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Analyses et études de Février 2016 J’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de l’entrepreneuriat des TPE et PME et de la création d’entreprise ; j’en ai extrait les éléments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que j’ai voulus plus explicites ou en complétant l’analyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. J’ai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage à ces thématiques. André LETOWSKI Dans ce document : Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise Le nombre total de création annuelle entre février 2015 et janvier 2016 (12 mois), a assez peu varié (indice 100 pour 2015- 2016, variant de 102 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois, comme l’année précédente le nombre de NAE a progressé, alors que celui des AE régressait, tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de 55,7% en 2012-2013 à 42,1 en 2016- 2015), Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE, 8% des créateurs non autoentrepreneurs (NAE) étaient employeurs en 2015 ; 57% des NAE ont été créées en société (à égalité entre SAS et SARL), Insee Entre juin 2014 et juin 2015, le stock des autoentrepreneurs s’est accru de 100 000 ; le chiffre d’affaires des autoentreprises oscille, chaque trimestre, entre 1,7 et 2 Md€ avec un chiffre moyen par entreprise de 3 000 à 3 300€, Acossstat Le portrait-robot des créateurs en ligne : des hommes, de milieu urbain, dans des activités pour partie nouvelles, Usine Digitale du 3 février Les nouveaux entrepreneurs de start up sont avant tout centrés sur les marchés nouveaux et les opportunités, jugés facteurs de développement rapide de leur entreprise, Roland Berger et NUMA Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat Les Français, tout comme les dirigeants d’entreprise croient en l’avenir du statut d’indépendants/d’autoentrepreneurs ; d’ailleurs 1/3 des Français envisagent ce statut pour leur avenir professionnel (dont 18% en alternance avec le salariat), Salon des Entrepreneurs, Union des Autoentrepreneurs, Fondation le Roch Mousquetaires, Opinion Way 32% des Français ont été ou sont concernés par la création/reprise d’entreprise ; au moment de l’enquête, 21% ont 1

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Analyses et études de Février 2016

J’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de l’entrepreneuriat des TPE et PME et de la création d’entreprise ; j’en ai extrait les éléments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que j’ai voulus plus explicites ou en complétant l’analyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. J’ai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage à ces thématiques. André LETOWSKI

Dans ce document :

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise Le nombre total de création annuelle entre février 2015 et janvier 2016 (12 mois), a assez

peu varié (indice 100 pour 2015-2016, variant de 102 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois, comme l’année précédente le nombre de NAE a progressé, alors que celui des AE régressait, tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de 55,7% en 2012-2013 à 42,1 en 2016-2015), Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE,

8% des créateurs non autoentrepreneurs (NAE) étaient employeurs en 2015 ; 57% des NAE ont été créées en société (à égalité entre SAS et SARL), Insee

Entre juin 2014 et juin 2015, le stock des autoentrepreneurs s’est accru de 100 000 ; le chiffre d’affaires des autoentreprises oscille, chaque trimestre, entre 1,7 et 2 Md€ avec un chiffre moyen par entreprise de 3 000 à 3 300€, Acossstat

Le portrait-robot des créateurs en ligne : des hommes, de milieu urbain, dans des activités pour partie nouvelles, Usine Digitale du 3 février

Les nouveaux entrepreneurs de start up sont avant tout centrés sur les marchés nouveaux et les opportunités, jugés facteurs de développement rapide de leur entreprise, Roland Berger et NUMA

Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat Les Français, tout comme les dirigeants d’entreprise croient en l’avenir du statut

d’indépendants/d’autoentrepreneurs ; d’ailleurs 1/3 des Français envisagent ce statut pour leur avenir professionnel (dont 18% en alternance avec le salariat), Salon des Entrepreneurs, Union des Autoentrepreneurs, Fondation le Roch Mousquetaires, Opinion Way

32% des Français ont été ou sont concernés par la création/reprise d’entreprise ; au moment de l’enquête, 21% ont l’intention de le faire et 7% sont en cours de démarches, APCE, Pôle Emploi et la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur

TPE, artisanat, PME Les e-commerçants ont connu une forte progression de leur chiffre d’affaires et ont

embauché en 2015 ; noter que plus de la moitié vendent en BtoB et à l’international, Oxatis-KPMG Une très forte majorité de dirigeant n’envisagent pas de couverture chômage, estimant

pouvoir retrouver un emploi rapidement ; d’ailleurs seulement 10% d’entre eux auraient connu une situation de chômage au cours des 5 dernières années, April et Ifop

Les types de contrat de travail hors CDI utilisés dans les entreprises de 5 salariés au plus, Opinion Way, Simple.fr assurances

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Démographie d’entreprises 3 539 733 entreprises en France fin 2012 ; les PME sont pour près de la moitié des filiales ; les

ETI et grandes entreprises sont à 90% des filiales, BPIfranceConjoncture

Si l’économie française s’est légèrement redressée au cours des trois derniers mois de l’année 2015, les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité ont connu une baisse de 2% de leur chiffre d’affaires au 4ème trimestre, UPA

Les perspectives d’activité et d’emploi de l’artisanat du bâtiment s’améliorent ; 26% disent avoir du mal à recruter, Insee

Une nette amélioration de la situation des PME en 2015, mais les TPE sont toujours en situation moins favorable que les PME, même si leur situation s’est améliorée, le lab BPI France

Les entreprises à forte croissance (plus de 10%) sont 40% à avoir embauché au dernier trimestre 2015, une tendance qu’ils estiment voir se prolonger au cours de 2016, Croissance plus/parteners Astorg, sondage Opinion Way

Les PME interrogés par KPMG sont moins inquiètes pour leur activité 2016, KPMG-CGPME Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016, mais le décalage TPE et grandes PME est

toujours très marqué, CCI France, sondage Opinion Way Une vision globale de la situation conjoncturelle des TPE et PME en 2014, BPIfrance

Financement, aides financières publiques Quelques données sommaires sur l’activité des Business Angels fin 2015 et début 2016,

France Angels en partenariat avec BFM Business Crowdfunding : la collecte poursuit sa forte dynamique passant de 152M€ en 2014 à près de

300M€ en 2015, Financement Participatif France et de Compinnov

Innovation L’effort de l’État en faveur de l’innovation est passé de 3,5 à 8,7Md€ entre 2000 et 2015,

France Stratégie

Développement des entreprises Inquiétant : 1/3 des artisans et commerçants n’ont engagé aucune action commerciale au

cours des 2 dernières années ; pour ceux qui l’ont fait, le numérique, fréquemment utilisé, est jugé le moyen le plus satisfaisant, FNCGA

Accompagnement des créations, des TPE et PME Un portrait fort édifiant de la présidente de l’ADIE, la Croix Un nouveau réseau de femmes, parti de Bretagne, pour accompagner les porteuses de

projet, et les créatrices,  Femmes de Bretagne, et les échos business France Active : bilan 2015 ; le réseau s’appuie sur 550 salariés, 2 000 bénévoles et un

maillage de 140 implantations pour accueillir et accompagner les entrepreneurs, France Active Réseau Entreprendre : 978 nouveaux créateurs en 2015 et 2 300 projets accompagnés, qui

ont donné naissance à 1 700 entreprises, avec en moyenne 13 emplois à 3-5 ans et un taux de pérennité à 3 ans de 92%, Réseau Entreprendre

Crédit Agricole se lance dans les pépinières, Usine Digitale

Secteurs d’activités Au total, les Français auront dépensé 64,9Md€ sur internet en 2015 (+14,3% sur un an).

Le nombre de transactions a augmenté de 19%, passant de 700M€ en 2014 à 835M en 2015, économie.gouv.fr 

Les services à la personne sont à nouveau en recul, du moins en ce qui concerne l’emploi par des particuliers, alors que les entreprises privées, notamment les autoentrepreneurs progressent,

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mais le poids des autoentrepreneurs demeure bien modeste au regard de celui des associations et organismes publics dédiés, Dares

Près d’un tiers des nuitées des touristes français ont été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus, en hausse de 17% entre 2009 et 2014, hausse qui devrait se poursuivre avec la hausse du nombre de personnes âgées, DGE

Evolution des marchés, évolution de la société La consommation des ménages devient moins nécessité et davantage plaisir en 2015,

retrouvant les situations antérieures (notamment entre 2009 et 2012), CREDOC Les clients d’Uber sont jeunes et recherchent le confort et la disponibilité via l’application

mobile, Usine Digitale

Territoires 138 « tiers-lieux » dont télé centres, coworking et fab lab en Ile-de-France, CROCIS

Le marché du travail, l’emploi La rupture conventionnelle, outil bénéfique au salarié et/ou à l’employeur ? Centre

d’Etudes de l’Emploi Un solde positif de 128 100 emplois (dont 41 100 dans l’Intérim) en 2015, dû au secteur

tertiaire, La Croix

La formation, les jeunes Les étudiants de Grandes Ecoles privilégient intérêt du poste, ambiance et compatibilité avec

leurs valeurs quant au choix de leur futur travail ; ils privilégient aussi la petite entreprise, et seraient 35% à créer leur entreprise, du moins dans l’idéal, Boston Consulting Group, Conférence des Grandes Ecoles, Ipsos ¨Public Affairs

Etudes, rapports, propositions non commentés : « La politique de la ville : un cadre rénové, des priorités à préciser » Cour des Comptes,

rapport public annuel 2016, chapitre 2 « Vers une nouvelle révolution industrielle : 10 mesures pour libérer l’économie collaborative

en France », Croissance plus, non daté « Emploi et chômage des seniors en 2014 : plus d’un actif sur deux parmi les 55-64 ans »,

Dares Résultats, N°007, janvier « Les tensions sur le marché du travail au 4e trimestre 2015 », Dares Résultats N°12,

février « Enquête de satisfaction des clientèles touristiques en France », DGE, note de

synthèse, janvier « L’économie francilienne continue de résister », Insee conjoncture Ile de France N°

8, février « Observatoire de la performance des PME-ETI : 53ème édition », Banque

Palatine/Opinion Way pour Challenge –janvier 2016 « Rapport au premier ministre du comité chargé de définir les principes essentiels du droit du

travail », rapport Badinter au 1er ministre, janvier « Données sociales de la branche des services de l'automobile », édition 2015,

observatoire de l’ANFA, non daté

Guides « Mode d’emploi : l’économie sociale & solidaire en région : agir pour le développement

socio-économique et l’emploi local », Avise et ARF, non daté

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« Guide à destination des entreprises : agir ensemble pour construire le parcours avenir des collégiens et des lycéens Édition 2015-2016 », Conseil National Education Economie, non daté

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise

Le nombre total de création annuelle entre février 2015 et janvier 2016 (12 mois), a assez peu varié (indice 100 pour 2015-2016, variant de 102 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois, comme l’année précédente le nombre de NAE a progressé, alors que celui des AE régressait, tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de  55,7% en 2012-2013 à 42,1 en 2016-2015) Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE,

Le nombre de créations non autoentrepreneurs (NAE) de janvier 2016 a nettement augmenté au regard des années précédentes, alors que le nombre d’autoentrepreneurs (AE) diminuait fortement, notamment depuis 2012-2014 ; janvier 2016 est en progression au regard de janvier 2015, mais pas au regard des années antérieures :

Si l’on observe maintenant le nombre total de création annuelle entre février- janvier (12 mois), celui-ci a assez peu varié (indice 100 pour 2015-2016, variant de 102 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de NAE a progressé (indice entre 80 et 87 puis 100 en 2015-2016), alors que celui des AE régressait (indice entre 137 et 124 puis 100 en 2015-2016), tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de 55,7% en 2012-2013 à 42,1 en 2016-2015) :

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois Indice base 100 en 2015 (12 mois)02-2012 à 01 2013

02-2013 à 01 2014

02-2014 à01 2015

02-2015 à 01-2016

Evol année n sur année n-1

02-2012 à 01 2013

02-2013 à 01 2014

02-2014 à01 2015

02-2015 à 01-2016

NAE 243 172 264 233 266 955 305 097 +14,5 80 87 87 100 AE 305 223 275 788 277 554 222 116 -20,0 137 124 125 100Total 548 395 540 021 544 509 527 213 -3,2 104 102 103 100% AE 55,7 51,1 51,0 42,1

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

Les transports manifestent toujours de fortes progressions dans les 2 types de création, notamment au sein des autoentrepreneurs :

NAE (base 100 en 2015-2016) AE (base 100 en 2015-2016) % AE 2015 -2016

Evol2000/2008

Nbre2015-2016

Evol * 2012 - 2013

2013 à 2014

2014 à2015

Nbre2015 -2016

Evol * 2012- 2013

2013-2014

2014-2015

Transports 11 704 +49,1 58 53 67 11 150 +61,2 28 34 62 48,9 +27,8*Evolution 2015-2016 au regard de 2014-2015,Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

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Janvier 2016 au regard de janvier des années précédentes

2012 2013 2014 2015 2016

Pour les non autoentrepreneurs 83 86 89 88 100Pour les autoentrepreneurs 144 133 137 107 100Au total 108 105 109 96 100

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6 activités progressent, mais seulement en tant que NAE et régressent au sein des AE ; elles regroupent 63% des NAE et 68% des AE :- Les activités où les AE sont en proportion peu nombreux (commerce, HCR et « industrie » exigeant des investissements souvent conséquents) sont aussi celles où la régression en AE est la plus forte (entre 38 et 60%) ; noter dans ce groupe la forte progression du commerce dans la création NAE (+34%), et la forte régression en AE (-55%) entre 2015 et 2016.- 3 activités connaissent des évolutions modestes (progression en non autoentrepreneurs et régression en autoentrepreneurs) ; ce sont des activités où la proportion d’AE est importante (information/communication et services aux entreprises d’une part et services aux particuliers d’autre part).

NAE (base 100 en 2015-2016) AE (base 100 en 2015-2016) % AE en 2015-2016

Evol2000/2008

Nbre2015-2016

Evol *

2012-2013

2013-2014

2014-2015

Nbre2015 -2016

Evol * 2012- 2013

2013-2014

2014-2015

Commerce 68 490 +34,0 75 77 75 29 452 -54,6 206 193 174 30,0 +44,3« industrie » 15 132 +16,9 70 88 86 8 973 -60,1 186 158 167 37,2 +14,5HCR 22 869 +11,9 77 83 89 5 601 -38,2 155 143 162 19,7 +56,0Info-communication

11 334 +10,4 82 82 91 14 313 -11,4 130 123 113 55,8 +16,3

Services aux particuliers

19 048 +10,6 70 93 90 30 552 -16,6 154 124 120 61,6 +70,0

Services aux entreprises

54 154 +10,0 83 88 91 62 061 -7,5 112 105 108 53,4 +67,4

3 activités de service (finances/assurances, immobilier, santé/éducation) ont une bonne progression en non autoentrepreneurs et une faible diminution des autoentrepreneurs, sauf l’immobilier :

NAE (base 100 en 2015-2016) AE (base 100 en 2015-2016) % AE 2015-2016

Evol2000/2008

Nbre2015-2016

Evol * 2012-2013

2013-2014

2014-2015

Nbre2015-2016

Evol * 2012- 2013

2013-2014

2014-2015

Activités financières 13 472 +11,5 76 74 90 2 002 -3,0 97 96 103 12,9 +64,8Immobilier 14 299 +15,0 97 93 87 3 001 -12,1 78 79 114 17,3 +107,

3Santé, éducation 31 965 +6,8 81 87 94 34 329 -1,9 94 98 102 51,8 +66,9

Enfin la construction connait une régression dans l’un et l’autre type de création, toutefois bien plus marquée au sein des autoentrepreneurs :

NAE (base 100 en 2015-2016) AE (base 100 en 2015-2016) % AE en 2015-2016

Evol2000/2008

Nbre2015-2016

Evol *

2012-2013

2013-2014

2014-2015

Nbre2015-2016

Evol * 2012- 2013

2013-2014

2014-2015

Construction 42 830 -1,4 91 106 101 20 722 -33,6 216 162 151 32,6 +53,2

8% des créations non autoentrepreneurs (NAE) étaient employeurs en 2015 ; 57% des NAE ont été créées en société (à égalité SAS et SARL)« Les créations d’entreprises en 2015 : net repli des immatriculations des micro-entrepreneurs », Insee Première N° 1583, janvierJe ne ferais qu’extraire de cette note les éléments nouveaux non traités dans ma note mensuelle de janvier ; j’ai par contre travaillé les tableaux annexes, base de cette note.

