Revue de presse - gadem-asso.org · savoir le boulevard Hassan Alaoui et celui d’Ouled Ziane. On...

62
Revue de presse Septembre / Octobre 2017 حافةّ الص ي ف قراءة2017 / أكتوبر ب شتن�www.gadem-asso.org

Transcript of Revue de presse - gadem-asso.org · savoir le boulevard Hassan Alaoui et celui d’Ouled Ziane. On...

Revue de presse Septembre / Octobre 2017

ي الصحافةقراءة �ف

شتن�ب / أكتوبر 2017

www.gadem-asso.org

Revue de presseSeptembre 2017

ي الصحافةقراءة �ف

شتن�ب 2017

4 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Atelier à Rabat sur l’immigration et l’asile au MarocPublié le 28/09/2017

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont organisé, mardi à Rabat, un atelier de travail pour renforcer les connaissances autour du statut de l’immigration et de l’asile au Maroc. Cet atelier met en exergue le rôle principal des médias dans la détermination des perceptions des citoyens à l’égard des migrants et des réfugiés, vu que la responsabilité des médias réside dans la lutte contre la désinformation et les fausses idées, en abordant la question de la migration d’un point de vue positif, d’où la nécessité du renforcement de la coopération avec les médias pour une couverture médiatique équilibrée de l’immigration et de l’asile. Dans une allocution à l’occasion de l’ouverture de cet atelier, le représentant de l’UNHCR au Ma-roc, Jean-Paul Cavalieri, a indiqué que le nombre de réfugiés au Maroc reste modeste, mais le pays a une vaste expérience sur les questions de migration et d’asile qui peut être partagée. M. Cavalieri a expliqué que l’atelier vise à approfondir la réflexion des médias dans la terminologie et les concepts liés à la migration et à lancer un débat approfondi autour de cette question par rap-port au Maroc, qui connaît des flux migratoires mixtes, exprimant sa solidarité avec de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique touchés par ce fléau. De son côté, le président de l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH), Boubker Lar-gou, a indiqué dans une déclaration à la MAP, que cette rencontre vise à sensibiliser les médias à l’importance de la question des réfugiés en tant que catégorie fragile, qui devrait être protégée de toute forme de discrimination et de haine, permettant aux médias de comprendre leurs circons-tances ainsi que les lois régissant leur statut. Après avoir mis en avant l’importance de cette initiative de sensibilisation, qui s’inscrit dans le cadre de la protection des réfugiés et des migrants et vise à promouvoir les droits de l’Homme en général au Maroc, M. Boubker a souligné le rôle important que les médias jouent en tant que 4ème pouvoir et la nécessité de renforcer les valeurs de tolérance. Cet atelier a été l’occasion de débattre des défis et contraintes liés à la migration dans le bassin méditerranéen, ainsi que des solutions pour résoudre les problèmes soulevés. Cet atelier technique a porté sur la terminologie liée à la migration mixte et sur les mécanismes pour renforcer la compréhension et mettre en évidence la corrélation entre les médias, l’opinion publique et les politiciens, afin d’analyser les implications de cette relation tripartite sur la couver-ture médiatique des problèmes de migration.

http://www.libe.ma/Atelier-a-Rabat-sur-l-immigration-et-l-asile-au-Maroc_a90648.html

Abdelkrim Benatiq s’entretient avec l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc

Publié Le 29/09/2017

Le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, a eu, mercredi à Rabat, des entretiens avec l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc, Goetz Schmidt Bremme. Dans une déclaration à la MAP, M. Benatiq a souligné que cette rencontre a été l’occasion de pas-

5Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

ser en revue les relations maroco-allemandes, les qualifiant d’»harmonieuses» sur les plans poli-tique et économique. Lors de cette rencontre, les deux parties ont évoqué le Forum international sur la migration et le développement, co-présidé par le Maroc et l’Allemagne , a ajouté M. Benatiq, notant que la coopé-ration bilatérale est «exemplaire» et relève d’un choix «stratégique». Il a, également, fait savoir qu’il sera procédé à la fin de cette semaine à l’organisation d’une ren-contre à Tanger, dédiée aux compétences marocaines en Allemagne, mettant l’accent sur la pré-sence des cadres marocains dans des secteurs stratégiques forts et productifs. Pour sa part, M. Bremme a indiqué que cette rencontre a constitué une occasion pour faire le point sur la coopération distinguée entre l’Allemagne et le Maroc, notamment en ce qui concerne le Forum international sur la migration et le développement.

http://www.libe.ma/Abdelkrim-Benatiq-s-entretient-avec-l-ambassadeur-d-Allemagne-au-Maroc_a90689.html

Réunion à Beyrouth sur la migration dans le monde arabe

Publié Le 28/09/2017

Le renforcement des capacités et des connaissances des acteurs locaux en matière de migration es travaux d’une réunion consultative sur la migration dans le monde arabe, se sont ouverts mardi à Beyrouth, avec la participation du Maroc. Cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, vise à examiner les priorités de la migration et ses défis dans le monde arabe. Les travaux de la rencontre de deux jours, initiée par la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (CESAO), en partenariat avec l’organisation mondiale de la migration et la Ligue arabe, traiteront du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, du travail digne, de la mobilité de la main-d’oeuvre et de la protection des droits des migrants. A cette occasion, le directeur de la coopération, des études et de la coordination sectorielle au mi-nistère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, Jaouad Dakiok, a mis l’accent sur le rôle du Maroc dans les consultations régionales, tenues au niveau de la Ligue arabe et lors des réunions et colloques, rappelant que le Royaume a été pionnier en matière de politique migratoire, à travers la mise en place d’une politique nationale depuis 2014. «Les efforts déployés par le Royaume dans ce domaine sont considérés comme exemplaires, vu que le Maroc a mis en place un programme pour l’intégration des migrants, dont la situation a été régularisée», a indiqué M. Dakiok, membre de la co-présidence du Forum mondial sur la migration et le développement, dont le Royaume abritera la 11éme édition en décembre prochain à Mar-rakech. De son côté, le secrétaire exécutif de la CESAO, Mohamed Ali Alhakim, a noté que la région arabe a connu un flux important de migrants internationaux, soulignant qu’en 2015 les pays arabes ont accueilli 35 millions de migrants. «Les raisons de cette hausse de migrants internationaux sont différentes, en relation avec la re-cherche d’emploi et d’une vie meilleure, ou avec la guerre et les conflits», a-t-il expliqué, relevant que les pays arabes ont modernisé leurs politiques migratoires. Selon un document des organisateurs, le nombre de migrants internationaux dans les pays arabes a augmenté de 150%, passant de 15 millions en 1990 à 35 millions en 2015, notant que le Maghreb arabe continue d’être un point de passage pour les Africains vers l’Europe.

http://www.libe.ma/Reunion-a-Beyrouth-sur-la-migration-dans-le-monde-arabe_a90647.html

6 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Expulsés de Nador et largués près de la gare routière de Casa-blancaPublié le 23/09/2017

Rien ne va plus entre les migrants subsahariens irréguliers installés aux abords de la gare routière Ouled Zaine et les riverains. Ils ne se supportent plus. L’installation provisoire de ces migrants irréguliers refoulés depuis le Nord a trop duré et engendre de nombreux problèmes.

“On ne veut pas de problèmes », lance d’emblée Mamadou, 27 ans, migrant subsaharien. « Nous, non plus », réplique le caïd sur un ton ferme avant de poursuivre : « Nous avons comme consignes de faire évacuer les lieux et de vous installer sur le terrain de foot mitoyen. Les riverains ne veulent plus voir des migrants ici». Pas un mot de plus, le téléphone portable du caïd sonne ; ce dernier fait quelques pas en arrière, chuchote quelques mots à ses auxiliaires et s’éclipse.

Ouled Ziane, le nouveau point de chute des migrants irréguliers

Il est 15H00, un soleil de plomb arrose les lieux. Le thermomètre affiche plus de 30 degrés et les bruits et klaxons des véhicules traversant le boulevard Ouled Ziane rendent l’atmosphère plus tendue. Pourtant, des agents d’autorité accompagnés de quelques fonctionnaires de la commune ne semblent pas pressés. Ils prennent leur temps et tentent de persuader les 70 migrants épar-pillés ici et là de quitter dans le calme ce petit bout de jardin situé entre deux grandes artères, à savoir le boulevard Hassan Alaoui et celui d’Ouled Ziane. On est loin, très loin des scènes d’opéra-tions musclées de ratissage opérées par les Forces auxiliaires au Nord où les migrants sont arrêtés, leurs abris et affaires détruits ou incendiés. Mamadou essaie, tant bien que mal, de convaincre ses compatriotes de ramasser leurs affaires et de partir. Mais sa proposition ne semble pas faire l’unanimité. De loin, on voit certains migrants lever nerveusement les bras en l’air, agiter les mains, crier et échanger des signaux. D’autres ne semblent pas intéressés et suivent dans l’indifférence les discussions. Le temps passe et aucune décision ne pointe à l’horizon. La métropole est devenue, depuis quelque temps, le terminus forcé des migrants subsahariens irréguliers. Des centaines d’entre eux ont été déportés vers cette ville malgré eux suite à des opé-rations de contrôle d’identité ou de ratissage. Le flot continu d’autocars qui les transportent se poursuit depuis des mois. Leur nombre reste difficile à connaître et ils sont venus la plupart du temps de Tanger et de Nador. Ils sont de nationalités malienne, ghanéenne, nigérienne et came-rounaise. Les opérations de ratissage et de contrôle sont devenues monnaie courante ces derniers mois et les personnes arrêtées sont souvent refoulées vers Fès, Meknès, Rabat, Casablanca ou vers le Sud. Faute de structures d’accueil, ces migrants vivent dans des conditions de vulnérabilité ex-trême malgré la solidarité de la population. Ils vivent dans le dénuement total. Ils dorment à même le sol, leurs vêtements sont sales et ils ont rarement l’occasion de prendre une douche. Une grande majorité d’entre eux vit de mendicité aux carrefours, aux sorties des mosquées ou d’argent envoyé par leurs familles.

Le ras-le-bol des riverains

Debout devant les barrières qui entourent le petit jardin, les bras croisés et le regard sombre, Aziz, 42 ans, habitant du quartier, ne voit pas d’un bon œil l’indulgence des autorités locales et les trac-tations en cours. « Les autorités sont très tolérantes à l’égard de ces migrants, mais notre patience est à bout », lance-t-il avec colère aux Forces auxiliaires. « Qu’est-ce que vous attendez pour assu-mer votre responsabilité et déloger ces personnes qui occupent les lieux voilà plus d’une année et qui ne cessent de nous déranger et de nous rendre la vie difficile ?», poursuit-il. « Vous avez accordé plus d’intérêt et d’importance à ces migrants au détriment de nos droits. On en a vraiment ras-le-bol», tonne Ali, un autre habitant de quartier avant d’ajouter : « Nous avons déposé plusieurs plaintes auprès de la police et de la préfecture mais personne n’a jugé utile de donner suite à nos requêtes. « Régler vos problèmes entre vous » est la phrase que nous répètent

7Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

souvent les responsables. Qu’attendent ces derniers pour bouger? Des morts et des blessés graves peut-être. Clairement, nous nous sentons en danger, et très peu écoutés ». En effet, rien ne va plus entre les migrants subsahariens et les riverains. Ils ne se supportent plus. L’installation provisoire de ces migrants irréguliers refoulés depuis le Nord a trop duré et engendre de nombreux problèmes. Cette situation dure depuis plus de 13 mois. Faute de structures d’accueil et de moyens pour loger les candidats à l’immigration, ces derniers ont occupé ce jardin près de la gare routière Ouled Ziane. Et ils ne sont pas les seuls, d’autres Marocains trouvent abri dans ces lieux, en majorité, des outsiders (prostituées, enfants de rue, SDF. .). « Ils sont sales et négligents. Ils jettent les restes de nourriture et les ordures partout et s’inté-ressent moins à la propriété des lieux. Sans parler des mauvaises odeurs qui se dégagent, d’autant que ces personnes font leurs besoins en plein air et au su et au vu de tout le monde », témoigne Said, un jeune du quartier. Pas le temps de dire plus, il a été coupé par un autre habitant : « Ces migrants occupent les entrées de nos immeubles et même les halls dans certains cas. Ils sont une centaine de personnes à occuper ces lieux la nuit, en s’entassant les uns sur les autres. Ils se couchent dans des lits de fortune, allongés partout et ne cessent de s’engueuler ou de parler à haute voix jusqu’à l’aube », raconte-t-il. Mohamed, père de famille, semble lui aussi en colère. « Comment pourrions-nous nous réjouir de cette triste situation, alors que nous devons assister à des scènes de désolation chaque jour?, s’indigne-t-il. Nos enfants n’osent plus sortir jouer dans le quartier». Rachid, 22 ans, ne voit également pas d’un bon œil la présence de ces migrants dans le quartier et s’attend à un affrontement entre ces derniers et les jeunes du quartier. « Les accro-chages sont de plus en plus fréquents, parfois pour des raisons futiles. Et souvent le pire est évité de justesse », nous a-t-il affirmé.

Oiseaux passagers

Il est 16H15, Mamadou a le sourire. Il a réussi enfin à arracher un accord aux récalcitrants qui consiste à couper la poire en deux : Un groupe quitte les lieux et un autre reste sur place. « C’est moins que rien », lance-t-il aux agents d’autorité. Le caïd accepte et donne ses instructions à ses auxiliaires de ramasser les lits déposés et certaines affaires pour les transporter vers le terrain de foot mitoyen. « Nous ne sommes pas ici par plaisir ou par notre propre volonté. Ce sont les au-torités marocaines qui nous ont refoulés vers ces lieux, lance Mamadou à certains habitants du quartier remontés contre cette solution d’entre-deux. Nous essayons seulement de gagner un peu d’argent avant une autre tentative de passage vers l’autre rive de la Méditerranée. Le Maroc n’est qu’un passage et notre objectif reste toujours d’atteindre les côtes européennes». En fait, nom-breux sont les migrants irréguliers qui croient que les déportations vers le Sud ne signifient pas la fin de leur rêve d’Eldorado européen. Il ne s’agit là que d’une étape avant un éventuel départ vers l’Espagne. Pour eux, le Maroc ne leur garantit ni un travail décent ni des perspectives d’avenir. Et c’est pourquoi, il vaut mieux aller voir ailleurs. Mamadou vit au Maroc depuis quatre ans et il est à son énième tentative de franchir les barrières séparant le Maroc de ses présides occupés. Il a été à plusieurs fois arrêté et refoulé vers l’intérieur du pays. Il vit aujourd’hui de mendicité et de dons de certains Marocains. Pour lui, la position des riverains est absurde puisque les migrants ne dérangent personne et s’efforcent de rester discrets. « Demandez aux riverains combien il y a eu de cas de vols ou d’agressions physiques commis par les migrants ? Aucun. Il est vrai qu’il y a eu des altercations entre les jeunes du quartier et nous, mais rien de grave, a-t-il précisé. Ce sont plutôt les riverains qui nous dérangent et provoquent, de temps à autre, des décentes de policiers pour nous faire peur. Les voisins sont xénophobes et détestent les Noirs ». Des accusations qui font sortir de ses gonds Issam, un autre habitant du quartier. « Nous avons été les premiers à donner un coup de main à ces migrants, à les nourrir et à leur apporter des couvertures pour se protéger du froid la nuit. Et c’est ainsi que ces personnes nous remercient en nous traitant de racistes et de xénophobes. Faut-il donc accepter que ces gens jettent leurs ordures partout, occupent les bas de nos immeubles et nous dérangent la nuit pour qu’on nous traite de gentils et de tolérants», s’est-il énervé. Et de poursuivre : « Nous ne détestons pas les Noirs et nous ne sommes pas contre eux non plus». Même son de cloche chez Adil, un autre jeune, qui nous a expliqué que les migrants installés sur place depuis des mois n’ont jamais été agressés ou violentés par quiconque. Mieux, ces sont ces mêmes riverains taxés de racistes aujourd’hui qui donnent à manger de temps à autre à ces migrants. « C’est facile de nous accuser mais nous sommes aussi des citoyens qui ont le droit de vivre paisiblement dans un lieu propre, calme et sécurisé », a-t-il lancé, en visant Mamadou et ses camarades.

8 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

« Nous non plus, nous n’acceptons pas cette situation dégradante et inhumaine, réplique Ma-madou. Qui peut accepter de vivre sans sanitaire ni eau potable ? Qui peut vivre dans la rue, contraint de supporter la chaleur le jour et le froid la nuit? Qui peut accepter de vivre de dons ou de faire la manche ? Mais, faute de mieux, nous avons accepté cette situation dans l’espoir de tout quitter un jour et de regagner l’Europe. Nous avons nous aussi des familles et nous avons laissé derrière nous des maisons propres mais nous sommes aujourd’hui forcés de vivre comme des chiens errants afin de réaliser notre rêve, celui de partir vers l’Europe», pas le temps pour dire plus. Mamadou est appelé par ses amis à les aider à évacuer les lieux. Quant aux riverains, ils se décident enfin à vouloir rentrer chez eux, tout en espérant que demain sera un autre jour.

http://www.libe.ma/Expulses-de-Nador-et-largues-pres-de-la-gare-routiere-de-Casablanca_a90509.html

Expulsions intempestives de migrants marocains d’ItaliePublié Le 21/09/2017

ans un entretien accordé au quotidien italien La Stampa publié mardi, le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national, Abdelhak El Khayam a critiqué les expulsions des migrants marocains par les autorités italiennes pour des raisons liées au terrorisme. M. El Khayam a qualifié ces décisions d’attitude «discriminatoire» à l’égard des Marocains, tout en soutenant qu’une telle démarche ne peut «contribuer à la lutte contre le terrorisme». Mais le point le plus inquiétant évoqué par le directeur du BCIJ, c’est que ces expulsions ont été opérées sans consultation ni concertation avec les autorités marocaines. Il a assuré que l’expulsion de 150 Marocains n’est pas fondée sur des preuves concrètes. Le fait que ces prétendus terroristes chassés d’Italie ne sont pas passés par le BCIJ signifie qu’ils ne consti-tuent pas une menace réelle. Et d’ajouter que ces personnes sont innocentes et que celles-ci ont certes un mode de vie un peu différent de celui des Italiens mais cela n’implique absolument pas qu’elles sont terroristes ou constituent une menace pour la sécurité. Par ailleurs, Abdelhak El Khayam a mis en relief dans un entretien avec le site de la radio et télé-vision espagnole «RTVE», il y a quelques jours, qu’«une fois que nous recevons une information concernant une menace contre l’Espagne, nous la transmettons immédiatement». Il a en ce sens mis en avant que les relations entre Rabat et Madrid sont excellentes dans le domaine de la lutte antiterrorisme. M. El Khayam a également assuré que des proches de la cellule ayant perpétré les attentats de Bar-celone ont été interrogés au Maroc. «Nous avons commencé par leur environnement, leurs voisins, leurs collègues de travail et leur famille. Nous les avons tous soumis à un interrogatoire et, jusqu’à présent, rien ne prouve l’implication de l’un d’entre eux dans l’attentat», a-t-il précisé. Par ailleurs, les autorités espagnoles ont décidé mardi d’expulser définitivement un Marocain (Zou-beir. A) de l’Espagne vers le Maroc, selon l’agence espagnole EFE. La décision a été prise après que le jihadiste marocain a accepté d’être expulsé en échange de l’an-nulation d’une peine de deux ans et demi prononcée contre lui par le ministère public espagnol. Agé de 34 ans, l’accusé Zoubeir qui a déjà passé une année en détention a accepté cet accord. Originaire de Tétouan et résidant irrégulier en Espagne, Zoubeir était inculpé pour endoctrinement, radicalisation et apologie du groupe terroriste Daech sur les réseaux sociaux. Ses publications qui remontent à 2015 et 2016 étaient «d’une violence excessive et montraient l’état de radicalisation extrême de leur auteur», précise le journal espagnol. A l’issue de l’arrestation de Zoubeir, la police espagnole a découvert dans le domicile de l’accusé deux manuels détaillant des instructions sur la manière de commettre des attaques armées, ou des attentats suicide. Des enregistrements de chants jihadistes ont également été découverts par les autorités espagnoles.

http://www.libe.ma/Expulsions-intempestives-de-migrants-marocains-d-Italie_a90435.html

9Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

SEBTA ET MELILLA: L’ESPAGNE RECONNAÎT L’ÉCHEC DE SA POLI-TIQUE DE GRILLAGES

Publié Le 06/07/2017

La politique des barrières grillagées de plusieurs mètres, entourant les deux présides occupés de Sebta et Melilla, pour stopper le déferlement des immigrés clandestins, a montré ses limites. Le gouvernement espagnol vient de le reconnaître.

Le gouvernement espagnol vient de reconnaitre l’échec de sa politique mise en place pour stopper le déferlement des immigrés clandestins, désirant transiter par les deux présides occupés de Sebta et Melilla pour rejoindre l’autre rive. A ce propos, les barrières grillagées, et installées tout au long des frontières entre le Maroc et les deux présides occupés, n’ont pas empêché le transit des immigrés clandestins, qui parviennent à les franchir à leurs risques et périls. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Intérieur espagnol, Juan Ignacio Zoido, devant la commission de l’Intérieur au parle-ment de la péninsule ibérique au cours de cette semaine, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce week-end des 16 et 17 septembre. «Le grillage n’assure plus l’objectif de protection visé par son installation», a déclaré le ministre es-pagnol, annonçant que le gouvernement compte revoir sa politique dans ce cadre de lutte contre l’immigration clandestine. Ainsi, a-t-il précisé, des mesures urgentes ont été prises pour s’attaquer au phénomène. Pour ce faire, la garde civile sera équipée d’un hélicoptère doté de caméras de surveillance pour repérer et localiser avec précision les mouvements des immigrés clandestins dans la zone. Ces me-sures anticipatives permettront aux autorités espagnoles d’intervenir avant l’assaut des immigrés clandestins, qui escaladent le triple grillage forgé sur les lieux, a fait savoir le responsable espagnol. Ces mesures exigeront une enveloppe budgétaire de pas moins de 120 millions de dirhams unique-ment pour le préside occupé de Sebta, précisent les sources du quotidien qui n’ont donné aucune indication sur les dépenses qu’occasionneront les mêmes mesures pour le préside occupé de Melilla. Il a donc fallu attendre vingt ans pour que le voisin ibérique reconnaisse l’échec de sa politique de grillage, pourtant contestée par le Maroc et les Organisations de défense des droits humains.

http://fr.le360.ma/politique/sebta-et-melilla-lespagne-reconnait-lechec-de-sa-politique-de-gril-lages-135147

10 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

«Espace d’information Maroco-Allemand» pour partir ou pour rentrer ?

Publié le 12/07/2017

Quel est l’objectif de l’espace d’information maroco-allemand lancé la semaine dernière par la coo-pération allemande en partenariat avec l’ANAPEC ? Pour le Maroc, il s’agit d’informer au départ, pour l’Allemagne l’accent est mis sur les retours.

