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Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU (RAA) et CARDIOPATHIE RHUMATISMALE CHRONIQUE (CRC) Document destiné aux professionnels de santé www.ass.nc Programme de contrôle du Rhumatisme Articulaire Aigu Pour tous renseignements : Tél : 25.09.05 [email protected] VERSION DECEMBRE 2019

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Recommandations de bonnes pratiques

RHUMATISMEARTICULAIREAIGU (RAA)et CARDIOPATHIE RHUMATISMALE CHRONIQUE (CRC)

Document destiné aux professionnels de santé

www.ass.nc

Programme de contrôle du RhumatismeArticulaire Aigu

Pour tous renseignements :Tél : 25.09.05

[email protected]

VERSION DECEMBRE 2019

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EDITO

La Nouvelle-Calédonie est, comme ses voisins du Paci�que, touchée par le rhumatisme articulaire aigu (RAA) et ses conséquences cardiaques, les cardiopathies rhumatismales chroniques (CRC).

Depuis 1999, un registre des patients sous traitement prophylactique secondaire est tenu pour cette pathologie à déclaration obligatoire.

Depuis 2008, un dépistage des CRC est e�ectué chez tous les enfants de CM1 de Nouvelle-Calédonie. Il concerne près de 4 500 enfants chaque année.

Si un guide stratégique avait bien été élaboré il y a quelques années, il ne répondait que partiellement aux questionnements des professionnels de terrain.

Cette nouvelle version est faite pour eux ; elle s’appuie sur les dernières études en notre possession et sur les indispensables ouvrages de référence réalisés par nos partenaires australiens et néo-zélandais.

Bonne lecture.

Dr Bernard Rouchon

Directeur de l’Agnece sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie

Dr Bernard Rouchon

Directeur de l’Agnece sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie

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SOMMAIRE

1 - Définitions .......................................................................................... p 7 RAA ..................................................................................................................................... p 8CRC ...................................................................................................................................... p 9Epidémiologie .............................................................................................................. p 10

2 - Agir ................................................................................................... p 11 L’histoire naturelle du RAA ...................................................................................... p 12Les étapes de traitement préventif et curatif ................................................... p 13

3 - Traitement de l’angine streptococcique : la prévention primaire .... p 15 Quand ? Qui ? ............................................................................................................... p 16 Comment ? .................................................................................................................... p 17

4 - RAA ................................................................................................... p 19 Diagnostic ..................................................................................................................... p 20Bilan ................................................................................................................................. p 21Traitement ..................................................................................................................... p 23Diagnostic différentiel .............................................................................................. p 28

5 - CRC .................................................................................................... p 29 Atteintes valvulaires ................................................................................................... p 30Critères de référence pour le diagnostic échographique ............................. p 31

6 - Suivi des patients atteints de RAA .................................................... p 35 Patients sans CRC ou avec une CRC frustre ........................................................ p 36Patient avec CRC modérée ....................................................................................... p 36Patient avec CRC sévère ............................................................................................ p 36

7 - Femme atteinte de CRC .................................................................... p 39 Contraception .............................................................................................................. p 40Grossesse ....................................................................................................................... p 41Contraception d’urgence ......................................................................................... p 41Interruption de la grossesse ................................................................................... p 42

8 - CRC et maladie d’Osler ..................................................................... p 43 9 - RAA, maladie chronique .................................................................. p 4510 - Références bibliographiques .......................................................... p 4711 - Annexes .......................................................................................... p 51

Supports édités par la cellule RAA de l’ASS-NC ................................................ p 52

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1DEFINITIONSRAACRC

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C’est une réaction immunitaire

contre le streptocoque A

pathologique

transitoire

En BREF, qu’est-ce que le RAA ?RAA = rhumatisme articulaire aigu

pathologique car exacerbée et dirigée contre l’agent infectieux mais aussi contre diverses parties du corps : articulations, cerveau, peau, cœur, provoquant arthralgies, chorées, nodules, cardites.

transitoire car elle disparaît au bout de deux mois (2 ans pour les lymphocytes, normalisation en quelques jours de la CRP). Il faut environ 2 à 3 semaines entre l’infection à streptocoque et l’apparition du R.A.A (4 à 6 mois en cas de chorée) [1]

un agent pathogène bactérien responsable d’angines et d’infections cutanées (la responsabilité de cette dernière localisation dans le RAA n’est pas prouvée).

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En BREF, qu’est-ce que la CRC ?CRC = cardiopathie rhumatismale chronique

C’est une des complications majeures du RAA.

La CRC se développe le plus souvent suite à des épisodes successifs de RAA.La CRC peut se développer

• consécutivement à une cardite rhumatismale• ou à bas bruit sans manifestation de RAA (c’est la CRC infra clinique).

La CRC développe des lésions sur les valves du cœur, principalement les valves aortiques et mitrales, provoquant majoritairement :

• une insuffisance mitrale• une insuffisance aortique• un rétrécissement mitral.

Les lésions peuvent s’aggraver pendant les quatre premières décennies de vie lors de rechute de RAA, ou elles peuvent régresser s’il n’y a plus d’attaques de RAA, notamment avec un traitement antibioprophylactique bien suivi.

Les conséquences :

• l’insuffisance cardiaque congestive• les troubles du rythme• l’embolie systémique• l’endocardite infectieuse• le décès prématuré.

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Epidémiologie

Alors que la maladie est depuis plusieurs décennies quasiment éradiquée en Amérique du Nord et en Europe, elle reste un problème de santé publique majeur en Océanie. En Nouvelle-Calédonie, la prévalence est estimée à environ 2 pour 1 000 enfants de 6 à 12,5 ans [2], ce qui classe le pays comme un territoire à forte endémicité. Ce taux reste relativement plus faible que celui de certains pays de la zone sub-saharienne ou de l’Asie du Sud-Est (30,4 et 21,5 cas pour 1 000 habitants âgés de 6 à 17 ans) [3].

Le RAA clinique fait l’objet d’une déclaration obligatoire à la direction des affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie (DASS-NC).

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2AGIRL’histoire naturelle du RAA et les étapes

de traitement préventif et curatif

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L’histoire naturelle du RAAet les étapes de traitementpréventif et curatif

Exposition au streptocoque

Colonisation Infection

Clairance

Réaction inflammatoire

Maladie auto-immune RAA

Lésions valvulaires : CRC

Persistance et/ou aggravation des lésionsDommages : AVC, ICG, défaillances cardiaques

Guérison

Etape (2)

Etape (3)

Etape (4)

Etape (1)

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Etape (1) - Prévenir l’infection streptococcique ( = prévention primordiale)• agir sur l’environnement et le mode de vie,• limiter la promiscuité,• limiter la propagation de l’infection par des approches socio-économiques,• lutter contre la promiscuité,• lutter contre la précarité,• faire la promotion de l’hygiène,• éviter les plaies,• réduire la colonisation et le portage du streptocoque.

