Resssources numériques en bibliothèques jour 2/2

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Support de formation pour un stage de 2 jours sur les ressources numériques en bibliothèque et leur médiation

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  • Bonjour !

  • 1.TD connatre les ressources numrique : le livre numrique, la presse

    2. Panorama et perspectives

    3.TD connatre les ressources numrique : musique et vido

    4. Perspectives et modles conomiques

    5. ConclusionRessources numriques pour bibliothques de lecture publiqueJour 2

  • TD 3 : Le livre numrique, la presse

  • Restitution, qui parle ?

  • 1.TD connatre les ressources numrique : le livre numrique, la presse

    2. Panorama et perspectives

    3.TD connatre les ressources numrique : musique et vido

    4. Perspectives et modles conomiques

    5. ConclusionRessources numriques pour bibliothques de lecture publiqueJour 2

  • source : Hubert Guillaud La puissance des livres l'heure du numriquehttp://www.mladenpenev.net/

  • 1re partie Qu'est-ce qu'un livre numrique ?

  • Le livre numrique est-il un cran ?

  • Le livre numrique est-il un support de textes numriques ?

  • Le livre numrique est-il une interface sociale ?

  • Le livre numrique est-il une nouvelle forme d'ordinateur ? Une liseuse ?

  • - support- format (fichier)- interface- format ddition (du portrait au paysage)- modes de lecture- accs- modles conomiques- diffusion- prix- acteurs- contenus- relation au lecteur- relation entre les livres - interactions - ...Entre le livre et le livre numrique : tout change !

  • Rocket Ebook 1998 -2003Cytale 2001-2002Sony Libri 2004- 2006

  • Opus (Bookeen)E-reader PRS-505 (Sony)Kindle 2 (Amazon) i-Rex 1000 (Iliad)

  • Ils sont annoncs27 modles sortis ou attendusUN MARCHE DE 20 MILLIONS DUNITES DANS QUELQUES ANNEES Tablette APPLE IPAD

  • Pour en savoir plus et suivre ma veille, suivez le tag :http://www.diigo.com/user/silvae/text

  • 3 familles de supportshttp://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/04/01/les-supports-du-livre-numerique/2 milliards dici 2013520 millions en 201028 millions en 2013

  • source :http://lecture.cafeduweb.com/lire/12048-les-futures-livre.htmlChiffres 2010

  • AMAZON : UN MILLION DE TITRES DICI 2011 ?

  • 4 familles de formatshttp://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/04/15/livre-numerique-comment-les-formats-induisent-ils-les-contenus/

  • sourcehttp://fr.onsoftware.com/p/livres-electroniques-quelle-liseuse-pour-quel-format/

  • Source : Henri VerdierDe la chane de valeur

  • Source : Henri Verdier lcosystme

  • Un nouveau mtier : le distributeur numrique

  • 6 modles de plates-formes de distributionhttp://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/03/29/les-modeles-de-plateformes-du-livre-numerique/

  • 4 grands types de modles conomiques

  • Numilog55 000 titresVente lexemplaireRachete par HachetteCyberlibris Plusieurs librairies numriques thmatiques Environ 2000 3000 titres Consultation en ligneFormules dabonnements mensuels 3 pour 300 livres Crateur du format PRC, 6000 titresVente aux particuliersrachete par Amazon en 2005PRINCIPALES LIBRAIRIES NUMERIQUES FRANCOPHONESEPAGINESocit Tite-Live1000 TitresIntermdiaire vers les libraires

  • Offres de Bande dessine numriqueVoir le comparatif tabli par ebouqin.frhttp://www.ebouquin.fr/2009/07/11/comparatif-des-services-de-bd-numeriques-ete-2009/

  • Robert ne veut pas lire Textes diffuss sous forme de feuilletonstextes contemporains, laboratoire de la cration littraire daujourdhui. Un livre numrique diffrent reste inventer ! Travailler, rechercher, slectionner copier, traduire, annoter Liens dynamiquesMis jourAudio et vidoSynthse vocale

  • Mlange numrique et papierHATIER

  • Ressources granulaires : cartes, podcast, tableau....SITES COMPAGNONS Ex MAGNARD I.Antonutti, 2010

  • Accs aux librairies Et aux catalogues(SUDOC)UN OUTIL DE RECHERCHE PERFORMANT QUI FACILITE LACCES AUX CONTENUSRecherche au curdes livres

  • Les usages et les contenus : Que lisons-nous ? Comment lisons-nous ?http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/03/11/lectures-mobiles/ http://www.internetactu.net/2010/01/14/combien-dinformation-consommons-nous/ http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2009/03/20/quest-ce-quun-livre-a-lheure-du-numerique/

  • Nouvelles interactionshttp://www.internetactu.net/2009/02/09/la-realite-augmentee-du-bout-des-doigts/

  • Le livre-service http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/02/23/toc-2010-amener-lindustrie-de-ledition-au-dela-de-ledition-de-livre/

  • Le livre, nouvelle interfacehttp://www.hml.queensu.ca/node/109 http://www.we-make-money-not-art.com/archives/2006/01/a-geekier-versi.php http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2007/06/11/un-systeme-dynamique-de-recommandation-de-livres-physiques/http://www.nedap.fr/contenu/bibliotheques-rfid/web-the-book/40/1225/

  • Le livre socialhttp://www.babelio.com - http://www.librarything.fr

  • Editer et enrichir un texte reste un travail ditorialhttp://thegoldennotebook.org/book/p15/ - http://www.bookglutton.com

  • Mmorisation des achats

  • Mmorisation des lectureshttp://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/02/24/toc-2010-digital-storytelling/ http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/04/02/de-nouvelles-metriques-pour-le-livre/http://bkkeepr.com http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2009/02/12/la-velocite-de-la-lecture/http://www.bookstrapping.com

  • Tisser des relations entre les livreshttp://www.librarything.frhttp://babelio.fr

  • 3e partie Le livre numrique, nouveau continent documentaire

  • Les nouvelles formes danalyses documentaires du livreBookLamp : http://beta.booklamp.org - Lignes de Temps : http://www.iri.centrepompidou.fr - WhichBook : http://www.whichbook.net - Culture Wok : http://www.culturewok.com/lewokentravaux/book

  • Le livre dans lcosystme des livreshttp://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/03/16/implications-philosophiques-des-digital-humanities/ http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2010/04/02/google-veut-comprendre-ce-quil-numerise/ http://benfry.com/traces/ http://books.google.fr

  • Du document au fluxhttp://lafeuille.blog.lemonde.fr/2009/12/03/le-flux-est-lavenir-du-livre/http://www.dailylit.com http://www.metameat.net/kafka/http://www.pepysdiary.com/

  • http://www.youtube.com/watch?v=F_jyXJTlrH0

    Numrique ou pas : le texte nest ou ne sera pas rductible sa forme

  • Merci [email protected]

  • Quelle offre et quelle mdiation ?Supports attractifs grs en rseaux prts dans le lieuQuelle offre distance ?Quelles modles conomiques ?Liseuses en bibliothques quels contenus pour quelle offre ?

  • Livres numriquesles offres accessiblesNumilog : 1500 + achat titresCyberlibris : 700 Publie.net : 1 accs 250Harmathque : 1250 pour 3000 abonns

    I.Antonutti, 2009

  • http://www.numilog.com/bibliotheque/BM-grenoble/default.asp

  • Nouveau modle : des ebooks volont dans les bibliothques ?

  • Les 10 commandements pour une offre numrique de ebooks1. Faciliter laccs au contenu2. Intgrer les usages pdagogiques3. Assurer larchivage prenne et laccs perptuel4. Offrir un contenu accessible aux budgets des bibliothques5. Dvelopper des services centrs sur lusager6. Offrir laccs le plus large aux contenus7. Publier des ditions rcentes8. Fournir des statistiques dusage9. Librer les usages10. Innover, exprimenter en partenariat

  • 1.TD connatre les ressources numrique : le livre numrique, la musique, la vido

    2. Panorama et perspectives

    3.TD connatre les ressources numrique : la Presse

    4. Perspectives pour la presse l'heure du numrique5. ConclusionRessources numriques pour bibliothques de lecture publiqueJour 2

  • 1.TD connatre les ressources numrique : le livre numrique, la musique, la vido

    2. Panorama et perspectives

    3.TD connatre les ressources numrique : la Presse

    4. Perspectives pour la presse l'heure du numrique

    5. ConclusionRessources numriques pour bibliothques de lecture publiqueJour 2

  • Une audience fragmente et des modles conomiques divers

  • Qu'est-ce que le journalismeaujourd'hui?

  • 1999 : Linternaute est absent !Source : Lionel Dujol

  • 2010: Linternaute est partout !

  • Prise de pouvoir de l'audience ?

  • Baisse des budgets publicitaires

    Rticence des internautes payer pour de l'informationConcurrencedes amateurs sur des niches de contenus

    Perte de confiance des audiences et temps de cerveau disponible

  • Quels modles conomiques ?

  • La vente de l'accs

  • Les revenus non ngligeables de l'e-commerce

  • Conception de sites sous-marque blanche

  • Le package Web-papier

  • Mcnat, fondation, dons, micropaiementSofica : socit pour le financement de l'industrie cinmatographie et audiovisuelleDons des internautes en fonction de l'intrt port tel ou tel site partir d'une mise mensuelle

  • accs gratuit aux contenus, forte composante pub (55% des recettes)un magazine imprim qui reprend 5% des articles du siteRue89 compte 2.434 signatures diffrentes, journalistes inclus. Quelques dizaines de blogueurs sont des contributeurs rguliers et 120.000 personnes sont enregistres sur notre siteLa formation reprsente un tiers de notre chiffre d'affaires en 2010source : Interview de Pierre Haski en juin2010

  • La revente de contenus des tiers

  • Agrgateurs de presse franophoneBases de donnes informatises avec moteur de recherche, dossiers, alertes, envoi par courriel, .Proposent la presse quotidienne nationale et rgionale francophone + des magazines + dpches AFPAntriorit variable selon les sources (Le Monde 1987)Tarification diffrencie

    PRESSENS Socit EDDEUROPRESSE socit Cederom SNII.Antonutti, 2010

  • I.Antonutti, 2009Agrgateurs internationaux

    La presse quotidienne nationale et rgionale, des magazines francophonesLa presse internationale soit plus de 10 000 sources avec les plus grands titres trangers : Washington Post, New York Times, Die Welt, Der Spiegel, La Stampa, El Pais, The Moscow Times, Gulf News, Saudi Gazette, etc. Les grandes agences de presseProgrammes mdia (radio, photographies, )Rapports conomiques et financiersAntriorit variable selon les sources Tarification globale

    LEXISNEXIS socit ElsevierFACTIVASocit

  • Bibliographies de Presse Des socits dpouillent des magazines, analysent, cataloguent les articles et en donnent les rfrences

    CD-rap socit CD-script Rpertoire darticles de 180 priodiques franais sur tous les sujets depuis juin 1995, aliment par 49 bibliothques participantes. Rfrences socit Indexpresse200 000 rfrences darticles de presse issus du dpouillement de 150 titres.

  • Qui participe quoi?

  • En finir avec la seringue hypodermique !

