Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 ›...

46
LA TÉLÉSANTÉ SIMPLIFIÉE! Rétinopathie diabétique Manuel de formation des imageurs - Partie I Dernière mise à jour le 23 décembre 2013 © CUSM 2013

Transcript of Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 ›...

Page 1: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

LA TÉLÉSANTÉ SIMPLIFIÉE!

Rétinopathie diabétique

Manuel de formation des imageurs - Partie I

Dernière mise à jour le 23 décembre 2013

© CUSM 2013

Page 2: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION ....................................................................................................... 3

1. CONTEXTE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME ....................................................... 4 2. RÔLE DE L’IMAGEUR ................................................................................................... 5 3. RÔLE DU PERSONNEL INFIRMIER .................................................................................... 5

DIABÈTE ET RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE .................................................................. 6

1. INCIDENCE ET PRÉVALENCE DU DIABÈTE ........................................................................ 7 2. DÉFINITION DE DIABÈTE ................................................................................................ 8 3. RÔLE DE L’INSULINE ..................................................................................................... 8 4. TYPES DE DIABÈTE ........................................................................................................ 9 5. FACTEURS DE RISQUE ET SYMPTÔMES ........................................................................... 10 6. COMPLICATIONS ...................................................................................................... 11 7. PRÉVENTION DES COMPLICATIONS ............................................................................. 11

ANATOMIE DE L’OEIL ............................................................................................. 14

1. STRUCTURES EXTERNES DE L’ŒIL .................................................................................. 15 2. STRUCTURES INTERNES DE L’ŒIL .................................................................................. 17

RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE ................................................................................... 20

1. STRUCTURES DE L’ŒIL LIÉES À LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE ........................................... 21 2. ÉPIDÉMIOLOGIE ET ASPECTS CLINIQUES DE LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE ........................ 22

AUTRES PATHOLOGIES DE L’OEIL .......................................................................... 28

1. GLAUCOME PRIMAIRE ............................................................................................... 29 1. DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L’ÂGE .............................................................. 32 2. CATARACTES ............................................................................................................ 32

RELATIONS INTERPERSONNELLES .......................................................................... 34

1. RELATIONS PROFESSIONNELLES ................................................................................... 35 2. BESOINS COGNITIFS ET ÉMOTIONNELS .......................................................................... 35 3. ENVIRONNEMENT ...................................................................................................... 36 4. COLLABORATION AVEC LE PERSONNEL INFIRMIER ........................................................ 36

PROGRAMME DE DÉPISTAGE DE LA RÉTINOPTAHIE DIABÉTIQUE ........................ 37

1. PROCESSUS DE DÉPISTAGE DE LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE .......................................... 38

RÉFÉRENCES ........................................................................................................... 39

Page 3: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Observations à l’intention de l’imageur

Le présent manuel résume les informations sur le dépistage de la rétinopathie

diabétique ainsi que certains aspects liés à cette maladie; il n’est donc pas complet.

Cependant, les informations qu’il renferme aideront l’imageur à assumer son rôle

dans le cadre du Programme de dépistage de la rétinopathie diabétique auprès du

Conseil Cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James.

Page 4: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Introduction

Page 5: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

4

1. CONTEXTE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Le diabète est un des principaux problèmes de santé auquel la population Crie de la

Baie-James est confrontée et ne cesse d’augmenter dans la province.

À ce s’ajoute l’accès limité aux médecins généralistes rendant le suivi médical

nécessaire pour le contrôle du diabète difficile, voire inexistant. Résidant souvent

dans des régions isolées ou semi-isolées, les membres des communautés n’ont pas

accès aux services médicaux spécialisés. Le dépistage systématique du diabète est

effectué par les médecins ophtalmologues itinérants lors des visites dans la région.

Ces services sont donc insuffisants et obligent ceux qui doivent être investigués de se

rendre dans les grands centres, tels que Montréal. Actuellement la région 18 affiche

une liste d’attente de 8 mois. Il va sans dire que les complications résultantes du

diabète s’en suivent non seulement plus précocement après le diagnostic, mais plus

fréquemment que dans la population en général.

Chaque année, le diabète, la dégénérescence maculaire, le glaucome, ainsi que la

rétinopathie de la prématurité peuvent causer chez des patients une détérioration

de la vue menant à une perte totale de la vue. La rétinopathie diabétique peut

survenir sans aucun symptôme. La meilleure des solutions reste la prévention, et celle-

ci dépend d’examens réguliers de dépistage. Les recommandations internationales

préconisent la surveillance annuelle du fond d’œil pour tout patient diabétique dès

l’établissement du diagnostic. Cependant, l'adhésion à cette recommandation est

souvent faible principalement à cause du caractère asymptomatique de la

rétinopathie diabétique (ou RD), l’inconfort lié à la dilatation des pupilles, la difficulté

d’accès aux médecins spécialistes (ophtalmologues) et la nécessité d’une expertise

particulière du spécialiste pour effectuer un tel examen.

L'objectif du programme est de réduire l'incidence de la cécité et la déficience

oculaire chez les cris de la Baie James en entreprenant, dans leurs collectivités, des

activités de dépistage en télésanté. Le programme vise également à améliorer la

gestion médicale et le suivi des personnes atteintes de rétinopathie diabétique en

créant ou en consolidant des corridors de services avec les ressources de santé

régionales et suprarégionales. Outre ces objectifs, le programme vise également à

renforcer les activités de dépistage et de contrôle du diabète et à améliorer les

compétences des intervenants en santé par la formation d’agents en diabète et de

personnel infirmier, de façon qu’ils puissent effectuer des tests de dépistage de la

rétinopathie diabétique dans leur collectivité.

Page 6: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

5

2. RÔLE DE L’IMAGEUR

L’imageur joue un rôle important dans ce programme. Ses principales responsabilités

sont les suivantes :

1. Collaborer à l’identification des personnes ayant un diagnostic de diabète;

2. Collaborer au recrutement des participants au programme;

3. Préparer l’équipement, les fournitures ainsi que le matériel d’information et

d’enseignement;

4. Faire l’enseignement sur les procédures de dépistage et faire signer le

formulaire de consentement

5. Recueillir les données générales du patient

6. Effectuer l'évaluation de l'acuité visuelle,

7. Prendre les photographies et envoyer les images et les données cliniques via

iVision pour interprétation;

8. Collaborer au suivi des personnes ayant un test de dépistage anormal.

3. RÔLE DU PERSONNEL INFMIRER

La participation du personnel infirmier est essentielle tout au long du processus de

dépistage et de suivi. Le personnel infirmier s’acquittera des responsabilités suivantes:

1. Identifier les personnes ayant un diagnostic confirmé de diabète;

2. Effectuer, avant d’administrer l’agent dilatateur, les évaluations préalables

selon l’ordonnance collective;

3. Faire de l’enseignement sur les procédures, les effets secondaires et les

précautions liés à une dilatation des pupilles;

4. Recueillir les données cliniques nécessaires à la lecture des images;

5. Administrer les agents dilatateurs selon l’ordonnance collective et le

protocole;

6. Surveiller les réactions subaiguës et aiguës secondaires à la dilatation des

pupilles;

7. En cas de réactions subaiguës et aiguës secondaires à la dilatation des

pupilles, intervenir selon l’ordonnance collective;

8. Assurer le suivi des personnes ayant un résultat de dépistage anormal;

9. Renseigner sur tous les aspects liés au diabète et à la rétinopathie diabétique.

Page 7: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Diabète et rétinopathie diabétique

Page 8: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

7

1. INCIDENCE ET PRÉVALENCE DU DIABÈTE

Au Canada, on estime qu’en 2010, 2,5 millions de Canadiens ont reçu un diagnostic

de diabète (Association canadienne du diabète, 2009). Bien que Santé Canada et

d'autres organismes gouvernementaux provinciaux et territoriaux aient mis en œuvre

des systèmes de surveillance nationaux pour suivre l'évolution du diabète dans la

population canadienne, les données actuelles demeurent fragmentaires. On estime

que plus du tiers des diabétiques ne savent toujours pas qu’ils en sont atteints.

Il n’y pas de données précises sur l'incidence du diabète dans les communautés des

Cries. Toutefois, l’Agence de santé publique du Canada estime que la prévalence

du diabète chez les Cris serait de trois à cinq fois plus élevée que chez la population

canadienne (Agence de santé publique du Canada, 2011, Dannenbaum, 2008). Il

semble que les femmes soient les plus touchées par cette maladie. Les complications

liées au diabète, telles que les maladies cardiaques et rénales, la cécité ainsi que les

amputations, seraient également plus importantes chez les Premières Nations que

chez les non-autochtones en raison de l’apparition précoce de la maladie, l’accès

aux services de santé et le nombre plus importants de facteurs de risque

prédisposant à ces maladies (Agence de santé publique du Canada, 2011).

Selon une étude régionale effectuée auprès des Premières Nations du Québec en

2002-2003, au moins 14,5 % des adultes étaient diabétiques (CSSSPNQL, 2006).

Cependant, ce pourcentage est probablement plus élevé car, jusqu’à récemment,

le dépistage systématique du diabète était rarement effectué dans les

communautés des Premières Nations.