Etape (2) - Traiter l'infection streptococcique (= prévention primaire) Â Prévention :

• reconnaître les signes d’angine streptococcique et soigner rapidement,• réduire la transmission, la colonisation,• traitement des plaies cutanées par désinfection voire antibiotiques si groupe

à risque. => page 16Â Traitement : antibiotiques.=> page 17

Etape (3) : Traiter le RAA et prévenir les rechutes (= prévention secondaire) pour éviter l’aggravation des lésions valvulaires et la progression de la CRC Traitement curatif de la crise de RAA. Prévention : éviter les rechutes de RAA par des injections de pénicilline retard

(benzathine benzylpenicilline) toutes les 4 semaines, pour une durée habituelle de 10 ans; échog-raphies régulières (1/an sauf avis contraire); soins dentaires.

=> page 23

Le traitement antibiotique prophylactique :

Il est basé sur la pénicilline. C’est la forme retard injectable qui est la base de ce traitement. Le nom commercial le plus connu, en France, est l’Extencilline® (benzathine benzylpénicilline). Les pénicillines orales dites «pénicilline V» doivent être réservées aux cas où l’injection intramusculaire est impossible. En cas d’allergie avérée à la pénicilline, d’autres antibiotiques sont utilisables.

Etape (4) : Réduire les symptômes de la CRC, limiter les complications, éviter la mort prématurée (= prévention tertiaire)Traitement symptomatique cardiologique si CRC symptomatique.=> page 35

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3TRAITEMENT DE L’ANGINESTREPTOCOCCIQUELa prévention primaire.

Quand ? Qui ? Comment ?

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Quand instaurer le traitementde l’angine streptococcique ?

• Pour les populations à risque : aux premiers symptômes, sans preuvebiologique ou en attendant une preuve biologique ; si la biologie s’avèrenégative, le traitement est arrêté.

• Pour les populations non-à-risque : après confirmation biologique.

Confirmation biologique de l’angine streptococcique :

La méthode de référence pour la confirmation biologique de l’angine streptococcique est la culture microbienne sur prélèvement de gorge. Cette méthode est très sensible mais peu spécifique car elle détecte tout type de sérotype et ne préfigure pas du caractère infectieux ou du simple portage.

Concernant le Strept Test®, les données actuelles donnent un résultat très spécifique car détectant certains sérotypes de streptocoques. En revanche le test s’avère peu sensible avec une faible valeur prédictive négative.

Les populations à risque comprennent :• les personnes avec antécédents de RAA ou de CRC• les enfants d’éthnie océanienne (mélanésienne, polynésienne, ...)

Même s’il n’existe pas de preuves suffisantes pour recommander en prévention primaire du RAA, un traitement antibiotique par voie générale des affections cutanées, il faut penser également à traiter une infection cutanée à streptocoque comme les pyodermites, les surinfections sur gale ou les impétigos.

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Comment traiterl’angine streptococcique ?

Avec de la benzathine benzylpénicilline :

• Une dose en intramusculaire de 1 200 000 UI pour >30 kg.• Une dose en intramusculaire de 600 000 UI pour les enfants de <30 kg.

C’est le traitement de référence car il est efficace, l’observance est de 100% (traitement-minute), il est peu contraignant (à part l’injection), sans antibiorésistance et le coût est peu élevé.

Avec de la pénicilline V :

• Adulte : 2 000 000 à 4 000 000 UI en 2 ou 3 prises par jour pendant 10 jours.• Enfant jusqu’à 40 kg : 50 000 à 100 000 UI/kg/jour en 2 prises par jour pendant 10 jours.

Présentation :• Oracilline® 1 000 000 UI cp• Oracilline® 1 000 000 UI / 10 ml suspension buvable• Oracilline® 500 000 UI / 5 ml suspension buvable• Oracilline® 250 000 UI / 5 ml suspension buvable

En cas d’allergie à la pénicilline : Avec de l'érythromycine

• 20 mg/kg chez l’enfant matin et soir, par voie orale• 800 mg chez l’adulte matin et soir, par voie orale

• pendant 10 jours pour les groupes à haut risque• pendant 6 jours pour les autres

Si le bénéfice du traitement par la pénicilline V ou l’erythromycine est l’absence de piqûre, le risque de mauvaise observance ainsi que l’arrêt intempestif du traitement avant 10 jours sont élevés, diminuant l’efficacité de la prise en charge.

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4LE RAAIl est important de savoir :

que la CRC est la conséquence du RAAmais qu’on peut avoir une CRC

sans que le RAA se soit exprimé cliniquement.

DiagnosticBilan

TraitementDiagnostic différentiel

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Diagnostic du RAA :

Symptômes du RAA :

• Une polyarthrite ou des polyarthralgies migratrices des grosses articulations.• Des atteintes neurologiques : chorée de Sydenham.• Une cardite clinique : souffle organique à l’auscultation, cardiomégalie,

décompensation cardiaque, frottement péricardique et/ou une cardite infraclinique : valves cardiaques pathologiques à l’échographie (surtout la valvemitrale).

• Des atteintes cutanées rares mais pathognomoniques  : érythème marginé,nodules sous cutanés.

• De la fièvre.

Autres manifestations moins courantes du RAA :

• douleurs abdominales• épistaxis• augmentation des transaminases• hématurie microscopique• pyurie• protéinurie

Diagnostic du RAA :

Il est basé sur les critères de Jones modifiés (p 21) :

La preuve d’une infection streptococcique récente 3 semaines avant l’épisode+

2 critères majeurs ou 1 critère majeur + 2 critères mineurs

Diagnostic de rechute de RAA connu :

La preuve d’une infection streptococcique récente 3 semaines avant l’épisode+

2 critères majeurs ou 1 critère majeur + 2 critères mineurs ou 3 critères mineurs

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Dans tous les cas, compte tenu du risque cardiologique et de l’implication thérapeutique, pour avoir un bilan biologique et une évaluation cardiologique regroupés, il est fortement recommandé d’hospitaliser toute suspicion de RAA.

Critères de Jones modifiés (2015) (Gewitz M, Baltimore R, Tani L, et al. Revision of the Jones Criteria for the Diagnosis of ARF. Circulation 2015) :

Bilan de RAA :Biologie :NFS, VS, CRP, hémocultures, sérologies ASLO et ASDOR (ou antiDNAse B), prélèvements de gorge.

Paraclinique :• ECG à J1, J15 puis à J60 si trouble du rythme ou espace PR allongé.• 2 échographies cardiaques à J1 puis J30.• Radiographie thoracique si cardite clinique ou échographique.

Clinique :• Rechercher des signes de chorée, des rashs cutanés, des nodules sous-cutanés.• Surveillance du poids et du bilan entrées/sorties.

Critères majeurs :

Population à faible risque :• Cardite clinique ou infra clinique• Arthrite - polyarthrite uniquement• Chorée• Erythème marginé• Nodules sous cutanés

Population à haut risque (cf p16) :• Cardite clinique ou infra clinique• Arthrite - monoarthrite ou

polyarthrite• Polyarthralgie• Chorée• Erythème marginé• Nodules sous cutanés

Critères mineurs :

Population à faible risque :• Polyarthralgie• Fièvre (≥38,5°C)• VS≥60 mm/h et/ou CRP≥3,0 mg/dl• Allongement du PR (prendre en

compte l’âge ; s’il n’y a pas decardite comme critère majeur)

Population à haut risque :• Mono arthralgie• Fièvre (≥38,0°C)• VS≥30 mm/h et/ou CRP≥3,0 mg/dl• Allongement du PR (prendre en

compte l’âge ; s’il n’y a pas decardite comme critère majeur)

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Problème de la valeur prédictive positive des anticorps ASLO et ASDOR (ou antiDNAsesB) :

L’interprétation de la titration des anticorps ASLO/ASDOR est à manier avec prudence car ce test est sensible mais peu spécifique. De plus le titre d’ASLO/ASDOR varie selon l’âge de l’individu.A titre indicatif le tableau ci-dessous montre dans une population aborigène, les taux moyens par tranche d’âge à distance d’une infection par streptocoque. Ces taux plus élevés par rapport aux seuils européens montrent une exposition régulière à un environnement streptococcique et devraient permettre une meilleure interprétation des taux ASLO/ASDOR en Nouvelle-Calédonie.

