7/29/2019 Recyclage Code

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Depuis que Victoriaville amis sur pied, en 1983, lepremier programme derecyclage du Québec, legeste est entré dans les

mœurs de nombreux citoyens. SelonRecyc-Québec, le taux de récupéra-tion global (dans les résidences, lescommerces, les industries et les entre-prises de services) a plus que doubléde 1988 à 1998, passant de 18 à 37 %des résidus totaux. On a d’ailleursrécupéré trois fois plus de tonnes en2000 qu’en 1988! Mais il y a encoreplace à l’amélioration, puisqu’onne veut atteindre pas moins que65 % en 2008.

Le recyclage n’est toujours pas obli-gatoire au Québec. Ce sont les villesqui obligent ou non leurs résidants àdéposer bacs verts ou bleus au bordde la rue. À Montréal et à Rimouski,

on ne discute pas; presque partoutailleurs, la participation est volontaire.D’après une étude menée en avril 2001,les gens répondent bien, du moins àla maison; c’est au boulot et à l’écolequ’il reste le plus de chemin à faire.

Tout le monde sait que le papier journal, les boîtes de conserve, les bou-teilles de boisson gazeuse et les potsen verre se recyclent. Mais qu’en est-ildes cartons de lait, des sacs en plasti-que et des ampoules grillées?

Consultez votremunicipalité!

Le petit guide qui suit fait la lumièresur le recyclage de produits qui laissentperplexe. Les conseils qu’il fournit

s’appliquent habituellement à la gran-deur du Québec, mais la situation pour-rait être différente dans votre région. Siune matière vous fait toujours douter,

 joignez votre municipalité, qui vousdirigera vers les ressources pertinentes,ou contactez Recyc-Québec.

P ROTÉGEZ - V OUS  Août 2002 23

P h  o t   o s : R  é  j   e anP  o u d r  e t   t   e

Recyc-Québec 1 800 807-0678 www.recyc-quebec.gouv.qc.ca

Fiston doit-il jeter ou recycler le sac de biscuits qu’il vient de vider?Et que faire des emballages en styromousse? Suivez le guide!

 par Jesse Caron

R ÉCUPÉRATION 

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http://slidepdf.com/reader/full/recyclage-code 2/324 P ROTÉGEZ - V OUS  Août 2002

Dans le sac ou dans le bac?

Fait de car-ton etrecouvertd’une finecouche deplastiquequi en aug-mente ladurabilité,

le «litre delait» esttechnique-ment recy-

clable. Le hic: sonentreposage très délicat.

Même lorsque les cartons sontbien rincés, le lait qui y reste attire la ver-mine, à plus forte raison l’été. Les ballotsdoivent donc quitter les entrepôts aumoins tous les mois... ce qui est difficilepour les centres qui traitent un faiblevolume. De plus, le périple vers les États-Unis, le principal marché, est trop long etcoûteux pour certains. Malgré sa faiblerentabilité, on accepte le contenant de laitdans un nombre croissant de localités. Lebouchon et le bec verseur en plastique,s’il y a lieu, sont aussi récupérables, maisvous devez les retirer du reste du conte-nant.

La majorité des municipalités acceptentles bouteilles de médicaments, pourvuqu’elles soient propres et, bien sûr, vidéde leur contenu. Sachez toutefois que, àquelques endroits, on ne traite que lescontenants munis d’un code (voyez «Le

ruban de Möbius» ci-contre).

Contrairement à la croyance populaire,inutile d’enlever la fenêtre en plastique boîtes de mouchoirs, des enveloppes etdes emballages de pâtes. Le plastiqueainsi mêlé aux fibres est considéré comun contaminant mineur, toléré presque tout.

Presque toutes les municipalités récupè-rent les bouchons etcouvercles, qu’ilssoient enplastique ouen métal.Seule condition: lesretirer des conte-nants, car ils ne sont pas toujours de la

même matière que ces derniers. Lemême conseil s’applique à la capsulemétallique ou en plastique qui recouvrele goulot des bouteilles de vin.

Que faire de ces contenants en plastiquemince qui servent à toutes les sauces?Pas de réponse unanime. Comme ils sontrarement codés (voyez «Le ruban deMöbius» plus loin), les centres doivent lesécouler parmi le plastique mixte. Or, cettecatégorie, peu rentable et difficile à traiter,n’est pas acceptée partout.

Pas nécessaire d’enlever les étiquettesdes boîtes de conserve. Les boîtes étan

refondues à plus de 800 °C, toute tracepapier disparaît dans le processus. Parailleurs, notez que les couvercles métalques sont acceptés partout, qu’ils soientranchants ou non; il est néanmoins prérable de les rabattre dans les boîtes poéviter tout risque de blessure.

