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Les grains du Québec : la source de toute une agriculture UN SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS VOL. 26 N 0 3— MAI 2016 René-Carl Martin ‐ Un fanatique d’agriculture de précision Semis direct avancé ‐ Solutions pour des cultures rentables

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Les grains du Québec: la source de toute une agriculture

UN SUPPLÉMENT DELA TERRE DE CHEZ NOUS

VO

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2016

René-Carl Martin‐ Un fanatique d’agriculture

de précision

Semis direct avancé‐ Solutions pour des cultures rentables

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P. 18Les fongicides foliaires en grandes cultures

Éditorial4 Le changement passe par la concertation

Actualités6 ASRA ou Agri : vous avez jusqu’au 27 mai 2016

pour voterNouveaux coûts de production dans le secteurdes grains

7 ASRA : deuxième avance pour l’année 2015Déclarez vos ventes de grains en ligne!Paiement anticipé : lancement de la campagne2016-2017

8 AGA 2016 : très forte participation des producteurs

Portrait de ferme10 Un fanatique d’agriculture de précision

Régie de cultures13 Le semis direct avancé18 Utilisation des fongicides foliaires en grandes cultures

Sécurité25 SAgE pesticides

Marchés26 Le jeu des devises et des grains

ASRA29 Tableau

Supplément de LA TERRE DE CHEZ NOUS

ÉDITEURLa Terre de chez nous / L'Union des producteurs agricoles

555, boul. Roland-Therrien, bureau 100Longueuil (Québec) J4H 3Y9 / Tél. : 450 679-8483

Courriel : [email protected] / Web : laterre.ca

DIRECTEUR ET RÉDACTEUR EN CHEFAndré Savard

CHEF DE PUPITREJulie Desbiens

JOURNALISTEMartin Ménard

CORRECTION-RÉVISIONMarielle Bouthyette / Anne Felteau

DIRECTRICE DE PRODUCTIONBrigit Bujnowski

CONCEPTION GRAPHIQUEJudith Boivin-Robert

INFOGRAPHIECéline Dupras / Geneviève Gay

Myriam Guemmache / Nancy Litjens

PUBLICITÉCourriel : [email protected]

REPRÉSENTANTS AU QUÉBECSylvain Joubert,poste 7272

Daniel Lamoureux, poste 7275Marc Mancini, poste 7262

DIRECTEUR DES VENTESPierre Leroux, poste 7290

TIRAGE ET ABONNEMENTS1 877 679-7809

IMPRESSIONImprimerie Transcontinental

COLLABORATEURSYves Clavel / Ariane Desrochers / Yvan Faucher

Marc Labelle / Étienne Lafrance / Benoit LegaultJulie-Éléonore Maisonhaute / Christian Overbeek

Marie-Hélène Parent / Sylvie Rioux / Gilles TremblayEmélie Trinque / Ramzy Yelda / Salah Zoghlami

DÉPÔT LÉGALBibliothèque et archives nationales du Québec

Bibliothèque et archives du Canada / ISSN 1207-8131

PHOTO PAGE COUVERTUREMartin Ménard

PROCHAINE PARUTION6 juillet 2016

RÉSERVATION D’ESPACE PUBLICITAIRE7 juin 2016

MATÉRIEL PUBLICITAIRE14 juin 2016

—POUR NOUS JOINDRE :

PRODUCTEURS DE GRAINS DU QUÉBEC555, boul. Roland-Therrien, bureau 505

Longueuil (Québec) J4H 4G4Tél. : 450 679-0540

Courriel : [email protected] : www.pgq.ca

INFORMATIONS ET COMMENTAIRESSUR LE MARCHÉ DES GRAINS

Messagerie vocale (gratuit)1 800 361-1345 • 1 800 361-9736

1 800 361-2095 • 450 646-1345(Téléphone local)

Sommaire - Volume 26, numéro 3

SOMMAIRE

Ce magazine est publié six fois par année.Dans la présente publication, le générique masculinest employé sans discrimination et uniquement dansle but d’alléger le texte.

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Éditorial

Le changement passepar la concertationChristian Overbeek, président, Producteurs de grains du Québec

Je suis toujours surpris lorsqu’on me dit que les producteursn’ont pas le choix de s’adapter... comme si l’agriculture étaitfigée dans le temps et que le changement était un tout nouveauconcept. Pourtant, les agriculteurs comprennent très bien qu’ilsdoivent continuer à s’adapter, comme ils l’ont fait régulièrementau cours des dernières décennies, pour répondre aux attentes duconsommateur et de plus en plus à celles du citoyen.

ela n’a jamais été une ques-tion de s’adapter ou non,mais plutôt de trouver la

bonne façon de le faire pour quechacun y trouve son compte. Or, lesdémarches proposées actuellementsont de plus en plus expéditives etrelèvent trop souvent de l’expérimen-tation.

S’adapter aux signaux du mar-ché… cette façon de faire qui a faitses preuves doit maintenant partagersa place avec la pression de certainsgroupes citoyens qui veulent queleurs attentes soient comblées dansdes délais très rapides. Et ce besoinde modi%er l’offre de produits agri-coles plutôt que la demande à l’épi-cerie ne vise plus seulement lesmarchés de niche, mais l’ensemblede l’agriculture. Pour l’instant, lemilieu agricole embarque de plain-pied dans ce courant d’acceptabilitésociale en balisant ses pratiques et enleur donnant plus de visibilité, maisun dialogue constructif et réaliste surl’avenir de cette tendance sociale etses impacts sera nécessaire à courtterme.

Ce contexte amène plusieurs déci-deurs et intervenants du monde agri-cole à vouloir aussi tenter de faireune différence. Mais en précipitantles actions pour suivre le rythmeeffréné actuel, on oublie souvent les particularités propres à l’agriculture,

soit le nombre élevé de fermes, leurfaible rentabilité en moyenne et lapanoplie de risques incontrôlablesqui augmentent chaque année.

L’agriculture québécoise devientde plus en plus un vaste champ d’ex-périmentation qui met de côté lesbesoins primaires des exploitations.La politique de soutien agricoledans la Belle Province en est le plusbel exemple. Le gouvernement duQuébec tente actuellement sa propreexpérience en matière de sécurité durevenu en poussant « gentiment » lesproducteurs de maïs-grain et de soyavers un tout nouveau cadre %nancierqui exclut la protection basée surune référence de coût de production,

et ce, sans en identi%er les inconvé-nients, les avantages, les menaces etles opportunités. Même chose pourla %scalité municipale : le gouverne-ment du Québec tente une nouvelleapproche en testant cette fois-ci untaux unique de crédit de taxes, bienque les propositions du monde agri-cole n’aillent aucunement en ce sens.

Le parallèle peut également êtrefait avec les enjeux environnemen-taux : sous la poussée des groupesde pression, le gouvernement veutdémontrer qu’il est actif à grandscoups de règlements et d’encadre-ments de toutes sortes sans mêmeen connaître et en comprendre lesimpacts.

C

Travaillons ensemble afin que le développementet l’innovation dans le milieu agricole s’établissent

sur des objectifs communs et des actions concertéesqui répondront aux attentes et aux besoins

des producteurs, des consommateurs et des citoyens.— © Martin Ménard

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Cette façon expéditive d’essayerd’agir à court terme sur les activi-tés agricoles entraîne aussi dans sonsillage des décisions discutables,comme la diffusion et la promotion derésultats de projets de recherche dontles données sont fragmentaires et necouvrent qu’une seule année d’essai.Ces initiatives présentent non seule-ment des risques pour les entreprises,mais elles engendrent en plus de lamé%ance de la part des producteursà l’égard des différents projets derecherche. En faisant de la recherchepublique un outil aléatoire sans visionà long terme, comme en témoigne le%nancement strictement annuel descentres de recherche, le gouverne-ment n’est sûrement pas étranger àce triste constat.

Expérimenter de nouvelles idéesest nécessaire, que ce soit sur le

plan agronomique, économique ousocial, car elles peuvent mener à desinnovations qui feront la différence.Toutefois, les Producteurs de grainsdu Québec proposent que doréna-vant, ces expériences respectent cer-taines règles :

› Prendre le temps nécessaire pourvalider que les idées proposéessont pertinentes et, si c’est lecas, mettre en place un processusqui suscitera l’enthousiasme etla motivation des producteurs às’investir dans ledit projet;

› Garder en tête que l’innovationet l’expérimentation ne devraientpas cibler exclusivement l’enjeuenvironnemental, l’acceptabilitésociale et les attentes très spé-ci%ques de certains consomma-teurs. Les producteurs doiventsentir que les décideurs et les

chercheurs s’intéressent à l’amé-lioration de leur avenir et de leurproductivité.

