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RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR

LE PATRIMOINE MONDIAL

Lettre d’information 4

FR

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Sommaire

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1 Éditorial

2 Nouvelles des Centres de catégorie 2

3 Suivi des ateliers sur le renforcemen des capacités régionales: témoignages

4 Développer une stratégie régionale pour l’Asie et le Pacifique

5 Gestion communautaire du patrimoine mondial : un rapport sur les douze années du programme COMPACT

6 La conservation du patrimoine de Myanmar stimulée par le soutien de l’UNESCO

7 Augmenter les capacités pour le patrimoine mondial en Égypte

8 Un programme de bourses qui bénéficie aux sites du patrimoine mondial dans les pays en développement et aux parcs nationaux américains

9 Ressources à paraître prochainement

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2 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

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J’ai le plaisir de vous présenter le quatrième

numéro de notre Lettre d’information consacrée

au renforcement des capacités pour le patrimoine

mondial. Elle est disponible pour la première

fois en anglais, en français, et en espagnol,

ce qui nous permet d’atteindre un bien plus

grand nombre de collègues qu’auparavant.

Beaucoup de choses se sont passées au cours

de l’année qui vient de s’écouler. Entre autres

activités, nous avons mis en œuvre trois ateliers

supplémentaires sur le renforcement des capacités

régionales des organisations consultatives,

publié plusieurs études thématiques, et lancé

un nouveau Programme de renforcement

des capacités pour le patrimoine mondial.

ÉDITORIAL

1

Dans le cadre des trois ateliers (tenus

respectivement en Chine en septembre 2012,

en Tunisie en novembre 2012, et en Suisse

en mars 2013), nous avons formé au total 75

professionnels, issus de 52 pays différents, sur

la manière de collaborer avec les organisations

consultatives et, plus particulièrement, sur les

tenants et les aboutissants des missions de

suivi réactif et d’évaluation. Certains de nos

participants se sont déjà rendus sur le terrain

et ont ainsi eu l’occasion de mettre en pratique

leurs compétences nouvellement acquises. Vous

trouverez leurs témoignages dans ce numéro.

Notre Lettre d’information comporte également

une section consacrée aux contributions des

LETÍCIA LEITÃO

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Centres de catégorie 2, qui présentent quelques-

-unes de leurs propres activités. Ils rendent

compte d’un certain nombre d’activités de

renforcement des capacités, qui incluent des

ateliers, la sensibilisation des communautés,

ou encore des projets pilotes régionaux.

Ainsi regroupées, ces contributions montrent

comment, à travers une série d’initiatives variées,

nous renforçons les capacités de l’ensemble

du système du patrimoine mondial dans les

différentes régions. Nous incluons également des

informations relatives à des initiatives conduites

par d’autres partenaires, comme le programme

de bourses du Service des Parcs Nationaux aux

États-Unis, le programme COMPACT qui vise

à renforcer les capacités des communautés

locales en vue d’une gouvernance partagée des

sites du patrimoine mondial, et la coopération

technique de l’UNESCO avec Myanmar pour

soutenir les premières propositions d’inscriptions

de ce pays sur la Liste du patrimoine mondial,

ce qui constitue un événement historique.

Cette Lettre d’information est aussi l’occasion de

vous faire part plus en détail de la mise en œuvre

du nouveau Programme de renforcement des

capacités pour le patrimoine mondial. Afin de

lancer officiellement ce nouveau programme, et

de solliciter la contribution d’autres États parties,

la Suisse, qui continue à être l’un des principaux

soutiens financiers de nos efforts de renforcement

des capacités, a accueilli un événement tenu en

marge de la session du Comité du patrimoine

mondial à Phnom Penh, au Cambodge. Le

programme, qui réunit les organisations

consultatives et le Centre du patrimoine mondial,

s’appuie sur les résultats du précédent projet

de renforcement des capacités coordonné

par l’UICN, qu’il approfondit à travers un vaste

ensemble d’activités davantage ambitieuses.

L’ICCROM dirigera sa mise en œuvre, en s’assurant

d’une collaboration étroite entre les partenaires.

L’une des activités phares du programme est

un nouveau cours sur la gestion des biens du

patrimoine mondial culturel et naturel. Nous

avons commencé à élaborer le contenu du

programme et les ressources documentaires, et

nous convoquerons une réunion à la fin du mois

de janvier 2014 pour rassembler les collègues des

différentes régions afin qu’ils nous aident dans

ce processus. Je suis particulièrement heureuse

de vous informer que nous travaillons sur la

traduction de plusieurs documents-clés relatifs

au patrimoine mondial, dont la traduction des

quatre manuels de référence en espagnol. Nous

espérons qu’ils seront disponibles début 2014.

Cette Lettre d’information a pour ambition

d’offrir un espace de partage et de référence

pour vous tous qui travaillez au renforcement

des capacités pour le patrimoine mondial.

La richesse et la diversité des contributions

remises par tous nos partenaires, comme

dans le présent numéro, constituent la clé

qui nous permet d’y parvenir. Nous vous

remercions de faire part de vos expériences,

et vous souhaitons une bonne lecture!

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Éditorial

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

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LES SITES DU PATRIMOINE MONDIAL

AFRICAIN FACE AUX RISQUES

AWHF - Fonds pour le Patrimoine Mondial Africain

En Afrique, les sites du patrimoine se trouvent exposés

de manière croissante à des menaces variées, qui

peuvent être naturelles (séismes, glissements de

terrain, éruptions volcaniques, inondations et tsunamis)

ou provoquées par l’homme (conflits armés et

guerres, braconnage, développement incontrôlé de

l’urbanisation et du tourisme). La nécessité de traiter

et d’atténuer les impacts dérivant de ces menaces

constitue aujourd’hui une priorité majeure.

Sur les 44 biens inscrits actuellement sur la Liste du

patrimoine mondial en péril, 18 se trouvent en Afrique, soit

41% du total. La direction en place sur ces sites en péril est

souvent peu préparée à gérer des menaces et catastrophes

de grande ampleur. C’était par exemple le cas pour les

NOUVELLES DES

CENTRES DE CATÉGORIE 2

Tombes des Rois du Buganda à Kasubi (Ouganda),

qui ont été endommagées de manière irréversible

par un incendie en mars 2010, ou de la Colline

royale d’Ambohimanga, à Madagascar, dévastée

par le cyclone tropical Giovanna en février 2012.

Cela montre bien à quel point il est impératif

que les sites du patrimoine se préparent aux

risques avant, et non après, qu’une catastrophe

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Nouvelles des Centres

de catégorie 22

ne survienne. C’est dans ce but que le Fonds pour

le patrimoine mondial africain (AWHF) a conduit

l’année dernière un certain nombre d’initiatives

en Afrique, en vue de renforcer les capacités des

professionnels du patrimoine dans le domaine

de la gestion des risques de catastrophes.

Du 18 mars au 12 avril 2013, un projet de terrain

se concentrant sur les risques d’incendie a été

organisé par l’AWHF, en partenariat avec l’École du

Patrimoine Africain. Quinze participants venus du

Bénin, de Côte d’Ivoire, de Madagascar, du Mali, du

Niger, de la République démocratique du Congo,

du Sénégal, du Burkina Faso et du Maroc se sont

rassemblés. Le projet s’est déroulé aux Palais royaux

d’Abomey, site du patrimoine mondial, au Bénin.

6

Ce bien, qui s’étend sur 47 hectares, comprend

un ensemble de dix palais bâtis à partir du

17ème siècle par les rois du Dahomey. Les

structures sont construites à partir de matériaux

traditionnels comme la terre, le palmier, et

le bambou, et de matériaux modernes. En

2009 et en 2012, le bien a été en proie à des

incendies, qui ont détruit plusieurs bâtiments

et endommagé certains murs et bas-reliefs.

Durant un mois, les participants ont été invités à

élaborer un plan de gestion du risque pour le site, et

à mettre en œuvre des travaux de conservation en

vue de minimiser, à l’avenir, la menace représentée

par les incendies. Plusieurs bâtiments ont été

restaurés, des pare-feux et des extincteurs ont été

installés, et le personnel du site a bénéficié d’une

formation sur la prévention contre les incendies.

Trois ateliers de formation supplémentaires,

consacrés à la préparation aux risques, ont été

organisés en cours d’année, au Parc national des

oiseaux du Djoudj, au Sénégal (19-26 novembre

2012), au monument national du Grand Zimbabwe,

site du patrimoine mondial, au Zimbabwe (6-18

mai 2013), et au Parc national des Golden Gate

Highlands, en Afrique du Sud (20-25 mai 2013).

Au total, 60 gestionnaires de sites, professionnels du

patrimoine, et représentants de communautés, ont

été formés à la préparation aux risques et à la gestion

des risques de catastrophes. Les ateliers intensifs

se sont concentrés sur la manière de gérer une

catastrophe avant, durant, et après son apparition.

Ces activités ont aidé à tisser un solide réseau de

professionnels du patrimoine africain, qui se trouvent

désormais mieux à même de faire face aux menaces.

D’autres formations auront lieu dans les

prochains mois, parmi lesquelles un projet de

terrain au sein du paysage culturel Le Morne,

à Maurice (du 9 au 27 septembre 2013), et

un atelier en Tunisie (du 25 novembre au

6 décembre 2013). Pour de plus amples

informations, rendez-vous sur www.awhf.net.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Photo de groupe, projet de terrain au Bénin, avril 2013 ©AWHF

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ÉMERGENCE D’UN NOUVEAU CONCEPT EN CHINE :

LE PAYSAGE URBAIN HISTORIQUE

WHITRAP - Institut de formation et de recherche sur

le patrimoine mondial pour l’Asie et le Pacifique

En 2005, l’UNESCO a facilité et coordonné l’initiative du

Paysage urbain historique (PUH), un processus consistant à

réviser et actualiser les principes directeurs internationaux

existant dans le domaine de la conservation du patrimoine

urbain. Ce processus s’est conclu avec succès par l’adoption,

lors de la Conférence générale de l’UNESCO tenue le 10

novembre 2011, de la nouvelle Recommandation concernant

le paysage urbain historique, un « droit souple » devant être

mis en place librement par chaque État membre.

Le paysage urbain historique est une approche de

gestion du patrimoine. Elle se base sur la reconnaissance

et l’identification des strates de valeurs présentes dans

toute ville historique. Elle tient compte également de la

nécessité d’intégrer différentes disciplines à l’analyse et à la

planification du processus de conservation urbaine, afin de

ne pas le séparer de la planification et du développement de

la ville contemporaine. En d’autres termes, l’approche PUH

cherche à rétablir un lien entre les quartiers historiques et

la ville moderne, la conservation urbaine et le processus de

planification et de développement, les traditions culturelles

et les dynamiques socio-économiques présentes dans toute

ville contemporaine.