Les boîtes dejus se compo-sent de carton,de plastique etd’une mincecouche métalli-sée. Le principeest semblablepour les conte-

nants de jus detype Oasis.Comme tous les«multimatières»,ils n’entrent dansaucune catégorieprécise et s’avè-

rent difficiles à écou-ler. Selon nos observations, les localitésqui acceptent les cartons de lait collectentaussi les boîtes de jus, mais ce n’est pasune règle écrite. Sachez toutefois que lespailles vont à la poubelle.

Après avoir été longtemps confinés à lapoubelle, les incontournables sacs en plas-tique font leur entrée dans le bac vert. Unpeu plus de la moitié des villes que nousavons consultées les acceptent, sans égardà l’épaisseur du plastique. L’évidente néces-sité de les récupérer, vu leur omniprésencesur le marché, prend graduellement le passur leur faible valeur marchande.

Près de la moitié des villes que nousavons contactées acceptent les assiettesen plastique de repas congelés, saufcelles qui sont marquées du code 6, quiidentifie la styromousse. Les contenantsen carton bien rincés sont recyclablespartout. Par contre, s’ils sont tachés de

sauce, on doit les mettre à la poubelle.

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Les sacs de croustilleset emballages de barres

de céréales nefont pas bon

ménage avec larécupération, carils sont habituel-lement souilléspar leur contenugraisseux. De

plus, leur statut de«multimatières» enfait des produitsimpopulaires auprèsdes centres de tri,

qui ont de la difficultéà les écouler.

La plupart des municipalitésrefusent les produits en

papier lustré,comme les embal-lages de biscuits et

les sacs de café oude nourriture pour

animaux. Ils sontfabriqués d’un alliage

de papier et de plasti-que qui complique leur

revente, car les recycleursde produits multimatières

se font plutôt rares.

Tous les bocaux et les bouteilles en verresont recyclables, peu importe leur couleur,avec ou sans étiquette. En revanche, évitezde placer du verre plat (par exemple, unevitre), des ampoules, de la vaisselle (intac-te ou brisée) ou de la porcelaine dans lebac; ces produits peuvent contenir duplomb ou de la résine qui contaminent for-tement les chargements.

Tout ce qui contient de la styromousseprend le chemin du dépotoir, et ce, pres-

que partout au Québec.

Ce type de plastique,vu sa texture et sa

légèreté, est trèsdifficile à met-

tre en ballotset à transpor-

ter. De plus, leseul acheteur «à

proximité» se trouve loinen Ontario; cela rend le recyclage de lastyromousse plus coûteux.

1

PETE

4

LDPE

2

HDPE

6

PS

5

PP

3

PVC

7

AUTRES

Voici le ruban de Möbius (du nom d’un astronome et mathématicien alle-

mand du XIXe siècle). Lorsqu’il apparaît sur fond blanc, ce symbole

signifie que le produit est techniquement recyclable. Mais pas nécessai-

rement chez vous! Vérifiez auprès de votre municipalité avant de dépo-

ser un produit douteux dans le bac vert.

La majorité des objets en plastique recycla-

bles affichent à l’intérieur du ruban un code

de 1 à 7, qui les classe selon le type de rési-

ne dont ils sont fabriqués.

• Les codes 1, 2 et 5 marquent la plupart des

bouteilles, pots et contenants en plastiquerigide, qui sont acceptés presque

partout.

• Le chiffre 4 apparaît sur les sacs et emballa-

ges souples, de plus en plus recyclés.

• Le 6 identifie les objets en styromousse, que

presque aucune instance de recyclage ne

traite.

• Le code 3 indique les contenants en PVC, et

le 7 ceux qui sont faits d’autres types de plas-

tique. Dans plusieurs cas, on rejette ces deux

catégories au Québec; consultez votre muni-

cipalité.

Le ruban de Möbius

• Le ruban sur fond noir

identifie les objets faits de

matières recyclées, à

même le processus de

fabrication ou après con-

sommation.Lorsqu’un pour-

centage se trouve

à l’intérieur ou à

côté du ruban, il indique la

proportion de matières

récupérées après consom-

mation dont on s’est

servi; pas de chif-

fre signifie en

principe que le

produit en est fait à

100 %.

25 %

Des multiples composantes d’un paquet de cigarettes, seulsla coquille et le rabat en carton sont récupérables; il fautjeter la pellicule plastique et le papier métallique intérieur.L’emballage de la cartouche n’est pas non plus recyclable,car il contient à la fois du papier et du plastique.

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