RENTR…E 1999 Avec le SNES cÕest clair ! …DITORIAL

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N°501 - 28 AOÛT 1999 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE Combatifs, conquérants, efficaces Depuis deux ans, notre profession a été désignée à la vindicte publique. Les tentatives n’ont pas manqué pour dénaturer nos missions. Notre ministre, soutenu en permanence par des organisations complaisantes, s’est ingénié à caricaturer le débat en querelle des anciens et des modernes. Il a utilisé tous les procédés de l’autoritarisme. Il a parfois réussi à imposer ses choix. Mais il a dû aussi reculer et se taire. Lire p.2 L’AGENDA 31 août : CONFÉRENCE DE PRESSE SNES 2 septembre : PRÉRENTRÉE 6 septembre : RENTRÉE 14 et 15 septembre : CONSEIL NATIONAL DU SNES (composé des membres de la CA, élue en juin dernier), des responsables académiques et des responsables départementaux. 15, 16, 17 septembre : COLLOQUE DE L’IREDU Institut de recherche en éducation) sur « l’évaluation des politiques d’éducation ». 22 septembre : RASSEMBLEMENT NATIONAL DES MAL- NOMMÉS À PARIS RENTRÉE 1999 Avec le SNES c’est clair ! Mieux vous informer La revue XXI e siècle nous aura donc poursuivis jusqu’au milieu de nos congés ! Dans ce panégyrique sans complexe de la politique ministérielle, qui va de l’enseignement supérieur à la déconcentration, en passant par la recherche, tout va bien, et même de mieux en mieux. On avait pour- tant cru comprendre que le monde de la recherche, par exemple, était en émoi à la suite des décisions estivales de Claude Allègre sur le synchrotron. On cherchera vainement une véritable information sur les questions en débat et les réalités que nous vivons dans nos établissements. Cette information si nécessaire à l’analyse des situations et à la prise de décisions, le SNES en fait depuis longtemps un de ses objectifs. C’est pour mieux le remplir que l’US « change de peau ». Sa formule hebdo a l’ambition d’être plus claire, plus lisible, plus en prise avec le terrain, plus ouverte à la contradiction, avec des articles ramassés dis- tinguant information et commentaire. Sa formule maga- zine sera mensuelle et développera, en plus de l’infor- mation hebdomadaire, des questions touchant aux problèmes éducatifs, sociaux et culturels, en France et dans le monde, avec le même souci de clarté et de lisibilité. L’autosatisfaction n’étant pas notre tasse de thé, nous attendons vos appréciations, vos critiques, vos sug- gestions. Jean-Marie Maillard ÉDITORIAL

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N°501 - 28 AOÛT 1999 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

Combatifs, conquérants, efficacesDepuis deux ans, notre profession a été désignée à la

vindicte publique.

Les tentatives n’ont pas manqué pour dénaturer nos

missions. Notre ministre, soutenu en permanence par

des organisations complaisantes, s’est ingénié à

caricaturer le débat en querelle des anciens et des

modernes. Il a utilisé tous les procédés de

l’autoritarisme. Il a parfois réussi à imposer ses choix.

Mais il a dû aussi reculer et se taire. Lire p.2

L’AGENDA 31 août : CONFÉRENCE DE PRESSE SNES2 septembre : PRÉRENTRÉE6 septembre : RENTRÉE14 et 15 septembre : CONSEIL NATIONAL DU SNES(composé des membres de la CA, élue en juin dernier), desresponsables académiques et des responsables départementaux.

15, 16, 17 septembre : COLLOQUE DE L’IREDUInstitut de recherche en éducation) sur « l’évaluation despolitiques d’éducation ».

22 septembre : RASSEMBLEMENT NATIONAL DES MAL-NOMMÉS À PARIS

RENTRÉE 1999

Avec le SNESc’est clair ! Mieux vous informer

La revue XXIe siècle nous aura donc poursuivis jusqu’aumilieu de nos congés ! Dans ce panégyrique sans complexede la politique ministérielle, qui va de l’enseignementsupérieur à la déconcentration, en passant par la recherche,tout va bien, et même de mieux en mieux. On avait pour-tant cru comprendre que le monde de la recherche, parexemple, était en émoi à la suite des décisions estivales deClaude Allègre sur le synchrotron. On cherchera vainementune véritable information sur les questions en débat et lesréalités que nous vivons dans nos établissements.Cette information si nécessaire à l’analyse des situationset à la prise de décisions, le SNES en fait depuis longtempsun de ses objectifs. C’est pour mieux le remplir que l’US

« change de peau ». Sa formule hebdo a l’ambition d’êtreplus claire, plus lisible, plus en prise avec le terrain, plusouverte à la contradiction, avec des articles ramassés dis-tinguant information et commentaire. Sa formule maga-zine sera mensuelle et développera, en plus de l’infor-mation hebdomadaire, des questions touchant auxproblèmes éducatifs, sociaux et culturels, en France et dansle monde, avec le même souci declarté et de lisibilité.L’autosatisfaction n’étant pas notretasse de thé, nous attendons vosappréciations, vos critiques, vos sug-gestions. ■

Jean-Marie Maillard

ÉDITORIAL

V O S C O U R R I E R S

2 L’US - 28 AOÛT 1 999

A L’ÉCOUTE

Sommaire. Pages 3 à 8 : Actualité. Page 9 : Carrière.Pages 10 à 11 : Métier. Pages 12, 13, 16 : Services.Page 14 : International. Page 15 : Culture-Doc’Notes

L’Université Syndicaliste, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES, 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07. Tél stan-dard : 01 40 63 29 00). Directeur de la publication : Gérard Anthéaume, Tél. 01 42 80 91 04. Rédacteur en chef (hebdomadaire) : Serge Chatelain. Rédac-teur en chef (magazine) : Francis Guillout. Secrétaire de rédaction : Gabrièle Hübner. Secrétaire de direction : Thérèse Bara. Collaborateurs perma-

nents : Claudie Barles, Andrée Béhotéguy, Nicolas Béniès. Service publicité : Catherine Pinchaux. Tél. 01 40 63 29 80.Photocomposition et photogravure : C.A.G. Imprimerie : Fava Print, Les Mureaux (78). C. P. N° 1578D73. Conception et réa-lisation : Voltaire & Associés, 15, rue de la Banque, 75002 Paris. Prix du numéro : 7,80 F. Abonnement : 1) Personnels de l’Edu-cation nationale : France 168 F ; étranger : 263 F. 2) Autres, France : 242 F ; étranger : 335 F. Publicité : Le Thiec (16). Pours’informer et donner son avis : Minitel 3615 USTEL, E-Mail : [email protected], Internet : http://ww.snes.edu

… Avec le SNES, notre profession s’est rassemblée, mais encore inéga-lement, l’an dernier, autour de la volonté de voir respectés nos métierset prises en compte nos propositions. Exigeons une autre politique del’éducation. Il faut transformer des conditions d’enseignement qui ne cor-respondent plus à un second degré de masse, sans rien abandonner desexigences de culture. Nous avons contraint le ministre à rétablir des enseignements condam-nés, à revenir, au moins partiellement, sur la décision de moins payer lesHS. Nous avons obtenu un rattrapage du retard des hors-classes. Ladéconcentration du mouvement destinée à introduire l’arbitraire, a fina-lement dû concéder des règles de justice... Sans le SNES et l’engagementdes personnels, rien de tout cela n’aurait été possible. Et pourtant, noussommes loin du compte. Nous nous heurtons au dogme gouvernemen-tal du gel complet de l’emploi public au moment où l’actualité révèle queles caisses de l’Etat se remplissent. Les emplois précaires se développent ;la moindre avancée revendicative se traduit par des milliers d’HSE ; laréforme des lycées réduit encore fortement certains horaires ; des milliersde collègues sont encore en attente d’affectation. Alors, refusons la pré-rentrée à rallonge, réunissons des AG, exigeons que les aides auxélèves ne se réalisent pas en HS ; préparons une information claire endirection des parents d’élèves (1). Participons aux premières réunions desobservatoires syndicaux des programmes et des pratiques, créés par leSNES. Mettons en débat avec les collègues la proposition d’avoir recoursà une action nationale au premier trimestre selon des modalités suscep-tibles d’entraîner toute la profession. Bonne rentrée, combative et conqué-rante ! ■ Denis Paget

(1) Le Courrier du S1contient des modèles de tracts.

(SUITE) COMBATIFS, CONQUÉRANTS, EFFICACES

L’US no 498 du 5 juin 99rappelle la motion du BNdu 1er juin sous le titre :

« reculer la date de rentrée, unejournée de prérentrée ». […]J’aurais souhaité que soit déployéeune énergie équivalente pourreconnaître et mettre dans le débatque, depuis de longues années,dans le second cycle, au moins 1/3des enseignants sont en « vacances» ou en service allégé – certes, il ya les examens, mais plus de cor-rections, plus de préparation –depuis le 10 juin, un autre tiersdepuis le 20 juin et les derniersmalheureux début juillet. S’il y a

effectivement réduction du tempsde vacances, il faut peut-être s’yopposer, mais vis-à-vis de l’opi-nion dire aussi la vérité même sielle ne nous arrange pas.Quant à la prérentrée de 2 jours,pourquoi crier au scandale alorsque, bien préparée avec l’admi-nistration, elle peut être riche etl’occasion de promouvoir ce travaild’équipe trop souvent formel ?C’est d’ailleurs du contenu de cetteprérentrée que dépend l’adhésiondes collègues qui bien souvent sereverront peu durant l’année sco-laire. […]G. C., lycée de Vizille, 38

Alertez-nous !L’US

Tél. : 01 42 80 91 04 • Fax : 01 42 80 93 11

Le 30 juillet dernier, deux adolescents guinéens étaient retrouvés

morts dans le train d’atterrissage d’un avion à Bruxelles. Dans la lettre

qu’ils adressaient aux « responsables d’Europe », ils déploraient un grand

manque d’éducation et d’enseignement et lançaient un appel au secours

pour l’Afrique..

© A

FP/G

EERT

VAN

DEN

WIJ

NGAE

RT

Vacances… sujet tabou ?

Nous, soussignés, professeurs

(syndiqués ou non-

syndiqués) du collège de

Wingen sur Modern (Bas-Rhin), […]

nous réjouissons des récentes

mesures ministérielles destinées à

prendre en charge l’hétérogénéité

des élèves, notamment en vue

d’aider les élèves de 6e et 5e qui

présenteraient de graves lacunes

dans le maîtrise des langages et du

calcul. Nous nous réjouissons

notamment que notre collège se soit

vu attribuer une dotation d’environ

340 heures destinées à cette

remédiation . […]

Mais nous nous étonnons qu’il ne

soit nullement prévu d’intégrer ce

volant horaire dans la dotation

horaire globale. Ainsi, ce travail

pédagogique de remédiation, dont

les mesures ministérielles

reconnaissent clairement la

nécessité, ne pourra pas être

intégré dans les services des

enseignants !

En effet, nous apprenons que ces

heures de remise à niveau en 6e et

5e seront financées uniquement en

heures supplémentaires ! […]

La contradiction entre des priorités

affichées (mettre au centre du

système scolaire l’élève tel qu’il est

et les mesures envisagées

(repousser l’aide aux élèves en

difficulté dans les marges, par une

dotation en HSE) est trop criante

pour ne pas être relevée ! ■

Contradiction criante

Yaguine Koïta Fodé Tounkara

MONDE

ACTUALITÉ/COLLÈGE

REMISE À NIVEAU SIXIÈME, CINQUIÈME

Seulement en heures supplémentairesNouveaux bulletinstrimestrielsLe B.O.n° 28 propose un modèlede bulletin trimestriel qui pourraêtre complété par l’établissement.Nous avions demandé que cenouveau bulletin soit simple.Celui-ci mélange savoirs, savoir-faire et comportement, etnécessitera une charge de travailsupplémentaire.Il sera difficile de remplir pourchaque élève la rubriqueconsacrée au comportement ausein de l’établissement. Pourquoine pas réserver cette rubrique auxélèves qui feraient l’objet d’untutorat au sein de l’équipe desuivi et permettre ainsil’expression de chacun de sesmembres ?