On estime les personnes atteintes de diabète dans la région 18 autour de 2 700. Ce

chiffre est basé sur les consultations de nos médecins itinérants dans cette région (Dr

Leith, 2009). Selon un rapport de Dr Guy Bisson, datant de 2010, lorsqu’il était

directeur des services professionnels pour cette région, l’incidence est estimée à 25 %

dans la population des Cris du Québec, ce qui peut représenter environ 3 500

personnes. Dans les communautés des Premières nations où un projet de

rétinopathie diabétique a été implanté en 2009, on avait estimé au début du projet

que 14,5 % de la population en est atteinte et il s’est avéré que ce chiffre est

beaucoup plus élevé au sein des populations autochtones.

Page 9: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

8

2. DÉFINITION DE DIABÈTE

Le diabète est une maladie chronique caractérisée par une augmentation

anormale du taux glycémique, appelée hyperglycémie (Ur, 2008). Cette

augmentation en glucose est causée soit par la production insuffisante d’insuline

(hormone produite normalement par l’organisme humain qui réduit le taux de

glycémie), soit par l’incapacité du corps à utiliser l’insuline pour réduire le taux de

glucose (Turcotte et Vincent, 2003; Lehne, 2003). Il arrive également qu'une femme

enceinte contracte le diabète, appelé diabète gestationnel. Ce type de diabète est

une intolérance au glucose qui apparaît pendant la grossesse, et 50 % des femmes

atteintes courent plus de risque de développer un diabète de type 2. Le programme

de dépistage de la rétinopathie diabétique cible seulement les personnes ayant un

diabète de type 1 ou de type 2 pour qu’elles y participent. Ainsi, dans ce document,

il sera uniquement question de ces deux types de diabète.

3. RÔLE DE L’INSULINE

L'insuline est une hormone produite par les cellules Bêta du pancréas et sert à

diminuer le taux de glucose (sucre) dans le sang (figure 1). Le pancréas est l'une des

glandes du système digestif (Lehne, 2003). L’insuline aide les cellules à utiliser le

glucose sanguin comme source immédiate d’énergie du corps ou à l’entreposer

sous forme de graisse pour produire de l’énergie ultérieurement. L'insuline peut se

comparer à une clef qui ouvre la porte des cellules du corps et permet au glucose

sanguin d’y entrer (Diabète Québec, 2009). Le glucose sanguin provient

généralement de la nourriture qui a été digérée. Il est la principale source d'énergie

utilisée par le corps.

Figure 1 : Pancréas

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons

/2/24/Pancr%C3%A9as.jpg

Figure 2 : Îlots de Largerhans

http://drugster.info/img.term/pancreatic-beta-

cell-11091_1.gif

Autorisation en attente

Page 10: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

9

Pendant la digestion, la nourriture est réduite en fines particules de glucose qui

traversent la paroi des vaisseaux et se retrouvent dans le sang. Une fois dans le sang,

ces particules s’attachent à l'insuline et sont transportées vers les cellules des organes

pour les nourrir et leur permettre de produire de l'énergie. Grâce à cette énergie,

nous pouvons faire nos activités courantes telles que marcher, courir, etc. (figure 3).

Normalement, chez un non-diabétique, l'insuline est produite en quantité suffisante

et son fonctionnement est normal. Par conséquent, la quantité de glucose dans le

sang est stable. Cet état s'appelle le normoglycémie. Toutefois, dans le cas contraire,

le glucose ne peut pénétrer dans les cellules et s'accumule dans le sang. Lorsque le

taux de glycémie est trop élevé (hyperglycémie) pendant une période prolongée, la

personne est alors considérée comme diabétique. Dans ce manuel, nous abordons

seulement le diabète de type 1 et de type 2.

4. TYPES DE DIABÈTE

Diabète de type 1

Approximativement 10 % des diabétiques ont un diabète de type 1. Chez ces

personnes, ce sont souvent les cellules du pancréas (figure 2) qui produisent l'insuline

qui sont totalement ou partiellement détruites. Les cellules du pancréas se nomment

cellules bêta ou cellules des îlots de Langerhans. Parce qu'il y a moins d'insuline,

Figure 3 : Mécanismes de l’insuline

http://www.lediabete.net

Reproduction autorisée

Page 11: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

10

moins de glucose est absorbé par les cellules. Par conséquent, il y a plus de glucose

dans le sang, ce qui cause l’hyperglycémie. La façon dont ces cellules du pancréas

sont détruites demeure inconnue. Toutefois, des scientifiques croient que cette

destruction peut être causée par un virus (Lehne, 2003). D'autres par contre

supposent que ce sont des facteurs environnementaux qui en sont la cause.

Malheureusement, il n'y a aucune façon de prévenir le diabète de type 1. Il est

cependant possible d'empêcher ses nombreuses complications. Il en sera question

plus en détail dans les sections qui suivent.

Diabète de type 2

Près de 90 % des diabétiques ont un diabète de type 2. Ce type de diabète est de

loin le plus commun. Chez ces personnes, l’apport nutritionnel en glucose et en

lipides est souvent plus élevé que les besoins quotidiens essentiels à un

fonctionnement normal. Puisque la quantité de glucose sanguin est plus élevée, le

pancréas doit augmenter la production d'insuline afin d’accélérer le transport du

glucose aux cellules. Cette demande rapide et intense d’insuline cause l'épuisement

des cellules bêta du pancréas, et cet épuisement produit graduellement des

problèmes de production d’insuline. Les causes précises de ces problèmes sont les

suivantes : 1) l'insuline produite est de moindre qualité et ne peut plus transporter

avec efficacité le glucose aux cellules; 2) la production excessive d'insuline par le

pancréas détruit les cellules produisant l'insuline. Il y a donc moins d'insuline

disponible dans le sang pour transporter le glucose aux cellules, où il est utilisé ou

entreposé.

5. FACTEURS DE RISQUE ET SYMPTÔMES

Les principaux facteurs qui contribuent au développement du diabète sont les

suivants : un style de vie sédentaire, les mauvaises habitudes alimentaires, les

antécédents de diabète gestationnel et l’obésité, surtout abdominale (Ur. Chiasson,

Rançon et Rowe, 2008). Le tabagisme et la gestion inefficace du stress peuvent

contribuer à aggraver le diabète et les complications associées.

Les signes et les symptômes du diabète varient d'un individu à l'autre. Il importe

toutefois de préciser qu'une personne peut être diabétique tout en étant

asymptomatique, c’est-à-dire qu’elle ne présente aucun signe de diabète (Auger,

2006). Généralement, les signes et les symptômes du diabète sont les suivants : la

fatigue, la somnolence, une haleine sentant l’acétone (odeur d'alcool), une faim

extrême (polyphagie), un besoin fréquent d’uriner (polyurie), une soif excessive

(polydipsie), une perte de poids inexpliquée, une vision embrouillée intermittente, la

guérison lente des blessures, les infections génitales fréquentes, l’irritabilité (sautes

d'humeur) et l’engourdissement des mains ou des pieds. Le tableau 1 présente la liste

complète des caractéristiques cliniques du diabète de type 1 et de type 2.

Page 12: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

11

6. COMPLICATIONS

La principale complication du diabète est la fluctuation incontrôlée du taux de

glycémie. Cette fluctuation est appelée « hyperglycémie » lorsqu’elle entraîne une

augmentation anormale du glucose sanguin et « hypoglycémie » lorsqu’elle

provoque une diminution anormale du glucose sanguin. Les trois principales

complications à long terme du diabète sont les microangiopathies, les

macroangiopathies et les neuropathies.

Microangiopathies

L’hyperglycémie qui dure longtemps affecte plusieurs parties du corps. Certaines

complications, appelées microangiopathies, se produisent dans les petits vaisseaux

sanguins, tels que ceux des reins (néphropathie), des yeux (rétinopathie) et du cœur

(cardiopathie). Dans la présente formation, il est surtout question des complications

qui touchent les yeux, que l’on appelle rétinopathie diabétique.

Macroangiopathies

Lorsque les complications touchent les plus gros vaisseaux sanguins, comme ceux

des jambes, il s’agit de macroangiopathies. Les dommages causés aux vaisseaux

sanguins entraînent une augmentation de la tension artérielle.

Neuropathies

La dernière catégorie de complications à long terme touche le système nerveux.

Ces complications se nomment neuropathies et se caractérisent par l’absence de

sensibilité dans les extrémités, particulièrement les pieds. Cette perte de sensibilité,

qui est associée à des problèmes dermatologiques (peau sèche, friable et parfois

ulcérée), expose la personne au risque de développer des infections locales ou

généralisées, menant parfois à l'amputation et même à la mort.

7. PRÉVENTION DES COMPLICATIONS

La prévention des complications du diabète repose sur de nombreux facteurs. Dans

la formation, nous nous concentrons uniquement sur le contrôle du taux de

glycémie, de l'hypertension ainsi que sur la réduction du cholestérol à lipoprotéines

de faible densité (LDL) (Ur et al., 2008, Mohamed, Gillies et Wong, 2007).

Contrôle du taux de glycémie

Le taux de glycémie peut être contrôlé de différentes façons. Un régime équilibré et

l’activité physique sont sûrement les meilleurs moyens d’y arriver. Parallèlement, les

diabétiques doivent mesurer régulièrement leur taux de glycémie et prendre les

médicaments prescrits par leur médecin. Cette médication peut être prise oralement

sous forme de comprimés ou par injection.

