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EN DIRECT DE L’ÉCOLE L'univerité de Paris- Saclay officiellement créée LA VIE DE L’ASSOCIATION Un site flambant neuf ÉCHOS DE NOS RÉSEAUX Hommage à Cabu RENCONTRES Patrick Gagnaire Pierre-Yves Colin REGARDS SUR… MILLÉSIME 2014 RETOUR SUR UNE ANNÉE VIVANTE Le Magazine d'AgroParisTech Alumni DÉCEMBRE 2014 NUMÉRO 11 www.aptalumni.org

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EN DIRECT DE L’ÉCOLEL'univerité de Paris-Saclay officiellement créée

LA VIE DE L’ASSOCIATIONUn site flambant neuf

ÉCHOS DE NOS RÉSEAUXHommage à Cabu

RENCONTRESPatrick Gagnaire Pierre-Yves Colin

REGARDS SUR…MILLÉSIME 2014RETOUR SUR UNE ANNÉE VIVANTE

Le Magazine d'AgroParisTech Alumni

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1 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Ce numéro est avant tout pour moi l’occasion de vous souhaiter une heureuse année 2015 riche de projets personnels et professionnels passionnants,

de débats, de rencontres, d’ouverture aux autres… Sachons cette année encore faire rayonner le plus Vivant des réseaux, celui de notre Association !

Faire rayonner le plus Vivant des réseaux, c’est tout d’abord donner à chacun la possibilité d’accéder à la richesse des initiatives de l’Association. Ce numéro de Symbiose est consacré, comme l’an dernier, à une rétrospective des Mardis du Quai Voltaire de 2014 : l’occasion de partager avec l’ensemble de nos lecteurs, à Paris, en région et à l’interna-tional, la fécondité de ces débats. Au-delà de rencontres et du plaisir d’investir le Quai Voltaire l’histoire d’une soirée, les MQV sont un véritable reflet de notre volonté (notre devoir ?) de faire porter la voix des Agros sur des sujets de société marquants, de débattre, d’apprendre et de nourrir ainsi la curiosité de chacun, bien propre à notre formation !

Faire rayonner le plus Vivant des réseaux… c’est aussi renforcer notre dynamique de communication : je souhaite avec l’ensemble du Bureau et du Conseil d’Administration que Symbiose joue un rôle central dans la communication de notre Association, véritable vecteur des actions d’Agro-ParisTech Alumni. Nous avons récemment engagé une réflexion sur notre politique de Communication ; notre

souhait : créer encore davantage le mouvement entre les Mardis du Quai Voltaire, le Lien, les rencontres Agro-X-ENA, Symbiose… continuer nos débats sur la toile, sur les réseaux sociaux… et répondre toujours davantage aux attentes de nos membres, parisiens ou en régions.

Enfin… C’est à vous : à chacun d’entre nous de faire rayon-ner le plus Vivant des réseaux en 2015 ! Notre réseau est considérable (près de 18 000 personnes), de belles perspec-tives sont données à notre Ecole - la création de l’Université Paris-Saclay vient notamment d’être publiée… Alors, osez ! Parlez des Agros, n’ayez pas peur d’affirmer l’excellence de notre formation et surtout : rejoignez-nous ! Contribuez, proposez-nous des sujets, envoyez-nous des articles… Nous avons besoin de tous, de vous, pour réussir ce pari d’un plus grand rayonnement.

Bonne lecture !

❙❙ Manon Salle (PG 06) Chargée de Communication au sein du Bureau

Editorial

« C'est à chacun d'entre nous, d'entre vous, de faire rayonner le plus vivant des réseaux en 2015 »

Manon Salles est membre du Bureau depuis 2014 et du comité de rédaction de Symbiose depuis sa création. Professionnellement, elle est manager aux affaires réglementaires chez Blédina, Groupe Danone.

2015, une année de rayonnement pour AgroParisTech Alumni

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3 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Sommaire

N° 11 – décembre 2014 5e Année

Editeur :AgroParisTech AlumniAssociation des Diplômés et Anciens Élèves d’AgroParisTech5 quai Voltaire – 75007 ParisTél. : 01 42 60 25 00Fax : 01 42 61 48 [email protected]

Directeur de la publication :Pierre Sabatier

Rédactrice en chef :Ghislaine Challamel

Comité de rédaction :Christian Abbas – Justine Dyon – Ludivine Faes – Maude Le Guennec – Camille Laborie – Manon Salle – Christelle Thouvenin – Solange Van Robais

Edition et Régie Publicitaire :Mazarine Partenaires2, Square Villaret de Joyeuse 75017 Pariswww.mazarine.com

Directeur :Yvan Guglielmetti

Responsable de la publicité :Isabelle CordierTél. : 01 58 05 49 [email protected]

Conception maquette :Laetitia Langlois

Prix de vente au numéro : 8 €

N° ISSN : 2115-3736

Nos partenaires :

CRISTAL UNION • DELICELAIT KUHN ANDUREAU • NACTIS

NICOT FRIGORIFIQUES • PREFON

04 Regards sur…

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

25 En direct de l’École25 Étudiants

27 Evénements

29 École

32 La vie de l’Association32 Nos communautés34 Vie des promos36 Carnet38 Témoignage

40 Échos de nos réseaux40 Association Nationale des Industries

Alimentaires42 Hommage

44 Rencontres44 Patrick Gagnaire46 Pierre-Yves Colin

48 Lu, vu, entendu

Promotion des liens entre étudiants et diplômés à AgroParisTech

Concours de cuisine des grandes écoles

De retour du nettoyage du Mont ElbrouzUn IGREF sur le toit de l’Europe !

Forum Vitae 2014, une 16e édition réussie

Merci Cabu ! © Musée du Vivant – AgroParisTech

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Regards sur…

Soucieuse d’enrichir les relations entre les diplômés d’AgroParisTech (et des écoles qui l’ont précédé) qui

assument d’importantes responsabilités et leur environnement professionnel, et en réponse à un réel besoin d’échanges d’ex-périences, notre Association AgroParisTech Alumni a mis en place les « Mardis du Quai Voltaire ».

Héritées des Mardis de l’AIGREF et des Rencontres du Quai Voltaire, ces soirées-débats invitent des personnalités du monde économique, scientifique ou politique à s’exprimer sur des sujets d’actualité.

Onze séances des Mardis du Quai Voltaire, soit une par mois, ont été organisées en 2014 et témoignent d’une programmation riche, régulière et variée :

❙› Claude Roy (PG 71 – ENGREF 75), Président du Club des bio-économistes, « Les triples A de la bio-économie », 28 janvier 2014

Se rencontrer, apprendre, échanger et débattre avec des personnalités du monde économique, scientifique et politique… Pour contribuer aux grands débats de notre société.

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5 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Sommaire du dossierp. 06 Les Triples A de la bio-économie

Par Claude Roy

p. 10 Entrepreneurs de l’Agro, vous avez des « angels » Par Bruno Flesselles

p. 11 Alimentation, économie, Où va l’Afrique ? Par Lucille Frimato

p. 14 Innovation frugale, pauvreté et entreprise Par Christian Abbas

p. 17 Vieillissement de la population : étudiants et diplômés participent au débat ! Par Yann Maubras

p. 20 Rencontres AGRO X ENA Par Solange van Robais

p. 22 Les Agros dans l’Environnement et le Développement durable Par Sibylle De Geyer

❙› Pascal Couchepin, ancien Président de la Confédération Helvétique, « La politique agricole suisse dans le contexte interna-tional PAC, OMC, préoccupations envi-ronnementales. », 11 février 2014

❙› C é c i l e B r o s s e t , D i r e c t r i c e d u Développement Innovation de la Banque Publique d’Investissement ; Stanislas Veillet, (PG 85, Docteur 93), entrepre-neur et Président de Biophytis et Bruno Flesselles (PG 92, X 93, Docteur 99), entre-preneur, Associé gérant de BF IP et repré-sentant de BADGE (Business Angels Des Grandes Ecoles), « Les entreprises face aux besoins de financements », 4 mars 2014

❙› Gilles Bœuf, Professeur au Collège de France, Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, Président du Muséum National d’Histoire Naturelle, « Biodiversité, les pistes pour continuer à vivre avec elle », 8 avril 2014

❙› Jean de Poncins (G 63), Président de Chambre à la Section de l’Encadrement du Conseil des Prud’hommes de Paris ; Jacques-Olivier Peytel, Président d’au-diance au Conseil des Prud’hommes de Paris et Gérant de la Société Samarkand, « La rupture du contrat de travail », 29 avril 2014

❙› Jean-Jacques Hervé, (P70, ENGREF 74), Membre du Comité de Direction, Conseiller du Président en AgriBusiness

au Crédit-Agricole à Kiev, « La Crimée, l’Ukraine et les autres républiques de l’ancienne puissance soviétique face aux défis de la Russie », 20 mai 2014

❙› Olivier Zara, expert des réseaux sociaux & médias sociaux, du management de l’intelligence collective et du personal branding, « L’intelligence collective au service du leadership dans la complexité », 17 juin 2014

❙› Jean Louis Reboul (P 63), ancien chercheur du Cirad ; Michel Colin De Verdiere (Engref 71), Président de l’asso-ciation GRDR Migration – Citoyenneté – Développement, « Alimentation, écono-mie. Où va l’Afrique ? Regards croisés. », 16 septembre 2014

❙› I van l e Min t i e r, ense ignant à AgroParisTech, agriculteur et consul-tant, « Innovation frugale, Pauvreté et Entreprise : comment servir les plus vul-nérables différemment ? ».

D’autres rencontres viennent enrichir la programmation des activités proposées par votre association. Portées par les groupes régionaux ou professionnels, celles-ci sont organisées dans le cadre de partenariats avec d’autres écoles (Fédération UniAgro, Agro X ENA) ou structures reconnues pour la qualité de leurs débats (Cité des Sciences).

Dans les pages suivantes, vous retrou-verez retracées les différentes soirées organisées en 2014, que nous avons été malgré nous contraints de sélectionner pour alléger notre dossier. Merci à tous pour votre participation et vos idées, autant de manifestations d’intérêt qui poussent les organisateurs à poursuivre leur engagement.

Nous contacter : [email protected]

2015, l’année du ClimatUne équipe projet travaille actuellement sur le mon-tage d’un cycle de trois conférences consacrées au Climat. Objectif ? Porter la voix des diplômés à la prochaine conférence internationale sur le Climat (Cop 21) qui se tiendra à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015. Il s’agit d’une démarche parti-cipative organisée avec la collaboration de différents groupes régionaux.

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Les Triples A de la bio-économieQuai Voltaire, le 28 janvier 2014

« Il y a deux grandes tendances aujourd'hui face aux défis du XXIe siècle : ceux qui pensent que les grands enjeux climatiques, démogra-phiques, alimentaires, énergétiques… vont se régler grâce à la technologie ; et ceux qui pensent que nous allons pouvoir faire face à ces enjeux en retournant à la nature, chacun vivant "bio" dans sa "cabane au Canada". Les

deux se trompent : la technologie ne pourra faire face seule à ces défis critiques du siècle car les énergies traditionnelles vont venir à manquer. Quant à la vie en "bio", cela impli-querait notamment 40 % de rendements agri-coles en moins pour 9 milliards d’habitants à nourrir !La bio-économie est une autre voie que nous proposons à travers notre club des bio-écono-mistes pour refonder une partie du dévelop-pement de nos sociétés sur le "carbone vert", celui de la photosynthèse, plutôt que sur "le fossile et le facile". La bio-économie ne résout pas tous les problèmes, certes, mais elle peut permettre de construire un tiers de l’après-pétrole et un tiers des objectifs du "facteur 4". » (voir encadré).

La biomasseLa biomasse est la fraction organique biodégradable des produits végétaux et animaux, des sous-produits, des résidus

Plus de 60 participants sont venus pour écouter Claude Roy (PG 71 et ENGREF 75), Président du Club des Bio-économistes qui a réussi l’exploit de brosser en 45 minutes un tableau riche et clair de la bio-économie.

et des déchets issus de l’agriculture, de la pêche, de la sylviculture et des écosys-tèmes naturels, ainsi que des industries de transformation et des déchets ménagers.La biomasse est souvent qualifiée par ses ressources (bio-ressources) ou par sa faculté de produire et de stocker du car-bone renouvelable, utilisable dans de très

nombreuses filières (« carbone vert ») dans le cadre de ce qui est appelé communé-ment la « bio-économie ».La biomasse est en effet valorisable et valorisée sous forme d’aliments, de fer-tilisants organiques, de matériaux, de molécules dédiées à la chimie, et par la production d’énergies variées comme les bio-carburants, le gaz, la chaleur ou l’électricité. Toutes ces filières sont renouvelables et sont parfois qualifiées de « sans carbone ». Elles sont fortement créatrices d’emplois dans les territoires de production.Une hiérarchie d’usages parmi les dif-férentes valorisations de la biomasse a été reconnue à l’occasion du « Grenelle de l'Environnement », avec en priorité l’alimentation, puis les matériaux et la chimie, et enfin les énergies.Le recours à la biomasse et à la « bio-économie » qui avait fondé la civilisation humaine pendant près de 10 000 ans, jusqu’à l’avènement des énergies « fos-siles » au xixe siècle, est redevenu effectif pour nombre d’entreprises et de profes-sions depuis une vingtaine d’années.La biomasse assure ainsi environ 5 % des approvisionnements actuels des industries des matériaux, de la chimie et de l’énergie. Et cette contribution est plus élevée encore en ce qui concerne le bois et les fibres de cellulose.

L’auditoire conquis par Claude Roy © Photo : Christelle Thouvenin

« Les filières d'exploitation de la biomasse sont fortement créatrices d'emploi dans les territoires de production »

Qu'est ce que le facteur 4 ?Le facteur 4 est un objectif ou engagement écologique qui consiste à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d'un pays ou d'un continent donné, à l'échelle de temps de 40 ans (2050).En France, le facteur 4 désigne l'engagement pris en 2003 devant la communauté internationale par le chef de l'État et le Premier ministre de « diviser par un facteur 4 les émissions nationales de gaz à effet de serre du niveau de 1990 d'ici 2050 ». Cet objectif a été validé par le « Grenelle de l'environnement » en 2007.

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Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Les prévisions et les feuilles de route prescrites visent à porter la contribution moyenne de la biomasse à 10 % de ces marchés à l’horizon 2020-2025 et à plus de 20 % vers le milieu du siècle !Bien entendu, de tels enjeux ne sont pas sans contraintes, ni sans obligations. Ils imposent de rechercher partout une pro-duction soutenue ainsi qu’une mobili-sation efficace et durable de toutes les sources de biomasse et de bio-déchets. Ils impliquent notamment une gestion productive et raisonnée des terres et des forêts. Ils exigent aussi que des règles de gouvernance soient élaborées pour qu’une allocation équilibrée de toutes les bio-ressources reste possible par synergie entre les bio-filières, et particulièrement à l’égard des besoins de l’alimentation humaine.

EnjeuxLe « carbone vert », autre qualification de la biomasse et de ses produits, est peut-être un mot nouveau pour un grand nombre d’entre nous, mais c’est pourtant une réalité très ancienne à laquelle l’agri-culture et la sylviculture, notamment, ont donné tous ses « quartiers de noblesse et de durabilité » au cours de l'histoire.En effet, c’est grâce aux vertus du car-bone renouvelable, c’est-à-dire à la pho-tosynthèse, à la terre, aux forêts et à leurs produits, que l’essentiel des besoins de l’homme a été satisfait dans le passé. C’est aussi ce « carbone vert » qui fut, dans les océans, à l’origine du charbon, du pétrole et du gaz aux ères géologiques.Mais les temps changent…Nous étions un milliard d’habitants en

1800, trois milliards en 1960, six milliards en 2005 et on s’achemine vers neuf mil-liards en 2040-2050. En même temps, le développement de la consommation va de pair avec la démographie, la croissance et les changements de comportements.Dès lors, on voit poindre plusieurs défis majeurs et simultanés, à commencer par celui des ressources en eau.Mais ce n’est pas tout, loin de là !Aux mêmes échéances, il faudra égale-ment faire face au problème de suffisance alimentaire. On comptait en effet, dans le monde, 0,5 hectare de surface cultivée par habitant en 1950, 0,4 ha en 1970 et

0,3 ha en 1990, alors que se profile un seuil préoccupant de 0,1 à 0,2 ha/hab. en 2040 ou 2050.Dans ce même futur, et toujours aux mêmes échéances, s’ajoute la question des réserves énergétiques. Au rythme actuel de consommation, toujours croissant, elles sont estimées à 40 ans pour le pétrole, 60 ans pour le gaz, 80 ans pour l’uranium et peut-être 200 ans pour le charbon (réserves prouvées et conventionnelles). Or, ce sont ces énergies « faciles » et abon-dantes qui ont permis l’essentiel du « tout progrès » que nous avons connu en un siècle. Et derrière l’énergie se dissimule la problématique générale des ressources de matières premières.Nous devrons donc nous adapter à une nouvelle rareté de ces biens fondamentaux que sont l’eau, l’alimentation, l’énergie et les matières premières de base, dont la disponibilité semble pourtant si banale dans nos pays développés. Mais nous devrons aussi nous adapter, simultané-ment, à la dérive climatique et au réchauf-fement en cours, tout en agissant vite et massivement pour les prévenir.C’est un nouveau paradigme, une nouvelle stratégie qui s’impose à nous. En termes d’adaptation, la principale réponse de base est la diversité, pour éviter de « mettre tous nos oeufs dans le même panier », en agriculture et en sylviculture bien entendu,

Claude Roy (PG 71 – ENGREF 75)Claude Roy est membre du Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux après avoir été Coordonnateur Interministériel pour la Valorisation de la Biomasse (2005-2008).Il contribue, auprès du Gouvernement et des professions concernées, à faciliter le développement des filières de la forêt-bois-fibres et de l’agro-industrie pour la production de carburants, de combustibles, de matériaux et de bases chimiques renouvelables d’origines agricole et forestière. Il intervient à ce titre dans le cadre des politiques énergétique, agricole, forestière, des déchets, de la recherche et de lutte contre le changement climatique, en métropole comme outremer.Ingénieur Agronome (PG 71- ENGREF 75), il a été notamment Directeur puis Directeur Exécutif de l’ADEME (1998-2004), responsable du consulting d’un groupe international d’ingénierie industrielle (1991-1997) et conseiller technique du Ministre de l’Agriculture (1986-1988), après avoir assuré, dans ce Ministère, la gestion des programmes d’équipements du Fonds Forestier National (2000-2005), puis celle des instruments de développement rural du FIDAR au sein de la DATAR (1989-1990).Il est notamment Président et fondateur du Club des Bio-économistes.

