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, i _ t 1• rUnion Valdôtaine. MOLNement polrrique qui se rattache aux principe; du Fédèfalisme global. a comme finalrté d'assurer l'épanouissement du caradère ethnique et linguistique du peuple valdâtain; d'en servir les intérèts culturels, politiques, sociaux et économiques; de favoriser 1\ o la coopération entre les communautés ethniques. rUnion Valdôtaine s'engage à r éaliser la souveraineté politique du Val d'Aoste par les voies démocratiques afin de seconder l'aspiration du peuple à l'autogouvernement dans le cadre d'une Europe unie des Peuples. 24 NOVEMBRE 2005· 0,40 euros· Poste Italiane S.p.A. - Spedizione in A.P. D. L. 353/2003 «(onv. in L. 27/02/2004 46) art. 1 comma 1 DCB - AOSTE· LI! an- N. 1765 44 www.unionitaldotaine.org www.lepeuplevaldotain_it Éditorial A propos des modifications à la Constitution Fédéralisme ou Dévolution? (( Un Référendum sur la Dévoluti ' on » Manuela Zublena Le Sénat vient d'approuver le texte de la réforme constitutionnelle. C'était dans le programme de ce Gouvernement et, juste avant la fin de la législature, un texte a enfin été défini. Le parcours de cette réforme a subi le long des années des varia- tions quant à l'adresse, en partant du fédéralisme pour aboutir à la dévo- lution: deux approches différentes dans leurs prémisses philosophiques, le premier se référant à la construc- tion d'en bas d'un système fédéré d'organismes ascendants, liés selon un principe de subsidiarité; le se- cond à la décision prise en haut lieu de décèntraliser des attributions et des compétences. Bien que nous ne puissions qu'apprécier toute réforme qui va dans le sens de renforcer les pouvoirs et les compétences régio- nales, celle-ci n'a pu être -approuvée par notre parlementaire lors du der- nier et décisif passage au Sénat. potentiels points critiques, sur- tout quant au maintien du principe de l'autonomie spéciale, étaient en effet trop nombreux. Tout d'abord la requête de définir un parcours partagé pour la procédure de modi- fication des statuts spéciaux n'a pas porté dans la direction souhaitée: Il est bien sûr positif qu'on y ait intro- duit le concept d'entente préalable entre la Région et , l'Etat, qui était absent dans la réforme constitution- nelle précédente; mais ce principe n'a pas été suffisamment développé. On n'a pas défini un parcours clair, permettant d'aboutir à une réelle entente entre les acteurs du proces- sus de réforme, en privilégiant plutôt une modification unilatérale., Le concept d'intérêt national aussi est de nature à soulever des préoc- cupations, tout en étant en principe partageable: il s'agit, il est vrai, d'une limite déjà présente dans notre sta- tut d'autonomie; mais dans la for- mulation du texte de la réforme prouvée elle peut facilement devenir un instrument dangereux quant au respect de la liberté législative des Régions, du moment qu'il est utilisa- ble par le gouvernement pour inter- ' férer dans les fonctions législatives régionales. Un autre aspect qui suscite des préoccupations est le fait que tout conflit de compétence en matière de législation régionale censée être contraire à l'intérêt national soit dé- Le Sénat a approuvé jeudi der- nier le projet de loi portant «'Mo- difications à la Partie Il de la Cons- titution». Dans son intervention en discus- sion générale, le Sénateur Auguste Rollandin a souligné - en rappe- lant des différences par rapport au projet de loi de réforme fédérale de l'État présenté au début de la législature - qu'à partir d'un projet initial de Dévolutian, on est arrivé à un projet de réforme constitu- tionnelle beaucoup plus vaste qui Commission européenne: Caveri interpelle Barroso f (( Un groupe interservices pour les questions de la montàgne» (( La montagne a le goût de l'auto- nomie et de la subsidiarité, elle en a besoin pour son développement, sa protection et sa compétitivité!!: c'est ce que le de la Région Lu- ciano Cave ri a rappelé au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lors de la réunion organisée le 17 novembre à Bruxel- Intervention du syndic les par le Comité des Régions, dans le cadre du dialogue structuré entre les Associations européennes des collectivités régionales et locales et la Commission. ' (( Le problème actuel que connais- sent toutes les régions - a dit encore le président Caveri, en représentant l'Association européenne des élus de la Ville d'Aoste Guy (( Nous devons savoir mettre de côté les divisions!! Intervention du , président du Conseil de la Ville d'Aoste Rene Favre ((1/ faut "faire ce qu'on_ dit, dire. ce qu'on fait"!! PAGE 4 PAGE 5 Intervention de la présidente de l'Entraide des femmes valctôtaines Anna Bioley , ((Les responsabilités que nous avons envers les jeunes générations!! PAGE 6 Intervention de la conseillère régionale Adriana Viérin ' (( Y-a-t-il une réelle volonté,de dialogue et:de se confronter?!! PAGE 7 de montagne - AEM -, c'est que les anciens Traités sont toujours en vi- gueur, alors que le Traité constitu- tionnel représentait un progrès pour tous, mais surtout pour les régions de montagne. En effet - a-t-il sou- ligné - l'objectif de cohésion écono- mique, sociale et territoriale était , un progrès important pour l'améliora- tion des politiques européennes, qui pouvaient prendre en compte la di- versité des réalités territoriales. Mais l'article 1/1-220, qui réservait une attention spéàfique aux régions de montagne, est suspendu en même temps que la Constitution européen- ne!!. Dans ce contexte, Monsieur Caveri a demandé comment la Commission , pourrait coordonner davantage son action et ses politiques (de cohé- sjO!l, d'aides d'Etat, agricole, de l'en- vironnement, des transports, etc.) · argumentant que la montagne est un bon sujet pour ce faire et puisqu'elle se prête à favoriser le développe- ment durable. A cet effet, le prési- dent Caveri a interpellé le président Barroso sur la création d'un groupe interservices au sein de la Commis- SUITE PAGE prévoit des changements impor- tants dans l'équilibre des pouvoirs, les compétences et les responsa- bilités aux différents niveaux. ins- titutionnels. Le parlementaire val- dôtain, aù cours de son interven- tion, s'est arrêté sur les articles qui concernent les Statuts spéciaux et, en particulier, sur l'article 45 con- . cernant l'issu des éventuels con- flits entre les lois régionales et la protection de l'<<intérêt national». En ce sens, le Sénateur Rollandin a demandé au Ministre Calderoli et au rapporteur Pastore la confir- mation des interprétations de cet article, déjà données à l'occasion du premier passage au Sénat, sur la base desquelles les Régions à Statut spécial seraient exclues de l'application de cette disposition. Le Sénateur Rollandin, après avoir exprimé sa satisfaction pour la ré- cente décision de la part de l'Es- pagne d'envisager de plus vastes formes d'autonomie pour la Ca- talogne, région dotée d'une légis- lation spéciale, a déclaré: (( Nous voudrions qu'en Italie aussi les Régions à Statut spécial soient pri- ses en exemple pour les modalités avec lesquelles elles ont su légifé- & 0 A D 1 DîNER SOIRÉE DANSANTE DîNER ENFANT AVEC ANIMATION infos N U rer pour mieux garantir les droits fondamentaux des citoyens, plu- tôt qlie être montrées comme des entités privilégiées qui dépensent davantage pour certains services, en oubliant que les services sont la véritable réponse à l'exigence du respect des droits du citoyen !!. De plus, le Sénateur Rollandin a évalué positivement le contenu de l'article 54, où on prévoit que les dispositions du Chapitre V de la loi s'appliquent aux Régions à Statut spécial pour les parties qui (( prévoient des formes d'autono- mie larges par rapport à celles déjà attribuées!! (en étendant àinsi les avantages de la loi qui, autrement, aurait paradoxalement pénalisé les autonomies à Statut spécial), et a déclaré, en ce qui concerne le futur référendum, son engagement pour que les citoyens puissent comprendre mieux cette complexe réforme. pendant les déclarations de vote, le Sénateur Rollandin, n'ayant pas reçu de réponses au sujet des in- terprétations de l'article 45 de l'in- tervention du Ministre Calderoli, 5 .. 1 0 .. 25,00 EUROS ADULTES 5,00 EUROS ENFANTS Fête d ' u LI 0 DERNIER DÉLAI ZGNOVEMBRE'05 ZOH AOSTE HOSTELLERIE DU CHEVAL BLANC

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1 • rUnion Valdôtaine. MOLNement polrrique qui se rattache aux principe; du Fédèfalisme global. a comme finalrté d'assurer l'épanouissement du caradère ethnique et linguistique du peuple valdâtain; d'en servir les intérèts culturels, politiques, sociaux et économiques; de favoriser

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la coopération entre les communautés ethniques. 2· rUnion Valdôtaine s'engage à réaliser la souveraineté politique du Val d'Aoste par les voies démocratiques afin de seconder l'aspiration du peuple à l'autogouvernement dans le cadre d'une Europe unie des Peuples.

24 NOVEMBRE 2005· 0,40 euros· Poste Italiane S.p.A. - Spedizione in A.P. D.L. 353/2003 «(onv. in L. 27/02/2004 n° 46) art. 1 comma 1 DCB - AOSTE· LI! an- • N. 1765 44 www.unionitaldotaine.org www.lepeuplevaldotain_it

Éditorial A propos des modifications à la Constitution

Fédéralisme ou Dévolution? (( Un Référendum sur la Dévoluti'on » Manuela Zublena

Le Sénat vient d'approuver le texte de la réforme constitutionnelle. C'était dans le programme de ce Gouvernement et, juste avant la fin de la législature, un texte a enfin été défini. Le parcours de cette réforme a subi le long des années des varia­tions quant à l'adresse, en partant du fédéralisme pour aboutir à la dévo­lution: deux approches différentes dans leurs prémisses philosophiques, le premier se référant à la construc­tion d'en bas d'un système fédéré d'organismes ascendants, liés selon un principe de subsidiarité; le se­cond à la décision prise en haut lieu de décèntraliser des attributions et des compétences. Bien que nous ne puissions qu'apprécier toute réforme qui va dans le sens de renforcer les pouvoirs et les compétences régio­nales, celle-ci n'a pu être -approuvée par notre parlementaire lors du der­nier et décisif passage au Sénat. ~es potentiels points critiques, sur­tout quant au maintien du principe de l'autonomie spéciale, étaient en effet trop nombreux. Tout d'abord la requête de définir un parcours partagé pour la procédure de modi­fication des statuts spéciaux n'a pas porté dans la direction souhaitée: Il

est bien sûr positif qu'on y ait intro­duit le concept d'entente préalable entre la Région et , l'Etat, qui était absent dans la réforme constitution­nelle précédente; mais ce principe n'a pas été suffisamment développé. On n'a pas défini un parcours clair, permettant d'aboutir à une réelle entente entre les acteurs du proces­sus de réforme, en privilégiant plutôt une modification unilatérale. , Le concept d'intérêt national aussi est de nature à soulever des préoc­cupations, tout en étant en principe partageable: il s'agit, il est vrai, d'une limite déjà présente dans notre sta­tut d'autonomie; mais dans la for­mulation du texte de la réforme ap~ prouvée elle peut facilement devenir un instrument dangereux quant au respect de la liberté législative des Régions, du moment qu'il est utilisa­ble par le gouvernement pour inter-

' férer dans les fonctions législatives régionales. Un autre aspect qui suscite des préoccupations est le fait que tout conflit de compétence en matière de législation régionale censée être contraire à l'intérêt national soit dé-

Le Sénat a approuvé jeudi der­nier le projet de loi portant «'Mo­difications à la Partie Il de la Cons­titution». Dans son intervention en discus­sion générale, le Sénateur Auguste Rollandin a souligné - en rappe­lant des différences par rapport au projet de loi de réforme fédérale de l'État présenté au début de la législature - qu'à partir d'un projet initial de Dévolutian, on est arrivé à un projet de réforme constitu­tionnelle beaucoup plus vaste qui

Commission européenne: Caveri interpelle Barroso f

(( Un groupe interservices pour les questions de la montàgne» (( La montagne a le goût de l'auto­nomie et de la subsidiarité, elle en a besoin pour son développement, sa protection et sa compétitivité!!: c'est ce que le préside~t de la Région Lu­ciano Cave ri a rappelé au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, lors de la réunion organisée le 17 novembre à Bruxel-

Intervention du syndic

les par le Comité des Régions, dans le cadre du dialogue structuré entre les Associations européennes des collectivités régionales et locales et la Commission. ' (( Le problème actuel que connais­sent toutes les régions - a dit encore le président Caveri, en représentant l'Association européenne des élus

de la Ville d'Aoste Guy ~rimod ' . (( Nous devons savoir mettre de côté les divisions!!

