à U hâte ses vêtements, jeta une manie sur ses épaulas, un iaiaage sur ses cheveux, et sortit, évitant de faire le moindre bruit. Elle travers*Isjardin d’un pas raidi comme si c'eût é.ê a travers l’ailée somore. une somi.ambuis qui marchait. Eiie se serrait contre hs murs; ei mince, effacee dans sa robe sombre, se» beaux cheveux b.ocd= e. - - rus soos le îicQu noir, elle échappa»» a i attention des passants. R en ne ralentissait son pas ;egar ei silencieux, et ses yeux a i expression étrange, avaient pns uue tranquille decision. Eue passa durant 1 » brasserie du / M A « P rr i ! f F ; ! Î ? r r f ? r> j f A

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S o i x a n t e - q u a t r i è m e A n n é eNuméro 49 — Vendredi 10 Décembre 1897 S C

F E U I L L E P OAGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE,. SC

ANNON CES

Judiciaires....................................... ................................. la ligne 0 f r .J6Avis d i v e r s .................................................................... — 0 [r. 25

On pent traiter à forfait pour les annonces souvent répétées Las Annonces sont reçues aux Bureaux du Journal, jusqu’au vendredi midi.

Journal légalisé 25 centimes.

JOURNAL de U I .O I .U STI QUEIPIQÜK, LITTERAIRE ET D ANNONCES

Directeur : Louis LUCE

Bureaux du Journal, 17 , rue des Religieuses

Pour la ville . . . » .................................. ..... •Manche et Départements imitrophes..................................Paris et Départements.

Les abonnements sont reçus,à l’Imprimerie Louis LUCE, Valogues

t 2 francs 50 * 3 francs »» 3 francs 50

LES CONFIDENCES J D U P È R E J E A N ,

Pol. — Allons ! Allons ! père Jean, je ne vous lâcherai pas que vous n’ayez tenu votre promesse.

Un vieux batailleur comme vous ne tergiverse pas.

Père J ean. — Impossible!!! c’est l’heure du déjeuner. Aussi je vous op­pose une « faim » de non-recevoir.

Pol.™ C'est vrai, il est bientôt midi, eh bien ! nous allons déjeuner ensemble. Entre la poire et le fromage vous me paierez votre écho.

Père Jean. — Soit !!! mais si je di­vague.

Pol. — Je suis sans crainte. En tout cas j ’espère vous prouver que...

Père Jean. — Que ???P ol. — Que vous avez tort de déses­

pérer de la situation présente et vous convaincre...

Père Jean. — Me convaincre ! Oh ! pour cela, renoncez-y, Poî.

Vous devriez savoir qu’il y a deux catégories d’individus qu’il est impos­sible de convaincre quand on oublie d ’être de leurs avis : les hommes. . . . e t les femmes.

Pol. — Farceur !!!Mais soyons sérieux. Je prétends,moi,

que nous ne sommes pas si malades que semblent le croire les pessimistes ; le parti modéré, sans doute, va douce­m ent, m ais...

Père Jean. — Ah ! la Ma 1 voulez- vous que je vous en donne des nouvel­les de votre parti modéré.

Ecoutez :J’avais jadis chez moi une brave cui­

sinière aussi habile, sinon plus, à vous tourner une périphrase qu’à enlever

une mayonnaise. Je lui recommande un jour d ’aller prendre des nouvelles d’un excellent ami, bien malade.

— « Vous avez été chez M .X ..,lu i dis-je le soir.

— Oui, monsieur.— Ce soir î?— Oui, monsieur, ee soir.— Comment va-t-ii ?— Oh ! bien doucement........... il est

m ort ! . . . , me répondit-elle. . . . . .

Il en est de même de votre parti mo­déré ............il est mort.

Pol. — Décidément.Père Jean. — Tenez ! Pol, vous avez

tort de vous échauffer le sang et de vous faire flotter ie foie dans la bile pour défendre les intérêts de braves gens qui s’en soucient domine de leur pre­mier rasoir.

Pol. — Quand vous direz ! Je ne puis me contenir.

Père Jean. — Roquelan disait un jour à un malheureux orateur intaris­sable :

— * Voulez-vous que je vous donne un bon conseil î Eh bien 1 tâchez de rester trois jours sans parler ; e t, quand vous y serez parvenu .. . continuez !

Je vous dirai la même chose, quittez le champ de bataille et vivez heureux. — c’est là ie vrai bonheur, comme di­sait Calino.

Pol. — Quel affreux lâcheur vous faites, père Jean.

Père Jean, — Lâcheur ? moi, nulle­m ent; mais je prétends que si à i ’heure actuelle en France les sectaires triom­phent, si les juifs s’enrichissent à ce point que venus chez nous un bissac sur le dos et une loque blanche au fond de leur culotte, iis s’en vont milliar­daires et nippés en bon Elbœuf ; — si nous les Fiançais de France nous

17. F e u il l e t o n d u J o u b n â l d e V a lo g n es

RÊVEM 3 E S E C T A I R E

VI(SU ITE)

ne sommes plus chez nous, que les lo­cataires delà bande israélite; — si dans certaines régions nos enfants sont éle­vés à nos frais dans des écoles où on enseigne qu’un homme m ort ne vaut pas un chien en vie, que la morale est une fumisterie, ia religion une blague ; — si nous avons des chourineurs de ’ quinze ans qui saignent leurs contem­porains comme d’autres jouent à la bloquelte ou ay cheval fondu^

Si une trentaine de renégats échap­pés aux poteaux de Satory, grâce à un déguisement de prêtre ou à un lâche exil se sont constitués les défenseurs du peuple ;

Si nous payons deux fois plus d im­pôts que dans n ’importe quel autre pays -,

Si de monstrueux brigandages finan­ciers nous ont jeté à deux (|oigts de la ruine malgré un budget d’Etat de qua­tre milliards, des budgets communaux d’un milliard, des budgets départemen­taux de.einq ceuts millions ;

Si des lois scélérates ont décroché le Christ des écoles, chassé les aumôniers des casernes, remplacé dans les cités de misères les filles de Saint-Vincent de Paul par un personnel où se glissent maintes horizon laies ;

Si enfin, Pol, la France est perdue, 'est parce que 15,OOU francs-maçons

et youtres ont la main mise sur elle.Us ont agi, se sont démenés, ont

parlé, ont écrit, ont voté, ont fait par­ler, écrire, voter, se sont unis, soute­nus, défendus, se sont imposés à force d’audace, et pourquoi ne pas le dire, à force de dévouement en faveur de leurs odieuses idées ;

E t si 15,000 francs-maçons et you­tres sont les inaîires chez nous, c’est parce que plus de 35,000,000 de bra­ves gens de catholiques, de conserva­

La pauvre dém ente était toujours ■seule dans sa cham bre, la tête en feu ; ne songeant plus à rien, qu’â châtier la richesse, qu’â châtier l'Eglise ; ne voyant plus rien que les flammes vengeresses qui, bientôt, allaient s ’é­chapper de ces forges Hardeiin et de ceue église, qu elle allait incendier peu t-ê tre ... ou faire c ro u le r.. . Elle était là, assise, comme absente des réalités de la vie. Elle tressaillit, la porte de ia m aison venait de s'ouvrir. G’euot P ierre Mérei qui rentrai». Com­m ent avait-il franchi la distance de la b rasserie Frison à son logis? Il n’au­ra it su ie dire. A deux reprises, U était tombé, dans le ru isseau, et ses vête­m ents étaient déchirés et macules. Au moment où il prenait le corridor, la petits Muni, qui entendait son pas, accourut, les bras ouverts, dans un geste de caresse, rian t et gazouillant.

— Viens vite, papa; m am an pleure en t’attendant, elle se ra contente de te v o ir .. . Viens donc. Je vais te mon­tre r mon soulier, que j’ai déjà mis daas la chem inée.. .

Mais, en face du visage hébété de son père, elle irem bla et recula. Eiie commençait à connaître ce souffle a aicooi, ces yeux troubles, cette bou­che convulses. Alors Merel passa en iraoucuant san s dire un mot, pendant que la petite Muni, debout, immobile.

su r le seuil de la porte, le suivait de son regard m uet et grave.

Lui aussi, comme Juliette, n ’allait plus à l'eglise : lui aussi ne s’était pas agenouille devant un prêtre. Noël ôtait venu; et, su r sa conscience, il gar­dait les taches du pèche. Il avait passé, ne voyant rien ; ni ia terreur de *sa pe­tite Mimi, m là-haut, à la fenêtre, sa fille ainêe, dont la pâleur ôtait de cire.

Le visage du buveur prit une ex­pression de terrible coière ; et, de la m ain, il eut un geste de m enace pour Pauline.

— Quoi! le buffet était vide! Quoi! elle n ’avait pas préparé le petit réveil­lon. Ahl elle était bien gaie, en vérité, cette cham bre où fumai* seulement une m auvaise petite lampe. La m ai­son éiait donc saus beurre pour faire ia soupe, et sans bière pour se désal­térer. Bonsoir 1 ... on allait repartir, puisque ia ménagère ne savait plus p réparer de bons petits pJals.

