RCA

EVALUATION RRM

Villages de Gbakanga, Bofiré et Bolakaba, Sous-Préfecture de Bossangoa, Préfecture de l’Ouham

MSA auprès d’un ménage déplacé dans une famille d’accueil à Bofiré

Le 24 Février 2015

Rapport d’évaluation

République C

entr

afr

icain

e

ACTION CONTRE LA FAIM Quartier Sissongo, SICA 1

Bangui, RCA

www.actioncontrelafaim.org

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RECOMMANDATIONS .................................................................. 3

1. INTRODUCTION .................................................................... 3

1.1. OBJECTIFS DE L’EVALUATION ......................................................................................................... 3

1.2. DATES DE LA VISITE .......................................................................................................................... 3

1.3. METHODOLOGIE ................................................................................................................................. 3

1.4. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE ET LOCALISATION DES ZONES D’EVALUATION ....................... 4

1.5. LIMITES DE L’EVALUATION .............................................................................................................. 4

2. RESULTATS ........................................................................ 5

2.1. CONTEXTE .......................................................................................................................................... 5

2.2. LE CHOC ET SES CONSEQUENCES EN TERMES DE DEPLACEMENT DE POPULATION .................. 5

2.3. ABRIS ET BIENS NON-ALIMENTAIRES (NFI) ................................................................................. 6

2.4. EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIENE............................................................................................... 7

2.5. SANTE ET NUTRITION ....................................................................................................................... 8

2.6. SECURITE ALIMENTAIRE .................................................................................................................... 8

2.7. EDUCATION ...................................................................................................................................... 10

2.8. PROTECTION .................................................................................................................................... 10

ANNEXE 1. METHODOLOGIE D’EVALUATION .................................... 11

ANNEXE 2. DONNEES POINTS D’EAU ............................................. 11

ANNEXE 3. DONNEES EDUCATION ................................................ 12

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RECOMMANDATIONS

1. INTRODUCTION

1.1. OBJECTIFS DE L’EVALUATION

Mener une évaluation multisectorielle rapide RRM dans les villages de Gbakanga, Bofiré et Bolakaba, commune de Ben-Zambé, sous-préfecture de Bossangoa, préfecture de l’Ouham.

1.2. DATES DE LA VISITE L’évaluation s’est déroulée le 24 février 2015.

1.3. METHODOLOGIE

L’évaluation RRM s’est basée sur la méthodologie standard d’évaluation RRM en RCA. Elle s’est donc organisée autour de la collecte de données quantitatives et qualitatives, à travers des groupes de discussions, des entretiens avec des informateurs clés et une enquête auprès de 100 ménages déplacés au total présents dans les villages de Gbakanga (49 ménages), Bofiré (36 ménages) et Bolakaba (15 ménages).

Les informations recueillies auprès des différentes sources ont ainsi pu être confirmées et validées par plusieurs acteurs communautaires de référence. Voir Annexe 1 pour plus d’information sur la méthodologie.

Abris/NFI • Effectuer une distribution de NFI pour les déplacés des villages de Gbakanga, Bofiré et

Bolakaba.

Action planifiée : ACF – RRM.

Sécurité Alimentaire • Distribution alimentaire d’urgence, ration de 15 jours pour les populations à

Gbakanga, Bofiré et Bolakaba.

Action planifiée : Aucune.

EAH • Aménagement de 02 sources d’eau dans les villages de Gbakanga (01) et Bolakaba

(01).

Action planifiée : Aucune

• Construction des blocs de latrines d’urgence pour les déplacés de Gbakanga, Bofiré, Bolakaba.

• Activité de promotion à l’hygiène dans les 03 villages.

Action planifiée : ACF-RRM.

Santé/Nutrition • Mise en place d’une clinique mobile dans le village de Bofiré. • SMART Rapide et prise en charge de la Malnutrition Aigüe Sévère.