  • Journalisme de lien

  • De l'importance des liens dans le journalisme

  • Le New York Times: Le site, une ressource documentaire internesource : the Media Trend

  • source : the Media TrendLa BBC : une culture du lien externe

  • Le Huffington Post ouvre tout va

  • L're des infomdiaires

  • Bibliothcaires, journalistes mme combat ?

  • InfomdiaireExtraire, classer et organiser des contenus dactualit particulirement nombreux et disperss afin de rpondre la demandeclateet multiple des internautes de manire exhaustive et personnalisable

    Franck Rbillard et Nikos Smyrnaios

  • WIKIO agrgateur dactualit et InfomdiaireI.Antonutti, 2010

  • Pour en savoir plus et suivre ma veille, suivez les tags :http://www.diigo.com/user/silvae/pressnumhttp://www.diigo.com/user/silvae/dataweb

  • Bon apptit !

  • 1.TD connatre les ressources numrique : le livre numrique, la presse

    2. Panorama et perspectives

    3.TD connatre les ressources numrique : vido et musique

    4. Perspectives et modles conomiques

    5. ConclusionRessources numriques pour bibliothques de lecture publiqueJour 2

  • TD 4 : Musique et vido

  • Restitution, qui parle ?

  • 1.TD connatre les ressources numrique : le livre numrique, la presse

    2. Panorama et perspectives

    3.TD connatre les ressources numrique : vido et musique

    4. Perspectives et modles conomiques

    5. ConclusionRessources numriques pour bibliothques de lecture publiqueJour 2

  • DRM = homothtie numrique et tangible

  • HADOPI = filtrer les rseaux pour radiquer le tlchargement

  • L're du copier coller

  • Lre du REMIX

  • Nouveau modles inventerSource : http://www.flickr.com/photos/joeshlabotnik/146466626/sizes/l/

  • Et la musique ?

  • AVANT

  • APRES

  • LONG TAIL

  • Guider dans la longue trane

  • La force de la recommandation

  • InterprteProducteurLabel/Maisonde disquesAgrgateurSocit de droitsdauteursSABAM/SACEM/Portails de venteson lineVisa/MCMasterCardPaypalDroit dexploitationContrat de licence (contrat denregistrement ou dartiste)Rmunrations/ventesDroit dexploitationContrat de licenceRmunrations/ventescommissionRmunrations/ ventesAcheteursRedevances de droits dauteursAccordDroit de reproductionRmunrations/ventesDroits de reproduction et de communication au publicContrat de distrib on lineDroit de distributionContrat de distrib on line1 titre = 0,99

  • RADIOHEAD - IN RAINBOWSQutes-vous prt payer ?

  • I.Antonutti, 2010CATALOGUE CALICE 68

  • Pour en savoir plus et suivre ma veille, suivez le tag :http://www.diigo.com/user/silvae/musik

  • Et le cinma ?

  • Quelles offres en bibliothqueIncertitudes sur loffre de contenuFin des supports : la disparition des Thques (armoires contenus) ?Technique : complexit de la mise en uvre

  • Bouquet en ligne- sur abonnement- illimit Cyberlibris,Site TV,Arrt sur Image,BibliomdiasAchat au titre + gestion de la plateformeNumilogBouquet en ligne- sur abonnement- accs simultans,Naxos,Classical music,Cit de la musiquePaiement lacte sur la base dun forfaitArtevod,Universcin,Tf1

  • Pour en savoir plus et suivre ma veille, suivez le tag :http://www.diigo.com/user/silvae/video_image

  • 1.TD connatre les ressources numrique : le livre numrique, la presse

    2. Panorama et perspectives

    3.TD connatre les ressources numrique : vido et musique

    4. Perspectives et modles conomiques

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  • Hypertexte

  • L'attention

  • Propulser

  • Merci Isabelle AntonuttiHubert GuillaudLionel DujolFdric MartinOlivier ErtzscheidLionel MaurelClment MonjouEmmanuelle Berms

    tout ceux qui se reconnatront....et les biblioblogueurs !

  • Consulter & tlchargercette prsentation

    http://www.slideshare.net/bibliobsessionCette prsentation est sous licence creative commons by-nc-sa

  • Merci pour votre attention!Retrouvez-moi sur http://www.bibliobsession.net

    matine jusqu sites repres

    ap 1la pressejeunessefin autoformation

    ap2payant

    matin 2livre disqfilmap2fils rss 2netvibes

    45 min

    Les stagiaires vont eux mme cherche les fiches en ligne, et les utilisent (il y a 3 exemples sur le billet).

    Au cas ou si pb de connexion, on peut les charger la veille sur cl

    Si elles ne sont plus sur bambou elles sont dans le dossier partag biblioquest (qq pb de mise en page, mais l'important est qu'ils voient la formulation d'objectifs et qu'ils ragissent par rapport a).matine jusqu sites repres

    ap 1la pressejeunessefin autoformation

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    45 min

    Une technique d'affichageImite l'apparence d'une feuille imprimeNe ncessite pas d'nergie pour laisser un texte affich, autonomie 8000 pagesFonctionne sans rtro-clairageLa premire gnration determinauxest ne la fin des annes 90. Ils suscitent beaucoup dattentes mais les expriences ne rsistent pas au crack de la bulle internet. Cytale, marque franaise, a vendu 1000 exemplaires.Sans machine adapte la lecture continue sur des appareils varis mais sans rencontrer un vritable engouement.Lordinateur : il demeure le mode daccs dominant, car agnostique aux formats comme aux pratiques, et tend devenir plus lger donc plus mobile (netbook).

    Le mobile : le mode daccs en explosion. Lavantage, cest laccs en situation de mobilit : linconvnient tant son incapacit lire tous les formats (mais a ne peut que samliorer).

    Les supports ddis ou spcifiques (touchbooks, liseuses, wikireader) : rservs un public restreint voire limit, mais motiv ou conquis, pour lequel le support rpond une fonction ou une attente. Lavantage de ces supports, cest quils ont un public captif plus mme consommer les contenus ddisLes futures du livre

    Une humeur partager, une passion, une nouvelle, une critique ou simplement envie d'crire ?

    Vous aussi, publiez sur Caf Du Web, le webzine communautaire

    En dpit d'une moisson encore plus fructueuse qu'en 2009 (si on exclut les surplus qui iront au pilon), cette rentre littraire sera marque par la mort annonce du livre imprim. On en parle depuis une bonne dcennie mais les vnements rcents indiquent que la rvolution est bien en marche. L'arrive de nouveaux appareils contribue dmocratiser l'ebook et de nouvelles plateformes de tlchargement sont crs presque chaque jour. Les polmiques opposant les dfenseurs de l'imprimerie aux aficionados du numrique s'essoufflent, tandis que se multiplient les dbats sur l' avenir des librairies traditionnelles et des bibliothques, l'instauration d'un prix unique du livre ou d'un taux de TVA rduit, l'intgration de publicits dans les textes, la censure, le piratage, les droits d'auteurs, l'cologie lectronique, etc.

    Lors d'une confrence Lake Tahoe (Californie) en aot dernier, l'informaticien Nicholas Negroponte, professeur au MIT de Boston, a prdit la mort du livre papier pour 2015. Le professeur Peter Cochrane, un autre futurologue amricain, prtend quant lui que d'ici 20 30 ans, les ouvrages imprims seront devenus de couteux objets de collection, que l'on exposera dans les muses, l'instar des antiques machines crire mcaniques. Les chiffres qui paraissent rgulirement dans la presse semblent leur donner raison. Nanmoins, une tude publie sur le site du Snat franais envisage deux scnarios diffrents. En France 15% des lecteurs achtent 50% des livres. Dans l'hypothse o les ceux qui lisent le plus basculeraient et s'quiperaient progressivement (d'ici 2050 de tablettes) de lecture numriques ou de smartphones, ce sont donc la moiti des livres papier publis annuellement qui pourraient disparatre (scnario 2). Cependant, lors d'une confrence de presse en mai 2009, Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, a dclar que jusqu' prsent le Kindle n'avait pas suscit de diminution des ventes de livres papier. Les acheteurs de livres numriques continuent d'acheter des livres papier, auxquels viennent s'ajouter l'acquisition de 1,6 1,7 livres numriques par livre papier vendu (scnario 1).

    Scnario 2 : cannibalisation du livre papier par le livre numrique

    Le mois dernier, le Wall Street Journal a publi les rsultats d'une tude sur les pratiques des lecteurs sur tablettes (Kindle, Sony Reader et autres iPad). On apprenait ainsi que 40% des utilisateurs lisent plus depuis qu'ils sont quips d'un lecteur ebook, soit en moyenne 2,6 livres par mois contre 1,9 pour les fidles des livres imprims. Il faut noter qu'ils tlchargent 52% d'ouvrages libres de droits. Aux tats-Unis, les ventes d'ebooks ont augment de 176% en 2009 tandis que les livres papiers diminuaient de 1.8%. Dans un autre article, le Wall Street Journal rvle que le dernier polar de la romancire Laura Lippman, paru le 17 aot, s'est vendu 4.739 exemplaires en version numrique contre 4.000 en papier en cinq jours. Son diteur, HarperCollins ralise actuellement 8% de son chiffre d'affaires sur les ebooks, avec une perspective 20- 25% d'ici la fin 2012. Le PC reste le support le plus utilis par les Amricains (44% des usagers en janvier 2010) mais il dcline au profit des e-readers (36%). L'iPad, dvelopp par Apple, propose le catalogue le plus vaste de tlchargement et domine actuellement le march. Ces concurrents (Amazon, Barnes & Noble et Borders) se sont lancs dans une impitoyable guerre des prix. Le Kindle est pass de 259 $ 189 $ et le Nook de 259 $ 199 $. Les magasins Borders de leur cot soldent le Kobo 100 et lancent le modle Aluratek 99 $. En juillet, Amazon a annonc que ces ventes avaient tripl depuis la baisse des prix. En trois mois, le gant amricain aurait vendu 143 livres Kindle pour 100 Hardcovers (livres relis en grand format). Ces chiffres ne tiennent donc pas compte des paperbacks (les livres couvertures souples et les collections de poche). Sony rplique avec le lancement de deux nouvelles gammes d'appareils: le Reader Touch Edition et le Reader Pocket Edition.

    Tous ces indicateurs sont impressionnants mais il faut les replacer dans leur cadre. Au Japon, le pays le plus avanc dans la transition vers le livre numrique, la part de l'ebook ne reprsentait pas plus de 3% 6 % (selon les sources) du march du livre en 2009. Les e-readers japonais utilisent encore essentiellement leurs tlphones portables et, en dpit d'une hausse de prs de 24% en un an, le march prsente des symptmes d'essoufflement. Les ouvrages tlchargs ont gnr 57,4 milliards de yens (522 millions d'euros) entre avril 2009 et mars 2010. Ce march est largement domin par les contenus pour adultes et les mangas (89 % des ouvrages numriss). Les codes des livres graphiques diffrent beaucoup de ceux de l'dition traditionnelle. Les keitai shousetsu (romans pour mobiles), qui connaissent un succs phnomnal (jusqu' 10 millions de tlchargements), sont gnralement crits sur et pour des smarphones (Nokia, Blackberry, Apple...). Ils utilisent les abrviations, le style de l'criture SMS et sont publis sous forme de feuilletons. Des mangas sur mobiles ont t lanc en Grande-Bretagne et en France, l'occasion du Japan Expo.