Tableau 1 : ASLO/ASDOR dans une population aborigène non infectée par du SBHA récemment :

Ages (ans) ASLO (u/ml) ASDOR (u/ml)

1-4 170 366

5-14 276 499

15-24 238 473

25-34 177 390

≥ 35 127 265

(source : Steer AC et al. Clin. Vaccine Immunol. 2009;16(2):172–5)

Les ASLO se positivent avant les ASDOR, avec un maximum entre 6 et 8 semaines et décroissent lentement au-delà de 16 semaines. Les ASDOR croissent vers la septième semaine pour atteindre leur maximum vers la seizième semaine puis décroissent lentement.

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Traitement du RAA :TRAITEMENT DE LA CRISE AIGUE

Hospitalisation pour confirmation du diagnostic, échographie cardiaque (en urgence si cardite) et traitement

Repos au lit avec mobilisation dès que les symptômes le permettent

Antibiothérapie selon le même protocole que pour l’angine streptococcique

Traitement de l’arthrite et de la fièvre• Paracétamol en 1ère intention tant que le diagnostic n’est pas confirmé,

associé à la codéïne si insuffisant• Aspirine en 1ère intention après confirmation du diagnostic ou autre AINS

comme alternative en cas d’allergie. Éviter l’aspirine en période de dengue.

Traitement de la cardite• Échographie cardiaque pour toute suspicion de RAA à fortiori s’il y a un

souffle et/ou des signes d’insuffisance cardiaque• Traitement de l’insuffisance cardiaque et des troubles du rythme (IEC,

diurétiques, …) nécessitant l’intervention de cardiologues• Chirurgie valvulaire en cas de cardite menaçant le pronostic vital• Corticothérapie : l’indication portée en cas de cardite sévère c’est-à-dire

compliquée d’insuffisance cardiaque est toujours mentionnée mais ne repose sur aucune preuve. Si elle est décidée, elle doit être menée avec prudence en raison du risque de rétention hydrosodée.

Traitement de la chorée• Le plus souvent pas de traitement dans les formes peu sévères • Un traitement par acide valproïque ou carbamazépine peut être proposé

dans les cas sévères mais ils ne sont pas dénués de toxicité

TRAITEMENT PREVENTIF DES RECHUTES

• Prophylaxie par benzathine benzylpénicilline.

Hygiène dentaire • Hygiène dentaire méticuleuse avec soins dentaires au moins une fois par an

pour éviter l’endocardite infectieuse (ou maladie d’Osler ; cf chapitre n°8 pages 43-44)

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• En cas de valve remaniée ou d’atteinte de 2 valves, la prophylaxiedevrait être maintenue jusqu’à 35 ans.

• En cas d’atteinte sévère, de séquelle cardiaque ou de valvemécanique, la prophylaxie devrait être maintenue jusqu’à 40 ans.

• Au-delà de 40 ans le traitement devrait être suspendu car lesrechutes sont rarissimes.

Benzathine benzylpénicilline vs pénicilline V (Oracilline®) :

Une étude en méta-analyse a démontré une supériorité des administrations INTRAMUSCULAIRES versus des administrations ORALES de pénicilline pour la réduction des rechutes de RAA (niveau de preuve 1)1 car outre le risque de mauvaise observance, la biodisponibilité de l’Oracilline® est moins bonne que celle de la benzathine benzylpénicilline et nécessite une prise régulière à heure fixe. La benzathine benzylpénicilline est le seul traitement ayant fait ses preuves, l’antibiothérapie par voie orale étant moins efficace, même en cas de compliance parfaite.

Fréquence d’injection de la benzathine benzypénicilline :

La benzathine benzylpénicilline confère une protection contre le streptocoque sur 4 semaines maximum. Elle permet en cas d’infection par le streptocoque, d’éviter une réactivation de la réaction immunitaire contre l’agent pathogène et l’aggravation de la lésion cardiaque. Il ne faut pas prescrire tous les mois l’injection car un mois correspond à plus de 4 semaines ; la fenêtre thérapeutique ainsi créée rend la protection potentiellement inefficace.

1 Penicillin for secondary prevention of rheumatic fever. Cochrane Database of Systematic Reviews. DOI: 10.1002:14651858.cd002227(2002). ManyenbaJ. Mayosi BM

Antibioprophylaxie des rechutes de RAA par benzathine benzylpénicilline :

Les recommandations pour le traitement prophylactique par pénicilline retard préconisent une injection toutes les 4 semaines pour une durée de 10 ans après la dernière poussée de RAA (ou jusqu’à 21 ans) qu’il y ait eu ou non CRC, de 1 200 000 UI si >30 kg.

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 25

Benzathine benzylpénicilline et allergies :

Les cas d’allergie vraie à la pénicilline sont exceptionnels. En cas de doute d’une allergie à la pénicilline on proposera une consultation chez un allergologue. La désensibilisation étant inutile en cas d’allergie vraie on pourra alors utiliser l’érythromycine 250 mg matin et soir qui reste moins efficace.

Pénicilline V (Oracilline®), patients anti coagulés :

Un des seuls cas de figure où l’Oracilline® sera préférée à l’Extencilline® dans le RAA, concerne les patients recevant un traitement par anti-vitamine K (ex. patients avec des valves mécaniques), chez qui le risque de saignement lors des injections IM profondes peut remettre en cause le rapport bénéfice-risque.

• Posologie adulte : 1 000 000 UI matin et soir.• Posologie enfant de 10 à 40 kg : 50 000 UI/kg/jour en 2 prises, sans

dépasser 2 000 000 UI par jour.

Grossesse et allaitement:

Antibioprophylaxie des rechutes de RAA par benzathine benzylpénicillline :

La benzathine benzylpénicilline et l’érythromycine ne sont pascontre-indiqués pendant la grossesse. L’Extencilline® est fortementdéconseillée pendant l’allaitement en raison de son passage dansle lait maternel.

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Page 26 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Présentation du produit :

L’Extencilline® se présente sous la forme de poudre et de solvant (eau pour préparation injectable) pour suspension injectable IM. L’Extencilline® est une spécialité contenant de la Benzathine Benzylpenicilline. Pour le traitement du RAA et de la CRC, deux dosages sont disponibles : 600 000 UI et 1,2 MUI (le dosage 2.4MUI est réservé au traitement des IST).

Doses :

Les doses d’Extencilline®, employées lors du traitement prophylactique, varient selon l’âge et le poids du patient.