Action planifiée : Aucune

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1.4. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE ET LOCALISATION DES ZONES D’EVALUATION Cette évaluation RRM à couvert 03 villages situé sur l’axe Ben-Zambé - Bouca, dans la commune de Ben-Zambé, sous-préfecture de Bossangoa, préfecture l’Ouham. Les coordonnées géographiques des villages évalués sont dans le tableau ci-dessous.

Localités Latitude Longitude

Gbakanga 6°43'000" N 17°46'530" E

Bofiré 6°43'100" N 17°45'480" E

Bolakaba 6°44'60" N 17°43'300" E

1.5. LIMITES DE L’EVALUATION L’évaluation RRM est basée sur des outils multisectoriels standards. Les résultats de cette évaluation sont utilisés pour identifier des besoins humanitaires d’urgence immédiats. Il est suggéré d’effectuer des enquêtes plus approfondies afin de disposer d’informations plus précises sur des secteurs particuliers tels que la santé, la mortalité, et l’état psychologique de ces populations. La situation des différentes populations déplacées dans les villages visités a globalement pu être bien appréhendée. Durant la période d’évaluation, les données sanitaires n’ont pas pu être collectées auprès de la clinique mobile tenue par MSF à Ben-Zambé.

Fig. 1. Carte de la couverture géographique de l’évaluation RRM

Villages d’accueil Bolakaba Bofiré Gbakanga Zone de choc

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2. RESULTATS

2.1. CONTEXTE

Les villages Gbakanga, Bofiré et Bolakaba se situent dans la commune de Ben-Zambé, sous-préfecture de Bossangoa dans la préfecture de l’Ouham. Ils sont respectivement à 60, 58 et 56 km de la ville de Bossangoa en allant sur l’axe Bossangoa – Ben Zambé - Bouca. La population totale des trois villages est estimée à 16331 personnes, soit environ 327 ménages hôtes. La présence de groupes armés et surtout d’une communauté d’éleveurs de bétail dans les localités environnantes semblent avoir déstabilisé la zone. Selon des informateurs clés, le conflit a provoqué des pillages, des destructions massives ainsi que des mouvements de populations importants. Les villages ne disposent d’aucune structure sanitaire. Pour se soigner, la population parcourt environ 60 km pour rejoindre l’hôpital de Bossangoa. Il existe un seul forage dans la zone, dans le village de Bolakaba, qui n’est pas fonctionnel (la pompe de type India mark II est en panne depuis près de 10 ans). La population s’approvisionne auprès de deux sources d’eau non aménagées (une à Gbakanga et l’autre à Bolakaba). Les conditions hygiéniques autour de ces ouvrages ne sont pas satisfaisantes. L’accès à l’assainissement est déplorable dans la zone. Aucun ménage n’a accès à des latrines hygiéniques2, 19 % des ménages utilisent des latrines non-hygiéniques3 et les 81% restant pratiquent la défécation à l’air libre. Les forces de sécurité internationales et la gendarmerie n’étant pas présent dans la zone, ce sont les milices d’auto-défense de la zone qui assurent la sécurité.

2.2. LE CHOC ET SES CONSEQUENCES EN TERMES DE DEPLACEMENT DE POPULATION

Sur la période du 01 au 13 février 2015, Un groupe armé a attaqué les villages de Boguida, Gbadore, Bougone, Bongo, Botabo, Bozango, Bossougba, Boutiguene et Yourouba dans la commune de Ben Zambé, dans la sous-préfecture de Bossangoa, préfecture de l’Ouham. Tous ces villages sont situés au Nord Est de la ville de Bossangoa sur l’axe Bongo–Bodanka. Cet axe débouche sur la ville de Bouca par le village de Zamboutou.

1 Ménages / personnes par village hôte : Bofiré 85 / 426; Gbakanga 128 /638; Bolakaba 114 / 569. 2 Latrine hygiénique : Absence de mauvaises odeurs, pas de mouches/cafards, aucune matière fécale au sol. 3 Latrine non hygiénique : Présence de mauvaises odeurs, pas de mouches/cafards, aucune matière fécale au sol.