Le journal de Sixième Chaque collégien doit à la rentréerecevoir « son journal de Sixième ». Ce livret,de présentation plutôt luxueuse,a un statut ambigu puisqu’ilcontient à la fois des questionspersonnelles (ex. : commenttrouves-tu ton professeurprincipal ?) et des questions quinécessitent échange avec cemême professeur principal. Il comprend également une partiedisciplinaire avec une vision trèsutilitariste des savoirs. Il noussemble qu’il aurait été préférabled’inciter les établissements à faireleur propre journal (ce qui auraitpermis une meilleure adaptation à la situation locale) et depermettre à l’élève d’avoir unoutil plus simple, mieux axé surla vie dans l’établissement, lefonctionnement de ce dernier et lerôle de chacun. Le rôle desCOPSY y est d’ailleursparticulièrement malmené.

Les horaires au collège :les textes officielsSixième :B.O.n° 25 du 20 juin1996Cinquième, Quatrième etTroisième :B.O.n° 5 du 30janvier 1997.

Evaluation SixièmeL’évaluation en Sixième estredevenue annuelle. Elle doit sedérouler entre le 9 et le 23septembre. On trouvera lesinformations réglementant sapassation dans la circulaire 99-110 du 16.7.99 (B.O.n° 29 du22.7). Rappelons quel’exploitation informatisée n’estpas obligatoire.

EN BREF…

28 AOÛT 1 999 - L’US 3

La circulaire précisant les conditions de mise en place

des heures de remise à niveau en Sixième et en

Cinquième est parue au BO n° 28 du 15 juillet 1999.

Ce texte ne règle pas les nombreux problèmes qui se sont posés

en juin dernier sur la nature des heures allouées dans ce

cadre et les recteurs continuent d’accorder

des dotations tantôt en HSA, tantôt en HSE.

Début juillet, il nous a pourtant encore été

répété par le directeur de cabinet de Ségolène

Royal que ces heures devaient être proposées

aux enseignants en HSA. Il est donc toujours

exclu d’accepter des HSE que le chef d’éta-

blissement ne peut en aucun cas imposer.

Cette circulaire ne permet pas non plus la construction

d’un véritable dispositif d’aide aux élèves en difficulté tel

que nous l’entendons. Il préconise le saupoudrage d’heures

qui ne respectent ni la qualification disciplinaire des ensei-

gnants ni la nécessité de concertation des équipes. Ainsi,

et comme nous le craignions, ces heures pourront être

assurées par n’importe quel enseignant (de seconddegré,

de SEGPA, de RASED) de n’importe quelle discipline – qu’il

ait par ailleurs la charge ou non de l’élève concerné.

Nous voulons que les moyens dégagés pour cette mesure

trouvent toute leur efficacité financière

et pédagogique. C’est dans ce sens que

nous avons fait des propositions au minis-

tère. Il faut donc que les heures accor-

dées aux établissements s’intègrent au

service des enseignants et que les pro-

fesseurs habituels de la classe prennent à

part pour un certain nombre d’heures les

quelques élèves concernés (8 maximum). C’est l’occasion

de mettre en évidence les besoins de créations de postes

dans chaque établissement et de continuer avec les parents

d’élèves notre bataille pour la transformation des HSA en

emplois. ■

Les élèves doivent avoir la choix entre uneTroisième à option LV2 semblable à l’actuelleTroisième de collège et une Troisième à option

technologie avec un bloc horaire de 5 heures de tech-nologie. La possibilité d’étudier une second languevivante doit être aussi souvent que possible proposéeaux élèves de cette classe.Le diplôme national du brevet sera modifié en juin2000. Le changement concerne surtout les épreuvesde français, d’histoire-géographie et éducation civiquedont la place devient excessive. Le texte doit paraîtreprochainement. ■

CLASSE DE TROISIÈME

Dernier volet de laréforme Bayrou

Ce qui a déjà fait l’objet de textes précis :

– la remise à niveau en Sixième et en Cinquième ;

– les nouveaux bulletins ;

– le journal du collégien.

Dans le courant du 1er trimestre des informations com-

plémentaires devraient également être données sur :

– la liaison école-collège ;

– le tutorat ;

– les travaux croisés en Quatrième ;

– les groupes nouvelles technologies appliquées.

MESURES SÉGOLÈNE ROYAL

Ce qui s’applique à la rentrée 99Ce qui doit être laissé à l’initiative des établissements :

– les lieux d’écoute ;

– l’heure de vie de classe ;

– la modulation des horaires en fonction des disciplines ;

– le professeur coordonnateur ;

– l’octroi d’une salle identifiée par classe de Sixième.

Rappelons que l’ensemble des décisions issues de la consul-

tation Dubet est paru au B.O.n° 23 du 10 juin 1999. Chaque

enseignant devait en être destinataire.

Le SNES a fait des propositions pour que les moyens dégagéstrouvent toute leur efficacité.

© D

ANIE

L M

AUNO

URY

4 L’US - 28 AOÛT 1 999

ACTUALITÉ/LYCÉE

LYCÉE : CE QUI CHANGE À LA RENTRÉE TEXTES

Aide individualisée – 2 heures hebdomadaires pour chaque

division de 2e (1 h en maths et 1 h en

français).

« Elle est apportée à des élèves,

constitués en petits groupes (8 au

maximum), qui rencontrent des diffi-

cultés ponctuelles ou présentent des

lacunes plus profondes que l’ensei-

gnement en module ne peut ré-

soudre ».

– Dotation supplémentaire de 2 h pour

25 % des lycées, sélectionnés selon

des critères sociaux et/ou scolaires.

– Les 2 heures doivent être incluses

dans le service obligatoire des

enseignants de mathématiques et

de français de la classe et être pla-

cées sous la responsabilité péda-

gogique de l’équipe éducative.

– Sauf projet pédagogique collec-

tif particulier, l’enseignant aide

ses élèves.

– Veillons à obtenir une répartition

équitable de la rallonge affectée à

25 % des classes.

– Refusons les dispositifs de

« contrats » et les contraintes

imposées par la note de service

du 18 juin (cf. Courrier du S1p. 10).

Education civique,juridique et sociale– L’horaire hebdo de 0,5 h en classe

dédoublée peut être regroupé par

quinzaine ou par mois pour faciliter

l’organisation de débats argumentés.

L’enseignement ne débute qu’en

novembre.

RENTRÉE 1999

Vigilance et combativité

Nous avons combattu cette réforme des lycées, imprégnée de l’idéequ’on en apprend trop, qu’il faut redistribuer les moyens existantset laisser aux établissements le soin de le faire, que les

enseignements disciplinaires sont un blocage qu’il faut contourner par lepartenariat, les intervenants extérieurs ou une éducation civiquedéconnectée des disciplines. L’action du SNES a permis d’éviter un laminage considérable deshoraires, d’éviter un bac à la carte, de rétablir certaines options mena-cées de disparition, d’obtenir une extension des dédoublements et tra-vaux pratiques, de maintenir des séries organisées en Première etTerminale, de respecter, pour l’instant, la voie technologique, deconserver les modules de Seconde*, ce qui n’était pas évident audépart, d’abonder de 25 % l’aide individualisée.Mais nos luttes n’ont pas suffi à préserver le potentiel horaire de toutesles disciplines, à sauver les modules en Première, à maintenir la possi-bilité de choisir deux options facultatives, à imposer des créations depostes et à transformer les HS en emplois.Et le rapport Forestier risque de compromettre le devenir de la voietechnologique.

Nos propositions

Faire accéder un très grand nombre de jeunes à des études de niveau bac-calauréat et au-delà est un défi qu’aucun pays développé n’a vraimentrelevé et réussi. La loi de 1989 l’a pourtant inscrit dans les objectifs fixésà l’éducation nationale. Non seulement les moyens et transformationsà opérer n’ont jamais été sérieusement envisagés, mais le gouvernementactuel a finalement renoncé à l’atteindre. Nous pensons, au SNES,que le développement des savoirs, l’élévation des qualifications, lavolonté de doter tous les citoyens d’une culture critique de qualité, sontpourtant des moteurs de prospérité et de justice.Pour y parvenir, il faut s’appuyer sur l’expérience professionnelle desenseignants, nourrie de l’attachement au savoir et de leur habileté à lefaire partager : débats, formation continue, encouragement au travail col-lectif et dégagement de temps pour le rendre possible.Comme les élèves n’adhèrent pas spontanément au travail intellectuel,il faut créer les conditions pour les y conduire : limiter les effectifs, trans-mettre et capitaliser les démarches qui réussissent, travailler les conte-nus enseignés.Comme les centres d’intérêt sont divers, il faut à la fois diversifier lesformations et exiger cependant des qualités intellectuelles de mêmeniveau. Mais comme les jeunes ont du mal à trouver leur avenir, il fautaussi des passerelles et des rattrapages.Pour que tous les jeunes se forgent une culture critique de qualité :– Faisons rétablir les horaires indispensables.– Agissons pour préserver, étendre et égaliser le potentiel optionnel et

– Obtenons la mise en place d’1 h

par quinzaine, ce qui permet un

véritable ancrage disciplinaire. A

prévoir dans le service du profes-

seur d’histoire-géographie volon-

taires (ou de SES) de la classe dès

la rentrée.

Ateliers d’expressionartistique– 72 h annuelles - 670 ateliers

devraient pouvoir s’ouvrir à la ren-

trée, prioritairement là où il n’y a pas

d’option, sur projet d’établissement. «

Ils sont construits autour d’un projet

annuel défini par une équipe de for-

mateurs composée d’enseignants et

de partenaires, qui prend en compte la

demande des lycéens ».

– Ils ne doivent pas se substituer

aux options facultatives d’ensei-

gnement artistique ou aux séries

lettres-arts. C’est un professeur

d’une discipline artistique qui doit

en être le maître d’œuvre. Les 72 h

doivent se traduire en 2 h hebdo-

madaires dans l’emploi du temps

du collègue dès la rentrée.

Mise à niveau en informatique– 8 h annuelles. « Elle concerne un

public ciblé insuffisamment familiari-

sé avec la pratique de l’outil informa-

tique au collège pour suivre l’utilisa-

1999-2000 : année de mise enapplication de la réforme des Secondes(2000-2001 : Premières ; 2001-2002 :Terminales).

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D’APRÈS LE BO NO 21 DU 21 MAI ET NO 25 DU 24 JUIN 1999, ET CONSIGNES D’ACTION

28 AOUT 1 999 - L’US 5

tion des nouvelles technologies dans

toutes les disciplines du lycée. Sa mise

en place s’appuiera sur des informa-

tions communiquées par les profes-

seurs de collège en fin de Troisième…

Son financement doit s’effectuer dans

le cadre des moyens dont disposent les

établissements ».

– Elle doit être prévue dans le ser-

vice des enseignants de l’option

informatique et concerner tous les

élèves. Donnons-lui un contenu

ambitieux. En tout état de cause,

nous exigeons le rétablissement de

l’option informatique avec forma-

tion des enseignants.

Langues vivantes– Recentrage sur les compétences de

communication (expression et com-

préhension) par les modules en LV1, les

dédoublements en LV2 et LV3 (lorsque

les effectifs le justifient) et la partici-

pation accrue d’assistants étrangers

(1 h hebdomadaire de conversation

avec un assistant en Seconde). Ils

seront donc affectés cette année en

priorité en LV1 et en Seconde.

– L’heure de conversation en

Seconde avec assistant doit se tenir,

mais sans que cela s’effectue au

détriment des Premières et des

Terminales. Dénonçons la situation

faite aux LV dans cette réforme !

– En LV2 et LV3, si l’effectif ne

justifie pas le dédoublement, l’élè-

ve doit bénéficier de 3 h.