La biomasse assure un approvisionnement non négligeable des filières bois et cellulose

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

mais aussi dans les choix énergétiques, technologiques et organisationnels de nos sociétés.Pour prévenir le changement climatique et ses causes, le challenge est encore plus exi-geant ! Car seules trois voies d’action sont possibles, et elles sont toutes impératives.Il faut d’abord réduire nos consomma-tions d’énergie et de matières premières en s’imposant d’être ou de redevenir sobres à tous les niveaux. Or, la produc-tion des bio-énergies et des bio-produits mobilise et met en oeuvre précisément des matières premières renouvelables, avec des consommations énergétiques très réduites.Simultanément, il faut réapprendre et développer le « renouvelable » et le « sans carbone ». L’énergie n’est pas seule en cause dans cette course au « sans car-bone », car tous les matériaux et toute la chimie d’aujourd’hui, ou presque, reposent plus ou moins directement sur des consommations de carbone fossile. Là encore, incidemment, les produits et les matériaux bio-sourcés savent répondre par nature à l’appel pour « décarboner » l’économie, et cela depuis des siècles !La troisième obligation que nous impose le défi climatique est de gagner du temps sur la dérive de l’effet de serre. Un temps qui sera précieux pour nous adapter et pour innover. Un temps dont on peut ralentir en partie le « décompte clima-tique » en stockant et en « neutralisant » le plus de carbone atmosphérique pos-sible. Un temps gagné à proportion de notre capacité à augmenter le niveau de

séquestration de carbone de la planète, en particulier dans les arbres, les végétaux, les sols et les produits « bio-sourcés ». Et là aussi c’est la « pompe à carbone » de la photosynthèse qui détient une clé majeure avec, en aval, le développement de l’usage des bio-produits.On redécouvre ainsi « l’équation vertueuse du carbone vert », après un siècle d’une

économie flamboyante mais « épuisable » fondée sur le charbon et les hydrocarbures.La terre, la forêt et le soleil peuvent nous aider à affronter les défis climatiques. Car ils peuvent nous fournir l’alimenta-tion (qui n’est qu’une forme particulière d’énergie renouvelable), mais aussi des matériaux, des molécules et des énergies « sans carbone », ainsi que des fertili-sants organiques pour nourrir les sols et les plantes. Tous sont en outre autant de « puits de carbone » efficaces. C’est donc un nouveau « printemps de la bio-éco-nomie » qui bourgeonne et refleurit car elles offrent encore bien d’autres facteurs d’attractivité.Les filières de la bio-économie sont en effet puissamment créatrices d’activité durable, à raison d'un emploi supplémen-taire dans les territoires pour 1 000 tonnes produites par an, et plus encore dans leur transformation industrielle !

Et chaque fois que l’on fait « pousser » la biomasse, qu’on la cultive, qu’on la récolte et qu’on la transforme, on finance son propre renouvellement en rémuné-rant l’agriculteur, le sylviculteur et leurs investissements.Ces avantages décisifs nous semblent tellement évidents que l’on peut oublier facilement qu’ils font précisément la diffé-rence avec le pétrole, le gaz ou le charbon, que l’on déstocke et que l’on épuise sans en renouveler les gisements et que l’on importe sans en capter la valeur !

La biomasse à la carteLes valorisations de la biomasse présentent donc un potentiel important et des exter-nalités positives notables. En outre, si le coût des bio-énergies et des bio-produits reste encore, en apparence, plus élevé que celui de leurs concurrents d’origine fossile, ce surcoût n’est en fait que relatif puisque le caractère renouvelable de la biomasse et de ses productions n’a pas encore de prix reconnu (du moins tant que « nous ne manquons de rien »…). Les perspectives de développement des bio-filières, déjà bien réelles et pro-metteuses, ouvrent sur une très grande diversité :❙› Les matériaux « traditionnels » (bois-

matériau, pâtes et papiers, panneaux et bois reconstitués, isolants, textile, caout-chouc…), ainsi que leurs filières de recy-clage, constituent le « socle » actuel de la valorisation non-alimentaire de la bio-masse. Ils disposent encore de marges de développement, de progrès et d’innovation considérables.❙› Les « néo-bio-matériaux » (bio-plas-

tiques, bio-composites fibreux…) seront appelés à concurrencer à terme la plu-part des matériaux actuels qui sont trop « énergivores » et/ou trop consommateurs de ressources fossiles ou minérales (plas-tiques, acier, aluminium, fibres minérales, et même béton…), dès lors que leurs tech-nologies seront pleinement maîtrisées.❙› Les « bio-molécules » de la « chimie

du végétal » (solvants, lubrifiants, ten-sioactifs, polymères, intermédiaires chimiques…) viennent dès à présent élargir et diversifier les filières chimiques traditionnelles de la biomasse (savonne-rie, amidonnerie, pharmacie, chimie fine, parfumerie…) et pourront pleinement se développer et prendre leur place dans le monde de la chimie du pétrole avec un

« Les terres et les forêts sont des pompes à carbone stimulées par les agriculteurs et les forestiers »

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Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

effort intense d’innovation.❙› Les « bio-carburants » sont issus de

la transformation bio-technologique ou thermo-chimique de la biomasse agri-cole, et bientôt de celle de la cellulose au sens large. Ils présentent généralement des bilans énergie-carbone performants (très supérieurs à ceux des carburants fossiles). Leurs spécifications permettent de les utiliser en mélange avec les carbu-rants pétroliers, mais aussi d’alimenter certaines filières de la chimie. Ils sont désormais « certifiés » en regard de cri-tères de « durabilité » européens (et c’est un exemple unique au monde). Leurs co-produits sont en outre particulièrement précieux, notamment dans l’alimenta-tion animale. Les technologies de 2e et 3e générations de bio-carburants (à base de cellulose ou de bio-méthane, puis un jour peut-être à base de micro-algues) ne sont encore qu’au stade de la recherche mais leur potentiel de développement pourrait être hautement significatif à l’avenir, peut-être au cours de la prochaine décennie.❙› La chaleur d’origine biomasse répond

à des besoins industriels, agricoles, col-lectifs et urbains (réseaux de chaleur) en remplaçant des combustibles fossiles. Cette filière peut être considérée comme mature au plan technologique et en voie de déve-loppement massif.La chaleur d’origine biomasse pour les besoins domestiques est la filière énergétique de valorisation de la bio-masse actuellement la plus importante en volume. Quoique peu évolutive, elle s’avère de plus en plus efficace en termes de rendement grâce à des labels d’équi-pements comme « Flamme verte » (la consommation française de bois-énergie domestique devrait ainsi stagner à l’avenir, alors même que le nombre d’utilisateurs et l’énergie produite devraient augmenter). C’est également une filière mature qui peut encore progresser par la promotion de bio-combustibles innovants et par la diffusion d’équipements encore plus performants.❙› L’électricité d’origine biomasse est

produite en co-génération grâce à des moteurs ou des turbines qui sont ali-mentés en vapeur ou en gaz, eux mêmes générés à partir de biomasse.La technologie à base thermique est mature mais, en revanche, la maîtrise de la technologie de gazéification, enjeu d’importance stratégique pour le futur,

justifiera d’importants investissements en recherche-innovation. Cette filière, comme les deux précédentes d’ailleurs, ne peut toutefois durablement se développer qu’en pleine synergie avec les filières existantes du bois-fibres matériau.Le gaz de méthanisation (biogaz), issu de la fermentation de sous-produits et de déchets organiques (bio-déchets), peut être valorisé en chaleur, en électricité, en

gaz combustible ou en bio-carburant (bio-méthane). Quoique maîtrisées à la base, ces technologies peuvent encore évoluer et nécessitent des recherches technologiques pleinement justifiées par le potentiel terri-torial original de cette filière.❙› Les engrais et les amendements orga-

niques, enfin, sont certes connus (com-posts), mais ils méritent pourtant d’être encore améliorés, normalisés et vulgarisés (digestats, organo-minéraux, cendres…) pour révéler pleinement leurs valeurs structurante pour les sols, et fertilisante et pour se développer à hauteur des enjeux agronomiques et environnementaux.On pressent alors qu’il est fondamental d’organiser dès à présent ces nombreux « appétits de carbone vert » afin de maî-triser les risques de concurrences d’usage entre filières et de garantir une gestion soutenable des sols et des ressources.On perçoit ensuite que tous ces nouveaux débouchés de la « bio-économie » offrent des opportunités de diversification, de dif-férenciation et de compétitivité pour les entreprises françaises et européennes, tout comme ils confortent la position centrale du monde agricole et forestier.

Feuilles de route2020, l’échéance du « Paquet énergie-cli-mat » européen, et 2050, celle du « facteur 4 », sont finalement bien proches de nous !En France, la feuille de route assignée à la biomasse à ces horizons consiste, en simplifiant, à devoir multiplier par deux d’ici 2020 le poids du « carbone vert » dans l’ossature énergétique et industrielle de nos

sociétés, puis à viser ensuite un nouveau doublement de cet objectif, au minimum, dans les trente ans qui suivront.La France ne part pas de rien, comme le montre l’encadré suivant, notamment depuis la « renaissance » de la bio-écono-mie dans les années 1990 et surtout depuis le début des années 2000 (plan bio-carbu-rants, plan bio-combustibles, plan chimie du végétal…).Au vu de cet encadré, nous prenons conscience que la biomasse, donc la bio-économie, fournit déjà à la France 5 % de sa consommation énergétique primaire, ou l’équivalent de 10 % de ses besoins totaux en pétrole, en gaz et en charbon, ou encore les deux tiers de ses énergies renouve-lables. Le bois et la forêt alimentent plus de 60 % de cette puissance bio-énergétique, l’agriculture et l’agro-industrie 30 % et la valorisation des bio-déchets 10 %.❙❙ Propos recueillis par Christelle Thouvenin

« La chaleur d'origine biomasse pour les besoins domestiques est actuellement la filière de valorisation la plus importante en volume »

Quelle utilisation de la biomasse en France ?› 5 % des approvisionnements des industries de la

chimie et des néo-matériaux,› 10 % de la fourniture des matériaux de

construction,› 20 % des emballages› près de 100 % des supports d'impression› près de 100 % des fertilisants organiques

La bio-économie en France› 13,4 Mtep/an de bio-énergies soit 5 % du bouquet

énergétique national…(1) › Énergies

bois-paille énergie

→ 9,6 Mtep/an (36 Mt/an)

bio-carburants → 2,3 Mtep/an (mélangés à 5,5 % ; 1 M ha)

bio-déchets → 1,5 Mtep/an (bio-incinération, méthanisation)

› Bio-produitsamendements organiques et épandage

→ 340 Mt/an

bois-fibres → 40 Mm3/anchimie, fibres et agro-matériaux

→ 600 000 ha cultivés

Chiffres 2010

(1) 1 tep (tonne équivalent pétrole) # 4 tonnes de biomasse # 4 m3 de bois # 4 tonnes de CO2

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Entrepreneurs de l’Agro, vous avez des « angels »Quai Voltaire, le 4 mars 2014

Les Business Angels sont des per-sonnes physiques qui investissent financièrement et personnelle-

ment dans de jeunes entreprises inno-vantes pour aider à leur création et à leur développement.Malgré le caractère personnel des investis-sements, les projets sont évalués de façon de plus en plus professionnelle, d'où la nécessité de préparer la rencontre avec ces investisseurs potentiels.Il existe plusieurs types de réseaux de Business Angels (thématiques, régionaux, nationaux), chacun ayant des spécificités. S’adresser à un mauvais réseau ne sera probablement pas pénalisant, mais fera perdre du temps à l’entrepreneur.La présentation d’un dossier bien pré-paré est cruciale. Il convient de fournir un résumé exécutif du projet (sur lequel se forgera la première impression du projet), ainsi qu’un Business Plan plus complet.

Chaque réseau peut également réclamer des informations sous une forme norma-lisée à destination de sa base de données.L'investissement dans un projet est effec-tué directement par les adhérents des dif-férents réseaux, de manière individuelle, des différents réseaux et/ou par l’inter-médiaire d’une SIBA (Société de Business Angels), après une instruction du projet, au cours de laquelle plusieurs Business Angels vont challenger l’entrepreneur sur les éléments présentés dans le Business Plan. Cette étape est généralement réali-sée conjointement par des représentants de plusieurs réseaux.Les éléments qui seront particulièrement étudiés sont :❙› L’état d’avancement du projet❙› Le marché visé par le produit ou service❙› L’avantage concurrentiel❙› Les risques et le « plan B »❙› Le besoin de financement immédiat et

futur (notamment en cas de non-réalisa-tion des objectifs)Les entreprises atteignant rarement les objectifs présentés dans le Business Plan, il est important que les entrepreneurs soient préparés à redimensionner leur projet en cas de retard dans son développement.Une fois la décision d’investissement prise, il reste à discuter du pacte d’asso-ciés, qui liera l’entrepreneur aux inves-tisseurs, et précisera notamment dans quelle mesure ils seront consultés pour les décisions stratégiques, la relution en cas de sur- ou sous-performance, la prise de décision en cas d’acquisition de l’entre-prise par un tiers…La recherche de financement via des Business Angels nécessite donc de s'ap-puyer sur un dossier suffisamment mûr, et peut être frustrante du fait des délais de prise de décision avant investissement.Après investissement, et afin de profiter au mieux de ce type de financement, il est conseillé d’utiliser autant que possible les aides non-financières que peuvent apporter les Business Angels (réseau, aide au développement, expertises particulières etc.)

❙❙ Bruno Flesselles (X 90, PG 92)

Les Business Angels des Grandes ÉcolesLes Business Angels des Grandes Écoles (BADGE) sont un réseau de Business Angels réunissant les anciens élèves des grandes écoles d’ingénieurs et commerciales (X, Mines, Ponts, ESSEC, AgroParisTech…). Un groupe professionnel de Business Angels existe également au sein de la fédération Uniagro (http://agro-business-angels-badge.uniagro.fr/). Ce groupe rassemble les personnes désireuses d’être informées des événements de BADGE et d’échanger sur ces problématiques. Les anciens élèves souhaitant créer leur entreprise y sont également les bienvenus, notamment pour bénéficier de conseils pour la conception de leur Business Plan. Une ou deux réunions annuelles sont organisées, et une réunion commune avec Agro-Entrepreneurs est en discussion.

Le développement d’entreprises à fort potentiel de croissance, qui créeront les emplois de demain, est rendu difficile par l'obtention d'un financement initial, qui doit être recherché alors que les produits sont encore en phase de développement et que le marché n’a pas été validé.

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11 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Alimentation, économie, Où va l’Afrique ?Quai Voltaire, le 16 septembre 2014

Michel Colin de Verdière, polytechnicien et ingénieur du GREF est Président de l’asso-

ciation GRDR Migration, citoyenneté, déve-loppement, après une carrière axée sur le développement international en Afrique de l’Ouest et en France. Son propos s'est tourné vers les défis économiques et géopolitiques de l’Afrique de l’Ouest sahélienne.Après un rappel de la localisation et de l’immensité du territoire que l’on nomme Sahel, « rivage » du Sahara, il en a rappelé les caractéristiques majeures. Le retour des pluies qui reverdissent les

terres permet d’adoucir un climat mar-qué principalement par plusieurs grandes sècheresses. L’insécurité s’est installée au sud du Sahara, s'ajoutant aux trafics transsahariens de drogue, de cigarettes et d’êtres humains. Ces trafics mafieux, reliés aux réseaux djihadistes, véhiculent auprès des consciences occidentales une image désastreuse : les potentiels voyages des Occidentaux sont ainsi considé-rablement réduits au regard des zones autorisées par le Ministère français des Affaires Etrangères. Les enjeux miniers, pétroliers et gaziers restent considérables, et les gisements ne sont pas encore tous

Michel Colin de Verdière et Jean-Louis Reboul sont venus parler de la réalité de l’Afrique. Passionnés par leur sujet, ils ont chacun développé une vision personnelle suscitant, le temps du débat venu, des réactions vives et riches d’un auditoire très concerné.

connus, encore moins exploités (uranium, pétrole…).Mais ce qui marque le plus la spécificité du Sahel, c’est sa très forte natalité (7 enfants par femme !) et la jeunesse de sa popu-lation (âge médian inférieur à 20 ans). Les grands pays enclavés du Sahel (Mali, Niger et Tchad) sont quasiment les seuls au monde qui n'aient pas encore amorcé une baisse de la natalité. Même si la mor-talité reste forte, la population du Sahel devrait doubler dans les 25 prochaines années. Et l’on peut d’ores et déjà affirmer que cette population va bouger, en distin-guant trois types de mobilité : le départ vers les grandes villes (urbanisation), les migrations dans la sous-région, et enfin, « l’Aventure » vers l’Europe, projet de vie dans lequel une partie de la jeunesse se lance. Les grandes capitales du Sahel, comme les villes du Sahara, constituent des villes-relais, étapes de préparation au départ qui prend parfois plusieurs années.Ce ne sont pas les plus pauvres qui migrent. Il faut en effet un capital pour le faire : « l’achat » du passeport et du visa-touristique coûterait aujourd’hui 4 mil-lions de francs CFA, soit 6 000 euros. Si elle constitue la voie la plus chère, c'est aussi la plus sûre. Les autres tentatives par le désert ou par la mer, aujourd’hui moins coûteuses (chaos en Libye) connaissent bien souvent une triste issue dont les médias se font régulièrement l'écho. Plusieurs milliers de vies sont ainsi perdues chaque année dans la Méditerranée.Les Etats sahéliens, au découpage com-plexe et parfois instable, sont issus du par-tage colonial des Européens qui a laissé place à cinquante années d’indépendance. Les communautés urbaines et rurales y ont une position ambivalente vis-à-vis des Etats centraux : ils sollicitent leur assis-tance, mais s’en méfient dans le même

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

temps. Ces Etats sont impliqués dans de multiples politiques de coopération régio-nale et s’orientent parallèlement vers une logique de décentralisation. Coopération régionale et décentralisation, loin d’affai-blir les Etats, sont aujourd’hui les deux voies de construction d’une citoyenneté des populations.Il se pratique au Sahel une agriculture plu-viale peu intensive. Les systèmes de culture suivent les isohyètes, avec une exception pour les bassins des fleuves Niger et Sénégal, aux systèmes de culture et pasto-raux originaux. Les performances agricoles de la zone restent largement méconnues. Tous les pays sont en effet classés parmi les 30 premiers pays au monde en termes de croissance de production céréalière sur les 30 dernières années. Le problème de la faim, en recul, est aujourd’hui bien davantage un problème d'accessibilité et de pauvreté que de production.