    NTT Docomo, numro 1 de la tlphonie mobile au Japon, a annonc la mise en place d'un partenariat avec Dai Nippon Printing, le gant de l'dition, en vue de concevoir son propre lecteur numrique. A cela s'ajoute la cration d'une librairie numrique proposant quelques 100 000 titres (mangas et romans) ds le mois octobre prochain. L'entreprise japonaise, ambitionne de porter son catalogue 300 000 titres, d'ici la fin de l'anne 2011, qui seront disponibles sur tous les supports existants.

    Une autre tude a t ralise en Chine, l'occasion du salon du livre Pkin (du 30 aot au 3 septembre dernier). Sur les 150 milliards de dollars que reprsentent ldition, prs de 12 milliards sont gnrs par la vente de livres numriques.

    En Belgique, en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, le march du livre numrique est encore embryonnaire et ne reprsente gure plus de 1% du chiffre d'affaires des diteurs. Selon Arnaud Nourry, le P-DG d'Hachette Livre, le march ne dcollera pas avant 2012-2013 en France et en Grande Bretagne.

    En Mars dernier, le Figaro littraire a publi les rsultats d'une tude de l'institut OpinionWay sur les pratiques de lecture des Franais. Une personne sur cinq pense passer au numrique dans un avenir proche, via un cran d'ordinateur (11%), un e-book (7%), un tlphone mobile (2%)ou l'coute d'un CD lu par un comdien (2%). Une autre tude, mene par lObservatoire de la Bd numrique, en fvrier et mars 2010, vient confirmer ces rsultats puisque 70% des internautes favorisent le papier. Nanmoins, 45 % d'entre eux considrent le smartphone comme un outil complmentaire pour la lecture de BD.

    Au premier semestre 2009, le nombre de livres tlchargs tait valu 65 000 volumes de l'autre cot du Rhin contre 25 000 livres numriss hors domaine public en France. Ils ont rapport 30 40 millions aux diteurs de l'Hexagone, l'essentiel des supports physiques tant les CD et DVD. Pour cette rentre littraire 2010, les lecteurs se verront nanmoins proposer 80 nouveauts numriques contre 700 papiers. A l'heure actuelle 3 plateformes de tlchargement couvrent 80% de l'offre numrique: Numilog, la filiale d'Hachette; e-Plateforme pour Editis et Mdia Participations; ainsi qu'Eden Livres pour Flammarion, Gallimard et La Martinire. Numilog a rcemment conclu des partenariats avec Carrefour et Darty, qui ont dsormais leurs fast-food culturels. Mdia Participations, qui regroupe Dargaud, Lombard, Dupuis, Casterman, Fluide Glacial et Bamboo a ouvert son portail Izno, l'occasion du salon du livre, le 26 mars dernier. Il s'agit d'une plateforme entirement ddi la bande dessine numrique. Les ditions Glnat, de leur cot, se sont associes Ave!Comics Production pour propulser un catalogue numrique dont les titres sont galement disponibles sur les boutiques en ligne Appstore, Relay et BDgest. Les diteurs de Science-fiction ont leur tour pris quelques initiatives, l'occasion de cette rentre littraire 2010. On peut mentionner l'ouverture de la plateforme e-Blial en aot, la numrisation des Enfants de Hurin de Tolkien (aux ditions Bourgeois) ou d'pisode des Derniers hommes de Pierre Bordage (aux ditions au Diable Vauvert). Par ailleurs, quelques librairies indpendantes, telle Gibert Jeune Paris, se sont d'ors et dj prpares ngocier le tournant de la rvolution numrique. Elles peuvent, par exemple, passer par des revendeurs spcialiss comme les librairies e-pagine ou Immatriel.fr.

    En Suisse romande, l'OLF (lOffice du livre) s'est dj donn les moyens de dfendre les librairies indpendantes, grce la cration du site e-readers.ch. Par l'intermdiaire de cette plateforme de tlchargement, les internautes peuvent slectionner la librairie de leur choix qui peroit environ 25% de commission sur la vente des livres numriques. Parmi elles, il y a galement de grosses librairies comme Payot et la Fnac. Par ailleurs, deux maisons d'ditions franaises, Gallimard et de Seuil, participent cette initiative. Actuellement, 30 000 livres tlcharger sont disponibles sur la plateforme e-readers.ch, dont 5000 ouvrages en franais, 5000 en allemand et 20000 en anglais.

    Au Qubec, enfin, o le numrique reprsente environ 1% du chiffre d'affaire de l'dition, l'entrept numrique De Marque, hberge les versions numriques de prs de cinquante maisons d'dition. De Marque estime pouvoir rallier 85 % des diteurs qubcois sa plateforme de distribution dans un avenir proche. Trois maisons dominent actuellement le secteur du livre numrique au Qubec, avec plus de 1000 ventes chacune. Il s'agit des ditions Alire, des ditions Alto et des Guides de voyage Ulysse. Deux librairies en ligne, jelis.ca et livresquebecois.com, permettent galement de se procurer des ouvrages tlchargeables.

    Le siteBlogKindlerfrence chaque mois lvolution du catalogue debooks chez Amazon. Au fil des mois, la firme de Seattle a rajout plusieurs centaines de milliers de titres. En mars 2009, les lecteurs pouvaient parcourir un catalogue de 242 488 titres alors quaujourdhui ce sont 685 380 livres lectroniques qui sont tlchargeables sur Amazon.com. En Europe, le catalogue sest tabli autour de 450 000 titres. BlogKindle fait galement remarquer quAmazon a soigneusement prpar la baisse de prix de son reader 189$ et larrive du Kindle 3 en ajoutant en mai 2010 plus de 70 000 titres en un mois. Lobjectif dAmazon est donc toujours aussi clair : permettre aux utilisateurs du Kindle de lire en numrique nimporte quel livre papier.jungle des formats

    1. ePub, le format idal?ePub est un format ouvert standardis. Il a dj t accept par une grande partie des constructeurs, et se prsente donc comme le format idal pour vos livres numriques, car vous pourrez ainsi les lire sur de nombreux supports sans conversion.Le format en lui-mme est un mini site internet ( base de XML) contenant le texte, les images, les informations de mise en page et de navigation. Seule limitation, une mise en page avance (la bande dessine ou les livres techniques) est difficile mettre en place sur ce format plutt ddi aux textes simples.Lecteurs compatibles ePub: iPad, Sony eReader (PRS 600, etc.), CyBook, BeBook, iRex, Nook, etc.Attention, le Kindle dAmazon ne supporte pas le format ePub. Bien quayant la rputation dtre la liseuse la plus vendue au monde, Amazon juge inutile (pour linstant) dajouter lapport du support ePub. Raison invoque? Selon Jeff Bezos, le fondateur dAmazon, disposer dun format propritaire (AZW) et ne pas dpendre dun format tiers (ePub) permet Amazon dinnover plus rapidement et de proposer plus de nouveaux services ses clients.Traduction possible: une des forces du format AZW est son systme de protection numrique. Assurer aux diteurs un systme anti-piratage (DRM) fiable est un argument majeur qui a srement favoris la rapide constitution du catalogue de 600 000 livres que compte Amazon sur son magasin en ligne2. PDF, le parent pauvre du livre lectroniqueLe PDF (Portable Document Format) est un format plutt ancien, bien antrieur au concept de livre numrique. Il a t dabord conu pour rpondre des besoins spcifiques du partage de document dans un environnement numrique: gestion des droits, protection des donnes, prservation de lintgrit du document.Avantage principal? Quel que soit lordinateur sur lequel le document est ouvert, il saffichera exactement comme le crateur la voulu (pas de soucis de polices manquantes, de mise en page errone, etc.).Le PDF a depuis volu comme un format dchange et de collaboration de fichiers et surtout comme un nouveau systme de validation des tirages dans le monde de limprimerie.Il sest aujourdhui impos comme un standard international.Les liseuses modernes supportent toutes le PDF, mais les caractristiques de son format (les donnes sont encapsules, enfermes) noffrent pas une grande flexibilit pour la lecture sur livre lectronique.Lavantage du format ePub est de laisser la liseuse recomposer les pages en changeant la taille des caractres, la police, linterlignage. Autant de choses impossibles avec le PDF, qui est aussi flexible quune imagePour compenser, certaines liseuses offrent des options spcifiques comme le zoom et la rotation des pages afin damliorer la capacit de lecture.Autre possibilit, acheter une liseuse disposant dun cran plus grand pour afficher les pages en taille relle. Cest tout lintrt du Kindle DX, par exemple.

    3. Mobi, Azw, Lrf, Lit, doc et les autres.Mobi et Azw sont deux autres standards du livre numrique. Mobi est plutt ancien, Azw est le format natif du Kindle dAmazon. Le Lrf simpose sur le Sony eReader, l o Apple utilise le standard ePub (qui a dit quApple tait lentreprise la plus ferme?).Mobi est compatible avec bon nombre de logiciels de lecture debooks, mais aussi de nombreuses liseuses. Logiquement, Azw comme Lrf sont des formats propritaires. Impossible de lire du Lrf, donc, sur un Kindle ou un iPadNotre conseil:Tlchargez vos livres au format ePub, dans la mesure du possible. Ce format est le plus universel et vous pourrez ainsi le lire sur presque nimporte quel support.Pour les possesseurs de Kindle:Moi-mme utilisateur de Kindle, je continue tlcharger et acheter des livres au format ePub ou Mobi (notamment ceux du projet Gutenberg. Je convertis mes ePub en Mobi via Calibre (Mac ou PC), qui fait trs bien ce travail. Attention, les livres protgs par DRM ne pourront pas tous tre convertis

    L'interface de Calibre, simple et fonctionnel pour convertir et trier vos ebooksSachez galement quAmazon a dvelopp une srie dapplications appeles Kindle App. Elles sont disponibles pour lensemble des plateformes existantes: Windows, Mac, iPhone, iPad, Android. Si cela ne rsout pas le passage dune liseuse lautre, vous pourrez au moins retrouver votre bibliothque sur dautres supports.Prochaine tape: les meilleurs logiciels de conversion de livres lectroniques.Plusieurs aspects de cette chane de valeur sont noter :- nonobstant la libert de fixation des prix, c'est globalement un jeu somme nulle. Chaque acteur ngocie un % du prix de vente final qu'il prlve sur la valeur d'ensemble ;- cette valeur d'ensemble est essentiellement acquitte par l'utilisateur final ;- cette valeur peut tre globalement exprime en termes de droit d'auteur, mme si la fabrication du livre n'est pas compltement sans importance ;- pour les industries culturelles anciennes et bien installe, un accord plus ou moins tacite sur les grandes masses de cette rpartition s'est tabli, et les ngociations ne portent que sur des ajustements de cette marge ;- un acteur qui acquerrait un monopole de fait sur l'une des tapes en bleu obtiendrait une position dominante qui lui permettrait de fixer les prix sa convenance, ce que les autorits en charge de la concurrence cherchent empcher tout prix ;- en revanche, dans un systme quilibr, un acteur de taille artisanale peut esprer prosprer, car il bnficiera de l'existence de l'ensemble de la chane.

