Régions habitées où l’altitude est supérieure à 3000 m
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Régions habitées où l’altitude est supérieure à 3000 m
> 3000m
NOTIONS DE PHYSIQUE
• Composition de l’air : invariable
• Pression barométrique diminue avec l’altitude
(P.V= Cte à température constante)
• Température diminue avec l’altitude
1 ° tous les 150 m
La vapeur d’eau se remet sous forme liquide = nuages
• Humidité de l’air diminue avec la baisse de température = air sec
NOTIONS DE PHYSIQUE
L’air est un fluide pesant : 1.29 g/l
Au niveau de la mer il exerce une pression de plus de 1 g/ cm² donc plus de 10 T /m².
C’est la pression barométrique.
Troposphère : phénomènes météorologiques jusqu’à 11000m
Stratosphère : température constante – 60° jusqu’à 19 000m où PBz = 47 mm Hg
Ionosphère : au dessus
300
500
700
mm Hg
1000 3000 5000 7000
PRESSION ATMOSPHERIQUE ET ALTITUDE
Pression
Altitude
Altitude Pression Volume relatif PiO2 (mmHg)(m) atmosphérique du gaz =0.21*(P.Bz – 47 mmHg)
0 760 1.0 149
1500 632 1.2 125
2400 564 1.25 110
3000 523 1.5 100
4000 446 1.7 84
5000 379 2.0 70
700 600 500 400 300 200
9000
6000
3000
ALTITUDE
Mont Everest
Mines des Andes
La PAZ
MEXICO
Font Romeu
Pression barométrique en mm Hg
Pressions d’air et d’oxygènepourcentage (%) par rapport au niveau de la mer
Altitude Pression PaO2 (mmHg) SaO2
(m) atmosphérique
0 760 95 98
1500 632 85 92
2400 564 60 89
3000 523 53 86
4000 446 44 79
5000 370 36 71
AIR
INSPIREALVEOLE ARTERE CAPILLAIRE VEINE
PO2
mmHg
160
140
120
100
80
60
40
20
0
NIVEAU
De la MER
NAIROBI
1800 m
VEINE
LAPAZ
4000 m
EVEREST
8840 m
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES POPULATIONS DES ANDES
•Augmentation du rapport poids / taille
•E.F.R. = C.V. et ventilation globale
•Hypertrophie ventriculaire droite•AQRS dévié vers la droite
•H.T.A.P. et éspèrance de vie diminuée
Volume sanguin Hte Hb PAO2 PACO2HABITANTS
PLAINE
ANDES
4. 7 42 13 100 39
5. 7 58 19 50 30
SaO2 et ALTITUDE
100
50
70
90
30
SaO2
Altitude en m.6000 3000 0
Zone
Indifférente
100
95
SaO2 %
PA O2
Altitude
85
Zone de compensation complète
50
Zone de compensation incomplète
Zone
Critique
6 3.5 1.5 0 km30 60 80 100
Zone d’indifférence
Altitude
1.5 0 km
SaO2 (%)
100
95
PB630 760
SYMPTOMES
•Zone d’indifférence (0 à 1500m)
Vision nocturne perturbée - Barotraumatismes
Zone de compensation
complète
Seuil des réactions
Altitude
1.5 0 km3.0
SaO2 (%)
95
85
PB495 630
SYMPTOMES (2)
•Zone de compensation complète (1500 à 3000 m)
•Céphalées +++
•Nausées ,vomissements et anorexie
•Insomnies
•Dyspnée de repos et d’effort +++
•Baisse de la diurèse
La capacité d’apprentissage est perturbée dès 2500 m
Zone de compensation
incomplète
Seuil des
troubles
Altitude
1.5 0 km6 3.5
85
SaO2 (%)
50
PB350 495
SYMPTOMES ( 3)•Zone de compensation incomplète 3000 à 5500 m
1) Zone d’hypoxie manifeste entre 3000 et 4000 m
Troubles de la personnalité:
• Dégradation du jugement
•Difficultés de concentration et d’attention
•Dégradation de la mémoire +++
•État dysphorique
•Céphalées
•Vertiges
•Troubles du sommeil
•Perturbations vision
•Altérations EEG
SYMPTOMES (4)•Zone de compensation incomplète 3000 à 5500 m
2) Zone de handicap sévère entre 4500 et 5500 m
•Céphalées
•Sudation
•Perturbations de l’activité musculaire ( spasmes)
•Paresthésies de la face et des extrémités
•Diminution importante du champ visuel
•Altérations majeures de L’EEG
Zone critique
Seuil critique
Altitude
1.5 0 km6
50
Sao2 (%)
350 PB
SYMPTOMES (5)
•Zone critique ou de danger 6000 m et plus
•Risque de syncope hypoxique de survenue d’autant plus rapide que l’altitude est élevée.
