Remarques de Chimie

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Remarques de chimie.... 1735. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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quimica

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Remarques de chimie.... 1735.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :  *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.  *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitsélaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :  *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sansl'autorisation préalable du titulaire des droits.  *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateurde vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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ARGUES

DE

CHYMI

piBi.DKFÂrxoxï:

1 i>OÍY.

xHYMI|p^TOUCHANT %-èfec

JT^T REPARATIOM

DE

DÌFFERENS REMEDES

USITES PANS LA PRATIQUE

D E

LA MEDECINE,

/í^tSt^t -«-•

T.%M

A PARIS,,4* -/>. y

Chez Ditoi, à l'entrée du Quay^deS'ïílgaftiní 4-du côté du Pont S. Michel ,irtaBible d'Or.

•M D C C X X X V.N

^y«c Afcréation & Privilège da Moyt

Page 6: Remarques de Chimie
Page 7: Remarques de Chimie

LETTRE

DE

tAUTEÙR^

ON SIEUR y

f'ai reçu le 12de Février des-

nier} le Traité de Qhymìe que

'njousmavv^ envoyé.fyai trou-

ve bien des fautes qui pourvoient

être deconséquence pour

les Em-

dians en Qhymie , s''ils n'en

etoient avertis. Cefi poureux

que je donne cesRemarques.

Ce-

Aij

Page 8: Remarques de Chimie

pendantníoÈs'íes fère^ mpvfr>

mer -,, ou <vous lessupprimerez r

selon qu'il njous semblera apro-

pos: je lessoumets

a Votrejuge-

ment, fe n'ai donnejusques

ici y

comme vousJçav.e^}, .aucun Ou-

<*vrape au Fublic, '& n'ai même'

jamais été touché de lrenvie de'

faire unlÀVre 3 encore moins de

celle de:, censurerpersonne yma.is

jen*ai

pumempêcherde

prendre

laplume,

enlisant

le Traité dont

assagit, fefuisz&c»

Ce 7 Avril 17 37.

Page 9: Remarques de Chimie

..,".': A,V I S

DE ^EDITEUR.

LEs.

Livres les- 7 moins exacte

•tïe: sont pas les moins utiles,.

foifque les fautes qu'ils renferment

^ donnent lieu à des remarques aussi;

importantes que celles quel'en;

firouvera ici au iújet d'un petitLi-*

vie intitulé : Traité de Chymie,con-

tenant 1k manière de préparer les ifc~

medes les plus en usage dans h prati<*

que de la Médecine > &c. A Paris *

chez, Guillaume Cave lier, rue S. jàc~

qms r au Lys d'or ,1734.

Les Etudîans en Cnymiedé-

couvriront par le moyen- de çes.

Remarques, sinon toutes, les er-

reurs da Traité en question-,du

Page 10: Remarques de Chimie

âioins mí nombre suffisant des ces*

les qui y font répandues , & dont

lá plupart; pourroient îbs écartée

du chemin qu'ils doivent tenirj

pour arriver à cette science.

Ce n'est point ici un ouvrage

polémique. L'Auteur de qui nous'

le tenons, ne s'embarrasse nulle-

ment de ces démêlés personnels•;

qui s'élèvent entre certains Ecri*

vains; Ges fortes de disputes tou*

ehent pçu le Public ; auíli le Pu* |

felic les traite-t'il avec l'indifferem

ce dont elles font dignes : il laissé

lés Champions se battre seùls íu£

î'aréne, & tandis que ceux-ci

eroyent que tout le monde a les

yeux fixés fur eux, ils ont le fort de

n'être regar'dés de personne.

Quant à nous, à qui les Remar'

ques dontii s!agit-,ont ét&envoyéesi

Page 11: Remarques de Chimie

Ç#Ë 1/EDlTEOR.

dnóus les donnons telles que nous

:4es avons -reçues de l'Auteur .,.&

- nous protestons que nous n'avons

j>as moins d'éloignement que 4ui

^pour tout çe qui sentl'altercation 9

,nous ajouterons même que si l'Ou-

«vrage que voici, n'avoit pas été

áussí exempt qu'il îest, de toute

vaine dispute, nous noys ferions,

bien gardés d'en procurer l'édi-

'.jtion."

Jl. .,..;

L'ordre quel'Auteur y.fuit, est

stout simple, c'est celui des pages

,4ù Traité de Çhymie, comme on

ie va voir d'.abord.

Au reste, ces Remarques 3 ainsi

qu'il paroîtra par quelques-unes

\des premières & par quelques

.autres , ne regardent -pas toutes

des préparations de remèdes }

filais comme il y en .a très-pep

Page 12: Remarques de Chimie

AVIS DEUEDITEUE,

qui ne roulent sur ce sujet, nous

^.vonsjcrû le&pojLivoiï eorniprendre

toutes fous le titre que BOUS avon«

mìs.

EEMARQUES

Page 13: Remarques de Chimie

REMARQUES

DE ;

CHYMIE,

TOUCHANT

L,apréparation

dedijjérens

re-

mèdesusités dans lu

Pratiquede la Médecine. _ •

Sfjf^tëJ:A.GEV <& Traité de-'

m'y|yi| Chymie, lig. p On lirr-

M^^»

" Etienne de Bysance*2mÊÊÊÊt-»> .nomme l'Egypte yíï

»-;í<P«u<r ''<£> la* terre de Vulcaiav-» Ceseroitdonc dans ce Païs ouíasoe

Chymie paroîtroit avóirprisnais-«'sànce, parce que Vulcain s'y eâ

a^readu fameux par son art de tra»

B-

Page 14: Remarques de Chimie

ixs- RESÍ'AKQTJ-ES=» vaiílër les métaux, ce qui fit:

s»qu'on lui bâtit un Temple très-

» renommé dans Memphis , au?-

» jourd'hui le grand Caire. * Ce

=»Temple étoit desservi par des-

M Prêtres illustres parleur profond,»

sçavoir enJPhysique. Vulcain eut-

» aussi dans cette même Ville des

» Laboratoires. II ne s'enfuit pour-» tant pas qu'on doive pour cela

=>regarder Vulcain ou.Tubalcain-,,

*» comme un Philosophe chymiste.»> II est plus vraisemblable qu'il aie

»été.ungrand Forgeron.

Remarque. i°. de ce qu'Etienne-de Bysance nomme l'Egypte, lai

terre de Vulcain , on conclud.ici;

que ce seroit donc dans l'Egypte quein Cbymie paroîtroit avoir pris nais-

sance. Pour confirmer cette pen^-fée on ajoute > que Vulcain 1s'est-

• *' Memphis n'est point ce.qu'on entend au-

jourd'hui par le grand Caire, Memphis éco't.íituée fur le bord occidental du Nil ; Sc:lc

g:rand Caire est situé fur le bord oriental, dfc'te £i'it.ve ; soit.dit en paíEuir*-

Page 15: Remarques de Chimie

s. DE CHYMIÉ. re

rendu fameux dans ce Païs-là par:íbn art de travailler lesmétaux, ôc.

que c'est pourquoi on lui bâtit dans

Memphis un Temple. 2°~ On<dit:queVulcain eut dans cette.même Ville

desLaboratoiresjmais qu'il ne s'en-

fuit pas qu'on-doive regarder pourcela Vulcain comme un Philoso-

phe chymiste 0 & qu'île ft plus vrai-

semblable q/iil ait été feulement un

grand Forgeron. Comment accor-

der ce dernier article avecles deux;

précedensjsçavoir i°. quelaChy--mie

pàroît avoir pris naissance dans

l'Egypte, parce que Vulcain s'y eft ren-

du fameux par son art. de travailler

les métaux -, ce qui fit qu'on lui bâtis

unTemple dans Memphis ?; 2°. Que'

ce Vulcain eut auífi dans cette mê-

me Ville des Laboratoires ?

Ce dernier fait ...fur-tout, paroît"bien.convenable à un Chymiste 5car ii n'est guéres ordinaire aux--

^orgerons d'avoir dés Laboratoires.

^a£e£'- à la marge inférieure, .On-

Page 16: Remarques de Chimie

'ra R E M"A R; Q tí E".s

lit : » la G4iymie étoit une Science

Mcaballistique des Juifs, laquelle.

» fut perdue avec les autres anti* )»

quités Juives dans la destruction]»' de Jérusalem par Titus, & ce qui \«

échappa de ces antiquités fut ra* I

» massé par un? Juif nommé Rabbi.

Rem. Le Juifqui ramassa ces an-.

tiquités -,- se nommoit Jokanan ;|notre Auteur dit qu'il se nommoit [

Rabbi; mais peut-on ignorer que le |mot Rabbi chez les Juifs,n étoit qu'- jun titre d'honneur, comme pour- [.roìt être celui de Maître, de Mon- [

sieur , âe-MejJïre, ou autre sembla- \

ble ? Ensorte que de dire comme j-on sait ici, que ce Juif se nommoit.

Rabbi, c'est comme st. l'on disoit

qu'il se nommoit Meffìfe ou Maître ;

ou comme si , au lieu de dire quelê Traité de Chymie dont il s'agit ;

dans ces Remarques , est fait par

Monsieur Malouin , .on disoit qu'ilest fait par une personne nommée

Monsieur.^

Ëage"

Page 17: Remarques de Chimie

s '' *©'E. •Ç'H-Y'HI;È.- í|

; "Page 22.. 1. p.. On lit :* » II n'e.»

'*»est.pas de la Chymie comme des

^? autres Sciences, où il faut aller

•>jusqu'aux premières causes. Dans

v.. la plupart des Sciences, comme

«dans la Géométrie, il.n'y a, pour*» ainsi dire, que ce que l'eíprit hu~

»> main y a mis, au lieu que la n a?

* ture a employé dans la .structure

» des corps, une méchanique qui» nous échappe absolument ; delà

» viennent tou'tes ces qualités oc-

» cultes, l'attraction, le magnétis-*> me, &c qui sont pour nous des

« merveilles incompréhensibles s» ou du moins inexplicables.

Rem,. Nous n'examinerons pointici ce queveulentdire ces parolesi

.qu'il n'en eslpas de la Chymie comme

des autres Sciences où il faut aller jus-

ques aux premières causes. Nous nous

^bornerons à cette feule proposs-tion : que dans la Géométrie ilrìy ai

-.# Voyez le journal des Sçayans , mois d'O*ctobre de F armée, derniere ,. article dernier,

Page 18: Remarques de Chimie

Î.4- ;''ît-'Ê.:íf!;A*:.Q'-U-E,S.--

four ainsi dire, que ce que tefprithu*main y a mis, ôc la-dessus nous ob>-

setvons que ce a est point l'esprit

qui est cause„ par exemple, queles trois angles du triangle font

égaux à deux droits plutôt qu'à

trois,, ni que le prisme est égal à

trois pyramides de même base &

de même hauteur, plutôt qu'à qua-tre. Ces vérités dépendent auslì

peu de l'esprit humain, qu'il dé-

pend peu des Chymistes qu'il y ait

des acides dans le souphre com-

íaaun.

Le Père Malebranche a solide-

ment établi après S. Augustin, queles vérités géométriques font éter-

nelles/immuables, nécessaires, ôç

Farconséquent indépendantes de

esprit humain. £hùs mente tam coer

cm eft,, dit S.Augustin, qui non vi-

deat iftasfiguras qjt& in Geometria do-

sent ur , habit are in ipfaveritate f So-

ìjl.l. 2.

£i l'esprit hpmain .av.oit mis dans

Page 19: Remarques de Chimie

îM Géométrie ce qui y est, tous les

esprits ne se réuniroient pas à aVoir,

par exemple, la même idée du cer-

cle , ni à convenir .que tous les

diamètres d'un même cercle font

égaux. Or puisqu'ils s'y réunissent

tous,, il est évident qu'ils apperçoi-vent tous de la même façon, le cer-

cle et les rapports qu'il renfermes& s'ils l'apperçoivent tous de la

même manière, il s'enfok que ces

térités ne dépendent pas de l'es-

prit humain.

C'est dans la vérité par essence,ainsi que le remarque S. Augustin,

qu'habitent comme dans leut uni-

que source, ces vérités éternelles,

jguis mente tam coecus eft, &c. Croi-

re que l'homme puisse tirer de son

propre fond, de telles vérités, c'est

ne connoîtrè ni lâ nature de ces

vérités, ni celle de l'esprit humain.

Quis mente tani coecus eft, &c.

P.. 27.I. 1", On lit : »Les Chy-mistes regardent l'eau comme un

Page 20: Remarques de Chimie

$6 R E M A R Q Û E"S

»*principe passif; cependant tour

»ie monde sçait que l'activité du-

» sel vient de l'eau. L'huííemême

» ôcla terre paroissent ne pouvoir.'

»agir saris l'eau.; c'est d'elle que

=>l'huile tient fa fluidité.

. Rem. i°. Au lieu de dire : les

Chymistes regardent l'eau comme |un principe passif, il falloit dire3

'

quelques Chymistes, &c.

2°. Au lieu de fè borner à dire:

c'eft de l'eau que l'huile tient sa fini-' .

dité-, il falloit prouver la proposi-tion, autrement c'est donner pourun axiome, ce qui est bien éloignad'en être un.

3 °.L'Auteur observe plus haurV-c'est p. 23. que l'huile & l'eau ne

peuvent se mêler ensemble. II a-

raison ; mais il falloit montrer que• les deux propositions suivantes ne

se contrarient point., comme en

effet elles ne se contrarient nulle-

ment : sçavoir i°. Que l'huile est

mêlée d'eau, puisqu'elle peut se

Page 21: Remarques de Chimie

ifE CH.%M'ÍÊ. Í7'

âéeomposer en terre & en eau.

2°. QueThuile& l'eau ne peuventse mêler ensemble. L'Auteur gar-de cependant là-dessus uixprofond-silence..

3 °. II falloit observer que l'huile

peut être décomposée en terre,,

en eau, ÔC en SEL , soit sous une

forme solide, soit sous une forme-

liquide ,. mais plus souvent sous-

cette derniere..

P. 3 o. 1. y. On lit : *>II ne seroitÇ

*''peut-être pas impossible de dé-

"terminer quelle est la grosseur» des parties de l'eau, en cônnoif-

^santJe diamètre des tuyaux les;

»plus fins par lesquels elle peur

* entrer.

Rem. Les microscopes qui ont'

fait appercevoir àbs animaux vingt-

sept millions * de fois plus petits

que le ciron, les ont fait voir na-

geants dans de l'eau.Cette eau a pa-ru aux Observateurs, toute semblar.

*• Blst..de l'Acad. année 171 8. p. ;>;

Page 22: Remarques de Chimie

t§;

REM^RQUEÍ

Me à celle que nous voyons toiîS

les jours 5 ils ne font pas parvenusà découvrir les dernieres partiesde l'eau.

L'Auteur semble cependant, ne

pas désespérer de déterminer un

jour la grosseur de ces parties , en

connoissant , dit-U , le diamètre

des tuyaux les plus fins, par les-

quels; l'eau peut entrer.

La délicatesse requise de ces

tuyaux ne le rebute poimvMais si

les parties de seau font encore

plus petites que ces animaux vingt-

sept millions de fois plus petit3

que le ciron, comme il y a bien de

l'apparence ,__comment pourra-t-on s'y prendre, pour construire dès

tuyaux d'une petitesse proportion-née aux parties dont il s'agit ? Ces

animaux vingt-

sept millions de

fois plus petits que le ciron, font

des ouvrages de la nature ; mais

pour les tuyaux dont il s'agit-, il les

tàudra fabriquer , comment, s'y

Page 23: Remarques de Chimie

DE Ç H Y Tfl I-E. 1$

prendre pour en venir à bout ?

ÍSsous laissons à notre Auteur à le

ijdire.

P. 40.1.3. Onlk : « Les métaux»

imparfaits se gâtentavec le tems^

v & ils ne peuvent être exposés à

» l'actioíi du feu fans se détruire.

Ces métaux font Je cuivre, l'étain,

le fer &le iplomb.Rem. Les métaux . imparfaits

exposés àl'action du feu, souffrent

des pertes ; la violence de cet

agent les prive.même du principehuileux qui leur donnoit la forme

métallique ; tous les métaux font

sujets à cette loi. Maison ne doit

pas pour cela, lorsqu'ils font en cet

état ,les regarder comme détruits,

puisqu'on .peut leur rendre ce quele feu lejur a enlevé, ôc les rétablir

par ce m#yeu dans leur premièreforme.

P. 42.1.2. On lit:» Le sel des

t» métaux paroît être .de ;la nature

* du vitriol.

Page 24: Remarques de Chimie

«o"

HEM ARQUES

Rem. Le sel des métaux estera ,

íel étranger ; il leur est uni ,;mais il ;

sn'entre pas dans leur composition. ;

Le Fer privé des acidesvitrioli-1

ques engagés dans ses pores , ne f.cesse pas d'être Fer. II en est ainsi <

des autres .métaux. Quoique l'Au-j

teur détermine en divers endroits t,-de son Livre, les principes qui en- \,

trent dans la composition des xné- i

taux , il n'en est pas plus avancés

pour cela, que la plupart des Chy- [

mistes,qui, fondés fur un grandiaiombre d'observations, regardent [les métaux , tant parfaits , qu'im-

<parfaits, ;comme des corps inde- ;

ítructibles.

P. y ). 1. 7.On lit : »Onpourroií

)» faire des poudres fulminantes de

» tous les métaux 3 pourvu qu'on j» trouvât des précipitar&*de telle j» nature „ qu'ils pussent boucher» exactement lesporesdes métaux :

* dissous, comme le Tartre bou- *

*» che ceux de .Tor,. « C'est un riche.

sujet í

Page 25: Remarques de Chimie

'DE CH YMI E. 2Ì

iíujet de recherches pour ceux

;i»qui;en ont le tems,

Rem. L'Auteur auroit dû don*

ner ici quelque ouverture pourrendre, par exemple, l'argent ful-

minant, le cuivre fulminant ; les

Chymistes n'auroient pas manqué4e profiter de- cette ouverture .*

aiiais 1 Auteur les laisse là fans les

mettre fur les voyes. II auroit dû.

montrer comment le Tartre bou-

cheles pores de l'or, & Contribue

par-là à le rendre fulminant dans

cette opération où l'on employél'huile de Tartre par défaillance,

qui n'est autre chose que le sel

alkali de Tartre résout par l'humi--

-dité de-i'air. Mais il se tait làgàes-;fus,&ila raison.

P. 6f. 1.2 y. On lit : » Le Plomb'» renferme dans lui quelque cho-» se Me* bien contraire à la santé r» ceux qui travaillent aux mines-» de Plomb font sujets à tremble?

«de tous-les membres, & à-'lar>-

Page 26: Remarques de Chimie

22 REMARQUES»

guir en consomption. II est é'ton-» nant que le plomb divisé ou;

» dissous ait de si pernicieux ef-

» sets 5 aa lieu que lorsqu'on le.

» laisse dans son-entier , & qu'on.» l'applique extérieurement , il a.

»> d'excellentes qualités. II est ,

a»-pour ainsi dire, ami des chairs,» les ulcères se nétpyent & se ci-

» catrisent souvent mieux sous

» une plaque de plomb ; que fous ,

» la plupart des emplâtres. On le

™ fait entrer dans la-composition-» de beaucoup: d'onguents &,

•»•d'emplâtres.Rem.. i°. Les tremblemens &

là consomption font des symptô—

mes#ordinaires.à ceux qui .travail-

lent à la fonte du plomb , mais il

ne fait aucun malaux mineurs.

z°. Le plomb appliqué exté-

rieurement est ami des chairs', êÉ

c-ette qualité que l'Aureur trouve.

-étonnante si'a; rien d'étorman£i

-quand on .fait réiìéxioJ.i que. ìsc

Page 27: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 23

plomb contient un souphre en-

gourdissant capable d'appaiser les:

plus vives inflammations, en dimi-

nuant la.írop grande tension des fi-

bres ; d'ailleurs si l'on voit des ulce- -

resse cicatriser mieuxjousune plaque-

deplomb-,que fous la plupart des emplâ-tres, ^cela' vient de la pesanteur du.,

plomb. Cette pesanteur est amie

des chairs: en ce. qu'elle s'opposeà la production des chairs baveu-

ses qui empêchent la cicatrice j

ce que ne peuvent faire la.plu-

part des emplâtres. C'est ainsi quedans lopération du trépan ,1a pe-tite lame de plomb qu'on appli-

que furd'endroit dé la dure mère'

qui est à. découvert, empêche les-

excroissances fongueuses ausquel-les le boursouflement où se trouver

alors cette membrane,donne oc-

easion. La dure mère n'étant plus-

soutenue:, l'effortdu sang qui y.

-circule, force le ressort des vais-

íe.aux.ôt y;gr.oduit -par ce.moyen

Page 28: Remarques de Chimie

34 REMÁ-RQUES

les excroissances dont il s'agit. Sr

l'on donne un appui à ces vais-

seaux , on épargne au malade Fac-

tion des eícarrotiques, laquelleest toujouts fâcheuse ôc très-sou-

vent funeste.*

P. (58.1. 8. On lit r» Le Sel de

*> Saturne mis à la* distillation ,« donne une eau ,, puis un esprit=» ardent „ que l'on vante comme

=» un excellent dissolvant des per-*> les -,&c enfin une huile de mau-

=>vaise odeur. Ces principes font

« ceux du vinaigre , ils ne font

«^point propres au sel de Satur-

*> ne, puisque lorsqu'il est fait de

»> la dissolution faite avec, l'esprit*»

desouphre 3 il. ne donne point» ces principes.

Rem. Si le Sel de Saturne mis

à la distillation-, donne un espritardent}-on doit penser que cet es-

prit ardent s'est formé par la dis-

solution du plomb & des acides-

^.u vinaigre j. ôc qu'il résulte de

lexic

Page 29: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 2 5:leur union, puisquele Vinaigre ni

le Plomb ne sont en état de four-

nir séparément d'eux-mêmes une

"feule goûte d'esprit ardent. Dans

cette opération le Vinaigre four-

nit les acides , & lê Plomb four-

nit des parties grasses qui enve-

loppent les aciaes. L'adoucisse-

ment du Vinaigre par son union

avec le Plomb , consiste en ce queles acides du Vinaigre s'envelop-

pent d'huile.

