RÉVISION ECONOMIE DE LA CONCURRENCE

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  • 8/3/2019 RVISION ECONOMIE DE LA CONCURRENCE

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    SANCE 1 : QUELQUES RAPPELS DE LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE

    HYPOTHSES DU MARCH Dans un march de concurrence pure et parfaite, lentreprise ne choisi pas le prix.CONCURRENTIEL : Par contre, elle peut choisir la quantit. Son objectif est de maximiser son profit

    et donc elle choisi la quantit qui lui permet de maximiser son PROFIT (= DIFFRENCEENTRE LE REVENU ET LE COT).

    Si Q augmente, P et C augmentent.Il y a donc deux dcisions importantes : 1. LE SEUIL DE RENTABILIT

    2. LA QUANTIT OPTIMALE1. SEUIL DE RENTABILIT. Lentreprise dcide dentrer sur le march si le profit maximal

    quelle peut rali est positif. Le prix doit tre suprieur au cot moyen.

    2.QUANTIT OPTIMALE.Lentreprise maximise son profit en choisissant la quantit telle que le revenu marginal (prix) soitgal au cot marginal : p= Cm (Q*), ce qui nous donne la fonction doffre de cette entreprise. La quantit optimale, Q*

    satisfait :

    A. LES COTS VARIABLES ET LES COTS FIXES : les cots ont deux cts le 1er cot dpend de la quantit et le deuxime cotest fixe. Si la quantit augmente, les prix augmentent. Si la quantit diminue, les prix diminuent.

    B. OFFRE GLOBAL, DEMANDE GLOBAL. PRIX DQUILIBRE, DISTRIBUTION DU SURPLUS.

    DEMANDE : bnfice marginal des consommateursOFFRE : cot marginal des producteursSURPLUS ; diffrence entre le bnfice et le cotPRIX : bnfice pour les producteurs ; cot pour les consommateurs

    C. EFFICACIT DU MARCH. lquilibre concurrentiel, le bnfice marginal (demande)Est gal au cot marginal (offre). Le surplus total est maximal. CONSQUENCES : toute quantit diffrente de la quantitdquilibre diminue le surplus. Tout prix diffrent du Prix dquilibre, diminue la quantit er, par consquent, diminue aussi lesurplus. CONCLUSION : Une intervention dans le fonctionnement du march concurrentiel pourrait entrainer une pertedefficacit.

    D. PREMIER THORME DU BIEN-TRE :EFFICACITLquilibre du march concurrentiel est optimal au sens de PARETO (= ilest impossible de modifier la production et la distribution des biens et de manire augmenter le bien-tre dun individu sansduire celui des autres) CONCLUSION: Lintervention de lEtat ne peut pas tre justifie par souci daugmenter lefficacit deconomie concurrentielle, puisque le march est EFFICACE. PROBLME : rien ne garantit que la distribution du surplus entre

    es agents conomiques soit QUITABLE.

    E. DEUXIME THORME DU BIEN-TRE : QUITEn redistribuant la richesse (dotations initiales) par des transfertsorfaitaires, il est possible de mettre en place un autre quilibre optimal au sens de Pareto (dans lequel par exemple, le bien-

    tre serait rparti plus quitablement) CONCLUSION : avec une intervention minimale de ltat, il est possible dutiliser lemarch pour obtenir une rpartition souhaitable du bien-tre sans renoncer lefficacit.REMARQUESLe montant dun transfert forfaitaire est fixe et ne dpend pas des quantits (produites ou achetes). Cesransferts ninfluencent pas le comportement (choix) marginal des agents conomiques et nintroduisent pas de distorsions.

    Cela permet dviter des pertes defficacit.

    F. CONCURRENCE IMPARFAITE : Les thormes du bien-tre sont valides pour une conomie en concurrence pure et parfaite.

    Les hypothses sont trs restrictives et ne correspondent pas la ralit. CONSQUENCE: lquilibre du march enconcurrence imparfaite nest pas optimal au sens de Pareto. CONCLUSIONintervention de ltat pourrait amliorer lefficacitdu march.

    G. LACUNES DE MARCH 1. Pouvoir de march (monopole, oligopole) 2. Information imparfaite (anti slection, ala moral)3. Marchs inexistants (biens publiques, externalits)

    ATOMICIT HOMOGNIT

    DES PRODUITS

    TRANSPARENCE DELINFORMATION

    LIBRE ENTRE ETSORTIES

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    SANCE 2 : LE MONOPOLE

    A. RUPTURE DE LA CONDITION DATOMICIT. Si la taille de lentreprise nest pas ngligeable par rapport au march, la quantit produite par cette entreprise influence la quantit globale et,ar consquent, le prix dquilibre. POUVOIR DE MARCH : influence sur le prix. SRUCTURE DU MARCH. Monopole (une entreprise) DUOPOLE (deux entreprises) OLIGOPOLE (petit nombreentreprise)

    B. CAUSES DU MONOPOLE. lorigine du monopole, on trouve toujours une ou plusieurs BARRIRES LENTRE(sinon dautres entreprises attires par les profits levs entreraient sur lemarch) telles que : 1. CONTRLE DUNE RESSOURCE ESSENTIELLE (un htel avec la seule plage sur une le etc.) 2. BARRIRES LGALES(brevets, droits dauteur etc.) 3. CONOMIEDECHELLE (le cot moyen diminue avec lchelle de production) monopole naturel (lectricit, gaz, chemin de fer) REMARQUE : dimension locale et caractre temporaire du monopole.

    C. HYPOTHSES DE BASE 1. Une seule entreprise face toute la demande 2. Objectif : maximisation du profit 3. Pas de discrimination possible : le monopole ne peut pas identifier les prix deserve des diffrents consommateurs. Par consquent, le mme prix est appliqu pour chaque unit de bien vendue 4. Pas de monopole naturel (pour linstant) : rendements dcroissants (leot marginal nest pas dcroissant)

    D. LE REVENU TOTAL (LA RECETTE TOTALE) diffrence fondamentale avec concurrence parfaite : volution du revenu par rapport la quantit vendue. CONCURRENCE PARFAITE : le prixe change pas avec la quantit de lentreprise et le revenu total de lentreprise est proportionnel la quantit, R(Q) = PQMONOPOLE: la quantit de lentreprise influence le prix, R(Q)= P (Q) Q.

    Deux effets antagonistes dune hausse de quantit sur le revenu : 1. Effet direct (positif) : Q augmente 2. Effet indirect (ngatif) : P(Q) diminue. Leffet total est a priori incertain.

    E. PRIX ET REVENU TOTAL : F. EFFET DUNE HAUSSE DE QUANTIT SUR LE REVENU DU MONOPOLECONCURRENCE PARFAITE ET MONOPOLE

    Quand le monopole augmente, la quantitde Q0 Q1, son revenu augmente de C (effet direct)et diminue de B (effet indirect).Remarque : sur ce graphique, C>B. cettesituation correspond donc la partiecroissante de revenu.