• Jusqu’à 30 kg : 600 000 UI

• Au-delà de 30 kg : 1,2 MUI

Source : ANSM – RCP Extencilline® http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/

extrait.php?specid=64615821

Vérifier que le patient n’est pas allergique à la pénicilline ou

aux autres bêta-lactamines (ex. céphalosporines).

Gestion de la douleur :

• Des antalgiques de niveau 1 peuvent être conseillés en l’absencede contre-indication et en auto administration, 30 minutes avantl’injection.

• Lors de l’administration d’Extencilline® en IM, dans le but deminimiser la douleur éprouvée par le patient, différentes optionssont possibles et à adapter en fonction du patient. Dans tous lescas il est primordial de privilégier la qualité de la relation avec lepatient, son accueil (mettre à l’aise, offrir un environnement calme,distraire les enfants avec des jeux, dessins, films…), et de s’adapteraux préférences du patient pour son positionnement (debout,assis, allongé…).

Antibioprophylaxie : protocole de l’injection intra-musculaire :

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 27

Gestion non médicamenteuse de la douleur :

• Réduire le volume de l’injection de 5 ml à 3 ml pour le dosage à 1,2MUI.

• Proposer l’homéopathie.• Proposer des méthodes de relaxation (sophrologie, hypnose,

exercices de respiration, musique…).• Appliquer un pack de glace avant ou après l’injection selon les

habitudes du patient .

Gestion médicamenteuse de la douleur :

Pré-administration de Xylocaïne® : ne pas utiliser la Xylocaïne®comme solvant. (En regard de leurs AMM, l’Extencilline® et laXylocaïne® ne doivent pas être mélangées à d’autres produitset donc entre elles). Il s’agit donc de réaliser 2 injectionssuccessives (2 seringues, 2 aiguilles) : une 1ère de Xylocaïne,une 2ème d’Extencilline.

• Emla patch.• MEOPA .

Après l’injection :

• Ne pas masser le point d’injection.• Le cas échéant, appliquer de la glace.• Une surveillance d’une demi-heure est conseillée en raison des

risques de réactions allergiques immédiates.

Signaler tout évènement indésirable à partir du document téléchargeable sur le site de la DASS-NC.

Rédaction du protocole antibioprophylactique : ASSNC/DASSNC/SASPS NORD/DPASS SUD.

Antibioprophylaxie : protocole de l’injection intra-musculaire (suite) :

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Page 28 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Diagnostic différentiel du RAA :

Tableau de polyarthrite et fièvre :

• arthrite septique (gonococcie)• virale (dengue, EBV, hépatites),• réactionnelles (Lyme),• connectivites,• endocardite infectieuse,• hémopathies malignes,• goutte.

Tableau de cardite :

• endocardite infectieuse,• cardiomyopathie,• myocardites virales,• maladie cardiaque congénitale,• prolapsus de la valve mitrale.

Tableau de chorée :

• lupus érythémateux disséminé,• drogues,• maladie de Wilson,• encéphalite,• Lyme,• tumeurs,• troubles neuropsychiatriques auto-immuns infantiles (PANDAS).

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 29

5LA CRCCardiopathie Rhumatismale Chronique.

Atteintes valvulairesClassement des CRC

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Page 30 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

La CRC est la conséquence du RAA.La CRC peut être contemporaine du RAA mais la CRC peut également exister sans que le RAA ne soit exprimé cliniquement (d’où l’intérêt du dépistage échocardiographique scolaire).

Dans tous les cas, seule l’échographie permet le diagnostic et le suivi de la CRC.

Atteintes valvulaires :Les valves les plus touchées sont les valves du cœur gauche, à savoir :

• la valve mitrale, à type de rétrécissement et/ou d’insuffisance,• et la valve aortique à type d’insuffisance (le rétrécissement aortique est une

conséquence peu commune du RAA).

La valve pulmonaire n’est classiquement jamais touchée.

Quant à la valve tricuspide elle peut être touchée sous forme d’insuffisance ; mais elle est le plus souvent associée à une atteinte aortique et/ou mitrale ; l’insuffisance tricuspidienne isolée est rare, le rétrécissement tricuspidien exceptionnel.

Plus le nombre de valves atteintes augmente, et plus ces dernières sont remaniées, plus le retentissement de la CRC augmente.

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 31

Critères de référence pourle diagnostic échographique :(fédération mondiale du cœur, février 2012)

 La cardiopathie rhumatismale certaine est définie par (soit A, B, C ou D) :

A) Une régurgitation mitrale pathologique et au moins deuxcaractéristiques morphologiques de la valve mitrale.

B) Une sténose mitrale avec un gradient ≥ 4 mmHg (anomaliescongénitales exclues).

C) Une régurgitation aortique pathologique et au moins deuxcaractéristiques morphologiques de la cardiopathie rhumatismalede la valve aortique (bicuspidie aortique et dilatation de la racine del’aorte exclues)

D) Une atteinte probable intéressant à la fois les valves aortiques etmitrales telles que définie ci-dessous.

 La cardiopathie rhumatismale probable est définie par (soit A, B ou C) :

A) Au moins deux des caractéristiques morphologiques de la valvemitrale sans régurgitation mitrale pathologique ou sténose mitrale.

B) Régurgitation mitrale pathologique isolée.C) Régurgitation aortique pathologique isolée.

 Résultats échographique normaux (à la fois les critères A, B et C) :

A) Régurgitation mitrale est physiologique si elle ne remplit pas lesquatre critères Doppler.

B) Régurgitation aortique est physiologique si elle ne remplit pas lesquatre critères Doppler.

C) Une caractéristique morphologique isolée de la valve mitrale ou de lavalve aortique (par exemple épaississement valvulaire) sans sténose nirégurgitation pathologique.

Page 32: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Page 32 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

 Régurgitation pathologique :

Régurgitation mitrale (tous les quatre critères Doppler doivent être remplis)

1. Vue dans deux incidences.2. Longueur du jet ≥ 2 cm sur au

moins une incidence.3. Vitesse maximale ≥ 3m/sec4. Flux holosystolique sur au

moins un tracé.

Régurgitation aortique(tous les quatre critères Doppler doivent être remplis)

1. Vue dans deux incidences.2. Longueur du jet ≥ 1 cm sur au

moins une incidence.3. Vitesse maximale ≥ 3m/sec

(protodiastole).4. Flux holodiastolique sur au

moins un tracé.

 Caractéristiques morphologiques des cardiopathies rhumatismales :

Valve mitrale

1. Épaississement GVM ≥ 3 mm.2. Épaississement des cordages.3. Restriction du jeu de la GVM ou

de la PVM.4. Mouvement systolique excessif

résultant en un défaut decoaptation.

Valve aortique

1. Défaut de coaptation2. Épaississement irrégulier ou

focal3. Restriction de(s) feuillet(s)4. Prolapsus

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 33

Cœur gauche, valve mitrale

 INSUFFISANCE MITRALE

Mode de découverte :Dyspnée, signes d’insuffisance cardiaque gauche, souffle systolique doux.

Traitement médical :IEC +/- diurétiques.