Heure de vie de classe– 10 h annuelles. Elles peuvent per-

Parcours « sciences et techno-logies industrielles » avectechnologie des systèmes

automatisés (0 + 3) et productique(0 + 3). Parcours « sciences et tech-nologies de laboratoire » avec tech-nique des sciences physiques (0 +3) et/ou sciences et techniques bio-logiques et paramédicales (0 + 3)et/ou informatique et électroniqueen sciences physiques (0 + 3).Parcours « sciences médico-sociales » avec sciences et tech-niques médico-sociales et scienceset techniques biologiques et para-médicales.Parcours « arts appliqués » aveccréation design (0 + 5) et culturedesign (0 + 3).C’est le résultat des interventions

l’offre d’enseignement de chaque lycée (notamment en langues anciennes,rares, régionales, enseignements artistiques, options scientifiques et tech-nologiques).– Travaillons à une plus grande cohérence des programmes en fonctiondes voies et des séries.– Imposons la reconnaissance d’un nécessaire temps de concertation etintervenons pour que les futurs travaux personnels encadrés de Premièreet de Terminale soient vraiment formateurs : les horaires de suivi des tra-vaux des élèves ne doivent pas amputer les horaires des disciplines,dans la mesure où un travail interdisciplinaire fécond exige un ancragedisciplinaire rigoureux. ■ Dominique GIANNOTTI

* Le module ne saurait se dérouler en classe entière quel que soit l’effectif de la classe : lesélèves sont en groupes. Cela n’a rien à voir avec un dédoublement toujours soumis à un seuild’effectif.

Séries technologiques en SecondeLa nouvelle organisation de la classe de Secondeà partir de la rentrée 99 prévoit explicitementdes parcours offerts pour les élèves de Secondeenvisageant une orientation vers un bactechnologique, avec deux enseignementsde détermination et une LV2 en option facultative.

du SNES pour amorcer la voietechnologique dès la Seconde.Il faudra veiller à la mise en placeeffective de ces parcours dans leslycées concernés.Les enseignements technologiquesde détermination peuvent être aussichoisis séparément et non encouple. Il manque un parcourssciences et technologies tertiairesqui pourrait être constitué par infor-matique de gestion et de commu-nication (1 + 2), sciences écono-miques et sociales (2 + 0,5) et LV2en option.Pour la rentrée 2000, les parcoursdevraient rester avec des intitulésnouveaux pour les enseignementsde détermination et des pro-grammes nouveaux. ■

mettre l’intervention de tous les

membres de l’équipe éducative et être

à la disposition des élèves. Elles doi-

vent faciliter les rapports adultes-

lycéens.

– Elles ne doivent pas être impo-

sées au prof principal. S’il en a la

charge, ce travail doit être rému-

néré spécifiquement.

OptionsEnseignements dedétermination– « Le choix des deux enseignements

de détermination ne doit en aucun cas

aboutir à enfermer les élèves dans

des choix d’orientation irréversibles ».

Conseil est donné aux élèves sans

« projet particulier » de panacher une

option technologique et la LV2.

– Ces orientations peuvent abou-

tir à la mise en péril de la voie

technologique et des SES.

Il faut veiller à laisser ouvertes

les différentes possibilités de cou-

plage permettant la poursuite

d’études aussi bien dans la voie

générale que dans la voie techno-

logique.

Options facultatives– Choix d’une seule option facultative.

– Ce choix d’une seule option

risque de mettre en péril l’exis-

tence même de certaines disci-

p l ines comme les langues

anciennes ou régionales et les dis-

ciplines artistiques. Veillons à pré-

server le patrimoine optionnel de

nos établissements.

D.R

.

NOTE DE LECTURE

« L’expérience scolairedes nouveaux lycéens.Démocratisation oumassification ? »Par Élisabeth Bautier, Jean-YvesRochex, Ed. Armand Colin, 302pages, 97 F.Cet ouvrage présente la démarcheet les résultats d’une recherche surles « nouveaux lycéens » : il s’agitde mettre au jour ce qui produitl’échec ou la réussite scolaire.A la différence des autres travauxsur les lycéens, les auteurs onttravaillé cela en relation avecl’appropriation des savoirsscolaires et des exigences desecond cycle long et renduintelligibles la complexité et ladiversité des processus mis enœuvre par chaque individu :« rapports au savoir, auxdisciplines et à la scolarité, maisaussi les valeurs, les contenusenseignés, les discoursenseignants et familiaux, lesusages familiers du langage... ».La méthodologie utilisée, toutaussi originale, fait appel à diffé-rents champs disciplinaires.Un chapitre très stimulant concer-ne la façon dont l’élève s’institue(ou non, ou mal...) comme sujetdans la construction du savoir.Une des conclusions importantes :la spécificité du lycée tient dans« le travail per-sonnel requisde l’élève »,non seulementcelui fait endehors descours, maiscelui qui per-met de « s’ap-proprier lessavoirs et leurmise en forme scolaire ».Une recherchetrès novatricequi éclairepourquoi cer-tains de nosélèveséchouent, maisaussi commentcertains trou-vent le « déclic ». A lire pourmieux réfléchir à ce que pourraitêtre une aide individualisée effi-cace.

Hélène Latger

ACTUALITÉ/DÉBAT

L’US hebdo souhaite publier des points de vueextérieurs au SNES en donnant la parole, par exemple,à des spécialistes engagés dans la recherche ou à des acteurs de terrain impliqués dans des innovations pédogiques. Voici, pour lancerle débat, celui de Sylviane Gasquet, membredu Conseil national des programmes.

Pouvoir travailler en petitsgroupes ne suffit pas àgarantir l’efficacité de l’aide

apportée aux élèves. Il est indis-pensable que ce paramètre quanti-tatif s’accompagne d’une évolu-tion qualitative et celle-ci ne peutêtre que progressive. C’est pour-quoi la mise en place de l’aideindividualisée doit être particuliè-rement réfléchie.Cette innovation devrait s’appuyersur un axiome de base : dans lesystème scolaire, tout élève qui

travaille sérieusement doit pou-

voir atteindre les objectifs qu’il

s’est fixés, en particulier l’orienta-t i on de sonchoix. Il fauta b s o l u m e n tgagner ce pari,car consta terl ’ échec d ’unc a m a r a d esérieux encoura-ge évidemmentle dilettantismescolaire. C’estune cause nonnégligeable del’échec globaldu système. Aucontraire, voir lar éus s i t e l i é e

davantage à la motivation et au tra-vail fourni peut sans doute entraî-ner d’autres élèves sur la voie del’effort scolaire.Dans un premier temps (la pre-mière année de mise en place ? oubien le premier trimestre), l’aide

individualisée devrait concerner

L’AIDE AUX ÉLÈVES

À propos des séquences“d’enseignement individualisé”

Sylviane Gasquet a enseigné 31 ans dans le secondaire. Elle a participé à la

mise en place et au fonctionnement d’une section « Première - Terminale

scientifique en 3 ans », section ouverte depuis 15 ans. Cette expérience

offre une réelle possibilité d’étudier les difficultés individuelles des élèves,

et partant, de pouvoir proposer des aides personnalisées. Une partie des

fiches d’aide ont été publiées au CRDP de Grenoble (Homéopathiemathématique).

en priorité des élèves travailleurs

mais décalés par rapport à leur

projet d’orientation. Imposer, dèsle début de l’année, une heure sup-plémentaire de mathématiques àl’élève en refus risque de mener lesuns à l’agressivité, les autres, lesenseignants, au découragement...Et puis, il faut oser le dire, le« savoir-aider » en mathématiquesn’est pas délivré avec les diplômesde recrutement des enseignants.C’est pourquoi il est fondamentalde commencer par rapprocher unprofesseur d’un groupe d’élèves« demandeurs », car c’est alorspermettre à celui-ci d’apprendre àmieux aider, c’est l’amener à déve-lopper une inventivité pédagogiqueparfois ignorée de lui-même carrare est l’enseignant indifférentaux élèves qui, en toute bonnevolonté, ne saisissent pas l’expli-cation « classique ».D’autre part, cette aide institu-tionnalisée pourrait d’abord s’ap-puyer sur une redéfinition du sta-

tut des copies faites à la maison.

Ce sont des copies pour apprendreet non pour être jugé, et donc, lesnoter n’a guère de sens. Ces écritssont, de fait, les seuls dialoguesréguliers et personnels qu’un élèvepeut partager avec son enseignant.

Sur sa copie, l’élève devrait pou-voir poser librement des questionsnées des difficultés qu’il rencontre.S’il n’y parvient pas, ou si le poidsdes habitudes scolaires l’enempêche encore, l’enseignantdevrait s’efforcer de trouver lanature de la difficulté réelle cachéederrière une erreur manifeste.L’analyse d’erreurs devrait être le

préalable obligé des séquences en

groupes restreints (1). Par ailleurs,redonner du sens aux « devoirs à lamaison », c’est faire sentir à l’élè-ve l’importance du travail person-nel et éviter sans doute bien deslassitudes enseignantes face à despaquets de copies trop souvent« clonées ». Rien n’est pire quefaire un travail que l’on pense inuti-le, et de la motivation des ensei-gnants dépend aussi celle desélèves.Professeurs et élèves, il fautd’abord vouloir ensemble pour quece projet réussisse et puisse ensui-te convaincre et entraîner les jeunesprovisoirement réfractaires auxmathématiques !Ce texte a été envoyé officielle-

ment à la direction des lycées au

lendemain d’une intervention

imprévue lors de la journée

concernant l’aide individualisée.

Mais seul l’enregistrement de

l’oral a été diffusé dans le fascicule

résumant cette journée. ■

Sylviane Gasquet

(1) L’âge du capitaine de Stella Baruk (Le

Seuil) et Les mathématiques au lycée, de

Sylviane Gasquet (ESF) donnent déjà

quelques pistes à ce sujet.

6 L’US - 28 AOUT 1 999

© D

.R.

MOUVEMENT 1999

Plutôt raté

28 AOÛT 1 999 - L’US 7

ACTUALITÉ

L’année du premier « mouve-ment national à gestion décon-centrée » imposé par notre

ministre. Présentée comme la pana-cée des maux du système éducatif,cette réforme était censée produireune gestion plus simple, plus effi-cace, plus humaine. Résultat ? Plu-tôt raté. Et ça l’aurait été encoreplus si nos élus n’avaient pas été là.Le nombre de postes mis au mou-

vement a été sensiblement accru :conséquence de nos interventionset de la volonté ministérielle de« passer » à tout prix. Avec ça biensûr le nombre d’affectations en éta-blissement a été supérieur mais pro-portionnellement insuffisant et cemouvement, loin des promesses, aété marqué par de réelles dégrada-tions.D’abord, une réduction sensible

Des profs d’astreinte d’examens jusqu’au 9 juillet et une rentrée pour tous dès

le 2 septembre. Et pour l’an 2000, astreinte jusqu’au 13 juillet et rentrée le 1er sep-

tembre. L’allongement de la prérentrée sur 2 jours et demi sera d’autant plus res-

senti comme une brimade que toute concertation sur le temps de travail, en cours

d’année, au moment où elle serait nécessaire et efficace est

systématiquement refusée.

Le ministre a même crû bon de faire paraître une circulaire pré-

cisant le détail de ce que devrait être l’utilisation de chacune

de ces journées…

Le SNES a dès le départ tout mis en œuvre pour combattre ces décisions. Il a été

le seul à le faire par ses votes au Conseil supérieur de l’Education (CSE). Il a aussi

organisé la réaction des personnels, notamment en rassemblant plus de

20 000 pétitions.