Villages d’accueil Bolakaba Bofiré Gbakanga Zone de choc Sens de mouvement des populations déplacées

Fig. 2. Carte de mouvement des ménages déplacés

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Le bilan de ces différentes attaques fait état de 10 décès, environ ¾ des maisons dans ces villages ont été incendiées avec les réserves alimentaires et des semences qui étaient stockées dans les greniers. Au total, 1 2154 personnes soit 243 Ménages se sont déplacés dans les villages d’accueil de Gbakanga, Bofiré et Bolakaba.

2.3. ABRIS ET BIENS NON-ALIMENTAIRES (NFI)

ABRIS La situation des déplacés en terme d’abris est alarmante, 13% des ménages vivent dans le camp sous des abris en paille. 3% des ménages déclarent ne pas avoir d’abris et affirment passer la nuit dehors à même le sol. 74% des ménages vivent dans des maisons privées ou prêtées. L’espace habité par les déplacés (1,1m2 /personne) est nettement en dessous des normes sphères (3,5m2 /personne). BIEN NON-ALIMENTAIRES (NFI) L’étude de la vulnérabilité des déplacés des 03 villages se base notamment sur l’évaluation de la disponibilité de certains biens-non alimentaires via l’utilisation du score NFI comme indicateur. La situation en termes de NFI est alarmante dans les 03 villages, avec un score NFI de 4,5. Les scores des couvertures, moustiquaires, seaux et bidons sont bien au-dessus du seuil d’urgence de 3,5. Les ménages déplacés n’ont pas eu le temps d’emporter avec eux ces biens de première nécessité, qui ont été perdus dans les maisons incendiées pendant les différents chocs qu’ont connus les villages d’origine. Actuellement, les ménages déplacés n’ont pas la possibilité d’acheter les articles perdus, la priorité des dépenses étant tournée vers l’achat de biens de consommation alimentaire.

4 Ménage/personnes déplacées par village : Gbakanga (119/595); Bofiré (87/435); Bolakaba (37/185)

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2.4. EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIENE La situation en termes d’EAH dans les villages est très préoccupante et mérite une attention particulière. L’accès à l’eau est globalement problématique ainsi que l’accès à l’assainissement. Ceci se démontre par le taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines. Il est de 49% contre la moyenne de 21,8% dans l’Ouham en 20105, taux bien au-dessus du seuil d’urgence qui est de 45%. EAU L’accès à l’eau des populations déplacées est précaire. En effet, aucun ménage interrogé ne déclare avoir accès à une source d’eau salubre. Toute la population s’approvisionne auprès de deux sources d’eau non aménagées (une à Gbakanga et l’autre à Bolakaba) et de deux marigots - dont l’un est à environ 3 km de Gbakanga et à 5 km de Bofiré. L’autre marigot est à 5 km du village de Bolakaba. Il existe un forage équipé d’une pompe manuelle hydraulique de type India Mark II installée dans le village de Bolakaba. Il est non fonctionnel depuis 10 ans et serait irréparable6. Au niveau des deux sources d’eau et des deux marigots, la qualité de l’eau n’est pas bonne car les conditions d’hygiènes autour de ces points d’eau ne sont pas satisfaisantes, les sources d’eau sont situées dans les lits des rivières, d’où la présence de boue et de débris végétaux.

ASSAINISSEMENT La situation en termes d’assainissement pour les déplacés est préoccupante. En effet, 19% ont accès à des latrines non-hygiéniques existant dans les villages d’accueils, 81% font leurs besoins dans la brousse. Aucune latrine d’urgence n’est disponible pour les déplacés. L’absence d’un acteur WASH et le manque d’assistance humanitaire dans les villages visités semblent en être les causes principales.