Par ailleurs, ces projets d’enver-gure ne sauraient se faire sans uneplus grande implication du gou-vernement pour bien informer etéduquer les citoyens et les consom-mateurs. Le leadership souhaitéde la part du gouvernement et duministère de l’Agriculture passeaussi par une plus grande contribu-tion à ce chapitre.

Travaillons ensemble afin quele développement et l’innovationdans le milieu agricole s’établissentsur des objectifs communs et desactions concertées qui répondrontaux attentes et aux besoins des pro-ducteurs, des consommateurs et descitoyens.

Éditorial - Mot du président

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Actualités

ASRA ou Agri : vous avezjusqu’au 27 mai 2016 pour voterTous les producteurs de grains dont le maïs-grainet le soya étaient couverts par l’ASRA au cours desannées 2013, 2014 ou 2015 ont reçu par la poste uneenveloppe au début d’avril. Celle-ci contenait une lettredu président des Producteurs de grains du Québec,un aide-mémoire qui rappelait les principaux enjeuxentourant le choix de programme principal de sécuritédu revenu ainsi qu’un ou deux bulletins de vote (maïset soya), selon la culture assurée. Les producteurs ontjusqu’au 27 mai 2016 pour faire parvenir leur vote parInternet ou par la poste à l’organisation.

Rappelons que le maintien ounon de l’ASRA est une décisioncollective; l’option choisie par lamajorité des voix sera appliquée àtous les agriculteurs.

Imposées par le gouvernement et La Financière agri-cole du Québec, les options offertes aux agriculteursne répondent pas aux besoins spéci*ques du secteur,selon les Producteurs de grains du Québec. Ceux-ciont jusqu’au 30 juin 2016 pour transmettre la décisionque les producteurs auront prise, à savoir s’ils désirentconserver ou non l’ASRA.

Bien qu’ayant exprimé leurs demandes à de nom-breuses occasions, les Producteurs de grains du Québecpoursuivent leurs revendications, soit d’avoir accès :

› à un programme de base qui s’appuie sur le coût deproduction et dont le déclenchement des compen-sations s’effectue selon des pertes mesurables, sansarrimage;

› à des programmes complémentaires, modulables selonles productions et les régions, sans arrimage.

Pour toute question dans ce dossier, contactez Marie-Hélène Parent, agroéconomiste, au 450 679-0540,poste 8468, ou à [email protected].

Offerts à tous

FédéralAgri-stabilité

Agri-investissement

Option ASRA Option Agri

Provincial ASRA Agri-Québec PlusAgri-Québec

Nouveaux coûts de productiondans le secteur des grainsLe Centre d’études sur les coûts de production en agricul-ture (CECPA) a procédé à une étude dans les secteurs descéréales, du maïs-grain et des oléagineux et a évalué lescoûts de production de 2014 dans le maïs-grain, le soya, leblé, l’avoine, l’orge et le canola. De ces coûts, on peut cal-culer les revenus stabilisés qui serviront à établir la cou-verture de l’ASRA à compter de l’année d’assurance 2016.

L’étude a permis de noter une augmentation de la tailledu modèle de ferme et des rendements. De plus, les reve-nus stabilisés à la tonne sont en hausse dans les blés etle maïs-grain, et en baisse dans l’avoine, l’orge, le canolaet le soya.

Pour mieux comprendre les impacts de ces nouveauxcoûts, nous avons fait quelques comparaisons dans lestableaux ci-dessous.

Variation des rendements 2009-2014

Modèle 2009 2014 Variation

Maïs-grain 9,34 9,46 + 1 %

Soya 2,51 2,69 + 7 %

Avoine 2,13 2,41 + 13 %

Orge 2,89 2,88 - 0,3 %

Blé fourrager 3,09 3,19 + 3 %

Blé humain 2,98 3,17 + 6 %

Canola 1,57 1,79 + 14 %

Variation des revenus stabilisés 2009-2014

Modèle 2009 2014 Variation

Maïs-grain 183 196 + 7 %

Soya 396 385 - 3 %

Avoine 329 287 - 13 %

Orge 258 246 - 5 %

Blé fourrager 267 292 + 9 %

Blé humain 321 333 + 4 %

Canola 565 536 - 5 %

Impacts potentiels sur les compensations*

Compensation ($/ha) $/ha

Maïs-grain + 125

Soya - 45

Avoine - 70

Orge - 35

Blé fourrager + 80

Blé humain + 45

Canola - 30

* Sans considérer les arrimages

Une analyse plus détaillée sera publiée dans la revueGrains du 6 juillet 2016.

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Actualités

Deuxièmeavance*

2015($/ha)

Avoine 77,40

Canola 31,64

Blé de consommation humaine 46,00

Blé fourrager 17,77

Orge 39,02

* Montant net.

ASRA : deuxième avancepour l’année 2015Les montants de la deuxième avancedu Programme d’assurance stabili-sation des revenus agricoles (ASRA)ont été versés dans la semaine du25 avril 2016. Ce sont les montantsnets qui figurent au tableau ci-dessous, c’est-à-dire que les cotisa-tions y ont déjà été prélevées. Descompensations sont prévues pourl’avoine, les blés, le canola et l’orge.Sans surprise, il n’y a pas de compen-sation pour le maïs-grain et le soya,puisque les prix du marché sont supé-rieurs aux revenus stabilisés, mêmesans arrimage.

NOUVEAU – Déclarez vos ventes de grainsen ligne dès maintenant!

Afin de faciliter la transmission des informations confirmant unevente de grains, les producteurs peuvent désormais utiliser laDéclaration de vente en ligne, un formulaire sécurisé à remplirdirectement à partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un télé-phone intelligent.

Ce nouvel outil intuitif permet aux agriculteurs de saisir leurs don-nées rapidement, sans avoir de documents à fournir. Une valida-tion des coordonnées du producteur et des données de vente seraeffectuée pour chaque déclaration.

Pour accéder au formulaire Déclaration de vente en ligne,rendez-vous au www.pgq.ca/transmettez-vos-ventes.

Paiement anticipé : lancement de la campagne 2016-2017Les producteurs de grains désirant participer à la campagne 2016-2017 de paiement anticipé, qui propose un pro-gramme de prêt sans intérêt dont les avances sont effectuées sur les récoltes de grains commercialisées, ont jusqu’au30 juin pour s’inscrire au volet ensemencement.

Rappelons que les agriculteurs ont droit, pour leur récolte destinée à être commercialisée, à une avance sans intérêtde 100 000 $ et à une avance totale de 400 000 $. Ce programme fédéral vise à favoriser la commercialisation desrécoltes des producteurs admissibles en garantissant le remboursement des avances qui leur sont consenties a+nd’augmenter leurs liquidités au moment des semis ou de la récolte.

Le bulletin d’information et le formulaire d’inscription sont disponibles au www.pgq.ca/paiement-anticipe.

Rappelons que les agriculteursont droit, pour leur récoltedestinée à être commercialisée,à une avance sans intérêtde 100 000 $ et à une avancetotale de 400 000 $.

— © Archives/TCN

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Actualités

AGA 2016 : très forte participation des producteurs

Émélie Trinque, conseillère aux communications, Producteurs de grains du Québec

Les Producteurs de grains du Québec ont tenu, les 31 marset 1er avril 2016, leur 41e assemblée générale annuelle(AGA). Plus de 350 délégués, invités et observateursétaient présents à l’événement.

Lors de la première journée, les participants ont eul’occasion d’assister à plusieurs conférences, dont cellede René Mongeau, président de l’Ordre des agronomesdu Québec, portant sur le rôle de l’agronome et duproducteur dans la Stratégie québécoise sur les pesti-cides 2015-2018. L’économiste Guy Mineault a quant àlui donné une conférence sur la façon de transmettreun testament qui transcende les générations. La jour-née s’est terminée par une allocution de Jean-ClaudePoissant, ancien producteur agricole, député fédéral deLa Prairie et secrétaire parlementaire du ministre del’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada.