Au delà, le SNES appelle les personnels à faire de cette période de prérentrée et

de rentrée une première étape de mobilisation sur le calendrier scolaire et sur

l’ensemble des problèmes qui se posent à cette rentrée. Les modalités d’action ont

certes fait débat dans les établissements . Certains d’entre eux ont déposé un préavis

de grève pour la rentrée, d’autres pour la prérentrée. Mais l’accord est

général sur l’essentiel. Une journée de prérentrée suffit ! Et il faut se

saisir de cette occasion pour réunir partout, dans les établissements

et les localités, des AG. Il s’agit d’y débattre des revendications et des

actions locales à mener, notamment pour exiger une aide individualisée qui ne soit pas

assurée en HS et la baisse des effectifs, d’accueillir les nouveaux collègues, d’organiser

des rassemblements de personnels mal nommés et de préparer les réunions avec les

parents d’élèves. Ce doit être aussi l’occasion d’ouvrir le débat sur l’opportunité et les

modalités d’une action nationale au premier trimestre. ■ Bernard Boisseau

PRÉRENTRÉE

Premier temps de la mobilisation !

Et pour l’an 2000,astreinte jusqu’au 13 juillet

des mutations interacadémiques(moins 11 %) ; ensuite une dégra-dation des affectations des néo-titulaires ; enfin le maintien d’unvolant important (33 000 environ)d’enseignants sur zone de rempla-

Les mauvaix choixaccouchent d’un mauvais bilan.

TROISIÈME TOUR

De Lille à Créteil

cement en attente soit d’un posteprovisoire, soit d’un remplacement.Et le calendrier est resté le même,voire s’est dégradé. Quant à la gestion plus humaine,parlons-en ! Des informations sou-vent inexactes quand elles n’étaientpas inexistantes, des improvisa-tions hasardeuses et toujours latentation de l’autoritarisme qu’ila fallu combattre pied à pied dansles académies. ■

Gérard Aschieri

L’académie de Lille, a priori, s’était donné les moyens de réussir le

mouvement déconcentré (– 330 enseignants à l’issue de la phase inter, postes

de PEGC transformés, postes des collègues en congé formation ou devenus

chefs d’établissement). Or, le rendement du mouvement déconcentré s’est

avéré, dans ce contexte, moins performant que celui du mouvement national.

Pour les titulaires de l’académie ayant émis des vœux, 58 % n’ont rien

obtenu. Quant aux autres, en juillet 99 le bilan s’établissait à plus de 1 400

nouveaux TR et 200 collègues nommés en extension, sans parler des

nombreux collègues affectés sur plusieurs établissements. A l’heure actuelle,

820 néo-TR restent en attente (750 en 98) et un groupe de travail se tiendra

le 26 août pour statuer sur les propositions d’affectation de ces collègues et

examiner les vœux des mis à disposition. Quant aux révisions d’affectation,

elles ont été soumises à un régime strict ; les collègues n’en ont connu la

possibilité que par l’intermédiaire du SNES, les refus ont été assez

systématiques de la part du rectorat. Que dire donc d’un mouvement qui, avec

beaucoup d’atouts, laisse nombre de collègues mécontents, désemparés,

informe de leur affectation, moins d’une semaine avant la prérentrée, près

d’un millier de jeunes enseignants ? N’est-ce pas beaucoup de promesses

vaines, d’énergie déployée pour un résultat bien médiocre ? ■ Frédérique Rolet

Dans l’académie de Créteil, le mouvement déconcentré est bien loin d’apporter

aux collègues toutes les améliorations promises par le ministre et bien vite

reprises par la presse. Le nombre de demandes de mutation à la phase intra a

été record : plus de 7 300 (collège et lycée, hors EPS). Il faut préciser que nous

accueillons cette année plus de 2 700 sortants d’IUFM, venant de toute la France.

Au 26 août il reste plus de 2 000 collègues titulaires non affectés, auxquels il

faut ajouter 1 500 maîtres auxiliaires ayant droit au réemploi. Ce sont donc plus

de 3 500 enseignants qui devront attendre la toute fin du mois d’août, pour

certains début septembre, pour connaître leur affectation. Parmi eux, nombre de

jeunes collègues attendent pour pouvoir s’installer et préparer leurs cours. La

situation est bien pire que l’an dernier, et nous pouvons être sûrs que le 2

septembre plusieurs centaines d’enseignants seront sans affectation, et

parallèlement un nombre important de classes sans enseignants, sans compter

les enseignants rattachés à des établissements, en surnombre. ■ Gérard Réquigny

8 L’US - 28 AOÛT 1 999

ECO/SOCIAL

Très attendu, le projet de seconde loi sur le passageaux 35 heures a été examiné par le conseil desministres du 28 juillet. Censé en déterminer les

modalités définitives, il confirme l’échéance du 1er janvier2000 pour les entreprises de plus de vingt salariés et celledu 1er janvier 2002 pour celles de moins de vingt salariés.Mais il introduit une période d’adaptation. D’une part lamajoration des heures supplémentaires est limitée à 10 %la première année au lieu des 25 % actuellement envigueur. D’autre part, en 2000, les heures supplémen-taires (130 heures autorisées au maximum) ne serontcomptées qu’à partir de la 37e heure et non la 35e. Le tauxhoraire du SMIC n’est pas modifié mais un complémentdifférentiel est introduit pour maintenir le niveau du SMIC

mensuel des salariés passant aux 35 heures. Au niveau del’annualisation des horaires, les possibilités actuelles demodulation sont réorganisées en un dispositif unique dansle cadre d’une durée annuelle maximale de 1 600 heures.Enfin, les aides publiques prendront la forme d’allègementsde charges pour les entreprises passées aux 35 heures parun accord. Il s’agit de remplacer la ristourne instaurée parAlain Juppé sur les bas et moyens salaires et d’installer lemécanisme d’une aide pérenne correspondant à 4 000francs par an et par salarié. Dans l’été, les réactions desconfédérations syndicales ont été différenciées mais le plussouvent critiques à l’exception de la CFDT, notamment àl’égard de la période de transition et des risques excessifsd’une flexibilité imposée aux salariés.■ F.L.

La question de l’avenir des retraites va dominer les

prochains mois. Le Premier ministre a annoncé le

principe de décisions avant la fin de l’année avec le

risque de lourdes régressions. Le sujet est pourtant bien plus

ouvert que ce que laisse croire sa médiatisation simpliste.

La FSU va développer tout au long de l’automne une cam-

pagne de débats publics dans les départements et recher-

cher des initiatives avec l’ensemble des organisations syn-

dicales associant propositions pour l’emploi

et propositions pour les retraites. C’est

aussi dans cet esprit qu’elle fait le pari

d’une confrontation sans concession entre

experts, chercheurs et syndicalistes dans

RETRAITES

Quel avenir ?

35 HEURES

Le second volet en projet

BUDGET 2000

Marges abandonnéesL

’examen du projet de budget est annoncé pour le

conseil des ministres de la mi-septembre mais les

grands arbitrages sont d’ores et déjà connus. Alors

que la prévision de croissance économique est comprise

entre 2,5 et 3 %, l’emploi public devrait rester gelé et les

dépenses publiques devraient être calées sur une hausse

des prix estimée à 0,9 %. Avec 1 585 milliards de francs,

les dépenses n’augmenteraient ainsi que d’une quinzaine

de milliards. Même en y ajoutant deux milliards de réduc-

tion de la charge de la dette liée à la détente des taux d’in-

térêt, la marge de manœuvre est donc particulièrement

étroite quand on sait que le seul financement en année

pleine des mesures Fonction publique prises en 1999 cor-

respond à plus de 8 milliards de francs. Autant dire que les

priorités affichées risquent d’être toutes relatives et que

les redéploiements des emplois et des crédits risquent

d’être douloureux. Et dans le débat qui se dessine sur les

fruits de la croissance, rares sont ceux qui mettent l’ac-

cent sur le développement des services publics

Malgré une augmentation sans doute un peu supérieure à

3 %, la réalité du budget de l’Education nationale s’an-

nonce ainsi des plus modestes. Les deux tiers de la pro-

gression correspondraient aux effets mécaniques de l’ac-

cord salarial Fonction publique, de la progression du

nombre des pensions, et du coût en année pleine de

mesures déjà prises. Les mesures nouvelles représente-

raient à peine plus de 1 % des 297 milliards de francs du

budget des enseignements scolaires de 1999 et le finan-

cement des nouvelles dispositions en lycée et en collège

resterait exclusivement en HS tant pour la rentrée 1999 –

ce que l’on savait déjà – que pour la rentrée 2000. ■

François Labroille

un débat public organisé le 6 octobre

prochain à l’université de Paris I Pan-

théon avec la participation d’Alternatives

Économiques. Jean-Michel Charpin (commissaire général au

Plan), Henri Sterdyniak (chercheur à l’OFCE), Michel Husson

(membre du conseil scientifique d’ATTAC et de la fondation

Copernic), Philippe Frémeaux (Alter Eco)et les responsables

de la plupart des organisations syndicales ont d’ores et déjà

annoncé leur participation . Deux tables-rondes sont au pro-

gramme : « Quelles retraites pour demain ? Comment les

payer ? » puis « Public-privé : quels rapprochements ? Quelles

solidarités ? ». Renseignements FSU : Tél. 01 44 79 90 30, Fax : 01

48 01 02 52 ; e-mail : [email protected]) ■ F.L.

REVUE DE PRESSE« Budget 2000 : Que faire des fruitsqu’on fit ? » Sous ce titre Libérationdu 24 aoûttraite du débat que reprend toute lapresse : » Fin juin (...) le déficitatteint 112 milliards contre 180milliards l’année précédente à lamême époque(...) Le Premierministre pensait avoir fait l’essentieldu travail en imposant lastabilisation des dépenses à hauteurde l’inflation. Les chiffres du budgetont changé le climat » . Jean-PaulFitoussi, directeur de l’OFCEaffirme que « la réduction desdéficits peut attendre » « La Francevit un chômage de masse : il fautsavoir investir pour le réduire(...) Jepense par exemple à une réductiongénéralisée des prélèvements sur letravail par une réforme descotisations sociales (...) L’Etat peutaussi lancer un pland’investissements publics matérielset immatériels (...) conçu pouraccroître l’efficacité du secteurprivé. » Le même jour à la une duMonde : « Laurent Fabius plaidepour la baisse des prélèvementsobligatoires ». Le président del’assemblée propose que « lessurplus de recettes (soient) affectésen trois tiers : le premier vers lesbaisses d’impôts, le deuxième versla réduction du déficit, le troisièmevers le financement des retraites »Les Echosdu 25 nous rappellent queles ultimes arbitrages fiscauxdevraient être rendus le 27. « Bercyreste toutefois prudent sur lesmarges de maœuvre fiscales etrefuse d’extrapoler sur l’ensemblede l’année les 60 milliards de francsde surplus ». Le quotidien évoqueune hypothèse « prudente » de 20milliards de « plus-valuespotentielles ». Le choix le plusvraisemblable semble être « unebaisse significative de la TVA surcertains services ».Même annonce dans la Tribune dumême jour : » Bercy affichera desréductions d’impôts supérieures aux16 milliards de 1999 ; la baisse de laTVA sur les travaux dans leslogements sera la mesure phare dubudget » Dans une interview AlainLipietz, économiste et députéeuropéen Vert souligne que «apriori, les marges de manœuvre quisont en train d’apparaître intègrentdéjà une baisse de la TVA (...) » Ilpropose trois tiers : le premier pour« accélérer » le désendettement.Pour le reste « Continuons lapolitique de relance de laconsommation. Il y a deux solutions: distribuer plus ou baisser lesimpôts. Il faut faire les deux »

CARRIÈRE

28 AOÛT 1 999 - L’US 9

A L’ACTIFDU SNES…

Liste d’aptitude agrégésNous le revendiquions depuis desannées. Un décret paru au J.O. leconfirme : désormais il y aura à faireacte de candidature pour deveniragrégé par liste d’aptitude. Certes lemot « barème » semble toujours êtretabou pour le ministère mais l’actede candidature, accompagné d’undossier sur la carrière, les activités etles travaux des candidats permettraenfin un peu plus de transparence etd’équité. Mais attention auxprocédures nouvelles : la note deservice organisant les promotionspour 1999 et 2000 paraîtra au B.O.assez rapidement après la rentrée ; ilne faudra pas la rater car si l’on nefait pas acte de candidature aucunepromotion ne sera possible. L’U.S., bien évidemment, vousinformera en temps utile.

