Rebreather Diving Introduction, French

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10/17/11 8:20 PM plongee souterraine - avec ou sans bulles Page 1 of 41 http://www.plongeesout.com/articles%20publication/recycleur/recycleur_bahuet/avec%20ou%20sans%20bulle.htm Avec ou sans bulle ? Eric Bahuet - Version du 19 octobre 2003 Photographie par Pierre DESCAMP (suivi scientifique des récifs artificiels du Golfe d’Aigues Mortes) Téléchargez le document d'origine (ZIP 3489K) --> PDF 9482K ! INTRODUCTION Le moins que l’on puisse dire, c’est que le principe des recycleurs n’est pas nouveau ! Le 17 Juin 1808, un brevet d’invention d’un nouvel appareil plongeur est délivré à un français, Sieur Touboulic (" les plongeurs de l’histoire ", Philippe Damon). Ce mécanicien, attaché au service de la Marine à Brest, vient tout simplement d’inventer le premier recycleur subaquatique de l’histoire. Une réserve d’oxygène est placée à l’intérieur de l’appareil et son dosage est assuré manuellement par le plongeur. Le dioxyde de carbone, issu de l’expiration, est absorbé par des éponges imbibées d’eau de chaux. Le Sieur Touboulic dénomma son invention " l’Ichtioandre " (homme-poisson). Remerciements Plusieurs personnes m’ont apporté leur contribution qui a bien souvent dépassé la seule réalisation de ce mémoire. Je remercie donc : Christine, Adrien et Maxime qui me permettent de vivre ce sport comme une passion, Francis CARLES qui m’a initié à la plongée, mes parrains : Pierre GIRODEAU et Robert SEVERIN mon partenaire de plongée en recycleur : Jean Marc BELIN ainsi que le comité de relecture qui m’a fait part de ses remarques et conseils avisés : Patricia BRETON Raymonde et Francis CARLES Jean François CAVANNA Christian FERCHAUD Alain FORET Jean Pierre IMBERT Miroslav MAKAR Jean Pierre MONTSENY Henri PAOLE Philippe ROUSSEAU Hervé VILLALBA

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Good basic introduction to rebreather diving in french language. Inspired by text of Mastering Rebreathers. Photographs, good graphics and short bibliography. French language.

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Avec ou sansbulle ?

Eric Bahuet - Version du 19 octobre 2003Photographie par Pierre DESCAMP

(suivi scientifique des récifs artificiels du Golfe d’Aigues Mortes)

Téléchargez le document d'origine (ZIP 3489K) --> PDF 9482K !

INTRODUCTIONLe moins que l’on puisse dire, c’est que le principe desrecycleurs n’est pas nouveau ! Le 17 Juin 1808, un brevetd’invention d’un nouvel appareil plongeur est délivré àun français, Sieur Touboulic (" les plongeurs del’histoire ", Philippe Damon). Ce mécanicien, attaché auservice de la Marine à Brest, vient tout simplementd’inventer le premier recycleur subaquatique de l’histoire.

Uneréserved’oxygèneest placéeàl’intérieurdel’appareilet sondosage estassuré

manuellement par le plongeur. Le dioxyde de carbone,issu de l’expiration, est absorbé par des éponges imbibéesd’eau de chaux. Le Sieur Touboulic dénomma soninvention " l’Ichtioandre " (homme-poisson).

Remerciements

Plusieurs personnes m’ont apporté leur contributionqui a bien souvent dépassé la seule réalisation de cemémoire.

Je remercie donc :

Christine, Adrien et Maxime qui me permettent de vivrece sport comme une passion,Francis CARLES qui m’a initié à la plongée,mes parrains : Pierre GIRODEAU et Robert SEVERIN

mon partenaire de plongée en recycleur : Jean Marc BELIN

ainsi que le comité de relecture qui m’a fait part de sesremarques et conseils avisés :

Patricia BRETONRaymonde et FrancisCARLESJean François CAVANNAChristian FERCHAUDAlain FORET

Jean Pierre IMBERTMiroslav MAKARJean Pierre MONTSENYHenri PAOLEPhilippe ROUSSEAUHervé VILLALBA

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appareil plongeur Rouquayrol - Denayrouze

Rouquayrol Denayrouze

Il a fallu attendre quelques années pour voir apparaître lepremier appareil de type circuit ouvert de l’histoire. Il estattribué au tandem français Benoit Rouquayrol et AugusteDenayrouze. Les premiers appareils ont été commandéspar le ministère de la Marine le 28 août 1865 (" Troisinventeurs méconnus ", Jacques Michel).

HenryFleuss

(therebreathersite.nl)

L’invention de l’anglais Henry Fleuss, qui date de 1879,est souvent citée comme référence. Elle est égalementremarquable puisqu’il s’agit du premier recycleurcommercialisé pour le compte de la société SiebeGorman.

Le circuit ouvert a connu un développement très importantdans le monde entier comparé à celui du recycleur dontles quantités restent confidentielles dans le domainesportif. Ce constat explique en partie notre méconnaissanceenvers les recycleurs, leur principe de fonctionnement etsurtout leur intérêt dans le cadre d’une pratique sportive.Pourtant, nous en avons tous entendu parler et nousfaisons généralement le parallèle avec les matérielsmilitaires, connus pour leur discrétion.Concrètement, ils restent bien peu utilisés. Et pourtant,parmi tous les efforts consentis par l’homme pour évoluercomme un poisson, c’est sûrement la technique qui permetde s’en approcher le plus ! Si vous vous intéressez aux recycleurs, votre premièredémarche sera probablement de consulter la littératureexistante. Vous constaterez alors qu’il existe fort peu dedocuments en français sur le sujet. En revanche, Internetoffre comme à son habitude l’accès rapide à un Himalayad’informations, toutes disséminées aux quatre coins de laplanète et quasiment systématiquement en langue anglaise.Nous saluons donc les initiatives françaises encommuniquant en annexe la liste des sites qui ont aidé à laréalisation de ce document.Nos collègues italiens, allemands et britanniques ont uneavance indiscutable sur l’utilisation de ces matériels. Dèsl’après guerre, les catalogues de fabricants comme Cressiproposaient des recycleurs à oxygène comme équipementssportifs ! Par ailleurs, la plongée sportive se développaiten France avec le célèbre détendeur Cousteau-Gagnan(1943).Actuellement, le marché de la plongée technique montreun engouement certain pour les recycleurs qui offrent denouvelles perspectives d’évolution. Dans ce domaine lesplongeurs anglais, allemands et italiens semblent avoirconservé leur avance.C’est d’ailleurs dans ces mêmes pays que l’on trouve laplupart des matériels actuellement commercialisés.

Mémoire d'Instructeur national

Réalisé dans le cadre de la formation menant àl’Instructeur National F.F.E.S.S.M., l’objet de ce mémoireest d’aider à une meilleure connaissance de ces matérielset par conséquence à une meilleure intégration dans noscursus de formation.La première partie a pour objectif de vulgariser lesprincipes de fonctionnement des matériels actuellementcommercialisés. Le lecteur intéressé par des matériels plusanciens, militaires ou de fabrications artisanales trouveraen annexe des adresses de sites lui permettant decompléter ses connaissances.La seconde partie est plus spécifiquement destinée àmieux comprendre les possibilités d’utilisation au senslarge des recycleurs : du choix du matériel à la plongée enstructure sans oublier les risques spécifiques. Ce chapitreest également complété par des réflexions personnelles surla mise en place d’une prochaine qualification fédéraleainsi que ses conséquences sur notre enseignement.Les formations présentes en annexe sont pour la plupartdes traductions d’agences internationales et sont plusparticulièrement destinées à apporter des éléments deréflexion au groupe de travail " recycleur " actuellementmissionné par la Commission Technique Nationale.

Notre fédération, première organisation de plongée enFrance, s’inscrit dans l’évolution avec la mise en placed’une qualification pour permettre à ses licenciés des’initier ou de se perfectionner à la plongée "sans bulle"dans le respect de nos principes fondamentaux :

plaisir et sécurité.

Le recycleur, cette drôle demachine !