    G. REVENU MARGINAL (RECETTE MARGINALE). CONCURRENCE PARFAITE : Rm(Q) = P ET MONOPOLE : Rm(Q) = P(Q) + QP(Q). Une unit supplmentaire du bien fait augmenter leevenu total du montant du prix mais aussi baisser le revenu total cause du prix plus bas appliqu toutes les units vendues.

    H. DEMANDE INVERSE ET REVENU MARGINAL la demande inverse tant dcroissante, P(Q) < 0 et Rm(Q)= P(Q) + QP(Q)Rm (Q*)=Cm(Q*) 2. Lutilit marginale des consommateurs, donne par P(Q*),st suprieure au cot marginal du monopole. 3. Une unit supplmentaire cote moins que ce que lon est prt payer mais elle nest pas fournie. 4. Une hausse de production au-dessus de Q*ourrait augmenter le surplus (bien-tre) total. CONCLUSION : la quantit produite par le monopoleur est trop faible et le prix est trop lev par rapport ceux sur un march en concurrencearfaite.

    M. INTERVENTION DE LTAT : PROBLME : La perte du bien-tre collectif suggre une amlioration potentielle par lintervention de lEtat. OBJECTIF : faire augmenter la quantit produite.NSTRUMENTS : 1. Crer ou augmenter la concurrence 2. Contrle de prix 3. Taxation/subvention du monopole DIFFICULT : Une intervention efficace suppose souvent information parfaite duot de ltat sur les cots, les bnfices etc. REMARQUE: Le monopole na pas la garantie dtre rentable et de raliser des profits. Il est possible que P(Q*)

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    SANCE 3 : VARIANTES SUR LE THME DU MONOPOLE (I)A. MONOPOLE NATUREL : STRUCTURE DES COTS : HYPOTHSES : 1. Cot fixe important 2. Cot variable relativement faible CONSQUENCES : 1. Rendements croissants : cot moyen

    croissant 2. Si le prix restait fixe (concurrence parfaite), lentreprise voudrait produire une quantit toujours plus leve pour augmenter le profit :

    B. ENTREPRISE AVEC DES RENDEMENTS CROISSANTSSUR LE MARCH CONCURRENTIEL. Le profit est positif (ngatif) quand le revenu total est suprieur (infrieur) au cot total

    C. MONOPOLE AVEC DES RENDEMENTS CROISSANTS D. TAILLE MINIMALE EFFICIENTE (TME) DFINITION : Niveau de production (quantit)ace une demande dcroissante, une hausse illimite de quantit qui minimise le cot moyen. Mme si le cot moyen nest pas globalement dcroissant,augmente pas forcment le profit. TME, peut tre suffisamment leve par rapport la taille du march pour quune seule

    entreprise reste sur le march. Une demande relativement faible pourrait impliquer unmonopole naturel de facto.

    E. TAILLE MINIMALE EFFICIENTE ET TAILLE DU MARCH le monopole est plusprobable quand la TME est importante relativement la taille du march.

    . DEUX SOLUTIONS : 1. Nationaliser le monopole et fournir le bien ou service de sorte maximiser le bien-tre collectif : P= Cm 2. Rglementer le monopole priv, en lui imposant une certaine

    arification : P= Cm et P= CM

    G. REGLEMENTATION DU MONOPOLE NATUREL (I) LIDEAL serait davoir le prix gal au cot marginal (concurrence parfaite) PROBLME le profit serait ngatif (CM>Cm = P) SOLUTIONPOSSIBLE : subventionner le monopole pour couvrir ses pertes INCONVNIENT : charge fiscale supplmentaire pour financer la subvention.

    H. TARIFICATION AU COT MARGINAL I.REGLEMENTATION DU MONOPOLE NATUREL (II) - SOLUTION ALTERNATIVE imposer la tarification au cotAvec le prix impos PR= Cm, il ny a pas de surplus collectif; moyen AVANTAGE: le profit tant nul, aucune subvention nest ncessaire. INCONVNIENT : le prix tant au-dessusMais le profit du monopole est ngatif. Il faut donc subventionner du cot marginal, la quantit produite sera infrieure celle qui maximise le surplus collectif. Perte defficacite monopole. REMARQUE : quelle que soit la solution choisie, il faut aussi contrler la qualit et linnovation qui ne sont pas garanties

    en situation de monopole.

    J. TARIFICATION AU COT MOYEN

    Avec le prix impos PR = CM, le profit du monopole est nul ;il ny a donc pas besoin de subvention.En revanche, une partie du bien-tre collectif est sacrifie.

    K. MONOPOLE DISCRIMINANTdiscrimination par les prix: un bien ou un service parfaitement homogne est vendu des prix diffrents. TROIS CAS DE FIGURES : 1. PREMIER DEGRdiscrimination parfaite) chaque unit de bien vendue au prix de rserve, i.e. au niveau de lunit quelle apporte au consommateur. 2. SECOND DEGR (tarification non linaire) : le prix varie enonction des quantits achetes [lanalyse de ce cas ncessite plus de temps. Nous passons outre] 3. TROISIME DEGR le prix est diffrent pour diffrents groupes de consommateurs.

    Exemples : prix spciaux pour les enfants tudiants AVS, prix diffrents pour les entreprises, particuliers etc.

    L. DISCRIMINATION DU PREMIER DEGR la discrimination M. DISCRIMINATION DU TROISIME DEGR : LE MODELE. Deux groupes des consommateurs P1(Q1), P2Q2

    Parfaite est aussi parfaitement efficace (surplus maximal) Le monopole choisi les quantits (et donc les prix) pour chacun des groupes de manire maximiser le profit cenconvnient : tout le surplus est obtenu par le monopole. qui revient galiser les recettes marginales entre les deux marchs. CONCLUSION et vice-versaINTUITION : les catgories de consommateursqui ont un revenu plus bas ont une demandeplus sensible (plus lastique) et bnficientde prix moins levs IMPORTANT : cettepolitique des prix nest pas due laphilanthropie mais la maximisation du profit.

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    SANCE 4 : VARIANTES SUR LE THME DU MONOPOLE (II)A. DUMPING : CAS PARTICULIER DE DISCRIMINATION Lentreprise vend le mme bien sur deux marchs sur lesquels la structure de loffre est diffrente. Elle est le monopole surlun desmarchs (ex. march national) et elle est en concurrence parfaite sur lautre (ex. march international) EXEMPLE : compagnies daviation, de gaz EXPLICATION : barrires lentre sur lemarch national (ex. tarif douanier, interdiction des importations etc.) CONSQUENCE : prix diffrents (pour le mme produit) entre les consommateurs nationaux et les consommateurs

    trangers.