Cependant l'Auteur prétend

que les principes qui viesinent:

par la distillation du Sel de Satur-

ne font ceux du Vinaigre. II se

fonde sur ce que la dissolution du

Plomb faite avec l'esprit de Sou-

phre, ne donne point ces princi-

pes ; mais où a-t-il vû que les aci-

des vitrioliques unis à des parties

grasses produisent un esprit ar-

dent ? Cette union donnera un

Souphre semblable au Souphrecommun ; mais ee r*est point là

E

Page 30: Remarques de Chimie

z 6 REMARQUES

un esprit ardent. Il faut que l'Au-

teur convienne qu'il y a des dif-

férences très -marquées entre les

acides Minéraux & les acides Vé^

getaux ; les Çrystaux de Vénus

faits par les acides du Vinaigreétant mis à la distillation ne don-

nent point un esprit ardent, mais

un esprit acide ; d'où il faut con-<

clure, i°. Que le Cuivre contient,

moins de parties huileuses que le

Plomb: 2°. Que les acides du

Vinaigre entrant dans le Plomb

s'y engraissent & s'y adoucissent,

parce qu'ils prennent autant de

parties huileuses qu'il leur en faut

pour recouvrer l'ancienne forme

que la fermentation leur avoir fait

perdre: 3°.,Que la'fermentation

qui se passe dans le mélange du

Plomb & des acides du Vinaigreest une fermentation de composi-

tion,par laquelle les. acides du Vi-

naigre se rétablissent dans les mê-

mes propriétés dont ils jouissoieïit

fous la forme du Vin.

Page 31: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 27:Même pag. 68. 1. 17. Onlir :

»Quoique le Vinaigresoít le dis-

* solvant du Plomb ,"011 peut ce-

« pendant se servir d'un acideMi-» néral comme de celui du Sou-

»:phre. On prend de l'esprit de

»Souphre,on y mêle de l'eau com-

*»-mune pour le mettre au degré«d'acidité où est le Vinaigre.

'»Après s'en être assuré parle goût,

» on le verse fur de la Céruse ; la

"dissolution s'en fait en 24 heures

» comme avec le Vinaigre. Après, «d'avoir filtrée on la fait évaporer,

» & on la met à cristalliser. Cette

ab opération donnera un Sel de Sa-

» turne. On peut aussi se servir de

«l'esprit de Nitre pour la dissolu-» tion du Plomb ; & le Sel de Sa-

«turne préparé de cette dissolu-M tion, fuse fur les charbons ar-

«dens , à peu près comme fait le=' Nitre , ôc quand on l'expofe" dans un creuset sur le feu, il fui-»M mine.

Eij

Page 32: Remarques de Chimie

2$ REMARQUES

Rem. L'Auteur devoit avertir,

i°. Que ces différentes prépara-tions du Sel de Saturne donnent

des Sels de Saturne différens. 20.

Que ces Sels peuvent, àla vérité,

servir aux expériences dont il vient

de parler 5 mais que" s'il s'agit de

l'usage médicinal , on doit env

ployer la préparation ordinaire.

Cela est de conséquence.~

P. 74.1. 27. On lit : » Plusieurs

=»Naturalistes cróyent qu'il se trou-

*>ve du fer fur toute la surface de la

« terre. D'autres entité plus loin &

« ont dit, qu'il y avoit du fer dans

«tout.Ils ont cru en appercevoir•> dans les ailes des Papillons,parce»»

qu'ils regardoient comme un

»principe reçu que tout ce que

=» P Aimant attire est du fer. Cepen-» dantlefer doit être rouillé dans

=»les matières pù on croit l'apperce-» voir, comme dans surine, & par»

conséquent il ne peut plus être at-

» tiré par 1 Aimant, parce que l'Ai-

Page 33: Remarques de Chimie

s. DE CHYMIE. 29

^ «niantn attirepointleferenrouillc;

Ì:; : Rem. Dire que quelques-uns ont

:' cru appercevoir du fer dans le s ailes des

'. Papilloniparcequ ils regarde fit comme

un principe reçu, que tout ce que í'Ai-

mant attire est du fer ; c'est donner

rà entendre qu'il n'est pas .constant-

que tout ce que 1 Aimant attire

: soit du fer ; mais aucune expé-rience n'a montré que ce fait ne

fut pas constant. C'est toute la ré-

flexion que nous ferons là-dessus.

Quant à ces autres paroles : Que

léser ne peut être que rouillé dans les

matières où on croit ì appercevoir, dr

que par conséquent Une peut plus être

attiré par ì Aimant , parce que ï Ai-

mant n attire point le fer en rouille,'on.-ne peut dire d'une manière

plus claire , que l'Aimant n'attire

point le fer en rouille , ce qui est

cependant contre l'expérience : il

n'y a pour s'en convaincre qu'à

présenter à l'Aimant un clou rouil-

lé , une aiguille rouillée,& l'on ver-

Page 34: Remarques de Chimie

3,ô. REMARQUES

rá que ceclou, cette aig.uille,quoi«

que rouillés , & tout Couverts de

rouille, s'at-tàcheroiit à l'Aimant.*

L'Áuteur auroit dû dire, quel'Aimant n'attire point la purerouille du fer, ou que la rouille du

fer absolument dégagée du fer, n'est

point attirée par l'Aimant, il n'au-

roit rien dit en cela que de vrai ;

mais d'avancer, comme il fait,

que le fer doit être rouillé dans les

matières où on croit l:'appercevoir _,

& que par conséquent il ne peut

plus être attiré par l'Aimant, c'est,

combattre Texpérience la. pluscommune &la plus triviale.

P.. 7 5;. 1. 10. On lit: Quelques-uns ont cru qu'on fait le fer dans

la plupart des matières dans les-

quelles 011 le trouve. » Vanhel-» mon le fils est le premier qui ait

«cru faire du fer, ôc Bêcher ale»

premier soutenu ce sentiment.

*Voyez le Journal d'Octobre dernier,art>

dernier.

Page 35: Remarques de Chimie

ss DE CHYMIE; 31

p. Rem.. Jì^ est difficile de péné-l trer ce que signifient ces paroles :

Quelques uns ont cru qu'on fait léseri-dar/s la plupart des matières dans les-

quelles on le trouve.

Mêmepag.l. i8,Onlit : «Pour

» Bêcher il faifoit le fer en pre-» nant de l'argille qu'il réduisoit

» en poudre après lavoir fait sé-

» cher , ôc il la passoit par un ta-» mis 5 ensuite il la paitrissoit avec» de l'huile de lin , ôc il en sor-

» moit de petites boules , dont il»

chárgoit une cornue. Après la

» distillation il retiroit ces boules»

quiavoient noirci , ôc après les» avoir broyées ôc lavées il lui

« restoit une poudre noire ôc pe-». sánte qui contenait , dit-il ,»

beaucoup d'or.

Rem. Notre Auteur dit quecette poudre contenoit, selon Bê-

cher, beaucoup d'or 5 mais il ne

dit point si elle contenoit du fer.

Ce silence est singulier. Au reste,

Page 36: Remarques de Chimie

32 REMARQUES

il ne parle point de différentes

préparations du fer, qui font très-

recommandées par les Auteurs,

telles entr'autres , que les fleurs

de Mars, le Mars potable' de "Wil- -

lis - &c-.

P. 77.1. pénult. ôc p. 78. 1. 1.

On lit :» II faut prendre garde qu'il [« ne se mêle aucune matière étran- \

s»gère dans la limaille dont on

'

»" véut faire le Safran de Mars. (

*> Ainsi il faut employer la limaille ;

=>.d'un fer pur. C'est pourquoi 011,

=»peut se servir de ia limaille;

» d'acier, au lieu de celle de fer. \

*> Mais celle-ci se réduit plusfa-» cilement en rouille que celle

» d'acier $ car le Safran de Mars

«préparé à la rosée n'est autre cho- ;

35 íè qu'une rouille de fer.

Rem. Si le Safran de Mars pré-

paré à la rosée n'est autre chose

qu'une rouille de fer, c'est-à-dire,

un fer pénétré par la rofée , il

ne faut pas pour faire ce Safran

choifií

Page 37: Remarques de Chimie

|: . ',.' DE. CHYMIE.;- 5^

pfiioisir la limaille d'acier ? qui; est impénétrable à la rosée , corn-'

me l'expérience le fait voir; mais

si l'acier échappe. à faction de la

"rosée , il ne faut pas croire qu'ilse laisse plus facilement pénétreraux liqueurs. contenues dans les-

tomac.ôc dans les intestins. Pour-

quoi s'éloigner de la pratique re-

çue , qui employé dans la prépara-tion du Safran de Mars,la limail-

le de fer.ôc non celle d'acier? On,-.

fçait qu'il est assez ordinaire au Sa-

fraade Mars de fatiguer 1 estomac

ôc de causer aux fibres de ce vif-,

cere, par un trop long séjour, des

tirailleméns douloureux; ce quîne doit point paroître surprenants

puisqu'on remarque, à la limaille

uneinfinité de particules pointues,

ôc.irrégulieres qui hérissent la sur-

face de chaque molécule de li-:

. maille. Or TAcier a des pointes'encore plus aiguës, plus rudes ôc

plus roides que celles du fer , ce

Page 38: Remarques de Chimie

34 ÏIEM ARQUES

qui le rënd plus capable que le

Fer, d'excite'r dans les fibres de

l'estomac de rudes contractions ;

d'autant plus qu'il doit y rester en-

core davantage. L'Auteur du

Traité avoue lui-même quel'A-

cier est moins dissoluble que le

Fer. Pourquoi donc conseille-t-il

de choisir f Acier préférablemenf.<au Fer pour faire le Safran de

Mars , fous prétexte qu'il faut em-

ployer la limaille d'un Fer pur,ôc

qui ne contienne aucune matière

étrangère ?

L'on attribue avec raison , lés

vertus médicinales du Fer , au

Souphre qui lui est uni. C'est ce

Souphre qui charie par tout le

corps les parties métalliques du

fer ; c'est à ce Souphre qu'il faut

rapporter la propriété qu'on re-

connoît dans le fer, de désobstruer

les viseeres , en les débarrassant

d'une lymphe gluante ôc visqueu-se qui les empâte.

Page 39: Remarques de Chimie

t"

.DE CHÍMIË. H"Si l'on ordonne du fer toutnud

ôc dépouillé de Souphre, il ne sera

plus capable en cet état, de satis-

faire aux vues qu'on se propose en

l'employant. Bien loin de péné-trer alors dans les derniers vais-

seaux, les crispations ou fronce-

mens qu'il excitera d'abord dans

les fibres, le rendront plus propreà augmenter les embarras, qu'à les

lever.

Par conséquent plus le fer aura

-été privé de ce souphre salutaire

qui lui est uni , moins il convien-

dra à la santé. La limaille d'acier

est donc à rejetter pour faire le

Safran de Mars , puisque l'acier

n'est devenu acier, qu'à cause de

la perte qu'il a faite par le feu, de

la meilleure partie du souphre en

niassequ'il contenoit dans ses po-res avant que de devenir acier.

Ainsi plus l'acier aura les qua-lités qui le rendent recommanda-

hie dans les Arts méchaniques ;

Page 40: Remarques de Chimie

$"6 REMARQUES

moins il conviendra dans là.Mé-

decine j si ce n'est peut-être exté-

rieurement comme styptique.C'est aussi de ce Souphre que

lè fer emprunte' la facilité d'être

dissous par tant de liqueurs. Qu'onl'en dépouille , il deviendra. dès

lors indissoluble à la plupartde

ces liqueurs...II est vrai qu'on doit éviter de

se servir d'une limaille qu'on soup-

çonneroit,par exemple, de con-

tenir du cuivre , mais, ce soupçonne doit pas obliger de recourir à

la limaille d'acier.- P. 80. 1. 8. On lit : » II y a

»plusieurs sortes de Safran de

« Mars : II y en a autant qu'il»

y a de différentes manières de

« réduire le fer en rouille. On»

peut faire le Safran de Mars en» calcinant le fer au feu de rever-

». bere , ou en le pénétrant d'aci-" des', comme ceux du Nitre, du

"Souphre } du.Vinaigre , ôcc.

ou

Page 41: Remarques de Chimie

L DE CHYM-IE,; 57» ou en le brûlant avec de santi-

'

".*>moine. Mais on peut dire.que» de tous les Safrans de Mars

«celui qui est préparé à la rosée

* ou à lapluye est le meíÌleur,com-

.í» me le plus simple.. Rem. Les différentes manières

de réduire le fer en rouille quel'Àuteur propose, donnent des Sa-

frans de Mars si différens,qu'ilau«roit dû en avertir. Quel rapporten effet entre le Safran de .Mars

préparé à la.rosée ôc diffous parl*umidité répandue dansl'air, ôc

le fer diffous par un acide vitrio-

lique , c'est-à-dire , une espèce de

fîolcothar, une matière qui donne ,

du vitriol verd par la crystallisa-tion. On peut dire à peu près la

même chose de la dissolution par

l'esprit de Nitre. N'y aura-t-il d'au-

îre raison ée choisir l'un de ces

Safrans ,que parce qu'il fera plus

fimple ? car c'est ì'unique raison.

<|ue l'Auteur apporte.G

Page 42: Remarques de Chimie

3-î? REMARQUES

P. 83, 1. 6. Qn lit :.' » Prenez

» douze onces de limaille de fer

05 ou d'acier , deux livres de tartre

«en poudre.Rem. II S'agit ici de la manière

de préparer.lateinture de Mars '$

l'Auteur conseille d'abordpour

cela, de prendre douze onces de

limaille de fer ou d'acier. Nous

renvoyons là-dessus à la "remarquede la-p. 32. on y verra si on peutse servir indifféremment de l'une

ou de l'autre limaille. '.

P. 85. 1. i.Onlit:» LesChi*

» mistes se contredisent eux-niê*-

» mes fur la nature du Mercure,

=» comme fait Bêcher , qui cepen?» dant est l'Auteur qui a répandu» le plus de clarté fur cette ma?»'

=» tiere.

Rem. Ce qui répand le plus de

clarté fur la nature diun- mixte ,

comme fur toute autre sorte de

sujets , c'est de considérer fous

tous les aspects possibles., ce qu'on

Page 43: Remarques de Chimie

*' 'DE CHYMIE." $$

examine. A l'égard du Mercure ,

par exemple , c'est de considérer

ce métal par rapport à toutes les

combinaisons qu'on en peut faire

avec d'autres mixtes. Cela posé ,

il s'en faut de -beaucoup que Bê-

cher ait répandu autant de jourfur ce qfUi concerne le Mercure,

qu'en ont répandu les Auteurs mo-

dernes. II n'y a pour s'en convain-

cre qu'à consulter là - dessus les.

Mémoires de l'Académìe Royaledes Sciences.

Mêm'epag. 85.1. 17. On lit*:

»On peut dépouiller de son prin-

»cipe huileux le Mercure , en le

*>tenant long-tems exposé à une

« chaleur lente dans une bouteille

» bien bouchée. Le Mercure reste

«au'fond en une poussière rouge»

qui est le Mercure précipité par"lui-même , ôc on peut le rétablir

«en Mercure coulant , si"on le

" met avec quelque matière grasse» dans un creuset, qu'on place sur

Gij

Page 44: Remarques de Chimie

4© REMARQUES;^ un fourneau de réverbère au mi-

"lieu des charbons ardens. Lors-

»que le creuset est rouge on le

«retire du feu , ôc on y trouve le

*> Mercure coulant.

Rem. Le Merçure-s'envole avant

que le creuset soit rouge. L'Au-

teur dit qu'on trouve dans ce

creuset rouge , le Mercure cou-

lant. Mais l'expérience dit qu'onne l'y trouve pas. II se dissipe parle procédé de l'Auteur, à mesure

qu'ilse revivifie ^ ôc qu'il rentre

oans rancienne propriété" de se ra-

réfier par le feu ; propriété qui lui

a acquis le nom de Mercure.

Même pag. ôc tout de fuite, on

lir: » Le Mercure précipité par» lui-même ôc cette poudre qui"reste au fond de la cucurbite*

après la sublimation du Mercu-» re , doivent donc être regardéss> comme les parties terrestres, ôe

» salines de ce minéral dépouillées» de leur principe huileux.

Page 45: Remarques de Chimie

BjE Ç H YSî IË. 4fRem. H n'est pas facile de com*

íjrendrefur quoi peut être fondée

cette conclusion ; Le Mercure préci-

pité par lui-même , ò- cet te poudre doi-

vent donc être regardés comme, drc*

Car il n'y a que la décompositiondu Mercure qui puisse nous in-

struire de fa composition*. Or le

JVIercure n'a point été décomposéici,iítais déguisé , ôc on la bien*

tôt rétabli dans sa première forme,

quand on lui a rendu ce qu'il avoir

perdu dans l'opération, ou qu'on-a sçû le débarrasser des matières

avec lesquelles l'opération l'avoic

uni.

• P. 8p. 1. 27. On lit : »LeMe&»• cure peut se dissoudre dans les-

»prit de Nitre, ôc dans l'Eau for-.

» te,dans l'esprit de Sel, ôc dans» l'eau Régale, dans l'huile de Vi-

» triol ôc dans l'esprit de Souphre.Rem. Le Mercure, dit notre Au-

teur , peitse dissoudre dans l'esprit de

M > cela n'est pas encore prouvés

Page 46: Remarques de Chimie

."42 REMARQUES' ",';

l'esprit de Sel, s'il est pur 86 fans

mélange de Nitre , ne. touchera

point au Mercure. L'Auteur ajou-te que le Mercure peut se dissou-

,dre dans l'huile de Vitriol. Nous

parieronsde cela dans uneRemar-

que fur leTurbith minéral.

Pí,po.-l, 4. Oh lit í » II faut deux

»> ou trois parties d'esprit de Vi-•'» triol, pour dissoudre une partie» de Mercure. Et p. p2.1. 22. Pre-

»i nez une partie dé Mercure cou-

»> lant, versez dessus deux parties»

d'esprit de Vitriol;LADISSOLU-» TION ÉTANT ACHEVE'E , faites-la

». évaporerjusqu'àcequela matie-

» re ne fume plus.Rem. Le mot $ esprit de'Vitriol,

est. réservé pour exprimer Vhuile

volatile de Vitriol qui a une odeuï

de souphre allumé très-pénetrante.II ne faut pas confondre , comme

l'Auteur, cet esprit avec l'huile non

volatile de Vitriol, ôc dont on se seít

communément dans l'opération dia

Page 47: Remarques de Chimie

DE CHYMIE, 4?Turbith. Selonce qu'on vient deli»

r.e,on diroitquel'huile de Vitriol est

un des dissoîvans du Mercure. La.

dissolution étant achevée -, continue

l'Auteur a mais il ne prend pas gar-de que cette prétendue dissolution

he Commencera jamais fans le se-

cours du feu. L'huile de Vitriol

s unit au Mercure dans l'opération,dont.il s'agit;m.ais c'est une sali-

fication ôc non une dissolution;

Qu'on laisse de l'huile de Vitriol

fur du Mercure , tout aussi long-tems qu'on voudra, ôc en teílç

quantité qu'on voudra, elle n'en-

tamera jamais le Mercure, àmoins

qu'on n'employe l'action du feu.

En vain fans cela on attendroit

que la prétendue.dissolution fût

achevée , pour la faire, selon ce

qu'on vient délire, évaporer. Au

rèste il ne s'agit pas ici d'une ím>

pie évaporation. La matière qui

s'évapore, ou, pour parler plus;Urfîe ? qui passe le bec de la cornues

Page 48: Remarques de Chimie

.44 REMARQUES

(car on.se sert d'une cornue, quoi-

que l'Auteur n'en parle pas) cette

matière,dis-jé, n'est pas à mépri-ser. C'est un esprit volatil de Vi-

triol des plus pénétrans. La feule

codeur de souphre allumé qu'il ex-

hale peut découvrir le méchanis-

me de cette opération. QuoiqueParacelse la décrive d'une maniè-

re fort abrégée, on ne laisse pas de

voir qu'il la faite. Sume Mercurium,

,dit-il, coque in oie o vìtrioli, drc.

On ne fera peut-être pas fâché

de voir ici la description que M.

Jîbulduc donne de cette opérationMem. de l'Acad. année 1730. p.

3 yp. Voici ses termes ; » Je veríè*> fur autant de livres de Vif-argent»

que je feux employer à la fois

wpareil nombre de livres debon-

*> ne ôc forte huile de Vitriol, dont» je retire par la cornue Je phleg-» me ôc la portion d'acide qui ne»

peut rester unie avec le Mercu*-» re. L'huile de Vitriol à laide du

feu,

Page 49: Remarques de Chimie

- : DE CHYMIE.' 4$* feu ,* dissout le Mercure ; ôc tous

* les deux font à la fin une poudré» très-blanche.

II est dit dans lé même Mémoi-

re, p. 3 5 í. que le Mercure rejîeroit k

jamais dans l'huile de Vitriol fans un

. effet réciproque, fi la chaleur n'aidoit

cet acide â le pénétrer >& a réduire lès

deux en une consistance saline.On voit par ces paroles de M.

Boulduc , i°. que l'huile de Vi-

triol ne dissoudra point'le Mercu-re fans le secoure du feu ; 2°. que fi

Fhuile de Vitriol dorit on se sert est

concentrée, elle dissoudra, àl'aide

du feu, son poids de Mercure.

Ainsi l'Auteur du Traité de chymiese

trompe dé dire, comme il fait,

'versez deux parties d'esprit de VitrioL

Par le'nom $ Esprit, órî entend

en Chymie , une liqueur volatile'

ôcpénétrantë. Ainsi òn dit Xespritde Nitre, mais on ne ueut pas dire

Xesprit de Vitrioljç>ouï designer l'ftuif

*G'.est-]à'le Coque de Paracelse.'«v H-

' '

Page 50: Remarques de Chimie

45 REMARQUES

le de Vitriol, parce qu'elle n'est pas-volatile. Oh réserve ce mot pour

exprimer ïhuile volatile de Vitriol,

qui, comme nousl'avons déja re-

marqué , a une odeur de souphreenflammé très-pénétrante.

M. Boerhaave dit dans fa Chy-mie , en parlant de cette masse

blanche ôc saline qu'on retire parcette opération ; Erit pulvis candi-

diffimus , niveus prorsus, horrendus-,

úcer, dr intraóíabilis f vocaturquecaix Mercurii, oleo vitrioli faóía.

P.9i.l. 20. On lit au sujet du

Précipité rouge :» II faut faire un

« feu doux d'abord, parce que si

» on faisoit un feu trop fort, le

«> Mercure s eleveroit, ôc forme-

» roit un Sublimé corrosif.