Hors-classesL’an dernier, le SNES obtenait enfinle rattrapage du retard des hors-classes accumulé depuis 4 ans. Cerattrapage devait se faire en 2 ans :les premiers efforts s’en sont faitsentir dès 99 : avec 4 650 postessupplémentaires, le nombre depromotions a quasiment doublé danstous les corps concernés. Ladeuxième tranche pour 2000 devraitêtre encore supérieure, avec environ5 800 transformationssupplémentaires. N’oubliez donc pasde faire acte de candidature surtoutsi vous êtes en fin de carrière declasse normale : les notes de servicedevraient paraître au cours dupremier trimestre.Lisez l’US pour avoir toutes lesinformations en temps utile.

… ET DE LA FSUChèques vacances :les non-titulaires aussiLe J.O.du 13 juillet a publié la loiportant sur l’extension du chèquevacances. La Fonction publique aconfirmé que les non-titulaires etnotamment les CES, CEC etemplois-jeunes y auront droit. Uneréponse positive à une demandeportée par la FSU. Celle-ci estintervenue en outre pour exiger queles intéressés soient informés parl’administration sur leurs droitsnouveaux.

TITULAIRE SUR ZONE

Faire respecter la qualification

Que l’on soit nommé à l’année sur un posteprovisoire ou rattaché à un établissementen attente de remplacement de courte

durée, il faut être vigilant sur le respectde la qualification, dont le SNES aobtenu qu’il figure explicitement dansle nouveau décret. Cela veut dire,comme pour tous les titulaires, un ser-vice d’enseignement dans la disciplinede recrutement, avec éventuellement uncomplément de service, soit dans la dis-cipline dans un établissement de lamême ville, soit dans une disciplinevoisine, dans l’établissement d’affecta-tion (décrets de mai 1950). Aucun ser-vice en documentation ne peut êtreimposé (décret de janvier 1980).Les remplacements de courte ou moyenne duréeouvrent droit à l’indemnité de sujétion spéciale (décretde 89). Ils peuvent être situés dans une zone limitrophe

de la zone d’affectation, mais la circulaire aux recteursprécise que cela doit être compatible avec l’établisse-ment de rattachement et que l’accord des intéressés sera

recherché. Le service est celui de la per-sonne à remplacer avec paiement d’HSA,s’il est au-delà du service statutaire duremplaçant. Entre les remplacements, les enseignantspeuvent être chargés d’activités pédago-giques conformément à leur qualifica-tion, dans l’établissement de rattache-ment (l).Des rassemblements sont organisés dansles académies pour préparer le rassem-blement national décidé par le conseilnational de juillet. ■

Jean-Marie Maillard

(l) Les textes et les possibilités de contestation sont développés dans

le « Guide du jeune prof », adressé à tous les nouveaux titulaires

affectés sur zone, et disponible dans les S3.

Le réemploi est ac-

quis pour la troisiè-

me rentrée consé-

cutive pour près de 15 000

maîtres auxiliaires.

Un millier de M.a. recrutés

depuis la rentrée 97 n’en

bénéficient pas, mais sont

le plus souvent réem-

ployés, vu les déficits de

personnels dans leurs dis-

ciplines.

Le SNES est intervenu en

juin pour que les auxi-

liaires réemployés soient

traités avec les mêmes

garanties que les titulaires

(service, zone de rempla-

cement, ISS). Mais la cir-

culaire de rentrée 99 com-

porte les mêmes disposi-

tions négatives que les

précédentes : nomination

possible sur toute l’aca-

démie, non-respect de la

qualification, service de

surve i l l ance, aucune

indemnisation des frais de

déplacement.

Environ 5 000 non-titu-

laires ont été titularisés

à l a s e s s i o n 9 9 d e s

concours, soit 700 de

moins qu’à la session 98.

Le recours à de nouvelles

formes de précarité se

développe. Près de 4 500

contractuels effectuent la

rentrée 99 essentielle-

ment dans les disciplines

professionnelles, mais

aussi en SVT et en phy-

sique ; leur contrat est de

plus en plus souvent infé-

rieur à un an (10 mois, 9

mois) et ils sont rémuné-

rés à un indice unique

(363). Des vacataires

seront également embau-

chés pour effectuer des

remplacements. Ils ne

peuvent travailler plus de

200 h par an et sont

payés à l’heure (185 F

net). Il faut mettre un

terme à la précarité, par

un plan de titularisation,

et augmenter le nombre

de postes aux concours

externes. ■ J.-M. M.

PRÉCARITÉ

Toujours plus

CONCOURS 2000

InscriptionsAttention à la modifi-cation des dates d’ins-cription aux concours.La période d’inscrip-tion a été réduite demoitié, du 9 septembre1999 au 11 octobre1999, malgré nos pro-testations. Le B.O.

Spéc ia l concoursdevrait paraître dansles prochains jours.

ProgrammesConsulter le B.O.spécial no 3 du 29 avril 1999 ainsique les compléments de programmes publiés dansle B.O.no 23 du 10 juin 1999 et du B.O.no 26 du1er juillet 1999.

guid

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L ’ U N I V E R S I T ES Y N D I C A L I S T EC L A S S I Q U EM O D E R N ET E C H N I Q U ESNES (FSU) S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S

ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

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MÉTIERS

10 L’US - 28 AOÛT 1 999

BAC 99

Tendances préoccupantesL

e taux de réussite

global de la session

99 est de 78,3 %,

en diminution de 0,8 %

par rapport à 98.

Cette baisse concerne les

séries générales (– 1 %) et

les séries technologiques

(– 1,3 %), alors que le taux

de réussite progresse pour

l e b a c p rofess i o n n e l

(+ 0,6 %).

Si le nombre de candidats

est en augmentat ion

(+ 4 600), le nombre de

nouveaux bacheliers dimi-

nue de 1 500. Enfin, la pro-

portion d’une génération

qui obtient le baccalauréat,

qui était passée de 61,5 %

en 97 à 61,7 % en 98,

décroît en 99 à 61,1 %.

Ces chiffres sont préoc-

cupants et interrogent :

ils ne s’inscrivent pas dans

une perspective ambi-

tieuse de réussite pour

tous les jeunes, bien au

contraire. Le baccalauréat

occupe une place centrale

dans le système éducatif

parce qu’il constitue à la

fois la reconnaissance de

l’accès à la culture et la

clef d’accès à l’université.

Depuis juillet, le ministère

réunit un groupe de travail

qui réfléchit à huis clos sur

l’avenir du bac. Nous en

sommes exclus. Certains

vont pousser pour le

contrôle en cours de for-

mation, s’appuyant sans nul

doute sur certains dys-

fonctionnements de la der-

nière session.

Nous devons agir pour évi-

ter la remise en cause du

bac, la mise en place d’un

certificat de fin d’études

secondaires ou un diplôme

au rabais. Nous devons

faire des propositions,

notamment pour l’évalua-

tion de nouvelles compé-

tences : les TPE, les capa-

cités expérimentales, l’ex-

pression et la compréhen-

sion orales en LV. ■

Marylène Cahouet

Session de juin 1999 Rappel 1998* Variation Taux de variation (%) Ecart de

Séries % d’admis/ Présentés Admis % d’admis/ Présentés Admis Présentés Admis taux de

Présentés Admis présentés présentés réussite

Série L 75 943 60 147 79,2 82 072 66 947 81,6 – 6 129 – 6 800 7,5 – 10,2 – 2,4

Série ES 92 145 73 553 79,8 93 341 72 744 77,9 – 1 196 809 – 1,3 1,1 1,9

Série S 161 979 125 056 77,2 162 182 128 428 79,2 – 203 – 3 372 – 0,1 – 2,6 – 2,0

Ensemble 330 067 258 756 78,4 337 595 268 119 79,4 – 7 528 – 9 363 – 2,2 – 3,5 – 1,0

* résultats définitifs – Session juin + septembre

L’exemple des séries générales.

REVUE DE PRESSE

Une étude souligne laprédominance de l’acquissur l’innéUne étude française démontre que,contrairement à une idée établie, toutne se joue pas dès la petite enfance enmatière de développementintellectuel. Une équipe dechercheurs spécialisés enpsychobiologie, dirigée par MichelDuyme (unité 155, épidémiologiegénétique, de l’Institut national de lasanté et de la recherche médicale) etle docteur Stanislas Tomkiewicz(centre de thérapie familialeMonceau, Paris) a mené l’enquêteauprès d’enfants qui avaient étéadoptés, alors qu’ils avaient entrequatre et six ans, par des famillesd’un milieu socio-économiquebeaucoup plus élevé que leur milieud’origine. Entre cinq et dix ans plustard, leur quotient intellectuel s’étaitnettement élevé, l’augmentation étantfonction du niveau socio-économiquede leur famille d’adoption. Lesauteurs soulignent que les faiblessesd’acquisition spatiotemporelles sontplus faciles à combler que les retardsen matière d’acquisition du langage.Cette étude démontre qu’il estpossible de remédier à des situationsde retard jugées quasi irréversibles.La possibilité d’améliorer les facultésintellectuelles grâce à desprogrammes éducatifs ne faisait pas,jusqu’alors, l’objet d’un consensus.

Le Monde,Dimanche 1er-Lundi 2 août 1999

EN BREF…

Bac : Bavure ou pas ?Rappel des faits, largement amplifiéspar les médias : en raison d’un grandnombre d’absences d’enseignantschargés de faire passer l’épreuveorale d’histoire-géographie en STI,STL, SMS, l’épreuve a dû êtreannulée dans un centre de la régionparisienne. Le SNES a demandé uneenquête, mais il s’avère d’ores et déjàque le dysfonctionnement provientdavantage des spécificités de larégion parisienne et de ses modesd’organisation du bac, plutôt qued’un hypothétique manque deconscience professionnelle desenseignants.

Le dispositif retenu

par le ministère (2 h

de débat par mois

ou 1 h par quinzaine) loin

d’affirmer que la forma-

tion civique est au cœur

même des apprentissages

disciplinaires, marginalise

cet objectif. Le SNES pré-

conisait non pas cet

appendice mais une véri-

table approche pluridisci-

plinaire bien adossée aux

savoirs disciplinaires et

permettant des allers-

retours entre les connais-

sances construites et les

problématiques civiques

qu’elles éclairent. Au

cœur de ces probléma-

tiques, la construction du

EDUCATION CIVIQUE AU LYCÉE

Nos craintes confirméessujet politique apte à

peser la validité des choix

et à prendre des décisions

pour l’intérêt général.

Or, le programme (1) confirme

toutes nos craintes : texte

hybride qui oscille entre la

description d’une démarche

pédagogique (ce qui ne s’était

encore jamais vu dans un pro-

gramme) et une liste de

thèmes qui mêlent des consi-

dérations comportementales,

juridiques et sociologiques.

Qui pourra se sentir à l’aise

pour dispenser un tel ensei-

gnement ?

La démarche ? Dossier, débat,

intervenants extérieurs pour

un nombre d’heures dérisoi-

re qui ne poussera pas beau-

coup les élèves à y consa-

crer du temps.

Le contenu ? Eloigné de

l’approche historique et

géographique ; redoublant

en partie le contenu des

options de SES ; inadapté à

la diversité de séries ; cen-

tré davantage sur la socié-

té civile et sur les droits

que sont censés posséder

les futurs citoyens que sur

la capacité à en penser,

i nve n te r, d é c i d e r e t

conquérir de nouveaux.

Finalement, des SES pour

tous à bon marché ? Le der-

nier café où l’on cause ?

Les questions sensibles de

la famille, de la filiation, de

la nationalité, du travail,

abordées par tout un cha-

cun parce qu’il a une carte

d’électeur dans sa poche ?