    B. DUMPING : LE MODLE 1. Lentreprise a le monopole sur le march national : elle choisi la quantit nationale, QN (ainsi que le prix national, PN), 2. Lentreprise est en concurrencearfaite sur le march international : tant donn le prix P I, elle choisi la quantit Q I3. Lobjectif de lentreprise est de maximiser le profit total sur les deux marchs. REMARQUE : les cots (total,

    marginal, moyen) dpendent de la quantit totale : QT = QN + QI

    C. DUMPING : LES CALCULS 1. March national: RmN(QN) = Cm(QN + QI)2. March international: RmI = PI = Cm(QN + QI) REMARQUE : le cot marginal, qui est le mme dans les deux cast qui dpend de la quantit totale, constitue un lien entre les deux marchs

    D. DUMPING GRAPHIQUEMENT : E. DUMPING : PROFITes exportations QI sont nulles si le prix international est infrieur au seuil

    Dexportation. Quand une entreprise dcide de vendre sur le marchnternational, la quantit diminue et le prix augmente sur le march national.

    . DUMPING INTUITION : 1. Quand une entreprise augmente la quantit vendue sur le march national, le prix national diminue et, puisque cela concerne toutes les units du bien, le revenumarginal diminue encore plus. 2. partir dun certain moment, lentreprise prfre vendre les units suivantes sur le march international (au prix plus bas) parce que cela lui permet de garder un

    rix plus lev sur le march national 3. En dcidant sur quel march vendre une unit supplmentaire, lentreprise choisi celui o le revenu marginal est le plus lev ; elle continue augmentera production tant que le revenu marginal reste au-dessus du cot marginal.

    G. DUMPING : UNE CLARIFICATION Dans lusage courant, le mme terme est utilis pour dnoter H. DUMPING : EXPORTATIONS PERTEne pratique abusive et interdite consistant vendre le bien au prix en-dessous du cot moyen Une augmentation de quantit diminue le cot moyen. Les pertes sur letrangeravec pour objectif dliminer la concurrence (comportement prdatoire)DIFFRENCE : march international permettent lentreprise daugmenter le profit sur le

    Dans le modle du dumping, le prix sur le march international est le mme pour toutes les entreprises march national.et nest choisi par aucune dentre elles) ; si une entreprise particulire a un cot moyen au-dessus dee prix mais pourtant accepte de vendre et de subir des pertes sur le march international, cest pourugmenter le profit sur le march national plutt que pour liminer des concurrents

    MONOPSONE DFINITION : structure de march o un seul acheteur (demandeur) fait face lusieurs vendeurs lquivalent du monopole avec pouvoir du march du ct de la demande.

    EXEMPLES : 1. March des ressources pour certaines industries 2. March du travail pour unros employeur dans une rgion pour une profession donne 3. Entreprises de distribution

    REMARQUE : Certains exemples de monopsone sont en ralit un monopsone et un mon pole laois. Une grande entreprise peut disposer de pouvoir du march pour lachat de ses ressourcesmonopsone) ainsi que pour la vente de ses produits (monopole). Ne pas confondre avec le casde monopole bilatral, o il y a un seul vendeur et un seul acheteur.

    . MONOPSONE : MONOPOLE LENVERS Le pouvoir monopsonistique est le plus souvent exerc par une entreprise qui achte des ressources ou des biens intermdiaires pour laroduction des biens finaux plutt que par un consommateur qui achte pour sa consommation personnelle. Reste donc expliquer le lien entre la nature de cette demande et la maximisation durofit pour lacheteur.

    K. MONOPSONE : MODLE 1. Puisquil sagit du march dune ressource, L, on utilisera la fonction de production, Q(L), pluttue la fonction de cot, C(Q), pour la maximisation du profit. 2. Lentreprise est en concurrence parfaite sur le march du b ien

    nal, Q ; le prix fixe, P 3. Lentreprise est en position de monopsone sur le march de la ressource, L ; elle fait face loffrenverse), w(L), ou w reprsente le prix de la ressource : si lentreprise achte une quantit plus grande de ressource, sonrix (w) augmente.

    L. MONOPSONE : MAXIMISATION DU PROFIT Le monopsone choisi une quantit achete (sur le march de la ressource)ui maximise son profit (sur le march du bien final) : La quantit optimale de la ressource galise le revenu marginal produitar lutilisation de cette ressource et le cot marginal de son achat.

    M. MONOPSONE : REVENU MARGINAL ET COT MARGINAL1. Revenu marginal, PQ(L), qui est dcroissant cause de la productivit marginale dcroissante, Q(L)w(L) Elasticit de loffre :

    Notez que w(L)(1+1/) est le cot marginal de lachat de la ressource pour le monopsone tandis que w(L) reprsente le cot marginal de la product ion de cetteressource par les offreurs. Plus loffre est inlastique, plus lcart entre les deux est important. Quand cet cart augmente, la quantit que le monopsone

    achte diminue.N. CONSQUENCES DE MONOPSONE1. La quantit est plus faible e t le prix plus bas quen concurrence parfaite 2. Lquilibre nest pas efficient car lerevenu marginal dune unit de ressource pour le monopsone est plus lev que le cot de production de cette unit pour les o ffreurs 3. Au lieu dun prix-plafond (comme ctait le cas pour le monopole), il faudrait introduire un prix-plancher. Avec ce prix, les offreurs produiraient plus et le bien-tre collectif(surplus total) augmenterait.

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    SANCE 5 : INTRODUCTION LA THORIE DES JEUX

    A. INTRODUCTION STRATGIQUE ET THORIE DES JEUX 1. Les agents conomiques font des choix en fonction des comportements (observs ou attendus) des autres agents. En concurrence imparfaite, une entreprise doit prendre des dcisions (prix, quantit, entre ou sortie du march) en fonction des choix des autres entreprises. 3. La thorie des jeux permetanalyser les interactions stratgiques en conomie ainsi que dans dautres domaines : politique, biologie etc.

    B. JEUX : Un jeu se compose de deux ou plusieurs participants (joueurs) ayant chacun un ensemble donn de stratgies et des gains associs chaque issue du jeu. Le gain dun joueurdpende la stratgie adopte par les autres joueurs. TYPES DE JEUX : 1. Statiques (dcisions simultanes) 2. Dynamiques (dcisions en deux ou plusieurs priodes) REMARQUES : Comme on leerra plus tard, la diffrence essentielle entre deux types de jeux concerne linformation que les joueurs possdent sur le comportement des autres

    C. HYPOTHSES DE LA THORIE DES JEUX RATIONALITtant donn linformation dont ils disposent, chaque joueur choisi la stratgie qui est optimale pour lui. MAXIMISATION DU GAINbjectif des joueurs comme critre doptimalit JEUX NON-COOPERATIFS : pas de communication entre les joueurs pour coordonner leurs dcisions mme quand cela est mutuellementrofitable ; pas dengagement non plus. LES RGLES du jeu ainsi que la rationalit des joueurs et leurs objectifs sont connaissance commune : tous les joueurs le savent, tous savent que lesutres le savent, etc.

