Revue de presse Le Dernier des juges

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Roberto scarpinato Anna rizzello « Notre chance à nous, c’est de pouvoir recueillir, au fil de cet entretien, une somme de réflexions qui, au-delà de l’«anomalie italienne», engagent notre appréhension du pouvoir, et du nécessaire rempart contre ses dérives : la connaissance. Au bout du compte, ce mince vade-mecum délivre une exigeante leçon de res- ponsabilité : Celui qui accroît son savoir accroît sa douleur. » Let’s Motiv François-Xavier Beague

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Revue de presse : Le Dernier des juges de Roberto Scarpinato et Anna Rizzello

Transcript of Revue de presse Le Dernier des juges

Robertoscarpinato

Anna

rizzello«  Notre chance à nous, c’est de pouvoir recueillir, au fil de cet entretien, une somme de réflexions qui, au-delà de l’«anomalie italienne», engagent notre appréhension du pouvoir, et du nécessaire rempart contre ses dérives : la connaissance. Au bout du compte, ce mince vade-mecum délivre une exigeante leçon de res-ponsabilité : Celui qui accroît son savoir accroît sa douleur.  »

Let’s MotivFrançois-Xavier Beague

Collection - La SentinelleLe Dernier des juges entretien avec Roberto Scarpinato, mené et traduit par Anna Rizzellojuin 2011

ÉDITIONSRevue de presse 2013

Revue Inter CDIJanvier Février

Collection - La SentinelleLe Dernier des juges entretien avec Roberto Scarpinato, mené et traduit par Anna Rizzellojuin 2011

ÉDITIONSRevue de presse 2012

FuturiblesArles Arloff

Janvier

ITALIE, UN POUVOIR CORROMPU

9

En novembre 2011, à Paris, RobertoScarpinato a esquissé un scénario ca -tastrophe en train de se réaliser. Voicil’essentiel de son propos 1 :

«  La base du succès de la mafia estéconomique. Elle propose des serviceset des biens à des millions de per-sonnes “normales” qui, dans le monde,demandent des prostituées, desdrogues, des produits contre-faits, de la pornographie.Dans toute l’Europe, des mil-liers d’entrepreneurs “nor-maux” sont preneurs de ser-vices illégaux pour réduireleurs coûts, d’argent sans in -térêts, de déchets toxiquesévacués à bas prix, naturel-lement non traités par lasuite, de fausses factures pourréduire leurs impôts… Cettedemande pour des offres il -légales n’est plus marginale.Le monde criminel est le reflet desvices secrets de millions de personnes“normales”.

« Ce marché mafieux a explosé depuisla chute du mur de Berlin (1989). Avantil ne concernait que les pays dévelop-pés d’économie de marché. Une étudeaméricaine estime que dans 20 ans,15 % des adultes dans le monde se rontdes clients potentiels pour les drogues.Les bénéfices des trafics rendront lesréseaux criminels à même de lancerdes O.P.A. [offres publiques d’achat] surles plus grandes multinationales. La lé -galisation des stupéfiants serait unmoyen de répondre à ce danger. Maisles mafias ont déjà conquis des États.L’État russe a été construit par desmafieux et des anciens du KGB. Il y anombre de mafieux parmi les 15 000assistants des parlementaires russes etils s’entretuent souvent. Des secteursstratégiques russes comme celui de

l’énergie sont contrôlés par mafieuxet oligarques.

« Le droit pensé aux XIXe et XXe sièclescontre un crime artisanal n’est pas plusefficace qu’un pistolet à eau. Il nousfaut un droit pénal adapté aux organi-sations criminelles. Beaucoup de payseuropéens manquent d’anticorps contrele délit d’association mafieuse. En

Allemagne, on ne peut prati-quer facilement des écoutespar micros espions, confisquerdes biens mafieux. Le droitpénal européen ne vaut pasmieux que de l’aspirine contrele cancer et faute d’instru-ments juridiques adaptés, lesmafias prolifèrent dans lemonde. L’Europe a 50 ans deretard à cause de grosses ré -sistances culturelles et du ta -bleau que donnent les mé -dias d’une mafia conduite par

des Provenzano 2 sans vouloir savoirce qu’il y a derrière. »

Dans Le Dernier des juges 3, RobertoScarpinato rappelle que les mafiassont présentes depuis longtemps surle territoire français et dans beaucoupde pays, le crime organisé achetant despaquets d’actions dans les grandesentreprises, intégrant les circuits ban-caires. « Elles engrangent du pouvoirsocial et d’ici au pouvoir politique, iln’y a qu’un pas.  » Il souligne l’indé-pendance à l’égard du pouvoir poli-tique de la justice italienne, garantiepar la Constitution. Le ministère publicdispose des forces de police et peutouvrir des enquêtes contre l’avis du gou-vernement. Ce modèle devrait « êtreeuropéanisé ». « Le modèle français,par contre […] présente le dangerpermanent d’un conditionnementocculte. »

A.A.