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Un recycleur est, comme son nom l’indique, un appareilqui recycle ! Oui, mais quoi au juste ? En fait, le ou lesgaz que nous lui donnons à recycler ! Pour biencomprendre l’intérêt et le principe de fonctionnement deces recycleurs, nous ferons appel un bref instant à vosconnaissances physiologiques.Nous respirons à l’air libre un mélange composé d’environ21% d’oxygène (comburant indispensable à la vie), et79% d’azote. Ce dernier sert à diluer l’oxygène. Laventilation s’effectue chez l’adulte à un rythme d’environ12 cycles par minute au repos et elle peut atteindre 25cycles par minute au cours d’un effort intense. Une simplemesure à l’aide d’un appareil tel qu’un analyseurd’oxygène indique que nous rejetons environ 17% de cegaz à chaque expiration. Cette valeur est considérable carelle représente environ 80% de l’oxygène disponible. L’intérêt de réutiliser ces 17% est connu depuis toujourspar les secouristes (technique du bouche à bouche) et lesconcepteurs de recycleurs.De son côté, le dioxyde de carbone ou gaz carbonique(CO2), produit du métabolisme, doit être évacué sous peinede devenir nocif. Sa production est estimée à environ 80%de celle de la consommation d’oxygène (soit 0.8 L/min deCO2 produit pour 1 L/min d’O2 consommé). Rappelonsque c’est le taux de CO2 détecté dans l’organisme qui estle déclencheur de la ventilation. L’azote est un diluant et il n’intervient pas dans leséchanges gazeux. Il fera son retour sur le devant de lascène lorsque nous aborderons le chapitre de ladécompression !

Inspirés de ces constats, les concepteurs de recycleursproposent des solutions techniques qui répondenttoutes aux mêmes difficultés.

3 difficultés :

récupérer le gaz expiréfixer le CO2 produit parl’organismeajouter de l’oxygène pourcompenser la part métabolisée parl’organisme

Le " recyclage " du gaz utilisé va permettre de leréutiliser. Nous verrons plus loin dans quelle mesure.Dans un souci de simplification, nous aborderons dans unpremier temps les deux premiers points. Ils rassemblent lestechniques communes à tous les recycleurs. Le 3ème pointest spécifique aux matériels et nous permet de les classeren deux grandes familles :

les recycleurs de type circuit fermé

les recycleurs de type semi fermé

Les exemples qui illustrent ce mémoire sont tousempruntés aux matériels de type loisir, actuellementproduits en série et commercialisés.

La technique commune à tousles recycleurs

Récupérer le gaz expiréFixer le CO2

Détaillons maintenant les techniques parfoiscomplexes, mais toujours astucieuses, employées pourmatérialiser un concept basé sur la simple analyse denotre respiration.

1ère technique commune : larécupération du gaz expiré

Respirer dans un recycleur revient finalement àrespirer dans un sac !

Pour y parvenir, plusieurs éléments sont nécessaires :ils constituent ce que l’on appelle la bouclerespiratoire. Elle est composée de l’embout, destuyaux annelés, du ou des faux poumons et del’absorbant de CO2. Il s’agit en fait de l’ensembledes éléments contenant le gaz qui va être respiré parle plongeur.

Pour être complet, il convient d’ajouter à ces éléments mécaniques, un élément anatomique d’importance :les poumons du plongeur.

les tuyaux annelés et l’embout :

Premiers composants de la boucle, ils permettent derécupérer le gaz qui vient d’être expiré par leplongeur.

Azimuth - www.nobubblediving.com

Azimuth

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Dräger Dolphin

Aujourd’hui, la plupart des constructeurs s’accordentsur la technique éprouvée d’un tuyau anneléd’inspiration et d’un tuyau annelé d’expiration. Laforme modelée (canules) des tuyaux est destinée àprévenir leur écrasement et à permettre lesmouvements de la tête. Ils sont montés autour d’unembout équipé de soupapes anti-retour. Ellespermettent ainsi une circulation du gaz en sens uniquepour ne pas mélanger le gaz chargé de CO2 aveccelui qui vient d’en être épuré, après son passage autravers de l’absorbant de CO2. Même si desdétrompeurs mécaniques et des repères de couleursont prévus afin de ne pas se tromper lors du montageaprès un entretien, une vérification avant la plongéeest très fortement conseillée.

Un dispositif permet de fermer l’embout de manière àéviter toute entrée d’eau si celui-ci venait à être retiréen immersion. Inspiration - les bagues lestées contrebalancent la flottaison

des tuyaux qui sont emplis de gaz en plongée. Ils sont ainsimaintenus en dehors du champ visuel.

Le ou les faux poumons :

Au nombre de 1 ou 2, ils sont connectés aux tuyauxannelés et sont construits dans un matériau souple afin derendre possible l’inspiration et l’expiration. Faitesl’expérience qui consiste à tenter de respirer dans unebouteille en verre et vous comprendrez l’intérêt de lesavoir fabriqués dans un matériau souple ! Leur volumedoit permettre la plus ample des ventilations. Certainsconstructeurs proposent plusieurs tailles en fonction de lamorphologie du plongeur.

La techniqueévolue :certains fauxpoumons sonttranslucidespour faciliterlamaintenance,d’autrespourvus decâbles enspirale (voirci-dessous)pour éviterqu’ils ne serecroquevillentsur eux-mêmes. Ilsconstituentune piècevitale dudispositif etils doivent êtreprotégés enconséquencepar un boîtierrigide ou une

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Azimuth

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rigide ou uneenveloppe en tissu résistant.

Lorsqu’ils sont placés entre le tuyau expiratoire et lacartouche absorbant le CO2, ils remplissent une fonctioncomplémentaire de piège à eau.La position des faux poumons par rapport aux poumonsest déterminante pour le confort respiratoire : ils doiventse situer au même niveau sous peine de créer undifférentiel de pression et ainsi rendre la respirationdifficile. S’ils sont placés dans le dos, l’inspiration enposition horizontale demandera plus d’efforts quel’expiration (certains constructeurs comme Halcyon ontcompensé ce défaut sur certains modèles par la mise enplace de faux poumons lestés). S’ils sont placés sur lapoitrine, le phénomène sera inversé.

Ces éléments constituent une " prolongation mécanique "de l’appareil respiratoire. Ils nécessitent d’êtrerégulièrement démontés et désinfectés, surtout si l’appareilest partagé par plusieurs utilisateurs.

Halcyon RB80 - 2 faux poumons concentriques

2ème technique commune : la fixation du CO2

Il n’existe pas, à ce jour, de capteurs de CO2 dans lesrecycleurs. La solution mise en place vise un seulobjectif : nous prémunir du risque hypercapnique.Souvenons-nous des moyens à la fois basiques etingénieux qui ont été mis en oeuvre en urgence dansla capsule d’Apollo 13 pour retenir le CO2 dont lateneur devenait inquiétante : une couverture de plande vol, des cartouches d’hydroxyde de lithium, duruban adhésif, des pochettes plastiques, et même unechaussette ...Il y a plusieurs possibilités chimiques connues depuislongtemps des spécialistes pour réaliser cet exercice.Chaque fabricant propose sa propre solution enfonction de la performance recherchée versus le coûtdu produit.

l’hydroxyde de Barium Ba(OH)2l’hydroxyde de Lithium LiOH, utilisé dansl’industrie aérospatiale, très efficace maisonéreuxl’hydroxyde de sodium NaOHl’hydroxyde de calcium Ca(OH)2

La plupart de ce qui est couramment appelé chauxsodée est en fait un mélange composé d’hydroxydede sodium (NaOH, à hauteur de 3-4%), d’hydroxydede Calcium (Ca(OH)2) pour environ 70 à 80%) etd’eau (H2O, de l’ordre de 10 à 20%).

Ces produits ont un inconvénient majeur : ilsproduisent de la soude en présence d’eau ! Lalittérature emploie le terme de " cocktailcaustique " !

Ces éléments chimiques ont toutefois la particularitéde réagir en présence de gaz acides comme le CO2.Une réaction exothermique se produit alors enplusieurs étapes et transforme le CO2 en élémentstable pour le fixer.Le dioxyde de carbone réagit avec l’eau présente dansl’absorbant et la vapeur d’eau provenant del’expiration pour donner de l’acide carbonique. Cettepremière étape est essentielle et conditionne la suite

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première étape est essentielle et conditionne la suitedes opérations.