    Le modle Amazon (ou Apple, Facebook, Google, etc.)

    Tout dtenteur d'un Kindle, d'un Ipad, d'un IPod, d'un tlphone Androd ou d'un IPhone aura expriment immdiatement quel point la question a dsormais chang.L'acquisition d'un Kindle, par exemple, ouvre un univers mlant troitement un terminal de qualit exceptionnelle, une solution de tlcommunication lgante, un vaste catalogue de ressources numrises, un moteur de recommandation, de nouveaux outils de social bookmarking, un systme lgant (et brevet) de commande en un clic, un traitement efficace et inspirant confiance de nos donnes personnelles, etc.Au fond, nous n'avons plus affaire une "chane de valeur" mais une boucle de valeur, o tout prend place dans un tout cohrent, entirement pens autour de la qualit de l'exprience utilisateur, et o la valeur d'ensemble est difficile segmenter.On voit bien qu'un tel systme bouleverse tous les principes de l'ancien modle conomique :- La qualit, la continuit et la fluidit de l'exprience utilisateur sont au centre de la stratgie ;- Le design des services et des objets prend une place prpondrante ;- L'oprateur central capte presque la totalit de la valeur cre ;- Le jeu, entre les diffrentes composantes de la boucle de valeur, n'est pas forcment somme nulle ;- Le droit d'auteur n'est pas la seule source de valeur du systme : des composantes de technologie ou mme de service y sont incorpores ;- Les acteurs de taille artisanale sont essentiel au systme mais ne peuvent esprer y prosprer durablement...

    Je me suis volontairement cantonn la modlisation du Kindle, mais on sent bien, avec Apple, que le modle est encore enrichi par la captation du potentiel de crativit d'innombrables autres acteurs (100 000 applications IPhone en dcembre 2009 - 140 000 en mars 2010).Google

    Un accs qui privilgie, la connectivit, favorise linteractivit et stocke les livres dans les nuages : cest le modle Google, issu du web (bas sur le modle conomique de la publicit comme le rappelle en commentaire Jean-Michel Salan). Cest le modle que lon trouve dans beaucoup de services web qui viennent enrichir le livre de fonctionnalits qui peuvent lui tre extrieures.

    AmazonUn accs en tlchargement depuis une boutique unique, transposition plutt russie de notre relation aux livres physiques : cest le modle Amazon avec son Kindle, issu de la librairie (bas sur le modle du cybermarchand, du cyberlibraire de la vente unitaire : mme si la vente de contenu numrique na pour linstant pas fait ses preuves (ventes perte.) et quAmazon tire ses bnfices de la vente de machines). Cest le modle de la plupart des vendeurs de livres lectroniques que ce soit des vendeurs dappareils (Sony) aux vendeurs de fichiers (Numilog).

    appleUn magasin dapplication pour proposer des contenus plus hybrides : cest le modle Apple, celui du fabricant de matriel, de machines, qui propose des nanologiciels tournant sur son systme dexploitation.

    bouquetscelles sur le modle du bouquet dabonnement des revues scientifiques (Elsevier). Sur ces plateformes, on accde par abonnement un ensemble de contenus, le temps de son abonnement : ce modle consiste en une vente de licence. Cest le modle des revues scientifiques, mais aussi cest celui que choisissent certaines diteurs, de livres scientifiques, techniques ou de niches (Safari dOreilly, Publie.net).

    indpendants

    Il existe un 5e modle : celui que tentent de mettre en place les diteurs indpendants,comme lexplique trs bien Clment Labergequi voudraient eux, garder le contrle de leurs fichiers, offrant un systme de distribution qui ne dporte pas le fichier chez les revendeurs (cest la logique des plateformes intermdiaires que dfendentImmatriel,ePagine,Eden-Livreou encorela plate-forme de Association nationale des diteurs de livres du Qubec).

    hors marchand piratageLe 6e modle : labsence de modleIl y a un 6e modle enfin, qui na pas de plateforme proprement parl, mais quil ne faut jamais oublier celui du modle des biens communs et du partage. Un modle plutt hors-marchand (mme sil peut ltre aussi, dans le cas de lauteur qui vend seul son fichier). Celui qui va de Wikipdia au projet Guntenberg, des contenus offerts sur le web (disponibles dans de multiples formats) au partage en P2P Celui de la connaissance, de la culture et de linformation en accs libre. Cette plateforme a pour caractristique essentielle de nen tre pas une, de ne pas tre constitue en plateforme, mais dtre profondment clate. Elle est assez agnostique aux supports, aux usages, aux contenus, aux formats (elle est la seule utiliser Word, OpenOffice, PowerPoint voir du format texte notamment). Elle est difficile valuer quantitativement, qualitativement, conomiquement Et pourtant, elle est l. Elle forme aujourdhui lessentiel des contenus et des contenus changs. Cette plateforme sappuie sur linternet sans sy rduire (du fait de la spcificit des formats de fichiers en question). Comme le montrent les changes de musique sur linternet (pas tous pirates, loin sen faut), cette plateforme-l a de grandes chances de coexister durablement avec les formes marchandes structures. La question qui se pose est quel va tre sa porosit avec les autres modles ? Si elle a beaucoup de porosit avec le modle web, elle a ncessairement plus de mal avec dautres, qui, sils lui sont ouverts (chacun peut crer son livre au format Kindle ou son application pour Apple) ont encore du mal le valoriser.

    abonnement

    paiement l'acte

    gratuit hors marchand

    libre accs publicitaireComment a marche?Devenez auteur en quelques minutes!Oboulo.com vous propose de devenir auteur et de diffuser vos crits plus d'un million de visiteurs uniques chaque mois ! En quelques clics, vous pourrez vendre vos documents et gagner de l'argent chaque publication et/ou chaque vente ralise sur notre site!Envoi de documents:Lors de la procdure d'inscription, nous vous demandons votre nom/prnom et adresse postale. Cela nous permet de vous faire parvenir vos reversements par chque directement votre domicile. Vous pouvez galement choisir d'tre rmunr par Paypal. Les versements sont alors directement effectus sur votre compte Paypal.Nous vous demandons par ailleurs quelques informations sommaires : nom, prnom, niveau d'tude, filire suivie et profession.En cas de publication, ces informations seront publies sur notre site ct de chacun de vos documents. Cela permet la fois aux lecteurs d'avoir une ide du niveau du document qu'ils vont acheter, mais aussi notre comit de lecture d'adapter son degr d'exigence.Slection des documents:Le comit de lecture accepte tous types de documents.Voici quelques indications sur les critres de slection:Le document doit tre entirement rdig (pas de prise de notes, pas d'abrviations...)Le document doit tre rcent si le sujet est d'actualit (ex. Isral/Palestine). Gnralement, le comit n'accepte pas de documents antrieurs 2005, sauf document exceptionnel.Votre document doit comporter une bibliographie sauf pour les fiches de lecture et commentaires d'arrt.Votre document doit tre suffisamment exhaustif. Le comit peut toutefois accepter de publier un document de 1 ou 2 pages sur un sujet prcis (ex : le ministre de l'agriculture en Russie en 1917).Vous devez tre l'auteur du document:Le comit ne publie pas les notes de coursLe comit utilise des mthodes de dtection de plagiat : le document doit tre rdig par vos soins, pas de copier-coller de sites internet ou d'ouvrages papier.Ces critres constituent les points essentiels retenus par notre comit de lecture.La qualit rdactionnelle et orthographique de votre document ainsi que son contenu tant bien videmment des critres dcisifs dans le choix final du comit.Vous pouvez envoyer des documents dans n'importe quelle matire et traitant de n'importe quel sujet, mme des matires n'existant pas encore sur notre site. Ds lors qu'un document est rdig, il peut intresser des lecteurs.Nous acceptons la plupart des formats informatiques : word, powerpoint, excel, zip.L'quipe d'Oboulo.com vous remercie d'avoir fait confiance ses services!Pour toute information complmentaire : contactez-nous en cliquant iciFermer cette fentreLes manuels Ssamath sont sous licence libre (GFDL). Ca veut dire quoi ?La licence libre offre l'utilisateur de nombreux droits (libert d'utilisation, de modification, de copie et de distribution des copies, etc.). C'est ce titre que l'intgralit des manuels sont proposs au tlchargement gratuitement sur ce site.Pour en savoir plus, consultez l'article de Wikipdia sur les licences libres, ou consultez la licence GFDL, dont une traduction est disponible ici.

    Puis-je me procurer ces manuels ?Ces manuels constituent une exprience ditoriale tout fait innovante : tout en tant gratuitement tlchargeables et libres d'utilisation, ils sont vendus par Gnration 5, qui apporte toute son exprience d'diteur afin de mettre disposition des collgiens des manuels de qualit ( un prix tout fait raisonnable).

    Manuels 6e 3e

    Des complments sont-ils disponibles ? Gratuitement ?Dans les parties Complments du manuel se trouvent de nombreuses animations (exercices, aides animes, gomtrie instrumente ou dynamique, tableur, etc.), des corrections animes, des fiches papier supplmentaires ainsi que l'intgralit des manuels et des cahiers Mathenpoche en diaporama (pour la vido-projection). L'ensemble est aussi libre et gratuit.

    Que sont les Cahiers Mathenpoche ?Ce sont des livrets d'exercices, eux aussi sous licence libre (GFDL).

    Comme les manuels, ils ont t conus collaborativement et rpondent prcisment aux besoins du terrain. Composs d'exercices (plus de 700, complter en majorit) diffrents de ceux du manuel, ils en constituent de riches livrets d'accompagnement. Libres et gratuits, vous pouvez les tlcharger, les imprimer, les modifier ou juste vous en inspirer librement. Pour vos lves, vous pouvez aussi vous les procurer bas prix :

    Cahiers 4eCahiers 6e - 5e -3e

    Conception CollaborativeQui les a labor ?Ils ont t labors par plusieurs dizaines denseignants en activit, expriments, corrigs et tests partir des besoins rels dutilisation en classe. Leur conception rsulte de nombreux changes.

    Puis-je participer ?Oui ! Que ce soit en tant que rdacteur, relecteur, concepteur de complments ou testeur, si vous aimez travailler en quipe (virtuelle car tout ou presque se passe par clavier interpos) et que vous souhaitez mettre un peu de votre temps au service de tous, vous tes le bienvenu !

    A quoi participer m'engage-t-il ?Juste recevoir les e-mails des autres collaborateurs via la liste de diffusion ddie ce projet.

    Et rien d'autre, puisque chacun s'investit comme il le souhaite. Quelques-uns y travaillent (dans la bonne humeur) des heures par semaine, assurant la cohrence globale des ouvrages, alors que certains se contentent d'une relecture de temps en temps (parfois sur le fond, parfois sur la forme) ou font simplement tat de l'intrt d'une activit ou d'un exercice aprs l'avoir test en classe. Quoiqu'il en soit, chacun a un rle important (et celui de critique est trs apprci) et l'quipe tire profit des ides de chacun.