Le paysage urbain historique identifie la valeur patrimoniale

d’une ville à un continuum espace-temps. Par conséquent,

elle peut constituer à la fois une perspective et une

orientation de valeur, ou un mécanisme de formation

de l’espace. Elle peut être utilisée dans l’élaboration et le

développement de méthodes techniques et de systèmes

de gestion pouvant être appliqués à divers espaces urbains Face au boom actuel de la construction en Chine, comment pouvons-nous garantir que le caractère et l’identité propres aux villes chinoises, qui se sont construits au fil des siècles, soient conservés et non détruits lors du processus de modernisation? © R. van Oers/WHITRAP

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Nouvelles des Centres

de catégorie 2

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(comme des zones historiques, des quartiers

historiques, des villes et des centres historiques) et

à toute autre gestion de l’espace liée à l’évolution

urbaine.

Pour aider les États membres de la région

Asie-Pacifique à mettre en œuvre la nouvelle

recommandation, le WHITRAP (l’Institut de

formation et de recherche sur le patrimoine

mondial pour l’Asie et le Pacifique) a établi un

programme de recherche sur plusieurs années. Ce

programme s’appuiera sur l’expertise régionale,

internationale, et interdisciplinaire en vue de

fomenter une coopération devant approfondir et

appliquer l’approche PUH, d’échanger des idées, et

de communiquer de bonnes pratiques aux parties

prenantes et à la société civile. Le contenu du

programme de recherche sur les PUH inclut :

1. l’élaboration d’un cadre technique

de base pour la gestion urbaine, fondé

sur les données relatives à l’espace;

2. l’intégration de l’approche PUH à la

planification urbaine sur la base

des évaluations des résultats de la planification

de différentes périodes et de différents types;

3. l’élaboration d’un cadre de gestion pour

la gouvernance urbaine, fondé sur l’analyse des

8

politiques et idées relatives au développement

urbain et aux systèmes de gestion de la ville à

différentes étapes de son histoire;

4. La mise en place de divers types d’expériences

en fonction des demandes réelles relatives

à différents cas servant d’exemples.

Les 12 et 13 octobre 2012, une réunion

internationale d’experts a été organisée par le

WHITRAP à Shanghai, afin d’évoquer la mise

en œuvre de la nouvelle Recommandation de

l’UNESCO concernant le paysage urbain historique,

et l’application ultérieure de l’approche PUH en

Chine. Plusieurs thèmes clés ont guidé la discussion,

dont l’interprétation du paysage urbain historique en

chinois, ses principaux objectifs, et la trousse à outils

nécessaire à son application au niveau local.

Tous ces aspects font partie de l’histoire générale

de la conservation urbaine en Chine et en Europe,

et sont liés à la mise en œuvre de la Convention

du patrimoine mondial, dans laquelle le concept

de paysage urbain historique trouve son origine. Ils

ont été inclus dans un nouveau cours de formation

que le WHITRAP tiendra à Shanghai du lundi 4 au

vendredi 8 novembre 2013.

Ce cours de formation national sur les paysages

urbains historiques est composé de six modules

différents, d’une présentation d’un cas particulier

sur Shanghai, suivie d’une vaste visite d’étude

à Shanghai et dans ses environs, et d’un débat

La ville d’Hongjiang, dans la Province du Hunan, est la plus ancienne ville marchande de Chine, les marchands y ayant conduit leurs affaires et leurs commerces durant trois millénaires. Choisie comme ville-pilote pour appliquer l’approche des paysages urbains historiques de l’UNESCO, elle bénéficiera d’une formation technique et d’une assistance managerielle visant à concevoir et élaborer un plan de régénération urbaine de la ville, en utilisant sa culture et son patrimoine urbains uniques. © R. van Oers/WHITRAP

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La ville de Macao rencontre des difficultés à l’heure d’aligner la préservation de son patrimoine urbain unique sur le développement contemporain de la ville, qui a pour moteur une industrie du jeu en plein essor, accompagnée d’expressions architecturales extravagantes entrant en conflit avec le statut de patrimoine mondial de la ville. Dans le cadre de l’initiative de

l’UNESCO consacrée aux paysages urbains historiques, une assistance technique lui sera apportée pour développer, en collaboration étroite avec la communauté d’affaires de Macao et d’autres parties prenantes clés, une stratégie de planification qui respectera à la fois le patrimoine de la ville et ses intérêts financiers.

© R. van Oers/WHITRAP

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Nouvelles des Centres

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public en guise de clôture, consacré à l’élaboration de la

feuille de route devant guider l’application de l’approche

PUH en Chine. Entre autres thèmes, le cours évoquera:

1. Le paysage urbain historique: concept et approche;

2. La Convention du patrimoine mondial et les origines du PUH;

3. Plan d’action PUH: conception des étapes

essentielles et de la trousse à outils;

4. Le patrimoine mondial et le développement durable;

5. La gestion d’un site du patrimoine mondial;

6. Le tourisme durable;

7. Présentations, étude de cas et table-ronde.

En outre, de 2013 à 2015, les activités suivantes

seront étudiées et développées :

1. Un cadre pour la théorie et les meilleures pratiques;

2. La trousse à outils nécessaire pour l’application de

l’approche PUH au niveau local ;

3. L’application de l’approche PUH à des villes-pilotes

choisies, suivie de l’intégration des leçons tirées de cette

expérience au sein d’un cadre de recommandations.

Les conclusions et résultats des études pilotes individuelles,

et les progrès en général du programme de recherche,

seront publiés régulièrement sur le site internet du

WHITRAP, où une page spécialement dédiée aux paysages

urbains historiques est en cours de construction.

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TRAVAUX DE L’ITRECH

ITRECH - Centre de Turin pour la formation et la

recherche sur l’économie du patrimoine mondial (Italie)

S’appuyant sur l’expérience du master international

ILO-UNESCO Patrimoine mondial et projets culturels

pour le développement à Turin (commencé en 2003)

l’ITRECH a lancé deux autres programmes : la version

espagnole dudit master, intitulée « Patrimonio Mundial y

Proyectos Culturales para el Desarollo », en coopération

avec l’Universitat Politecnica de Barcelona, et le master

en gestion du patrimoine mondial naturel, à Trento. Les

trois programmes sont structurés de manière à offrir aux

participants une approche multidisciplinaire, et à compenser

les questions théoriques en mettant fortement l’accent

sur le renforcement des capacités pour concevoir, mettre

en œuvre, et gérer des projets de développement dans

les différents domaines et contextes liés au patrimoine.

L’ITRECH développe également une étude, financée par

la CRT Bank Foundation, qui vise à produire un rapport

international sur le renforcement des capacités d’un

point de vue économique, social, et institutionnel, et

une étude comparative sur les principales activités de

renforcement des capacités mises en œuvre dans le

secteur du patrimoine et de la culture dans le monde

entier. À en juger par les recherches conduites à ce jour,

il est évident que le renforcement des capacités est un

domaine en expansion. C’est pourquoi l’ITRECH envisage

de mettre sur pied un cours international consacré au

renforcement des capacités pour améliorer les compétences

et aptitudes des institutions et des organisations travaillant

dans le domaine de la culture et du patrimoine culturel.

Le contenu du master sera élaboré de manière à

traiter toutes les composantes du renforcement des

capacités, dont la formation sur la théorie économique et

sociologique des organisations et institutions, la gestion

des ressources humaines, la responsabilisation des

communautés, les techniques de communication et de

gestion du conflit, la gestion de projet, et, par-dessus tout,

le développement de la créativité individuelle et collective.

Visite d’étude au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO dans le cadre du Master Patrimoine mondial et projets culturels pour le développement 2012-2013 ©ITRECH

Visite d’étude au siège de l’UNESCO à Venise dans le cadre de l’Atelier sur l’urbanisation et le paysage culturel 2013 ©ITRECH

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IMPLIQUER LA SOCIÉTÉ DANS LA PROTECTION

DU PATRIMOINE CULTUREL

Institut régional du patrimoine mondial à Zacatecas (Mexique)

“Personne ne peut défendre ce qu’il n’aime pas,

et personne ne peut aimer ce qu’il ne connait pas”

À l’occasion du deuxième anniversaire du Centre de

catégorie 2 de Zacatecas, au Mexique, une conférence a

été donnée sur la participation de la société à la protection

et à la conservation du patrimoine culturel. La conférence

s’est tenue le 19 août 2013, et a été donnée par Aarón

Roman Delgadillo Alaníz, un maître de la restauration, et

le coordinateur du Département des Arts et du Design de

l’Université de Concordia à Aguascalientes (Mexique).

L’objectif de la conférence était de sensibiliser le

public, de l’encourager à mieux apprécier l’importance

du patrimoine culturel, et de l’inciter à modifier son

comportement en vue d’obtenir une plus grande

participation à la protection du patrimoine.

Les pressions exercées par le développement, et la croissance

de la population, mettent le patrimoine à rude épreuve, et

conduisent peu à peu à sa détérioration. Le défi consiste à

trouver un équilibre entre les besoins de développement et

ceux de conservation, ainsi que le droit d’utiliser et de profiter

du patrimoine culturel tout en garantissant sa sauvegarde.

Pour y réussir, il est fondamental d’impliquer la société

civile dans la protection du patrimoine. Aussi l’un des

objectifs du Centre de catégorie 2 de Zacatecas est-il

d’encourager le patrimoine à jouer un rôle plus important

dans la vie des communautés locales et régionales.

C’est là une des prémisses de la Convention du

patrimoine mondial ; par conséquent, le renforcement des

capacités au niveau régional est essentiel pour garantir

le succès de sa mise en œuvre au niveau national.

Présentation durant une conférence publique ©Institut régional du patrimoine mondial à Zacatecas

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VERS UNE RÉGION PILOTE NORDIQUE-BALTIQUE POUR

LE PATRIMOINE MONDIAL ET LE TOURISME DURABLE

NWHF – Fondation nordique pour le patrimoine mondial

Selon toute logique, le patrimoine mondial et le tourisme

semblent liés. Mais quel est l’impact de l’un sur l’autre

? Si le « développement durable du tourisme » dispose

de sa propre définition (Organisation mondiale du

tourisme), la définition du tourisme durable sur les biens

du patrimoine mondial – ou « tourisme durable du

patrimoine mondial » – n’est pas clairement établie. Pour

être plus concret, il est urgent de mettre en place des

outils permettant d’évaluer et de développer le tourisme

durable dans le contexte du patrimoine mondial.