Jeudi 14 septembre 2017, l’ANAPEC et l’agence allemande de coopération internationale GIZ ont lancé le premier «Espace d’information Maroco-Allemand pour la migration et l’insertion profes-sionnelle» situé au sein de l’agence ANAPEC La Résistance. Cette collaboration est très révélatrice du grand malentendu qui entoure les tentatives des pays émetteur et récepteur des migrations internationales pour mener des actions communes alors qu’ils poursuivent des objectifs opposés.Pour l’ANAPEC, selon son communiqué officiel, ce centre d’information vise à «informer d’une ma-nière continue sur les possibilités de formation et de travail en Allemagne, tout en fournissant des conseils personnalisés concernant les conditions cadres préalables à une migration légale vers ce pays qui représente l’une des destinations les plus importantes pour les marocains». Côté maro-cain, il s’agit là de l’unique objectif de ce bureau d’information.Pour l’Allemagne, le premier objectif mentionné par Michael C. Pietsch, Premier secrétaire, conseil-ler politique et chef du service de Presse de l’ambassadeur d’Allemagne à Rabat, est à l’opposé : «le but était de ne pas laisser quelqu’un seul de ne pas l’abandonner. Notre objectif est d’aider le Maroc à accueillir ses citoyens qui rentrent dans leur pays», insiste-il.Renverser la tendance migratoire ?L’aide à accorder aux Marocains qui voudraient partir travailler ou étudier en Allemagne semble secondaire pour l’Etat allemand. «L’une des taches de ce point d’information est de faire savoir aux Marocains qui veulent travailler Allemagne les opportunités qui existent. Cela couvre des questions comme la reconnaissance des qualifications. C’est aussi un espace pour avoir des informations exactes sur la réalité des perspectives de travail en Allemagne, sur les procédures de visa. Il faci-litera donc la migration légale, explique le premier secrétaire avant d’ajouter, l’idée est de donner une image réelle du marché du travail en Allemagne pour éviter les mauvaises surprises les décep-tions, les refus de visa également.»La logique de retour aura-t-elle le dessus sur la logique d’information au départ ? Difficile de répondre puisque si la mise en place de ce point d’information et permise par des subsides alle-mands, sa gestion quotidienne a été confiée à l’ANAPEC.Dans la réalité, aujourd’hui, les départs restent largement supérieurs aux retours. «En 2016, 876 Marocains se sont rendus en Allemagne pour y poursuivre leurs études. Ces dernières années, près de 250 Marocains se sont également rendues en Allemagne pour un séjour supérieur à trois mois et pour un motif professionnel, révèle Michael C. Pietsch. L’an dernier, 226 ressortissants maro-cains [ont été renvoyés] par l’Allemagne, un nombre auquel s’ajoutent les Marocains qui rentrent au Maroc de leur propre chef. »

https://www.yabiladi.com/articles/details/57549/espace-d-information-maroco-alle-mand-pour-partir.html

11Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Emigration : Des centaines d’adolescents dans les rues de Nador

Publié le 13/09/2017

L’image de ces garçons endormis dans les filets du port de pêche de Nador est révélatrice. Un nombre exceptionnellement élevé de jeunes Marocains cherchent effectivement à passer en Es-pagne cette année. Ils sont déjà plusieurs centaines à avoir réussi. Certains ont atteint Paris.

Il y aura bientôt autant d’enfants marocains non accompagnés en Espagne qu’au plus fort de la crise migratoire de 2006. Fin juin 2017, le ministère espagnol de l’Emploi et de la sécurité so-ciale comptabilisait 3 374 mineurs étrangers non accompagnés, soit près de 60% de plus que l’an dernier, contre 4 400 en 2005, selon une étude de l’UNICEF intitulée «Migration en Espagne des enfants non accompagnés : cas du Maroc». Près de 600 sont arrivés cette année, selon José Carlos Cabrera, spécialiste de la migration des mineurs non accompagnés et premier médiateur inter-culturel d’Andalousie.Parvenus à Ceuta et Melilla, ils rejoignent les centres d’accueil pour mineurs qui leur sont dédiés. «Aujourd’hui, il y a 550 enfants à Melilla quand le centre peut en accueillir moitié moins !», s’in-digne un membre de l’Association des Marocains résidant à Melilla, qui avait ouvert un centre pour les enfants des rues en novembre dernier. Parmi eux, certains parviennent à rejoindre la péninsule cachés dans des camions de marchan-dises et poursuivent leur route en Europe. En début d’année, les Parisiens découvraient quelques dizaines d’entre eux sniffant de la colle et vivant de rapine, dans le square Alain Baschung du 18e arrondissement. En août, ils étaient entre 60 et 80 dans les rues de la capitale, selon l’association Hors la Rue chargée par la mairie de leur venir en aide. «Un spectacle très habituel dans la région» Pour 600 parvenus en Europe, combien d’autres restent bloqués au nord du Maroc ? «Actuelle-ment, près de 250 enfants et adolescents marocains errent dans la région de Nador. Cet été, on en a recensés près de 300», décrit le président de l’Association des Marocains résidant à Melilla. Aussi exceptionnel qu’il soit, le phénomène n’est pas nouveau, insiste Azouz Boulagdour, chargé des questions migratoires au sein de l’Association Thissaghnasse pour la culture et le développe-ment (Asticude) : «Depuis des années, des enfants viennent de tout le pays dans la perspective d’atteindre l’Espagne. Ils essaient de passer cachés dans des bus ou des camions de marchandises à destination de Melilla. A Nador, il est fréquent de voir des petits groupes de 3 ou 4 enfants déam-buler dans la rue. Près du poste-frontière, ils mendient de l’argent, un peu d’eau en attendant une occasion. La police marocaine les chasse régulièrement pour les éloigner. C’est un spectacle très habituel dans la région, particulièrement l’été où les enfants dorment dehors parce qu’il fait doux la nuit.» Ces enfants et adolescents viennent de tout le nord et le centre du royaume : Fès, Meknès, Oujda, Béni Mellal, Casablanca… «La plupart du temps, ils ont bien une famille - souvent pauvre - qu’ils abandonnent pour leur rêve européen. A l’origine, ce ne sont donc pas des enfants des rues, mais le problème c’est qu’ils le deviennent ! Ils traînent dans les rues et sniffent de la colle, sont victimes de violences et forment des proies faciles pour toutes les mafias», s’alarme Azouz Boulagdour.Récemment, beaucoup de jeunes ont quitté Moulay Bousselham, apparemment bien loin des côtes espagnoles. En fait, une partie du système global de surveillance maritime espagnol (SIVE) a cessé de fonctionner depuis plus d’un an, saboté par les trafiquants de drogue. Un itinéraire plus long mais «fiable» s’est alors ouvert aux candidats à l’émigration, expliquait José Carlos Cabrera dans un entretien accordé au site d’information El Espagnol le 26 août dernier. Parmi eux, des enfants.Aujourd’hui, l’ampleur exceptionnelle du phénomène de l’émigration d’adolescents marocains vers l’Europe s’inscrit dans un contexte global, lui-même exceptionnel avec le retour, cette année, de la route marocaine dans la carte migratoire méditerranéenne et la reprise de l’émigration irrégulière marocaine. Le nombre de migrants parvenus en Espagne par le Maroc pourrait à la fin 2017 avoir retrouvé le niveau du tout début des années 2000.

https://www.yabiladi.com/articles/details/57385/emigration-centaines-d-adolescents-dans-rues.html

12 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Deux migrants meurent gazés en tentant de traverser la fron-tière maroco-espagnolePublié le 25/09/2017

Deux migrants burkinabè sont décédés dans la nuit de samedi à dimanche près de Beni Ensar après avoir été asphyxiés par des gaz lacrymogènes lancés par les forces de sécurité marocaines, d’après El Faro de Melilla.L’information a été confirmée hier par la journaliste espagnole Helena Maleno, spécialiste des questions migratoires. Celle-ci a également fait savoir que quatre autres hommes ont dû être transportés à l’hôpital pour y recevoir une assistance médicale.

https://www.yabiladi.com/articles/details/57731/deux-migrants-meurent-gazes-tentant.html

La Commission parlementaire mixte Maroc-UE fixe les grands axes de coopération entre les deux institutions législativesPublié Le 08/09/2017

Des milliers de migrants, désireux d’atteindre l’Europe, prennent à nouveau la mer, non sans Coprésidée du côté marocain par Abderrahim Atmoun et du côté européen par Ines Ayala Sander, la commission parlementaire mixte Maroc-UE a identifié quatre thématiques pour le travail des binômes constitués. Ces derniers se pencheront sur «les relations politiques», «les échanges éco-nomiques et commerciaux», «les droits de l’homme, de la femme et des jeunes, et les problèmes de la société, y compris la migration» et «la sécurité et la lutte contre le terrorisme, et la situation géopolitique et régionale».

La Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne a constitué, jeudi au siège du Par-lement européen à Bruxelles, ses binômes de travail dans la perspective de préparer le prochain agenda de la coopération bilatérale. La commission, coprésidée du côté marocain par Abderrahim Atmoun et du côté européen par Ines Ayala Sander, a identifié quatre thématiques pour le travail de ces binômes qui se pencheront respectivement sur «les relations politiques», «les échanges économiques et commerciaux», «les droits de l’homme, de la femme et des jeunes, et les pro-blèmes de la société, y compris la migration» et «la sécurité et la lutte contre le terrorisme, et la situation géopolitique et régionale».

Les binômes marocains et européens devront préparer d’ici mars prochain un document conjoint à soumettre aux exécutifs marocain et européen, a indiqué M. Atmoun dans une déclaration à la MAP, précisant que leurs recommandations seront présentées lors de la neuvième réunion de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE (CPM) qui se tiendra en juin prochain à Bruxelles. M. Atmoun a rappelé que la constitution des binômes fait suite à la huitième réunion de la CPM, tenue les 18 et 19 avril dernier à Rabat, et qui a permis de constater la réussite du partenariat Ma-roc-UE qu’il faut continuer dans l’intérêt des deux parties, en particulier dans les quatre domaines identifiés pour le travail des binômes.

13Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Le coprésident de la commission mixte, qui lui-même fait partie du binôme travaillant sur «la sécurité et lutte contre le terrorisme, et la situation géopolitique et régionale», a notamment mis l’accent sur l’importance de ce sujet pour les relations maroco-européennes, assurant que le travail sur cet axe a déjà commencé. Son binôme du côté européen, Pier Antonio Panzeri, a, lui aussi, souligné la pertinence de la thématique ayant trait à la sécurité et la lutte contre le terrorisme, «source de préoccupation des deux côtés de la Méditerranée». Tout en mettant en avant le rôle important du Maroc, notamment au niveau de l’Union africaine (UA) pour relever ces défis, il a plaidé pour une approche de prévention et non seulement de sécurité dans le cadre d’un proces-sus tripartite : UE-Maroc-UA. De son côté, l’eurodéputé Gilles Pargneaux, qui travaillera sur l’aspect politique des relations bilatérales, a évoqué trois pistes de réflexion pour son binôme. Outre la dis-cussion de l’accord d’association UE-Maroc, il a cité le domaine de la régionalisation pour l’échange de bonnes pratiques et la question religieuse qui revêt une «importance majeure», alors que le vivre ensemble est au cœur des relations bilatérales, d’autant plus que le Maroc promeut «un Islam modéré qui donne une image positive de l’Islam et dispose d’une expérience mondialement reconnue en matière de formation des imams».

Abondant dans le même sens, la coprésidente de la CPM, Ines Ayala Sander, a salué l’expérience de l’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates, qui pourrait inspirer, par exemple, le débat en cours en Belgique sur la formation des imams pour lutter contre la radicalisation. «Au Maroc, il y a une approche intelligente consistant à attaquer le problème à la racine», a souligné Mme Sander pour qui «il faut accorder une attention aux attentes des commu-nautés migrantes en Europe». Alors que les migrants sont souvent montrés du doigt quand il s’agit de problèmes, elle a souligné l’impératif de réfléchir sur les moyens d’améliorer leur situation sur les plans social, économique et politique, et de trouver une solution dans le cadre de la coopéra-tion.Commentant le choix des thématiques retenues, Mme Sander a aussi mis l’accent sur un grand su-jet transversal : l’intégration régionale. Elle a soulevé à cet égard le rôle du Maroc dans le cadre de l’Union africaine, notant que le Royaume est un partenaire important dans la région, notamment sur le plan économique.

Lors de cette réunion, d’autres membres de la délégation marocaine, constituée également de Fouad Kadiri, vice-président de la commission mixte, Chaoui Belassal, Lahcen Sekkouri, Mohamed Mokanif et Ibtissam Azzaoui, ont souligné leur détermination à œuvrer avec leurs homologues européens pour préparer, dans les délais, les recommandations attendues de leurs binômes res-pectifs. Ils ont saisi l’occasion pour rappeler que le Maroc est résolument arrimé à l’Europe tout comme il a fait le choix irréversible de la démocratie et de la protection des droits et des libertés.

https://lematin.ma/journal/2017/la-commission-parlementaire-mixte-maroc-ue-fixe-les-grands-axes-de-cooperation-entre-les-deux-institutions-legislatives/277759.html

14 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Au Maroc, plus d’un enfant réfugié sur quatre n’est pas scolarisé

Publié Le 13/09/2017

Plus d’un enfant réfugié sur quatre ne va pas à l’école au Maroc. C’est le constat établi par le bu-reau marocain du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Dans un communiqué conjoint publié ce mardi 12 septembre avec l’UNICEF - l’organisation onu-sienne en charge de la défense et de la promotion des droits de l’enfant -, le HCR indique qu’au 1er septembre 2017, il y avait 4.924 réfugiés enregistrés au Maroc. Parmi eux, 1.262 étaient des enfants en âge de scolarisation, et environ 73%, soit près de trois sur quatre, sont effectivement scolarisés (84% dans le primaire et 54% dans le secondaire, contre respectivement 97,4% et 87,6% au niveau national).

Si le HCR félicite la stratégie nationale d’immigration et d’asile mise en place par le Maroc, qui consiste à favoriser l’insertion des enfants réfugiés dans le système éducatif national en leur don-nant l’accès gratuit aux établissements scolaires publics primaires et secondaires, certains freins expliquent pourquoi seul un jeune réfugié sur deux est inscrit au collège ou au lycée.

Pas le niveau, problème de langue, mendicité...

Lorsque les demandeurs d’asile viennent s’enregistrer auprès du HCR, ce dernier note l’âge des enfants et leur niveau de scolarisation. «Souvent, ils ont passé plusieurs mois voire années sur les routes de la migration, sans aller à l’école. Lorsqu’ils arrivent au Maroc, ils sont parfois trop âgés pour intégrer des classes qui correspondent à leur niveau de scolarisation dans leur pays d’ori-gine», explique au HuffPost Maroc Malgorzata Bratkrajc, chargée des relations extérieures au HCR.

Autre difficulté: la barrière de la langue. Pour les enfants réfugiés syriens, par exemple, intégrer des classes dont la langue d’instruction est le français sera compliqué. Idem pour les jeunes d’ori-gine subsaharienne, qui auront du mal à rejoindre des écoles où les cours sont en arabe.

Enfin, les réfugiés sont, de manière générale, dans une situation de grande vulnérabilité. «Les fa-milles n’ont pas forcément les moyens de subvenir à leurs besoins. De temps en temps, les enfants doivent mendier pour aider financièrement leur famille. C’est le cas de nombreux jeunes syriens au Maroc», explique Malgorzata Bratkrajc. «Aussi, certaines filles sont mariées jeunes et ne peuvent donc continuer leurs études».

Cours de soutien

Afin de protéger les enfants du mariage précoce ou de la mendicité, le HCR met ainsi en place des cours de langues ou de mise à niveau à leur arrivée au Maroc. Dispensés par la Fondation Orient-Occident, présente à Rabat, Casablanca, Fès, Meknès, Tanger et Oujda, ces cours de soutien durent de quelques semaines à quelques mois, voire une année, avant que les jeunes réfugiés ne soient intégrés au système scolaire marocain.

«Nous essayons d’étendre cela sur tout le territoire national, mais c’est difficile parce que les réfu-giés sont présents dans une cinquantaine de villes marocaines», explique la chargée des relations extérieures, qui précise néanmoins que des partenariats sont établis par la Fondation Orient-Occi-dent dans les villes où elle n’est pas présente avec d’autres institutions de la société civile travail-lant dans l’éducation informelle.

15Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Les réfugiés qui ont pu suivre une instruction représentent pourtant «un atout pour leur société d’accueil, puisqu’ils sont aptes à contribuer au développement de l’économie locale, et aussi à sou-tenir l’avancement de leur pays d’origine en cas de retour», conclut le HCR.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/09/13/maroc-enfant-refugie-ecole_n_17982510.html

La Suède et l’Allemagne renoncent à la construction de centres d’accueil pour jeunes réfugiés au MarocPublié Le 04/09/2017

Volte-face de la Suède. Le pays scandinave ne contribuera plus au projet de centres d’accueil pour jeunes au Maroc, renonçant à l’engagement annoncé en début d’année.

C’est ce que révèle la télévision publique suédoise, SVT, qui explique que le pays s’est retiré de ce projet après le désistement de l’Allemagne. Le pays germanique avait en effet lancé un projet de construction de foyers au Maroc où seraient réhabilités les réfugiés marocains mineurs expulsés de leur territoire. La Suède avait rejoint l’Allemagne dans cette optique. Mais selon le ministre de la Justice et de l’immigration suédois, Morgan Johansson, «il n’est plus possible de mettre en place ce projet», l’intérêt de l’Allemagne n’étant plus d’actualité.

Le lancement du projet était prévu pour 2017. En plus de l’hébergement et des soins médicaux prodigués aux jeunes, les centres avaient pour ambition de proposer des cours éducatifs et une formation professionnelle, rapportait le quotidien allemand Die Tageszeitung.

En février, un accord entre Suède et l’Allemagne annonçait un financement conjoint en vue de construire ces maisons pour jeunes au Maroc. Une façon d’offrir à ces jeunes une perspective de rester dans leur pays, mais aussi d’augmenter les quotas de retour au Maroc de ces mineurs tentés par une migration illégale vers l’Europe. Six mois plus tard, l’accord n’a pas abouti à des mesures concrètes, et le projet est abandonné.

441 migrants marocains expulsés de Suède ces 18 derniers mois

La Suède dit être confrontée à des problèmes majeurs avec les jeunes marocains qui, bien que pri-vés d’asile sur leur territoire, y demeurent de manière clandestine. Confrontés à des problèmes de crimes et de drogue, ils refusent pourtant l’aide de la société suédoise, précise le site de la chaîne SVT.

Le ministre de la Justice et de l’immigration suédois, Morgan Johansson, affirme par ailleurs à la chaîne publique que les autorités suédoises ont coopéré avec les autorités marocaines, «qui acceptent plus de personne expulsées qu’auparavant. Ainsi, même s’il n’y aura pas de maison pour jeunes, nous sommes heureux qu’il y ait plus de retours».

Le ministre s’est également montré optimiste par rapport à une meilleure coopération avec le Ma-roc qui permettrait le retour d’autres mineurs. Selon la télévision suédoise 441 migrants marocains ont été expulsé de la Suède ces 18 derniers mois. Parmi eux 53 mineurs, dont 48 ont été expulsés dans des pays européens, en vertu du règlement Dublin, et cinq au Maroc.

Les autorités suédoises remettent cependant en question la fiabilité de ces statistiques. Selon Per Löfvenberg, chef de la police des frontières, cité par la SVT, «dans 90%, ce sont des adultes qui se sont déclarés comme mineurs».

Une vie vulnérable

L’amélioration des relations avec le Maroc pourrait être le résultat de la visite, l’an dernier à Rabat, de la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström.

16 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Mme Wallström, qui s’était entretenue avec son homologue Salaheddine Mezouar, a indiqué au journal suédois Expressen qu’il y avait «une bonne volonté des deux côtés», se disant «optimiste» sur la mise en application de l’accord conclu en janvier 2016 entre les deux pays.

Environ 800 mineurs non accompagnés en provenance du Maroc et d’autres pays d’Afrique du Nord vivraient principalement dans les rues de Stockholm et Göteborg, selon le ministère suédois de la Justice et de l’immigration.

«Les adolescents vivent une vie très vulnérable, souvent liée au crime et à la drogue. Ils ont rare-ment droit à l’asile, mais les autorités suédoises ont beaucoup de mal à les renvoyer dans leur pays d’origine», indique pour sa part le site suédois VLT.se, qui rappelle que le ministre de l’Intérieur suédois avait déjà critiqué le gouvernement marocain, arguant que ce dernier devait assumer ses responsabilités en rapatriant les mineurs clandestins.

La crise touche aussi d’autres pays européens, à l’instar de la France. Dans le 18e arrondissement de Paris, des mineurs marocains isolés sont ainsi livrés à eux-mêmes. Malgré la désillusion, ils veulent continuer de croire en cet eldorado européen en rejoignant d’autres pays... comme l’Alle-magne.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/09/04/suede-annulation-construction-centre-accueil-re-fugies-mineurs-maroc_n_17907258.html

L’Espagne compte investir 12 millions d’euros pour renforcer la barrière de sécurité de SebtaPublié le 13/09/2017

Les autorités espagnoles passent à l’offensive. Le ministre de l’intérieur, Juan Ignacio Zoido, était face à la commission de l’Intérieur ce mardi 12 septembre, afin de «s’expliquer sur le passage en août dernier de près de 200 migrants à Sebta», explique le journal espagnol Publico.

Le ministre a profité de l’occasion pour annoncer que l’État espagnol compte investir 12 millions d’euros pour renforcer la frontière maroco-espagnole, et plus précisément la barrière séparant le Maroc de Sebta. «8.956 personnes ont tenté de franchir la frontière cette année contre 613 l’an-née dernière», a déclaré le ministre, qui ajoute que «cette barrière ne joue plus son rôle».

Imbroda se ha reunido en Madrid con el ministro del Interior, Juan Ignacio Zoido. Han hablado, «sobre todo» de la frontera, según la Ciudad. pic.twitter.com/i5uEfKAIZM

— El Faro de Melilla (@ElFarodeMelilla) 13 septembre 2017

Remodelage général

Construite en 1999, la barrière qui sépare le Maroc de l’enclave de Sebta est régulièrement sou-mise à des aménagements, rappelle pour sa part le journal britannique The Times.

Le gouvernement espagnol a ainsi décidé la mise en place de nouveaux dispositifs, dont un re-nouvèlement du parc de caméras de surveillance avec des caméras thermiques, l’éliminations des points morts ou encore l’amélioration du passage des transporteurs et des porteurs de marchan-dises, selon Publico, une annonce qui fait suite aux décès cette années de nombreuses «femmes mulets».

La police de Sebta sera également équipée d’hélicoptères afin de pouvoir «détecter avec une meil-leure précision les mouvements à la frontière», selon le site espagnol La Razon.

En mars dernier, les autorités espagnoles ont également évoqué l’éventualité d’utiliser des drones

17Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

pour décourager les candidats à l’immigration illégale, annonçait le journal espagnol ABC Andalu-sia.

À l’occasion de son audition devant la commission, le ministre a également nié les accusations de l’ONG Walking Border, qui affirme que la Guardia civile a refoulé un bateau de migrants qui ten-taient de se rendre en Espagne. Le ministre a démenti, avançant que «la marine royale marocaine a intercepté le bateau, que plusieurs personnes ont sauté dans la mer et ont été secourus par la Gardia civile», rapporte Politico.

Hausse du nombre de passage

Cette année, plus de 15.000 personnes ont traversé illégalement la frontière terrestre et maritime séparant le Maroc et l’Espagne, explique le quotidien britannique The Times, contre 10.800 en 2016 . Une recrudescence due, selon le journal anglais, à la dangerosité que représente la filière libyenne, qui pousserait des candidats à la migration à préférer un passage par le Maroc. La Libye reste cependant une route extrêmement empruntée par les migrants subsahariens vers la Méditer-ranée, avec pas moins de 100.000 passages en 2017.

D’autres sources, à l’instar de l’agence européenne pour la gestion de la coopération aux frontières extérieures (Frontex), mettent en cause le renforcement du déploiement de la police marocaine dans la région du Rif. Les manifestations dans la région ces derniers mois aurait ainsi entraîné une diminution du nombre de forces de sécurité marocaines présentes à la frontière avec l’Espagne.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/09/13/espagne-frontiere-migrants_n_17984874.html

Sept femmes migrantes auraient trouvé la mort au large de Me-lilla

Publié le 04/09/2017

Nouveau drame de l’immigration dans les eaux méditerranéennes. Selon l’ONG de défense des droits des migrants Caminando Fronteras, sept femmes migrantes originaires d’Afrique subsaha-rienne seraient mortes noyées au large de l’enclave espagnole de Melilla.