Intervention du , président du Conseil de la Ville d'Aoste Rene Favre ((1/ faut "faire ce qu'on_ dit, dire. ce qu'on fait"!!

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Intervention de la présidente de l'Entraide des femmes valctôtaines Anna Bioley

, ((Les responsabilités que nous avons envers les jeunes générations!! PAGE 6

Intervention de la conseillère régionale Adriana Viérin ' (( Y-a-t-il une réelle volonté, de dialogue et:de se confronter?!! PAGE 7

de montagne -AEM -, c'est que les anciens Traités sont toujours en vi­gueur, alors que le Traité constitu­tionnel représentait un progrès pour tous, mais surtout pour les régions de montagne. En effet - a-t-il sou­ligné - l'objectif de cohésion écono­mique, sociale et territoriale était, un progrès important pour l'améliora­tion des politiques européennes, qui pouvaient prendre en compte la di­versité des réalités territoriales. Mais l'article 1/1-220, qui réservait une attention spéàfique aux régions de montagne, est suspendu en même temps que la Constitution européen­ne!!. Dans ce contexte, Monsieur Caveri a demandé comment la Commission , pourrait coordonner davantage son action et ses politiques (de cohé­sjO!l, d'aides d'Etat, agricole, de l'en­vironnement, des transports, etc.) · argumentant que la montagne est un bon sujet pour ce faire et puisqu'elle se prête à favoriser le développe­ment durable. A cet effet, le prési­dent Caveri a interpellé le président Barroso sur la création d'un groupe interservices au sein de la Commis-

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prévoit des changements impor­tants dans l'équilibre des pouvoirs, les compétences et les responsa­bilités aux différents niveaux. ins­titutionnels. Le parlementaire val­dôtain, aù cours de son interven­tion, s'est arrêté sur les articles qui concernent les Statuts spéciaux et, en particulier, sur l'article 45 con-

. cernant l'issu des éventuels con­flits entre les lois régionales et la protection de l'<<intérêt national». En ce sens, le Sénateur Rollandin a demandé au Ministre Calderoli et au rapporteur Pastore la confir­mation des interprétations de cet article, déjà données à l'occasion du premier passage au Sénat, sur la base desquelles les Régions à Statut spécial seraient exclues de l'application de cette disposition. Le Sénateur Rollandin, après avoir exprimé sa satisfaction pour la ré­cente décision de la part de l'Es­pagne d'envisager de plus vastes formes d'autonomie pour la Ca­talogne, région dotée d'une légis­lation spéciale, a déclaré: (( Nous voudrions qu'en Italie aussi les Régions à Statut spécial soient pri­ses en exemple pour les modalités avec lesquelles elles ont su légifé-

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rer pour mieux garantir les droits fondamentaux des citoyens, plu­tôt qlie être montrées comme des entités privilégiées qui dépensent davantage pour certains services, en oubliant que les services sont la véritable réponse à l'exigence du respect des droits du citoyen !!.

De plus, le Sénateur Rollandin a évalué positivement le contenu de l'article 54, là où on prévoit que les dispositions du Chapitre V de la loi s'appliquent aux Régions à Statut spécial pour les parties qui (( prévoient des formes d'autono­mie larges par rapport à celles déjà attribuées!! (en étendant àinsi les avantages de la loi qui, autrement, aurait paradoxalement pénalisé les autonomies à Statut spécial), et a déclaré, en ce qui concerne le futur référendum, son engagement pour que les citoyens puissent comprendre mieux cette complexe réforme. Finalemen~, pendant les déclarations de vote, le Sénateur Rollandin, n'ayant pas reçu de réponses au sujet des in­terprétations de l'article 45 de l'in­tervention du Ministre Calderoli,

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DERNIER DÉLAI

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Le peuple valdôtain 2 24

NOVEMBRE 2005

S'éance du Gouvernement du vendredi 18 novembre: principales décisions

.PRÉSIDENCE DE LA RÉGION ~Exécutif a approuvé l'adjudication - en régie - à la société Chiaramello Paolo de Saint-Vincent du mandat relatif à la réalisation d'un projet gra­phique et de la mise en page d'une publication, tirée à 300 exemplaires, portant sur la coopération de la Ré­gion en matière de développement. Le Gouvernement a également rati­fié l'adjudication du mandat afférent à l'impression de la publication sus­mentionnée à la typographie Pesan­do sne d'Aoste et a engagé à ce titre la somme globale de 6 102 euros. Manuela Massino, Vilma Miodini et Luigino Vallet ont été nommés comme représentants de la Région au sein du Comité pour le droit au travail des personnes différemment habiles ou désavantagées. ~Exécutif a confié à Franco Crestani de Quart un mandat de conseil tech­nique en vue de la formation d'une unité cynophile pour la recherche en décombres.

AGRICULTURE ET RESSOURCES NATURELLES Le Dans le cadre du Plan de dévelop­pement rural 2000/2006, le Gouver­nement a octroyé des aides en capi­tal et des prêts à taux avantageux à 5 particuliers au titre de la construc­tion, de la restauration ou de l'agran­dissement de bâtiments ruraux; pour ce faire, une enveloppe de 749630 euros a été débloquée. D'autre part, l'Exécutif a approuvé les volets éco­nomiques et financiers du plan de contrôle et de protection contre la . rhinotracnéite infectieuse bovine en Vallée d'Aoste pour la période octo­bre 2005/août 2006 et il a engagé la somme de 1 157200 euros à ce titre. Pour ce qui est du régime des quotas laitiers, les critères d'attribution des quantités de référence redistribuées à la région conformément à la loi n° 119/2003 ont été approuvés.

ACTIVITÉS PRODUCTIVES ET POLITIQUES'DU TRAVAIL ~Exécutif a approuvé la nouvelle ébauche de convention avec le Celva, l'USL de la Vallée d'Aoste et Assocre­dito valdostana pour le développe­ment des services intégrés destinés aux citoyens et qui seront accessi­bles à ces derniers grâce à une carte à puces multifonctionnelle.

BUDGET, FINANCES, PROGRAMMATION ET PARTICIPATIONS RÉGIONALES Suite à l'abattement du capital social de la société Casino de la Vallée spa et à sa reconstitution aux termes de la loi régionale n° 24/2005, le Gou­vernement a pris la décision de pro-

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céder à la souscription des actions et a engagé 3960000 euros en ce sens.

ÉDUCATION ET CULTURE ~Exécutif a octroyé' une subvention à la société Keltia editrice d'Aoste au titre de l'organisation de la 14ème

édition du prix littéraire interlangue « Montagnes d'argent». Par qilleurs, conformément à la loi régionale n° 89 de 1993, il a déblo­qué un montant de 51 900 euros pour l'organisation' - de concert avec l'association Lo Charaban - Théâ­tre populaire valdôtain en patois - de la 37ème édition du Charaban. Le Gouvernement a donné son feu vert à réalisation de l'exposition « Les images affamées. Femmes et nour­riture dans l'art. De la nature morte aux désordres alimentaires ». Cette manifestation se tiendra au Musée archéologique d'Aoste du 1 er décem­bre 2005 au 7 mai 2006, dans le ca­dre du programme 2005 élaboré par le Service des expositions.

SANTÉ, BIEN-ÊTRE ET POLITIQUES SOCIALES ~Exécutif a approuvé les dispositions pour la formation continue du per­sonnel du service sanitaire régional

. et a établi les objectifs formatifs pour l'année 2006. Le Gouvernement a décidé que l'Unité opérationnelle de dermatolo­giede l'hôpital régional d'Aoste, si­tué avenue de Genève, sera le centre de référence pour l'établissement de diagnostics, la prescription de mé­dicaments~ le traitement et le suivi en matière de psoriasis en plaques modéré à sévère, conformément à la décision du 13 juin 2005 de l'Agence italienne des médicaments (AlFA) conçernant le protocole d'étude Pso­care. ~Exécutif a entériné le plan de répartition 2005 des fonds affectés

. à la réalisation par les collectivités locales d'ouvrages publics destinés à l'assistance des personnes âgées, infirmes et handicapées et a engagé une dépense de 1 490245 euros à cet effet.

TERRITOIRE, ENVIRONNEMENT ET OUVRAGES PUBLICS Le Gouvernement a approuvé la car­tographie des espaces inconstruc­tibles du fait de la présence d'aires boisées de Montjovet et celle des terrains. inondables et ébouleux de la commune de Pré-Saint-Didier. Dans le cadre du' programme régio­nal opérationnel des travaux publics 2005, l'Exécutif a approuvé le pro­jet d'exécution et le marché public afférents à la réalisation d'un nou­veau gymnase scolaire à Pont-Saint-

Martin et a débloqué une enveloppe de 4750000 euros à cette fin. Le Gouvernement a ensuite décidé de soumettre au Conseil régional une délibération portant approbation, aux termes du 1 er alinéa de l'article 3 de la loi régionale n° 21 du 17 août 2004, du premier plan des actions comportant la réalisation de travaux d'intérêt régional majeur.

TOURISME, SPORTS, COMMERCE ET TRANSPORTS Conformément à la loi régionale n° 19 de 2001, l'Exécutif a approuvé l'octroi d'aides en capital, d'un mon­tant .total de 105572 euros, à qua­torze petites entreprises touristiques et hôtelières. Enfin, le Gouvernement a accordé une subvention à l'Union valdôtaine des guides de haute montagne-au titre des frais de souscription d'une assurance collective destinée à ses membres pour l'année 2006 et a en­gagé à cet effet la somme de 48369 euros.

« Un Référendum sur la Dévolution» a déclaré (( ... qu'il faut alors don­ner une interprétation littérale au texte, avec la conséquente possi­bilité d'appel des lois régionales de la part du Gouvernement, sans que les Régions puissent faire re­cours à la Cour Constitutionnelle pour une prononce officielle, avec la . grave conséquence de conflits continuels de compétence, comme la violation potentielle de l'article 7 74 de la Constitution, qui sanc­tionne l'égale dignité entre l'État et les Régions ».