— Quel argent m’as-tu donné? fit gravem ent Pauline. Avec quel argent aurais-je acheté un réveillon? Les gar­çons ont ou une tasse de lait pour a r ­ro ser leur pain, et les voilà au lit. Ils oublient, dans le sommeil, la m isera et la faugue.

Mérei s’emportait. C’éiaii bien la faute de ce mauvais ouvrier, si ie petit m énagé, si prospère autrefois, tom­bait, ue sem aine en sem aine, dans ia sombi-e pauvreté; m ais ce sont de ces ventés qu’on ne s ’avoue jam ais. Il accusait ia mauvaise chance. il pré­tendait que le sort lui en voulait.

La silence, sans lui répondre, Pau fine lui servait, comme a ses fils, une tarune de pain et une «tasse de lait Ceue vue acheva de i’exaspêrer.

— i>u fade iauage: c était aonc pour se moquer âe iu i. D’aiileurs, il n ’avait pas faim. L’appeut lui manquai*: cela u allait point du tout. Pauline pouvait faire m ijoter, su r les cendres, toutes les ôiuvôos qu'eiia voudrait, lui n’ai-

, mai! p lus la cuisine bourgeoise-. U fiy

teurs, ont laissé faire, se sont chauffés les pieds pendant plus de 2o ans.

Gémir ou sourire béatement, tel a été leur apostolat. Ils ont cru qu’il suffisait d ’être honnête et conservateur pour avoir la consoieuce tranquille. Us n ’ont pas agi, iis n’ont pas écrit, ils n’ont pas parlé, comme ils Sauraient pu faire, ayant le talent, le temps et l’ar­gent.

Bien plus, ils se sont mangés les uns et les autres,et maintenaufils sont à ia veille du suprême désastre.

E t tes prêtres eux-mêmes ne sont plus reconnus de ces ouvriers dont ils sont pourtant les ûls. Malgré leurs ver­tus, malgré leur abnégation, ils n ’ont plus la place sociale qui leur revient.

Pourquoi ?C’est parce qu’ils l’ont abandonnée

trop longtemps pour la laisser aux déclama leurs, à de faux démocrates, à de vrais charlatans hideusement cos­tumés des dépouilles d’un Evangile impudemment démarqué. Voilà, Pol, quelques-unes de mes raisons; mainte­nant, à table, et déjeunons.

Pol. — Que vont dire mes lecteursPère Jean, — Que j ’ai raison, soyez-

en sûr.Pol. — E t l’Ancien Régime ? •Père Jean. — A une autrefo is. La

soupe est servie.P o l .

Personne n’apprendra sans regret cette dé­termination du baron deMohrenbeim, quelle que soit la sympathie qui s'attache à sonsuc- cesseur.

M. de Mohrenheim, en effet, n’était pas seulement, aux yeux des Parisiens, le re­présentant du gouvernement * ami et allié », il était i’homine qui, pour nous, personnifiait le mieux celte amitié et celle alliance, parce qu’il en avau été, aux heures confuses, dans notre monde politique et diplomatique aussi bier que dans les salons, l'opiniâtre et clau> voyant ouvrier.

il va maintenant, dans les conseils privés de l’empire, apporter l’expérience que lui donnent douze années dune pareille mission en France et cinquante-deux années de brillants services rendus à la Russie. Quant à nous, nous n’oublierons pas qu’il nous quitte daus l’apothéose de Gronstadt, de Péterhot et de Péiersbourg.

Le prince Ouroussoff, ministre de Russie en Belgique, arrivera le mois prochain à Paris.

Echos dô PartoutDuDépart du baron de Mohrenheim.

Figaro :Le baron de Mohrenheim, auquel les

charges de la nouvelle dignité conférée par l'empereur ne permettent plus de rester à la tête de l’ambassade de Russie en France, résigne ses fonctions et est remplacé à Pa­ris par le comte Ouroussoff.

La paix en Orient. — Le traité de paix définitif entrç la Grèce et ia Turquie a ôté signé samedi.

En voici les points principaux :a Maintient des mesures en vigueur

avant ia guerre concernant le terif douanier* la pèche aux éponges et le cabotage.

« Un délai de deux ans est accordé pour ia conclusion d’un traite de commerce ; si les négociations n’aboutissaient pas dans ce dé* lai, On reviendrait de pleio droit au régime antérieur.

< Ge qui concerne les Capitulations trou­vera sa place dans les négociations pour le traité de commerce. Les autres clauses du traité sur l'indemnité et les frontières ont été déjà publiées. »

La marine allemande. — Les déclarations du gouvernement allemand an Reichstag re­lativement aux crédits pour la marine alle­mande ont créé en Angleterre la plus mau­vaise împiessioa.

Les journaux disent que l’Allemagne s'em­barque dans un programme maritime d'a­gression.

* Les déclarations du comte von Bülow,dit le Daily Graphie, équivalent à un aveu, à savoir que*ce programme est dressé en vue d'une politique de conquêtes. »

Le Daily Graphie voit avec déplaisir les projets d’augmentation de ia flotte alle­mande.

A ce sujet le journal anglais proteste con*

avait plus qu’une chose à lui donner, du m ontant ot de ia force. Il lui fallait .sa chopiue d’eau-de-vie par jour, c’é­tait sa ration, son m anger et son boire. Et, taudis qu’il bégayait, ̂ in lourd sommeil fermait ses paupières, et, soudainem ent, il s’endorm it la tète appuyée su r la table, n ’ayant pas eu même ie tem ps de gagner son lit. Ahl quelle veillée de Noël i 6t comme Pau­line pleurait ea silence en berçant Mimi su r ses genoux, L’enfaut parlait de son petii soulier, qui l’occupait beaucoup.

— Alors, m am an, si je suis sage, le petit Jésus descendra du ciel, cette nuit, et m 'apportera de belles choses.

Elle essuya ses yeux pour sourire à sa fille.

— Oui, mon .^petit amour. L’enfant Jésus v iendra; il veut te faire plaisir. Dors m a bien-aimée.

Elle ia berçait doucem ent; i’enfant ferm a les paupières, elle balbutia en­core dans son demi-sommeil.

— Alors, tu dis maman, que les petits enfants ne vont pas a la messe de m inuit; qu’ils dorm ent i a nuit de Noël dans la chapelle blanche. Mets- moi dans ia chapelle, je vais dormir.

Elle dorm ait, en efiet, et sa m ere la porta sur sa couchette; elie borda les couvertures, et un m oment elle écouta ie souille régulier et pur de l’enfant, tandis que, ia tôle toujours su r la ta­ble, le buveur cuvait son alcool, la poitrine soulevée par des ronflements et des hoquets.

Pauline joignit les mains, et, avec un sublime regard a s m artyrs, qui de­m ande de l'aide au divin Crucifie, eue s arrê ta devant l'image soluté, devant son Dieu m ort en croix pour les pe- cnes des iu o m i» . Ardente fut sa m uette p n e re ; puis, encore chance­lante oaus sa douleur, ehe se dirigea vers ia cheminee. a côté des tison» a demi éteint» ne donnant plus qu’une faioia chaleur, eüe vit les souliers de

[ ses trois enfante, la toute petite bottine

de Mimi entre les galoches de ses frè­res. C 'étaient de pauvres chaussures bien usées, aux talons tournés, au cuir rougi et fendille, que ie père ne raccom m odait plus... Allons, quoi­qu’ils fussent misérables cos souliers dans l’àire, ils recevaient, tout de même, le petit présent attendu avec tant de confiance. C'est une chose su­blime et si douce que l’espêiance chez un enfant, qui n’a jam ais encore éprou­vé combien l’espoir nous l6urre ici-bas ! Ahi qu’il éprouve le plus tard possible les désenchantem ents de la vie, ce pauvre enfant. Mais qu’allait - elle m ettre dans les souliers usés? Elle ouvrit son arm oire et prit les trois derniers morceaux de sucre que con­tenait le sucrier. Dans sa bourse son ­naient encore trois demi-centimes. Par bonheur, ils ôtaient neufs; le cuivre brillait; et, au fond de chaque soulier, à cote du sucre, on vit reluire comme une étoile d ’or.

Sa pauvreté ne pouvait davantage pour ses chers petite. Afi ! si le père, comme autrefois, avait travaillé 1 Mais, après une journée de paresse, ajoutée à tant d’au tres, il ronflait, ia tète su r la table.

l’air glacé. Non, cela ne peut te faire du bien de te laisser ainsi fouetter par le vent. Où as-tu m alt Est-ce à ta pau­vre tête? C’est le sommeil qui va te m ieux guérir.

Elie enveloppait sa fille d un long et tendre regard, où se mêlaient l’in­quiétude et la pitié.

— Veux-tu, Juliette, je vais t’aider à ,tê m ettre au lit. Laisse-moi te désha­biller comme je viens de Je faire pour Mimi. Je ue quitterai pas la m aison; je n’irai pas à la m esse de m inuit. Je veux veiller su r mes chères filles, lapetite et la grande.

E1L tressait les cheveux de Juliette

VII

Avant de songer au repos, car il n’avait pas la force, comme les au tres années, de se rendre a la m esse de minuit, Pauline Mérei pensa qu’un devoir lui restait à rem plir envers sa fine aiuée. Que devenait Juliette? Eiie devait être malade, puisqu’elle s’obsti­nait à rester ainsi, toute seule, dans sa cham bre. Et, sans frapper, la m ère entra. Oui. Juliette souflrait ; c 'étau incontestable; trop pâle était son vi­sage, trop fiévreux sou regard. Pau­line i’eniaça de ses deux bras.