SCÉNARIO 2020  : O.P.A. DES MAFIAS SUR LE MONDE

1. Lire aussi son interview dans la revue Let’s Motiv, n° 28, novembre 2011, pp. 12-17.2. Bernardo Provenzano a dirigé la mafia sicilienne de 1993 à son arrestation en 2006 (NDLR).3. SCARPINATO Roberto et RIZZELLO Anna. Le Dernier des juges. Lille : La Contre Allée, 2011.

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Nord EclairMarig Doucy

18 Novembre

rencontre |

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Roberto ScarpinatoLe dernier des jugespropos recueillis par ¬ Paulo Pontevo – Traduction : Anna Rizzellophotos ¬ Letizia Battaglia

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NovembreLet’s Motiv

Paulo Pontevo1/3

rencontre |12

Depuisvingtans,RobertoScarpinato,procureurgénéralàCalta-

nissette,vitsousprotection,entouréenpermanencedeplusieurs

gardesducorps.Derniersurvivantdesjugesanti-mafiadelagé-

nérationFalconeetBorsellino,assassinésen1992,ilcombatle

crimeorganiséenItalieetdanstoutel’Europe.Auteurdeplusieurs

ouvrages,l’ancienmagistratdePalermenousinitieauxsecretsde

lamafia.Unparrainage,enquelquesorte.

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nellequiadescaractéristiquesspéci-

fiques.Sonbutn’estpasseulementde

commettredesdélitsisolés,maisde

contrôlerdefaçondirecteouindirecte

certainssecteurséconomiques,institu-

tionnelsoudeperturberledéroulement

desélections.C’estuneorganisation

secrèteréunissantdespersonnesde

différentsordres(militaire,économi-

que,social)quimettentencommun

leursressources.

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?Lamafiaestvéritablementdevenuela

formecriminellegagnantedutroisième

millénaire.Laglobalisationdel’éco-

nomieaprofitéauxentreprisesplus

grandes,plusperformantesetmieux

organisées.L’économieillégaleasuivi

cetteévolutiondel’économielégale.

Faceàunefortedemandedebiensil-

licites,lesentreprisesquiproposentla

meilleureoffresontcellesquisontles

mieuxstructurées–etcesontdoncles

mafias.Lesformestraditionnellesde

criminalitéontdisparu.Surleterrainde

laprostitution,noussommespassés

d’uneapprocheartisanaledumarché

(unsouteneur,unedizainedefilles)à

unsystèmeinternational.

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?Au-delàdel’activitécriminelle,lesec-

teurliciteestégalementconcerné.

Celuidesénergies,fossilesetrenou-

velables,estleplustouché.Maisil

yaégalementdetrèsfortsintérêts

mafieuxdanslemilieudesfournitures

sanitaires, lagrandedistribution,le

traitementdesdéchets,larestaura-

tion,letourismeoul’immobilier.

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Oui,etcettecoopérationrépondàdeux

sortesdebesoin.Ils’agitd’éviterles

conflitsd’intérêtsentrelesclanset

d’installerunedivisiondutravailau

niveaumondial.Ilexistedesaccordsin-

ternationaux:desmafiasitalienneset

albanaises,parexemple,mutualisent

unepartiedeleurcapitalpouracheter

uneplantationdecocapourdixans.

Ainsi,ellesobtiennentlemonopolede

cetteexploitationduranttoutecettepé-

riodeetréduisentleurscoûts.Comme

uneentreprise.

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Auniveaueuropéennousensommes

auniveauzéro.Iln’existeaucundroit

pénalanti-mafiaetlesdécisionsqui

sontapprouvéesparleParlementsont

plutôtdesrecommandations.L’UEres-

teenretard,enraisonnotammentde

résistancesculturelles.Lephénomène

esttrèsfortementsous-évaluéparl’opi-

nionpubliqueetlesclassespolitiques

quicroienttoujoursquelamafiaest

justeunehistoiredepizzaioli.

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EnItalie,nousavonsobtenudesrésul-

tatsexceptionnelscontrelamafiamili-

taire,pascontrelamafiapolitique.Nous

obtenonsdifficilementlacondamnation

dereprésentantspolitiques,mêmeen

appel.Ilssonttoujourscandidatsaux

élections,toujoursélusàl’Assemblée.