A moins de définir des critères et indicateurs clairs qui

déterminent la relation entre le tourisme durable et le

patrimoine mondial, il sera impossible de fixer des repères,

de prendre des décisions informées, et de développer des

stratégies relatives au tourisme durable. Il est essentiel que

ces critères et indicateurs tiennent compte des besoins et Riga (Lettonie) © Ole Søe Eriksen

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intérêts d’un large éventail de parties prenantes,

dont le secteur du patrimoine et du tourisme.

Reste à poser la question suivante : en quoi la

valeur universelle exceptionnelle se rapporte-

-t-elle à la définition de tourisme durable

pour un bien du patrimoine mondial?

L’objectif du projet « Vers une région pilote

nordique-baltique pour le patrimoine mondial

et le tourisme durable » est d’apporter les

outils nécessaires pour évaluer et développer

le tourisme durable sur les biens du patrimoine

mondial. Ce projet aboutira à un cadre analytique

permettant d’évaluer la durabilité du tourisme

sur un site du patrimoine mondial, et à un

cadre stratégique avec des principes directeurs

permettant à l’utilisateur de développer une

stratégie en impliquant les parties prenantes.

Le projet, qui bénéficie du soutien du Centre du

patrimoine mondial, aura cours entre mars 2013 et

novembre 2014. Les principales parties prenantes

sont les États parties et leurs sites pilotes, les

gouvernements nationaux et locaux, et le secteur

du tourisme de la région nordique-baltique.

13

État partie participant

Bien du patrimoine mondial et type de destination concerné

Culture Nature Urbain Paysage culturel

Danemark

Tumulus, pierres runiques, et église de Jelling

Fjord glacé d’IlulissatChâteau de Kronborg

Cathédrale de Roskilde

Estonie Centre historique (vieille ville) de Tallinn

Finlande Forteresse de Suomenlinna

Finlande / Suède Haute Côte / Archipel de Kvarken

Islande Parc national de Thingvellir

Lettonie Centre historique de Riga

Lithuanie Centre historique de Vilnius

Norvège Ville minière de Røros et la Circomférence

Fjords de l’Ouest de la Norvège (Lærdal / référence)

Vegaøyan – Archipel de Vega

Suède

Ville hanséatique de Visby

Birka et Hovgården

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Le projet est géré par la Fondation nordique

du patrimoine mondial (NWHF), et un groupe

consultatif réunissant les parties prenantes

concernées garantit que le projet et ses

objectifs se fondent sur des consultations

de grande ampleur. Afin de développer ces

stratégies pour le tourisme durable et le

patrimoine mondial, plusieurs biens de la

région ont été identifiés en tant que points

de référence et études de cas pilotes.

La région nordique-baltique est la première à

mettre en œuvre le Programme de l’UNESCO

sur le patrimoine mondial et le tourisme durable

adopté par le Comité du patrimoine mondial en

2012. Il est attendu que ce processus permette

d’aider à affiner l’outil de rapport périodique, dans

la mesure où cet exercice constitue un dispositif

clé de suivi dans le cadre de la Convention du

patrimoine mondial, qui permet d’évaluer l’état

des questions relatives au patrimoine mondial.

Les politiques et orientations nationales, à

l’instar des cadres internationaux et des critères

tels que les Critères Mondiaux du Tourisme

Durable (GSTC) pour les destinations, seront

également examinés. À travers Innovation

14

Norway, le pays est le premier à appliquer ces

critères dans un contexte national, en utilisant

les biens du patrimoine mondial comme pilotes.

Il est important de souligner que les données

existantes seront utilisées ; l’objectif du projet

n’est pas de créer quelque chose de nouveau

mais plutôt de renforcer ce qui existe déjà.

Le Cadre analytique est actuellement en

cours de développement, et les résultats

finaux du projet seront partagés avec

la communauté du patrimoine.

Tallinn (Estonie) © Ole Søe Eriksen

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SUIVI DES ATELIERS

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3

LES ENSEIGNEMENTS DE L’ATELIER

RÉGIONAL SUR LE PATRIMOINE

MONDIAL DES ORGANISATIONS

CONSULTATIVES POUR L’ASIE

Ma. Joycelyn B. Mananghaya

L’atelier sur le patrimoine mondial des organisations

consultatives, tenu au centre du WHITRAP (l’Institut de

formation et de recherche sur le patrimoine mondial pour

l’Asie et le Pacifique) de Shanghai, n’était semblable à

aucun de ceux auxquels j’avais eu l’occasion de participer.

Il m’a donné une compréhension plus approfondie

de la manière de considérer le patrimoine mondial

du point de vue d’une organisation consultative.

Ayant pris part à un bon nombre de forums consacrés

aux différentes perspectives du patrimoine mondial,

et ayant représenté mon pays à plusieurs sessions du

Comité, j’ai forgé mon humble expérience du patrimoine

mondial en travaillant comme point focal aux Philippines.

Malgré cela, l’atelier tenu à Shanghai s’est révélé une

expérience unique et extrêmement enrichissante.

Le point de vue duquel une organisation consultative

considère le patrimoine mondial est bien différent de celui

adopté par le membre d’un État partie. L’atelier a donné

une compréhension approfondie des différents concepts et

processus liés au patrimoine mondial, qui ont été présentés

dans un ensemble de précieux documents. Parmi ceux-ci

se trouvaient les Orientations, l’instrument clé devant guider

la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial,

utilisé pour évaluer les propositions d’inscription sur la Liste

du patrimoine mondial ou l’état de conservation de sites déjà

inscrits.

La visite, à l’issue de l’atelier, des Jardins classiques de Suzhou,

site du patrimoine mondial, a été elle aussi une expérience

productive. Nous avons découvert les qualités remarquables

du jardin à travers son dossier d’inscription, et nous les

avons comparées avec leur état actuel de conservation.

Cette comparaison a permis de mettre en lumière un certain

nombre d’effets découlant du tourisme.

La partie la plus utile de l’atelier était une conférence sur

les normes de conduite à adopter durant les missions,

SUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS RÉGIONALES:

TÉMOIGNAGES

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 16: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

qu’il s’agisse d’évaluer des biens potentiels du

patrimoine mondial ou de contrôler des sites

déjà inscrits nécessitant la plus grande attention.

Cela m’a préparée à la mission que j’ai entreprise

immédiatement après cet atelier, en République

populaire démocratique de Corée (Corée du Nord),

pour le compte de l’ICOMOS.

Avant cet atelier, j’avais déjà conduit un bon nombre

de missions, au nom de mon État partie ; mais

le faire depuis le point de vue d’une organisation

consultative m’a donné davantage la sensation

d’être guidée par un code de conduite éthique. Les

directives données sur la manière de se comporter

avec l’État partie et ses représentants m’ont été

d’une grande utilité, comme le fait de ne pas

divulguer d’informations durant ou après la mission,

et de n’émettre des recommandations que dans le

rapport de mission, et non directement.

Une directive particulièrement utile concerne

l’explication selon laquelle une mission ne constitue

que l’un des processus participant à l’évaluation

d’une proposition de bien. J’ai pu appliquer ce

principe lorsque j’ai dû expliquer à des responsables

que ma présence sur leur site n’en garantissait

pas l’inscription, dans la mesure où la mission

ne représente qu’une partie de l’ensemble du

processus d’évaluation.

La mission a donné lieu à des expériences

mémorables mais aussi à des défis. Dans la mesure

où je disposais d’une période limitée pour accomplir

les nombreuses tâches nécessaires, je demandais

de visiter certains des sites du patrimoine identifiés

à des heures parfois tardives. Nous avons tenu de

nombreuses discussions à des heures avancées

avec les représentants de l’État partie, qui ont

grandement contribué à concrétiser des pensées

difficiles à formuler durant les visites de site.

Les directives fournies durant l’atelier m’ont

également aidée à préparer le rapport de mission

devant suivre un format spécifique et inclure les

justifications de ma position. Cette mission m’a

donné une compréhension directe de l’état de

conservation du bien, y compris des questions

relatives à son authenticité et son intégrité. J’ai

donc été à même de formuler clairement un point

de vue objectif, même si de ma propre perspective

uniquement, sur les conditions actuelles d’attributs

matériels spécifiques. Il m’a semblé qu’un examen

impartial et honnête était nécessaire pour aider

l’ICOMOS à avoir une meilleure compréhension de

la gestion et de l’état de conservation du bien, lui

permettant d’évaluer la proposition d’inscription.

À de nombreuses reprises durant la mission, j’ai senti

que mon intégrité et mon éthique étaient mises à

l’épreuve, mais, au bout du compte, c’est la raison

qui l’a emporté. L’objet de la Convention, soit le

maintien de « la conservation pour la paix », associé

aux efforts sans fin déployés par le Comité visant à

forger des amitiés entre les nations, ont constitué

à mes yeux le principe directeur dominant que j’ai

appliqué durant et après la mission.

16

3Suivi des ateliers sur

le renforcement des capacités

régionales: témoignages

Entrée de Taesong, Koryo Songgyunwan, Kaesong, RPDC © Ma. Joycelyn B. Mananghaya

Une session de l’atelier © Ma. Joycelyn B. Mananghaya

Ma. Joycelyn B. Mananghaya est une architecte spécialisée dans

la conservation patrimoniale. Elle est doyenne de la Faculté

d’Architecture de l’Université FEATI à Manille (Philippines),

membre actif d’ICOMOS Philippines, administrateur du Conseil

d’ICOMOS Philippines, et membre du Comité scientifique

international de l’ICOMOS sur les paysages culturels.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 17: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

17

3

PRENDRE CONSCIENCE DE SON PROPRE RÔLE DANS

LA PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL

Oliver Avramoski

L’atelier des organisations consultatives a constitué une

opportunité précieuse de rencontrer et d’interagir avec

d’autres professionnels du patrimoine naturel, ainsi qu’avec

ceux qui travaillent dans le domaine du patrimoine culturel.

Treize participants venus de Bosnie-et-Herzégovine, de

Bulgarie, du Chili, de Croatie, de République tchèque, de

Hongrie, de Macédoine, du Mexique, de Slovénie, d’Ukraine,

et du Venezuela se sont rassemblés à cette occasion au siège

de l’UICN à Gland (Suisse), en mars 2013.