Rappel : « en 2015, 525 100 entreprises ont été créées en France, soit 5% de moins qu’en 2014. Cette réduction résulte du net repli des immatriculations d’autoentrepreneurs (-21% par rapport à 2014). En revanche, les autres créations d’entreprises augmentent fortement (+13%), particulièrement celles des autres entreprises individuelles (+28%) et, dans une moindre mesure, celles des sociétés (+4%).

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La répartition par activité (AE et non AE) en 2015 : Le groupe le plus important est celui des services aux entreprises (27% des créations

totales), avec 54% d’autoentrepreneurs

Services aux entreprisesActivités en milliers d'entreprises Total Activités scientifiques,

techniquesActivités administratives, soutien

Information communication

Toutes créations 140,9 82,7 32,6 25,6Dont NAE 64,5 35,4 17,9 11,2Evol 2015/2014 NAE 4,6 15,6 9,4Evol 2015/2014 NAE, ent individuelles 6,7 34,1 34,8Evol 2015/2014 AE -3,0 -23,8 -11,6% d’entreprises NAE avec salarié et nombre de salarié par entreprise

5,5% avec 2,4 salariés par entreprise employeur 5,1% et 1,8

Le groupe suivant est celui du commerce (24% des créations totales) avec seulement 26% d’autoentrepreneurs ; noter la forte chute du nombre d’autoentrepreneurs ; le commerce est le secteur qui contribue le plus au repli des immatriculations d’autoentrepreneurs (avec une baisse de 26 800 en 2015 pour un recul total de 60 000) ; par ailleurs, les activités commerce et HCR de type NAE sont environ 10% à avoir des salariés, avec en moyenne 2,6 salariés par employeur :

Activités en milliers d'entreprises CommerceTotal Commerce

gros et détailDont commerce de détail

HCR

Toutes créations 126,2 97,8 59,9 28,4Dont NAE 90,3 67,6 39,3 22,7Evol 2015/2014 NAE 33,2 47,8 11,6Evol 2015/2014 NAE, ent individuelles 111,0 30,5Evol 2015/2014 AE -47,1 -51,3 -38,2

Le groupe suivant est celui des services à la personne (22% des créations) avec un fort taux d’auto entrepreneuriat (56%, tout comme les services aux entreprises)

Activités en milliers d'entreprises

Services aux personnesTotal Santé Autres services

aux personnesEnseignement Arts, activités

récréativesToutes créations 115,9 39,8 31,1 26,4 18,6Dont NAE 50,7 26,6 13,5 5,3 5,3Evol 2015/2014 NAE 10,2 3,5 -7,2 23,4Evol 2015/2014 NAE, ent individuelles 10,2 5,9 -15,2 38,6Evol 2015/2014 AE 7,6 -26,0 -7,5 -2,0

Puis le groupe des activités secondaires (construction et « industrie ») avec 17% des créations et un taux d’auto entrepreneuriat faible de 35% ; noter la situation défavorable de la construction :

Activités en milliers d'entreprises Total Construction "industrie"Toutes créations 87,9 63,8 24,1Dont NAE 57,5 42,6 14,9Evol 2015/2014 NAE -3,1 15,6Evol 2015/2014 NAE, ent individuelles 0,6 25,1Evol 2015/2014 AE -34,8 -40,9% d’employeur NAE et nombre moyen 12,5% et 2,6 10,3% et 3,5

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Enfin des activités diverses avec 10% des créations totales et un taux faible d’autoentrepreneur de 29% ; noter la forte hausse de toutes les formes de création dans les transports, notamment les taxis sous forme de NAE :

Activités en milliers d'entreprises Total Transports Dont taxis Immobilier Finances, assurancesToutes créations 54,1 21,6 10,2 17,1 15,4Dont NAE 38,5 11,2 6,0 13,9 13,4Evol 2015/2014 NAE 43,3 80,7 10,2 11,6Evol 2015/2014 NAE, ent individuelles 19,5 39,7 6,5Evol 2015/2014 AE 48,6 16,1 -4,3 -3,5

En 2015, on dénombre 172 000 créations en société (57% des NAE) ; 48% des sociétés nouvellement créées sont des SAS, en nette hausse (après 39% en 2014, 30% en 2013 et 15% en 2011), notamment les SAS à associé unique ou unipersonnelles (27% en 2015 après 20% en 2014 et 15% en 2013) ; les SARL sont par ailleurs 48%, mais en diminution (57% en 2014, 66% en 2013 et 80% en 2011) ; les entreprises individuelles, hors autoentrepreneurs ont connu elles aussi des hausses en 2015, du fait du choix de créateurs qui auraient opté pour le statut d’autoentrepreneur en 2014, mais n’ont pu le faire en 2015 compte-tenu d’un accès plus difficile à ce statut

Nombre de créations 2015 en milliers Répartition des sociétés en %AE ou Micro-

entrepreneursAutres entreprises

individuellesSociétés SARL SARL uni-

personelleSAS, associé

uniqueAutres

SASAutres

sociétés2015 223,4 129,7 172,0 29 19 27 21 42014 283,4 101,6 165,7 35 22 20 19 42013 274,9 104,4 158,9 42 24 15 15 42012 307,5 83, 0 159,5 48 29 8 11 42011 291,8 91,3 166,7 50 30 6 9 52009 320,0 107,9 152,32006 0 149,4 136,0

8% des entreprises NAE ont des salariés au démarrage (10% en 2014 et 2013 après 12% en 2012) ; en moyenne 2,5 salariés par entreprise employeur (après 2,7 en 2014 et 2,9 en 2012).

Plus précisément en ce qui concerne les entreprises individuelles : Les âges des dirigeants sont proches que l’on soit autoentrepreneur ou autre entreprise

individuelle, avec un âge moyen de 38 ans : moins de 30 ans (33% chez les autoentrepreneurs, 30% pour les autres), les 30-49 ans (49% les AE, 52% les autres), les 50-59 ans (11 et 13%), les 60 ans et plus (7 et 5) ; l’âge moyen des créateurs dans le secteur informatique/communication est de 33 ans.130 créateurs sont mineurs au moment de la création ; la plupart sont des autoentrepreneurs.

Le sexe des dirigeants : les femmes sont très présentes dans les services, notamment aux personnes, le commerce et les HCR, très peu dans les transports et la construction :

% de femmes en entreprise

individuelle

Santé Autres services aux personnes

Enseignement "Industrie", dont métiers d'art

Services aux entreprises

Immobilier HCR Moyenne

72,1 64,1 49,9 47,3 44,0 40,1 39,9 39,6

Arts, activités récréatives

Finances, assurances

Commerce détail et gros

Information communication

Transports Construction

38,4 35,5 34,5 21,1 6,7 2,7

Tous types d’entreprises confondus, les créations totales reculent dans toutes les régions, sauf en Martinique et en Île-de-France (+1%). L’Ile-de-France est la première région pour la part des activités de services aux entreprises (29% contre 19% en province) ; c’est aussi la région où les créations sont le plus souvent sous forme sociétaire (40% contre 30) ; c’est enfin la région où la baisse des

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immatriculations de d’autoentrepreneurs est la plus limitée en 2015 (- 8%), du fait des taxis et des portages de colis à domicile.

Entre juin 2014 et juin 2015, le stock des autoentrepreneurs s’est accru de 100 000 ; le chiffre d’affaires des autoentreprises oscille, chaque trimestre, entre 1,7 et 2 Md€ avec un chiffre moyen par entreprise de 3 000 à 3 300€« Les autoentrepreneurs fin juin 2015 », Acossstat conjoncture N°227, janvierLa comparaison avec les données INSEE est plus que difficile, puisque l’Acoss fournit des chiffres sur des périodes trimestrielles (pas de chiffres annuels pour les recettes par exemple), les derniers étant ceux du 2éme trimestre 2015 (état des lieux donc fin juin 2015), sans récapitulation annuelle ; les données en termes de stock total du nombre d’autoentrepreneurs administrativement ou économiquement actifs (immatriculation ne signifiant pas activité effective) sont ainsi celles en fin de trimestre.

Fin juin 2015, l’Acoss dénombre 1 075 000 autoentrepreneurs, en hausse de 100 000 au regard de l’année précédente ; par contre seuls 54 à 59% ont réalisé du chiffre d’affaires au cours d’un trimestre, en moyenne pour chaque trimestre, entre 3 064 et 3 319 :

Etat des lieux en fin de chaque trimestre 2014 T2 2014 T3 2014 T4 2015 T1 2015 T2Nombre de comptes administrativement actifs 975 933 976 1 036 1 075Nombre de comptes économiquement actifs 565 571 580 562 600

% de comptes actifs 57,9 57,5 59,4 54,2 55,9

CA global en million€ 1 834 1 809 1 908 1 722 1 993

CA moyen en € 3 248 3 170 3 291 3 064 3 319

La hausse de 100 000 comptes administrativement actifs au regard de juin 2014 provient de la différence immatriculations et radiations ; noter que les immatriculations ont légèrement diminué au regard de juin 2014, mais les radiations aussi :

Nombre de compte sur les 12 derniers mois en milliers 2014 T2 2014 T3 2014 T4 2015 T1 2015 T2Nombre d'immatriculation 326 329 331 328 319

Nombre de radiation 243 244 258 245 218

création nette 83 85 73 83 100

En 2014, les radiations au nombre des 258 400 proviennent à 91% de radiations automatiques (pas de recettes pendant 8 trimestres consécutifs) soit 235 100 ; seulement 1,6% des radiations l’ont été pour dépassement de seuil ; certaines radiations ont été volontaires (19 200 soit 7,4%) ; certaines d’entre elles sont vraisemblablement le fait d’entreprises ayant changé de régime juridique (les données statistiques ne précisent toutefois pas le motif).

Fin juin 2015, la quasi-totalité des secteurs enregistre une augmentation du nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs sur un an, une hausse moins importante qu’en 2014.Le nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs est en nette hausse dans les secteurs des transports (+24%), de la santé (+18%), des activités sportives (+14%) et du nettoyage (+12%) ; ces quatre secteurs, 12% des autoentrepreneurs économiquement actifs, contribuent pour 28% à la progression sur un an, mais ils ne représentent que 10% du chiffre d’affaires global.Les secteurs qui progressent le moins sont le commerce de détail sur les marchés (+2,3%). Deux secteurs enregistrent une baisse : les activités juridiques (-1,9%) et le commerce de détail non spécialisé (-1,5%).

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La quasi-totalité des secteurs affiche une hausse du chiffre d’affaires global. Les chiffres d’affaires (du moins pour le 2éme trimestre 2015) varient beaucoup selon les activités : de l’ordre de 5 000€ pour les activités juridiques, les HCR, l’immobilier mais seulement de 2 200 à 2500€ pour les activités artistiques, la santé, la coiffure et les autres services aux personnes.

Les deux-tiers des régions enregistrent une augmentation annuelle du nombre d’autoentrepreneurs économiquement actifs supérieure à 6%

Fin juin, les 600 000 autoentrepreneurs économiquement actifs au cours du 2éme trimestre 2015 se répartissent entre services aux personnes (33%), service aux entreprises (22,5%), production (20%) commerce (18%) et divers services aux investissements ou modalités peu propices à l’auto entrepreneuriat (6%) :

Services aux personnes (33% des autoentrepreneurs économiquement actifs)Total en milliers

Arts, activités récréatives

Coiffure, beauté

Santé Education Services divers

Activités sportives

Réparation autres qu'auto

199,7 39,9 38,9 33,8 28,2 23,8 19,2 15,9Services aux entreprises (22,5% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers

Conseil affaires gestion, ingénierie

Soutien administratif

Informatique Activités scientifiques, techniques

Nettoyage Architecture,design

Juridique

135,2 41,7 22,8 18,9 25,7 14,7 10,7 0,7Production (20% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers Bâtiment "Industrie"

118,8 81,1 37,7Commerce (18% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers

Détail, en boutique

sur marché Alimentaire Commerce et réparation auto

gros et courtage

108,8 42,0 31,5 12,2 12,0 11,1Autres activités (6% des autoentrepreneurs économiquement actifs)

Total en milliers HCR Autres Immobilier Transports

Finances assurances

37,6 18,5 6,4 5,4 4,8 2,5

Les immatriculations sont en baisse au 1er semestre 2015 au regard des mêmes semestres précédents :

Noter l’importance des artisans et commerçants dans les immatriculations (de l’ordre des ¾) ; il en est de même dans les radiations.

Le portrait-robot des créateurs en ligne : des hommes, de milieu urbain, dans des activités pour partie nouvelles« Portrait-robot de l'entrepreneur français qui crée sa boîte en ligne », Usine Digitale du 3 févrierSource : Legalstart, plate-forme de création de sociétés en ligne, fondée en 2012 à Paris, à partir d’un échantillon de 2800 entreprises créées sur son site en 2015.

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1er Semestre des années 2012 2013 2014 2015Nombre des immatriculations en milliers 187,7 175,4 179,9 167,6% d’artisan et commerçant 73,6 73,1 72,5 74,9% de libéraux 26,4 26,9 27,5 25,1

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81% des créateurs sont des hommes, ils vivent en Île-de-France (42%) ; 15% créent des sociétés dans le secteur des transports (VTC). Les créateurs d'entreprises optent pour le transport (15%), le commerce (14%), et l'informatique et le bâtiment, exæquo avec 13%.

Paris, Nanterre, Rouen, Bobigny, Créteil sont les villes où leur immatriculation est la plus fréquente.En terme de région, aucune surprise, puisque l’on y trouve les régions où les créateurs sont les plus nombreux: l’Île-de-France est suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes, puis la Paca (9%).

« 5 à 10 minutes suffisent pour créer une SAS et disposer d'un contrat personnalisé, produit automatiquement et payé en ligne ». « Cette société chiffre à 1MD€ les économies pour les entrepreneurs d’ici 5 ans, un objectif qui semble réalisable, puisque aux Etats-Unis 50% des créations d’entreprises se font aujourd'hui sur le net. »

Les nouveaux entrepreneurs de start up sont avant tout centrés sur les marchés nouveaux et les opportunités, jugés facteurs de développement rapide de leur entreprise« 375 startupers : portraits, tendances, et paroles de startupers », Roland Berger et NUMA, non datéMéthodologie : sondage auprès de 375 startups candidates au programme d’accélération de NUMA, dont 40 startups étrangères, et 27 ayant déjà levé plus de 100 000€.

Les raisons de la création d’entreprise : relever le défi et changer les règles sont 2 raisons bien plus fréquentes que pour l’ensemble des créateurs d’abord portés vers l’indépendance :

Relever des défis

Changer les règles

être indépendant

Créer mon emploi

cette idée m'obsédait

Suivre l'exemple d'entrepreneurs qui ont réussi

Gagner de l'argent

Devenir célèbre

72 56 40 38 26 24 19,5 3

Noter que seuls 30% des fondateurs de startups ont les ressources pour tenir jusqu’à un an.

Qui sont-ils ? 81% des hommes ; 74% ont moins de 35 ans : 35% de 25 à 29 ans, 24% de 30 à 34 ans, 15% moins de 25 ans et 25% plus de 35 ans (dont 11%, 40 ans et plus) ; 46% sont issus d’une grande école (pour moitié école de commerce et d’ingénieur), plus nombreux que les titulaires d’un diplôme universitaire (32%) ou d’un doctorat (4%).

Ecole de commerce

Ecole d'ingénieur Master Doctorat

Autre diplôme universitaire Bac Autodictate

Ecole spécialisée

20-24 ans 31,6 22,8 22,8 12,3 3,5 1,8 5,3

25-29 ans 27,8 21,8 31,6 0,8 3,8 4,5 1,5 2,3

30-34 ans 14,6 30,3 37,1 3,4 7,9 3,4 1,1 1,1

35-39 ans 22,7 15,9 38,6 2,3 9,1 6,8 2,3 2,3

Comment les fondateurs se sont-ils rencontrés ? 27% étaient déjà amis, 23% à l’école, 15% ont travaillé ensemble, 4% par des réseaux d’entrepreneuriat, 4% sont en famille et 2% vivent

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ensemble ; pour 6% c’est le hasard et 17% ont choisi de conduire seul leur projet. Le sondage ne précise pas clairement s’ils créent avec des associés impliqués au quotidien.Noter que 62% vivent en couple.