Lesclassesdirigeantes sontconsidé-

réescommeintouchables.>

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NovembreLet’s Motiv

Paulo Pontevo2/3

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Franchement,jenesaispas(rires)!Je

peuxdirecequ’ils’estpasséaprèsles

assassinatsde92-93.[Note:en1992,

lesjugesFalconeetBorsellinoetleurs

escortessontassassinéslorsd’atten-

tatsàl’explosif.Auprintemps1993,

desbombesexplosentàFlorence,

RomeetMilanetfontentoutdixmorts

etplusdecinquanteblessés.]Quandil

semblaitquel’Etatétaitàgenoux,de

jeunesmagistratsdetoutel’Italiesont

arrivésàPalerme.Poursignalerque

l’Etatexistaitetréagissait.Cettevague

n’estd’ailleurspasretombée,ilya

encorebeaucoupdejeunesquichoisis-

sentdedevenirmagistratanti-mafia.

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Aprèsl’assassinatdeFalconeet

Borsellino,j’airessentil’obligation

moraledenepasdéserterlechamp

debataille.Jedevaismontrerquece

combatétaitlégitime,qu’ilsn’étaient

pasmortspourrien.

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Absolumentpas.Letravaildecesjuges

étaitunacted’amourpourlasociétéet

contrel’oppressiondesplusdémunispar

unsystèmecorrompu.Ilestnécessaire

d’exercercettefonctionavecfroideur

etdétachement.Lemagistratnedoit

éprouverdesentimentsd’aucunesorte.

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Uneplaceessentielle,carl’ignorance

etlamystificationsontlesmeilleures

alliéesdelamafia.Elleatoujoursfait

croirequ’ellen’existaitpasous’est

cachéederrièredesactesdebasse

❥À

voi

r /RobertoScarpinatoàParisle18.11(maisondel’Amérique

Latine)etàLillele19.11(FuretduNordetauPalaisdesbeaux-arts

/Citéphilo).

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s,éd.LaContre-Allée,48p.,7

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boucheriecriminellepourviserles

couchespopulaires.Toutceciaconduit

l’étatàminimisersonaction.Dèslafin

desannées1970,monengagementa

égalementétéculturelpourfairecom-

prendreauxgensetauxpolitiquesla

réalitémafieuse.C’estvéritablement

untravaild’éducationdesmasses./

Retrouvezl’intégralitédel’entretien

rencontre |14

Pale

rmo

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NovembreLet’s Motiv

Paulo Pontevo3/3

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Voix du NordPauline Drouet

26 Octobre

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20 Octobree Les hommes del’anti-mafia

C. Lovis

La mafia à l’assaut des énergies éoliennes et photovoltaïques

Roberto Scarpinato : Oui, c’est un danger bien réel. Il y a bien un risque que des fonds européens, des fonds publics finissent dans les poches de la mafia. C’est arrivé en Italie. La mafia a contrôlé les appels d’offres public, a contrôlé les finance-ments publics, et a eu des accords secrets avec des décideurs politiques importants en éliminant phy-siquement, des hommes politiques qui ne se lais-saient pas corrompre. Ce problème, on l’a connu en Italie, vous allez le connaitre également chez vous.

Reporter : Cela dit, tout n’est pas négatif. Il y a des enquêtes qui ont abouti. Des centaines de ma-fiosi ont été mis sous les verrous et leurs biens ont été saisis. A-t-on porté à la mafia un coup fatal ?

Roberto Scarpinato : Malheureusement non. Parce que mon expérience m’a montré qui si on arrête chaque année quelque 200 à 300 membres de la mafia, il y en a 200 ou 300 autres derrières, prêts à prendre la relève. Et les chefs mafieux continuent à commander depuis la prison.Par ailleurs, lorsqu’ils ont purgé leur peine, au bout de 7 ou 8 ans, ils reprennent leur activité cri-minelle. Et donc, même si l’état italien s’engage beaucoup dans la lutte contre la mafia, il semble que cette lutte ne puisse jamais s’arrêter. Mais ce qui est vraiment préoccupant, c’est que les mafiosi ne sont pas, comme on le pense souvent, des per-sonnes brutales et ignorantes. Nous avons décou-vert qu’aujourd’hui, les chefs les plus importants de la mafia sont des médecins, des architectes, des chefs d’entreprise, des gens bardés de diplômes. Et ce sont des personnes qui sont capables de contrô-ler des secteurs très importants de la politique ou du monde de l’éducation. Des personnes qui ont des relations très importantes avec les puissants. Et donc, les enquêtes sont aujourd’hui beaucoup plus difficiles à mener. Ces personnes sont puissantes et jouissent de protections politiques. Très sou-vent, la justice parvient à s’emparer des hommes de main, des tueurs, des petits bras, mais les cer-veaux, ils restent dehors.