Jeudi 31 août, un petit bateau sur lequel se trouvaient 45 migrants aurait tenté de rejoindre la côte de Melilla, mais la Guardia Civil aurait bloqué le passage de l’embarcation, explique au HuffPost Maroc Helena Maleno Garzon, membre de l’association. Certains migrants auraient alors sauté du bateau pour essayer de nager jusqu’au rivage pour éviter leur refoulement «à chaud» par les auto-rités espagnoles.

13 personnes auraient été sauvées par la Guardia Civil. La marine marocaine aurait quant à elle tenté de secourir les autres en tirant le bateau avec une corde, mais celui-ci aurait chaviré et sept des huit femmes présentes sur l’embarcation seraient mortes noyées. L’ONG accuse la police espa-gnole d’avoir «refoulé» les migrants de ses eaux territoriales, poussant certains à sauter du bateau.

«C’est dangereux et cela va à l’encontre de la loi internationale de protection des personnes», estime la militante associative. «Ils étaient nombreux dans une embarcation qui ne remplissait pas les conditions de sécurité. Les autorités espagnoles auraient dû leur porter secours plus rapide-ment au lieu d’attendre la marine marocaine».

L’association professionnelle de la Guardia Civil conteste cette version des faits

Une version des faits contestée par l’association professionnelle de la Guardia Civil (APROGC), qui dément avoir «refoulé volontairement» les migrants vers les eaux marocaines. «Certaines ONG veulent influencer l’opinion publique en disant que la Guardia Civil commet des actions illégales», indique l’APROGC dans un communiqué, précisant, carte à l’appui, que les eaux au large de Melilla

18 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

sont sous la responsabilité du Maroc en matière de recherche et de sauvetage maritime (zones SAR, «search and rescue»).

«Dans le cas de Melilla, la responsabilité SAR se trouve au Maroc et ce sont eux qui doivent déci-der dans quel port et comment opérer le transfert de personnes qui ont été secourues», explique l’APROGC. «Nos collègues qui ont secouru treize immigrés d’une mort certaine et les ont dépla-cés en toute sécurité à Melilla doivent être traités comme des héros, pas comme des criminels», ajoute-t-elle, indiquant qu’une plainte pourrait être déposée contre Helena Maleno Garzon pour diffamation.

«Il y a un bateau de sauvetage espagnol à Melilla. Pourquoi n’a-t-il pas été activé à ce mo-ment-là?», s’interroge pour sa part la militante associative. «Et si la Guardia Civil estime que le Maroc est responsable de ces eaux, que faisait alors un de ses bateaux dans les eaux marocaines?»

Les corps des sept femmes transférés à la morgue de Nador

La mort des sept femmes n’a pas encore été confirmée par les autorités espagnoles. «Si elle est confirmée, nous le regrettons profondément», indique la Guardia Civil.

Selon la section de Nador de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), l’hôpital de Nador aurait reçu 14 cadavres de migrants repêchés de la mer jeudi 31 août. «Parmi les morts, il y a des femmes», affirme l’AMDH sur sa page Facebook. «Apparemment, l’embarcation qui s’appro-chait de Melilla a été refoulée par la marine espagnole en mer» qui n’aurait prêté «aucune assis-tance en attendant l’arrivée de la marine marocaine», estime l’association.

Les corps de quatre femmes auraient été identifiés à la morgue de l’hôpital El Hassani de Nador, selon Helena Maleno Garzon. Les trois autres corps, qui étaient en premier lieu portés dispa-rus, ont été acheminés samedi et dimanche à l’hôpital. Il s’agirait de cinq Congolaises et de deux femmes originaires de Guinée-Conakry.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/09/04/sept-femmes-migrantes-mort-large-melil-la_n_17907220.html

Démantèlements violents de campements de migrants : «ces ac-cusations sont dénuées de tout fondement» (ministère de l’Inté-rieur)

Publié le 16/09/2007

Fin août, l’ONG Human Rights Watch (HRW) pointait du doigt les autorités marocaines, après des allégations de brutalité policière portées par des migrants subsahariens. Une source au sein du ministère de l’Intérieur a répondu, par écrit, à Telquel.ma.

«Le Maroc devrait mettre fin aux démantèlements abusifs et inopinés des campements de mi-grants, et enquêter sur les allégations à propos d’un usage excessif de la force», écrivait HRW, dans un communiqué publié lundi 28 août.

Lire aussi : Human Rights Watch dénonce la ‘’brutalité’’ policière envers les migrants subsahariens

19Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

L’Organisation non-gouvernementale dénonçait la destruction des campements de migrants, dans les forêts et les grottes situées près des enclaves espagnoles de Sebta et Melilla. Se basant notam-ment sur le récit de trois migrants subsahariens, elle s’insurgeait contre leur renvoi présumé vers les grandes villes du Royaume, sans aucune autre forme d’assistance.

Telquel.ma : Human Rights Watch demandait aux autorités marocaines de se pencher sur «les allégations d’usage abusif de la force par la police et les Forces auxiliaires marocaines». Depuis, des enquêtes ont-elles été diligentées à votre niveau?

Ministère de l’Intérieur : Les accusations de l’ONG, faisant état de prétendus démantèlements «abusifs et inopinés» des campements de migrants subsahariens, aux abords des villes spoliées de Sebta et Melilla, sont dénuées de tout fondement. En effet, les interventions des autorités pu-bliques sont destinées à lutter contre les réseaux de trafic de migrants, et sont strictement enca-drées par les dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Selon les témoignages relayés, les immigrés seraient expulsés, sans aucun accompagnement, vers les principales métropoles du pays. Avez-vous eu connaissance de tels agissements?

Il est à préciser, d’abord, que ces migrants étrangers sont extirpés des réseaux de trafic des êtres humains qui les exploitent. Ensuite, dans le cadre d’une approche humaniste, ils bénéficient de l’assistance des autorités marocaines, en terme de soins de santé et d’hébergement. Il faut éga-lement rappeler que le Royaume du Maroc a initié en leur faveur des alternatives inhérentes à la régularisation de leur statut, à leur intégration multiforme au sein de la société marocaine, ainsi que l’éligibilité au programme de retour volontaire vers leur pays d’origine, dans le respect de leurs droits et de leur dignité.

Les cas de mineurs isolés, qui n’auraient pas bénéficié du traitement auquel leur statut donne droit, sont cependant rapportés…

Ces mineurs bénéficient, en tant que migrants vulnérables, d’une protection juridique, via le Code pénal et la loi 02-03, relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émi-gration et l’immigration irrégulières. Ils disposent, d’autre part, d’une assistance socio-éducative, grâce aux programmes mis en œuvre dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale d’immigra-tion et d’asile.

Très concrètement, quelles sont les solutions avancées par le gouvernement marocain, afin de résoudre les problèmes soulevés par ces migrants?

Il convient de souligner l’engagement et la détermination des autorités marocaines à garantir une application efficace des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, relatives à la mise en œuvre de la nouvelle politique migratoire du Royaume. Celle-ci s’inscrit dans le cadre d’une vision globale, humaniste, pleinement respectueuse de nos engagements interna-tionaux, et inclusive d’une coopération multilatérale rénovée.

À cet égard, il est bon de rappeler que la nouvelle «Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile» s’articule autour de trois objectifs prioritaires. Premièrement, elle vise à faciliter l’intégration des immigrés réguliers, et de ceux régularisés dans le cadre de l’opération exceptionnelle de 2014, qui a profité à 23.000 personnes. Depuis décembre 2016, la seconde phase de ce programme est en cours de réalisation. Deuxièmement, il a été mis en place un cadre juridique et institutionnel adap-té en matière d’immigration, d’asile et de lutte contre la traite des personnes. Dans ce sens, il sera procédé à la création d’instances chargées de la coordination de l’action des autorités publiques en matière de promotion du droit d’asile et de protection des réfugiés, ainsi qu’en matière de lutte contre les réseaux de traite des personnes et de protection des victimes. Enfin, il s’agit de lutter contre la gestion des flux migratoires irréguliers, à travers le contrôle frontalier et la lutte contre les réseaux de trafic.

http://telquel.ma/2017/09/16/demantelements-violents-campements-migrants-ces-accusa-tions-denuees-fondement-ministere-linterieur_1561560

20 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

MIGRATION : LES DERNIERS RÉGLAGES DU CNDH

Publié le 04/09/2017

Plusieurs pistes ont été identifiées conjointement entre le CNDH et le tissu associatif africain. La coordination s’impose pour une participation réelle de l’Afrique à l’élaboration du pacte mondial.Le Conseil national des droits de l’homme a participé aux consultations régionales de la société ci-vile africaine autour du pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières dans l’ob-jectif de définir les prochaines mesures à prendre «pour une participation effective du continent africain au processus du pacte mondial», selon l’instance présidée par Driss Yazami. La session qui s’est tenue le 28 et 29 août derniers à Bamako a été dictée par l’approche des délais de finalisation du pacte, mais aussi en raison de la forte implication du Maroc au sein du Réseau africain des insti-tutions nationales des droits de l’homme (RINADH), «point focal au sein du réseau pour les ques-tions migratoires désigné par l’Alliance globale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI)», selon le conseil. La réunion avec les acteurs de la société civile au sein du continent intervient deux mois après que le conseil a exposé la vision du Maroc pour une position africaine commune des instances nationales des droits de l’homme devant être insérée au pacte mondial sur les migrations projeté en 2018. Lors de la rencontre qui a réuni les ONG africaines, plusieurs questions ont été examinées, notamment la xénophobie, le racisme, la discrimination, les causes profondes de la mobilité et la ratification des pactes et conventions internationales afférentes au processus lié à l’élaboration du pacte.

Une politique migratoire communeDurant cette étape de préparation du Global Compact, les regards sont braqués sur l’Union afri-caine (UA) qui devra concrétiser la réflexion menée par 10 instances nationales des droits de l’homme en Afrique ainsi que par le tissu associatif ayant participé à la réunion de Bamako. C’est le volet législatif qui accapare l’attention, essentiellement l’échange et la diffusion des lois nou-velles à adopter par les pays africains. L’engagement des organisations de la société civile pour les droits des migrants concerne le cadre légal relatif à la traite des personnes et le racisme, le travail à domicile, la protection des mineurs et les victimes des trafics liés à l’immigration illégale ainsi que l’autorisation des étrangers à se constituer en association, sans oublier le cadre légal portant sur la régularisation des sans-papiers. La contribution du tissu associatif concerne le schéma d’inté-gration qui a été arrêté, en attendant que l’achèvement de la réforme législative puisse englo-ber les cas qui échappent encore à la loi. En plus des migrants, les réfugiés et les déplacés qui se retrouvent dans une situation de vulnérabilité avec un besoin manifeste de protection sont aussi concernés par l’action des acteurs civils africains ainsi que par celles des instances nationales des droits de l’homme.

La campagne de sensibilisation arrive à son terme

Une campagne nationale étalée sur trois mois pour lutter contre les préjugés est arrivée à son terme fin août dernier. Organisée dans le cadre du projet «Opération Al Wassit», financé par l’Union européenne (UE), cette campagne était une occasion de sensibiliser les Marocains aux pré-jugés et à la discrimination dont sont victimes les migrants, promouvoir l’intégration des migrants au Maroc et déconstruire les représentations négatives. «Le Maroc étant à la fois un pays d’origine, de transit et de destination et faisant le lien entre l’Afrique et l’Europe, il est constamment confron-té aux différents aspects des migrations et il déploie des efforts considérables pour promouvoir l’intégration des migrants sur son territoire», indiquent les organisateurs de cette initiative, qui ajoutent que «beaucoup reste encore à faire» dans ce domaine. Faut-il rappeler que le projet Opération Al Wassit vise à consolider le rôle de la société civile dans la promotion des droits des migrants, surtout à travers la formation, la sensibilisation et le plaidoyer ?

http://www.leseco.ma/maroc/59683-migration-les-derniers-reglages-du-cndh.html

21Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

IMMIGRATION : PAS DE LIEN ENTRE LE HIRAK ET L’ARRIVÉE DES MIGRANTS MAROCAINS, SELON MADRID

Publié le 27/09/2017

Non, il n’y a pas de relâchement de la part des autorités marocaines au sujet du contrôle des flux migratoires. C’est en somme le message lancé par le délégué du gouvernement central en Anda-lousie, Antonio Sanz. Sa sortie intervient suite à une série d’articles publiés dans la presse espa-gnole, parlant d’une négligence de la part des agents marocains. À titre d’exemple, le journal Diario de Sevilla a cité le directeur de la Frontex et le responsable espagnol d’aide aux réfugiés, pour appuyer cette hypothèse voulant faire porter le chapeau aux autorités marocaines.

Toutefois, le représentant de Rajoy dans la région andalouse a mis en exergue la confiance qui caractérise la coopération et la collaboration avec le Maroc pour affronter la recrudescence des arrivées des migrants. Pour ce responsable, il existe plusieurs facteurs qui expliquent cette reprise des flux migratoires.

Sanz a également nié que cette montée en flèche de l’arrivée de migrants marocains ait un seul détonateur. D’après ce responsable, les mafias ont peaufiné leurs méthodes d’acheminent des mi-grants, en s’équipant d’embarcations pouvant transporter jusqu’à 50 personnes. Cela expliquerait, entre autres, l’arrivée massive des migrants marocains, a-t-il souligné. Plusieurs médias espagnols établissent un lien entre le fait que les migrants irréguliers marocains soient majoritaires, depuis le début de cette année et le mouvement de protestation et les séries d’arrestations dans la région du Rif. D’après, les statistiques, jusqu’au 10 septembre, 2.683 candidats marocains à l’immigration ont atteint les côtes espagnoles, depuis le début de cette année, tandis que 4.902 ont été intercep-tés dans les côtes italiennes.

http://www.leseco.ma/maroc/60228-immigration-pas-de-lien-entre-le-hirak-et-l-arrivee-des-mi-grants-marocains-selon-madrid.html

Lancement de consultations nationales sur le Pacte mondial pour les migrationsPublié le 28/09/2017

A l’initiative du ministère délégué chargé des MRE et des affaires de la migration

Quatre réunions étaient prévues par les organisateurs, notamment avec la société civile, la com-munauté académique, le secteur privé et les institutions publiques. La discussion se concentrera sur quatre axes, à savoir les droits des migrants et l’intégration sociale; la mobilité et travail, le tra-fic illicite de migrants et la traite des êtres humains en plus des migrations et du développement; et développement.Les consultations nationales sur le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régu-lières viennent d’être lancées. Il s’agit d’un événement organisé par le ministère délégué auprès du ministre des affaires étrangères, chargé des MRE et des affaires de la migration. Les consultations

22 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

qui se poursuivent jusqu’à demain 29 septembre à Rabat s’inscrivent dans le cadre de la participa-tion du Maroc à la préparation du Pacte mondial, et ce en partenariat avec l‘Organisation interna-tionale des migrations.

«Ces consultations rentrent dans le cadre des préparatifs du Royaume en vue de l’ouverture des prochaines négociations intergouvernementales au niveau mondial en 2018. Le but est d’enrichir la contribution du Maroc au Pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières», expliquent les responsables. Et de poursuivre : «Ces consultations comprennent une série de ren-contres avec les différents acteurs afin de discuter de leurs propositions et recommandations pour que la contribution du Maroc au Pacte mondial englobe les différentes préoccupations de l’en-semble des parties prenantes dans le domaine de la migration au Maroc». Dans ce sens, la même source précise qu’un nombre important d’associations actives dans ce domaine devrait enrichir. Pour ce faire, quatre réunions étaient prévues par les organisateurs, notamment avec la société civile, la communauté académique, le secteur privé et les institutions publiques. La discussion se concentrera sur quatre axes, à savoir les droits des migrants et l’intégration sociale; la mobilité et travail, le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains en plus des migrations et du déve-loppement; et développement.

«Il est bien connu que le Maroc renouvelle ses engagements à cet égard grâce à sa participation à plusieurs réunions régionales telles que le cycle de Rabat (dialogue euro-africain sur les migrations et le développement) et le groupe de dialogue 5 + 5», concluent les responsables tout en rappelant que le Maroc co-préside avec l’Allemagne le Forum mondial sur les migrations et le développement pour les années 2017 et 2018. Au cours des dernières années, le Maroc a pris de nombreuses me-sures en faveur des migrants, notamment à travers la stratégie nationale de la migration. Approu-vée en Conseil de gouvernement fin 2014, ladite stratégie constitue l’un des piliers majeurs de la politique migratoire du pays. Il a également été question au cours des dernières années d’opéra-tions de régularisation de migrants en situation irrégulière sur le territoire national. A cela s’ajoute l’élaboration de projet de loi concernant la migration et l’asile ainsi que la lutte contre la traite des êtres humains.

Adopté en 2016, ce dernier s’inscrivait dans le cadre des recommandations du rapporteur spécial des Nations Unies sur la traite des êtres humains. Le texte comprend ainsi des définitions larges de la traite des êtres humains et les concepts de l’exploitation et de la victime, conformément aux orientations adoptées à l’échelle internationale, notamment le Protocole de Palerme. Par ailleurs, un programme d’aide humanitaire d’urgence en faveur des immigrants en situation d’extrême vulnérabilité avait été aussi mis sur pied. Les autorités du pays avaient, en outre, procédé au lan-cement de projets d’intégration éducative, culturelle, sociale et économique par des institutions publiques et la société civile, avec le soutien du ministère chargé des Marocains résidant à l’étran-ger et des affaires de la migration, outre l’organisation d’ateliers thématiques et de forums interna-tionaux sur des sujets liés à la migration et l’asile. Ce sont là autant de projets qui font du Maroc un pays modèle dans la rive Sud de la Méditerranée en matière de migration et d’asile. La politique marocaine dans ce domaine sera sans nul doute mise en avant au cours des négociations intergou-vernementales prévues dans quelques mois.

http://aujourdhui.ma/actualite/lancement-de-consultations-nationales-sur-le-pacte-mondial-pour-les-migrations

Education : 73% des enfants réfugiés sont scolarisés au Maroc

Publié le 14/09/2017

L’Unicef et le HCR viennent de dresser un état des lieux du secteur de l’éducation au Maroc. S’ap-puyant sur les dernières statistiques nationales, les deux organismes des Nations Unies relèvent des avancées importantes. Ainsi, les chiffres du ministère de l’éducation nationale font état d’une nette progression de l’accès à l’éducation de base des enfants en âge d’éducation primaire et collé-giale avec des taux de scolarisation qui atteignent respectivement 97,4 et 87,6%.

23Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Ces chiffres sont appelés à augmenter au cours des prochaines années avec les efforts fournis dans le cadre de la réforme de l’éducation. Cela dit, l’accès à l’école n’est pas encore garanti à tous les enfants particulièrement ceux en situation de handicap et les enfants migrants et réfugiés. S’agis-sant des réfugiés, 4.924 étaient enregistrés auprès du HCR-Maroc au 1er septembre 2017.

Parmi eux, 1.262 étaient des enfants en âge de scolarisation et environ 73% sont effectivement scolarisés (84% dans le primaire et 54% dans le secondaire). Ce qui montre que 28% des en-fants réfugiés ne sont pas scolarisés. Au collège ou au lycée, la situation est davantage alarmante puisque seul 1 enfant sur deux est inscrit.

Et pourtant le HCR fait du mieux qu’il peut pour assister les familles des réfugiés en offrant à leurs enfants des cours de soutien, de langues ainsi que des allocations à la scolarisation et des bourses d’études aux étudiants à l’université. «Du fait de la répartition territoriale des réfugiés au Maroc dans plus de 50 localités, il est essentiel que tous les acteurs éducatifs soient sensibilisés afin d’as-surer que tout enfant réfugié ait accès à une école à proximité de son habitation», indique l’Unicef et le HCR dans un communiqué conjoint.

Le HCR insiste sur le fait que les réfugiés qui ont pu être scolarisés constituent un «atout» pour leur société d’accueil puisqu’ils sont aptes à contribuer au développement de l’économie locale et à soutenir l’avancement de leur pays d’origine en cas de retour. Le HCR salue l’approche humaniste du gouvernement marocain ayant permis l’insertion des enfants réfugiés dans le système éducatif national – en accord avec les standards internationaux en la matière. La Stratégie nationale d’immi-gration et d’asile (SNIA) constitue à cet égard un pas significatif en donnant accès ouvert et gratuit aux réfugiés, toutes nationalités confondues, aux établissements scolaires publics primaires et se-condaires, sur la même base que les Marocains. Dans son dernier rapport publié conjointement le 12 septembre 2017 avec l’Organisation internationale de la migration (OIM), l’Unicef a appelé les différents pays à aider les enfants déracinés à poursuivre leur scolarité et à rester en bonne santé.

A cet effet, l’Unicef demande un effort collectif renouvelé de la part des gouvernements, des com-munautés et du secteur privé pour garantir l’accès de ces enfants à l’enseignement et aux services de santé ainsi qu’à un logement, à une alimentation, à de l’eau et de l’assainissement. L’organi-sation onusienne en charge de la défense et de la promotion des droits de l’enfant estime que le statut migratoire d’un enfant ne doit jamais constituer un obstacle à l’accès aux services essentiels.

http://aujourdhui.ma/societe/education-73-des-enfants-refugies-sont-scolarises-au-maroc

Le « refoulement à chaud » entre l’Espagne et le Maroc est une « violation des lois internationales »

Publié le 07/09/2017

L’intégration des migrants dans le tissu socio-économique marocain reste l’un des axes les plus Sept femmes africaines ont été tuées la semaine dernière après une opération de « refoulement à chaud », au large de Mellila : les garde-côtes espagnols bloquait le zodiac à bord duquel elles se trouvaient, déclenchant la panique à bord. Les ONG dénoncent cette pratique qui viole les lois internationales.

« Ce n’est pas normal. On a banalisé une pratique qui n’est pas légale ! », tonne Helena Maleno, membre de l’association espagnole Caminando Fronteras pour les droits des migrants. Cette fois-ci, « c’en est trop ! ». Sept femmes de nationalité congolaise et guinéenne sont mortes, jeudi 31 août, suite à une opération de « refoulement à chaud », une pratique répandue chez les gardes côtes espagnols et marocains et qui consiste à renvoyer les migrants qui tentent de franchir la frontière

24 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

espagnole sans étudier leurs cas. Une pratique en totale violation des lois européennes sur le droit d’asile et le principe du non-refoulement.

« Les gardes espagnols ne prennent pas la peine de voir s’il y a des migrants qui sont demandeurs d’asile ou nécessitant une aide humanitaire. Même les mineurs, pourtant protégés par les lois internationales, sont immédiatement refoulés », dénonce Helena Maleno.

Selon les témoignages des survivants, les sept victimes étaient à bord d’un zodiac, avec 45 per-sonnes à bord, arrivées le jeudi 31 août tout près d’une plage de l’enclave espagnole de Melilla, dans le nord du Maroc. La Guardia civile espagnole les a détectées. « Normalement, en vertu des lois sur la sécurité maritime, ces migrants devaient être sauvés car leur vie était en danger dans cette embarcation de fortune », explique Helena Maleno. Mais au lieu d’avertir les services de sau-vetage espagnol, le Salvamento maritimo, la Guardia civil aurait essayé de les bloquer en attendant que les Marocains viennent les refouler.En désespoir de cause, quelques migrants se sont alors jetés à l’eau pour essayer de gagner la plage à la nage. Certaines ont été recueillies par la Guardia civil, les autres par la Marine maro-caine. « Cette dernière, raconte toujours Helena Maleno, a essayé de remorquer l’embarcation à l’aide d’une corde pour la ramener au Maroc. C’est là que le zodiac a chaviré et que les 7 femmes [quatre ressortissantes de la RD Congo, une du Congo-Brazzaville et deux de la Guinée-Conackry) ont trouvé la mort ».Pour déterminer les responsabilités, l’association Médecins du monde a demandé au gouverne-ment espagnol d’ouvrir une enquête. « Nous avons aussi demandé la mise en place d’une commis-sion d’enquête parlementaire pour réviser la loi espagnole autorisant le refoulement à chaud qui est en totale violation des lois internationales », déclare Carlos Artund, porte-parole de Médecins du monde en Espagne.