•Sans correction rapide la syncope se termine par la mort
ADAPTATION A L’ALTITUDEGrandeurs respiratoires
F. R.
V.T.augmentent de façon proportionnelle à l’altitude
+ 25% à 2500 m –
+ 100% à 5000 m
Hyperventilation baisse de PaCO2 alcalose respiratoirebaisse du pH bicarbonate urinaire acidose
métabolique•Chémorécepteurs centraux (T.C.) sensibles au pH du L.C.R.
modèrent la tachypnée
•Chémorécepteurs sino-carotidiens
ADAPTATION A L’ALTITUDERespiration périodique nocturne
augmente de façon proportionnelle à l’altitude
25% du sommeil à 2500 m
40 % du sommeil à 4000 m
90% du sommeil à 6000 m
•Syndrome d’apnée du sommeil
Perturbations de la qualité du sommeil
Phase d’apnée de 8 sec à 2500 m plus au dessus
A 4000 m la SaO2 < 60%
ADAPTATION A L’ALTITUDELes grandeurs circulatoires
F.C. augmente de façon proportionnelle à l’altitude+ 15% à 2000 m et V.E.S. = QC augmente
+ 40 % à 3500 m mais V.E.S. diminue QC diminue
Modifications des résistances périphériques
•Chémorécepteurs sino-carotidiens
Redistribution du débit cardiaque:
Q coronaire
Q cérébral
Q musculaire =
Q hépatosplanchnique =
Q rénal
Q cutané
ADAPTATION A L’ALTITUDEPression artérielle systémique : P.A.M. inchangée
P.A.S. = 110 mmHg
P.A.D. = 90 mmHg
Augmentation moindre de la P.A. à l’exercice musculaire
Pression artérielle pulmonaire :
Jusqu’à 2000 m. ne change pas puis augmentation parabolique
Hypoxie Vasoconstriction risque d’O.A.P.
ADAPTATION A L’ALTITUDEEcho Hypertrophie des cavités droites
E. C. G. AQRS dévié à droite ( + 90° à 3500 m et + 120° à 6000 m )
Onde P ample et onde T – dans les précordiales droites
Augmentation de l’épaisseur alvéolo-capillaire = diffusion
Débit cérébral : + 30 % dès l’arrivée à 3000 m
reste augmenté pendant 2 semaines
retour aux valeurs de base en 3 semaines
ADAPTATION A L’ALTITUDEBaisse de SaO2
érythropoïèse•augmente dès la 2ème heure à 2000 m d’altitude
•est maximum au bout de 24 h
•reste élevée pendant 3 semaines à la même altitude
G. R Polyglobulie Viscosité ++.
La PAZ
4000 mHte.
Hb.
Arrivée 8 jours 15 jours 21 jours42 %
13 g 15 g 17 g 18 g
48 % 50 % 53 %
40
30
20
10
0
PaCO2 mm Hg
10 50 65 100 PaO2 mm Hg
A
B
C
1
2
ACCLIMATEMENT A L’ALTITUDE
Céphalées intenses
Dyspnée impressionnante
Œdème du visage et des extrémités
Pâleur et sueurs
Station debout pénible
Vomissements incoercibles
Examen clinique :
P.A. de PAS et pincement
Râles aux bases pulmonaires
Hémorragies rétiniennes
Polyurie puis oligurie
Le repos au lit s’impose, O2 si possibleEvolution favorable en 48 à 72 h
MAL AIGU DES MONTAGNES(40 % des sujets à altitude d’environ 2500 m pendant plus de 6 h)
Œdème aigu du poumon
Indépendant ou le plus souvent associé au mal aigu des montagnes
Symptôme souvent décrit en France dès 2000 m.