Entretien avec Roberto Scarpinato, procureur gé-néral à la Cour d’appel de Caltanissetta.

Reporter : La mafia est très présente dans plu-sieurs pays et agit en investisseur avisé. Dans quel secteur agit-elle en ce moment, après l’immobi-lier, le trafic de drogue et la prostitution? En Al-lemagne par exemple, dans quel secteur la mafia investit-elle ?

Roberto Scarpinato : Jusqu’à présent, la ma-fia a surtout investi dans l’immobilier parce qu’il n’existe pas, au niveau européen, un registre im-mobilier qui permettrait de savoir que quelqu’un qui a acheté des biens immobiliers en Hollande ou en France, c’est la même personne.La mafia a commencé à investir dans les énergies alternatives comme l’énergie éolienne et photovol-taïque. Elle commence à s’intéresser également à la privatisation des services publics, de l’eau par exemple. En Italie, différentes enquêtes ont mon-tré que la Mafia contrôle quasiment tout le secteur de l’éolien en Sicile par le biais de centaines de so-ciétés qui semblent appartenir à des personnes dif-férentes, mais qui en réalité, sont contrôlées par le même groupe. Et donc, la mafia continue à faire ce qu’elle a toujours fait. Elle s’est d’ailleurs tou-jours intéressée à l’énergie. Dès l’époque de Vito Cianciminio, ancien Maire de Palerme et grand mafioso, la mafia s’intéressait au secteur du gaz. Nous avons saisi des quantités considérables d’ar-gent auprès de la famille Cianciminio qui prove-nait d’investissement de la mafia dans le secteur du gaz. Ensuite, après le gaz, la mafia s’est intéres-sée à l’énergie éolienne et photovoltaïque et nous avons découvert qu’il y a même eu des accords passés, entre les mafias italiennes et la mafia russe, pour pouvoir contrôler ce secteur de l’énergie qui est stratégique

Reporter : Cela montre bien le comportement parasitaire de la mafia qui dispose, désormais, de toutes les compétences économiques utiles pour tirer les marrons du feu. Pour reprendre l’exemple allemand, le grand paradoxe c’est que la mafia profite aussi des abaissements fiscaux qui s’appli-quent quand on investit dans les énergies renou-velables.

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Octobree

LE COIN DES BLOGGEURS…

baz-art.org

Certaines de ses pensées touchent par leur pertinence et leur intelligence, par exemple lorsqu’il revient sur les raisons qui

l’ont poussé à rejoindre la magistrature. Pour Scarpinato, « le droit n’est pas un moyen de rendre à chacun son du, mais plutôt un instrument essentiel de défense de la dignité humaine... Les institutions devraient garantir le droit à la fragilité humaine ».

Ce genre de discours est évidemment à contre courant de la pen-sée dominante, et à haute teneur philosophique, et on comprend tout à fait ce qui a conduit Anna Rizello à aller à la rencontre de

ce personnage d’exception (…)

Monde de Mirontaine

Ce livre est la parole retranscrite d’un homme qui se sait mortel, sous le joug d’une possible tentative d’assassinat mais néanmoins

il poursuit cette lutte absolue et nous fait part de sa pensée.Ce livre va plus loin que le domaine du droit, c’est un point de vue humaniste qui convoque un grand nombre de disciplines (philosophie, sciences politiques, sociologie, littérature, his-

toire...) car le langage juridique ne peut suffire pour expliquerle phénomène de la mafia.

Ce n’est pas seulement le travail d’un jugemais celui d’un Homme.

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Septembree

Le coin deS bLoggeuRS…

babelio.com

passionlecteur.over-blog.com

espacetempslibre.blogspot.com

Le style est accessible à tous, très fluide, la traduction est vraiment très très bonne. Pour lire régulièrement des entretiens politiques il est rare que les questions et réponses s’imbriquent

aussi bien, les questions d’Anna Rizzello sont pertinentes (…)

Un petit livre de par le nombre de pages, mais riche. Les pavés n’ont pas l’apanage de la qualité (…) la traduction me

semble bien faite (pas de non sens comme parfois on peut en re-lever). Le texte est excellent, mais plus parce que le juge Roberto

Scarpinato est un homme d’une culture rare. Ses propos sont denses, toujours justes et réfléchis. Sa vision n’est pas banale et

me plait assez car elle englobe tout, même des composantes auxquelles on aurait pu ne pas penser.