Page 13: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

12

Contrôle de l’hypertension

Une gestion efficace du stress, de bonnes habitudes alimentaires, l’activité physique

et les médicaments contribuent tous à la gestion de l’hypertension. L’hypertension,

outre le fait qu’elle entraîne une surcharge de travail pour les artères coronaires,

endommage également l'intérieur des vaisseaux sanguins. À la longue, ces

dommages sont de plus en plus sérieux et affectent les organes qui contiennent de

petits vaisseaux sanguins, dont les reins, les yeux et le cœur.

Réduction de l’hypercholestérolémie

Un régime riche en matières grasses fait augmenter le cholestérol LDL et

endommage les vaisseaux sanguins par la réduction de leur élasticité (durcissement

des artères) et leur obstruction. Un moyen de réduire les dommages aux vaisseaux

sanguins est de diminuer la consommation de gras et d'augmenter celle des fibres,

qui améliorent le transport du cholestérol LDL pour qu’il soit éliminé. De cette façon,

le dépôt du cholestérol sur les parois des vaisseaux sanguins est évité. De plus,

certains médicaments réduisent le taux de cholestérol LDL. Toutefois, il est préférable

que l’ingestion de ces médicaments soit combinée à de meilleures habitudes

alimentaires et à une augmentation de l'activité physique.

Page 14: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

13

Tableau 1 : Résumé des caractéristiques du diabète de type 1 et de type 2

Facteurs Diabète de type 1 Diabète de type 2

Âge à

l’apparition

Généralement chez les personnes de 30

ans ou moins, mais peut survenir à tout âge

Généralement à partir de 30 ans, mais on note

une recrudescence de ce type de diabète

chez les enfants, les adolescents et les jeunes

adultes, entre autres, à cause d’habitudes de

vie malsaines

Apparition Apparition impromptue et soudaine des

signes et symptômes de la maladie.

Apparition lente et insidieuse des signes et

symptômes de la maladie. Le processus de

morbidité associé aux complications du

diabète peut être présent pendant plusieurs

années

Signes et

symptômes

Fatigue et somnolence

Douleurs et inconfort abdominaux

Faim extrême (polyphagie)

Haleine teintée d’une odeur d’acétone

Fréquentes envies d’uriner (polyurie)

Soif extrême (polydipsie)

Transpiration (diaphorèse)

Maux de tête (céphalées)

Perte de poids inexpliquée par un changement des habitudes de vie

Vision embrouillée même avec le port de verres correcteurs

Retard ou lenteur dans la cicatrisation des plaies

Infections génitales plus fréquentes chez la femme

Irritabilité (sautes d’humeur)

Picotements ou engourdissement des mains et des pieds

Troubles de la fonction érectile

Étiologie

(causes)

Souvent associé à un virus ou à une

toxine

Idiopathique (inconnue)

Environnement

Génétique

Obésité

Sédentarité

Habitudes alimentaires malsaines

(alimentation riche en glucides et en lipides

et pauvre en fibres)

Hypercholestérolémie

Obésité, surtout abdominale

Stress

Tabagisme

Traitements

médicaux Injection d’insuline

Injection d’insuline dans 30-40 % des cas ou

hypoglycémiants oraux

Habitudes de

vie

Alimentation saine (équilibrée en glucose, pauvre en gras et en calories, riche en fibres)

Activité physique modérée pendant 30 minutes quotidiennement ou presque

Apparition de

complications

Généralement 5 ans et plus après le

diagnostic

Les complications font leur apparition sous

forme de microangiopathie.

Adapté de l’ouvrage de Turcotte, J. et Vincent, F. (2003). Diabète. Dans S.M. Lewis, S.R. Dirken et M.M.

Heitkemper. Soins infirmiers médecine-chirurgie (5e édition). Laval. Groupe Beauchemin

Page 15: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Anatomie de l’oeil

Page 16: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

15

1. STRUCTURES EXTERNES DE L’ŒIL

L’œil repose dans une cavité osseuse, appelée orbite, qui est délimitée par les os de

la pommette, du front, de la tempe et du nez (figures 4 a) et 4 b)) (Marieb, 1999,

Knonig, 2006).

Dans l’orbite, l’œil est protégé par des membranes fibroélastiques et des tissus

graisseux. L’orbite renferme aussi les glandes lacrymales, qui sont situées dans la

portion externe de la paupière supérieure (Marieb, 1999, Knonig, 2006). Les glandes

lacrymales sécrètent les larmes qui aident à lubrifier et à humidifier l’œil de même

qu’à débarrasser l’œil des corps étrangers. Les larmes s’écoulent de l’oeil par le

canal nasolacrymal situé dans le coin intérieur de l’œil.

La structure externe de l’œil se compose des paupières supérieure et inférieure, des

cils, de la sclérotique, de la conjonctive, de l’iris, de la pupille (figure 5) et de la

cornée (figure 6).

Figure 4 a) : Orbite

Source : Patrick J. Lynch, illustrateur médical

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Eye_orbit_ana

tomy_anterior2.jpg

Figure 4 b) : Orbite

Source : Patrick J. Lynch, illustrateur médical

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Lateral_orbit

_anatomy_2.jpg

Sclérotique

Figure 6 : Cornée

Ruston Eye & Laser Institute

Reproduction et traduction

autorisées

Figure 5 : Structures externes de l’œil

http://www.infovisual.info

Autorisation en attente

Cornée

Page 17: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

16

Figure 7 : Pupille dilatée et contractée

National Institutes of Health, National Eye Institute

Reproduction et traduction autorisées

Les paupières

Les paupières servent à protéger l’œil contre les corps étrangers, tels que la

poussière, la saleté et d’autres débris, de même que contre la lumière éblouissante

qui peut endommager l’œil. Les paupières permettent aux larmes de se répartir

uniformément sur l’œil afin de le garder humide et dans un état optimal.

Les cils

Les cils empêchent l’entrée de corps étrangers d’entrer dans l’œil.

La sclérotique

La sclérotique est la partie blanche qui entoure l’œil (figures 4 a) et b)). C’est une

gaine solide qui protège les parties internes de l’œil.

La conjonctive

La conjonctive est une mince couche de tissus clairs qui couvre la partie antérieure

de l’œil, y compris la sclérotique et l’intérieur des paupières. Le rôle de la conjonctive

est d’empêcher que les bactéries et les corps étrangers entrent dans l’œil.

La cornée

La cornée est une couche transparente située au centre et à l’avant de l’œil, juste

devant l’iris (figure 6). La cornée est composée de plusieurs couches de tissus

contenant un nombre infini de petits nerfs. Le rôle de la cornée est de permettre la

pénétration et la focalisation de la lumière.

L’iris

L’iris est la partie colorée de l’œil située entre la cornée et le cristallin. De forme

plate, l’iris est un anneau de fibres musculaires entourant la pupille qui, lorsqu’il est

décontracté, agrandit la pupille (dilatation) et, lorsqu’il est contracté, rétrécit la

pupille (constriction).

La pupille

La pupille est une ouverture située au centre

de l’iris. Les agents dilatateurs relâchent les

muscles de l’iris afin que la pupille

s’agrandisse, ce qui permet de mieux voir les

structures internes de l’œil (figure 7).

Page 18: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

17

2. STRUCTURES INTERNES DE L’ŒIL

Les structures internes de l’œil sont entourées de deux couches de tissus, la choroïde

et la rétine (figures 8 a) et 8 b)).

La choroïde

La choroïde est située entre la rétine et la sclérotique. Elle se compose

essentiellement de vaisseaux sanguins qui fournissent de l’oxygène et des nutriments

à la rétine.

La rétine

La rétine est une couche de tissus spécialisés qui convertit les ondes lumineuses en

signaux nerveux qui sont, par la suite, transmis au nerf optique. Le nerf optique

transporte ces signaux au cerveau qui les transforme en images. La rétine se

compose de deux types distincts de cellules : les bâtonnets et les cônes. Les

bâtonnets sont sensibles à la lumière, ce qui permet à l’individu de voir à la

pénombre. Toutefois, ils sont insensibles aux couleurs. Les cônes, d’autre part,

requièrent plus de lumière, mais permettent de voir les couleurs.

Le cristallin

Le cristallin est un tissu encapsulé transparent et incolore qui est situé au centre de

l’œil, juste derrière l’iris et la pupille. Il est retenu aux parois de l’œil par un réseau de

fibres appelées ligaments suspenseurs. Le cristallin est entouré de tissus musculaires

appelés muscles ciliaires. Ensemble, le cristallin et les muscles ciliaires contrôlent la

précision de la focalisation de la lumière qui pénètre dans l’œil.

L’humeur vitrée

L’humeur vitrée est une substance claire ressemblant à de la gélatine qui occupe

l’espace entre le cristallin et la rétine. Son rôle est de garantir la forme du globe

oculaire et de maintenir la rétine en place contre la paroi de l’œil.

Les chambres antérieure et postérieure

L'œil est divisé en deux segments : la chambre antérieure et la chambre postérieure.

La chambre antérieure est l’espace situé entre la cornée et l'iris, tandis que la

chambre postérieure est située entre l'iris et le cristallin (figures 8 a) et 8 b)). L’angle

de la chambre antérieure est situé au point de jonction de la cornée et de l’iris. Les

chambres antérieure et postérieure sont remplies d’un liquide appelé l’humeur

aqueuse.