Rem. On a donné le nom de

Sublimé corrosif au Mercure péné*tré des acides du sel marin, ôc su-

blimé sous une forme crystaline.Les Chynffstes examineront s'il

est vrai que le Précipité rouge quiest le Mercure pénétré deséaçides

Page 51: Remarques de Chimie

'ES C&TttlÉ.

4fâé l'esprit de Nitre étant sublimé

par un feu trop fort, deviendfoif

un- Sublimé corrosif. Cequel'Au*feur avance ici íeur paroîtra sûre*

ment eoirtbatre 1 expérience, n'y

ayant jamais eu de Sublimé corro*

fis fans les acides du selmârm.

.'; P. 93.1. pénult. Oh' lit : » Et st;* on verse une suffisante quantité

•»d'esprit de Vitriol, on précipité

«* tout le M ercure qu'on avoit em-»

ployé, on peut de cette manière'M faire le Turbith minéral, parce-»

que le Turbith minéral n'étant»

que les globules du Mercure pé-»>nétrés d'acides vitrioliques , û

» fuit qu'on le peut faire avec tou*

» tes sortes de matières , pourvu»

qu'elles contiennent un acide

"vitriolique.Rem.'L.e Turbith minerai étant

çne chaux de Mercure faite pafl'huile, de Vitriol, comme le dit

M. Boerhaave, il s'enfuit qu'on ne

lëpeut faire que de la manière

doát on le fait, ôc que le Mercure

Page 52: Remarques de Chimie

4f . REMARQtrrs

précipité par l'huile de Vitriol n'est

pas du Turbith minéral , comme

le croit notre Auteur. .

P. 5)4.1. 1 $. Oh lit : » Onl'a yú» réussir (leTurbith) dans des oc-

» casions où l'Emetique avoit été

» fans effet.

Rem. On peut dire aussí, qu'ona vû ce Turbith causer de grandsàccidens. C'est un purgatif violent

ôc des plus dangereux. Voilà ce

qu'il n'est pas à propos d?oublier.

P. 9 s". I. 2. On-lit; » Pour faire le

»' Sublimé corrosif, on prend une

» livre de Mercure , OIT le dissout

» dans une livre de bon esprit de

=»Nitre, La dissolutioiT étant finie,» on fait évaporer Ihumidité par"'unseu doux. On met en poudre» la masse blanche qui. reste ; on y» joint une livre de Sel décrépite,» ôc une livre de Vitriol calciné,*>

jusqu'à ee qu'il sdit«rouge.Rem. L'Auteur ne dit pas quel

Vkriol on prend ici ,: si c'est du

blancs,

Page 53: Remarques de Chimie

DE CHYMIE, 49

'<'|iáùç, du bleu, du rouge ou du

yerd» Cette circonstance cepeìi-dant méritoit bien autant- d'être

remarquée, que celle de la cou-

leur du sac de papier dans lequelnotre Auteur veut qu'on mette le

Tartre crud ôc concassé pour pro-céder à la préparation du Sel de

Tartre; car il veut que ce papiersoit gris. Prenez , dit-il, du Tartre

crud dr concassé, mettez-le dans un

sac de papier gris. C'est p. 23 p. 1. 9,Mais puisqu'il ne* dit rien sur la

couleur du Vitriol qu'on employé

pour faire le Sublimé corrosif, nous

y supplérons en remarquant quec'est le Vitriol verd que l'on choi-

sit pour cela , ôc qu'il faut choisir:

P. 97,1. i5. où l'Auteur parleencore de la préparation du Su-

blimé corrosif, on lit : ». La matie-» re qui reste au fond du matras,» est un composé de la terre du

"Vitriol, êc de l'acide du Nitre î

»-de la terre du Sel marin ôc de*

.* . - ."". -'

-J[

"

Page 54: Remarques de Chimie

*£0-- R-EMARQU;£S-» l'acide du Vitriol, Ôc d'un peu» de Miereure, qui est en précipitéP> rouge. . ;

Rem. r°. Cette terre du Vitriol

de laquelle parle l'Auteur 3 n'est

point une terre , c'est un Golco-

thar, autrement du Fer auquel il

est encore resté quelques acides

vitrioliques.Ainsi l'Auteur se méprend d'ap*

peller cette matière", Terre de vi-

triol» le Colcodiar n'a jamais reçuce nom,

2°. II ne reste dans cette matiè-

re aucun vestige ile l'acide du Ni-

tre.

30. Ce que l'Auteur appelleici

la terre du Sel marin , oioit être

regardé cómitíe la partie alkaline

de-ce sel,kquelle étant unie à l'a-

cide du Vîtriol,îformé:unYéxitable

Sel de Glauber.

4Q. Sur ces mats : d'un f eu de

Mercure qui est en précipité rouge >

sous remarquerons que l'Auteur

Page 55: Remarques de Chimie

DE CHY'M I'E. ytseroit bien embarrassé de revivifie*

ce précipité rouge en Mercure

coulant. II a pris pour du précipité

rouge de Mercure, le Col'cothar

qui est rouge. II est excusable de

n avoir pas regarde de prés cette

matière .j -il. auroit pû s'einpoisón-?her»

P. 78. L 22. On lit : » En expli-»

quant la méchanique avec la-

»quelle se fait le Sublimé corrosif,

» j ai dit qu'il n'entroit pas une qua-»? triéme partie d'acide dans fa

»composition ; cependant il en

. » entre une fols plus qu'il ne sauf

«pour tenir le Mercure en Une» forme féche. v

Rem. L'Auteur devoitdit'e:/><?«rtenir le Mercure en une forme solide.Mais il pàrîe conséquemment à

ses principes ; car , selon lui , le

Mercure coulant est humide, par-ce

que l'huile qui lui est unie tient,à ce qu'il ptétend, fa fluidité de

l'eau, ôc que quand le Mercure 3

Iij

Page 56: Remarques de Chimie

fí ;REMARQUES . . ;. .

perdu sa fluidité parla perte de son

phlogistique , il paroît.alors fous

une forme sèche. .

P. 99.1.28. Onlit: ».La poussière.5» rouge qui reste au.fondçvamatras

«est une partie du Mercureajou-

vïé-i qui est devenu un précipité

«parla calçination, II ha point» été sublimé, parce que les aci-

,» des ne prennent point fur les

.» chaufí. ;

,> Rem. Dans l'opération du Subli-

mé doux -, on veut être fur que le

Sublimé soit aussi adouci qu'il faut

^pour qu'on puisse parvenir au but

qu'on se propose. On veut du Mer-

cure crud autant qu'il en faut pour

que tous les acides ensoient,pour

ainsi dire, rassasiés, ôc on en met

^au-delà pour plus grande sûreté.

:Les acides surchargés de Mercure

ne pourront donc pas sublimer

:. tout celui qu'on y aura mis ; il re-

stera donc du Mercure qui ne fera

point sublimé. Ce Mercure sur-

Page 57: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. ffabondant sera donc calciné,parce

; qu'il lui manquera des acides, ôc

non , comme le croit. l'Auteur .,

parce que les acides ne prennent f oint

ftr les chaux , puisque ce Mercure

ne deviendroit pas chaux, s'il y a-

voit assez d'acidespour le sublimer.

Î Que les acides ne .prennentpoint fur les chaux métallique^,

l'Auteur en fait une régie généra-le, ôc elle ne lest point; té-moinle

Minium qui se dissout par le vinai-

gre.

'

;.' P. -1.00.1. j. On lit: » Le Mer-

•-» re étant aussi divisé qu'il lest dans

-»leSublimé doux,peut-être sou-

»tenu dans l'eau, parce que .ses» surfaces se multiplient par la di-

»• vision, ôç il y sera plus ou moins

» soutenu, selon qu iLy aura plus» ou moins de surface,les résistan-

» ces du.milieu étant en raison des

;.*>suJflces. Broyez du Mercure

» doux fur le porphyre, faites-le

» bouillir pendant quatre heures,,.

Page 58: Remarques de Chimie

J4 REMARQUES .

s> il diminuera environ de la moi-

» tié ;. rebroyez-le, ôc le faites en-

» core bouillir, il se dissoudra tout

35 entier.

Rem. L'Auteur entre ici dans un

détail de Géométrie, pour fairé

voir quele Mercure doux peut être

soutenu dans l'eau, ôc il ne dit rien

de la panacée. Nous n'examine-

rons point quelles peuvent être ses

raisons; nous nous contenterons

d'observer que le Mercure doux

est moins dissoluble par l'eau, quele sublimé corrosif, ôc d'autant

nsoins diffoluble, quelessublima^-tions ont été plus nombreuses ; ce

qui vient de ce que les acides se

partagent dans la niasse, ôc que le

Mercure n'est dissoluble que parles acides avec lesquels il est uni ôc

non comme l'Auteur se limagine,de ce que le Mercure a acquis plusde division par lopérationfAiníila Panacée estmoins dissoluble quelê Mercure doux, parce que dans

Page 59: Remarques de Chimie

Ç DE CHYMIE. 551laPanacéê*les acides ontéfé plus

engagés parles sublimations réité-

rées. i

: Même page 100.1. IJ>Orilit:» C'est ainsi que vous pouvez met*» tre trois ou quatre grains de Mer-» cure doux, à bouillir dans une

"teinture de rhubarbe, pour faire

"prendre aux enfans.

» II est d'un grand usage dans

» les maladies vénériennes, bouilli

» dans les ptifannes fudorisiques ;»

parexemple, prenezdes bois de

» sassafras ôc de guaiac de chacun

» une once, des racines d'esquine» ôc de saríepareille de chacune

» une demie once, avec six gros»deMercure doux porphyrisé, ôc

«enveloppé dans un petit linge»

pour le suspendredans le coque^

»mard, faites bouillir dans cinq"'»

pintes d'eau pour réduire à trois,» ensuite passez la liqueur.

Rem. L'Auteur, comme on voit,

après avoir dit que le Mercury

Page 60: Remarques de Chimie

$6 REMARQUES.

áòûx bien poiphyrisé -, se dissout

tout entier dans l'eau, ne craint

point d'en fái.re suspendre six grosdans cinq pintes de ptisanne qu'il

appelle sudorifique,TâqUellé peutêtre sudorifique, purgative, ôc en

même -tëms siàlogùe, seloii quele Mercure doux passera plus ou

moins dans le sang; ou íëloh la

quantité qu'on donnera de cette

ptisanne. L'Auteur dit, que c'est

une bonne pratique d'ordonner le

Mercure doux dans des potions ;

mais nous croyons devoir avertir

que le Mercure doux, la. panacée,ôcc. doivent être ordonnés sous la

forme de piaule ou de bol, ôc qu'ilfaut toujours envelopper ces bols

ou ces pillules, parce qu'autrementle Mercure pourroit se mettre en-

tre les dents, ôc ysaire dés impres-sions dangereuses. Tout lê monde

scait qu'il noircit les dents dès qu'illes touche, ôc sitôt que lémaU en

est altéré la dent se carie.

- V. 102Ì

Page 61: Remarques de Chimie

DÉ CH YMI E. 5^7P, 102.1. 12. on lit:»"'Aujour-

» d'hui les Médecins demandent»

fíEthiops minéral préparé, fans

« feu. J'ignore quelles font leurs

.» raisons ; peut- être croyent

- ils

»qu'une préparation faite fans feu,

» est à préférer à ce qui est préparé»

parle feu, ce qui n'est pas tqu-" jours vrai.

Rem. Les Médecins en deman-

dant l'yÎLthiops minéral préparéfans feu , ont en vue d'avoir.le

Mercure le plus exactement uni

au Souphre qu'il est possible de

lavoir. Or ils se persuadent qu'àlaide d'une longue trituration, ils

ont ce qu'ils souhaitent ; ôc la cho-

se n'est pas sans vraisemblance.

P.. 103.1.14. Qn lit : « Je crains

wque l'yEthiops minéral préparé

» à froid, ne se dépouille du Soù"

»phre dans les premières voyes,'

»qu'ainsi il ne forte du corps fans

» effet, autre quepour les vers.?^n'étant point passe dans le sang.

Page 62: Remarques de Chimie

$8 REMARQUESRem. C'est une erreur de s'ima-

.giner que l'iEthiops minéral pré-

.paré par la seule trituration, doive

.absolument être regardé comme

préparé à froid, puisque la poudredevient noire,ôc qu'elle n'acquiertcette couleur qu'à laide de la cha-

leur que la trituration excite dans

. îe mélange. Couleur d'autant plusnoire que la trituration a été plus

longue.Au reste,l'Auteur appréhende

que.l/3íthiops ne passe pas dans

le sang. M. Boerhaave parle plushardiment là-dessus ; ôc fondé fur

des observations, il assure que

l'iEthiops n'enfile point les veines

lactées , ôc qu'il agit uniquementdans le conduit" intestinal.

P. i o j. 1. pénult. On lit : » L'An-» timoine a encore ceci de com-

» mun avec le Mercure, c'est que» fa terre est três-légere,

Rem. La terre dont l'Auteur par-le ici, est une véritable chaux

Page 63: Remarques de Chimie

>V. 'DE G-HY'.MIE."'

is

! d'Antimoine ou de Mercure.

^ Chaux qu'on peut revivifier par le

f: .moyen, d'une matière grasse ; au

'b..reste, l'Auteur se trompe, sor la

\ .prétendue légèreté des terres dont

; il s'agit, car elles sont si peu lége-;.res, qu'elles pèsent plus que lama--'

tiere qui les a fournies. ,

.' P. io5.1. ì. On lit : » L'Antí-» morne fournit depuis long-tems

•» de grands remèdes ; ôc quoiqu'on-.-» lait toujours soupçonné depoi-; ;» son, lefficacité de ses prépara-i -» tions a prévalu contre les efforts

? =°.de ceux qui dans tous les temsM ont.cherché à le rendre odieux.

Rem., L'Auteur auroit bien dû

constater ce fait, Que dans tous les

tems, £ Antimoine a été soupçonné de

foison. Un éclaircissement là-dessus

auroit été important pour l'histoire

; de çe minéral.-- P. 108.1.5. On lit : » Le princi-

jf.pe huileux- est un lien qui unît* ensemble les autres principes des

Page 64: Remarques de Chimie

r5o" REMARQUES*. métaux ' pour les calciner il faut

*> leur enlever ce principe.Rem. Nous avons déja observé

'que les Chymistes regardent les

métaux comme dès corps simplesjou du moins pomme des corps quiont échappé- à f analyse. Nous

remarquerons ici qu'encore que1?Auteur dise que le principe huileux

est un lien qui unit ensemble les autres

principes, il ne faut pas croire pourcela, que cet Auteur soit parvenuà désunir ou délier les principes

des

métaux, pour leur avoir enlevé patla calcination le principe huileux.

La décomposition des métaux íe-

roit aussi nouvelle en Chymie, queleur composition artificielle.

P. no. 1. ántépenult. On lit:

» La teinture de verre d'Antiiríoi-*> ne tirée par le vin rouge, est fort

*> recommandée pour les yeux.Rem. L'Auteur auroit bien fait

de spécifier i°. pour quels yeux,lá

teiatuçÊ de verre d'Antimoine et

Page 65: Remarques de Chimie

DE -CHYMIE.-. &i'

fort recommandée ; car tous les

yeux ne sont pas de même-corifti-: íutiora., celle des uns est: forte ôc ro-

buste, celle des autres tendre ôc dé-

licate. 2°. Par quels Auteurs elle

est recommandée f 30. Dans quel-les maladies, car de dire fans restri-

ction, qu'un remède est bon aux

yeux, est - ce difie quelque chose í

4°. Dans quel tems de ces mala-

dies. Des régies de cette efpeceauroient été d'autant plus nécessai-

res , qu'il n'y a pas de parties du

corps qui soient sujettes à un plus

grand nombrë'de maladies que les

yeux, ôc qui demandent plus de

précaution pour "le traitement.

P. 112. h 8; On lit; » Plus OÎÎ

» met de Nitre pour faire le foye» d'Antimoine,moins il est émé-

"tiqUe j parce que* les acides rrxi-

» néraux fixent i'émétiçité de 1 An-

» tinióinei

Rem-.~ i<V Plus oh -met-dé-Nítfèr

:|our faire le foye: .cr'Ahtimdine i

h.

Page 66: Remarques de Chimie

"6i- REMARQUES

plus il approche par-là de'-fAnti-

moine diaphorétique ;car ces deux

Í>réparations

ne différent que para dose du Nitre qu'on employé.

L'Antimoine diaphorétique est

une chaux d'Antimoine produite

par le Nitre, dont linflammation

consume non seulement le Sou-

phre extérieur de l'Antimoine,

mais encore le phlogistique ou

principe huileux qui lui donno.it la

forme métallique. Le foye d'An-

timoine est de 1 Antimoine que la

déflagration du Nitre a privé du

souphre extérieur, ôc d'une partiedu phlogistique ; c'est un milieu

entre l'Antimoine diaphorétiqueôc le régule d'Antimoine ; ce pro-duit est plus ou moins près de l'un

ou de l'autre , selon qu'on a em-

ployé plus ou moins de Nitre. Or

î'Antimoine diaphorétique n'est

point émétique ; par où l'on voit

que file foye d'Antimoine préparé

ftvec une plus grande quantité de

Page 67: Remarques de Chimie

> , DE C .14 Y M I Ë. '6fì Nitre , est moins émétique , cette

{ diminution d'éméticité prócede.r de ce que le foye d'Antimoine ap*; proche de 1 Antimoine diaphoré-«'

tique.

.2°. C'est donc se tromper de

croire que cet effet vienne dé ce

que les acides minéraux fixent, l'é-

méticité de l'Antimoine.

. 3°. L'Auteur se trompe aussi de-

penser que les acides du Nitre re-

stent dans le foye d'Antimoine-;

car ce ne seroit qu'en s'y nichant

qu'ils pourroient en diminuer lé?

méticité.

4°. II ne reste au foye d'Anti-

moine que la partie alkaline du

Nitre, qui n'étant point émétique,: diminuera

proportionnellementà

faquantité , Fémétické du foye

d'Antimoine.

S°. L'Auteur met ici le Nitre

au rang des acides minéraux , la

chose est àremarquer. Nous en

parlerons plus bas.

Lij

Page 68: Remarques de Chimie

C£ REMARQUES

Même p. 112. 1. i$\ On lit:

»La dose de vin émétique est de-

?» puis une demi onCe jusqu'à trois

=>-onces. II est d'un-bon usage dans

« les armées, parce que le même

w Safran des métaux peut donner

» la vertu émétique plusieurs fois?

aaprès, quoi il faut le calciner, &

» il sert tout de nouveau.,

L'Auteur ajoute p. 1:13.!. 10.

QuW ne se sert presque plus aujour-d'hui du- vin émétique»

.Rem. Si l'on ne se sert, presque

|)lus aujourd'hui du vin émétique,c'est que le vin émétique fatigue

ieaucoup plus lestomac que ne

fait le Tartre émétique auquel on

a donné la. préférence. L'Auteur

dit cependant que le vin. émétique

est d'un bon usage dà*ns les armées, ÔC

cela parce que le vin émétiquecoute un peu moins que le Tartre

stybié. Nous laissons à juger si pourune légère épargne comme celle-

là , le vin émétique doit être te-

Page 69: Remarques de Chimie

; DE CHYMIE. 6^

gardé comme d'un bon usage dans*

les armées , tandis que la qualité'

\ qu'il a defatiguer f estomac., Ôç de

. le mettre à de rudes épreuves, le

; doit rendre plus dangereux auxL soldats qu'aux autres , les maladies

des soldats venant presque toutes

defatigues.

P. i.i7. 1. 2j\ On lit: « Ce ne' » font point les Souphres qui sont

«émétiqtxes dans 1 Antimoine,,

=»puisque 1 Antimoine calciné qui

» est privé de ces Souphres, est un

» violent émétique, ôc que l'Anti-

» moine crud qui est avec tous ses

."souphres, ne lest point, s'il n'est:

"donné en une dose extraordi-

.»nake.

Rem. L'Antimoine calciné est

privé de ses souphres, non seule-

ment de ses souphres extérieurs.,,

mais du principe huileux qui lui;

donnoit la consistance métallique.Or 1 Antimoine dans cet état de

privation x bien loin d'être un vio*

Page 70: Remarques de Chimie

66 REMARQUESlent émétique, comme l'Auteur le

croit, n'est pas même émétique.La chaux d'Antimoine, le diapho-

rétique minéral rendent la chose

sans réplique; tout le mondesçait

que ces préparations ne sont que

diaphoretiques ôc non émétiques.P. 118.1.1. On lit : » Le Kermès

» est une espèce de chaux d'Anti-

». moine, c'est un Antimoine dé-

»pouillé de la plus grande partie

« de ses souphres par la liqueurde

« Nitre fixé , qui comme alkali,

*> absorbe les souphres de l'Ann-

» moine.

Rem. Le Kermesn'est point une*

espèce de chaux d'Antimoine,

comme notre Auteur le prétend,ou bien il faudra changer lidée quel'on a de la chaux d'Antimoine.

La propriété que l'Auteur attribue

aux alkalis de calciner ! Antimoi-

ne , méritoit d'être prouvée , puis-

qu'on a pensé jusqu'ici qu'un alkali

pouvoit à la vérité s'unir aux mé-

Page 71: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 67

J taux, les ouvrir, les dissoudre en

: quelque sorte, mais que leur effi-

cace n'alloit point jusqu'à les cal-

; ciner. Le Kermès peut donc être

: regardé plutôt comme une diffo-:

lution, ou une division de 1 Anti-

moine faite par le Nitre fixé, quecomme une chaux ; Ôc c'est ce quenous apprennent des Observations

; exactes fur ce remède.

P. 121.1. 7. On lit : »Quelques-

» uns font le Kermès avec la po-stasse , la soude, ou l'huile de Tar-

*>tre. II y en a qui font fondre

: » l'Antimoine d'un côté , ôc qui» calcinent la potasse de l'autre ;M ensuite ils la jettent dans 1 Anti-

J? moine fondu. Lis remuent bien

».le tout ensemble, ôc jettent le

; '"mélange dans une terrine d'eau

» bouillante. D'autres mêlent du31sel de Tartre , avec de TAnti-Mmoine en poudre, ôc jettent ce

*mélange par cuillerées dans un

î? creuset rougi entre les charbons

Page 72: Remarques de Chimie

€8 REMARQUES-.» ardens , ôc après avoir un peu

.«calciné la matière, ils la renver-

M sent dans de l'eau .-11 tombe au

» fond une grande quantitéd'une

:«poudre jaune qu'ils donnent pouí

as le Kermès minéral.