Chirurgie (remplacement valvulaire mitral ou réparation mitrale chirurgicale = plastie) si insuffisance mitrale sévère avec : • symptômes d’insuffisance cardiaque,• ou arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire (ACFA),• ou HTAP> 50mmHg dans l’oreillette droite,• ou dilatation VG.

 RETRECISSEMENT MITRAL

Mode de découverte :• dyspnée,• insuffisance cardiaque gauche (aggravée par la grossesse),• arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire (ACFA)• accident vasculaire cérébral (AVC)

Risque : OAP, HTAP, AVC.

Traitement médical : bétabloquants ou inhibiteurs calciques bradycardisants +/- diurétiques +/- AVK si FA (INR cible entre 2 et 3) ou RM serré et oreillette gauche dilatée.

Traitement chirurgical (RVM) ou plastie mitrale percutanée si RM serré (<1,5 cm2) avec :• symptômes d’insuffisance cardiaque,• ou HTAP > 50 mmHg,• ou avant une éventuelle grossesse.

Caractéristiques des atteintes valvulaires :

Page 34: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Page 34 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Cœur gauche, valve aortique

 INSUFFISANCE AORTIQUE

L’insuffisance aortique est le plus souvent associée à une atteinte de la valve mitrale.

Mode de découverte :Dyspnée, insuffisance cardiaque gauche, souffle diastolique.

Traitement médical : IEC +/- diurétiques.

Traitement chirurgical : Si l’insuffisance aortique est sévère, avec des symptômes d’insuffisance cardiaque ou dilatation VG.

 RETRECISSEMENT AORTIQUE

Le retrécissement aortique est rarement d’origine rhumatismale.

Mode de découverte :Dyspnée, insuffisance cardiaque gauche, souffle systolique rapeux, angor.

Traitement médical :Diurétiques en cas d’insuffisance cardiaque.

Traitement chirurgical : Si le retrécissement aortique est sévère, avec des symptômes d’insuffisance cardiaque.

Caractéristiques des atteintes valvulaires :

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 35

6LE SUIVI DES PATIENTSATTEINTS DE RAA

Patient sans CRC ou avec une CRC frustrePatient avec CRC modérée

Patient avec CRC sévère

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Page 36 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

La prise en charge des patients du RAA se fait selon 3 groupes :

• patients RAA sans CRC ou avec une CRC frustre (ou limite),• patients RAA avec une CRC modérée,• patients RAA avec une CRC sévère.

•• Benzathine benzylpénicilline toutes les 3 à 4* semaines pendant 10 ans .• Consultation dentaire 1 fois/an.• Examen clinique 1 fois/an.• Consultation de cardiologie si apparition de nouveaux symptômes.• Echographie cardiaque tous les 2 ans en l’absence de nouveaux signes,

ou plus, selon l’avis du cardiologue.

RAA sans CRC ou RAA avec CRC frustre :

•• Benzathine benzylpénicilline toutes les 3 à 4* semaines jusqu'à 35ans• Consultations dentaires 2 fois/an (la 1ère moins de 3 mois après le

diagnostic)• Examen clinique 2 fois/an.• Consultation cardiologique 1 fois/an.• Echographie cardiaque 1 fois/an ou plus, selon l’avis du cardiologue.• Vaccination antigrippale annuelle.• Prévention de l’endocardite infectieuse.

RAA avec CRC modérée :

•• Benzathine benzylpénicilline toutes les 3 à 4* semaines jusqu’à 40 ans.• Consultations dentaires 2 fois/an (la 1ère moins de 3 mois après le

diagnostic).• Examen clinique 2 fois/an (MG) (ou plus selon la sévérité).• Consultation cardiologique et échographie 2 fois/an (ou plus selon la

sévérité).• Vaccination antigrippale annuelle.• Prévention de l’endocardite infectieuse.

RAA avec CRC sévère ou avec des valves mécaniques ou réparées :

!* Surtout ne pas dépasser les 4 semaines. A cause du risque demauvaise observance, la fréquence de 3 semaines peut être conservée si elle est bien supportée par le patient.(cf chapitre n°4, Traitement page 23).

Page 37: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 37

Concernant les patients ayant fini leur prophylaxie, une consultation chez un médecin généraliste et des soins dentaires annuels sont maintenus.La consultation cardiologique et l’échographie se font selon l’importance de la CRC résiduelle.

Les soins dentaires :

• dans le cas d’un RAA avec CRC, la prise en charge à 100% comprend laconsultation et les soins y afférant. Le dentiste doit faire une demanded’entente préalable avec une estimation des soins prévus. Cette entente està renouveler tous les ans (validité de date à date) à chaque nouvelle périodede soins. La demande se fait par mail ([email protected] ) avec un retour dela part de la cafat dans les 4 jours. L’ordonnance bleue faite auparavant par lemédecin référent n’est plus nécessaire.

• dans le cas d’un RAA sans CRC, la prise en charge à 100% ne comprend quela consultation, au titre du dépistage de prévention. La demande d’ententepréalable reste nécessaire. Le chirurgien dentiste incite son patient à lui rendre visite chaque année.

L’anticoagulation et la CRC :

Des anticoagulants peuvent être indiqués en cas de CRC avec troubles du rythme et risque embolique évalué selon le score CHA2DS2-Vasc ou de prothèse valvulaire mécanique.Les nouveaux anticoagulants oraux directs peuvent être utilisés sauf en cas de prothèse valvulaire mécanique, de sténose mitrale modérée ou serrée

! La consultation est recommandée en systématique 1 à 2 fois/an.A ces occasions, c’est le chirurgien dentiste qui fixera le planning des soins optimum.

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Page 38 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Page 39: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 39

7LA FEMMEATTEINTE DE CRC

Prise en charge de la cardiopathie aux differents moments de la vie d’une femme.

ContraceptionContraception d’urgence

GrossesseInterruption de grossesse

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Page 40 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Contraception :

Objectif : mettre en place une contraception efficace qui n’entraine pas de risque pour la femme.

Pour toute mise en place d’une contraception, un avis cardio est requis.

Indiqués de principe : progestatifs microdosés oraux : Microval®, Cerazette® ; implantables (Nexplanon®) implantation possible sous AVK ; injectables (Depro-povera®) sauf en cas de prescription concomitante d’AVK).

Mais attention à l’efficacité notamment pour les cas où la grossesse est à éviter.

Contre indiqués de principe car thrombogènes : oestroprogestatifs (oraux, anneaux Nuvaring®, patch EVRA®).Contre-indication notamment en cas de prothèse mécanique, cardiopathie potentiellement emboligène (rétrécissement mitral, insuffisance mitrale importante, ACFA), antécédent de phlébite et /ou d’embolie pulmonaire, syndrome des anti-phospholipides.

Oestroprogestatifs oraux :• Les contraceptifs de 3ème génération (Meliane®, Harmonet®, Jasmine®,

Melodia®) sont les plus thrombogènes.• En cas de risque thrombogène faible : privilégier les contraceptifs de 2ème

génération (Minidril®, Leeloo®, Adepal®, Trinordiol®) ou de 4ème génération(Qlaira®, Zoely®) [5].

Il n’est pas licite de stopper la pilule pour éviter le risque thrombogène après 1 an d’utilisation.