Les délégués ont ensuite été conviés à un cocktail dîna-toire auquel ont participé quelques députés de la région :André Lamontagne (Johnson), Jean-Claude Poissant(La Prairie), Sylvain Rochon (Richelieu) et SébastienSchneeberger (Drummond–Bois-Francs). Les producteursde grains ont eu l’occasion d’échanger avec les députésprésents, les invités et leurs collègues dans le cadre de cetévénement festif et rassembleur.

Le lendemain, Benoit Legault, directeur général, aprésenté le rapport d'activité de l’organisation et en apro+té pour lancer la toute première version du rapportannuel des Producteurs de grains du Québec. Ce docu-

ment, qui se veut une rétrospective des principaux faitssaillants de l’organisation pour l’année 2015, est dispo-nible au www.pgq.ca.

Pierre Lemieux, 1er vice-président de l’Union des pro-ducteurs agricoles (UPA), a dressé un bilan des derniersdéveloppements des dossiers de l’Union touchant le sec-teur des grains. Les producteurs présents ont été invités àlui poser des questions sur divers sujets d’actualité.

Christian Overbeek, président des Producteurs degrains, a par la suite livré une vibrante allocution et pré-senté les membres du conseil d’administration 2016 del’organisation.

Finalement, les délégués ont établi les différents man-dats pour la prochaine année en adoptant 14 résolutionsqui concernent les sujets suivants :

1. Avenir des programmes;

2. Programme d’assurance récolte : indemnité pourbaisse de qualité;

3. Concertation sur la transparence de l’informationdans le secteur des grains;

4. Incitatif +nancier à la participation au système derecueil et de diffusion de l’information;

5. Activités de surveillance du classement, d’émissionde permis et de gestion des garanties de paiement;

6. Utilisation des pesticides dans le secteur des grains;

Claude Villeneuve, Saguenay–Lac-Saint-Jean

Normand Bourque, Centre-du-Québec

— © Martin Ménard

— © Martin Ménard

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Actualités - Assemblée générale

7. Renforcement des ser-vices-conseils;

8. Gaz à effet de serre;

9. Soutien à la recherchepublique;

10. Dommages causés par la sau-vagine et les cerfs de Virginie;

11. Fiscalité municipale et pro-gramme de crédit de taxes fon-cières agricoles;

12. Nouveaux coûts de production;

13. Nouveaux coûts de production– orge, avoine et canola;

14. Financement de l’UPA.

Le détail des résolutions adoptéeslors de l’AGA est disponible sur le siteInternet des Producteurs de grains duQuébec au www.pgq.ca. Vous pou-vez également en faire la demandeà [email protected] ou au 450 679-0540,poste 8743.

Conseil d’administration 2016

› Christian OverbeekPrésident

› William Van Tassel1er vice-présidentSaguenay–Lac-Saint-Jean

› Sylvain Pion2e vice-présidentMontérégie Sud-Est

› Gilles BrissonMembre du comité exécutifLanaudière

› Alain BeaudryMembre du comité exécutifMontérégie Nord

› Pascal RheaultAdministrateurAbitibi-Témiscamingue

› Firmin PaquetAdministrateurEst du Québec

› Damien LemireAdministrateurCentre-du-Québec

› Ghislain BélangerAdministrateurChaudière-Appalaches

› Stéphane VaillancourtAdministrateurEstrie

› Claude ChartierAdministrateurMauricie

› Stéphane BisaillonAdministrateurMontérégie Ouest

› Guy SabourinAdministrateurOutaouais-Laurentides

› Réjean LaquerreAdministrateurRive-Nord de Québec

› Martin ProvencherAdministrateurSemences

Plus de 350 délégués, invités et observateursétaient présents à l’événement.

— © Martin Ménard

Christian Overbeek et Pierre Lemieux

— © Martin Ménard

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Un fanatique d’agriculturede précisionMartin Ménard, La Terre de chez nous

Sainte-Madeleine, près de Saint-Hyacinthe, René-Carl Martin est devenu un passionné del’agriculture de précision. Les 550 hectares de champs qu’il cultive avec sa conjointe et sonbeau-père sont tous géoréférencés. De plus, les nombreuses données provenant des ordina-

teurs de bord de la machinerie et du capteur de rendement lui ont permis d’établir la rentabilité dechaque champ.

« Utiliser le chisel dans un sol argi-leux ne représente pas la mêmefacture de carburant que dans unloam sableux. Quand vient le tempsde relouer une terre, c’est impor-tant de savoir quel rendement tu asobtenu et à quel coût », fait remar-quer M. Martin, qui cite en exempleune propriété qu’il louait 165 $ l’ar-pent – une aubaine dans la région,même pour des champs peu fertiles.« En comparant le rendement avec lescoûts de production, on s’est renducompte qu’il ne nous restait presquerien dans les poches avec cette terre.De plus, le propriétaire a voulu aug-menter le tarif de location. On lui adit non merci, chiffres à l’appui »,raconte-t-il. « Sauf que quelqu’un quine connaît pas précisément ses coûtsde production se fait jouer le tour »,souligne René-Carl Martin.

La précisionLa maîtrise des détails fait la diffé-rence en vue d’obtenir une récolteuniforme. René-Carl Martin a effec-tué plusieurs tests de pesées pour sonengrais granulaire employé avec leplanteur à maïs. Il s’est aperçu qu’enfonction de l’humidité de l’air, lesdoses appliquées pouvaient varier de56 kg à l’hectare… dans une mêmejournée! Il a validé cette variationavec son nouvel applicateur d’engraisà la volée couplé au système GPSdu tracteur. De fait, le moniteur luiindiquait de ralentir même s’il épan-dait une dose d’engrais identique à

celle de la journée d’avant, et ce, à lamême vitesse. « L’ordinateur me disaitque l’écoulement d’engrais était pluslent et que si je ne ralentissais pas, jen’obtiendrais pas la dose souhaitée.C’est dire qu’avec le granulaire, il fautse mé0er des variations », conclut-il.La Ferme Gérard Beauchemin a ainsidécidé de migrer vers un système defertilisation au liquide sur le planteur,plus précis.

Des représentantspharmaceutiquesSa conjointe Isabelle Beauchemin etlui ont délimité à nouveau tous les

contours de champ au GPS l’hiverdernier, en considérant cette fois lesbandes riveraines qu’ils ne veulentplus fertiliser inutilement ni asper-ger de pesticides. « Ça fait 10 ansqu’on fonctionne avec le GPS; c’estplutôt gênant de travailler encore surnos lignes de champ! Mais si nousne le faisons pas, nous continueronsà détruire nos bandes riveraines enles arrosant d’herbicides », expliquel’agriculteur, qui est fermementconvaincu qu’une bande herbacéediminue la facture d’entretien descours d’eau. Le couple a égalementfondé cette décision sur ses valeurs

Portrait de ferme

À

— © Martin Ménard/TCN

En cette première journée au champ, René-Carl Martin et sa conjointe, Isabelle Beauchemin,

comparent les données du système GPS du tracteur avec celles de leur ordinateur.

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personnelles, puisque tous deuxdétiennent une maîtrise en envi-ronnement. À vrai dire, René-CarlMartin ne se destinait pas au métierd’agriculteur. Ce Gaspésien d’ori-gine est devenu représentant phar-maceutique à la suite de ses étudesuniversitaires. Il a troqué les salairesastronomiques, les voyages payés etla résidence de luxe associés à lavente de produits pharmaceutiques

pour devenir producteur de grains.« J’allais donner un coup de pouceles &ns de semaine à la ferme demon beau-père. Et c’est à ce momentque j’ai eu la piqûre de l’agriculture.Ma blonde était aussi représentantepharmaceutique et nous avons plu-tôt décidé de prendre la relève de laferme », relate M. Martin au volantde son tracteur.

Portrait de ferme

« Utiliser le chiseldans un sol

argileuxne représente

pas la mêmefacture

de carburantque dansun loam

sableux. »

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Le semis direct avancéMartin Ménard, La Terre de chez nous

La technique du semis direct a été essayée par plusieurs agriculteurs depuis une quinzained’années. Certains l’ont adoptée, d’autres l’ont abandonnée. Environ 10 % des producteursemploieraient cette régie de culture aujourd’hui; un pourcentage qui stagne. Par contre, les« vendus » au semis direct y croient et l’améliorent constamment. Des tasses-résidus plusperformants, dont certains conçus au Québec et employés avant les semis, accélèrent leréchauffement du sol.

outefois, la révolution estdans l’utilisation des plantesde couverture, car elles amé-

liorent la structure du sol, la viemicrobienne et le taux de matièresorganiques. Un visage connu dusemis direct, Jocelyn Michon, cultive236 hectares depuis 23 ans avec cettetechnique et sème des plantes de cou-

verture dans chacune de ses culturesà l’aide de son système GPS.