Rem. Le Kermès minéral est

rouge 5 la poudre dont l'Auteur

fait mention est jaune : ainsi ces

quelques-uns ou quelques autres ne

pourroient donner cette poudre

jaune pour le Kermès minéral qu'àdes aveugles. La supercherie

fe-

roit trop grossière pour n'être pas

apperçûeau premier coup d'oeil.

P. 123. 1. ántépénult. On lit:

»Presque aucuns ne préparent

fi-

« délieraient le Kermès comine

» nous le tenons de ses auteurs. On

» a apporté divers changemens» dans fa

préparation. Les unslont

« fait par avarice, les autres parce

«»quiís ont cru qu'on ne pouvois» recevoir de la premieremain une

^•préparation parfaite.Bem*

Page 73: Remarques de Chimie

DE CHYMIE; '69; Rem. L'Auteur exagère d'avan-

,Cer, comme il fait, que 'presque.aucuns ne préparent fidellementle

Kermès. IÌ auroit pû du moins ex-,

eepter les Pharmaciens de Paris.

P. 125s. 1. 22. Onlit: » II est bon

•S>de donner le Kermès dans des»

apozémes, un grain de quatre en»

quatre heures pour préparer à la

"purgation. Lorsqu'onveut

qu'il» fasse suer on en donne une dose

." suffisante pour faire vomir d'à-» bord, comme deux,trois à qua-;» tre grains ; ensuite on en fait pren-» dre un grain par jour tous les ma-

,B tins.

Rem. L'on ne doit jamais don-

ner le Kermès dans la vue de faire

vomir; ôc si l'on a dessein d'exciter

le vomissement, on employé alors

leTartre'émétique', dont l'opérá-'

tion est sure, au Heu que le Kermès

ne fait vomir que lorsqu'il estplacémal à propos; c'est ce qu'ont ob-^

serve les Praticiens , ôc ce qu'ost

M'

Page 74: Remarques de Chimie

J0 K E" N A~R Q U E S

peut voir dans la Thèse de M,

Helvetius fur le Kêrmes, soutenue

aux Ecoles de Médecine de Pari*

le IJ Novembre 173 ì.*

. On en fait prendre , continue

.notre Auteur, un grain par jour 3>

tousses matins. II ne dit pas con>

bien de matins; cat tous les matins-,

cela, est bien vague. Ce remède aifi

employé, poursuit-il ,rèuftìt bien dam

plusieurs maladies. Mais dans quel-les maladies f B ne dk rien noir

f lus. fur ce sujet..P. 140..1.9 ..On lit:» Prenez un:

»quarteron de cuivre de rosette,,

. » ôc une demi livre de Régule=3 martial de la première fusion;;

a» mettez, votre cuivre en limaille

»• dans un creuset au milieu des

» charbons ardens, ôc lorsqu'il se-

oe: ra prêt à se fondre , ajoutez-y le

»• Régule cassé par morceaux. Le

w tous étant dans une parfaitesu»

* A-n in Tonfillarum tumoiibus inflammâ'tojiis, Kenne* minérale. H

Page 75: Remarques de Chimie

' 'WE CH:YMTE.?

'JV

oe'siòn;,. retirez du feu ôc versez.dans

«un mortier ria. matière étant ré-

»froicEe vous aurez; un Régule:

; » d'une couleur purpurine r c'est le.' »

Regale de Venus.-Vous n'y re-

. »esmnoîtrezplusl'étoilequiétoit

» fur le Régule de Mars.j vous y» verrez une efpecè de réseau de'

* Vulcain. Venus dans leur lan-

»gue c'est le cuivre, ôc ils- font:

» allusion au filet dont Vulcain „

» selon la Fable,.envelbppaVenus>»

surprise, avec Mars.» Pour ce qui est de la- cause-

*physique deceréseauqui se trou-

» ve fur le Régule- de Venus, les-» métaux, fondus occupent plus-»

d'espace, ôc en se refroidissant ils-

«diminuent ôc tiennent moins de-»

déplace. Le cuivre se 'refroidit

•» plus- promptement que l'anti-M moine. Lorsque le cuivre se ré-=>froidit,.ií s'affaisse un peu, mais-=»il est dé niveau, avec 1 antimoine."

^quiefl ensonte. L'antimoine ves-

Page 76: Remarques de Chimie

.-72. REMARQUÍS» nant à se refroidir le dernier, S'S-

» baisse aussi, mais les lames de

w cuivre qui sont déja refroidies,

« ôc qui sont prises, restent ôc for-

=° ment des inégalités qui repréfen-» tent une eípece de réseau sur k

,* surface du Régule. ;

Rem. i°. Dans la prétendueex-

plication physique que l'Auteur

donne de ce réseau , il n'a égard

qu'au cuivre ôc à lantimoiae fans

faire aucune mention du fer, qui

entre, comme l'on sç-ait, dans le

Régule martial, dont on se sert

pour l'opération du Régule de Ve-

nus.

a°. Iì dit que les métaux fondus

occupent plus d'espace, & qu'en se re-

froidissant ils diminuent é* tienneiït

moins de place*. Voilà fa régie. Mais

íi auroit dû en excepter le fer. 11

- n'a pas lûapparemment le Mémoi-

re que M. de Réaumur a donné

fur ce sujet dans i'Histoire del'A-

jçadémie Royale : des Sciences,

année.

Page 77: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 75-"

.armée 1726. p. 2$3. ce sçavant

Académicien lauroit informé quele fer liquide se dilate à'mesure

-qu'il prend consistance ; ôc il fait

voir qu'il y a en cela une parfaite

analogie entre la congélation cîe

l'eau ôc celle du fer. On sçait quel'eau acquiert plus de volume en

devenant glace 5 le fer tout de mê-

me occupe plus d'espace quand il

est dur, que quand il" est liquide.Nous renvoyons là-dessus l'Auteur

au Mémoire de M. de Réaumur.

Quant à f antimoine, le même

M. de Réaumur, fondé fur des ex-

periences qu'il rapporte,pense que"

ce minéral doit être rangé dans la

classe du. fer Ôc de létain de glace.Car ce dernier a la même propriété

que le fer, de se dilater en se re-

froidissant ; ainsi l'expiication quenotrë Auteur donne de ce réseau,

se réduit doncà un pur néant-; puis-

qu'il n'a pas connoissance des ex-

périences contraires à ce qu'il veuf

établir. N

Page 78: Remarques de Chimie

ï$ REM ARQUES-

3°. Pour découvrir à présent la

méehanique de ce phénomène ,

voici les réflexions qu'on peut faire.

Le cuivre en se refroidissant dimi-

nue de volume, ôc par conséquentse*s parties s'affaissent ; celles du fer

ôc de l'antimoine s'élèvent au-def-

sus du niveau, parce qu'elles se di-

latent à mesure qu'elles se refroi-

dissent. C'est donc, selon toutes les

apparences", à lélevation des par-ties du fer, ou pour mieux dire, à

leur expansion, ôc à celle des par-->ties de l'antimoine, aussi-bien qu'à

l'affaissement ou resserrement des

parties du cuivre, que doit être at-

tribué ce réseau de Vulcain , quis'observe sur la surface du Régulede Venus.

Le méchanifme que nous ve-

nons d'établir pourroit servir à dé-

truire plusieurs absurdités quel'Au-teur a avancées dans fa prétendue

explication ; mais nous passonsà

$tes Remarques plus importantes.

Page 79: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 7?P. 141. 1. pénult. On lit : Pour

faire le Régule. de. Venus , on

peut se servir du Régule ordinai-

re d'Antimoine , au lieu du Ré-

gule Martial; mais comme on ne

fait ordinairement le Régule de

Venus que pour en faire le Ré<-

gule des métaux pour le Lilium,il est plus à propos de se servir du

Martial ; ôc pour qu'il soit plus

chargé de parties de fer.,:.il faut

.le prendre de la première fusion.

Rem.LeRéguleMartial de lapre-

mieréfusion, contient sous un mê-

me volume plus de souphre que ce-

lui dela seconde ou de la troisième,& par conséquent moins de fer,

C'estpourquoi on le préfère pour le

Lilium. Car notre Auteur se trom-

pe de croire 1 °. qu'il faille choisir

ici le Régule le plus chargé de

parties du fer. 20. Que le Mercu-

re de la première fusion en soit

plus chargé. Si ce système étoit

.vrai, il faudroit préférer le Régu-

Nij

Page 80: Remarques de Chimie

*?$ REMARQUES

le de la quatrième fusion, puisqueContenant moins de souphre il

jcontient plus de fer.

P. 145*. L 25". On lit : « Lilium de'

*> Paraccise. Réduisez promptement» en poudre le Régule des métaux

» encore tout brûlant, ôc mettez

«aussi- tôt cette poudre grise dans

» un matras de gros verre ; versez

•M dessus, cinq chopines d'esprit de

» vin rectifié, remuant ôc agitantmie tout de peur que la poudre ne

» reste en masse.

Rem. L'Auteur oublie dans la

préparation du Lilium, le Nitre &

le Tartre ; nous croyons devoir

avertir que le Lilium ne se peutFaire fans le secours de ces sels, &

que l'esprit de vin ne prendune

teinture du Régule des métaux,

qu'à la faveur des Sels qui com-.

mencent à l'ouvrir. Cette omission

est de conséquence. II faut voir là-

dessus le Code de la Faculté de

-Médecine de Paris. Voici comme"

il s'exprime p. 224.

Page 81: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 77

i>. Regubrum Veneris,

Jovis,Antimonii Martialis,

ana uncias iv.

pulverati & mìxtifimd liquéfiant in

, regulum.Huic pulverato admisce

NlTRI PURISSIMI,- Tartari pulver-atorum , ana libram

'• anam & uncias duas.

Projiçe per vices in crucibulum d'dé-

tonent.

Tum igné vehementisftmo liquentur.Materìam ex crucibulo extraSíam

pulvera ; quam adhuc c aient e m mit-

: te in matratium dr illico super as-

funde.

Spiritus viuìrcctifìcati fusfc. q u.

Digère per aliquotjHes igné arenoe é"

saturât a tinéìura eliciatur.

La Faculté , comme l'on voit,

n'a pas oublié le Nitre ôc le Tar-

tre.

Page 82: Remarques de Chimie

78 REMARQUESP. 145.1.20. On lit:» Le Lilium

» est un remède alkali très-causti-

»que, parce qu'il est une teinture,

o> du Nitre ôc du Tartre alkalisés

»par le feu dans la préparation

du

»Régule des métaux.

Rem. Le Lilium est un remède

alkali volatil ôc non un alkali sim-

ple. Le Nitre ôc le Tartre alkalisés

par le feu dans la préparation du Ré-

gule des métaux, se sont chargés des

souphres métalliques. L'esprit de

vin en prend une teinture ; de sorte

qu'il en résulte une espèce de sa-

von volatil.

Même page 1. 26. On lit:» II

» saut le garder ( le Lilium ) dans

» des bouteilles bien bouchées,»

parce que pour peu qu'il com-»

muniquât avec l'air, il se charge-« roit de son humidité Ôc du sel ni-

« treux ôc ammoniacal qui y est ré-

»pandu. Ce qui rendroit le Lilium

» moins caustique.Rem. Les matières volatiles pren-

Page 83: Remarques de Chimie

s: DE CHYMIE. 79nënt leur effort dès que lissue se

présente, ôc qu'elles sont exposéesà l'air. Cette volatilisation une fois

faite , il ne reste plus, pour ainsi

dire, que le cadavre de l'esprit,

qui est son phíegme. La vertu des

matières volatiles se dissipe, ôc le

Lilium a cela de commun avec

tous les esprits volatils.

Pour peu qu'il communiquât avec

lâir, il se chargeroit de son humidité,

dit l'Auteur, il parle là du Lilium

comme d'un alkali fixe, puisqu'illui attribue la 'propriété de s'hu-

mecter à l'air. Mais nous venons

de remarquer que c'est un alkali

volatil. Ces réflexions font voir

que l'Auteur n'est-nullement fondé

: à mettre fur le compte àuselni-treux ôc ammoniacal, qu'il dit être

répandu dans l'air , ia perte qu'é-

prouve le Lilium exposé aux in>

pressions de ce fluide.

L'Auteur rappelle ici l'idée du

prétendu Nitre aérien,fans appor-

Page 84: Remarques de Chimie

Bo REMARQUES

ter aucune preuve tle la réalité de

ce Nitre.

Barchuysen dans fa Dissertation

intitulée : Confutatio fpiritus Nitro-

aèrei, ôc M. Lemery dans 3es Mé-

moires de l'Académie Royale des

Sciences, année 1717. ont rappor-té plusieurs expériences démon-

stratives de la non-existence de ce

Nitre ; personne jusqu'ici n'a ré-

pondu à ces expériences,notreAu-

teur ne la pas entrepris non plus.P. 147.1. y. On lit :» Le Lilium

*> en vieillissant dépose toujoursun» sédiment.

Rem. Cet inconvénient n'est point

particulier au Lilium ; il est com-

mun à plusieurs autres teintures.

Mais à 1 égard du Lilium, on peut

y remédier par une petite précau^tion dont l'Auteur ne parle pas,&

que voici. On sçait qu'avecle

tems, cette teinture est sujette à se

décolorer Ôc à perdre sa venu, par-ce que tout ce qui la lui donnoit

se

Page 85: Remarques de Chimie

DE CHYMIE, §Í

'fe précipite au fond de la bouteil-

le. Bien des Chymistes ont tâché

de prévenir linconvenient , Ôc

un des meilleurs moyens qu'ils

ayent découverts pour cela , c'est

de se servir d'un esprit de vin recti-

fié, ôcd'y ajouter ensuite quelques7

goûtes d'huile de fleurs d'orange,ou de telle autre huile essentielle

qu'on trouve à propos ; cette ob-

servation méritoit bien d'être rap-

portée , fur tout pour les Provin-

ces, où le Lilium n'étant pas d'uá

'si grand débit qu'à Paris,séjourne

pluslong-iems dans les boutiques,ce qui l'exposc à perdre de fa vertu.

P. 148.1.7. Onlit: «LeLilium» eft un puissant cordial, il pousse*>

par les urines ou par les sueurs :» cornme alkali il dissout la bile.» résineuse , qui est la cause d'un»

grand nombre de maladies.

Rem. Nous avons déja observé

que le Lilium n'est pas un alkali

'fixe, mais un alkali volatil. Or. tus

O

Page 86: Remarques de Chimie

82 REMARQUEStel remède est trop vif pour pou-voir s'attacher au foye ôc y dissou-

dre une bile résineuse. Sa volatilité

le porte aux parties sopérieures,ÔC

c'est ce qui le rend propre à certai-

nes maladies delatete, qui dépen-dent du relâchement des fibres.

Mais lorsqu'il s'agit de dissoudre

une bile résineuse , on employéavecsuccèsles remèdes savoneux.

Il est vrai qu'ils agissent pluslen-

tement ; mais en récompenseils

ne sont pas sujets à porter le trou-

ble dans les humeurs.

P. ì j ì. 1.24. On lit » Le Nitre

» contient beaucoup d'acide, ôc

» il est minéral.

Rem. II faut joindre cette pro-

position avec celle que l'Auteur

avance p. 112.1. 8. seavoir, que

flus on met de Nitre pour faire le foyed Antimoine > moins U est émétique >

parce que les acides minéraux fixentféméticitè de l'Antimoine.

... L'Auteur pense , comme on

Page 87: Remarques de Chimie

DE C H Y-MIE. 83vòit, que le Nitre est un acide mi-

néral. On n'a cependant encore

trouvé aucune mine de Nitre, ôc

M. Lemery a déja démontré dans

les Mémoires de l'Acad. Royaledes Sciences, année 1717. que le

Nitre doit son origine au règne

végétal.La plupart des Chymistes re-

gardent l'acide nitreux comme un

acide végétal •d'Auteur avance ce*

pendant, comme une chose con-

stante, ôc dont personne ne discon-

vient , que le Nitre est minéral.

Mais enfin puisqu'il veut que ce

Sel soit minéral, il falloit du moins

tâcher de prouver qu'il est tel.

P. ip. 1. antépénult. On lit:

» Le diaphorétique minéral .réussit» bien, fur tout dans les Rhumatif-

»mes universels ou répandus, ôc'» dans les maladies de la peau.

Rem. Les maladies de la peausont de plusieurs espèces. L'Anti-

moine diaphorétique conviendra-:

Page 88: Remarques de Chimie

.8.4 REMARQUES

t'il dans toutes ?Quelques-unes de-

mandent qu'on augmente la trans-

piration ; quelques autres , qu'onla modère, quelques autres, qu'onlentretienne seulement. L'Anti-

moine diaphorétique produira-tll

également tous ces differens effetsi1

Quelques-unes outre cela deman-

dent qu'on humecte, quelques au-

tres qu'on dessèche, lAntimoine

,diaphorétique fera-t'il indifférem-

ment l'un Ôc l'autre : Sera-t'il apé-ritif, délayant, desséchant , selon

la volonté ?

P. ì ;<5.1. 3. On lit : » L'Auteur

» de ce remède ( de f Antihecti-

que qu'on nomme ordinairement

Antihectique de Poterius ) » n'a

»point ét,é bien connu de ceux qui

« en ont parlé. C'étoit un Mede-

» cin François de la Province

» d'Anjou : il se nommoit La Pote-

<» terie, ôc non pas Potier. On la fans

» doute confondu avvec Michel

*> Potier Chymiste Allemand.

Rem,

Page 89: Remarques de Chimie

"Rem. Nous n'examinerons pointSì ce que -l'Auteur-avanceiiciy'est

*vrâi ou faux?;4ious remarqueroiig

<seulementqu'ilfalloit-GÌter dës;gá»írançts, Ôc que toute ^anecdote -eâ

-áiípecte.-P. 163 .-l.-'iî9. On lit 'au sujet de

•«la poudre .d'Algaroth , » Victor«

Algeroth, ôc non pas Algarot-h-s-» étoit Médecin à Vérone.

Rem. L'Auteur fait -ici à regard»'du mot Algaroth^ce qu'ilvient de

jfaire à l'égard de celui de Potier, il

:ne cite aucun garand ,,il faut l'en

-croire fur fa parole. Quoi qu'il en

ísoit, il est à4ouer de chercher les

véritables noms des Auteurs ; mais

<il n'y réussit pas toujours: témoin

?ce que nous avons remarqué plus

'tiaut,:.p. -ì 2, -au sujet du. Juif qu'il.dit qui se tiommoit Rabbi.

Mêmep./i 63.1.22. Orviir-: «^û

* fa vû réussir (la poudre d'Alga-» rothj dans des occasions *©ù,l'E-

-» métique avoit;-été fans effet.

J

Page 90: Remarques de Chimie

8.6 R E'M A>R.Q U;E;S

\.;Rem. L'Auteur p. p,2.;l.. i;j.,dît

du Turbith minéral, précisémentla mêmeçjiose ôc dans,les même,s

termes :On l'à vp réufiìr;(le Tur-

bith minéral) dans des occasions oh

í'Emétique avoit été fans effet. Mais

cela n'est rien,.il est permis à un

Auteur d'user de répétitions tant

qu'U veut ; nous avertirons seule-

ment que la poudre d'Algaroth

que notre Auteur ,,p. 162. l.io.

remarque avoir .été appellée Mer-

cure de vie , est ,un remède si dan-

gereux , qu'il mériteroitj)lûtôt

le

nom de Mercurede mort. Çette.ob-

servation est pour le moins aussi

importante que celles que l'Au-

teur fait fur les mots d'Algaroth >

cYAlgeroth,àë;Potierpi ç\e la Poterie.

.P. 171,1.17. Oh |it.:.» Souvent

»lês mines même de Cuivre, se

?>vçhangent naturellement en Yi-

?> triol,, en perdant leur soufre.

Rem. Quand les.mines de Cui-

vre se changent en Vitriol ,_c'est

Page 91: Remarques de Chimie

"D'E" C:H Y M IEV . s f

qu'elles reçoivent une plus grande

quantité d'acides vitrioliques , ÔC

non , comme le croit l'Auteur','

parce qu'elles perdent leur sou*

phre ; car en'versant de l'huile de

Vitriolíùr du Cuivre, on transfor-

me ce métal en Vitriolbleuí•

P. 171.1. 15-. Ôn lit:«Laterrew du* Vitriol ne participe jamais"d'aucun autre métal que du fer» ouducuivre.; mais elle participe* toujours de l'un ou de l'autre de

» ces métaux.

Rem. La Terre du Vitriol bleu

participe du cuivre. La Terre du

Vitriol verd participe du fer.Celle

du Vitriol verd bleuâtre participede l'un ôc- de l'autre de ces métaux.

M'ais là terre du Vitriol blanc ne

participe ni de l'un ni de l'autre.

Voilà ce que notre Auteur auroit

dû remarquer. Nous le renvoyons

là-dessus au Mémoire de M. Geo-

froy, Hist. des Acad. R, de Scien^

ces, année 1725".'p. 3 01.

Pij

Page 92: Remarques de Chimie

g^ K'EM-JfcRQ.U--E'-S*

P..1,77: 1, 61. On'"lit:.:»> Em dé-

=> Rabel. Mettez deux onces d'hui?

?*le de Vitriol dansunmatras ;ver-

??.sez-dessus peu; à peu six onces*

=».d'esprit devin. Bouchezl'ouver-.

» ture, du-niatraS',ave.c un parche-«* min, que vous percerez avec une:

o?.épingle. Laissez, le tout pendant:-w- douze heures exposé au soleil ou-

«». dans un lieu chaud, ôc l'y laissez-.

'a* pendant-deux- jours:. .C'est l'Eau,

*>de RaBel qui.n'.estqu'mi. acide:;

s=,vitriolique.-dulcisié.-Rem. L'Eáu::de Rabel est l'acide

du Vitriol dulcisié par l'esprit de.

vin , & non, comme le croit l'Au*-

teur, un acide vitriolique quelcon-

que.On peutdulcifíer par l'esprit

de vin un acide vitriolique , tel

que celui du souphre commun j-

niais cet acide dulcisié, ne sera. pas.de l'Eau de Rabel...