Le SNES a fait sortir du

texte des programmes une

série de fiches pédago-

giques qui posaient encore

plus de problèmes. Pour

autant, la mise en place de

cet enseignement est à

haut risque. Dites-nous

comment vous percevez ce

programme et comment il

faudrait s’y prendre pour

une éducation civique digne

de ce nom. ■ Denis Paget

(1) B.O. hors série no 5 du 5 août 99

Qui pourra se sentir àl’aise pour dispenser

un tel enseignement ?

28 AOÛT 1 999 - L’US 11

MÉTIERS À NOTER

Rentrée 1999Allégements et nouveauxprogrammes de Seconde Le ministère a présenté le 1er et le 12 juillet devant le Conseil supérieurde l’Education des allégementsapplicables dès cette rentrée pour tenircompte des réductions horaires enclasse de Seconde. Ces allègementstouchent les mathématiques, l’histoireet la géographie, les options STBP,STMS et TSP. Il a fait avaliser par leCSE ceux qui avaient été pris à larentrée 98 et lors du mouvementlycéen en physique-chimie et SVT. Il aégalement présenté de nouveauxprogrammes pour l’option SES, lesnouvelles options « danse » et EPS, etpour l’enseignement d’éducationcivique, juridique et sociale (ECJS).Annoncés par un document adressé àgrands frais au domicile de chaquecollègue, ces nouveaux textes ont étépubliés dans un B.O.spécial n° 5 datédu 5 août 1999. Nous publions dans ledocument annexé ces allégements deSeconde pour aider les collègues. Ladélégation du Snes a refusé de votersur l’ensemble de ces textes distribuésau dernier moment, élaborés dans laplus grande confidentialité et quientérinent, pour la plupart, desallégements d’horaires que nouscondamnons.

Programmes rentrée 2000Le CSE du 12 juillet a été saisi denouveaux programmes enmathématiques, français, physique-chimie, SVT pour la classe deSeconde, applicables à la rentrée2000. La plupart de ces textes ontégalement été rédigés sansconsultation des collègues et entenant le SNES à l’écart jusqu’audernier moment.La délégation du SNES a refusé devoter, estimant qu’elle n’avait pas eules moyens de se faire le relais del’avis éclairé des collègues. Lesautres syndicats et les parentsd’élèves ont voté tous les textes sansétats d’âme.

Allégements en histoire-géographie en TerminaleLe SNES a obtenu que des allégementssoient enfin prévus en histoire-géographie en classe Terminale.Rappelons que ces disciplines,contrairement aux demandes réitéréesdes collègues et des lycéens, n’avaientfait l’objet d’aucun allégement ennovembre 98. Vous trouverez ces textesen « documents » annexés. Cesallégements donneront un peu d’airmais ne règlent pas les problèmes defond posés par ces programmes.

PROGRAMMES DE LYCÉE

Le ministre contraint de bouger

PROGRAMMES DE COLLÈGE

Ce qui changeen Troisième

Poussé par les pro-

testations du SNES

et l’annonce qu’il

mettrait lui-même en

place des observatoires

nationaux et régionaux

des programmes, le minis-

tère a profité de la séance

du CSE (1) du 12 juillet pour

esquisser un dispositif de

consultation des ensei-

gnants a posteriori. Vous

trouverez dans l’US.doc.

(documents en annexe) le

texte présenté le 12 juillet.

Chaque nouveau program-

me devrait être testé pen-

dant un an et l’administra-

tion organisera des réu-

nions ouvertes à tous

les professeurs de la disci-

pline. Un plan de forma-

tion continue, prioritaire,

devrait être mis en place.

Les programmes devraient

évoluer avec plus de pro-

gressivité.

Le SNES estime qu’il s’agit

là d’une amorce de ré-

ponse à sa demande d’or-

ganisation de confronta-

tions et débats sur les

enjeux des savoirs et des

disciplines, préalables à la

rédaction des instructions

officielles. Remarquons

cependant qu’il n’est tou-

jours pas question d’asso-

cier les organisations syn-

dicales, que les GTD (grou-

pes de travail discipli-

naires) et le CNP (Conseil

national des programmes)

continuent d’être des

structures sans réel plura-

lisme de points de vue. Les

engagements pris pour le

développement de la for-

mation continue suppo-

sent des financements et

des moyens de remplace-

ment supplémentaires qui

ne sont toujours pas an-

noncés. C’est pourquoi le

SNES s’est abstenu sur ce

texte de dernière minute.

Le SNES continuera à agir

pour que les débats sur

les contenus et program-

mes ne soient pas confi-

nés en des cercles res-

treints et pour que l’ex-

périence professionnelle

soit pleinement considé-

rée comme un élément-

clé de tout changement.

Quels que soient les dispo-

sitifs ministériels dont il

s’assurera qu’ils se met-

tent vraiment en place, le

SNES organisera lui-même

les observatoires perma-

nents des programmes et

des pratiques nécessaires

à des évolutions raison-

nables des enseigne-

ments. ■ Denis Paget

(1) Conseil supérieur de l’éduca-

tion.

Rappelons que de nouveaux

programmes s’appliquent

en classe de Troisième à

cette rentrée. Ces nou-

veaux textes ont été

publiés dans un B.O.spé-

cial n° 10 du 15 octobre

1998 (2 volumes). De nou-

veaux textes ont égale-

ment été réalisés pour la

classe de Troisième à

option technologique. Ils

concernent la technologie,

la physique-chimie, l’histoi-

re-géographie et l’éduca-

tion civique et ont été

publiés pendant l’été dans

un B.O. spécial hors-série

n° 4 du 22 juillet 1999. Ce

sont ces nouveaux pro-

grammes qui seront pris en

compte pour le brevet des

collèges « option technolo-

gie » en 1999-2000. ■

Une heure maximumUne heure : c’est désormais le maximum d’HS que l’on

peut imposer à un enseignant de second degré, quelles

que soient les circonstances : les décrets de 50 qui per-

mettaient d’imposer 2 HS ont été modifiés. Les motifs

d’exemption de toute HS demeurent identiques (santé,

préparation de concours…).

C’est un pas important qui peut déboucher sur une réduction

du nombre d’HS et leur transformation en emplois. Mais pour

cela il faut que chacun se saisisse de cette nouvelle régle-

mentation et la fasse respecter. Une heure supplémentaire

maximum donc et à chaque fois que possible, aucune !

Deux tauxDésormais il existera deux taux pour les HS : le taux

« normal », c’est-à-dire intégrant l’inacceptable abat-

tement imposé par Allègre, s’appliquera à toute HSA au-

HEURES SUPPLÉMENTAIRES

S’y retrouverdelà d’une. La première HSA verra son taux majoré de

20 %, ce qui la ramène à peu près au taux d’avant le

décret de l’été 98. Ainsi un certifié qui ne ferait qu’une

HSA se la verrait payée 7 658 F, s’il en fait deux la

seconde sera au taux de 6 382 F.

C’est bien compliqué ! C’est le moyen que le ministère

a trouvé pour restituer d’une main une partie de ce qu’il

nous avait pris de l’autre : 350 millions environ sur les

700 qu’il avait prélevés.

Une indemnité pour les CPGEContraint de reculer devant la protestation concernant le

taux des HS, le ministre a institué, à compter de la ren-

trée, une indemnité de sujétion particulière pour les

CPGE. De l’ordre de 6270 F par an, elle sera versée à tous

ceux qui exercent soit 4 heures en CPGE devant un même

groupe d’élèves, soit 8 heures devant plusieurs groupes.

Le projet initial ne mentionnait que la première condition

(4 h) et excluait de fait la totalité des enseignants de cer-

taines disciplines. La seconde condition, introduite grâce

à nos interventions, continue d’exclure un certain nombre

de collègues mais a élargi sensiblement le champ. ■

SERVICES

12 L’US - 28 AOÛT 1 999

Signer le PVd’installation

La date d’effet administratif et

financier de la rentrée est fixée au

1.9.99. Les rectorats assurent la

préparation et le suivi des

traitements.

Pour procéder au traitement d’un

fonctionnaire, le service payeur doit

avoir 2 documents :

– le certificat de cessation de

paiement (CCP) qui est fourni

automatiquement par le service

payeur d’origine à celui d’accueil ;

– le procès-verbal d’installation qui

doit être signé dès votre arrivée au

secrétariat du nouvel

établissement. Il faut donc veiller à

l’établissement rapide de ce PV.

Si vous êtes titulaire et avez

obtenu une mutation, vous êtes

payé par votre ancien gestionnaire

jusqu’au 30.9 et pris en charge par

le nouveau à compter du 1.10, il ne

doit pas y avoir d’interruption dans

le paiement du traitement. Si vous

sortez d’IUFM et avez obtenu

votre première affectation, les

IUFM continuent à assurer la paye

jusqu’au 30.9, le nouveau

gestionnaire la prenant en charge à

partir du 1er octobre. Si vous êtes

stagiaire, remettez dès la rentrée

votre avis d’affectation au chef

d’établissement sans attendre

l’arrêté d’affectation.

Si vous êtes auxiliaire, votre

traitement ne devrait pas subir

d’interruption si vous étiez en poste

l’année précédente et si vous êtes

nommé à la rentrée ; sinon, veillez

à la transmission rapide des pièces

justificatives auprès du rectorat et

à la demande d’accompte.

Signer son état VS Cette récapitulation officielle du

service de l’enseignant comporte

les classes, le nombre d’élèves par

2

1 classe, l’emploi du temps

hebdomadaire, le nombre d’HS. Il

faut vérifier soigneusement

l’exactitude des informations

portées et garder un double qui

pourrait servir de preuve en cas de

réclamation ultérieure. Le VS porte

la mention des réductions ou

majorations de service (réduction

en cas de classe de plus de à 35

élèves, décharge pour laboratoire,

service partagé).

Première chaireOnt droit à une minoration d’une

heure de leur maximum de service

les professeurs enseignant 6 h ou

plus en Première, Terminale, STS et

classes préparatoires aux grandes

écoles.

Les classes en parallèle (même

programme et horaire) comptent

pour une seule classe.

Services partagésDans le cas d’un service réparti sur

3 établissements, les maxima de

service sont diminués d’une heure.

Dans le cas d’un service réparti sur

2 établissements dans des

communes non limitrophes, la

diminution d’une heure est

accordée sur décision rectorale

dans la mesure où le temps de

déplacement atteint ou dépasse 2

heures hebdomadaires.

La demande est à faire au rectorat

par l’un des établissements ou par

les deux. En cas de difficulté,

adressez-vous à votre section

académique.

Emploi du tempsIl est de la compétence du chef

d’établissement. On peut y apporter

des modifications par négociation

avec l’administration, les collègues

et les élèves.

5

4

3

En cas de problèmes, prenez

contact avec la section SNES de

l’établissement.

Heuressupplémentaires

Le recours aux HSA ne devrait être

qu’exceptionnel et il appartient à

chacun, dans les établissements,

d’exiger la transformation des HSA

en heures-postes permettant de

nommer des enseignants, les S1

doivent intervenir en ce sens et

faire modifier les répartitions de

service.

Les luttes impulsées par le SNES

ont pesé et un nouveau décret

modifiant celui de 1950 doit

paraître.

A la rentrée 99, une seule heure

supplémentaire sera désormais

imposable ; des cas d’exemption

sont prévus (cf. mémento SNES p.

154-155).

Les stagiaires en formation (PLC2)

ne peuvent faire d’HSA. Les heures

supplémentaires effectives (HSE) ou

les heures à taux spécifique (HTS)

ne peuvent être imposées, veiller

particulièrement à ce point car de

nombreuses mesures prises dans le

cadre des réformes applicables à la

rentrée 99 ne sont financées qu’en

HSE.

Sous-service : un enseignant peut

être en sous-service, les horaires

réglementaires étant des maxima ;

si le chef d’établissement lui

demande de compléter, il doit

respecter des règles : complément

dans un autre établissement de la

ville, activité prévue au projet

d’établissement (soutien, étude

dirigée).

Prime spécialed’installation

Décret du 24.4.89 modifié le 24.1.92.