Suite à ces considérations, le par­lementaire valdôtain a exprimé son vote contraire au Projet de loi en question. Enfin, au sujet de la possibilité de recourir au référendum, le Séna­teur a déclaré qu'une ((si articulée et si radicale variation de la Cons­titution italienne ne peut être sous­traite au jugement dès électeurs». M. Rollandin a déjà soumis au pré­sident du Conseil de la Vallée, M. Ego Perron, et au président de la Région, M. Luciano Caveri, l'oppor­tunité de s'exprimer sur la deman­de de promouvoir le référendum: (( Une opportunité - a conclu Rol­land in - renforcée par le fait que la . réforme a été approuvée hier avec peu de votes d'écart».

Avis aux destinatairès ' Conformément aux dispositions de la loi n° 196 dù 30 juin 2003, nous vous informons que les coordonnées de ceux qui reçoivent chez eux le « Le Peuple Valdôtain» apparaissent dans la list~ des adresses de l'UnÎon Valdôtaine. Le titulaire du traitement e~t le Mouvemént pol.itique Union Valdôtaine, 29, av. des Maquisards - 11100 Aoste . . Nous vous informons également qu'aux termes de l'article 7 dudit décret il vous'est possible de demander à tout moment la ,modification, la mise à jour où l'effacement' des données vous concernant, en écrivant simplement à Union Valdôtaine - 29, Av. des Maquisards - 11100 Aoste

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ADMINISTRATION

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NOUVELLES EN BREE,'5~

Carburant pour les mochines et outils agricoles ~Assessorat des Activités productives et des Politiques du Travail informe que l'échéance pour la présentation des demandes pour obtenir l'assigna­tion de carburant en exemption fiscale pour les machines et les outils agri­coles et artisanaux relative à l'année 2005 échouera sans aucune possibilité' de prorogation mercredi 30 novembre prochain. Les demandes devront par­venir au Service du contingentement, 39, rue Carrel, à AOste, (tél. n. 0165 275160-5141). .

Habitations en location Suite à l'ouverture des délais de pré­sentation des demandes de contribu-

. tion pour le sOlltien des dépenses de loyer soutenues en 2004, survenu le 12 septembre dernier, et adressé aux familles qui sont dans une condition de besoin, l'on signale que de nombreu­ses demandes ont déjà été déposées.

~on rappelle aux citoyens intéressés et aux associations de catégorie qu'il est possible de retirer une copie du « Vademecum» auprès des bureaux du Service du bâtiment résidentiel public de l'Assessorat au Territoire, à l'Envi­ronnement et aux Ouvrages publics,2, rue Promis à Aoste, et que les termes pour la présentations des demandes échoueront le 30 novembre prochain.

Prix de la Fidélité ou Travail et du Progrès économique ~ssessorat des Activités productives et des Politiques du Travail commu­nique qu'ont été ouverts les termes pour la présentation des demandes de participation au concours pour l'as­signation des « Prix de la Fidélité au travail et au Progrès économique ». Les formulaires de demande, ensemble à la copie de l'avis de concours, sont en distribution auprès des bureaux de la Direction Activités promotionnelles (tél. 0165/274521) - 15, Place de la République, Aoste. Les demandes de participation devront parvenir d'ici le 20 janvier 2006, délai de rigueur.

« Un groupe interservices pour les que$tions d~ la montagne» sion, rassemblant dans chaque Di- pragmatique à ces enjeux en favo-rection générale les fonctionnaires risant de plus en plus la concerta-qui travaillent sur les problèmes de tion avec la dimension régionale et la montagne dans le but de mieux . locale. Sur la gouver:nance, depuis comprendre les enjeux transversaux, )e Livre Blanc - conclut le président les problèmes et les atouts spécifi- Cave ri -, la Commission européenne ques des régions de montagne. a fait de nombreux efforts stimulés IIM. Ba"oso a salué /'intérêt ·de par Romano Prodi, en effectuant cette question - a déclaré le prési- - des consultations systématiques. Le dent Cave ri - en indiquant que la président Ba"oso souhaite accen-Commission européenne reconnaÎt tuer davantage ce processus et fo-Ies. handicaps structurels (les sur- voriser la consultation des régions, coûts) et les questions d'accessibi- notamment dans la mise en place lité que connaissent les régions de de l'Agenda de la Stratégie de Lis-montagne. C'est pourquoi il estime bonne en faveur de la croissance et nécessaire de donner une réponse des emplois».

Le peuple valdôtain Hebdomadaire de l'U.V. et du groupe

de l'U.V. au Conseil régional

Editeur « Nouvelle Editrice le Peuple» S.r.l.

27, 29 Av. des Maquisards Aoste -Tél. 0165.235191

Fax·0165.364289 e-mail: [email protected]

[email protected]

Directeur responsable Giusl!Ppe CERISE

Directeur adjoint Lucien CAVERI

Coordination politique Joseph RIVOLIN

La page 7 est coordonnée par le Groupe U.V. du Conseil de la Valléè

Enr. trib. d'Aoste n. 2 du 24-5-1954

Imprimerie «Arti Grafiche DUC» 16, Grand-Chemin Saint-Christophe Tél. 0165.236888 Fax 0165.360014 .

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Lemploi des sources orales - Les Histoires et l'Histoire

De la lutte de la Résistance à la construction d'un nouveau modèle de citoyenneté Le Comité pour les célébrations du 60ème anniversaire de la Libération et de l'Autonomie de la Vallée d'Aoste ' et l'Institut d'histoire de la Résistance et de la société contemporaine en Vallée d'Aoste ont organisé deux ren­contres sur l'emploi des sources ora­les dans l'historiographie et dans la didactique de l'histoire. Le mercredi 26 octobre à 16h30, dans la salle des conférences de la Bibliothèque régio­nale d'Aoste, le Président de l'Institut historique, M. Ernest Breuvé, a pré­senté le programme de ces deux journées de réflexion, qui prévoyait pour l'après-midi de mercredi deux exposés: Les méthodes de l'histoire orale, de M. Cesare Bermani de l'isti­tuto Ernesto De Martino et L'histoire des archives et l'histoire orale: une confrontation profitable?, de M. Char­les Heimberg de l'Université de Ge­nève. La journée suivante, la rencon­tre se serait déroulée à l'institût tech­nique pour géomètres de rue Cham­béry, à Aoste. Au programme: L'his­toire orale à l'école: quelles construc­tions didactiques?, une allocution de M: Charles Heimberg et dans la deuxième partie de la matinée deux témoignages, suivis d'un débat: De l'histoire à la mémoire. La libération des prisons d'Aoste dL! 7 2 avr~1 7945, racontée par les maquisards Elviro Pasquettaz et Raffaele Carra ra. Les travaux de l'après-midi, auraient vu la création d'ateliers, dirigés par Mme Silvana Presa et par Mme Antonella Dallou de l'Institut historique, sur la libération des maquisards des pri­sons d'Aoste et sur la participation féminine à la lutte de la Résistance. En conclusion M. Charles Heimberg aurait coordonné les observations sur les résultats des ateliers. Mme Sil­vana Presa, Directrice de l'Institut his­torique, a remercie le Comité pour le 60ème anniversaire de la Libération et de l'Autonomie pour son patrona­ge à cette initiative. «Les enseignants et les historiens doivent réfléchir en­semble, a-~-elle affirmé afin. que l'em­ploi des sources orales ne soit pas de la simple divulgation mais une cons­truction du savoir». Elle a ensuite pré­senté les orateurs, des experts de la reconstruction de l'histoire, et donné la parole à M. Cesare Bermani, auteur du livre « Pagine di guerriglia ». Le Professeur a rappelé les 'difficultés, dans un passé encore récent, et en Italie de nos jours, de faire accepter les sources orales, aujourd'hui uni­versellement reconnues, pour mieux comprendre le passé. Ces sources re­présentent un progrès, elles donnent de l'importance aux oubliés de l'his­toire - les instituts historiques comp- ' tent plusieurs centaines de ces prota­gonistes - et élargissent le champ de la recherche. ~université, surtout en Italie, est une institution conservatri­ce qui difficilement accepte les (Iou­veautés, a-t-il poursuivi, en évoquant les préjugés académiques à l'égard des témoins oraux. Il s'est ensuite ar­rêté sur ce que c'est que l'histoire orale, sur sa valeur, sur son rôle: dans le passé elle a permis aux témoins de se distinguer, de se reconnaître et de

Arlette Réal

faire face aux attaques révisionnistes. Nous ne voulons pas nous sentir, a-t­il dit, des historiens à moitié. ~écri­ture revêt une grande importance dans notre société mais les ,sources orales ont un avenir, favorisé par la globalisation. Les récits oraux sont beaucoup plus complexes d'un sim­ple témoignage. Les italiens jouissent d'une grande considération à l'éche­lon mondial en tant que producteurs d'histoire orale, qui a fait ressortir des mémoires en contraste avec celles officielles. J'espère toujours avoir de­vant moi quelqu'un qui un jour se servira d'un magnétophone, a-t-il poursuivi en expliquant comment enregistrer une conversation - il exis­te des problèmes de méthode com­plexes - et en donnant à un public attentif de précieux conseils. La mé­moire, dont Saint Augustin a fait l'éloge, a des pièges, ' que 'citaient déjà Platon et Socrate, c'est le pré­sent de quelque chose qui est ab~ sent, un non-savoir du passé: som­mes-nous les mêmes d'il y a trente ans et donc notre mémoire est-elle la même ou a-t-elle subi des modifica­tions? La mémoire n'est pas seule­ment une source pour l'histoire mais aussi une partie de chacun de nous, un aspect de notre identité, suscepti­ble de modifications dans le temps. En soulignant la nécessité de rap- '

, ports entre l'histoire et la mémoire, il s'est arrêté sur la mémoire du groU" pe, qui a ses censures et ses visions, contredites par l'exception qui racon­te ce qui s'est véritablement passé .. ~historien est un , « guastafeste» (trouble-fête) de n'importe quelle mémoire car il cherche toujours à comprendre où est le vrai. Il a le de­voir de vérifier les faits en puisant à plusieurs sources. Il est très impor­tant,. a souligné M. Bermani, de sau­ver ces mémoires et de créer des ar­chives, d'histoire orale. Les archives et l'histoire ne rentrent pas tellement dans la mémoire sociale mais dans celle culturelle: à la mort des prota­gonistes d'une mémoire, la mémoire sociale n'existera plus mais'ses traces demeureront dans les livres d'histoi­re. Mme Antonella Dallou a remercié le conférencier pour son exposé riche et détaillé et elle a présenté Charles Heimberg qui a parlé du rapport en­tre la vérité du témoin - souvent sup­portée par l'image vidéo, ce qui re­présente un paramètre en plus -et celle de l'historien. D'abord quelle histoire apprendre? celle des vain­queurs ou aussi celle des vaincus? En analysant les différents aspects qui distinguent l'Histoire de la mémoire il s'est arrêté sur les témoignages de la Grande Guerre et sur la longue pé-