P. 182. 1,17,. On lit:«„Le Sel» Sédatif n'èst plus si fort en usagen qu'il la été; ce qui vient de.ce

Page 93: Remarques de Chimie

i DE CHYMÍIEV %?': í*qa'óa-ne le prépare plus aujour-

» d'hui comme l'Auteur la donné.,.» Oh donne unsel crystallifé pour.M-un.sel sublimé.,Le sel. sédatif av

»cela de commun avec presque:w tous les autres remèdes camp o—

: » fez-, qui n'ont bien réussi, qu'aut

,-f sortir des inains de,leurs auteurs,,

«parce que dans la.suite, l'avari-» ce , l'ignoranc-e. ou l'envie de:

»aiiettre du sien,, ont toujours ap--»

.'porté des ch'angemens dans leur<»

préparation..Rem. Les Chymistes sçavent

qu'elle.: est la longueur du procédéde M. Homberg pour fáire lé Sel?

Sédatif par. un feu considérable de.

plusieurs heures, on ne sublime;,

selon le procédé dont il s'agit, que.

quelques grains de ce Sel.

. M. Geoffroy a trouvé une ma-

nière aisée d'avoir le Sel Sédatif;-

c'est de dissoudre d'abord du Bo-

rax.dans de.l'eau bouillante ; puis'

de. verser gar-deffu&í,de l'huile: de.

Page 94: Remarques de Chimie

<3"o REMARQUES1

Vitriol , ôc de mettre ensuite lie

tout ctystalliser.;On a par ce moïen

un Sel ën panaches argentées, tels

que font les Sels volatils crystalli-

sés, ôc c'est-là le Sel Sédatif. Com-

me ce- Sel pourroit contenir du

Sel de Glauber, on le met dans

une cornue ; tout lé Sel:Sedàtifse

sublime alors, ôc le Sel de Glau-

ber reste au fond.

Ce Sel Sédatif ressemble en tout

au Sel qu'on a dans ïé'procédé dé

M. Homberg. Non seulement les

sens n'y apperçoivent aucune dif-

férence. , mais les effets qu'il pro-*duit dans la pratique de la Méde-

cine , sont les mêmes. H demande

moins de peinèôc coure moins.

Les procédés que les premiersAuteurs ont donné de lèurs remè-

des, ne doivent donc pas être re-

gardés comme des mystères sa-

crés ausquels il ne soit pas permisdé toucher ; ôc lorsqu'on a trouvé

une-méthode pour perfectionner

Page 95: Remarques de Chimie

p;?É -CHYMÏÍE. • 9>i/ees procédés, on est à louer de la

mettre en pratique. La découver-

te que M. Geofroy, a faite pour

préparer le Sel Sédatif avec mqins

de.dépense occlus de facilité, est

d'autant.plus à estimer, que ce Sel

mérite de tenir rang parmi les meil-

leurs remèdes de la Médecine. On

doit donc seavoir gré à cet habile

Chymiste d'avoir bien voulu la pu-blier.

U avarice , dk notre Auteur,;

íignorance, l'envie de mettre dufien^ont toujours apporté des, changemens

danslapréparation des remèdes. Nous

demandons ici si c'est l'avarice qui,a engagé ".M. Geofroy à rendre

publique la découverte dont nous

.venons de parler ,.puisqu'en,la pu-bliant ilseprive d'un profit considé-

rable qu'elle auroit pû lui apporter.

Quant à l'envie de mettre du sien,

il y en a de deux sortes , l'une sageôc éclairée, qui ne mérite que des

.éloges, l'autre aveugle ôc présorn-;

Page 96: Remarques de Chimie

?cs2 . 333E MAR.Q:U-E.;S

îptueuse, qui ne mérite que le-nie-

ipris.II ne les faut jpas j-cûnfondre

-comme notré Auteur ;tpeut-il de-

Cavouer'gue cé neiso.it ijtionCeule-

íment au désintéressement 'ôc àì'ha-

îbileté de M. Geofroy, mais à son

iëmulationypour la/perfection de la

''Chymie., qu'est dûe lâ .découverte

ídont 11 ;s'agitì Cette émulation &.

ífait naître enlui, l'en vie démettre

<du, sien, ôccette enviea-t'elle pro-,<dùit des changemens desavanta-

ÍP. -ì8^.1.3.. On Ait: «-Le Kitre

*» est de tous les Sels jCelui qui ade

^pilas^randes 'vertus........ II est

*»-mn iremedejplus ífou-verain lors-

'=»qtóHtéft;pássé.dansle;saïîg. Ilfaut

=»jpeur tcet éîîèt:ne.le donner que

**>ilqptïis

ma ig-Kain jusqu'à fcinq

-»5/giíains.I[l'fonéles!humeU:rsgluan-

jwtGeSsBi& les détermine ;par les uri-

» ines;,iÊins 'charger & fanséchauf-

diseur lkssreins3J:comme font la plu-*>

ipan-tìâes-diurétiques. .Au contrai-

re

Page 97: Remarques de Chimie

BE CHYMIE. 93]» re il raffraichit les reins enflam-» més, c'est ce qui le rend utile dans» les douleurs néphrétiques, dans» les gonorrhées Ôcdarrs leshydro-

»pisies. II étend les principes du»

sang, il en entretient la liaison,:: » ôc remédie à leur désunion. C'est

*» en cela sur-tout qu'il est bon dans»-

ì'orgasme pour prévenir la diffo-

» lution du sang, qui est un effet dé»

l'agitation interne des humeurs

». dans I'orgasme. .Rem. 1 °. De ce que le Nitre raf-

fraichit les reins enflammés ,il ne

s'enfuit pas qu'il doive être utile

dans les gonorrhées, car ce ne font

pas les reins qui sont affectés dans

les gonorrhées; ce sont les prosta-tes, ce sont les vésicules séminaires,

ôc-c. II est vrai que le Nitre est utile

dans ces maladies ; mais ce n'est

pas par la raison que suppose notre

Auteur ; c'est parce que le Nitre

porte son action sur les parties af-

îectées,- & qu'il y-produit-lès méV

Q.

Page 98: Remarques de Chimie

5% ^ R|.E--M.;A'R-Q-U1ÍS.

mes effets qu'il produit,suìr4esrenis>

lorsqu'ils sont dans le cas.

z0:. L'Auteur dit que te Nitre est,

aussi utile aux hydropiques. Mais,

à quels hydropiqu.es? Prétend-t'il

que. le Nitre, soit utile dans toutes

les hydropisies, dans lascite > par;

exemple, dans la -jtympaniteî.. 3 °. II avance que le Nitre 'étend

les principes du sang,, ôç par ce moíen :

remédieâ leur désunion :- il setroni-

pe, le Nitre au lieu,.d'étendre.léss

principesdu sang, les: rapproche J,

ôc;©estencelaqu'ilremédie àjetwir

désunion,; parce- que première-ment -, il is'óppose: par-rlà fiM^Uì~-4è. raréfaction : qui; leur r sifiriY-iéníí

dànsíl'prgasine.; ôc;en secondes iièu3v

parce :qn'ën v obligeant : lég.spar.ties;.du sâhg.à:seerap,pro.cheríj illdó.nn.e.

óccasión-à-làsérosité superflue de-

s'échiapjpser r par les reins-, laquelle

séíOittç:é'íend:òi;tìespaîties .dùíang.,..

$Bte&êStëfâffl&&3 :iè8saKáès#tìiang_:

Page 99: Remarques de Chimie

D^E CHYTÍÏIE;.. 9j:

auparavant désunies, reprennentd'elles-mêmes. leur liaison natu-

relle.

P: 18 j: L2 î:-.: Oh lit : » Les an3-

v-ciens Chimistes croyoient que le»

Salpêtre contenoit beaucoup de

"feu ;. ôc ils appréhendoient à eau-

?>se de cela.i çìe le faire prendrein-

"térieurement : mais.ils. ont pré-» tendu ,1e. purifiée en le.., brûlant

«avec une matière propre à attirer» Ce feu, ôc à, lui servir de pâture ;

«ic'est pourquoi ils.--se...sont servis

=>-du soufré.: C'est fans.doute la.

« source, dej'erreur de. plusieurs-»

ApoticaireS', qui cr-oyent qu'on ;

» leur deríiande le Cristal minéral i

p'iorsqueles Médecins ..ordonnent :

?>.le J>îitre:purisié. „

if^^,;'Ii!Anteur vauroit - bien-íàitr

•dè'edireefi ìdést :des- Apothicaires;;.dé vitlágeqniliprétend parlerici

;.

cáKrnous jlèjdéf&asïd'en: : trouverr

aucurai dâHSsRànisâ jjui isoit : assea-í

igfosaní: tppii&c^íifáiidrei.leCr yj;-

Page 100: Remarques de Chimie

5>;6* REMARQUESstal minéral avec le Nitre purifié.

P.' 191.1. 22. On lit : » Le Nitre

» n'est inflammable, comme nous

» lavons déja dk, que par ce qui» est charbon : plus une matière est

«charbon, plus elle enflamme le

»Salpêtre.Rem. Le Tartre mêlé au Salpê-

tre le rend inflammable ôc le dé-

compose; le Tartre cependant n'a

pas encore été mis par les Chymi-stes- au rang des charbons;c'est,

suivant notre Auteur , une faute

qu'on a faite, ôc il faudra l'y met-

tre dorénavant,s'il est vrai quelë

Nitre ne soit inflammable que parce qui est charbon.

P. ip2.1. 12. On lit : »Le Ni-

» tre fixé n'est que la terre du Ni^

a'-tre dans laquelle est fixé l'acideM- du charbon-, qui est un acide

»-végétal.Rem. L'Auteur auroit delà pei-

ne à prouver que l'acide du char-

bon xests. dans Ta-ifeali du -Nìtré-i-

. la-

Page 101: Remarques de Chimie

"DE CHYM I E. 97la :plaçe de l'acide nitreux.

Quant à ce qu'il ajoute quel'a-

-ciçje du charbon est un acide vé-

gétal, nous remarquerons que cet

acide n'est pas plus végétal quel'acide du nitre que nous avons ob-

servé plushaut, être un acide vé-

gétal. , • .

P. X9% .1.13. on lit : » Pour dé--»

composer le nitre, le feu ne suf-

». fit pas ; il le fond fans se décom-»

poser, II faut pour en détacher* l'acide, se servir d'un acide qui» ait un rapport encore plus grand» avec la terre du nitre, que n'en a

«son propre acide. L'acide duni-

« tre détaché de fa terre par un aci-« de plus fort, cède à 1 impression» du feu.

Rem. L'Auteur n'a eu en vue

que les opérations où l'on chasse

l'acide du nitre de fa-base, par les

.acides vitrioliques, ôc non celles

i©ù l'on chasse cet acide par des

mapêsgs^Jinflammables.comme

Page 102: Remarques de Chimie

£.8 REM.AÌRQUEÍS

sont le tartre, le charbon; car iî

«e paroit p as. que l'acide du tartre

ait plus de force que celui du ni-

tre , puisque les Chymistes regar-dent l'un ôc l'autre acide comme

^végétaux.- P. .194. dans l'article de la distil-

lation du nitre vers la fin, 1. 27. On

lit.: j».Si l'on fait bouillir ce qui re-

« ite dans la cornue, qu'on filtre

« ôc qu'on mette à crystalliser, on

»> ne pourra tirer aucun sel ;ôclors-

i» qu'on en retire , il est sûr que*> c'est un vrai .nitre quj n'a point?> été décomposé.

Rem." 11 arriveoependant, quoi-

qu'.en dise l'Auteur, que si 011 fait

calciner íe résidu de l'opération,011 en retire un sel qui n'est pas

du

jiitre , mais un vrai Arcanum dupti-catum. En effet les acides vitrioli-

ques quittent leur matrice, Ôí s'en-

gagent dans.celle des acides du ni-

tre qui passent dans le récipient.La décomposition du nitre .entrai-

Page 103: Remarques de Chimie

DE GHYMIË'; S9-! fié nécessairement après elle la

composition d'un nouveau sel : il

est vrai néanmoins qu'il pourroitse trouver du nitre dans le résidu y

fi l'on n'avoit pas assez pouffé le

feu, ou qu'on eût employé une

trop grande quantité de nitre. .

P. 204.1. 10. On lit : » On a or-*-

».dinairement ce sel ( de Celcq-» thar ) dans les boutiques pouu» f Arcanum duplicatum.

Rem. Cette proposition est chi-

mérique pour ce qui regarde les

boutiques de Paris. On n'y trouve-

ra aucun Apothicaire capable de

donner pour XArcanum duplicatum,le sel de Colcothar qui est un vé-

ritable vitriol ôc qui en a la cou-

leur. .Nous osons arguer là-dessus

de méprise, notre Auteur.

P. 208.1. 27. On lit :» Le sel

» marin est le plus amer de. tous

» les sels neutres. Cette amertume

» lui vient de ce que la mer cou-

» vre des endroits que les volcans

» lui ont creusez. R ij

Page 104: Remarques de Chimie

ÌÎOOÌ REMBARQUE s1

Rem.'Leïèì d'Ebson;, & tousses

sels vitrioliques paroissent plus a>

mers que le sel marin, si tant eft' 1

que le sel marin soit amer. Quantà. la raison que l'Auteur donne ici

de cette amertume, tout le monde

en peut juger,.c'est tout ce quenous en dirons.

. P.*21.3.-. 1. 27. On lit : » Le,sel

h d'Ebson est de la nature du sel de

» Gíauber; il y a plusieurs fontai-

« nés, même en France, qui sour-

ie nissent ce sel.

Rem. Le sel d'Ebson est un corn*

posé de sel de Glauber ôc de sel

marin, comme la montré M. Boul-

duc, Mem. de l'Acad. 173 1. parune suite de procédés fort ingé-nieux. II y découvre l'origine de

ce.sel, ôc fait voir que la petite fon-

taine d'Ebson n'est pas capabled'en fournir autant qu'il s'en débi-

te. On n'a qu'à consulter ce mé-

moire. II n'est pas moins curieux

qu'instructif..

Page 105: Remarques de Chimie

-DTÍ CHYMIE. -mv-

;;.: Qjaánt à ce que l'Auteur ajoute^

: qu'il y a plusieurs fontaines, même

en France, qui fournissent ce sel;

pourquoi n'ál-t'il pas nommé ces

fontaines, ou du moins quelques^'unes ?

"

Même p; 213.1. penult. Onlit:

w A une. petite lieue de Montes-

»pan en Gascogne, il y a une fon-

.» taine qui donne abondamment:

«d'un sel tout-à-fait semblableau;

» sel dé Glauber.

Rem. Cette fontaine de Gasco-

gne n'est pas la-seule qui contien-

ne du sel de Glauber; ôc sans aller

fi loin, lès eaux de Passy en con-

tiennent, comme la fait voir M.

Boulduc dans les Mémoires de

l'Academie, année 1726'.

P. 212.1. 12. On lit : » Sel de GÍau-

«ber. Prenez une once de sel ma- -,

» rin seché ôc réduit en poudre.«•Mettez-le dans un creuset fous

» la cheminée. Versez dedans dot*-

»-ze onces d'huile.de vitriol : il s'é?;

Page 106: Remarques de Chimie

fÒ2' RE MARQUEE« lèvera une fumée qui est lesprít» de sel ; cette fumée étant passée,» vous mettrez votre creuset dans

» un réchaut où-il y ait de la cen-

»dre chaude ôc du feu. Voua y» laisserez sécher la matière pen-* dant- deux heures ;; ensuite vous

*>placerez votre creuset dans un

» fourneau à grille entre les char-*

» bons ardens.

Rem. L'Auteur auroit dû'con-"

sulter un peu l'épargne dans la pré-

paration du sel de Glauber; ôc aií

lieu de commencer lopératiorïdans un creuset, il n'avoit qu'à la

commencer dans une cornue pla-cée fur un réchaut, y mettre le sel

marin seché, ôc y verser peu à peul'huile de vitriol. Ensuite ajuster à

cette cornue un grand récipientde verre, ôc lutter les jointures ; il

auroit eu par ce moyen, un espritde sel excellent, au lieu que dans

le procédé qu'il donne, cet espritse perd. L'épargne que je propose

Page 107: Remarques de Chimie

£>.;E ÇHY-MIE,. J0Jici est un peu plus importante quecelle que .propose l'Auteur, p. "8q.I. 2q.,à l'égard de la poêle dont

,on se sert pour faire le sel de Marc.Voici ses paroles,.elles sont véri-

tablement curieuses.

Prenez, dit-U, poids égal d'hui"

le de vitriol ôc d'esprit de vin ;

versez dans une poêle de fer quisoit neuve.; ensuite couvrez la

poêle, ôcne.l'exppsez ni au feu ni

au Soleil qui diffiperoient l'espritde vin ; mettez-là en un lieu tenir

peré..... Au reste il n'.eft pas nécessairede perdre pour cela une poêle; U n'est

pas essentiel a l'opération de la fairedans une'poêle ; on peut fe servir fortbien d'une feuille, de tôle Êqu'on aura

sait battra fur í enclume ou sur l'étau b

de jorte que le's bords en soient un peurelevez, & le milieuínsoncè.

Je laisse aux Lecteurs àfaire leurs

réflexions fur ce ménage.P. 243. 1. 20. on lit : « Les al-

4? kalis sons les vrais ,d.iffolyans des

Page 108: Remarques de Chimie

il 04 ;R EfH A'R Q'U E--S

« huiles. L'alkalidu tartre mêléa-

,» yec les cristaux de tartre, endivi-

»seleprincipe huileux ôclemet en'

» état de pouvoir être étendu dans

-.=»l'eau j'Cequiforme un.selsoluble.

Rem. Dans Topération du Sel

ívégétal, c'est auxliuiles .qui s'en-

íHamment lorsqu'on mêle de la

crème de Tartre àl'Alkali, qu'il«faut attribuer la chaleur de la fer-

mentation qui s'y passe. Ces hui-

iles enflammées-n empêchent plus

;alors l'ingrès dés molécules d'eau

.-dans les pores du sel qui résulte

S-de l'union de la crème de Tartre

.-& du,sel,alkali. C'est de,cette fa-

-cilité plus ou moins grandequ'au->ront les parties de l'eau à entrer

.dans les pores du sel, que dépen-

dra la solûbilké jplús ou moins

grande <des sels. XJn sel gras &

•huileux ne, sera que peu soluble,

.parce que l'eau ne peut s'y insi-

,nuer que par ,un petit nombre

4'endrqits ì d'ailleursl'Alkali qu'onmêle

Page 109: Remarques de Chimie

DE CH Y M IE. IOjTTtiêle aux crystaux de Tartre, étant

très-soluble, leur communiquerade la solubilité.

P. 245". 1 24. Oti lit : « Le Sel»'

végétal a eu beaucoup plus de» crédit en Médecine qu'il n'a au*

. *>•jourd'hui. II y a deux raisons de

» ce changement. La première ',»' c'est qu'on ne le prépare plus au-» jourd'hui comme on' le prépa-» roit dans les premiers tëms qu'on»Ta connu. C'est ce qui a fait

«que lès Médecins ne lui ont pas

*> attribué les mêmes qualités. Le

.** sel qu'on donne pour le sel vé-

»gétal, n'est pas toujours un sel

»végétal, c'est un sel que je n'en*

«treprends point de définir. Voi-

t» ci comment ils le préparent : ils

» mêlentensembleduTarrre crud

'm ôc du Salpêtre, le tout en poudrei«Ilsen font la projection dans un

»-creuset rougi entre les charbons

»ar.dens. Après avoir calciné la.

-» matière, ils la font fondre dans

S

Page 110: Remarques de Chimie

io6 REMARQUES<» de l'eau ; ilsíiltrent la liqueur,ôé*» ils font évaporer jusqu'à ce qu'il!» leur reste un sel sec , qu'aucun» Médecin, je CroiSj ne s'est atten-

»'du qu'on donnerok, lorsqu'il a

» ordonné le Sel-végétal.'Rem. L'Auteur dit que le sel

dont il vient dé décrire la prépara-tion , n'est pas toujours un sel vé-

gétal. Suivant son système, le Tar-

tre qui est végétais ôc le Nitre.quiselon les Chymistes vestauiîfc.un sel

végétal,( quoique selon notre Au-

teur, ceJbkun, minéral) entreront

dans la composition dé ce-sel, il

fáit deíà,quele sel dontils'agitjestîké du règne végétal ; mais il faut

remarquer qu'il est bien diffèrent

Ai Tartre soluble, puisque celui-ci

est le crystal deTartre rendu solu-

ble par le,sel alkali de Tartre, .&'

que le sel que. notre Auteurn entre--

fr end point de définir,eft. un sel alkali;

com-posé de la partie álkaline du;

Xartre, mêlée.à celle du. Nitre!.

Page 111: Remarques de Chimie

DE CHYMIE; ÌCTAucun Médecin,.je crois, ajoute

îiotre Auteur, ne s est attendu qu'ondonneroit ce Sel \ lorsqu'il a ordonné

k Sel végétal- .•nous le croyonseomme lui; car le Tartre soluble

étant un sel salé, ôc le sel csont

nous venons-de parler étant un-sel i

álkáli,aucun Médecin n'a dû s'at- -

tendre qu on donneroit ce sel , ,

lorsqu'il auroit ordonné le sel vé-

gétai. Maisnous soutenons en me--

me tems, que; lés; Apothicaires-

fontincapables de cette superche-

rie -, ôc que l'Auteur les accuse

d'autant plus mal à propos, que ce'

sel leur couteroit plus cher que le

seljvégétal, puisque dans la prépa--ration dont il s'agit, il y à plus des.-'

trois quarts des matières, de perte.P. 248.1. 4. On lit touchant la>

préparation du sel.de Seignette.,,les paroles suivantes: « Onm'adif

«que -M.Bt>ulduc,après avoir fil—-

»"tré la dissolution de la Soude ,

» lamettoit. à. cristalliser, Ôc qu'il':

Page 112: Remarques de Chimie

io8" REMARQUES» en retiroit par ce mtìyen le sel»

marinqui se trouve toujours dans» la soude; c'est une- bonne pré-» caution.

Rem. L'Auteur, au lìeu de s'en

tenjr ici à un oui dire, auroit dû

consulter M^ Boulduc lui-même.