Leur rapport au marché : 50% le fait de répondre à un marché qu’ils percevaient en forte croissance ; 36% par un besoin ressenti non pris en charge ; 36% parce qu’ils ont une solution innovante ; 28% pour la taille du marché comme critère de choix ; 18% parce qu’ils aiment ou connaissent bien ce secteur.Cette prééminence du « sens du marché » sur le concept technique se retrouve dans les compétences déclarées : le business et la finance viennent en premier (34%), puis le marketing et la communication (25%), tandis que le développement technique n’arrive qu’en troisième position (24%), suivi de loin par le design et le développement produit (8%) ; cette répartition des compétences est corroborée par le profil et la formation des créateurs de startups, notamment issus d’école de commerce.

Quel est leur business model ? 39% en BtoC, 20% en BtoB, 30% mixte et 12% autreLa vente directe de produits ou de services est majoritaire (42,5%), suivi par le modèle de la commission sur la vente de type Airbnb (29%) et la publicité (22,5%). De manière générale, la plupart des projets s’inscrit dans les modèles économiques des applications à succès : fremium, publicité sur mobile, téléchargement payant…

Le passage chez NUMA est un moment clé de la maturation du projet : nombreux sont ceux qui, après quelques mois d’accompagnement chez NUMA, décident de réorienter leur projet, souvent du B2C vers le B2B, plus rentable et mieux adapté à la structure des marchés en France et en Europe (besoin de moins de volume que les startups B2C pour gagner de l’argent, clients moins volatiles et paniers moyens plus élevés, technologie plus adéquate pour développer que le développement marketing, souvent plus aléatoire).

Les startups en cours de création sont dispersées sur un très large éventail de marchés ; le «terreau» sur lequel poussent les jeunes startups est en réalité vaste : art et design, lifestyle/loisirs, biens de consommation, services aux entreprises (marketing, software, sécurité…), media, réseaux ; l’opportunité de marché est une motivation centrale des entrepreneurs, offrant le plus de potentiel de « disruption ».

L’expertise de marché (32,6%) et l’expertise technique (29%) sont les deux principaux besoins exprimés, loin devant le business model (13%), le design (10%), le marketing/communication (9%), le business planning (4%), la fiance (2%) et le juridique (0,3%).Par contre la forme d’accompagnement souhaité plébiscite le réseautage (74%), des espaces de bureau (61%), un appui à l’expansion internationale (53%) et au marché français (47%), le suivi hebdomadaire du projet (50%), d’ailleurs plutôt à la demande.62% préparent leur décision seul, 21% avec l’appui d’un consultant ou de leurs proches (17%)

Plusieurs enseignements majeurs peuvent être tirés selon les auteurs : - La force de l’entrepreneur vient d’abord de l’acceptation d’un fait simple: il ne réussira pas seul. - Le succès repose sur un mélange de profils business, technique et créatif.- La nécessité de promouvoir le « métissage » de l’entrepreneuriat, impliquant un mélange des profils, cultures, genres, mais aussi donc des générations, des styles, et des mondes économiques- L’avenir du travail, et plus encore du travail en entreprise ; créer sa startup correspond pour ces jeunes entrepreneurs à un idéal de liberté, de sens, et de créativité.

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Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat

Les Français, tout comme les dirigeants d’entreprise croient en l’avenir du statut d’indépendant/d’autoentrepreneur ; d’ailleurs 1/3 des Français envisagent ce statut pour leur avenir professionnel (dont 18% en alternance avec le salariat)« La reconversion professionnelle, l’entrepreneuriat et le travail indépendant », Salon des Entrepreneurs, Union des Autoentrepreneurs, Fondation le Roch Mousquetaires, Opinion Way, janvierUn échantillon de 1021 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interviewes auto administrés en ligne sur système CAWI, réalisées les 6 et 7 janvier 2016 et un échantillon de 406 dirigeants d’entreprise de zéro salarié et plus, interrogés par téléphone.Que penser des résultats en décalage avec les années précédentes ? Qualité du sondage, modalités propres au sondage, le fait de l’interrogation par sondage ? L’influence forte du contexte ?...A recouper avec le sondage APCE

L’opinion des Français en 2016 sur le fait de créer/reprendre un entreprise (AE compris), avec 3 questions se recoupant :

-37% des Français auraient envie personnellement de créer ou reprendre une entreprise ou de se mettre à leur compte (9% certainement, 28% probablement), 31% probablement pas et 31% certainement pas ; c’est le chiffre d’envie le plus élevé depuis 2000 :

2016 2015 2014 2013 2012 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2000

En % 37 25 31 30 27 25 31 29 21 20 25 23 27 31 29

-Une autre question, recoupant la précédente, posée aux seules personnes en activité: « Vous personnellement, comment imaginez-vous la suite de votre carrière professionnelle ? » 15% ont répondu en tant qu’indépendant/autoentrepreneur uniquement (intégrant pour partie ceux en activité comme chef d’entreprise), 18% en alternant période de salariat et de travail indépendant et 66% en tant que salarié uniquement.-Autre question, posée cette fois à l’ensemble des Français : « Quelle forme d'activité sera, d'après vous, amenée à se développer dans les années à venir? » 66% plutôt le statut d'indépendant/d'autoentrepreneur, 32% plutôt le salariat

L’envie de créer/reprendre ou se mettre à son compte (moyenne de 37%), concerne autant les femmes que les hommes (en net décalage avec de nombreuses enquêtes), mais davantage les plus jeunes et les CSP+ (net décalage dans la plupart des enquêtes en ce qui concerne les ouvriers):

Tranche d'âge CSP18-24 ans 25-34 ans 35-49 ans 50 ans et + cadres Prof interm Employés Ouvriers Inactifs Dont retraités

55% 56 43 23 49 42 38 49 25 18

Parmi les 37% qui auraient envie de créer, 17% le feraient en 2016 et 17% en 2017 et 65% au-delà de 2 ans.Le type d’activité envisagé par l’ensemble des Français est fort diversifié (plusieurs réponses possible), mais assez peu en phase avec les entreprises existantes :

Maison d'hôte

commerce de

expert Artiste Paysagiste jardinier

entrepreneur du web

Créateur de bijoux,

Food truck

artisan du

Bloggeur star

Déjà à son

Autres

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proximité vêtements urbain bâtiment compte40 27 23 23 17 17 16 16 14 8 4 20

53% envisageraient de poursuivre dans leur domaine de compétences, ce qui n’est guère en phase avec les envies.

41% des Français envisageraient de créer seul, 24% avec leur conjoint, 16% avec un membre de leur famille, 15% avec des amis, 14% avec « un collaborateur ou un ancien collaborateur ».

Noter que 31% des français disent « avoir changé de vie », dont 12% plusieurs fois ; 37% l’envisageraient.

L’évolution favorable du nombre de travailleurs indépendants est perçue comme une opportunité d’épanouissement professionnel pour les indépendants (90%), comme un atout pour la croissance économique Française (86%), comme positive pour l’emploi, notamment des jeunes (86%), comme innovante (85%). De ces faits, les Français en grande majorité estiment utile d’améliorer le statut d’indépendant/autoentrepreneur.

L’opinion des dirigeants sur le travail indépendant

L’évolution favorable du nombre de travailleurs indépendants est perçue comme une opportunité d’épanouissement professionnel pour les indépendants (82%), comme positive pour l’emploi, notamment des jeunes (78%), comme un atout pour la croissance économique Française (75%), comme atout pour le développement de leur entreprise (70%) ; noter qu’ils sont toujours moins favorables d’environ 10 points au regard des réponses des Français.Pour ces dirigeants, environ la moitié (dont très bonne chose entre 18 et 22%) pense que l’auto-entrepeneuriat permet de développer des produits/services pour répondre aux nouveaux besoins de Français, conduit à diminuer le travail illégal, et est une réponse au problème du chômage.D’ailleurs, 60% pensent que le statut d’indépendant/d’autoentrepreneur est amené à se développer dans les années à venir, un peu moins que les Français (66%).

Par ailleurs 8% des dirigeants ont régulièrement recours à des autoentrepreneurs, 13% ponctuellement ; ce recours a surtout été pour réaliser certaines missions pour lesquelles l'entreprise ne dispose pas de ressources en interne (76%), pour proposer des services complémentaires et mener à bien des projets de développement et d'innovation (34%) et pour faire face à un surcroît d'activité (25%).77% n’y ont jamais eu recours, par crainte de requalification (65%) ; si cette crainte pouvait être levée, la moitié pourrait faire appel, mais la moitié n’y songe pas.

Interrogés sur leur accord avec la phrase d’Emmanuel Macron « Dans la situation qui est la nôtre, le travail indépendant, l’entrepreneuriat c’est une forme d'insertion. Pour beaucoup de jeunes qui n'arrivent pas à avoir un entretien d'embauche, l'entrée dans la vie professionnelle, elle peut et elle doit pouvoir se faire par ce biais », 66% expriment leur accord (dont 21% tout à fait d’accord)

32% des Français ont été ou sont concernés par la création/reprise d’entreprise ; au moment de l’enquête, 21% ont l’intention de le faire et 7% sont en cours de démarches« Indice entrepreneurial Français : principaux résultats », février et communiqué de presse du 3 février APCE, cofinancée par Pôle Emploi et la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur

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Enquête réalisée par TMO Régions, basé sur un modèle québécois, auprès de 1 700 répondants. Le panel global est constitué de 2 échantillons interrogés en ligne entre le 17 et le 22 décembre 2015 puis entre le 4 et le 11 janvier 2016,Un premier échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population résidente en France de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région)Un sur-échantillon de 700 personnes « cibles » : 100 dirigeants d’entreprise / 100 porteurs de projet / 200 intentionnistes / 300 demandeurs d’emploi, selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région)Manifestement les critères de choix de construction de l’indice ont besoin d’être davantage analysé et précisé. 

La culture entrepreneuriale : 46% des Français jugent que la carrière la plus intéressante est celle d’indépendant ; les valeurs entrepreneuriales l’emportent sur celles qui sont associées au projet de vie :

"valeurs entrepreneuriales"Autonomie dans le travail

Etre son propre chef

Participer au projet de début à la fin

Avoir des responsabilités

Mise en œuvre de sa créativité

Relever des défis

Prendre des risques

72 65 67 67 64 61 47

"projet de vie"Rémunération selon engagement

Gagner beaucoup d'argent

Réaliser ses rêves perspective de carrière

Sécurité de l'emploi Reconnaissance

socialeAvoir du pouvoir

69 55 61 56 55 48 43

Les valeurs projetées sur les entrepreneurs par les non entrepreneurs sont identiques aux réponses des entrepreneurs sur eux-mêmes ; elles sont sur évaluées de quelques points par les français.

46% des Français jugent que la carrière la plus intéressante est celle d’indépendant (25% travailler à son compte et 21% avoir sa propre entreprise), alors que 34% estiment que c’est le fait d’être salarié dans le secteur privé (21% une grande entreprise et 13% une PME) ou 20% dans la fonction publique.Noter que les entrepreneurs ne sont que 54% à privilégier le fait d’être indépendant.Les français qui n’envisagent pas de devenir indépendant privilégient plus la fonction publique (24%) que les entrepreneurs (9%) et que les français inscrits dans une dynamique entrepreneuriale (13%). Le salariat dans le secteur privé est perçu de façon proche par tous comme la carrière la plus intéressante (entrepreneurs 37%, français non-inscrits dans une dynamique entrepreneuriale 33%, français inscrits dans une dynamique entrepreneuriale 31%)

L’indice entrepreneurial : 32% des Français sont concernés par l’entrepreneuriat (intention, démarches en cours+ en activité et a cessé une entreprise) ; les très concernés sont 20%.

Intention de créerreprendre

Démarches en cours

Entrepreneur en activité

Fermeture Sous-total

Pas concerné

Un seul choix 12 4 10 6 32 68Plusieurs choix de réponse 21 7 10 14 52 68

Les 32% concernés (un seul choix de situation) sont plus souvent :- des hommes (38% contre 27 pour les femmes), - des moins de 50 ans (36% les moins de 30 ans, 44% les 30-49 ans, 25% les 50-64 ans et 13% les 65 ans et plus)

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- des actifs occupés (44%, dont 46% les salariés du privé et 22% ceux du public), moins des demandeurs d’emploi (25%, dont 28% les non indemnisés et 23% les indemnisés) et encore moins des inactifs (18%, dont 26% les étudiants et 15% les retraités)- des diplômés de l’enseignement supérieur (42%), contre 31% pour les CAP/BEP/bac techno et pro, et 33% pour les « sans diplôme »

Si l’on observe cette les multi situations (un même répondant peut avoir cessé une entreprise et avoir l’intention de créer à nouveau), il est intéressant de noter que les intentions de créer ou reprendre augmentent nettement (de 12 à 21%), sans doute notamment du fait de ceux qui ont cessé et qui souhaitent à nouveau créer ou reprendre, voire de chefs d’entreprise en exercice qui souhaitent créer une autre entreprise par exemple ; idem pour les démarches en cours.Le profil change pour partie en ce qui concerne les seules intentions (21%) :-Les hommes sont toujours plus demandeurs (25% contre 17 pour les femmes)- Mais on constate des modifications selon les tranches d’âge, avec une proximité dans les tranches d’âge de moins de 50 ans, alors que les jeunes étaient plus nombreux dans l’analyse précédente

Les freins différent selon la situation des personnes n’ayant pas l’intention de créer ou reprendre: sont observés ici les freins pour les moins de 30 ans, et pour les demandeurs d’emploiLes jeunes sont 45% à ne pas y avoir songé, contre 24% pour les demandeurs d’emploi, ces derniers craignant plus souvent l’échec, l’investissement top lourd, marqué par ailleurs par de exemples peu motivants de l’entourage (expérience oblige) :

N'y a pas songé

Peur de l'échec

Démarches adm trop

complexes

Investis-sement trop

lourd

Manque de compétence

Primat salariat sécurité emploi

Temps travail trop important

Exemple peu motivant dans

entourage

Moins de 30 ans 45 25 25 25 26 14 11 1Demandeurs

d'emploi 24 34 25 38 25 16 7 13

31% n’ont jamais songé à la création/reprise d’entrepriseLes femmes y sont plus nombreuses (33% contre 28 pour les hommes) ; même chose pour les 50-64ans (38% et 59% pour les 65 ans et plus) alors que les moins de 30 ans sont dans la moyenne (27%) ; noter que les 30-49 ans y sont beaucoup moins nombreux (15%) à ne pas y avoir songé.Les sans diplôme sont les plus nombreux à ne pas y avoir pensé (40%), les CAP à bac 30 à 33%, alors que les diplômés de l’enseignement supérieur sont nettement moins nombreux (21%).Par contre les chômeurs non indemnisés sont nombreux à y avoir pensé, alors que les inactifs sont 51% à ne jamais y avoir pensé.

TPE, artisanat, PME

Les e-commerçants ont connu une forte progression de leur chiffre d’affaires et ont embauché en 2015 ; noter que plus de la moitié vendent en BtoB et à l’international« Le profil du e-commerçant en 2016 Spécial TPE/PME »,  Oxatis-KPMG, communiqué de presse du 28 janvier 2016Méthodologie : enquête menée pour la 9ème année consécutive sur plus de 2 500 e-commerçants du 16 novembre 2015 au 24 décembre 2015, 495 répondants dont 402 en France.

 Avec une progression du chiffre d’affaires de 14% en France en 2015 (11,5% en 2014), plus forte qu’aux Etats-Unis (+12%), la part du marché d’Internet sur l’ensemble des ventes représente 8%, se

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rapprochant ainsi de la tendance du géant américain (10% de part de marché). Facteur important, ce marché est de plus en plus fortement tiré par les TPE/ PME.Le e-Commerce est une activité de plus en plus rentable en 2015 pour 40% marchands (+10 points par rapport à 2014), 75% étant rentables ou à l’équilibre. Selon la Direction Générale du Trésor, 12% des PME en France exportent, alors que 55% des e-commerçants vendent à l’international. Ils exportent principalement dans les pays frontaliers comme la Belgique (73%), l’Espagne (39%), le Royaume-Uni (36%), l’Allemagne (35%) et dans les autres pays de l’Union Européenne (47%).

13% des e-commerçants ont embauché en 2015 (7% en 2014) ; en 2016, 21% des sites marchands prévoient des recrutements.