Un quotidien qui fait froid au dosLe « rejet à la frontière » ou « refoulement à chaud » est une pratique qui se fait presque tous les jours sur la frontière entre le Maroc et l’Espagne, que ce soit en mer ou sur les grillages de Ceuta et Mellila. Elle est de plus en plus dénoncée par les ONG en raison de sa contradiction avec les légis-lations européennes. Le « refoulement à chaud » a été légalisé en Espagne en mars 2015, dans le sillage des contestations sociales qui ont secoué le gouvernement de Mariano Rajoy.Appelée « loi de sécurité citoyenne » – mais qualifiée de « loi bâillon » par ses détracteurs, en raison des nombreux entraves qu’elle a instauré pour les mouvements sociaux – ce texte a auto-risé les forces de l’ordre présentes dans les enclaves de Ceuta et Melilla à repousser les étrangers lorsqu’ils tentent de franchir les frontières de manière irrégulière. Or, ce renvoi systématique se pratique en violation des lois européennes sur les droits fondamentaux et le principe du non-refou-lement.Le Conseil de l’Europe et les ONG espagnoles et internationales se sont publiquement inquiétés des dérives que pourraient engendre cette loi. « Comme l’a montré l’exemple des sept femmes africaines mortes en mer, les autorités marocaine et espagnole pratiquent le refoulement à chaud sans même se soucier du droit à la vie », martèle Helena Maleno.Le rapport 2016 de l’ONG Caminando Fronteras rapporte des témoignages qui font froid au dos. Des migrants ayant assisté à la noyade de leurs collègues devant le regard impassible des gardes espagnols et marocains, d’autres implorant l’asile du haut des clôtures qu’il ont escaladées sans qu’on ne les écoute. « Très fatigué et blessé, je suis descendu de la clôture, j’ai regardé vers le garde et lui ai dit que j’avais 14 ans. Il m’a pris tranquillement et m’a livré aux forces auxiliaires ma-rocaines », raconte Brahim, un Ivoirien.

Assauts massifs

Chaque année, des milliers de migrants tentent de franchir les grillages de six mètres de haut qui séparent le Maroc des enclaves espagnoles. Les gardes espagnols tentent de les faire descendre ou attendent que la fatigue ne vienne à bout de leur force et qu’ils se livrent d’eux-mêmes, pour aussitôt les acheminer vers leurs homologues marocains.Dans cette affaire, le Maroc n’est pas exempt de reproches. Plusieurs ONG ont déploré le rôle des autorités marocaines dans ces refoulements jugés illégaux. Et pour cause : lorsque les migrants arrivent à rentrer dans les enclaves espagnoles, ces dernières acceptent de recevoir les migrants qui leur sont remis par les Espagnols en violation du droit international.L’Espagne est l’un des pays d’Europe pointé du doigt par les ONG, notamment Amnesty internatio-nal, pour ses expulsions de migrants pratiquées au mépris des lois internationales. La Hongrie et la Bulgarie, au sein de l’Union européenne, et la Turquie, sont aussi concernées.

http://www.jeuneafrique.com/472049/societe/le-refoulement-a-chaud-entre-lespagne-et-le-ma-roc-est-une-violation-des-lois-internationales/

25Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

باحث إسباين: املغرب يتحكم يف تدفق املهاجرين نحو أوروبا

13-09-2017

ي أدت إىل وفاة ي محطات القطارات وال�تات مدريد اإلرهابية سنة 2004 �ف ي اإلسبانية، منذ تفج�ي

ظلت األرا�ف للشبكات الجهادية. وعىل الرغم من انسحاب الجارة الشمالية للمغرب

رئيسا

المئات وجرح اآلالف، هدفا

ي سوريا، فإن السلطات األمنية اإلسبانية تواصل ي مغامرة عسكرية �ف

ي العراق ورفضها الدخول �فمن الحرب �ف

فيهم منذ عام 2015 التعامل مع التهديدات المتطرفة بجدية، حيث ألقت القبض عىل نحو 180 مشتبها

ي اإلسبانية.داخل األرا�ف

ي تقرير ي إقليم كاتالونيا، تقول صحيفة «ذا لوكال» اإلسبانية �ف

ي وقعت �ف ة ال�ت ة بعد الهجمات األخ�ي ومبا�شف إىل إسبانيا عن طريق ، إن السلطات باتت تركز عىل المهاجرين القادم�ي ي

و�ف ته عىل موقعها اإللك�ت طويل ن�شي عمليات الدهس الماضية،

المغرب، خصوصا أن جميع المشبه فيهم، سواء الذين قتلوا أو الذين اعتقلوا �في إسبانيا. ومن ضمن هؤالء محمد هوىلي

ي ويقيمون �فهم من أصول مغربية، إما من الجيل األول أو الثا�ف

ي مدينة مليلية.شمالل، الذي جرى اعتقاله بعد األحداث الدامية �ف

ف ي معهد «جورج ميتشيل» للسالم العالمي واألمن والعدالة بجامعة «كوي�فوتطرق درو ميخائيل، الباحث �ف

إىل ي كل من سبتة ومليلية، الفتا

ي المقال سالف الذكر، إىل الجماعات اإلسالمية المعششة �فبلفاست»، �ف

لتنظيم الدولة اإلسالمية، حيث إن أك�ث من ثلث خصبا

ف تشكل مرتعا ي المدينت�ي

أن العديد من األحياء �في

ف المغاربة الذين التحقوا بداعش منذ سنة 2011، وعددهم أك�ث من 1500 شخص، نشأوا �ف المواطن�يالمناطق المتاخمة لسبتة.

، يضيف المصدر ذاته، فقد وضعت السلطات المغربية المزيد ف ونتيجة لزيادة عمليات توظيف الجهادي�يي مختلف أنحاء البالد، كما أقامت السلطات اإلسبانية

من الموارد لتفكيك وتعقب خيوط الخاليا اإلرهابية �ف. ف ف اإلسالمي�ي أسفر عن اإليقاع بالعديد من المتطرف�ي

كا مش�ت

أمنيا

والمغربية تعاونا

ف نحو أوروبا؛ وهي عي�ي للمهاجرين غ�ي ال�شا رئيسا باإلضافة إىل قضايا اإلرهاب، تشكل سبتة ومليلية مع�ب

ي مجال مكافحة الهجرة غ�ي النظامية. ولمواجهة هذه ي الحلقة األضعف �ف ها االتحاد األورو�ب ي يعت�ب النقطة ال�ت

التحديات، أنفقت البلدان األوروبية أمواال طائلة لدعم آليات المراقبة الحدودية حول سبتة ومليلية، كما . ف ف المدينت�ي ا يحيط بهات�ي ي ذلك وقام بتمويل السياج العاىلي الذي يبلغ علوه 20 م�ت

أسهم المغرب �ف

ف الرباط واالتحاد وأشار المصدر ذاته إىل أن الحدود المغربية اإلسبانية كانت موضع نفوذ سياسي ب�يي محاوالت الهجرة عىل حدودها، ولكن حسب عالقاتها

أن «المملكة تستطيع التحكم �ف، زاعما ي األورو�ب

ي به كاتب المقال أن المغرب يستخدم ملف الهجرة كورقة ضغط »؛ وهو ما يع�ف ي المزاجية مع االتحاد األورو�بخارجية للدفاع عن مصالحه، خصوصا تلك المرتبطة بقضية الصحراء.

ف المغاربة الذين يؤكدون انخراط المملكة ي من قبل العديد من المسؤول�يهذا الطرح سبق أن كان موضوع ن�ف

26 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

ي مجال محاربة الهجرة غ�ي القانونية وشبكات التهريب المنظمة.�ف

ي عام 2017 مقارنة مع السنة عية من المغرب قد تضاعفت �ف وتقدر األمم المتحدة أن نسبة الهجرة غ�ي ال�ش

ف يناير وماي، مقابل 5932 سبتة ومليلية عن طريق ال�ب ما ب�يق أزيد من 2658 شخصا الماضية، إذ اخ�ت

ي عام كامل سنة 2016. �ف

شخصا

ي أعداد المهاجرين بالرصاع الذي خاضه المغرب مع محكمة العدل ايد �ف ف ي هذا ال�ت

وف� الباحث اإلسبا�في

ت منطقة الصحراء تح�ف بوضع خاص؛ وهو موقف يتعارض مع التوجه الرسمي �ف األوروبية عندما اعت�بي من قدرتها عىل ي تحليله أن الرباط سبق أن حذرت االتحاد األورو�ب

المغرب، يوضح المصدر ذاته الذي يرى �في تدفق المهاجرين..

التحكم �ف

https://www.hespress.com/societe/364353.html

تعلم اللغة العربية .. طوق نجاة ينقذ مهاجرين أفارقة باملغرب19-09-2017

ي مدينة ون إىل المغرب، قبل خمس سنوات. ورغم إقامته �ف ي هاجر من الكام�ي «ستيف أالدو» شاب ثالثي�ف

تطوان، المجاورة لمدينة سبتة الخاضعة لإلدارة اإلسبانية، حيث تتكرر محاوالت مهاجرين أفارقة القتحام سياجها، فإنه تخىل عن «حلم» العبور إىل الضفة الشمالية من المتوسط، وأصبح التحدي الذي يواجهه هو

ي بلد اختار أن يستقر فيه، بدال من جعله محط عبور إىل أوروبا.كيفية االندماج �ف

ي جمعية «األيادي ي دروس تعلم اللغة العربية �ف

قبل سنة فقط، انخرط «أالدو»، الذي يتحدث الفرنسية، �في تطوان.

المتضامنة» �ف

ي هذه التجربة اللغوية، ه عىل االنخراط �ف ويعت�ب أن انتقاله من مدن وسط المغرب إىل مدن الشمال أج�ب

ي ال يتكلمون سوى العربية واإلسبانية، بينما تتحدث بقية مناطق المملكة بالفرنسية فسكان الشمال المغر�بكلغة ثانية بعد العربية.

ي أك�ث من ي المجتمع المغر�بي من تحقيق اندماج فعىلي �ف ويضيف «أالدو»، أن «تجربة تعلم العربية مكنت�ف

ي ي من ضمان قو�ت ي المرافق العمومية أك�ث سالسة، ومكنت�ف

، وجعلت عملية التواصل اليومي �ف أي وقت م�في دخىلي عىل أعمال موسمية».

ي اعتمد �ف ، خاصة أن�ف اليومي

نظرات إعجاب

«مامادو تراوري»، هاجر بدوره إىل المغرب قبل ثالث سنوات، قادما من ساحل العاج (كوت ديفوار)، ي دراسة العربية عىل

ي شماىلي المغرب، فيما مكنه انخراطه �فته صعوبة العبور إىل أوروبا عىل االستقرار �ف وأج�ب

ف من تحقيق تواصل ناجح مع محيطه من المغاربة. ف متتاليت�ي مدى سنت�ي

ي من عمره، أك�ث انتشاء بتعلمه العربية، حيث يستمتع برؤية ويبدو «مامادو»، الذي لم يكمل العقد الثا�ف

ف المغاربة، وهم يشاهدون شابا بمالمح إفريقية، يتحدث العربية ي توجه إليه من أع�ي نظرات اإلعجاب ال�تبطالقة.

، أعلنت وزارة الداخلية المغربية عن إطالق المرحلة الثانية لتسوية أوضاع المهاجرين غ�ي يي دجن�ب الما�ف

و�فالقانونية، بعدما شملت المرحلة األوىل، عام 2014، دراسة طلبات حواىلي 25 ألف شخص، وتسوية أوضاع

27Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

مهاجرين منحدرين من 116 دولة، حظيت الدول اإلفريقية جنوب الصحراء بأك�ب نصيب منها.

معاناة المهاجرين

ي جمعية «األيادي المتضامنة»، إن «أغلب المهاجرين ، مسؤولة التواصل �ف ي

ين الحبنو�ف وتقول ش�يي وضعية اجتماعية واقتصادية

ي تقدمها الجمعية يعيشون �ف المستفيدين من هذه الخدمة (تعلم العربية) ال�تدية». م�ت

ي سوق الشغل، ويفتقدون ألبسط وسائل ي االنخراط �ف

وتوضح أن هؤالء المهاجرين «يجدون صعوبة �فب وملبس، ويمتهنون التسول لسد حاجياتهم األساسية». العيش الكريم من أكل وم�ش

ي مدن شماىلي ي عىل أن «معاناة المهاجرين تتفاقم مع عدم إجادتهم للغة العربية، خصوصا �ف

وتشدد الحبنو�في لغة فيها بعد العربية هي اللغة اإلسبانية، فيصبح المهاجرون عاجزين عن الحصول

ي تعت�ب ثا�ف المغرب، ال�تعىل خدمات التطبيب والمساعدة الصحية ألسباب عديدة، أبرزها صعوبة التخاطب اللغوي مع الساكنة

األصلية».

«األيادي المتضامنة»

ي اقتناص لحظة عبور إىل الضفة ف �ف ا واستقباال للمهاجرين اآلمل�ي ف رغم أن مدن شماىلي المغرب هي األك�ث ترك�ي

ي مجال مساعدة المهاجرين ضعف الهيئات ي مدينة تطوان يسجل العاملون �ف

األخرى من المتوسط، إال أنه �في تقدم يد العون إىل المهاجرين، باستثناء جمعية «األيادي المتضامنة». المدنية ال�ت

وع يهدف إىل توف�ي دعم ي استقبال المهاجرين، وتعمل عىل م�شوتمتلك هذه الجمعية مركزا متخصصا �ف

اكة مع ، ب�ش ي ي المغر�بي واجتماعي للمهاجرين ومساعدتهم عىل االندماج داخل النسيج االجتماعي والثقا�ف

إنسا�فف بالخارج وشؤون ، المكلفة بالمغاربة المقيم�ي الوزارة المنتدبة لدى وزير الشؤون الخارجية والتعاون الدوىلي

الهجرة، ع�ب توف�ي التكوين اللغوي للمهاجرين، بجانب خدمات المساعدات اإلنسانية والقانونية لهم.

ي جمعية «األيادي ف بالعربية �ف ويعتمد القائمون عىل برنامج التأهيل اللغوي للمهاجرين غ�ي الناطق�ي

ي األسبوع، لتعليم اللغة العربية، إضافة إىل اللهجة المغربية ف �ف المتضامنة» عىل دروس موزعة عىل يوم�ي

الدارجة.

ف لرفع مستوى الفهم والتحصيل ولتجنب االكتظاظ، وجرى وضع مجموعة ف إىل فوج�ي ويتم تقسيم الدراس�يوسائل لتتبع س�ي الدروس، منها سجل الحضور، واجتماعات منتظمة مع األساتذة لتقييم مدى تقدم

. ف الدارس�ي

ويقول القائمون عىل الجمعية إن دروس العربية تستقطب سنويا أزيد من 70 مهاجرا، تمكن العديد منهم من اكتساب أساسياتاللغة العربية والدارجة المغربية، ال�ت يتم تدريسها تلبية لرغبة عدد من الطالب المهاجرين،

. ي ف تواصلهم وإدماجهم داخل نسيج المجتمع المغر�ب ي تحس�يرغبتة منهم �ف

سفراء للثقافة العربية

، رئيس ي المغرب، يرى فؤاد بوعىليوحول إقبال المهاجرين من دول جنوب الصحراء عىل تعلم العربية �ف

28 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

ف بها جزء رئيس من ي من أجل اللغة العربية»، أن «تعليم العربية لألفارقة غ�ي الناطق�ي «االئتالف الوط�فربطهم بمجالهم الجديد، وجعلهم سفراء للثقافة العربية والمغربية إىل دولهم األصلية، بدل أن يكونوا

وسطاء للثقافة الفرانكوفونية كما يحدث اآلن».

ها يدرك أن المغرب أصبح قبلة للعديد ف بغ�ي »، عىل أن «المتابع لشأن تعليم العربية للناطق�ي ويشدد «بوعىليمن جنسيات العالم، لما يح�ف به األمر من اهتمام وعناية من العديد من الجهات، وهو مدخل أساسي لن�ش

ي للمغرب».ف العالقات مع العمق اإلفري�ت ي محيطهم الجديد، وتمت�ي

الثقافة الوطنية ودمج األفارقة �ف

اتيجية يمكنها أن تعيد للمغرب عالقته ويوضح أن «العربية ليست مجرد لغة تواصل وتبليغ، فهي لغة اس�تي ن�ش اإلسالم ولغة القرآن».

، فقد أثبتت جل الدراسات دور المغاربة �ف يالتاريخية بعمقه اإلفري�ت

ي إفريقيا كانت تاريخيا ثقافة شفوية إىل أن دخلت اللغة العربية، والكتابة لم » أن «الثقافة �ف ويضيف «بوعىلي

ي إفريقيا إال بواسطة اللغة العربية.. والمغاربة هم من قدموا العربية إىل إفريقيا، ومعها قدموا الزوايا عرف �ف

ت

الصوفية».

https://www.hespress.com/societe/364501.html

بروكسيل تربط بني ارتفاع الهجرة الرسية من املغرب واحتجاجات الريف11-07-2017

عي كانوا ة من منع ما يقرب من ألف مهاجر غ�ي �ش تمكنت قوات األمن المغربية خالل األشهر الثالثة األخ�ييخططون للوصول إىل السواحل الجنوبية إلسبانيا من مدينة الحسيمة.

ي المغرب أوقفت من خالل عدة ي لوكالة األنباء االسبانية إىل أن قوات البحرية والدرك �ف وأشار مصدر أم�ف

عي من سواحل الحسيمة خالل األشهر الثالثة عمليات، 956 شخصا كانوا يخططون للهجرة بشكل غ�ي �شة. األخ�ي

عية لعبور المتوسط من الحسيمة بال توقف، حيث تمكنت دوريات وتتواصل محاوالت الهجرة غ�ي ال�شف قارب ى كانوا عىل م�ت ي من إيقاف 51 مهاجرا من جنوب الصحراء الك�ب

ف الما�ف البحرية المغربية يوم اإلثن�يصغ�ي خرج من هذه المدينة.

ى، بينما ف من دول جنوب الصحراء الك�ب وكان غالبية األشخاص الذين تم إيقافهم خالل هذا الصيف قادم�ي. ف المغاربة بينهم أقل بكث�ي كان عدد المواطن�ي

وعزا النشطاء تزايد عدد المهاجرين الذين يحاولون عبور المتوسط من الحسيمة إىل تشديد اإلجراءات األمنية . ف ي الناظور والدريوش المجاورت�ي

من جانب السلطات المغربية �ف

http://www.alyaoum24.com/947880.html

29Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Articles citant le GADEM

30 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Régularisation de migrants par le Maroc : Déjà 22 000 demandes reçuesPublié Le 30/09/2017

En juillet, 22 000 demandes de régularisation avaient été déposées dans le cadre de la seconde opération exceptionnelle de régularisation. Un nombre exceptionnellement élevé.Le camp de Boulingo, à Nador, est regulièrement detruit par les forces marocaines. (c)AMDHNadorA fin juillet 2017, 22 000 demandes de régularisation avaient été déposées par les étrangers dans le cadre de la seconde campagne de régularisation lancée en janvier dernier. Un nombre presque aussi élevé à la moitié de l’année que durant toute l’année 2014 lors de la précédente opération avec 27 332 dossiers.Les personnes régularisées lors de la première campagne sont entrées dans le système normatif classique et ne sont en principe pas retombées dans l’irrégularité. Ces 22 000 dossiers seraient donc tous déposés pas de nouvelles personnes. «Je pense qu’il s’agit d’étrangers qui sont arrivés au Maroc depuis la fin de la première opération. Leur nombre est particulièrement important parce qu’à l’époque tous n’avaient pas eu confiance dans l’opportunité qui leur était offerte», rap-pelle Hicham Rachidi, secrétaire général du Gadem, groupement associatif de défense des droits des migrants. De fait, en 2014, beaucoup craignaient que la régularisation ne soit qu’une façon pour les autorités de les identifier pour mieux les expulser. La suite leur a donné tort. Au contraire, 92 % de ceux qui ont osé demander leur régularisation ont obtenu une carte de résident.Le nombre élevé de demandeurs, pour cette deuxième campagne, n’est pas nécessairement syno-nyme d’une augmentation très forte du nombre de migrants au Maroc car une partie des étrangers régularisés en 2014 a probablement déjà quitté le Royaume. «Il existe un phénomène bien connu dans les pays européens qui opèrent ce type de régularisation massive : le retour ou le déplace-ment», souligne-t-il. En fait, quand une personne se voit assurée de son droit à rester dans un pays, alors elle peut envisager de le quitter pour rentrer dans son pays d’origine ou partir ailleurs parce qu’elle est sûre de pouvoir revenir sur ses pas à tout moment légalement. Sans régularisation, quitter le pays que l’on a atteint dans le cadre d’un parcours migratoire irrégulier, souvent long et dangereux, c’est prendre le risque de perdre tous les efforts que l’on a dû fournir pour y parvenir.Hausse des migrants en transitAu-delà de ce mécanisme bien connu, un élément laisse cependant penser qu’il a pu bel et bien y avoir aussi une augmentation du nombre de migrants en transit au Maroc : depuis cinq ans, le nombre d’entrées irrégulières en Espagne depuis le Maroc augmente. Le phénomène s’accélère même fortement depuis le début de l’année. Sur les 7 premiers mois de l’année, le nombre de passages frontaliers irréguliers détectés par Frontex, l’agence européenne de surveillance des fron-tières, dans la Méditerranée occidentale est trois fois supérieur à ce qu’il était l’an dernier.En dépit de l’importance du nombre de dossiers déposés cette année grâce notamment à la confiance acquise entre migrants et autorités, tous les étrangers en situation irrégulière n’ont pas accès à la procédure de régularisation. Celle-ci n’empêche pas en effet que les expulsions et les déplacements forcés continuent au nord du pays. «Tout est fait par les autorités pour rabattre ceux qui vivent au nord vers le centre et le sud du pays afin de les éloigner des frontières. Ceux qui veulent demander leur régularisation sont obligés de le faire dans le sud», explique Hicham Rachi-di.«La commission qui étudie les dossiers des demandeurs ne s’est réunie qu’une seule fois depuis le début de l’année, raconte Abdeslam Amakhtari, président de l’association Asticude à Nador, et sur les 262 demandes de régularisation seules deux ont été acceptées: un Palestinien et un Tunisien. Pour tous les autres le comité a appliqué strictement les critères de la circulaire et seulement de la circulaire de sorte que les femmes et les diplômés qui avaient été régularisés d’office sur décision de la commission de recours lors de la précédente opération de régularisation, ont été déboutées

31Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

parce qu’ils ne vérifiaient pas les critères des 5 ans de résidence.»Régularisations plus stricte ?Depuis, les nouvelles demandes de régularisation sont rares car les Subsahariens dans la région se cachent de peur d’être arrêtés par la police qui continuent de les chasser vers le sud. L’AMDH-Nador dénonce 9 décès en moins d’un mois avec 7 femmes noyées dans la nuit du 1er au 2 sep-tembre et l’asphyxie de 2 migrants le 22 septembre dans une canalisation des eaux usées à Béni Ensar par laquelle ils tentaient de parvenir à Melilla. Desormais, «les agents du bureau des étran-gers à Nador se substituent au comité en refusant les dossiers incomplets. Si par la suite la com-mission des recours devait offrir de nouvelles possibilités exceptionnelles de régularisation comme accepter, comme la dernière fois, toutes les femmes et tous les diplômés, ce sera impossible, ici, puisque l’on ne leur aura même pas permis de déposer leur dossier», regrette Abdeslam Amakhta-ri.Le secrétaire général du Gadem s’inquiète également du fait que la commission nationale des re-cours n’ait pas encore été réunie. Lors de la précédente opération de régularisation, elle avait per-mis que le nombre de régularisations effectives atteignent près de 92% des dossiers après l’examen de tous les recours et après l’acceptation automatique des femmes, des enfants et des diplômés.

https://www.yabiladi.com/articles/details/57921/regularisation-migrants-maroc-deja-demandes.html

La France aurait fait appel à un laissez-passer européen pour ex-pulser un Marocain présuméPublié le 28/06/2017

Un père de famille vivant en France depuis plus de dix ans, «présumé de nationalité marocaine», serait en cours d’expulsion de l’aéroport de Bordeaux vers l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. C’est ce qu’indique ce jeudi un communiqué du Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM).Ce dernier informe que les autorités françaises auraient demandé un laissez-passer aux autorités consulaires mais que ces dernières auraient décliné la demande. Elles auraient alors eu recours «pour la première fois» à un laissez-passer européen (LPE), poursuit le GADEM.«A notre connaissance, c’est la première fois que les autorités françaises ont recours à un «lais-sez-passer européen» en direction du Maroc. La directive est toute récente [et] a été adoptée fin 2016. Nous savons qu’elle a été refusée par le Mali, la Cote d’Ivoire [et] acceptée par la Guinée. C’est la première fois qu’elle est utilisée par rapport au Maroc», nous précise une source au sein de l’association de droit marocain, contactée par Yabiladi ce jeudi.Pour le GADEM, les autorités françaises vont «outrepasser» leurs pouvoirs et renvoyer une per-sonne sans confirmer sa nationalité auprès du pays d’origine. «Le GADEM considère que le recours aux LPE oblige ainsi le Maroc à subir une décision unilatérale, faisant fi de sa souveraineté», lit-on dans le communiqué.Selon notre source au sein du GADEM, cette procédure a été adoptée pour répondre aux refus d’identification des consulats que les autorités françaises considèrent comme «très élevé». «Géné-ralement, les consulats ne font pas l’identification. Il y a toujours un doute. A titre d’exemple, il y a des Algériens se font passer pour des Marocains. En cas de doute, le consulat refuse de procéder à l’identification», explique notre source.

https://www.yabiladi.com/articles/details/57183/france-aurait-fait-appel-laissez-passer.html

32 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Le nombre de migrants vers l’Espagne en augmentation à cause de la crise dans le Rif?Publié Le 11/09/2017

En un an, le nombre de migrants clandestins arrivés en Espagne par le Maroc aurait plus que dou-blé, rapporte l’agence Europa Press ce lundi.