Par exemple, du seigle semé enbandes à l’automne reprend vie auprintemps suivant. Ainsi, M. Michon sème son maïs entre les rangs duseigle et ce dernier est ensuitedétruit à l’aide de glyphosates. Etles résultats sont là : le producteur

a augmenté ses rendements dans lemaïs. Idem dans le soya où il notedes gains moyens de 450 kg à l’hec-tare. Il enregistre même des rende-ments supérieurs dans ses légumesde transformation, où il réussit desdoubles cultures dans la même sai-son (ex. : haricots et pois), en semisdirect, évidemment.

Régie de cultures - Semis directRégie de cultures

— © Martin Ménard/TCN

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Des producteurs emploient le semis direct depuis plus d’une décennie au Québec et certains ont peaufiné

cette technique qui leur offre une rentabilité accrue.

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Régie de cultures

Une formation en semis direct avancé

Les experts du semis direct ledisaient il y a 15 ans et ils ensont plus que jamais convaincusaujourd’hui : la structure de solfait défaut dans plusieurs fermeset elle demeure la clé du succèspour obtenir des cultures ren-tables.

« La solution à un problème derendement dans les culturesn’est pas l’achat d’une nouvellemachine ni le redrainage. La solu-tion se trouve dans votre ferme,entre vos deux oreilles. C’est-à-dire qu’il vous faut réfléchir à lafaçon d’améliorer la structurede votre sol. » Cette remarquede Louis Robert, agronome auministère de l’Agriculture, desPêcheries et de l’Alimentation duQuébec (MAPAQ), a donné le tonà cette toute nouvelle formationen semis direct avancé, tenuele 9 mars dernier au Cégep deVictoriaville et organisée par leService de la formation continue.

La majorité des producteursdans la salle comptaient plusd’une dizaine d’années d’expé-rience en semis direct, ce qui n’a

pas empêché les conférenciersde les challenger. « Combien deprofils de sol avez-vous creusésl’an dernier? » leur a demandél’agronome et ingénieure OdetteMénard.

« Pas assez! » a humblementrépondu l’un des rares pro-ducteurs à avoir levé la main.« Chaque année, vous consacrezdu temps à l’entretien de votremachinerie. Vous devriez passerautant de temps à creuser voschamps », a ajouté Mme Ménard.

Louis Robert a rappelé aux par-ticipants que même après desannées de semis direct, les gensoublient trop souvent l’impor-tance d’une bonne porosité dusol. « Il faut mettre en placeun milieu où les racines et lesradicelles vont se disperser faci-lement. Normalement, les deuxtiers de la masse racinaire d’uneplante sont invisibles. Or, dansune surface compacte, la plantene divise pas ses racines, elleles garde grosses, ce qui limitesa capacité à absorber les nutri-ments. La pénétration des racines

dans le sol dur requiert aussi plusd’énergie », explique-t-il.

Bref, l’un des indicateurs lesplus fiables qui témoignentd’un champ malade demeurela non-infiltration de l’eau. D’oùl’importance de creuser quelquesprofils de sol pour comprendrece qui cloche. « Ça rapporte à quid’avoir un sol en meilleure santé?Au producteur et à personned’autre », ont tranché les forma-teurs, sans pour autant dénigrerles vendeurs de machinerie etd’intrants.

Dégonflons-nous!La gestion de la circulationau champ se révèle un aspectsur lequel les producteurs fer-rés en semis direct doivent sepencher s’ils veulent éviter lacompaction. À Saint-Césaire, laFerme Ridel applique un modede gestion du trafic où tous leséquipements roulent dans lesmêmes traces. Afin d’y parvenir,elle a opté pour de l’équipementcompatible en termes de lar-geur de travail, soit un planteuret une moissonneuse-batteuse

— © Martin Ménard/TCN

Louis Robert, Odette Ménard et Bruno Garon

ont enseigné plusieurs concepts agronomiques

et physiques lors de cette première formation

en semis direct avancé.

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Régie de cultures - Semis direct

« Le semis direct me faitépargner 100 000 $par année »

Le producteur JocelynMichon a fait l’exerciced’évaluer les coûts de pro-duction avec le semis directet il affirme que cette régiede culture lui fait épargner100 000 $ par année. « Cen’est pas compliqué : pasde labour, ni de hersage, nide dérochage. J’économise21 000 $ en salaire, 20 000 $en carburant, sans parlerdu coût de la machinerie, deson entretien et des ferti-lisants. » De fait, son sol enmeilleure santé, peuplé debactéries et de microorga-nismes bénéfiques, lui per-met de diminuer les dosesde fertilisants. Après plu-sieurs années de tests dansle maïs, il estime qu’utiliserplus de 170 unités d’azote,c’est perdre de l’argent. « J’aidiminué de 60 unités d’azoteen moyenne. C’est 20 000 $de moins par année. Pourmoi, le semis direct, c’estvraiment payant », expliqueM. Michon.

$vraiment payantÊ», explique

$

$$$

de 6 m (20 pi), un épandeurà engrais chimique de 12 m(40 pi), un pulvérisateur de30 m (100 pi), etc. L’agriculteurJean-François Ridel a égalementmodifié la vis de déchargementde la moissonneuse-batteuseafin que le débardeur à grainsrespecte la zone de circulation.De plus, il a élargi les essieux deplusieurs équipements, mêmeceux des tracteurs.

L’ingénieur du MAPAQ BrunoGaron, également présent àla formation en semis directavancé, a martelé l’importanced’évaluer le poids des tracteurset leur pression sur le sol. Il asouligné que l’effort de dégon-fler ses pneus se révèle payantpour la santé des sols, mention-nant qu’un pneu bien dégonflé à

9 psi (livres par pouce carré) créemoins de compaction qu’unechenille, mais qu’un pneu à 25 psicompacte beaucoup plus qu’unechenille. Il a ensuite précisé quela compaction en surface est unechose, mais que celle en profon-deur en est une autre. D’ailleurs,a-t-il affirmé, au-delà d’un poidsde 6 tonnes par essieu, que lespneus soient dégonflés ou pas,les dommages en profondeurdeviennent pernicieux.

« Aujourd’hui, les producteursachètent des équipements enanalysant leur capacité de cou-vrir le plus possible d’hectaresà l’heure. Mais au moment del’achat, il faudrait aussi penserau poids de ces machines et à lacompaction qu’elles créent », arésumé M. Garon.

Jean-François Ridel a modifié

la vis de déchargement

de la moissonneuse-batteuse

afin que le débardeur

à grains respecte

la zone de circulation.

De plus, il a élargi

les essieux de plusieurs

équipements,

même ceux

des tracteurs et de son

pulvérisateur.

© Martin Ménard/TCN —

© Martin Ménard/TCN —

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Régie de cultures Régie de cultures - Semis direct

Ce qu’ils ont appris

Quelques producteurs d’expérience en semis direct ont bien voulu donner leur vision du semis directet de ce qu’ils ont appris depuis plus de 10 ans.