Les présentations et les ressources fournies au début de l’atelier

ont servi d’introduction à la Convention du patrimoine mondial

et à ses concepts fondamentaux, comme la valeur universelle

exceptionnelle, et les concepts d’authenticité et d’intégrité qui

s’y rapportent. Les discussions qui ont suivi ont mis en lumière

les différentes perspectives et interprétations de ces concepts

parmi les participants, en particulier parmi les professionnels du

patrimoine culturel et ceux du patrimoine naturel.

Les Orientations devant guider la mise en œuvre de la

Convention du patrimoine mondial ont fait l’objet d’une autre

session, qui a évoqué en particulier les principaux processus

et le rôle des organisations consultatives du Comité du

patrimoine mondial. À l’issue de cette session, il est apparu

très clairement que chacun de nous, avec ses intérêts, ses

connaissances, et son expérience professionnelle propre,

a le potentiel d’apporter un soutien précieux au travail des

organisations consultatives en vue de mettre en œuvre plus

efficacement la Convention.

La journée suivante était consacrée à la protection, la

conservation, et la gestion des biens du patrimoine mondial.

Les exemples soigneusement choisis exposés dans les

présentations ont donné lieu à des discussions productives

concernant le caractère approprié des limites, et le rôle des

zones tampons.

La session suivante, sur l’évaluation et le suivi des sites du

patrimoine mondial, a retenu l’attention de chacun. Les

orateurs ont particulièrement stimulé mon enthousiasme

et mon désir de contribuer plus activement au travail de

l’UICN sur le patrimoine mondial, à travers des leçons sur le

comportement à adopter ou à éviter durant une mission.

Ils ont également développé notre conscience des

compétences nécessaires sur le terrain, que ce soit dans le

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Suivi des ateliers sur

le renforcement des capacités

régionales: témoignages

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18

3

cadre de missions d’évaluation ou de suivi réactif.

En outre, l’exercice de terrain réalisé le quatrième

jour a été pour nous une excellente opportunité

d’expérimenter ce qu’est une mission de terrain.

Il m’a été donné de mettre rapidement à l’épreuve

l’ensemble des enseignements de cet atelier, en tant

que membre de la mission d’évaluation technique

de l’UICN sur l’extension de la mer des Wadden

(Danemark et Allemagne) en août 2013. Durant la

préparation de cette mission, j’ai fréquemment eu

recours au matériel fourni dans le cadre de l’atelier,

afin d’appréhender entièrement le rôle que les

missions de terrain jouent dans le vaste processus

d’évaluation des propositions d’inscription au

patrimoine mondial conduit par l’UICN.

Lors de l’examen du dossier d’inscription, il est apparu

évident que les États parties avaient soigneusement

présenté leur argumentaire sur la valeur universelle

exceptionnelle du bien proposé pour inscription,

en particulier concernant les trois aspects clés que

constituent (i) les critères pour l’inscription des biens

sur la liste du patrimoine mondial, (ii) son intégrité, et

(iii) sa protection et sa gestion.

Une fois sur le terrain, cependant, j’ai

considérablement puisé dans mes connaissances

et mon expérience pratique pour comprendre ce

qu’il faut pour sauvegarder la valeur universelle

exceptionnelle du bien dans le contexte particulier

de la région de la mer des Wadden. L’interaction

avec les nombreuses parties prenantes durant la

mission, et la possibilité de visiter de nombreux

sites au sein du bien proposé, ont été des éléments

inestimables qui m’ont aidé à remplir ma tâche

relative à l’évaluation de l’intégrité, de la protection,

et de la gestion de ce bien.

À l’issue de cette mission, j’ai pu me rendre compte

que cette expérience nouvelle a été pour moi une

excellente occasion d’apprendre davantage sur la

manière dont je peux aider à préserver les biens du

patrimoine mondial, dont le patrimoine naturel et

culturel de la région d’Ohrid, au sein duquel je vis.

Mission de terrain de l’UICN sur la mer des Wadden - Marais salant de Skallingen © Oliver Avramoski

Mission de terrain de l’UICN sur la mer des Wadden - Marais salant de Skallingen © Oliver Avramoski

Oliver Avramoski est Directeur du Département de conservation

de la nature de l’Institution publique du Parc national Galicica

(Macédoine), et membre de la Commission Mondiale des

Aires Protégées (CMAP). Son engagement dans la protection

environnementale et la conservation de la nature au sein du

patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid date de 15

ans, durant lesquels il s’est particulièrement concentré sur la

gestion participative et le contrôle de la biodiversité.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Suivi des ateliers sur

le renforcement des capacités

régionales: témoignages

Page 19: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

19

3

ATELIER RÉGIONAL SUR LE PATRIMOINE MONDIAL POUR

L’AFRIQUE FRANCOPHONE : EXPÉRIENCES ACQUISES

Djafarou Tiomoko

Grâce à l’atelier régional sur le patrimoine mondial pour

l’Afrique francophone, j’ai pu renforcer mes capacités.

L’événement s’est tenu à l’École du Patrimoine Africain (EPA) de

Porto-Novo au Bénin, du 29 novembre au 3 décembre 2010.

L’atelier était animé par des experts confirmés de l’UICN et

de l’ICCROM, deux organisations consultatives du Centre

du patrimoine mondial de l’UNESCO. Leurs différentes

présentations, les échanges et les discussions m’ont permis

de mieux comprendre les concepts de valeur universelle

exceptionnelle, d’authenticité, et d’intégrité.

À l’aide d’outils divers, les personnes-ressources m’ont permis,

avec les autres participants, d’acquérir les compétences

nécessaires pour effectuer aussi bien des évaluations sur les

propositions d’inscription des biens naturels et mixtes sur la

Liste du patrimoine mondial, que des missions de suivi réactif

des biens déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. La

première leçon apprise à l’issue de l’atelier fut, à n’en point

douter, le respect des processus d’évaluation et de suivi mis

en place par l’UICN. Les aspects pratiques et la formulation

des recommandations sont une composante essentielle et

décisive des rapports de missions, car ils doivent intégrer un

ensemble de normes relatives aux attributs des éventuels

biens du patrimoine mondial.

La deuxième leçon concerne les règles de bonne conduite,

empreintes d’objectivité et de crédibilité. À l’issue de l’atelier,

j’ai été invité à conduire deux missions pour le compte de

l’UICN : l’une sur les Lacs d’Ounianga au Tchad, et l’autre sur

l’Archipel des Bijagos en Guinée Bissau. Dans ce cadre, les

relations avec les représentants des États parties ont été des

plus cordiales. J’ai veillé à leur faire comprendre, ainsi qu’à la

presse, que le processus d’évaluation s’applique en plusieurs

étapes et sur plusieurs niveaux, et que ma mission n’en est

qu’un aspect, et ne constitue en aucun cas une décision.

La troisième et dernière leçon concerne ma disponibilité à

coopérer avec les représentants de l’État partie pendant la

mission, de manière à garantir un processus professionnel et

plaisant.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont apporté leur expertise,

sans lesquels l’atelier n’aurait pas été possible.

Djafarou Tiomoko est gestionnaire d’aires protégées. Il est membre de la

Commission Mondiale des Aires Protégées (CMAP UICN) pour l’Afrique

Centrale et l’Afrique de l’Ouest. Il a été Directeur du Parc National de la

Pendjari de 1999 à 2011.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Suivi des ateliers sur

le renforcement des capacités

régionales: témoignages

Page 20: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

20

3

ÉVALUATION DE L’ERG DU NAMIB :

MISE EN PRATIQUE DES ENSEIGNEMENTS DE

L’ATELIER DES ORGANISATIONS CONSULTATIVES

Darlington Munyikwa

Le succès de la mise en œuvre de la Convention du patrimoine

mondial repose en grande partie sur la compréhension

et l’application de ses concepts par les professionnels du

patrimoine naturel et culturel. C’est dans cet esprit que

les organisations consultatives ont tenu, en septembre

2011, un atelier de renforcement des capacités destiné

aux professionnels du patrimoine d’Afrique anglophone.

J’ai trouvé cet atelier enrichissant et instructif. Il m’a

donné l’opportunité de découvrir la manière dont

les organisations consultatives fonctionnent. Il m’a

également permis de mieux comprendre la Convention

du patrimoine mondial et son application.

Les illustrations des trois piliers de la valeur universelle

exceptionnelle (critères, intégrité et authenticité, protection

et gestion) ont revêtu une importance particulière. J’avais

précédemment pris part à deux ateliers de renforcement

des capacités, en Namibie (2001) et au Malawi (2005),

axés sur l’identification, l’inscription, et la conservation des

biens du patrimoine mondial. L’atelier des organisations

consultatives m’a donc donné une nouvelle perception du

fonctionnement de la Convention du patrimoine mondial.

Cet atelier a été l’opportunité de comprendre le processus

par lequel passe un bien avant son inscription sur la

Liste, avec une emphase sur le rôle des organisations

consultatives. Les documents et la littérature utilisés

en appui ont été d’une grande utilité. La richesse des

informations fournies par les médiateurs était stimulante,

et les illustrations utilisées ont ouvert mon esprit et m’ont

permis de visualiser les processus du patrimoine mondial.

Le travail de terrain conduit dans les Forêts sacrées

de kayas des Mijikenda m’a permis de mettre en

pratique les concepts appris. Les observations et

les discussions ont été productives, à l’instar des

présentations des conclusions des travaux de groupe.

L’efficacité de l’atelier a été optimisée par les diverses

expertises des participants, qui ont permis une pollinisation

croisée des idées et de nouveaux réseaux entre les

professionnels du patrimoine culturel et naturel d’Afrique. Nous

avons échangé nos adresses électroniques, et je suis depuis en

contact avec plusieurs collègues qui étaient présents à l’atelier.

Les compétences que j’ai acquises se sont avérées précieuses

dans le cadre de ma première mission d’évaluation pour

l’UICN. En 2012, j’ai été désigné, avec Peter Howard,

membre de la CMAP, à conduire une évaluation portant

sur la proposition d’inscription de l’Erg du Namib.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Témoignages

Page 21: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

21

3

Bien que ma tâche ait été simplifiée par la présence

de Peter Howard, que je considère comme un

professionnel expérimenté du patrimoine naturel

qui détient de vastes connaissances sur les modelés

désertiques, l’atelier m’a permis d’établir facilement

un climat de bonne entente avec mon collègue.

Notre premier défi dans le cadre de cette mission

était de faire comprendre à l’État partie notre

rôle en tant qu’évaluateurs, et notre obligation

d’impartialité. Les directives fournies lors de l’atelier

nous ont aidés à expliquer que notre mission ne

constituait qu’une étape du processus d’évaluation.