— Ma peine filie, ta main brûle de fièvre; il faut te mettre au lit tout de suite. Tu n’as pas voulu oiner. Ne reste pas à oette fenêtre ouverte, A

pour le sommeil ; elie lui donnait ses tendres soins m aternels, accompagnes de douces paroles, elle la borda dans son lit, comme elie a^ait borde ia pe­tite, et la quitta rassurée. Mais a peine fui-elie ce nouveau seule dans sa cham bre que, soudainem ent, Juliette sê redressa. Non, il était inutile d at­tendre le sommeil, le som m eil ne ve­nait plus jam ais ferm er ses paupiè- re^. Le tourm ent (le sa pauvre tête en délire était tel, qu’ehe se sentait inca­pable de rester davantage dans cette paisible chambre. Elle ne pouvait pro­longer l'attente. L’heure de châtier était venue. Elle frém issait d’un be­soin im m édiat de se faire la grande justicière; elle rem it à U hâte ses vêtements, je ta une m anie su r ses épaulas, un iaiaage su r ses cheveux, et sortit, évitant de faire le moindre bruit. Elle tra v e rs* Is ja rd in d’un pas raidi comme si c'eût é.ê a travers l’ailée som ore. une som i.am buis qui m archait. Eiie se se rra it contre h s m urs; ei mince, effacee dans sa robe som bre, se» beaux cheveux b.ocd= e.

- - rus soos leîicQu noir, elle échappa»» a i attention des passants. R en ne ralentissait son pas ;egar ei silencieux, et ses yeux a i expression étrange, avaient p n s uue tranquille decision.

Eue passa durant 1» brasserie du

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Page 2: S C JOURNAL de UI.OImediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · Numéro 49 — Vendredi 10 Décembre 1897 S C S o ix an te-q u atrièm e A n n ée FEUILLE PO AGRICOLE,

IODRNAL de VALOGNES

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rent fa flouéh J ' * '« “ Patnotes qui décla-SSs DlS te?nlq"* “ éU“ de ballre les“ arines alliées.faux eslime <lae est

U aliem anl'68 !“ fr,nî'aises' faux r„ . - e > c ®st neut-étre déjà*scnJrelfniïllZ s V . trerealieae que les

. «S S S^ ‘our. _ üu G aulois .■

Ire li y t f l aaeu CommumM'oa faile.l’au- colonéTfbs dé“ le des sciences, par le T ilJ : 01' qUe ,a tour Wchi!.

n o u f lt seule coupable, ainsi quemême pL,Ué M' le colonel Basset lui-

pièces ,ddatal‘on des différentesSous a dft .v m”0™ ' “ >»* «aélallique, lever dudl i f imsa?le sa,an1’ la «our subit, du tursionUnS?iei .4 j nu:t' un mouvement deSiïSStSF tr‘!du“pir une « “■» d° di*peSdaSTVemfU' réPè,e- en “ ns inverse, la nur“ . cesj-à dire quand la tem-reram nL r,r r0ld,t' Ue ,e,le a°r‘e qoc le tour " le sommet idéal de la

J'àie u,.Cain K?Ue leœenl en “ oovement.et umiemefteS “■ce ré8uhat aPrès de lon8“es et patientes observations, qui étaient rigou­reusement contrêlées. gtuel n'tmUaîîle Ce “ ouvement perpé-stablê Î Ï Ï j â i C ' la “> - Eiffel d'«re « L

Après tout, C’est sa respiration à elle !. BS?»

F i ^ r o T ^ d '“ne catastrophe. - Du

fiofriefe1, ^ ? 11 qae ‘•E 'a taü réunbénéCharité t e catastrophe du Bazar de la « S r - w dé.ïès dfs v|ct‘mes qui ontsuc- l’ouvertm ? j ?' e catastrophe a douné lieu à ™ ,e“ ure dnn nombre considérable de

tré ïïîèvé38’ d0Dt fluelques' unes d'un chiffre

c l.» .L éni°de,î“ parlie Par ia loi P°ar les dé- ™ ‘r ' st expirée pour la fins grande K fL r I» successions, et le fisc a dû ré clamer le payement des droits correspond

demie,Cnr,C!lef’ u Trés°r 8 encaisse le mois supplément de 2,200,0» francs, du exclusivement à l’ouverture de ces suc.cessions exceptionnelles.

a& sx

r ï T p T i s T n T v°m “ • - üu1 J i LéODtine Pépé, dite Coquard,la déséquilibrée qui a frappé 'd’un coup de couteau I abbé Emile Ménard, vicaire à la = t baInl-Médard^ at toujours tenue en observation par M. Garnier, médecin de I înfii mené spéciale dn Dépôt.

On Sait que la tentative d'assassinat com mise contre le prêtre a eu lieu le 1” octo­bre. M. Bastid, juge d'instruciion, n’a pu •??CS 5 ™“ m™iquerson dossier au Parouet L abbé Ménard est dans un état de santé qui

P!™0‘ pus de fournir des renseigne- ments utiles à I enquête. ^

Une triste fin. - De Y E cho de P a r is :La D épêche tu n is ien n n e nous apporte

d Alger une pénible nouvelle Un malheureux déclassé, réduit à la plus

effroyable misère et vaincu dans ia lutte pour la vie, s est porté trois coups de couteau dans la région du cœur.

, Ce désespéré, qui meurt à irente-neuf ans n est autre que le flis d’Aifred Assolant lé célèbre romancier auteur des A Dentures m erve itieu se s du cap ita ine Corcoran et de nombreux ouvrages appréciés.

KSffS110 maisons détruites.— Madrid 6 dé­

cembre,— Une dépêche de New-York à l’Im P /ircia l annonce qu’un terrible incendie a éclaté dans la ville de Jarugo, dans la pro­vince de la Havane. Cent dix maisons ont été détruites. On ignore si l’incendie est dû à la malveillance. 1

E N I N D O - C H I N ESaigon, 6 décembre. — L’em pereur

a Annam et le roi de Cambodge sont arrivés à Saïgou pour rendre visite au gouverneur général.

La réception a été splendide et a donné lieu à un grand déploiementAitrouPes* ^ 0S fêtes superbes ont été

célébrées en leur honneur. Les popu lations française et annam ite mon­trent un enthousiasm e que justifie la portée de la visite du souverain anna­mite, unique dans l’histoire de 1*An- nam.

Les fêtes coïncident avec l'ouverture de la première session du conseil su­périeur de l’Indo-Chine réuni aujour­d’hui.

Dans son discours d’ouverture, M Doumer a résum é les progrès im m en­ses réalisés depuis le commencement de l’année dans le pays de l’Indo- Chine par le protectorat de la France, grâce aux noœbi euses m esures pri­ses pour assu re r le développement de la colonisation du Tonkin,del'A nnam et du Cambodge.

Les dernières bandes de pirates ont fait leur soumission au Tonkin.

\1. Doumer a m ontré comment, grâce au concours de tous, l'Indo- Chine arrivera, san s rien coûter à la méie-patrie, à constituer un grand empire colonial qui accroîtra le pres­tige et la richesse de la France.

L’AFFAIBE DREYFUSNos lecteurs sont plus ou moins au

courant de cefcte affaire Dreyfus, dont toute la presse s’est em paree, depuis tantôt un mois.

Affaire’ Dreyfus n’est pas précisé­ment exact. Des officiers soupçonnés d’infidélité ont été a rrê té s; une cer­taine cam arilla a profité de l’occasion pour essayer de greffer une révision du procès Dreyfus su r cette nouvelle affaire.

Les Chambres s’en sont ém ues. M. de Mun, dans un discours vibrant de pa­triotisme, a adjuré le m inistre de la guerre de s’expliquer, de rassu re r le pays ; ce qui fut fait, aux applaudisse­m ents de l’assemblée.

Allons-nous avoir un peu de tran­quillité m aintenant? Espérons le. En voilà assez de ces sa les affaires.

les salons du Grand Orient. M”9 La- vieille en faisait les honneurs.

La fête a obtenu un éclatant succès. Ce bal était organisé dans le but d’aug­m enter le plus possible le fonds de retraites. Les résultats ont dépassé toutes les prévisions ; aussi, le Con­seil d administration a-t-il pu verser â la Caisse, dés le lendem ain, défal­cation faite des dépenses, la som m e importante de 1,322 fr. 60. produit des entrées, de la collecte faite pendant le bal et de dons particuliers de géné­reux bienfaiteurs.

Ce succès fait bien augurer du bal ptoré et travesti qui sera offert p a r la Société, le 12 mars prochain , au mê­me endroit.

La société La Manche entre dans une phase de prospérité que peuvent lui envèép* la plupart des associations analogues. Fondée en 4883, son avoir social s’élève à 70,000 francs ; elle possédera certainem ent à sa majorité un fonds de retraites de p lu s de J 00,000fra n cs. Dans quelques mois, plusieurs sociétaires fondateurs se ­ront adm is à pensions. Beaucoup de nos compatriotes habitant Paris igno­rent l’existence mémo de cette société. C est pourquoi nous croyons faire œ uvre utile en la signalant à leur a t­tention. Nous espérons qu’un grand nom bre d’ontre eux viendront g rossir l effectif, composé actuellem ent de près de 600 m embres.