La performance de la réaction diminue avec unefaible température extérieure. C’est une des raisonspour laquelle il est conseillé de respirer plusieursminutes dans le recycleur avant son utilisation : onprend ainsi l’habitude de " chauffer sa chaux " pourdémarrer la réaction chimique.

Il y a ensuite 2 étapes qui s’exécutent en parallèle :

1. L’hydroxyde de sodium réagit avec l’acidecarbonique pour donner du carbonate desodium et de l’eau tout en dégageant de lachaleur. Avec un recycleur nous respironsdonc un mélange tiède et humide : c’est unélément de confort non négligeable encomparaison avec un circuit ouvert ou l’onrespire un gaz plutôt froid et sec.

2. L’hydroxyde de calcium réagit avec l’acidecarbonique pour donner du carbonate decalcium (même composant chimique que lacraie) et de l’eau tout en dégageant de lachaleur.

Un produit de qualité présente peu ou pas du tout depoussière de chaux. Ces poussières peuvent pénétrerfacilement dans tout le système (y compris lespoumons), colmater les filtres, et mêmes devenircorrosives avec l’humidité ambiante !A ce sujet, il est conseillé d’effectuer le remplissagede la chaux dans un endroit ventilé de manière à ceque les quelques poussières résiduelles puissents’évacuer lors du remplissage. Une méthodecomplémentaire consiste tout simplement à utiliser untamis. Il est vital de suivre à la lettre lespréconisations de durée ou d’utilisation des fabricantsqui sont toutes données avec des restrictions d’usageliées :

au type de recycleur utiliséà la production individuelle estimée de CO2(une production importante diminuel’autonomie)à la température d’utilisation (le froiddiminue la performance de la chaux)à la date de péremption

Comme toujours, il ne faut utiliser que des produitsde qualité plongée.Exemple : le recycleur " Inspiration " avec sacartouche d’origine et l’emploi d’une chaux degranulométrie spécifique (1-2,5 mm) est donné pour3 heures d’utilisation dans une eau à 4° C avec uneproduction individuelle de CO2 n’excédant pas 1,6litre par minute.

Cette durée ne peut pas être extrapolée si latempérature de l’eau est plus chaude. Par contre, si latempérature de l’eau est plus froide, il faut réduire letemps d’utilisation. Cette estimation est laissée à lalibre appréciation de l’utilisateur ... Une attentiontoute particulière est apportée au suivi de l’utilisationde cette chaux. Tous les plongeurs qui utilisent unrecycleur enregistrent dans leur carnet de plongée ce

différentes granulométries

Les produits des fabricants cherchent à se distinguer par leurcapacité d‘absorption, par des indicateurs de couleur qui sontcensés varier en fonction de l’utilisation, par la granulométrieet la forme des granulés. Tout ceci vise à maximiser lesperformances tout en assurant un débit suffisant des gaz àtravers l’absorbant pour ne pas pénaliser le travail respiratoire.La granulométrie représente le nombre de granules sur unesurface donnée. Ainsi plus le nombre de granules estimportant, plus la taille est petite et plus la surfaced’absorption est importante.

www.extendair.com

Des fabricants proposent actuellement un nouveauproduit qui est en fait constitué des mêmes élémentschimiques mais il utilise un support rigide. Il

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Radial - OMG - www.nobubblediving.com

Longitudinal - Inspiration

temps. Une granulométrie de moindre qualité diminueégalement la durée d’utilisation. Il ne faut surtout passe fier aux éventuels changements de couleur dont lesvariations sont des plus difficiles à apprécier parl’utilisateur. Par ailleurs, elles sont souvent plus liéesà l’humidité qu’au dioxyde de carbone. Lesrecommandations de stockage, gage de la durée devie de la chaux, sont également très importantes :emballage étanche, stocké dans un endroit propre etsec à une température constante, à l’abri de la lumièredirecte du soleil, ...L’absorbant contient généralement moins de 4 %d'hydroxyde de sodium. Il n'est donc pas considérécomme un matériau caustique. Il peut donc êtreexpédié comme toute substance non dangereuse.

remplace les granulés et élimine définitivement lespoussières tout en simplifiant à l’extrême leremplissage. Il suffit de changer une cartouche, unpeu à la manière du filtre à air d’une voiture. Deskits de conversion existent déjà pour les recycleursDräger, Azimuth et sous peu pour l’Inspiration.

Son prix est à ce jour supérieur aux granuléshabituels mais parions qu’avec l’aide de laconcurrence, les prix deviennent comparables ausupport classique d’ici peu.

la cartouche de l’absorbant de CO2

Quelquesoit le

matériau utilisé (PVC, Inox, ...), son rôle est de contenirl’absorbant et d’optimiser le passage du flux des gaz autravers de l’absorbant. C’est l’un des éléments majeurs dela conception des recycleurs. Des différences sontperceptibles au niveau du flux généré (longitudinal, radial)et donc du parcours que doit suivre le gaz pour être filtréde manière optimale. Les conceptions se distinguentégalement par leur capacité à conserver la chaleurnécessaire à la réaction chimique.

La

conception de la boucle est importante car elle influedirectement sur le travail respiratoire du plongeur. Tousles éléments qui la constituent sont autant d’obstacles à lalibre circulation du gaz.

Longitudinal - Halcyon RB80

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Radial - Azimuth -www.nobubblediving.com

Contrairement au circuit ouvert, il n’y a pasd’asservissement mécanique permettant de faciliterl’inspiration. Ici, ce sont les muscles du plongeur quidoivent produire les efforts pour remplir et vider les fauxpoumons. Vous l’avez compris, les travaux sous marins etla lutte contre le courant ne constituent pas les terrains dejeux privilégiés des recycleurs.

LA TECHNIQUESPECIFIQUE : l’ajout d’oxygène ou d’unmélange suroxygénéC’est le coeur du système et c’est ce qui différencieréellement les recycleurs entre eux. Maintenir unniveau d’oxygène viable dans un recycleur est unetâche au moins aussi délicate à réaliser que lafixation chimique du CO2. La solution technique mise en place doit nousprémunir du risque hypoxique et du risquehyperoxique.

Le recycleur Oxygène à circuitfermé :

à injection manuelle

C’est la technique d’injection la plus simple. Elleconsiste à actionner manuellement un levier ou unbouton poussoir afin d’introduire la quantitéd’oxygène souhaitée par le plongeur dès quel’inspiration se fait difficile. Difficile l’inspiration ?Précisons qu’en s’immergeant le plongeur éprouveimmédiatement le besoin d’injecter du gaz dans lesfaux poumons qui s’écrasent sous l’effet del’augmentation de la pression ambiante. Cettesituation se renouvelle à chaque augmentation de lapression ambiante.

à injection automatique

L’évolution technique consiste à remplacer la valvemanuelle par un accessoire de type second étage dedétendeur (auquel on a supprimé la soupaped’expiration). Un levier est actionné automatiquementlorsque le faux poumon diminue suffisamment devolume. Les recycleurs oxygène fonctionnent commeleur nom l’indique à l’oxygène pur. Leur utilisation setrouve donc limitée, du fait de la toxicité del’oxygène, à la zone des 6 mètres (ppO2 max. = 1,6bar). On remarque l’absence de purge sur le faux poumonunique, ce qui permet de considérer ces matérielscomme les seuls vrais recycleurs à circuit fermé dumarché. Si le plongeur remonte suffisammentlentement pour que son métabolisme consommel’oxygène et compense l’expansion des gaz lors de laremontée, il n’y a aucune bulle générée : c’est ladiscrétion absolue ! Dans le cas contraire, il fautévacuer l’excédent de gaz par le nez ou autour del’embout et il y a formation de bulles... fini la

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OMG - injection manuellewww.nobubblediving.com

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l’embout et il y a formation de bulles... fini ladiscrétion !

Remarquons qu’il n’y a aucune possibilité pourconnecter un vêtement étanche.Paradoxalement, même si l’ensemble fonctionne àl’oxygène pur, le risque hypoxique est bien réel !