Signes cliniques :
•Détresse respiratoire intense
•Pincement des ailes du nez
•Toux spumeuse (sanguinolente)
•Cyanose
•Tachycardie
•Râles Crépitants +++
Évolution mortelle spontanément
Oxygénothérapie
Diurétiques
Redescente impérative
MAL CHRONIQUE DES MONTAGNES« El Sorroche » ou maladie de Monge (1928)
Pathologie de résidents de longue date à haute altitude
Syndrome neurologique:Somnolences, céphalées dysésthésies Psychoses avec hallucinations
Signes cliniques : •Hémorragies sous unguéales•Hémorragies rétiniennes•HTAP. Fibrose pulmonaire•S.A.S.
•G. R. = 7 à 8 ooo ooo/ mm3
•Hte = 75 à 80 %
•Hb = 25 g /100 ml
Évolution mortelle spontanément
Oxygénothérapie
Redescente impérative
INCIDENCE DU TABAGISME SUR L’HYPOXIE D’ALTITUDE
ALTITUDE REELLE ALTITUDE APPARENTE
D’ UN SUJET NON FUMEUR D’ UN SUJET FUMEUR
0 m 2500 m
3000 m 4500 m
6000 m 7000 m
20 cig/j - 8 % COHb
10 000 m
5 000 m
10 20 minutes
altitude
= Gros Airbus et Boeing
= Avions traditionnels
VOYAGES EN AVIONPressurisation cabine à 600 mmHg = 2200 m
• Hypoxie généralement non ressentie mais :
Tachycardie et tachypnée
(rarement mal aigu des montagnes)
• Expansion des gaz clos :
Equilibration des pressions tympaniques
Gaz intestinal se dilate mais est résorbé
Gaz dans les sinus se résorbe
• Air de la cabine est sec
Contre-indications au voyage en avion
• Maladie hématologiques
Anémie importante
Hémoglobinopathies
• Cardiovasculaires
Angor instable
Infarctus récent
Troubles du rythme majeurs
• Réductions notables du champ pulmonaire- gène à l’hématose
• Opèrés récents
• Otites évolutives.
Risque d’embolie pulmonaire en fonction de la distance parcourue
( nombre de cas par million d’arrivées)
Embolie pulmonaire
THROMBOSES VEINEUSES ET VOYAGES EN AVION
(Etude contrôlée randomisée : Geroukalos G : The risk of venousthromboembolism from air travel. Br Med J. 2001; 322: 188-9)
231 passagers volontaires, sans ATCD veineux (ni autre notable),
âge > 50 ans, vol de plus de 8 heures.
Deux groupes : l’un témoin, l’autre porteur d’une contention classe 1
• une échographie avant le vol, une autre immédiatement après.
• un examen biologique avant et après.
RESULTATS :
• Sur les 116 témoins: 12 TVP à l’échographie, sans élèvationsignificative des D.dimers.
• Pas d’anomalie échographique dans le groupe contention.
• Une anomalie de la coagulation présente chez 14 voyageurs (7 %) dont 3 chez ceux qui eurent une TVP.
THROMBOSE VEINEUSE ET VOYAGE EN AVION
Personnes à risque de thrombose :
• ATCD de phlébites ou anomalies de la coagulation :
risque multiplié par 10
• Mutation du facteur V : risque multiplié par 3
• Peut – on vendre un billet d’avion à une personne ayant déjà fait 3 phlébites?
Quelle prévention et pour quels patient?
• Une HBPM aux sujets à risque élevé uniquement.
(Rapport bénéfice / risque ; insuffisant dans la population générale).
• L’aspirine n’a pas fait la preuve de son efficacité lors de longs voyages en avion.
• La contention est à préconiser chez tout le monde.