5 MICS 2010. 6 D’après le diagnostic de l’équipe WASH-ACF ce forage est négatif.

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HYGIENE Seulement 1% des ménages du site déclarent utiliser du savon ou de la cendre pour le lavage des mains au moment de l’évaluation, ce chiffre est alarmant et nettement en-dessous des seuils d’urgence situés entre 10 et 20%. Aucune famille interrogée ne se lave les mains aux moments clés de la journée, ce qui s’explique par l’indisponibilité de l’eau de qualité dans la zone. On constate des problèmes d’hygiène corporelle et vestimentaire dans 03 villages visités.

2.5. SANTE ET NUTRITION La situation sanitaire des personnes déplacées dans les 03 villages d’accueils mérite un suivi particulier. En effet, les populations déplacées et hôtes ont recours à la clinique mobile organisée par MSF au groupement Bouansouma, situé respectivement à 15 km de Bolakaba, 17 Km de Bofiré et 19 Km de Gbakanga en allant vers Bossangoa, tous les mercredis en quinzaine. Du fait de l’afflux important des patients les jours de consultations, certains ménages déclarent ne pas recevoir des soins malgré les distances parcourues. L’équipe d’évaluation n’a pas eu accès aux données sanitaires de la clinique mobile au moment de l’évaluation.

MORTALITE Les cas de décès reportés ont eu lieu avant ou pendant les différents chocs. L’équipe d’évaluation a enregistré 10 décès dont 02 suite à la diarrhée, 01 au paludisme, 01 à un accouchement et 06 à l’arme blanche ou par balles. Aucun décès de personne déplacée n’a été relevé dans 03 villages d’accueils de Bolakaba, Bofiré et Gbakanga. MORBIDITE En l’absence de structure de santé dans la zone de l’évaluation et du fait que l’équipe ACF RRM n’a pas pu obtenir les données de la clinique mobile MSF, le nombre de nouveaux cas de maladie7 pour 1000 personnes par mois n’est pas disponible. Néanmoins, selon les résultats de l’évaluation, le taux de diarrhée est de 49 %. Il est au-dessus du seuil d’urgence de 45 % et des 21,8 % observés dans l’Ouham en 2010. Ce taux se justifie par le manque d’eau potable, de latrines, de sensibilisation sur l’importance du lavage des mains et sur les bonnes pratiques d’hygiène en général. Les taux de paludisme et des IRA sont respectivement de 44 % et 45 %.

NUTRITION L’équipe d’évaluation n’a pas eu accès aux données nutritionnelles de la clinique mobile MSF située au groupement Bouansouma pour les villages de Bolakaba, Bofiré et Gbakanga. Néanmoins, pendant l’évaluation les agents RRM – ACF ont pu déterminer le statut nutritionnel de 106 enfants de 06 à 59 mois appartenant aux ménages déplacés à travers la prise du Périmètre Brachial (PB) et le diagnostic des œdèmes. Ainsi, 5 enfants soit 4,71 % ont été dépistés MAS et 20 enfants MAM (soit 18,87 % des enfants dépistés).

2.6. SECURITE ALIMENTAIRE

Pour les populations des 03 villages cibles de cette évaluation RRM, les différents chocs ont eu une incidence négative majeure sur leur situation en termes de sécurité alimentaire.

L’analyse de la situation alimentaire des populations déplacées est préoccupante. Elles ont perdu leurs biens et leurs moyens d’existence (semences, outils agraires) lors des différents chocs. Par ailleurs, plus de la moitié de la population déplacée (58%) a un score

7 Paludisme, Infections Respiratoires Aigües, Diarrhées, Malnutrition, Rougeole, Infection Sexuellement Transmissibles, Choléra, VIH/SIDA…

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de consommation alimentaire faible, contre 7% avec un score acceptable et 35 % dans le groupe limite. 94 % des ménages interrogés déclarent n’avoir de réserves alimentaires que pour une durée d’au plus d’une semaine. Les déplacés dépourvus de toutes sources de revenus éprouvent de réelles difficultés financières pour l’achat des produits de consommation de base tels que le manioc, l’arachide, le riz. Les protéines d’origine animale sont indisponibles8 sur le marché.