Nous avons exprimé clairement que nous étions

là pour vérifier les faits présentés dans le dossier

d’inscription, et que nos recommandations seraient

simplement transmises à l’UICN. Cela a écarté

d’emblée toute tension potentielle, et a instauré

une atmosphère amicale, qui a abouti à des

discussions ouvertes et productives avec toutes les

parties prenantes que nous avons rencontrées.

Cependant, nous nous sommes heurtés à

certaines situations difficiles, dans la mesure où les

attentes des parties prenantes différaient parfois

de l’objet de notre mission. Elles espéraient que

nous leur offririons des solutions aux problèmes

rencontrés lors de l’élaboration de la proposition

d’inscription, plutôt que de prendre note de

ces difficultés. En outre, certaines de leurs

préoccupations n’avaient pas trait à la proposition

d’inscription, mais lui étaient antérieures.

Notre rencontre avec le Chef local a été

particulièrement intéressante ; sa principale

préoccupation concernait les droits et bénéfices

de la communauté locale, et plus particulièrement

l’accès à leurs sites culturels, l’utilisation des

ressources, et les bénéfices du tourisme. Les

Forêts de kayas que nous avions visitées pendant

l’atelier faisant face à des défis similaires, j’étais

bien placé pour comprendre la situation.

Notre réunion de clôture avec les représentants

du ministère, à l’issue de notre visite de terrain,

s’est avérée délicate, dans la mesure où ils

semblaient vraiment désireux d’entendre les

conclusions de notre évaluation du bien. Comme

je l’avais appris durant l’atelier, nous nous sommes

contentés d’évoquer le succès de la collecte

des informations factuelles, et nous leur avons

garanti que nous rédigerions un rapport objectif.

Oui, la salle faisait preuve d’une grande curiosité,

mais nous avons réussi à gérer la situation.

Les leçons que j’ai apprises durant l’atelier ont

tenu un rôle central au niveau de ma capacité

à mener à bien cette mission, aussi bien lors

de la phase de terrain que lors de la rédaction

du rapport. J’en ai sincèrement retiré des

bénéfices, et je soutiens vigoureusement tous

les efforts déployés en vue de donner aux

professionnels du patrimoine l’opportunité de

participer à des ateliers de cette importance.

Mission d’évaluation à Dead Vlei, dans l’Erg du Namib © Darlington Munyikwa

Darlington Munyikwa est Directeur général adjoint des Musées

et monuments nationaux du Zimbabwe (NMMZ) et membre de

la CMAP. Il a occupé au préalable le poste de Directeur régional

du Musée d’Histoire naturelle (2009-2012) et celui de Directeur

régional du Musée de Mutare (2004-2009). Il a également été

conservateur de la géologie et de la paléontologie, et Chef de

l’Unité sur la Biodiversité du Musée d’Histoire naturelle.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Témoignages

Page 22: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE RÉGIONALE POUR

L’ASIE ET LE PACIFIQUE

Le WHITRAP (Institut de formation et de recherche sur

le patrimoine mondial pour l’Asie et le Pacifique) joue

un rôle majeur dans le développement d’une stratégie

de renforcement des capacités régionales pour l’Asie

et le Pacifique. Il s’appuie sur les résultats du second

cycle de rapport périodique, et s’efforce de répondre à

la situation et aux besoins spécifiques de la région.

Pour développer cette stratégie, il a fallu d’abord comprendre

les besoins en capacités de la région, concernant le

développement et la conservation du patrimoine. Les

résultats de l’exercice de rapport périodique, et l’analyse

des rapports sur l’état de conservation des sites de la

région, ont aidé à examiner les questions et défis cruciaux,

et ont servi de références à partir desquelles évaluer les

besoins. En outre, un questionnaire a été conçu, en vue

de rassembler des informations détaillées sur la situation

actuelle du renforcement des capacités. Ce questionnaire,

distribué en juillet 2012, a récolté 32 réponses valides.

Après analyse des informations recueillies à l’aide de ce

questionnaire, des objectifs stratégiques ont été proposés

pour répondre aux demandes préalables de la région,

et affinés ensuite en consultation avec le Centre du

patrimoine mondial, les organisations consultatives, et

des experts régionaux. Ces objectifs sont les suivants :

22

4

PROF. JIAN ZHOU

ET DR. PING KONG

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 23: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

1) L’échange entre le patrimoine culturel et naturel

est renforcé afin de développer une approche

intégrée de la conservation et de la gestion, en

mettant l’accent sur l’efficacité de la gestion, le

tourisme durable, et la préparation aux risques en

tenant compte des contextes locaux dynamiques

et des systèmes de planification existants;

2) La sensibilisation du public et des parties

prenantes clés envers les principaux

concepts et procédures de la Convention

du patrimoine mondial est intensifiée, ce qui

permet de renforcer la supervision publique

de l’application de la législation pertinente;

3) Dans le respect des savoirs traditionnels,

les communautés locales sont engagées à

participer au développement du tourisme, à la

gestion du patrimoine, et au processus de suivi,

et à profiter du partage des bénéfices et de

l’amélioration de leurs moyens de subsistance;

4) Des documents d’orientation, des trousses

à outils, et des modules de formation sont

développés en réponse aux besoins émergents

régionaux, avec le soutien de programmes

pour le renforcement des capacités au niveau

régional, et font l’objet d’une vaste diffusion

en vue d’enrichir les capacités d’un public

plus vaste doté d’une expérience régionale;

5) La coopération régionale, les réseaux, et les

dispositifs de partage des informations sont

renforcés pour permettre la diffusion efficace

du matériel sur le renforcement des capacités

et des opportunités qui s’y rapportent, tout

en créant des synergies entre les initiatives

qui produisent des bénéfices mutuels.

Sur la base de ces objectifs stratégiques, un cadre

de programme se rapportant à l’approche de

gestion axée sur les résultats1 a été développé,

afin de rassembler et d’exploiter les ressources

disponibles pour le renforcement des capacités,

en vue d’atteindre des objectifs communs. En

vue de mobiliser et de créer des synergies entre

les ressources régionales, un vaste processus

de consultation a été lancé en août 2013, pour

inviter les professionnels du renforcement des

capacités de la région à partager leurs programmes

pertinents au niveau régional et sous-régional.

1 La gestion axée sur les résultats (GAR) est appliquée en tant qu’élément central

du processus de réforme de l’UNESCO, pour déplacer l’accent mis sur les activités,

projets, et programmes liés, dans les grandes lignes, au mandat de l’UNESCO, au

profit de l’accomplissement de résultats clairement définis dérivant de ce mandat.

Les principes directeurs de la GAR sont disponibles sur le site internet de l’UNESCO :

http://unesdoc.unesco.org/images/0017/001775/177568F.pdf

Les données résultant de ce processus de

consultation feront office d’inventaire des

activités actuelles de renforcement des capacités

dans la région, et seront partagées avec les

professionnels du renforcement des capacités

et les autres parties prenantes de la région. L’un

des résultats escomptés concerne l’amélioration

de la compréhension mutuelle des ressources

disponibles en matière de renforcement des

capacités, et la promotion de programmes

pertinents auprès d’un plus large public.

Le succès de cette stratégie, et des programmes

qui lui sont associés, repose sur la participation

et l’engagement des États parties et des

professionnels du renforcement des capacités

dans la région. En retour, cette stratégie

renforcera le partage des informations et la

coopération régionale, pour mieux servir les

différents acteurs de la région concernant le

développement et la conservation du patrimoine.

Pour toute question ou contribution au CBSAP-

AP, merci de contacter Mme Ping Kong à travers

le courriel [email protected].

23

4 Développer une stratégie régionale

pour l’Asie et le Pacifique

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 24: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

“Les communautés locales et

les peuples autochtones ont

été les gardiens de nombreux

site du patrimoine mondial

durant des siècles. À travers

les douze ans d’expérience de

l’initiative COMPACT, nous avons

appris beaucoup sur la manière

d’engager ces communautés

à relever les nombreux défis

actuels en matière de protection

et de gestion de ces sites

et paysages d’importance

mondiale. Par le biais de cet

ouvrage, nous espérons que

les leçons retenues pourront

être appliquées à l’ensemble

du réseau mondial des sites

du patrimoine mondial.”

Kishore RaoDirecteur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO

UN RAPPORT SUR LES DOUZE ANNÉES DE COMPACT

GESTION COMMUNAUTAIRE DU PATRIMOINE MONDIAL:

Fondé sur douze ans de travail conduit sur huit sites du

patrimoine mondial, le programme COMPACT fait le bilan

de ses succès et des leçons apprises sur le renforcement des

capacités des communautés locales concernant la gestion

partagée des sites du patrimoine mondial. Le rapport, intitulé

COMPACT : engager les communautés locales dans la gérance

du patrimoine mondial, a été lancé lors de la 37ème session du

Comité du patrimoine mondial, en présence d’un panel d’experts

provenant des organisations consultatives, des représentants des

peuples autochtones, et de délégations gouvernementales.

Les initiatives fondées sur les communautés peuvent améliorer de

manière significative l’efficacité de la conservation de la biodiversité

au sein des aires protégées d’importance mondiale. C’est dans

ce but que l’initiative COMPACT pour la gestion communautaire

de la conservation des aires protégées a été établie en 2000, en

tant que partenariat entre le Programme des petites subventions

du FEM mis en œuvre par le PNUD1 , la Fondation des Nations

1 Le Programme des petites subventions du FEM est un programme institutionnel du partenariat FEM mis en œuvre par le PNUD dans 128 pays. De petites subventions compétitives et reposant sur la demande, destinées à contribuer aux bénéfices environnementaux à l’échelle mondiale, sont approuvées par un Comité directeur national décentralisé avec une majorité non-gouvernementale.

24

5

JESSICA BROWN ET TERENCE HAY-EDIE

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 25: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

autochtones à la conservation et à la gouvernance

partagée des sites du patrimoine mondial naturel.

Offrant de petites subventions allant de 10.000

à 50.000USD dirigées directement vers des

organisations communautaires et des ONG locales,

l’initiative a travaillé dans les zones tampons et les

paysages environnants de sept sites du patrimoine

mondial de l’UNESCO, et d’un site proposé pour

inscription. Ces sites incluent le récif de la barrière

du Belize (Belize), Sian Ka’an (Mexique), Morne

Trois Pitons (Dominique), le Mont Kenya (Kenya), le

Mont Kilimandjaro (Tanzanie), le Parc national de la

rivière souterraine de Puerto Princesa (Philippines),

le Parc des oiseaux du Djoudj (Sénégal), ainsi

que les forêts sèches d’Andrefana (Madagascar),

qui figurent sur la liste indicative du pays.