, riode de silence qui a caché les épi­sodes de fraternisation entre les en­nemis et il a cité, à ce propos, les Carnets de Louis Barthes, tonnelier, le livre « Frères de tranchée» sorti en France et « Si je reviens, comme je l'espère », un livre de lettres de la pre­mière guerre mondiale découvertes en France en 2001. Pour certains; cri­tiques envers les témoins, la montée de l'extrême droite en Allemagne se-

rait due à l'expérience de la Grande Guerre, une « brutalisation» qui aurait fait reculer le sens du respect de la vie et qui constituerait un élément d'explication du nazisme en tant que régime de masse. Le poids de l'en­thousiasme patriotique et de la coer­cition auraient engendré la camara­derie comme expérience collective et masculine. (Un combattànt français en 1929 a écrit une anthologie de té­moignages sur la coercition). ~his­toire vécue contre l'histoire critique: Suisse, 2ème guerre mondiale a été un autre sujet traité par l'orateur: par un Décret du Gouvernement suisse, une quantité énorme d'archives pri­vées ont été mises à disposition des historiens durant quatre ans et les conclusions de la Commission Ber­gier ont mis en évidence: 1) le tam­pon J: en 1938 la Swisse demande aux nazis d'apposer un tampon sur les passeports des juifs pour en limi­ter le flux; 2) le renvoi des réfugiés en danger de mort; 3) les crédits oc­troyés au régime nazi; 4) le transit de marchandises à travers les Alpes; 5) le ravitaillement en armes aux nazis; 6) la remise de poliées d'assurance; 7) les -trafics d'or et de biens; 8) l'emploi de travailleurs forcés en Alle­magne. ~une des réactions très néga­tives aux travaux de la Commission Bergier a été I~création du groupe « Histoire vécue », formée d'historiens et de cinéastes qui entre 1997 et 1999 ont enregistré 557 témoigna­ges pour donner la parole à la géné­ration de la mobilisation pour un to­tal de 64 films de 12 minutes, d'où il ressort que l'histoire ne doit pas se limiter à recueillir le matériel mais aussi envisager sa destination. Il faut une complémentarité entre l'histoire et la mémoire, entre l'histoire et les témoignages. ~histoire sans les té­moins: les travailleurs saisonniers dans la Suisse de l'après-guerre est un sujet très important, gardé soi­gneusement caché, dont seulement le témoignage oral peut permettre une reconstruction (par exemple le vécu de la visite médicale selon les différ,entes cultures). Cest une preu­ve qu'il y a des éléments, des espa­ces dans l'histoire qt(Ji ne peuvent exister ni être sauvés si nous' ne tra- ' vaillons pas avec l'histoire orale. Le débat qui a sui~i a souligné le rôle éducatif de l'école, qui a la tâche d'apprendre aux jeunes la compré­hension de langages différents, en leur faisant reconstruire le contexte et saisir 'l'esprit avec lequel le témoin a vécu certaines expériences. Personnellement j'ai trouvé les ex­posés des deux conférenciers -très intéressants: le 'premier parce que M. Bermani, enquêteur passionné et ha­bile, a bien voulu nous faire part de ses « ficelles» du métier, se révélant un fin connaisseur des plis de l'âme, le deuxième parce que M. Heimberg nous a parlé de thèmes importants tels que certains aspects de la pre­mière guerre mondiale, le rapport de la Commission Bergier, le vécu des émigrés en Suisse dans un passé ré­cent et de nos jours.

CULTURE

Saison cuiturel'Ie

Le concert de Paris Combo , Christel Lambot

'«C'est tellement enrichissant et enthousiasmant pour nous de jouer de­vant des publics qui ne nous connaissent pas très bien», se plaisent à affirmer les membres du groupe Paris Combo lorsqu'ils délivrent des in­terviews. De ce point de vue-là, ils ',n'ont certainement pas été déçus par 'la soirée du 16 novembre dernier au théâtre Giacosa d'Aoste, où ils ont fait preuve de leur talent devant un public relativement peu nombreux et rigoureusement vissé aux sièges du théâtre, malgré les rythmes dansants'" ,qu'ils ont proposés et les encouragements réitérés de la chan'teuse Belle du Berry. Tant mieux pour ceux qui étaient présents, tant pis pour ceux qui . n'étaient pas là: le spectacle a été excellent. Le groupe - qui "tient son nom de ces petites formations jazz des années 30 appelées combo par abré­viation de l'anglais combination - mélange avec bonheur les musiques dù m'onde, les influences latino, jazzy, orientales ou gitanes. Il a présenté 'au public valcJôtain les quatorze chansons bien charpentées et aux tempos variés qui composent son quatrième, album, Motifs (publié en août 2004 ), .ainsi que. d'autres succès plus anciens, tels que « Living Room Il. Mêlant ,à merveille technique et harmonie, la voix cristalline de, Belle du Berry, de son vrai nom Bénédicte Grimault, s'est envolée avec une aisance épous­touflante pendant une heure et demie environ. Ses paroles, qui s'attachent à. explorer les rapports entre nntime et runiversel, étaient accompagnées par les rythmes' suaves de la contrebasse de Mano Razanajato - artiste malgache qui est égale'ment intervenu plusieurs fois en contrepoint de sa volx veloutée et pleine de soleil -, par les prouess,es pleines d'émotions de la guitare manouche de Potzi, par la batterie de velours de François Jeannin et par l'exceptionnel pianiste-trompettiste australien O'avid Lewis.

. y mettant chac~n du sien avec une énergie remarquable, ils ont entraîné le public du Giac'osa vers un monde rythmé et coloré. Même si l'on n'a pas dansé,. cela a été un véritable régal pour les sens . .

MERCOlEDi 30 NOVEMBRE MUS ICA tMRTEDi6 E MERCOlEDi 7 DICEMBRE TEATRO Aosta, Teatro Giacos,a Aosta, Teatro Giacosa

, SINFONICA IL MALATO IMMAGINARIO Orchestra Sinfonica , di Molière

della Valle d'Aosta ' con Massirno Dapporlo

direllore Alessandro Ferrari marled113 e mercoled114 dicembre Cinema Aosta, Teatro de la Ville

gioved115 dicembre _ Cinema ,marledl 29 e mercoledl 30 novembre Cinema . Verrès, Cinema Ideal , Aosta, Teatro de la Ville LA DAMIGELLA D'ONORE

giovedl1 ' dicembre Cinema di Claude Chabrol Verrès, Cinema Ideal MY- SUMMER OF LOVE CINDERELLA MAN di Pawel Pavlikovsky di Ron Howard

LAST'DAYS MARDI 13 DECEMBRE TEATRO

diGus Van Sant Aoste, Théâtre Giacosa

IVANOV de Anton Tchekhov mise en scène Franck Berlier

lunedl 5 e marledi 6 dicembre Cinema Aosta, Teatro de la Ville VENERDi ,16 DICEMBRE MUSICA

Palais Saint-Vincent 0

mercoledi 7 dicembre Cinema MASSIMO RANIERI 1= w '"

Verrès, Cinema Ideal '" « ::;

GABRIELLE Accussi grande 0

~ i'!

di Patrice Chereau JEUDI Z2 DECEMBRE MUSICA '"

LA SAMARITANA Cathédrale d'Aoste

di Kim Ki-duk CONCERT DE NOEL I!l PUNTO VENDITA

Région Autonome Vallée d'AoSle

VENDREDI 9 DECEMBRE CONFERENZA Asscssorat Aosta cIo Museo de !'.<location

Aoste, Bibliothèque régionale Archeologico Regionale et de la Culture Direction

LE DEFI DE LA pzza Roncas des Activités Culturelles

DECENTRALISATION ' N, verde 800,141 .151 [fflll\1i1i!i2BICRT

THEATRALE www,regione.vda.it Ji Michel Bataillon

[email protected]

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Le peuple valdôtain 24

NOVEMBRE 2005

4 CONGRÈS

L'intervention du syndic de la Ville d'Aoste Guy Grimod

Madame la Présidente, chers amis de la table de la prési­dence, chers amis délégués, repré­sentants des forces politiques et des organisations syndicales,

, je suis vraiment très heureux et très honoré de vous adresser mes salu­tations en ma qualité de syndic de la ville d'Aoste et surtout de syndic appartenant à l'Union Valdôtaine. Aujourd'hui c'est le moment, com- ,

me on a déjà dit, des célébrations et de la réflexion. Sans doute de la célébration. On ne veut pas, en ce moment là, ne pas célébrer ce mo­ment historique, ces soixante ans de l'U.V. Je crois que ce moment est fonda­mental pour rendre mérite, pour rendre honneur aux membres fondateurs de l'Union Valdôtaine, parce que la fondation de ce Mou­vement à été et reste encore une importante ihtuition pour défendre et promouvoir les intérêts politi­ques, culturels et économiques de notre Vallée.

, Je crois que l'U.V. là-dessus a joué un rôle très important dans ses 60 ans. Un rôle très important pour faire croître la Vallée d'Aoste, pour la faire développer et je crois que c'est un moment important à cé­lébrer. Mais justement, comme la présidente nous l'a rappelé, c'est aussi un moment pour faire des réflexions. Je crois que malgré les crises et les difficultés que l'U.V. a vécu au cours des décennIes, des moments qui nous ont vu aussi divisés, hélas, ce qui nous a porté à des difficultés pour reprendre en main toute la

Abbonamenti, informazioni, prenotazioni:

enV9rs te a t r 0

ENVERS TEATRO 016550044

ore 9,00 - 13,00

5 dicembre i!005 MONIOVADIA

réunification des différentes parties de l'Union Valdôtaine. Nous avons à présent une U.V. bien présente, bien forte et nous souhaitons aussi bien solide après ce congrès de ré­flexion.

NON AUX DIVISIONS Pour l'intérêt de notre région, de notre communauté, et cela va sans dire, je crois que nous devons sa­voir mettre de côté les divisions, nos intérêts personnels, parfois légitimes, et nous devons toujours mettre davantage et avant tout les intérêts de la Vallée d'Aoste, du Mouvement dans son ensemble. ~action du Mouvement, dans ces années, je disais a été importante et a vu une croissance de l'UV., une forte prise de conscience des Val­dôtains, et quand je parle de Val­dôtains, je parle de ceux de toute origine, de gens qui vivent la Val­lée d'Aoste et qui ont vu dans le gouvernement de l'u.V. un point de repère important. La croissance de l'u.v. est due à la bonne admi­nistration de notre Région, de nos communes où la présence des unionistes est très forte comme à la Région d'ailleurs, et par u.ne

E!i IZ AMERIKE ! ... l'Am - • ••• e erlca. Antil:o Te!itamento

1 i! dicembre i!005 FRANCO BRANCIAROLI MEDEA Euripide

i!i! dicembre i!005 IA1A FORTE regia Carlo Cecehi MOLLY B • .J • .Joyce

i!6 gennaio i!006 LeART' ROMEO & IiIULIETTA !ihake!ipeare

6 marzo i!006 MARGHERITA HACK VARIAZIOI\II !iUL CIEI:O

i!3 Itlarzo i!006 VALERIANO GIALLI

i!O aprile i!006 MICHELE DI MAURO AI\ITIIiOI\lE !io'focle

Abbonamento a 8 spettacoli: 52 euro - Studenti, over ,60 e associazioni: 36 euro

présence concrète et déterminée au niveau parlementaire. La crois­sance de l'U.V. est aue aussi à la présence dans notre 'mouvement, depuis ses origines, de personnes charismatiques, .c1airvoyantes, qui 0nt de quelque façon représenté pour les valdôtains là aussi, un point de repère important. Per­mettez-moi aussi en ce moment où nous célébrons justement cette date et cette importante occasion de vous rappeler ce qu'il s'est pas­sé dans la commune d'Aoste il y a quelques mois. Et je crois que de là il doit partir l'analyse pour connaî­tre l'Etat de santé de notre Mouve­ment et lorsque on le connaît il faut trouver aussi les médicaments né­cessaires. Je crois que tout d'abord il faut prévenir et si on n'arrive pas à le, faire il faut, s'il est possible, des interventions chirurgicales, et. .. mais les médicaments sont le dia­logue et la confrontation.