C’est un livre qu’il m’a fallu lire et relire tant les pistes et les réflexions échangées entre Anna RIZZELLO boulversent les

images, parfois les clichés (…) Tout est clairment démontré par ce juge dont la culture est à la fois exceptionnelle et délibérément vulagrisée (citation de Sartre, de Yourcenar, connaissance de la mythologie), il n’hésite pas à proposer des solutions en se repo-sant sur les leçons tirées des accointances entre la criminalité organisée et les dictatures sud américaines, des failles de nos

propres système judiciares (…)

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Juin à SeptembreJ’essaime pour une

autre justice

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VERS L’EMPREINTE IMMACULéESimonHantaï–AlainFleischer|éd.Invenit

Depuis 2010, la collec-tion Ekphrasis met en

relationunauteuretuneœuvreconser-véedanslesmuséesduNord–Pas-de-Calais.CetteonzièmeréférenceréunitAlain Fleischer, directeur du Fresnoy(Tourcoing),etunecréationsanstitreethybride (mêlant peinture, photo, tech-nologie numérique et même couture)duplasticienSimonHantaï,présentéedansl’exposition«Fablesdulieu»en2001. Le texte brillant de Fleischerretrace tous les jalonsetenjeuxartis-tiquesdece fameuxquadriptyque,aupointdequasimentlerévélerauxyeuxdulecteur.Dansunregistreplusintime,cetessaidévoilelesoriginesdutravailsurle«plié–déplié»,emblématiquedel’œuvrepicturaledeHantaï.Unbijou!40p.,9€.FrançoisLecocq

JOUEUR_1DouglasCouplandéd.Audiablevauvert

L’absurditédumondecontemporainestl’undesthèmesfavorisdeDouglas Coupland.

Joueur_1n’enestque lapreuvesup-plémentaire.Dansceromaninabouti,parcequebrouillonetabscons,l’écri-vaincanadiennousfaitvivre,enmêmetemps que ses cinq personnages, lafinde l’èrepétrolière.à l’heurede laremiseenquestionforcéedeparcoursdéviés, les réflexions existentielless’enchaînent, sans laisser de répitau lecteur.Ellesvisentsouvent juste.Maisellestournenttoutaussisouventà la digression stérile, tant l’histoirevaàvau-l’eau.Quantà l’humourper-cutant si caractéristique du style deCoupland, iln’affleure icique très ra-rement. Dommage, il aurait allégé larentrée.312p.,20€.FaustineBigeast

chroniques

LE DERNIER DES JUGESRobertoScarpinato–EntretienavecA.Rizzello|éd.LaContre-Allée

OnnesauraitdirequeRobertoScarpinatodoitàlachanced’incar-nerlaMémoiredelajusticeanti-mafieuse:jadiscollaborateurdesjugesFalconeetBorsellino, ilseseraitsansdoutepassédecettecharges’il n’avaitété le seul,désormais,àpouvoir s’enacquitter–sousescortepermanente.Notrechanceànous,dumoins,c’estde

pouvoirrecueillir,aufildecetentretien,unesommederéflexionsqui,au-delàdel’«anomalieitalienne»,engagentnotreappréhensiondupouvoir,etdunécessairerempartcontresesdérives:laconnaissance.Auboutducompte,cemincevade-mecumdélivreuneexigeanteleçonderesponsabilité:«Celuiquiaccroîtsonsavoiraccroîtsadouleur».48p.,7€.François-XavierBeague

n°66 / septembre 2011 / GRATUIT

Cultures et tendances urbainesnord & belgique

Let’s MotivMarie-Lucile Kubacki

Septembre

Collection - La SentinelleLe Dernier des juges entretien avec Roberto Scarpinato, mené et traduit par Anna Rizzellojuin 2011

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ecoute-voirJuillet

L’ Echo du 62 - Jean-Yves Vincent

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Faut pontmette d'z'éfantssu du carbonpou l'z'avoir

blanc !