    Que faut-il pour devenir rdacteur ?Outre l'envie de produire des documents pdagogiques de qualit, l'utilisation d'un traitement de texte est ncessaire. Nous travaillons avec OpenOffice.org dont la prise en main (pour les Word-iens) est rapide et aise, d'autant que nous travaillons avec des modles.

    En ce qui concerne la communication, une adresse e-mail est ncessaire. Les documents de travail sont tlchargs sur un site Internet accs priv (d'utilisation trs simple) afin d'viter le transit de pices jointes aux e-mails.

    OpenOffice.org / WordPeut-on avoir ces documents sous Word ?Non, nous devions faire le choix d'un logiciel et si nous avions choisi Word, a aurait signifi que toute personne voulant modifier les fiches aurait t oblig d'acheter ce logiciel. C'est contraire la philosophie du libre, et donc la licence choisie. Rien ne vous empche cependant de les ouvrir avec OpenOffice.org et de les enregistrer au format .doc spcifique Word !

    L'autre possibilit aurait t de choisir Latex, mais trop peu de personnes matrisaient ce superbe outil.

    J'ai des problmes de mise en page avec OpenOffice.org !Nous utilisons la police Bitstream vera sans que vous pouvez tlcharger ici (PC,Mac OS X) mais qui est normalement disponible par dfaut dans les dernires version d'OOo. Si vous n'avez pas cette police, il est normal que les fiches ne s'affichent pas correctement.

    Tous les documents sont finaliss l'aide du logiciel OpenOffice.org et des macros Dmaths, l'ensemble constituant une bon moyen gratuit et libre pour rdiger des documents mathmatiques.

    Finances, argent ... en toute transparenceQue gagne Ssamath ?Conformment aux contrats qui la lient avec les diteurs Gnration 5 et Transfaire, l'Association Ssamath peroit peroit des royalties sur les manuels et les cahiers vendus (de 0,60 1,25 par cahier Mathenpoche et de 3 par Manuel Ssamath). En revanche, Ssamath ne peroit rien pour diffuser ces mmes documents gratuitement et en intgralit sur Internet.

    Les sommes perues sont dpenses en frais d'hbergement et de dplacement de ses membres, l'occasion de runions de travail et de manifestations diverses o l'Association est reprsente. Elles permettent aussi Ssamath d'employer des personnes charges de sa reprsentation ou de tches techniques, comme la maintenance des serveurs hbergeant les nombreux sites. Par souci de transparence, les comptes de l'Association Ssamath sont accessibles en intgralit ici.

    Que gagnent les auteurs ?Le travail des auteurs des manuels Ssamath est compltement bnvole.

    Les quipes ayant particip la conception des cahiers Mathenpoche 6e (de 2005), 5e et 4e ont t rmunr collectivement, hauteur (respectivement) de 80 HSE, 120 HSE et 120 HSE par le CRDP de Paris. Aucune rmunration n'a eu lieu depuis ; aucune n'est sollicite.Comment lisons-nous ? Dans son livre sur lHistoire de la lecture, Alberto Manguel, nous rappelle quil y a autant de faon de lire quil y a dindividu et que chaque lecture que nous faisons est une appropriation personnelle dune oeuvre. Les sociologues de la lecture, comme Chantal Horellou-Lafarge et Monique Segr ne nous disent pas autre chose, quand elles rappellent la diversification des pratiques de la lecture - qui varient selon le sexe, le milieu social, le niveau dinstruction.La lecture lectronique elle aussi se vie dans des contextes. Les mmes lments sociologiques et personnels existent et sont prendre en compte. On ne lit pas les mmes choses sur un tlphone mobile, sur une liseuse, sur un ordinateur, ou demain sur un cran de tlvision. On ne lit pas de la mme faon et on ne fait pas le mme usage dun document quon tlcharge sur son ordinateur et dun document auquel on accde uniquement ligne. Non seulement les conditions de lectures sont diffrentes (lire aux toilettes, au lit, en mobilit), mais la faon de lire est diffrente (lecture plaisir, lecture recherche).Cest important de comprendre cela, car cela va dterminer des usages, des modalits conomiques trs diffrentes. Je ne voudrais pas payer le mme prix pour un livre lectronique jetable que pour un livre lectronique dont jai besoin pour travailler. Je vais privilgier un mode daccs sur dautres. Llectronique dcompose et rvle nos modes de lectures Proposant pour chacun des modalits daccs et de supports diffrents. Avec le livre, vos modes de lectures vous taient personnelles, avec llectronique, vos modes de lectures vont se diffrencier, avec toutes les consquences que cela va entraner. Llectronique va dmultiplier les formes et les supports de mdiation autour des contenus. Un livre, vous pouvez en faire ce que vous voulez : le lire srieusement, prendre des notes ou le survoler. Vous pouvez le lire indiffremment au sommet du Mont Royal, dans le bus ou dans votre lit. Llectronique lui - pour linstant - complexifie tout cela. Vous ne lisez pas de la mme faon selon le support que vous utilisez ou loutil que vous utilisez. Pas plus que vous ne commentez le mme livre de la mme faon dans un forum gnraliste ou dans une dition commente entre spcialistes. Le but de lelectronique est de faciliter nos objectifs finaux, qui sont, encore une fois, comme le disait Alberto Manguel, diffrents pour chacun. Llectronique personnalise nos lectures : nous naurons plus un mme exemplaire, mais chacun le sien, avec des couches dinformations qui nous seront personnelles en partie, et dautres que lon partagera avec nos amis ou dautres lecteurs.

    bookbaby name ; dclinaison partir d'un mme contenu

    Elle reprend lexemple des livres sur les noms de bbs, o SourceBooks propose une gamme complte de livres. SourceBooks a dvelopp un livre cher, un livre cadeau, trs beau 20 dollars qui est devenu la 4e vente de cette catgorie, crant un march qui nexistait pas auparavant, o il ny avait que des livres de poches. Il faut apprendre voir le continnuum de son contenu comme une opportunit stratgique. Il faut crer de nouvelles opportunits pour vendre du contenu. Do lide de dvelopper une application iPhone : Most baby names. Cette application nest pas le livre, mais bien une application, un jeu dvelopp depuis le contenu du livre. Dsormais, lide est de complter la gamme de livres et dapplication autour dun mme contenu. Selon cette approche, le livre lectronique nest quun faon de dlivrer des contenus parmi dautres.

    Bien sr, Dominique Raccah voquePoetrySpeaks, un site cr pour dcouvrir la posie, pour que les gens sengagent et jouent. PoetrySpeaks est une exprience qui a pour but dapporter de linformation sur comment on cr une communaut et comment on peut la montiser, autrement. Et comment les donnes recueillies vont servir comprendre le march, les gots des gens qui sintressent la posie. Les premiers rsultats sont intressants : les ventes de livres ddis des auteurs ont augment de 55 %.

    Imaginez-vous dans une librairie, vous prenez un ouvrage, lisez la 4e Et hop, ce simple geste dclenche une raction en chane : vous recevez sur votre mobile le rsum du livre, lcran de la librairie affiche la fiche du livre et les recommandations des lecteurs Si un livre recommand vous intresse, une lumire pointe le livre dans le rayon pour vous faciliter sa rechercheCest quelques-unes des idesdveloppes par quelques chercheurs japonais qui sintressent comprendre comment demain linformatique nous aidera interagir avec le monde physique.ViaDans le futur, nimporte quoi sera un ordinateur.Trs chouette exprience autour dun texte de Doris Lessing en anglais trouv au dtour dun lienchez La Feuille.Lide est la suivante : sur un temps limit (5 6 semaines), 6 crivains commententThe golden notebook de Doris Lessingdansune interface ddie. Seuls les commentaires de ces 6 personnes apparaissent dans linterface en regard du texte, mais chaque commentaire peut faire son tour lobjet dune discussion dans un forum associ. Le dispositif est fait pour ne pas surcharger le texte et vise au dveloppement dune discussion de bonne qualit. Jaime beaucoup ce dispositif assez visionnaire: conu en 2008 sur une interface pas trs convaincante sur un PC, on limagine trs aisment en 2010 prendre place sur un crandIpadde tablette interactive;-)

    En tout cas, il me semble quil y a une voie intressante pour la fameuse ide dulivre augment Ici laugmentation nest pas une fin en soi et/ou unargument marketing, mais dplace lopration critique au cur du texte en utilisant intelligemment une interface agrable. De mon point de vue, la possibilit de commenter et dannoter un texte na dintrt que dans trois cas :Mes propres commentaires sont facilement inscriptibles et je peux les retrouver dans mon nuage de donnes personnelles (interoprabilit)Les commentaires viennent de mes amis, ajouts depuis un rseau social (sociabilit)Les commentaires viennent de bons connaisseurs du texte et ou de lauteur, identifis et slectionns par lditeur (projet ditorial)Tout a nest pas exclusif et dans les deux derniers cas le travail de lditeur ne se limite plus ldition du texte mais propose unhabillage communautaire, qui nest pas si loign, au fond, de lhabillage critiquedont certains diteurs sont spcialisteset si le livre augment tait beaucoup moins une question de formats et de formes hybrides (textes et vidos) quune question dinterface et de pertinence de lhabillage critique dun projet ditorial ?prsenter librarything