Avant la plongée, il est vital de rincer l’air présentdans l’ensemble de la boucle (recycleur et poumons)par de l’oxygène. En effet, le gaz initialement présentdans le recycleur et les poumons du plongeur est del’air. Vous recyclez donc de l’air qui peut devenirhypoxique bien avant que vous ne ressentiez lebesoin d’injecter de l’oxygène ! Certaines Marinesrecommandent de faire un rinçage complémentairetoutes les 30 minutes pour évacuer l’azote potentielde la boucle.

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Avec une construction basée sur un minimum de piècesmécaniques utilisées, c’est un matériel simple, fiable,facile à mettre en oeuvre et le moins onéreux de tous lesrecycleurs. Toutefois, il ne demande pas moins de rigueurd’utilisation que ses cousins plus perfectionnés.

Ci contre un modèle actuellement fabriqué par OMG(Italie), qui propose une version loisir et une versionprofessionnelle ou militaire moins " voyante ". Citons à titre d’exemple le recycleur militaire F.R.O.G.S.(" Full Range Oxygen Gaz System "), remplaçant del’oxygers. Il a été conçu et fabriqué entièrement par laSpirotechnique. C’est donc un pur produit français. Il a étémis en service en octobre 2002 et est actuellement utilisépar les célèbres nageurs de combat du commando Hubert.

N’oublions pas non plus la famille des LAR " LungAutomatic Regenerator " de Dräger, qui est certainementla plus répandue dans le monde. www.omg-italy.it

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Incidences sur la décompression avec lesrecycleurs fermés oxygène :

La décompression est générée par la quantité de gaz inertedissoute dans l’organisme et qu’il faut restituer lors de laremontée afin d’éviter un accident de décompression.Avec les recycleurs à oxygène pur, on ne respire pas degaz inerte. Il n’y en a donc pas à restituer ! La procédurede décompression est donc réduite à sa plus simpleexpression : il n’y en a pas ! Encore mieux, après laplongée nous nous retrouvons avec moins de gaz inertedans l’organisme qu’avant ! (il y a diffusion de l’azotedissous dans l’organisme vers les poumons).Contrairement à la plongée bouteille, l’avion et l’apnéesont évidemment possibles dès la sortie de l’eau.Par contre, le plongeur sportif est soumis à d’autresrisques que nous traiterons au chapitre " les principauxrisques ".

Le Recycleur circuit fermé aumélange (ou à gestionélectronique) :

Du fait de la nature du gaz respiré, le recycleur àoxygène pur est limité à l’espace proche. Pouraugmenter son espace d’évolution, il est nécessaire dediluer l’oxygène. Plusieurs gaz inertes sont utilisablesen tant que diluant et ce, en fonction du besoin et desprocédures de décompression à notre disposition :

l’azote. On reconstitue ainsi avec l’oxygènesoit de l’air, soit un mélangesuroxygéné (Nitrox)l’hélium pour constituer un Hélioxun mélange d’azote et d’hélium pourconstituer un Trimix

Par sécurité, on veillera à disposer d’un diluantrespirable à la profondeur d’évolution.Afin de maximiser l’autonomie, le recycleur le plusévolué ne devrait remplacer que la quantité d’oxygènemétabolisée par l’organisme et recycler l’ensemble desautres gaz. C’est ce pari que les recycleurs fermés àgestion électronique veulent réussir.

Comment s’y prennent-ils ? Presque " simplement " :pour remplacer uniquement la quantité d’oxygèneconsommée il suffit de mesurer la fraction d’oxygènedans le système et de la compléter par ajouts successifsd’oxygène jusqu’à atteindre une valeur prédéfinie. Pourmesurer la fraction d’oxygène, on utilise des capteursqui mesurent en fait la pression partielle (ppO2).Malheureusement, ces capteurs ont une fiabilité limitéedans un environnement humide. La solution deredondance choisie consiste à multiplier le nombre decapteurs.

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Inspiration - sondes, piles et électrovanne

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Ces appareils ont la caractéristique de délivrer l’oxygène enmaintenant une pression partielle constante d’oxygène.Techniquement, cet ajout se réalise de manièrechronométrée à l’aide d’une électrovanne. Ce système"temps réel" permet de réguler la ppO2 à un seuil prédéfiniappelé "setpoint". C’est le domaine du " sur mesure " : ontravaille uniquement par différence en injectant seulementce qui manque d’oxygène pour atteindre la valeurprogrammée. On fabrique le mélange en fonction desbesoins et des efforts. De là à dire qu’il s’agit d’une usineà gaz, il n’y a qu’un pas !

En théorie, c’est l’appareil idéal car en maximisant lappO2 on diminue d’autant les pressions partielles des gazinertes qui influent sur la décompression. Par contre, lamise en oeuvre est complexe et les solutions utilisées sontpeu compatibles avec l’élément liquide : l’électronique etl’électricité (après les appareils photos et les ordinateurs,c’est le tour des recycleurs ...). Mais pour tout ceux quiutilisent ce type de matériel il faut reconnaître que laperformance est au rendez-vous et est assez surprenante.

l’injection pilotée par électronique :

On trouve donc dans ces appareils :

1. des capteurs d’oxygène qui surveillent la ppO2en permanence

2. un mécanisme d’injection commandéélectroniquement

3. une bouteille d’oxygène indépendante et uneseconde bouteille remplie de diluant

Plusieurs possibilités techniques existent pour injecterl’oxygène. L’exemple que nous détaillons plus loin, lerecycleur Inspiration dispose d’une injection réalisée par unsolénoïde : c’est une électrovanne pilotée par électronique.Avec ce genre d’appareils on ne se soucie presque plus dela quantité de gaz à notre disposition mais plutôt de laqualité du gaz que l’on respire. Si pour une raison ou uneautre, le système injecte trop ou trop peu d’oxygène, c’estl’hyperoxie ou l’hypoxie en perspective !

Pour éviter cette situation peu réjouissante, le constructeura prévu plusieurs alarmes sonores et visuelles mais sarecommandation reste quand même de surveiller sa ppO2 àl’aide des consoles d’affichage 1 fois par minute !

Remarques :

contrairement à d’autres recycleurs, le moyenpermettant de surveiller sa ppO2 est livré en

standard !les contrôles de ppO2 ne servent qu’à ajouter une

certaine quantité d’oxygène. Si toutefois la ppO2 devenait trop importante

aucune électronique n’est capable de ladiminuer... (voir plus loin " des précisions surl’oxygène ")

Pour l’Inspiration, il y a 2 seuils (" setpoints ") programméspar défaut : un setpoint " bas " (0,7 bar) pour la surface etla descente et un setpoint " haut " pour le fond (1,3 bar) etla remontée.Une pression partielle d’oxygène de 1,3 bar ne peut êtreatteinte en surface où règne une pression atmosphérique deenviron 1 bar. Si une mauvaise valeur est sélectionnée, lesolénoïde fonctionne en continu pour essayer de l’atteindre.Cette erreur de manipulation entraîne un gaspillaged’oxygène et une diminution de la durée de vie des piles.Sur cette machine, la permutation entre les 2 setpoints sefait manuellement.

La bouteille de diluant peut être remplie avec différentsgaz : de l'air, de l'Héliox, ou un Trimix. Il n’y a pas delimite théorique d’utilisation liée à la profondeur,l’ensemble fonctionnant à pression ambiante (rappelons àtoutes fins utiles que la profondeur limite d’évolution enTrimix imposée par l’arrêté d’août 2000 est de 120 mètres).Pour en savoir plus, le manuel d’utilisation du recycleurInspiration a été traduit en Français par Jean Marc Belin etmoi même et est consultable à l’adresse suivante :

http://plongeesout.free.fr rubrique : articles/recycleur

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Fonctionnement

L’autonomie : la bouteille d’oxygènefournie avec l’Inspiration est d’unecapacité de 3 litres à 200 bars soit 600litres. En prenant une hypothèse deconsommation maximale d’oxygène del’ordre de 3 litres par minute, nousbénéficions d’une autonomie théoriquede 200 minutes (3h20 !) et ce, quelle quesoit la profondeur !!!