Juillet-août 2011 - no118

ISSN 1254-5171

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p. 16

DOSSIER en pages 20 et 21

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Nos plagesont la cote

Pascal Hiez, la course et les chiens

Céline DevilleGrande du Pas-de-Calais

Nikki et The Seasonau Château d’Hardelot

Pascal Hiez, la course et les chiens

Céline DevilleGrande du Pas-de-Calais

Nikki et The Seasonau Château d’Hardelot

ecoute-voirJuillet

Tendandes Côte d’Opale Kathleen Meneghini

Le dernier des juges

Roberto Scarpinato est « ledernier des juges », derniersurvivant de la génération desjuges Falcone et Borsellino,brutalement assassinés par lamafia en 1992. Il est l’un desprocureurs du procèsAndreotti, et a instruit lesplus importants procès menéscontre la mafia et ses liens ausein du monde politique etinstitutionnel. Sous protec-tion policière depuis plus devingt ans, mémoire historiquede la justice anti-mafia,Roberto Scarpinato balaie deses réflexions les lieuxcommuns sur la justice, lepouvoir et la religion.Cet entretien a été mené ettraduit de l’italien par AnnaRizzello, qui fera laconnaissance de RobertoScarpinato à l’occasion d’uneconférence donnée pourl’édition Citéphilo 2008, àLille. Elle y sera soninterprète.

Éditions la contre allée,prix 7 €

ISBN 978-2-917817-07-0

LUDIVINE FASSEUET BRUNO COLLIOTLe sentierdes douaniers

Le sentier douanier de la Côted’Opale à la baie de Sommeest un livre documentairepour nous faire découvrir labeauté des paysages du Nord- Pas-de-Calais et de laSomme. Les commentairessubtils de Ludivine Fasseu,nous font voyager sur les côtesde cette région. Les superbesphotos de Bruno Colliot nousprocurent des sensationsfortes et nous donnent envied’aller voir nous-mêmes cespaysages grandioses. Aprèsavoir lu ce livre, on n’aqu’une seule idée, c’est d’en-filer nos chaussures et departir à la découverte de cespaysages. Livre parfait pourtous les amoureux de la meret les amateurs de randon-nées. N.-F.

Éditions Ouest-Franceprix 15,90 €

ISBN 978-2-7373-4823-5

RENÉ DUCOURANTLes Cantiquesde Saint Légerde Gosnay

René Ducourant est maître dela lumière, on sait son œuvre.Il présente dans cet ouvragedes reproductions de pein-tures et de vitraux avec desdétails en quadrichromie quiretracent l’histoire du fabu-leux projet de restauration etde réhabilitation de l’église deGosnay et sa transformationen unité d’art sacré.L’atelier galerie des Chartreuses,

5 route Nationale,62199 Gosnay,

prix 25 €

MARTINE HABOURDIN-LENARCZYKPromenade àMontreuil-sur-Mer

Joli ouvrage au formatpaysage pour cette doucepromenade dans les rues deMontreuil-sur-Mer. L’artistea promené son chevalet dansla cité et s’est laisséedoucement imprégner par lesambiances. Venelles,placettes, remparts, façades,perspectives… une légendeaccompagne les illustrationset donne sens à la promenadequi part du pied des rempartset va jusqu’à la citadelle.

ISBN 978-2-917698-90-7,prix 12 €

CHRISTIAN LAXPain d’alouetteDeuxième époque

Livres…

Écoute-voir30

CHRISTIAN DEFRANCE / RÉGINEMARCELLAKCésar MarcellakIl est venu, il a vaincu !

César Marcellak répètaitinlassablement : « Je suis de Bully-les-Mines et du Racing clubd’Arras ». Champion de France decyclisme professionnel en 1948, lecoureur polonais naturalisé

français est le seul du Pas-de-Calais à avoirréussi à endosser la précieuse tunique tricolore. C’était àMontlhéry : « tout à coup sur la droite, un maillot violinejaillit comme s’il avait été catapulté »… et Césarremportait la course qui lui permettait d’accéder à lanotoriété sportive nationale. Un succès parmi beaucoupd’autres… Au moins 350 qui ont fait de Marcellak (quel’on écrira avec un ou deux L) une véritable gloire enrégion Nord – Pas-de-Calais, au même titre que LouisDéprez. Promis au métier de mineur, le vélo l’a fait sortirdu trou noir pour s’établir marchand de cycles… Undestin qui nous est aujourd’hui conté par ChristianDefrance qui vient de publier avec la complicité de RégineMarcellak (la fille de César), un ouvrage in memoriam avecle détail des épreuves auxquelles il a participé : Tour deFrance, championnat du monde, Tour de Pologne, etc.Portrait d’un homme et rencontre d’une famille pour quiCésar restera l’exemple à suivre.