UN DECHIREMENT DOULOU~EUX Nous avons eu un déchirement douloureux, il s'est passé quel­que chose de vraiment grave en ce qui concerne la vie et l'histoire du mouvement. Il ya eu quelqu'un qui pour faire vivre Aoste n'a pas

, hésité et ne hésite pas à pénaliser I ~Union Valdôtaine, en la mettant en grave difficulté au moment de la formation de la coalition pour les élections communales d'Aoste. Mais là aussi nous avons vu que comme il a été déjà rappelé, les ci­toyens d'Aoste, les électeurs et les électrices ont su faire leur choix, en donnant à la coalition qui soutenait ma candidature et celle de Gugliel­minotti. Coalition qui a été primée avec le 57% du consensus et a vu encore une fois confirmée la pri­mauté de l'U.V. dans la commune d'Aoste avec un 24% de pourcen­tage. Ce qui est un bon résultat vu les difficultés qui nous avons eu en cette occasion. Mai je crois que, tout en remerciant les électrices et les électeurs, qu'ils nous ont voulu bien, nous ont soutenu, nous ne douvons pas ni sous-estimer ni sous-évaluer les résultats de 'Aosta Viva' dans la Commune d'Aoste. En cette occasion je voulais remer­cier les sections de la commune d'Aoste qui ont joué un rôle impor­tant. Pas tout le monde a apprécié les méthodes des sections mais el­les sont autonomes, libres de choi­sir leurs méthodes. Les sections ont réfléchi et ont choisi. Et elles , ont fait un choix difficile car il ont dû choisir entre deux candidats de l'Union mais elles ont choisi, après pas tout le monde partage .... et cela est regrettable, après qu'on a

toujours parlé de la centralité et de l'importance de nos sections. Permettez-moi aussi, chers amis, de remercier les forces politiques que nous ont soutenu, qui ont eu un comportement correct, honnê­te de partage aussi des difficultés de l'U.V. en ce moment-là, qui ont su mettre avant tout l'intérêt de la commune d'Aoste, de la commu­nauté plutôt que les intérêts de partis. Je remercie, tout notamment et spécialement, les Ds gauche Val­dôtaine, la Stella Alpina, la Fédé­ration, la Margherita qui nous ont soutenu, qui ont partagé avec nous un parcours et qui ont eu le succès et le consensus de l'électorat. Je crois que avec nos alliés nous de­vons avoir ce comportement cor­rect, de confrontation continuelle, de façon qu'ensemble nous puis­sions faire croître un projet pour la Vallée d'Aoste. Je veux aussi remercier ceux qui on vu dans notre mouvement un point de repère important, et aussi le Parti Socialiste Valdôtain, les amis et les partenair~s qui dans quelque façon on partagé notre projet po­litique et nous leur sommes grés pour leur choix.

LA ((QUESTION MORALb Toute dernière question que je voulais soulever est celle morale. On parle beaucoup dans ce mo­ment de cela, personnellement je retiens qu',elle est plutôt un comportement personnel, plutôt qu'une affiche. C'est un problème très important, très sérieux et je crois que nous devons tous regar­der dans notre maison, dans nos comportements plutôt que dans ceux de nos voisins. Et je crois que les comportements éthiquement corrects sont ceux de cohérence, honnêteté, d'être sin­cères et francs dans les rapports, réaliser les programmes que nous avons annoncés à nos électeurs, c'est pouvoir assumer nos respon­sabilités ouvertement. Je termine en souhaitant que ce congrès contribue vraiment à ren­forcer encore le rôle de l'Union Val­dôtaine dans notre communaUté pour assurer un plein succès, un plein développement au peuple valdôtain, à son identité culturelle, linguistique à sa spécificité écono­mique. Une croissance harmoni,euse de notre Communauté c'est le sou­hait, le plus ouvert, le plus grand que je veux faire aujourd'hui à cet­te , assemblée. Vive l'Union Valdô­taine et surtout vive l'U.V. pour que vive la Vallée Aoste. Merci.

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Le peuRle valdôtain 5 CONGRÈS

17 NOVEMBRE

2005

Petite prémisse. Je suis un hom­me libre. Ce document a été pré­paré librement au nom de la sec­tion d'Aoste-Ville qui récemment a eu quelque tout petit problème, , mais qui est une section libre. La section d'Aoste-Ville s'est réunie le jeudi 13 octobre et a discuté lon­guement les thèmes proposés par le Comité Fédéral en vue du Con­grè's d'aujourd'hui. Un débat serré a abouti aux observations et aux suggestions suivantes. On doit partir d'une donnée frap­pante: bien qu'Aos~e représente une réalité fort différente des autres Communes valdôtaines, et que le milieu citadin soit con­sidéré réfractaire par rapport aux principes unionistes, on a constaté depuis les années 1980 une pro­gression constante de notre élec­torat dans la ville. Nous devons en conclure que les contenus concrets de l'autonomië et du fédéralisme sont appréciés au~delà du milieu restreint des militants et des sym­pathisants du Mouvement. On ne ' peut alors que regretter le temps et les occasions perdus dans le passé lorsque les dirigeants de la section d'Aoste avaient un poids prépon­dérant dans la conduite du Mou­vement tout entier et que, malgré cela, la ville était laissée à la merci des partis stato-nationaux italiens, faute d'un engagement sérieux ou peut-être , en raison de compromis « spartitori» et d'équilibres politi­ques qu'il ne fallait pas déranger. Le succès croissant de l'Union Val­dôtaine dans la ville ne doit pas nous faire reposer sur nos lauriers. Il y a encore beaucoup de travail à faire, pour rendre à la ville un ca­'ractère identitaire qui la rapproche davantage au reste de la Vallée et qui la mette en mesure de ne pas perdre son cachet vis-à-vis de la nouvelle immigration extra-com­munautaire. Il faut signaler, à <:e

L'intervention du président du Conseil de la Ville d'Aoste René Favre· propos, que la commune d'Aoste ne peut pas se charger à elle seule des problématiques qui découlent de ce phénomène nouveau et dont la ville supporte le poids majeur. Le niveau politique régional semble le plus adapté à gouverner les consé­quences du flux migratoire, en rai­son aussi des compétences préfec­torales du Président. Là aussi, on aurait pu être un 'peu plus attentifs vis-à-vis d'une vagüe croissante qui s'est manifestée dès le début des années 1990 et qu'on a eu tendan­ce à sous-estimer.

LA REALITE LINGUISTIQUE L:une des fonctions fondamentales de l'Union Valdôtaine consiste à défer)dre et à promouvoir les ca­ractères ethniques et linguistiques des Valdôtains. Il s'agit d'un enga­gement qui est particulièrement délicat à Aoste, où l'immigration a profondément transformé, depuis presque un siècle, la composition de la population avec l'apport de personnes provenant de toutes les régions italiennes et de l'étranger. On critique souvent l'Union Vald{>­taine et ses élus pour ne pas sa­voir suffisamment être ferme dans leur comportement et leur prise de position en matière linguistique. Il faut cependant aussi compter avec le' siècle et demi qui s'est écoulé depuis la création de l'Etat italien. Il est presque miraculeux, eu égard à d'autres situations analogues, que les Valdôtains parlent encore le français , et le patois, l'allemand et les dialectes walsers: et c'est sans doute grâce à l'Union Valdô­taine exclusivement, que cela a pu se produire. Si l'Union Valdôtaine n'avait pas été là pour prendre en main la gestion d'un patrimoine qui appartient à tous les V~ldôtains, qu'en resterait-il? Sans doute rien du tout. Le raisonnement sur la réalité lin­guistique actuelle nous amène fa­talement à nous poser la question de la responsabilité de notre Mou­vement face aux jeunes gens. C'est , surtout chez eux que les effets des changements sociolinguistiques sont évidents. De même, ce sont les jeunes qui sont les plus sensi­bles aux innovations et aux chan­gements de la société; mais ils

sont aussi les plus exposés aux ris­ques d'une société de plus en plus complexe: Dans ce contexte, il est nécessaire que la famille et l'école conjuguent leurs efforts pour trans­mettre des valeurs et offrir des mo­dèles positifs de référence, qui ne leur proposent pas seulement des objectifs liés à l'argent, au succès éphémère et au poste de travail as­suré. La politique doit intervenir par des choix visant l'aide aux familles et l'assurance d'une bonne qualité de l'enseignement, dans un cadre sain, par une législation qui assure aux parents la liberté de choix. Aoste a vécu, dans ces dernières décennies, un passage difficile de ville ouvrière à centre de service, point , de repère pour l'ensemble de la région. L:intervention de l'Ad­ministration régionale a permis dès les années 1980, de dépasser les moments difficiles de ce passage structurel. Les transformations qui doivent nécessairement découler de cette situation tardent cepen­dant à se manifester, malgré de louables initiatives, à cause d'une mentalité encore insuffisamment orientée vers l'entreprise 'privée; ce qui constitue un handicap im­portant dans une région à vocation touristique comme la nôtre. Il faut donc élaborer des choix précis, à niveau régional, dans la direction de créer un système intégré de res­sources, dans lequel la ville d'Aoste jouerait un rôle essentiel, du fait de sa position centrale, de son poids démographique et de la diversité. La majorité absolue au Conseil de la Vallée et la majorité relative au Conseil municipal d'Aoste donnent aux élus unionistes des responsa­bilités particulières: en premier lieu la responsabilité d'assurer la stabi­lité et la continuité de l'administra­tion. C'est pourquoi on est parfois amenés à établir des accords poli­tiques, qui ne sont pas le fruit de la volonté, mais de la nécessité d'as­surer cette stabilité. On a fait beau­coup de brùit sur la création d'un assessorat en plus à Aoste: or, en réalité, les assesseurs communaux actuels à Aoste sont au nombre de sept y compris le vice-syndic; alors qu'ils étaient huit en 1992, quand les compétences des communes étaient moins nombreuses et com­plexes. Au-delà du discours déma­gogique, facile à faire, du montant des appointements des élus, il faut donc considérer dans l'ensemble la question, aujourd'hui à la une

de l'actualité, des coûts de la politi­que et de l'administration. les salaires des employés publics, les indemnités des , responsables des différents organismes publics, semi-publics ou subventionnés, qui gravitent autour de la gestion du pouvoir à tout niveau, consti­tuent une dépense beaucoup plus importante que celle que compor­te le payement des appointements des administrateurs régionaux et communaux.