Page 19: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

18

Corps ciliaire

Le corps ciliaire est situé à la jonction de l’iris et de la sclérotique. Il est formé d’un

muscle qui permet de modifier la courbure du cristallin et ainsi améliorer la

focalisation de la lumière sur la rétine et des procès ciliaires qui sécrètent l’humeur

aqueuse.

L’humeur aqueuse

L’humeur aqueuse est produite de façon continue par le corps ciliaire. Elle circule

librement de la chambre postérieure à travers la pupille jusqu’à la chambre

antérieure avant de se disperser dans le sang par le trabéculum et le canal de

Schlemm. Ce canal est situé dans la sclérotique (figure 9). L’humeur aqueuse

apporte les nutriments nécessaires pour nourrir la cornée et le cristallin.

Corps ciliaire

Figure 8 a) : Structures internes et

externes de l’œil

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Schemati

c_diagram_of_the_human_eye_fr.svg

Figure 8 b) : Structures internes et externes de

l’œil

© 2013 American Academy of Ophthalmology. Utilisé

avec permission. www.aao.org

Chambre antérieure Cristallin

Conjonctive

Cornée

Corps ciliaire

Iris

SEGMENT ANTÉRIEUR

SSoorrttiiee ddee ll’’hhuummeeuurr

aaqquueeuussee

PPrroodduuccttiioonn ddee

ll’’hhuummeeuurr aaqquueeuussee

CCoorrppss cciilliiaaiirree

HHuummeeuurr aaqquueeuussee

Figure 9 : Flux normal de l’humeur aqueuse

© jirehdesign.com

Reproduction et traduction autorisées

Page 20: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

19

Le trabéculum

Le trabéculum est un tissu de fibres collagènes situé à la base de la cornée et près

du corps ciliaire. Il assure la filtration de l’humeur aqueuse hors de l'œil. Le mauvais

fonctionnement du trabéculum entraîne une augmentation de la pression oculaire

et le glaucome. Normalement, la production et le drainage de l'humeur aqueuse se

produisent au même rythme afin de maintenir la pression intraoculaire de l'œil.

La rétine, la macula et le nerf optique

Il est question de la rétine, de la macula et du nerf optique dans la prochaine

section.

Page 21: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Rétinopathie diabétique

Page 22: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

21

1. STRUCTURES DE L’ŒIL LIÉES À LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE

La rétine, la macula et le nerf optique sont les structures internes affectées par la

rétinopathie diabétique. (Marieb, 1999; Depoutre & Depoutre, 2008, Vaughan &

Asbury, 2011).

La rétine

La rétine est la couche intérieure de l’œil qui couvre 75 % du fond de l’œil. Elle se

compose de deux couches de tissus, une pigmentaire et l’autre nerveuse (figure 10).

La rétine fait également partie du système nerveux central, car elle transforme les

ondes lumineuses en influx nerveux qui sont directement transmis et interprétés par le

cerveau.

Dans le cadre du dépistage de la rétinopathie diabétique, nous nous concentrerons

sur la macula, la rétine mi-périphérique et le nerf optique.

La macula et la rétine mi-périphérique

La macula (figure 11) est la section postérieure de la rétine contenant les nerfs de la

vision centrale (Depoutre et Depoutre, 2008). Elle est composée d’un grand nombre

de cellules spécialisées comprenant les bâtonnets et les cônes. Ces bâtonnets et ces

cônes captent la lumière et perçoivent la couleur. Chez les personnes atteintes de

diabète, les symptômes de la rétinopathie diabétique apparaissent lorsque la

macula est touchée. La rétine peut être touchée par la rétinopathie diabétique

ailleurs qu’au niveau de la macula. Ceci explique pourquoi une personne peut avoir

une rétinopathie diabétique sans percevoir des changements de sa vision. Par

conséquent, l’un des buts du dépistage est de détecter la rétinopathie diabétique

avant qu’elle ne touche la macula.

Figure 11 : Rétine

Santé Canada.

Reproduction autorisée

Figure 10 : Structures internes et externes de l’œil

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Human_eye_cross-

sectional_view_grayscale.png

Nerf optique Macula

Rétine

Cornée

Lentille

Vaisseaux sanguins de la rétine

Iris

Macula

Page 23: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

22

Le nerf optique

Le nerf optique (figure 11) est composé de fibres nerveuses qui transmettent les influx

nerveux de la rétine (où les ondes lumineuses sont captées et transformées en influx

nerveux) aux parties du cerveau, où ils seront analysés et interprétés (Marieb, 1999).

Le nerf optique est le siège des changements graves liés à la rétinopathie diabétique

et au glaucome chronique.

2. ÉPIDÉMIOLOGIE ET ASPECTS CLINIQUES DE LA RÉTINOPATHIE

DIABÉTIQUE

2.1 Prévalence et facteurs de risque

La rétinopathie diabétique est une complication à long terme qui affecte les yeux

d’un diabétique. Cette complication peut être prévenue si le diabète est bien

contrôlé et si des interventions sont faites à l’apparition des signes précoces de la

rétinopathie diabétique. Le terme rétinopathie diabétique est employé pour

désigner les conséquences de la destruction et de l’obstruction des minuscules

vaisseaux sanguins de la rétine. Ce processus est appelé microangiopathie.

« Dix ans après l’apparition du diabète, 50 % des clients souffrent de

rétinopathie diabétique; après 15 ans, cette proportion s’élève à environ 80 %.

Le pourcentage de diabétiques présentant une rétinopathie diabétique

augmente avec la durée de la maladie, mais peut parfois se retrouver dès le

diagnostic de diabète de type 2. Les principales complications de la

rétinopathie diabétique sont les lésions microvasculaires et l’occlusion des

capillaires de la rétine. » (Turcotte et Vincent, 2003, p. 482).

La plus sérieuse complication de la rétinopathie diabétique demeure la cécité. La

rétinopathie diabétique est la cause première de la cécité chez les personnes de 55

ans et moins. Une personne dont la rétinopathie diabétique n’est pas traitée court

50 % plus de risque de perdre entièrement ou partiellement la vue. Les deux

principaux facteurs de l’apparition et de la progression de la rétinopathie diabétique

sont l’hyperglycémie chronique et l’hypertension artérielle (Guyot-Argenton, 2003).

Les principaux facteurs de risque de la rétinopathie diabétique sont la durée du

diabète, l’hyperglycémie, l’hypertension artérielle, l’hyperlipidémie, la grossesse, la

néphropathie et d’autres maladies du rein (Mohamed, Gillies et Wong, 2007).

2.2 Physiopathologie de la rétinopathie diabétique

La plupart des experts en rétinopathie diabétique s’entendent pour dire qu’il existe

deux types de rétinopathie diabétique : la rétinopathie diabétique non proliférante

et la rétinopathie diabétique proliférante (Guyot-Argenton, 2003). La rétinopathie

diabétique est une forme de microangiopathie similaire aux néphropathies et aux

cardiopathies.

Page 24: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

23

Rétinopathie diabétique non proliférante

Les caractéristiques cliniques de la rétinopathie diabétique non proliférante sont les

suivantes : le développement progressif de microanévrismes (figure 12),

d’hémorragies intrarétiniennes (figure 13), de tortuosités ou de malformations

vasculaires ainsi que de fuites liquidiennes localisées ou diffuses des vaisseaux

(figure 14). Bien que plusieurs de ces manifestations sont, en apparence, particulières

aux yeux, leur étiologie, en tant que microangiopathies liées aux dommages causés

par le diabète, est similaire à celle des maladies du rein et du cœur liées au diabète.

Dans le diabète, les microangiopathies sont entraînées par des dommages aux petits

vaisseaux sanguins causés par le glucose (Guyot-Argenton, 2003). Ces dommages

comprennent la perte d’élasticité des capillaires, la perte de leur étanchéité aux

points de jonction et, finalement, leur obstruction. La combinaison de ces

dommages mène aux manifestations cliniques classiques telles que les

microanévrismes causés par la perte d’élasticité de la paroi, la fuite de liquide ou

d’exsudats causés par la perte d’étanchéité des points de jonction et la fermeture

de la lumière des capillaires conduisant à une perte de la vision; celle-ci dénote la

présente d’une maladie plus sévère.

Rétinopathie proliférante

La fermeture de la lumière des capillaires et la destruction des vaisseaux sanguins

diminuent, de façon marquée, l’apport de nutriments et d’oxygène. C’est alors que

de nouveaux vaisseaux sont formés dans l’œil de façon à rétablir le flot sanguin dans

Figure 14 : Exsudats

© 2013 American Academy of

Ophthalmology. Utilisé avec

permission. www.aao.org

Figures 12 : Microanévrismes

© 2013 American Academy of

Ophthalmology. Utilisé avec

permission. www.aao.org

Figure 13 : Hémorragie

intrarétinienne

© 2013 American Academy of

Ophthalmology. Utilisé avec permission. www.aao.org

Figure 15 : Néovascularisation

© 2013 American Academy

of Ophthalmology.

Utilisé avec permission.

www.aao.org

Page 25: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

24

les zones rétiniennes non perfusées. Ces nouveaux vaisseaux, appelés néovaisseaux,

sont plus fragiles et friables que ceux que l’on retrouve habituellement dans l’œil

(figure 15). Lorsqu’il y a présence de néovascularisation, la rétinopathie diabétique

est alors considérée de type proliférante. Les complications cliniques de la

rétinopathie diabétique proliférante comprennent l’hémorragie de l’humeur vitrée,

le décollement de la rétine, et le glaucome néovasculaire. La fragilité des

néovaisseaux ainsi que la formation de tissus sont les causes sous-jacentes des

complications observées. Les stades précoces de la rétinopathie diabétique

proliférante peuvent être détectés lors d’examens de dépistage, et des traitements

peuvent être appliqués afin de prévenir les complications.