Alternative intéressante : progestatifs macro-dosés (Luteran®, Lutényl®)

Sur avis cardio : dispositif intra-uterin impregné (Mirena®)Contre-indication en cas d’antécédent d’endocardite, prothèse (mécanique ou biologique), shunt droite-gauche.La pose doit être précédée d’un prélèvement vaginal en raison du risque infectieux.

Formellement contre indiqué en raison du risque infectieux : dispositif intra-uterin au cuivre.

!

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 41

Grossesse : [6]

Les grossesses chez les patientes présentant une cardiopathie doivent être considérées comme des grossesses à risque requérant un avis cardiologique systématique.

Dans l’idéal, ces patientes devraient être adressées à une consultation mixte cardio-obstétrique de préférence hospitalière, afin de bénéficier de recommandations et éventuellemnt d’un suivi hospitalier si necessaire.

La décision d’une interruption de grossesse pour raisons cardiologiques doit être discutée de manière collégiale.

Les AVK sont à utiliser avec précaution au 1er trimestre de grossesse à cause du risque tératogène qu’ils engendrent.

L’effet tératogène est acceptable pour une dose inférieure ou égale à 5 mg de Warfarine (coumadine®) avec 2,6% d’embryopathie [7] (contre 8% d’embryopathie pour une dose supérieure à 5 mg).

Les études et revues de littérature concluent à un avantage certain des AVK sur les HBPM, avec un risque de thrombose de valve mécanique respectivement de 3,9% et 9% entre 0 et 36 SA [8] .

Il n’est donc pas recommandé de passer des AKV aux HBPM.

Les AVK sont à stopper le dernier mois de la grossesse.

Contraception d’urgence(Norlevo® Ellaone®)

S’agissant d’un progestatif il n’y a pas de risque thrombogène.

Mais potentialisation des effets des AVK => faire dosage de l’INR 48 heures après la prise.

!

!

Page 42: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Page 42 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Interruption de la grossesseDans le cas de l’IVG (avant 14 semaines d’aménorrhée), le choix de la méthode doit être discuté en staff.Dans le cas d’une atteinte cardiaque mettant en danger la vie de la mère, la demande d’IMG et ses modalités doivent être validées par le centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN).

• Préférer une méthode chirurgicale :- Pour les patientes sous AVK.- En cas de mauvaise observance du suivi (risque infectieux majoré).

• Pas de nécessité d’antibioprophylaxie d’Osler.• En cas de valvulopathie compliquée d’hypertension artérielle pulmonaire et/

ou d’asthme sévère, les prostaglandines sont à éviter.

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 43

8CRC ET MALADIE D’OSLER

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Page 44 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Des changements majeurs ont été apportés ces dernières années dans les recommandations de la prophylaxie contre les endocardites infectieuses à partir de ces deux constats [13] :

• Il est plus probable que l’endocardite infectieuse se développe à partirde bactéries de la flore orale, digestive ou génitale à cause des expositionsliées aux activités de la vie quotidienne, plutôt qu’à partir d’une « brèche »occasionnée par un acte dentaire, génito-urinaire ou gastro-intestinale.

• L’antibioprophylaxie ne peut prévenir qu’un nombre infime d’endocarditesinfectieuses chez les patients subissant des actes dentaires, génito-urinairesou gastro-intestinaux ; ainsi sa balance bénéfice-risque n’est pas en faveur d’un bénéfice net.

Par conséquent, les mesures générales d’hygiène sont prioritaires pour réduire le risque d’endocardite infectieuse : hygiène bucco-dentaire et cutanée, désinfection des plaies, antibiothérapie curative de tout foyer infectieux, réalisation des soins dentaires [14].

• Les patients porteurs de valves mécaniques et bioprothèses, valvuloplasties.• Les patients avec des antécédents d’endocardite infectieuse.• Les patients porteurs d’une cardiopathie congénitale :

{ cardiopathie cyanogène sans réparation chirurgicale ou avec des séquelles hémodynamiques ;

{ cardiopathie congénitale avec réparation complète par prothèse jusqu’à 6 mois après la procédure ;

{ s’il reste une séquelle hémodynamique après l’implantation d’une prothèse cardiaque.

Recommandations pour l’antibioprophylaxie

Recommandée pour les actes dentaires nécessitant la manipulation du tissu gingival (ex : détartrage) ou de la région péri apicale de la dent ou lors de la perforation de la muqueuse orale (exceptée l’anesthésie locale ou locorégionale) chez les patients à haut risque d’endocardite infectieuse [15].

• Amoxicilline 50 mg/kg (jusqu’à 2 g) per os, 1 prise, 1 heure avant le geste.• En cas d’allergie à l’amoxicilline : Lincosamide (clindamycine 15 mg/kg jusqu’à

600 mg per os 1 prise 1 heure avant le geste) ou un Glycopeptide (vancomycine 30 mg/kg jusqu’à 1 ,5 g en IV lente 1 heure avant le geste).

Sont considérés à haut risque pour les endocardites infectieuses [14] :

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 45

9LE RAA, UNE MALADIE CHRONIQUE

qui nécessite une prise en charge psycho-sociale.

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Page 46 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

La prophylaxie par injection d’antibiotique se fait au minimum sur 10 ans. Même si la piqûre ne se fait que toutes les quatre semaines, cela s’avère contraignant chez les enfants devenus adolescents et jeunes adultes, comprenant peu ou mal leur maladie, pouvant refuser ou oublier

les soins par déni ou lassitude, ou par changement de mode de vie (déménagement, autonomisation, départ en métropole..).Il est donc important d’évaluer et de réévaluer la compliance au traitement sans culpabiliser les patients, en leur expliquant simplement leur maladie, en respectant leur culture dans le but de les responsabiliser et de les autonomiser. Ceci est d’autant plus dur pour les jeunes femmes que l’on doit informer des dangers de la grossesse.

Au cours de la prise en charge initiale de la maladie, outre une demande de prise en charge à 100% des soins, il faudra évaluer avec le patient ses structures de référence (infirmiers, médecins traitants, cardiologues, dentistes) afin de mettre en place un réseau de soins pertinent.

Il faudra également évaluer les facteurs de risques psychologiques et sociaux empêchant la bonne compliance des injections de benzathine benzylpénicilline (une mauvaise compliance étant inférieure à 80% du nombre d’injections prescrites par an), comme par exemple :

• La douleur liée à l’injection : expliquer l’action du froid antalgique, la mise enconfiance avant l’injection.

• Le problème de l’injection dans la fesse : respect de l’adolescent /adulte quidoit se déshabiller.

• Le problème du défaut d’observance : insister sur la physiopathologie de lamaladie et le but de l’injection.

• L’éloignement géographique du dispensaire, les problèmes familiaux, lesproblèmes dus aux déplacements.

Autres points :

• Insister sur la nécessité des consultations annuelles chez les cardiologues etdes échographies qui évaluent l’évolution de la pathologie ainsi que des soinsdentaires et de la prévention de l’endocardite infectieuse subaiguë.

• Miser sur l’éducation aux AVK, l’utilité et la nécessité des INR pour les patientsporteurs de valves mécaniques.

• La mise en garde contre des grossesses non planifiées, la nécessité d’unebonne contraception…

• Etc.

Outre la prise en charge médicamenteuse et chirurgicale, la prévention, le dépistage et la prophylaxie, la prise en charge psychologique et sociale est également à prendre en compte.