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LE PRIX DE LA DEMOCRATIE Une éventuelle rationalisation de la dépense publique devrait plutôt amener à se poser des questions sur l'utilité effective d'un chacun de ces organismes; tout comme sur la rentabilité effective du travail des élus, pris dans leur individualité. Il revient aux électeurs de contrôler cette rentabilité et d'agir en consé­quence. Sommes-nous prêts à le faire? Sommes-nous disposés, par exemRle, à supprimer des commu­nes pour réduire les frais, dans une situation socio-économique com­me la nôtre, où le tiers des emplois est dans le secteur administratif? On voit bien que les implications d'une éventuelle mise en question de la dépense publique amènerait loin, 'et qùe le discours démago­gique sur le montant des appoin­tements des politiques montre la torde. Ce qui est fondamental c'est que nos élus travaillent bien et beaucoup et dans la bonne di­rection: si les résultats sont positifs, ils auront bien mérité leur salaire. De même il faut que la machine administrative marche au mieux. Dans ce but, il est nécessaire de re-

, voir les lois qui règlent la matière, dans le sens de réduire le poids décisionnel des fonctionnaires par rapport aux élus. La bureaucratie contribue à éloigner les élus des électeurs, il faut donc réduire cette distance e,t éviter que la politique se renferme dans une,tour d'ivoire détachée des besQins réels des ci­toyens, se retranchant derrière la responsabilité des chefs de bureau. Une dernière remarque concerne la cohésion des groupes des élus, tant à la Région qu'à la Commune. L:élargissement du Mouvement qui a reçu des apports diversifiés, a sans doute contribué au succès électoral et à la convergence d'ex­périences 'différentes, ce qui est sans dO!Jte positif; mais il y a éga­Iement un côté négatif: on ressent

l'absence d'une culture politique commune, d'un parcours de for­mation « unioniste» homogène, ce qui favorise les incompréhensions et augmente les risques de pous­sées centrifuges. Le sens)d'appar­tenance au Mouvement s'affaiblit: il yale risque que quelqu'un, au lieu de servir le Mouvement, finisse par se servir du Mouvement, dans la logique de la maxime: « Bien dire et me laisser faire». La récente scission qui a touché en particulier les sections d'Aoste-Ville et de Saint-Martin-de-Corléans re­présente un exemple éloquent des conséquences auxquelles la per­sonnalisation excessive de la poli­tique et le « leaderisme» à tout prix

, peuvent aboutir.

COMMENT EIRE UNIONISTE Il faut reconnaître que la qua­lité d'unioniste n'est pas toujours facile à vivre: lorsque l'UV était numériquement faible, il y avait des problèmes d'un certain type; maintenant il y en a d'autres. La majorité absolue n'est pas tout en politique; la preuve: en 1974 l'UV avait quatre conseillers régionaux et occupait quand même les deux présidences, du Conseil et du Gou­vernement. Le poids numérique est donc relatif: ce qui compte est la cohésion, la capacité de se don­ner des objectifs clairs et la volonté de les réaliser; le courage de re­garder les choses qui ne marchent pas pour les améliorer" non pour se plaindre. De plus, il faut expli­quer clairement aux électèurs ce que nous voulons et agir en con­sequence. « F.aire ce qu'on dit, dire ce qu'on fait», comme le disait Sé­verin Caveri. Sur ce point, nous avons un avan­tage certain par rapport aux autres forces politiques, dont les militants éprouvent du malaise et du dé­paysement, à la suite de la chute des idéologies. Ils ne savent plus très bien quoi dire à leurs élec­teurs, qui , ont du mal à se recon­naître dans leurs représentants: les événements qui se sont produits récemment à Bologne sont Lin indice clair à ce propos. La Vallée d'Aoste a un grand atout: elle dis­pose d'une force politique qui est .issue d'un coup de cœur, un Mou­vement qui n'est pas un parti, mais le fruit d'une progression émotive: ce Mouvement est l'Union Valdô­taine, qui doit progresser dans les principes.

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Le peuple va]dôtain 14

NOVEMBRE 2005

6 CONGRÈS

L'intervention de la présidente de l'Entraide d_es femmes valdôtaines Anna Bioley

Mme la Présidente de l'UV, Messieurs les responsables du Bureau de Présidence, Autorités, Mesdames et Messieurs les Con­gressistes, je vous apporte les salutations de l'Entraide des fem­mes valdôtaines. Plusieurs personnes, pour des raisons de travail, n'ont pas eu la possibilité de suivre les travaux de la matinée et on voudrait s'ex­cuser, dès maintenant, si on abor­dera des concepts qui ont déjà fait l'objet de réflexions de la part des dirigeants du Mouvement. Tous les thèmes qui ont été sou­mis à l'attention de la base sont importants et on devrait s'y pen­cher longuement avec une analy­se ponctuelle, sereine et honnê­te, au moins pour une semaine, mais étant donné que «temps fugit» on a pensé d'attirer votre attention sur un thème transver­sal qui, à un regard superficiel,

pourrait résulter moins important que les choix économiques, mais qui concerne le développement et même la survie d'un peuple: « les responsabilités que non seulement le Mouvement, mais nous tous, nous avons envers les jeunes générations ». A ce moment une réflexion s'im­pose et on doit se poser avant tout quelques questions en cher­chant bien certainement de don­ner des réponses honnêtes. Nous, les Unionistes, sommes­nous à même de transmettre à l'aube d'un siècle riche de confu­sion intellectuelle et morale à nos jeunes les vraies valeurs, comme disait avant Mme la présidente, celles qui comptent vraiment, en leur indiquant quel est le bon chemin à suivre selon l'exemple, avec la E majuscule que nous leur donnons quotidiennement? la vie que nous vivons frénétique ~t trop souvent dédiée au Dieu argent est-elle un bon exemple? Nous avons bâti pour eux un monde bâti sur la centralisation, où l'égocentrisme représente un atout indispensable à la survie et dans lequel, selon les statistiques, un jeune sur cinq est raciste et xé­nophobe. DanS ce dernier siècle, le progrès sous toutes ses différentes fa cet­'tes, dont plusieurs positives, a été le but à atteindre. . On a vécu plusieurs batailles, con­tre les maladies les plus ravageu­ses; on court toute l'année en pensant au moment dans lequel on pourra aller en vacances et on pourra se relaxer. On part avec la peur. Assez souvent on est insatisfait

de l'endroit et des services et on revient à la maison plus fatigués qu'au départ. Un moment de réflexion s'im­pose. la Vallée d'Aoste qui se pique d'être carrefour d'Europe, et qui grâce à la clairvoyance politique de nos administrateurs régionaux est devenue un phare pour tous les experts ' qui s'intéressent de

' bi-plurilinguisme doit devenir porteuse d'un projet pilote, cen­tré sur le respect et la valorisation de la personne dans son unicité et sa diversité. Armes uniquement insérées dans un contexte sensible au déve­loppement durable à dimension humaine. Dans ce contexte, la fa­mille doit redevenir un point de repère pour toutes ses compo­santes: enfants, jeunes, adultes et personnes âgées. la famille est la dépositaire de la tradition et donc c'est à elle qui revient la tâche de la transmettre et par conséquent l'application en Vallée d'Aoste de la loi nationale n. 482 du 15.12.1999 «norme in materia di tutela delle minoran­ze linguistiche e storiche» devra considerer soit la spécificité de notre région, avec tous ses dialec­tes, soit la multiethnicité toujours plus présente dans nos écoles,à tous ses niveaux. le franco-provençal en tant que langue véhiculaire de tradition doit être vécu dans une optique de continuité éducative à niveau d'école maternelle et élémentai­re, comme moment d'immersion ludique orale. dans la tradition, transmis par les personnes âgées, les uniques authentiques déposi-

taires de tradition. Dans une société multiethnique et multiculturelle telle que la nô­tre, le respect et donc le maintien d'une tradition passent à travers sa connaissance véhiculée par les personnes qui ont déjà expéri­menté la vie et qui sont par con­séquent les seules à même de transmettre avec les savoir faire et les savoir être toutes les nuances et les particularités du dialecte d'un certain endroit. Dans une optique de rationali­sation, d'épargne ' d'argent et de valorisation d'une partie si im­portante, mais si mise à l'écart de la société, on souhaite que le franco-provençal à l'école soit inséré en tant que support-inté­gration au travail mené il ya vingt ans par la Maison de la mémoire, le BREl. A niveau de l'école moyenne, par contre, on pourrait entamer, là

oui, une analyse didactiquement constructive et assez attrayante entre les différents dialectes avec tous leurs bagages de tradition, qui sont partie intégrante de cha­que élève d'une classe. Un peuple qui n'a pas ,un passé, disait quelqu'un, ne . peut pas avoir un futur. Chaque communauté s'exprime et se reconnaît à travers des va­leurs léguées par les aïeuls et ces valeurs sont universellement reconnues car elles représentent un grand geste d'amour. Une de ces valeurs est notre dia­lecte, dans toutes ses variations terminologiques. Dans l'espoir que la goutte ap­portée par l'Entraide puisse servir au ruisseau de la culture, je trans­mets à vous tous et à vous toutes, de la parr de l'Entraide, les sou­haits d'un bon hiver. Vive l'Union Valdôtaine.

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Le peuple valdôtain 7 ACT.IVITÉ

DU CONSEIL 24

NOVEMBRE 2005

Page coordonnée par le Groupe Union ValdÔtaine du Conseil de la Vallée -----.... DE LA VALLÉE

Les séances du Conseil peuvent être suivies en directe ou enregistrées sur le ~ite hHp://www.consiglio.regione.vda.it/banche_dati/video_on_demand_f.asp?tipo=l&pagina=l

L'intervention de la conseillère régionale Adriana Viérin

J'avais préparé une intervention qui débutait autrement, mais puisque ce matin en arrivant dans cette salle plusieurs personnes, se référant à mon interitention au Con­seil de la Vallée de jeudi dernier m'ont posé des questions et m'ont dit qu'il aurait été mieux de le dire au Congrès, je me dois de faire une petite parenthèse. D'abord je ras­sure tout le monde, je suis là pour parler. D'autre part je tiens à vous dire que mon intervention au Con­seil, adressée à l'assesseur Margue­rettaz, elle n'était absolument pas préméditée. Au contraire! Ç'a été un moment de raz le bol! Et tous mes collègues conseillers peuvent le témoigner. Ces mêmes choses et beaucoup plus je les avais déjà di­tes dans les lieux députés, groupe, majorité, Conseil fédéral depuis un an et demi. Ce qui est paradoxal c'est que quand on parle dans les lieux ' députés, "non seulement on est rarement écouté, et ça tant pis, mais il n'y a aucun écho ni dans les médias ni,' et ce 'qui est beaucoup plus grave, dans la presse unioniste, dans laquelle ceux qui ne chantent pas dans le chœur n'ont aucun droit de parole. Et donc vis-à-vis de la base unioniste, puisque apparem­ment on ne dit rien, ça veut dire que l'on adhère compl~tement à tout ce qui se passe ou pire encore on en est complice. Voilà pourquoi le raz le bol. Ce qui est malheureux