Éditions Nord Avril. 18 €. ISBN : 978-2-915800-61-6

Avec Comment j’ai liquidé le siècle,Flore Vasseur dénonce la dictature ducapitalisme, et si elle a longtemps tapésur la finance, c’est aujourd’hui lepolitique qu’elle interpelle.« Je suis touchée parce que toutd’abord, ce prix récompense un tra-vail solitaire, tellement solitaire qu’ilpeut parfois donner le vertige. Ilrécompense aussi un pari, le paritotalement fou d’être lue, et peut-êtremême un jour, d’être entendue. Ceprix signifie que j’ai été entendue ».Comment j'ai liquidé le siècle est uneenquête fouillée sur les hautessphères de la finance, une dénoncia-tion d’un univers totalement décon-necté de la réalité, que Flore Vasseurdécrit à travers un trader englué dansles dérives que ce monde si particulier

peut engendrer. Primée, FloreVasseur se permet maintenantd’alerter. Pour elle, rien n’a changé :« J’ai écrit ce livre entre 2007 et 2010en pleine crise des subprimes. Àl’époque, pas un politicien qui nedisait pas s’élever contre cettefinance vorace, pas un banquier quine disait pas qu’il ne le referait plus.Pourtant rien n’a changé, à part lesbanques, personne n’a tiré profit decette crise. Je voudrais m’adresseraux politiques qui ont laissé faire,leur demander qui fait face aux mar-chés financiers. Je m’interroge sur lacapacité du politique à se dégager dudiktat du court terme et du chiffre, àrefuser la logique d’aliénation et desatisfaction des médias ». Tonnerred’applaudissements. A. Top

Flore Vasseur a remporté le 7e Prix Jean-Amila-Meckertavec Comment j'ai liquidé le siècle (Ed. des Équateurs)« Ce prix signifie que j’ai été entendue »

Textes Jean-Yves Vincent et Philippe Vincent-Chaissac

L’Écho du Pas-de-Calais no118 – Juillet-août 2011

FLORE Vasseur n’était jamais entrée dans une assemblée départementale…C’est désormais chose faite, et de quelle manière ! La journalisteromancière, ex-pensionnaire d’HEC, s’est rendue à l’Hôtel du département

le 30 mai dernier pour recevoir des mains du président du conseil général,Dominique Dupilet, le prix Jean-Amila-Meckert, prix du livre d’expressionpopulaire et de critique sociale. Elle y a signé une allocution incisive, devant unparterre de conseillers généraux conquis par la justesse et la force du propos, àla hauteur de la colère qui anime l’auteure.

Portrait d’auteur

Pho

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Le dernier des juges

Roberto Scarpinato est « ledernier des juges », derniersurvivant de la génération desjuges Falcone et Borsellino,brutalement assassinés par lamafia en 1992. Il est l’un desprocureurs du procèsAndreotti, et a instruit lesplus importants procès menéscontre la mafia et ses liens ausein du monde politique etinstitutionnel. Sous protec-tion policière depuis plus devingt ans, mémoire historiquede la justice anti-mafia,Roberto Scarpinato balaie deses réflexions les lieuxcommuns sur la justice, lepouvoir et la religion.Cet entretien a été mené ettraduit de l’italien par AnnaRizzello, qui fera laconnaissance de RobertoScarpinato à l’occasion d’uneconférence donnée pourl’édition Citéphilo 2008, àLille. Elle y sera soninterprète.

Éditions la contre allée,prix 7 €

ISBN 978-2-917817-07-0

LUDIVINE FASSEUET BRUNO COLLIOTLe sentierdes douaniers

Le sentier douanier de la Côted’Opale à la baie de Sommeest un livre documentairepour nous faire découvrir labeauté des paysages du Nord- Pas-de-Calais et de laSomme. Les commentairessubtils de Ludivine Fasseu,nous font voyager sur les côtesde cette région. Les superbesphotos de Bruno Colliot nousprocurent des sensationsfortes et nous donnent envied’aller voir nous-mêmes cespaysages grandioses. Aprèsavoir lu ce livre, on n’aqu’une seule idée, c’est d’en-filer nos chaussures et departir à la découverte de cespaysages. Livre parfait pourtous les amoureux de la meret les amateurs de randon-nées. N.-F.

Éditions Ouest-Franceprix 15,90 €

ISBN 978-2-7373-4823-5

RENÉ DUCOURANTLes Cantiquesde Saint Légerde Gosnay

René Ducourant est maître dela lumière, on sait son œuvre.Il présente dans cet ouvragedes reproductions de pein-tures et de vitraux avec desdétails en quadrichromie quiretracent l’histoire du fabu-leux projet de restauration etde réhabilitation de l’église deGosnay et sa transformationen unité d’art sacré.L’atelier galerie des Chartreuses,

5 route Nationale,62199 Gosnay,

prix 25 €

MARTINE HABOURDIN-LENARCZYKPromenade àMontreuil-sur-Mer

Joli ouvrage au formatpaysage pour cette doucepromenade dans les rues deMontreuil-sur-Mer. L’artistea promené son chevalet dansla cité et s’est laisséedoucement imprégner par lesambiances. Venelles,placettes, remparts, façades,perspectives… une légendeaccompagne les illustrationset donne sens à la promenadequi part du pied des rempartset va jusqu’à la citadelle.