Suivant une approche de conservation à l’échelle

du paysage, plus de 430 petites subventions ont été

allouées à des organisations non gouvernementales

et communautaires locales sur ces huit sites. Pour

financer ces subventions, la Fondation des Nations

Unies a mis à disposition un fonds catalytique de 6

millions de dollars américains pour aider le PNUD à

lever plus de 10 millions de dollars pour les FEM.

Ces petites subventions ont été guidées par des

stratégies propres à chaque site, développées par

divers groupes de parties prenantes locales et

basées sur les menaces principales susceptibles de

peser sur l’intégrité des sites du patrimoine mondial

ciblés. Les coordinateurs locaux et les organes

consultatifs locaux ont joué un rôle fondamental

pour faciliter l’engagement de la communauté,

améliorer les compétences locales pour décentraliser

la planification des aires protégées, et examiner les

propositions de petites subventions se fondant sur

une compréhension intime de la zone locale.

Les communautés ont développé et soumis des

concepts et des propositions basés sur leurs

propres besoins, tels qu’elles les ont identifiés. À

travers ce processus, le programme a bénéficié à

des milliers de personnes pauvres pour lesquelles

les services de l’écosystème sont synonymes à la

fois de moyen de subsistance et de bien-être.

En outre, le Programme WH LEEP, consacré à

l’entreprise écologique locale du patrimoine mondial,

a été développé en vue d’offrir des services de

développement d’affaires adaptés pour renforcer les

capacités des entreprises de petite et de moyenne

taille travaillant au sein et aux alentours de vastes

paysages du patrimoine mondial. Ce programme, qui

vient compléter COMPACT, a pu voir le jour grâce au

soutien accordé par le programme « Verde Ventures

» de Conservation International, par l’UNF, et par

le programme des petites subventions du FEM.

Exercé dans le cadre d’une convention de garantie

de prêt établie entre l’UNF et Conservation

25

5Gestion communautaire du patrimoine

mondial : un rapport sur les douze

années de COMPACT

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Unies (UNF) et le Centre du patrimoine mondial.

Au cours des douze dernières années, l’initiative a testé

un modèle innovant basé sur des subventions pour

faire participer les communautés locales et les peuples

Page 26: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

International, le WH LEEP a pu aider environ 40

organisations (dont un certain nombre d’anciens

bénéficiaires de COMPACT), et accorder quatre

prêts destinés à des investissements favorables

à la biodiversité au sein des paysages ciblés.

Le lancement du rapport sur les douze ans de travail,

intitulé COMPACT: engager les communautés

locales dans la gérance du patrimoine mondial,

lors de la 37ème session du Comité du patrimoine

mondial tenue en juin 2013, a réuni un panel

d’experts provenant des organisations consultatives,

des représentants des peuples autochtones,

et de délégations gouvernementales. Tim

Badman, Directeur du Programme du patrimoine

mondial de l’UICN, a noté qu’il serait pertinent

que le Comité se penche davantage sur un

certain nombre d’éléments de COMPACT.

D’abord, l’adoption d’un organe consultatif local

multipartite pour les sites du patrimoine mondial

afin d’assurer que les principes d’obligation

redditionnelle, de transparence, et de bonne

gouvernance promus par l’UICN pour chaque site du

patrimoine mondial soient intégrés et normalisés.

Ensuite, l’opportunité de développer des mécanismes

de financement durable pour financer de petites

subventions au niveau des

zones protégées elles-mêmes,

offrant la possibilité d’augmenter

l’appropriation locale, ainsi que

l’efficacité de la conservation, des

biens inscrits au patrimoine mondial.

Enfin, la nécessité d’associer davantage

la méthodologie COMPACT au

niveau du paysage avec l’outil actuel

« Amélioration de notre patrimoine »

développé conjointement par le Centre

du patrimoine mondial, l’UICN et l’UNF pour

améliorer l’efficacité de la gestion et de la

gouvernance des sites du patrimoine mondial.

De nombreux événements et célébrations ont

été organisés en 2012 pour marquer le 40ème

anniversaire de la Convention du patrimoine

mondial et donner un nouvel élan à la manière

dont la Convention peut être utilisée plus

efficacement pour promouvoir le développement

durable au profit des communautés locales. Dans

cet esprit, le Centre du patrimoine mondial et

le Programme des petites subventions du FEM

travaillent sur une version actualisée du guide

méthodologique COMPACT, en vue de pouvoir

l’appliquer sur d’autres sites du patrimoine mondial.

En offrant de petites subventions, la méthodologie

COMPACT, testée sur le terrain, a montré que cette

approche peut rassembler des organisations non

gouvernementales et communautaires, et bâtir

un capital social à travers une « circonscription

» d’acteurs de la société civile apportant leur

soutien au patrimoine mondial. Elle peut fournir

un mécanisme consultatif et participatif viable

permettant d’assurer la participation pleine

et effective des peuples autochtones et des

communautés locales au travail de la Convention.

Pour télécharger une copie de la publication, veuillez

vous rendre sur www.sgp.undp.org ou cliquer ici.

Le guide méthodologique est en cours de

développement, et sera disponible fin 2013.

26

5

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Gestion communautaire du patrimoine

mondial : un rapport sur les douze

années de COMPACT

Page 27: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

Myanmar a ratifié la Convention du patrimoine mondial

en avril 1994, mais ne dispose encore d’aucun bien inscrit

sur la Liste du patrimoine mondial. La coopération de

l’UNESCO avec le secteur de la culture se concentre

particulièrement sur le renforcement des capacités

du personnel technique et des fonctionnaires des

départements du gouvernement impliqués dans la mise

en œuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Étant donné l’objectif ultime du pays, qui souhaite proposer

des sites pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial,

DE L’UNESCOSTIMULÉE PAR LE SOUTIEN

LA CONSERVATION DU PATRIMOINE DE

MYANMAR

27

6

Après une pause de plus de dix ans au niveau de sa

coopération avec Myanmar dans le secteur de la culture,

l’UNESCO, grâce à un financement généreusement

accordé par les gouvernements d’Italie, de Norvège, et de

Suisse, a relancé sa coopération technique avec ce pays.

La reprise de l’assistance apportée par l’UNESCO a

émergé dans le contexte du récent réengagement de

Myanmar envers les processus internationaux de la

Convention du patrimoine mondial, à la suite de réformes

menées par le gouvernement à partir de 2010.

Coucher de soleil sur les monuments de Bagan ©UNESCO / Mme Angsana Chuamthaisong

TAKAHIKO MAKINO

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 28: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

l’assistance inclut également le renforcement des

capacités pour l’examen de la liste indicative et la

préparation d’un dossier de proposition d’inscription

au patrimoine mondial. Elle met également le

pays en présence des pratiques internationales

de conservation les plus avancées, lui permettant

ainsi d’améliorer sa capacité à conserver et

gérer son patrimoine culturel et naturel.

L’assistance apportée par l’UNESCO en 2012 et

au début de l’année 2013, financée par l’Italie, a

répondu aux besoins immédiats et hautement

prioritaires identifiés par le gouvernement de

Myanmar. En particulier, il était nécessaire

d’établir de meilleures normes de conservation

pour plusieurs sites du patrimoine culturel

importants inscrits sur la liste indicative,

comme les villes anciennes pyues, et le site

archéologique et les monuments de Bagan.

Concernant le patrimoine naturel du pays,

l’UNESCO a également apporté son assistance

en vue d’identifier des sites du patrimoine

mondial naturel potentiels pour la liste

indicative de Myanmar, avec le soutien de la

Fondation nordique du patrimoine mondial.

Sur les sites culturels des villes anciennes pyues

et de Bagan, une formation pratique a permis

d’améliorer les normes. Des organisations

internationales majeures, dont l’ICCROM

et la Fondation Lerici, ont conduit cette

formation consacrée à la conservation des

sites archéologiques, à la gestion des sites du

patrimoine mondial, et à la conservation des

peintures murales et de stucs sculptés. Des

projets de démonstration pratique incluaient la

consolidation de décors sculptés extérieurs en

stuc sur un temple à Bagan, et la conservation du

très important tumulus de Khin Ba à Sri Ksetra.

La participation de gestionnaires de divers sites

inscrits sur la liste indicative, et de conférenciers

de la Field School of Archaeology (la principale

institution de Myanmar pour la formation sur la

conservation du patrimoine culturel) a garanti

que les sites patrimoniaux de tout le pays

puissent bénéficier de cette initiative dédiée

au renforcement des capacités. L’activité a été

planifiée en vue de permettre aux professionnels

du patrimoine national d’appliquer leurs

connaissances nouvellement acquises, et de

les partager avec leurs jeunes collègues et avec

les membres des communautés locales.

28

6

Le site archéologique et les monuments de Bagan inscrits sur la Liste indicative ©Takahiko Makino

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

La conservation du patrimoine de Myanmar

stimulée par le soutien de l’UNESCO

Page 29: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

Au niveau institutionnel, l’UNESCO a aidé

les autorités à renforcer leurs capacités de

gestion pour les sites du patrimoine culturel et

naturel. Pour la première fois à Myanmar, des

technologies avancées comme le SIG (système

d’information géographique) ont été mises en

place avec succès, en vue de protéger les sites du

patrimoine. Des documents de référence clés se

rapportant au patrimoine mondial ont été traduits

en birman pour une meilleure communication

et pour en faciliter l’application continue par

les diverses autorités nationales et locales.

Le dossier d’inscription des villes anciennes

pyues a été préparé avec minutie et soumis au

Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO

début 2013. Ce site en série, qui comprend

les trois villes d’Halin, de Beikthano, et de Sri

Ksetra, constitue la première priorité en termes

d’inscription sur la liste du patrimoine mondial.

Ces villes anciennes, intactes du point de vue

archéologique, construites il y a près de deux

mille ans, témoignent de l’introduction du

bouddhisme de l’Asie du Sud en Asie du Sud-

Est. Elles offrent la preuve de l’établissement des

premiers habitats urbains dans la sous-région.

Les activités autour du dossier du site en série

ont été conduites de manière à renforcer autant

que possible les capacités nationales. À ce titre,

le comité de rédaction de Myanmar a préparé

le contenu du dossier d’inscription, guidé par

des experts et mentors internationaux.