. c'est qu'une )ntervention de trois minutes au Conseil puisse faire un boucan dans tous les médias quand tout un parcours de longue haleine n'a pas le droit de cité et donc per­sonne ne peut en prendre connais­sance. Dans « Le Peuple Valdôtain II n. 39 du 20 octobre dernier Mme la Présidente a débuté son article de fond avec ces mots : « Le Congrès est le moment le plus important de la vie d'un mouvement politi­que. C'est l'occasion du débat, de la confrontation. Le Congrès est en quelque sorte la vie même du Mou­vement car sans débat, il n'y a pas de démocratie ll. . Je suis ravie de le lire, je le partage entièrement. Quoique j'aimerais ajouter que la vie du· Mouvement est composée de plusieurs autres mome'nts tout aussi importants ou les mots « sans débat il n'y a pas de démocratie II devraient être égaIe­ment valables. Je regrette donc de répéter ici ce que j'ai déjà eu l'oc-

casion de dire dans plusieurs occa­sions et notamment lors du Conseil Fédéral du 13 juin dernier, qui était consacré aux résultats des élections administratives. Les mots prononcés ce jour-là restent malheureusement de pleine actualité aujourd'hui. Je disais ce jour-là « Ça fait plus d'un an que dans toutes nos réunions nous parlons de malaises, de gran­des difficultés, de cancer. Ça fait un an que notre Présidente nous lance des appels à l'union, à l'entente, au dialogue. Mais y-a-t-il une réelle volonté de dialogue, de se confron­ter, de retrouver une entente qui tout en respectant les idées et les sensibilités des uns et des autres, puisse nous permettre de travailler ensemble, et de nous occuper des vrais, réels, urgents problèmes po­litiques, économiques et sociaux de notre région? Non, on prêche la pais mais la guerre continue. On est tous d'accord en apparence quand on demande plus d'union, plus de dialogue mais malheureusement on travaille plus ou moins sournoi­sement pour mettre les uns contre les autres, on poursuit sans relâche le chemin de l'épuration, on ne se gêne pas de passer aux menaces quand le terrain des promesses ne produit pas les effets souhaités. Et plus loin: « S'il vous plaît œuvrez, œuvrons pour redonner à ce Mouve~ ment un équilibre, rétablissant des règles démocratiques qui puissent permettre à tout un chacun de s'ex­primer librement dans le respect et la dignité de ses propres opinions. Ce Mouvement a pu gràndir et s'af­firmer grâce essentiellement, à mon avis, aux différentes sensibilités, aux différentes âmes qui l'ont toujours composé, depuis sa naissance. C'est là peut-être son principal atoutll. Fin de citation. Mais où est-elle, dans notre Mouvement, cette volonté, toujours exprimée, mais rarement réalisée, de confrontation avec ceux qui osent exprimer un avis qui ne répond pas au dictats imposés? Et alors? Le Mouvement est-iÎ malade? Les coups bas, les tentatives de frap­per durement ses propres compa­gnons de Mouvement persistent. Il s'agit là d'un cannibalisme politique que nous n'avions jamais connu. Et ceci dans un moment difficile pour notre communauté, un moment que nous ne pouvons pas classer dans la période rose. Et du point de vue économique, et du point de vue social sans oublier les difficul­tés dans lesquelles se trouvent nos institutions vis-à-vis de la politique extérieure que ce soit romaine ou bruxelloise. Il vaudrait mieux écono­miser nos forces, nos énergies pour les mettre entièrement au service de la communauté valdôtaine et de notre Mouvement. Un Mouvement qui devra se confronter comme le dit très bien le vice-président Albert Lanièce dans « Le Peuple vatdôtain II n. 36 du 29 septembre dernier. Il dit « le Mouvement devra ouvrir un débat introspectif critique et sérieux sur soi-même sur son actualité, les raisons d'être de son existence mais aussi déterminer les lignes politi­ques pour aborder les défis .du fu­turll. Voilà une des vraies questions.

Les lignes politiques pour le futur. Mais pour définir les lignes politi­ques il faut parler, nous, les élus, mais pas tous seuls. Nous avec tous les Unionistes. Nous ne pouvons pas concerner les sections uniquement à la veille et pendant les campagnes électorales! Pour l'instant les lignes politiques, les grands choix nous les apprenons par la presse. Si on oublie de lire les journaux on est perdu. On ne sait même pas quoi dire quand on rencontre les gens dans la rue. A chaque fois que j'entre dans la salle du Conseil de la Vallée je lis cette magnifique phrase d'Emile Chanoux qui remplit entiè­rement la paroi de fond de la salle. « Il y a des peuples qui sont comme des flambeaux, ils sont faits pour éclairer le monde. En général ce ne son~ des grands peuples par leur nombre mais ils le sont parce qu'ils portent en eux la vérité et l'avenir ll. Et à chaqùe fois je m'interroge. Mais ce peuple qui est comme un flambeau par qui est-il représenté? Aujourd'hui plus que jamais par l'u. V. C'est l'Union Valdôtaine qui a la responsabilité de tenir haut le flam­beau et de travailler avec amour,

honnêteté et sérieux, pour cette communauté qui nous a assuré sa confiance. C'est pourquoi je lance ici un appel au nom de tous ceux qui comme moi, ont cru, croient et veulent continuer à croire dans l'Union Valdotaine et dans ses prin­cipes fondateurs. Un Mouvement qui a su, malgré tout, pendant un demi-siècle exprimer les valeurs sincères et les bons sentiments des Valdôtains, de souche et d'adoption. Qui a su réaliser, concrétiser actions et projets qui ont permis d'assurer un réel bien-être à notre pays. Mais maintenant qu'on a atteint la majo­rité absolue des consensus, que va­t-on devenir? J'ai d'énormes crain­tes pour notre futur. Si nous ne réta­blissons pas une réelle démocratie, si nous continuons dans ce canni­balisme démentiel et le carnage in­terne, nous n'irons nulle part. Nous sommes destinés à marcher vers le gouffre. Pardonnez-moi ces mots durs et ce ton amère, mais si j'ai dé­cidé de prendre aujourd'hui la paro­le et de vous ouvrir mon cœur c'est essentiellement pour une question de respect. Respect de moi-même, valeur que mes parents m'ont incul ~

qué depuis mon bas âge, s~ns le­quel on perd toute dignité. Respect des autres, envers mes électeurs, envers tous les Unionistes. Car je vous assure que je suisJoujours très consciente des responsabilités que j'ai envers vous et envers le Mou­vement de l'Union Valdôtaine. Le Mouvement qui m'a permis de faire une expérience, le conseiller régio­nal, expérience pas toujours facile, mais certainement enrichissante et hautement formative du point de vue politique.Malgré les mots et le ton quelque peu désabusé qui laissent paraître l'amertume qui héberge dans mon cœur depuis un certain temps, je vous prie de croire, chers amis Unionistes, que je reste franchement optimiste. Pour l'ins­tant, je l'avoue, j'ai l'impression de me trouver dans un tunnel sombre et étouffant. Aidez-moi à trouver la sortie ou du moins essayons de trouver ensemble une lumière pour éclairer le tunnel. De ma part, je vous ' assure, aujourd'hui comme dans le passé, toute ma contribu­tion, si vous le voudrez bien.Merci pour votre attention. Et bon anniver­saire à l'Union Valdôtaine!

Quelques considérations en marge au Congrès de l'Union Valdôtaine Nous voulons avant tout nous fé­liciter avec les nombreux délégués intervenus lors du débat, de façon courageuse et pertinente. L:Assemblée a démontré de parta­

. ger le contenu des interventions des soussignés qui dénonçaient les méthodes utilisées lors des derniers événements politiques et qui envi­sageaient par contre des solutions pour la future gestion du Mouve­ment et du rapport entre élus. Les délégués réclament un renouveau dans la gestion de la politique valdô­taine et du Mouvement, ainsi qu'une nécessité urgente de liberté de com­portement et d'expression, de clarté, de débat et d'information correcte. Il était très évident, lors du débat, le décalage existant entre le bureau de la Présidence et ,la plus grande par­tie de l'Assemblée. Les interventions officielles, ' excep­tion faite pour celle de la Présidente du Mouvement et du Président du Conseil, n'ont pas démontré d'avoir apprécié l'apport sincère et coura­geux au débat. Les véritables prota­gonistes du « golpe» M. Rollandin, M. Viérin et M. Caveri ont retenu de se défendre, ils en avaient besoin !, en attaquant, à la fin de la soirée, sans possibilité de réplique, livrant toute artillerie contre quelques ob­jectifs bien précis. Nous attendions, surtout du Président dé la Région, des propositions constructives quant au « nouvel élan» à donner. à l'Admi­nistration régionale et à la cohésion du groupe et de la majorité, il s'est malheureusement borné par les ci­tations littéraires à offenser son pré­décesseur, et a conclu avec un re-

frain beaucoup abusé et escompté: « maintenant que je suis moi, il faut travailler! ll. La Présidente du Mouve­ment n'a pas cru opportun de tirer des conclusions, recueillant les nom-

, breuses suggestions et l'apport criti­que, mais toujours constructif, par­venu_du débat. On a terminé avec un document final, long, contradictoire et confus qui récite, bien sûr, des principes et des engagements parta­geables, mais qui ne condamne pas avec force certaines méthodes utili­sées. Méthodes qui pourraient bien se répéter à l'avenir, laissant d'autres victimes, et créant des occasions de grandes ,amertumes et de risque de fracture pour le Mouvement. La fa­bJe, qui mieux interprète l'attitude

-utilisée au Congrès, est bien celle du loup et de l'agneau, c'est-à-dire que l'arrogance encore une fois a gagné, même face à des évidences accueillies par l'Assemblée et par l'opinion publique, mais qu'on a taché de démentir. Nous avons pris acte du document final, qui n'a pu être ni analysé et ni débattu; un débat de cette nature aurait néces­sité au moins d'une demie journée supplémentaire, mais l'adresse était celle de minimiser, réduire l'impacte du débat, couvrir avec les cendres un brasier allumé. Noùs voulons en­core une fois accorder une chance aux responsables politiques de l'U. V. à tout échelon, s'ils sauront tenir compte, dès tout de suite, de la vo­lonté exprimée à haute voix par les délégués au Congrès, volonté de changement radical, à ne pas con­fondre avec un « embrassons-nous ll, pour continuer tout comme avant. Il

faut un changement radical ! C'est . la condition essentielle et inaliéna­

ble pour que chaque « Unioniste II puisse travailler avec liberté, dignité et loyauté pour faire avancer les ob­jectifs et les idéaux de l'Union Valdô­taine ; se confronter avec les autres formations politiques, visant au dé­veloppement de la Vallée d'Aoste, de son autonomie et de son auto­gouvernement. La politique valdô­taine nécessite d'une forte secousse, un débat s'impose quant à la situa­tion politique régionale, les prochai­nes élections pour le renouveau du Parlement Italien représenteront un moment important de confrontation quant aux alliances, aux candidatu­res. Nous nous adressons aux élus de l'U.V. en premier, mais aussi aux autres forces politiques et sociales afin que chacun puisse œUvrer afin de garantir liberté, égalité de chan­ces, respect des institutions, des rôles et des fonctions exercés par chacun. Les conditions pour conti­nuer à travailler dans l'Union Valdô­taine sont claires ! Nous attendons les réponses et surtout, pour tourner la page, il est nécessaire de trouver une façon de .travailler franche et sincère entre les membres du grou-

. pe. Ceux qui sont appelés à guider l'action politique et administrative doivent garantir un comportement respectueux et loyal, surtout garan­tir impartialité et rigueur ,morale, dans toutes les instances. Le défi est lancé, il faut avoir le courage d'aller jusqu'au bout, les demi-mesures ne servent plus.