53% vendent aux professionnels (49% en 2014) : 8% ont un site dédié à la vente aux professionnels et 45% vendent à la fois en BtoB et en BtoC (40% en 2014). 75% des sites marchands ont généré des ventes hors ligne, avec une progression de 12 points par rapport à 2014 ; 63% des propriétaires de boutiques et de sites marchands bénéficient d’un impact positif de leur site marchand vers leur point de vente.

83% des sites e-Commerce utilisent les réseaux sociaux dans un but professionnel, avec près de la totalité sur Facebook (92%), loin devant Google+ et Twitter (27%), tandis qu’Instagram fait son entrée au classement avec déjà 5% d’utilisateurs). 29% des e-commerçants vendent sur les places de marché (26% en 2014) dont 86% vendent sous leur propre marque/enseigne. Pour satisfaire les nouvelles attentes des consommateurs, les e-commerçants continuent à adopter massivement le mobile (82% en 2015, 72% en 2014), 78% enregistrant au moins une vente sur mobile (71% en 2014). 28% des e-commerçants sont des commerçants de proximité (25% en 2014) ; la part des pure-players reste stable à 40%, portée par le dynamisme de l’entreprenariat. Les e-commerçants sont toujours majoritairement installés dans les communes de moins de 20 000 habitants (stable à 56%). Les femmes y sont 36%.Les 35-49 ans (43%), sont suivis par les 50-64 ans (35%) puis par les 25-34 ans (16%).

Quant aux motivations pour créer son site e-Commerce, élargir sa zone de chalandise et améliorer sa visibilité (46% chacun) sont les deux principales motivations des e-commerçants, avant même l’augmentation du chiffre d’affaires. Au contraire, les freins auxquels pensent les e-commerçants avant de se lancer dans le e-Commerce sont le manque de compétences (32%) et de temps (27%) : les coûts et les délais pour atteindre la rentabilité ne sont plus les freins principaux.

Une très forte majorité de dirigeant n’envisagent pas de couverture chômage, estimant pouvoir retrouver un emploi rapidement ; d’ailleurs seulement 10% d’entre eux auraient connu une situation de chômage au cours des 5 dernières années. « 1ère édition de l’Observatoire des Pros », April et Ifop, communiqué de presse, janvierMéthodologie : sondage réalisé entre le 1er et le 18 septembre 2015 par téléphone auprès de 401 dirigeants d’entreprises de 0 à 20 salariés, puis, dans un second temps, auprès d’un échantillon complémentaire de 53 dirigeants

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d’entreprises de 0 à 20 salariés, actuellement au chômage ou l’ayant été au moins une fois durant ces cinq dernières années. L’élément nouveau est l’observation du chômage des dirigeants d’entreprise ; quelle crédibilité accorder dans la mesure où l’on ne situe pas l’importance des nouveaux dirigeants, dont la moitié cesse dans les 5 ans ?

52% des dirigeants se disent pessimistes et redoutent la précarité financière ,notamment les chefs d’entreprises veufs, séparés, divorcés ou célibataires, puis le manque de visibilité pour l’avenir et une éventuelle reconversion difficile à envisager, notamment dans le BTP et le commerce.10 % des chefs d’entreprise ont déjà connu une situation de chômage au cours de leur carrière en tant que dirigeant ; parmi eux, 53% ont pu retrouver un emploi en moins de 3 mois et 64% en moins de 6 mois, ce qui expliquerait que 73% d’entre eux estiment que le chômage n’est pas une préoccupation majeure.

83% de ceux qui ont connu une période de chômage, n’ont pas bénéficié d’allocation, là encore une réalité qui ne semble pas les inquiéter ceux qui n’ont pas encore connu cette situation ; mais l’estimation du niveau d’allocation reste par ailleurs très floue Pour ces 83%, retrouver une activité rapidement était primordial pour continuer à vivre normalement ; dans cette situation, 56% ont fait le choix d’une activité salariée, sans statut de dirigeant, 2% come freelance ou autoentrepreneur, ce qui laisserait supposer que les 42% restant aurait à nouveau repris une activité de chef d’entreprise, salarié ou non (mais le texte ne l’exprime pas explicitement); toutefois, quand ils ont la possibilité d’étendre leur période de chômage, ils reviennent plus massivement vers une activité salariée en tant que dirigeant ; 33% ont fait ce choix quand leur période de chômage dure entre 1 et 2 ans, contre 13% pour moins de trois mois de chômage.

En ce qui concerne les chefs d’entreprise non concernés par une situation de chômage, 78% estiment pouvoir retrouver un emploi dans les 6 mois, dont 34% comme salarié, 12% come autoentrepreneur ou freelance, et 44% comme chef d’entreprise (ce dernier point n’est pas précisé dans le texte)

86% des chefs d’entreprise sont conscients qu’ils ne seront pas couverts, cependant ils ne prennent aucune disposition pour prévenir ce risque ; 3% ont prévu une assurance privée pour palier une situation de chômage.

Les types de contrat de travail hors CDI utilisés dans les entreprises de 5 salariés au plus« L’Observatoire + Simple des Indépendants et des TPE », Opinion Way, Simple.fr assurances, janvierMéthodologie : échantillon de 305 dirigeants d’entreprises de 0 à 5 salariés (76% sans salarié, 17% 1 ou 2 et 7% de 3 à 5), dont 79% en Ile-de-France, dans des entreprises surtout de plus de 5 ans (70%, 17% de moins de 3 ans et 13% de 3 à 5 ans), interrogés par téléphone entre le 4 et le 13 janvier avec des marges d’incertitude de 5 à 6 points.Prudence donc dans l’utilisation d’un sondage avec peu d’interrogés et très spécifique à l’Ile de France

19% ont un CDI (1 ou 2 14%, 3 et plus 5%) ; en 2015, 30% ont eu recours à d’autres contrats de travail que le CDI (ci-après en pluri réponse pour le détail des types de contrat) : - 19% à des contrats de courte durée : de type CDD (12% un CDD classique, 9% un temps partiel ou intermittent, 3% un contrat saisonnier), et 5% de l’intérim

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- 12% à des contrats relatifs à la formation (10% stage, 4% apprentissage, 1% autre forme d’alternance)- 8% freelance ou autoentrepreneur

La situation par tranche de taille montre le type de recours, y compris pour les sans salarié au moment de l’enquête (dont 22% ont utilisé ces contrats) ; le recours aux contrats hors CDI est d’autant plus fréquent que l’entreprise a de salarié :

au moins un contrat hors CDI

dont courte durée

Dont contrat formation

Freelance, autoentrepreneur

Aucun

Moyenne 30 19 12 8 700 salarié 22 12 8 7 781-2 salariés 50 34 21 10 503-5 salariés 66 52 32 7 34

25% ont l’intention d’embaucher en 2016, dont 5% en CDI, 19% en contrat court et 11% en contrat formation :

CDI Contrats courts

dont CDD

dont saisonnier

dont temps partiel

dont travail intermittent

Intérim contrat formation

Freelance AE

Aucun

Moyenne 5 19 8 5 5 1 3 11 7 750 salarié 5 13 5 3 4 1 3 10 8 791-2 salariés 7 39 18 10 9 2 3 10 4 643-5 salariés 7 25 12 3 4 6 9 18 7 57

Les niveaux d‘expérience recherché (pluri-réponse) visent des temps d’expérience plutôt courts : 55% des jeunes diplômés ou étudiants, 49% des moins de 2 ans d’expérience et 58% de 2 à 5 ans, et moins, 27 à 30% plus de 5 ans d’expérience.

Le recrutement est avant tout conditionné par la hausse de l’activité (63 à 69% selon la taille) et peu en fonction du besoin de compétences (de 14 à 23%) ou selon l’opportunité de candidat rencontré (14 à 20%).

Le niveau de confiance pour l’activité de l’entreprise au 1er trimestre 2016 est de 48% (45 pour les sans salarié, 56 pour les 1 et 2 et 62% pour les 3-5 salariés). 45% prévoient de croitre en termes de CA et 20% de décroitre (9% pour les 3-5 salariés).

Les principaux freins à l’embauche sont liés aux charges de travail dont le niveau d’activité et les couts (61 à 68%), moins aux démarches administratives (47%) ou à la difficulté de trouver les profils adaptés :

Incertitude sur l'avenir

Coûts trop élevés

Volume de travail insuffisant

Démarches administratives

Volonté de ne pas croitre en effectif

Trouver le profil adapté

Manque de temps

Mauvaise expériences passées

Moyenne 68 62 61 47 40 35 29 27

0 salarié 69 63 64 51 42 31 28 26

1-2 salariés 64 59 50 34 36 47 36 30

3-5 salariés 61 65 54 30 32 55 26 29

5 mesures sont proposées pour simplifier le droit du travail, sans grands écarts selon les tailles d’entreprise : assouplir les règles sur le temps de travail (77%), simplifier les procédures de licenciement (71%), permettre davantage de spécificités par branche professionnelle (61%), créer un contrat unique aux droits progressifs (59%), prévoir de déroger au Smic dans certains cas (50%)

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Démographie d’entreprises

3 539 733 entreprises en France fin 2012 ; les PME sont pour près de la moitié des filiales ; les ETI et grandes entreprises sont à 90% des filiales« PME 2015 : rapport annuel sur l’évolution des PME », chapitre cartographie des PME et des ETI en 2012, BPIfrance, non daté

Fin 2012, la France compte 3 559 733 entreprises selon la nomenclature LME (regroupement des filiales avec la société mère) et 3 510 023 unités légales ; si l’on exclue les activités financières et d’assurance (disponibilités des données plus rares), les entreprises sont au nombre de 3 510 722 et de 3 709 023 unités légales :

Micro entreprises (de 0 à 9 personnes)

dont les AE

PME (de 10 à 249 personnes)

ETI (de 250 à 4 999

personnes)

Grandes entreprises (5000 personnes et

plus)

Total

entreprises y compris les activités financières et d'assurancenombre d'entreprises 3 416 182 138 082 5 226 243 3 559 733Effectif salarié en milliers 2 815 4 179 3 404 4 458 14 857Effectif salarié ETP 2 468 3 716 3 119 4 094 13 397Nombre d'unités légales 3 442 846 249 443 51 541 28 528 3 772 358% d'entreprises avec filiales 0,8 44,6 90,0 99,1

entreprises non compris les activités financières et d'assurancenombre d'entreprises 3 369 049 136 444 5 012 217 3 510 722Effectif salarié en milliers 2 777 4 138 3 310 3 831 14 055Effectif salarié ETP 2 433 3 678 3 030 3030 12 644Nombre d'unités légales 3 393 602 245 941 50 400 19 080 3 709 023CA en Md€ 546 815 1 074 1 396 3 831CA à l'export en Md€ 18 81 204 330 632

71% des microentreprises n’ont aucun salarié, 14 % n’en ont qu’un, qui peut être le gérant, et seulement 15% en ont deux ou plus ; de par la nature de leurs activités, elles s’adressent largement à un marché de proximité. Les PME comptent en moyenne une trentaine de salariés, 60% ont moins de 20 salariés et 12% atteignent ou dépassent 50 salariés. 4% sont sous le contrôle de groupes étrangers.Les ETI se distinguent des autres catégories d’entreprise par leur orientation industrielle et le poids des implantations étrangères ; 32% des salariés des ETI travaillent dans l’Industrie contre 18% des salariés des autres catégories. 1 310 (soit 26%) sont sous le contrôle de groupes étrangers et emploient 959 000 salariés (29% des salariés des ETI). Parmi les ETI à contrôle français, 2 400 ne sont implantées que sur le territoire national, et 1 300 sont des multinationales.

En 2014, le nombre d’entreprises exportatrices, toutes tailles confondues, est en légère hausse (+ 0,5%, après + 1,2% en 2013), pour atteindre un total de 121 500 opérateurs, mais s’accompagne d’une stabilisation des exportations ; Le nombre de PME exportatrice s’élève désormais à 116 500 (96% de l’ensemble des entreprises exportatrices). Chaque année, un quart des entreprises sans activité à l’exportation l’année précédente s’engage à l’international, tandis qu’un quart des entreprises en sort.L’Union européenne constitue un marché de proximité qui absorbe les deux tiers de leurs ventes.

Les PME demeurent le principal fournisseur des collectivités territoriales, avec 65% de leurs contrats notifiés et près de 40% des montants attribués dans l’année, mais le montant total de leurs contrats ne correspond qu’au cinquième des achats publics de ces acheteurs dans l’année.

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En, matière de financement et de rentabilité fin 2014, les capitaux propres représentent un peu plus de 42% des ressources mobilisées par les PME, tant en propre (amortissements et provisions), qu’auprès de leurs actionnaires ou de leurs prêteurs ; près des deux tiers ont dégagé un résultat supérieur à celui de 2013, et plus de 8 sur 10 un résultat positif. La hausse des capitaux propres s’opère par incorporation aux réserves de la fraction du résultat de l’année antérieure non affectée aux actionnaires. Plus de la moitié de cet apport en fonds propres est incorporée aux réserves disponibles, qui contribuent à la hausse de 6,4% des capitaux propres.

Les concours bancaires courants et le crédit-bail représentent entre 2004 et 2014, près des deux tiers de l’endettement financier contracté par les PME exerçant leur activité en France (68% en 2008 contre 63 fin 2014).

Conjoncture

Une nette amélioration de la situation des PME en 2015, mais les TPE sont toujours en situation moins favorable que les PME, même si leur situation s’est améliorée « PME : 62éme enquête de conjoncture » le lab BPI France, janvierStructure de l’échantillon : 42% de 1 à 9 salariés, 25% de 10 à 19 salariés, 22% de 20 à 49 salariés et 11% au-delà.27% industrie, 27% services, 21% commerce, 15% construction, 5% transports, 5% tourismeLes indicateurs ou soldes d’opinions, utilisés dans cette étude, correspondent à des soldes de pourcentages d’opinions opposées.

Légère progression au 2éme semestre 2015 de l’activité et de l’emploi : sur 1 an, le solde d’opinion relatif à l’évolution de l’activité gagne 7 points, et celui de l’emploi 2 points ; ce redressement encore limité mais confirmé de l’activité, résulte d’une nette amélioration de la demande ; les carnets de commandes sont au plus haut depuis la mi-2012.

Deux groupes d’entreprises se dessinent, les PME « en croissance » et les PME « à la traîne » : - Dans le 1er groupe, on trouve les PME de 10 à 249 salariés, et notamment les entreprises exportatrices et celles qui innovent et ce dans les services aux entreprises, les transports, l’industrie et le commerce. L’indicateur sur l’évolution de l’activité et des effectifs est positif en 2015.

Indicateurs d'opinion

100-249 sal

fortement exportatrices

innovantes moyennement exportatrices

services entreprises

transports 10-99 sal

industrie Commerce

Activité 26 21 18 12 10 8 7 5 5Emploi 21 10 11 15 11 10 9 7 6

Parmi celles-ci, les plus performantes sont celles qui sont à la fois innovantes et exportatrices ; passé le creux de 2009, leur activité se redresse dans la durée ; depuis 2010, les PME innovantes, exportatrices ou non, créent des emplois chaque année, contrairement aux autres.

- Le second groupe fait état d’indicateurs défavorables sur l’activité et les effectifs ; Il s’agit : des TPE, des entreprises non innovantes, des entreprises non exportatrices et des PME de la Construction, du tourisme et des services aux particuliers ; on observe toutefois une nette amélioration par rapport à la situation observée un an auparavant.

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Indicateurs d'opinion

Construction Services aux particuliers

1-9 sal non innovantes

tourisme non exportatrices

Activité -15 -7 -5 -5 -3 -1Emploi -11 -1 -6 -2 -12 0

L’indicateur prévisionnel pour 2016 gagne 17 points, proche de sa moyenne de long terme (+19). Il est au plus haut depuis fin 2010 dans l’industrie (+25), les services aux entreprises (+29) et le commerce de gros (+26). Entre novembre 2014 et novembre 2015, l’indicateur prévisionnel des carnets de commandes croît de 12 points dans l’industrie, de 19 points dans les services aux entreprises, et de 19 points dans le commerce de gros. Par ailleurs, les dirigeants prévoient une stabilité dans le Bâtiment, avec un indicateur prévisionnel d’activité nul au lieu de - 25 fin 2014, dans le tourisme (-1 après -9) ainsi que dans le commerce de détail (-1 après -14).Les PME exportatrices et innovantes ont des anticipations de croissance en 2016 très supérieures à la moyenne, avec un indicateur prévisionnel d’activité s’inscrivant respectivement à +35 et +39.