    Car cest bien l tout lenjeux de Google Books, non pas tant doffrir toute la culture du monde, que sen servir comme une plateforme de services ouvert limagination de tous. Ce programme de bourses vise encourager de nouveaux usages de ces collections de savoirs et plus encore trouver des pistes pour bouleverser les sciences humaines numriques, comme les vastes donnes que nos capteurs vont rcolter de nous tous, pourraient bouleverser la science toute entire (comme lvoquait il y a quelques mois Chris Anderson).En passant au format numrique, le livre demeure un bloc qui nest pas adapt au flux du web,comme le remarquait trs justement Thierry Crouzet: le flux du web nest pas adapt aux textes longs. Enfin, parce quon ne le veut pas, parce que linterface, telle quelle est conue, nest pas pense pour les contenus clos, termins. Parce quelle nest pas conue pour les rgnrer, pour les faire vivre.Lavantage que je vois de passer au format web est galement de proposer un autre contrat de lecture par rapport la lecture classique que le pdf singe. Le pdf que lon lit sur une liseuse ou sur un ordinateur vient directement concurrencer notre lecture traditionnelle. Il propose la mme posture de lecture, le mme loignement la page, la mme posture, la mme coupure, le mme isolement. Or si le plus important est de crer une nouvelle relation avec le lecteur - et je pense que cest le plus important -, ces outils ne servent rien. Il faut quils permettent - aussi, et cest aussi est important,car cette autre forme de lecture nest pas contradictoire avec la premire- une autre relation : la mme que celle que nous propose le web. Celle qui donne du pouvoir lchange, au lecteur, au rapport auteur/lecteur.Quand je lis un livre, pour ma part, jai la mme envie de ragir que quand je lis un simple article. Mais le format ne me le permet pas, ou trs difficilement. Un livre papier comme un pdf dailleurs, ncessite des transpositions pour se faire. Il faut passer dun support un autre (du papier lcran, du pdf au navigateur), il faut avoir un espace pour commenter ou annoter ou partager, ce que ne propose pas souvent ces fichiers et encore moins leurs supports (les liseuses).Pour cela que faut-il imaginer ? Comment faire que le livre, dans son entiret devienne un flux ou puisse le devenir ?Dabord, cesser de singer le papier, de singer lenfermement. Proposer un PDF (un epub, un scribd) revient proposer 200 pages dun coup. Un bloc donc, qui a du mal sinscrire dans la temporalit du flux quest notre mode de lecture (mme un livre bloc, on le lit par morceau : le web ne rend que plus vident ce morcellement). Du mal sinscrire dans nos crans. Une solution simple, pourrait tre par exemple de crer une flux RSS gnratif pourCommentPress. CommentPress est un logiciel bas sur Wordpress qui permet dintgrer un livre, de respecter son dcoupage et de le donner lire sous forme web. Dvelopp par lInstitut pour le futur du livre, cest lune des meilleures formes web qui soit pour offrir un contenu de type livre en ligne. Pour ma part, jai pris plaisir lire plusieurs livres dans cette forme, parce que justement, je my sentais libre Libre de ragir, de piocher, de citer Libre de tisser des liens en commentaire vers dautres contenus, libre de suivre les liens proposer dans le corps du texte. Et libre de me concentrer sur la seule lecture, sans distraction aucune.Reste que le livre quon y dpose dans sa globalit devient vite un site statique, sans actualit autre que les commentaires. La vie y disparat puisquil ne produit pas de flux. Or, le flux, cest la vie. Le flux, cest les lecteurs. Le flux cest ce qui amne la lecture sur le web. Cest ce qui fait participer. Cest ce qui implique, quelque soit les dfauts cognitifs de ces flux (regardez Twitter, alors quil est cognitivement insupportable puisquil demande une attention permanente, cest la permanence du flux qui le rend indispensable).La question est donc comment transformer des contenus statiques en flux. A mon avis, il suffit dun simple plug-in pour remdier en partie cela. Proposer sur un livre intgr dans un CommentPress un flux RSS gnratif, qui permet quiconque de sabonner, quand il le souhaite, au flux du livre, qui va lui dlivrer le contenu dans sa chronologie propre, selon le mode dabonnement de lusager. Il faut donc crer un flux qui sadapte aux usages, qui permette quelquun de faire entrer un contenu statique, fini, dans un flux, donc dans son temps de lecture, dans ses modes de lecture, comme le proposeDaylitpar exemple (sur un catalogue hlas restreint et majoritairement anglophone et sans tisser une complmentarit entre le flux et le web, puisque le systme ne propose que des commentaires gnraux et non pas adresss).Un flux gnratif, qui sadapte chaque abonn pour proposer chaque jour sa mise jour, depuis un contenu clos. Un flux chronologique, quon peut prendre en cours de publication ou une fois celle-ci termine. Un flux gnratif qui sadapte lusage. Cest certainement cela qui manque CommentPress pour devenir une vraie plateforme de lecture au format web.Souvenons-nous du journal dOrwell, disponible sous forme de flux !Et dautres oeuvres classiques mises au format blog Pourquoi ce journal ne serait-il pas indfiniment propos sous ce mode de lecture ? Indfiniment Cest--dire quelque soit le moment dans le temps auquel vous accdez ce contenu, vous devez pouvoir le consommer selon votre propre synchronicit. Des solutions existent dj. Je pensent quelles gagneraient se greffer sur CommentPress.Si lon veut rpondre la demande que nous adresse Thierry Crouzet (et qui me semble plus que pertinente), il nous faut trouver les outils permettant de transformer tout contenu, mme publi, mme termin, en flux. Il faut que la publication puisse devenirfacilement multiformeet il me semble que parvenir gnrer ce type de flux nous proposerait une alternative intressante.Le livre est un flux comme les autres disait dj Thierry. Oui, le flux est lavenir du livre.Le prt en BUe-Biblio Couperin avec CYBERLIBRISDans 4 disciplines : Sciences Eco Gestion / Sciences humaines / Sciences de lingnieur / Emploi mtiers et formation

    Exemple en sciencesPrsentation de loffreDiscipline(s) : sciences de lingnieur (hors sciences du vivant et sciences de la terre)Niveau dtude : L, M, DLangue des E-Books : plus de 60% en franais, le reste en anglaisType de fournisseur : agrgateurChoix du contenu : catalogue completNombre de titres proposs : environ 1000 au lancement (2009), 1500 fin 2010Formule : abonnementAuthentification : reconnaissance dadresses IP ; login/mot de passe ; possibilit daccs nomadeAccs propos : nombre daccs simultans illimit ; accs illimit chaque ouvrage pendant la dure de labonnementStatistiques dutilisation : accessibles via une interface administrateur propre ltablissement.Test : oui, 30 jours ventuellement renouvelables, sur demande auprs de CyberlibrisDivers : pas de plugin installer ; pas de blocage technique (DRM) des impressions et du copier-coller : respecter la rglementation du droit de copie et de citation.

    Source : http://www.couperin.org/spip.php?article595Lu sur go to hellman ce billet trs intressant faisant tat dune formule commerciale indite relative aux ebooks dans les bibliothques. Le modle existe depuis une dizaine dannes, mais semble devoir prendre un essor certain mesure que loffre de ebook se dveloppe.

    De quoi sagit-il ? Les amricains appellent cette formule Patron-Driven Acquisition propos en partioculier par Ebrary. Voici un extrait traduit du billet prcit : (traduit rapidement partir de google traduction hein)

    Dans les bibliothques de lUniversit du Texas, Dennis Dillon, directeur adjoint des services de recherche, attend des compressions budgtaires continue jusquen 2014. Je ne veux dpenser de largent que pour des livres qui ont une chance dtre utilis, a-t-il dit rcemment. A UT Austin Dillon doit rpondre aux besoins de 20.000 employs et 50.000 tudiants, avec un budget livre dun peu plus dun million et demi de dollars, environ 30 $ par tudiant. 700.000 dollars sont dpenss par les acqureurs, les dotations par dpartement visant se garantir le soutien de la facult. Le reste est rparti entre les dpenses traditionnelles et les ebooks.

    Le budget livre de lUT est est ax sur la demande avec eBook Library (EBL).Environ un 100.000 livres lectroniques sont offerts UT EBL. Les usagers peuvent rechercher et consulter lun des ebooks pendant 5 minutes sans faire encourir de frais la bibliothque. Aprs cinq minutes, une fentre apparat, demandant lusager sil souhaite continuer utiliser lebook. Si lusager le souhaite, la bibliothque est crdite dune utilisation de lebook, mais cest transparent pour lusager. Il peut continuer utiliser le livre pendant 10 jours sans frais supplmentaire pour la bibliothque. A la quatrime utilisation dun titre, un achat automatique est fait, et lebook est ajout la collection permanente de la bibliothque.

    Une fois achet, un ebook EBL peut tre utilis jusqu 365 fois par an. Cela nest jamais arriv lUT. On pourrait penser quun livre attribu une classe populaire pourrait atteindre ce seuil, mais lexprience de lUT, cest que mme si un livre est une lecture obligatoire dans une classe 300 tudiants, la bibliothque aura au maximum 50 utilisations dun livre. Leur livre le plus populaire a obtenu environ un millier dutilisations.

    Voil une formule qui propose des ebooks volont, adapte aux budgets des bibliothques en temps de crise et aux demandes des usagers Voil aussi qui supprime toute ide de politique documentaire, puisque llaboration de la collection permanente se fait en fonction de lhistorique des choix des usagers partir dun stock trs important (centaines de milliers de titres). Larticle signale que le leader amricain du march, Overdrive, propose ce genre de formule, mais que rares sont les bibliothques qui y souscrivent.

    La rticence proposer ce qui nest en ralit que la transposition au march du livre numrique le modle du buffet volont des restaurants me semble comprhensible, mais sera-ce le cas encore lavenir ? A lre du numrique, lide de collection a-t-elle encore un sens ?

    A ma connaissance, nous navons pas lquivalent en France ? Quen pensez vous ?tLes 10 commandements de lditeur de-books : pour une offre idaleDans un contexte d'offres foisonnantes, le consortium Couperin a souhait faire part aux diteurs d'e-books de ses recommandations et des pratiques les plus intressantes constates actuellement. Voici donc 10 propositions pour construire, en partenariat avec les diteurs et les fournisseurs de services ou de contenus, ce que l'on pourrait qualifier d'offre idale.1. Faciliter laccs au contenua.En offrant une adresse URL stable ;b.En permettant leur citation ;c.En facilitant leur l'intgration au sein des catalogues de bibliothques (grce des notices aux formats MARC), des ENT et des plateformes de gestion de ressources pdagogiques (grce des notices au format LOM ou LOM-FR) ;d.En dveloppant l'interoprabilit vers ces plateformes grce aux protocoles les plus utiliss dans le monde de la documentation : OAI-PMH, SRU/SRW, WebServices.e.En favorisant toutes les formes de signalement permettant laccs aux e-books aux communauts desservies.2. Intgrer les usages pdagogiquesa.En autorisant le rfrencement et la citation des e-books dans des cours, des bibliographies ralises avec des logiciels de gestion de rfrences bibliographiques libres ou commerciaux;b.En donnant la possibilit de rorganiser le maximum dlments extraits des e-books pour les intgrer des cours en ligne ou des scnarios pdagogiques.3. Assurer larchivage prenne et laccs perptuelDans le cas d'un achat dfinitif de collections ou de titres individuels ou de souscription des collections, laccs perptuel aux ressources doit tre assur, c'est--dire que lditeur doit prvoir des solutions d'archivage et d'accs prennes, parmi lesquelles la rcupration des donnes par les acheteurs ou les abonnes ; le dpt un tiers de confiance (ABES, CINES, BNF, PORTICO, ) ; et de participer des projets darchivage prenne comme LOCKSS ou CLOKSS.4. Offrir un contenu accessible aux budgets des bibliothquesLes tarifs pratiqus doivent tre adapts aux budgets actuels des bibliothques.Concernant les modles conomiques, l'abonnement des collections et l'achat titre titre dominent les offres commerciales. En cas d'abonnement une ou des collections, la libert de choix (granularit variable des achats ou des abonnements) et la possibilit d'ajuster l'envergure de l'offre la taille de l'tablissement, aux usages de son public et son ambition dans le domaine des e-books sont essentielles.5. Dvelopper des services centrs sur lusagerEn terme de services, il serait intressant pour les lecteurs de bnficier des options suivantes :a.La lecture simultane de plusieurs livres, lannotation.b.Un moteur de recherche performant, capable de rechercher l'intrieur des documents;c.Une indexation fine des documents, en franais, avec des rebonds entre les ouvrages du mme domaine, du mme auteur, etc. ;d.La consultation temporaire de quelques pages d'un ouvrage ;e.La consultation simultane du mme ouvrage par un groupe d'utilisateurs large pendant une courte priode, le temps d'un exercice ou pour prparer un examen ;Le 24 avril 2009 Cellule e-Book 1/2Le 24 avril 2009 Cellule e-Book 2/2f.L'accs une aide en ligne et des formations gratuites pour les utilisateurs ou les bibliothcaires.Quant aux bibliothcaires et aux acheteurs d'e-books, ils souhaitent pouvoir :a.Bnficier des dernires ditions parues et acqurir les ditions plus anciennes prix rduit;b.Consulter un ouvrage avant de l'ajouter la collection ;c.Ajouter des documents temporairement la collection (location) ;d.Mettre en place filtres et profils d'utilisation des documents, pour des individus ou des communauts;e.Ouvrir des tests gratuits sur une collection de documents pertinents;f.Accder une hotline en cas de problme et une documentation technique administrateursg.Signaler facilement leurs lecteurs les nouvelles acquisitions, par des courriers lectroniques automatiques ou par des fils RSS.6. Offrir laccs le plus large aux contenusa.En favorisant laccs nomade authentifi et scuris (Shibboleth, serveur proxy et reverse proxy)b.En prvoyant une synthse vocale et l'accessibilit aux malvoyants pour le plus grand nombre possible de textes, et une version audio des textes littraires.7. Publier des ditions rcentesEn matire de politique ditoriale, l'actualit des publications et des ditions est primordiale. Trop souvent, les diteurs proposent des ditions anciennes. Les bibliothques doivent offrir des titres rcents et prvoir lajout rgulier de nouveaux titres, voire de titres en cours de rdaction.8. Fournir des statistiques dusageComme l'valuation joue un rle primordial dans la politique documentaire de ltablissement, il est important pour eux de pouvoir disposer facilement de statistiques de consultation fiables, respectant les recommandations Counter les plus rcentes. Ces statistiques serviront aussi prciser les usages mergents.9. Librer les usagesEnfin, en termes dusages, il est essentiel que :a.Les offres ditoriales s'affranchissent des logiciels et des matriels propritaires cause des restrictions dusage imposes par les mesures logicielles de protection (DRM) ;b.Dans le cas contraire, les DRM devront faire l'objet d'un affichage clair de la part du fournisseur, qui prcisera les matriels et logiciels requis pour consulter les documents qu'il fournit.c.Les diteurs proposent plusieurs possibilits de lecture sur cran, ainsi que des solutions de tlchargement sur tablette de lecture.d.Il soit possible dimprimer des extraits ou la totalit de louvrage.e.Les possibilits de prt entre bibliothques, d'exportation et d'impression des documents, qui manquent souvent de clart, soient explicitement indiques.f.La possibilit de choisir les documents titre titreg.Pour les offres en abonnement, la possibilit de modifier la liste de ces titres tout moment ou au moins une fois par an soit propose.10. Innover, exprimenter en partenariatLes usages de ces nouveaux documents et de ces nouveaux supports de lecture n'tant pas encore fixs, ils pourraient donner lieu une approche exprimentale des offres, tout en se donnant la possibilit de modifier ces offres si elles ne correspondent pas aux usages constats. Quelques exemples de pratiques innovantes :a.Concevoir de nouveaux modles conomiques : dispositif dacquisition progressif par titre prenant en compte les mises jour ; des tarifs dgressifs en fonction du volume souscrit.b.L'absence de DRM sur les documents tlchargs, remplaces par un filigrane portant le nom de l'utilisateur, ainsi que son institution d'appartenance.c.La personnalisation des plateformes de tlchargement ou du visuel (prsence dun bandeau aux couleurs de linstitution) pour rappeler l'origine de la ressource et de son financement.matine jusqu sites repres