Carlo Perrin Fedele Borre

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Le peuple valdôtain 24

NOVEMBRE 2005

Référendum propositif

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Plus de pouvoir pour la population Jeudi dernier, 17 novembre, dans la salle du Palais Régional, s'est déroulé la conférence-débat Refe­rendum propositif: un instrument de démocratie à comprendre, trois propositions de loi à discuter, or­ganisée par l'Association 18 mai. Etaient présents en tant qu'interve­nants, Guido Cesal, chef du Grou­pe Union Valdôtaine et ' Président de la lé,. Commission permanente Institutions et Autonomie, l'ancien Sénateur valdôtain Cesare Du­jany (premier signataire de cette initiative populaire) et le chef du Groupe Arcobaleno, Elio Riccarand. Si les trois propositions de loi sont acceptées aujourd'hui par le Con­seil, la Vallée d'Aoste fera un pas en plus dans la démocratie. Nous connaissions déjà le referendum abrogatif ~qui permet d'éliminer partiellement ou totalement . une

Raphaël Bi.xhain

loi- et consultatif -qui sert à connaέtre ,l'opinion de la population sur un thème donné; opinion que le gouvernement n'est aucunement obligé à suivre. Qu'est-ce que le referendum propositif? Il permet à la population de jouer un rôle ac­tif au sein de son gouvernement. Comment? En proposant la mo­dification ou la création d'une loi. Tout part d'une initiative populaire. Une personne ou un collectif crée une proposition de loi. Pour la sou­mettre au Conseil, il faut recueillir environ 5.200 signatures, soit 5% des électeurs. Une fois ce nombre atteint, le projet de loi est examiné par le Conseil dans les trois mois qui suivent sa présentation. Si le Conseil approuve le projet, il de­vient loi; dans le cas contraire, il ya referendum propositif: les électeurs sont amenés à voter. Pour que le

projet de loi soit approuvé; il faut un taux de participation au referén­dum de 45% (soit 46.000 votants) dont, une majorité de oui (51 %). Comme le rappelle Guido Cesal: «1/ s'agit d'un compromis qui fait suite à de longues heures de discussion. Nous avons dû faire des conces­sions mais d'une manière générale je suis satisfait de l'accord trouvé. A la base, l'Union Valdôtaine deman­dait 10.000 signatures et un quo­rum de 50% lors du referendum tandis qu'Arcobaleno proposait 3.000 signatures et un quorum de 30%. Je le répète, je suis satisfait de ce consensus car ~ous avons appliqué le principe fondamental de la démocratie de concordance.» Au-delà des chiffres, si les trois pro­positions de lois sont approuvées, il s'agira d'une avancée significative en matière de démocratie.

ît DÉCÈS 'fa

Le Président de l'Union Valdôtaine, le Comité fédéral,

la rédaction du «Peuple Valdôtain» ont la douleur d'annoncer

le décès de Marie-Marguerite MAQUIGNAZ

(Magui)

Les condoléances les plus sincères son adressées à son époux Alexis Bétemps, ancien président du Mouvement et ancien c;lirecteur de notre journal, à son fils Jean, à sa fille Nathalie, à son frère Aimé et à toute sa famille.

PORTRAIT DE MAGUI Deux boules étincelantes, Une noire cascade ,de boucles rebelles, Un sourire accueillant Un rire contagieux Le pas honnête, Les bras entrelacés à la guitare, La plume à la main, La voix harmonieuse, mélodieuse, L'Amour pou ta famille et ton terroir, MAGUI

Anna Bioley

MAGUI BÉTEMPS , Souvenir ... Souvenir! Nos vies ne sont qu'une gerbe de souvenirs, Souvenirs fugaces, souvenirs intimes, Souvenirs joyeux, souvenirs émouvants, Fêtes de l'amitié et quelques fous rires. Souviens-toi, Magui de cette soirée à Charvensod où, les enfants endormis, nous rêvions de reconstruire le monde. Non, ni toi, ni moi, ni tous les Unionistes nous n'avons pas reconstruit le monde d'un fédéralisme fraternel mais tu as posé /:/ne pierre comme enseignante, comme militante, comme artiste. Sous le soleil automnal, la Vallée est en deuil. Un chantre ne peut mourir dans le cœur des Valdôtains . Au revoir, Magui, mon amie, et parfois ma complice.

, Irma Bonfillon

L'ENTRAIDE DES FEMMES VALDOTAINES ET MAGUI Dès son début, l'E.EV. a été carac­térisée, marquée, par sa présence de femme instruite, politiquement préparée, extrêmement sensible aux problèmes sociaux, à l'égalité des chances pour tous. Ensemble on a lutté, on a gagné des batailles en remportant d'im­portants succès, ensemble on a perdu . et on s'est à nouveau re­broussé les manches, la tête haute, car on avait un objectif clair à at­teindre: travailler pour l'améliora­tion de la condition de la femme, de la famille et donc de la société

, entière. En 1985 l'E.EV. s'est présentée aux élections régionales avec une Can­didate dont toutes étaient fières: MAGUI., qui a travaillé, en campa­gne électorale avec l'enthousiasme

et la passion qui caractérisait sa personnalité; les personnes pen­daient de ses lèvres et elle parlait en passant, sans aucune difficulté, d'un code linguistique à l'autre (patois, français, italien etc.) en ré­pondant aux questions sur l'école, mais aussi sur la santé, sur les ,lois régionales, sur la politique, sur l'environnement. .... À la fin de ses interventions les gens ne finissaient plus de l'ap­plaudir .. Je me souviens, au moment des résultats (Magui avait remporté un succès personnel considéra­ble, mais insuffisant. pour devenir conseillère régionale) l'E.EV. était déçue car les gens, mais surtout les femmes, n'avaiènt pas compris la grande occasion que la Vallée d'Aoste avait perdu, c'est-à-dire d'avoir une personne capable, hon­nête, compétente au Palais régio­nal. Magui, elle, sereinement, nous a dit: (( Les temps, évidemment, ne sont pas encore murs .. »

On a été aussi collègues de cours à Nus: toutes les deux profes­seurs d'italien qui, dans les an­nées soixante dix, on travaillait en employant un Bilinguisme réel (heures d'italien et après heures d'histoire en français - on parlait d'Europe ... ). Magui compétente, rigoureuse, prof, se transformait dans les mo­ments de socialisation; elle, alors, la guitare dans ses bras, chantait et tous, comme par magie, se tai­saient. On a fait ensemble un parcours qui nous a fait grandir toutes et l'E.EV. gardera toujours de toi, Magui, tes enseignements qui seront, pour nous toutes, un phare à suivre. Merci MAGUI

ACTUALITÉS

c

LE CALEPIN par Lucien Caveri ~: .caveri.it

La politique est une activité qu'il faut prendre au sérieux et il faut s'en occuper scrupuleusement. Cela veut dire étudier et passer beaucoup de temps sur les dossiers, rencontrer des gens, propo­

ser des programmes et élaborer des idées. Il s'agit d'une activité difficile, qui place le politique toujours en discussion grâce aux mécanismes pu­blics qui caractérisent la démocratie. Imaginez-vous ce qui peut arriver dans un microcosme comme la Vallée d'Aoste, où la proximité est vécue au quotidien et les occasions de rencontre se multiplient et où nos bu­reaux sont ouverts pour tous ceux qui le désirent. Si on veut faire sérieusement ce métier, il faut chercher d'être des pro­fessionnels de la politique. Avec une seule indication importante: ce tra­vail peut durer longtemps ou terminer vite, lié aux mécanismes de l'ap­probation populaire et même à d'autres imprévus moins sympathiques. Voilà pourquoi il s'agit d'un métier «sui generis»: l'horizon temporel et les exactes responsabilités auxquelles on est appelé sont soumises bien souvent au destin et à ses caprices. Pour nous comprendre: aujourd'hui tu y es e demain peut-être pas. ' C'est pour cette raison que, quand on me demande quel est mon travail je réponds toujours, après les explications nécessaires dans les différen­tes situations: «journaliste». C'est ce que je voulais faire quand j'étais jeune et je suis vite devenu professionnel, je me suis amusé d'abord avec la. naissance des radios et des télés privées et ensuite avec l'expé­rience de la télé régionale. Des années merveilleuses avant de devenir député, et j'ai continué à écrire et à faire un peu de radio pour me tenir en exercice. Lorsqu'il m'arrive quelque chose, que ce soit un voyage, un fait lié au travail ou à toute autre circonstance, je m'aperçois de raisonner sur la situation comme si je devais la raconter à un public de spectateurs ou l'écrire pour des lecteurs. Une déformation professionnelle qu'on ne peut pas effacer, bien que je m'approche des vingt ans en politique.

. Voilà pourquoi les bassesses dans le journalisme me blessent. Un man­que de déontologie et le contrôle insuffisant des sources font paraître à la une des nouvelles fausses. Une négligence dans l'approfondissement des thèmes qui risque de transformer les journalistes en pantins qui tiennent un micro dalJs les mains ou en artistes du "copier/coller" des communiqués de presse. Une répétitivité dans les nouvelles qui laisse entrevoir un manque d'envie de sortir des rédactions pour chercher des nouvelles fraÎChes et originales, parce que cela est fatigant. Un choix qui n'est pas partageable: mêler la nouvelle et le commentaire, en imagi­nant parfois que le journaliste devient militant et partisan d'une cause, souvent en polémique avec le Palais, qui est vu d'amblé comme un

, adversaire. Le métier du journaliste est et demeure au contraire celui d'un artisan humble, qui cherche, creuse, interroge et s'interroge. Une activité solitaire et en même temps. d'équipe à accomplir en respectant les autres ,et les lecteurs, en parlant des positions différentes entre elles et en traitant avec attention les thèmes les plus délicats, en sachant qu'une petite colonne peut avoir des conséquences graves. Cela n'im­plique ni de muselière, ni de censure ou des attentats à une liberté de presse que j'ai toujours estimé sacrée. Mais cela veut dire qu'écrire dans un journal, parler à la radio et à la télé est un travail difficile qui doit être fait avec une grande attention. Il faut le faire avec amour, en évitant de banaliser l'expérience extraordinaire de la narration et du récit. Tout en sachant qu'il est également important de le faire avec une passion civile et en rappelant à quel point ce journalisme libre ~ et tout journaliste doit avant tout se sentir libre - est désormais une composante essentielle d'une démocratie moderne.

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Fédéralisme ou Dévolution? battu au niveau exclusivement politi­que, par le renvoi de la loi au Parle­ment, et non plutôt à un organe qui est aussi technique, comme la Cour Constitutionnelle, qui peut garantir une évaluation plus équitable. Maintenant la parole passe à la po~ pulation, qui pourra, à travers un référendum, remettre tout en disc'us­sion, par l'annulation de la réforme . . Un changement de la Constitution, c'est à dire de l'acte qui en définit les principes fondamentaux et qui cons­titue donc la base sur laquelle bâtir le futur de l'Etat, devrait être le résul­tat d'un parcours partagé de dialo­gue entre les différentes composan­tes politiques, pour trouver l'accord le plus large possible et pour que la charte constitutionnelle puisse repré­senter une réelle entente. Par contre il n'est pa~ souhaitable que l'on ap­prouve un document d'une telle im-

portance à coups de majorité: cela s'est déjà p,roduit, avec le résultat de provoquer des conflits entre l'Etat et les Régions: ce qui a démontré la faiblesse d'une procédure qui lie la modification des principes constitu­tionnels au changement de la majo­rité politique. Dans ce contexte bipolaire~ où les contrastes des partis opposés ris­quent d'entamer le maintien des garanties constitutionnelles, il est né­cessaire que notre engagement pour les élections politiques de 2006 vise à assurer la présence au Parlement italien de représentants qui puissent être à même d'intervenir pour garan­tir le respect des principes de la loi fondamentale de l'Etat, particulière­ment en ce qui concerne les droits des minorités linguistiques, les auto­nomies spéciales et les spécificités des petits peuples tels que le nôtre.