« Utiliser le tasse-résidus de 12 à 24 heures d’avance pour réchauffer le sol avant de semerdu maïs dans un retour de blé sécurise la levée, ce qui assure de meilleurs rendements. »

« Le semis direct m’a vraiment permis d’améliorer ma compréhension de la viemicrobienne du sol et son importance. Les plantes de couverture pourraient d’ailleurscréer une deuxième vague d’adhésion au semis direct, car le volume supplémentaire deracines stimule la biologie du sol et accélère le rétablissement des propriétés physiquesde ce dernier. Cela permettra aux producteurs qui se lanceront en semis direct d’arriverplus rapidement à de bons résultats. »

« Aujourd’hui, je ne recommande plus aux gens de se tourner catégoriquement versle semis direct. Certaines situations conduisent inévitablement à l’échec, comme leproducteur de porcs qui a d’importants volumes de lisiers à épandre au printemps etqui pratique la monoculture de maïs. Il n’aura jamais de succès avec le semis direct. »

« Je suggère aux futurs adhérents du semis direct de passer par une transition bienré&échie. On commence par éliminer les problèmes de compaction et leurs causes, car unchamp ne se corrige pas avec le semis direct. Ensuite, on opte pour le travail en bandes(strip-till) avec un outil à disque ou à dents. Ça aiderait à diminuer les risques d’abandon. »

Jocelyn Michon,La Présentation

« Au départ, le semis direct, c’était pour ramasser moins de roches.Mais nous avons réalisé qu’au-delà du dérochage, le semis direct nousa enlevé une énorme charge de travail au champ. Le jour et la nuitavec le conventionnel. »

« Nous avons amélioré notre équipement avec un planteur à semisdirect 12 rangs qui possède une meilleure pression au sol et qui serévèle plus précis. Nous avons aussi boni+é nos rotations en incor-porant une céréale aux cinq ans. Les résultats sont encourageants etnous travaillons encore mieux pour améliorer le sol, avec de meil-leures rotations, mais aussi en cultivant davantage sur sol vivant. »

« La portance des champs est supérieure avec le semis direct, maisnous avons appris que c’est parfois un piège. Même si la machineriene fait pas de trace, il peut y avoir des dommages en profondeurlorsque la terre est humide. Il a aussi fallu apprendre qu’en semisdirect, il faut vraiment éviter de semer dans un sol frais. Autrement,l’effet de lissage coûte cher en perte de rendement… »

Martin Tessier,Lefebvre

« Je me rends compte qu’auparavant onse compliquait la vie avec le travail enconventionnel. Je passe beaucoup moins detemps au champ; cela diminue les coûts etl’usure de la machinerie. Et j’ai besoin d’unhomme de moins. Oui, les rendements ontbaissé au début, mais ils sont comparables aujourd’hui. Bref, l’entreprise est plus ren-table avec le semis direct. »

« J’ai des pentes fortes, et chaque année, jevoyais partir mes sols vers la rivière. Avecle semis direct et les plantes de couverture,je garde la terre dans mes champs. Tousles microorganismes qu’on amène avec lesemis direct me font dire qu’on traite nossols avec plus de respect. »

Robert Rossier,Chesterville

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Régie de cultures

Utilisation des fongicidesfoliaires en grandes culturesGilles Tremblay, Julie-Éléonore Maisonhaute et Sylvie Rioux, CÉROMYvan Faucher, MAPAQ

Les pertes causées par les organismes pathogènes dans les cultures à travers le monde sont relati-vement stables depuis les années 1940. Les maladies, les ravageurs et les mauvaises herbes contri-buent dans des proportions similaires aux pertes dans l’ensemble des cultures, qui ont varié de 31à 37 %, de 1940 à 1989. Ce constat a peu changé depuis 1989.

’utilisation de fongicidesfoliaires peut s’avérer ef"-cace pour lutter contre la

plupart des champignons pathogènesqui infectent les parties aériennesdes plantes et permettre ainsi d’aug-menter les rendements en grains descéréales, du maïs et du soya. Les fon-gicides foliaires employés en grandescultures appartiennent à différentesfamilles de pesticides et agissent surles champignons en bloquant la syn-thèse d’éléments vitaux de ces der-niers. Les résultats obtenus grâce auxfongicides sont très variables selon lesétudes. Plusieurs facteurs peuvent eneffet in(uencer les résultats, notam-ment les sites, les années, les cultivarset les fongicides utilisés. La rentabi-lité des fongicides foliaires est elleaussi très variable selon les études.Plusieurs critères devraient être éva-lués avant de décider de s’en serviren grandes cultures : la présence oul’absence de maladies, la résistanceou la sensibilité des cultivars et deshybrides, les prévisions météoro-logiques, les quantités de résidusde culture au champ, le précédentcultural, les dates de semis, les coûtsd’achat et d’application des fongi-cides, etc. La décision d’avoir recoursou non à des fongicides foliaires engrandes cultures devrait reposer surplusieurs critères, mais avant toutsur la présence réelle de maladies auchamp ou sur un risque élevé d’infec-tion dans le cas de maladies ne pou-vant être réprimées de façon curative.

Les céréalesIl est important de noter qu’il n’existepas nécessairement de relationlinéaire ou proportionnelle entre lesdommages causés par les maladiesfongiques et les pertes de rende-ment. Dans les céréales, l’applica-tion de fongicides devrait permettrede réduire les maladies foliaires et lafusariose, de retarder la sénescencedes plantes et d’augmenter le rende-ment, la qualité du grain et le poidsdes grains. Les fongicides à base destrobilurines sont associés à un « effetvert » caractérisé par le maintien dufeuillage vert plus tard en saison, cequi maximiserait le remplissage desgrains et agirait positivement sur lerendement.

Les gains de rendement observés àla suite de l’application de fongicidesfoliaires diffèrent selon les maladies,les produits utilisés et les cultivars.Cependant, des gains de rendementne sont pas toujours réalisés et degrandes différences peuvent êtrenotées selon les régions et la présenceou l’absence de maladies. L’utilisationde cultivars plus résistants peut aiderà minimiser les pertes de rendement.Ces différences observées entre lescultivars sont d’autant plus grandessi les conditions sont favorables audéveloppement des maladies. Lesconditions météorologiques et l’inten-sité des infestations jouent aussi ungrand rôle dans l’effet que peuventavoir les traitements fongiques sur le

rendement. Effectivement, durant desannées de faibles infestations corres-pondant souvent à des années plussèches, plusieurs études ont montréune absence d’effet des fongicides surle rendement. Au contraire, lors d’uneannée pluvieuse comportant de plusfortes infestations, l’application defongicides permettrait de réduire l’in-tensité des maladies et d’augmenterles rendements pour la plupart dessites.

Pour les céréales, il existe deuxcatégories de fongicides : les fongi-cides de protection foliaire pour dimi-nuer l’intensité des maladies foliairestelles que taches foliaires, rouille etoïdium blanc, et les fongicides de pro-tection de l’épi (panicule) pour abais-ser l’incidence de la fusariose. Unelutte préventive contre les maladiesfoliaires dans les céréales est souventplus ef"cace qu’une lutte curative,alors que la lutte préventive est laseule façon de contrer la fusariose. Lemoment d’application des fongicidesdevient alors très important. Ceux du

L

Fongicides foliaires

— © CÉROM

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Régie de cultures - Fongicides foliaires

premier groupe sont appliqués pen-dant la phase végétative des céréaleset ceux destinés à lutter contre lafusariose le sont aux stades épiaison-#oraison des céréales, soit au momentle plus propice à une infection, lors dela pénétration de l’agent pathogènedans les #eurs de l’épi. De plus, pourles maladies foliaires, l’applicationpréventive pourrait être plus avanta-geuse lorsqu’un cultivar sensible estsemé, alors qu’en revanche, quandun cultivar modérément résistantest semé, l’utilisation de fongicidesserait moins nécessaire. Par contre,cette stratégie est différente en cequi concerne la fusariose où l’on doitcombiner l’application de fongicidesavec l’ensemencement d’un cultivarplus résistant sur un précédent d’uneculture non hôte comme le soya, lecanola ou le lin. La décision )naledevrait donc reposer sur la présencede maladies ou le risque d’infectiondans le cas de la fusariose, le culti-var utilisé, le stade de croissanceet les conditions météorologiques.Cependant, en cas d’infestation trèsprécoce par des maladies foliaires,on peut s’interroger sur la pertinenced’effectuer des applications répétées

pour les maîtriser, car cela peut nepas être économiquement rentable etpossiblement induire des résistanceschez les champignons.

Le maïs-grainL’application de fongicides foliaireschez le maïs-grain génère des effetsextrêmement variables. Les gainsde rendement peuvent être minimesou négligeables par rapport à uneparcelle non traitée. Les gains derendement seraient plus grands ouplus constants quand la pression desmaladies est plus élevée et lorsque lesapplications se font sur des hybridessensibles aux maladies foliaires. Lesgains de rendement moyens seraientplus faibles lors d’infestationsmineures où la surface des feuillesaffectée est de moins de 5 %, et plusélevés lors d’infestations plus sévères,où la surface des feuilles ravagéedépasse 5 %. Au Québec, les niveauxd’infestation seraient généralementsous la barre des 5 %. L’applicationde fongicides foliaires lors de faiblesinfestations fongiques donnerait lapossibilité d’obtenir de meilleursrendements dans moins de la moitiédes cas. L’utilisation de fongicides

foliaires dans le maïs permettraitd’augmenter les rendements et seraitrentable si les conditions climatiquesétaient propices au développement demaladies fongiques et que la mala-die était bien présente au champ. Ledépistage préventif au champ réaliséde deux à trois semaines avant l’at-teinte du stade R1 (apparition dessoies) serait très important puisqu’ilpourrait permettre d’aider à prendrela décision de traiter les plants ounon. Par exemple, l’application defongicides peut être justi)ée si lechamp est semé avec un hybride trèssensible et que les feuilles inférieuressont atteintes. Lorsqu’une applicationest nécessaire, la meilleure périoded’application des fongicides foliairesdans le maïs se situerait autour desstades VT (sortie de la panicule) etR1 (apparition des soies), et mêmeR2 (gon#ement). En effet, mêmesi une application plus hâtive, parexemple au stade V4-V8, peut don-ner la possibilité d’appliquer le fongi-cide en même temps que l’herbicide,une application plus tardive austade VT-R1 ou VT-R2 s’avérerait plusef)cace en assurant des rendementsplus élevés.