La consommation d’oxygène estindépendante de la profondeur. Enréalité, nous ne pouvons soutenir sousl’eau un effort entraînant uneconsommation de 3 litres par minute. Ense basant sur une consommation plusréaliste de 1,5 litre par minute d’oxygène(voir Annexe 1), l’autonomie atteint 400minutes, soit plus de 6 heures et demie !

Dans la pratique, comme c’est souvent lecas avec les recycleurs, c’est la capacitéet la performance de l’absorbant de CO2qui limitera la plongée : de l’ordre de3h00 dans le cas de l’Inspiration. L’autrefacteur limitant sera le tempsd’exposition à l’oxygène et la toxicitéassociée.

Le diluant n’est pas consommé et estutilisé pour injecter du gaz dans les fauxpoumons à la descente, pour le gonflagede la combinaison sèche et de la bouéeet à différentes opérations comme les" rinçages " de l’unité qui peuvent êtreeffectués pendant la plongée. Pourinformation, nous consommons environ30 à 40 bars de cette même bouteille de

therebreathersite.nl

L’AUTONOMIE THEORIQUE :Comparaison d’une consommation en circuit ouvert et en circuit ferméhypothèses : consommation de 20 L/min en circuit ouvert et de 1,5 L/min en circuitferméRemarque : cette comparaison reste théorique car elle indique une linéarité de laconsommation en fonction de la profondeur avec un circuit ouvert, ce qui est loind’être évident...

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30 à 40 bars de cette même bouteille de3 litres lors d’une plongée !

Incidences sur ladécompression avec lesrecycleurs fermés àgestion électronique :Tous les plongeurs le savent, on ne peutrester impunément sous l’eau sans avoirà respecter des paliers. La durée de cespaliers est dépendante du temps passé enimmersion, du gaz respiré et de laprofondeur d’immersion.Du fait de la respiration d’un mélange àune pression partielle d’oxygèneconstante et contrairement à un circuitouvert, les pourcentages d’oxygène etd’azote du mélange varient avec laprofondeur. Ce recycleur nous fabrique,avec un diluant comme l’air, un mélangesuroxygéné (Nitrox) optimal à touteprofondeur.On minimise donc ainsi la quantité degaz inerte dissoute dans l’organisme etdonc la durée des paliers(comparativement au même tempseffectué en circuit ouvert à l’air). Il estnécessaire de calculer sa décompressionavec un ordinateur fonctionnant à ppO2constante ou avec des tables de plongéesspécifiques.On remarque dans le schéma ci-dessousque jusqu’à 50 mètres et avec une ppO2positionnée à 1,3 bar, le pourcentaged’azote respiré avec l’Inspiration estinférieur à celui respiré avec unscaphandre traditionnel. Au delà, c’est lecontraire.

Pourcentage d’azote dans le mélange respiré(avec un diluant air et un setpoint de 1,3 bar)

Nous abordons un autre point important : ce type dematériel nous ouvre de nouvelles perspectives en matièred’exploration. Quelles que soient les performances desmatériels, le comportement en plongée doit être guidé parune seule règle : Qu'est-ce qui se passe si ...C’est le fameux " what if " des Anglo saxons. Il s’agitd’une approche basée sur l’analyse des risques.

L’arrêté d’août 2000 prévoit d’embarquer en plongée uncircuit ouvert de secours (ou " bailout ") pour les plongéesd’évolution qui se déroulent au delà de 40 m. La capacitéde ce bailout doit donc être, en toute logique, adaptée à laplongée planifiée.

Des précisions sur l’oxygène et la ppO2 :

Revenons sur la remarque : "si toutefois la ppO2 était tropimportante aucune électronique ne peut la diminuer.En surface :- Que se passe t-il lorsque nous respirons en surface avecun setpoint de 0,7 et un diluant qui est de l’air ? nous respirons à la pression atmosphérique un mélangecomposé de 70% d’oxygène ! ppO2 = pression atm. * % du mélange donc % du mélange = ppO2 ÷ pression atm.soit 0,7 ÷ 1 = 0,7 soit 70 %)

A la descente : on doit injecter du diluant (de l’air dans le

Venant d’une culture " circuit ouvert ",l’ensemble des automatismes etprocédures de secours acquises au fil desans sont à réapprendre...

Contrairement à une idée reçue, ce type de recycleurn'élimine pas la décompression. Son mode defonctionnement spécifique permet simplement demaximiser la quantité d'oxygène assimilable parl'organisme et par conséquence de diminuer la quantitéde gaz inertes à restituer.

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cas présent) pour compenser l’écrasement des fauxpoumons liée à l’augmentation de la pression ambiante.

Que se passe t-il à 10 m ?on respire le mélange initial que l’on recycle (ppO2 à

0,7) auquel on ajoute la teneur en oxygène du diluant quel’on injecte (ppO2 air = 0,21).

Donc ppO2 = 0,7 + 0,21 = 0 ,91 (à 2 bars on a donc un

mélange de 0,91 ÷ 2 = 0,455 soit environ 46 %)

Que se passe t-il à 20 m ?on respire le mélange précédent que l’on recycle (ppO2

à 0,91) auquel on ajoute la teneur en oxygène du diluantque l’on injecte (ppO2 air = 0,21).

Donc ppO2 = 0,91 + 0,21 = 1,12 (à 3 bars on a donc unmélange de 1,12 ÷ 3 = 0,373 soit environ 37 %)

Que se passe t-il à 30 m ?on respire le mélange précédent que l’on recycle (ppO2

à 1,12) auquel on ajoute la teneur en oxygène du diluantque l’on injecte (ppO2 air = 0,21).

Donc ppO2 = 1,12 + 0,21 = 1,33 (à 3 bars on a donc un

mélange de 1,33 ÷ 4 = 0,332 soit environ 33 %)

Que se passe t-il à 40 m ?on respire le mélange précédent que l’on recycle (ppO2

à 1,33) auquel on ajoute la teneur en oxygène du diluantque l’on injecte (ppO2 air = 0,21).

Donc ppO2 = 1,33 + 0,21 = 1,54 (à 5 bars on a donc un

mélange de 1,54 ÷ 5 = 0,308 soit environ 31 %)

Cette suite répétitive de chiffres peutêtre représentée par un schémaindiquant l’évolution de la ppO2 enfonction de la profondeur :

Cette illustration montre que lapression partielle augmentecontinuellement et qu’à partir de 40m, le plongeur est potentiellement enrisque hyperoxique (nous faisons iciabstraction de la consommationd’oxygène par le métabolisme quidiminue quelque peu ces valeurs). Ilest donc indispensable de vérifierque le setpoint est positionné à labonne valeur avant la plongée. Ilexiste des manoeuvres qui permettentde limiter cette augmentation deppO2, ne serait-ce qu’en effectuant àla profondeur appropriée un rinçagedu système avec le diluant air pourdiminuer la ppO2.

exemple : rinçage à 40 m, ppO2 = 5x 0,21 = 1,05.

Bien que ce genre d’appareils séduise parson fonctionnement "tout automatique", iln’en est pas moins indispensable de suivreune formation adaptée.

Des précisions sur l’azote et la

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Des précisions sur l’azote et lappN2 :notion de profondeurs équivalentes

à 20 m, avec une pressionabsolue de 3 bars et une ppO2fixe de 1,3 bar la ppN2 est donc

de 1,7 (3-1,3) bar soit uneéquivalence narcose de 12 m (1,7÷ 0,79 = 2,2).à 30 m, avec une pressionabsolue de 4 bars et une ppO2fixe de 1,3 bar la ppN2 est donc

de 2,7 bars soit une équivalencenarcose de 24 mà 40 m, avec une pressionabsolue de 5 bars et une ppO2fixe de 1,3 bar la ppN2 est donc

de 3,7 bars soit une équivalencenarcose de 37 mà 50 m, avec une pressionabsolue de 6 bars et une ppO2fixe de 1,3 bar la ppN2 est donc

de 4,7 bars soit une équivalencenarcose de 50 mà 60 m, avec une pressionabsolue de 7 bars et une ppO2fixe de 1,3 bar la ppN2 est donc

de 5,7 bars soit une équivalencenarcose de 62 m !