L’assistance de l’UNESCO a abouti à des

résultats importants, en grande partie grâce à

l’immense engagement politique et institutionnel

des contreparties birmanes, et à l’excellente

bonne volonté des organismes internationaux

qui ont coopéré. Tout cela révèle bien la

haute priorité que les autorités de Myanmar

accordent aujourd’hui au patrimoine mondial.

À la suite de la préparation réussie du dossier

d’inscription des villes anciennes pyues, le

gouvernement est désireux de continuer à

travailler dans le cadre du patrimoine mondial.

Le prochain site culturel prioritaire identifié

pour la coopération internationale est le site

archéologique de Bagan et ses monuments.

Le site de Bagan a connu une forte augmentation

du nombre de visiteurs et d’investissements liés au

tourisme. La priorité immédiate serait d’améliorer sa

conservation et sa gestion, en vue d’une inscription,

à terme, sur la Liste du patrimoine mondial.

Pour renforcer les réalisations des projets passés

et en cours, et pour fournir des efforts soutenus

en termes de renforcement des capacités, la

future assistance internationale est nécessaire,

afin de développer encore les compétences

relatives à la sauvegarde du patrimoine culturel

et naturel de Myanmar. Cette assistance sera

particulièrement la bienvenue étant données les

pressions liées au développement qui posent,

à travers le pays, un défi urgent aux sites du

patrimoine à la fois culturel et naturel.

29

6 La conservation du patrimoine de Myanmar

stimulée par le soutien de l’UNESCO

Durant le programme de renforcement des capacités sur la conservation des peintures murales à Bagan ©UNESCO / Clara Rellensmann

Paya-Taung, Sri Ksetra ©Nilan Cooray

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 30: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

30

7

DINA BAKHOUM

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

En Égypte, les sites du patrimoine mondial, à

l’instar des autres sites protégés au niveau national

(et qui figurent parfois sur la liste indicative de

l’Égypte), font face à plusieurs défis en matière de

conservation et de gestion. Il existe un grand besoin

de gestionnaires de sites qualifiés capables de

mettre en place des systèmes de gestion efficaces.

Le Ministère d’État aux Antiquités, qui est en charge

de toutes les questions relatives à la protection,

la promotion, et la gestion du patrimoine culturel

en Égypte, dispose d’un grand nombre de jeunes

inspecteurs, énergiques et expérimentés, qui

travaillent sur les sites à valeur de patrimoine. Bon

nombre d’entre eux sont spécialisés dans des

domaines spécifiques, comme la conservation

et l’archéologie ; mais ils ne sont pas toujours

conscients de la Convention du patrimoine

mondial et de l’importance de gérer un site en

faisant appel à une plus grande participation des

parties prenantes, pour la protection à long terme

de la valeur universelle exceptionnelle de ce site.

C’est pourquoi le Ministère a demandé au Bureau

de l’UNESCO au Caire d’aider à la préparation, au

financement, et à la mise en œuvre d’un cours

sur le patrimoine mondial, destiné à un certain

nombre d’employés travaillant sur des sites du

patrimoine culturel à travers toute l’Égypte. Ce

cours, qui a commencé en mai et s’achèvera

en décembre, comporte quatre modules :

1 La Convention du patrimoine mondial de 1972 ;

2 La gestion d’un site du patrimoine mondial

et le rapport sur l’état de conservation ;

3 L’analyse et la révision de la liste

indicative de l’Égypte ;

4 L’introduction au format du dossier d’inscription.

Chaque module dure une semaine. L’ensemble

de ce cours dédié au renforcement des capacités

est conçu pour fournir aux participants les outils

de base leur permettant d’approfondir leurs

connaissances et compétences. Il est attendu

qu’ils s’engagent à développer plus avant leurs

ÉGYPTEAUGMENTER LES CAPACITÉS

POUR LE PATRIMOINE MONDIAL EN

Page 31: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

31

7 Renforcer les capacités pour le

patrimoine mondial en Égypte

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

compétences en-dehors du cours, et qu’ils

partagent leurs connaissances avec leurs

collègues et d’autres parties prenantes.

On trouve sur internet une vaste quantité

de matériel consacré à la conservation et à

la gestion du patrimoine, auquel il est facile

d’accéder. Aussi, dès le début, les participants

ont été encouragés à commencer à utiliser

les informations disponibles pour optimiser la

pertinence du cours par rapport à leurs besoins.

Pour garantir l’entière compréhension de

tous les concepts et discussions, le cours est

dispensé en arabe, la langue maternelle des

participants. Les présentations PowerPoint,

toutefois, sont à la fois en arabe et en anglais,

afin que les participants se familiarisent avec les

terminologies utilisées au niveau international

et avec l’une des deux langues de travail du

Centre du patrimoine mondial. Le cours tient

également compte du fait que certaines

références sur le patrimoine mondial ne sont

disponibles qu’en français et en anglais.

Le premier module s’est tenu du 19 au 23 mai

2013, et s’est concentré sur la Convention du

patrimoine mondial et les Orientations devant

guider sa mise en œuvre. Le module a également

abordé l’importance de la documentation, de

disposer d’un inventaire accessible de tous les sites

du patrimoine en Égypte, et de la mise en valeur des

sites de manière à susciter l’intérêt et à accroître la

sensibilisation envers les valeurs du patrimoine.

De nombreux malentendus ont été mis à jour parmi

les participants, concernant les rôles et responsabilités

de l’UNESCO, des organisations consultatives, et

de l’État partie. Plusieurs participants ont indiqué

que ce module leur a permis de comprendre

mieux et plus clairement le rôle positif joué par

l’UNESCO quant à la protection du patrimoine

mondial et à l’assistance apportée à l’État partie.

D’autres ont mentionné le fait que, bien qu’ils aient

toujours été fiers de leur travail, le cours les a aidés

à apprécier la grandeur de ces sites du patrimoine

mondial. Il leur a permis de prendre conscience

de la responsabilité qui leur incombe en matière

de protection et de sauvegarde de ce patrimoine.

Le second module s’est déroulé du 15 au 19

septembre 2013 et s’est concentré sur les

questions de gestion et de protection des sites.

Le Caire historique a servi d’étude de cas d’une

ville qui doit faire face à d’immenses pressions en

termes de conservation et de gestion. Le projet de

régénération urbaine du Caire historique du Centre

du patrimoine mondial a été présenté par l’un des

membres de son équipe, et une visite de site du

Caire historique a été organisée le lendemain.

Pendant longtemps, les édifices du Caire historique

et d’autres villes historiques d’Égypte ont été traités

comme des îles de « monuments classés ». Par

conséquent, il s’est avéré bénéfique pour tous les

Photo de groupe des participants du cours et de leur instructeur durant la visite de site du Caire historique (module nº2) ©Hossam al-Din Abud

Page 32: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

32

7 Renforcer les capacités pour le

patrimoine mondial en Égypte

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

institutions, et les autorités gouvernementales

(comme la police, la circonscription, etc.). Il leur

a semblé évident qu’une approche descendante

de la gestion du patrimoine n’est pas viable

; ce n’est qu’à travers une compréhension

et une estimation communes du patrimoine

qu’on peut le protéger de manière efficace.

Les participants ont tiré parti de leurs présentations

respectives pour approfondir leurs connaissances

relatives aux autres sites d’Égypte, dont certains

ignoraient l’existence ou ne les avaient jamais

visités. Dans la mesure où ils viennent de tout le

pays, ils ont suggéré, à la fin du deuxième module,

de tenir le troisième et le quatrième modules

ailleurs qu’au Caire, par exemple Haute-Égypte.

Différents lieux ont donc été choisis, afin de

visiter différents sites offrant des préoccupations

différentes en termes de conservation et de gestion.

En novembre, le troisième module se tiendra à

Louxor, et le quatrième à Aswan, en décembre.

Une fois les quatre modules complétés, le

Ministère d’État aux Antiquités recevra l’évaluation

de chacun des participants ainsi que leurs

recommandations quant à la manière dont

leurs connaissances et capacités sont le mieux

à même de bénéficier à la gestion des sites et

au renforcement des normes de rapport.

participants de comprendre comment une ville doit

être gérée et à quel point il est important de traiter

le patrimoine de la ville dans sa globalité, avec ses

habitants, son tissu urbain, ses paysages naturels et

culturels, ses traditions et artisanats, et ses histoires.

Le Caire historique ©Matjaz Kacicnik

Des concepts tels que l’approche du patrimoine

vivant, la conservation et la gestion orientées

sur les valeurs, ont fait l’objet de discussions.

Durant la visite du site, un rôle hypothétique

a été attribué à chaque participant : celui d’un

touriste étranger, d’un visiteur local, ou encore

d’un propriétaire de boutique, par exemple.

Cela leur a permis de voir la ville depuis une

perspective différente, avec un ensemble de

valeurs différent de celui qu’ils ont habituellement

en tant qu’inspecteurs du patrimoine.

Durant la période qui a séparé le premier module

du suivant, et en préparation de ce deuxième

module, il a été demandé à chaque participant de

préparer une présentation du site au sein duquel

il travaille. Cette présentation devait inclure une

brève histoire du site, les facteurs qui affectent le

bien (les menaces mais aussi les opportunités),

et les questions de gestion au sein du site.

Tous les participants avaient bien préparé leurs

présentations. Il est apparu clairement que la plupart

des sites partagent des problèmes similaires, qui

peuvent se résumer à un manque de gestion et de

coopération entre les différentes parties prenantes.

À l’issue du deuxième module, les participants

ont suggéré de lancer une série de présentations

et de discussions sur le patrimoine et ses valeurs

avec les membres de la communauté, les

Page 33: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

Quel est le point commun entre le gestionnaire d’un

parc national zambien, un responsable du tourisme

philippin, un archéologue péruvien, et un gardien du

Serengeti ? Tous, à l’instar de neuf autres professionnels

du patrimoine, ont été boursiers du patrimoine

mondial dans des parcs nationaux américains.

Le Programme de bourses du patrimoine mondial a

été développé par le Bureau des Affaires internationales

du Service des Parcs Nationaux (NPS) des États-Unis,

pour offrir aux pays en développement une assistance

technique dans le domaine de la gestion et de la

conservation de leurs sites du patrimoine mondial.

Selon Stephen Morris, Chef du Bureau des Affaires

internationales du NPS, « Les sites exceptionnels qui

UN PROGRAMMEDE BOURSES QUI BÉNÉFICIE AUX SITES DU PATRIMOINE MONDIAL

33

8

DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT ET AUX

PARCS NATIONAUX AMÉRICAINS

obtiennent ce prestigieux statut ne sont pas toujours gérés,

préservés, et protégés comme il se doit. Dans l’idéal, la

communauté internationale toute entière joue un rôle dans

la protection de chacun des sites du patrimoine mondial.