Elle est allouée aux fonctionnaires

7

6

qui, à l’occasion de leur accès à un

premier emploi de titulaire sur

poste fixe ou ZR reçoivent, une

affectation dans l’une des

communes de la région Ile-de-

France ou dans l’une des communes

de la communauté urbaine de Lille.

En sont exclus les collègues

nommés dans un grade dont l’indice

afférent au 1er échelon est supérieur

à l’indice nouveau majoré 364 - ce

qui concerne les agrégés. Sont

également exclus les collègues

bénéficiant d’un logement de

fonction. Cette prime est versée

dans les 2 mois suivant

l’affectation, vérifiez auprès du

secrétariat de votre établissement

que la demande a bien été

effectuée. Le montant dépend de la

zone de réserve et s’échelonne de

11 853 à 12 209 F.

Charge deprofesseur principal

Choisir le professeur principal est

de la compétence du chef

d’établissement. Le prof principal

exerce le rôle de coordonnateur et

assure le suivi et l’aide des élèves,

le bilan de leur scolarité. On ne

peut pas plus qu’aux autres

enseignants lui imposer des tâches

outrepassant ses missions (études

dirigées, tutorat, enseignement

hors discipline, etc.).

Indemnités de sujétions

Pour les personnels titulaires

remplaçants, cette indemnité

forfaitaire est versée pour toute

affectation en remplacement sur un

poste situé en dehors de

l’établissement de rattachement ;

son montant varie en fonction de la

distance séparant la commune où

s’effectue le remplacement et

l’établissement de rattachement.

9

8

ARRIVÉE DANS L’ÉTABLISSEMENT

Neuf repères pour la rentrée

SYNDICAT

A votre service

INTERNEThttp://

www.snes.edu

Le SNES, un syndicatqui vit d’abord dansl’établissementAu SNES, dans votre établisse-ment, vous retrouverez des profs,des MI-SE, CE, CPE, documenta-listes avec lesquels vous travaillez.Vous y trouverez aussi informa-tions, conseils et entraide. Vouspourrez aussi y discuter et y déci-der d’interventions à faire auprèsdu chef d’établissement et d’ac-tions à mener ensemble quand c’estnécessaire. Les syndiqués sont ras-semblés dans un S1 (section d’éta-blissement), animé par un ou plu-sieurs collègues, vous informantnotamment par un panneau syn-dical en salle des profs. Le S1 pré-sente des candidats au C.A.(conseil d’administration) de l’éta-blissement, développe des relationsavec les représentants des parentsd’élèves, des élèves et des éluslocaux. Il discute aussi des orienta-tions générales du syndicat.

Le SNES, un syndicat présent à tous les niveaux Pour tout renseignement plus pré-cis, vous pouvez aussi vous adres-ser à la section départementale S2

ou bien à la section académiqueS3 qui tiennent des permanencesrégulières, notamment télépho-niques. Vous y trouverez une gran-de expérience des litiges avec l’ad-ministration (rectorat pour le S3,

inspection académique pour le S2)et des actions à entreprendre surdes questions aussi diverses queles problèmes d’emploi, de paie-

ment, de préparation de la ren-trée, etc. En relation avec les S1,les S2 et S3 animent la vie syn-dicale, coordonnent l’action desS1 et représentent les personnelsdans les instances de concerta-tion : comités techniques paritaires(fonctionnement du service public)et commissions paritaires admi-nistratives (gestion des person-nels).

Le SNES, uneorganisation nationaleAu plan national, le S4 a la char-ge de l’activité générale du syn-dicat, des interventions auprès duministère, des contacts avec lesautres organisations et les médias.Il intervient aussi dans diversesinstances consultatives : Comitétechnique paritaire (statuts despersonnels), Conseil supérieur del’Education (textes relatifs au sys-tème éducatif), commissionsadministratives paritaires natio-nales (mutations et carrières despersonnels). Le SNES publie l’Université syn-

dicaliste (L’US), qui fait référencedans la profession et est profondé-ment renouvelée à cette rentrée avecla double formule de l’US hebdo etd’un mensuel, l’US magazine.

Le SNES, une force qui compteLe SNES est largement majori-taire dans le second degré et lerôle décisif qu’il y joue lui donneune grande capacité de rassem-blement. Il compte aujourd’hui83 000 adhérents. Les dernièresélections professionnelles de 96lui ont permis de recueillir plusde 57 % des voix et d’obtenir 34sièges sur 46 aux CAP nationaleset 785 sièges sur 1156 aux CAPacadémiques. De nouvelles élec-tions professionnelles auront lieuen décembre 99.

La FSU, premièreorganisation de fonctionnaires de l’EtatLe SNES a été l’un des membresfondateurs, en avril 93, de la FSU,aujourd’hui la première organisa-tion syndicale du secteur de l’en-seignement, de la recherche et dela culture avec 18 syndicats et180 000 adhérents. Depuis 96, elleest devenue la première fédéra-tion syndicale de la fonctionpublique d’Etat. Elle siège auConseil supérieur de la Fonctionpublique et depuis cette année auConseil économique et social.

Une communicationmoderneLe SNES utilise tous les moyensqui facilitent l’information de touset la communication dans toutesses dimensions.Le CD-Rom du SNES (dernièremise à jour en avril 99) contient lestextes officiels, les instructionspour chaque classe et chaque dis-cipline, le déroulement des car-rières, les salaires, la vie des éta-blissements. Vous pouvez l’obte-nir sur simple demande auprès duS3 ou du S4. Une versionconstamment actualisée peut êtreconsultée en ligne sur le siteInternet.Le serveur télématique 3615

code USTEL donne des infor-mations personnelles au momentdes mutations nationales ou aca-démiques, les listes d’aptitude, lesrésultats des concours, etc. (1,01F la minute).Le se rveur Web du SNES(http://www.snes.edu) diffuseles communiqués de presse du Sneset permet de consulter les derniersnuméros de l’US, d’accéder auxinformations personnelles et à l’édi-tion en ligne du CD-Rom. En outreplusieurs forums (action, jeunesprofs, mutations, lycées, collèges)permettent à chacun de s’exprimeren toute liberté.

EN BREF…

La rentrée en chiffresCollège Les effectifs augmenteraient de11 800 élèves (+ 0,4 %) et de 24200 élèves à la rentrée 2000(public - privé : prévision DPDde juin 99). Cette hausse ne s’explique paspar un effet démographique maispar la disparition totale du palierCinquième et la fermeture denombreuses classes de Quatrièmeet Troisième technologiques deLP. Les élèves restant au collègeauront tendance à redoublerdavantage.Lycée Les effectifs devraient baisser de18 100 élèves (– 1,2 %) dans lesecond cycle (public et privé).Notons que ces prévisions de laDPD ne tenaient pas compte duléger tassement dans les résultatsdu bac 1999 , (– 1 % au bacgénéral ; – 1,3 % au bactechnologique). La DPD tablaitsur une stabilité des résultats. Les formations post-baccalauréatdevraient être stable.Rappelons que le budget 1999 n’acréé aucun emploi nouveau…

Quid des effectifs ?Qu’en est-il des belles promessesde notre ministre ? A la Toussaint 99, il préconisait,en réponse au mouvement lycéen,d’abaisser les effectifs deTerminale à 35 et de commencerle reflux des effectifs de Secondejusqu’à atteindre (quand ?) 30.Prenons-le au mot et veillons à cequ’aucune classe ne dépasse 35,les Secondes devant êtreprogressivement ramenées à 30 :ce sont les conditions nécessairesà des échanges plus riches et àune véritable mise en activitéintellectuelle des élèves en classe.

Bac : bavure ou pas ?Rappel des faits, largementamplifiés par les médias :en raison d’un grand nombred’absences d’enseignants chargésde faire passer l’épreuve oraled’histoire-géographie en STI,STL, SMS, l’épreuve a dû êtreannulée dans un centre de la région parisienne. Le SNES a demandé une enquête,mais il s’avère d’ores et déjà que le dysfonctionnement provientdavantage des spécificités de larégion parisienne et de ses modesd’organisation du bac, plutôt qued’un hypothétique manque deconscience professionnelle desenseignants.

28 AOÛT 1 999 - L’US 13

INTERNATIONAL

L’AFT (1) a tenu sa conférencebisannuelle “QuEST”du 8 au 11 juillet à Washington.

Près de deux mille participantsont mené échanges d’expé-riences et réflexions sur le

thème : « Construire un meilleursystème éducatif, c’est une tâchesyndicale ».Dans un système très décentralisé(2) où les inégalités dans l’offre et laqualité de l’éducation sont grandes,le syndicat se bat pour des contenusintégrant les connaissances scienti-fiques les plus récentes. Il s’opposeavec force à l’idée que l’on pourraitenseigner des contenus différentsdans les quartiers riches et dans lesquartiers pauvres. Il fonde son actionpour l’amélioration de l’éducationpublique, notamment dans les écolesles plus en difficulté, sur une exi-gence de qualité pour tous. En toilede fond sont posés les problèmesd’incivilité, de violence, aggravés

par la présence d’armes à feu.D’un côté les républicains, majo-ritaires à la Chambre des repré-sentants, prônent le chèque édu-cation (3) débouchant sur uneprivatisation du système d’éduca-tion, de l’autre l’administrationClinton veut augmenter les moyensdes écoles publiques (4).Pour sa part, le syndicat s’engagedans une action de remodelage(« redesigning ») des établisse-

ments publics les plus en difficultépour qu’ils ne servent plus de pré-texte aux partisans de la privatisa-

tion. Certaines méthodes (projetd’établissement, postes à profil,allongement du temps scolai-re, etc.) laissent perplexe un syn-dicaliste français. Mais l’ampleurde l’enjeu dans l’Amérique d’au-jourd’hui fait également réfléchir.L’US magazine d’octobre reviendraplus en détail sur ces questions.■

Jean-Marie Maillard

(1) L’American Federation of Teachers (AFT)

est le deuxième syndicat en nombre d’adhé-

rents (984 000) après le National Education

Association (2 400 000). Seul l’AFT est affi-

lié à une confédération, l’AFL-CIO (13 mil-

lions d’adhérents).

(2) Ce sont les « districts » correspondant à

une ville ou à un comté qui sont en charge des

questions d’éducation, y compris des conte-

nus. Les élus locaux y ont un poids important.

(3) Le financement de l’éducation serait

assuré par des chèques remis directement

aux familles, à qui il reviendrait de les verser

à l’école de leur choix. Les écoles devien-

draient des entreprises de service chargées de

trouver leurs clients. En France, ce type de

proposition a fait longtemps partie du pro-

gramme du Front national.

(4) Dès la rentrée 99, les « districts » rece-

vront des crédits destinés à créer 30 000 nou-

veaux postes d’enseignant afin de diminuer

les effectifs de classe, en commençant par les

premières années de l’école primaire.

Kansas (USA)ObscurantismeLe Mondedu 14 août rapporte que le Conseil de l’Education duKansas, organisme élu, vientd’adopter de nouvelles directivessur l’enseignement des sciences quiravalent la théorie de l’évolution aurang d’hypothèse parmi d’autres etdonnent droit de cité au« créationnisme » fondé sur ladescription que fait la Genèse de lacréation du Monde par Dieu en septjours. Malgré l’opposition desscientifiques, des enseignants et dugouverneur de l’Etat, le lobbycréationniste animé par la partie laplus fanatique de la droitereligieuse marque ainsi un pointdans une offensive qu’il mène Etatpar Etat, dans un pays où lesprogrammes dépendent desautorités locales.

Angleterre Fin de Summerhill ?Le gouvernement veut mettre aupas les « libres enfants deSummerhill », symbole de l’écolealternative fondée sur le libre-arbitre des élèves. Summerhill, à78 ans, serait « la plus vieilledémocratie d’enfants au monde ».Cette école est née en 1921 del’imagination du professeurécossais A.S. Neill ; l’école estdirigée par sa fille Zoé Readhead,52 ans, selon les mêmes principestrès libéraux en matièred’éducation scolaire. La petiteécole de Leiston (Est de l’Angleterre)accueille une soixantaine d’enfantsâgés de 8 à 16 ans, qui viennentdu monde entier.Suite à une inspection, le ministèrea conclu que l’établissement neremplissait pas « les obligationsstatutaires de logement, de santé etd’instruction des enfants ». La direction de l’école est somméede se mettre en conformité avec laloi, faute de quoi l’école fermerait.