Cela signifie que si l’on souhaite conservertoute sa lucidité en profondeur pouranalyser toute alarme éventuelle eteffectuer le bon geste en situation destress, on envisagera rapidement l’emploide mélange comme le Trimix. D’autantplus qu’en recyclant, son utilisation devientvraiment peu onéreuse.

décompression dans le cas où le diluant estde l’air :

Cela revient à plonger avec un Nitrox dont la teneur enoxygène varie régulièrement...Il est donc nécessaire dedisposer d’un moyen de décompression adapté à cettetechnologie.Il existe à ce jour :

des tables à ppO2 constante (US Navy, Annexe 2).Comme pour les plongées d’exploration à l’air, onprivilégiera, par commodité, l’emploi d’un ordinateur.

des ordinateurs Nitrox que l’on peut paramétrer avec lavaleur du mélange fond.Exemple : plongée à 30 m avec une ppO2 de 1,3 =>Nitrox 32 (1,3 ÷ 4 = 0,32).C’est évidemment très conservateur car le mélange

VR2 - www.vr3.co.uk

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C’est évidemment très conservateur car le mélangefabriqué à la descente et à la remontée sera supérieur enpourcentage d’oxygène à 32%.

des ordinateurs fonctionnant à ppO2 constante comme leNexus de la société AP VALVES ou le récent VR2 de lasociété Delta P Technology.

Ils permettent une utilisation en mode circuit ouvert oucircuit fermé. Il sont cependant " limités " à une utilisationair ou Nitrox.

www.ambiantpressurediving.com

Exemple : comparaison d’un profil dedécompression d’une plongée à 38 mètrespendant 25 minutes avec un logiciel dedécompression. Nous envisageons ici 3scénarios :

plongée et paliers en circuit ouvert àl’air. Temps total de plongée : 80 minpour 25 min passées au fondplongée et paliers en circuit ouvertNitrox 30%. Temps total de plongée :52 min pour la même explorationplongée et paliers en circuit fermé.Temps total 38 min pour 25 mind’exploration !

Autrement dit, ce matériel permet d’envisager denouveaux profils de plongées : des explorationsplus longues que des plongées effectuées encircuit ouvert pour un même temps de paliers,des explorations de durées identiques mais avecun temps de palier moindre...

décompression dans le cas où lediluant est un Trimix

On utilise alors les moyens " classiques " dedécompression au Trimix :

les tables : il n’y a pas de tables Trimixélaborées à ppO2 constante ! On peut choisird’utiliser des tables comme celles de l’agenceaméricaine IANTD mais cela reste pénalisant dupoint de vue de la décompression.

les logiciels de décompression prenant encompte cette pression partielle constante (Abyss,Proplanner, Dplan, GAP, Vplanner...) avec laprudence qu’impose cette approche. L’utilisateurayant le libre choix des paramètres deconservatisme et le libre choix des gaz utilisés.A ce niveau, cela devient une affaire despécialistes. Mais ne l’ignorons pas, dans lapratique, les personnes initiées utilisent ceslogiciels.

un ordinateur multi gaz prenant en compte lappO2 constante ! Exemple : le VR3 de Delta PTechnology.

En

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on voit les 2 bouteillles de 3litres, ainsi que le filtre dechaux sodée

Enstandard,il autoriseuneprocéduredesecoursenbasculanten modecircuitouvert.Enoption, il

propose une connexion directe avec le recycleurqui lui permet, à l’aide de sa propre celluleoxygène, de connaître à tout instant la fractiond’oxygène respirée et d’en déduire ladécompression adaptée (l’algorithme fonctionnesur une base Bühlmann avec ajout de paliersprofonds). Dans le cas d’une utilisation multigaz Trimix et Nitrox en décompression parexemple, il conviendra de lui indiquermanuellement le changement de diluant.

Remarque : Il est important d’avoir à l’espritqu’il n’existe pas de bases de donnéespubliques de plongées effectuées à ppO2constante.

Explorer - Abysmal Diving Inc.

Exemple du seul recycleur à gestionélectronique actuellementcommercialisé :

Un seul modèle bénéficie de la norme CE pourune utilisation avec un diluant air à 50 m et undiluant Héliox à 100 m.

Principales caractéristiques :

Il est fabriqué et commercialisé depuis 1998 parla société anglaise Ambient Pressure Diving :c’est L’Inspiration (anciennement dénomméBuddy Inspiration). Il ne peut être commandéqu’après avoir suivi une formation reconnue parla société. A ce jour les principales agences de

Evolution et Inspiration

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la société. A ce jour les principales agences deformation proposent un cursus pourl’Inspiration : TDI, IANTD, IART...

Le nombre d’unités vendues est une informationjugée confidentielle par le constructeur et n’estdonc pas communiquée. Le délai de livraison estde l’ordre de 14 semaines.

Une version" grand public "est au stade deprototype. Ils’agit del’Evolution. Ilest doté de 2bouteilles de 2litres et d’ungilet destabilisationclassique.

on voit lesconsoles et lesmanomètres dediluant et d'oxygène

contrôle des ppO2

Le recycleur de typeCircuit Semi-Fermé:

Certains recycleurs ne fabriquent pasdynamiquement le mélange mais recyclent ungaz préfabriqué. Il s’agit très souvent d’unNitrox mais rien n’empêche l’utilisation d’unTrimix. Dans le cas d’une utilisation multigaz, il est nécessaire d’embarquer autant debouteilles que de mélanges à recycler. Noussommes dans ce cas, proche d’uneconfiguration circuit ouvert. Ce qui, du pointde vue de l’encombrement en réduit l’intérêt.La technique mise en oeuvre est mécanique,ce qui constitue souvent un gage de simplicitéet de fiabilité.

Ces recycleurs se distinguent par lestechniques avec lesquelles ils injectent le gazdans la boucle respiratoire. On les classehabituellement en deux catégories :

Les systèmes actifs : l’injection par débitmassique constant ou " constant massflow "

Cette technique consiste à ajouter à un débitconstant la même masse d’un mélange donnédans la boucle respiratoire. Autrement dit,cela revient à y injecter un nombre constantde molécules et ce, quelle que soit laprofondeur d’ évolution. L’autonomie dépenduniquement de la quantité de gaz embarqué etdu débit de l’injecteur.

L’injection est définie en fonction du mélangeutilisé : plus il est riche en O2, plus le débitest faible (en litre par minute) et inversement.

les systèmes actifs qui injectent du gaz en continu (ou" constant mass flow ")les systèmes passifs qui injectent du gaz à la demande(" passive flow ")

Le pourcentage d’oxygène est connu puisqu’il s’agit d’un gaz préfabriquéet qui a été normalement vérifié avant la plongée. L’hyperoxie ne peutdonc survenir qu’en cas de dépassement accidentel de la profondeurplancher.Quelle que soit la technique utilisée, la difficulté à résoudre est toujoursla même : fournir suffisamment de gaz pour ne pas tomber en hypoxie.Les constructeurs prennent une marge de sécurité en injectant une quantitéde gaz supérieure à la demande. Il y a donc logiquement un excès de gazdans le système qui doit être évacué périodiquement via une soupape.Cette " fuite " volontaire se traduit par l’apparition de bulles, d’oùl’appellation semi fermé (qui aurait pu tout aussi bien s’appeler semiouvert !).

On gaspille moins qu’en circuit ouvert mais on gaspille un peu quandmême !

www.grc.nasa.gov/www/K-12/airplane/mflow.html

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Ceci dans le but de toujours fournirsuffisamment d’oxygène à l’organisme duplongeur.

L’injection par débit massique constantpeut se réaliser de différentes manières :

Une méthode consiste à utiliser des busesspécifiques (gicleurs) dont le diamètre estprévu pour laisser passer la quantité de gazadéquate en fonction du mélange utilisé.

Pour que le débit soit constant, il estnécessaire que la pression en entrée de labuse soit 2 fois supérieure à celle de lapression ambiante. Contrairement à undétendeur classique, la moyenne pression estfixe. Si la pression en amont chute, le débitdiminue et devient insuffisant pour acheminerla quantité nécessaire de gaz au plongeur.C’est l’hypoxie à court terme.