    D. REPRSENTATION : UN JEU STATIQUE 2X2, E. EXEMPLE 1 RAISONNEMENT :joueur 1 : la stratgie bas est toujours meilleure que la stratgie haut quel queDCISIONS SIMULTANES soit le choix de joueur 2 (5>2 et 3>1)joueur 2: la stratgie

    gauche est toujours meilleure que la stratgie droite quelque soit le choix de joueur 1 (5>2 et 3>1) CONCLUSION : joueur 1choisi Bas et joueur 2 choisi gauche . Les gains respectifs des

    joueurs sont 5 et 3.

    . STRATGIE DOMINANTE/DOMINE : DOMINANTE : toujours meilleure que les autres stratgies COROLLAIRE: le joueur choisira toujours la stratgie dominante sil en a une. Les autres

    oueurs le savent et vont agir en consquence. DOMINE : il existe une autre stratgie qui est toujours meilleure que celle-ci COROLLAIRE : le joueur ne choisira jamais une stratgie domine.es autres joueurs le savent galement et vont agir en consquence. REMARQUE : Une stratgie peut trs bien tre ni dominante ni domine.

    G. EXEMPLE 2 H. EXEMPLE 3

    QUILIBRE DE NASH DFINITION : Chaque joueur choisi la stratgie qui est optimale pour lui tant donne le choix de lautre. Autrement dit,haque joueur choisi sa meilleure rponse au choix de lautre. Par consquent, personne na intrt changer sa stratgie tant donn la

    tratgie choisie par lautre. lquilibre, les stratgies sont mu tuellement cohrentes. Aucun des joueurs ne peut amliorer son gain enhangeant individuellement sa stratgie. (Dviation unilatrale jamais profitable)

    . QUILIBRE DE NASH : COMMENT LE TROUVER ? DEUX MTHODES. 1. Trouver une issue du jeu (une cellule) pour laquelle aucune dviation individuelle nest profitable pour lun ouautre des joueurs. 2. Pour chaque joueur, trouver la meilleure rponse chaque stratgie de lautre joueur. Un quilibre correspond lissue o les meilleures rponses des joueurs seencontrent. (Deux meilleures rponses dans la mme cellule)

    K. EXEMPLE 4 - PROBLEME, il ny a pas de stratgie dominante L. EXEMPLE 4 - SOLUTIONNi de stratgie domine pour aucun des deux joueurs. Si a prioriOn ne peut liminer aucune stratgie.

    XEMPLE 5 DILEMME DU PRISONNIER N. EXEMPLE 6 QUILIBRE MULTI PLES (I) O. EXEMP LE 7 QUILIBRE MULTIPLES (II) P.EXEMPLE 8 - PAS DQUILIBRE

    Joueur 1 na plus de stratgie dominante : haut est meilleure si joueur 2 choisi gauche ; bas est meilleure si joueur 2 choisi droite . Le joueur 2a une stratgie dominante ( gauche ), il la choisiraet joueur 1 peut en tre sr : Joueur 2 na en effetaucun intrt choisir droite . Joueur 1 choisira haut (4>3), cest sa meilleure rponse lastratgie gauche .

    CONSTAT : aucun des deuxjoueurs na de stratgiedominante. En revanche J.2 aune stratgie domine, D.ANALYSE : aprs limination deD, B devient dominante (et Hdomine) pour J.1. On peutliminer H : J.1 choisira B. Etantdonn le comportement de J.1,J.2 choisi G ; cest sa meilleurerponse B. CONLUSION :Llimination successive desstratgies domines a permis de

    trouver la solution de ce jeux :(B,G)

    Il y a trois meilleures rponses pour J.1. et deux pour J.2 (en gras)ex. pour J.1. : H est la meilleure rponse G : si J.2 choisi G, J.1obtient 7 en choisissant H (au lieu de 3 sil avait choisi B) etc. Ex.pour J.2 : D est la meilleure rponse : si J.1 choisi H J.2 obtient4 en choisissant D ( au lieu de 3 sil avait choisi M ou 1 sil avaitchoisi G) etc. REMARQUE : la stratgie M nest jamais lameilleure rponse pour J.2. En mme temps, elle nest pasdomine, ni par G ni par D et on ne peut a priori pas tre limine.

    ul quilibre de Nash : les deux suspects avouent

    pent de 5 ans de prison (en fait, avouer estla stratgie dominante pour chacun). Les deux

    cts auraient pu diminuer la peine de 4 ans silst ni. Ce rsultat (optimal au sens de Pareto

    es suspects) nest pas un quilibre puisquen a intrt avouer pour viter la prison.LME qui empche une amlioration : manque

    mmunication et dengagement CONCLUSION Unre de Nash nest pas forcment efficace.

    Impossible de choisir entre les deuxquilibres sur la base dune amliorationrciproque : aucun ne domine lautre ausens de Pareto. De plus, le gain total est lemme dans les deux cas.

    Il y a deux diffrents quilibres de Nashdans ce jeu. (H,G) domine (B,D) au sensde Pareto : les gains pour chaque joueursont plus levs en (H,G) quen (B,D)

    Une amlioration au sens de Pareto estpossible puisque (H,G) est un quilibre deNash.

    Pas dintersection des meilleuresrponses pour les deux joueurs. Apartir de nimporte quel rsultat(cellule), pour au moins un des joueursun changement de stratgie estprofitable. CONCLUSION : Certainseux peuvent ne pas avoir dquilibre deNash en stratgies pures

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    SANCE 6 : INTRODUCTION LA THORIE DES JEUX (II)A. EXEMPLE 1

    B. STRATGIES MIXTESDFINITION : choix alatoire (avec une probabilit positive) entre deux ou plusieurs stratgies pures. INTUITION: rendre son comportement imprvisible pour lautreNTUITION 2: Quand un joueur choisi alatoirement entre des stratgies diffrentes, cest comme sil hsitait entre elles. CONDITION IMPORTANTE: Pour quune stratgie mixte soit optimale, ilaut que le gain espr du joueur soit le mme pour les stratgies entre lesquelles il hsite ; autrement, il aurait choisit celle qui lui procure un gain suprieur.