La situation financière continue de s’améliorer avec un vif redressement pour la trésorerie (+9 points) ; les trésoreries sont considérées les plus souples dans les services aux entreprises, l’industrie et le commerce de gros ; elles sont estimées tendues dans le tourisme et les services aux particuliers.L’accès au crédit de trésorerie au cours du 2éme semestre 2015 s’est maintenu au niveau du 1er semestre, et était en nette amélioration par rapport à 2013-2014 ; 21 % des PME font part de difficultés pour l’obtention de concours financiers à court terme à l’exception de ceux du tourisme (35%) et du commerce-réparation automobile (31%). L’écart s’est un peu accentué entre les TPE (26% après 24%) et les PME de 10 à 249 salariés (maintien à 19%).

L’investissement s’est stabilisé après 3 années de baisse : 50% des PME ont investi en 2015, contre 48% en 2013 et 2014 ; l’indicateur sur les montants investis, est stable en 2015 pour la 1re fois depuis 2011.Le redressement a été sensible dans les transports, dans l’industrie, les services aux entreprises et le commerce-réparation automobile ; l’investissement a accentué son recul dans le tourisme alors que la baisse s’est nettement atténuée dans la construction, le commerce de détail et les services aux particuliers.

Le poids des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements) dans le total des dépenses d’investissement a crû de 2 points, à 64%, tandis que celui des investissements incorporels (fonds de commerce, droits au bail, brevets, licences, logiciels) a augmenté de 3 points, à 12% ; à l’inverse, la part des investissements immobiliers (terrains, constructions, locaux existants, aménagements) a diminué de 5 points à 24%. Ces investissements ont été autofinancés à hauteur de 40% en moyenne, contre 39% en 2014 et 42% en 2013 ; le solde a été financé pour 54% par des concours financiers à moyen terme (crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans) et 6% par des concours à long terme (crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus).44% pensent investir au cours du prochain exercice contre 41% un an plus tôt, notamment dans l’industrie, le commerce de détail et le commerce de gros ; l’attentisme prévaut dans les transports et surtout dans les travaux publics.

L’activité est en moyenne stable voire en légère augmentation en Poitou-Charentes, Bourgogne, Bretagne, Pays de la Loire, Île-de-France, Rhône-Alpes et Champagne-Ardenne. L’état des trésoreries s’est amélioré dans la quasi-totalité des régions. Malgré un léger mieux, 2 régions rencontrent toujours des difficultés : la Lorraine et le Nord-Pas de Calais.

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Si l’économie française s’est légèrement redressée au cours des trois derniers mois de l’année 2015, les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité ont connu une baisse de 2% de leur chiffre d’affaires au 4ème trimestre.« Enquête de conjoncture UPA/I+C sur le 4ème trimestre 2015 : le chiffre d’affaires des entreprises de proximité en baisse de 2% en 2015 », UPA, communiqué de presse du 1er février

La baisse globale provient en effet principalement des mauvais résultats de l’hôtellerie-restauration (-8%), qui a subi de plein fouet les effets des attentats.A l’inverse, les artisans du bâtiment (-1,5%) et des travaux publics (-3,5%), ont réussi à fortement atténuer la baisse d’activité. Les activités des entreprises de l’alimentation et de la fabrication se sont stabilisées pour la première fois depuis de nombreux trimestres, tandis que les artisans des métiers de service ont connu un repli limité (-0,5%).

Le recul du chiffre d’affaires est plus sensible dans les entreprises sans salarié (-4%) que dans les autres (-1% dans les entreprises de 6 salariés et plus). Les attentats de novembre sont également à l’origine d’une contraction plus marquée de l’activité en Ile-de-France (-4%).

Si les artisans et commerçants de proximité demeurent globalement inquiets quant à l’évolution de leur activité, pour autant, l’horizon se dégage légèrement concernant les difficultés de financement notamment de trésorerie.

Les perspectives d’activité et d’emploi de l’artisanat du bâtiment s’améliorent ; 26% disent avoir du mal à recruter« En janvier 2016, les perspectives d’activité et d’emploi s’améliorent dans l’artisanat du bâtiment : enquête trimestrielle de conjoncture dans l’artisanat du bâtiment », Insee Informations rapides N°23, janvier

En janvier 2016, les artisans du bâtiment sont moins nombreux qu’en octobre 2015 à juger que leur activité a baissé au cours des 3 derniers mois ; Ils sont également moins pessimistes pour l’activité des 3 mois à venir ; leur opinion sur les perspectives globales du secteur s’améliore régulièrement depuis octobre 2014, mais restent inférieures à leur moyenne de long terme.

Ils sont moins nombreux à prévoir une baisse de leurs effectifs au cours des prochains mois . De plus, 26% des artisans du bâtiment éprouvent des difficultés de recrutement, toutefois nettement en dessous de sa moyenne de longue période (41%). La part des entreprises déclarant former des apprentis est stable (37%), proche de son niveau moyen de long terme.

Les entreprises à forte croissance (plus de 10%) sont 40% à avoir embauché au dernier trimestre 2015, une tendance qu’ils estiment voir se prolonger au cours de 2016« Baromètre des Scale-Up », Croissance plus/parteners Astorg, sondage Opinion Way , novembreLe sondage a été conduit entre le 26 octobre et le 17 novembre auprès de 284 entreprises dont le chiffre d’affaires excède 2M€ en n-1, avec 10% de croissance sur les 3 dernières années (15% de croissance pour les sondages antérieurs à 2011 T2, ajustement avec la crise oblige)

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Sur les 6 derniers mois, l’activité des entreprises de croissance est majoritairement conforme aux objectifs (55%), 20% déclarant qu’elle a été supérieure (entre 11 et 14% entre juin 2011 et mai 2015), et 25% inférieure (entre 44 et 26% entre juin 2011 et mai 2015).Pour les 6 prochains mois, 49% des entreprises de croissance prévoient une activité en hausse (49%, contre 33, moyenne décembre 2001-mai 2015), moins de stabilité (40%, contre en moyenne 48), et 11% une baisse.

La stratégie commerciale reste le principal levier de croissance (43%, moyenne de 47% entre décembre 2011 et mai 2015), avant le recrutement de compétences (32%, contre en moyenne 26), l’innovation (29% contre 33), le développement sur de nouveaux marchés (26%, contre 25) et le développement à l’international (20% contre 13) ; le niveau d’investissement ne compte que pour 11% (contre 8) et les nouvelles technologies pour 9% (contre 9).

Sur les 6 derniers mois, 47% ont maintenu leurs effectifs (contre en moyenne décembre 2011 à mai 2015, 52), 40% les ont augmenté (contre en moyenne 35) et 13% les ont réduit (contre 13).Pour les 6 mois à venir, cette tendance se confirme avec 35% souhaitant augmenter les effectifs , 59% les maintenir et 6% les réduire. 25% comptent les augmenter de 1 à 6 personnes et 10% plus de 10 personnes.

37% (contre en moyenne 32) envisagent d’augmenter leurs investissements au cours des 6 prochains mois, et 57% demeurer stables. Les investissements concerneraient l’appareil productif (37%), la communication et la commercialisation (33%), la formation du personnel au-delà du légal (26%), les nouveaux marchés et services (24%), la R&D (24%), l’international (23%), le foncier (17%) et la croissance externe (15%).

Noter qu’en moyenne les entreprises interrogées ne consacrent que 6,8% de leur CA à l’innovation et à la R&D (12% plus de 16%, 16% de 6 à 15, 36% de 1 à 5 et 36% aucun). 40% estiment que l’innovation est un moyen de faire face à la crise, 27% qu’elle favorise la création d’emploi, 12% qu’elle permet de se différencier, et 6% qu’elle permet de trouver de nouveaux marchés.

Les PME interrogés par KPMG sont moins inquiètes pour leur activité 2016 « 7 ans de réflexion et d'analyse sur le moral des patrons, leurs relations avec leur banque et leur perception de l'actualité économique et sociale », 27éme baromètre KPMG-CGPME, janvierSource : 402 dirigeants de 10 à 500 salariés, interrogés par téléphone entre le 7 et le 13 janvier

En janvier 2016, 80% se disent inquiets (dont 19% très inquiets) en ce qui concerne l’économie française, mais seulement 45% (dont 7% tout à fait inquiets) le sont en ce qui concerne leur activité dans les mois à venir et 18% pas du tout inquiets, contre 55% d’inquiets en moyenne entre juin 2012 et juin 2015.

Les difficultés sont toujours du même ordre : baisse du chiffre d’affaires (mais en baisse), hausse des couts fournisseurs (stable), problèmes de financement (en baisse).

61% expriment un besoin de financement (37 pour investir, 32 pour la trésorerie) ; 28% restreignent leurs investissements (contre 32 en moyenne).25% pensent augmenter leur effectif, 64% le maintenir et 11% le diminuer.

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Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016, mais le décalage TPE et grandes PME est toujours très marqué« Grande consultation des entrepreneurs : bilan 2015 ; économie : puisqu’ils la font, ils ont leur mot à dire », CCI France, sondage Opinion Way, en partenariat avec Europe 1 et la Tribune, non datéMéthodologie ; aucune n’est spécifiée, sauf 801 chefs d’entreprise constituant l’échantillonEt « la grande consultation des entrepreneurs - Vague 6 », CCI France, sondage Opinion Way, en partenariat avec Europe 1 et la Tribune, Janvier 2016Méthodologie : échantillon de 701 dirigeants d’entreprise (dont 100 entreprises du secteur des cafés, hôtels, restaurants), interrogés par téléphone entre le 11 et le 25 janvier

Le rapport rappelle tout d’abord le basculement des français en ce qui concerne l’acteur clé à qui il faut faire confiance face aux difficultés économiques : « que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté » (41 à 43% entre 2009 et 2011, 53 en 2012, 59 en 2013 et 64 en 2014), selon le CEVIPOF.Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016 (58% entre février et juin 2015) en ce qui concerne leur entreprise ; ils le sont beaucoup moins en ce qui concerne l’économie française (22%, toutefois en hausse). Ceci étant, 38% demeurent inquiets, 29% méfiants, 27% attentistes et 15% angoissés contre 31% optimistes, 27% confiants, 21% sereins, 13% audacieux (plusieurs réponses possibles, chiffres janvier 2016).

Les chefs d’entreprise apprécient entre 58 et 71% la qualité de R&D, la qualité de formation du personnel, les infrastructures, les soutiens à l’innovation ; ils apprécient moins (entre 31 et 47%) le regard porté par les français sur l’entreprise, le pouvoir d’achat des français, la possibilité de trouver des financements.

Pour développer l’entrepreneuriat, 76% sollicitent une baisse de charges, 47% un assouplissement des normes, et beaucoup moins un filet de sécurité en cas d’échec (28%), un accompagnement sur les bonnes pratiques de gestion durant les 1éres années (26%), une meilleure diffusion de l’esprit d’entreprise à l’école (24%), un accompagnent financier à la prise de risque (24%).

Les décalages entre TPE et PME d’au moins de 200 salariés sont souvent très explicites : - Les dirigeants de TPE sont moins optimistes pour les 12 mois à venir que les PME (58 à 60% contre 71 à 74)- Les dirigeants de TPE sont plus inquiets, moins attentistes et moins audacieux (données janvier 2016)

Inquiet Méfiant Angoissé Attentiste Optimiste Confiant Serein Audacieux0 salarié 37 27 16 25 31 28 20 111-19 salariés 43 35 15 29 30 22 18 1620-99 salariés 26 26 11 24 49 36 24 1810-199 salariés 22 14 8 46 38 33 24 13200 salariés et + 14 30 48 36 31 23 33

- 22% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus indiquent vouloir augmenter leur nombre de salariés dans les 12 prochains mois, contre seulement 12% dans les entreprises de 1 à 19 salariés ; à l’inverse, 13% des entreprises de 1 à 19 salariés envisagent de réduire leurs effectifs, contre 9% pour les 200 salariés et plus.- En ce qui concerne la loi Macron, les 200 salariés et plus sont 32% à trouver que cette loi est cohérente contre 15% des plus petites (0 salarié) et 19% des 1 à 19 ; 43% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus pensent que cela va favoriser la croissance en France, contre 21% dans les

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entreprises de moins de 20 ; 15% des entreprises de 1 à 19 salariés anticipent que cela va favoriser la croissance pour leurs entreprises, contre 25% pour les plus de 200 salariés- En ce qui concerne la loi NOTRe, 79% des chefs d’entreprise considèrent que les Régions doivent avoir plus de compétences en matière économique (dont 34% oui tout à fait) ; 29% des chefs d’entreprise déclarent compter sur l’aide et le soutien des Régions pour se développer (sans différence notable selon les secteurs et les tailles des entreprises).- En ce qui concerne l’ubérisation, 37% déclarent que leur métier est « ubérisable », dont 21% pour qui c’est déjà le cas ; cela concerne à la fois tous les secteurs (33% dans l’industrie, 38% dans la construction, 47% dans le commerce ou 32% dans les services) et toutes les tailles d’entreprise (38% pour les sans salarié et 25 pour les 200 salariés et plus).65% des chefs d’entreprise qui pensent que leur métier est « ubérisé ou ubérisable » considèrent ce phénomène comme inquiétant, dont 16% très inquiétant et 49% assez inquiétant ; 73% des chefs d’entreprise de l’industrie sont inquiets de ce risque, 74% dans la construction et 75% dans le commerce, contre « uniquement » 53% dans le secteur des services. Les plus petites entreprises jugent cela plus inquiétant : 66% dans les entreprises de moins de 20 salariés, 38% dans les entreprises de 20 à 99 salariés, 37% dans celles de 100 à 199 salariés et 48% dans les 200 et plus.

Une vision globale des TPE et PME en 2014« PME 2015 : rapport annuel sur l’évolution des PME », chapitre synthèse, BPIfrance, non datéLes notes d’analyse mensuelles ne reprendront que les données non publiées dans les notes mensuelles antérieures ; les autres données publiées dans les notes mensuelles d’analyse concernent par ailleurs 2015 (données sur la création d’entreprise, les défaillances…), alors que le rapport BPI s’attache aux données 2014, du fait de la complexité d’un rapport qui regroupe de nombreuses contributions et contributeurs.

« La dégradation de la situation économique et financière des entreprises semble marquer une pause en 2014 pour les PME et les ETI, tandis que les microentreprises sont toujours à la peine. Les faibles perspectives de croissance en France et la forte proportion d’entreprises adressant le marché domestique fragilisent cette situation. Toutefois, les chefs d’entreprise qui font le choix de passer outre en créant leur propre activité, en innovant ou en exportant sont toujours plus nombreux, en particulier chez les PME et les microentreprises. »

Financement, aides financières publiques

Quelques données sommaires sur l’activité des Business Angels fin 2015« 9ème enquête de conjoncture semestrielle menée auprès des réseaux de Business Angels membres de France Angels en partenariat avec BFM Business - 1er semestre 2016 », France Angels et BFM Business, communiqué de presse, févrierEnquête réalisée entre le 10/01/2016 et le 26/01/2016.Aucune méthodologie n’est par ailleurs précisée

Les Business Angels ont investi plus de 23M€ au 1er semestre 2015. Le second semestre 2015 a été marqué par une hausse du nombre de Business Angels, mais une stabilité des montants investis ; 2016 connaitrait une situation plus favorable :

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Nombre de business angels

Nombre de projets proposés

Nombre de projets financés

nombre de projets

refinancés

entreprises en cessation d'activité

Montants investis

2éme semestre 2015

Stabilité 49 64 52 69 69 69Hausse 51 31 21 28 19 19Baisse 5 26 3 11 11

Prévisions 1er semestre 2016Stabilité 49 57 41 43Hausse 46 38 41 30Baisse 5 5 19 27

Crowdfunding : la collecte poursuit sa forte dynamique passant de 152M€ en 2014 à près de 300M€ en 2015 « Le crowdfunding français continue sur sa lancée en 2015 », communiqué de presse de Financement Participatif France et de Compinnov du 12 févrierUn sujet qui passionne les média : « le crowdfunding, en route vers l’institutionnalisation » les Echos du 23 février, « le crowdfunding veut faciliter l’accès au crédit bancaire », les Echos du 3 mars, « le succès en trompe l’œil du crowdfunding français », Le monde du 13 février

Les volumes en prêt, collectés auprès des 27 plateformes de crowdlending ayant répondu au baromètre, passent de 88,4M en 2014 à 196,3M€ en 2015 (122% de hausse) ; cet essor est notamment le fruit de la réglementation spécifique mise en place fin 2014, permettant l’accès au prêt rémunéré pour les particuliers ; les entreprises qui se financent sous forme de prêt sont essentiellement des commerces et services de proximité (près de 12M€) ; quant au financement en obligations, il concerne à 84% le secteur immobilier.