L’orifice de la buse est le talon d’Achille dece système. Il est si petit (moins de 0,2 mm)qu’il peut être facilement obstrué par lemoindre débris, dépôt de sel, de calcaire...Une vérification du débit avant chaqueplongée est recommandée (ainsi qu’unevérification périodique de la moyennepression du détendeur).Cette vérification peut se faire simplement àl’aide d’un débit mètre ou plus difficilementen chronométrant le temps de gonflage d’unballon calibré :

Les informations suivantes sont fournies parDräger (modèle Ray) pour vérifier le débit etce, en fonction de la pression dans labouteille de mélange utilisée. Si la valeur lueavec le débitmètre n’est pas dans lafourchette de valeur indiquée, il faut identifieret résoudre le problème avant toute plongée.

Les buses fonctionnent avec un gaz qui estcaractérisé par une densité spécifique. Leconstructeur précise toujours les gaz quidoivent être utilisés à l’exclusion de tout autre(Nitrox dans le cas des Dräger et oxygène puren option). Attention donc aux bricoleurs quipensent déjà pouvoir remplacer le Nitrox pard’autres gaz...

Pression dansla bouteille

(bar)

Débit minimumen litres par

minute

Débit maximumen litres par

minute

50 6,50 8,90

100 6,75 9,30

150 7,25 10,00

200 7,75 10,80

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Boîtier porte injecteurs Dräger montés sur le sacinspiratoire Photographie par M. Makar

Les détails techniques :

Puisque le gaz qui alimente le système est connu(Nitrox), la fraction d’oxygène inspirée par le plongeurne peut varier qu’en fonction d’un seul paramètre : laconsommation d’oxygène par le métabolisme duplongeur. Rappelons que cette valeur varie uniquementen fonction des efforts réalisés.

Les données ci-dessous sont issues de tests menés enlaboratoire à l’aide d’une bicyclette ergométrique :

Consommation d’oxygène d’un individu:

0,25 L/min. au repos (60 pulsationscardiaques)

1,2 L/min. lors d’un effort modéré (120pulsations cardiaques)

2,5 L/min . lors d’un effort intense (164pulsations cardiaques)

(source : " Decompression Sickness" A. Bühlmann)Les données communiquées par l’US Navy (Annexe 1)confirment ces valeurs.

La fraction d’oxygène dans la boucle est doncproportionnelle à l’effort. Plus le plongeurconsomme de l’oxygène, plus la fraction d’oxygènedans la boucle respiratoire est faible.

Il nous faut connaître la véritable valeur de la fractiond’oxygène dans la boucle. Cela nous permet de calculerla fraction du gaz inerte respiré et donc de déterminernotre procédure décompression.

En soulevant lecouvercle, on trouveune membranemécanisme similaire àcelui d'un deuxièmeétage de détendeur :c'est le levier de by-pass qui permetd'injecter directementdu gaz dans les fauxpoumons à chaque

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poumons à chaqueaugmentation de lapression ambiante.

En y regardant de plus près, on distingue les buses d’injection repérées par uncode de couleur

Calcul de la fraction inspiréed’oxygène (FiO2) :

Sans nous transformer en mathématicien,les équations qui suivent sont courammentpartagées par la communauté " tek " etreposent sur le postulat que, à un instantdonné, il y a équilibre entre la quantité degaz qui entre dans le recycleur et laquantité qui en ressort. Les formules quisuivent n’ont d’autre intérêt que de mettreen lumière les résultats obtenus.

Avant de les exposer, il est nécessaire dedéfinir quelques paramètres :

FO2 : la fraction du mélange fourniVO2 : la consommation d'oxygène enL/min du plongeurV : le débit constant de la buse en L/min.

Pour un Dräger Dolphin qui utilise unNitrox 32, le débit prédéfini est de 15,5L/min.

Puisque à un instant donné, on considèrequ’il y a équilibre entre ce qui rentre et cequi sort du recycleur :

Ce qui rentre = ce qui sort : V x FO2 =FiO2 x (V-VO2) + VO2

Exemple 1 :

Mr MOYEN utilise un recycleur de type Dolphin avec unNitrox 32. Il est en forme, n’a pas prévu d’effortsimportants et sa consommation d’O2 estimée est de 1,5L/min.

La formule nous donne :

Soit 25% d’O2 qui sont à comparer aux 32% contenu dans labouteille !

Exemple 2 :

Si les conditions du milieu viennent à se dégrader (uncourant par exemple) et que Mr MOYEN ait à réaliser desefforts (consommation de 3 L/min), que devient lanouvelle fraction d’oxygène ?

La formule nous donne

Soit 16% d’O2 qui sont toujours à comparer aux 32%de la bouteille !

Ce calcul met en évidence une perte importante enpourcentage d’O2. Elle est générée par la conception mêmede ce type d’appareil.Connaissant le pourcentage d’oxygène respiré, il est faciled’en déduire celui des gaz inertes afin de planifiercorrectement sa décompression.

Exemple 3 :

Mr ETOURDI remplit par erreur sa bouteille de Nitroxavec de l’air. Il ne la contrôle pas non plus, secondeerreur !

On obtient :

C’est théoriquement l’hypoxie !

Dans la pratique, on utilisera les tableaux de conversionfournis par les constructeurs : (Dräger Dolphin) Gemish O2 - verbrauch O2 - Gehalt

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fournis par les constructeurs : (Dräger Dolphin)

Remarques pour tous les appareils à débit massiqueconstant :

1. Le calcul confirme que la FiO2 varie grandement

en fonction des efforts avec cette technologie.Dans un souci de sécurité, la préconisation desconstructeurs quant à la consommation d’oxygèneest souvent basée sur la valeur maximale de 3litres par minute.

2. La profondeur maximale d’évolution, donnée parle seuil hyperoxique, est basée de manièreconservatrice sur le mélange ayant la plus forteteneur en oxygène. C’est celui de la bouteille.

3. Par contre, le calcul de la décompressionprendra en compte le mélange respiré ayant laplus forte teneur en gaz inerte (ou la plus faibleteneur en oxygène) : donc celui de la bouclerespiratoire.

Gemish des Tauchers im Einatemgas

Gas - mixOxygen

consumption of the diver

(L/min)

Oxygen constant in breathing gas

(Vol%)

60% O2/40% N2

0,31,01,52,5

57,449,942,619,2

50% O2/50% N2

0,31,01,52,5

47,541,035,119,1

40% O2/60% N2

0,31,01,52,5

3832,928,818,6

32% O2/68% N2

0,31,01,52,5

30,526,823,917,4

Ci contre, une illustration par des modèles du marchéqui fonctionnent selon la technique du débit massiqueconstant :Dräger, fabricant de recycleurs depuis 1912 (avec leDM 40), a révolutionné le marché en proposant pourla première fois des versions grand public de matérielssemi fermés : l’Atlantis en 1995, puis le Dolphin et leBlack Dolphin et le Ray en 1999.Le Dolphin est livré avec des buses permettantl’utilisation d’un Nitrox 60, Nitrox 40, Nitrox 50 eten options le Nitrox 32 et 100% d’oxygène.

photo M. Makar

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Données Dräger quant au débit à vérifier en fonction des gaz utilisés

Mélangeutilisé

Débit en L/min(min.)

Débit en L/min(max.)

60 % 5,1 6,4

50 % 6,55 7,95

40 % 9,4 11,3

32 % 14,2 16,9

Même en effort intense et à condition que les buses adéquates soientmontées, l’hypoxie est évitée.Le Ray se veut être une version " simplifiée " du Dolphin.

Sur ce modèle, un détendeur de secours est connecté directement audétendeur du recycleur alors que le Dolphin propose une bouteille desecours complémentaire. On peut utiliser un Nitrox 50, 40 ou 32 mais, à ladifférence du Dolphin, il faut changer l’ensemble du dispositif d’injection,ce qui à une incidence sur son prix.

www.drager.com

Avec un mélange Nitrox50, l’injecteur du Ray estcalibré à 8,25 L/min etpermet de plonger jusqu’à22m pendant environ 90’(en fait la capacité de lacartouche de chaux limitela plongée à environ 70’).Le tableau ci-dessous,fourni par Dräger, indiquepour le Ray la variationde la teneur en oxygèneen fonction des efforts.