— © CÉROM

Les fongicides foliaires employésen grandes cultures appartiennentà différentes familles de pesticideset agissent sur les champignonsen bloquant la synthèse d’élémentsvitaux de ces derniers.

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Régie de cultures

Le soyaBien que les fongicides foliairespuissent être ef"caces pour luttercontre certaines maladies, dont celledes taches brunes ou l’anthracnoseet des taches foliaires au Québec,certaines études ont montré qu’uneapplication de fongicides n’avait euaucun effet sur le rendement, que letraitement ait été réalisé en l’absencede maladies (traitement préventif)ou lorsque celles-ci étaient peu pré-sentes. Au Wisconsin, par exemple,l’application de fongicides foliairesn’est généralement pas justi"ée, saufs’il existe un risque élevé de dévelop-pement de la pourriture à sclérotes(Sclerotinia sclerotiorum). Dans lecas de la maladie des taches brunes et de la cercosporose, un traitementfongicide n’est normalement pasnécessaire, mais peut possiblementdevenir avantageux si des précipita-tions abondantes de 65 à 90 mm sur-viennent entre les stades R3 et R5.

Au Québec, les recommandationsvont dans le même sens, c’est-à-direqu’il n’est pas justi"é d’appliquer unfongicide foliaire.

Selon certaines études, la dated’application des fongicides n’auraitaucun effet sur le rendement, notam-ment si les maladies sont peu pré-sentes. Certains producteurs peuventse questionner quant à l’intérêtd’ajouter un insecticide lors de l’ap-plication d’un fongicide, a"n de jouerle rôle d’adjuvant et d’accroître l’ef"-cacité du fongicide, mais aussi pourlutter contre les ravageurs potentiels.Cependant, cette option ne devraitpas être privilégiée, car elle est coû-teuse, dommageable pour l’environ-nement et s’avère inutile en l’absencede ravageurs. Un insecticide devraitêtre appliqué uniquement lorsque lapression des ravageurs est élevée etdépasse le seuil d’intervention recom-mandé.

Un insecticide devrait être appliqué uniquement lorsque la pression des ravageursest élevée et dépasse le seuil d’intervention recommandé.

L’ef cacité phytosanitaired’une application aérienneest réduite par rapport à une

application terrestre et requiert une ou plusieursinterventions terrestres

supplémentaires pour assurer un contrôle adéquat de l’ennemi de culture. Bien

que rapides, ces applications augmentent les coûts de

production. La dérive produitepar les applications aériennes,par avion ou par hélicoptère,est plus importante que ce qui

est mesuré pour tous les autres types d’application

terrestre.

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Régie de cultures - Fongicides foliaires

Rentabilité économiqueAu Québec, l’application de fongi-cides foliaires dans les céréales a euun impact globalement positif sur lesrendements, mais un effet moindresur la teneur en toxine désoxy-nivalénol (DON) ou vomitoxine.Cependant, les résultats variaientselon les types de céréales. Dansle blé, l’application de fongicidesfoliaires a donné de meilleurs résul-tats et s’est avérée rentable pour cer-tains produits générant des margessur coûts variables de 45 à 108 $/ha,alors que l’application de fongicidesfoliaires n’était pas rentable dansl’orge avec des marges sur coûtsvariables négatives ou ne dépassantpas 2 $/ha. Dans l’avoine, bien quedes traitements n’aient pas permisde réduire les teneurs en DON, des

marges sur coûts variables de 13 à23 $/ha ont toutefois été observées.Ces résultats d’essais effectués auQuébec montrent bien que les fongi-cides foliaires ne peuvent pas, à euxseuls, permettre de lutter adéquate-ment contre la fusariose.

Selon les données scientifiquesdisponibles, même si l’utilisationde fongicides foliaires aurait per-mis d’augmenter les rendements dumaïs-grain dans 50 à 80 % des essaisréalisés, leur utilisation ne seraitéconomiquement rentable que dans30 à 50 % des cas. Au Québec, deschercheurs de l’Institut de rechercheet de développement en agroenviron-nement (IRDA) ont utilisé la méthodede la budgétisation partielle (BP) surun ensemble de 45 essais agrono-miques portant sur le maïs et le soya

Évitez les applicationspréventives. Des facteursdoivent être considérésavant l’utilisation de fongi-cides foliaires :

› Sensibilité du cultivarou de l’hybride

› Conditions météorologiques

› Stade de croissance

› Présence de maladies

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Régie de cultures

et provenant des travaux menés auCentre de recherche sur les grains(CÉROM) entre 2007 et 2014. La BPconsiste à mesurer la rentabilité d’unchangement de pratique agricole quin’affecte pas la structure de l’entre-prise. À la lumière des résultats obte-nus dans leur analyse, ces chercheursont conclu que les perspectives derentabilité de l’utilisation des fon-gicides foliaires en grandes culturessont très faibles. Sur la base desrésultats agronomiques de 45 essaisréalisés au Québec entre 2007 et 2014dans les cultures de maïs-grain et desoya, l’analyse économique montrequ’une faible minorité des traite-ments ont mené à un solde positifde la BP, soit six traitements. Aussi,les seuils de rentabilité en matière derendement à obtenir pour rentabiliserles traitements sont signi+cativementplus élevés que les gains de rende-ment réellement obtenus. En fait, leseuil de rentabilité est deux fois plusélevé que le gain réel dans la culturedu maïs-grain et presque six fois plusélevé dans le cas du soya.

Effets indésirablesdes fongicides foliairesLes fongicides foliaires peuventavoir plusieurs impacts négatifs lors-qu’ils sont appliqués sans raisonou au mauvais moment. En effet,les champignons responsables desmaladies fongiques peuvent déve-lopper des résistances à certainsfongicides comme les strobilurineset les triazoles. Plusieurs scénariospeuvent conduire au développementde résistances : des applicationsrépétées d’une même matière activedans un champ, même si le nom duproduit change; l’application d’unedose réduite de fongicide, car cela netue pas le champignon et peut doncle rendre moins sensible; l’applica-tion de fongicides si l’infestation estsévère et que le champ ne peut pasêtre récupéré. Les strobilurines ontété classées comme ayant un risqueélevé de développement de résis-tance. Plus de 40 agents pathogènesont déjà développé des résistancesà cette famille de fongicides. Dans

certains cas, le développement de larésistance est apparu dans les deuxannées suivant l’application du fon-gicide.

L’application de fongicides demanière préventive peut aussi avoircomme conséquence d’accroître lespopulations d’insectes ravageurs.En effet, cela peut amener à suppri-mer des champignons entomopatho-gènes qui s’attaquent aux insectes.L’absence de ces champignons béné-+ques peut se traduire par des aug-mentations d’insectes ravageurs etla nécessité de devoir appliquer uninsecticide, ce qui engendre des coûtsadditionnels.

Le site Web SAgE pesticides aété mis en place au Québec a+n derépertorier l’impact de différentspesticides sur l’environnement etla santé humaine. En consultant cesite, on peut observer que la toxicitéaiguë des fongicides foliaires s’avèreextrêmement variable d’un produità l’autre. Des caractéristiques trèsvariables sont également observéesen ce qui concerne le lessivage desmolécules ou leur persistance dansle sol. En+n, si ces produits ont unfaible impact sur les populationsd’abeilles et d’oiseaux, leur toxicitépour les organismes aquatiques telsles poissons et daphnies s’avère plusélevée, avec une toxicité modérée àextrêmement élevée.