La collecte via les 14 plateformes d’investissement a été multipliée par deux, passant de 25,4M en 2014 à 50,3M€ en 2015 ; là aussi, le cadre législatif a créé un environnement plus favorable au développement des plateformes.

Côté don, 50,2M€ ont été collectés auprès de 25 plateformes en 2015 contre 38,2M en 2014 (une hausse plus faible avec +31%), mais ce segment est le moteur majeur de la découverte du financement participatif par le grand public, avec 80% du nombre des financeurs en 2015, soit 2,3 millions de Français (un million de plus qu’en 2014). Ils ont permis le financement de près de 18 000 projets en 2015.

Innovation

L’effort de l’État en faveur de l’innovation est passé de 3,5 à 8,7Md€ entre 2000 et 2015 :« Quinze ans de politiques d’innovation en France », France Stratégie, évaluation, janvier

L’effort de l’État en faveur de l’innovation est passé de 3,5 à 8,7Md€ entre 2000 et 2015 :

La

France est devenue ainsi un des pays de l’OCDE qui soutiennent le plus les entreprises pour innover ; elle est le 3e pays derrière le Canada et la Corée du Sud et juste devant les Pays-Bas.

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En Millions d'€ Incitations fiscales Subventions Prêts Participations Total2000 584 2 854 0 91 3 529,302015 6 341 1 636 198 376 8 551,00

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De 2000 à 2014, les modalités du soutien de l’État ont également été sensiblement modifiées :− Un recours beaucoup plus important aux incitations fiscales (le Crédit d’Impôt Recherche) − Une baisse des subventions, notamment liées à la défense nationale − Un développement des instruments de financement (prêts et prises de participation)La période a été marquée par la création de deux grands opérateurs spécialisés : en 2010, le Commissariat général à l’Investissement (CGI) qui gère le PIA, et en 2012 Bpifrance, qui rassemble les instruments de financement des entreprises.

5 axes d’objectif sont poursuivis par l’état:- Augmenter les capacités privées en R&D (70% des dépenses 2015, et 6 001,5M€), avec pour produit principal le CIR (92,5% du budget)- Soutenir le développement des entreprises innovantes (16,4% et 1 406M€), dont le Taux Réduit de taxation des Plus-values de cession de produit et concession de brevets, Le capital risque et le capital développement, les aides à l’innovation (BPI), l’ISF-PME, le prêt à taux 0 innovation, pour 70% du budget- Développer les projets de coopération entre acteurs (7,2% et 613,5M€), dont le Projet Structurant Pour la compétitivité, le Fonds Unique interministériel, l’Institut pour la Transition Energétique, l’institut de Recherche Technologique pour 58% du budget- Promouvoir l’entrepreneuriat innovant (3,6% et 304,7M€), dont les Jeunes Entreprises Innovantes, et le Fonds National d’Amorçage pour 68% du budget- Accroitre les retombées économiques de la recherche publique (2,6% et 225,9M€), dont les instituts Carnot et les sociétés d’accélération de transfert de technologies couvrant 78% du budget

Pour leur part les régions ont consacré 526,7M en 2015, avec pour priorités le soutien au développement des entreprises innovantes et la coopération entre acteurs.

Quelles appréciations porter selon les auteurs du rapport ?En France, l’ensemble des moyens publics mobilisés en faveur de l’innovation en 2014 sont estimés à près de 10Md …L’État, directement ou via ses opérateurs publics, reste de loin la principale source de financement public (près de 9Md€, soit 88%), les collectivités territoriales avec 816M€, représentent 8,4% (23,8% pour les seules aides directes), les régions en assurant les deux tiers ; à cela s’ajoute les financements européens.Avec 6,4Md€ par an, les incitations fiscales représentent plus de 60% de l’ensemble des financements publics de l’innovation en France et 74% des aides de l’État et de ses opérateurs publics.

Développement des entreprises

Inquiétant : 1/3 des artisans et commerçants n’ont engagé aucune action commerciale au cours des 2 dernières années ; pour ceux qui l’ont fait, le numérique, fréquemment utilisé, est jugé le moyen le plus satisfaisant« La communication commerciale dans les TPE », l‘observatoire de la petite entreprise, FNCGA, N°59, janvier

70% des dirigeants de TPE affirment avoir engagé au moins une action de communication/ commercialisation au cours des 2 dernières années ; les professionnels du bâtiment (35%) et les commerçants du secteur Culture et Loisirs (30%) ont le moins engagé d’opérations commerciales, alors que les pharmaciens, les opticiens et les commerçants spécialisés dans l’équipement de la

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personne (84,4%), puis l’hôtellerie-restauration et les services (80,6%) ont fréquemment engagé de telles opérations.

58% des entrepreneurs l’ont fait pour fidéliser la clientèle, 40% pour développer ponctuellement le chiffre d’affaires (promotion, nouveauté, animation locale…), 33% pour faire connaitre leur entreprise et 28% pour améliorer l’image de leur entreprise. 44% ont eu recours à des Jeu-concours, séances de dégustation, expositions, animations thématique ; 35% ont proposé des conditions tarifaires ; 31% ont choisi des actions de communication sur le lieu de vente (PLV, vitrines, animation du magasin…) et ¼ des actions collectives.

La communication numérique (E-mailing, publicité en ligne, réseaux sociaux, promotion sur le site Web de l’entreprise ou via un blog professionnel) est décrite comme très satisfaisante (15%) ou satisfaisante (48%) ; les supports traditionnels comme les mailings ciblés, les flyers ou les médias (presse, radio, télévision), s’ils sont toujours utilisés par les chefs d’entreprises, sont cependant perçus comme nettement moins efficaces : les mailings avec adresses personnalisées avec respectivement 6,4% très satisfaisants et 25,8% satisfaisants ; les médias avec 3,8 et 22,4 ; les flyers et les mailing sans adresse précise, moins appréciés, avec 3,3 et 20,4%.

Accompagnement des créations, des TPE et PME

Un portrait fort édifiant de la présidente de l’ADIE« Catherine Barbaroux, le bénévolat en héritage », la Croix du 6 février « Fille d’immigrés espagnols, cette femme de tête met son expérience des politiques de l’emploi au service de l’Adie, première association de microcrédit en France. Quitte à en être elle-même bousculée. »« Comment expliquer que cette femme, qui a grimpé tout en haut de l’échelle sociale à la seule force de son travail et de ses convictions, accepte de se remettre en cause aussi régulièrement ? »« Nous sommes là parce que nous avons le sentiment d’être utiles, explique Catherine Barbaroux. L’Adie est une grosse association avec 450 salariés et 1 300 bénévoles, qui aide les personnes exclues du marché du travail à créer leur entreprise grâce au microcrédit. L’an dernier, nous avons financé plus de 18 000 porteurs de projet, soit 225 emplois par semaine ! C’est extrêmement gratifiant, car tous ceux que nous aidons témoignent d’une reconnaissance et même d’une gratitude presque excessive. On se demande surtout pourquoi personne ne leur a tendu la main plus tôt ! »

« Dans la situation actuelle, avec 3,5 millions de chômeurs, il est indécent de remettre en cause des solutions qui marchent pour des raisons idéologiques. Je sais que les demandeurs d’emploi qui créent leur entreprise peuvent devenir des travailleurs pauvres, mais les taux de succès sont importants et tous ceux qui se lancent dans cette voie disent y retrouver une certaine dignité, y compris ceux qui échouent. »

« C’est l’Adie qui l’a aidée à sortir d’un certain aveuglement. « La société a changé et ce modèle de référence est en train de se déliter. Pour moi c’est déchirant, mais je suis prête à en faire le deuil. Prête à dire qu’il faut inventer autre chose, de nouveaux droits, d’autres formes de protection. Entendre des chômeurs dire qu’il est plus facile de trouver des clients que du travail, ça doit quand même faire réfléchir. »

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Un nouveau réseau de femmes, parti de Bretagne, pour accompagner les porteuses de projet, et les créatrices.« Femmes de Bretagne, le réseau social des bretonnes qui entreprennent », dossier de presse etFemmes de Bretagne : un réseau d'entraide en pleine expansion », les échos business du 27 janvierFemmes de Bretagne est une association loi 1901 créée en février 2014 à Larmor-Baden (Morbihan). Elle est financée par l’Etat (délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité), la Région Bretagne, les départements bretons (56 et 35) et la Caisse des Dépôts et le Crédit Mutuel Arkéa.

Le réseau social collaboratif "Femmes de Bretagne" compte 2.600 membres ; il met en relation les femmes, qu'elles soient entrepreneures, porteuses de projets ou étudiantes, pour proposer entraide et coups de pouce pour concrétiser et pérenniser les projets d’entreprise, dans une approche solidaire et bienveillante, pour permettre aux femmes d’être plus audacieuses, de croire davantage en leurs capacités, de travailler en confiance et, surtout, de sortir de leur solitude.Pour ce faire, l’association propose des outils collaboratifs innovants pour partager les compétences.Parmi ses projets, figure aussi celui de développer une application pour smartphone afin de permettre la géolocalisation des adhérentes.

Femmes de Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne s’associent avec l’ambition d’accompagner1 000 projets par an de création d’entreprises par des femmes en Bretagne. Après avoir ouvert une antenne en Loire-Atlantique (qui compte déjà près de 80 membres), elle envisage d’en ouvrir une autre dans le nord de la France d’ici fin 2016.

France Active : bilan 2015 ; le réseau s’appuie sur 550 salariés et 2 000 bénévoles et un maillage de 140 implantations pour accueillir et accompagner les entrepreneurs.« Croissance de l’activité en 2015 : France Active passe la barre des 7 000 entrepreneurs engagés financés », communiqué de presse de France Active du 27 janvier

Le réseau France Active a financé 7 021 entreprises, et permis la création ou la sauvegarde de 35 172 emplois (+5.5%) en 2015. Par ailleurs, 31 000 entreprises sont en portefeuille pour 244M€ de concours financiers mobilisés.

France Active Garantie (FAG) a levé 13M€ auprès de la Caisse des Dépôts, actionnaire de référence, et des 7 principaux réseaux bancaires ; 20 000 garanties d’emprunts bancaires sont mobilisées chaque année ; l’encours est de 350M€, au 31 décembre 2015.

Tous réseaux confondus, 9 597 prêts Nacre ont été décaissés cette année pour un encours de 143M€, au 31 décembre 2015. France Active Financement (FAFI) assure la gestion centralisée du volet financement de NACRE, prenant en charge le décaissement, le suivi et le recouvrement des prêts Nacre.

La Société d’Investissement de France Active (SIFA) a collecté plus de 21M€ d’épargne solidaire confirmant ainsi sa position de premier collecteur d’épargne solidaire en France ; son capital a atteint 142M€ au 31 décembre 2015 au service du financement des entreprises de l’Economie sociale et solidaire ; 21M€ ont été investis dans 333 entreprises de l’ESS en 2015.Conformément à son projet stratégique, la SIFA a poursuivi sa politique de soutien aux autres financeurs de la solidarité, notamment sous la forme d’apport en fonds propres à l’Adie (500 K€), à

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Solifap (300 K€), société d'Investissements Solidaires de la Fondation Abbé Pierre, et à Impact coopératif (1,5 M€), fonds d’investissement créé avec l’IDES, le mouvement coopératif et Bpifrance pour porter le changement d’échelle des entreprises de l’économie sociale.

Pour déployer son action au plus proche des enjeux économiques et sociaux, France Active a créé avec les collectivités locales et ses partenaires un réseau de 42 structures locales, qui inscrivent son action dans tous les territoires : quartiers politique de la ville, zones rurales, territoires d’outre-mer.

Deux programmes développés avec le mécénat privé- Cap’jeunes (accompagnement renforcé, doublé d’une prime de démarrage de 2 000€) dédié aux jeunes de moins de 26 ans créateurs de très petites entreprises a permis à 404 jeunes de créer leur entreprise en 2015 ; 52% étaient des femmes ; 84% de ces jeunes étaient au chômage avant de se lancer.- Le fonds de confiance a financé l’étude-action de 80 projets de nouvelles entreprises solidaires ; dans 80% des cas, les études-actions menées débouchent sur une création effective d’entreprise. Le fonds de confiance apporte par ailleurs une subvention prenant en charge le salaire du porteur de projet jusqu’à 20 000€ par projet. Depuis son lancement en 2005, le fonds de confiance a permis la création 489 entreprises et de 3 500 emplois.

Réseau Entreprendre : 978 nouveaux créateurs en 2015 et 2 300 projets accompagnés, qui ont donné naissance à 1 700 entreprises, avec en moyenne 13 emplois à 3-5 ans et un taux de pérennité à 3 ans de 92%« 4,8% de nouveaux entrepreneurs supplémentaires accompagnés par Réseau Entreprendre en 2015 », communiqué de presse de Réseau Entreprendre, février

Membres et lauréats de Réseau Entreprendre forment ainsi une communauté de plus de 12 000 chefs d'entreprise dont 5 600 chefs d’entreprise bénévoles pour accompagner, regroupés dans 48 associations françaises (en hausse de 7%) et 83 implantations.

Le profil des porteurs de projet 2015Les femmes y sont 17%Les reprises comptent pour 30% (35% en moyenne les 5 années précédentes)Le secteur des services représente aujourd'hui 52% des projets, l'industrie et le BTP 35% et la distribution 13%.

21 millions de prêts d’honneur (+6,4% au regard de 2014)Il est en moyenne de 30,1K€ 1 000€ de prêt d'honneur génèrent un prêt bancaire de 13 000€. 53% des lauréats estiment que l'accompagnement financier proposé par Réseau Entreprendre a joué un rôle essentiel dans l'accès aux financements.

Les dirigeants de croissanceEn 2015, 47 nouveaux lauréats (soit 33 entreprises) viennent compléter une promotion qui se porte aujourd'hui à 78 dirigeants de croissance. Ils bénéficient, toujours gratuitement, d'un accompagnement dédié, construit autour d'un comité stratégique ainsi que d'un financement spécifique. En 2015, Réseau Entreprendre aura octroyé, avec le concours de Bpifrance, des prêts d'une moyenne de 210 K€, qui ont généré un effet de levier de 7 sur les autres financements.

Crédit Agricole se lance dans les pépinières

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« Comment Crédit Agricole tire parti de son incubateur parisien Village by CA », Usine Digitale du 17 février

La pépinière parisienne du Crédit Agricole, créée en octobre 2014, appuyée par 40 partenaires, cherche à recruter de nouvelles start-up, et pas seulement des spécialistes de la finance . 20 villages vont pousser d'ici fin 2017 en France.

Les 10 premières start-up incubées par le Village by CA de Paris vont sortir. 90 entreprises travaillent aujourd'hui dans cette pépinière de 4600 mètres carrés, dans des domaines aussi divers que la fintech, la santé ou encore l'agriculture. Ils y restent 23 mois où ils seront mis en contact avec de potentiels clients et investisseurs ; d’ailleurs 30% d'entre elles ont tissé des partenariats avec l'une des entités du groupe.

Secteurs d’activités

Au total, les Français auront dépensé 64,9 milliards d’euros sur internet en 2015 (+14,3% sur un an). Le nombre de transactions a augmenté de 19%, passant de 700 millions en 2014, à 835 millions en 2015.« Bilan 2015 du e-commerce en France : les Français ont dépensé 65 milliards d’euros sur internet », communiqué de presse «économie.gouv.fr » du 28 janvierL’étude repose à la fois sur les informations recueillies auprès des principaux sites marchands et sur le montant agrégé des transactions réalisées par les principales sociétés prestataires de paiement pour le compte de plus de 182 000 sites internet. Méthodologie et traitement des données validés par le cabinet KPMG.