Selon Fabrice Leggeri, directeur de l’agence européenne pour la gestion de la coopération aux fron-tières extérieures (Frontex), 14.000 migrants en situation irrégulière seraient arrivés sur la pénin-sule ibérique depuis les frontières marocaines.

«Les chiffres ont été multipliés par 2,5 cette année par rapport à l’année dernière», a déclaré le directeur de l’agence Frontex lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

La tendance à la hausse des arrivées d’immigrés clandestins à la frontière espagnole a commencé «au début de cette année», et la plupart des cas correspondent à des personnes de nationalité ma-rocaine, a indiqué Fabrice Leggeri. «Actuellement, nous ne pouvons pas dire qu’il y a un lien entre les événements actuels en Libye et les arrivées qui ont augmenté du Maroc vers l’Espagne», a-t-il ajouté.

«Prudence» dans l’analyse des causes de cette augmentation

Si le directeur de l’agence Frontex a appelé à la prudence dans l’analyse des causes de cette hausse, il a tout de même estimé que le renforcement du déploiement de la police marocaine dans la région du Rif, à cause des manifestations ces derniers mois, a entraîné une diminution du nombre de forces de sécurité marocaines présentes à la frontière avec l’Espagne. Cela aurait ainsi permis à plusieurs migrants de passer la frontière plus facilement.

En juin, au plus fort des manifestations dans la région d’Al Hoceima, des militants associatifs no-taient déjà une hausse des tentatives de migration illégale depuis les côtes marocaines vers l’Es-pagne. Le ministre de l’Intérieur espagnol, Juan Ignacio Zoido, avait lui aussi confirmé l’arrivée «massive» de Marocains clandestins en Espagne.

«Pour l’instant, nous constatons cette hausse du nombre de Marocains qui traversent clandestine-ment vers l’Espagne, mais on ne peut tirer de conclusions hâtives», indiquait alors Mehdi Alioua, sociologue, enseignant-chercheur à l’Université internationale de Rabat et président du Gadem (Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants), interrogé par le HuffPost Maroc.

Selon lui, l’été est en effet traditionnellement une période propice à l’immigration clandestine. Le retour à la hausse de la croissance économique espagnole et la fin relative de la crise pourraient également expliquer ce regain d’intérêt pour la péninsule ibérique auprès des jeunes Marocains.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/09/11/nombre-migrants-vers-espagne-augmentation-cause-crise-rif_n_17965604.html

33Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Revue de presseOctobre 2017

ي الصحافةقراءة �ف

أكتوبر 2017

34 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

L’Espagne condamnée par la CEDH : Le renvoi des migrants mis à l’indexPublié Le 04/10/2017

La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné mardi l’Espagne pour avoir renvoyé collectivement et sans aucune décision administrative ou judiciaire des migrants arrivés dans le préside occupé de Mellilia. Les deux requérants, originaires du Mali et de Côte d’Ivoire, avaient été interpellés par la police espagnole le 13 août 2014 au moment où il passaient la clôture qui sépare le préside du reste du Maroc, puis immédiatement « menottés et renvoyés » vers le Royaume. Les deux hommes vivaient depuis plusieurs mois dans le camp de fortune du Mont Gourougou, où des centaines de migrants sont installés en attendant de tenter d’entrer en ville, lorsqu’ils ont entrepris d’en franchir les clôtures. Arrivés de l’autre côté, «ils n’ont fait l’objet d’aucune procédure d’identification de la part des autorités espagnoles», souligne la CEDH dans son arrêt, ce qui donne à ces expulsions un caractère collectif. Puis des «mesures d’éloignement ont été prises en l’absence de toute décision adminis-trative ou judiciaire préalable», explique la CEDH, qui a condamné Madrid à verser 5.000 euros à chacun des requérants. «Ils n’eurent pas la possibilité de s’exprimer sur leurs circonstances personnelles, ni d’être assistés par des avocats, des interprètes ou des médecins», soulignent les juges, qui se sont notamment fondés sur des vidéos prises par des témoins et des journalistes le jour de l’expulsion. La Cour «attache un poids particulier à la version des requérants, car elle est corroborée par de nombreux témoignages recueillis entre autre par le Haut-commissariat pour les réfugiés» de l’ONU, est-il précisé. Des centaines d’hommes et de femmes tentent chaque année de passer par dessus les clôtures qui entourent les présides occupés de Sebta et Melillia, qui font plus de six mètres de haut et comptent par endroits des barbelés et lames tranchantes, en dépit des dénon-ciations d’ONG sur les blessures qu’elles entraînent.

http://www.libe.ma/L-Espagne-condamnee-par-la-CEDH-Le-renvoi-des-migrants-mis-a-l-index_a90814.html

L’Espagne cueillie à froid pour ses refoulements à chaudPublié Le 06/10/2017

C’est une victoire partielle, mais une victoire quand même». C’est ainsi que Omar Naji de l’AMDH- section Nador, a commenté la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) condamnant mardi dernier l’Espagne pour deux cas d’expulsions immédiates des migrants en pro-venance du Maroc opérées en 2014. D’après lui, cette décision de la CEDH dont nous avions rendu compte dans notre édition de mercredi dernier est une pure condamnation des violations com-mises par Madrid contre les migrants irréguliers et une mise à nu du caractère illégal des renvois à chaud. A l’origine de ce jugement, un procès diligenté par deux migrants qui prétendent avoir fait l’objet, le 13 août 2014, d’une reconduite collective à chaud vers les frontières avec le Maroc. Ces deux Subsahariens ont été remis aux forces marocaines une fois qu’ils ont remis les pieds à terre après être restés, deux heures durant, perchés au sommet de la barrière grillagée. Ils ont été expulsés sans avoir été identifiés et sans que l’accès à un avocat ou à un interprète leur ait été proposé, comme exigé par divers accords internationaux ratifiés par l’Espagne et notamment la Convention de Genève. L’Espagne doit ainsi verser à chacun des requérants, dans les trois mois prochains, 5.000 euros plus tout montant pouvant être dû à titre d’impôt, pour dommage moral.

35Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

«Nous avons travaillé étroitement avec les avocats de deux migrants en leur remettant les docu-ments nécessaires, car nous avons toujours cru que les modifications relatives à la loi espagnole sur les étrangers notamment la réglementation des retours à chaud des migrants qui ont franchi les barrières de Sebta et Mellilia sont en contradiction avec le respect des droits de l’Homme. Et la décision de la CEDH a levé la voile sur cette contradiction», nous a indiqué notre source, tout en précisant que les refoulements à chaud restent encore une pratique courante chez les autorités espagnoles. Pis, cette pratique a dépassé les barrières pour se mettre sur les routes maritimes entre le Maroc et l’Espagne. Plusieurs rapports des ONG ont constaté des cas de refoulements dits à chaud opérés en toute illégalité par les autorités espagnoles à l’égard des migrants irréguliers subsahariens. Ces derniers sont souvent livrés ligotés et clandestinement aux autorités maro-caines qui procèdent elles aussi à leur refoulement sans leur consentement vers certaines villes comme Rabat, Fès ou Meknès. Une pratique qualifiée par le rapport de courante et longtemps niée par les deux pays qui semblent avoir signé une entente concernant ce sujet. A noter que l’Exé-cutif espagnol a modifié en 2014 la loi sur les étrangers en vue de réglementer les retours à chaud des migrants qui ont franchi les barrières de Sebta et Mellilia. Une révision qui a suscité beaucoup de polémiques et de critiques notamment au regard de sa non-conformité avec les dispositions de la Convention de Genève de 1951 qui protège le droit d’accès à l’asile de toutes les personnes à travers le principe de «non-refoulement». En fait, cette convention stipule que toute personne ne peut pas être renvoyée dans un pays en conflit où elle peut être soumise à des violations des droits de l’Homme ou faire l’objet de persécution. Le droit international exige l’assistance juridique avant toute procédure d’expulsion et le droit d’interjeter appel. Il est nécessaire, par conséquent, d’étudier individuellement chaque cas et d’interdire tous les renvois collectifs. «Cette décision de la Cour européenne pourra bien changer la donne. En fait, ledit jugement place l’Espagne en mauvaise posture, celle d’un pays en contradiction avec les directives européennes en matière de migration», nous a expliqué Omar Naji. La décision de la CEDH marque-t-elle une jurisprudence définitive en ce domaine ou n’est-elle qu’un verdict éphémère qui pourrait être balayé par d’autres jugements contraires ? «En principe, la décision n’a d’autorité que sur l’affaire elle-même et n’est donc pas forcée de faire jurisprudence, mais une décision rendu par la CEDH est respectée et suivie», nous a expliqué Said Mchak, cher-cheur en droit international sur la migration. Et de poursuivre : «Ceci d’autant plus que de tels procès ne sont pas mis en place tous les jours puisqu’il s’agit d’affaires qui exigent des procédures longues et difficiles. En effet, pour faire recours devant la CEDH, il faut que l’intéressé épuise toutes les formes des recours au niveau national et qu’une décision définitive soit prise par les juges du pays concerné. Et tout cela demande du temps et de l’argent. Deux luxes que ne peuvent se per-mettre beaucoup de migrants irréguliers et d’associations œuvrant dans le domaine. Notre source nous a précisé, en outre, que le jugement de la CEDH ne constitue pas un précédent juridique. «La grande Chambre de la CEDH a déjà condamné en 2012 l’Italie pour avoir reconduit en Libye des migrants somaliens et érythréens interceptés en mer malgré les risques de mauvais traitements qu’ils encouraient. La Cour a jugé qu’il y avait violation des directives européennes et des dispositions des droits de l’Homme», nous a-t-elle indiqué. En effet, en début de mai 2009, les garde-côtes italiens avaient intercepté en mer de nombreuses embarcations transportant des migrants, mais en vertu d’accords bilatéraux avec la Libye entrés en vigueur début 2008 contre l’immigration clandestine (suspendus par la suite, début 2011), 471 migrants irréguliers avaient alors été transférés sur des navires militaires italiens et directement reconduits à Tripoli, sans même passer par l’Italie. La CEDH avait été saisie de ce problème par 11 ressortissants somaliens et 13 migrants éry-thréens. En février 2011, la Chambre à laquelle l’affaire avait été confiée s’est dessaisie au pro-fit de la Grande Chambre, dont les arrêts sont définitifs et non susceptibles d’appel. La CEDH a condamné l’Italie à verser 15.000 euros à chaque requérant pour dommage moral.

http://www.libe.ma/L-Espagne-cueillie-a-froid-pour-ses-refoulements-a-chaud_a90914.html

36 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Politique nationale d’immigration et d’asile : Les efforts dé-ployés et les objectifs à atteindre

Publié Le 21/10/2017

a Politique nationale d’immigration et d’asile (PNIA) avance lentement mais sûrement. C’est ainsi qu’on peut qualifier le bilan qui en a été présenté jeudi à Skhirat à l’occasion de la célébration de 4ème anniversaire de son lancement. En fait, si le dispositif mis en place a permis la régularisation de la situation de milliers de migrants irréguliers, l’ouverture des services publics aux migrants et réfugiés et la mise à niveau des cadres légal et institutionnel, il n’en demeure pas moins qu’il reste encore beaucoup à faire en matière d’intégration. En fait, nombreuses sont les lacunes et limites observées au niveau de l’accès à l’emploi, au loge-ment, à l’éducation et à la santé. D’après un rapport du ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, le nombre de migrants insérés sur le marché du travail à travers les dispositifs de l’ANAPEC reste limité. Ceci d’autant plus que les informations concernant le nombre de migrants insérés sur le marché formel de l’emploi et les conditions d’em-ploi dans l’informel ne sont pas légion. Le document note également l’insuffisance de la sensibi-lisation du secteur privé aux possibilités d’emploi de ces catégories de personnes et la limite de l’accompagnement et du financement de la création d’activités génératrices de revenus au profit des migrants. Une situation similaire existe au niveau du droit au logement. Le rapport constate une absence d’accès aux crédits de logement pour les migrants et réfugiés et d’un système d’information pour recenser le nombre de bénéficiaires du logement social. Il a également souligné le nombre limité d’établissements offrant des logements temporaires aux migrants et l’absence de structures d’ac-cueil d’urgence pour les mineurs non-accompagnés et les victimes de la traite d’être humains. Concernant le secteur de la santé, si plusieurs avancées ont été réalisées et des efforts considé-rables entrepris, certaines contraintes sont encore de mise. Tel est le cas du retard pris pour la mise en œuvre de l’assistance médicale des migrants et le manque de formation relative à la prise en charge de la population migrante du personnel médical au niveau des structures de santé. Le manque de données afférentes à la migration, l’insuffisance des connaissances scientifiques concernant certaines catégories vulnérables, notamment les femmes et les enfants, et l’absence d’un système d’information et de surveillance épidémiologique pour le suivi de l’état de santé des migrants ont été aussi pointés du doigt. Les efforts déployés par les pouvoirs publics rencontrent également des difficultés dans le domaine de l’éducation des enfants des migrants et réfugiés. Ainsi, le rapport du ministère a-t-il observé des problèmes en matière d’inscription de ces derniers dans les écoles publiques nationales. Ces difficultés ont été attribuées, en partie, à la complexité et à l’hétérogénéité des procédures d’ins-cription concernant les enfants étrangers, ou imputées à des interprétations personnelles de la circulaire de 2013 au niveau des AREF. Lors de cette rencontre qui a été marquée par la présence de William Lacy Swing, directeur géné-ral de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les représentants de plusieurs pays africains, d’organismes internationaux et d’ONG nationales et internationales, Driss El Yazami, président du CNDH a appelé le gouvernement à élaborer un nouveau cadre juridique en matière d’immigration et d’asile qui prenne compte des mutations et des progrès qui ont marqué les quatre dernières années. Pour lui, si le Maroc a réussi à se doter d’une loi spéciale relative à la traite humaine, il est temps pour lui d’accélérer la procédure de promulgation des deux textes de loi concernant la migration et l’asile qui ont, d’ailleurs, fait partie des engagements de l’Etat pris lors du lancement de la nouvelle politique de migration. Quant à Mohamed Aujjar, ministre de la Justice qui a présidé la séance d’ouverture aux lieu et place d’Abdelkrim Benatiq, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, il a insisté sur le volontarisme de la nouvelle politique de migration et d’asile et sur le fait que le Royaume a toujours été à la hauteur des attentes des pays frères africains en matière de défense des droits des migrants. Le ministre a également précisé que le Souverain suit personnellement le dossier des migrations à l’intérieur du pays comme au niveau de l’Afrique estimant que ce continent représente notre futur et constitue notre grande maison. A ce propos, le ministre a annoncé que le Royaume ambitionne de poursuivre l’expérience de la

37Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

régularisation des migrants en situation administrative irrégulière afin de garantir leurs droits et de réussir le défi de leur intégration dans la société marocaine.

UN MODÈLE POUR LE CONTINENT AFRICAINDes ministres africains ont salué, jeudi à Skhirat, la politique migratoire marocaine, la qualifiant d’initiative «humaine» ayant donné des résultats positifs et pouvant servir de modèle à d’autres pays. Lancée sur Hautes instructions de S.M le Roi Mohammed VI, la stratégie nationale d’immigration et d’asile a donné de bons résultats dans le traitement des problèmes de la migration au Royaume et se veut désormais un modèle à suivre par d’autres pays, a indiqué le ministre des Affaires étran-gères, de la Coopération internationale et des Communautés de la Guinée-Bissau, Jorge Malu qui s’exprimait lors d’une rencontre organisée par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration à l’occasion du 4ème anniversaire du lancement de cette stratégie. Il a réitéré la gratitude du président et du peuple de la Guinée- Bissau au Souverain pour cette initiative, se réjouissant, à cette occasion, des liens historiques unissant les deux pays et de la «grande contribution que le Royaume du Maroc a apportée et continue d’apporter» à son pays, surtout dans le domaine de l’éducation et de la formation des cadres. De son côté, le ministre délégué chargé des Congolais de l’étranger, Emmanuel Ilunga Ngoie Ka-songo s’est félicité de la politique «humaine et louable» lancée par S.M le Roi Mohammed VI en matière de migration. Pour sa part, la ministre déléguée chargée des Affaires maghrébines, africaines et des Maurita-niens à l’étranger, Khadijetou Mbareck Fall, a salué la politique migratoire prônée par le Maroc, depuis 4 ans, dans le but de régulariser la situation des immigrés illégaux. Elle a, en outre, exprimé la volonté de son pays de renforcer la coopération maghrébo-africaine pour traiter de la problématique de la migration, qui représente un défi majeur à l’ensemble de la communauté internationale.

http://www.libe.ma/Politique-nationale-d-immigration-et-d-asile-Les-efforts-deployes-et-les-objec-tifs-a-atteindre_a91404.html

Abdelkrim Benatiq reçoit le Haut-commissaire adjoint pour la protection au HCR

Publié Le 26/10/2017

e ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, a reçu, mardi au siège de son département, le Haut-commissaire adjoint pour la protection au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Volker Türk. Cette rencontre a été l’occasion pour les deux responsables de débattre des programmes com-muns entre le ministère et le HCR destinés aux réfugiés au Maroc. Il convient de rappeler que la première phase de l’opération de régularisation exceptionnelle des immigrés et des réfugiés a concerné environ 5.000 personnes qui se trouvent dans le territoire ma-rocain et qui bénéficient de la plupart des programmes tracés par la politique nationale de l’immi-gration et de l’asile adoptée par le Maroc depuis 2013.

http://www.libe.ma/Abdelkrim-Benatiq-recoit-le-Haut-commissaire-adjoint-pour-la-protection-au-HCR_a91561.html

38 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

LE MAROC ABRITE CE LUNDI UNE RÉUNION SUR LA MIGRATION EN AFRIQUEPublié Le 29/10/2017

Conformément au mandat panafricain accordé au roi Mohammed VI lors du 29e sommet de l’Union africaine (UA), le Maroc organise du 30 octobre au 1er novembre 2017, une retraite régio-nale sur la migration en Afrique.

Cette conférence que présidera le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a pour objectif de préparer le projet d’un «Agenda africain pour la migration» que le souverain avait présenté lors du dernier sommet de l’UA. Une source diplomatique a assuré à le360 que le conclave de Skhirat -qui consacrera deux journées de travaux à huis clos à cette question- est appelé, à travers des ministres africains et hauts respon-sables de la question migratoire à dresser une feuille de route pour cet agenda. La représentante personnelle du secrétaire général de l’ONU, la Canadienne Louise Arbour participera aux travaux de cette retraite. Selon le ministère marocain des Affaires étrangères, la question de la migration requiert, en effet, «un haut degré de coordination ainsi qu’une réponse globale, intégrée et inclusive». En d’autres termes, la conférence de Skhirat va tenter d’encadrer «une nouvelle gouvernance des migrations en Afrique». Faut-il le rappeler, le Maroc est doté d’une forte et riche expérience dans le domaine de la migration. Jadis pays de transit, le royaume est devenu, crise économique africaine oblige, un pays d’accueil. Initiée par le souverain en décembre 2015, la stratégie marocaine pour la mi-gration en faveur des ressortissants africains a permis jusqu’ici la régularisation de plus de 25.000 sans-papiers. Le Maroc a renouvelé cette vague de régularisation en 2016, devenant le seul pays d’Afrique à mettre en œuvre une politique de migration visant à endiguer le flux des clandestins. Il faut si-gnaler que Louise Arbour avait déclaré en mai, lors de sa visite à Rabat, que le Maroc jouait un rôle dans les discussions internationales sur les questions migratoires. «Le Maroc a beaucoup à apporter dans ce processus, étant un pays qui a géré tous les aspects de la migration internationale puisqu’il est à la fois un pays d’origine, un pays de transit et un pays d’accueil pour beaucoup de migrants», avait-elle affirmé au terme d’une entrevue avec Nasser Bourita. A noter que cette conférence se tient au Maroc au moment où l’Algérie est en train de renvoyer des milliers de migrants africains vers leur pays d’origine. Samedi, le gouvernement du Niger s’est plaint du comportement du régime algérien qui a expulsé massivement des ressortissants nigériens.

http://fr.le360.ma/politique/le-maroc-abrite-ce-lundi-une-reunion-sur-la-migration-en-afrique-140707

39Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

MAROC: LE ROI ANNONCE UN MINISTÈRE DÉDIÉ AUX AFFAIRES AFRICAINESPublié Le 14/10/2017

La décision du roi Mohammed VI de créer un ministère délégué chargé des Affaires africaines constitue une consécration de l’orientation du Maroc vers l’Afrique.Dans son discours prononcé vendredi 13 octobre devant les deux chambres du Parlement à l’ou-verture de la première session de la deuxième année législative de la 10ème législature, le roi Mohammed VI a annoncé la création d’un ministère délégué auprès du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale chargé des Affaires africaines.

Cette décision traduit l’intérêt accru qu’accorde le royaume à la coopération sud-sud et aux préoc-cupations des peuples africains, ainsi que son engagement dans la résolution des problématiques africaines, tout en prenant en compte les spécificités du continent et les intérêts de ses peuples.

«A cette fin, Nous avons décidé la création d’un ministère délégué auprès de celui des Affaires étrangères, chargé des affaires africaines, et plus particulièrement de l’investissement, ainsi que la mise en place de deux cellules de suivi, l’une au ministère de l’Intérieur et l’autre au ministère des Finances», a indiqué le souverain dans son discours.

Cette décision, qui intervient dans une conjoncture marquée par une dynamique renouvelée dans l’histoire des relations maroco-africaines, consolidée par le retour du Maroc à sa famille institu-tionnelle et les visites historiques du souverain dans les différents pays africains, reflète les efforts déployés par le Maroc en vue de promouvoir la situation socio-économique du continent et sur-monter les grandes problématiques auxquelles il fait face.