2.3 Prévention des complications

Selon l’Association canadienne du diabète (2008), la prévention des complications

liées au diabète passe par la réduction des risques cardiovasculaires et la protection

du système vasculaire. En plus de la pharmacothérapie, les interventions les plus

efficaces pour prévenir les complications liées au diabète résident dans l’adoption

d’un style de vie sain, par exemple avoir un poids santé, gérer son niveau de stress,

un régime pauvre en sel et en sucre, réduire sa consommation d’alcool et cesser de

fumer (Côté, 2008). Il existe plusieurs méthodes pour prévenir les complications et les

problèmes causés par le diabète. Parmi ces méthodes, le contrôle de la glycémie et

de la tension artérielle sont les plus simples et les plus efficaces (Guyot-Argenton,

2003).

Contrôle de la glycémie

Selon le guide de pratique clinique de l’Association canadienne du diabète sur la

prévention et le traitement du diabète au Canada, la surveillance du contrôle de la

glycémie est l’un des aspects fondamentaux de la prévention des complications

causées par le diabète, telles que la rétinopathie diabétique. De nombreux essais

cliniques ont démontré qu’un contrôle serré de la glycémie retarde l’apparition de la

rétinopathie diabétique et sa progression.

Contrôle de l’hypertension

Il a été démontré que, chez les diabétiques, le contrôle de la pression artérielle

retarde le développement et la progression de la rétinopathie diabétique. Il en est

de même pour l’œdème maculaire, l’une des causes les plus fréquentes de perte de

vision imputable à une rétinopathie diabétique. Le traitement de l’hypertension chez

un diabétique est quelque peu différent de celui pour un non-diabétique. C’est

pourquoi il y a lieu de consulter les lignes directrices canadiennes pour la gestion de

l’hypertension artérielle pour le traitement de l’hypertension diabétique.

Page 26: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

25

Contrôle du taux de cholestérol

La dyslipidémie est associée au développement de l'œdème maculaire et de

l’accumulation d’exsudats rétiniens. Vous êtes invités à lire le guide de pratique

clinique de l’Association canadienne du diabète pour comprendre la gestion du

taux de cholestérol.

2.4 Dépistage de la rétinopathie diabétique

Il existe deux façons de dépister la rétinopathie : l’ophtalmoscopie directe (figure 16)

et l’ophtalmologie indirecte (figure 17); et l’interprétation des photographies du fond

de l’œil avec ou sans dilatation en utilisant un rétinographe (Association canadienne

du diabète, 2008).

Ophtalmoscopie avec dilatation des pupilles

L’ophtalmologue est le plus qualifié pour effectuer une ophtalmoscopie. Toutefois, il

est difficile d’avoir accès à un ophtalmologue particulièrement dans les régions

isolées ou éloignées. En plus, les résultats d’un examen fait à l’aide d’un

ophtalmoscope ne peuvent être documentés précisément. Par conséquent, il est

difficile de surveiller la progression des changements de la rétinopathie diabétique

(Boyd et Altomare, 2008; Massin et Moty-Monnereau, 2007).

Photographies du fond de l’œil

La photographie du fond de l’œil est maintenant l’examen de choix (devançant

l’ophtalmoscopie) pour le dépistage de la rétinopathie (Massin et Moty-Monnereau,

2007). Le rétinographe produit une série de photographies en couleur permettant le

dépistage précoce des lésions rétiniennes et ainsi le diagnostic précoce de la

maladie. Le dépistage précoce de la maladie permet de traiter plus tôt les lésions,

ce qui prévient les complications qui causent la cécité (Massin et Moty-Monnereau,

2007). Toutefois, les photographies doivent être prises par des personnes ayant reçu

une formation appropriée et doivent être interprétées par des ophtalmologues

spécialisés (Boyd et Altomare, 2008; Massin et Moty-Monnereau, 2007; Hutchinson, A.

Figure 16 : Ophtalmoscopie directe

© 2013 American Academy of

Ophthalmology. Utilisé avec permission.

www.aao.org

Figure17 : Ophtalmoscopie indirecte

© 2013 American Academy of Ophthalmology. Utilisé

avec permission. www.aao.org

Page 27: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

26

et al., 2002). Des procédures d’assurance-qualité doivent également être mises en

place afin de contrôler le pourcentage de photographies non interprétables et de

valider la lecture et l’interprétation des images (Massin et Moty-Monnereau, 2007).

L’avantage principal de la télémédecine est que l’image peut être prise par un

imageur, puis être transmise électroniquement à un spécialiste qui, à distance, la lit

et pose un diagnostic.

Généralement, les photographies rétiniennes peuvent être effectuées avec ou sans

dilatation de la pupille. Cependant, une expérience canadienne avec les Premières

Nations a prouvé que les examens avec une dilatation des pupilles diminuent le

nombre d'images ininterprétables et minimisent le risque de non-détection de la

maladie (Maberly, Cruess, Barile et Slakter, 2002; Maberly, Walker, Koushik & Cruess,

2003). Dans le cadre du programme de dépistage de la rétinopathie diabétique des

Premières Nations, le personnel infirmier effectuera la dilatation des pupilles.

2.5 Traitements

Le traitement dépend non seulement du type de rétinopathie (non proliférante ou

proliférante), mais aussi de son stade et des complications qui lui sont associées (par

exemple, hémorragie intrarétinienne). Même à ce stade, les mesures préventives

visant à contrôler la glycémie, la tension artérielle et le cholestérol demeurent les

meilleures options thérapeutiques. D’un point de vue ophtalmique, il existe plusieurs

possibilités pour le traitement de la rétinopathie diabétique.

Chirurgie focalisée au laser

La chirurgie focalisée au laser, aussi appelée photocoagulation, vise à empêcher le

saignement et la fuite de liquide provenant des vaisseaux sanguins anormaux dans

la rétine. Ces fuites sont scellées par laser en clinique spécialisée (figure 18). Une ou

plusieurs sessions peuvent être nécessaires pour corriger le problème.

Occasionnellement, d’autres médicaments sont employés en plus du laser pour

rétablir une vision normale. Les effets secondaires possibles des traitements au laser

sont l’apparition de taches foncées dans le champ visuel et, très rarement, la perte

de vision. Si la macula a été touchée avant le début du traitement, en dépit de

celui-ci, la vision ne pourra revenir à la normale. Les traitements au laser sont faits en

clinique et des gouttes sont administrées pour geler et dilater l’œil. Certaines

Figure 18 : Chirurgie focalisée au laser

© 2013 American Academy of Ophthalmology.

Utilisé avec permission. www.aao.rog

Page 28: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

27

personnes peuvent éprouver de légers malaises pendant le traitement, mais ceux-ci

sont temporaires et habituellement bien tolérés.

Photocoagulation panrétinienne

Lorsqu’un grand nombre de vaisseaux sanguins anormaux sont présents dans la

rétine (rétinopathie diabétique proliférante), il faut alors traiter toute la périphérie de

la macula. Cette intervention est appelée photocoagulation panrétinienne

(figures 19 a) et 19 b)). Plus ’une session est requise pour éliminer tous les vaisseaux

anormaux. Occasionnellement, d’autres médicaments sont utilisés en plus du laser.

Les effets secondaires possibles associés avec la photocoagulation diffuse sont la

réduction du champ visuel, la difficulté d’adaptation à l’obscurité et, rarement, la

perte de vision.

Vitrectomie

La vitrectomie est utilisée lorsque la personne ayant une rétinopathie diabétique

présente une hémorragie ou un décollement de la rétine (figure 20). Une petite

incision est pratiquée sur le côté de l’œil afin d’enlever le surplus de sang ou de tissu

fibreux cicatriciel anormal (figure 21). L’humeur vitrée est alors remplacée par un

autre liquide.

Figures 19 a) et 19 b) : Chirurgie panrétinienne au laser

© 2013 American Academy of Ophthalmology. Utilisé avec permission. www.aao.org

Figure 21 : Vitrectomie

© 2013 American Academy of

Ophthalmology. Utilisé avec permission.

www.aao.org

Figure 20 : Hémorragie intrarétinienne

© 2013 American Academy of Ophthalmology.

Utilisé avec permission. www.aao.org

Page 29: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Autres pathologies de l’oeil

Page 30: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

29

Dans le cadre de ce programme, d’autres pathologies de l’œil pourront être

dépistées. Il s’agit entre autres du glaucome, de la dégénérescence maculaire liée

à l’âge et des cataractes.

1. GLAUCOME PRIMAIRE

Le glaucome est l'une des causes principales de cécité après la rétinopathie

diabétique (Santé Canada, 2006). Le glaucome est un groupe hétérogène de

neuropathies optiques complexes caractérisées par une excavation et une atrophie

de la tête du nerf optique et un changement du champ visuel (Vaughan & Asbury,

2011). Une pression intraoculaire élevée est le principal facteur de risque lié à

l’apparition du glaucome est. Les autres facteurs sont : l’âge, une histoire familiale de

glaucome, l’origine ethnique (asiatique), une histoire familiale de glaucome ainsi

qu’une histoire personnelle de diabète, d’hypertension ou hypotension artérielle. Il y

a deux grandes catégories du glaucome : Le glaucome à angle ouvert et le

glaucome à angle fermé.