Les idées de solidarité et d’appui m utuel pénètrent de plus en plus dans les m œ urs de la population française au grand profit de tous ceux qui s’a s ­surent, par une sage prévoyance, en meme temps que des avantages im ­m édiats, le bénéfice d’une pension de retraite qui les m ettra à l’abri du be­soin pendant leur vieillesse.

Laniepce,6, rue MoDtessuy, à Paris.

Diœèae. — Deux décrets, en date du 17 novembre, ont autorisé les fon­dations faites dans les églises de :

1° Sainte-Colombe, par la dam e Le- signe ;

2° S ain t-Jean-de-la-H aize, par la dam e veuve Evard.

Deux décrets, en date du 21 du môme mois, ont autorisé les fonda­tions laites dans les églises de .-

1° Saint-Hiiaire-du-Harcouët, par les époux Quesnel :

2° Saint-Sauveur-le-Vicomte, par la dam e veuve Leiellier.

C H RO N IQ UEL o c a l e e t R é g i o n a l e

nouveau x billets de banque. —On sait que la Banque de France, ém ue des efforts de plus en plus nom­breux auxquels se sont livrés les faus­sa ires pour falsifier ses billets, avait résolu, voilà trois ansenviron.de m et­tre en circulation de nouveaux types d ’une fabrication tellem ent rempli- quée qu’elle lasserait ies contrefac­teurs. A l’heure actuelle, les modèles définitifs, dus au crayon de MM. Fran­çois Flamang et Luc Olivier Merson, acceptés, mis en fabrication à titre a ’essai, n ’attendent plus, pour passer dans la circulation, que l’agrém ent du Conseil de Banque, seul juge de cette opportunité._________

a La M anche » à P a r ia . — La so­ciété de secours m utuels L a Manche dont le siège social est situé A Paris) 15, rue Bleue, a donné, sam edi der­nier, sous la présidence de M. le doc­teur La vielle, un bal très brillant dans

père Frison. Comme chaque 3oir les tables étaient entourées de buveurs presque tous étaient iv re . S

vioiente' ^«1 se traduisait en chanson^ avinées. On ne voyait plus s a !Ie- qu0 la fumée des

pip?Sl,il1 devait y régner une insup- portable atm osphère d’alcool, de bière et.de tabac. Les tables, les brocs d’é- t o n e . les tables vacillaient aux veux de ces cires ivres, qui vidaient ieure verres aussitôt que remplis

un instan t Juliette les regarda à tr i- vers les Vitres, et l’indicible mépris se peignait su r son visage. p n s

— Lâches! lâches! baibutia-É-elle Tous ces buveurs sans raison qui

chantaient et vociféraient, étaient adm irateurs de Vardany, ceux là s ïd?a?resbOlreaUSU0Cès desrêves incen

Ah! certes, on offrait volontiers des libations à la cause sacrée et les se r­m ents ne coûtaient pas aux lèvre); On com battrait et on tiendrait ensem ble; on se ferait tuer plutôt que de capituler. Malheur à qui parie?aU le prem ier de soum ission!

Elle se sem ait prise d’un courroux qui grandissait contre tous res miséj £ j Z £ ,raeP iia ,ent de blè% d’Icool et de fanfaronnades dans tous les cabarets ouverts su r le chemin: con:àr reCDnemriérabl1Stî-UI cna;erjl ; * Mort attaquer r e d re s s e u r ,’ a lS ? œ ù i r t L T

Lâches! Lâches! Lâches!Eue eut >ouin en trer dans leur an-

tre, daos cette brasserie, et leur ein- g jer 11 nj ure a ia lace.

A quoi bon.- a ile ies connaissait, ils Voulaient bien comploter dans l ’om­bre ; m ais.ag ir en plein soleil, jam ais! 1 A eux aussi, si elle avait dît : Venez, 1

nous allons purifier la te rra de toutes ses iniquités, ils auraient tous, comme V ardany, chancelé, m uets d’épou­vante._ Elle eut le mouvement de celle qui,

d’un geste de mépris, écarterait une foule affolée de crainte.

— Lâches ! Lâches I vous êtes tous des lâches !

Elle longeait le canal qui, tout droit, filait bien loin dans ia campagne, semblable à un ruban d’argen t mat long de plusieurs lieues et bordé dé grands arbres. Un m om ent, 6ile se souvenait des causeries échan­gées le soir, quand un clair de lune adm irable argentait cette cette longue avenue m ajestueuse. Comme elle avait eu foi en cet Yvan, apôtre de l’avenir! Comme elle l ’avait adm irél... Et, à l’heure de l’action, il l’abandon­nait, le misérable !

Elle était livide, et ses veux, deve­nus caves, flam boyaientdans le cer­cle bistre qui les encadrait. Tout à coup, d’un brusque mouvement, elle se jeta violemment en arrière , comme si. devant elle, se fût dressée quelque effrayants vision. L’oreille tendue, elle écoutait. Ce n’était rien, que des branches dépouillées, qui 's ’étaient entre-choquées sous un souffie de vent. Les moindres bruits devenaient énorm es et retentissants dans ie si­lence de cette longue avenue.

Et puis, brusquem ent, elle cessa d’a ­voir peur ; ses nerfs et ses craintes se calm èrent au froid hivernal d’une belle nuit claire ! La lune brillait dans son plein. C’était un ciei lum ineux et so ­nore, à souhait pour les carillons de Noël... Et, là-bas, à l’église, la cloche ! avait recommencé à sonner, appelant ' les fidèles pour la m esse de minuit. |

Juliette continuait sa route. La ma­jes té religieuse de ces as tres sans i nom bre ne mêlait rien du ciel à son < tragique rêve. Elle ne sentait sourdre 1 de son cœ ur et m onter à S3s lèvres pas l'ombre d’uue prière. Autrefois,

CHEMINS DE FER DE L’OUEST

Paiementd'IütérêU et escompte de ce paiement.Echéance des l*r et 6 Janvier 18üi

Le Cooseil d’adm inistration a l'hon­neur de prévenir MW. les porteurs des obligations de ia Compagnie de la m ise en paiement, à l’échéance des 1er et 6 janvier prochain (avec faculté d’escompte un mois avant), des cou­pons d’intérêt sem estriels ci-après:Echéance du l ,r janv. Montant ne t d'impôts :

Des paiements seront faits : la A présentation, à la caisse de la

Compagnie, à Paris, gare Saint-Lazare (bureau des titres), de dix heures du matin à deux heures de l’après-midi, ^es dimanches et fêtes exceptés.

2° Sous un délai de quinze jours, à dater du dépôt des coupons ou des titres nominatifs ne donnant pas lieu â d autres opérations que celles de la vérification ;

Dans les gares du réseau de l’Ouest désignées pour ce service ;

Dans les gares du réseau français de la Compagnie P. L. M. et à ses bureaux des titres de Lyon, de M ar­seille et d’Alger ;

Dans les gares du réseau d’Orléans; Dans les principales gares du ré­

seau de l’Est.3* Sous un délai de vingt jou rs , dans

les principales gares du réseau du Midi (Bordeaux excepté) ;

4° Sans frais ni commission, m ais sous réserve de délais, à tous les gui­chets :

De la Société Générale ;De la Société Générale Alsacienne

de Banque ;Du Crédit Lyonnais ;Du Crédit Industriel et Commercial

et chez tous ses correspondants de province ;

5° A tous les guichets de la Banque de France, dans les délais et condi­tions d’usage.

Les dépôts de coupons et de titres nominatifs seront reçus :

Quinze jou rs avant l’échéance, à Pa­ris, au siège de la Compagnie et dans les gares désignées des réseaux de l’Ouest, de P. L. M., d'Orléans et de l’Est.

Vingt jours avant l’échéance, dans les gares désignées de la Compagnie du Midi.

iw s n ü a

N* du Titres no- Titres ancoupon minatifs porteur

Obligations 3 0/0 (1" série, titres roses)........ 85 7 f. 20 6 f. 725

Obligations 4 0/0, dâ-livrées en échange d’ac­tions de l'ancienne Ciede D ieppe........... ......... 85 9 f. 60 9 f. 089de l’ancienne Cie du Havre (emprunt 1848).. 98 28 f. 80 27 f. 494de l’ancienne Cie del’Ouest (emprunt 1862- 1854)............................ 91

8924 f.24 f.(emprunt 1853)...........

Echéance du 6 janv.22 f. 730

Obligations de i’an- oienno Cie de Rouen (emprunt 1845)............. 105 19 f. 20 17 1. 966

elle eût joint les m ains sous la trans­parence de cette belle nuit, et son âme se fût comme fondue de reconnais­sance envers le Créateur, qui a sem é au firm am ent les ôtoiles aussi nom ­breuses que les grains de sablô au bord des m ers. Elle ne priait plus; elle m archait droit au but. Rien ne la dé­tournerait. Elle allait à l’œ uvre de la just9 vengeance.