La création d’un tel ministère n’est pas une première dans la politique marocaine. En effet, cette institution a été créée durant les années soixante du siècle dernier et avait à sa tête feu Abdelkrim El Khatib. Ainsi, la mise en place pour la deuxième fois d’un ministère chargé des Affaires africaines reflète clairement une conscience totale des exigences actuelles et de l’impératif d’une mobilisa-tion globale, et à tous les niveaux, en vue de faire face aux tentatives visant à porter atteinte aux intérêts du Maroc et à son intégrité territoriale.

La présence au niveau continental du Maroc, qui représente une force régionale jouissant d’une grande crédibilité et de l’estime des différents pays, illustre l’importance de la création d’un minis-tère au sein du gouvernement, ayant pour mission de renforcer les relations maroco-africaines et d’assurer le suivi des dossiers relatifs aux affaires africaines, la paix et la sécurité, la migration et le terrorisme.Rentrée parlementaire: les points cardinaux du discours royal

L’intérêt accordé par le Maroc à l’Afrique se traduit par la communication intensifiée et les visites des responsables marocains dans différents pays du continent conformément aux hautes orien-tations royales, dans le but d’assurer le suivi des différentes conventions scellées et diversifier les domaines de coopération au service des peuples africains. La tournée effectuée par la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mounia Boucetta, à un nombre de pays africains, dont le Gabon et le Ghana, en est un bon exemple.

Cet intérêt a été aussi confirmé par le roi dans son discours adressé à la nation à l’occasion du 41ème anniversaire de la marche verte, depuis la capitale sénégalaise Dakar.

«Notre politique en Afrique, Dieu soit loué, a démontré son succès en commençant à porter ses fruits, tant au niveau des positions politiques au sujet de la question de notre intégrité territoriale qu’en ce qui concerne le renforcement de la présence économique du Maroc et le développement de ses relations avec les différents pays du continent», a souligné le souverain.

«Nous aspirons à ce que la future politique du gouvernement soit globale et intégrée vis-à-vis de l’Afrique, et que celle-ci y soit perçue comme un ensemble», a ajouté le souverain.

40 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

La création d’un ministère délégué chargé des Affaires africaines permettra non seulement de dé-fendre les intérêts du Maroc au sein du continent, mais aussi de concentrer les efforts, déterminer les priorités, renforcer la coopération sud-sud, consolider des relations économiques équitables, justes et équilibrées, et surtout de nouer des liens humains solides entre les peuples africains.

http://afrique.le360.ma/maroc/politique/2017/10/14/15792-maroc-le-roi-annonce-un-ministere-dedie-aux-affaires-africaines-15792

L’intégration des migrants, ce défi décisif pour le Maroc

Publié Le 04/10/2017

Comment assurer l’intégration des migrants syriens et subsahariens au Maroc? C’est l’une des nombreuses questions posées vendredi 29 septembre par des chercheurs, réunis à l’occasion d’une conférence organisée par le Rabat Social Studies Institute (RSSI), en collaboration avec la Fondation allemande Heinrich Böll et l’Université Moulay Ismail de Meknès.

«L’objectif de cette journée est de présenter un travail de recherche qui a démarré fin 2015 autour de la question de l’intégration des migrants», explique au HuffPost Maroc Khalid Mouna, anthropo-logue, professeur de sociologie à l’Université Moulay Ismail et coordinateur scientifique du projet.

«L’idée est venue après la campagne de régularisation de 2015. Nous nous sommes dit que la meilleure manière d’évaluer cette politique était de mettre à contribution plusieurs chercheurs qui allaient travailler sur différentes thématiques à partir des droits fondamentaux: logement, santé et éducation. Aujourd’hui nous présentons les résultats de deux ans de recherches, qui seront suivis par deux ans d’activités menées par la fondation Heinrich Böll».

Des challenges décisifs

Alors que la seconde campagne de régularisation des migrants a démarré il y a presque un an, plu-sieurs challenges attendent encore le Maroc pour assurer l’intégration au sein de la société maro-caine des migrants.

Ces derniers pâtissent souvent de l’image négative présentée par la presse marocaine. «Quand on parle des migrants, ce n’est qu’après des passages en force d’une frontière ou suite à des faits divers», déplorent plusieurs intervenants, souvent eux-mêmes migrants. «Quand on montre les migrants dans la presse, ce n’est jamais une vision positive que l’on donne. Pendant des années on n’a montré que des photos de migrants menottés», renchérit un des participants.

Quand on parle des migrants, ce n’est qu’après des passages en force d’une frontière ou suite à des faits divers«Les stéréotypes sur les migrants sont toujours diffusés par les médias. On se souvient du fameux ‘Péril Noir’», explique Khalid Mouna, faisant référence à une couverture controversée de l’hebdo-madaire Maroc Hebdo.

couv maroc hebdo

«Aujourd’hui, quand on parle migration on le fait de manière occasionnelle après des passages de masse, des actes de violences commis contre des Marocains par des migrants, qui restent quand

41Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

même extrêmement marginaux par rapport à ceux commis par des Marocains, mais qui vont prendre une tout autre proportion par rapport à la dynamique médiatique marocaine».

Une représentation et des clichés persistants dans la société marocaine, selon les migrants, qui n’est pas sans freiner leur accès aux droits fondamentaux dont le logement et l’éducation.

«Ne pas réduire l’humain à un chiffre»

Le logement et l’éducation étaient d’ailleurs les thèmes principaux d’une sélection de travaux présentés par les chercheurs. «Près de 14 candidats ont travaillé sur, par exemple, la question des femmes subsahariennes dans le marché public, l’accès à la santé des migrants... Mais les plus pertinents sont ceux présentés aujourd’hui, par rapport à leur approche, leur qualité d’écriture, et la pertinence des résultats présentés», explique l’anthropologue et coordinateur scientifique du projet.

Des jeunes qui proposeront également des recommandations au RSSI et à la fondation Heinrich Böll. «C’est d’ailleurs important d’utiliser ce mot ‘jeunes’ car pour nous, il était important de pré-parer la relève auprès des chercheurs qui travaillent sur la question migratoire», poursuit Khalid Mouna.

Des recommandations «fondées sur une approche empirique. Nous avons voulu que les étudiants ne réduisent pas l’humain à un chiffre. Il faut l’entendre, agir avec lui, interagir. Les résultats font que dans les écrits de ces étudiants, ces derniers ont laissé un peu de leur propre vécu, ça les a changés».

Call center recherche migrant

Parmi les travaux proposés par les étudiants, trois traitaient de sujets portant sur l’éducation. Si le premier s’est consacré à la question de l’intégration des enfants syriens par le biais de l’école marocaine, le second s’est intéressé au profil des étudiants subsahariens au Maroc et le troisième, réalisé par Clara Polistena, chercheuse italienne, s’est penché sur l’insertion professionnelle des ressortissants subsahariens diplômés et engagés dans les call centers.

«J’ai voulu comprendre s’il y avait une problématique spécifique à l’insertion professionnelle des étudiants subsahariens au Maroc et pour cela, j’ai effectué plusieurs entretiens auprès de jeunes diplômés», explique la jeune chercheuse au HuffPost Maroc.

Clara Polistena a spécifiquement ciblé les villes de Fès et Meknès, peu sujettes aux recherches sur l’emploi des migrants. «J’ai constaté un manque de travaux sur la question de l’intégration écono-mique des migrants diplômés. J’en ai trouvé quelques unes sur les villes de Casablanca et Rabat, mais aucune sur les villes de Meknès et Fès qui accueillent pourtant beaucoup de migrants».

«Beaucoup de jeunes diplômés sont surqualifiés, mais sous-payés».Selon la chercheuse, si Rabat et Casablanca «ont une plus grande offre de travail pour les mi-grants», ce n’est pas le cas de Fès et Meknès. «Les migrants diplômés se concentrent alors sur les centres d’appel», continue cette dernière. «Certains octroient des contrats de travail. D’autres, pour contourner la loi et engager des subsahariens, qu’ils ciblent en raison de leurs compétences en français, leur octroient des contrats internes qui ne sont pas reconnus par l’État». Résultat, «beaucoup de jeunes diplômés surqualifiés, mais sous-payés».

Pour Clara Polistena, les migrants diplômés sont à la fois recherchés par ces centres d’appel pour leur maîtrise de la langue française, mais face aux «obstacles juridiques que rencontrent les sub-sahariens diplômés», notamment à cause de la préférence nationale en pratique dans les entre-prises marocaines, «ils sont amenés à postuler dans des postes où leur nationalité est considérée comme une valeur ajoutée».

La chercheuse italienne recommande d’ailleurs la fin de cette préférence nationale ou encore l’instauration de quotas, des mesures qui ont d’ailleurs suscité le débat au sein des chercheurs et activistes présents lors de l’événement.

42 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Des droits fondamentaux pour les migrants et les Marocains

Au terme de cette journée d’échanges, Khalid Mouna observe: «Tous ces problèmes concernant le manque d’accès aux droits fondamentaux ne se posent pas aux migrants seuls. La santé, l’éduca-tion, l’accès au logement sont des droits qui manquent aussi à une partie des Marocains». Pour lui, il faut cesser de mettre les problèmes des migrants et Marocains en opposition: «Il faut une socié-té où on ne met pas les problèmes des migrants et des Marocains chacun de son côté. Une société du vivre-ensemble», prône-t-il.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/10/04/migrants-integration-maroc_n_18150612.html

Plus de migrants sont morts dans le Sahara qu’en Méditerranée, selon l’OIMPublié Le 13/10/2017

elon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 15.000 migrants sont morts en Méditerranée depuis le début de la crise migratoire en 2014. Si ce chiffre fait froid dans le dos, il n’est que le sommet de l’iceberg.

Pour l’organisation, selon une estimation faite avec leurs propres données, le nombre de migrants ayant péri dans le désert du Sahara serait en effet deux fois supérieur à celui de ceux qui sont morts en mer.

Ainsi, selon Europa Press, qui cite Giuseppe Loprete, le chef de l’OIM au Niger, au moins 30.000 personnes ont péri dans ce désert, une des routes particulièrement utilisée par les migrants sou-haitant se rendre en Libye, pour ensuite atteindre l’Espagne. «Nous supposons que ce chiffre doit être le double de celui (enregistré dans) la Méditerranée» a déclaré Giuseppe Loprete à l’agence de presse espagnole.

Niger : l’OIM est venu au secours de 1.000 migrants dans le désert du Sahara depuis avrilUn total de 1.000 migrants a été secouru depuis avril de cette année dans les zones désertiques, au nord du Niger, par des équipes de l’Organisation internationale des migrations (OIM).un.org 1 réponse 2 2 Retweets 7 7 j’aimeInformations sur les Publicités Twitter et confidentialitéToujours selon ce dernier, les migrants transitant notamment par la région du Niger «traversent les champs de mines à pleine vitesse dans l’espoir qu’ils n’exploseront pas». «Et ils ne veulent vrai-ment pas être pris au piège en Libye», a ajouté Danzinger à Europa Press. «Les gens ont plus peur de vivre en Libye que de mourir».

Un danger qui explique en partie, selon l’organisation, l’augmentation du nombre de migrants qui passent par des routes jugées «plus sûres», notamment celle du Maroc pour atteindre les côtes européennes.

Selon l’OIM, 8.000 migrants ont réussi à atteindre l’Espagne par la mer en 2016. En 2017, ils sont plus de 12.000. Des chiffres à relativiser cependant face aux 100.000 personnes arrivées sur les côtes italiennes cette année.

http://www.huffpostmaghreb.com/2017/10/13/oim-sahara-mediterranee_n_18256862.html

43Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Union africaine: Le Maroc accueille une «retraite» consacrée à la migration à Skhirat Publié Le 29/10/2017

Plusieurs ministres des Affaires étrangères africains ainsi que la représentante spéciale de l’ONU pour la migration prendront part à cette réunion qui aura lieu le 30 octobre.

Une première pour le Maroc. Alors que le roi Mohammed VI a été chargé par le président en exer-cice de l’Union africaine, Alpha Condé, de travailler sur la thématique de la migration lors du der-nier sommet de l’UA, une réunion consacrée à cette thématique se tiendra le 30 octobre à Rabat. Cet événement devrait rassembler ministres des Affaires étrangères africains et représentants d’associations travaillant sur la thématique de la migration. Sera également présente, selon nos in-formations, Louise Arbour représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la migration.

Le but de cette rencontre est de permettre d’établir «une feuille de route sur la migration en Afrique». Pour rappel, lors du dernier sommet de l’Union africaine, au mois de juillet à Addis-Abe-ba, le prince Moulay Rachid a remis une note préliminaire sur la migration intitulée “Vision pour un Agenda africain pour la Migration”. Selon l’agence de presse MAP, le document se décline en quatre axes. Le premier porte sur les politiques nationales et la responsabilité régalienne de chaque pays de gérer la migration illégale. Cette note insiste notamment sur le fait que la migra-tion «ne doit pas être un instrument de pression». Le deuxième concerne «une coordination sous régionale» sans laquelle «les politiques nationales de migration seront vaines» tandis que les deux derniers axes mentionnent la coopération à l’échelle internationale.

http://telquel.ma/2017/10/29/union-africaine-maroc-accueille-retraite-consacree-migration-skhi-rat-embargo-jusqua-confirmation-du-mae_1566414

Melissa Fleming, porte-parole du HCR: «Le Maroc a une poli-tique migratoire éclairée»

Publié Le 04/10/2017

En marge du sommet Africa Convergence organisé par La Tribune Afrique, Telquel.ma s’est entrete-nu avec la porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, Melissa Fleming. Elle évoque les crises syrienne, birmane et sud-soudanaise, mais également la politique migratoire du Maroc.

Telquel.ma: Pourquoi la question de la migration est-elle devenue si importante ?

Melissa Fleming: Depuis la Seconde Guerre mondiale, nous n’avons jamais vu autant de personnes déplacées en raison de la guerre et de la persécution. On parle de 65,5 millions de personnes. Dans la zone méditerranéenne, certaines personnes quittent leurs foyers par désespoir économique. Le réchauffement climatique provoque également ces migrations, car des agriculteurs ne disposent plus de terres cultivables. Ces facteurs poussent ces personnes à migrer même si elles savent qu’elles peuvent perdre leur vie durant le voyage ou être violées.

Les crises de migrations se multiplient à travers la planète. Mais quelle est la région qui accueille le plus de réfugiés actuellement ?

Si vous lisez la presse et écoutez les politiques, vous penseriez que l’Europe accueille le plus grand

44 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

nombre de réfugiés. Mais ce n’est absolument pas le cas. Des pays comme le Kenya, l’Ouganda et l’Éthiopie sont les pays africains accueillant le plus de réfugiés. Au Moyen-Orient, ce sont le Liban, la Jordanie, la Turquie, l’Iran et le Pakistan. Ce sont ces pays qui endossent la responsabilité d’ac-cueillir les victimes de guerres que les grandes puissances sont incapables de stopper.

Que fait le HCR pour pallier cette crise ?

Le HCR se trouve là où se trouvent les réfugiés. Nous sommes présents dans 140 pays, mais dès qu’il y’a un flux massif de touristes nous déplaçons certaines opérations. Plus récemment c’était le cas au Bangladesh, où nous avons mobilisé une équipe d’urgence pour venir en aide à près de 500.000 réfugiés qui ont quitté la Birmanie. Nous offrons un toit, de la nourriture et des soins à ces personnes qui ont été blessées, mutilées et qui ne sont venues qu’avec leurs habits sur le dos. C’est ce que nous faisons de mieux, mais nous avons besoin de financement. Nous savons ce que nous devons faire, comment le faire, mais les gouvernements et les citoyens doivent financer nos efforts.

Comment obtenir ces financements, alors que les États-Unis par exemple ont désormais opté pour une politique internationale plus en retrait?

Nous avons absolument besoin du financement des États-Unis qui est notre principal bailleur de fonds et a été pendant plusieurs années, le principal pays d’accueil pour les réfugiés. Mais ils ont annoncé leur intention de réduire leur financement de moitié, ce qui n’a pas été fait jusqu’à pré-sent. Ce que les grands pays font envoie un message au reste de la planète. Je parle des États-Unis, mais je pense aussi à l’Europe. Ces pays doivent maintenir leur leadership humanitaire. On ne peut pas demander à l’Ouganda d’accueillir les réfugiés sud-soudanais. Il faut qu’on les incite à le faire à travers des investissements dans les infrastructures, les écoles, et le système de santé, mais aussi en accueillant certains réfugiés. Je pense aussi au Liban qui accueille un million de réfugiés syriens alors que le pays compte quatre millions d’habitants.

Comment faire pour lutter contre ce sentiment d’insécurité qui est malheureusement associé à l’arrivée de réfugiés?

Cela fait plusieurs années que nous disons aux puissances que si elles ne peuvent pas arrêter la guerre en Syrie, elles peuvent au moins venir en aide aux pays accueillant les réfugiés juste par charité ou pour éviter l’instabilité régionale. Un mouvement massif de population sans le soutien approprié peut créer un sentiment de haine, d’insécurité et d’hostilité. Le fait de ne pas éduquer les jeunes réfugiés crée une jeunesse frustrée susceptible d’être recrutée par des extrémistes. Alors que si on les éduque, ils pourront devenir les leaders de la Syrie d’après-guerre.

Au Maroc, un groupe de réfugiés syriens s’est retrouvé au cœur d’une dispute diplomatique avec l’Algérie. Quelle a été l’action du HCR dans ce dossier ?

Nous avons participé à la médiation et avons réclamé une solution. Nous sommes très heureux que le Maroc ait laissé ce groupe de réfugiés syriens entrer dans son territoire. Le Maroc a égale-ment laissé d’autres groupes de réfugiés syriens ayant emprunté d’autres routes, ce qui montre qu’il pratique une politique migratoire éclairée en les laissant s’intégrer, se déplacer librement, en leur donnant le droit de créer des entreprises et en éduquant les enfants réfugiés dans les écoles marocaines. Ce n’est pas le cas d’autres pays qui se contentent de placer les réfugiés dans des camps. Au HCR, nous voulons mettre en avant les exemples d’intégration qui parviennent à soute-nir l’économie marocaine. Le Maroc offre l’opportunité aux réfugiés de se reconstruire une vie.

http://telquel.ma/2017/10/04/melissa-fleming-porte-parole-du-hcr-maroc-politique-migra-toire-eclairee_1563406 La santé et migration en débat à Skhirat

45Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

La santé et migration en débat à SkhiratPublié Le 10/10/2017

Skhirat abrite ce mardi le forum interrégional sur la santé et migration. Cette rencontre de deux jours est organisée par le ministère de la santé du Maroc en partenariat avec le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, l’Organisation internatio-nale pour les migrations (OIM) et l’Institut de santé globale de Barcelone (ISGlobal).

L’occasion étant de traiter la thématique de la santé et le bien-être des personnes en situation de migration sous différentes perspectives, à savoir l’éducation, la recherche, la coopération interna-tionale et les politiques de santé des migrants. Cet événement s’appuie principalement sur le par-tenariat entre le ministère de la santé, l’OIM et IS Global dans le cadre du projet : « Promotion de la santé et du bien-être parmi les migrants en Égypte, en Libye, au Maroc, en Tunisie et au Yémen », et de l’initiative conjointe de «création et mise en place d’un observatoire de santé de la Médi-terranée».

L’organisation de cette rencontre vise à réunir des experts nationaux et internationaux en santé publique et santé et migration pour faciliter l’échange d’expériences et de perspectives régionales sur la manière dont les systèmes de santé et les interventions sanitaires répondent aux nouveaux défis liés aux flux migratoires et aux besoins des migrants.

http://aujourdhui.ma/societe/la-sante-et-migration-en-debat-a-skhirat

Migrants subsahariens au MarocL’accès aux services de base difficile dans les zones frontalières

Publié Le 24/10/2017

Menée dans le cadre du projet Opération Al Wassit, visant à promouvoir l’intégration des migrants au Maroc, une récente étude dresse l’état des lieux de l’accès aux services de base de la population subsaharienne vivant au Maroc et les difficultés rencontrées par elle, notamment dans les zones frontalières.

Si Rabat, Casablanca et Salé sont considérées comme des villes où les populations migrantes ar-rivent à s’installer de façon durable, car elles offrent plus d’opportunités de formation, de travail et d’étude et un accès plus facile aux différents services de base, on ne peut pas en dire autant des zones frontalières telles que Tanger, Nador et Oujda où la situation est complexe. C’est, en effet, la principale conclusion de l’étude sur l’accès aux services de base, à l’emploi, au logement pour la population migrante au Maroc, réalisée par l’ONG CEFA (Comité européen pour la formation et l’agriculture), en partenariat avec la Fondation Orient Occident, Asticude (Association Thissa-ghnasse pour la culture et le développement) et l’ONG Soleterre, et présentée lundi dernier lors d’un point de presse à Rabat. Cette enquête de terrain, qui a porté sur 170 migrants avec des pro-fils différents, s’inscrit dans le cadre du projet Opération Al Wassit, financé par l’Union européenne et visant à promouvoir l’intégration des migrants au Maroc à travers l’implication de la société civile et le renforcement des instances de protection et de soutien. «Dans les zones frontalières, notamment à Tanger, Nador et Oujda, plus de la moitié des interrogés sont entrés de façon irrégu-

46 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

lière et déclarent avoir des difficultés dans les déplacements entre les villes du pays. Nous consta-tons un pourcentage encore important de personnes qui préfèrent aller vivre en Europe.

Par contre, la majorité des interrogés qui souhaitent vivre au Maroc est installée dans les villes de Rabat, Casablanca et Salé, villes qui ne sont pas caractérisées par des enjeux sécuritaires spécifi-quement liés à la migration. En général, nous avons constaté un climat d’insécurité et de défiance envers la justice et les institutions. Certainement, ce constat est dû aussi aux agressions subies par les interrogés et au manque de suites judiciaires des plaintes dans la majorité des cas», souligne l’étude.

S’agissant de l’accès à l’éducation et à la formation, l’enquête fait ressortir que la majorité des in-terrogés sont francophones et ont un niveau assez bas de connaissances de l’arabe, ce qui met en évidence le manque de contacts avec la population locale. En revanche, le niveau d’apprentissage de la darija et de l’arabe classique est plus élevé chez les enfants des interrogés. «Il faut souligner que les contacts avec les pairs à l’école aident les enfants à apprendre rapidement. Cependant, les données montrent plusieurs cas d’enfants qui ne vont pas à l’école à cause du manque de cartes de séjour des parents, pour des problèmes d’équivalence de niveau ou bien à cause du manque de documents nécessaires. En ce qui concerne le niveau d’étude, il y a un bon pourcentage des inter-rogés qui ont un baccalauréat. Plusieurs personnes ont d’ailleurs étudié au Maroc avec une bourse d’études de l’Agence marocaine de coopération internationale. Et grâce aux programmes des as-sociations, ONG, agences de services, notamment l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), l’Entraide nationale, L’Office national de formation professionnelle et de promotion du travail (OFPPT), certains interrogés ont pu bénéficier des formations profession-nelles et qualifiantes», indique l’étude, précisant que même si les programmes sont nombreux, le nombre de personnes qui en bénéficie reste bas.

Quelque 41,8% des migrants interrogés qui n’ont pas suivi des cours de formation professionnelle affirment qu’ils ne sont pas informés de leur existence et très souvent les critères nécessaires pour participer aux formations ne permettent pas un accès à tous. Par ailleurs, l’étude a constaté une difficulté d’accès au travail et une faible connaissance du Code du travail en vigueur au Maroc. «À l’heure actuelle, seulement 26 personnes sur 170 enquêtées ont un travail, même si plusieurs ont entamé des recherches pour le trouver. La plupart de ceux qui ont un travail n’ont pas de contrat, ne sont pas inscrits à la CNSS, ont un salaire bas et leur travail ne correspond pas au domaine de qualification de la personne.»