    C. LIEN ENTRE STRATGIE MIXTES ET PURES 1. Une stratgie pure est un cas particulier de la stratgie mixte dans lequel le joueur joue une des stratgies avec la probabilit 1 et lesutres stratgies avec la probabilit 0. EXEMPLE : Si un joueur a le choix entre A et B, lensemble de ses stratgies (mixtes) peut tre reprsent comme pA+(1-p)B, ce qui signifie quil joue Avec la probabilit p et B avec la probabilit 1-p. les deux stratgies pures correspondent p=1 et p=0 dans cet ensemble.

    D. EXEMPLE 2 E. EXEMPLE 2-QUILIBRE DE NASH

    F. QUILIBRE DE NASH : INTERSECTION DE MEILLEURES RPONSES1. Si on trouve pour chaque joueur la meilleure rponse toutes les stratgies (non seulement pures mais aussimixtes !) de lautre, on trouvera tous les quilibres de Nash aux intersections des meilleures rponses. 2. Notez que si p4p+2(1-p) et lameilleure rponse de J.2 est de jouer G, q=1. 3. Si p>1/4 (J.2 joue H relativement souvent) : 1p+3(1-p) < 4p+2(1-p) et la meilleure rponse de J.2 est de jouer D, q=0. 4. Le mme raisonnementapplique au choix de J.1 en fonction de q.

    G. TROIS QUILIBRES : UN EXEMPLEParfois, les courbes de meilleure rponsese croisent trois fois. Cela correspond rois quilibres : deux en stratgies purest un en stratgies mixtes.

    . EXEMPLE 3 ARBRE DE JEU K. EXEM PLE 3 DEUX QUILIBRES

    L. QUILIBRE DE NASH PARFAITPROBLME: dans les jeux dynamiques, le concept dquilibre de Nash implique parfois des stratgies qui ne sont pas optimales si on considre leontexte dans lequel chaque dcision est prise. SOLUTION : imposer une condition supplmentaire qui garantit que les stratgies choisies sont optimales chaque stade du jeu. DEFINITION :

    Un quilibre de Nash qui remplit cette condition est appel quilibre de Nash parfait. MTHODE : induction rebours qui consiste trouver le comportement optimal pour chaque situationossible la dernire tape ; ensuite ; en tenant compte de ce rsultat, trouver le comportement optimal lavant-dernire tape, etc.

    M. INDUCTION REBOURS (I) N. INDUCTION A REBOURS (II) la deuxime tape (si J.1 a choisi dentrer), la premire tape, J.1 choisi en tenant.2 prfre jouer N (2>-1). On peut donc compte du comportement optimal de J.2liminer A. Le seul quilibre de Nash parfait en (E,N)

    INTERPRETATION : deux personnes choisissent simultanment un nombre parmi deux : 1 ( qui correspond H pour J.1. et G pour J.2) ou 2 (quicorrespond B pour J.1. et D pour J.2) Si la somme des deux nombres slectionns est paire, J.1. est dclar gagnant, si elle est impaire, J.2 remporte leeu. REMARQUE: Cest un exemple de jeu somme constante (ici nulle), o pour que le gain dun joueur augmente, il faut que celui de lautre diminue.Dans ce type de jeu, le conflit entre les intrts individuels est vident. RAISONNEMENT: Si un joueur choisissait toujours la mme stratgie, lautrepourrait sadapter cette stratgie et gagner toujours. Cette situation ne peut donc pas tre un quilibre parce que lun des joueurs voudrait changer sastratgie pour ne pas perdre. CONCLUSION : La stratgie optimale serait de choisir parfois 1 et parfois 2 de faon alatoire.

    BUT DE LA SOLUTION: 1. Chacun choisi entre les deux options (stratgies pures) de faon alatoire et chacun sait que lautre le fait. 2. Soit p la probabilit que J.1 choisisse H (la probabilit

    uil choisisse B est donc 1-p) et q la probabilit quil choisisse D est donc 1-q) 3. Il faut que les gains (utilits) soient gaux : U1(H)= U1(B) et U2(G)=U2(D)

    EXEMPLE 2 : SUITE DE LA SOLUTION: 1. Etant donn que J.1 choisi H avec p, lgalit des gainsesprs pour les stratgies de J.2. donne : -5p+5(1-p)=5p-5(1-p)2. Etant donn que J.2 choisi G avec q, lgalit des gains esprs pour les stratgies de J.1 donne 5q -5(1-q) = -5q+5(1-q) 3. On trouve p=1/2, q=1/2 : il est optimal pour chacun dattribuer la mme probabilitaux deux stratgies disponibles. Cest un quilibre de Nash en stratgies mixtes. 4. On peut aussicalculer les gains esprs des joueurs dans cet quilibre : comme on pouvait sy attendre, ils sont nuls.REMARQUE: Le raisonnement et les calculs sont tels que lon obtient la probabilit optimale pour unoueur en galisant les gains de lautre.

    1. la mme mthode donne : 1p+3(1-p)=4p+2(1-p) et 2q+2(1-q)=1q+3(1-q) 2.Equilibre de Nash : p=1/4, q=1/2 (J.2 joueG et D avec la mme probabilit tandis queJ.1 joue B trois fois plus souvent que H)Dans cet quilibre, le gain espr de J.1est gal 2 et celui de J.2 est gal 2.5

    H. JEUX DYNAMIQUES : 1. Dans les jeux dynamiques, les joueurs prennent leurs dcisions par tapes. Ils ont la possibilit de choisir leurstratgie en fonction de ce qui sest pass aux tapes prcdentes, en particulier, en fonction des choix des autres joueurs. 2. Il est utile dereprsenter ce type de jeux sous forme dun arbre (plutt que dune matrice). Cela permet de voir clairement non seulement les stratgies etles gains mais aussi lordre dans lequel les dcisions sont prises. 3. Le rsultat dun jeu dynamique peut changer radicalement si lordre des

    dcisions est modifi.

    I. EXEMPLE 3 : MONOPOLE OU DUOPOLE ?1. Les joueurs sont deux entreprises concurrentes. Lune des entreprises (J.2) est dj sur le march(monopole) ; lautre (J.1) considre si elle doit entrer sur le march (sil le fait, le march deviendra duopole) ou pas. 2. Dans le cas de monopole (Si J.1dcide de rester em dehors du march), J.2 obtient le profit de 5 et J.1 aura un profit nul. 3. Si J.1 entre sur le march, J.2 aura le choix entre uncomportement normal (N) et un comportement agressif (A). Dans le premier cas, les deux entreprises auront un profit de 2 chacune. Dans le deuxime cas,J.2, tant dj sur le march, aura lavantage : J.1 fera une perte de 1 (profit ngatif) ; le profit de J.2 sera de 1.

    Mme si on trouve deux quilibres de Nash, lun des deux (E,N) parat beaucoup plusintuitif et raliste : pourquoi J.1 laisserait J.2 la position de monopole alors quellepourrait entrer sur le march et faire un profit positif ? La rponse pourrait tre : parcequelle a peur du comportement agressif de J.2. Mais est-ce que le comportementagressif est une stratgie optimale pour J.2. quand J.1 est dj sur le march ? Non,

    en fait, il sagit dune menace non -crdible !