ÉTATS-UNIS

Building better schools

EN BREF…

14 L’US - 28 AOÛT 1 999

EUROPE

L’Europe à l’heure syndicaleLe congrès de la CES (Helsinki 29/6-2/7) a entériné l’affiliation d’une vingtaine de confédérations nouvelles.

Pour la France, il s’agit de la CGT et de l’UNSA,qui constitue une délégation commune avec laCFDT.

Les résolutions adoptées à la quasi-unanimité contes-tent une construction européenne se limitant au mar-ché et à la monnaie, et revendiquent une politiquevolontariste de création d’emplois donnant une prio-rité absolue à la lutte contre le chômage. Elles pré-conisent une réforme fiscale plus favorable aux sala-riés et l’instauration d’une taxation des mouvementsde capitaux (taxe Tobin). Elles font de la protectionsociale (Sécurité sociale, retraites) l’un des élémentsclés d’un développement durable.La CES (1) revendique également pour les salariés de

nouveaux droits d’information et de négociation auniveau européen et se fixe comme objectif de renfor-cer les liens syndicaux et l’intervention syndicale à ceniveau. Seule la confédération FO a voté contre cetteorientation, au nom de la non-ingérence dans les poli-tiques syndicales nationales. Une dizaine de syndicatsnordiques se sont abstenus.■ J.-M. M.

(1) Créée en 1973, la CES (Confédération européenne des syndi-

cats) regroupe 67 confédérations syndicales et quinze fédérations

professionnelles de 29 pays de l’Union européenne, de l’Association

européenne de libre échange, du Conseil de l’Europe et de certains pays

d’Europe de l’Est. Elle représente près de 60 millions de salariés. Le

Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), dont le SNES est

membre, est l’une des quinze fédérations professionnelles de la CES.

Le congrès se réunit tous les 4 ans.

La présidente Sandra Feldman

s’adressant aux participants.

© D

.R.

28 AOÛT 1 999 - L’US 15

L’US a reçuLa barbarie douceLa modernisation aveugle des entreprises et de l’écoleDans cet ouvrage, Jean-Pierre Le Goff, sociologue, critique le discours

« chewing-gum » qui envahit tant le domaine managérial que

l’éducatif, et qui, par son caractère ambigu et insignifiant, érode toute

velléité de contestation. Cette barbarie douce, d’abord analysée à

travers les outils du management, significatifs de la manipulation des

salariés et de la déshumanisation du travail, est ensuite mise au jour à

partir des outils d’évaluation de compétences à l’école, du discours de

l’autonomie, du contrat, de la non-violence et de la citoyenneté.

Enfin, Le Goff restitue la généalogie de cette barbarie douce,

symptomatique de la décomposition des repères qui structuraient le

vivre ensemble et l’action collective. En prendre conscience, c’est se

donner les axes possibles d’une résistance et d’une reconstruction.

Par Jean-Pierre Le Goff, éd. La Découverte, 124 pages, 42 F. ■

DOC-NOTES

L E J O U R N A L D E S C U L T U R E S

À VOIR ***

Automne 99

Une rentrée aux couleurs de RembrandtU

ne conjonction excep-

tionnelle réunit cet

automne une importante

exposition des autoportraits

de Rembrandt, au Mauritshuis

à La Haye (du 25 septembre

au 9 janvier), au moment où

sort en France (le 8 sep-

tembre) le film Rembrandt de

Charles Matton.

La vie de Rembrandt

(qu’incarne Klaus-Maria

Brandauer) s’y déroule dans

le contexte paradoxal de la

Hollande du XVIIe siècle, où

se côtoient l’austérité

calviniste (représentée par

Jean Rochefort) et une

liberté de pensée qui n’a

pas son équivalent en

Europe. Riche et glorieux à

trente ans,

extraordinairement

productif, collectionneur

boulimique (il possédait

tout l’œuvre gravé de

Dürer) et pédagogue

passionné, Rembrandt attira

l’antipathie et bientôt la

haine de toute la société

bien-pensante, qui se

coalisa pour le précipiter

dans la ruine. Le film révèle

cette réalité et la cruauté

des malheurs familiaux qui

l’assaillirent; il fait saisir

l’esprit libre et rebelle que

Rembrandt fut jusqu’au

bout.

Sous la conduite d’un

cinéaste qui est aussi

peintre et sculpteur, la mise

en scène se réfère à la

peinture hollandaise du

Siècle d’Or.

« Pourpre embrouillé d’or »,

c’est la maison de

Rembrandt, luxueuse,

surchargée d’objets d’art,

exubérante, avec femmes,

enfants, élèves. Argenté,

c’est le monde austère et

raffiné de la haute société

hollandaise, aux dentelles

claires, aux fraises

excessives.

Bariolé, c’est le monde

des rues et des tavernes

où se mêlent violence,

misère, exotisme,

excentricité, au cœur

d’Amsterdam, alors premier

port du monde. ■

© O

gnon

Pic

ture

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Islam d’en FranceParce que « la question de son organisationconcentre en elle toutes les contradictionsaccumulées par la République face à ladiversité culturelle », le pays a du mal ànaturaliser la religion que les musulmansd’origine étrangère ont amenée dans leursbagages. Le n° 1220 (juillet-août 1999) dela revue Hommes et migrations a pourambition de montrer que l’idée d’un islamsécularisé dans un pays laïque et démo-cratique, est loin d’être incompatible avecles valeurs républicaines. Au sommaire notamment : les contours fluctuants d’une régulation éta-tique de l’Islam ; les jeunes et l’Islam : de l’exil des parents à la célébrationdes nouvelles origines.144 pages, 70 F (+ 7 F de port) en librairie ou à Hommes et migrations,

40, rue de la Duée, 75020 Paris.

Je t’aide, moi non plusLe n° 91 de Dialogue (revue duGroupe français d’éducation nou-velle) présente des réflexions tiréesd’expériences variées : à l’école,dans le milieu associatif, avec desjeunes, des adultes, pour faire réflé-chir sur les ambiguïtés de l’aide.

Les auteurs explorent des voiesalternatives et des sens différents dela notion d’aide. Un fil conduc-teur : ne pas faire des « aidés «, desassistés, mais des acteurs ; des« aidants » ceux qui savent, maisceux qui changent de regard.Le n° 40 F à commander au

GFEN, 6 avenue Spinoza, 94200

Ivry-sur-Seine. ■

Nos collègues publientÉtude sur Le Clézio, DésertDans la collection Résonances, une approche,soulignant la dimension initiatique du récit et lamusicalité du texte, du roman qui a révélé J.-M.-G. Le Clézio au grand public et est devenu unclassique de la littérature du XXe siècle.Par Marina Salles, Ellipses édition marketing,

96 pages, 36 F.

Le droit à congé pour formation syndicale est statutaire (loi n° 84-16 du11.1.1984 art. 34). Il s’applique également aux non-titulaires (loi n° 82/997 du13.11.1982).Pour participer à un stage, il faut déposer une demande écrite à son supérieur hié-rarchique 30 jours au plus tard avant le début du stage. Le SNES prend en chargefinancièrement les déplacements et l’hébergement des stagiaires syndiqués.Dès début octobre (attention aux délais d’inscription), nous organisons auniveau national un stage sur : La vie syndicale dans l’établissement (mettre enplace un S1, préparer une heure d’information syndicale ou une A.G., préparerdes réunions de C.A., rédiger des communiqués, etc.).Ce stage qui s’adresse à tout(e) jeune collègue intéressé(e) et aux participantsau stage Jeunes militants de juin 1999 se tiendra à Paris les 13, 14 et 15 octobre1999.Pour s’inscrire à ce stage : contacter par téléphone, fax ou courrierSNES - SECTEUR FORMATION SYNDICALE7, rue de Villersexel, 75007 PARISTél. : 01 40 63 27 10 - Fax : 01 40 63 27 40 ■

André THOMY

16 L’US - 28 AOUT 1 999

SERVICES

Pour obtenir directementun correspondantou son secrétariatRémunérations, statuts, carrièresFrançois Labroille, Gérard Aschieri,Nicole Sergent 01 40 63 29 [email protected]

Protection sociale, congés maladieMarie-Noëlle Gilbert 01 40 63 29 21

Emplois, mutationsAnnie Faurissou, Christophe Barbillat,Danielle Hemery 01 40 63 29 [email protected]

Formation, recrutement, IUFMOdile Cordelier, Jean-Marie Maillard,Francis Valenti 01 40 63 29 [email protected]

TrésorerieJean-Claude Durdux, 01 40 63 29 47Jean-Jacques Mornettas 01 40 63 29 50

Fonctionnement,administration du SNESLuc Muller 01 40 63 29 42Jean-Claude Durdux 01 40 63 29 47

Fichier des adhérents, syndicalisationJean-Jacques Mornettas,Eugenio Bressan 01 40 63 29 45

Informatique, télématiqueLuc Muller 04 40 63 29 42

U.s., autres publicationsGérard Anthéaume, Serge Chatelain,Francis Guillout 01 42 80 91 04

Services documentaires du SNESAnnie Audoux 01 40 63 29 [email protected]

Relations avec la presse et les médiasDominique Balducci, Claire Griot

01 40 63 29 33

Relations internationalesJean-Marie Maillard, Roger [email protected] 01 40 63 28 32

Droits et libertésRaoul Alonso 01 40 63 29 31

Problèmes juridiquesFrancis Berguin, Régine Paris 01 40 63 28 20

Enseignants hors de FranceRoger Ferrari 01 40 63 29 41

Moyens budgétaires, programmation,régionFrancis Berguin, Daniel Robin

01 40 63 29 23

Formation syndicaleAndré Thomy 01 40 63 27 10

Enseigner dans les quartiers difficilesMichèle Olivain

01 40 63 29 37

Enseignements, vie scolaire,recherche et métierEnseignements techniquesYves Baunay, Sylvie Richard,Pierre Narbonne 01 40 63 29 26

LycéesDominique Giannotti,Marylène Cahouet

01 40 63 29 [email protected]

CollègesFrançoise Dumont,Elisabeth Labaye

01 40 63 29 [email protected]

MétierFrédérique Rolet,Jean-Luc Le Guellec 01 40 63 29 25

Contenus, programmesDenis Paget, Hélène Latger,Gisèle Jean 01 40 63 29 13

Vie des établissements,conseil d’administrationMichèle Olivain 01 40 63 29 37Daniel Robin 01 40 63 29 23Post-bacJean-Hervé Cohen 01 40 63 29 26DocumentalistesDanielle Courtoux,Jean-Pierre Hennuyer 01 40 63 29 32CNEDFrançoise Vénier,Marie-Noëlle Gilbert 01 40 63 29 21

CatégoriesAgrégésNicole Sergent 01 40 63 29 62CertifiésAnnie Faurissou 01 40 63 29 77CO-PSYCatherine Remermier 01 40 63 29 20CE-CPEEvelyne Salé 01 40 63 29 58IUFMGudrun Koch, Xavier Marand

01 40 63 29 57RemplaçantsJean-Paul Gaétan, Isabelle Breil

01 40 63 29 57M.A.Florence Dursapt 01 40 63 29 79RetraitésJean Reynaud 01 40 63 27 10MI-SERomain Kerrien 01 40 63 29 13

FORMATION SYNDICALE

Une nécessité et un droit pour tous

allo, le snes Secrétariat général : Frédérique Rolet, Monique Vuaillat, Bernard Boisseau, 01 40 63 29 30 François Labroille, Jean-Marie Maillard, Denis Paget [email protected]

Trésorier national : Jean-Claude Durdux 01 40 63 29 47STANDARD : 01 40 63 29 00