Jean-Louis Reboul, Agro Paris 1963, ancien chercheur du CIRAD, habitant Madagascar depuis 2006, est un grand connaisseur de l’Afrique Centrale, de Madagascar et de l’Océan indien. Il s'est d'abord remémoré la rencontre des Mardis du Quai Voltaire du 14 décembre 2010 sur

le thème de l’Afrique et l’agriculture, qui lui avait donné l’envie de venir partager certaines questions qu’il se posait en tant que chercheur. Ce fut pour lui le point de départ d’une réflexion qu’il a enrichie durant quatre années grâce à des témoi-gnages et des lectures sur la détresse des populations rurales d’Afrique. En effet, malgré des indicateurs macroéconomique optimistes, et quarante années de coopé-ration, le paysan africain reste seul, décon-necté des circuits économiques amont et aval, sous-équipé, dans un milieu qui se dégrade. Par ailleurs, la productivité des exploitations est en moyenne très faible. Cela va-t-il persister ? Y a-t-il des forces de changement ?Entre 1920 et 1975, les nombreuses solutions techniques mises au point ont pourtant écrit les plus belles pages de l’agronomie mondiale en Afrique. A partir de 1975, ce sont des solutions politiques qui ont été mises à l’honneur, à travers les initiatives de la Banque Mondiale, les conséquences des accords de Bretton Wood, et les autres nombreuses interven-tions de la communauté internationale visant à développer le secteur agricole (pri-vatisations, ouverture des frontières…) Un constat d’échec doit y être porté,

considérant ses tristes conséquences : paupérisation, destruction des classes moyennes, corruption, émigration et bien d'autres maux.

Vers les années 90, une « alternative pro-metteuse » est arrivée du Brésil avec les techniques d’agriculture dite « de conser-vation ». Le sol n’étant plus travaillé, il est alors maintenu sous la protection totale et permanente des résidus de culture for-mant une couverture végétale. Les cultures sont ensuite installées par semis direct au travers de la couverture et sont gérées en association ou en rotation. Ces techniques ont été grandement bénéfiques : redresse-ment de la production, amélioration de la fertilité des sols, réduction des dépenses d’énergie… Au Brésil, elles ont induit de profondes mutations d’ordre technolo-gique, industriel mais aussi réglementaire, avec l’arrêt du labour et de l’utilisation des tracteurs. Les surfaces de production ont explosé.Ces techniques ont été introduites à Madagascar dès 1989 par Lucien Seguy à travers un processus régionalisé long de plus de 15 ans. Progressivement ont été introduits des systèmes de culture très variés, alliant performance économique et durabilité des milieux, et adaptés à une grande diversité de situations agro-cli-matiques. L’expérience a été concluante : au-delà des effets positifs précités, ces systèmes ont permis un contrôle biolo-gique des pestes végétales majeures, un effet d’épuration chimique des sols ainsi qu’une amélioration de la composition des produits récoltés. Malgré la promo-tion de ces systèmes par l’Etat malgache, on constate que leur développement est resté marginal en 2010, et on peut mal-heureusement faire le même constat sur l’ensemble du continent africain. Les rai-sons de cet échec tiennent à des causes techniques et stratégiques spécifiquement malgaches mais aussi, selon Jean-Louis Reboul, à d’autres facteurs d’ordre systé-mique : logique de l’aide internationale

« Coopération régionale et décentralisation, loin d’affaiblir les Etats, sont aujourd’hui les deux voies de construction d’une citoyenneté des populations »

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13 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

alimentant une manne financière consé-quente qui constitue un formidable fonds de commerce construit sur la persistance des problèmes, pour un grand nombre d’opérateurs, querelles intestines de l’agronomie mondiale, pression des lob-bies de l’agro- business…Mais, plus globalement, et l’intervenant fait siennes les analyses d’observateurs de plus en plus nombreux de la situation afri-caine, l’échec des multiples initiatives sus-ceptibles d'entrainer un développement effectif de l’agriculture africaine, s’inscrit dans le contexte d’un « mal africain » entretenu : les formidables richesses du continent ont depuis longtemps suscité la convoitise des « pillards de la Planète » qui auraient enfermé l’Afrique dans un vaste et mortel piège construit souvent avec la complicité des Africains eux-mêmes : des conflits armés éclatant en continu aux quatre coins du continent, au leurre des accords de financement passés au titre de l’Aide Publique au Développement, en passant par l'explosion des sectes dans les grandes villes, une mondialisation à sens unique ou la généralisation d’une corruption quotidienne. L'image servie aux populations africaines sur leur propre continent est très négative : elle entretient un afro-pessimisme persistant à l'origine du découragement des habitants et ali-mente très directement la fuite des capi-taux et celle des cerveaux, ainsi que les émigrations sauvages.Alors, quelles perspectives pour l’Afrique ? Peut-on s’autoriser à croire que c’est l’Afrique qui nourrira le monde ? Sous l’action de quelles forces tangibles la tendance pourrait-elle s’inverser ? La formidable vitalité de la population va constituer un atout majeur pour l’avenir. La scolarisation de la jeunesse, encouragée par une confiance aveugle dans le système scolaire est un ferment d’espoir pour le continent. Les entrepreneurs africains veulent y croire et s’engagent fermement dans la prise de risque.Nombre d'observateurs, dont Jean-Louis Reboul, sont optimistes quant aux fortes motivations susceptibles d'inciter les « puissants » à faire tourner « la roue de la fortune » pour élever l'Afrique au rang de géant agricole : la nécessité vitale, face à une agriculture mondiale qui s'essouffle, de valoriser le très fort potentiel de pro-duction agricole du continent en vue d'at-teindre l'équilibre alimentaire mondial à

l'horizon 2050, et l’urgence à traiter enfin de façon effective la dramatique misère des populations rurales africaines, terreau sur lequel sont en train de prospérer les formes les plus barbares de fanatismes qui constituent à l’évidence l’une des menaces majeures pour les civilisations du Monde, et support à l’escalade des commerces du crime et au développement des réseaux mafieux en Afrique.

Les moyens de la reprise, selon Jean-Louis Reboul passent par une cascade d’investissements planifiés à partir d’états des lieux exhaustifs, sur la base d’expé-riences réussies et de modèles éprouvés, intégrant des expériences africaines auda-cieuses en la matière : investissements sur l’exploitation agricole en vue du redres-sement significatif de la productivité et la diversification, investissements sur la consolidation des circuits économiques organisés en amont et aval des exploi-tations, investissements structurants de l’ensemble des espaces ruraux, autour des infrastructures physiques (eau, énergie, communications), sociales, juridiques,

culturelles et éducatives avec le renforce-ment des constructions professionnelles et interprofessionnelles nationales et régionales.Tous ces investissements devraient faire de l’Afrique l’un des champs d'opportunités les plus vastes du Futur. Ils impliquent une très forte détermination des diri-geants africains à s’affranchir du piège de la soumission et à reconquérir leur sou-veraineté, au travers de la consolidation des dynamiques déjà fortement engagées de construction régionale et profession-nelle, de diversification des partenariats et financements, avec annulation d’une Dette illégitime, refondation d’une Aide Publique quelque peu pervertie, rapa-triement des fonds illégalement déposés à l’extérieur, maîtrise de la valorisation des richesses naturelles nationales, vente de services écologiques et incitation au retour sur le continent d’une forte partie des épargnes des diasporas.C’est la Terre d’Afrique qui a vu naître l’Humanité Hier, c’est la Terre d’Afrique qui la fera vivre Demain !

Les deux présentations ont amorcé un débat animé au sein d'auditeurs très concernés, eux aussi connaisseurs de l’Afrique. Ils sont revenus notamment sur la « théorie du complot » selon laquelle l’Afrique attirerait les pillards de la pla-nète, en particulier les multinationales minières. Sujet potentiel d’un futur Mardi du Quai Voltaire ?

❙❙ Lucille Frimat (PG 07)

« Valoriser totalement, face à une Agriculture mondiale qui s’essouffle, le très fort potentiel de production agricole du continent au profit des indispensables équilibres alimentaires de la Planète »

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

D’abord, il importe de tordre le cou à certaines idées préconçues concernant les plus vulnérables❙› Ce n’est pas parce que 4 milliards d’hu-

mains sont en économie de survie qu’ils s’y résignent.❙› La capacité créative des plus vulnérables

est un ressort entrepreneurial réel.❙› Il n’est pas nécessaire d’être ingénieur

ou scientifique pour innover. (NdR : En 1962, l’anthropologue Claude Lévi-Strauss évoquait dans « La pensée sauvage » la différence entre le savant et le bricoleur. Le premier mobilise des moyens impor-tants pour élaborer une solution idéale, tandis que le second s’accommode des ressources existantes pour trouver une solution satisfaisante)

Innovation frugale, pauvreté et entrepriseQuai Voltaire, le 7 octobre 2014

❙› On peut concevoir et faire mieux avec moins dans un environnement très contraint.❙› Les pauvres ne sont pas des consom-

mateurs cibles, n’ayant pas les moyens d’acheter les produits.

La contribution de grandes entreprisesAvec l’exemple des tubes « Petits Filous » de Yoplait, Ivan Le Mintier a souligné la nécessité pour les grandes entreprises qui s’investissent dans le BoP (Bottom of the pyramid, une méthode de développement d’innovations sociales qui entend partir des besoins de la population locale) de réorganiser de fond en comble et la façon d’innover, et de fabriquer et de distribuer.Le fonctionnement collaboratif de la R & D,

l’abandon de l’approche « technocentrée » et l’identification des valeurs essentielles du produit (ou service) par les utilisateurs avec des équipes de R & D locales sont essentielles pour que le projet soit mené à bonne fin.L’innovation frugale, c’est « faire plus avec moins », apporter plus de valeur aux consommateurs tout en utilisant moins de ressources.Les choix du mode de fabrication, tant sur les matières premières que les conditionne-ments, les processus ou les tailles des sites de production sortent bien entendu des standards industriels occidentaux.La distribution doit elle aussi s’adapter au contexte pour rendre le produit disponible au plus grand nombre.

Les pauvres, entrepreneurs astucieux et consommateurs conscients des valeursLe BoP, Bottom of the Pyramid, en français « Bas de la Pyramide » représente 4 mil-liards d’individus pauvres gagnant moins de 3 000 USD (United states dollar) par an en pouvoir d’achat local. 600 millions de personnes gagnent moins d’1 USD par jour.

La conférence d’Ivan Le Mintier aura apporté un éclairage inédit sur la problématique de la pauvreté : comment en sortir ? Quels moyens ? Quelles aides ? Comment servir les plus vulnérables différemment ?

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15 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

L'un des enjeux est donc de donner à cette population les moyens de consommer.La répartition de leurs besoins figure sur l’illustration suivante. On y constate la prépondérance de l’alimentaire.

SantéCommunication

Transports

Eau

Autre

Alimentaire

Energie

Logement

Estimated BOP market by sector$5 trillion

SantéCommunication

Transports

Eau

Autre

Alimentaire

Energie

Logement

Les conditions de la réussite (Produit)Les trois conditions principales pour assurer le succès d’un produit destiné à cette population sont : « Acceptability, Accessibility, Affordability. » Les produits doivent être acceptables, accessibles et abordables.

Exemple 1 : Mitticool❙› Mettre à la disposition des plus démunis

un moyen de conservation au frais des aliments.

Mansukhbhai Prajapati, potier de son état en Inde, a conçu un réfrigérateur en argile équipé d’une réserve d’eau en partie supérieure pour assurer par évaporation le rafraîchissement de l’intérieur.L’acceptabilité du produit est assurée par une matière première accessible loca-lement, disponible et peu onéreuse, le service, les produits frais pouvant être conservés 5 à 7 jours et l’absence de maintenance.Accessible et abordable, le Mitticool ne nécessite pas de source d’énergie élec-trique et coûte entre 2500 et 6000 roupies soit entre 40 et 90 USD.

Exemple 2 : Q-DrumEn Afrique notamment, l’accès à l’eau est souvent difficile et éloigné. De plus, ce sont en général les femmes et les enfants qui sont chargés de se rendre quotidien-nement au puits.Le Q-Drum est un conteneur cylindrique en polyéthylène de 50 litres facilement mobilisé même par un enfant, sur des chemins accidentés.L’acceptabilité est assurée par la facilité de fabrication, localement, ainsi que par le temps gagné en transport, réinvesti dans d’autres tâches dont l’éducation.Le produit souscrit à la règle d’abordabilité puisqu’il coûte de 65 à 75 USD. Facilitant l’accès à une eau propre, il contribue à éviter les maladies véhiculées par l’eau.

Les indicateurs de la pauvretéIvan Le Mintier partage une approche simple et peu coûteuse pour évaluer le degré de pauvreté, notamment par la Grameen Bank au Bangladesh. Ils vont de l’accès à une eau propre jusqu’à une capacité d’épargne a minima (550 €/an), en passant par l’utilisation de latrines ou la capacité à consommer 3 repas par jour. En tout, 10 critères très « accessibles »…

Le mot du directeur général d’AgroParisTechL’enseignement supérieur est au coeur des évo-lutions de la science et de ses applications ; et les questions d’évolution de la société, des activités socio-économiques et des institutions sont aussi centrales dans une école d’ingénieur. Ce cadre générique se décline pour AgroParisTech à partir d’un ensemble d’enjeux et de défis où agriculture, alimentation, santé et environnement occupent une place majeure aujourd’hui.

S’il est naturel pour AgroParisTech de s'intéres-ser aux nouvelles pratiques agricoles, aux pro-duits alimentaires innovants, aux procédés qui les accompagnent, aux services à y associer, il est d’autres domaines où s’appliquent inno-vation, créativité et dynamique entrepreneu-riale. Parmi ces autres champs d’activités, ceux qui impliquent des acteurs différents, vulné-rables, moins consommateurs, porteurs d’autres logiques économiques, sont nombreux. Dans l’histoire d’AgroParisTech, ces populations ont toujours eu une place particulière, d’une manière ou d’une autre, dans les travaux des chercheurs, les programmes de formation et les engagements des étudiants.

L’innovation par les usages (et qui peut être frugale) est un champ privilégié de recherche, de formation et de développement. Elle s’enseigne comme les concepts qui sous-tendent l’ingénierie, la création de produits ou de services, qui sont à la fois proches et différents de ceux des voies classiques. Nous pouvons appliquer ces idées à des questions très variées, et notamment dans des contextes de vulnérabilité comme le déve-loppe Ivan le Mintier dans sa présentation.

AgroParistech est convaincu que des voies ori-ginales existent pour construire de la recherche sur ces sujets, avec ses paradigmes propres, dont certains restent à consolider. Il y a aussi la conviction que des formes pédagogiques inha-bituelles peuvent être (co)inventées, et que tant recherche que formation devraient se nourrir de terrains en France ou dans des pays étrangers. Il y a enfin la certitude que les développements d’activités foisonnent dans le domaine des biens essentiels : eau, alimentation énergie, parfaite-ment en ligne avec la mission d’AgroParisTech. Ces travaux multiples de recherche, formation, de créations d’activités, d’objets, de produits ou de procédés nécessitent évidemment un cadre de partenariats pluridisciplinaires pour apporter des solutions rapidement. C’est un bel enjeu que de développer ces travaux au sein d’AgroParisTech dès maintenant !

❙ Gilles Trystram

« L’innovation frugale, c’est “faire plus avec moins”, apporter plus de valeur aux consommateurs tout en utilisant moins de ressources  »

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Les modèles d’« entreprises sociales » tels que les propose M. YunusL’innovation frugale privilégie l’usage, elle part des besoins et des contraintes qui semblent insurmontables. Les entreprises sociales qui la mettent en œuvre visent à rendre autonomes des activités et des porteurs de projets.On distingue principalement deux types d’entreprises sociales dont les approches de la lutte contre la pauvreté, ancrées dans le monde économique, diffèrent dans la théorie par leur vision du profit mais semblent se rejoindre dans la pratique en réalité.L’entreprise sociale de type I répond à

une difficulté sociale, elle vise l’équilibre financier et ne distribue pas de dividendes, « malgré » le fait qu’elle soit le fruit d’un co-investissement, impliquant un parte-naire industriel.L’entreprise sociale de type II détenue et à destination des populations pauvres est tournée vers la maximisation des pro-fits, son objectif social étant réalisé par la redistribution même des bénéfices.Le Grameen creative Lab propose 7 points clés pour définir l’entreprise sociale dont le premier est bien entendu de lutter contre la pauvreté. Ivan Le Mintier nous aura proposé un regard différent sur ces 3 thématiques (innovation, vulnérabilité et nouveau modèle économique et social)

pour répondre aux besoins des personnes vulnérables de manière pérenne ? Comme il le dit lui même « avec beaucoup de tâtonnements et peu de certitudes… ».En conclusion, l’innovation frugale et l’entreprise sociale pourraient être à la fois une façon de servir les plus vulné-rables, les aider à sortir de la pauvreté mais aussi une manière de questionner les fonctionnements des entreprises des marchés matures.Et dans de très nombreux cas, avec les femmes comme actrices et utilisatrices !

❙❙ Christian Abbas

Pour en savoir plus : http://icthys.com/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Innovation_frugale

Lire : « Creating a World without Poverty - Social Business and the Future of Capitalism » Muhammad Yunus.

« 4 milliards de nouveaux consommateurs, vaincre la pauvreté grâce au profit »

de C.K. Prahalad.

Voir : Illac Diaz | Lighting up the world

one bottle at a time www.youtube.com/watch?v=u9mG6viOGdU

Linkedin : Les veilleurs de l’innovation frugale

www.linkedin.com/groups?gid=8180777

Ivan Le MintierEn s’appuyant un peu sur son experience, et beaucoup sur ses tâtonnements, Ivan Le Mintier essaie d’apporter un regard different sur « les population du bas de la pyramide », les pays à faible indice de développement et peut être de nouveaux modèles économiques à expérimenter dès aujourd’hui ; cela peut souvent permettre aux plus vulnérables d’accéder à des biens essentiels « inaccessibles » et (ré)inventer la création de valeur…

Une nouvelle approche de l’innovation, ingénieuse et ouverte, est sans doute un point d’entrée privilégié pour revisiter certains marchés et apporter « plus pour moins ».Ivan est enfin convaincu qu’il existe pour les generations futures de formidables opportunités à développer, en s’appuyant sur le meilleur de l’économique et du social…[email protected]

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17 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Vieillissement de la population : étudiants et diplômés participent au débat !Cité des Sciences, le 14 juin 2014

et éthiques… mais aussi personnelles et collectives.Parmi ces facettes, il en est trois sur lesquelles nous avons choisi de mettre l’accent dans Symbiose.Les deux premières sont relatives à l’alimentation et au lien social et sont l’occasion d’évoquer, dans l’encadré ci-dessous, les ateliers organisés par

les étudiants d’AgroParisTech lors de la manifestation du 14 juin.La troisième, qui témoigne de l’efferves-cence des idées au sein de l’Association, nous permet de mettre en lumière les activités d’un tout jeune groupe pro-fessionnel au sein de l’Association : AgroGénérations, créé sous l’impulsion de François Rullier (PG 73).

Au-delà des « morceaux choisis » présentés dans la lettre d’infor-mation Le Lien, cet événement

a été l’occasion de valoriser les exper-tises des diplômés et les formations de l’Ecole en montrant leur pertinence face à dans un enjeu majeur aux multiples facettes : démographiques, écono-miques, politiques, sociales, médicales

« Il ne faut pas reprocher aux gens leur vieillesse puisque nous désirons y parvenir » : voilà une citation de Bion de Boristhène, philosophe du iiie siècle avant JC, qui aurait pu introduire le colloque « Vieillissement : naissance d’une nouvelle société » organisé le 14 juin dernier à la Cité des Sciences en partenariat avec AgroParisTech Alumni et AgroParisTech.