1.1 Glaucome primaire à angle ouvert

Le glaucome primaire à angle ouvert (GPAO) est la forme la plus commune du

glaucome et apparait chez les personnes âgées de 50 ans et plus. Dans la plupart

des cas, les gens n’ont pas de symptômes au début de la maladie. La pression dans

l'œil monte lentement et la cornée s’adapte sans problème à cette augmentation.

Par conséquent, le GAO est souvent constaté que lorsque le patient commence à

perdre la vue. Ceci survient à un stage avancé de la maladie et est causée par un

dommage irréversible au nerf optique.

Les mécanismes liés à une pression intraoculaire élevée sont encore incertains.

Toutefois, ce qui est certain, c’est qu’une pression intraoculaire au-dessus de la

normale entraine à la longue un glaucome en détruisant les cellules nerveuses du

nerf optique. Les patients commencent alors à voir des tâches noires qui

apparaissent d’abord en périphérique et, par la suite, au milieu de leur champ visuel

(figure 22). Cette perte de vision est irréversible. Toutefois, la maladie peut être

Figure 22 : Perte progressive de la vue imputable au glaucome

© 2013 American Academy of Ophthalmology. Utilisé avec permission. www.aao.org

Page 31: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

30

ralentie ou arrêtée par des traitements médicaux. La pression intraoculaire normale

varie de 14 à 16 millimètres de mercure (mmHg) mais demeure normal jusqu’au 20

mmHg. Une pression oculaire de plus de 22 est considérée anormale et doit être

investiguée. Cependant, il faut savoir que certains patients peuvent avoir des lésions

du nerf optique sans que la pression intraoculaire dans leurs yeux soit élevée

(Achache, 2005).

1.2 Glaucome à angle fermé

Le glaucome par fermeture de l’angle est héréditaire et affecte souvent plusieurs

membres d'une même famille. On observe cette pathologie plus fréquemment chez

les personnes de descendance asiatique et celles qui souffrent de myopie car, chez

ces personnes, la chambre antérieure de l’œil est plus petite que celle la moyenne

des gens. Ceci a pour conséquence que l’angle formé par la cornée et l'iris est plus

petit que la normale (figure 23). Ainsi, quand la pupille est trop dilatée ou se dilate

trop rapidement, le bord de l’iris bloque le canal de Schlemm et empêche l’humeur

aqueuse de s’écouler. Ce blocage entraîne une augmentation de la pression

intraoculaire due à l’accumulation de l’humeur aqueuse dans la chambre

antérieure (figure 24). Un glaucome par fermeture de l’angle peut se produire en

entrant, par exemple, dans une salle de non éclairée.

Ce genre de crise peut également être occasionné lorsque le cristallin s’épaissit à

cause du vieillissement. Il y a alors une augmentation de la pression intraoculaire et,

éventuellement, une crise aigüe par fermeture de l’angle (glaucome aiguë) (figure

24). Le traitement du glaucome de fermeture d'angle se fait par chirurgie pour

enlever une petite partie du bord externe de l'iris. Ceci aide à dégager les canaux

de Schlemm afin que l’humeur aqueuse puisse s'écouler. Les symptômes du

Figure 24 : Crise aiguë par

fermeture de l’angle

© 2013 American Academy of

Ophthalmology. Utilisé avec permission.

www.aao.org

Figure 23 : Flux aqueux normal

© jirehdesign.com

Reproduction et traduction autorisées

Sortie de l’humeur aqueuse

Production

Corps ciliaire

HHuummeeuurr aqueuse

Flux aqueux Obstruction du canal de

Schlemm par l’iris

Bloc pupillaire

Cristallin

Fermeture de l’angle

Humeur aqueuse

Page 32: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

31

glaucome de fermeture d'angle sont les suivants : maux de tête, la douleur à l’œil,

nausée, et vision très embrouillée.

1.3 Crise aigüe par fermeture de l’angle

Lors d’une crise aigüe par fermeture de l’angle, l’augmentation de la pression

intraoculaire se fait rapidement en quelques heures et produit une douleur si intense

qu’elle peut entraîner de la nausée et des vomissements. L'œil devient rouge, la

vision est embrouillée et la cornée est enflée et embrouillé. La crise aigüe par

fermeture de l’angle est une urgence. Si le traitement tarde à être instaurée, le

patient peut avoir une perte ou une altération de la vue permanente de la vue suite

à des dommages du nerf optique ou avoir des problèmes ophtalmiques chroniques

tels qu’un glaucome chronique ou des cataractes.

Une crise aigüe par fermeture de l’angle survient quand la personne passe

subitement d’un environnement éclairé à un environnement sombre; ceci entraine

une dilatation rapide des pupilles. A ce moment, il y contact entre l’iris et le cristallin

et une crise par fermeture de l’angle est déclenchée. Les événements et les

situations suivantes peuvent également entraîner ce genre de crises : stress,

d’anxiété et d’excitation, prise de drogues et de certains médicaments, par

exemple les antidépresseurs, des médications contre le rhume, les antihistaminiques,

et antinauséeux). Les crises ne sont toujours sévères; ainsi un patient peut subir une

série de petites crises avec des symptômes mineurs comme, par exemple, une vision

légèrement embrouillée ou des halos autour des lumières sans douleur ou rougeur

aux yeux.

Une crise aiguë par fermeture de l’angle peut être contrôlée au moyen de gouttes

ophtalmiques qui rétrécissent la pupille (constriction de la pupille) et par des

médicaments qui réduisent la production de l’humeur aqueuse. Dès que la pression

intraoculaire redeviendra à la normale, l’ophtalmologue fera une petite ouverture

dans l'iris qui permet à l’humeur aqueuse de circuler plus facilement; cette

procédure s’appelle une iridectomie au laser. Cette chirurgie peut être exécutée de

façon préventive sur l'autre œil pour éviter l’apparition d’un glaucome par fermeture

de l’angle chronique. La gonioscopie est l’examen utilisé pour mesurer l’angle formé

par la cornée et l'iris et ainsi identifié les patients présentant des angles étroits afin

d’être traités (figure 25).

Figure 25 : Gonioscopie pratiquée

par un ophtalmologue

© 2013 American Academy of

Ophthalmology.

Utilisé avec permission.

www.aao.org

Page 33: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

32

2. DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L’ÂGE

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie dégénérative

chronique de la macula. Comme son nom l’indique, elle est associée au

vieillissement (Birch & Liang, 2007; Haddrill, 2012). Il y a deux types de

dégénérescence maculaire, la dégénérescence maculaire sèche et la

dégénérescence maculaire exsudative. La DMLA sèche progresse lentement et est

habituellement la moins grave. La MDLA se manifeste d’abord sous sa forme sèche

et reste ainsi, chez environ 80% des gens. La DMLA sèche peut se développer dans

un œil ou dans les deux yeux.

La DMLA commence généralement par la formation de petits dépôts blanchâtres

ou jaunâtres appelées Drusen. Graduellement la rétine se dégrade, les Drusen

s’accumulent dans une des couches les plus profondes de la rétine. Éventuellement,

ceci finit par endommager les cellules qui reçoivent les images visuelles du cristallin,

produisant ainsi des tâches dans le champ visuel central (figure 26). Au fur et mesure

que la maladie évolue, la DMLA sèche peut devenir une DMLA exsudative. A ce

moment, des vaisseaux sanguins anormaux commencent à se former. Toutefois, ces

vaisseaux sont faibles et le sang et le liquide qu’ils contiennent s’échappent dans la

rétine et soulèvent les autres couches de la rétine. Sans intervention médicale

immédiate, il y aura une perte permanente de la vision.

3. CATARACTES

Une cataracte est une opacité du cristallin. Le degré d’opacification varie

grandement; opacification peut être légère ou très sévère (figure 27) (Vaughan &

Asbury, 2011). Les cataractes sont dues à une variété de causes, mais sont

habituellement associées au vieillissement. On commence à voir la formation de

Figure 26 : Dégénérescence maculaire

© 2013 American Academy of Ophthalmology.

Utilisé avec permission. www.aao.org

Page 34: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

33

cataracte chez les personnes âgées de plus de 70 ans. La plupart des cataractes

sont bilatérales; toutefois, la rapidité de progression est rarement égale pour chaque

œil. Avec la progression de l'avancement de l’opacification du cristallin, la vision

devient progressivement brouillée. Ceci le seul symptôme. Étrangement, au début

de la formation d’une cataracte, la vision éloignée est brouillée tandis que la vision

de près est légèrement améliorée. En conséquence, ces patients voient mieux sans

verres correcteurs. Il n'y a aucun traitement médical pour des cataractes.

L'extraction du cristallin est recommandée lorsque la vision est diminuée au point

d’interférer avec les activités normales du patient.

Figure 27 : Cataractes

© 2013 American Academy of Ophthalmology.

Utilisé avec permission. www.aao.org

Page 35: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Relations interpersonnelles

Page 36: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

35

1. RELATIONS PROFESSIONNELLES

L’imageur doit avoir une attitude ouverte et respectueuse. Il doit également pouvoir

adapter son approche à la personnalité des individus et à leur façon d’apprendre.