    O. JOUER LE PREMIER : AVANTAGE OU INCONV NIENT ?

    1. Dans certains cas, pouvoir choisir sa stratgie avant lautre est un avantage ( ex.7sance 5): en choisissant le premier, le joueur choisi en mme temps lquilibre quilprfre.

    2. Dans dautres cas, cest un inconvnient (EX 1,2 sance 6) le premier laisse lapossibilit au second de sadapter.

    3. Parfois lordre de choix na pas d importance (ex.6 sance 5) il ny a pas de conflitdintrt entre les joueurs, lquilibre sera toujours le mme.

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    SANCE 7 : DUOPOLE ET OLIGOPOLE (I)

    A. INTRODUCTIONOLIGOLOPE : faible nombre de participants (entreprises) sur le march interdpendance des dcisions : chaque entreprise doitprendre en compte non seulement la raction de la demande mais aussi la raction de ses concurrents (autres entreprises) HYPOTHESES ET MODELES :Comment les entreprises font-elles leurs choix ? 1. Dcisions individuelles. i.e sans communication ni engagement (concurrence imparfaite) 2. Dcisionsconcertes (collusion) Que choisissent les entreprises ? 1. Quantit (Cournot, Stackelberg) 2. Prix (Bertrand, Hotelling) Dans quel ordre les dcisions sont-elles prises ? 1. Simultanment (Cournot, Bertrand, Hotelling) 2. Successivement (Stackelberg) De quel bien sagit-il ? 1. Homogne (Cournot, Bertrand,Stackelberg) 2. Htrogne (Hotelling)

    B. MODLE DE COURNOT : HYPOTHESES 1. Deux entreprises produisent un bien homogne et ont les cots de production C 1(q1) et C2(q2). 2. Le prix

    ur le march dpend de la quantit totale : P(Q) = a-bQ, Q= q1 + q2 - 3. Chaque entreprise choisi sa quantit en mme temps que lautre entreprise pourmaximiser son profit :

    C. MODELE DE COURNOT : JEU STATIQUE : JOUEURS : entreprise 1, entreprise 2 STRATEGIE : q1, q2 GAINS :SOLUTION : (quilibre de Nash) : les quantits sont telles quaucune des deux entreprises ne souhaite changer sa dcision tant donn la quantit choisiepar lautre entreprise. MTHODE : pour obtenir les quantits qui sont mutuellement compatibles, il faut trouver les deux fonctions de meilleure rponse etsoudre le systme des deux quations.

    D. MODELE DE COURNOT : MEILLEURES REPONSES : HYPOTHESE SUPPLEMENTAIRE : C1(q1)=c1q1, C2(q2) = c2q2Pour lentreprise 1 : De mme pour lentreprise 2,

    E. EQUILIBRE DE NASH :On trouve la solution lintersection desFonctions de meilleure rponse REMARQUE :ci c1>c2 ce qui explique que q*1

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    SANCE 8 : DUOPOLE ET OLIGOPOLE (II)

    A. MODELE DE STACKELBERG : INTRODUCTIONHYPOTHESE PRINCIPALE : choix successif de quantit produite (les autres hypothses correspondent celles dumodle de Cournot) INTUITION : Certaines entreprises ont plus de pouvoir de march (avantage technologique, exprience, rputation etc.) ; les autres prfrent sadapterlutt que de se lancer dans une concurrence plus active MODELISATION : jeu dynamique entre deux joueurs (leader et suiveur) dans lequel celui qui choisi le premiereader) anticipe et prvoit la raction de celui qui choisi plus tard. SOLUTION : quilibre de Nash parfait METHODE : commencer par la raction du suiveur et ensuiterouver le choix optimal du leader en tenant compte de cette raction (induction rebours)

    B. CHOIX DU LEADER (PREMIERE ETAPE) 1. Le leader anticipe la raction du suiveur et en tient compte pour son choix optimal : la quantit du leader arois effets sur son revenu (q1 apparat trois fois dans le revenu) : 1. Effet direct(positif) : quantit augmente => revenu augmente 2. Effet prix(ngatif) : quantit augmente

    => prix diminue => revenu diminue 3. Effet substitution (positif) : quantit du leader augmente => quantit du suiveur diminue => prix augmente => revenu du leaderugmente

    C. CHOIX DU LEADER (DEUXIEME ETAPE) 1. Etant donn la quantit choisie par le leader (en premire tape), le suiveur maximiseon profit :

    . La solution du suiveur est donne par sa fonction de raction (meilleure rponse) : q 2m(q1) 3. Cette fonction est dcroissante (comme elle ltait dans le modle deCournot) : si le leader produit plus, le suiveur produira moins.

    D. MODELE DE STACKELBERG : DEMANDE LINEAIRE, COUTS LINEAIRESHYPOTHESES SUPPLEMENTAIRES : C1(q1)=c1q1, C2(q2)=c2q2

    Entreprise 2 : Entreprise 1 :

    E. EQUILIBRE DE NASH PARFAIT : - RAPPEL: Solution de Cournot se trouve lintersection des deux courbes. SOLUTION DE STACKELBERG : le leader (1) considre

    a courbe de meilleur rponse du suiveur (2) et choisi le point qui lui procure le plus de profit sur cette courbe. Ce point se t rouve toujours droite du point dintersection.REMARQUE : Les courbes sont les mmes que dans le modle de Cournot, mais q1(q2) n est pas utilise pour trouver la solution. Les paramtres utiliss pour le calcul desuantits sont galement les mmes.

    H. MODELE DE HOTELLING : INTRODUCTION1. Les deux entreprises se trouvent deux extrmits dune rue qui a une longueur de 1, elles ont des cots marginauxonstants, c1 et c2 et choisissent simultanment leurs prix : p1, p2 2. Les consommateurs sont rpartis uniformment le long de la rue entre les deux entreprises (Si unonsommateur se trouve une distance x de lentreprise 1, il se trouve aussi une distance 1 -x de lentreprise 2. Chaque consommateur a une demande unitaire de bien qui

    ui procure une utilit V. 3. Les consommateurs ont des cots de transport proportionnels la distance. Si le consommateur x achte lentreprise 1, cela lui cote p1 +dx ;il achte lentreprise 2, cela cote p2 + d(1 -x) 4. Les consommateurs sont indiffrents entre les biens des deux entreprises et dcident en fonction des cotsprix+transport) .Ils achtent si le cot est infrieur V. REMARQUE : Les cots de transport introduisent un lment dhtrognit, ou de diffrentiation, pour les biensssentiellement homognes, ou identiques. Les deux entreprises deviennent plus diffrentes quand le cot d augmente.