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Deux ateliers remarquables sur l’alimentation durable et le lien socialLe 14 juin dernier à l’occasion du colloque sur le vieillissement de la population, deux ateliers – l’un dédié à l’alimentation et l’autre au lien social – ont été encadrés par les étudiants d’AgroParisTech conduits par Manon Dugré (chargée de mission chaire Alimentation Nutrition Comportement Alimentaire) et préparés avec Nicolas Darcel (Maître de conférences).Objectifs ? Faire réfléchir chaque groupe de participants à une question donnée et

lui faire générer, à partir de la présenta-tion d’une initiative associative ou d’une entreprise, des propositions.Comme dans un jeu de rôle, chaque par-ticipant aux ateliers endossait un habit différent comme, par exemple, celui d’un responsable de service d’entre-prise ou d’un élu de collectivité locale. Un descriptif de la fonction endossée était remis au participant, une équipe de 3 étudiants introduisait la ques-tion à résoudre puis, en retrait, veillait au bon déroulement des échanges et débats entre participants. Chaque expert

intervenu le matin participait aussi à un groupe pour apporter, si nécessaire, des éléments de connaissance complémen-taires. Pour l’atelier 1 la question soumise a été : « Imaginer une séance de conseil municipal au cours de laquelle doit être élaboré un plan d’action de préven-tion de la dénutrition à destination des seniors vivant dans la commune ». Pour l’atelier 2 : « Imaginer une réunion de la direction R & D d’une entreprise agroa-limentaire au cours de laquelle doit être élaboré un nouveau produit enrichi en protéines et antioxydants et à destination du marché des seniors ».Soigneusement préparés par les étudiants tant dans la méthode, l’animation que dans la mise à disposition de matériel et fournitures nécessaires, ces ateliers ont séduit les participants. Ils ont aussi grandement contribué au rayonnement de nos formations puisque brillamment restitués par les étudiants en assemblée plénière, à la grande satisfaction des experts et des participants.

❙❙ Yann Maubras (E 69), Vice-Président d’AgroParisTech Alumni

Yann Maubras (E 69)

Ingénieur consultant et expert en projets européens dans les domaines de l’environnement, de l’alimentation et de la biodiversité, Yann Maubras est, entre autre, Conseiller scientifique de la Fondation Daniel et Nina Carasso pour l’Alimentation Durable.

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Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

François Rullier (PG 73)

François, peux-tu te présenter aux lecteurs en quelques mots ?François Rullier : Un parcours dans les études marketing et économiques, d’abord en organisme public (CFCE, aujourd’hui UbiFrance), puis en institut d’études (Sécodip, aujourd’hui Kantar World Panel) et enfin en association patronale (l’Ilec, outil de liaison des industriels de la grande consommation avec les pouvoirs publics et autres parties prenantes). Aujourd’hui dans le conseil.

Comment t’est venue l’idée de créer ce nouveau groupe professionnel ?François Rullier : Je réfléchissais déjà depuis quelques temps à la question du vieillissement quand j’ai été amené à par-ticiper à l’organisation du colloque sur le vieillissement de la population. Cela a été le déclic et c’est ainsi que dans le prolon-gement de cet événement, AgroParisTech Alumni, en lien avec la Fédération UniAgro, a mis en place un nouveau groupe professionnel : AgroGénérations.

Il s’agit donc d’un groupe dédié aux Agros seniors ?François Rullier : Pas du tout ! L’idée pre-mière était d’être mieux armés pour s’oc-cuper de nos aînés. Le groupe est ouvert à tous. Certes, les Agros seniors ont leurs problématiques, du temps pour réfléchir : nouveaux types d’activités rémunérées ou bénévoles, maintien du pouvoir d’achat pendant la retraite, préoccupations patri-moniales, etc. ; mais certaines de ces pro-blématiques commencent à préoccuper également les plus jeunes.Une réflexion s’imposait après le constat que la pyramide des âges des anciens de nos écoles suit celle de la population française : les Agros en fin de carrière ou retraités représentent en conséquence près du tiers des diplômés, et tous les Agros

sont concernés par les enjeux du vieillis-sement de la population.

Et quels sont les objectifs d’AgroGénérations ?François Rullier : Le colloque nous le confirme, l’expertise très large des Agros est une opportunité : alimentation des décennies à venir, alimentation des seniors, transmission d’une planète enviable aux générations futures, etc. D’où le souhait d’apporter réflexions, informations et possibilités d’intervenir dans le débat de société sur le vieillissement de la popu-lation, à tous ceux qui se sentent concer-nés. Nous sommes en train de préciser les objectifs partagés par les participants et nous avons d’ailleurs déjà eu deux réu-nions sur les enjeux financiers et fiscaux

d’une retraite bien préparée (contexte économique et démographique – outils financiers et fiscaux disponibles – calen-drier individuel) avec l’appui d’une de nos jeunes camarades consultantes Marie Boude-Batlle (NA 03). En effet, charité bien ordonnée commence par soi-même !Le groupe prendra son envol avec les contributions des uns et des autres, en mêlant les générations. C’est donc un moment tout à fait opportun pour les jeunes et moins jeunes camarades qui veulent nous rejoindre. « Vieillir, c’est orga-niser sa jeunesse au fil des ans » disait Paul Eluard. Je les invite à me contacter sur [email protected] pour nous faire part de leurs préoccupations et suggestions.❙❙ Propos recueillis par Christelle Thouvenin

AgroGénérations : naissance d’un nouveau groupe professionnel

Après les colloques « La fin de la faim en 2050 ? », « La fin des énergies fossiles » et « Vieillissement : naissance d’une nouvelle société », AgroParisTech Alumni poursuit son partenariat avec la Cité des sciences en 2015.

Le prochain Forum de la Villette sera consacré aux « Big Data » , le 28 mars 2015. Encore un sujet passionnant pour nos étudiants et diplômés !

Restez connectés sur notre site pour plus de détails.

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

L’architecte urbaniste Michel Cantal-Dupart, professeur au CNAM, a brillamment introduit

le propos en comparant la ville au corps humain, dénonçant la tendance à tout dématérialiser et rappelant que l’enjeu est d’abord le quotidien des habitants qui lui n’est pas virtuel du tout.

Qu'est-ce qu'une ville intelligente ?Une première table ronde(1), animée par Julien Darmon, a permis des échanges entre plusieurs acteurs de terrain (Véolia, Orange, Etablissement foncier d’Ile-de-France, Mutinerie) qui ont décrit les caractéristiques des nouvelles villes nées de la révolution en cours, qui bouleverse les rythmes de vie, de loisirs, de travail, les transports, le logement et le rapport

(1) « Ville intelligente et nature en ville : est-ce compatible ? ».

Rencontres AGRO X ENAFédération Nationale du Crédit Agricole, le 18 novembre 2014

ville-campagne. Ils ont défini les enjeux d’une problématique d’inversion des prio-rités dans la ville « intelligente », de plus en plus peuplée, dans laquelle l’air, s’il ne rend pas l’homme plus libre comme l’affirmait un poète médiéval allemand, peut le rendre créatif et plus entrepre-nant. Décrivant le nouveau monde du « co » (connection, coworking, copilo-tage, coopération, covoiturage…), ils ont défini le contraire de la ville rêvée des ordinateurs et des ingénieurs : la ville centrée sur des hommes et des femmes qui développent de nouveaux modes de coopération privé-public, animés par le souci d’une démocratie plus participative et plus communautaire. Le changement de paradigme qui fait primer l’usage sur la propriété des biens en les mutualisant, est susceptible de libérer leur valeur inerte(2)

(2) Il s’agit de la valeur d’un bien qui n’est pas ou peu utilisé.

et de rendre la ville « connectée » plus inclusive. Les Agros, les X et les énarques sont conscients que leur langage a parfois besoin d’être traduit pour encourager chez tous les citoyens, particulièrement les plus modestes, des changements de compor-tements nécessaires aujourd’hui (pour le tri sélectif en particulier, moins déve-loppé en ville qu’en zone rurale). Grâce au numérique, Veolia développe avec l’ESSEC des projets d’entreprenariat qui les font coopérer avec des start-up sociales. Tous concluent que même si les nouvelles tech-nologies tendent aujourd’hui à réduire les fractures économiques, sociales et géographiques, les hommes auront tou-jours besoin de rencontres et sont invités à devenir des citoyens responsables d’une ville connectée et durable, voire résiliente et « smart ».

La science au service de la cité Après cette première table ronde, un face-à-face entre Pascal Berteaud, directeur de l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière), et François Grosse, président de ForCity apporte l’éclairage de la science au débat ; il per-met de décrire de manière plus concrète la problématique des big data et leurs nou-veaux usages en ville. Le premier souligne l’explosion des services demandés par les citoyens (géolocalisation en particu-lier), nécessitant la mise à disposition en temps réel d’informations croisées avec une multitude d’autres. Cette révolution, si elle présente des risques liées à l’ex-ploitation de données personnelles, fait émerger une nouvelle conception de la ville qui permet d’anticiper une partie de son fonctionnement. Une nouvelle façon

Réunis comme chaque année pour réfléchir à une question d’actualité, les anciens de l’ENA, de l’Agro et de Polytechnique ont abordé le 18 novembre dernier la question du « vivre en ville demain : opportunités ou contraintes ? ». 150 à 200 anciens diplômés des trois écoles, à l’aide d’intervenants spécialistes de ces questions, se sont interrogés sur l’impact de la « ville intelligente » sur nos modes de vie, sur les liens entre ville et nature.

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21 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

de faire de la géographie qui peut agir sur la circulation, amorcée par la mul-tiplication de terminaux mobiles, et qui entraine des changements sociologiques auxquels la ville doit s’adapter et dont elle doit tirer parti.ForCity est une start-up lyonnaise qui vient de fêter son premier anniversaire et compte bientôt 20 salariés, parmi lesquels de nombreux ingénieurs ; François Grosse, son créateur, a voulu en faire un outil d’aide à la décision basé sur les nouvelles technologies (modélisations systémiques ou non qui utilisent une masse de don-nées personnelles mais aussi fournies par l’opinion ou par l’INSEE). Ses clients sont les collectivités locales (en premier lieu la ville de Lyon) et des entreprises qu’elle réunit sur une même plate-forme dans une approche collaborative. Il propose « qu’une ville intelligente soit une ville qui a conscience d’elle-même et qui se sert de ses données pour penser différemment son évolution et se projeter dans le temps long ». Il a pour objectif d’aider ses clients à changer leur mode de décision et de gouvernance sur des projets public-privé. Le numérique vient également transfor-mer les nouveaux « business models » dans une optique de croissance circulaire.

La nature et la ville, comment les faire collaborer ?Cinq intervenants reprennent dans une seconde table ronde(3) ce concept et développent la problématique de la gestion de l’espace urbain public : com-ment mieux relier la nature et la ville ? Eric Brac de la Perrière, directeur général

(3) « Ville et nature : promesse et défi de l’économie circulaire ».

d’Eco-Emballages, montre qu’un sujet d’intérêt général (la gestion des déchets), peut être piloté de façon conjointe avec succès, par le politique et de grands acteurs économiques privés, dans une optique de démocratie participative. Stephane Layani, président de la Semmaris (Rungis), explique comment Rungis est devenu une plateforme logistique (9 milliards de CA, 12 000 salariés et 2,5 millions de tonnes de produits) capable d’apporter la nature à la ville de manière durable et circulaire. Xavier Laureau, directeur des Jardins de Gally, souligne le besoin de poésie, de verdure et de sociabilité dans la ville connectée et décrit les nouvelles formes d’agriculture en ville ; il affirme que le végétal fait partie des solutions aux problématiques climatiques actuelles, en

lien avec la santé. Julien Custot, secrétaire général de l’EPA de la ville nouvelle de Sénart, a travaillé sur l’alimentation des villes dans le cadre de la FAO. Il souligne la nécessité de remettre l’homme au centre du système alimentaire, qu’il faut planifier dont la gouvernance doit être repensée, tandis que Pierre Sallenave, directeur général de l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), développe la problématique des rénovations urbaines.En conclusion, Pierre Sabatier, rappelant la richesse de la rencontre entre les visions complémentaires des X, des Agros et des énarques, souligne l’intérêt de cette jour-née au cours de laquelle tous ont assumé un débat contradictoire, qui seul permet l’innovation.

❙❙ Solange van Robais

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

Les intervenants :❙› Laure Mandaron (PG 94), directrice

Développement Durable, groupe La PosteAprès avoir travaillé pendant 10 ans comme consultante chez Ernst & Young sur des thématiques comme la RSE ou la consommation responsable, Laure Mandaron a intégré le groupe La Poste. D’abord déléguée Développement Durable au niveau Corporate pendant 4 ans, elle est désormais Directrice Développement Durable de la Branche Services Courrier Colis depuis 2 ans. Ce service emploie 160 000 personnes et représente un CA de 12 Mds€.

Les Agros dans l’Environnement et le Développement durableQuai Voltaire, le 6 octobre 2014

❙› Benjamin Lévêque (PG 03), chef de projet chez I care EnvironnementAprès avoir commencé sa carrière comme consultant chez Capgemini Consulting pendant 2 ans, Benjamin Lévêque a inté-gré I Care Environnement, souhaitant devenir expert dans la transition envi-ronnementale. I Care Environnement est un bureau de conseil en stratégie en envi-ronnement fondé en 2008, qui se structure en 5 pôles d’expertises : énergie-climat, vivant, économie circulaire, territoire durable, entreprise durable. Benjamin Lévêque réalise des missions liées au sujet biodiversité ainsi qu’aux thématiques agri-culture et restauration durable.

❙› Céline Delabie (M 98), proposal manager chez Veolia Water Solutions and TechnologiesCéline Delabie a commencé sa carrière chez Dalkia alors filiale des services éner-gétiques de Veolia (récemment rachetée par EDF) où elle a travaillé sur des théma-tiques QHSE pendant 3 ans. Elle a suivi en parallèle une formation complémentaire à l’IAE de Paris puis est devenue respon-sable du service en charge des Offres chez Dalkia Ile-de-France. Elle est partie en expatriation à Dubaï en tant que char-gée de développement pour Dalkia et a ensuite intégré Veolia Eau comme adjointe du directeur d’un projet de construction de deux usines de traitement des eaux usées à Abu Dhabi pendant 4 ans. Elle travaille aujourd’hui depuis 2013 au sein de la filiale SIDEM de Veolia Eau sur les grands projets de dessalement d’eau de mer à l’international.

❙› Clément Villien (PG 05), chargé de mission politiques agro-environnementales au Ministère de l’agricultureClément Villien travaille au Centre d’Etudes et de Prospective (environ 20 personnes) du Ministère de l’agriculture. Ce service occupe des fonctions de veille, d’étude, de prospective et d’évaluation, en appui aux directions opérationnelles qui mettent en œuvre les politiques agricoles. Les études, analyses, évalua-tions des politiques publiques du CEP contribuent à la réflexion en interne et alimentent le débat public autour des enjeux du monde agricole. Le CEP pilote également des exercices de pros-pectives visant à anticiper en mobilisant des groupes d’experts. Enfin le CEP

Cette soirée Emploi Carrières, consacrée au développement durable, préparée par Sibylle De Geyer (PG13), Lucie Martin (Service carrières UniAgro) et Edouard Marchand (E98) a réuni 90 participants autour de 6 intervenants. Retour sur leur parcours et les enseignements de la soirée.

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Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

communique ses résultats sous plusieurs formats de publications librement acces-sibles en ligne : http://agriculture.gouv.fr/centre-d-etudes-et-de-prospective

❙› Clémentine Antier (PG 08), consultante chez EthicityPassionnée de Social Business, Clémentine Antier inscrit principalement son par-cours professionnel dans le volet social du développement durable. Après une césure chez Danone puis à la FAO sur les thématiques de nutrition et de sécurité alimentaire, elle réalise un master sur l’In-dustrie Agroalimentaire tournée vers les Pays du Sud, et réalise une étude compa-rative de deux modèles industriels pour la production d’aliments de complément en Inde pour la Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN). Aujourd’hui consul-tante chez Ethicity, société du groupe GreenFlex, elle travaille à l’élaboration de stratégies RSE et au déploiement de démarches durables.

❙› Jan Le Moux (PG 95), directeur Prévention – Eco-conception- Développement durable chez Eco-EmballagesJan Le Moux a travaillé une dizaine d’années comme consultant chez Ernst & Young où il a développé des expertises dans le domaine de la vérification des émissions de CO2 et du recyclage pour des clients privés et publics. Il a rejoint Eco-Emballages en 2010 où il est responsable des sujets d’éco-conception et du suivi du marché des matériaux recyclés. Eco-Emballages est un éco-organisme, c’est-à-dire une entreprise privée agréée par l’État dans le cadre de la Responsabilité Elargie des Producteurs pour la fin de vie des emballages ménagers qu’ils mettent sur le marché.

Plusieurs messages ressortent des interventions :

Le développement durable : une diversité de thématiques, la nécessité de développer son champ d’expertiseComme en témoigne la diversité des intervenants, le développement durable englobe un large panel de thématiques : biodiversité, émissions carbone, RSE, ges-tion de l’eau, agriculture durable, écono-mie circulaire, transition énergétique…

Les entreprises sont particulièrement en recherche de candidats ayant su dévelop-per une expertise plus spécifique en sus d’un bagage généraliste. Les expériences de terrain sont valorisées.

Savoir convaincre avec un langage businessLe Développement Durable est un métier de communication à la fois en interne et en externe. Au-delà de partager des convictions, il est nécessaire d’apporter des arguments économiques pour valo-riser le développement durable.Au sein du groupe La Poste, l’équipe développement durable doit réguliè-rement prouver en interne les avan-tages économiques du Développement Durable : réduction des charges, Business Development (valeur ajoutée faisant la différence entre deux contrats). Elle développe des outils pédagogiques pour communiquer sur les résultats auprès des dirigeants et des clients grands comptes.Eco-Emballages peut être perçue par les entreprises comme un simple financeur du recyclage à qui il faut payer une contri-bution. Pour faire bouger les entreprises, il faut savoir parler leur langage en pré-sentant les avantages de l’éco-conception

sous l’angle du marketing, d’innovation, de différenciation vis-à-vis du marché ou d’économie…L’argumentaire relatif aux avantages du Développement Durable s’appuie notam-ment sur l’attente forte de la société et des consommateurs. Cette exigence s’af-fiche de plus en plus dans le cahier des charges des clients, comme ceux de Veolia par exemple qui demandent des usines économes en énergie.

Regarder vers l’avenir pour agir en conséquenceLa prise en compte de l’environnement nécessite de se projeter à court, moyen et long terme. Laure Mandaron a souligné l’importance d’aller au-delà des préoc-cupations quotidiennes et de participer aux think tank pour réfléchir aux sujets d’avenir.Le travail de prospective est une des mis-sions du CEP du Ministère de l’agricul-ture afin d’anticiper l’avenir et prévoir une politique publique en conséquence. Le CEP travaille notamment sur l’adap-tation de l’agriculture aux changements climatiques.A plus court terme, afin d’atteindre des objectifs quantitatifs fixés dans le temps, un manager doit mobiliser ses équipes souvent plus préoccupées par leurs urgences. Il est important d’anticiper pour ne pas « avoir le nez dans le guidon ».