Elle avait atteint une petite m aison basse, cachée dans un m assif d’a r­bres. Cette m asure, à l’abri des yeux indiscrets, grâce à un petit m ur cou­vert de lierre, each&iflfuelque chose de formidable.

Elle était l’arsenal des anarch istes. En cas d’émeute, iis devaient y trou­ver, pour se défendre, des arm es abo­m inables : des torches pour porter l’incendie, des barils de pôtrole pour m ettre en feu des rues entières. 11 y avait aussi de terribles engins pour broyer le vieux monde. Là, dans cette m asure, un proscrit nihiliste, am i de Vardany, avait vécu troi3 m ois, caché dans la cave, fabricant et chargeant des bombes et des cartouches de dy­namite, sous la perpétuelle menace de sauter avec ia maison. Il avait quitté son abri ; il était retourné au pays des rêves fous du nihilisme, résoiu à per­dre la vie, mais au moins, à creuser une mine sous un train impérial.

Durant les trois mois où iï avait vécu caché, Juliette lui avait souvent apporté du pain, et l’exemple et les discours de cet intrépide l’avaient en­core affermie dans ses croyances. Lui, au moins, n’était pas un fâche ; il ne craignait rien, il avait une âm e ferme et immuable. An! pourquoi n’était-ii pas là pour i’aider ?

11 était parti, un soir, ayant comme elle un a ir silencieux et morne comme un fantôme. Il n’était pas revenu. Elle se rappelait encore ia pression de main, très violente, que lui avait don­née ce prosent, com m e,s’il fût parti pour un très long voya e, ua voyage

L’Hotel de Beaumont. — L’hôtel de Beaumont a ôté adjugé au prix de 37,425francs à M °Breillot,avoué,pour M. le comte de Florian, m inistre plé­nipotentiaire.

Voilà donc la question tran ch ée ... et la tranquillité revenue au se in de notre conseil m unicipal.

Combien auraient désiré voir les services de l’hôtel de ville transférés dans ce som ptueux édifice.

De la coupe aux lèvres, il y a loin.

Palmes académiques. — Au cours d:une visite qu’il a faite aux écoles de la ville, M. le sous-prefet a rem is les palm es académiques à M. Gondouio, directeur de l’école de garçons.

La Sainte-Barbe. — La compagnie de pom piers de Valognes a fêté di­m anche dernier Sainte-Barbe, et très confortablement nous assure-t on.

A midi, la Compagnie s ’est rendueà la messe, puis à 1 hôtsl de ville, où il a été rendu compte de l’exercice m o­ra l et financier écoulé.

A six heures, banquet à l’hôtel Saint- Michel. M. le sous-préfet, M. Le Bou- teiller, conseiller général, M. Mariette- Boisville, m aire, y assistaient.

Echange de discours au dessert... etjoyeuses chansons pour term iner.

Le Concert du 2 décembre. — On nous écrit :

Le concert de M. Feuillette a eu lieu jeudi 2 décembre, devant une société d’élite. Nous craignons d’être au-dessous de la lâ­che que nous noos sommes imposée en en­treprenant le compte-rendu de cette solen­nité musicale. Cependant, nous allons essayer d’en donner une esquisse.

sans retour; m ais son œ uvre tém é­ra ire ôtait dem eurée dans cette cave. Les bombes et les cartouches s ’y voyaient alignées.

Juliette, ayant eu la prévoyance de se m unir de la clef, la faisait tourner dans la se rru re ; ia porte grinça su r ses gonds et s ’ouvrit.

Elle croyait revoir le vaillant, dont la besogne ôtait une perpétuelle m e­nace, besogne vengeresse, dont le vieux monde eût frémi, s’il avait soup­çonné ce qu’on préparait pour le dis­perser aux quatre vents, comme les feuilles mortes tombées des arbres.

Elle se rappelait ses visites au som ­bre nihiliste.

Elle déposait le panier à côté du proscrit; lentement il retirait ies p ro ­visions; et, en m angeant, il parlait d’une voix sourde. Il faisait â Juliette de tragiques confidences de mines chargées et qui avaient fait sau ter des palais, ii enseignait à la jeune fille comment on doit s’y prendre pour placer des bombes ou des cartouches et allum er les mèches. C’est la beso­gne des femmes, des héroïnes d e là cause vengeresse, parce qu’elles sont moins surveillées, moins soupçonnées que les hommes.

Et puis, quand ii avait parlé, il se rem ettait âprem em à l’œuvre. Il char­geait ses bombes avec un beau visago d’inspiré. A peine avait-ii conscience de sa témérité folle.

De tels exemples sont contagieux. Et, sans trembler, d’n ne m ain ferme, Jnliette soulevait une bombe fortement chargée, qu’elle cacha au fond d’un panier. Elle ^ ta it iucide dans sa dé­mence, elle agissait tout à ia fois fié­vreusem ent et froidement, elle son­geait à tout.

Elle fit un prem ier voyage, portant la bombe près de l’église; elle la dis­sim ula dans un m assif du square • puis, eile revint à llarsenai, e td e nom- j breuses cartouches lurent déposées 1 au fond du panier, [

Disons d’abord que dans ce concert les initiés dans l’art musical n’étaient pas seul» intéressés par le programme, si beau, si parfaitement composé. Les personnes qui ne trouvent dans la musique qu’un plaisir su­perficiel ne pouvaient manquer de manifester une admiration sincère, tant était irrésistible le charme qui se dégageait de celte atmos­phère artistique.

Un silence respectueux s’est fait dans 11 salle, quand M. Feuillette a fait entendre au piano plusieurs morceaux. C’est d’abord le brillant Galop de Schuloff, la suave et poétique F lieuse de Raff, la très fine, la très spirituelle gavotte : Jour de Noces, œuvre de M. Feuillette. Le Scherzo en si bémol mineur, de Chopin, qui mérite une mention toute spéciale : musique savante et classique présentant des difficultés de tous genres, tour & tour grave, ardente, recueillie, et finissant en une éclatante péroraison. Ia souplesse et h grâce du jeu, l’entrain et la vi­gueur avec lesquels l’admirable artiste a en­levé ce morceau de main de maître, ont émer­veillé et ému l’auditoire. C’est que M. Feuil­lette a un talent tout spécial pour interpréter Chopin.

Mais l’organisateur de cette soirée n’est pas seulement un distingué virtuose, c’est encore un savant compositeur. Sa Romance sans paroles, pour violon, un vrai bijou, a été exécutée par M. Royer avec un très re­marquable talent, qui a fait ressortir toutes les beautés captivantes de ce morceau, que nous espérons entendre quelque jour i l’é­glise. M. Royer nous a charmés encore dans l'Hymne à sainte Cécile, et surtout dans le beau Concerto de Mendelshonn, délica­tement nuancé. Comme musique d’ensemble, une fraîche pastorale de M. Royer fils, élève de M. Feuillette, a obtenu aussi un succès légitime, qui fait honneur au maître et à l’é­lève.

M. Le Goûteur, le distingué violoncelliste de Carentan, nous a à plusieurs reprises tenus sous le charme de son beau talent. Citons son morceau : A Marie, morceau plein de ten­dresse, où le rythme de l’accompagnement fait un très heureux effet.

M. Nortier est doué d’une remarquable voix de baryton, aux qualités les plus rares et les plus précieuses : timbre clair, puis­sance, étendue, avec cela une diction par­faite et un goût exquis. I l a obtenu les plus grands succès. Citons seulement : Y A ir de Joseph, de Méhul; Les Enfants, de Mas- senet, et Y H ym ne à la N uit, de Gounod. Disons en passant que M. Nortier a vive­ment excité ia curiosité, en lisant ses roman­ces au toucher. C’est que peu de jiersonhes, en effet, connaissent le système de leefure et d’écriture des aveugles. Il a en outre fort spiritueliemen’ dit deux monologues très applaudis.

N’oublions pas en terminant deux beaux morceaux de hautbois, La Norm a , et une Sérénade de Gounod, très goûtés de i’au- ditoire, exécutés par M. FemUëlte avec une incomparable pureté de sons.

La Fanfare s’est vraiment distinguée dans la circonstance par l’exécution parfaite de trois morceaux très gais et très entraînants.

Nous avons constaté avec peine que l’as- sistanee était restreinte. Si la séance avait été gratuite, la salle eût été trop petite. Et cependant un tel programme et des artistes de cette valeur méritaient un accueil plus empressé. L. H.

Prestation de serment. — M. Brot- tin a prêté serm ent à l’audience du 10 décembre, en qualité de garde-fores­tier des propriétés de M=e Galiemand.

La foire du 9 décembre,dite la Crot­tée, était forte et les prix de vente à peu près les mêmes qu’aux foires précé­dentes.

Il a été am ené 210 aum ailles, 186 génisses, 275 porcs à la corde, 211 co­chons de lait et 519 m outons.

Elle avait repris sa marche, cher­chant l’ombre des arbres. Sur le ca­nal, c’était un va at vient continuel de petites barques; des familles, dont l’habitation ôtait lointaine, sé ren­daient ainsi, sous le ciel étoile, à la m esse de muQuit. En chœur, o n chan­ta ii des Noëls, et, là-bas, ie carillon des cloches devenait de plus en plus animé, plus pressant. Il y avait des groupes de fidèles le long du canal; mais, ni dans les petites barques, qui glissaient et s ’entre-croisaient avec une agilité silencieuse, ni dans les groupes, personne ne prenait garde à cette femme, qui m archait seule un panier au bras.