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 47

10REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES

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Page 48 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 49

1. Understanding rheumatic heart disease. Azevedo PM, Pereira RR,Guilherme  L  ; Rheumatol Int. 2012 May ; 32(5):1113-20.doi:10.1007/s00296-011-2152-z. Epub 2011 sept 28.

2. Dépistage 2012 de la cardiopathie rhumatismale chronique infra-cliniqueen Nouvelle-Calédonie : facteurs de risque sociodémographique de saséquelle, avérée et limite, et prévalence du rhumatisme articulaire aiguchez l’enfant de 6 à 12 ans et demi. Corsenac P., Fauchier T. , Rouchon B.

3. Marijon E, Ou P, Celermajer DS, Ferreira B, Mocumbi AO, Jani D, Paquet C,Jacob S, Sidi D, Jouven X. Prevalence of rheumatic heart disease detected by echocardiographic screening. N Engl J Med. 2007 Aug 2;357(5):470-6.

4. Penicillin for secondary prevention of rheumatic fever. Cochrane Databaseof Systematic Reviews. DOI: 10.1002:14651858.cd002227 (2002). Manyemba J., Mayosi BM.

5. Contraceptifs oraux et estrorogestatifs : préférez les “pilules” de 1ère ou2nde génération , HAS, novembre 2012.

6. Management of Cardiovascular Diseases during Pregnancy. EuropeanSociety of Cardiology Clinical Practice Guidelines. Pogitz-Zagrosek V., Borghi C., Cifkoua R., Regitz-Zagrosek V., Blomstrom Lundqvist C., Borghi C., CifkovaR., Ferreira R., Foidart† JM, J. Simon R. Gibbs (UK), Gohlke-Baerwolf C., GorenekB., Lung B., Kirby M., Maas AHEM, Morais J., Nihoyannopoulos P., Pieper PG,Presbitero P., Roos-Hesselink JW, Schaufelberger M., Seeland U., Torracca L.European Heart Journal 2011 Dec;32(24):3147-97. doi: 10.1093/eurheartj/ehr218. Epub 2011 Aug 26.

7. Risk of warfarin during pregnancy with mechanical valve prostheses.Cotrufo M, et al . Obstet Gynecol 2002;99:35–40.

8. Anticoagulation of pregnant women with mechanical heart valves:a systematic review of the literature. Chan WS, et al. Arch Intern Med2000;160:191–196.

9. Management of pregnant women with mechanical heart valve prosthesis:thromboprophylaxis with low molecular weight heparin. Abildgaard U, et al. Thromb Res 2009;124:262–267.

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Page 50 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

10. Maternal complications and pregnancy outcome in women with mechanical prosthetic heart valves treated with enoxaparin. McLintock C, McCowan LM,North RA. BJOG 2009;116:1585–1592.

11. Use of high intensity adjusted dose low molecular weight heparin in women with mechanical heart valves during pregnancy: a single-center experience. Quinn J, et al. Haematologica 2009; 94:1608–1612.

12. Use of low molecular weight heparin in pregnant women with mechanicalheart valves. Yinon Y, et al. Am J Cardiol 2009;104:1259–1263.

13. Prophylaxie de l’endocardite infectieuse. F. Kerbaul, C. Guidon, F. Gouin.Conférences d’actualisation 2004, p. 27-40.

14. Cardiopathies valvulaires et congénitales graves de l’adulte. HAS. Guide-Affection de longue durée. Juin 2008

15. Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire. ANSM.Recommandations de bonne pratique. Juillet 2011.

16. The australian guideline for prevention, diagnosis and management ofacute rheumatic fever and rheumatic heart disease (2nd edition - 2012).Carapetris J., Brown A., Maguire G., Walsh W., Noonan S., Thompson D.www.rhdaustralia.org.au. Le guide RAA 2013 de l’ASS-NC est basé en grandepartie sur cette référence.

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Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 51

11ANNEXES

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Page 52 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

Supports édités par l’ASS-NCA�che et dépliant sur le dépistage des valvulopathies rhumatismales en milieu scolaire, destinés au écoliers et leurs parents :

“Jojo” un mannequin en 2D pour des séances de sensibilisation en milieu scolaire :

RAA=

Rhumatisme

Articulaire Aigu

Le dépistage du RAA dans ton école

RAARAARAA

Ça ne fait pas malet c'est rapide (2 à 3 minutes).

Rapporte à ta maîtresse ou à ton

maître, l’autorisation de tes parents.

Ramène ensuite à tes parents les résultats

de ce dépistage.

C’est le :

ASSNCAG E N C E S A N I TA I R EE T S O C I A L E D E L ANOUVELLE-CALÉDONIE

Programme RAA(Rhumatisme Articulaire Aigu)

Pour tous renseignements :Tél : 25.09.05

[email protected]

www.ass.nc

Pour plus d’informations, tu peux contacter le directeur d’école.

Prends soin de ton COEUR !

RAARhumatisme Articulaire Aigu

Fiche annuelle de suivi

Période du

. . . . . . . . . . . / 20. . . . . . au . . . . . . . . .

. . / 20. . . . . .

Pour vous protéger e�cacement

contre les conséquences du RAA

• E�ectuez très régulièrement vos injections d’ antibiotique.

• N’interrompez pas le traitement.

• Même si vous êtes loin de votre médecin ou centre de soins

habituels, n’interrompez pas le traitement ; faites faire votre

injection par un autre médecin ou un autre centre.

• Si vous n’avez plus de couverture sociale n’interrompez

pas le traitement ; adressez-vous à votre médecin, au

dispensaire, au service social. Votre problème a une

solution.

• Prenez soin de vos dents ; consultez un dentiste au moins

une fois par an.

• Faites une échographie du cœur au moins une fois par an.

• Tenez soigneusement cette �che à jour.

• Pour tout renseignement, n’hésitez pas à vous adresser

à votre médecin, aux dispensaires, aux in�rmières ou

à l’antenne RAA de l’Agence Sanitaire et Sociale de la

Nouvelle-Calédonie (tél 25.07.64 ou [email protected]).

Une consultation médicale

est nécessaire avant l’arrêt

dé�nitif du traitement.

Pour tous renseignements :

Tél : 25 09 05

[email protected]

www.ass.nc

Rhumatisme

Articulaire Aigu

ASSNCAG E N C E S A N I TA I R E

E T S O C I A L E D E L A

NOUVELLE-CALÉDONIE

Page 53: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Recommandations RAA et CRC - décembre 2019 Page 53

Formulaire de compte rendu échographique :

Date Praticien

Echographiescardiaques

Consultationsdentaires

Date Structure ou soignant ayant pratiqué l'injection Signature

Nom : ……………………………………………………Prénom : ……………………………………………….Date de naissance : …………………………………………….Adresse : ………………………………………………………………………………………………………………........Tél : ……………

Date de diagnostic : ………………………Début de traitement : …………...…………Fin de traitement : ………….…………….Traitement et dose : ………………………………………....Médecin traitant : ……….………...……… Tél : ……………Cardiologue : …………...………...……… Tél : ……………

Structure(s) ou soignant(s) assurant les injections :• …………………..…………….……. Tél : ……………• …………………………..…….……. Tél : ……………

Injections d’Antibioprophylaxie

Fiche de suivi du RAA, conservée par le patient :

DVD “Emy et le RAA” destiné aux écoles :Qu’est-ce que le R.A.A. ?