Capitalisation des connaissances et concertationPartager ses méthodes et ses résultats est indispensable pour avancer ensemble et être en veille par rapport aux enjeux. Ainsi,

« Pour faire bouger les entreprises, il faut savoir parler leur langage en présentant les avantages de l’éco-conception sous l’angle du marketing, d’innovation, de différenciation vis-à-vis du marché ou d’économie »

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REGARDS SUR…Millésime 2014, retour sur une année de rencontres

le CEP du Ministère de l’agriculture par-ticipe à des groupes d’experts de chaque état membre à Bruxelles et intervient dans des colloques scientifiques. Clémentine Antier d’Ethicity souligne l’importance de participer à des think tank, des confé-rences et des débats afin d’être en phase avec les besoins des entreprises pour leur proposer des offres adéquates.En plus de la mutualisation des connais-sances, la concertation et les démarches collectives sont devenues d’usage dans le secteur de l’environnement. Ainsi à la demande du Ministère de l’écologie, Jan Le Moux d’Eco-Emballages anime des réunions avec les collectivités, les

entreprises et les associations dont les intérêts divergent. Cela demande de l’écoute, de la diplomatie et une capacité à convaincre.Savoir prendre la parole en public est important pour retenir l’attention sur des sujets qui sont parfois perçus comme accessoires, complexes ou coûteux.

InnoverL’innovation est le levier d’avenir du déve-loppement durable. Celle-ci s’appuie sur la recherche et le développement. Ainsi, le bureau de conseil I Care Environnement investit dans la recherche afin de faire progresser l’état de la connaissance sur le bilan environnemental et économique des nouvelles technologies et changements organisationnels et de développer de nou-velles méthodologies. Autre exemple, au sein d’Ethicity, Clémentine Antier tra-vaille sur des initiatives intrapreneuriales

afin de développer l’innovation à l’inté-rieur de l’entreprise avec une dimension sociale. Clémentine témoigne qu’un 4/5e est possible y compris dans le monde du conseil pour gérer un équilibre entre vie professionnelle et projets personnels et un enrichissement mutuel des deux.

Conseils de savoir-être pour les jeunes en recherche d’emploiDans un contexte de marché de l’emploi très concurrentiel, voici quelques conseils apportés par nos intervenants.Le réseau UniAgro est un outil précieux qui bénéficie d’une vraie solidarité d’école. Néanmoins tout entretien demande pré-paration, recherche d'informations sur l’entreprise (taille, organisation, politique, actualité…) ne serait-ce qu’au moyen de son site Internet par exemple. Il s’agit d’accrocher rapidement l’interlocuteur en présentant son projet de façon claire et/ou par des questions pertinentes.La curiosité intellectuelle est très appré-ciée. Il est important d’être au courant de l’actualité du domaine concerné. De plus, les entreprises apprécient l’esprit d’initia-tive. Un recruteur privilégiera un candidat capable de proposer des idées face à des problématiques identifiées.Le sujet du développement durable est complexe et on peut facilement buter sur des idées reçues, des contraintes écono-miques ou l’intérêt des acteurs. Les Agros apprennent à gérer cette complexité, mais il faut toujours être à l’affut, s’informer et se poser des questions. Montrer cette capacité d’analyse est importante face à un recruteur, pour dépasser les postures simplistes de « sauver la planète ».

❙❙ Compte rendu par Sibylle De Geyer

« Dépasser les postures simplistes de “sauver la planète” »

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25 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Étudiants

Le 11 octobre 2014 s’est tenue la première édition du Tournoi spor-tif Inter-Promo d’AgroParisTech.

Organisée par le Bureau des Elèves (BDE AgroParisTech), elle a permis à des étu-diants de toutes promotions ainsi qu’à des diplômés ou des enseignants de partager une journée conviviale placée sous le signe du sport.Des équipes formées aléatoirement regroupant sportifs aguerris et amateurs de tous âges ont permis aux partici-pants de s’affronter au rugby, football,

En direct de l’École

Étudiants

Promotion des liens entre étudiants et diplômés à AgroParisTechLe Bureau des Elèves d’AgroParisTech essaie depuis maintenant quelques années de renforcer le lien entre les anciens de l’école et les étudiants.En octobre, ils ont tous été conviés à la première édition du Tournoi sportif Inter-Promo d’AgroParisTech ainsi qu’à la troisième soirée de rencontre entre étudiants et diplômés au Quai Voltaire.

Étudiants

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EN DIRECT DE L’ÉCOLEÉtudiants

L’ensemble des 300 participants se sont ensuite retrouvés autour d’un cocktail dans le hall du château afin de poursuivre l’échange.Plus tard dans l'année, le 1er décembre, s’est tenue pour la troisième fois au Quai Voltaire une soirée de rencontre entre étu-diants et diplômés organisée par le BDE AgroParisTech et AgroParisTech Alumni.Dans le cadre magnifique de la maison des ingénieurs de l’Agro, située en face du Louvre, plus de quatre-vingt partici-pants ont pu partager leurs expériences et interrogations, échangeant conseils, astuces et cartes de visites autour d’un cocktail concocté par un traiteur ancien Agro.Etudiants et diplômés ont eu l’occasion de

mieux se connaître à travers des speed-dating et de réfléchir ensemble à l'occa-sion de tables rondes sur les thèmes de l’international et de l’insertion des jeunes agros dans le monde du travail.Une expérience enrichissante pour les élèves comme pour les diplômés, aux car-rières plus variées… qui sera reproduite au même lieu le 17 février 2015.

❙❙ Promo 2013 [email protected]

Pour plus de renseignements sur les échanges et évènements entre

étudiants et diplômés ou sur le BDE AgroParisTech, n’hésitez pas à nous

contacter à l’adresse suivante : [email protected].

volley, badminton, tennis, relais ou même pétanque... sous les acclamations et les encouragements de supporters venus pro-fiter du soleil radieux commandé pour l’occasion.En fin de journée, les récompenses des équipes gagnantes ont été décernées par le partenaire officiel de l'événement, l'entreprise EY.

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27 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Evénements

Forum Vitae 2014, une 16e édition réussie

Depuis 16 ans, c'est le même bal-let. La veille du Forum, l’équipe du service logistique de Claude

Bernard accompagnée des élèves de l’équipe organisatrice du Forum Vitae s’est activée pour transformer le site du 16 rue Claude Bernard en un véritable hall d’exposition. Un challenge visant à accueillir 1 800 étudiants visiteurs et 62 entreprises participantes !Ces entreprises représentaient les diffé-rents secteurs d’activités d’embauche des diplômés d’AgroParisTech : agronomie, environnement, agroalimentaire, distribu-tion, biotechnologies, santé, cosmétique, conseil, audit, banques et assurances.Le Forum Vitae est pour les étudiants l’oc-casion de mieux connaître les différentes opportunités que leurs offrent les entre-prises. C’est aussi l’occasion d’échanger sur les métiers, les valeurs de l’entreprise, les opportunités d’embauches et de stage.De leur côté, les entreprises ont l’occasion de mieux connaître les étudiants et d’envi-sager des collaborations futures. Un grand nombre d’entreprises a d’ailleurs souligné la qualité et la pertinence des candidats rencontrés lors de cette édition 2014.Mais le Forum n’est pas qu’un salon de rencontre étudiants-entreprises, c’est aussi un évènement d’informations autour des métiers et des débouchés d’AgroParisTech. C’est pourquoi cette année se sont suc-cédées quatre tables rondes sur des thé-matiques variées : « Les compétences des docteurs, un atout pour le secteur privé », « Les métiers de la forêt et des milieux naturels », « Les débouchés à l’interna-tional à la sortie d’AgroParisTech » ainsi que « Et pourquoi pas l’entreprenariat après AgroParisTech ». Les étudiants ont

également participé à des simulations d’entretiens animés par des diplômés du réseau AgroParisTech Alumni. Sans oublier l’atelier doctorant qui a permis aux étu-diants d’Agroparistech d’être éclairés sur l'opportunité que représente la réalisation d’une thèse.Le 27 novembre, le site de Claude Bernard a vu s'installer pour la première fois 8 start up venues rechercher des stagiaires ou futur associés parmi les étudiants d’Agro-ParisTech. Une grande nouveauté reflet de la dynamique entrepreneuriale qui s’ins-taure à AgroParisTech. Ce village start-up a été entouré de diverses activités : une table ronde autour de l’entreprenariat, un concours de « pitchs » qui a offert à son lauréat « Springwave » l’opportunité de présenter son projet devant des business angels à la Mairie du 5e arrondissement le

Evénements

27 au soir, une conférence « A la décou-verte de l’entreprenariat social » ainsi qu’un atelier d’optimisation de CV. Une expérience enrichissante qui n’attend qu’à être reconduite.Chaque soir, à 17h00 s’est ouvert le cocktail de fin de journée du Forum et a eu lieu la remise du Trophée de la Communication. Cette année deux lauréats (un par jour) : PwC et Diana ont convaincu le jury.C’est ainsi que s’est clôturée la 16e édi-tion du Forum Vitae qui marque la fin de 10 mois de travail pour l’équipe d’élèves organisateurs.

❙❙ Marie-Valentine Glica, Présidente du Forum Vitae 2014

et Jodie Rousseau, Responsable Communication du Forum Vitae 2014

[email protected] [email protected]

Les 26 et 27 novembre derniers s’est tenue la 16° édition du Forum Vitae, deux journées d’échanges privilégiés entre le monde professionnel, privé et public, et les étudiants.

Marion Borthelle (PG 05), notre « ambassadrice » au sein d'Eurofins

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EN DIRECT DE L’ÉCOLEEvénements

Métatox, une nouvelle formation de 3e année à AgroParisTech

Festiv’agro 2015, Grignon fête la musique le samedi 30 mai

A la rentrée 2015, une nouvelle formation de 3e année du cursus ingénieur AgroParisTech (niveau

M2) sera proposée. Intitulée « De l’éva-luation à la gestion des risques toxicolo-giques pour la santé des écosystèmes et de l’Homme »(Dominante d’approfondisse-ment Métatox), elle est le fruit d’un parte-nariat avec l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'envi-ronnement et du travail) et l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques).Cette formation originale propose une approche systémique et complète pour appréhender les effets des contaminants sur le fonctionnement des écosystèmes et la santé des organismes vivants. Elle entend former des ingénieurs du vivant disposant des compétences en écotoxicologie, toxi-cologie et analyse (évaluation, gestion et communication) des risques sanitaires et environnementaux leur permettant de cou-vrir les questions de toxicité et écotoxicité des contaminants environnementaux depuis l’évaluation des risques pour l’Homme et les écosystèmes jusqu’à la formulation de propositions de gestion.La Dominante d’approfondissement Métatox s’adresse aux étudiants de fin de deuxième année d’AgroParisTech mais aussi des autres écoles d’ingénieur. Elle est aussi adaptée à un cursus en apprentissage et ouverte au titre de la formation continue ou

Une équipe très motivée d’étudiant(e)s de 1re année d’AgroParisTech organise, au château de Grignon, la quinzième édi-tion du Festiv’Agro, un festival culturel et musical unique en son genre.Cette année le festival fera voyager petits et grands à travers un univers où seule la musique est reine. Tous pourront

découvrir comment la musique est expri-mée par des troupes totalement diffé-rentes de professionnels et d’amateurs.Ce nouveau cru de Festiv’Agro vous accueillera à partir de 11 h sur le presti-gieux site de Grignon et vous offrira de nombreuses animations culturelles et des prestations des étudiants parmi lesquelles

une improvisation théâtrale, un spectacle de cirque, un concours de fanfares ou encore des danses, pour vous faire passer un après-midi de rêve. Ensuite, de 18 h au petit matin, des concerts feront résonner tout le campus.Venez nombreux, l’ambiance est garantie !

❙❙ L’équipe organisatrice

post-master, sanctionnée par un diplôme d’établissement. La formation se déroule sur un an avec :❙› un tronc commun de six Unités d’Ensei-

gnement (UE) de septembre à décembre qui couvre l’ensemble des champs identifiés pour mener à bien une démarche d’analyse des risques sanitaires et environnemen-taux liés aux contaminants chimiques et physiques❙› des UE optionnelles à choix (janvier –

février) suivant le parcours professionnel envisagé❙› un projet d’ingénieur (septembre à février,

120h de travail par étudiant) qui consiste en un travail sur cinq mois et en petit groupe d’élèves-ingénieurs mis en situa-tion pré-professionnelle pour répondre à la

demande d’un commanditaire (entreprise, agence sanitaire, etc.)❙› un stage de fin d’études de six mois en

entreprise (en France ou à l’étranger).Les équipes pédagogiques recueillent dès à présent les propositions de projets d’ingé-nieurs et les idées de sujets de stages de fin d’études pour la première promotion qui débutera en septembre 2015.

❙❙ Lise Fechner, AgroParisTech-ENGREF, Département Sciences et Ingénierie

Agronomiques, Forestières, de l’Eau et de l’Environnement (SIAFEE)

Contact : [email protected]

Infos : www.agroparistech.fr/Metatox-De-l-evaluation-a-la.html

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29 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

École

École

Concours de cuisine des grandes écoles 2014Où étiez-vous le 25 octobre dernier ? Si votre réponse ne comprend pas « l’école Ferrandi », vous avez raté quelque chose. Mais pas de panique, le Concours de Cuisine des Grandes Ecoles, aussi surnommé le CCGE, a lieu depuis 1985 et aura encore lieu l’année prochaine. Retour sur ce que vous avez manqué à sa 28e édition, et pourquoi vous devez absolument y aller en 2015.

Le CCGE, créé par l ’ENSIA (Ecole Nationale Supérieure des Industries Agricoles et

Alimentaires) est désormais organisé par AgroParisTech. Chaque année, le concours rassemble douze grandes écoles d’ingénieurs de toute la France, des industries agroalimentaires, des chefs et des professionnels de la cuisine au cours d'une journée dédiée à la gastro-nomie au sein de la prestigieuse école Ferrandi à Paris.Les douze écoles qui participent au concours sont représentées par une équipe de 3 élèves accompagnés d’un chef cuisinier. Des animations menées par des intervenants extérieurs sont également proposées tout au long de la journée.Cette année étaient présents : l’ESPCI, les Arts et Métiers, ChimieParisTech, Bordeaux Sciences Agro, AgroCampus Ouest (Angers et Rennes), l’ENSTA, AgroParisTech, HEC, les MinesParisTech, l’ENSG, et LaSalle Beauvais. Parmi les entreprises présentes ce jour-là : Nestlé, partenaire officiel, mais aussi Servair, Afis food, Valrhôna, Sélectissime, Prêt à pousser. Vous souhaitez discuter avec des acteurs

de l’industrie agroalimentaire, vous êtes à la recherche d’un stage ? Ne manquez pas ce rendez-vous ! De la multinationale à la petite start-up ingénieuse, tous sont repré-sentés. Des épices, du chocolat, des jus de fruits ou même des insectes : on trouvait de tout au CCGE 2014, et si les plats sont toujours réservés au jury, le public peut se faire plaisir avec les produits des sponsors.Toujours pas convaincu ? Prenez connais-sance de la liste de nos invités : Carlos Marsal, chef à l’ambassade de France de Tunis, Medhi Kebboul, chef des loges présidentielles de Roland-Garros, Albert Thommerel, chef à l’Assem-blée Nationale, Pierre Baudet, chef du restaurant Le Toucan à Paris, et bien d’autres. Dans le jury : Hervé This, expert de gastronomie moléculaire, Fabrice

Prochasson, président des Toques fran-çaises, vice président de l’Académie culi-naire de France et meilleur ouvrier de France, Alain Fournet, expert culinaire Cuisinat, Bertrand Venet, producteur d’épices à Madagascar et au Liban, Bruno de Monte, directeur de l’école Ferrandi…Cette année, les équipes se sont creusées les méninges sur le thème « Saveurs et couleurs d’Automne ». Avec un panier comprenant des cailles, divers fruits et légumes, des épices venues du monde entier, du fromage et du vin, ils ont inventé des plats variés, mais surtout hauts en couleurs !Après le stress, et l’attente, vient enfin le discours suivi de l’annonce des résul-tats ! Les MinesParisTech avec Medhi Kebboul reçoivent le premier prix, suivi

Patrick Laurent, avec son équipe de l'ENSTA

L'équipe organisatrice du CCGE et les représentants de Nestlé

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EN DIRECT DE L’ÉCOLEÉcole

de BSA avec Albert Thommerel et l’ENSTA avec Patrick Laurent. Un compliment à ChimieParisTech pour son plat des plus originaux. Après la remise des prix et les remerciements, la soirée se termine autour d’un bon buffet.Que vous vouliez voir les cuisines, la panique manifeste des candidats cinq minutes avant de passer devant le jury, les plats préparés par les élèves ou que vous ayez envie d’assister aux conférences, vous êtes le bienvenu au CCGE ! En 2014, les intervenants ont séduits avec « Et si nous mangions des insectes ? », « La nutrition

peut-elle être sexy ? », ou encore « Trucs et astuces de chefs ».Que vous connaissiez les invités d’hon-neurs, ou que vous n’en ayez jamais entendu parler, que vous soyez un expert culinaire ou un novice, venez les rencon-trer, discuter avec eux tout au long de cette journée unique et créative, de découverte et de partage.N’oubliez pas : chaque année, tout

change : le thème, les écoles, les chefs, le Jury, l’équipe organisatrice, les règles, tout !Que cela soit la 29e fois ou la première, vous ne vous ennuierez pas !

❙❙ Andréa Bessard (AP 13), Crédits photo : Sylvain Schmitt, Megane Petitmangin,

Martial Guisnet

Rejoignez-nous sur Facebook : www.facebook.com/page.ccge

Albert Thommerel en cuisine avec l'équipe BSA

Stand Nestlé, parrain du CCGE 2014

Les lauréats de l'édition 2014

Un jury attentif

De gauche à droite, les plats préparés par HEC ; l'ENSTA ; Mines ParisTech, l'équipe gagnante.

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31 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

École

L’université Paris-Saclay officiellement créée

Agroparistech membre fondateurLe décret portant création de la commu-nauté d’universités et d’établissements (ComUE) « Université Paris-Saclay » – dont AgroParisTech est membre fon-dateur – a été publié au Journal Officiel du 31 décembre 2014. Issue de la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, la ComUE réunit 19 établissements prestigieux dont plusieurs partenaires privilégiés d’AgroPa-risTech, à commencer par l’INRA et 5 des membres du réseau ParisTech (HEC, école Polytechnique, Télécom ParisTech, Ensta ParisTech, Institut d’Optique Graduate School, Ensae Paris Tech) auquel l’école participe. À terme, l’Université Paris-Saclay devrait compter parmi les établis-sements les plus attractifs au monde.