Solutions de remplacementaux fongicides foliairesL’utilisation de cultivars et d’hy-brides plus résistants aux maladiesfongiques constitue une solution derechange à l’application des fongi-cides foliaires. Les données sur lesniveaux de tolérance ou de résis-tance des hybrides face à différentesmaladies fongiques sont générale-ment disponibles auprès des com-pagnies semencières. Le réseau desgrandes cultures du Québec (RGCQ)publie annuellement des donnéesrelatives à la sensibilité de plusieurs

De manière générale, il est important de faire la différence entre lesnotions d’ef#cacité, de gain de rendement et de rentabilité écono-mique, car un fongicide foliaire peut être ef#cace pour réduire les

taux d’infection, mais sans toutefois avoir un impact signi#catif surle rendement en grains ou engendrer des béné#ces économiques. Deplus, les résultats peuvent être différents en présence ou en l'absencede maladies et peuvent aussi varier selon le type de fongicide. Dans

la littérature en économie agricole, les pesticides sont reconnuscomme un intrant qui protège les rendements potentiels plutôt que

de les augmenter. Ainsi, il s’agit davantage d’un outil de gestiondu risque que d’un intrant conventionnel. Dans cette perspective,la tolérance au risque des producteurs est un facteur déterminant.S’il y a surestimation du risque, l’agriculteur pourrait entreprendredes traitements phytosanitaires inutiles et nuire à la rentabilité del’entreprise. Par ailleurs, des risques environnementaux supplé-

mentaires associés à des traitements inutiles s’ajoutent à la perte derentabilité à l’échelle de la ferme. Ces risques pour l’environnementet la santé se traduisent ensuite en coûts sociaux. Par conséquent,

l’utilisation préventive plutôt que curative des fongicides foliaires nese justi#e souvent pas, autant sur le plan économique que social.

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maladies qui affectent les céréalescomme l’avoine, le blé, l’orge, leseigle et le triticale. Le RGCQ publieaussi des données concernant lasensibilité à la pourriture à sclérotes(sclérotiniose), qui touche les culti-vars de soya.

Les infestations peuvent aussi êtrelimitées en réalisant des rotationsde cultures, en effectuant un travaildu sol avec enfouissement des rési-dus, en utilisant des semences dequalité traitées aux fongicides, endrainant adéquatement les champs

et en maîtrisant les populationsd’insectes. Dans le cas de systèmesnécessitant un travail du sol réduit,des hybrides ou des cultivars plusrésistants devraient être utilisés etla durée de la rotation devrait êtreaugmentée.

Régie de cultures - Fongicides foliaires

Ce dossier a été réalisé dans le cadre du volet 4 du programme Prime-vert 2013-2018et il a béné&cié d’une aide &nancière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries etde l’Alimentation (MAPAQ) par l’entremise de la Stratégie phytosanitaire québécoiseen agriculture 2011-2021.

Si l’application d’un fongicidefoliaire amène un gain derendement considérable,

questionnez-vous sur le choixde votre cultivar. Est-il trop

sensible à certaines maladies?Le choix d’un cultivar

résistant est une solution deremplacement simple pour

réduire vos coûtsde production. L’utilisation de cultivars et d’hybrides plus résistants

aux maladies fongiques constitue une solution de rechangeà l’application des fongicides foliaires.

— © Archives/TCN

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SAgE pesticides : un outilincontournable qui mérite d’être connuSalah Zoghlami, M. Sc., agr., conseiller aux affaires agronomiques, Producteurs de grains du Québec

SAgE pesticides, dont le nom est issu des mots « santé, agriculture et envi-ronnement », est une base de données provinciale gratuite sur plateformeWeb. Cet outil développé au Québec offre des renseignements sur tous lespesticides à usage agricole homologués. Il donne aux utilisateurs la possibi-lité de trouver de l’information sur les différents risques liés aux pesticides.

AgE pesticides englobe deuxprincipales rubriques. Lapremière permet de chercher

un traitement phytosanitaire (herbi-cide, fongicide, insecticide, traite-ment de semences, etc.) pour uneculture spéci#que, et d’en connaîtreles risques pour la santé et l’environ-nement. On peut également y cher-cher les effets toxiques de chaquematière active ou encore les caracté-ristiques des produits commerciaux.La deuxième rubrique fournit, quantà elle, les éléments clés pour unegestion rationnelle et sécuritaire despesticides.

L’un des objectifs de la Stratégiephytosanitaire québécoise en agri-culture est de promouvoir l’emploide produits phytosanitaires à faiblerisque. Les informations contenuesdans SAgE pesticides permettent àses utilisateurs (conseillers et pro-ducteurs) de faire des choix en cesens. Les renseignements de cettebase de données sont mis à jourrégulièrement et tiennent comptedes changements apportés aux éti-quettes, de l’ajout de nouveaux pro-duits, de la réévaluation du risque,etc. Bien que la base de données soitquébécoise, elle se réfère à différentsorganismes américains et européensreconnus mondialement ainsi qu’àdes organismes fédéraux canadiens.

Malgré le fait que la navigationsur SAgE pesticides soit relativementsimple et permette de trouver rapi-

dement l’information recherchée,quelques critiques ont été soulevéespar des utilisateurs. Actuellement,SAgE est dédié uniquement à la ges-tion du risque. Certains utilisateursrapportent que l’efficacité du pro-duit phytosanitaire est un élémentclé et qu’elle n’est pas considéréedans SAgE, alors qu’elle devrait l’être.L’ajout d’une telle information permet-trait de comparer les produits à la foissur la base du risque et sur leur ef#ca-cité à combattre les mauvaises herbesou les ravageurs, ce qui représente lesprincipaux critères à considérer dans lechoix d’un produit en particulier.

Bonne nouvelle : une applicationmobile de SAgE pesticides est endéveloppement. La modernisationde l’agriculture et le développementde multiples applications adaptéesau téléphone intelligent ont permisd’augmenter l’utilisation de plu-sieurs outils. De nombreux produc-teurs et conseillers se servent dediverses applications dans différentsdomaines de l’agriculture. Cetteapproche est souhaitée par certainsproducteurs qui estiment qu’unemigration de l’outil SAgE pesticidesvers ce mode facilitera le recours àl’emploi de cette base de données.L’Agence de réglementation de lalutte antiparasitaire (ARLA) a d’ail-leurs développé une application quidonne aux utilisateurs la possibilitéd’effectuer la recherche d’étiquettesde produits phytosanitaires sur leurtéléphone intelligent.

Visitez le site Web de SAgE pesti-cides au www.sagepesticides.qc.ca. Sivous en êtes à votre première visite,une séquence vidéo de cinq minutesexplique comment l’utiliser. Vousy trouverez également un lien versl’Indicateur de risque des pesticidesdu Québec (IRPeQ) ainsi qu’un autrevers la Trousse d’information sur lespesticides. Bonne navigation!

Sécurité - PesticidesSécurité

S

L’un des objectifs de la Stratégie

phytosanitaire québécoise en agriculture

est de promouvoir l’emploi de produits

phytosanitaires à faible risque.

— © Martin Ménard

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MA

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Marchés

Le jeu des devises et des grainsÉtienne Lafrance, agent d’information sur les marchés, Producteurs de grains du Québec

ntérieurement, la commercialisation des grains était plus simple : on devait suivre le huardet l’évolution des contrats à terme à Chicago, qui reflète la situation des États-Unis. Ce para-digme s’estompe tranquillement, en raison de la perte des parts de marchés des États-Unis

au profit de l’Amérique du Sud, en ce qui concerne le maïs et le soya, et des pays de la mer Noire,pour ce qui est du blé. Néanmoins, la majeure partie de la contrepartie s’effectue toujours à laBourse de Chicago.

Les concurrents des Américainstransfèrent donc une partie durisque des prix vers le taux dechange. La #uctuation des différentesdevises commence alors à in#uen-cer la valeur des contrats à termepuisqu’elle dicte la compétitivitédes principaux pays producteurs degrains. L’année récolte 2015-2016 enest d’ailleurs un parfait exemple : lesmouvements boursiers pendant lapériode d’août 2015 à janvier 2016ont été contrebalancés en bonnepartie durant la période de mars àavril 2016.