PERSPECTIVES AGRICOLES ET COMMERCIALES Seulement 2 % des ménages déplacés ont déclaré avoir accès à une terre cultivable en tant que propriétaire ou locataire. La saison agricole 2015 sera difficile pour les ménages déplacés. Les populations fréquentent de moins en moins leurs champs, elles craignent d’être attaquées par des bandes armées. Les animaux d’élevage, les cheptels caprins, porcins et la volaille et ont été pillés pendant les différents chocs. La faible disponibilité en viande de bœuf a augmenté l’attrait aux viandes de brousse dont le prix reste stable. La dégradation des axes routiers dans la commune de Ben - Zambé, ainsi que les conditions sécuritaires fragiles sur les axes n’attirent plus les commerçants qui achetaient les productions locales et approvisionnaient les villages en produits manufacturés. Il est actuellement observé une difficulté à vendre les produits agricoles ou à les écouler vers d’autres localités, ce qui engendre la baisse des prix de ces derniers. Par exemple, la bassine de 12 kg de manioc qui se vendait à 1 500 FCFA a baissé à 500 FCFA. CONSOMMATION ALIMENTAIRE La consommation alimentaire est mesurée via le score de consommation alimentaire, qui est un score composite basé sur la diversité du régime alimentaire et la fréquence de consommation d'aliments. Comme présenté dans le tableau 1 ci-dessous les indicateurs de sécurité alimentaire de la population dans les villages évalués sont inquiétants. 57,7% d’entre eux ont un score de consommation alimentaire considéré comme pauvre (contre 7,8% dans la préfecture de l’Ouham en 20099). Tandis que 35,6% se situent dans le groupe de consommation limite et seulement le 6,7% dans le groupe acceptable.

Tableau 1. Répartition des ménages déplacés en fonction de leur groupe de consommation alimentaire en %

Groupe de Consommation Alimentaire Villages de Gbakanga, Bofiré et Bolakaba

Pauvre (0-24,5) 57,7 %

Consommation limite (24,5 – 38,5) 35,6 %

Consommation acceptable (>38,5) 6,7 %

La différence entre le nombre moyen de repas pris par jour avant et après la crise est pour les adultes est de 1,7 et pour les enfants 1,5. Chez les adultes, 88 % des ménages ne prennent qu’un repas par jour contre 12 % qui prennent 2 repas. Chez les enfants, 78 % ne prennent qu’un repas par jour contre 21 % qui prennent 2 repas et seulement 1% qui consomment 3 repas et plus par jour. ACCES AUX MOYENS DE SUBSISTANCE L’analyse des sources de nourriture montre que les ménages déplacés s’approvisionnent principalement sur le marché local. En effet, il n’y a aucun marché dans les villages visités, on peut signaler la présence d’un marché hebdomadaire (tous les lundis) dans le

8 L’accès aux protéines d’origine animale est assuré par les éleveurs peulhs qui approvisionnement la localité en viande de bœuf. Mais ceux-ci ne sont pas acceptés dans la localité. 9 Analyse Globale de la Vulnérabilité et de la Sécurité Alimentaire, RCA, Décembre 2009, Données Mai-Juin 2009.

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village Ben-Zambé à 20 km du village de Gbakanga, le plus éloigné par rapport à Bolakaba et Bofiré. La majorité de populations déplacées (43%) a comme principal source d’accès à la nourriture l’emprunt (35%), l’aide alimentaire (7%), les dons (4%), le paiement en nature (2,5%). Le paiement en nature représente la main d’œuvre qu’offrent certains déplacés en échange d’une prestation de travaux champêtres pour de la nourriture. 94 % des ménages déclarent avoir des réserves alimentaires pour couvrir leurs besoins d’au plus une semaine, contre 4 % pour plus de 4 semaines.