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    Priodicit est abolie, temps est continuNouveau type de journalisme : surveiller les flux, les internautes, mettre jour avec de nouveaux mtiers (informaticiens, webmestres, designers)Les News Factory ( fabrique de l'info ) ou linformation low costDiffusion est allge : consultation de ltranger en augmentationLa gratuit? On l'a essaye et on l'a aime. Comme on y prenait got, on s'est imagin qu'elle pourrait se gnraliser, la manne publicitaire couvrant le manque gagner occasionn. D'un ct, mon quotidien gratuit domicile sur Internet. D'un autre ct, un business model tout cuit aux termes duquel le trafic gnr par la gratuit attire l'annonceur publicitaire. Au final, un journal enrichi, des archives en pagaille, un condens d'histoire contemporaine porte de clic.Mais le monde enchant de la presse gratuite a pris l'eau. Le magnat australien Rupert Murdoch l'a dit clairement: le gratuit, c'est fini. a ne marche pas. Il faut dire que son groupeNewscorp vient d'annoncer une perte de 3,4 milliards de dollars.Au bonheur du digital-chalandCela dit, le payant peut revtir plusieurs formes. Bien entendu, la premire et la plus simple, c'est l'abonnement. La une demeure gratuite afin d'attirer celui qu'on va dsormais appeler le digital-chaland. Mais ma conviction est que l'abonnement un journal sous forme numrique doit voluer pour ressembler un abonnement des bouquets, des regroupements de plusieurs journaux, un peu la manire de ce qui se passe dans le monde de la tlvision.D'autres formes de paiement sont possibles, telles celles qui renvoient aux pratiques de versioning: on dispose de la gratuit pour une version inonde de publicit et limite, et on paye plus cher pour des versions plus compltes, moins pollues par les messages publicitaires, plus lisibles. On peut aussi faire payer, avec des tarifications modulables, la consultation des archives.Pour le Financial Times, les lecteurs ont droit un certain nombre d'articles gratuits par mois, et au-del ils payent une somme fixe pour un accs illimit. Des contenus premium sont enfin ajouts certaines rubriques et constituent un plus qui justifie que l'on mette la main au portefeuille.Le Wall Street Journal, un exemple qui n'en est pas unPour Murdoch, l'exprience du Wall Street Journal montre qu'il est possible de faire payer les contenus sur Internet: un million d'abonnements au WSJ.com auraient t souscrits pour 100 dollars par an.Mais le problme, c'est que le Wall Street, ce n'est ni le JDD, ni le Parisien. Il bnficie d'une clientle captive prte payer pour une information qui est aussi la matire premire de son activit. Murdoch envisage pourtant d'tendre cette stratgie aux autres titres de son groupe: The Sun, The Times et le New York Post.Le pari est os: lorsque le roi de la presse quotidienne, le New York Times, tait redevenu payant sur le Net, entre 2005 et 2007, il avait manqu sa cible [seuls 230 000 abonns avaient souscrit son offre payante]. Il vient pourtant de confirmer son intention de retourner au modle payant sur le Net dbut 2011.La question est de savoir si depuis deux ans les usages du numrique, les besoins des lecteurs de la presse, les modles conomiques conduisent cette stratgie, alors inoprante, devenir pertinente.Un consentement payer drisoireLe Boston Consulting Group a men l'enqute auprs de 5 000 personnes dans neuf pays. Il s'agissait d'valuer le consentement payer pour recevoir des informations sur son portable ou sur son mobile. 3 euros en moyenne, telle fut la rponse des 54% de Franais qui se disent prts payer quelque chose. Surtout s'il s'agit d'information locale, de scoops, d'investigation ou de contenus cibls. Les autres ne veulent rien payer. Aux Etats-Unis ou en Australie, la rponse a t encore plus faible: 2 euros seulement.Et tandis que ces chiffres dprimants laissent dubitatif quant au prochain modle conomique de la presse, les readers, tablettes et e-books proposent eux aussi des abonnements et des achats l'unit des journaux en esprant un effet de levier pour le livre numrique.On le voit, chacun fait comme il peut la recherche de l'introuvable modle suppos gagnant.Des abonnements de plus en plus qualifisPari risqu dans le monde gratuit d'Internet ? Edwy Plenel n'a pas hsit relever le dfi de faire payer l'information sur Internet en lanantMediaparten mars 2008 avec un modle conomique reposant quasi exclusivement sur l'abonnement. Presque un an aprs le dbut de l'aventure, 15 000 internautes auraient accept de s'acquitter des 9 euros par mois, sans aucun ramdam marketing, alors que le fondateur tablait sur 25 000 abonns.Nous avons rvis nos prvisions ds l't dernier,souligne Edwy Plenel.Mais alors que la publicit s'effondre et remet en cause le modle de la gratuit, nous avons dmontr qu'il y avait un public pour l'achat d'une information de qualit. Avec Mediapart, on paye le prix de l'indpendance d'un journaliste et on entre dans un communaut de qualit.Mediapart offre toutefois une part de contenus gratuits, via Le Club, qui fdre les contenus crits par les membres de la communaut. Les autres sites adeptes d'un modle sur abonnement prfrent panacher contenus journalistiques gratuit et payant, l'instar du monde.fr. Le site, le seul avec lesechos.fr tre rentable, se targue de compter 93 000 abonns prts dbourser 6 ou 15 euros par mois pour du contenu exclusif et l'accs l'espace participatif.C'est aussi un gage de qualit des commentaires,observe Philippe Jannet, PDG du monde.fr. Cette zone premium, rserve une cible qualifie, permet surtout de vendre la publicit deux fois plus cher Un modle qui rapporte aussi Rupert Murdoch, pour qui leWall Street Journal,qui vient de lancer un site sur l'Europe, a mme russi la prouesse d'augmenter le nombre de ses abonns (+7% en 2008).Les revenus non ngligeables de l'e-commerceAutre piste, autre philosophie : le commerce en ligne.Le Figarol'a bien compris en rachetant le site de ventes prives Bazarhic.com et celui de vente de tickets de spectacles Ticketac.com. L'diteur vend aussi sous la marque Le Figaro des DVD, des livres ou des cadeaux personnaliss. Surtout, le groupe ralise 60% de son chiffre d'affaires Internet grce aux petites annonces (emploi, immobilier). Lors de sa refonte en octobre dernier,liberation.fra galement mis en ligneune galaxie de services,selon l'expression de Ludovic Blcher, rdacteur en chef Internet, qui va du commerce thique aux htels de charme en Europe. Quant 20minutes.fr, peine moins de 10% des revenus devraient provenir de services payants avec le lancement prochain d'un espace shopping et d'un horoscope premium payant, en sus du service de rencontres dj en ligne. Mediapart, qui vend dj des photos grce un partenariat avec l'agence Vu, espre aussi dvelopper cette activit et vacue le risque d'un brouillage de la crdibilit de l'information journalistique.La question se pose tout autant pour la publicit,se dfend Edwy Plenel.L'apport des sites sous marque blancheLa conception de sites sous marque blanche constitue un autre moyen de diversification auquel peu de sites recourent, hormis Rue 89. Ses fondateurs, Laurent Mauriac, Pierre Haski et Pascal Rich, ont ainsi commercialis le savoir-faire technologique de leur site auprs deBibliobs, le site littraire duNouvel Obs,du conseil gnral de l'Hrault et d'Informilo, un site dvelopp par une ancienne journaliste deBusiness Week.Nous tirons environ 40% de nos recettes de cette activit,indique Laurent Mauriac, le directeur gnral, qui peaufine d'autres sources de revenus, comme la formation ou le mur, lanc ce 19 fvrier sur le modle de laOne million dollars home page. Le package Web-papierPourquoi ne pas profiter d'Internet pour recruter de nouveaux abonns au journal papier?Le Mondeadmet que son site est le premier canal d'abonnement, avec le recrutement de 15 000 nouveaux lecteurs abonns par an. PourLe Figaro,le Web constitue la deuxime source de recrutement, beaucoup moins onreuse que les mailingsMcnat, fondationL'ide d'instaurer un mcanisme similaire au Sofica pour le cinma a t voque lors des tats gnraux de la presse. Ainsi les particuliers soucieux de venir en aide aux mdias tout en plaant leur argent pourraient dfiscaliser leurs investissements dans les sites de presse. Pour l'heure, les diteurs attendent toujours la rponse de la ministre de la Culture et de la Communication, qui tudie les modalits oprationnelles de cette mesure prsente dans le Livre vert et valide par Nicolas Sarkozy. Dans la mme optique, les fondations de presse seraient fiscalement intressantes pour les entreprises. Plus innovante est la proposition de la start-up californienne Kachingle. Elle a imagin un systme d'abonnement qui permettrait aux utilisateurs de financer les sites d'information ayant souscrit Kachingle. L'intrt est que l'internaute conserve le dernier mot sur les sites qu'il souhaite financer et que son forfait est partag quitablement selon le nombre de visites effectues sur tel ou tel site. PourSteve Outing,cette socit a la solution pour sauver les journaux, et si Kachingle russit, elle permettra aux diteurs en ligne - des blogueurs aux journaux traditionnels - de gagner beaucoup d'argent.Encore faut-il que lesdits diteurs duquent leurs utilisateurs sur la valeur - pas seulement morale ! - de l'information.