Le montant moyen de la transaction a baissé de 6% au dernier trimestre, perdant 5€ (panier moyen annuel de 78€, le montant le plus bas jamais enregistré) ; cette baisse du panier moyen confirme la normalisation de l’achat en ligne qui se rapproche ainsi chaque année un peu plus du montant moyen des achats réalisés par les Français sur les autres circuits de commerce. Mais cette baisse est compensée par l’arrivée de nouveaux acheteurs (2,3 millions de plus en un an) et par l’augmentation de la fréquence d’achat ; les acheteurs réalisent en moyenne 23 transactions sur l’année (soit près de 2 achats par mois) pour un montant de 1 780€ (1 640 en 2014). Cela représente une augmentation de 13% du nombre annuel de commandes par acheteur et un montant annuel des dépenses en progression de 8%. Ainsi, sur les quatre dernières années, la fréquence d’achat a augmenté de 68% et le montant moyen dépensé a progressé de 45%. Les acheteurs sont eux 20% plus nombreux qu’il y a quatre ans.

Le nombre de sites marchands (182 000) a augmenté de 16% en un an soit près de 25 000 sites supplémentaires sur 12 mois (100 000 sites de plus qu’il y a 5 ans).

Le marché du e-commerce devrait progresser de 10% en 2016 et franchir la barre des 70Md€ avec la poursuite de l’augmentation du nombre d’acheteurs et de la fréquence d’achats, et près de 1Md de transactions en 2016 et 200 000 sites marchands actifs.

Les services à la personne sont à nouveau en recul du moins en ce qui concerne l’emploi par des particuliers, alors que les entreprises privées notamment les

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autoentrepreneurs progressent, mais le poids des autoentrepreneurs demeure bien modeste au regard de celui des associations et organismes publics dédiés.« Les services à la personne en 2014 : un secteur toujours orienté à la baisse malgré une reprise de l’activité prestataire », Dares Résultats N° 009, février En 2014, l’activité dans le secteur des services à la personne recule de 0,9% ; cette baisse, moins marquée qu’en 2013, résulte de la diminution des heures rémunérées par les particuliers employeurs(-2,5%, après -5,8% en 2013), partiellement compensée par une légère reprise de l’activité prestataire (+1,4%).

Le nombre de salariés employés par des particuliers (938 000) baisse de 2,1% au regard de 2013, mais 13% de baisse au regard de 2010. Le nombre d’heures rémunérées est passé de 81 heures au 2e trimestre 2004 à 66 heures dix ans plus tard ; Il est nettement plus élevé pour les gardes de jeunes enfants (196 heures en moyenne soit 15 heures par semaine), contre 60 heures (5 heures par semaine) pour les emplois de maison et les autres emplois familiaux.69% des heures rémunérées par les particuliers employeurs en 2013 a concerné des emplois familiaux (employés de maison et personnels de ménage), 19% des heures l’aide à domicile et 12% la garde de jeunes enfants.

Les organismes prestataires emploient par ailleurs 433 000 personnes (+0,2%) ; près de 3 sur 4 sont des entreprises privées (autoentrepreneurs compris), avec des effectifs en hausse de 5,5% ; idem pour le nombre d’heures d’intervention à domicile (+9,1%), alors que l’emploi et l’activité des autres prestataires (associations et organismes publics) diminuent encore, de respectivement 2,6% et 1,9%. Ceci étant, les associations et organismes publics représentent 68% des heures et le privé 32%.En ce qui concerne l’assistance aux personnes âgées, ce sont 57% des heures d’intervention des associations et 56% des organismes publics contre 33% pour le privé hors AE et aucun pour les AE :

Total heures en millions

Total effectifsEn milliers

Assistance personnes âgées en %

Ménage, repassage

Assistance personnes handicapées

Petit jardinage bricolage

Enseigne-ment

Garde enfants

Appui informatique administratif

Autres

Associations 213 240,9 57 24 9 2 2 2 4Organismes publics 40 34,6 56 31 3 0 10*Entreprises privées hors AE 115 157,1 33 30 7 11 11 1 7Autoentrepreneurs 3 6,7 0 38 0 28 22 3 5 4

*il s’agit notamment de préparation de repas et de leur livraison pour 5%

Le nombre d’organismes actifs est passé, en moyenne mensuelle, de 25 010 en 2013 à 25 870 en 2014, une hausse entièrement due à celle des entreprises privées (+5,3%), soit 18 910 entreprises, dont le développement des autoentrepreneurs (+12,6%).

Près d’un tiers des nuitées des touristes français ont été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus, en hausse de 17% entre 2009 et 2014, hausse qui devrait se poursuivre avec la hausse du nombre de personnes âgées.« Les séniors français : un segment touristique porteur de croissance », les 4 pages de la DGE, études économiques N°51, févrierSource : l’enquête suivi de la demande touristique (SDT) est réalisée chaque mois par voie postale auprès d’un panel de 20 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, représentatif de la population résidant en France métropolitaine.

En 2014, près d’un tiers des nuitées des touristes français ont été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus, en hausse de 17% entre 2009 et 2014, alors qu’il en est baisse de 9% pour les 25-64

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ans. Les jeunes séniors (62-71 ans), les plus nombreux, ont réalisé 265 millions de nuitées, les personnes de 72 à 81 ans, 114 millions et celles de 82 à 89 ans, 22 millions.

La durée moyenne de voyage en nuitée est de 7,3 contre 5,2 pour les 25-61 ans . 31% voyagent seuls, 59% en couple et 5% avec enfants contre respectivement 23, 30 et 42% pour les 25-61 ans ; les séniors partent un peu plus avant la haute saison, en mai et juin, et surtout beaucoup plus en septembre ; octobre bénéficie également d’une plus forte fréquentation.

Comme leurs cadets, 88% des séniors réalisent l’essentiel de leurs déplacements touristiques en France, voyageant davantage avec des forfaits, notamment « tout compris », plus que les 25-61 ans (16% contre 11). Ils voyagent autant en groupe (5%), et à peine plus à l’étranger (12% contre 11) ; 30% de leurs voyages à l’étranger sont réalisés avec forfait contre seulement 10% pour les 25-61 ans.

Plus souvent propriétaires d’une résidence secondaire (26,4% des nuitées touristiques contre 7,7% pour les 25-61 ans), ils fréquentent un peu moins les hébergements marchands et dépensent en moyenne 400€ par personne pour un voyage de 7 à 8 jours, fréquemment en dehors de la pleine saison. Ils privilégient un peu plus les activités culturelles et moins les activités sportives, le shopping ou la fréquentation des parcs de loisirs.

Autres hébergements non marchands

Résidences secondaires Hôtels Locations Campings

Autres hébergements marchands

Volume dépenses en Md€

Dépenses par voyage en €

62-89 ans 38,9 26,4 12,3 11,0 5,9 5,7 22,2 406dont 62-71 ans 40,3 23,4 12,8 11,7 6,5 5,3 15,3 399dont 72-81 ans 35,1 32,1 11,2 10,0 5,0 6,6 5,8 42025-61 ans 48,5 7,7 12,4 16,3 8,8 6,2 43,1 356

À comportement de mobilité identique, les 2,4 millions de séniors de 62 à 81 ans supplémentaires en 2025 induiraient une hausse de plus de 71 millions de nuitées touristiques par an (dont 25 millions de nuitées marchandes, essentiellement en France) et une hausse de dépense touristique de près de 4Md€.

Evolution des marchés, évolution de la société

La consommation des ménages devient moins nécessité et davantage plaisir en 2015, retrouvant les situations antérieures (notamment entre 2009 et 2012)« La consommation redevient un plaisir », CREDOC, Consommation et modes de vie N°280, février

Après cinq années de diminution (2008 à 2013), les Français retrouvent confiance en la société de consommation ; ce regain de confiance s’explique par une réduction perçue de la pression budgétaire (60% en 2015 contre 66% en 2014), elle-même liée à un recul de l’inflation. La proportion des consommateurs qui ont du mal financièrement revient au niveau de 2013 (60% contre 58% en 2008). Dans le même temps, la perception de la consommation comme une nécessité (32% en 2015 contre 37% en 2013 et 44% en 2010) perd du terrain au profit d’une vision plus hédonique (13% des Français parlent de plaisir en 2015 contre 9% en 2014, 11% en 2013 et 9% en 2009).

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53% déclarent acheter sur un coup de tête en 2015 contre 36% en 2014 (mais entre 54 et 61 entre 2009 et 2012), notamment chez les 45-64 ans ; les jeunes sont les plus sujets à l’achat d’impulsion (71% des 18-24 ans).La consommation est déclarée avant tout comme « un plaisir » de façon plus significative par les hommes (17% contre 10 %), ceux ayant les plus hauts revenus (15% pour les individus appartenant à des ménages gagnant plus de 5 500 euros par mois).

La reprise se traduit par des hausses de consommation de biens durables et semi-durables : le poste habillement et chaussures (-1,5% en € constants entre 2008 et 2013) progresse de 1,9% en 2014 (dont habillement +3,5%). Le marché du meuble bondit de 2,4% en 2015 (+0,1% en 2014), notamment les gros appareils électroménagers (+3,8%).La vente de vélos a progressé de 7,5% après 3,7% en 2013, tandis que les jeux et jouets progressent de 3,2% et les téléviseurs de 8,1%, les communications de 6,8% (+41% pour les téléphones).

Le critère de choix « innovation » lors de l’achat d’un produit bondit de 8 points entre 2014 et 2015 pour atteindre 38% (réponses « beaucoup » et « assez ») après une situation favorable entre 2009 et 2012 (entre 38 et 45%) ; certains sont plus tentés par l’innovation : 45% les hommes contre 33% pour les femmes, 45% pour les franciliens, 53% pour les individus gagnant plus de 5 500€ par mois.Les plus jeunes valorisent la consommation gratuite engendrée par Internet.

L’image de la consommation associée au gaspillage et intégrant la contrainte écologique se modifie, entrainant des comportements plus sobres. Les plus jeunes sont à la fois captifs de la consommation et engagés dans d’autres manières de consommer ; ils sont conscients de leur appétence vis-à-vis de la publicité, tout en se voulant attentifs dans leurs choix et sont aptes à s’affranchir des marques à forte notoriété pour se faire leur propre opinion.

Ceci étant le contexte de crise est toujours présent : « On emmagasine des frustrations mais on vit correctement »

Mais l’envie de dépenser si les revenus augmentaient de façon importante, poursuivent leur hiérarchie dans le temps, avec toutefois moins de dépenses pour la voiture, les enfants, et dans un temps plus court une reprise dans l’habillement et l’alimentation :

Epargne Enfants Habillement Alimentation Santé Voiture Soins de beauté Tabac, alcool2015 76 58 55 46 35 29 25 92014 77 61 53 46 33 33 23 72013 79 60 51 45 32 34 23 72000 73 63 53 40 43 40 25 71999 73 69 55 40 45 40 23 91998 71 70 55 35 38 38 21 61997 79 72 57 39 42 43 22 7

Les clients d’Uber sont jeunes et recherchent le confort et la disponibilité via l’application mobile« Mais au fait, qui sont les clients d'Uber », Usine Digitale du 28 janvierSource : Le cabinet 6-t, spécialiste de la "mobilité partagée », présentait les résultats d'une étude réalisée en juin 2015, portant sur l'impact du service de VTC américain sur les autres formes de transport de personnes ; ce travail a été réalisé en totale collaboration avec Uber France, qui l'a financé. 6 476 clients localisés dans 6 agglomérations françaises et 2 suisses où le service était proposé à l'époque ont répondu.

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Leur moyenne d'âge est de 32 ans, les célibataires et couples sans enfant sont surreprésentés ; un quart du panel est composé d'étudiants, bien plus que sa part dans la population française (10%).

Les usagers d'Uber bougent plus et poursuivent souvent leur parcours avec d'autres modes de transport (70 à 93% des trajets Uber sont prolongés par d'autres modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle comme le bus, la marche à pied, le vélo).Les répondants utilisaient en moyenne 2,4 fois le taxi par mois avant de connaître Uber… 0,8 fois après. Tous les autres modes de déplacement (vélo, deux-roues motorisé, voiture personnelle) baissent aussi mais dans des proportions moindres.

Uber est davantage utilisé occasionnellement, pour des trajets "nouveaux" (27% n'auraient pas été effectués si le service n'existait pas, et le service se distingue pour les liaisons banlieue/Paris) tandis qu'Autolib est utilisé beaucoup plus fréquemment, notamment pour les trajets domicile/travail. Ce qui inciterait 23% de ses usagers à se passer de véhicule individuel, contre 5,4% pour les clients d'Uber. Ce qui, en valeur absolue, représenterait 22 000 voitures.

Le prix ne serait pas le critère primordial (22€ en moyenne pour une course en taxi, 18€ pour un Uber). Les clients citent plutôt le confort, la disponibilité grâce à l'application mobile et la facilité de paiement comme critères principaux.

Territoires

Le coworking en Ile-de-France« Espaces de coworking et télécentres : le nouveau marché des tiers-lieux collaboratifs en Ile-de-France » Cahier du CROCIS N°40, non daté

Une typologie des tiers-lieux tout d’abord : - les centres d’affaires : les premiers tiers-lieux professionnels à proposer salles de réunion ou bureaux équipés, en général pour une courte période, mais aussi des services de domiciliation, d’accueil téléphonique ou de secrétariat, traditionnellement installés dans les quartiers d’affaires ou en centre-ville ; les opérateurs, privés, sont en majorité des indépendants mais les grandes chaînes dominent le marché : Régus, Servcorp, Multiburo, Atéac.- les télé-centres : ce sont des bureaux partagés de proximité qui visent à héberger surtout des télétravailleurs permanents, en majorité des salariés et implantés en zones rurales ou péri-urbaines ; de nombreuses collectivités ont perçu l’intérêt de les développer notamment dans les zones rurales ou péri-urbaines pour maintenir les actifs sur place et d’éviter l’aspect « ville-dortoir », tout en leur évitant les trajets pendulaires.- les espaces de coworking : ce sont des espaces de travail partagés, en général urbains et utilisés par de travailleurs indépendants (free-lance, créateurs d’entreprises, autoentrepreneurs) ou de petites entreprises (start-up, TPE,...). Ces lieux favorisent un état d’esprit collaboratif, encourageant l’échange, l’ouverture, la création de réseaux, générant si possible des synergies d’affaires, et dans cette optique organisent de nombreuses animations.- les ateliers de fabrication numérique (AFN), ou « ateliers partagés », dont font partie les « fab labs » (laboratoires de fabrication), sont des lieux collaboratifs qui mettent à disposition de non-spécialistes toutes sortes d’outils, notamment des machines à commande numérique destinées à la conception et la réalisation d’objets, des imprimantes 3D, avec une notion importante d’accompagnement. Ce sont surtout des lieux urbains, associatifs, parfois liés à des universités, des centres de recherche, ou des collectivités publiques et soutenus par des fonds publics et/ou privés.

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Cette segmentation des différents lieux s’avère trop théorique ; les différents modèles s’hybrident et l’on observe une mixité des usages.

138 tiers lieux en Ile-de-France dont 56% à Paris : 77 sont implantés à Paris, notamment dans les arrondissements du Nord-Est de la capitale (9, 10, 11 et 12èmes arrondissements), en raison des loyers moins élevés et de la forte présence d’une population d’indépendants et de free-lance des secteurs web et création. Pour les mêmes raisons, la Seine-Saint-Denis concentre 14 lieux (Montreuil, Saint-Ouen, Tremblay-en-France en particulier) ; 10 tiers-lieux dans les Yvelines (2 à Versailles). 9 dans les Hauts-de-Seine, notamment dans le sud du département (Malakoff, Issy-les-Moulineaux), mais aussi à Nanterre ; 9 en Seine et Marne, 6 lieux en Essonne et 4 en Val-d’Oise.

Selon la Caisse des Dépôts, la demande potentielle de télé-centres en Ile-de-France à l’horizon 2020 concernerait 150 000 télétravailleurs et supposerait de mettre en place un réseau de 200 télé-centres, dont 145 en grande couronne parisienne. Paris représenterait 22% de la demande francilienne, la première couronne 36% et la grande couronne 42%.

La société de conseil en organisation du travail LBMG Worklabs a créé Néo-nomade.com, outil de recherche et de réservation d’espaces de travail pour les travailleurs nomades : 84% de la demande concernent le coworking, 11% les centres d’affaires, et 5% les télécentres. 46% de la demande concerne Paris, 41 % la province et 13 % l’Ile-de-France hors Paris. Les utilisateurs de tiers-lieux sont en large majorité des indépendants (62%), 38 % des salariés (52% issus de PME/TPE, 20% d’associations, 15% de grandes entreprises, 12% de collectivités).