Pour ce faire, plusieurs méthodes pédagogiques peuvent être utilisées (utilisation

d’images, de photos et de schémas) pour faciliter l’apprentissage. L’approche de

l’imageur doit être souple et adaptée aux besoins de la personne.

Le désir d'apprendre est à la base de l’acquisition de nouvelles connaissances

(Marchand, 2002). La motivation prédispose une personne à recevoir et à assimiler

les informations qui lui sont fournies. Toutefois, la motivation dépend de facteurs tels

que l'approche des professionnels de la santé, l'état de santé de la personne et son

niveau de stress et d'inquiétude, aussi bien que de l'environnement où

l'enseignement est effectué. Un autre aspect important à souligner est que chaque

individu apprend d’une différente façon et à différents moments. Par conséquent,

l'information sera assimilée différemment d'une personne à l’autre.

C’est pourquoi il est important, avant de procéder à l’enseignement, de cerner les

besoins cognitifs et émotionnels de la personne et, une fois l'information fournie, de

vérifier si elle a été bien saisie en posant une ou deux questions simples (Hagan et

Proulx, 1996).

2. BESOINS COGNITIFS ET ÉMOTIONNELS

La plupart des individus veulent en savoir davantage sur le diabète, la rétinopathie

diabétique et son dépistage. Une des manières les plus simples et les plus efficaces

de connaître les besoins d’une personne est de lui demander ce qu’elle connaît au

sujet du diabète et de la rétinopathie diabétique. Cette approche permet de

mesurer les connaissances de la personne et de valider si ses connaissances sont

justes. L’enseignement fait par l’imageur aura donc pour but de fournir des

informations nouvelles et de rectifier celles qui ne sont pas justes (Hagan, 1991).

Les gens ont également des besoins émotionnels qui sont liés à leurs attitudes, à leurs

valeurs et à leurs croyances (Hagan, 1991). Le dépistage de la rétinopathie

diabétique suscite beaucoup de stress du fait de la procédure même et de la

crainte qu’une anomalie soit détectée. Par conséquent, il est important que

l’imageur fournisse des informations simples et complètes et insiste sur le fait qu’une

anomalie détectée tôt peut être traitée et ainsi prévenir la perte de la vue.

À la fin de la séance d’information, la personne doit comprendre la rétinopathie

diabétique, les raisons pour lesquelles le dépistage est important, et la façon dont

l’examen de dépistage et le suivi subséquent seront faits. Elle doit aussi comprendre

que le dépistage de la rétinopathie diabétique n’est pas un examen complet

effectué pas un ophtalmologue et que l’examen ne peut garantir qu’une

Page 37: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

36

rétinopathie diabétique ne soit pas présente. Finalement, elle doit connaître les

précautions à prendre après la dilatation des pupilles. Si la personne pose des

questions qui débordent la responsabilité de l’imageur, ce dernier doit diriger la

personne vers le personnel infirmier certifié par Santé Canada.

3. ENVIRONNEMENT

L’environnement est un facteur important qui peut influencer l’apprentissage d’une

personne. Par conséquent, la salle où s’effectuera le dépistage doit être assez

grande et la température et l’éclairage adéquats. Cette salle doit aussi être privée

afin de préserver en tout temps l’intimité et la confidentialité. Un tel environnement

permettra à la personne de se concentrer et ainsi de mieux comprendre

l’information qui lui sera fournie (Marchand, 2002).

4. COLLABORATION AVEC LE PERSONNEL INFIRMIER

L’examen de dépistage sera précédé de la dilatation des pupilles. Celle-ci est

essentielle afin de mieux voir les structures internes de l’œil, qui peuvent être

affectées par la rétinopathie diabétique. Avant de procéder à la dilatation des

pupilles, le personnel infirmier administrera des gouttes ophtalmiques (agents de

dilatation). Lorsqu’un imageur dirige la personne vers le personnel infirmier, il doit lui

mentionner les inquiétudes soulevées pendant la séance d’information. Si des

questions sont demeurées sans réponse, l’imageur doit informer le personnel infirmier,

qui se chargera d’y répondre.

Page 38: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Programme de dépistage de la

rétinoptahie diabétique

Page 39: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

38

1. PROCESSUS DE DÉPISTAGE DE LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE

1.1 Solution de télésanté

La solution de télésanté comprend un rétinographe mobile, un ordinateur portable,

un serveur et une connexion à un réseau de télécommunications. La procédure à

suivre est la suivante. Un imageur de la collectivité prend des photographies de la

rétine à l'aide du rétinographe. Les images sont envoyées par lien Internet sécurisé à

un serveur central où elles sont lues et interprétées par un ophtalmologue. Un rapport

est automatiquement généré puis envoyé aux médecins du participant (médecin

de famille et ophtalmologue) et au centre de santé (poste de soins). Une lettre est

aussi postée au participant pour l’informer d’un examen normal ou d’anomalies

relevées lors du dépistage. Les personnes ayant obtenu un résultat anormal sont

prises en charge, soit des photographies de suivi sont prises dans la collectivité, soit

un renvoi est fait vers un ophtalmologue.

1.2 Processus

Le schéma à l’annexe 7 illustre le processus mis en œuvre dans le cadre du

programme.

Identification et recrutement

Toute personne ayant un diagnostic confirmé de diabète est identifiée et invitée à

participer au programme de dépistage de la rétinopathie diabétique avant la mise

en œuvre. Le personnel du centre de santé (poste de soins) est responsable de

l’invitation et des rendez-vous, selon la procédure établie au centre de santé et les

ressources humaines disponibles. Un commis, en collaboration avec l’agent en

diabète et le personnel infirmier, peut assumer ces responsabilités.

Enseignement, consentement, données cliniques et démographiques

À la clinique de dépistage, l’imageur a en sa possession les noms des participants

ainsi que leur adresse et numéro de téléphone et la date et l’heure du rendez-vous.

Avant de prendre les photographies, l’imageur explique aux participants la

procédure de dépistage (test d'acuité visuelle, prise de photos) ainsi que la façon

dont les images seront envoyées au serveur central pour qu’elles soient interprétées

par un ophtalmologue. Il expliquera également les mécanismes mis en place pour

l’envoi des résultats aux professionnels de la santé et le suivi médical, le cas échéant.

Ensuite, l’imageur lit chaque paragraphe du formulaire de consentement

(annexe 2), répond aux questions des participants et leur demande de signer le

formulaire. L’original du formulaire est conservé dans le dossier médical du

participant au centre de santé (poste de soins). Une fois le formulaire de

consentement signé, l’imageur remplit le formulaire de données nominales et évalue

Page 40: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

39

l'acuité visuelle (annexe 4) du participant. Le participant est ensuite dirigé vers le

personnel infirmier qui procédera à la dilatation des pupilles.

Évaluation par le personnel infirmier, mesure de la pression intraoculaire et

dilatation des pupilles

Le personnel infirmier de la collectivité effectue la dilatation des pupilles. Avant la

dilatation, il doit vérifier s’il existe des contre-indications de la dilatation des pupilles

et mesure la pression intraoculaire. Ensuite, il procède à la dilatation des pupilles

conformément à l’ordonnance collective qui a été élaborée et validée par les

ophtalmologues spécialisés en pathologie de la rétine. L’ordonnance collective ne

sera utilisée que dans le cadre du programme de dépistage.

Prise des photographies

L’imageur prend les photographies de la rétine à l’aide d’un rétinographe Nidek

AFC-230. Six photographies de 45 degrés de la rétine et une du segment antérieur de

chaque œil sont prises, soit 14 images en tout. Les champs rétiniens photographiés

sont les suivants : macula, nerf optique (nasal), supratemporal, infratemporal,

infranasal et supranasal. Le protocole technique se trouve dans la prochaine section

du manuel. L’imageur vérifie ensuite la qualité des images (annexe 8).

Avant le départ du participant, l’imageur réitère l'importance de contacter le centre

de santé (poste de soins) si des réactions inhabituelles se produisent, et lui remet des

dépliants à ce sujet.

Transmission des images et des données cliniques

Après l’examen, l’imageur envoie les données cliniques et les images à un serveur

central sur un réseau Internet sécurisé et s’assurer qu’à la fois les données et les

images arrivent à destination. Les données et les images seront appariées sur le

serveur central pour qu’un ophtalmologue puisse lire les images.

Interprétation des images

Un ophtalmologue verra à la lecture des images et, en se basant sur les données

cliniques, posera un diagnostic et formulera des recommandations pour le suivi

médical. La lecture se fait selon le protocole de l’« Early Treatment Diabetes

Retinopathy Study ». Par la suite, l’ophtalmologue rédige un rapport qui est transmis

de façon sécurisée au serveur central. Il pourra consulter les données cliniques et les

images sur le serveur après s’être identifié (nom d'utilisateur et mot de passe).

Rapport

Un rapport (annexe 9) sera rédigé dans la langue de la collectivité (français ou

anglais) et envoyé par la poste ou par voie électronique au centre de santé (poste

de soins), au médecin de famille du participant ainsi qu’à son ophtalmologue, le cas

échéant, et au Service aux patients Cris. Si un participant doit être vu par un

ophtalmologue, une demande de consultation pour un traitement et un suivi, en

Page 41: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

40

précisant le délai de rendez-vous, sera comprise dans la section

« Recommandation » du rapport. Une lettre indiquant les résultats de l’examen de

dépistage sera également envoyée par le centre de santé au participant dans la

langue de son choix (annexe 10). Dans le cas d'un résultat anormal, le centre de

santé (poste de soins) devra prendre rendez-vous avec un ophtalmologue,

conformément à la procédure établie au début du programme. Dans le cas d’un

résultat anormal nécessitant la prise de photographies de suivi, le centre de santé

(poste de soins) devra contacter la personne à la date indiquée dans le rapport.