Ge,sçavant Chymiste- demeure au

milieu de Paris ; -rien n'étoit plusfacile à notre Auteur que de le

voir, ôc de se tirer par-là de doute;

ou bien il n'avóit qu'à lire, le Mé-

moire que le même M. Boulduc

a donné fur le sel de-Seignette,dans le volume de. l'Histoire de

ì'Aeadémie des Sciences, année

Ï73 i. il y auroit trouvé p. 126. le

discours suivant, où M.- Boulduc

découvre le secret de faire le Sel

dont il s'agit.«"M. Grosse, dit-il-, me fit voir

5>-un Sel qui se séparoit ou se dé-»

posoit peu à peu de la solution» de cette matière ( de la soude, )»-& qui, quoiqu'il soit figuré com-

» me-:

Page 113: Remarques de Chimie

DE GHY-MIË. iop'* me un Sel de Glauber, nelaisse

»pas de fermenter avec tous les

» acides : avec les minéraux enpar-«ticulier, très-vivement, ôc avec•> les acides végétaux plus lente-

«> ment, comme avec le jus de ci-

» tron, avec le vinaigre ôc autres.

Par où on voit que M. Boulduc

îie parle pas de ceSel comméd'ua

sel marin.

P. 2 y o. 1. 7. où il est parlé du.

Sel de Seignette , autrement dit Sel

de la Rochelle, On lit: » Ce sel se

»> nomme Sel de Seignette , du

» nom de son auteur, ou Sel de la

»• Rochelle, du lieu où il a été in->

» venté , ôc où 011 en fak encore

«beaucoup. II n'est pas à propos

» de le nommer Sel Polycreste de

» la Rochelle, ou de Seignette, de

«peur qu'on ne prenne le change»

»> ôc qu'on ne donne le Sel Poly-w creste ordinaire qui est un sei

» minéral,pour le Sel de Seignette*» qui est deTesoece des végétaux,

T

Page 114: Remarques de Chimie

;iio REMARQUES

Rem. L'Auteur est mal fondé de

vouloir qu'on change le nom con-

nu ôc usité d'un Sel comme celui-

ci , de peur, dit-il, qu'on ne pren-ne le change, ôc qu'on ne donne

lë Sel Polycreste ordinaire pourlë Sel de Seignette ; car lorsqu'ondemande du Sel Polycreste de la

Rochelle pu de Seignette , les

mots de la Rochelle ou de Seignette,déterminent trop particulièrementCe Sel, pour qu'on puisse le con-

fondre avec le Sel Polycreste or-

dinaire. La crainte de notre Au-

teur est hors de place.

Mêmep.àyo.l. i7.0nÌit;«Lc=» Sel de Seignette est fort en ufa-

»ge aujourd'hui ; mais cela ne sub-

« íìstera peut-être pas toujours. II» lui arrivera ce qui est arrivé à

» tousses autres Sels ; je sçai qu'on»> le. prépare déja aveç les cendres»

gravelées.Rem. L'Auteur creuse ici dans

l'avenir. D'abord il augure que la

Page 115: Remarques de Chimie

DE.CHYMIË. II î

vogue du Sel de Seignette ne du-^

rera pas toujours ; puisqu'il assure

qu'il arrivera à ce Sel ce qui est

arrivé à tous les autres : ôc pour ju-stifier d'avance fa prédiction, il dit

qu'on prépare déja le Sel dont il

s'agit, avec Jes cendres gravelées.Mais pourquoi .attribuer comme il

fait, la prétendue décadence futu-

re de ce Sel, aux prétendues mau-

vaisespréparations qu'il prétend

qnon en fera 5 C'est, dit-il, qu'oiile prépare déja avec les cendres

gravelées ; il est vrai qu'ilíe dit,

mais il ne íe persuadera jamais â

personne ; car outre que Ion don-

neroit par là un autre sel que celui

de seignette, on dépenseroit beau-

coup plus; les cendres graveléescoûtant trois fois plus que la soude.

P. 262.I. 22. 011 lit: »Esprit

» ardent de Genièvre. Prenez des

«bayes de Genièvre bien mu-

» res ôcfraiches, pilez-lesdans un

» mortier de marbre ; ensuite met-

Tij

Page 116: Remarques de Chimie

"TETZ REMARQUES» tez dans une cueurbite,. ajoutez^

»y la dixiéme-partie de miel, ver-

.» fez fur le tout de l'eau chaude^»

jusqu'à ce que les bayes com-

» mencent seulement à être cou-

v vertes d'eau.. Couvrez.la cucur-

» bite, ôc laissez le tout dans cet

» état dans un lieu médiocrement

» chaud, pendant cinqoasix jours..m Ensuite mettez- la cueurbite au-

» bain marie, ôc après avoir ajusté

»jLin chapiteau à la cueurbite, ôc

w .au bec du chapiteau un récipientsw faitesunfeadoux que vouscon-» tinuerez

jusqu'à ce qu'il ne distil-

«•le plus qu'une eau insipide, ( elle» sera aigre si vous avez laissé fer-» menter trop long-tems les baies.),» Ensuite délutez les jointures,.» vous aurez dans le récipient,»

l'esprit ardent de Genièvre.....

?> on voit sur l'esprit ardent de Ge-» nievre une huile, qu'on nomme» essence ou quintessence de Ge-

» nievre...... Sion prend cç quii

Page 117: Remarques de Chimie

DE CyYJf/Ev *t$

«rïeiste dans la cueurbite, ôc qu'ors» le mette à la presse, il en découle:» une liqueur qu'on passe eníùite $

» on la fait évaporer jusqu'à ee qu'iï*? reste ûne matière qui ait une con-

» fìstance de miel épais, c'est ce;

»qu'on nomme extrait de Génie-»

5» vre.

Rem. Nous avons copié tout ce

passage pour les seules paroles de

fa fin:, au sujet de l'extrait de Ge~

mevre, dans le dessein de faire

mieux voir ce que l'Auteur entend?

par l'extrait de Genièvre. II veut

donc que pour faire cet extrait on

pile les grains de Genièvre, ÔC

qu'on employé le miel. Cet Au-

teur qui a copié se Code de la.Fa*-

culté de Médecine fur plusieurs^autres préparations, quoiqu'il lait

fait fans en rien dire, auroit bien;

dâ le copier aussi dans cette ren-

contre, fáuf à n'en rien dire non

plus s'il n'eût voulu, (ce qu'on lui

auroit. facilement pardonnéen la*

Page 118: Remarques de Chimie

ÎÏ4 REMARQUES ...veur de la préparation qui eût été

meilleure. Voici donc comme

s'exprkne sur ce sujet, le Code èn

question.

.%. Éaccarum Juniperi libras duas,

biduo vel triduo macefentur in aquít

Jcrventis libris oclo. ÉuHiant per duas

horasj exprime. Liquor restdendodefoe'catus coleturper manicam , dr vaporetbalneo maris ad exiraéíi confiften-tiam.» Ç est-à-dire , prenez deux

=» livres de bayes de Genièvre ,

'*>mettez-les dans huit livres d'eau

» bouillante, ôc les y laissez penr' » dant deux:.ou trois jours. Faites-

» les ensuite bouillir dans l,a même

» eau f espace dç deux heures, puis»

exprimez, ôc la liqueur qui sortï-

» rajaissez-la reposer quelque tems

*>_pour la passer par un couloir.

.» Quant elle sera passée, faites-la

*>évaporer au bain-marie en con-

*> slstance d'extrait.

Tel est le procédé que prescritîa Faculté de Médecine de Paris,

Page 119: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. I 15

pour faire l'extrait de Genièvre",,

, jkocedé d'autant plus digne d'at-

tention, que cette seavante Facul-

té le prescrit dansun *Code, dres-

sé exprès par elle pour servir de ré*-

gle aux Apothicaires, ôc auquelelle veut qu'ils se rapportent abso-

lument, jusques-là même qu'elle a

obtenu pour çela,un Arrest du Par*

lement.

^ Selon** cette Méthode on ne

pile point les grains de Genièvre,

ôc par conséquent on ne commu-

nique point à l'extrait, la qualitédes pépins ou noyaux qu'ils con-

tiennent , laquellen'est pas balsa-

mique comme celie des grains; de

plus on n'employe pas le miel'/dont l'addition empêche que l'ex-

trait ne soit aussi pur ôc aussi natu-

rel qu'il uokl'être.

L extrait dont il s'agit est le, sim-

* Journal des Sçavans da móis i'Qctobr*. lí.7 3-4,

* * Màpae journalo

Page 120: Remarques de Chimie

íEltf REMARQUÈÌS

file,* mais il y en a un double;

Extracíum juniperi duplicatumjâontjiotre Auteur ne parle point, le-

quel se fait en mêlant dans la li-

queur épaissie, l'esprit ardent ôc la

quintessence qu'on a tirée du ge-nièvre par la distillation. Cet ex-

trait n'est pas si doux ôc si balsami-

que que le premier, il est plus actif

St convient moins aux personnesd'un tempérament vif ôc sec. En

général le premier est préférable,& c'est pour cette raison que la Fa-

culté de Médecine s'en est tenue

.à celui-là.

P. 273.1.17. on lit: » Crème de

« tartre. Prenez une livre détartre

«en poudre, mettez-le dans un

«pot de terre, versez dessus cinq

M ou six pots d'eau bouillante,ay ant

«placé le pot fur un trépied fur le

» feu, vous ferez bouillir pendant*? un quart d'heure, en écumant de

5» tems en tems. Ensuite passez la

* Méme Journal.

liqueur.

Page 121: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. 117«

liqueur dans un morceau de fia-

"ìielle, ôc la mettez à cristalliser

» dans un lieu frais, il se formera

« dessus une çrême saline qne vous

«ramasserez; ÔC vous verserez l'eau

»par inclination pour avoir les cri-

33 staux qui se seront formez aux cô»

,»; tés. ôc au fond dé la terrine.

Rem. II est impossible comme

nous l'avòiis trouvé remarqué dans

íe Journal des Sçavans d'Octobre

dernier, article dernier, que parune telle méthode notre Auteur ni

aucun Artiste ait jamais fait de bon-

, ne crêméde tartre. II faut pour ens

venir à bout, séparer d'avec le tar-*

tre une portion considérable d'er

son huile i ce qui 11e peut s'obtenit

facilement que par lé moyen de-

quelque'terre favoneuse ôc très--

grasse, propreà se charger de eetteî

huile ;; or dans la préparation que-'

propose notre Auteur, on ne joint

au tartre que l'eau feule qui n'est

nullement capable par eRe-meròe*< * -reT

Page 122: Remarques de Chimie

118 REMARQUES

d'absorber cette huilé, ou d'en sé-

parer au moins une portion suffi-

sante : la crème détartre, ainsi qu'ila été encore observé dans le même;

Journal, se fait avec une terre très-

absorbante qui se trouve en gran-de quantité dans le Languedoc,êc dont il y a de trois espèces. La

Íiremiere

est commune dans toute

a Province de Languedoc ; la se-

conde se trouve dans le territoire

d'Aniane, ce qui la fait nommer

Terre d'Aniane,&L latroisiéme dans

le village de Merviel, ce qui la fait

nommer Terre de Merviel. Toutes*

trois sont bonnes pour l'opérationdont il s'agit ;; mais la derniere est

la meilleure, ôc c'est celle dont on;

íe sert depuis quelques années.

L'opération est longue^ M. Fises

en a donné là description dans le

dernier Mémoire de l'Academic

Royale des Sciences, de l'année

1725. nous y renvoyons.P.

27^.1.1. on lit ; »LesApo*-

Page 123: Remarques de Chimie

DE € H Y M'IE. ïîï^

35-tiquaires ne sont point dans ,1'u^-

=»sage de faire la quintessence d'ab-

at sinthe, ce qui prive la Medeci-

»-ne d'un grand remède. Us don-

» nent souvent pour la Quinteffen-S3 ce d'absinthe une composition» fâite avec la canelle, lé girofle s,» l'écorce de citron, ôc les sommi--

» tez d'absinthe; ils versent fur le;»> tout de l'esprit de vin, ôc après-?J lavoir laissé quelque tems en di-

SJ gestion ils en font la distillation.

» Ce quia engagé les Apotiquaires•

» à donner cette liqueur eompo-» fée au lieu de l'essence d'absin=-

s> the, c'est le grand débit qui íe''

» fait de la Quintessence d'absin-

» the, ôc la petite quantité qu'erg;sa fournitl'absintne.

Rem. On ne peut accuser plus

grièvement les Apothicaires quele fait ici notre Auteur. Il leur re-

proche une prévarication qui mé--

sdteroit d'être punie, s'ils enétqienfc"

coupables.-'

.

Page 124: Remarques de Chimie

'iió REMARQUESUs donnent, dit-il, pour quin-

tessence d'absinthe une composi-tion qui n'en est -pas, & la raison

qui les engage à cette conduite

qui prive la Médecine d'un grandremède, c'est pourfuit-il, le granddébit de la quintessence cf absinthe,

& la petite quantité qusen fournit

Fabsintheí Voilà une tromperiedé la part des Apothicaires si QII

les en peut convaincre, mais'nous

osons défier F Auteur de prouver ce

qu'il dit.

P. 27p. 1.4. on lit : "Iln'ya point

» de Sel alkali dansl'animal sain;

x » ce qu'on en tire par la Chimie

» est presque tout alkali, mais cet<&alkali n'est point naturel dans les

=» animaux. Il estlouvrage dufeù» & dé la-fermentation des liqueurs» hors du corps.

Rem. L'auteur après avoir avan-

cé ce sentiment qui est vraisembla-

ble ,, entreprend de f appuyer de

preuves-í

Page 125: Remarques de Chimie

DE CHYMIE. ut

preuves; les preuves qu'il apportese réduisent à quatre, ôc de ces qua-tre il n'y en a aucune qui ne soit

une purejpétition de principe. Mes-

sieurs les Journalistes de Paris l'ont

fait voir au long dans le Journal

d'Octobre dernier, article dernieri

nous y renvoyons.P. 2 81.1. 23. On lit : » Notre Seî

>»>ammoniac n'est point naturel j il» est artificiel 5 c'est un Sel neutrew

composé d'un Sel urineux ôcd'un

?> Sel marin.

Rem. Vojlà tout ce que l'Auteur

nous dit fur l'origine du Sel ammo-

niac ; mais nous avertirons qu'on

peut consulter là-dessus les Mé-

moires de la Compagnie de Jésus

dans le Levant, t. II. à Paris 1717.on y verra la manière dont les Egy-

ptiens font ce Sel, ôc cela mérite

d'être lû.

P.2P3.1. 6. On lit : » Le Sel,9>

l'esprit & l'huile de corne de

Page 126: Remarques de Chimie

,Ì-23L REMARQUES

m Cerf, sont des productions du

•» feu.

Rem. Le Sel qulon retire par la

-distillation de la Corne de Cerf,

n'étoit point voladl avant faction

du feu. II étoit sous la forme de

Sel ammoniacale c'est là Toriginede fa pesanteur. Car dans cette di-

•stillation l'esprit ôc le sel .ne mon-

tent qu'après le phlegme. Le feu

.dégage ces Sels d'avec les huiles

qui les appesantiffoient ; ainsi les

acides qui forment la baze de ces

ìSels, ne sont point des productions•du feu. Pour .ce qui est 4e l'huile

qui les.enveloppe, on ..ne conçoit

-pas par quelle méchanique le feu

|a pourroit former. L'Auteur au-

.roit bsendû déterminer cette ;.mé-

-chanique •., d'autant ;plus qu'on a

ioujours .regardé jusqu'ici le feu

comme le destructeur des huiles-

,D où vient que l'Auteur ne dit pas

&ussipar leJîiêmeprincipe >que

se

Page 127: Remarques de Chimie

Û'E CtfYtàTEs V2$'feu a formé le phlegme qui com*

menée d'abord à distiller oc le ca*

put. morttmm s qui reste après la di-

stillation ? ces principes ne parois*sent pas d'une construction plusdifficile que les huiles &4es sels-y

& fi le feu forme ces principesdans la distillation de la corne de

Gers, pourquoi ne les formera-t'ii

pas dans les autses distillations ï

Même p. 2^5.1. 7. On lit :La

« corne de Cerf bouillie ne donne

» aueuri goût-' à l'eau-, la gelée de

»» corne de Cerf est très-peu salées

»&on peut s'aíTurer que le peu de

* salure qu'elle a, lui vient du feu»

Rem. L'Auteur auroit dû préve-nir ici une difficulté, sçavoir, que

íi^cornëde Cerf bouillie ne don-

ne aucun goût à l'eau; cela peut

procéder de ce que l'ébullition n'a

pas affez' de force pour désunir les

principes de cette corne , parce

que les huiles- & la terre qu'elle

Xij

Page 128: Remarques de Chimie

i:24* REMARQUES -

contient enveloppent les Sels i &

que ces Sels enveloppes ne peu-vent alors exciter aucun sentiment

^de goût. La gelée de corne de

Cerf est un peu salée, ce qui fait

voir que lorsque l'eau peut en pé-nétrer les principes, elle les mon-

tre tels qu'ils font.

P. 2p5.1.10. On lit : » On n'en-

» tend point ici pat solidité ce qu'-* On exprime ordinairement eri

* Géométrie par ce mot, sçavoirás* le diamètre des corps. On en-

=» tend seulement ici la quantité de

» leur matière. .

Rem. L'Auteuf fait de cela une

note exprès y afin qu'on le remar-

que mieux, mais il se trompe con-

sidérablement. Jamais enGéomé-

trie , on n'a exprimé par solidiiTìediamètre des corps. Et comme

nous lavons vû remarqué dans le

Journal des Sçavans du mois d'O-

ctobre dernier, article dernier, une

Page 129: Remarques de Chimie

DE CHYMIÉ, Î2fteííe définition de la solidité, ne fe

trouve sûrement pas dans Eucli-

des. Ce que le même Auteur ajou-te , sçavoir ; que par le mot desoli-dité il entend la quantité de la ma*

tiere , n'est pas moins nouveau*

Mais après tout s il lui est permisd'entendre par-là ce qu'il lui plaît.

P. zpj.ì. 22. On lit: » II n'y a

*>point de matière animale qui

» donne tant de sel qu'en donne la

'»soye , 6c elle donne très-peu

* d'eau.

Rem. L'Auteur n'y pense pas :1a

pierre de la vessie de l'hommeàla

distillation donne encore plus de

sel volatil que la soye ; car a'uneli*

Vre de calcul humain, on tire trei-

ze à quatorze onces de sel volatil.1 P. dern. 1. 10. On lit : » II ne

» faut pas confondre les goûtes*>

d'Angleterre dont nous venons

» de parler , avec une liqueur»

qu'on a apportée d'Angleterre

Page 130: Remarques de Chimie

î2$ REMARQUES« dans ces derniers tems,& qu'on'» nomme autrementStotum. Cette

»liqueur est faite aveç des écor-

» ces d'oranges amères,de la car-

oline, & un peu de safran orien-» tal. Le Stotum est un amer qu'on« vante pour l'estomac & pour le

» scorbut.

Rem. Le Stotum dont parle ici

FÁuteur, est une drogue inconnue

à toute la Pharmacie. II fait men-

tion de ce chimérique Stotum en

quatre endroits de son Livre 3 sça-

?oìr, deux' fois à la page cy-dessus

citée, une fois à la marge de cette

même page, & une autre fois à la

Table,. .

II y a bien une liqueur nommée

ÏElixir de Stoagthon -, laquelle est

venue depuis peu d'Angleterre:

mais cette liqueur n'est pas faite

comme le prétendu Stotum de

notre Auteur. Voici la véritable

eompofition de ïbtixir de Stoitg-

Page 131: Remarques de Chimie

£)E CHYMTE. 12Jthon y selon le Dictionnaire Medi>-

cinalimprimé à Bruxelles en 173 3,.in-12. Une poignée .d'absinthe ,

autant de gentiane , autant de

phamxdris , autant d'écorces d'o-

jranges amères , quatre drachmes

jde rhubarbe j & deux drachmes

d'aloes , le tout infusé ensemble

dans quatre livres -d'esprit Ae vin

l'espace de quinze jours., ôc ..puisfiltré. On.en prend environ vingt-

Í:inqgoûtes, plus ou moins selon

'âge , soit dans du vin , soit dans

du^thé , soit dans de l'eau , lors-

qu'onest atteint de quelque .mala-

die où. les amers conviennent.*

* Voyez le ajournai des Sçavans du mois

«Tpctobje dernier, article dexnier.

Page 132: Remarques de Chimie

128 REMARQUES

R E M A R QJU E S

SUR TOUT L'OUVRAGE.

L'Auteur

dans son Traité omet

tant de choses nécessaires,

qu'il faudroit un second Ouvrage

pour y suppléer. II ne parle pointdes opérations en général 5 il ne

parle que de la distillation. II ou-

blie la fermentation & ses diffé-

rentes espèces > la dissolution , la

précipitation , la digestion, la cry-

ítallisation , F extraction, la calci-

nation, ôte.

Quant aux opérations particu-lières , il passe fous silence plu-sieurs préparations très-utiles, tel-

les que font la sublimation du

Mars, le Mars potable de Willis,

&c, la Panacée mercurielle , les

Savons & leurs différentes espè-ces , le Vinaigre distillé, la terre

foliée de Tartre, &çc. II eût été

plus

Page 133: Remarques de Chimie

DÉ CHYMIE. I2p

plus à propos d'entretenir là-def-

íus les Etudians en Chymie pour,

qui il écrit, que d'employer tant

de pages, comme il le fait au com-

mencement, de son Livre, à leur

parler d'Hébreu, de Grec, d'Ara-*

be , de Persan, de Galdéen, de

Géométrie, d'Algèbre, &c.

Un autre défaut considérable de

ce Traité, c'estque s Auteur croit

qu'en Médecine il faut mesurer

autrement lesliqueurs que les dro-

guessechesj &' molles, íçavoir par ,<

pintes1-, chopines , etc. En quoi il

fe trompe. Les- Médecins mesu-

rent lesliqueurs par livres, demi-

livres, drachmes, ôcc. comme les-

autres drogues. La pinte várie se-

lon les lieux, mais le poids de Mé-

decine ne varie point: La pinte;de Saint Denia-, par exemple, eíb

le double de celle de Paris ,ôî ïh

n'est personne quíà Saint Denis

voyant ordonner 5d&ns le Livre de

motre Auteur^une pinte d'eau de-

Page 134: Remarques de Chimie

ijo REMARQUES

vie ou d'autre liqueur, n'en mette

deux pintes. II en fera ainsi des

autres lieux. Voilà ce que notre

Auteur auroit dû prévoir.Un autre défaut encore de ce

Traité de Chymie , c'est qu'on y

copie mot à mot plusieurs endroits

de differens Livres, fans rendre à

leurs Auteurs l'honneur qui leur est

dû. Le Code de la Faculté de Mé-

decine de Paris entre autres, est un

de ces Livres.. On en trouvera

quelques exemples cités dans le

Journal des Sçavans du mois

d'Octobre dernier.