Le grand projet universitaire français est néLa ComUE Université Paris-Saclay, com-posée de 19 établissements de typolo-gie variée, associe le meilleur des trois modèles d’enseignement supérieur et de recherche français pour proposer une grande université « nouvelle génération »

tant par l’échelle de son campus que le mode de gouvernance qui permet à cha-cun de conserver son autonomie. À travers ce collectif ambitieux, les établissements membres affichent leur volonté de faire exister l’excellence française sur la scène internationale en coordonnant leurs actions et en mutualisant certains moyens dans le cadre d’un projet partagé défini et mis en œuvre conjointement. A terme, l’université interdisciplinaire Paris-Saclay devrait atteindre la 1re place en Europe et accéder au top 10 mondial des plus grandes universités.

AgroParisTech au sein de Paris-SaclayLa création de l’Université Paris-Saclay est à la fois l’aboutissement et l’intensi-fication d’un processus de coopération entre les acteurs de l’enseignement supé-rieur et de la recherche du territoire de Paris-Saclay. La participation d’AgroPa-risTech se traduira dès la rentrée 2015 par une offre mutualisée au niveau master (11 mentions réparties dans les schools Biodiversité, agriculture et alimenta-tion, société, environnement, Sciences fondamentales, Ingénierie, sciences et

technologies de l’information) & doctorat (l’école doctorale ABIES est l’une des 17 écoles doctorales du collège doctorale de l’UPSay). Cette nouvelle offre de for-mations est le fruit d’un investissement considérable de la part des enseignants-chercheurs, de l’école doctorale ABIES et de l’ensemble des personnels IATOS qui participent à la mise en oeuvre de ce grand chantier. AgroParisTech participe aussi activement à la structuration des activités de recherche dans les domaines des sciences du vivant et de l’environne-ment au sein des départements et pro-grammes de l’université.La 1re rentrée universitaire de l’Univer-sité Paris-Saclay aura lieu en 2015. Les doctorants seront inscrits dans une des 20 écoles doctorales de l’Université Paris-Saclay (17 écoles + 3 co-accréditées), les étudiants en master dans une de ses 8 Schools, et les diplômes de masters délivrés en 2016 marqueront cette double appartenance.

❙❙ Maude Le Guennec, Directrice de la Communication à AgroParisTech

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LA VIE DE L’ASSOCIATIONNos communautés

La vie de l’association

Un site flambant neuf

Ceux qui auront eu l’occasion de se connecter depuis le 15 novembre sur le site de l’as-

sociation AgroParisTech Alumni auront pu mesurer les changements par rap-port à l’ancien site Internet : plus coloré, plus convivial, plus interactif… Pour faire simple, ce nouveau site est pensé pour qu’un membre de l'association puisse naviguer aisément entre les différentes communautés auxquelles il appartient (association, promotion, groupe régional, groupes professionnels, clubs) et trouver, dans l’espace qui leur est dédié, toutes les informations qu’il souhaite : actualité, agenda, contact, etc.

Ces différents espaces sont tous connectés à la base de données partagée par les six associations de diplômés des écoles

Nos communautés

Nos communautés

d’AgroParisTech, Montpellier SupAgro, AgroCampus Ouest, ENSAT Toulouse, ENSAIA Nancy et Maison Carrée (Alger), regroupées au sein de la Fédération UniAgro. Celle-ci permet aux associa-tions de gérer en commun et au bénéfice de tous les membres : un annuaire en ligne inter-agros, un espace Carrières mais aussi les groupes régionaux et groupes professionnels animés par des bénévoles diplômés très actifs.La qualité de l'annuaire dépend de la qualité des informations que chaque diplômé d’AgroParisTech ou d’une école qui l’a précédé, transmet à AgroParisTech Alumni. Vous êtes donc tous invités, à l’occasion de votre (première) visite du nouveau site Internet, à vérifier l’exacti-tude de vos coordonnées. Et pour profiter pleinement des nouvelles fonctionnalités de ce très beau site « connecté », pensez à ajouter à votre profil : une belle photo de vous, un lien vers vos pages sur les réseaux sociaux et à balayer d’un coup d’œil la liste des groupes pour y sélec-tionner ceux qui vous tentent.Alors, à vos marques, prêts… ?

❙❙ Camille Laborie

Comment vérifier et mettre à jour mon profil sur www.aptalumni.org ?

1 Une fois sur le site www.aptalumni.org, connecte-toi à l’aide des identifiants que tu as dû recevoir, en haut à droite de l’écran. Si tu les as perdus : [email protected]

2 La page d’accueil de ton profil s’ouvre. A partir de celle-ci, tu peux :› Vérifier et mettre à jour : tes

coordonnées personnelles et professionnelles, tes compétences, centres d’intérêt, liens vers tes profils sur les réseaux sociaux

› Compléter ton cursus, charger un CV, configurer ton alerte offre d’emploi

› Choisir les groupes auxquels tu souhaites appartenir

› Consulter ton profil tel qu’il apparait sur l’annuaire en ligne

› Régler ton adhésion pour l’année en cours, si ce n’est déjà fait…

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33 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Nos communautés

Votre réseau au plus près de chez vous : ça bouge dans les régions !

23 évènements organisés simultanément sur tout le territoire à l’automne 2014Cette année, pour la première fois, les groupes régionaux ont lancé à l’automne une opération de rentrée commune. L’idée était de mettre en valeur les actions locales, de proximité, et de redynamiser le réseau agro sur tout le territoire. Chaque groupe a organisé le type d’évènement qu’il préférait : culturel ou profession-nel… mais toujours convivial !Agrovergne et AgroBreizh ont pu ainsi profiter des grands salons profession-nels internationaux organisés dans leur région, le SPACE ou le Sommet de l’Ele-vage pour réunir les agros à Rennes et à Clermont-Ferrand (plus de 90 personnes sur chacun des évènements !).L’Alsace, de son côté, a choisi d’organiser simultanément 3 évènements de proxi-mité, à Colmar, Strasbourg, et Mulhouse. Pour la Bourgogne, ce fut l’option car-rières puisqu’ils ont organisé une confé-rence avec AgroSup Dijon sur l’emploi des agros dans la région.Le bilan de cette opération est très positif, puisqu’au total 23 évènements ont eu lieu pour 570 agros présents, avec 1/3 de per-sonnes participants pour la première fois à un évènement organisé par leur groupe

régional. A noter que de nombreux jeunes agros ont participé, et ont ainsi pu se rendre compte de la vivacité du réseau agro, et de son intérêt. Certains ont même décidé suite à ces évènements de venir renforcer les équipes régionales, et de contribuer activement à la vie du réseau.Rendez-vous à l’automne 2015 !

Un réseau de correspondant emploi régionaux, et lancement de nouveaux cercles emploiL’emploi est une des priorités fortes de notre réseau qui comptent aujourd’hui 12 correspondants Emploi Régionaux. En appui et en lien avec l’équipe per-manente d’UniAgro carrières, ce sont des agros bénévoles qui donnent de leur temps pour vous accompagner dans votre vie professionnelle. D’un premier contact, à l’animation d’un cercle emploi ou d’ateliers coaching, leurs actions sont variées. Ils sauront dans tous les cas vous accueillir et vous informer sur leurs actions près de chez vous. Vous arri-vez dans la région ? Vous cherchez un emploi ou une mobilité ? Une expertise technique ? Quelques soient vos inter-rogations, n’hésitez pas contacter vos correspondants (voir liste sur le site). A

noter également le lancement de nou-veaux cercles Emploi en 2014 : Alsace, Grenoble, Lyon, Nantes. Un grand merci au passage à tous les bénévoles engagés avec nous dans l’aventure !

4 groupes régionaux relancés en 2014-2015Des nouvelles équipes se sont (re) créés pour renforcer des dynamiques dans les régions du Nord Pas-de-Calais, Bourgogne, Lorraine, et Limousin. Les programmes 2015 sont lancés. N’hésitez pas à les rejoindre.

Forte mobilisation des groupes régionaux sur le nouveau siteGrace à la modernisation de notre site, ce sont aujourd’hui 20 groupes régio-naux ont leur propre adresse de site (www.auvergne.uniagro.fr), et plus de 40 administrateurs qui sont impliqués dans leur animation. Chaque agro est libre de s’inscrire (ou se désinscrire) dans tous les groupes régionaux de son choix. Ainsi le francilien rêvant du littoral pourra recevoir librement les informations du groupe Agrobreizh ou Aquitaine !

❙❙ Amanda Ramirez, UniAgro carrières, Animation groupes régionaux

L’année 2014 a vu naitre une nouvelle dynamique du côté des groupes régionaux UniAgro : l’attente est forte, et les objectifs ambitieux : créer des groupes dans les zones orphelines, monter des nouveaux projets, développer la communication, pour que chaque agro où qu’il soit puisse sentir la force de notre réseau, et contribuer à son rayonnement.

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LA VIE DE L’ASSOCIATIONVie des promos

Des nouvelles de la 75e promo (P 50)

Vie des promos

Vie des promos

Après avoir diné ensemble dans divers restaurants parisiens lors des Salons de l’Agriculture

pendant notre vie professionnelle, des représentants de la 75e promo et souvent

leurs épouses ont parcouru un certain nombre de provinces françaises dans des voyages organisés par des camarades locaux, à l’exception de notre dernière visite de la Bretagne visitée avec Arts et Vie en septembre 2012.Depuis 2013, nous avons pris l’habitude de nous retrouver deux fois par an pour déjeuner, les 1er mercredi d’avril et d’oc-tobre, dans un restaurant parisien, face au Dôme des Invalides (voir photo) sauf en octobre 2013, où grâce à Paul Girod (ex sénateur), nous avons pu visiter le Sénat et y déjeuner.Notre prochain déjeuner se tiendra dans le même restaurant le 3e ou 4e mercredi d’avril 2015, du fait de Pâques et des vacances scolaires. Pour les intéressés, une visite du Parc du Musée Rodin tout

proche est possible.Les camarades intéressés peuvent se signaler dès maintenant aux signataires de cette note pour recevoir de plus amples informations. Et surtout, qu’on se le dise…

M JOURDIER3, rue du Mt Valérien – 92210 St [email protected]

J.-G. POINTEL6, rue Pasteur – 92380 Garches01 47 41 02 [email protected]

H. POINTURIER14, rue Le Sueur – 75116 Paris01 45 00 21 [email protected]

La Promotion P 52 à Fontainebleau

C’est à Fontainebleau que nous nous sommes retrouvés cette année pour notre traditionnelle

réunion d’octobre. Les fidèles habitués des années précédentes étaient là pour la plupart, bien que quelques camarades aient dû renoncer pour raisons de santé principalement.Roger Lemaire avait organisé ces deux journées avec beaucoup de soin. Même le grand soleil était au rendez-vous !

La première matinée était consacrée à la visite de la forêt sous la conduite d’un guide, exceptionnel par l’ampleur et la diversité de ses compétences. Puis le Château, l’après-midi, dont nous avions oublié, pour la plupart d’entre nous, qu’il avait vu défiler pratiquement tous les sou-verains qui ont gouverné la France.Le lendemain, nous étions à Milly la Forêt pour visiter le Conservatoire National des plantes à parfum, médicinales et aro-matiques et nous arrêter au passage à la Chapelle Saint Blaise où Cocteau fut inhumé après en avoir décoré les murs sur le thème desdites plantes.Cette dernière journée se terminait à Barbizon avec l’évocation de l’épopée des pré-impressionnistes inséparable de l’Auberge Ganne qui hébergeait modes-tement tous ces peintres.Comme chaque année, après avoir cha-leureusement remercié Roger Lemaire

pour son dévouement et la qualité de son organisation, nous avons convenu que nous nous reverrions l’année prochaine… à Reims.C’est Jacques Sunyach qui a très spontané-ment accepté de nous y piloter. Espérons que nous y serons encore nombreux !Etaient présents : Bailly Bernard et Olivry Sabine, Blanchard Pierre et Marie-Thérèse, de la Bourdonnaye Pol, Caquet Paul, Davigo Jacques et Madame, Fialon René, de Gournay Xavier et Claire, Huriez Bernard et Colette, Journet Michel, Larmaraud Louis et Catherine, Lemaire Roger, Lestienne André et Elisabeth, Lubrano Jacques et Colette, Marill Robert et Micheline, Mehu Louis et Françoise, Quelin Georges et Dominique, Romieu Jean et Madeleine, Sunyach Jacques et Gilberte, Truffinet Jean et Janine, Xoual Georgette.

❙❙ Pierre Blanchard

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35 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Vie des promos

61e anniversaire de la promotion P 53

La dernière Rencontre des membres de la Promotion 53 de l’Institut National Agronomique a eu lieu

le 19 septembre 2014 à Paris, au restau-rant « La Bouteille d’Or », situé 8 quai de Montebello devant les bouquinistes bordant le petit bras de la Seine, face au flanc sud et au chevet de Notre-Dame. Ce restaurant se trouve à l’angle de la très courte rue du Haut-Pavé, sur laquelle il a installé une terrasse.Les participants furent accueillis vers midi dans la salle principale par le président Gérard Fromentin avec à ses côtés Jean-Claude Ignazi, qui l’assiste pour la région parisienne, et passèrent aussitôt dans la salle annexe où devait se dérouler le rituel immuable de l’apéririf et de l’allocution du président. Ce dernier, debout au milieu du groupe, commença la lecture de la liste des présents et de celle des absents ayant répondu à sa circulaire.Etaient présents : Begué (Roland et Olga), Beisson (Georges et Janine), Carpentier (Geneviève), Cazala (Marie-Madeleine),

Delpech (Georgette), Fromentin (Gérard et (Geneviève), Frouin (André et Sabine), Gazan (Charles et Marie- Françoise), Ignazi (Jean-Claude et Hélène), Nicolas (Philippe), Peltier (Claude et Monette), Petit (Dominique), Pointud (André et Christiane), Serrand (Maurice et Françoise), Vigneron (Alain et Monique).Etaient absents mais ayant répondu à la circulaire : Boulan (Michel), Bourgin (Jean-Pierre), Brunet (Bernard), Coste (Jacqueline), Debonne (Bernard), Gros (Pierre), Guilhaumon (Charles), Jahan (Dominique), de L’Epervier (Béatrice), Joyaux (Françoise), Lautier (Laurent), de Montesquiou (Anne-Pierre), Noizet (Bernard), Risser (Georgette), Sicard (Michel), Simon (Daniel), Vilain (Pierre), de Vorges (Michel), Vuillamy (Georges), Wanneroy (Roland et Elisabeth).Le respect de ces traditions et la pérennité de ces rencontres deviennent impression-nants après plus de 50 ans. Plutôt qu’une nostalgie du passé, ce retour aux origines est un témoignage de vitalité. Nul doute

que le dévouement et la persévérance de notre président, auquel tous ont rendu hommage au cours du 60è anniversaire de la promotion à Longpont, aient joué un rôle déterminant dans la pérennité de cette tradition.Tout se déroulait donc conformément au rituel, si ce n’est qu’en raison de la chaleur inhabituelle en cette saison, le passage dans la grande salle fit appré-cier l’agréable ventilation assurée par les fenêtres grandes ouvertes sur le quai et sur le fleuve.Au cours du repas qui suivit, Gérard passait de table en table pour enga-ger la conversation, avant de laisser la parole à Michèle Yousfi, qui représentait AgroParisTech Alumni.Une seconde intervention devait suivre, celle de notre camarade Georges Beisson, qui proposa une balade en Bateau-Mouche à la fin du repas. C’était une excellente idée, d’autant que pour se rendre à l’embarcadère on rencontre de nombreux sites historiques. Par exemple, à deux pas du restaurant, dans le square René-Viviani se trouve le plus vieil arbre de Paris (1606) et l’église Saint-Julien-le-Pauvre (6e s.) qui appartînt à par-tir de 1216 au monastère clunisien de Longpont.La proposition de Georges Beisson était donc séduisante, mais c’était sans comp-ter avec les caprices de la météo. Dès lors, l'option fut laissée à l’humeur et à l’ini-tiative de chacun.Vers 16h le président déclara la rencontre terminée. Les amis se congratulèrent en se donnant rendez-vous pour l’année prochaine. Le départ se fit par petits groupes, et quelques irréductibles, restés attablés, continuèrent à bavarder avec animation.

❙❙ Philippe Nicolas

Michèle Yousfi répondait à nos questions.

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LA VIE DE L’ASSOCIATIONCarnet

CarnetCompte tenu du grand nombre d’informations contenues sur le carnet, nous avons été obligés de n’en sélectionner que quelques-unes.Retrouvez toutes les annonces du carnet sur notre site Internet www.aptalumni.org rubrique Carnet

Félicitation aux heureux parents !❙❱ Albane, chez Paola et Philippe MARES

(PG 99), le 18 septembre 2014

❙❱ Jean, chez Caroline HEYRAUD (PG 01) et Pierre SABATIER (PG 01), le 1er septembre 2014

❙❱ Téhani, chez Sendrine PICARD ROBRES (ENGREF 2005), le 21 octobre 2014

❙❱ Briac, chez Bruno TOUSSAINT (PG 01), le 7 août 2014

❙❱ Marco Lefevre, arrière-petit fils de Michel BERREZ (P 48) et Emile VIGNES (P 46), le 6 août 2014

❙❱ Manon, chez Florence MILHAS (PG 02), le 20 juillet 2014

Tous nos vœux de bonheur❙❱ Etienne DAMEROSE (PG 2006) et

Coralie LANG (PG 07)

❙❱ Thibault VIREMOUNEIX (PG 1997) et Olivia FOYEN MOKALA

Décorations❙❱ Premier ministre à la Commission

Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) : Daniel CARRE (P 51)

❙❱ Officier dans l’Ordre National du Mérite : Georges-Henri FLORENTIN, (PG 74, ENGREF 78, IGPEF), Louis HUBERT, (PG 78, ENGREF 82, IGPEF)

Mobilités❙❱ Paul DELDUC (X 84, ENGREF

89, IGPEF) est nommé délégué interministériel au développement durable et commissaire général au développement durable, MEDDE, à compter du 25 décembre 2014. Il était membre permanent du CGEDD, MEDDE.

❙❱ Philippe BOURGEOIS (M 74, ENSSAA 81, ICPEF), chef du service de l'économie agricole de la DDT de l'Eure-et-Loir, est nommé chargé de mission auprès du directeur.

❙❱ Cécile CABANIS (PG 92) est promue directeur général finances du groupe Danone à compter de janvier 2015. A ce titre, elle rejoint le comité exécutif. Elle était directeur financier du pôle Produits laitiers frais.

❙❱ Pascal DUBOIS (PG 78, ENGREF 82, ICPEF) est nommé directeur du CRPF Limousin à compter d'octobre 2014. Il était directeur de l'agence régionale Limousin DT Centre-Ouest Auvergne Limousin, ONF.