    CHOIX DU CONSOMMATEUR 1. Etant donn les prix p1 et p2, quelle entreprise acheter ? 2. Les cots du consommateur x*, indiffrent entre les deux entreprises,ont identiques quelle que soit lentreprise laquelle il sadresse : P1+dx* = P2 + d(1-x*) 3. Ce consommateur indiffrent se trouve donc x* = (P2-P1 +d)/2d 4. Lesonsommateurs qui se trouvent droite de x*, prfrent acheter E.1 et ceux qui se trouvent gauche de x* achtent E.2 5. La quantit vendue par E.1 est x* et celleendue par E.2 est 1-x* = (P1-P2 +d)/2d

    . CHOIX DES ENTREPRISES1. Chaque entreprise choisi son prix pour maximiser son profit. Pour E.1 : 2. La fonction de meilleureponse :

    3. De mme pour E.2 lquilibre de Nash :

    K-. RSULTATS.1. Lentreprise avec un cot infrieur choisi un prix plus bas, vend davantage et son profit est plus lev. 2. Si le cot de lune des entreprises augmente,es deux prix augmentent, mais le prix de lautre entreprise augmente moins ce qui lui permet daugmenter sa quantit ainsi que son profit. REMARQUE : Dans ce modle, lauantit totale est fixe (gale 1) ; il est tout de mme possible que certains consommateurs, suffisamment loigns des deux entreprises, nachtent pas cause des cots

    e transport trop levs. Dans ce cas, la quantit totale est infrieure 1 ; chaque entreprise devient, en fait, un monopole sur sa partie du march (rue).

    L. HOTELLING ET BERTRAND : RSUM 1. Les deux modles analysent des situations de concurrence imparfaite (oligopole) par les prix sur le march des bienomognes (Bertrand) et htrognes (Hotelling) 2. Le modle de Bertrand montre que la concurrence peut tre rude si les entreprises produisent le mme bien et/ou serouvent proches lune de lautre. 3. Le modle de Hotelling montre que la concurrence saffaiblit avec la diffrenciation (q uand d augmente)

    F. R SULTATS 1. Mme si les cots sont identiques, le leader produit plus que les suiveurs et son profit est plus lev. (En principe,il est possible que le leader produise moins que le suiveur si son cot est plus lev ; mais cette situation est moins intuitive.) 2. Si lecot dune entreprise augmente, sa quantit diminue, celle de lautre augmente ; la quantit totale diminue.

    G. COURNOT ET STACKELBERG : RESUME 1. Les deux modles dcrivent des situations de concurrence imparfaite (oligopole)dans laquelle les entreprises choisissent le niveau de production de faon non-cooprative simultanment (Cournot) ousuccessivement (Stackelberg) 2. Les deux modles montrent que le march oligopolistique donne des rsultats intermdiaires entre lemonopole et la concurrence parfaite en termes de quantit, prix, profit et efficacit. 3. Les deux modles mettent en vidence lesraisons pour le comportement coopratif (collusion) avec comme but daffaiblir la comptition, de baisser la quantit, de faire monter les

    prix et daugmenter le profit. 4. Le modle de Cournot explique, entre autres, pourquoi les concurrents peuvent choisir des quantitsdiffrentes et avoir des profits diffrents. (Parce quils utilisent des technologies diffrentes et ont de couts diffrents) 5. Le modle deStackelberg permet de comprendre pourquoi les quantits et les profits peuvent tre diffrents mme si les couts sont identiques. 6.Les deux modles nexpliquent pas les diffrences de prix et ne sont pas adaptes pour lanalyse de la concurrence par les prix.

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    SANCE 9 : DEUX ASPECTS DE LA CONCURRENCE IMPARFAITE

    A. COLLUSION : INTRODUCTION 1. Dans les quatre modles que nous avons tudis, les entreprises agissent de manireautonome. 2. La comparaison de loligopole et du monopole montre que la concurrence (mme imparfaite) rduit le profit total. 3.Cela implique que les entreprises concurrentes peuvent avoir intrt coordonner leurs dcisions.4. Deux problmes : cest illgal et cest difficile raliser.

    B. COLLUSIONDEFINITION : accord implicite (tacite, sans communication) ou explicite entre deux ou plusieurs entreprises

    concurrentes. IDEE : une baisse de quantit totale jusquau niveau de la quantit choisie par le monopole fait augmenter le prixainsi que le profit de chaque entreprise. PROBLME : la quantit et le prix du monopole ne constituent pas un quilibre de Nash.Il existe une dviation profitable) Comment tre sur que lautre entreprise ne va pas augmenter sa quantit ou baisser son p rix ?

    SOLUTION : Dans le contexte dun jeu rpt, une dviation dune entreprise peut tre suivie par une punition (sous forme ducomportement non-coopratif) inflige par lautre entreprise. Il faut que cette punition soit dans lintrt de lautre entreprise (pasde menaces non-crdibles) et quelle soit suffisamment importante compare au gain de la dviation.

    C. JEU REPETE A NOMBRE INFINI DE PERIODES 1. Deux entreprises identiques choisissent simultanment entre deuxstratgies : comportement individuel ou coopration. 2. Si les deux choisissent la coopration, les quantits, le prix et les profitscorrespondent ceux du monopole. 3. Si les deux choisissent le comportement individuel, tout se passe comme en duopole. 4. Siune des entreprises seulement choisi la coopration, son profit est infrieur celui de lautre entreprise, qui gagne plus par

    apport au cas o les deux cooprent.

    D. STRATEGIE AVEC PUNITIONSTRATEGIE: cooprer jusqu ce que lautre refuse de cooprer; si lautre na pas coopr,choisir le comportement individuel dans toutes les priodes suivantes. QUESTION : sous quelles conditions cette stratgie jouepar les deux entreprises conduit un quilibre de Nash parfait dans lequel les deux entreprises cooprent ?

    E. PROFIT AVEC ET SANS COOPRATION 1. Si les deux entreprises cooprent toujours, la valeur actualise du profit pourchaque entreprise est :Avec Mle profit du monopole. 2. Si une entreprise ne coopre pas (et lautre coopre), la valeur actualise du profit de cetteentreprise est avec profit vague le profit du comportement individuel et D le profit du duopole.

    F. EQUILIBRE AVEC COOPERATION 1. Pour que la coopration soit optimale, il faut que Vc > V1 Cela donneNTUITION : la somme de pertes dans les priodes futures est suprieure au gain du comportement individuel dans la priodeprsente.