Concernant l’accès aux services de santé, l’étude affirme que celui-ci varie selon les villes et les zones. À Rabat et Casablanca, où la présence des ONG et des associations – qui s’occupent de la prise en charge des cas de maladies lourdes, des hospitalisations et des accouchements des femmes – est plus importante, les difficultés d’accès sont moindres et se limitent aux défis qui sont propres au système de santé marocain : délais des rendez-vous longs, manque de ressources adaptées, absence de gratuité de certains services et coûts élevés de certains médicaments. Par contre, les villes de Tanger, Oujda et Nador sont caractérisées par plusieurs refus des soins à cause de l’absence d’un justificatif d’adresse ou de la carte de séjour.

Le circuit de la gratuité, prévu pour tous, n’est pas reconnu par certaines structures de santé comme étant aussi un droit des migrants, dans la majorité des cas, insiste l’étude. Même constat pour les problèmes liés au logement, qui sont plus importants dans les deux zones frontalières. Même ceux qui ont eu accès à un logement ont des difficultés pour le trouver ou y avoir accès régulièrement. En outre, 53 personnes sur les 170 interrogées vivent dans la forêt. Elles ont toutes des situations administratives différentes, régulières ou irrégulières, demandeurs d’asile, réfugiés ou résidents. Plusieurs ont choisi de vivre dans la forêt, mais la majorité n’a pas d’autre alternative, vu le manque de moyens.

https://lematin.ma/journal/2017/l-rsquo-acces-aux-services-de-base-difficile-dans-les-zones-fron-talieres/280505.html

47Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Opération Al Wassit : Plus de 50% des migrants souhaitent res-ter au MarocPublié Le 24/10/2017

L’ong CEFA (Comité Européen pour la Formation et l’Agriculture), en partenariat avec la Fondation Orient Occident, l’Association ASTICUDE et l’ong Soleterre, ont réalisés une étude sur l’accès des migrants subsahariens aux services de base, entre autres, santé et l’emploi. Cette enquête de ter-rain s’inscrit dans le cadre du projet Opération Al Wassit, financé par l’Union Européenne et visant à promouvoir l’intégration des migrants au Maroc à travers l’implication de la société civile et le renforcement des instances de protection et soutien.

L’objectif ? Contribuer à la création d’un contexte favorable au respect des droits des migrants à travers l’implication de la société civile. De façon plus précise, l’action vise à renforcer les capacités de la société civile dans l’élaboration et la mise en place de stratégies pour améliorer l’accès aux droits fondamentaux pour les migrants et pour la création d’espaces de tolérance et d’intercultu-ralité. L‘action du projet se déroule dans 3 territoires : Casablanca, Rabat, Salé, la ville de Tanger et les villes d’Oujda et Nador.

« L’accès aux différents services, tels que l’emploi, le logement, l’éducation, etc. est facilité dans les villes de Rabat, Casablanca et Salé, où il y a plus d’opportunités de formation, travail ou étude et où les populations migrantes s’installent de façon plus durable.» C’est la principale conclusion qu’a fait ressortir l’étude.

Plus de 50% des migrants en situation administrative irrégulière

Réalisée avec une méthodologie d’enquête quantitative et qualitative, l’étude a été conduite en deux étapes : une première collecte de données a été menée durant l’automne 2016 à Rabat, Salé, Casablanca, Tanger, Nador et Oujda. Elle a porté sur 170 migrants avec des profils différents : étudiants, réfugiés, demandeur d’asile, travailleurs et personnes en situation administrative irrégu-lière. La deuxième étape s’est déroulée dans la 1ère moitié de 2017 sous forme d’entretiens et de rencontres avec les établissements et les structures qui fournissent les différents services dans les zones de recherche.

En majorité des hommes (91 contre 79), les migrants interviewés sont généralement jeunes (28 ans) et dans la plupart des cas célibataires. Pour la majorité provenant du Sénégal, RDC, Cameroun et Cote d’Ivoire, plus que 90 sont en situation administrative irrégulière, 62 sont résidentes dont 20 étudiants et 14 réfugiés.

Le niveau d’éducation est manifestement élevé puisque la moitié des interviewés affirment avoir conclu au moins les études supérieurs. Le taux d’emploi est, par contre, très faible et la majorité de ceux qui ont un travail et perçoivent un revenu déclarent que leur activité actuelle n’est pas en ligne avec leur formation ou leur domaine de qualification.

https://lnt.ma/operation-al-wassit-plus-de-50-migrants-souhaitent-rester-maroc/

48 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Le Maroc accueille en 2018 la 11e édition du Forum mondial de la Migration et du Développement Publié Le 12/10/2017

Après la 10e édition du Forum mondial de la Migration et du Développement qui s’est tenue à Ber-lin en juin dernier. Le Maroc en accueillera la 11e édition à Marrakech du 5 au 7 décembre 2018.Un événement de grande envergure sera bientôt organisé par le Maroc. La 11 édition du Forum mondial de la Migration et du Développement se tiendra à Marrakech du 5 au 7 décembre 2018, avec une co-présidence allemande, apprend-t-on du Ministère chargé des MRE et des affaires de la Migration. La 10e édition du Forum avait été tenue en juin dernier en Allemagne, co-organisé également avec le Maroc.L’organisation des deux éditions du Forum coïncide avec le quatrième anniversaire de la Politique nationale d’immigration et d’asile lancé par Mohammed VI en 2013. Le Ministère délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, chargé des Marocains Résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration commémore le 19 octobre cet anniversaire à Skhirat.Cet évènement sera ponctué par plusieurs allocutions de représentants des Etats Africains ainsi que du Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, Lacy Swing, suivis, d’une première séance plénière qui présentera les conclusions des consultations nationales sur la contribution du Maroc au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui ont eu lieu du 26 au 29 septembre 2017 à Rabat. Cette présentation précède une table ronde regroupant les responsables publics, la société civile et les organismes internationaux.

https://www.h24info.ma/maroc/maroc-accueille-2018-11e-edition-forum-mondial-de-migra-tion-developpement/

49Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

املغرب يخطط إلكامل تسوية وضعية املهاجرين وسط إشادة دولية

19-10-2017

ف بالخارج احتفلت الوزارة المنتدبة لدى وزير الشؤون الخارجية والتعاون الدوىلي المكلفة بالمغاربة المقيم�يات، بالذكرى الرابعة النطالق السياسة الوطنية للهجرة وشؤون الهجرة، اليوم الخميس بمدينة الصخ�ي

واللجوء، بحضور ممثىلي دول إفريقية والمدير العام للمنظمة الدولية للهجرات، االسي سوينغ.

ي هذا االحتفال الذي تتو�ف منه الوزارة الوقوف عىل اإلنجازات وتقييم اإلخفاقات لتجاوزها مستقبال، ويأ�ت

ي شهر -حكومية بشأن الميثاق العالمي للهجرة، الذي سينعقد �ف ف ي وقت يستعد فيه المغرب للمفاوضات ب�ي

�فشتن�ب 2018.

ف 26 و29 شتن�ب 2017 مع كافة ة ما ب�ي ي مشاورات وطنية خالل الف�تع المغرب �ف ومن أجل ذلك، �ش

ي والوسط األكاديمي والقطاع الخاص والسلطات العمومية، من أجل األطراف المعنية، خاصة المجتمع المد�ف

استخالص توصيات المملكة بشأن الحدث المرتقب.

ي كلمة باسم الحكومة عوض الوزير عبد الكريم بنعتيق الذي ي هذا الصدد، أكد محمد أوجار، وزير العدل، �ف

�في أطلقتها المملكة اتيجية الوطنية ال�ت ي مهمة رسمية عاجلة خارج المغرب، عىل الطابع اإلرادي لالس�ت

يتواجد �في مجال الهجرة واللجوء.

�ف

ي القارة ي مستوى ما ينتظره منه أشقاؤه �ف

وأشار إىل أن «المغرب بقيادة الملك محمد السادس كان دائما �فالسمراء دفاعا عن قضايا الهجرة والمهاجرين».

ي كلمته خالل الجلسة االفتتاحية، أن الملك محمدا السادس، منذ عودة المغرب ، �ف وأوضح المسؤول الحكومي

، يحرص شخصيا عىل متابعة قضايا الهجرة ليس فقط داخل البالد، بل أيضا داخل يإىل االتحاد اإلفري�ت

.« ي بأن إفريقيا هي أفقنا ومستقبلنا وبيتنا الكب�ي ؛ وذلك «إليمان العاهل المغر�ب يالمنتظم اإلفري�ت

» بمثابة يويطمح المغرب إىل استكمال تجربة تسوية وضعية المهاجرين، وجعل العودة إىل «البيت اإلفري�ت

ي المجتمع ، وكذا إدماجهم بشكل أفضل �ف ف بداية لحقبة جديدة من أجل ضمان حقوق المهاجرين والالجئ�ي

. ي المغر�ب

من جهته، ع�ب وليام السي سوينغ، المدير العام للمنظمة الدولية للهجرات، عن سعادته بما حققه المغرب ، وقال إن المنظمة الدولية للهجرة منذ 70 سنة ي ي المجتمع المغر�ب

اتيجية إدماج المهاجرين �ف بعد تبنيه اس�تي تعمل عىل تسوية أوضاع المهاجرين. وهي تقف دائما بجانب الدول ال�ت

ي هذا االتجاه، أكد السف�ي سوينغ أن المشاكل المرتبطة بقضايا الهجرة الزالت ورغم المجهودات المبذولة �ف

ي تهاجر من بلد إىل ية ال�ت قائمة، وأن العديد من الدول تفتقر إىل إرادة سياسية لمواجهة هذه الموجات الب�شآخر.

وبعد أن هنأه عىل نجاح سياساته المعنية بالهجرة وطنيا وإقليميا وقاريا، جدد سوينغ تأكيده عىل أن ي تسوية وضعية المهاجرين «ألنه فعال يمثل

المنظمة الدولية للهجرات تدعم المغرب من أجل االستمرار �في المنطقة اإلفريقية».

قدوة �ف

50 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

ف بدورها، أشادت خديجة امبارك فال، الوزيرة المنتدبة المكلفة بالشؤون المغاربية واإلفريقية وبالموريتاني�ياكات الثنائية مع ي تطوير ال�ش

ت عن رغبة نواكشوط �ف ي مجال الهجرة، وع�بي الخارج، بالتجربة المغربية �ف

�فالرباط من أجل مواجهة التحديات المطروحة.

ي تقوم بها بالدها مغاربيا وإفريقيا من أجل مكافحة الهجرة غ�ي واستعرضت الوزيرة الموريتانية الجهود ال�تف الدول لوضع ت أن جميع المبادرات ال تزال غ�ي كافية؛ ما يتطلب المزيد من التنسيق ب�ي عية، واعت�ب ال�ش

رؤية موحدة.

ي انطالق ي لحقوق اإلنسان، الذي كانت مؤسسته طرفا أساسيا �ف ، رئيس المجلس الوط�ف مي ف أما إدريس ال�ي

ف االعتبار يعي يأخذ بع�ي ي إلصدار إطار ت�شالسياسة الوطنية للهجرة واللجوء، فوجه دعوة إىل حكومة العثما�ف

ة. ي المغرب خالل سنوات األربع األخ�يي حصلت �ف كل هذه التحوالت والتطورات ال�ت

، فرغم أن المغرب يتوفر عىل قانون خاص بمكافحة يعي وقال: «األصل كان وال يزال هو صدور إطار ت�شف ينتظر الجميع ام السابق عند اإلعالن عن السياسة الجديدة يتضمن قانون�ي ف ، إال أن االل�ت االتجار بالب�ش

إخراجهما».

ي المغرب لكون القانون ي لحقوق اإلنسان، بقانون ينظم الهجرة �ف ويتعلق األمر، بحسب رئيس المجلس الوط�ف

ي خاص باللجوء.، والثا�ف

الحاىلي لم يعد مالئما

يس، عن أن المغرب بات يمثل ي ترصيحات متطابقة لهس�بوع�ب العديد من ممثىلي المنظمات الدولية، �ف

ي الهجرة والتنمية، وأشاروا إىل أن الحصول عىل بطاقة اإلقامة خلق نموذجا من خالل سياسته اإلنسانية �ف

. ف ارتياحا لدى المهاجرين غ�ي النظامي�ي

ي اإلطار ذاته، عرضت الوزارة المنتدبة لدى وزير الشؤون الخارجية والتعاون الدوىلي المكلفة بالمغاربة و�ف

يوثق لنماذج من جنسيات مختلفة استفادوا من بطائق اإلقامة، وتم يطا ف بالخارج وشؤون الهجرة �ش المقيم�ي

ي المنظومة الوطنية للتعليم.ي قطاعات مهنية مختلفة، مع ضمان حق أطفال المهاجرين �ف

إدماجهم �ف

https://www.hespress.com/orbites/368566.html

مدريد تأمر بإنجاز تقرير مفصل حول “حدودها الربية” مع املغرب19-08-2017

ية مع المغرب، بسبب ارتفاع ضغط الهجرة الحكومة المركزية اإلسبانية تأمر بإنجاز تقرير مفصل للحدود ال�بي

ي تعيش عىل إيقاعها المعابر الحدودية لسبتة ومليلية �ف ال�ية انطالقا من ضوا�ي سبتة، وكذلك الفو�ف ال�ت ، ي ف مدينة سبتة المحتلة والداخل المغر�ب ي المرحلة األوىل الحدود الفاصلة ب�ي

ة. التقرير يهم �ف السنوات األخ�ي، حسب ما تناقلته مصادر إعالمية إسبانية. ي تمتد عىل مسافة 6.3 كيلوم�ت وال�ت

صحيفة ”الريبوبليكا“ أوضحت أن وزارة الداخلية اإلسبانية، تخطط إلعادة هيكلة الحدود مع المغرب ة عىل ما بشكل شامل، إذ وضعت الحكومة المركزية بتنسيق مع الحكومة المحلية بسبتة، اللمسات األخ�ي

ي بسبب ي تفصل المدينة عن الداخل المغر�ب وع إعادة هيكلة شاملة للحدود“، ال�ت يسم ”مخطط جدوى م�شف حكومة سبتة ولجنة تقنية، بهدف تقييم األفكار األوىل ي تعرفها. كل هذا عجل بعقد اجتماع ب�ي المشاكل ال�تكة العمومية المسماة ”هندسة النظم للدفاع عن إسبانيا“، وع الجديد، عالوة عىل تقديم إىل ال�ش حول الم�ش

. ف ي تتوىل إنجاز التقرير، تقييمات التقني�ي ال�ت

51Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

كة المعنية بأن تسلمها التقرير كامال مع نهاية المصدر ذاته أوضح أن وزارة الداخلية اإلسبانية، ألزمت ال�شالسنة الجارية، كما أنه سيتم خالل سنة 2018 وضع نموذج تصوري للحدود المستقبلية، بناء عىل خالصات

ي إعادة هيكلة الحدود مع بداية سنة 2019.ي إنجازه، قبل البدء �ف

ع �ف التقرير الذي �ش

ي بالغرض ف قبل أسابيع قائال: ”السياج لم يعد ي�ف ي إغناسيو ثويدو نفسه اع�ت

وكان وزير الداخلية اإلسبا�فالذي أثبت من أجله“، ويحتاج إىل ”إعادة تشكيل عامة“ لمرافقه. لهذا أشار إىل أنهم اتخذوا إجراءات ات لرصد، بدقة عالية، تحركات ي بسبتة بمروحية مزودة بكام�ي

مستعجلة أهمها: تزويد الحرس المد�في لتفادي أي اقتحام محتمل، وكذلك عدم االرتباط بشكل كب�ي

، كإجراء استبا�ت ي ي الجانب المغر�بالمهاجرين �ف

ي تقدمها لهم السلطات المغربية، حسب ما ذكرته مصادر إسبانية أخرى. بالمعلومات ال�ت

ات حرارية دقيقة، وأضاف أن السياجات الحدودية ستخضع لعملية ”إعادة صياغة كاملة“، وتزوديها بكام�يإىل جانب تقريب السياج من البحر لمنع أي تسلل محتمل للمهاجرين.

http://www.alyaoum24.com/973614.html

سلطات الناظور تفرغ بالقوة مخيم “بولينغو” من املهاجرين17-10-2017

ي ضواحي المدينة، من أفرغت سلطات مدينة الناظور صباح اليوم الثالثاء، مخيم بولينغو، الواقع �ف

المهاجرين، بعد أن اتخذوه مقاما لهم لسنوات عديدة.

واتهم فرع الجمعية المغربية لحقوق اإلنسان بالناظور، السلطات المحلية بـ”إحراق المخيم، وتعنيف ي

المهاجرين، واعتقال عدد منهم أغلبهم من النساء”، ون�ش صورا ومقاطع فيديو عىل صفحته الرسمية �فموقع التواصل االجتماعي فيسبوك، تظهر آثار فض المخيم صباح اليوم.

، رئيس فرع الجمعة المغربية لحقوق اإلنسان بالناظور، إن ي ي ترصيح لـ”اليوم″24، قال عمر الناحجو�ف

ي هذا المخيم لثنيهم عن اإلقامة فيه، ف �ف السلطات عمدت منذ مدة عىل تعنيف المهاجرين المقيم�ي

ف فيا لمكان. ف رجال السلطة والمهاجرين المقيم�ي وأفرغته اليوم تماما بعد معارك من الفر والكر ب�ي، حيث سبق لمنظمة ي

و يعت�ج مخيم بولينغو واحدا من أك�ث مخيمات المهاجرين إثارة للنقاش الحقو�قي لهذا المخيم

، تصف فيه الوضع الحقو�ق ف “هيومن رايتس ووش” أن أصدرت تقريرا لها قبل سنت�يف فيه. بالمأساوي، مضمنة تقريرها لشهادات لمهاجرين مقيم�ي

اتيجية الوطنية للهجرة و يشار إىل أن المغرب يخلد هذا األسبوع احتفاالته بالسنة الرابعة من تبنيه لإلس�قي منح اإلقامة القانونية للمهاجرين الذين

ي أطلقها الملك محمد السادس، وتشمل إصالحات �فاللجوء، ال�ق

. ف ف كالجئ�ي صنفتهم المفوضية السامية لالجئ�يف واألشخاص عديمي الجنسية، الذي تمت إعادة وبعد أن تتم معالجة وضعياتهم لدى مكتب الالجئ�ي

تشغيله حديثا، يحصل الالجئون عىل بطاقات لجوء تمنحهم حق العمل والتمتع ببعض الخدمات ف بتقديم طلب عي�ي االجتماعية. كما اتخذ المغرب إجراء تسوية “استثنائية”، تسمح للمهاجرين غ�ي ال�ش

للحصول عىل إقامة مدتها سنة واحدة قابلة للتجديد.

http://www.alyaoum24.com/967889.html

52 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

االتحاد األوريب يجدد تحذيراته من تفاقم الهجرة الرسية انطالقا من املغرب20-10-2017

ي يعود ليحذر من تفاقم ظاهرة الهجرة ال�ية انطالقا من السواحل المغربية والجزائرية االتحاد األورو�جف انطالقا من السواحل ، مقابل تراجع عدد المهاجرين غ�ي النظامي�ي ي

صوب سواحل الجنوبية اإلسبا�ف. هذا ما كشفه تقرير أصدرته وكالة حماية الحدود الخارجية لالتحاد ي

ي اتجاه الجنوب اإلسبا�فالليبية �ف

، مساء يوم أول أمس األربعاء. ي األورو�ج

ف الذي ينطلقون من سواحل طريق غرب البحر األبيض التقرير أوضح أن عدد المهاجرين ال�ي�يي الشهور التسعة األوىل من هذه السنة مقارنة

المتوسط )المغرب والجزائر) صوب إسبانيا، تضاعف �في 2017.

ة من 2016. وهكذا سجل وصول 14800 مهاجر رسي إىل الجارة الشمالية �ف مع نفس الف�ق

ة ي األسابيع األخ�يف الذين يصلون �ف ودق التقرير كذلك ناقوس الخطر من ارتفاع عدد المهاجرين ال�ي�ي

إىل إسبانيا انطالقا من المغرب والجزائر، إذ بلغ الرقم 1800 مهاجر خالل شهر شتن�ج المنرصم وحده، ة من السنة الماضية. ي المائة مقارنة مع نفس الف�ق

بارتفاع قدره 25 �ف

، ي وأضاف أن أغلب المهاجرين الذين هربوا من بلدانهم األصلية خالل هذه السنة إىل “الفردوس” األور�جينحدرون من المغرب والجزائر وساحل العاج، غ�ي أن التقرير لم يحدد عدد المغاربة. ويبدو أن كل هذا ، حسب طة الحدود من أجل محاربة الهجرة ال�ية وتهريب الب�ش ي إنشاء رسش

دفع الجزائر إىل اإلرساع �فمصادر إعالمية جزائرية.

ي نفس السياق، كشف التقرير أن طريق وسط البحر األبيض المتوسط )من ليبيا إىل إيطاليا) الزالت �ف

ي األشهر التسعة تعت�ج البوابة الرئيسية للعبور إىل أووربا، إذ وصل إىل إيطاليا 104800 مهاجر رسي �ف

ي الوقت الذي ارتفع فيه ي المائة مقارنة مع السنة الماضية. كما أنه �ف

األوىل لـ2017، بانخفاض قدره 21 �فة من السنة ي شتن�ج الماضية مقارنة مع نفس الف�ق

ف من المغرب والجزائر إىل إسبانيا بـ25 % �ف عدد الواصل�يف من ليبيا إىل إيطاليا بلغ 5600 مهاجر، بمعدل انخفاض قدره 66 ز التقرير أن عدد الواصل�ي الماضية، ي�ج

ة نفسها من 2016. ي المائة مقارنة مع الف�ق�ف

ف إىل أوربا ع�ج بوابات المتوسط خالل هذه السنة 156000 مهاجر، بانخفاض هذا وبلغ مجموع الواصل�ية ذاتها من 2016. تقارير غربية أرجعت هذا االنخفاض إىل تراجع ي المائة مقارنة مع الف�ق

قدره 65 �فضغط الهجرة انطالقا من ليبيا، عىل الرغم من عودة الضغط إىل السواحل المغربية.

ف سبتة المحتلة والداخل يط الحدودي الفاصل ب�ي ي من ال�شعىل صعيد متصل، عرف الجانب اإلسبا�ف

ي ، استنفارا أمنيا بعد رصد األجهزة األمنية اإلسبانية حواىلي 1000 مهاجر ينتظرون فرصتهم �ف ي المغر�ج

الغابات المغربية المجاورة القتحام سياجات سبتة، لهذا تم نهج “مراقبة خاصة عىل المنطقة”، حسب .” ي

وكالة األنباء اإلسبانية “إي�فالمصدر ذاته أبرز أن تخوفات مدريد من وقوع اقتحامات جديدة، دفعتها إىل االستعانة بمروحية تابعة

ي تمتد عىل طول 8.2 كيلوم�ق مربع.ية مع المغرب، وال�ق ، تقوم بتمشيط يومي للحدود ال�ج ي

للحرس المد�ف

http://www.alyaoum24.com/969884.html

53Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

املحكمة األوروبية تصفع املغرب وإسبانيا05-10-2017

عية إجراء “اإلعادة الفورية”، ي يصفع السلطات المغربية واإلسبانية، ويؤكد عدم رسش االتحاد األور�ج، الذين يتمكنون من التسلل ي ه المغر�ج ف إىل نظ�ي عي�ي ي المهاجرين غ�ي ال�ش

ي بتسليم األمن اإلسبا�فالقا�ف

ف سبتة ومليلية. ف المحتلت�ي ي إىل المدينت�ي من الداخل المغر�ج

ف البلدين سنة 2014، أصدرت المحكمة األوروبية لحقوق اإلنسان ي سابقة، منذ اعتماد هذا اإلجراء ب�ي�ف

ي بـ”عدم قانونية” إجراء اإلعادة اسبورغ )فرنسا)، يوم أمس الثالثاء، حكما يق�ف ي يوجد مقرها بس�ق

ال�ق. ف ف المحتلت�ي ي المدينت�ي

الفورية الذي سنته الحكومة اإلسبانية وتدافع عنه �ف

ي لحقوق اإلنسان، الذي يمنع منعا كليا اإلعادة توكول األورو�ج المحكمة أوضحت أن اإلجراء خرق ال�جالجماعية أو الفردية لألشخاص، لهذا قضت المحكمة بالحكم عىل إسبانيا بتوقيف العمل باإلجراء ذاته

ر بـ5000 درهم. وتعويض كل مترصف

ي الحكم الجديد الذي يعت�ج بمثابة إحراج للمغرب وإسبانيا، بعد أن قام مهاجران من ساحل العاج ويأ�ق

ي إطار إجراء “اإلعادة ي سلمتهما إىل المغرب �ف

وماىلي برفع دعوى قضائية ضد السلطات اإلسبانية ال�قي للسياج الحدودي مع المغرب.