❙❱ Patricia VALMA (ESAT 92, ENGREF 04, ICPEF) est nommée directrice adjointe de l'environnement, de l'aménagement et du logement de la Guyane à compter du 15 janvier 2015. Elle était directrice générale des services du SITCOM de la Guadeloupe.

❙❱ Jean-Jacques PAILHAS (X 76, ENGREF 81, IGPEF) est nommé directeur départemental de la Vienne à compter du 30 décembre 2014. Il était directeur départemental adjoint de la DDT des Deux-Sèvres.

❙❱ Dorothée DEMAILLY (ENITA 01, APT-ENGREF 11, IPEF) est nommée chef du bureau de la gestion administrative et de la paye à la direction des ressources humaines, SG, MEDDE, à compter de novembre 2014. Elle était chef du service environnement et urbanisme à l'UTEA 92, DRIAE Ile-de-France.

❙❱ Laurence LEFEBVRE (ENITEF 78, ENGREF 88, IGPEF) a rejoint en novembre 2014 le CGAAER, MAAF. Elle était chef du département forêts, direction technique et commerciale, ONF.

❙❱ Sébastien COUDERC (PG 02, APT-ENGREF 08, IPEF) est nommé conseiller chargé des filières végétales et du biocarburant au Cabinet du MAAF à compter du 7 novembre 2014. Il était chef du bureau des politiques commerciales, DGPAAT.

❙❱ Daniel FAGUER (PG 1979) est nommé directeur général de Nactis Flavours à compter de novembre 2014. Il était group CEO de MALTEUROP.

❙❱ Sébastien FERRA (R 89, ENESAD 00, ICPEF) est nommé directeur départemental de la DDT de l'Allier à compter du 1er novembre 2014. Il était directeur départemental adjoint de la DDT de l'Ain.

❙❱ Laure TOURJANSKY (née LABART) (ENS 88, IGREF 03, ICPEF) est nommée chef de service, adjointe à la directrice de la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA), MEDDE, à compter du 24 octobre 2014. Elle était directrice adjointe de la DRIEE d'Ile-de-France.

❙❱ Florence LAUBIER (PG 91, ENESAD 95, ICPEF) est nommée directrice régionale adjointe de la DREAL de Bourgogne à compter du 25 août 2014. Elle était directrice départementale adjointe de la DDT de la Saône et Loire.

❙❱ Gilles KLEITZ (PG 85, ENSSAA 89, ICPEF) est nommé directeur de l'établissement public du Parc national amazonien de Guyane à compter d'octobre 2014. Il était conseiller stratégies de développement durable au Cabinet du ministre délégué chargé du développement.

❙❱ Philippe PRIGENT (PG 1980) est nommé directeur adjoint en charge des DOM d'ACTA, Réseau des instituts des filières animales et végétales à compter du 13 octobre 2014.

❙❱ Réjane MAZIER (née FORTE) (PG 1992) est nommée directrice de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) depuis juin 2014. Elle était directrice du Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre.

❙❱ Jean-Marie MARX (ENSAIA 80, ENSSAA 81, IGPEF) est nommé président du Conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelle (CNFPTLV) depuis septembre 2014. Il reste directeur de l'association pour l'emploi des cadres (APEC)

Carnet

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37 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Carnet

❙❱ Benoît HERLEMONT (PG 95, ENGREF 99, ICPEF) est nommé directeur départemental adjoint de la DDT de l'Oise à compter du 22 octobre 2014. Il était chef du service de l'économie agricole de la DDTM des Landes.

❙❱ Elise REGNIER (X 00, ENGREF 05, IPEF) est nommée directrice départementale adjointe des territoires de Saône et Loire à compter du 1er octobre 2014. Elle était chef de service adjoint travaux chez Bouygues construction.

❙❱ Joël MATHURIN (PG 89, ENSSAA 93, ICPEF) est nommé préfet délégué pour l'égalité des chances auprès du préfet de l'Essonne à compter du 12 octobre 2014. Il était secrétaire général de la préfecture du Doubs.

❙❱ Alexandre VALOT (ENS 97, ENGREF 01, ICPEF) est nommé directeur général adjoint en charge des questions administrative et financière de l'établissement public d'aménagement de la Défense Seine Arche (EPADESA) à compter d'octobre 2014. Il était rapporteur extérieur à la Cour des comptes.

❙❱ Paul RAPION (ENITA 89, ENESAD 98, ICPEF) est nommé directeur départemental adjoint de la DDTM de la Loire-Atlantique à compter du 27 octobre 2014. Il était chef du service de l'économie agricole de la DDTM d' Ille et Vilaine.

❙❱ Vincent CHERY (PG 91, ENGREF 95, ICPEF) est nommé directeur départemental adjoint de la DDTM du Var à compter du 15 septembre 2014. Il était directeur régional de l'ONF Martinique.

❙❱ Vincent ROYER (R 82, ENSSAA 86, ICPEF) est nommé directeur départemental de la DDT de l'Orne à compter du 15 septembre 2014. Il était directeur régional adjoint de la DEAL Guadeloupe.

❙❱ Frédéric CERTAIN (PG 1977) est nommé directeur régional de la générale des eaux de Guadeloupe, VEOLIA environnement, à compter du 1er septembre 2014.

❙❱ Pierre-Edouard GUILLAIN (PG 99, ENGREF 03, ICPEF) est nommé directeur de la fondation pour la recherche sur la biodiversité à compter d'octobre 2014. Il était chef du bureau de la connaissance et de la stratégie nationale pour la biodiversité, DEB, DGALN, MEDDE.

❙❱ Ariel ORTIZ (PG 2001) est assistant professor en économie agricole et l'environnement à l'Université de Cornell à ITHACA, NY depuis le 1er juillet 2014. Il était research fellow à Resources for the future, Washington DC.

Vous souhaitez nous faire part d’une naissance, d’une mobilité, d’une nomination ou d’un décès ? Contactez l’Association en adressant un mail à : [email protected]

Pensez à mettre à jour régulièrement à jour vos nouvelles coordonnées (professionnelles et/ou personnelles) sur notre site Internet www.aptalumni.org

rubrique Espace personnel.

In mémoriamHubert Bannerot (P 51)

Rue Claude Bernard, Hubert et moi n’étions pas proches, lui dijonnais, moi lyonnais, mais nous avions une grande affinité, assez inexplicable. Nous avions certes un lieu de rencontre en

face de l’Agro, un bistrot où il m’a initié au Kir et tenté de m’apprendre le tarot, auquel je n’ai pris goût que beaucoup plus tard. Merci Hubert pour cet effort pédagogique.Nos carrières se sont déroulées à des milliers de kms de distance, lui à Versailles, moi sous des tropiques divers.Une seule fois, il y a déjà pas mal de temps (avant notre retraite) j’avais découvert avec admiration sa capacité à fabriquer des haricots verts

« à la demande » ; longs, courts, gros, minces, que sais-je ? Vivent les funambules de la génétique, dont il était un digne représentant.Grand infidèle des réunions de promo, je reste proche, au moins en pensée, de plusieurs d’entre nous.J’écris ce message du Burkina Faso, dont je suis familier, avec le rêve insensé de contribuer à faire du Sahel un « pays de cocagne ». Sagesse (ce qu’on me prête par politesse) et folie (à doses mesurées) ne sont peut être pas incompatibles.Salut Hubert. Que la terre te soit légère, comme disent nos amis africains.

❙❙ René Billaz (P 51)

Nous ont quitté récemment…François GOY (EF 55)❙♦❙Jean CAUQUIL (PG 51)❙♦❙Jean DEMAY (P 44)❙♦❙Jean POUSSET (P 50)❙♦❙Gérard BONDOUX (P 50)❙♦❙Mamert LACOUT (G 46)❙♦❙Jacques BAILLY (P 47)❙♦❙Raymond PERRIN (G 30)❙♦❙Guy FAUCONNEAU (P 46)❙♦❙Francois BOLLART (G 58)❙♦❙Pierre DUMAS, (P 44, ENEF 48, IGGREF honoraire)❙♦❙Hervé JUHEL (P 70, ENSSAA 74 , IGGREF honoraire)❙♦❙Jean-Baptiste PICOT DE MORAS D'ALIGNY (P 1959)❙♦❙Hélène BISCARA (T 79, ENSSAA 83, IGPEF)❙♦❙Raymond MARTIN (EFBarres 54,ENGREF 1970, IGGREF honoraire)❙♦❙Claude SIRAUT (P 49, ENGR 53, IGGREF honoraire)❙♦❙Alain-Michel JEAN (X 59, ENGR 64, IGGREF honoraire)❙♦❙Bernard PECQUET (G 1952, ENSSAA 58, IGGREF Honoraire)❙♦❙Jean GORSE (P 45, ENEF 49, IGGREF honoraire)❙♦❙Jean Pierre PIRIOU (PG 1974)❙♦❙Michel CURIS (P 1948)❙♦❙Francis LE JEAN (E 1946)❙♦❙Jean-Claude L'HURIEC (PG 1978)❙♦❙Daniel BERTHELOT (G 1959)❙♦❙Claude POUGET (E 1946)❙♦❙Bernard THOMASSIN (E 1954)

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LA VIE DE L’ASSOCIATIONTémoignage

Témoignage

De retour du nettoyage du Mont ElbrouzUn IGREF sur le toit de l’Europe !

Passionné de sports d’altitude depuis ses études à l’ENGREF, Breffni Bolze (IGREF 2001) est de

retour d’une expédition de nettoyage du Mont Elbrouz (5 642 m, Caucase russe) qu’il a menée en août 2014 avec deux amis alpinistes, Philippe Goitschel et Jean-François Rossillon.L’opération a consisté en un nettoyage de la voie normale d’ascension du Mont Elbrouz, entre le camp de base à 3 750 m et le sommet à 5 642 m. C’est au total 2 tonnes de déchets qui ont été extraits de la montagne par le trinôme et leur guide ukrainien Valentyn Sypavin durant cette mission organisée en collaboration avec l’association Mountain Wilderness.Situé dans le Nord Caucase, en Russie, le Mont Elbrouz est le point culminant de l’Europe géographique et figure ainsi dans la prestigieuse liste des « Seven Summits », les sommets des sept continents.Malgré les efforts des autorités locales pour maintenir la montagne propre, notamment avec la création d’un parc national en 1986, des déchets abandon-nés par des touristes et alpinistes de toutes nationalités polluent l’itinéraire d’ascension.Le camp de base est un vaste chaos d’ins-tallations obsolètes et de préfabriqués délabrés destinés à l’accueil de touristes locaux et à l’hébergement des alpinistes. Des déchets de toutes natures s’amon-cellent depuis des décennies : boîtes de conserves, emballages alimentaires, piles, mais aussi des résidus d’anciennes infras-tructures à l’abandon (pylônes électriques, baraquements, engins mécaniques…).Le nettoyage de la voie d’ascension par cette équipe française a été largement remarqué et a généré un élan de solidarité

© Anthony Nicolazzi, Collecte de déchets sur le glacier à proximité du camp de base (3 750 m)

© Anthony Nicolazzi, Jean-François Rossillon, Breffni Bolze et Philippe Goitsshel devant le sommet du Mont Elbrouz

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Témoignage

spontané de la part d’alpinistes de toutes nationalités et de guides locaux qui ont prêté main forte aux chantiers de collecte de déchets.« La majorité des montagnards se désolent de l’état de certains massifs, sans avoir conscience du rôle qu’ils pourraient jouer dans la préservation de ce milieu fragile. Par notre action, nous voulions montrer qu’il est possible de participer à la remise en état d’un site dégradé, sans pour autant compromettre l’exploit sportif : l’objectif est atteint ! », sou-ligne Breffni Bolze, chef d’expédition.L’expédition a obtenu le soutien des par-tenaires ARCYVERT, ASOLO, AU VIEUX CAMPEUR, BARNETT, BOLLHÖFF, CEBE, CENTRALE LYON ALUMNI, FFME, GRAVCO, LE MUR DE LYON, MITHIEUX, PICTURE, SATM, SAVOIE DECHETS, SIGMA BETON, TERRA, TRIDENT SERVICE, VACANCES PROPRES et VERDICITE.

Plus d’informations et photographies disponibles sur

www.facebook.com/elbrouz.nettoyage.2014 Vidéo de l’expédition sur

www.vimeo.com/111621644

Les « Seven Summits »L’Everest (8 848 m) pour l’Asie, l’Aconcagua (6 962 m) pour l’Amérique du Sud, le Kili-mandjaro (5 894 m) pour l’Afrique, le Mac Kinley (6 194 m) pour l’Amérique du Nord, l’Elbrouz (5 642 m) pour l’Europe, le Vinson (5 140 m) pour l’Antarctique et la Pyramide de Carstensz (4 884 m) pour l’Océanie.En 1986, Reinhold Messner est le premier homme à gravir ces sept sommets.Jean Pierre Frachon est le premier Français à enchaîner les 7 sommets, en 1991.La première femme à réaliser le record est la Japonaise Junko Tabei en 1992, quelques mois avant la française Christine Janin.

© Anthony Nicolazzi, La collecte d’une journée au camp de base (3 750 m)

Jean-François RossillonIngénieur (ISARA-Lyon) spécialisé dans la gestion des déchets et en particulier du recyclage des emballages en plastique, alpiniste et amateur de sports d’endurance.

Philippe GoitschelNeveu des sœurs et championnes de ski – Marielle et Christine – et lui-même multi recordman de ski de vitesse. En 2002, il est le premier à franchir la barre des 250 km/h ! Philippe a plusieurs expéditions de nettoyage à son actif et continue localement, en Savoie, son action de remise en état de sites d’accès difficile avec son collectif www.respect-planet.com

Breffni BolzeIngénieur en environnement chez les Ciments VICAT (L’Isle d’Abeau, Isère), a déjà organisé plusieurs expéditions de nettoyage en milieux reculés : camp de base du Dhaulagiri (8 167 m, Népal), Aconcagua (6 961 m, Argentine), Ile de Clipperton (avec Jean-Louis Etienne), gouffre Berger (-1 122 m, Isère), Mont Toubkal (4 167 m, Maroc).

Mini CVDepuis mai 2005 : Ciments VICAT, Responsable combustibles et matières de substitution1999-2001 : ENGREF (Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts)1996-1999 : Ecole Centrale de [email protected]

© Anthony Nicolazzi, L’équipe au sommet

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ÉCHOS DE NOS RÉSEAUXAssociation Nationale des Industries Alimentaires

Association Nationale des Industries Alimentaires

Maîtriser l’acrylamide induite par les traitements thermiques des aliments

Echos de nos réseaux

Association Nationale des Industries Alimentaires

Comment se forme l’acrylamide ?La réaction de Maillard est bien connue au travers du brunissement et des arômes développés lorsqu’on cuit les aliments. Pain grillé, biscuits, café… révèlent des composants aromatiques, des textures et des couleurs caractéristiques, plébiscités par les consommateurs. Cependant, ces hautes températures n'exercent pas seu-lement des effets positifs sur les aliments puisqu’elles peuvent aussi entraîner la for-mation de composés présentant un risque potentiel pour la santé. Dans ce contexte, les experts internationaux recommandent d’en réduire la présence dans les denrées à des teneurs aussi basses que possible et de continuer à avoir une alimentation variée et équilibrée.Ainsi, l’acrylamide a été découverte en 2002 dans une large palette d’aliments cuits, grillés, torréfiés ou frits, préparés aussi bien à l’échelle industrielle qu’en restauration ou à la maison. On en trouve dans des aliments de tous les jours, comme les biscuits, les frites, les céréales pour petit déjeuner, les chips, le pain ou encore le café.Afin d’en réduire la formation, l’ensemble des acteurs concernés (industriels, cher-cheurs, autorités) ont réalisé une série de travaux de recherche pour comprendre les mécanismes de formation de la molécule.

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41 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Association Nationale des Industries Alimentaires

Des outils à disposition des opérateursPour sensibiliser et accompagner les entreprises agroalimentaires, l’ANIA et ses fédérations sectorielles ont réalisé une brochure présentant les différents outils existants pour réduire la teneur en acryla-mide des aliments. Ce document est basé sur les travaux déjà menés par l’industrie européenne, FoodDrinkEurope, et notam-ment la Toolbox sur l’acrylamide. Le docu-ment français se veut très opérationnel et ne reprend que les outils applicables dans les ateliers de production.

Le document est structuré en deux par-ties : la première présente les éléments généraux relatifs à l’acrylamide (mode de

formation, éléments scientifiques et régle-mentaires, etc.). Le reste du document est constitué de fiches par produit rédigées par chacune des fédérations sectorielles concernées (produits de pomme de terre, produits céréaliers, café et substituts de café, aliments infantiles). Chaque fiche comprend des informations sur l’envi-ronnement réglementaire, le mode de formation de l’acrylamide pour la famille de produits considérée, un résumé des étapes clefs permettant une maîtrise du niveau d’acrylamide (agronomie, recette, procédé de fabrication, préparation chez le consommateur ou le restaurateur). Enfin, sont développés, pour chaque étape, les outils applicables par les opérateurs.Le document sera largement distribué au cours des prochains mois et des sessions

de sensibilisation seront organisées afin de toucher un maximum d’opérateurs du secteur alimentaire.

❙❙ Pierre Gondé (SupAgro 79), Bérénice Mazoyer (AgroParisTech 00), Association

Nationale des Industries Alimentaires, 9 boulevard Malesherbes, 75008 PARIS,

[email protected]

Pour aller plus loin : Contacter l’ANIA pour recevoir la brochure : [email protected]

Site de FoodDrinkEurope : www.fooddrinkeurope.eu/S=0/publication/fooddrinkeurope-updates-

industry-wide-acrylamide-toolbox/ Site de la DG SANCO :

http://ec.europa.eu/food/food/chemicalsafety/contaminants/acrylamide_en.htm

« Pour chaque produit, une fiche résume les informations essentielles à savoir sur la formation d'acrylamide, dont les étapes clefs permettant une maîtrise de son niveau dans le produit fini »

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ÉCHOS DE NOS RÉSEAUXHommage

Hommage

Merci Cabu !Le célèbre caricaturiste, dessinateur de presse et auteur de bande dessinée français, victime de l'acte de terrorisme à Charlie-Hebdo le 7 janvier, était un grand ami du Musée du Vivant-AgroParisTech. Il avait lui fait don de sa plus importante collection publique de dessins, de 1954 à aujourd’hui.