Voilà les Remarques qui nous

font venues fous la plume à la pre-mière lecture du Livre. Nous ne

répondons pas qu'à une seconde,

nous n'en augmentions peut-êtreïe nombre 5 ce qui dépendra de

l'occasion. /&0W\

Page 135: Remarques de Chimie

TABLE

DES MATIERES.

A

Jïïsinthe. Quintessence d'Absinthe. Ápo-"^ thicaires accuses injustement à ce su-

jet , page 119Acide nitrettx- La plupart des Cbymiftes re-

gardent l'acide nitreux comme un acide

végétal , 83:Acides. Qu'il n'est point généralement vrai

que les acides ne prennent pas fur les chaux

métalliques; témoin entre autres le Mi-nium qui £e dissout par le vinaigre , j j

Acides vitrioliques. Qu'on ne sçauroit faîfe'

voir par aucune expérience , que les acides

vitrioliques unis à des partiesgraffes,pro-duisent un esprit ardent, 2, f

Qu'il y a des difìerences très-réelles entre Lesacides minéraux,& les acides végétaux, 2.6

Acier. Que í'aeier ne devient acier que parJa perte âe la plus grande partie de soa

souphre , . 3 5-"Que plus I'acier à les qualités qnî le rendent

recornrhaBdable dans les Arts rnéchaaiî-

tjues , moins il convient dans la Médeci-ne , i 9

AM?» Que la limaille d'aeiera des pointes

Page 136: Remarques de Chimie

T A B CLencore pius roides &• plus picquautés ?]•la limaille de fer, ce qui le rend plus cap..Hie d'ëxcirer dans les fibres de ['estomac drudes contractions , 3 5

JEthiops minéral. Que c'est une erreur de croi-re que l'cethióps minéral préparé par la.feule trituration, doive être regardé com-me préparé àfroid , s 3

Que Yathicp minéral n'enfile point les Veines .lactées , & qu'il agit uniquement dans ìeconduit intestinal , M. Boerhaave cité sili-ce sujet , ibid.

jlimcmt. Qujjn ne doit«pas mettre en douLe

que tout ce que Taimant attire ne soit dufer , 2-S>-

Que l'aimant attire le fer rouillé comme touttout autre fer , mais qu'il n'attire pas la

pure rouille.de fer , ibid.

Algxroth. Que la poudre d'algaroth'que l'on

appelle mercure dévie , est plutôt un mer-cure de mort, .8 6

-, Alkalí. Que les preuves dónt fe sert ['Auteurdu Tiané de Chymie , pour faire voir qu'iln'y, a point .d'alkali dans. ranimai tain ,.

supposent ce qui est en question , uoAlkoehsÏQue la.proprieté de calciner TantL-

moine attribuée aux alkalis par l'Auteúrdu Tiaité-de Chymie est une fiction. Qu,'à -la.vérité les alkalis peuvent s'unir aux mé-taux , les 'ouvrir, les d Moudre en quelque -íorte ,-&en prendre une teinture , mais queleur efficace ne. va pas. jusqu'à, le calcí-ner,; 6 6

jlfitimoine. S'il'est vrai que r~antimoîtaeaít étêJdans tous les teius soup^onné-tle poison, ^9 '

Teinture..-

Page 137: Remarques de Chimie

DES MATIERES. 133Teinture & Antimoine tirée par le vin rouge.. Que ce n'est rien dire que d'avancer en gé-

néral, comme fait 1"Auteur du Traité de. la Chymie ,que cette teinture est bonne

aux yeux , 60Antimoine calciné. Que l'antimoine calciné

bien loin d'être un violent émétique , com-. me le croit l'Auteur du Traité de Chymie,

n'est pas méme émétique , 6 j- & 6 6Apothicaires accusés mal à propos au sujet de

l'Arcanum duplication-, 9 9. Au sujet d*sel végétal ,107. Au sujet de la quintes-sence d'absinthe, &c. I 1 9

Arcanumdttplicatum.Qu'on ne trouveradaneParis aucun Apothicaire capable de donner

pour arcanum duplìcatum le sel de Colco-thar, s?

Ammoniac. Sel ammoniac ., nouveaux Mé-. moires des Missions de la Comp. de Jésus „

cités à ce sujet, inB

75 Echer, S'il est vrai que cet Auteur soit ce*-^ lui qui ait répandu le plus de lumieîe fur- la nature du mercure 3 » ii8Boulduc. Que M Boulduc a donné un Mé-

moire dans lequel il découvre le secret defaire le sel de Seignette. Paroles de ce Mé-moire rapportées, 1 o S

Que M. Boulduc a fait voir que la petite fon-

taine d'Ebson ne Cçauroit fournir autantde sel qu'il s'en débite , 100

Que ce même Académicien a montré que les

eaux de Passy coiuienneat du sel de Glaii-

, feer, _ ïosj2»

Page 138: Remarques de Chimie

>J4.;;'

TABULE •-;-;

P,ássagede M. Boulduc sur la dissolution çîttmercure parl'huile,de vitriol. Memoir. deFAcad. des Scienc. année 1730. p. %'$$•

• '. gdit.de Paris , vol.in 40, . 4.4.

Cyíí'w.Qtte le grand Caire n'est point le

Memphis d'autrefois, ioÇkhinatign. Que l'Auteur du Traité de

Chymie ne dit rien de la Calcination, 118

Chymie. Si .l'oirst raison de penser que ce soitdans l'Egypte qu'elle a pris naissance , 10

Colcothar. Que le Colcothar n'a jamais été

appelle Terre de vitriol, S ° .Que l'Auteur du Traité de CEymie a pris

mal à propos pourduprecipiterouge.de- mercure , le Colcothar qui est rouge, j rCorne de.Cerf. Examende cette proposition.

Le sel j l'esprit & l'huik de cornéde eerf,sont des productions du feu , 1 a 1

Crème de Tartre. Moyen de la bien faire, 117Cryftallisatim. : Que l'Auteur du Traité de

Chymie ne dit rien de la çrystalliíation, 1 r %Cuivre, Que le cuivre contient moins de par-

ties huileuses que le plomb , r 6Cuivre. Que le cuivre fondu diminue de vo-

lume en se refroidissant , au lieu que lefer,rántimoine, & l'étain de glace fondu,^ugmèntent de volume , 75

D

J~\ laphoretique minéral. S'il est possiblei+S qu'il convienne dans toutes les mala*

Page 139: Remarques de Chimie

DES MATIERES. i;f-'dies dela peau, ".. S jf'

ïiigefiión. Que 1!Auteur du Traité de Chy-<mie ne dit rien de l'opêration chymique

appellée digestion, i:g:

Dissolution. Que l'Auteur du Traite de Çhy-. mie ne ditrîên de la dissolution , ibidt

, 'E

S'ilest possible de déterminer la grosseur'

des parties de l'eau ? 17S'il est. vrai.que tous les Chymistes regar-

dent l'eau comme un principe passif î . 1 6S'il est vrai que ce soit de l'eau que l'huile'

fient sa fluidité ? ibid.Que ces propositions ne se contrarient point,

, i°. Que l'huile est mêlée ;d'eau ; z°. qu'el-le ne peut sb mêler avec l'eau ,• ibid.

%bson. Que le sel d'Ebso'n est un composé desel de Glauber & de sel marin , comme l'amontré M-. Boulduc. Que la petite fontal*

.. ne d'Ebson n'est pas capable de fournir au-tant de sel qu'il s'en débite ,- 10®

Esprit humnin"S}\\ est vrai que dans la Géo-métrie il. n'y ait que ce que l'esprir y a'mi s, ..;,,. .' 4

Beau passage de S..Augustin sut ce (ú)et,ièid.Sentiment du P. Malebranche, sur le même'

sujet, - « ibid.

Esprit de sel. Qu'il n'est pas encore prouvéque l'esprit de se^puisse dissoudre le mer--

- cure , .4 1Que l'esprit de nitre ,- s'il est pur & fans mé*

lange de nitre,ne touche point au mercu--

. íe,.'

. . . +*Zij

Page 140: Remarques de Chimie

i$6 T ABLE

Esprit de vitriol. Ce mot est réservé- pouf exv

primer l'huile volatile de vitriol, qui«ane odeur de souphre allumé trcs-péné-trante , - ibid.

Par le mot àrefprit on entend ep Chymie une• liqueur volatile & pénétrante : ainsi on dit

l'esprit de nitre ; mais on ne peut pas dire ,l'esprit de vitriol pour désigner l'huile devitriol j parce qu'elle n'est pas volatile , 4,j

Etain déglace. Que lorsqu'il est fondu il sedilate en se refroidissant , 7$

Extraction. Que l'Auteur du Traité deChy-oeie ne dit rien de YcxtraBion y 1 x%

É"ïr. Les vertus médicinales du féï víert-* nent du souphre qui lui est uni, J4fer. Que le fer fondu se dilate en se refroi-

dissant , 71fermentation. Que l'Auteur du Traité de

Chymie ne dit rien de \&fermentation, 118

-p0ye d'Antimoine. Que lé soye d'antimoine estde l'antimoine privé du souphre extérieur& d'une partie du ph!ogistique,par"la défla-

gration du nitre. Que c'est un milieu entrel'antimoine diaphorétique 8í le réguled'antimoine , < 1 & <Î

Quelle est la raison pciírquoî le soye d'anti-- moine , quandíil eíl préparé avec une plus

crande quantité de ni*fe , est moins éméti-

que , ibid. >

f oudresFulminantes. Que l'Auteur dnTrawté de Chymie auroit dû donnet quelqueouverture furies moyens de rendre l'ar-

Page 141: Remarques de Chimie

DES MATIERES. 157, gent fulminant, le cuivre fulminant, mais

qu'il se garde bien d'entamer cette ma-tière ,. M

G

f~ Eniewe. Extrait de genièvre simple com-me il doit se faire , ,i i Ì,. Extrait de ge-

nièvre double comment il se fait ; lequeldes deux est le meilleur ? i ì 6

•Sel de Glaùber. Qu'au lieu de commencer l'o-

pération de ce sel dans un creuset, il lifaut commencer dans une cornue placéefur un réchaut, y mettre le sel marin sé-ché , & y verser peu à peu l'huile de vi-triol, lot

H

TJElvetius: La thèse de M. Helvetius fur leKermès citée pour faire voir que le

Kermès ne fait vomir que lorsqu'il elî

placé mal à propos , 69JSutlede Vitriol. Qu'on laisse de l'huile de

vitriol fur du mercute , tout aufli long-tems qu'on voudra , 8c en telle quantitérqu'on voudra , cette huile n'entamera ja-niais le mercure, à moins qu'on n'employel'action du feu,

'4î

K

~I7 Ermes minéral. Qu/on ne le doit jamais"* donner pour faire vomir , & que lors-

qu'il produit cet effèt, c'est qu'il est placémal à propos, 6 9 La thèse de M.Helve»tius fur le Kermès citée à.ce sujet, ibid.

"Kermès rainerai. Que ce n'est point unetEauc

Page 142: Remarques de Chimie

Ï3§ TA BLEd'antimoine , comme le croit l'Auteur' daTraité de Chymie , 6 6. Qu'il est faux dedire'i que presque aucun Artiste rie prépa-paré fidèlement lé Kermès j comme on letient des premiers Auteurs. Que l'Auteurdu Traite de Chymie auroít dû au moins

excepter en cela les Apothicaires de Paris,69

t.

j Ab oratoire , files; endroits où les for'ge-<*-' rons travaillent méritent le nom de la-

boratoires , & si ce nom ne convient pasmieux à des Chymistes ? 11

lÀUum , que c'est un remède trop v"if pours'attacher au soye & y distoudre une bi-le résineuse. Que sa volatilité le porte aux

parties supérieures, & que c'est cé qui lerend propre aux maladies de la têtrqttîviennent du relâchement des fibres' S I

Lilium , que l'Auteur du .Traité de Chy-mie óublíe dans la préparation du Lilium,le Nitre & le Tartre lans lesquels cepen-dant le Lilium ne se peut faire, 6i Le 'Co-dé de la Faculté cité sur ce sujet , 7 7

Que \e Lilium est un remède alkali volatil,&-non un alkali simple ,- 81

S'il est vrai que le Lilium pour peu qu'il com-muniquât avec l'aîr se chargeroit de l'hu-miditéde l'air 3 qu'il íaudroit pour celaque le Lilium .fût un alkali fixe & non unalkali volatil , 7 8 S£ 7 9

Moyen d'empêcher que le Lilium en vieiìíis-.'. ,sant.ne dépose un sédiment & ne perde par. -là la vertu» - g <&.

Page 143: Remarques de Chimie

W1 :D;E S MATIERES... 13^,

'M.'

•-

ji/rArs potable de Wïlíis) que l'Auteur dar ; Traité de Chymie n'en parle point , ->

-.'""' i!.s :Mercure doux. Que lé Mercure doux est

'

moins dissoluble par l'eau que le sublimecorrosif; potsrquoila panacée est moins"difloluble que le Mercure doux , 54.

Metcurp , qu'il n'est pas vrai que le Mercií»jre précipité par luL-même en une pouf*siere ro^ge .& mi? ensuite avec quelquematière grasse dans un creuset sur"UQfourneau de rev rbere clos au milieu descharkpnjs ardens puisse.se rétablir en,Mer-

. fur'e coulant , qu'il est vrai au contraire« .que dans cette opérationil s'envole avant

que le creuset soit rouge , • , 40QvYil n'est pas encore-- prouvé que le Mer-

cure puifle se difloudre dans l'elpriide sel,

/íe'/ííW.'Que la mesure des liqueurs se doitfaire en médecine comme .celle des autres

drogues , fç'avok par poids &, non parpintes , chopines , demj-ieptier , 12,9

Métaux. Que les métaux ne peuvent êcre

détruits.par l'actiottdu feu, 19S'il est vrai que le sel des métaux soit de

la nature du vitripl, $0Qu'il est faux que tous les métaux lorsqu'ils

iont fondus occupent plus d'espace que. lorsqu'ils, font durs. Que le fer doit être

excepté de cette règle, 7%M, De Reaumur, cjté fur ce fujcc , ibid.

Page 144: Remarques de Chimie

a-40 T A B LEMines de Cuivre , quand elles íe çtiangen*

en vitiiol ..c'est parae qu'elles reçoiventune plu* grande quantité d*acides_ vitrio-

liques , & non.comme le croit l'auteur du, Traité de Chymie parce .qu'elles perdent

ieur souphre , S 6,-.-' N. ;'•;

"\jltre, Que le Nitre aérien est un £ue de"*- raison, y fQue Barch-uysen & M. Lemeri ont apporté

plusieurs expériences démonstratives dela non existence de ce nitre afrien ,ibid.<Jiie personne jusqu'ici n'a réfondu à cet

expériences, . ibid.

Que le nkre doit son origine avi règne végé-tal, 8 j

SXitre."Pourquoi il est bon dans les gonot-rhées , 9 5

S'il est bon dans toutes les hyropisies ? 94.S'il étend les principes du sang , ibid..Qu'il n'y a dans Paris aucun Apothicaire

assez ignorant pour jconfondre le crystalminerai avec le nitre purifié , 9$

S'il est vrai que le nitre ne soit inflammable

que par,ce qui est charbon , y â

P.

TjAnacée mercKriellequc Fauteur du traité-* de Chymie oublie d'en parler , £4Papier, Qu/il est plus important de sçavoic

la couleur du vitriol qu'on employé pourfaire le sublimé corrosif , que de sçávoirtelle du íac de papier dans-lequel or^met

1$

Page 145: Remarques de Chimie

» .. - - ...' ,: • " '

,; '--.ÈfÈS;M^'T^LE^RËS; ïç¥"/ îëselde'fá-rtré'pdur'procéder à; la prêpà-'' . ration du sel de tartre , ''•'. '48ílagiat, L'Àuteut duTraíté de Ghymièac.»-

cusê-derplagiat,'' .130'ílomb. Gomment le plomb éss ami des

chairs, comment-il appaife lesànflamma-'tions y 3 Í & 3 3

3Ë>'où vient que les ulcères se cicatrisent'mieux-'saus'une plaque de plomb que soìis

la.plupart des emplâtres y . ibid,

îréciphati .«.Que l'auteiir du traité dé Chy-~mië ne dit rien de la précipitation , tiS

précipité rouge. S'il est vrai que le précipitérouge qui est le mercure pénétré des acides

. de l'esprit de nitre étant sublimé par unféu trop fort, deviendroit un sublimé cor-rosif ,J 4 6

&"

7) Abbi. Ce que signisìoit ce mot chez"îes:-*'

Juifs. Si l'on pèut dire que le ]uif qui ra-massa les antiquités juives après fa deO

* truction de Jerufale'm s'appelloit RabbilEt si cela-ne íëroit pas'auffi-absurde que

. de dire que l'a-uteur du traité de Chymiedont il s'agit: dans-ces -

remarques- , s'ap-pelle Monsieur ì 114

Eau de Rabel , que cette Eau de líabel eífc... l'acide du vitriol dulcifié par l'esprit de- vin & non un acide vitriolique quelcon-

que ........ 38Qu,'on peut dulcifier par l'esprit devîn'un

a'c*ide vitriolique tel que celui du souphrôcommun mais cet acide dulcifié nefera'

. jpLsàsi'emdtRabelP ihìd?' A'-a.

Page 146: Remarques de Chimie

*4* TABLE

Régule martial Que le Régule martial de la

première fusion contient plus de souphreque celui de la seconde ou de la troisième,& par conséquent moins de £ir , que c'estâ raison de cela qu'on le ptéfere pour leLilium, 7 /

. . S . .

'QA.fian de Mars, Que; (Janslaiptéparatio»** dece sas rán il faut employer lá limaille

de fer ,& non celle d'acier , "3ESafran de Mars- Qnjl est ordinaire att safran-

dt inarrs de fatiguer l'estomac, & d'y eau—fer des tiraiflemens douloureux , cé quine doit point paroître surprenant., puis—

, qu'on.remarque à la limaille de fer r une in-finité de particules pointues & irrégulìe-res, ." .

" ..--" 3 j- .Savoneux: Que les remèdes- savonneux con-

viennent mieux que le lilium ,. lorsqu'ils'agit de dissoudre une bile résineuse , 8 s-'

Seignette. Qu'il n'est pas vrai qu'on prépare. ttêja le sel de Sêignette -avec les cendres

gravelêes ; que si on lé faisoit ,on dépen-íeroit beaucoup plus. Les cendres, grave-lêes coûtent trois fois plus que la fou—

1de , _' . ntSel de Saturne* Que les différentes prépara-

tions du sel de Saturne donnent des sels de-Saturne dissèrens» Laquelle de eesprépa-lations doit être préférée aux autres-pourl-usage intérieur T , • iS-

SeldeSatwne. Qu'il est faux qtie lés principe K

qui viennent par la distillation du sel de

Saturne,. soient ceBX du vkaigre » ;. . j 4

Page 147: Remarques de Chimie

íiefSeiáttf. Manière aisée dé préparer íé'sç.f"Sédatif trouvée par M. Geoffroy , 8 <?

$ien: Envie de mettre.dk sien ,vqu'il y en a dedeux sorte», ì "une-sage & éclairée ,1'autíraveugle & présomptueuse,

' jv-rSouphre. Que les vertus médicinale* du fer

viennent de son souphre , 3 4Souphre. Que c'est de son souphre que le fer

emprunte sa facilité à-être dissous par dif-férentes liqueurs , 3 6-

Soy. S'il est vrai qu'il n'y ait point dé ma-tière animale qui donne tant de sel volatis

que la soye. .Erreur de l'Auteur du Traité'de Chymie sur ce sujet,-. lis

Stotum , drogue chimérique , i.i 6Stougthon. Elixir de Stougthon , sa composi-

tion,- ibiS.Sublimation. Que l'Auteur du Traité' 'de'

Chymie ne parle point de la sublimation-

deMars, 11 8;

Sublimécorro/tfn Qa'on a'donné le nom de su--blimê corrosif au mercure pénétré des aci-1-des-du sel marin & sublimé sous une for-ma cr y stalline , 4 €>

T

CT~ XJrbith minerai. Que c'est un purgatiFviolent 8c des plus dangereux, 48-

lurbith minéral. Que le mercure prêcipitérpar l'huile de vitriol n'est pas du Turbith?

: minéral.comme le croit l'Auteur du Trai-té de Chymie, 4 7

V

r/Egétal, Sel végétal. Que dans l'opéra-r «onde ce íél, c'estauxhuilesqui s'en-

Page 148: Remarques de Chimie

í44 TABLÉ DES* MÂTÏÍÌ?Ì& -flamment .lorsqu'on met la crème de tal?^tre à l'alkali ..qu'il faut attribuer la fer-mentation qui s'y passe, rofy

Venus: Que les-crystaux de Venus' fáits parles acides du vinaigre , étant mis à la diltil-

.lation,. ne donnent point, iln çsprit'arden£,mais un eíprit acide , 2.6

Vin émétique. Pourquoi aujourd'hui moinsen vogue, 6 4. Que c'est se tromper decroire qu'il soit d'un bon usage dans lesarmées-, ibid.

Vitriol. Que c'est le vitriol verd qu'on doit-

employer pour-faire le sublimé corrosifs 9Vitriol. Que la terre du vitriol bleu participe

du cuivre ; que celle du vitriol verd parti-cipe dufer ; que celle du vitriol verd bleuS.tre participe de l'un & de l'autre, de ceímétaux ; mais que celle dtrvitriol blanc ae

participe ni de l'un ni de l'autre, . $ 7/

Fin de- In Tablt des Moetierts,

&tn#è}>

Page 149: Remarques de Chimie

tantes ìt corriger.