ي 13 غشت 2014، رغم أنهما تمكنا من ولوج الجانب اإلسبا�فالفورية” �ف

ي ضدا عىل رغبتهما، ودون اتخاذ لهذا نص الحكم عىل كون المهاجرين تم ترحيلهما إىل الجانب المغر�ج. كما أنه تم منعهما قبل ترحيلهما للمغرب ي ي ينص عليها القانون األور�ج

اإلجراءات اإلدارية والقضائية ال�قي مليلية.

من وضع طلب اللجوء �ف

جم كما هو ي االستفادة من دعم محامي وم�قالمحكمة أشارت إىل أن المهاجرين حرما، كذلك، من حقها �ف

، الذي ي متعارف عليه أوربيا، عالوة عىل حرمانهما من المساعدة الطبية، إذ تم تسليمهما إىل األمن المغر�جطة بمدينة الناظور، قبل أن يتم نقلهما رفقة 80 مهاجرا إفريقيا آخر إىل نقلهما بدوره إىل مخفر ال�ش

ي تبعد عن مليلية بـ300 كيلوم�قمدينة فاس ال�ق

http://www.alyaoum24.com/959749.html

54 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Articles citant le GADEM

55Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

Studying New Forms of Migration in Morocco

Publié Le 09/10/2017

RABAT, Morocco—I met Mehdi Alioua on a Friday afternoon in the Agdal neighborhood of the capi-tal city. He was coming from having the traditional weekly meal of couscous with his colleagues at the Groupe Antiraciste d’Accompagnement et de Défense des Étrangers et Migrants (Anti-Racism Group for the Support and Defense of Foreigners and Migrants).

Alioua, a sociologist who studies migration and teaches at the International University of Rabat, currently heads the group, which is known by its French acronym, GADEM. He and others created GADEM in 2006 while he was still finishing his doctoral thesis. The association advocates for the rights of refugees and migrants in Morocco, and was influential in lobbying and shaping a new “regularization” process that has allowed tens of thousands of immigrants to gain legal residency here.

Alioua is an example of an engaged academic—voluble on social media, ready to give interviews and sign petitions, interested in influencing policy and committed to solidarity with the communi-ties he studies. He cites the American sociologist Robert Ezra Park, who formulated groundbrea-king work on “urban ecology” and race relations in the United States, as a model.

Alioua moved back to Morocco in 2011, leaving a teaching post at the University of Toulouse II. He studies the intersection of local and transitional dynamics along migration routes from Africa to Europe. He is increasingly focused on the “migration diplomacy” of Morocco—its efforts to expand its influence in West Africa partly by welcoming immigrants from neighboring countries—and on Morocco as a new model of a country of emigration, transit, and immigration.

Alioua says he is interested in migrants’ experiences and points of view—how they organize them-selves, how they change the places they live in, how they create connections between different locations. “I start from the bottom and move towards the top, not the reverse,” he says. Today, migrants haven’t just created a dense network of circulation between West Africa, the Sahara, Me-diterranean Africa and Europe, he says, but they have become more and more engaged in activism. They defend their rights, lobby for freedom of movement, and campaign against police brutality and racism.

In 2013 the king of Morocco announced a drastic change in Morocco’s migration policy, to make it more humanitarian and welcoming. Along with other academics and civil society actors, Alioua was part of consultations on how to put the new policy into effect.

Eventually, new rules have allowed a majority of Morocco’s undocumented immigrants, who most-ly hail from other African countries—about 24,000 people out of 27,000 applicants so far—to gain residency papers. Parliament approved a law against human trafficking, but other proposed laws that would finalize changes for asylum seekers and immigrants seeking residency have yet to be passed.

Alioua blames the delay on political parties who have no expertise or interest in the matter. No-netheless, he says, the regularization campaign was “a real victory, a real advance. We managed to become a country of immigration.”

Of course there are still drawbacks: Some migrants encounter difficulties renewing their residency status and face corruption, racism and what Alioua calls “the power of the guichet” (the window at which government officials process documents). Yet foreigners are no longer systematically haras-sed, and in theory they have access to public services such as schools and hospitals.

56 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

The regularization process has also allowed for migration in Morocco to be openly studied for the first time. Alioua is a co-author of a study that surveyed more than 1,400 migrants who had ap-plied for residency in Morocco. The study found, among other things, that the majority had arrived in the country by plane and that 92 percent had come from cities. Some 87 percent of the poll’s respondents had completed high school, and 50 percent had a university degree.

These migrants belong to Africa’s “middle class that hasn’t managed to become a middle class,” says Alioua. Sixty-five percent of the respondents said they had come to Morocco thinking of sett-ling there. The kingdom assigns a quota of spots at universities and even scholarships to citizens of neighboring African countries.

While Alioua believes Moroccan officials are moving in the right direction, his biggest concern is a noticeable increase in racism against sub-Saharan Africans. This, he says, is because these mi-grants are more visible and are increasingly viewed as economic competitors and the beneficiaries of scarce services. He predicts that in 20 years Morocco will have its own anti-immigrant political party, just as many European countries do now.

This is despite the fact, Alioua notes, that many Moroccan citizens themselves are migrants to other nations—at least four million Moroccans live in Europe today. But even people who are used to crossing borders will form their identity on the basis of them.

“We need limits to invent ourselves,” says Alioua, referring to the work of the historian and politi-cal scientist Benedict Anderson, famous for his concept of nations as “imagined communities.”

“People want to believe in them [the limits],” says Alioua, “and the media participates in populari-zing the notion of inside/outside.”

The goal of his work is to help migrant communities articulate their own problems and needs. “We act together to find solutions, and during the action, I analyze,” he says. He shares these analyses with fellow activists and the communities where he conducts his research first, he says, and some-times their criticism can be harsh.

While he is vocal on many issues, he says, he tries not to speak in the name of migrants and re-fugees.

“I’ve lived between France and Morocco since I was 6 years old,” he notes. “I am a migrant myself. I experienced difficulties integrating in Morocco, difficulties integrating in France. I know how diffi-cult it can be to join different worlds; I’m a mediator.”

https://www.al-fanarmedia.org/2017/10/studying-new-forms-migration-morocco/

57Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

باحث مغريب يدرس أشكال جديدة من الهجرة09-10-2017

ي العاصمة المغربية. كان ي حي أكدال �ف

الرباط، المغرب – التقيت مهدي عليوة بعد ظهر يوم الجمعة �في مجموعة “مناهضة

مع زمالئه �في طريقه إىل هناك لتناول وجبة الكسكس التقليدية كعادته أسبوعيا

�فالعنرصية لمرافقة األجانب والمهاجرين والدفاع عنهم”.

المجموعة ي الجامعة الدولية للرباط، حاليا

يرأس عليوة، وهو عالم اجتماع يدرس الهجرة ويدرس �فالمعروفة باالختصار الفرنسي GADEM. أسس عليوة وآخرون GADEM عام 2006 بينما كان ال

ف والمهاجرين يزال يعمل عىل أنهاء أطروحة الدكتوراه الخاصه به. وتدافع الرابطة عن حقوق الالجئ�يات اآلالف من ي الضغط وتشكيل عملية “تنظيم” جديدة سمحت لع�ش

ي المغرب، وكانت مؤثرة �ف�ف

المهاجرين بالحصول عىل إقامة قانونية هنا.

، عىل وسائل التواصل االجتماعياه سلسا ي قضايا المجتمع – ف�ق

يعت�ج عليوة مثاال لألكاديمي المنخرط �ف بالتضامن مع

ما ف ي التأث�ي عىل السياسة ومل�ق

�فوعىل استعداد إلجراء مقابالت وتوقيع االلتماسات، ومهتما

ي يدرسها. وهو يستشهد بعالم االجتماع األمريكي روبرت إزرا بارك، الذي وضع أعماال رائدة المجتمعات ال�ق

ي الواليات المتحدة، كمثال يحتذى به.ية” والعالقات العرقية �ف حول “البيئة الحرصف

اي. يدرس عليوة تقاطع ي جامعة تولوز 2 لوم�ي منصب تدريسي �ف

عاد عليوة إىل المغرب عام 2011 تاركا

ايد عىل ف الديناميات المحلية واالنتقالية عىل طول طرق الهجرة من أفريقيا إىل أوروبا. ويركز بشكل م�قي غرب أفريقيا جزئيا من

ي جهود البالد لتوسيع نفوذها �في المغرب – المتمثلة �ف

“دبلوماسية الهجرة” �فحيب بالمهاجرين من البلدان المجاورة – وعىل المغرب كنموذج جديد لبلد يمثل مصدر للهجرة خالل ال�ق

ومع�ج للمهاجرين ومكان جذب للمهاجرين.

ي ينظمون أنفسهم بها، وكيف يقول عليوة إنه مهتم بتجارب المهاجرين ووجهات نظرهم – والكيفية ال�ق

ف مواقع مختلفة. قال “أنا أبدأ من القاع وأتحرك باتجاه ون أماكن عيشهم، وكيفية خلقهم لروابط ب�ي يغ�يف غرب أفريقيا ي يومنا الراهن، لم يخلق المهاجرون شبكة كثيفة من التنقل ب�ي

القمة وليس العكس.” �ف ومناطق الصحراء والبحر األبيض المتوسط وأفريقيا وأوروبا فحسب، بل أنهم أصبحوا أك�ث انخراطا

. فهم يدافعون عن حقوقهم، ويضغطون من أجل حرية الحركة، ويناضلون ضد ي النشاط العام أيضا

�فطة والعنرصية. وحشية ال�ش

ي المغرب، لجعلها أك�ث إنسانية ي سياسة الهجرة �ف

ي عام 2013، أعلن ملك المغرب عن تغي�ي جذري �ف�ف

، كان عليوة جزء يي المجتمع المد�ف

. وإىل جانب األوساط األكاديمية األخرى والجهات الفاعلة �ف وترحيبا

من المشاورات حول كيفية تطبيق السياسة الجديدة.

ي المغرب، ي نهاية المطاف، سمحت القواعد الجديدة لغالبية المهاجرين الذين ال يحملون وثائق �ف

و�في الغالب من بلدان أفريقية أخرى – حواىلي 24,000 شخص من أصل 27,000 متقدم

والذين ينحدرون �ف، غ�ي أنه لم يتم لمكافحة تهريب الب�ش

لمان قانونا ح�ق اآلن – بالحصول عىل أوراق اإلقامة. وأقر ال�ج

ي تطرأ عىل ات ال�ق ة عىل التغي�ي ي من شأنها وضع اللمسات األخ�ي

حة األخرى ال�ق ف المق�ق بعد إقرار القوان�يي حق اللجوء والمهاجرين الذين يسعون للحصول عىل اإلقامة. ي تنظم حقوق طال�ج

ف ال�ق القوان�ي

58 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

ي ة أو ليست لديها مصلحة �ف ي تفتقر للخ�ج

ي عليوة مسؤولية ذلك التأخ�ي عىل األحزاب السياسية ال�قيل�ق

. لقد تمكنا ي، وتقدم حقي�ق ي

هذه المسألة. مع ذلك، يقول إن حملة التنظيم كانت بمثابة “انتصار حقي�ق للمهاجرين.”

مستقبال

من أن نصبح بلدا

ي تجديد إقامتهم بطبيعة الحال، ال تزال هناك بعض العيوب: حيث يواجه بعض المهاجرين صعوبات �ف

ي يقوم ويواجهون الفساد والعنرصية وما يسميه عليوة “سلطة الغيشيه” Guichet )وهي النافذة ال�ق

). مع ذلك، لم يعد األجانب يتعرضون ف المسؤولون الحكوميون من خاللها بمعالجة ملفات المواطن�يي المدارس

ي إمكانهم الحصول عىل الخدمات العامة �فللمضايقات المنهجية، ومن الناحية النظرية أصبح �ف

والمستشفيات.

ي المغرب للمرة األوىل. ويعت�ج عليوة إمكانية إجراء دراسة علنية للهجرة �ف

وأتاحت عملية التنظيم أيضا

ي ي دراسة استطلعت أك�ث من 1400 مهاجر تقدموا بطلب الحصول عىل حق اإلقامة �ف

المؤلف المشارك �فف الطائرة وأن 92 ف أمور أخرى، أن األغلبية قد وصلوا إىل البالد عىل م�ق المغرب. ووجدت الدراسة، من ب�يي االستطالع قد أكملوا الدراسة

ف �ف ي المئة من المشارك�يي المئة منهم جاءوا من المدن. وأظهرت أن 87 �ف

�في المئة منهم شهادة جامعية.

الثانوية فيما يحمل 50 �ف

ي لم تتمكن من أن تصبح طبقة وسطية، ي أفريقيا ال�ق

ينتمي هؤالء المهاجرين إىل الطبقة الوسىط �في

ي المئة من المستطلعة آراؤهم أنهم جاءوا إىل المغرب وهم يفكرون �فبحسب عليوة. وقال 65 �ف

ي البلدان االستقرار هناك. وتخصص المملكة حصة من المقاعد الجامعية وح�ق المنح الدراسية لمواط�ف

األفريقية المجاورة.

ي االتجاه الصحيح، فإن أك�ث ما يث�ي مخاوفه هو ون �ف ف المغاربة يس�ي وبينما يعتقد عليوة أن المسؤول�ي

ى. ويرى عليوة أن ذلك ف من جنوب الصحراء الك�ج ي العنرصية ضد األفارقة القادم�يالزيادة الملحوظة �ف

ايد عىل أنهم منافسون اقتصاديون ف ، وينظر إليهم بشكل م�قيعود إىل كون هؤالء المهاجرين أك�ث وضوحا

حزبه السياسي ي غضون 20 عاما

ومستفيدون من الخدمات الشحيحة. ويتوقع أن يكون للمغرب �ف كما تفعل العديد من الدول األوروبية اآلن.

المناهض للمهاجرين، تماما

ف المغاربة أنفسهم مهاجرين إىل دول أخرى – عىل الرغم من ذلك، يالحظ عليوة أن العديد من المواطن�يي أوروبا اليوم. لكن، ح�ق األشخاص الذين اعتادوا عىل

ي �ف ف مغر�ج حيث يعيش ما ال يقل عن أربعة مالي�يعبور الحدود سيشكلون هويتهم عىل أساسها.

ي إشارة إىل عمل المؤرخ وعالم السياسة بنديكت اع أنفسنا”، �ف قال عليوة “نحن بحاجة إىل حدود الخ�ق

أندرسون، والذي اشتهر بمفهومه حول كون األمم “مجتمعات متخيلة”.

ي تعميم فكرة الداخل / ي اإليمان بها ]الحدود[، وتشارك وسائل اإلعالم �ف

وأضاف “يرغب الناس �فالخارج.”

ويهدف عمل عليوة إىل مساعدة مجتمعات المهاجرين عىل التعب�ي عن المشاكل واالحتياجات الخاصة إليجاد الحلول، وأثناء العمل، أقوم بالتحليل.” وقال بإنه يشارك هذه

بهم. قال “نحن نعمل معا

ف والمجتمعات حيث يجري أبحاثه أوال، ويمكن أن تكون انتقاداتهم قاسية التحليالت مع زمالئه الناشط�يي بعض األحيان.

�ف

59Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

. ف ف أنه يتحدث عن العديد من القضايا، لكنه يقول بأنه يحاول أال يتكلم باسم المهاجرين والالجئ�ي ي ح�يو�ف

. لقد ي السادسة من عمري. لقد كنت أنا نفسي مهاجرا

ف فرنسا والمغرب منذ أن كنت �ف قال “لقد عشت ب�يي فرنسا. وأنا أعلم مدى صعوبة االنضمام

ي المغرب، وصعوبات لالندماج �في االندماج �ف

واجهت صعوبات �في ذلك.”

إىل عوالم مختلفة؛ أنا وسيط �ف

https://www.al-fanarmedia.org/2017/10/studying-new-forms-migration-morocco/

Maroc : Ces réfugiés camerounais LGBT qui tentent de s’intégrer tant bien que malPublié Le 15/10/2017

Dans la première partie du dossier, Yabiladi a relaté les parcours de vie de trois réfugiés camerou-nais installés au Maroc depuis quelques années. Malgré des chemins jalonnés de difficultés, ils tentent tant bien que mal de s’intégrer au sein de la société marocaine. Il faut noter que les trois Camerounais doivent faire face à l’insécurité et au racisme. Fabien* et Caroline* ont fait part de leur inquiétude quotidienne : l’insécurité. Ils ont eu leur lot d’agressions dans la rue, le trentenaire a même été agressé chez lui. Et pour cause, le réfugié habite dans un quartier difficile de Rabat, le seul où il peut vivre étant donné ses faibles revenus. «Une fois j’ai oublié le portail ouvert, un homme est rentré armé d’un long couteau. Il m’a volé mes deux téléphones et de l’argent que j’avais posé sur ma commode. J’étais seul, je ne pouvais pas me défendre», se remémore Fabien.Depuis, le papa d’un garçon de 4 ans sort rarement de chez lui. Une chose l’a marqué dans son quartier, c’est le «couteau». Il voit ça au quotidien, il confie que la veille, deux hommes se sont blessés avec des couteaux «à cause de 5 dirhams».«Chacun marche avec son couteau. Si tu effleures quelqu’un dans la rue, il sort le couteau. A Meknès, c’est pareil. Je ne vois que ça au Maroc.»Caroline, pour sa part s’est fait agresser à plusieurs reprises. Une fois, en plein jour, à proximité de l’association «Action Urgence» où elle se rendait. «On m’a agressé au marché, mes vêtements étaient déchirés. J’avais mal. Même dans les environs de la maison de protection du HCR où on m’a placé, je ne me sentais pas du tout en sécurité», confie à Yabiladi la Camerounaise. La jeune femme de 21 ans indique qu’une autre fois, une femme a tenté de kidnapper son enfant. Elle se rend au commissariat le plus proche pour la dénoncer, «mais je n’ai pas de carte de séjour, donc je ne pouvais pas porter plainte», s’insurge-t-elle.Brice préfère ne pas évoquer les problèmes liés à l’insécurité. Il tient à «s’intégrer» et pour cela, il veut sortir du «quartier populaire» où il vit pour «avoir une autre image du Maroc».«J’essaie de m’y faire et de m’adapter, de me reconstruire un peu dans cette vie. J’essaie d’avoir cette paix intérieure malgré les blessures du quotidien. L’intégration au Maroc est encore un grand chantier.» «On m’a craché dessus dans la rue»L’insécurité n’est pas le seul souci auquel font face les réfugiés, le racisme est également présent. Fabien témoigne de son quotidien glaçant : «Parfois quand je sors, je reçois des crachats depuis les fenêtres. C’est la pire humiliation que l’être humain puisse vivre. Quelques fois, on me dit de rentrer dans mon pays. C’est pour ça que je n’aime pas trop sortir. Je me suis construit un petit refuge», murmure le trentenaire.Brice quant à lui, toujours optimiste, tente de relativiser. «En quatre ans, j’ai beaucoup appris sur le Maroc. Le racisme est quelque chose qui m’a beaucoup instruit, et m’a rendu plus fort. On doit montrer une forme d’exemple, fournir plus d’efforts pour montrer qui nous sommes pour surpas-ser le racisme», avoue l’homme de 24 ans, un brin philosophe.Caroline a subi de la discrimination à cause de son orientation sexuelle. Lors de sa première année

60 Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

dans le royaume, elle vivait en colocation. Ses colocataires ont su qu’elle est lesbienne. A partir de ce moment-là, elles commençaient à mal se comporter avec elle. Le HCR a dû intervenir pour la placer en maison de protection. «Une fois, alors que je coiffais une fille, elle m’a embrassé. Sa mère est entrée et nous a surpris. Après deux jours, je commençais à recevoir des appels et être harcelée par la famille de la fille», raconte la jeune femme de 21 ans, avec des larmes dans la voix.Financièrement, les trois réfugiés tentent tant bien que mal de joindre les deux bouts. Pour Fa-bien*, le HCR donne 800 dirhams par mois. «Je me débrouille avec ce qu’on me donne. Je vois ça comme une grâce et un soutien inconditionnel. On dit que c’est pas suffisant, mais il vaut mieux ça que rien», déclare-t-il reconnaissant envers l’organisme Onusien.Caroline* coiffait des jeunes femmes pour vivre, mais suite à l’incident avec la fille et sa famille, elle sort difficilement de chez elle. Dorénavant, elle vit une précarité extrême, ne peut se per-mettre d’avoir son propre chez elle, vu le peu de moyens dont elle dispose.Quant à notre éternel optimiste, Brice, il vit «au jour le jour». Le réfugié de 24 ans est reconnais-sant aux «structures d’accompagnement comme le HCR et le GADEM (Groupe antiraciste d’accom-pagnement et de défense des étrangers et migrants, ndlr)». Selon lui, les activités proposées par les associations peuvent mener vers des sources de revenus.«Le GADEM a orienté mes activités, et m’a permis de sortir de ma coquille. Le HCR est ma cellule de sécurité. Je suis content de ce que je suis aujourd’hui, j’en suis vraiment fier. Avec toutes ces structures, je vais davantage apprendre.»Le travail des réfugiés camerounais au MarocJean-Paul Cavaliéri, représentant du HCR au Maroc, indique à Yabiladi : «C’est vrai que la plupart travaillent dans le secteur informel, et ont du mal à trouver un travail formel. Ils risquent d’être su-jet à exploitation par des employeurs. C’est malheureusement la même chose que pour beaucoup de Marocains. Ils travaillent dans un contexte difficile parce que déjà une partie de l’économie marocaine qui est dans l’informel».Et d’ajouter : «Beaucoup de citoyens de ce pays sont dans la précarité au niveau du travail, c’est difficile d’avoir un statut plus privilégié pour les réfugiés. Ce qu’on fait dans ces cas-là pour ceux qui le peuvent et qui sont prêts à avoir un projet économique. On les aide à créer des activités géné-ratrices de revenus avec l’AMAPPE par exemple. Tout le monde n’a pas une âme d’entrepreneur et beaucoup d’entre eux préféraient un emploi salarié. C’est là qu’il y a encore du travail à faire pour développer les contacts avec le secteur salarié. Ce que le gouvernement et nous-mêmes continue-rons à faire. C’est-à-dire promouvoir l’emploi salarié par le secteur privé. Le gouvernement a levé la préférence nationale pour l’accès à l’ANAPEC. C’est déjà un point positif.Le HCR continuons de développer des contacts et surtout de l’information avec les employeurs qui ne savent pas ou ne comprennent pas que les réfugiés et migrants régularisés sont exemptés de la préférence nationale. Sur le terrain, il y a encore des réticences à employer des réfugiés régulari-sés. C’est certainement un des défis qu’on a.»

https://www.yabiladi.com/articles/details/58419/maroc-refugies-camerounais-tentent-s-integrer.html

61Revue de presse GADEM septembre - octobre 2017 Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse : http://eepurl.com/blldXn

GADEM Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense

des étrangers et migrants

Adresse postale : 54 avenue de France

appartement 3 Rabat Agdal

MAROC

Tél/fax : +212 537 77 10 94www.gadem-asso.org

Inscrivez-vous pour recevoir la revue de presse :

http://eepurl.com/blldXn

https://www.facebook.com/PageGadem/https://twitter.com/GademMaroc