ISBN 978-2-917698-90-7,prix 12 €

CHRISTIAN LAXPain d’alouetteDeuxième époque

Livres…

Écoute-voir30

CHRISTIAN DEFRANCE / RÉGINEMARCELLAKCésar MarcellakIl est venu, il a vaincu !

César Marcellak répètaitinlassablement : « Je suis de Bully-les-Mines et du Racing clubd’Arras ». Champion de France decyclisme professionnel en 1948, lecoureur polonais naturalisé

français est le seul du Pas-de-Calais à avoirréussi à endosser la précieuse tunique tricolore. C’était àMontlhéry : « tout à coup sur la droite, un maillot violinejaillit comme s’il avait été catapulté »… et Césarremportait la course qui lui permettait d’accéder à lanotoriété sportive nationale. Un succès parmi beaucoupd’autres… Au moins 350 qui ont fait de Marcellak (quel’on écrira avec un ou deux L) une véritable gloire enrégion Nord – Pas-de-Calais, au même titre que LouisDéprez. Promis au métier de mineur, le vélo l’a fait sortirdu trou noir pour s’établir marchand de cycles… Undestin qui nous est aujourd’hui conté par ChristianDefrance qui vient de publier avec la complicité de RégineMarcellak (la fille de César), un ouvrage in memoriam avecle détail des épreuves auxquelles il a participé : Tour deFrance, championnat du monde, Tour de Pologne, etc.Portrait d’un homme et rencontre d’une famille pour quiCésar restera l’exemple à suivre.

Éditions Nord Avril. 18 €. ISBN : 978-2-915800-61-6

Avec Comment j’ai liquidé le siècle,Flore Vasseur dénonce la dictature ducapitalisme, et si elle a longtemps tapésur la finance, c’est aujourd’hui lepolitique qu’elle interpelle.« Je suis touchée parce que toutd’abord, ce prix récompense un tra-vail solitaire, tellement solitaire qu’ilpeut parfois donner le vertige. Ilrécompense aussi un pari, le paritotalement fou d’être lue, et peut-êtremême un jour, d’être entendue. Ceprix signifie que j’ai été entendue ».Comment j'ai liquidé le siècle est uneenquête fouillée sur les hautessphères de la finance, une dénoncia-tion d’un univers totalement décon-necté de la réalité, que Flore Vasseurdécrit à travers un trader englué dansles dérives que ce monde si particulier

peut engendrer. Primée, FloreVasseur se permet maintenantd’alerter. Pour elle, rien n’a changé :« J’ai écrit ce livre entre 2007 et 2010en pleine crise des subprimes. Àl’époque, pas un politicien qui nedisait pas s’élever contre cettefinance vorace, pas un banquier quine disait pas qu’il ne le referait plus.Pourtant rien n’a changé, à part lesbanques, personne n’a tiré profit decette crise. Je voudrais m’adresseraux politiques qui ont laissé faire,leur demander qui fait face aux mar-chés financiers. Je m’interroge sur lacapacité du politique à se dégager dudiktat du court terme et du chiffre, àrefuser la logique d’aliénation et desatisfaction des médias ». Tonnerred’applaudissements. A. Top

Flore Vasseur a remporté le 7e Prix Jean-Amila-Meckertavec Comment j'ai liquidé le siècle (Ed. des Équateurs)« Ce prix signifie que j’ai été entendue »

Textes Jean-Yves Vincent et Philippe Vincent-Chaissac

L’Écho du Pas-de-Calais no118 – Juillet-août 2011

FLORE Vasseur n’était jamais entrée dans une assemblée départementale…C’est désormais chose faite, et de quelle manière ! La journalisteromancière, ex-pensionnaire d’HEC, s’est rendue à l’Hôtel du département

le 30 mai dernier pour recevoir des mains du président du conseil général,Dominique Dupilet, le prix Jean-Amila-Meckert, prix du livre d’expressionpopulaire et de critique sociale. Elle y a signé une allocution incisive, devant unparterre de conseillers généraux conquis par la justesse et la force du propos, àla hauteur de la colère qui anime l’auteure.

Portrait d’auteur

Pho

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