~p.Âge 3. lig.pen, qu'il ait t.t'e un grandi•*forgeron , lisez, qu'il ait été seulement

un grand forgeron. ,-P. 13.7. ì 8 • des papillons, lisez même dea

papillons & des moucherons.Ibid. regardoient, lisez, regardent,P. zj> l. 3. des papillons , lisez, même-des

papillons &.des moucherons.P. 3 o /. n.& que par conséquent il ne peut

plus être attiré par l'aimant xlisez ces• mots en italique.P. 37./. 10. de la dissolution, lisez,, de la^

dissolution du fer.P. 40 /. i-j. par le feu, ajoutez & de s'en-

voler. '

P. j 3 /. 14, le merre , lisez le mercure.P. ; 9 /. 8. ajoutez il s'agit ici du régule

d'antimoine. -

P. 6 6 l. penult. qu'un alkali pou voit, lisez;que les alkajis pouvoient.

P. O & fmult. placé mal à propos , Zi/è«placé mal à propos , ou donné en tropgrande quantité.

P. 7 j. Z. xz. mercure, Zí/*e;trégule.? 77/. 8. NiTRi rtjRisstsii, lisez Jf/íW

purijjìmì.P. 8 7 Z. áec». 1715. W/*£ 1716.P. 8 8/. 10. dans un lieu chaud,life^ dans

un lieu chaud , ensuite placez le matrasfur la cendre chaude.

Ibid, l, dem, qu'il l'a été , Usez qu'il l'a été.

Page 150: Remarques de Chimie

yarce que les Médecins ne recònhoissent

plus dans lui les effets qu'on lui a attri-bués , lorsqu'on a commencè'à le connoî-tre ; ce qui vient, Sçc. . '.

'

P. 9 o.l. Í o. donné , lisez donnés.P. i o ì art, dern. prenez une onze,lisez pre-

nez une livre.

APPROBATION.

3'Ailû par ordre de Monseigneur le Garde

des Sceaux , le Manuscrit du N". 3 414.intitulé -.Remarques de Chymie, touchant la,

préparation de dijferens Remèdes usités dansla pratique de la Médecine. Je! l'ai paraphépar tout, & je juge qu'il pourra être utileaux Etudians en Chymie. A Paris le 2.1 Avril

H73J-

F RIV I LEG E D V ROT.

LOUI S par la grâce de Dieu Roy de

France £c de Navarre, à nos amezícseaux Conseillers les Gens tenans nos Coursde Parlemens ,'Maîtres des Requêtes ordi-naires de notre Hôtel, Grand Conseil, Pré-vôt de Paris , Baillifs , Sénéchaux , leursX-ieutenans Civils & autres nos Justiciersqu'il appartiendra, SALUT. Notre bien amé* * Libraire à Paris, Nous ayant fait sup-plier de lui accorder nos Lettres de permis-sion pour l'impreffion d'un Livre .intitulé :

Page 151: Remarques de Chimie

Rèmàrqùes di Chymie touchant la préparA*'iiori dedifféfens Remèdes újttez dans la pra-tique de laMedecine , offrant pour cet effetde le sáire imprimer én bon papier & enbeaux caractères , suivant la feuille impri-mée & attachée pour modelé sous le contre-scel des Présentes ; Nous lui avons permis &

permettons par ces Présentes, de raire im-

primer ledit Livre cy-deílus spécifié , con-

jointement ou séparément, & autant de fois

que bon lui semblera , & de le vendre , fairevendre & débiter par tout notre Royaumependant le tems de trois années consécutives,a compter du jour de la date des Présentés :Taisons défenses à tous Libraires , Impri-meurs & autres personnes de quelque qualité& condition qu'elles soient ,d'en introduire

d'impreflìon étrangère dans aucun lieu denotre obéissance ; à la charge que ces Pré-sentes'seront enregistrées tout au long; fur le

Registre de la Communauté des Libraires & .

Imprimeurs de Paris dans trois mois de ladate d'icelles i que l'impression de ce Livrefera faite dans notreRoïaume & non ailleurs,& que rimpêtrant se conformera en tout aux

Reglemens de la Librairie , & notamment àcelui du dix Avril ì 7 %j. & qu'avant que de

l'exposer en vente, le Manuscrit ou Impriméqui aura servi de copie à l'impression dudit

Livre, sera remis dans le même état où l'Ap-probation y aura été donnée, ès mains denotre très-cher & féal Chevalier Garde desSceaux de France le Sieur Chauvelin ; &

qu'il en fera ensuite remis deux Exemplairesdans notre Bibliothèque publique , un dans

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celle de.notre Château du Louvre, & un danscelle de notre très-cher &c féal ChevalierGarde des Sceaux de. France le Sieur Chau-lin ; Le tout à peine de nullité des Présentes :Du contenu desquelles vous mandons Sc en-

joignons de faire jouir l'Exposant ou ses

ayant cause pleinement & paisiblement, sanssouffrir qu'ilienr soit fait aucuri trouble ou

- empêchement. Voulons qu'à la copie desdi-tes Présentes, qui fera imprimée tout au

long au commencement ou à la fin duditLivre , foi soit ajoutée comme àl'original.Commandons au premier notre Huissier ou

Sergent de faire pour l'exécution d^icelles'tous actes requis §c nécessaires , fans deman-der autre permission & nonobstant clameurde Haro , Charte Normande Sc Lettres à cecontraires j Car tel est notre plaisir. Donnéà Paris le vingt-unième jour du mois de Mayl'an de grâce mil sept cens trente-cinq , &de notre Règne le vingtième. Par le Roy enson Conseil.

S A I N S O N.

Regiflréfur le Regijlre IX. de la Chambre

"Royale des Libraires e§>Imprimeurs de Paris?M. r 1 8 .fol. i o ì. conformément aux anciens

Reglemens confirmez par celui du 18. Févrieri 7 i 3 . A Paris le i } May ì 7 3 j.

GV^A'RTÎ'N , Syndic..''.'"-''-' ''"-''-W

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AAbsinthe. Quintessence d'Absinthe. Apothicaires accuses injustement à ce sujet, page Acide nitreux. La plûpart des Chymistes regardent l'acide nitreux comme un acide végétal,Acides. Qu'il n'est point généralement vrai que les acides ne prennent pas sur les chaux métalliques; témoin entre autres le Minium qui se dissout par le vinaigre,Acides vitrioliques. Qu'on ne sçauroit faire voir par aucune experience, que les acides vitrioliques unis à des parties grasses, produisent un esprit ardent,Acides vitrioliques. Qu'il y a des differences très-réelles entre les acides minéraux, et les acides végétaux,Acier. Que l'acier ne devient acier que par la perte de la plus grande partie de son souphre,Acier. Que plus l'acier a les qualités qui le rendent recommandable dans les Arts méchaniques, moins il convient dans la Medecine,Acier. Que la limaille d'acier a des pointes encore plus roides & plus picquantes la limaille de fer, ce qui le rend plus capable d'exciter dans les fibres de l'estomac d

rudes contractions,Aethiops minéral. Que c'est une erreur de croire que l'aethiops minéral préparé par la seule trituration, doive être regardé comme préparé à froid,Aethiops minéral. Que l'athiops minéral n'enfile point les veines lactées, & qu'il agit uniquement dans le conduit intestinal, M. Boerhaave cité sur ce sujet,Aimant. Qu'on ne doit pas mettre en doute que tout ce que l'aimant attire ne soit du fer,Aimant. Que l'aimant attire le fer rouillé comme tout tout autre fer, mais qu'il n'attire pas la pure rouille de fer,Algaroth. Que la poudre d'algaroth que l'on appelle mercure de vie, est plutôt un mercure de mort,Alkali. Que les preuves dont se sert l'Auteur du Traité de Chymie, pour faire voir qu'il n'y a point d'alkali dans l'animal sain, supposent ce qui est en question,Alkalis. Que la propriété de calciner l'antimoine attribuée aux alkalis par l'Auteur du Traité de Chymie est une fiction. Qu'à la vérité les alkalis peuvent s'unir aux métaux, lesouvrir, les dissoudre en quelque sorte, & en prendre une teinture, mais que leur efficace ne va pas jusqu'à le calciner,Antimoine. S'il est vrai que l'antimoine ait été dans tous les tems soupçonné de poison,Antimoine. Teinture d'Antimoine tirée par le vin rouge. Que ce n'est rien dire que d'avancer en général, comme fait l'Auteur du Traité de la Chymie, que cette teinture estbonne aux yeux,Antimoine calciné. Que l'antimoine calciné bien loin d'être un violent émétique, comme le croit l'Auteur du Traité de Chymie, n'est pas même émétique,Apothicaires accusés mal à propos au sujet de l'Arcanum duplicatum,Apothicaires Au sujet du sel végétal,Apothicaires Au sujet de la quintessence d'absinthe, &c.Arcanum duplicatum. Qu'on ne trouvera dans Paris aucun Apothicaire capable de donner pour arcanum duplicatum le sel de Colcothar,Ammoniac. Sel ammoniac, nouveaux Mémoires des Missions de la Comp. de Jesus, cités à ce sujet,

BBecher. S'il est vrai que cet Auteur soit celui qui ait répandu le plus de lumiere sur la nature du mercureBoulduc. Que M Boulduc a donné un Mémoire dans lequel il découvre le secret de faire le sel de Seignette. Paroles de ce Mémoire rapportées,Boulduc. Que M. Boulduc a fait voir que la petite fontaine d'Ebson ne sçauroit fournir autant de sel qu'il s'en débite,Boulduc. Que ce même Académicien a montré que les eaux de Passy contiennent du sel de Glauber,Boulduc. Passage de M. Boulduc sur la dissolution du mercure par l'huile de vitriol. Memoir. de l'Acad. des Scienc. année 1730. p. 359. édit. de Paris, vol. in 4°.

CCaire. Que le grand Caire n'est point le Memphis d'autrefois,Calcination. Que l'Auteur du Traité de Chymie ne dit rien de la Calcination,Chymie. Si l'on a raison de penser que ce soit dans l'Egypte qu'elle a pris naissance,Colcothar. Que le Colcothar n'a jamais été appellé Terre de vitriol,Colcothar. Que l'Auteur du Traité de Chymie a pris mal à propos pour du précipité rouge de mercure, le Colcothar qui est rouge,Corne de Cerf. Examen de cette proposition. Le sel, l'esprit & l'huile de corne de cerf, sont des productions du feu,Creme de Tartre. Moyen de la bien faire,Crystallisation. Que l'Auteur du Traité de Chymie ne dit rien de la crystallisation,Cuivre. Que le cuivre contient moins de parties huileuses que le plomb,Cuivre. Que le cuivre fondu diminue de volume en se réfroidissant, au lieu que le fer, l'antimoine, & l'étain de glace fondu, augmentent de volume,

DDiaphorétique minéral. S'il est possible qu'il convienne dans toutes les maladies de la peau,Digestion. Que l'Auteur du Traité de Chymie ne dit rien de l'opération chymique appellée digestion,Dissolution. Que l'Auteur du Traite de Chymie ne dit rien de la dissolution,

ES'il est possible de déterminer la grosseur des parties de l'eau?S'il est vrai que tous les Chymistes regardent l'eau comme un principe passif?S'il est vrai que ce soit de l'eau que l'huile tient sa fluidité?Que ces propositions ne se contrarient point. 1°. Que l'huile est mêlée d'eau; 2°. qu'elle ne peut se mêler avec l'eau,Ebson. Que le sel d'Ebson est un composé de sel de Glauber & de sel marin, comme l'a montré M. Boulduc. Que la petite fontaine d'Ebson n'est pas capable de fournirautant de sel qu'il s'en débite,Esprit humain. S'il est vrai que dans la Géométrie il n'y ait que ce que l'esprit y a mis,Esprit humain. Beau passage de S. Augustin sur ce sujet,Esprit humain. Sentiment du P. Malebranche sur le même sujet,Esprit de sel. Qu'il n'est pas encore prouvé que l'esprit de sel puisse dissoudre le mercure,Esprit de sel. Que l'esprit de nitre, s'il est pur & sans mélange de nitre, ne touche point au mercure,Esprit de vitriol. Ce mot est réservé pour exprimer l'huile volatile de vitriol, qui a une odeur de souphre allumé très-pénétrante,Esprit de vitriol. Par le mot d'esprit on entend en Chymie une liqueur volatile & pénétrante: ainsi on dit l'esprit de nitre; mais on ne peut pas dire, l'esprit de vitriol pourdésigner l'huile de vitriol, parce qu'elle n'est pas volatile,Etain de glace. Que lorsqu'il est fondu il se dilate en se refroidissant,Extraction. Que l'Auteur du Traité de Chymie ne dit rien de l'extraction,

FFer. Les vertus medicinales du fer viennent du souphre qui lui est uni,Fer. Que le fer fondu se dilate en se réfroidissant,Fermentation. Que l'Auteur du Traité de Chymie ne dit rien de la fermentation,Foye d'Antimoine. Que le foye d'antimoine est de l'antimoine privé du souphre extérieur & d'une partie du phlogistique, par la déflagration du nitre. Que c'est un milieu entrel'antimoine diaphorétique & le regule d'antimoine,Foye d'Antimoine. Quelle est la raison pourquoi le foye d'antimoine, quand il est préparé avec une plus grande quantité de nitre, est moins émétique,Poudres Fulminantes. Que l'Auteur du Traité de Chymie auroit dû donner quelque ouverture sur les moyens de rendre l'argent fulminant, le cuivre fulminant, mais qu'il segarde bien d'entamer cette matiere,

GGenievre. Extrait de genievre simple comme il doit se faire,Genievre. Extrait de genievre double comment il se fait; lequel des deux est le meilleur?Sel de Glauber. Qu'au lieu de commencer l'opération de ce sel dans un creuset, il la faut commencer dans une cornue placée sur un réchaut, y mettre le sel marin seché, &y verser peu à peu l'huile de vitriol,

HHelvetius. La thése de M. Helvetius sur le Kermes citée pour faire voir que le Kermes ne fait vomir que lorsqu'il est placé mal à propos,Huile de Vitriol. Qu'on laisse de l'huile de vitriol sur du mercure, tout aussi longtems qu'on voudra, & en telle quantité qu'on voudra, cette huile n'entamera jamais lemercure, à moins qu'on n'employe l'action du feu,

KKermes minéral. Qu'on ne le doit jamais donner pour faire vomir, & que lorsqu'il produit cet effet, c'est qu'il est placé mal à propos,Kermes minéral. La these de M. Helvetius sur le Kermes citée à ce sujet,Kermes minéral. Que ce n'est point une chaux d'antimoine, comme le croit l'Auteur du Traité de Chymie,Kermes minéral. Qu'il est faux de dire, que presque aucun Artiste ne prépapare fidelement le Kermes, comme on le tient des premiers Auteurs. Que l'Auteur du Traité deChymie auroit dû au moins excepter en cela les Apothicaires de Paris,

L.

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Laboratoire, si les endroits où les forgerons travaillent méritent le nom de laboratoires, & si ce nom ne convient pas mieux à des Chymistes?Lilium, que c'est un remede trop vif pour s'attacher au foye & y dissoudre une bile résineuse. Que sa volatilité le porte aux parties supérieures, & que c'est ce qui le rendpropre aux maladies de la tête qui viennent du relâchement des fibresLilium, que l'Auteur du Traité de Chymie oublie dans la préparation du Lilium le Nitre & le Tartre sans lesquels cependant le Lilium ne se peut faire,Lilium, Le Code de la Faculté cité sur ce sujet,Lilium, Que le Lilium est un remede alkali volatil, & non un alkali simple,Lilium, S'il est vrai que le Lilium pour peu qu'il communiquât avec l'air se chargeroit de l'humidité de l'air? qu'il faudroit pour cela que le Lilium fût un alkali fixe & non unalkali volatil,Lilium, Moyen d'empêcher que le Lilium en vieillissant ne dépose un sédiment & ne perde par là la vertu,

M.Mars potable de Willis, que l'Auteur du Traité de Chymie n'en parle point,Mercure doux. Que le Mercure doux est moins dissoluble par l'eau que le sublime corrosif; pourquoi la panacée est moins dissoluble que le Mercure doux,Mercure, qu'il n'est pas vrai que le Mercure précipité par lui-même en une poussiere rouge & mis ensuite avec quelque matiere grasse dans un creuset sur un fourneau derev rbere clos au milieu des charbons ardens puisse se rétablir en Mercure coulant, qu'il est vrai au contraire que dans cette opération il s'envole avant que le creusetsoit rouge,Mercure, Qu'il n'est pas encore prouvé que le Mercure puisse se dissoudre dans l'esprit de sel,Mesure. Que la mesure des liqueurs se doit faire en medecine comme celle des autres drogues, sçavoir par poids & non par pintes, chopines, demi-septier,Metaux. Que les métaux ne peuvent être détruits par l'action du feu,Metaux. S'il est vrai que le sel des métaux soit de la nature du vitriol,Metaux. Qu'il est faux que tous les métaux lorsqu'ils sont fondus occupent plus d'espace que lorsqu'ils sont durs. Que le fer doit être excepté de cette regle,M. De Reaumur, cité sur ce sujet,Mines de Cuivre, quand elles se changent en vitriol, c'est parce qu'elles reçoivent une plus grande quantité d'acides vitrioliques, & non comme le croit l'auteur du Traité deChymie parce qu'elles perdent leur souphre,

N.Nitre. Que le Nitre aërien est un être de raison,Nitre. Que Barchuysen & M. Lemeri ont apporté plusieurs expériences démonstratives de la non existence de ce nitre aërien,Nitre. Que personne jusqu'ici n'a répondu à ces expériences,Nitre. Que le nitre doit son origine au regne végetal,Nitre. Pourquoi il est bon dans les gonorrhées,Nitre. S'il est bon dans toutes les hyropisies?Nitre. S'il étend les principes du sang,Nitre. Qu'il n'y a dans Paris aucun Apothicaire assez ignorant pour confondre le crystal mineral avec le nitre purifié,Nitre. S'il est vrai que le nitre ne soit inflammable que parce qui est charbon,

P.Panacée mercurielle que l'auteur du traité de Chymie oublie d'en parler,Papier. Qu'il est plus important de sçavoir la couleur du vitriol qu'on employe pour faire le sublimé corrosif, que de sçavoir celle du sac de papier dans lequel on met le selde tartre pour proceder à la préparation du sel de tartre,Plagiat, L'Auteur du Traité de Chymie accusé de plagiat,Plomb. Comment le plomb est ami des chairs, comment il appaise les inflammations,Plomb. D'où vient que les ulceres se cicatrisent mieux sous une plaque de plomb que sous la plûpart des emplâtres,Précipitation. Que l'auteur du traité de Chymie ne dit rien de la précipitation,Précipité rouge. S'il est vrai que le précipité rouge qui est le mercure pénétré des acides de l'esprit de nitre étant sublimé par un feu trop fort, deviendroit un sublimécorrosif,

R.Rabbi. Ce que signifroit ce mot chez les Juifs. Si l'on peut dire que le Juif qui ramassa les antiquités juives après sa destruction de Jerusalem s'appelloit Rabbi? Et si celane seroit pas aussi absurde que de dire que l'auteur du traité de Chymie dont il s'agit dans ces remarques, s'appelle Monsieur?Eau de Rabel, que cette Eau de Rabel est l'acide du vittiol dulcifié par l'esprit de vin & non un acide vitriolique quelconque,Eau de Rabel, Qu'on peut dulcifier par l'esprit de vin un acide vitriolique tel que celui du souphre commun mais cet acide dulcifié ne sera pas de l'eau de Rabel,Regule martial Que le Regule martial de la premiere fusion contient plus de souphre que celui de la seconde ou de la troisiéme, & par conséquent moins de fer, que c'est àraison de cela qu'on le préfere pour le Lilium,

SSafran de Mars. Que dans la préparation de ce safran il faut employer la limaille de fer, & non celle d'acier,Safran de Mars Qu'il est ordinaire au safran de mars de fatiguer l'estomac, & d'y causer des tiraillemens douloureux, ce qui ne doit point paroître surprenant, puisqu'onremarque à la limaille de fer une infinité de particules pointues & irrégulieres,Savoneux. Que les remedes savonneux conviennent mieux que le lilium, lorsqu'il s'agit de dissoudre une bile résineuse,Seignette. Qu'il n'est pas vrai qu'on prépare déja le sel de Seignette avec les cendres gravelées; que si on le faisoit, on dépenseroit beaucoup plus. Les cendres graveléescoutent trois fois plus que la soude,Sel de Saturne. Que les differentes préparations du sel de Saturne donnent des sels de Saturne differens. Laquelle de ces préparations doit être préferée aux autres pourl'usage intérieur?Sel de Saturne. Qu'il est faux que les principes qui viennent par la distillation du sel de Saturne, soient ceux du vinaigre,Sel Sedatif. Maniere aisée de préparer le sel Sedatif trouvée par M. Geoffroy,Sien. Envie de mettre du sien; qu'il y en a de deux sortes, l'une sage & éclairée, l'autre aveugle & présomptueuse,Souphre. Que les vertus medicinales du fer viennent de son souphre,Souphre. Que c'est de son souphre que le fer emprunte sa facilité à être dissous pa differentes liqueurs,Soye. S'il est vrai qu'il n'y ait point de matiere animale qui donne tant de sel volatif que la soye. Erreur de l'Auteur du Traité de Chymie sur ce sujet,Stotum, drogue chimerique,Stougthon. Elixir de Stougthon, sa composition,Sublimation. Que l'Auteur du Traité de Chymie ne parle point de la sublimation de Mars,Sublimé corrosif. Qu'on a donné le nom de sublimé corrosif au mercure pénétré des acides du sel marin & sublimé sous une forme crystalline,

TTurbith mineral. Que c'est un purgatif violent & des plus dangereux,Turbith minéral. Que le mercure précipité par l'huile de vitriol n'est pas du Turbith minéral, comme le croit l'Auteur du Traité de Chymie,

VVegétal, Sel végétal. Que dans l'opération de ce sel, c'est aux huiles qui s'enflamment, lorsqu'on met la creme de tartre à l'alkali, qu'il faut attribuer la fermentation qui s'ypasse,Venus. Que les crystaux de Venus faits par les acides du vinaigre, étant mis à la distillation, ne donnent point un esprit ardent, mais un esprit acide,Vin émétique. Pourquoi aujourd'hui moins en vogue,Vin émétique. Que c'est se tromper de croire qu'il soit d'un bon usage dans les armées,Vitriol. Que c'est le vitriol verd qu'on doit employer pour faire le sublimé corrosif,Vitriol. Que la terre du vitriol bleu participe du cuivre; que celle du vitriol verd participe du fer; que celle du vitriol verd bleuâtre participe de l'un & de l'autre de ces métaux;mais que celle du vitriol blanc ne participe ni de l'un ni de l'autre,Fin de la Table des Matieres.