Le Rhumatisme Articulaire Aigu (R.A.A.) est une complication in�ammatoire retardée des

a�ections des voies aériennes supérieures due au streptocoque bêta hémolytique du groupe A.

Le R.A.A. résulte d’une anomalie de la réponse immunitaire au cours d’une infection O.R.L. par

une variété de streptocoques. La réponse immunitaire se dirige alors non seulement contre le

microbe mais aussi contre certains organes et tissus du corps.Pourquoi l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie (ASS-NC)

mène-t-elle un programme de santé publique sur le R.A.A. ? Le R.A.A. est une cause importante de morbidité et de mortalité en Nouvelle-Calédonie.

Entre 100 et 150 nouveaux cas sont découverts chaque année. En 2011, 100 nouveaux cas ont été enregistrés, dont 40 cas dépistés à l’école.

Le programme R.A.A. piloté par l’ASS-NC déploie des actions de dépistage en milieu scolaire à

l’intention des élèves de CM1 et organise le suivi médical des cas avérés, en collaboration avec

les professionnels de santé concernés.

Pourquoi avoir réalisé ce film ? L’ASS-NC a souhaité mettre à la disposition des enseignants un outil leur permettant d’organiser

des prolongements pédagogiques aux actions de dépistage et d’information qu’elle mène en

milieu scolaire, auprès des enfants des CM1. L’objectif est de favoriser la sensibilisation des

enfants et de leurs parents au R.A.A.

EMYet le R.A.A.

EMY e

t le

Rhum

atism

e Art

iculaire Aigu

R.A.A.

2012 Nouvelle-Calédonie RH

UM

ATI

SME

AR

TIC

ULA

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AIG

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RH

UM

ATI

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RH

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SME

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AR

TIC

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AIG

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RH

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ATI

SME

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ULA

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AIG

U

2012 Nouvelle-Cal

EMYet le R.A.A.et le

RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU

Formulaire de compte rendu échographique :

COMPTE-RENDU DE DEPISTAGE MEDECIN ECHOGRAPHISTE

Date de dépistage: / / 2013

sociodémographiques

Nom

Prénom Date de naissance Sexe

Ο Féminin Ο Masculin

Ethnie Ο ASIA Ο EURO Ο MELA Ο POLY Ο AUTRES

lieu Ecole

Classe

C.L.I.S Ο Oui Ο Non

Adresse

Téléphone Commune

Province Ο Iles Ο Nord Ο Sud Antécédents/médecin traitant

Médecin traitant RAA connu (avec ou sans CRC) Ο Oui Ο Non ou Autres anomalies cardiaques connues Ο Oui Ο Non

Présence/autorisation

absent Ο Oui Ο Non

refus Ο Oui Ο Non

Pas d’autorisation Ο Oui Ο Non

Conclusion du dépisteur Cochez

une seule case

code Type de conclusion 1 insuffisance mitrale physiologique 2 insuffisance mitrale pathologique 3 insuffisance mitrale + autre(s) 4 autre(s) anomalie(s) cardiaques 5 normal Cochez

A revoir

Echographies

Consultations

Prénom : ……………………………………………….Date de naissance : …………………………………………….Adresse : ………………………………………………………………………………………………………………........Tél : ……………

Date de diagnostic : ………………………Début de traitement : …………...…………Fin de traitement : ………….…………….Traitement et dose : ………………………………………....Médecin traitant : ……….………...……… Tél : ……………Cardiologue : …………...………...……… Tél : ……………

Structure(s) ou soignant(s) assurant les injections :• …………………..…………….……. Tél : ……………• …………………………..…….……. Tél : ……………

RAARhumatisme Articulaire Aigu

Fiche annuelle de suivi

Période du

. . . . . . . . . . . / 20. . . . . . au . . . . . . . . .

. . / 20. . . . . .

Pour vous protéger e�cacement

contre les conséquences du RAA

• E�ectuez très régulièrement vos injections d’ antibiotique.

• N’interrompez pas le traitement.

• Même si vous êtes loin de votre médecin ou centre de soins

habituels, n’interrompez pas le traitement ; faites faire votre

injection par un autre médecin ou un autre centre.

• Si vous n’avez plus de couverture sociale n’interrompez

pas le traitement ; adressez-vous à votre médecin, au

dispensaire, au service social. Votre problème a une

solution.

• Prenez soin de vos dents ; consultez un dentiste au moins

une fois par an.

• Faites une échographie du cœur au moins une fois par an.

• Tenez soigneusement cette �che à jour.

• Pour tout renseignement, n’hésitez pas à vous adresser

à votre médecin, aux dispensaires, aux in�rmières ou

à l’antenne RAA de l’Agence Sanitaire et Sociale de la

Nouvelle-Calédonie (tél 25.07.64 ou [email protected]).

Une consultation médicale

est nécessaire avant l’arrêt

dé�nitif du traitement.

Pour tous renseignements :

Tél : 25 09 05

[email protected]

www.ass.nc

Rhumatisme

Articulaire Aigu

ASSNCAG E N C E S A N I TA I R E

E T S O C I A L E D E L A

NOUVELLE-CALÉDONIE

Page 54: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Page 54 Recommandations RAA et CRC - décembre 2019

A�che et dépliant sur le RAA, destinés au grand public :

Des vidéos de 3 minutes sur le RAA, destinées au grand public :RA

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RAA

RAA

ASSNCAG E N C E S A N I TA I R E

E T S O C I A L E D E L A

NOUVELLE-CALÉDONIE

Programme Rhumatisme

Articulaire Aigu

Pour tous renseignements :

Tél : 25.07.64

[email protected]

www.ass.nc

Je préserve

son coeur !

> Informer > prévenir > soigner

Je protège

mon enfant

du R.A.A.

>

25.07.64

Vous pouvez aussi contacter la cellule RAA de l’Agence Sanitaire et Sociale de la Nouvelle-Calédonie au :

E-mail : [email protected] web : www.ass.nc

2010 Nouvelle-Calédonie

Préservez le coeur de votre enfant !

mal à la gorge

des douleurs articulaires

le nez qui coule

de la fièvre

Si votre enfant a de la fièvre, des douleurs articulaires et qu’il est très fatigué, c’est peut-être le R.A.A.

Il faut l’emmener d’urgence chez le médecin.

les dispensaires votre médecin de famille les pharmaciens

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à interroger:

Protégez-le

Rhumatisme Articulaire Aigudu R.A.A.

Lorsqu’un enfant a mal à la gorge, il peut être contagieux. Il faut donc emmener aussi ses frères et ses soeurs chez le médecin.

Prévenir le R.A.A., c’est emmener chez le médecin les enfants qui ont :

les infirmier(e)s les éducateurs de santé

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Page 56: Recommandations de bonnes pratiques RHUMATISME …

Agence Sanitaire et Sociale de la Nouvelle-CalédonieBP P4 - 98 851 Nouméa cedex

Tél : 25 07 60Fax : 25 07 63

Courriel : [email protected]