    G. FACTEURS QUI DETERMINENT LES GAINS DU CARTEL1. La profitabilit du secteur 2. Llasticit de la demande (quidtermine la capacit daugmenter le prix et qui dpend, entre autres, de la prsence de concurrents potentiels et de substituts)3. La duret de la loi REMARQUE: il est plus difficile dempcher les cartels au niveau supranational

    H. FACTEURS QUI DETERMINENT LA DURE DU CARTEL 1. La taille et le nombre des entreprises (concentration) 2. Lesbarrires lentre 3. La transparence du comportement 4. La stabilit de la demande 5. Les cots organisationnels

    . EXEMPLES DE COLLUSIONS /CARTELS1. Cartel international des vitamines (de la fin des annes 80 jusquen 1999) 2.LOPEP (13 membres) : cries ptrolires en 1973 et en 19793. Cartel informel entre la Grenade et lIndonsie qui produisent 98% de la noix de muscade

    J. PRDATIONDEFINITION: une ou plusieurs entreprises dj prsentes sur un march tentent dempcher lentre denouveaux concurrents ou de forcer des concurrents actuels sortir. OBJECTIF : obtenir ou maintenir une position dominante.PERTE DEFFICACITE : le pouvoir de march ne correspond pas toujours au cot de production le plus faible. Lentreprisedominante nest pas forcment la plus efficace. DIFFICULTE DE DETERMINATION : une baisse de prix peut tre le rsultatdune rduction des cots et ne pas avoir de caractre prdatoire. CRITERE DETERMINANT: laction doit tre bnfiqueuniquement en cas de sortie ou de non-entre des rivaux.

    K. MODELE DE LIMIT-PRICINGCONTEXTE : modle de Stackelberg DIFFERENCE : au lieu de choisir la quantit quimaximise son propre profit, le leader fait en sorte que le profit du suiveur soit nul. IDEE : en augmentant sa propre quantit, leeader rduit la demande rsiduelle du suiveur.

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    SANCE 10 : POLITIQUE DE LA CONCURRENCE

    A. INTRODUCTIONOBJECTIF : allocation efficiente des ressources QUESTION : faut-il tout prix instaurer les conditions de la concurrence parfaite etcombattre le pouvoir de march exerc par les grandes entreprises ? REALITE : la concurrence efficace au lieu de la concurrence parfaiteDIFFICULTE :Quels sont les critres ? Quelles mesures adopter ? SOLUTION : au cas par cas la discrtion des autorits comptentes

    B. EN SUISSE : LOI SUR LES CARTELS (1996,2004) la prsente loi a pour but dempcher les consquences nuisibles dordre conomique ou socialmputables aux cartels et aux autres restrictions la concurrence et de promouvoir ainsi la concurrence dans lintrt dune conomie de march fonde surun rgime libral.

    C. AUX ETATS-UNIS 1. Sherman Antitrust Act (1890) : D. EN EUROPE : TRAITE DE ROME, 1957

    2. Clayton Act (1914) augmente considrablement les cotsencourus par une entreprise lors dun procs antitrust.

    E. EXEMPLES DE PRATIQUES ILLICITES1. Fixer ou imposer les prix dachat ou de vente, ou dautres conditions de transaction non quitables 2.Limiter ou contrler la production, les dbouchs, le dveloppement technique ou les investissements 3. Rpartir les marchs ou les sourcesdapprovisionnement 4. Appliquer lgard de partenaires commerciaux des conditions ingales des prestations quivalentes en leur infligeant de ce faitun dsavantage dans la concurrence. 5. Subordonner la conclusion de contrats lacceptation de prestations supplmentaires qui nont pas de lien avecobjet de ces contrats 6. Refuser dentretenir des relations commerciales.

    F. LE MARCH PERTINENT - Comment savoir si un comportement ou une situation particulire susceptible de limiter la concurrence (une fusion, uneposition dominante, etc.) doit tre considr comme illicite ou peut tre tolr ? Pour rpondre cette question, il faut mesurer leffet de ce comportementou de cette situation sur le march. Mais comment dterminer ou limiter le march pertinent ? EXEMPLES : boissons (eau minrale, jus de fruits etc.),

    htels (quartier, ville etc.) DEUX CRITERES FONDAMENTAUX : 1. Dimension du produit 2. Dimension gographique.G. DIMENSION DU PRODUITIDEE : Il faut prendre en compte tous les biens et services qui constituent des substituts prochesSUBSTITUABILITE DUCOTE DE LA DEMANDE : lasticit-prix croise (si elle est leve, les biens font partie du mme march) EXEMPLE : Si le prix du beurre diminue, lesventes de la margarine vont baisser. SUBSTITUABILITE DU COTE DE LOFFRE: la position dominante dune entreprise peut tre conteste par lesproducteurs de biens voisins . EXEMPLE : Les diffrentes qualits de papier sont trs peu substituables pour les consommateurs, mais les techniquesde production sont trs semblables. REMARQUE : La similarit des procds de fabrication ne garantit pas la contestabilit. La position dominante pourraittre protge par des cots dentre : publicit, distribution, etc.

    H. DIMENSION GOGRAPHIQUEIDEE: Il faut prendre en compte le territoire sur lequel les consommateurs peuvent sapprovisionner. CRITERE : est-ilpossible pour les consommateurs de remplacer, sans hausse excessive de leur cot, le bien en question par un bien produit par une autre entreprise situedans une autre rgion ? EXEMPLE : bton (temps de livraison limit ; cot de transport important)

    .INDICES DE CONCENTRATION SECTORIELLE

    K. PROPRIETE INTELLECTUELLE ET POLITIQUE DES BREVETS 1. Cot de cration/invention : lev 2. Cot de reproduction : faible PROBLEME : sies entreprises peuvent utiliser des inventions ralises par leurs concurrents, les incitations investir dans la recherche sont limites et le progrsechnique est menac SOLUTION: accorder un droit dexclusivit FORME DE PROTECTION : le brevet, le droit dauteur, la marque dpose, le secret deabrication. DOMMAGES COLLATERAUX (inefficience): 1. Introduction dun pouvoir de monopole 2. La non -exclusion ex-post en efficiente ! (justement cause des faibles cots de reproduction) SOLUTION : le droit dauteur ou le brevet est limit dans le temps

    J. DEUX APPROCHES DE LA POLITIQUE DE CONCURRENCE

    1. APPROCHE DESCRIPTIVE/STRUCTURALISTE (Harvard) Structure => Conduite =>Performance Les structures du march dterminent les comportements des entreprise qui, leurtour, dterminent les performances du march en termes de gains des consommateurs. Si lesconditions structurelles sont respectes, le march aboutit une allocation optimale desressources.

    2. APPROCHE INSTITUTIONNALISTE (Chicago) : Le march est autorgulateur dans le sens oles forts profits attirent de nouveaux concurrents (argument de contestabilit). Il nest pasncessaire davoir un grand nombre dentreprises, la menace dentre suffit.