Récession, corruptionet destitution

Le Brésil est entré en récession tech-nique en août 2015, ce qui a fait ensorte de dévaluer fortement la mon-naie brésilienne. En août 2015, lereal brésilien valait approximative-ment 28,70 ¢ US, alors qu’il s’échan-geait aux environs de 24 ¢ US enjanvier 2016. En mars dernier, desmanifestants ont demandé la des-titution de la présidente DilmaRousseff, accusée de maquillage de

comptes publics et de corruptionen lien avec l’entreprise étatiquePetrobras, et la Chambre des dépu-tés a voté à la majorité pour l’étudede sa destitution.

Cette crise politique s’est réper-cutée sur la valeur de la monnaienationale, qui est remontée au mêmeniveau qu’en août dernier, soit à prèsde 28,25 ¢ US. Cette relance du realbrésilien a également eu un impactsur la valeur du contrat à terme dusoya, puisque la fève brésilienne estdevenue moins compétitive sur lesmarchés internationaux.

Élection et dépréciationL’Argentine a ébranlé le secteur desproduits agricoles, en raison des élec-tions à la présidence le 22 novembredernier. Le candidat Mauricio Macriavait alors promis, d’une part, delibéraliser le secteur des grains,mais aussi de dévaluer la monnaieargentine. À la suite de sa victoire,M. Macri a tenu ses promesses : ila éliminé les quotas à l’exportation,a diminué les taxes à l’exportationpour le blé et le maïs, et les a réduitesde 5 % pour le soya.

En plus, le 17 décembre dernier, lepeso argentin s’est déprécié de façonmagistrale : sa valeur correspondait àprès de 10,20 ¢ US, puis il s’est effon-dré à 7,50 ¢, connaissant une baissede 26,5 % en une seule journée. Par lasuite, la devise argentine a atteint uncreux à 6,30 ¢ US en mars pour remon-ter aux environs de 7 ¢ US en avril.

Billets vertset exportationsLe dollar américain est la référencepour les devises, où sa valeur s’es-time selon un panier de monnaiesinternationales. Durant la périoded’août 2015 à janvier 2016, l’indicedu billet vert est passé de 95 à 99(augmentation de 4,21 %), en raisondes dif>cultés des bourses asiatiqueset européennes ainsi que du redres-sement du taux directeur américainde 0,25 % par la Réserve fédérale, cequi a représenté la première hausseen sept ans. Cependant, le dollaraméricain a faibli pendant les deuxderniers mois, passant de 98,2 à 94,5(baisse de 3,75 %).

Il n’en demeure pas moins que ladevise américaine est puissante parrapport aux autres monnaies, ce quidiminue sa compétitivité à l’interna-tional dans le secteur des grains. Endate du 21 avril 2016 et comparative-ment à l’année récolte 2014-2015, lesexportations américaines ont reculéde 17,14 % pour le blé, de 11,54 %pour le maïs et de 6,93 % pour lesoya.

Huard et basesIl est connu que la valeur du pétrolein#uence fortement notre taux dechange. Pendant que le prix du barila chuté de façon importante, passantde 45 $ en août 2015 à 28,50 $ en jan-vier 2016, la devise canadienne plon-geait également, af>chant 75 ¢ US enaoût 2015 et 68,05 ¢ en janvier 2016.Pourtant, la remontée du huard s’est

A

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Marchés

produite plus rapidement que celle del’or noir : en avril 2016, l’hydrocar-bure se vendait environ 43 $ le baril,alors que le dollar canadien avoisinaitles 79 ¢ US.

La reprise haussière du taux dechange s’explique en partie par ladévaluation du dollar américain etla relance des cours boursiers desmétaux. En d’autres mots, la vigueurde la monnaie nationale n’est pasoccasionnée par les bonnes perfor-mances de l’économie canadienne,mais par des facteurs extérieurs aupays.

Au Québec, en dépit de l’essor duhuard, la base du maïs en dollarscanadiens pour une livraison immé-diate a été plutôt stable de janvier àfévrier 2016, se maintenant entre 1,44et 1,47 $ CA/bu. À partir du mois demars, la base a *anché et est tombéeentre 1,15 et 1,20 $ CA/bu.

En ce qui concerne le soya, la basepour une livraison immédiate a suivile même rythme que celui du taux dechange. Après la période de la récolte,la base a augmenté sans cesse enparvenant à son sommet au momentoù la devise canadienne atteignaitun creux, passant de 2,90 $ CA/buen décembre à près de 3,80 $ CA/bu durant la semaine du 18 janvier.Depuis, la base du soya continuede dégringoler, baissant à 2,26 $ CAdans la semaine du 18 avril.

L’incertitude quant au dollar cana-dien fait mal aux producteurs degrains québécois qui voient leursbases chuter. Cependant, la reprisedes monnaies sud-américaines ren-force légèrement les contrats à terme.Les agriculteurs devront alors démê-ler ce jeu de devises, a<n d’y voir plusclair sur les tendances complexes dumarché.

Évolution des devises américaine, canadienne,brésilienne et argentine

Août 2015 à janvier 2016 Mars à avril 2016

4,21 % -3,75 %

-9,87 % 6,99 %

-16,38 % 13,55 %

-33,33 % 11,11 %

États-Unis

Canada

Brésil

Argentine

L’incertitude quant au dollar canadien fait mal aux producteurs de grainsquébécois qui voient leurs bases chuter.

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ASRA - TableauASRA

Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA)Compensations, paiements reçus et à recevoir pour l’année d’assurance 2015*Prévisions au 12 avril 2016

Tableau

2015

Avoine Bléfourrager

Bléde cons.humaine

Maïs-grain Orge Soya Canola Total

PARAMÈTRES

Rendement du modèle t/ha 2,13 3,09 3,10 9,34 2,89 2,60 1,57

Coût de production* $/tm 414 317 372 204 320 427 629

Éléments non stabilisés*1 $/tm 76 41 55 19 57 43 57

Revenu stabilisé* $/tm 338 276 317 185 264 384 572

Récupération Agri-Investissementet Agri-Québec* $/tm 3 4 4 63 3 143 6

Revenu stabilisé aprèsrécupération* $/tm 335 272 312 123 261 242 566

Prix du marché* $/tm 190 240 265 200 190 460 485 M$

Compensation brute* $/ha 309 100 147 - 205 - 127 37,2

Cotisation nette* $/ha 78 3 40 3,83 51 2 18 14,2

Compensation nette* $/ha 231 97 107 (4) 153 (2) 109

Déjà reçu (ou payé) $/ha 84,20 28,69 29,05 (3,83) 67,88 (2,09) 44,66

1re avance (40 %)16 décembre 2015 $/ha 88,05 28,77 32,24 (3,74) 69,39 (2,23) 44,09

Ajustement de contribution8 février 2016 $/ha (3,85) (0,08) (3,19) (0,09) (1,51) 0,14 0,57

Solde à recevoir* $/ha 147 68 78 - 85 - 64

2e avance (70 %) − 25 avril 2016 $/ha 77,40 17,77 46,00 - 39,02 - 31,64

Paiement final − février 2017* $/ha 69 50 32 - 46 - 33

1. Cinq éléments ne sont pas stabilisés : 1) Contribution ASRA 2) Indemnité et contribution ASREC3) Rémunération du capital 4) 10 % de la rémunération de l’exploitant 5) Contributions aux autres programmes.Ces éléments sont donc soustraits du coût de production pour établir le revenu stabilisé.

STATISTIQ

UES

Fonds d’assurance*

Nombre d’hectares assurés* ha 84 635 22 867 53 772 326 639 43 622 267 317 11 049 809 901

État du fonds d’assuranceDébut d’année* M$ (1,2) 1,0 (0,1) 44,0 (5,6) 11,3 (0,8) 48,7

État du fonds d’assuranceFin d’année* M$ (6,4) (1,2) (1,9) 49,2 (8,5) 13,4 (1,5) 43,0

Détails de la récupération des programmes Agri (Agri-investissement et Agri-Québec)* M$

Agri-investissement de l’annéeen cours $/ha 6,46 12,63 12,82 24,02 8,65 15,71 9,48 14,1

Agri-Québec de l’année en cours2 $/ha - - - - - - - -

Agri reportés des annéesprécédentes $/ha - - - 562,97 - 355,66 - 279,0

Total des Agri à récupérer$/ha 6,46 12,63 12,82 586,99 8,65 371,37 9,48 293,0

$/t 3,04 4,08 4,14 62,82 2,99 142,83 6,04

2. Agri-Québec est suspendu pour les années d’assurance 2014 et 2015.* Prévisions ou estimations des Producteurs de grains du Québec.

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