Elle portait, san s doute, un réveillon à quelque joyeuse assem blée.

Les fidèles passaient toujours, obéissant à l’appel du carillon. L’œil de Juliette em brassait î im m ense plai­ne. Sous le ciel lum ineux d’étoiles, eile voyait se dérouler le cours a r­genté du canal, et les bouquets d’ar­bres faisaient des m asses d’ombre- Derrière la rangée de peupliers, bar­ran t l’horizon, ies m aisons de Saiute- M arguen 'e apparaissaient, piquetées de petites clartés vives; les hautes cheminées d’usine se dressaient ainsi que ie clocher de l’église. La messe allait se dire, l’église s’emplissait de fidèles, et dans la sacristie, l’abbé Germain revêtait ses ornem ents sa­crés, l’aube de dentelle et ia chasuble d’or brodée par sa m ère, ia riche cha­suble des grandes fêtes.

M. d u Campfranc.(A suicre.)

Kous prions nos lecteurs oui doivent leur abonnem ent de vouloir bien le gzriHoy ifl -plus tôt possible au bureau du Journal.

Page 3: S C JOURNAL de UI.OImediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · Numéro 49 — Vendredi 10 Décembre 1897 S C S o ix an te-q u atrièm e A n n ée FEUILLE PO AGRICOLE,

JOURNAL m VALOGNES

Théâtre Villers, place du Château.— Dimanche prochain, grande soirée vanee, et pour la première fois à Va- ' içgnes, Le Cromatoscope, voyage fée- i rique; continuée par César Borgia; term inée p ar La Salle de Police, . grande pièce militaire en 1 acte.

Une grande matinée se ra donnée à 4 heures, à prix réduits.

Police Correctionnelle jAudience du 3 décembre 1897. j BRICQUEBEC. — Eugénie Foulon,

2a aas, nee a Kqueurdrevilie, condam­née douze fois, a soustrait frauduleu • someni le 29 novembre, deux blouses, au préjudice de M*0 Ecoiivet de Bric- : quebec. Un m ois de prison.

fifiHüU— Georgeiin Pierre-Marie, o ians, terrassier, condamné deux fois, a ôté trouvé, le 24 novembre, eu état de vagabondage. Huit jours.de prison.

HO UES VILLE. — Auguste Lelodey, 34 ans, journalier à Houesvilie, est un individu dangereux. Il a déjà subi 7 condamnations. 11 est aujourd’hui prévenu d’avoir, le 15 novembre, poriô volontairement des coups et fait des blessures au sieur Lechauoine de la môme commune. Lelodevrecoite trois mois de prison.

SAINT-VAAST. — Lesage, Charles, 39 ans, m arin . — Le 24 novembre, dans un m oment de colère, il porte un coup de poing à un voisin qui le traitait de voleur. En raison des bons renseignem ents tournis su r son compte, ie Tribunal le condamne à 6 jours de prison avec sursis.

LESTRE. — Alphonse Fleury, sa femme et ses fils, Marie Françoise, femme Legoupii et sa petite fille, sont prévenus d'avoir conjointement déro­bés une certaine quantité de pommes au préjudice de M. Dufour, proprié­taire à Saint-Marcouf. Le tribunal ac­quitte le fiis Fleury et la fille Legoupii et condam ne Fleury à 6 jours de pri son. Les femmes Legoupii et Fleury chacune à 48 heures de la m êm e peine.

BRICQUEBEC. — Lecacheux, Mêdô- nc. 26 ans, journalier a Bncquebec, a ôté trouve le 2 décembre en état d'i­vresse manifeste,il a en outre outragé la gendarm erie. Un mois de prison et 16 fr. d’am ende.

SAINT-MARCO UF. — Laurent Go- dabô, 57 an s , et Colombe Uouabé, sa femme, pêcheurs a Saint-Marcpuf, sont prévenus de pêche à l’aide d’un bar­rage. La contravention est minime, chacun 5 fr. d’amende.

NÉGREVILLK. — Victor Folliot, dé­bitant a Nôgreville, Jean Rauiicq, Ch. Moquot, et Auguste Nicolle, tous trois terrassiers, sont inculpés d'avoir pê­ché dans la Douve à l’aide de poudre de mine.Folliot est accquitté. Les trois au tres prévenus sont condamnés cha­cun à 10 fr. d’amende. Le tribunal prononce défaut contre Nicolle et Moquot, faute de com paraître.

Défenseur de Folliot, M° Couraye du Parc. Deienseur de Rauiicq, M° de Resbecq.

Audience du 10 décembre 18 9 7 . FIER VILLE. — Le Bourgeois, Louis,

31 ans, san s profession ni domicile nxe, condam ne 15 fois, a été trouvé le 6 courant à Fierville, m endiant et en état de vagabondage. Sorti de prison le 16 novembre, il n’a pas travaillé depuis cette date, quoique valide. Deux mois de prison.

BARFLEUR. —Chastel, Albert, 6 fois condam ne, a outragé par paroles les gendarm es de Barfieur, parce que ces derniers lui dem andaient son identité. Il a, en outre, outragé le com m andant de la force publique, dans l’exercice de ses fonctions. Deux mois de prison.

Défenseur, M8 Poret-Lacouture. VIDECOS VILLE. — Brostin, Pierre-

A rsène, cultivateur à Videcosviile, trois fois condam né pour chasse, a ôté de nouveau surpris le 29 novembre, \ ors quatre heures et demie du soir.

GO francs d’amende et confiscation üü l’arme.

MORVILLE. — Cauvin (Henri), cul­tivateur a Yvetot; Fiam bard (Louis), de Valognes, David (Victor), cultiva­teur à Morviile, sont poursuivis à la requête de M. Hilaire Biandamour, propriétaire à Valognes, pour avoir chassé su r sa propriété sans so n a u ­torisation.

Cauvia et David sont condamnés chacun à 16 fr. d’am ende ; Fiambard à 25 fr. d’amende- Les trois prévenus sont en outre condamnés solidaire­m ent à 14 fr. de dommages-intérêts envers la partie civile.

BRICQUEBEC. — Louise Cauvin, 14 ans, couturière à Bricquebec, est pré­venue d’avoir soustrait frauduleuse­m ent une paire de chaussures au prô- judics de M. Ernest Guilbert, m ar­chand de chaussures a ûcteviile-sur- Cher bourg.

Bien que reconnue coupable, le tribu- bunai 1 acquitte comme ayant agi sans disceruem ent, et la remet à M“c vas- lot, re traité de la Marine, qui la ré­clame.

SAINT-MAURICE. — Giot, Em m a­nuel, journalier, est un pauvre diable dont les biens ont été vendus; il se croit toujours propriétaire. C’est ainsi que ie 16 novemore, il a coupé su r son ancienne propriété quelques fagots de bois, sa réputation est excellente - aussi ie tribunal lui accorde des cir­constances atténuantes et le con­dam ne à 25 d ’amende.

L ÉTANC-BERTRAND. Leouer-tier, Louis, natif du Vrétot, 32 "ans, journalier a 1 Etang-Bertrand s est perm is ce couper le 24 novemore, su r la propriété de M. Deschateaux, quatre arurés de de diamètre chacun, ^u’ü & employés à faire un hangar

dans un champ qu’il possède en loca­tion. — Condamné à B francs 80 d’a­mende.

L1EUSAINT. — Fouquet, Jsan-Bap- tiste, 24 ans, maçon à Montebourg, prévenu d’avoir soustrait frauduleuse­m ent une demoiselle, au préjudice de M. Fresnel, maçon à Valognes. Le propriétaire de cette demoiselle l’avait laissée à la ferme de la Fosse, à Lieu- saint. Fouquet s’étant présenté au do­micile de Fresnel pour la lui em prun­ter et ne l’ayant pas rencontré, se per­mit de la prendre sans autorisation.

Après s’en être servi, il !a fit rem et­tre à Valognes chez un sieur Lefillià- tre, pour être restituée à son proprié­taire, m ais M. LefiUiàtre ne le con­naissan t pas, la demoiselle lui était restée, et Fresnel la croyait volée. Il n’existe aucunes preuves qu’il y ait eu intention de vol. Le Tribunal ac­quitte Fouquet sans dépens.

BSSNEVILLE. — L’affaire de la veuve Leconte. de Besneville, inculpée de coups sur M. Mosnage, instituteur, prend une autre tournure. Aujour­d'hui M. Mesnage s’est porté partie civile et réclame à M“° veuve Leconte 1 fr. de dommages-intérêts. 10 n o u ­veaux témoins sont entendus tant à charge qu’à décharge.

La partie civile est représentée par M88 Breillot avoué et Rabec avo­cat. La prévenue est assistée par Mc* Desvaux avoué et de Resbecq av ocat.

Renvoi à huitaine pour le prononcé.

Etat-civil de ValognesNaissances.

5 novembre. — Ernest-Léon-Joseph Delaunay. rue des Abattoirs.