2.7. EDUCATION Deux écoles sont fonctionnelles dans les trois villages (une à Bofiré de CP1 à CP2 et l’autre à Bolakaba de CE1 à CE2). Notons que les enfants participent au cours sous les arbres, aucun bâtiment ni hangar ne sont disponibles pour abriter ces enfants. Voir Annexe 3 pour plus de détails sur les structures scolaires.

2.8. PROTECTION Aucun cas de violence sexuelle n’a été rapporté à l’équipe d’évaluation.

Les populations déplacées ne subissent aucune menace pour leur survie et sont libres de tout mouvement dans les villages de d’évaluation. Actuellement, la présence de personnes musulmanes ou peulhs10 n’est pas acceptée par la population locale.

10 Aucun membre de cette communauté n’est présent dans la localité des 03 villages évalués

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ANNEXE 1. MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION L’évaluation multisectorielle RRM est basée sur une étude des vulnérabilités des populations touchées par un choc. Différents modules permettent de collectées les données nécessaires la compréhension des dynamiques locales, à l’identification des populations en situation de vulnérabilité aigüe et à la préparation à des réponses d’urgence. Données de base : Des groupes de discussion et des entretiens individuels sont effectués avec les autorités administratives, sanitaires, éducatives et autre informateurs préférentiels (délégués des déplacés). L’équipe effectue un débriefing pour confirmer certaines assertions et approfondir l’analyse globale du contexte de la zone. Structure de santé : Des données sont recueillies pour chaque aire de santé qui dessert la zone enquêtée à partir de la formation sanitaire de référence. Malheureusement aucune donnée n’est disponible pendant le passage de l’équipe d’évaluation. Ecole : les écoles de la zone évaluées sont visitées et des entretiens individuels ont lieu avec des informateurs clés (maîtres parents) pour recueillir des données sur le nombre d’enfants inscrits et sur les conditions d’enseignements. EAH : Tous les points d’eau de la zone évaluée sont répertoriés ainsi que les caractéristiques techniques de chacun. Enquête ménage : 100 questionnaires sont administrés auprès des ménages déplacés pour collecter des données quantitatives sur des indicateurs EAH, Abri et NFI et Sécurité alimentaire et moyens d’existence (marge d’erreur 6,92% ; Niveau de confiance 95% ; distribution des réponses 50%). La sélection des ménages est effectuée de manière aléatoire autant que possible en utilisant la méthode EPI modifiée. Les 100 questionnaires se sont repartis en fonction du nombre de ménages déplacés dans les villages évalués. Gbakanga (49 questionnaires / 119 ménages déplacés), Bofiré (36 questionnaires / 87 ménages déplacés) et Bolakaba (15 questionnaires / 37 ménages déplacés)

ANNEXE 2. DONNÉES POINTS D’EAU

Tableau. Données EAH

Localisation du forage

Etat du point d’eau

Type de point d’eau

Pop. utilisant le forage

Estimation débit (L/min)

Coordonnées GPS

Lat. Long.

Gbakanga Fonctionnel Source non aménagée

1468 ND 06°’43’548’’ N 17°46.475’’ E

Bolakaba Non

Fonctionnel Forage à

main N/A ND 06°44’103’’ N 17°43’197’’ E

Bolakaba Fonctionnel Source non aménagée

1250 ND ND ND

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ANNEXE 3. DONNÉES EDUCATION

Tableau. Données Education

Localisation de la structure

Nom de la structure

Type de structure

Nombre de salle de classe

Nombre de salle de classe endommagée

Structure occupée par des

hommes en armes

Bofiré Ecole mixte de Bofiré

Public NA L’enseignement dispensé sous l’arbre Non

Bolakaba Ecole mixte de Bolakaba

public NA L’enseignement dispensé sous l’arbre Non