L’imageur de la collectivité prendra les photographies supplémentaires.

Suivi et traitement médicaux

Le centre de santé (poste de soins) est chargé de prendre les rendez-vous avec les

ophtalmologues pour les participants ayant un résultat anormal ou dont les images

sont de qualité inférieure. Dans la plupart des cas, les traitements médicaux seront

faits en région. Toutefois, les personnes nécessitant des soins tertiaires seront dirigées

vers un hôpital du Réseau universitaire intégré en santé (RUIS).

Archivage des données et registre

Les données cliniques et les images sont archivées dans le but de se conformer aux

normes médico-légales; de rappeler les participants ayant un résultat normal de

dépistage et de procéder à un dépistage ultérieur pour les participants traités à la

suite d’images anormales; de faire un suivi auprès des participants pour lesquels des

anomalies ont été relevées au dépistage; et d’évaluer les résultats du programme

de dépistage. Par conséquent, les données cliniques et les images des personnes

inscrites au programme seront conservées pendant dix ans.

Page 42: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

Références

Page 43: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

42

ACHACHE, F. (2005). Glaucome par fermeture de l’angle. Dans Glaucome. Elseiver,

Paris, 219-226.

AGENCE DE LA SANTE PUBLIQUE DU CANADA (ASPC)(2011). Le diabète au Canada :

Perspective de santé publique sur les faits et chiffres.

http://www.phac-aspc.gc.ca/cd-mc/publications/diabetes-diabete/facts-figures-

faits-chiffres-2011/index-fra.php

AGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA (2009). Hypertension. Consulté en mai

2009 : http://hypertension.ca/chep/fr/wp-content/uploads/2009/04/8311_chep-

french-09-v5.pdf.

ASSOCIATION CANADIENNE DU DIABÈTE (2009). Un tsunami économique : le coût du

diabète au Canada. Consultation : http://www.diabetes.ca/documents/get-

involved/FINAL_Economic_Report_FRENCH.pdf.

ASSOCIATION CANADIENNE DU DIABÈTE (2008). Surveillance du contrôle de la

glycémie. Lignes directrices de pratique clinique 2003 de l’Association canadienne

du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au Canada. Canadian

Journal of Diabetes.

ASSOCIATION CANADIENNE DU DIABÈTE (2008). Lignes directrices de pratique

clinique de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement

du diabète au Canada. Consulté en octobre 2008 :

http://www.diabetes.ca/files/cpg2008/cpg-2008.pdf

AUGER, L. (2006) Le prédiabète. Extracted in November 2008 from

http://www.agencesss04.qc.ca/Diabete/pages/PDFs/Module1.pdf

BIRCH, D.G & LIANG, F.Q. (2007) Age-related macular degeneration: a target for

nanotechnology derived medicines. Extrated in November 2008 from

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2673815/

BOYD, S. ET ALTOMARE, F. (2008). Retinopathy. Lignes directrices de pratique clinique

2008 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du

diabète au Canada. Canadian Journal of Diabetes, 32 (supplément 1), s134-s139.

CANADIAN DIABETES ASSOCIATION (2003). An economic tsunami, the

cost of diabetes in Canada. Toronto, ON:

http://www.diabetes.ca/documents/get-involved/FINAL_Economic_Report.pdf

COMMISSION DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DES PREMIÈRES NATIONS DU

QUÉBEC ET DU LABRADOR (2006) Enquête régionale longitudinales sur la santé des

Premières Nations de la région du Québec. Québec : Commission de la santé et des

services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador.

Page 44: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

43

CÔTÉ, G. (2008). Le diabète en omnipratique. Consulté en mars 2009 de:

http://www.omnipratique.ca/documents/diabete_en_omnipratique.pdf.Public

DANNENBAUM, D., DAWSON, K., HARRIS, S. & WORTMAN, J. (2008) Type 2 Diabetes in

Aboriginal Peoples. Canadian Diabetes Association 2008 Clinical Practice Guidelines

for the Prevention and Management of Diabetes in Canada. Canadian Journal of

Diabetes, 32 (Supplement 1), s187-s190.

DEPOUTRE, C. ET DEPOUTRE, C. (2008). L’œil : la rétine. Consulté en novembre 2008 :

http://ophtasurf.free.fr/loeil.htm

DIABÈTE QUÉBEC (2009). L’insuline. Consulté en janvier 2009 :

GILL, G (2007). Plan directeur de la santé et des services sociaux des Premières

nations du Québec 2007-2017: remédier aux disparités… accélérer le changement:

Commission de la sanét et des services sociaux des Premières nations du Québec et

du Labrador.

GUYOT-ARGENTON, C. (2003). Les complications de la rétinopathie diabétique. Mini-

revue Ŕ Sang Thrombose Vaisseaux, 15(2), 86-95.

HADDRILL, M (2012) . Age-Related Macular Degeneration. Extracted in September

2012 from http://www.allaboutvision.com/conditions/amd.htm

HAGAN, L. (1991). L’éducation pour la santé en CLSC. Nursing Québec, 11(4), 50-5.

HAGAN, L. ET PROULX, S. (1996). L’éducation pour la santé : le temps d’agir.

L’infirmière du Québec, 3(3), 44-52.

HUTCHINSON, A., MCINTOSH, A., PETERS, C., O’KEEFE, C., KHUNTIT, K., BAKERT, R.,

BOOTH, A. (2002). Effectiveness of screening and monitoring tests for diabetic

retinopathy Ŕ a systematic review. Diabetes Medicine, 17, 495-506

KÖNIG, C. (2006). Anatomie et physiologie de l’œil. Consulté en mai 2009 :

http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/medecine-1/d/loeil-la-vision-au-dela-de-

la-vision_667/c3/221/p4/.

LEHNE, R.A. (2004). Pharmacology for Nursing Care. (5e édition). Toronto : Saunders.

MABERLEY, D., CRUESS, A., BARILE, G. ET SLAKTER, J. (2002). Digital photographic

screening for diabetic retinopathy in James Bay Cree. Ophthalmic Epidemiol, 9(3),

169-178.

MABERLEY, D., WALKER, H., KOUSHIK, A. ET CRUESS, A. (2003). Screening for diabetic

retinopathy in James Bay, Ontario: a cost-effectiveness analysis. CAMJ, 168(2), 160-

164.

MARCHAND, D. (2002). Enseignement à la clientèle. Dans P. Potter et A. Perry. Soins

infirmiers. Tome 1. Laval : Éditions Études Vivantes.

Page 45: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

44

MARIEB, E. N. (1999). Anatomie et physiologie humaine (trad. René Lachaîne) (2e

éd.). Montréal : Éditions du renouveau pédagogique.

MASSIN, P. ET MOTY-MONNEREAU, C. (2007). Interprétation des photographies du

fond d’œil suite à une rétinophotographie avec ou sans mydriase. Consulté en mars

2009 : http://www.has-

sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/rapport_retinographie.pdf

MOHAMED, Q., C. GILLIES, M. ET WONG, T. (2007). Management of Diabetic

Retinopathy: A Systematic Review, American Medical Association, 298(8), 902-916.

SANTÉ CANADA (2006). Guide de pratique clinique du personnel infirmier en soins

primaires Ŕ Ophtalmologie. Consulté en avril 2009 : http://www.hc-sc.gc.ca/fniah-

spnia/pubs/services/_nursing-infirm/2000_clin-guide/chap_01b-fra.php.

TURCOTTE, J. ET VINCENT, F. (2003). Diabète. Dans S. M. Lewis, S.R. Dirken et

M.M. Heitkemper. Soins infirmiers médecine-chirurgie. (5e éd.). Laval : Groupe

Beauchemin.

UR, E. (2008). Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes and Other

Dysglycemic Categories. Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l’Association

canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au Canada.

Canadian Journal of Diabetes, 32 (supplément 1), s10-s14.

UR, E., CHIASSON, J.-L., RANSOM, T. ET ROWE, R. (2008). Prevention of Diabetes. Lignes

directrices de pratique clinique 2008 de l’Association canadienne du diabète pour la

prévention et le traitement du diabète au Canada. Canadian Journal of Diabetes,

32 (supplément 1), s17-s19.

VAUGHAN, D., ASBURY, T. General Ophtalmology 18th edition. McGraw-Hill

Companies, Inc , New York, 2011.

Page 46: Rétinopathie diabétiquetelesantemcgill.ca › tswp › wp-content › uploads › 2014 › 11 › ...Observations à l’intention de l’imageur Le présent manuel résume les informations

www.cvsss.ca

Le centre d’expertise et de coordination de télésanté

(CECoT) du RUIS McGill est l’entité physique du CvSSS

qui coordonne vos demandes.

Coordonnées du CECoT

Adresse : CUSM-Hôpital de Montréal pour enfants

2300 Tupper - local F-256

Montréal (Québec) H3H 1P3

Courriel : [email protected]

Téléphone : 514 412-4294 (sans frais : 1 877 536-3202)

Télécopieur : 514 412-4362

IP : 192.168.56.37