5 — Félix - Eugène - Maurice C arré , rue Thiers.

7 — Marie-Fôlicie-Louise F lam bart, Haut-Pirou.

6 —• Louis-A uguste - P ierre Martin, rue Pelouze.

Valognes. — Halle aux gra ins du 7 décem bre. — Froment l’hect., 23.*»; Avoine les 100 kil. 19.»» ; Orge l’hect. 10. »» ; Sarrasin 10.»» ; Maïs 16.»» ; Farines, les 100 kil, l ra qualité 43.»» ; 28 42.»», 3e 40.»». T axedupain : le k lo, 1* quai., 0.37 ; 2°, 0.33 ; 38, 0.27.

Marché du 9 décembre. — Beurre 1/2 k il .,l re qualité 1.30,2*1.10; Dindes; le couple, 16.»» ; Oies, 10.»» ; Poules 5,»» ; Poulets, 4.»» ; Canards, 3.75 Lapins, 1. »» à 2.50 ; Œufs, 1.50 la douzaine; Suif en branche, 1/2 kil, 0.55.

LA SURDITÉ ET SES CAUSESL a G orge , le Nez, I.’O re ille .

C om m ent o n d e v ie n t so u rd .Le cas d e l ’In g é n ie u r .

La surdité, que chacun considère comme une affection spontanée, prend naissance, au contraire, de plusieurs causes bien distinc­tes : les amygdalites, les angines, les laryn­gites de toute nature, l’infiuenza, provoquent l’abolition du sens de l ’ouïe. 11 en est de même du coryza, des maux de gorge mal soignés, des végétations adénoïdes et des polypes muqueux. Uu seul fait pris au hasard le démontrera.

M. Springer, ingénieur à Namur, avait été atteint d'un coryza qui, s’aggravant, avait déterminé graduellement un larmgo-pharyn- gite. Traité empiriquement, le mal fit, peu à peu, d’affreux progrès, il envahit, par les trompes d’Eustache, l’oreille moyenne, des bourdonnements précurseurs puis la dispari­tion de la sécrétion cérumineusesurvenaient bientôt, menaçant de surdité complète le malade désolé. C’est alors que M. Springer apprit l’existence d’une publication spéciale où tous les cas de surdité, d’affections de la gorge et du nez étaient étudiés et où, après avoir recherché les causes du mal, le procédé curatif était indiqué nettement.

M. Springer se procura immédiatement le Journal de la Surd ité , qui est envoyé gratuitement à toute personne qui en fait la demande au directeur, 112, boaievard Ro- chechouart. à Paris, et, renaissant à l’espé­rance, après lecture de cet organe médical, il suivit bientôt un traitement à l’Institut Drouet. La surdité naissante disparaissait d’abord, puis la laryngite, et enfin le coryza l’abandonnait, sa guérison avait été obtenue en 40 jours à peine et son supplice durait de­puis six ans.

Nos lecteurs trouveront dans le Journal de la Surdité , des m aladies de la gorge et du nés, des détails beaucoup plus circonstanciés que dans ces lignes où le su­jet n'a été qu’emeuré. Le moyen de combat­tre et de vaincre d’aussi redoutables maux leur sera fourni, et la science fera le reste.

L’Iastitut Drouet, de Paris, possède des établissements thérapeutiques à Londres et à Bruxelles, et il vient d’obtenir posr les tra­vaux et les découvertes de ses praticiens un diplôme d’honneur, iaplus haute récompense à l’Exposition Internationale de Pans.

Nous som m es heureux d'offrir à nos lecteurs quelques pages détachées d’un livre dû à la plume de M. Eugène Cocheiin, jeune poète parisien d u o grand talent et d’un brillant avenir.

Nos lecteurs apprécieront.La L am pe de M adam e.

Sa place est au chevet du lit. dans l’ombre douce Qui tombe des rideaux de peluche aux plis

[lourdsSon abat jour de soie est d’un vert bleu de

[mousseAgrémenté d’un blond liseré de velours.Son rayon s’alanguit sur la page du livre Que Madame a laissé, la veiiie, inachevé, Etqsi porte ce titre en rose : Aimer, c’est vivre! Avec un nom d’auteur dont Madame a rêvé.Mais un profond sommeil arompu la lecture, El les yeux îatigués de la fine écriture,

: Sont maintenant fermés près du livre entr'ou-[vert.

! . . _ . . i Or,ia iampe qui sait que i histoire est charman te,

— Un chevalier qui meurt pour sa damefinctémente —

Lit la page à son tour, sous son abat-jour vert.

La L am pe d u «Chiffonnier.Plutôt lanterne. Elle aime à voyager la nuit. Elle est commise an soin d’éclairer de ces

[chosesOù i’ou ne trouve pas précisément des roses, Et pourtant son labeur nocturne la séduit.Son rayon nébuleux inspecte tout un monde Que notre ingratitude abandonne nu destin,Et sa philosophie—elle en a, c'est certain, — Lui fait l’obole, au moins, d’une pitié profonde.Elle a pour compagnon le crochet diligent Qui happe, à tout hasard, d’an fer intransigeant Gequi fut la beauté, ce qui n’est pins qu’ordure a

Prouve qiA Pétersbourg aussi biênqu’à Péris Rien n’est perdu dans la nature.

BRICQUEBECConseil m unicipal de Briequebec. —

Session extraordinaire du 28 novembre 1897.— L an mil huit cent quatre-vingt- dix-sept, le 28 novembre, à 9 heures du matin, le conseil municipal de Bric­quebec s’est réuni au lieu ordinaire de ses sêauces, sous la présidence de M. Brasy, m aire.

Présents : MM. Prével, Brasy, Per- geaux, Garnier, Langevin, Lecoquierre, Doynel, Anquetil, Haîron, Catherine, Avoine, Levée! 6t Durel.

Secrétaire : M. Garnier.Objet unique.

M. le m aire inform e le conseil que M. le curé lui a fait part de son inten­tion d’apporter aux devis et pians de l’église, p lusieurs am éliorations qu'il s’engage à faire exécuter à ses frais, savoir :

1° Les angles et façades des contre­forts, ainsi que les encoignures p ré ­vus en pierre blanche, seraieot exécutés en granit, le surplus des pa­rem ents des côtes des contreforts restant en p ierre blanche tels qu’ils étaient prévus.

2° Les parem ents extérieurs des m açonneries prévus en moellon pi­qués du pays seraient exécutés en moellon eu pierre blanche semblables à ceux des côtés des conteforts.

3° Le chœ ur de l'église serait agrandi par l'adjonction d’une nou* velie travee.

4° Nivellement général du terrain.Après en avoir délibéré les modifi­

cations ci-dessus sont m ises aux voix au scrutin public.

Ont voté pour leur adoption: MM. Prével, Brasy, Pergeaux, G arnier, Langevin, Lecoquierre, Doynei, An- quetil, Hairon, Catherine et Avoine.

Se sont abstenus : MM. Leveel et Durel.

E tat • civil. — Naissances : Giret, Amélie-Louise-Augustine, route de Vaiognes.

Lepeiit, A lexandre - François - Jules, au Meileret.

Mariages : Guéret, Jean - F rançois - Auguste et Saillard, Désina-Augustine- Alphonsine.

Bihel, Louis-Alfred-Philippe et Bour­don, Augustine-Joséphine-Marie.

Décès : Vigot, André-Adoiphe-Jules, 15 jours, rue du Rempart.

G râce à eiftee ! — Paris, ie 12 no­vembre 1896. — J’avais des étourdis­sem ents, des m aux de tête, des cram ­pes d'estomac, le corps tout enflé, et j ’étais oppresse© au point de ne pou­voir respirer. J’ai pris tout ce que l’on peut im aginer, m ais depuis que je fais usage de Pilules Suisses, je me porte très bien, grâce à elles.

M™* VvôSai sac, r . de Lanneau (Sig. lég.)

Etudes de Mos BRÀFÎN, CRUCHET et THOUIN avoués à Vaiognes.

B IE N S D l U i n p K S É

V E N T ESUR BAISSE DE MISES A PRIX

DE

PIÈGES EN HERBAGESituées à Sain ts-M arie du-Moni. Dépendant de la com m unauté ayant

existe entre M. Louis-François DIEU- DONNÉ, décédé a Sainte-Marie-du- Mont, le 8 Août 1890, et Madame Pau­line MIQUELOT, son épouse, décédée au même lieu, le 20 Février 1897.

Adjudication le MARDI 21 DÉCEMBRE 1897, onze heures du matin, en l'au ­dience des criées du Tribunal civil de Valognes, devant M. PITON, juge. _______________

\ DÉSIGNATIONCommune de Sainte-Marie-du-M oni.

Prem ier lot(7e de la prem ière vente).

Une portion de terre , contenant soi­xante-trois a re s cinquante centiares, prise dans une pièce en herbage, dite le Clos-du-Pont. cadastrée num éro 389, section A: bornee par Monsieur Laisné Deshayes, les héritiers de Ma­dame des E ssa rd s e t Monsieur Char­les Néei.