Ce programme de bourses est une manière, pour le NPS,

d’aider les États-Unis à assumer cette responsabilité ».

Le programme de bourses offre aux gestionnaires de sites

d’autres pays une formation dans des conditions réelles et une

expérience au sein de parcs nationaux américains inscrits sur la

Liste du patrimoine mondial. Les boursiers passent en général

entre cinq et huit semaines à apprendre les pratiques de gestion

du NPS, et à travailler aux côtés de professionnels du NPS dans

des disciplines variées ; dans le même temps, les employés du

NPS acquièrent eux aussi de nouvelles idées et perspectives

pouvant être appliquées au système des parcs américains.

Photo d’un ranger avec un chien dans la Réserve naturelle de Great Fish River ©Stephen Morris

STEPHEN MORRIS

ET ROXANNE DEY

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 34: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

Depuis la fin de l’année 2009, le NPS a accueilli

13 boursiers du patrimoine mondial, qui ont été

recrutés pour les qualités faisant d’eux des dirigeants

potentiels. Le NPS a évalué les candidats susceptibles

d’utiliser au mieux la formation reçue pour garantir

un impact maximum dans leurs pays d’origine.

Résultats directs de l’attribution de ces bourses,

plusieurs nouveaux programmes, formations, et

initiatives ont été mis en œuvre dans les sites du

patrimoine mondial respectifs des boursiers.

Gavin Shaw, gestionnaire de la Réserve naturelle

de Great Fish River, en Afrique du Sud, nous

parle des changements qu’il a mis en œuvre à

son retour du Parc national Olympique dans

l’État de Washington, au sein duquel il a été

accueilli en tant que boursier en 2011.

Shaw a crée une infrastructure pour soutenir un

centre de contrôle pour la réserve, qui héberge la

troisième plus grande population de rhinocéros noirs

au monde. Les nouvelles stations-relais radio ont

considérablement amélioré la communication et aidé

les rangers, qui ont arrêté 18 personnes coupables

d’activités illégales au cours des 12 derniers mois.

Il s’est également rendu compte que ses rangers

avaient besoin d’une meilleure formation en

matière de maintien de l’ordre, et de cours de

perfectionnement. Il a créé une nouvelle formation

pour les rangers de la réserve, basée sur le modèle

du NPS découvert lors de son séjour au parc national

Olympique. « Dix rangers ont suivi la nouvelle

formation, ainsi que deux rangers qui ont obtenu leur

certificat de maître-chien », indique Gavin Shaw.

« On ne peut pas raconter par écrit ni montrer

dans un documentaire ce qui fait du parc national

Olympique un endroit aussi spécial. C’est la neige

dans vos bottes et l’air froid qui souffle autour de

vos oreilles. Ce sont ces matins frais des montagnes

et l’immense arrière-pays boisé », explique-t-il. «

Je ne peux qu’espérer que d’autres gestionnaires

africains auront l’honneur de participer à ce

programme, car nous avons beaucoup à apprendre

du Service des Parcs Nationaux américains. »

Colin Smith, Chef des rangers au parc national

Olympique, confirme que la visite de Gavin Shaw

au parc a constitué pour lui aussi une expérience

précieuse, ainsi que pour tous les employés du

parc avec lesquels il a travaillé. Il se souvient de

nombreuses et longues discussions sur la gestion

des personnes et le fonctionnement du parc.

« C’était impressionnant d’entendre Gavin décrire à

quel point l’infrastructure et le soutien dont il dispose

pour gérer son parc sont modestes. Il était très doué

et se débrouillait avec les petits financements et le

matériel limité qu’il avait à disposition. Il y parvenait

principalement en faisant preuve d’imagination, et

en explorant des stratégies innovantes pour faire

avancer les choses. Le fait que Gavin m’ait donné

à découvrir certaines de ces stratégies m’a permis

d’être davantage prêt à affronter la période actuelle de

réductions budgétaires », affirme le Chef des rangers.

Godson Kimaro, qui travaille au parc national

de Serengeti, en Tanzanie, est rentré avec de

nombreuses idées glanées durant son séjour au parc

national de Yellowstone en tant que boursier en 2013,

recommandant aux parcs africains d’adopter des

mesures telles que la formation et les techniques de

maintien de l’ordre, un meilleur équipement pour les

gardiens du parc, des pistes et des sentiers. Grâce

à cette initiative, un amphithéâtre devant abriter

des présentations est en cours de développement

à Serengeti, semblable à celui qu’il a découvert à

Yellowstone, mais avec une structure d’ombrage.

34

8

G. Shaw, Boursier du patrimoine mondial 2011, au Parc national Olympique ©Stephen Morris

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Un programme de bourses qui bénéficie aux sites du patrimoine mondial dans les pays en développement et aux parcs nationaux américains

Page 35: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

« Le séjour ici de Godson Kimaro a constitué une

excellente expérience », selon Tim Reid, Chef des

rangers de Yellowstone. « Peut-être que la principale

chose que nous avons apprise est la confirmation que

la mission du NSP est noble, et que l’organisation du

NSP, en dépit de son caractère familial et des disputes

qui lui sont associées, fonctionne extrêmement bien

et s’appuie sur un personnel dévoué à sa mission. »

« Sur la base de mes connaissances de Serengeti, et

après le séjour de Godson, je pense que la grande

leçon que nous pouvons tirer de cette expérience

est que la valeur que le public confère aux parcs

nationaux, et notamment les communautés voisines,

est fondamentale pour le succès de la conservation

et de l’administration d’une aire protégée. Sans

valeur aux yeux du public et des communautés

voisines, les parcs connaitraient des difficultés »,

poursuit Reid. « Si le NPS est plus en avance à cet

égard que les parcs nationaux de Tanzanie, c’est

toutefois un point que nous devons continuer de

mûrir et de développer au niveau de l’agence. »

« Le programme des bourses du patrimoine

mondial favorise ce type de formation

mutuellement bénéfique, et permet au NPS de

tirer profit de nouvelles idées et perspectives

pouvant être appliquées à la gestion de nos

propres parcs », assure Stephen Morris, Chef

du Bureau des Affaires internationales.

Le financement initial du programme du Bureau

des Affaires internationales du NPS provient d’une

subvention de 30.000USD accordée en 2010

par la Fondation des Nations Unies au NPS, à

travers la National Park Foundation. Ces fonds

ont permis de régler les frais de transport, un petit

salaire, et la couverture d’assurance requise pour

les neuf participants. Des fonds et un soutien

supplémentaires ont été apportés pour quatre

boursiers par Tourism Cares, la George Wright

Society, et le Département de l’Intérieur. Les

35

8Un programme de bourses qui bénéficie aux sites du patrimoine mondial dans les pays en développement et aux parcs nationaux américains

parcs nationaux américains qui accueillent les

boursiers pourvoient aussi généralement à leur

hébergement sur le site. Le Bureau des Affaires

internationales recherche actuellement des sources

de financement supplémentaires, en vue de garantir

la continuation de ce programme au succès avéré.

Pour de plus amples informations, veuillez

consulter le Programme des bourses des

sites du patrimoine mondial du Bureau des

Affaires internationales du NPS sur

http://www.nps.gov/oia/new/New_Page/

WH_Fellowship.htm ou rendez-vous sur le site

de la National Park Foundation www.npf.org.

Boursier du patrimoine mondial

Site du patrimoine mondial Site d’accueil du NPS américain

Nuno Rodriguez Brésil, Parc national de Pantanal Parc national des Everglades

Bernard Ngoru Kenya, Parc national du Mont Kenya Parc national des volcans d'Hawaï

Gavin Shaw Afrique du Sud, Baviaanskloof Parc national Olympique

Gonzolo Rodriguez Pérou, Parc archéologique de Caral Supe Parc national de l'Indépendance

John Zulu Zambie, Parc national des Chutes Victoria Parc national du Grand Canyon

Jovel Ananayo Philippines, Rizières en terrasses Parc national des volcans d'Hawaï

Cameron Gill Saint-Kitts-Et-Nevis, Parc national de la forteresse de Brimstone Hill

Site historique national de San Juan, Porto Rico

Tameem Fuaad Ben Taher Libye, Site historique de Cyrene Parc national de Mesa Verde

Anoop K.R. Inde, Parc national de Keoladeo Parc national des Great Smoky Mountains

Ada Ruth Castillo Pérou, Machu Picchu Parc national des Everglades

Godson Kimaro Tanzanie, Parc national de Serengeti Parc national de Yellowstone

Nasser Al-Zawideh Jordanie, Aire protégée de Wadi Rum Parc national de Yosemite

Marc Jean-Baptiste Seychelles, Aldabra et Vallée de Mai Parc national du Grand Canyon

LES BOURSIERS DU PATRIMOINE MONDIAL

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 36: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

Nous travaillons sur la traduction en

langue espagnole des quatre manuels de

référence. Nous espérons qu’ils seront prêts

d’ici mi-février. Vous les trouverez sur

http://whc.unesco.org/fr/manuelsdereference/

RESSOURCES À PARAÎTREPROCHAINEMENT

La Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial

: l’évaluation environnementale et les Orientations

relatives aux études d’impact sur le patrimoine pour les

biens du patrimoine mondial culturel de l’ICOMOS seront

également publiées en français, en espagnol, et en arabe !

36

9

Disponibles en format de document portable PDF®

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL | Lettre d’information 4

Page 37: RENFORCEMENT Lettre d’information 4 DES CAPACITÉS POUR LE ... · par le cyclone tropical Giovanna en février 2012. ... Lettre d’information 4 Photo de groupe, projet de terrain

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS POUR LE PATRIMOINE MONDIAL

CONTRIBUTEURS:

Pamela Mac QuilkanRon van Oers Li HongAlessio ReAurora Méndez LlorenteCarol WestrikMa. Joycelyn B. MananghayaOliver AvramoskiDjafarou TiomokoDarlington MunyikwaJian ZHOU Ping KONG Jessica Brown Terence Hay-EdieTakahiko MakinoDina BakhoumStephen Morris Roxanne Dey

Cette lettre d’information a été développée avec le soutien financier de l’Office fédéral

de l’environnement de la Confédération suisse

COORDINATION:

Letícia Leitão

TRADUCTION:

Cécile Lacroix

CONCEPTION:

Tiago Marques (www.tmarq.com)

Lettre d’information 4

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