Laurent Gervereau, directeur du Musée du Vivant-AgroParisTech lui rend ici hommage :

« Un crime s’est produit contre la liberté d’expression. Avec d’autres de ses camarades, Cabu a été assassiné. En dehors de la douleur terrible que nous partageons avec ses proches et notamment sa compagne Véronique, il importe de rappeler combien Cabu avait été généreux

avec le Musée du Vivant-AgroParisTech. Dès son origine (2005), c’est lui en effet qui avait accepté d’en dessiner gracieusement les projets de logo. Venant régulièrement lors de débats ou de manifestations culturelles, ce sont pas moins de 600 dessins originaux sur agricul-ture, nature et écologie qui ont été offerts à nos collections, de son premier dessin en 1954 à des compositions très récentes. Il a cédé également

à notre institution les droits du livre « Cabu à la ville, Cabu aux champs » et Francis Guerrier avait mis en scène l’année dernière une exposi-tion-hommage à cette occasion. Dire l’immense talent de dessinateur de Cabu -reconnu una-nimement par tous les autres artistes- et ses qualités humaines incomparables d’honnêteté et de gentillesse, ne peut se faire en quelques mots. »

© Musée du Vivant – AgroParisTech

© Musée du Vivant – AgroParisTech© Musée du Vivant – AgroParisTech

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Hommage

© Musée du Vivant – AgroParisTech

© Musée du Vivant – AgroParisTech© Musée du Vivant – AgroParisTech

© Musée du Vivant – AgroParisTech

© Musée du Vivant – AgroParisTech © Musée du Vivant – AgroParisTech

© Musée du Vivant – AgroParisTech

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RENCONTRESPatrick Gagnaire

Aviez-vous déjà cette passion des projets à vingt ans ? De quoi rêviez-vous à l’époque ?Quand on était bon élève à une époque où les informations sur l’orientation étaient pauvres, on entendait surtout parler des classes préparatoires. Dès le départ j’avais exclu les filières commerciales ou litté-raires et les sup et spé traditionnelles. Je cherchais une orientation plus large et plus proche du monde du vivant. Passionné par la biologie et la géographie, j’ai opté pour une prépa agro au Lycée du Parc à Lyon. J’avais déjà à l’époque ce besoin de

comprendre le monde dans lequel je vis. Et puis, j’avais des intuitions basées sur ma familiarité avec le monde rural et une appréhension de ce que je percevais comme le modèle prépondérant à l’époque. Comme je dois avouer que j’étais encore un grand gamin, le système prépa me convenait très bien.

Pourquoi l’ENSIA ? Que vous a apporté cette formation ?J’ai beaucoup apprécié ces trois années d’école. C’est le seul moment dans la vie pro-fessionnelle où l’on peut passer trois années avec les mêmes personnes. On se forme et on mûrit tous ensemble. Et on se rend compte ensuite qu’on a tissé de véritables liens. L’école m’a permis aussi d’acquérir des connaissances pratiques, d’entretenir des rapports d’adultes avec des enseignants dont les postures stimulaient les échanges. Je citerai en particulier l’un d’entre eux, Gilles Trystram, notre professeur de génie industriel et alimentaire, à l’époque en début de carrière, aujourd’hui directeur général d’AgroParisTech. Un peu plus âgé que nous, il appartenait à une nouvelle génération de

Ce sont les projets qui aident les organisations à s’adapterPortrait-rencontre avec Patrick Gagnaire, ENSIA 82

Lyonnais d’origine, Patrick Gagnaire, est consultant et formateur en management. Il a créé début 2014 le cabinet « Développement et Projets ». Soucieux de mettre au service des PME-TPE une connaissance du secteur public acquise durant plus de 20 ans dans un grand cabinet de conseil, il les aide à répondre aux appels d’offres et à se développer dans le secteur public. Il enseigne également le management de projet dans le master Affaires publiques de Sciences-Po Paris, aux ingénieurs – élèves du Corps des Mines et aux étudiants de l’école de développement et de coopération 3A.

Rencontres

Patrick Gagnaire

Patrick Gagnaire

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45 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Patrick Gagnaire

professeurs, plus proches et plus à l’écoute des étudiants, dont l’attitude humaine et l’approche pédagogique nous ont tous marqués et continuent de m’inspirer dans mes activités de conseil et de formation. J’ai pris conscience bien plus tard de toute la richesse de cette formation d’ingénieur du vivant. Elle m’a appris à gérer l’imprévu et la complexité grandissante du monde. Il me semble que les formations « Agro » le font depuis plus longtemps et mieux que les autres. Une année à l’IAE d’Aix a complété ma panoplie : j’ai découvert là des profils de gens différents venant d’autres univers, et pu découvrir une plus grande « biodiversité » humaine, ce qui m’est très précieux aujourd’hui.

Votre parcours semble révéler une sorte de fil rouge, pouvez-vous en dire plus ?J’ai toujours eu la passion de comprendre ce qui se passe dans un monde en mou-vement. Mes différentes expériences, d’abord le montage de projets d’innova-tion partenariale aux Etudes et recherches d’EDF, le conseil en management ensuite, m’ont bien préparé à mettre au point mon projet actuel. Mon activité est orientée dans deux directions complémentaires : le conseil en management aux structures publiques (dont l’INRA !) et l’aide au développement des TPE – PME. Dans les deux cas, la veille et la mise à jour permanente de connaissances, le souci de faire s’exprimer leurs besoins par mes interlocuteurs, la complémentarité de l‘ex-pertise et de la transversalité, l’équilibre de la psychologie et de la stratégie sont au rendez-vous. Au final, ce qui m’inté-resse le plus, ce sont les projets. Et mon plaisir toujours renouvelé est celui de la relation, et des créations, des avancées qu’elle permet.

Etes-vous en lien avec l’association des Alumni ? Avez-vous des propositions à leur faire ?Je me suis rapproché de l’association il y une dizaine d’années, sans doute quand j’ai mieux perçu sa valeur. Dans les périodes où je viens souvent à Paris, j’apprécie les Mardis du Quai Voltaire. J’ai bénéficié des conseils du service Emploi et Carrières et des échanges avec Amanda Ramirez quand j’ai envisagé des change-ments de carrière ou la reprise d’une petite

société de conseil en 2012. Je parcours les trois revues AgroMag, Symbiose et le Lien même si je ne suis plus dans les métiers directement agricoles ou agronomiques. J’en fais une lecture « sociologique » et y recherche en priorité des éléments sur mes sujets de prédilection : la stratégie, l’organisation, les RH, les projets, et le management.A Lyon, j’ai intégré le groupe Agros-Entrepreneurs en 2007, attiré par le dyna-misme de l’équipe locale. Nos discussions sont toujours intéressantes et bienveil-lantes. Plusieurs membres me conseillent très utilement dans la création et le déve-loppement de mon entreprise.Je termine par une suggestion : de temps

en temps j’aimerais qu’il y ait dans vos colonnes plus de contradiction, plus d’ouverture, plus de remise en cause des modèles existants. Une question me vient à l’esprit : que peuvent faire les Agros pour ouvrir des perspectives dans notre époque de transition ? Nous avons des capacités de compréhension et de projection, et des choses à dire sur ces sujets.❙❙ Propos recueillis par Solange van Robais

« J'ai toujours eu la passion de comprendre ce qui se passe dans un monde en mouvement »

Développement et ProjetsDéveloppement et Projets propose un véritable accompagnement opérationnel vers leurs premiers succès aux TPE et PME qui voient un intérêt à se développer dans le secteur public mais ne savent pas trop comment s’y prendre : ❙› monter une réponse complète quand un appel d’offres est repéré,❙› devenir autonome dans la réponse aux appels d’offres, ❙› aller plus loin et être capable de prospecter, augmenter le taux de succès et

améliorer durablement les résultats

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RENCONTRESPierre-Yves Colin

de vacances, fait de la logistique et rencontré beaucoup de gens. Ces deux années ont aussi été pour moi l’occasion de réfléchir à mon avenir professionnel.

Vous retournez à l’ENGREF à Nancy et profitez très vite des possibilités de formation.Mon premier poste à l’ENGREF était très intéressant. Il m’a permis de remplir des missions très diverses pour des professeurs de l’école : élagage mécanique des arbres, télédétection… jusqu’au jour où la réussite à un premier concours m’a permis d’obtenir une disponibilité pour préparer le concours d’accès à la FIF (Formation des ingénieurs forestiers). Pendant 10 mois, nous devions étudier principalement par correspondance les matières d’une véritable classe prépa : maths, physique, biologie végétale, géologie, français… J’ai beaucoup travaillé, mais je m’organisais comme je voulais, ce qui me plaisait bien. J’ai intégré en 1990 la première promotion de la FIF à Nancy, qui succédait à l’ENITEF (École nationale des ingénieurs des travaux des eaux et forêts) de Nogent sur Vernisson, étudiant là où j’avais été technicien. Les cours, donnés par des professeurs des deux écoles, étaient très intéressants, avec de nombreux exercices de terrain, des voyages d’études et des stages pendant l’été (pour moi l’un dans la restauration des terrains en montagne à Grenoble, l’autre en Espagne). En 3e année, j’ai fait un DEA de mécanique des milieux géophysiques à Grenoble, avec un stage au Cemagref(2), sur l’analyse expérimentale des écoulements provoqués par des ruptures de barrage. Aimant beaucoup la physique, je me suis régalé.

Vous avez alors accès à votre premier poste d’ingénieur des travaux.En effet, adjoint du chef d’un Service départemental de l’ONF, j’ai fait pendant trois ans de la gestion forestière dans la trouée de Belfort, entre les Vosges et le Jura, avant de reprendre au Cemagref d’Aix-en-Provence un poste dédié à la recherche et à l’expertise sur la prévention des incendies de forêts. Dans ce cadre, j’ai travaillé sur

(2) Centre National du Machinisme Agricole du Génie rural, des Eaux et des Forêts devenu IRSTEA (Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture).

Étiez-vous déjà attiré par la forêt à 18 ans ?Pour être honnête je vous dirais qu’au moment de passer mon bac en 1977, je ne savais pas trop quoi faire. Je rêvais de partir en Afrique ou en Amérique du Sud. Je connaissais peu les filières pro-fessionnelles et j’ai eu au départ beau-coup de mal à m’orienter. Issu par mon père d’une famille rurale qui comptait quelques forestiers, attiré par les grands horizons, j’ai finalement passé le concours de technicien forestier et me suis retrouvé en 1982 à Nancy au Centre de Formation des Techniciens du Ministère de l’Agricul-ture (CFTMA). L’année suivante j’ai pris mon premier poste, à dominante admi-nistrative, au Service régional de l’amé-nagement forestier (SRAF) à Strasbourg. Quelques mois plus tard, dans le cadre du service national, je me suis engagé pour deux ans comme objecteur de conscience à l’UFCV(1). J’ai encadré de nombreux jeunes, formé des animateurs de centre

(1) L’Union Française de Centres de Vacances et de loisirs.

Portrait d’un IPEF au parcours atypiquePierre-Yves Colin (ENGREF-FIF, 90), directeur-délégué d’AgroParisTech à Montpellier

Pierre-Yves Colin, nouveau directeur délégué du centre de Montpellier, à accepté de relire pour Symbiose son parcours très varié. Grâce à des formations offertes par l'Etat français auquel il rend hommage, cet ancien technicien forestier a pu réaliser deux « sauts » successifs qui lui ont permis de devenir ingénieur des travaux puis IGREF. Il considère l'ENGREF et AgroParisTech comme les pivots de sa carrière passionnante, source de rencontres très riches. Il a touché à des domaines très divers, passant du terrain à la recherche et l'enseignement supérieur.

Pierre-Yves Colin

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47 Symbiose – le magazine d’AgroParisTech Alumni – NO 11 – Décembre 2014

Pierre-Yves Colin

des sujets variés : élaboration d’un guide international sur la prévention des incen-dies de forêts pour la FAO, participation à la réalisation et à la coordination d’un projet européen sur les sautes de feu(3) avec d’autres organismes publics ou pri-vés français dans un consortium de cinq pays partenaires. Il s’agissait de com-prendre, quantifier et élaborer des outils pour prévoir ce phénomène à l’époque peu connu en France. Ces deux projets ont été l’occasion de nombreux déplace-ments autour de la Méditerranée.

Ce poste au Cemagref va vous permettre de renouer avec la recherche, puis vous retournerez à l’ENGREF.Le Cemagref de Grenoble m’avait pro-posé de poursuivre mes recherches après le DEA. Cela n’avait pu se faire à l’époque mais l’opportunité s’est présentée à Aix-en-Provence, où j’ai pu faire une thèse en mécanique des fluides avec l’Univer-sité de Marseille, un bureau d’études et l’INRA de Bordeaux. À l’aide d’un logi-ciel de simulation numérique et avec des expérimentations sur le terrain, j’ai

(3) On parle de sautes de feu quand des fragments végétaux incandescents sont transportés par le vent à des centaines de mètres d’un feu de forêt et allument des incendies secondaires.

étudié, dans le cadre de la prévention des incendies de forêts, les interactions entre les arbres et le vent (la façon dont l’écou-lement atmosphérique est modifié par la végétation forestière). J’ai soutenu en 2005 et, la même année, passé le concours pour devenir IGREF.En 2006 je suis retourné une fois de plus à Nancy, cette fois comme directeur des études de la Formation des Ingénieurs Forestiers. J’ai beaucoup apprécié les contacts avec les étudiants et tout le tra-vail de construction des nouvelles filières de formation. Après cinq ans à la FIF, j’ai obtenu une mobilité à la Direction Départementale des Territoires des Alpes-de-Haute-Provence comme chef du Service Environnement Risques. Les missions d’un service de ce type sont importantes pour le développement du territoire départemental, les tâches y sont encore assez concrètes, et la conduite d’une équipe est toujours quelque chose de passionnant. En revanche, le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur me convient mieux, et j’ai eu rapidement envie d’y retourner. Ainsi, depuis le 1er septembre dernier, je suis directeur délégué du centre AgroParisTech de Montpellier, qui compte une quaran-taine de personnes. Les thématiques sont l’eau, la forêt et les milieux tropicaux et

l’information spatiale. De nombreux étu-diants sont déjà titulaires d’un bac + 5 et désirent compléter leur formation ou se réorienter.

Avec le recul, pouvez-vous définir le fil rouge qui peut résumer votre parcours ?J’ai mis du temps à trouver ma voie, puis j’ai touché à des domaines très variés, que j’ai pu lier entre eux tout au long de ma vie professionnelle. J’ai eu la chance que l’État français m’offre des formations, ce dont je lui suis très reconnaissant. J’ai pu ainsi effectuer deux "sauts" succes-sifs, de technicien forestier à ingénieur des travaux puis d’ingénieur des travaux à IGREF. Je peux considérer l’ENGREF et AgroParisTech comme un pivot dans ma carrière professionnelle, le fil rouge qui conduit d’un de mes tout premiers postes à celui que j’occupe aujourd’hui. De plus, mon parcours m’a permis de revenir par moments vers la recherche et la physique, domaine qui m’a tou-jours beaucoup intéressé, et a surtout été l’occasion de nombreuses rencontres humaines passionnantes. Et si c’était à refaire ? Peut-être irais-je plutôt vers la physique, mais je ne regrette rien, je suis très heureux là où je suis.❙❙ Propos recueillis par Solange van Robais

Pierre-Yves ColinDirecteur AgroParisTech – Centre de Montpellier / Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts

Parcours professionnel❙› Avril 2011 – août 2014 : Chef du Service Environnement – Risques,

Direction Départementale des Territoires des Alpes-de-Haute-Provence.❙› Septembre 2006 – mars 2011 : Directeur des études de la « Formation

des Ingénieurs Forestiers » (FIF) AgroParisTech – ENGREF – Centre de Nancy.

❙› Juin 1996 – août 2006 : Cemagref Aix-en-Provence – Ingénieur – chercheur au sein de l’Unité de Recherche « Écosystèmes méditerranéens et risques ». Prévention des risques d’incendie de forêt.

❙› Septembre 1993 – mai 1996 : Office National des Forêts, Adjoint au Chef du Service Départemental du Territoire de Belfort.

❙› Septembre 1992 – septembre 1993 : Cemagref Grenoble – Unité de recherche « Nivologie ». Stage DEA : « Modélisation physique de l’écoulement bidimensionnel produit par la rupture d’un barrage et validation d’un modèle numérique ».

❙› Octobre 1985 – septembre 1990 : Technicien à l’ENGREF à Nancy

Études et diplômes❙› 30 septembre 2005 : Doctorat en

mécanique des fluides : « Évaluation numérique et expérimentale des effets de la structure de la végétation sur l’écoulement de la couche de surface atmosphérique ». École Doctorale « Physique, modélisation et sciences pour l’ingénieur", Marseille.

❙› Septembre 1992 – septembre 1993 : DEA « Mécanique des milieux géophysiques et environnement ». Université Joseph Fourier et École Nationale Supérieure de Mécanique et d’Hydraulique, Grenoble.

❙› Septembre 1990 – septembre 1993 : Formation des Ingénieurs Forestiers, à l’École Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) à Nancy.

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LU, VU, ENTENDU

37 artistes venus des cinq continents présentent le fruit de leur réflexion sur les questions et enjeux liés directement ou indirectement à l’alimentation :

conséquences des changements clima-tiques, empoisonnement des produits agricoles, écarts dans la distribution des aliments, préservation des sols, choix des aliments, cuisines et rituels de table.Parmi eux, cinq artistes – John Armleder, Stefano Boccalini, Antoni Miralda, Angelo Plessas, Barthélémy Toguo - réalisent des installations ori-ginales avec des objets phares choisis

dans les collections du MuCEM.L’ensemble crée un dialogue pluridis-ciplinaire intégrant des œuvres histo-riques et contemporaines ainsi que des objets du quotidien.

Jusqu’au 9 mars 2015 MuCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) – Marseille

À lire

FOOD | PRODUIRE, MANGER, CONSOMMER

Pierre-André Lambert, ingénieur-économiste spécialisé en développement et organisation, l’affirme dans cet ouvrage : il n'est plus possible aujourd'hui de tergiverser. La France a vécu à crédit pendant 33 ans, il faut cesser d'alourdir la charge pour nos descendants. Et comme l'opinion refuse la disparition de la protection sociale et le rétrécissement du rôle de l'Etat, il faut bien en venir à des mesures douloureuses. Point n'est besoin de révolution, les solutions existent. Elles sont politiquement jouables, sous réserve que la rigueur s'accompagne de justice.

LE TEMPS DE LA RIGUEUR Fiscalité, protection sociale, mondialisation Pierre-André Lambert (PG 60) L'Harmattan, coll. L'esprit économique

LE TEMPS DE LA RIGUEUR

Dans son dernier polémique, Michel Houellebecq (INA-PG 75) imagine le scénario suivant : à la fin du second mandat de François Hollande, alors que s'opposent au deuxième tour Marine Le Pen et une alliance des partis de tous bords et du candidat de la Fraternité musulmane, la question se pose d'un sys-tème influencé par un Islam qui gagne du terrain sur le front politique et intellectuel. François, professeur à Paris III, se retrouve confronté à la transformation de son université.

SOUMISSION Michel Houellebecq (PG 75) Flammarion

SOUMISSIONJacques Sturm (P 66), ingénieur des Ponts, des Eaux et des Forêts, et auteur à ses heures, écrit ici un conte animalier plein d’humour et de poésie qui pose, in fine, les respon-sabilités de l’homme, super prédateur des autres espèces.

Son premier roman Les UV de la discorde est paru en 2012 aux Editions Baudelaire.

À crocs et à poils sous le figuier étrangleur Jacques Sturm (P 66) Editions Baudelaire

À CROCS ET À POILS

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