La Région Ile-de-France a confié à La Fonderie, son agence de développement numérique, le soin d’accompagner la mise en œuvre de sa politique dans ce domaine : 4 appels à projets depuis 2012, ont visés à faire émerger des espaces de travail collaboratifs (télécentres, espaces de coworking, ateliers partagés); 68 projets (26 à Paris, 16 en Seine-et-Marne, 8 en Seine Saint-Denis, 6 dans les Hauts-de-Seine, 5 dans le Val-de-Marne, 2 en Essonne, 2 dans les Yvelines, 4 en Val-d’Oise) ont été financés pour un montant global de 4,6M€ (aide financière à hauteur de 50%, portant uniquement sur l’investissement pour le démarrage, et l’aménagement et l’équipement (local, matériel informatique,…). 56% des projets sont portés par des associations, 27% par des collectivités et 14% par des PME.

« Selon l’enquête « Global coworking Survey » sur la profitabilité des espaces de coworking dans le monde, seuls 40% des espaces étaient rentables en 2012, en raison de la jeunesse de ces structures, et la rentabilité était directement liée à la taille des espaces, les petites surfaces étant particulièrement difficiles à rentabiliser. En revanche, 70% des espaces de coworking de plus de 50 places étaient rentables. L’enquête montre en outre que plus une ville regroupe d’espaces, plus chacun d’entre eux devient rentable. Non seulement la rentabilité d’un espace n’est pas amoindrie par la présence d’autres espaces à proximité, mais plus le nombre d’espaces dans sa zone géographique est élevée, et plus elle augmente pour chaque espace.»

On compte par ailleurs 37 « fab labs » en Ile-de-France dont 17 à Paris et 9 dans des grandes entreprises.

Le marché du travail, l’emploi

La rupture conventionnelle, outil bénéfique au salarié et/ou à l’employeur ?

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« Le consentement du salarié à la rupture conventionnelle, entre initiative, adhésion et résignation », Centre d’Etudes de l’Emploi, rapport de recherche N°95, décembreEnquête Dares auprès de 4 502 salariés signataires d’une rupture conventionnelle homologuée en 2011 et une analyse plus fine avec 101 entretiens

L’enquête auprès de 101 personnesUne majorité des ruptures (57 cas sur 101) peut être dite à l'initiative principale du salarié mais dans plus de la moitié des cas pour des raisons conflictuelles ; les autres, principalement à l’initiative de l’employeur, sont fondées principalement sur des motifs économiques.

Les ruptures à l’initiative du salarié :Plus d’un quart des salariés de l’échantillon a déclaré vouloir quitter son emploi parce qu’il n’offrait pas ou n’offrirait plus d’évolution en termes de poste, de responsabilité et/ou de salaire . On doit mettre ces affirmations en lien avec le fait que 69 salariés déclarent qu’il n’y avait eu aucune évolution de salaires depuis plusieurs années, voire, pour 14 d’entre eux, que des heures supplémentaires, des primes et même des salaires n’avaient pas été versés. Les motifs de départ en lien avec le travail sont également multiples et touchent un peu moins de la moitié des salariés « souhaitant » partir, étant rappelé que 43 salariés interviewés déclarent que leurs conditions de travail ont été modifiées ; les raisons peuvent être liées à des problèmes de relation au travail (avec les collègues et/ou les supérieurs) : 52 déclarent ainsi que l’ambiance était mauvaise ; dans 43 cas, le départ a résulté de conditions de travail physiques ou morales dégradées : changement d’horaires imposés, de management (40 entretiens), forte pression, etc.Enfin, parmi les salariés qui ont pris l’initiative de la rupture, on peut distinguer deux groupes : ceux qui, sans la rupture conventionnelle, auraient démissionné ou y songeaient sérieusement et ceux qui n’auraient jamais démissionné : 35 salariés à l’initiative de la rupture auraient démissionné à plus ou moins long terme, que ce soit pour des raisons professionnelles ou extra-professionnelles ; les deux tiers n’auraient pas démissionné, malgré une importante souffrance au travail ou une forte envie de reconversion professionnelle.

Les ruptures à l’initiative de l’employeur (44 cas)Les raisons ne sont pas directement observables, et sont saisies à partir des récits des salariés. Dans les entretiens, les salariés évoquent des situations ressemblant à des licenciements pour motif économique, ou pour motif personnel : salarié vieillissant, ayant des problèmes de santé et des absences répétées ou insatisfaction par rapport au travail fourni.Mais qu’elles émanent du salarié ou de l’employeur, les causes du départ sont souvent combinées, et les raisons de rompre s’entrecroisent et se cumulent : un problème de logement s’explique également par le faible niveau de salaire ; une « mise au placard » peut être liée à une sur-implication familiale du fait d’un enfant malade ; un employeur peut se séparer d’un salarié vieillissant à la satisfaction de ce dernier.La rupture conventionnelle n'a pas apporté de bénéfice au salarié, si ce n'est, pour un tiers d'entre eux (prise d'acte et résiliation judiciaire), et celui de mettre fin à une souffrance et/ou une insatisfaction au travail.

Dans l’enquête qualitative, les auteurs n’ont pas rencontré de salariés arguant d’un vice du consentement, même si certains pouvaient, après coup, dire regretter leur accord. Il en est de même pour l’enquête Dares.

L’enquête DARES (enquête auprès de 4 502 salariés)

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Si 14% parlent de rupture du fait de l’employeur, 29% disent qu’ils ont été contraints, même si la rupture a été faite « à leur initiative » ; à l’inverse 59% des salariés, ayant fait ce choix, répondent que l’employeur n’a fait qu’accéder à leur demande :

Le choix en définitive de rompre % Votre choix Le choix de l'employeur Acceptation communeUniquement votre demande 63 1 36Aussi votre demande 40 7 53Pas votre demande 13 32 55Ensemble 38 14 48

21% des salariés les plus partants considèrent, pour le regretter certainement, qu’ils seraient restés dans l’entreprise si le dispositif RC n’avait pas existé. Symétriquement, une part significative des salariés qui considèrent que la rupture est à l’initiative de leur employeur aurait démissionné.

Le bénéfice des allocations chômage, l’avantage le plus souvent cité, est la raison principale de façon décroissante avec l’adhésion du salarié à la rupture ; la seconde raison concerne l’évitement du conflit ; la troisième raison porte sur les garanties et l’indemnité de rupture qui entourent la rupture conventionnelle.

La rupture conventionnelle-démission se retrouve chez 49% des 25 ans et moins, et chez 45% des 26-35 ans, contre 35% chez les 36-45 ans et 26% chez les 46 ans et plus.Elle est de dix points de pourcentage plus fréquente chez les ouvriers-employés que chez les techniciens-cadres ; à l’opposé, les ruptures qui relèvent du licenciement représentent presque la moitié (47%) chez les cadres (et 35% chez les techniciens) contre le quart chez les ouvriers-employés. La rupture conventionnelle s’apparenterait donc chez les cadres et techniciens à une transaction après licenciement, dans laquelle le consentement du salarié ne porte que sur le règlement des conséquences d’une rupture voulue par le seul employeur.

L’enquête a permis d’établir que 34% des ruptures s’apparentaient en 2011 à des licenciements et que 38% s’apparentaient à des démissions.

La rupture conventionnelle est tout d’abord un outil de sécurisation, pour le salarié comme pour l’employeur :- Pour le salarié, elle remplace avantageusement une démission car elle donne droit aux allocations-chômage ; toutefois, le salarié sûr de retrouver vite un emploi ne pourra être tenté par ce dispositif qu’en raison de la dispense de préavis.- Pour l’employeur, ce mode de rupture remplace avantageusement les licenciements, car elle dispense de donner des motifs à la rupture, et réduit le risque de contentieux ; il est aussi un dispositif de facilitation des ruptures (rupture rapide sans préavis à exécuter).

Toutefois, vecteur de la mobilité de la main-d’œuvre il fragilise le CDI ; facilitant les sorties du contrat, elle participe à l’alimentation des inscriptions à Pôle emploi et donc à l’augmentation statistique du chômage.

La Cour des Comptes insiste pour que les réformes en cours de l’inspection du travail soient achevées rapidement« L’inspection du travail : une modernisation nécessaire », Cour des Comptes, chapitre 2 du rapport public annuel 2016, février

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« Les modes d’intervention de l'inspection du travail reposent sur des principes qui remontent à sa création… il est nécessaire de redonner la priorité aux tâches de contrôle et de mieux en définir le contenu, tout en les coordonnant de façon plus efficace. »

Le champ de compétence de l’inspection du travail porte sur 1,8 million d’établissements et 18,3 millions de salariés ; 61% des 220 800 interventions de 2014 concernent la santé et la sécurité, 10% la représentation du personnel, 5% les obligations générales, 2% les négociations collectives, 2% les libertés et droits et 1% l’emploi et la formation. Ce sont aussi 131 639 lettres d’observation et 91 226 enquêtes.

Certaines décisions des entreprises sont soumises à un régime d’autorisation préalable par l’inspection du travail : en 2014, les ruptures conventionnelles des contrats de travail à durée indéterminée soumises à homologation (320 000), les licenciements de salariés protégés en raison de leurs activités syndicales ou de représentation du personnel (25 000), les dérogations aux travaux interdits aux mineurs dans le cadre de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage (6 500).Rappelons le rôle de conseil du public (plus de 800 000 contacts téléphoniques ou directs par an).

« L’initiative des contrôles relève le plus souvent de décisions individuelles des inspecteurs et contrôleurs, guidés notamment par leur perception de la demande sociale à travers les plaintes ou les demandes de renseignement des salariés : cette pratique laissait une place insuffisante, dans la définition des programmes, à une analyse collective, objectivée et hiérarchisée des priorités et des risques…La tradition voulait que l’inspecteur ou le contrôleur intervînt souvent seul dans l’entreprise (en dehors du cas des interventions sur le travail illégal). »

Les effectifs de l’inspection du travail ont augmenté de 2006 à 2010 de 1 110 agents , correspondant aux emplois transférés des ministères de l’agriculture et des transports, et à des créations nettes d’emplois (hausse des effectifs de contrôle de 42%), sachant que L’OIT fixe une norme empirique de 10 000 salariés par agent de contrôle (le rapport Chaze a avancé pour sa part une norme de 8 000 salariés par agent de contrôle, qui a été confirmée en 2005).

Le décret du 20 mars 2014 a prévu une nouvelle organisation territoriale de l’inspection du travail, effective depuis le 1er janvier 2015, qui implique la suppression de fait des sections. Cette organisation comprend en effet :- 240 « unités de contrôle », qui se substituent désormais aux 790 sections et qui deviendront le cadre principal d’exercice des missions de l’inspection du travail ;- une unité de contrôle par région spécialisée dans la lutte contre le travail illégal ;- une unité nationale, jouant également le rôle de bureau de liaison avec les autres inspections européennes.

« La Cour souligne la nécessité de mener à son terme avec détermination la réforme de l’inspection du travail, qui a été différée trop longtemps et qui doit être achevée rapidement. »

Un solde positif de 128 100 emplois (dont 41 100 dans l’Intérim) en 2015, dûs au secteur tertiaire« Pour la première fois depuis 2011, l’économie française a recréé des emplois dans le secteur marchand en 2015 » et « en janvier, l’emploi s’est amélioré », La Croix, janvier.Une information à confirmer, ne l’ayant lu dans aucune étude à ce jour

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« Après trois années de destruction d’emplois, l’économie française a recommencé à créer des emplois marchands en 2015, avec 47 100 postes supplémentaires (+ 0,3 %), selon une estimation de l’Insee. Le quatrième trimestre s’est conclu sur une note positive avec la création nette de 26 400 emplois, malgré les attentats de novembre, qui ont provoqué de fortes baisses d’activité dans le tourisme, l’hôtellerie et la restauration…En 2014, 62 100 emplois avaient été détruits, après 65 800 en 2013 et 106 800 en en 2012. »

L’emploi continue de chuter fortement dans l’industrie sur un an (41 400 emplois de moins en 2015) et la construction (39 600 de moins), alors que le secteur tertiaire fait état d’un solde positif de 43 100 emplois au quatrième trimestre et de 128 100 sur l’année (dont 44 200 en Intérim).

En janvier, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a baissé de 27 900 mais les statistiques enregistrent une hausse inhabituelle des sorties pour cause de « défaut d’actualisation, selon les statistiques publiées mercredi 24 février par le ministère du travail.

La formation, les jeunes

Les étudiants de Grandes Ecoles privilégient intérêt du poste, ambiance et compatibilité avec leurs valeurs quant au choix de leur futur travail ; ils privilégient aussi la petite entreprise, et seraient 35% à créer leur entreprise, du moins dans l’idéal« Talents : ce qu'ils attendent de leur emploi : et si l’économie sociale et solidaire était une solution ? »Boston Consulting Group, Conférence des Grandes Ecoles, Ipsos ¨Public Affairs, janvierConsultation réalisée auprès des élèves et alumni des grandes écoles : 134 écoles et 3 224 répondants(2 111 étudiants et 1 193 alumni) entre le 30 novembre 2015 et le 4 janvier 2016 ; les résultats concernent essentiellement les étudiants.

3 critères essentiels, parmi les 11 proposés aux étudiants : l’intérêt du poste (88%), l’ambiance et le bien-être au travail (84%) et la comptabilité avec ses propres valeurs (75%), mais d’autres critères sont aussi proposés ; noter que la rémunération est plus importante pour les étudiants d’école de management (61%) :

Intérêt du poste Modalitésle fait qu'il soit stimulant Perspectives

d'évolutionLes responsabilités Ambiance

et bien-êtreRémunération Temps de

travail88% 69% 64% 84% 46% 31%

Vie privée, vie personnelle

en phase avec ses valeursFierté que ce travail procure

Equilibre vie privée vie professionnelle

Utilité

Temps de trajet

75% 69% 65 60 29

Ces propos sont confirmés quand on leur pose la question sur ce qui les rendrait particulièrement fier de réaliser au cours de leur vie professionnelle : avoir été utile et apporté des changements à la société (97%), avoir innové (94%), avoir permis à des personnes de se développer professionnellement (88%), avoir créé de l‘emploi (88%) ; nettement moins que « on parle de moi dans les médias » (60%) ou avoir gagné beaucoup d’argent (53%).

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Un travail est perçu comme utile parce qu’il œuvre pout l’intérêt général (65%), qu’il améliore la vie des gens (54%) et permet de changer les choses (40%).62% aimeraient travailler dans le secteur de l’environnement, 59% dans celui des énergies, 54% dans le conseil et 47% dans l’humanitaire.54% (contre 31% des français) sont engagés dans une association.

Travailler en petit structure, notamment en créant son entreprise est majoritairement plébiscité :54% envisagent de travailler dans un grand groupe (dans l’idéal et sans tenir compte de la situation actuelle 44%), alors que les plus petites structures intéressent les autres : petite entreprise avec 33% (35 dans l’idéal) ou une Start up 21% (24% dans l’idéal), création d’entreprise 23% (35% dans l’idéal ; on peut se poser la question du décalage idéal/réalité), association/ONG 17% (20% dans l’idéal) ; le total est supérieur à 100 du fait de recoupement de choix.79% ont une idée du métier qu’ils veulent exercer (67 au niveau licence, 81% au niveau master 1, 89% au niveau master 2).

Leur éventuel engagement dans le secteur de l’économie sociale et solidaireLa moitié aimerait y travailler (notamment dans la communication et le politique) et 2 sur 3 pour les alumni ; 7 sur 10 aimerait y faire un stage d’autant que 4 sur 5 estiment que ce secteur va se développer dans l’avenir.Ceci étant, si 84% en ont entendu parler (87% les femmes contre 81 pour les hommes), 54% ne voient que vaguement ce dont il s’agit ; 1 sur 3 connait quelqu’un qui travaille dans ce secteur.Les femmes sont plus nombreuses à envisager travailler dans ce secteur (61% contre 41 pour les hommes), étant davantage en phase avec les valeurs de ce secteur (gouvernance, rémunération, développement dans l’avenir) ; 78% d’entre elles aimeraient y faire un stage (67% les hommes).

Les freins pour entrer dans ce secteur sont la méconnaissance du secteur (23%), les salaires (15%, mais 26% seraient prêts à diminuer leur rémunération jusqu’à 10% pour y travailler), la sécurité de l’emploi 14% (mais 22 pour les femmes et 9 pour les hommes) et par ailleurs le moindre intérêt pour les secteurs (16%) ou le choix d’évoluer dans des grands entreprises (9%).

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