    Le micropaiement : vente risquePour certains, comme Philippe Jannet,le micropaiement n'a aucun avenir. Pour d'autres, comme Bill Keller, directeur gnral duNew York Times,c'est au contraire la clef d'une montisation russie. Pour appuyer son raisonnement, Bill Keller cite en exemple Itunes, le site de tlchargement de musique d'Apple.L'ide est que les lecteurs ne veulent plus payer pour un abonnement un site, mais sont prts dbourser quelques centimes chaque page qui les intresse, partir du moment o c'est simple et sans douleur,explique-t-il aux internautes de nytimes.com lors d'une session en ligne de questions/rponses. Le risque d'un tel systme est d'abandonner terme les informations les moins rentables, comme la politique ou l'conomie, en faveur d'articles plus populaires, telle la dernire rumeur sur Brad Pitt.Dans un journal papier, les rubriques les plus populaires subventionnent celles qui le sont moins. Tous les articles, sans distinction, sont aliments par les mmes sources de revenus, savoir la publicit et la vente d'exemplaires,rappelle Frdric Filloux, diteur chez Schibsted, dans saMonday Note. L'autre limite tient la gratuit gnrale de l'environnement Web, o les internautes passent indiffremment d'un blog un site de journal traditionnel. Or, la force de la marque, inconteste sur le papier, est obligatoirement dilue dans ce contexte. De plus, l'info paye n'est pas partageable alors que la pratique Internet s'adonne de plus en plus aux liens.ierre Haski : Sur Rue89, nous publions une vingtaine darticles par jour, il en faudrait cinquante (Visuel :Les dbuts de Rue89dans le salon de Pierre Haski, au premier semestre 2007)En 2007,l'quipe de Rue89 tenait sur une table manger - en l'occurence celle de Pierre Haski, l'un des co-fondateurs du site d'info, ancien deLibration.Trois ans plus tard,le plus visible des pure-players franais -mmel'International Herald Tribuney est venu en reportage- s'appuie sur une quipe de vingt personnes. Il s'apprte lancer un mensuel, et devrait tre bnficiaire l'an prochain, assure Pierre Haski.Surtout,il s'est taill une place de choix dans le paysage de l'info en France. Autant de raisons qui justifiaient largement un entretien en forme de bilan d'tapes, dans le cadre d'un dossier sur l'avenir de l'info que nous prparons actuellement.RSLNmag.fr : Ce mercredi 16 juin, vous serez en kiosque avecRue89, le mensuel. Pourquoi ?Pierre Haski :Nous voulons gagner en notorit, donner une vie supplmentaire nos articles tout en mettant en scne sur le papier linteractivit du site. Concrtement, le magazine reprend 5% des articles du site, qui seront complts par des infographies. Vendu 3.90 euros, tir a 87.000 exemplaires, son point dquilibre sera atteint ds 13.000 exemplaires vendus. On se dit que cest raisonnable : notre site attire 1,5 million de visiteurs ... .Vous avez ft vos trois ans il y a quelques semaines. Financirement parlant, quel est le bilan ?Pierre Haski :Nous tions inquiets il y a un an, en raison de la crise. A mi-chemin entre lancien systme qui s'est croul et le nouveau en cours de construction, Rue89 est dsormais sur la voie de l'quilibre et nous seront bnficiaires l'an prochain. Nous sommes les seuls, ce qui est inespr dans le domaine des pure players. C'est--dire ?Pierre Haski :Nous avons construit un modle ad-hoc qui porte ses fruits aujourd'hui : accs gratuit aux contenus, forte composante pub (55% des recettes) et activits complmentaires de services (web agency et formation continue). La formation, lance l'an dernier, reprsente un tiers de notre chiffre d'affaires en 2010. C'tait la bonne rponse la crise, d'autant qu'il n'y a pas encore de modle conomique pour un site d'info payant. Et le tout publicitaire ne permet pas de faire vivre une quipe de vingt personnes. Rue89 pourrait-il un jour devenir payant ?Pierre Haski :Nous resterons gratuits, d'autant que personne ne sait ce que les gens sont prts payer. Notre modle de gratuit des contenus a fait ses preuves, et on ne gagnerait pas en abonnement ce que l'on perdrait en pub si on faisait voluer notre site vers un modle payant. Notre priorit est aujourdhui de dvelopper notre audience. Et le bilan ditorial ?Pierre Haski :Nous avons cr un nouveau mdia, qui s'est impos et qui est dsormais reconnu. Nous sommes cits, au mme titre queLe Monde, dans la revue de presse de France Inter, et pas cantonns la seule case de la revue du web . Nous avons acquis un savoir-faire dans la coproduction de contenus par des journalistes et des non journalistes. Plutt que de faire la guerre, on ouvre les portes et les fentres une voix citoyenne qui a envie de s'exprimer, sous validation journalistique. Nous garantissons la vrification de linformation.Aujourdhui, Rue89 compte 2.434 signatures diffrentes, journalistes inclus. Quelques dizaines de blogueurs sont des contributeurs rguliers et 120.000 personnes sont enregistres sur notre site. Le lecteur est un corps vivant, il est contributeur, il ragit, il nous dit ce quil veut. Cest la vraie rvolution dInternet. Notre valeur ajoute par rapport aux mdias traditionnels rside dans notre capacit surprendre notre lectorat. Quand ils viennent sur Rue89, les lecteurs sattendent trouver quelque chose quils ne cherchaient pas forcment. On offre un contenu que lon ne trouve pas ailleurs. Concrtement comment journalistes et non journalistes travaillent-ils ensemble ?Pierre Haski :Nos journalistes ont trois casquettes. En plus de la rdaction de leurs articles, ils sont chargs den suivre la seconde vie en lisant et rpondant aux commentaires, et travaillent avec la communaut pour la production de contenu. Quand on sent que quelqu'un a quelque chose dire, on lui propose d'crire pour nous. C'est sur le tmoignage que la participation citoyenne est la plus forte.Sur le problme de lalcool lcole, cest le tmoignage dun professeur qui a t larticle le plus lu, devant ceux rdigs par des journalistes professionnels [ lireici, NDLR]. Un cheminot nous a racont sa grve au quotidien via un blog [l], et nous avons introduit un vrai dialogue non stop pendant 15 jours. Prs de 150 personnes participent notre confrence de rdaction hebdomadaire via des chats. C'est devenu un vrai rendez-vous. Sur quels points souhaitez-vous progresser ?Pierre Haski :L'idal serait que l'enveloppe globale des articles mis en ligne augmente. Nous publions une vingtaine de papiers par jour et il en faudrait cinquante. Par ailleurs, nous couvrons assez peu le sport et des pans entiers de la culture sont encore en friche. A lorigine, nous voulions dvelopper une famille de sous-sites :Sport89, Techno89, Culture89... Nous avons temporairement mis cette ide entre parenthses en raison de la crise, parce qu'il fallait notamment recruter des quipes ddies. Notre vocation nest pas davoir une rdaction de 150 journalistes mais plutt un rseau de partenaires associs. Je crois plus au commando et au rseau quaux grandes rdactions.Edit, 15 juin 17h30:Le tirage de 87.000 exemplaires est celui du premier numro, pour lequel le point d'quilibre est plus proche de 20.000 ventes. Le tirage ne restera pas ce niveau aprs ajustements au bout de 3 ou 4 numros, prcise Pierre Haski.> Pour aller plus loin- Cet entretien a t ralis dans le cadre du prochain numro deRegards sur le numriqueversion papier, et dans la foule ducolloqueorganis notamment par MSN, mi-avril. Nous profitons de la riche actualit de Rue89 pour le publier. La suite du dossier et des entretiens arriveront trs rapidement en ligne - accompagns d'undbatde nos experts.- En attendant, vous pouvez dj consulter notre tag "nouveaux mdias".- Et picorer des infos chez quelques pointures sur la question :AFP-Mediawatch,Monday Note,Work in Progress,Electron Libre,la rubrique journalisme et culture numrique chez Owni, ... .

    Si la revente de contenus ne sera sans doute jamais l'pine dorsale de l'conomie d'un site, elle peut procurer une part de revenus non ngligeable. La version franaise deSlateouRue 89,de mme que la plupart des sites de journaux papier, misent sur cette manne. Le Monde interactif,qui tire aujourd'hui 10% de ses revenus de la revente de contenus, envisage un dveloppement de cette activit.C'est un vrai march qui prend de l'ampleur anne aprs anne, l'essentiel concernant la fourniture d'articles aux bases de donnes, comme Factiva ou Lexis Nexis,explique Philippe Jannet.Quant au web, les sociologues qui se sont penchs sur les pratiques dusagers face linformation dmontrent quelaudience est fragmente. Par exemple, ltude surles usages sociaux de lactualit (lien payant), de Fabien Granjon et Aurlien Le Foulgoc,(cit par Narvic ici)montre que :

    Lcosystme mdiatique et informationnel se complexifie ainsi notoirement, tant en amont (production diffusion), quen aval (rception) et se trouve structurellement fragment. A la profusion des programmes et des contenus mis disposition, viennent se greffer de nouveaux usages (multi-crans, dlinarisation, agrgation de contenus, etc.) qui tendent dplacer les routines et les expriences informationnelles et faire bifurquer les trajectoires dusage des individus. Jean-Marc Manach(quon ne peux dcemment pas accuser doptimiste ni de naf) dansPlace de la Toileaffirme avec raison beaucoup plus sinquiter de lexplosion des fichiers nominatifs mis en oeuvre par le pouvoir politique et du dveloppement de la vido-surveillance que du marketing dun facebook, dun google ou dun Apple. Cela ne veut absolument pas dire quil ne faille pas sen proccuper.Jai moi aussi tendance vraiment minquiter des (ms)usages politiques des informations personnelles et dfinitivement du mal croire aux effets surpuissants du marketing au sens o lentend Olivier :In fine, cest le contrle et linstrume