Mise à prix : 300 francs.Deuxième iol

8= de la prem ière vente).Une portion de terre de vingt ares

cinquante centiares, prise dans un herbage dit :a pièce Rèbæuf, porta au cadastre num éro 318, secüon A. Cette portion prise a l'entrée de iadiiepièce,

I de l’autre côté du pont, bornée par I les héritiers de Mademoiselle Félicité

Nôel, Monsieur Laisné-Deshayes et les r héritiers de Madame des Essards.

Mise à prix: 75 francs.Celte vente aura lieu en exécution

de jugem ents rendus par lo tribunal civil de Valognes les six juillet et vingt-trois novembre mil huit cent quatre-vingt-dix-sept.

Requête de :1° Madame Amanda Marie, et Mon­

sieur Jules Simon, restau ra teu r, son m ari, qui l’assiste et l'autorise, de­m eurant ensemble à Carentan ;

2° Madame Aimable Dieudonné, et Monsieur Théophile Coqueiin, m enui­sier, son m ari, qui l’assiste et l’au ­torise, dem eurant ensem ble à Paris, rue Pigalle, uum êro 33 ;

3* Monsieur P ierre - Xavier Dieu- donné , p ropriétaire , dem eurant à Saint-Côme-du-Mont ;

4° Mademoiseile AglaS Dieudonné, institutrice, dem eurant à Emiéville (Calvados) ;

5“ Monsieur Jean-Baptiste-Alphonse Dieudonné, receveur des Contributions Indirectes, à Pout-de-i’Arche (Euie);

6° Madame Delphine - Henriette - Catherine Dieudonné, en religion sœ u r Sainte-Eléthèro, religieuse du Sacré Cœur de Coutances, institutrice à Louvigné-du-DàsertÇIlle-et-Vilaine) ;

7“ Monsieur Alfred Dieudonné, né­gociant en vins, dem eurant à Villers- sur-M er (Calvados) ;

8“ Ma ïame Marie-Elisabeth Dieu- donné, et Monsieur John Pryce, pro­priétaire, son m ari, qui l'assiste et l’a u to r ise , dem eurant ensem ble à Knovle.prês Birmingham (Angleterre);

9° Madame Marie Dieudonné, veuve de Monsieur Emile E gret, épicière, dem eurant à Carentan ;

10“ Madame Agiae Champel.et Mon­sieu r Constant G uerry , garçon de restauran t, son mari, qui l'assiste et l’a u to r ise , dem eurant ensem ble à Paris, rue des Bernardins, num éro 4 ;

Ladite dame veuve en prem ières noces de Monsieur Michel Lereculey ;

11* Monsieur Anatole Dieudonné, journalier, dem eurant â Séquevilie ;

12» Mademoiselle Clémence-Alexan- driue Dieudonné, femme de cham bre, dem eurant à Nice.

Poursuivants, ayant pour avoué M1 BRAFIN.

Contradictoirem ent avec: Premièrement. — 1* Madame Vic-

torine Lebatteur, veuve de Monsieur François üieudonué, propriétaire, de­m eurant â Paris, rue Chapon, nu­m éro 60.

Agissant comme tutrice naturelle erlêgale de Mademoiselle Mar­guerite Dieudonné, sa fille m i­neure ;

2° Madame Marie Lebailly, et Mon­sieur Eugène Martin, aubergiste, son m ari, qui l’assiste et l’autorise, de­m eurant ensemble â Carentan, — ladite dam e veuve en prem ières noces de Monsieur Alfred Champel ;

Monsieur et Madame Mariin agis­san t comme tutrice et co-tuteur de Monsieur Alfred Champel, enfant mineur, issu du prem ier m ariage de Madame Martin,

Co-licitants, ayant pour avoué M* CRUCHET,

Deuxièmement.— Monsieur Alexan­dre Dieudonné, garçon d'hôtel, de­m eurant à Caen,

Co-licitants, ayant pour avoué M' THOUIN.

Troisièmement. — 1“ Monsieur Al­fred Prêm ont, propriétaire, dem eu­ran t à Sainie-Marie-du-Mont,

Agissant comme m aire et prési­dent de la com m ission adm i­nistrative du bureau de bienfai­sance de ladite com m une;

2“ Madame Henriette Miquelot et Monsieur Désiré Marie, boulanger, son m ari, qui l’assiste et l’autorise, dem eurant ensemble à Saiut-Côme- du-Mont,

Intervenants, avant pour avoué M- BRAFIN.

En présence ou eux dûm ent appe­lés de :

1“ Monsieur Louis-Dêsirê Regnauld, instituteur, dem eurant à Paris, av e­nue de Neuilly, num éro 153, subrogé- tu teur de la m ineure M arguerite Dieudonné ;

2“ Monsieur Jean-Baptiste Volet, m archand épicier, dem eurant a Saint- Côm e-du-M ont, subrogé-tuteur du m ineur Alfred Champel.

Valognes, le neuf décembre mil huit cent quatre-vingt-dix-sept.

J. BRAFIN.Etudes de M* CRUCHET, avoué à

Valognes, et de Mc DUBOIS, notaire en la même ville.Biens mineurs Bellin-Bouillon

■ V E . U T EP ar autorité de justice

En l’étude de M* DUBOIS,LE M. NÛ1 CO D ÉCEJIBBE

à unô heure de l’a p rè s -m id i,

D e s IMMEUBLESCI-APRÈS

S ituée en la v ille d e V alognes.Prem ier Lot.

Maison de commerce, rue des Re­ligieuses , num éro 4 , com prenant: Deux boutiques au rez-de-chaussée, deux cham bres à chacun des trois é tag es , g ren iers , petite cour avec appeau.-.Mise à prix : S ,000 francs.

Deuxieme Lot.Maison de commerce m êm es rue et

num éro com prenant : Boutique au rez-de-chaussée, cuisine derrière,

cham bre et cabinet à chacun des trois étages, greniers ; cour commune der­rière avec le troisièm e lot.Mise à prix: 6 ,0 0 0 francs.

Troisième Lot.Maison de com m erce m êm es rue et

numéro, composée de boutique, ar­rière-boutique, salle à m anger au rez- de-chaussée ; au prem ier étage cham­bre , cabinet et petit appartem ent ; à chacun des deux au tres étages cham ­bre et cabinet, greniers, cour com­mune avec le deuxième lot.Mise à prix: 6 ,0 0 0 francs.

NOTA. — Les trois m aisons ci- dessus sont actuellem ent réu­nies et ferm ent une très belle maison de com m erce, ayant une façade de 21 m ètres de lon­gueur.

Quatrième Lot.Maison d’habitation derrière les pré­

cédentes ayant accession par un pas­sage rendant à la rue de l’Oiïleiahié, com prenant: cu isine , laverie et ca­veau au rez-de-chaussée ; chambre et cabinet à chacun des deux étages ; jardin derrière dans lequel latrines, cellier et poulailler ; droit à la cour devant et au puits.Mise à prix : 2 ,0 0 0 francs.

Cinquième Lot.Corps de bâtim ents ayant accès par

la rue des Religieuses et par la rue Carnot com prenant : cellier au rez-de- chaussée, cham bre et cabinet à cha­cun des deux étages, greniers, cour commune.Mise à prix : 1 ,0 0 0 francs.

Pour renseignem ents, s'adresser à M- CRUCHE 1’ et DUBOIS et à M. ROUBLQT, agent d’affaires & Valo- gnos.

Pour extrait :CRUCHET.

Elude de M’ OURY, notaire é Valognes.

/%. ■%' '."V p s « •:Par adjudication publique a Valognes

En l’étude de M“ OURY, notaire L E VENDREDI 24 DÉCEMBRE 1897

à deux heures,UNE PIÈCE DE TERREen labour planté, nom m ée le Clos àTrô- maine ou le Clos Becquemm de Bas, contenant 83 ares 40 centiares,n° 907, B, située à Brix, à la Froide-Rue, bornée par MM. Lesage, Lem asson, Dubost et. le chemin de la Froide-Rue.

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1* Les Marestiers,contenant. . . 10 hect. 93 ares.

2° Le Clos M alo,contenant. . . . 2 hect. 88 ares.

Troisièmement.— Les herbages des Ponts Douve, pourvus d ’un abreuvoir intarissable, contenant 7 hectares 45 ares, situés à Carentan, près le Pont de la Madeleine.

Quatrièmement.— La terre et ferme de la Huberderie, située à Nègre ville, contenant 24 hectares de terres e : herbages, prairies avec abreuvoirs . pâturages, labours clairs et planté.', iraver^ee par la rivière de la Gloire.

Cinquièmement.— La terre et ferme du Haut de Saint-Georges ou de Doei - vilie, avec herbages et pâturages, pourvus d’abreuvoirs, labour clair et planté, contenant environ 40 hectare s, située à Saint-Georges de-Ia-Rivière, canton de Barnevilie.

Sixièm em ent. — Ensemble ou sépa­rém ent , environ 19 hectares d’her­bages, en trois èce-, traversée par un cours d’eau . situés a Sa:nt-George>- de-ia-Rivière, canton de Barnevilie.

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Page 4: S C JOURNAL de UI.OImediatheque.mairie-valognes.fr/wp-content/uploads/... · Numéro 49 — Vendredi 10 Décembre 1897 S C S o ix an te-q u atrièm e A n n ée FEUILLE PO AGRICOLE,

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