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en fonction des efforts.

La commercialisation deces matériels estaujourd’hui assurée par leréseau commercial de la

société Aqualung.

Mélange utilisé Consommation en O2du plongeur en l/min

Teneur en oxygènedans le gaz respiré

Nitrox 50

0,3 47,6

1 41

1,5 35,1

2 ,5 19,1

Nitrox 40

0,3 37,9

1 32,6

1,5 28,1

2,5 17,3

Nitrox 32

0,3 30,5

1 26,6

1,5 23,5

2,5 16,5

Un autre produit du marché est à signaler car il met enoeuvre de manière différente l’injection par débit massiqueconstant :

OMG, fabricant Italien, a mis au point un recycleur semifermé qui comporte quelques différences par rapport auxmodèles précédents : la technique consiste à utiliser uneseule buse d’injection réglable par l’utilisateur. OMGemploie un premier étage traditionnel avec la possibilité defaire varier soi même la moyenne pression. Avant chaqueplongée, le plongeur effectue le réglage du débit (avec ledébitmètre fourni) en fonction du mélange utilisé.

Par ailleurs, ce recycleur est muni de 2 bouteilles, laissantdonc la possibilité d’utiliser une bouteille comme secoursou d’utiliser 2 mélanges différents en plongée. Lesdétendeurs sont des classiques du marché, ce qui est trèspratique pour se procurer rapidement des pièces derechange.

Au contraire des Dräger, il n’est pas équipé d’une injectionautomatique de gaz dans les faux poumons à la descente. Ilfaut donc en ajouter régulièrement à l’aide d’un dispositifmanuel. Ce qui pourrait être perçu comme un inconvénientpermet en fait de " ressentir " avec précision son matériel

home.worldcom.ch/intruder/ARHsuisseLesSCRdebitsmassiques.htm

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et de faire corps avec le recycleur.

La distribution de ce matériel est assurée par la sociétéitalienne San O Sub.

Cette injection réglable permet également de bénéficier dediamètres internes plus importants et d’éviter ainsi lesproblèmes spécifiques aux buses d’injection.

Ces matériels ne proposent pas en standard de moyenpermettant de surveiller sa ppO2. Il est donc obligatoire àla fois pour des raisons de sécurité et de législation (arrêtéd’août 2000) d’équiper le recycleur d’un dispositifcomplémentaire comme l’oxyjauge. Elle permet deconnaître à tout instant la valeur de ppO2 du gaz respiré.

Dräger fournit en option pour ses matériels un " oxykit "incluant le faux poumon inspiratoire, le système deconnexion et l’oxyjauge.

Les systèmes passifs (dits égalementproportionnels) ou l’injection "à lademande " ou " passive flow scr ":

Les principaux défauts des recycleurs à débit massiqueconstant sont le manque d’autonomie (comparés aux autresrecycleurs) et le fait qu’ils génèrent un écart importantentre la ppO2 présente dans la boucle respiratoire (FiO2) etcelle du Nitrox embarqué (FsO2). Cet écart est généré parla consommation d’oxygène du plongeur, elle mêmeproportionnelle aux efforts réalisés. Pour remédier à cesinconvénients, une technique consiste à injecter et évacuerle mélange de la boucle à un rythme calqué sur celui de larespiration. Celle ci étant en phase avec les efforts réalisés.On élimine donc au rythme de la ventilation le dioxyde decarbone produit par le métabolisme.

Plus on fait d'effort, plus onventile et plus on élimine

On dénomme ces systèmes passifs car l’ajout de gaz n’estpas automatique. Il est déclenché de manière mécaniquepar la ventilation. Ces recycleurs fournissent en quelquesorte du gaz frais à la demande. Ce type de matériel offreun avantage important comparé au recycleur semi fermé detype actif : il est moins sujet à générer une hypoxie. Lamoindre défaillance du système demandera au plongeur desinspirations rapprochées qui seront rapidement détectées.Un peu à la manière d’un plongeur en circuit ouvert qui

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tombe en panne d’air, il s’en rend compte assezrapidement.

Avec ce type d’appareil, une quantité de gazproportionnelle au volume respiratoire estinjectée dans la boucle à chaque ventilation :on ne renouvelle qu’une quantité du gazprésent dans la boucle. Un avantage de cetteconception apparaît immédiatement : celui del’autonomie. De plus, la quantité de gazrenouvelée reste constante quelle que soit laprofondeur. Sa valeur correspond au rapportentre le volume renouvelé divisé par le volumetotal des faux poumons. La valeur de cerapport est décidée par les constructeurs. Il estappelé le taux de renouvellement (le" constant volume ratio" chez les anglo-saxons). Plus le taux de renouvellement estélevé, plus la ppO2 dans la boucle est stable.

Ces mêmes constructeurs doivent faire unchoix, lorsqu’ils établissent ce ratio, entre lastabilité de la ppO2 dans la boucle etl’autonomie souhaitée.

Exemple : avec un taux de renouvellement de25 %, lorsque le plongeur respire en surfaceavec un débit de 20 L/min, le système injecte5 L/min de gaz frais et élimine 5 L/min degaz vicié.

A une profondeur de 30 m (4 bars), lesystème injecte la même proportion (¼) soit20 L/min (puisque le plongeur respiremaintenant 4 x 20 L/min, soit 80 L/min).

Or, en conservant le même ratio, la quantitéde molécules d’oxygène fournie en profondeurau plongeur est inévitablement beaucoup plusimportante. Ce type de recycleur perd donc unpeu de sa performance (autonomie) en

principe du DC55

faux poumons Halcyon RB80

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peu de sa performance (autonomie) enprofondeur.

Nous retrouvons cette technique dans lerecycleur militaire D.C.55, lui même issu duprototype D.C.52 du nom de son inventeur lepharmacien chimiste du GERS DUFAUCASANABE.

C’est la technique actuellement utilisée par lesrecycleurs Halcyon RB 80. Le nombre 80 esten référence à la taille compacte de l’appareil(80 cubic feet correspondent environ à un blocde 10 litres).

Le fonctionnement est basé sur l’astucieuseinteraction entre deux faux poumonsconcentriques présentés sous forme de deuxsoufflets : un interne et un externe. Le principeest complètement mécanique.

halcyon RB80

A l’expiration :

Lorsque le plongeur expire, le gaz remplitle faux poumon extérieur et le fauxpoumon intérieur (via la soupape detransfert). L’ensemble augmente donc devolume mais aucun gaz n’est évacué.

Rappelons que, comme souvent avec lesrecycleurs, la technique du poumon ballast,chère aux plongeurs en circuit ouvert, estpurement et simplement supprimée.

A l’inspiration :

Le contenu du faux poumon extérieur estacheminé par le filtre épurateur et lestuyaux annelés jusqu’aux poumons duplongeur. Le faux poumon extérieurdiminue donc de volume, et entraîne aveclui le faux poumon intérieur (ETAPE 1).

www.portup.com/~dfount/rbspecs.htm#scr

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lui le faux poumon intérieur (ETAPE 1).

La soupape de transfert du faux poumonintérieur est fermée. Avec la diminution devolume du faux poumon intérieur, lapression interne augmente et le gaz contenudans le faux poumon intérieur est évacuépar la soupape de fuite (on remarque que legaz évacué n’a pas été filtré, économisantainsi l’absorbant de CO2). Lorsqu’il atteintson volume minimum (ETAPE 2), le fauxpoumon intérieur actionne un levier quidéclenche l’ajout de gaz frais dans le fauxpoumon. La diminution du volume de gazcontenu dans la boucle provoquel’admission de mélange frais et parconséquence, l’admission d’une certainequantité d’oxygène.

Le volume de mélange admis estproportionnel à la pression ambiante.Autrement dit, plus la profondeur estimportante, plus grande sera la massed’oxygène délivrée au plongeur lors dechaque cycle respiratoire. En résumé, lavariation de la fraction d’oxygène dans laboucle est proportionnelle à la profondeur.

L’ajout de gaz finit avec la phaseinspiratoire, ainsi l’Halcyon n’a remplacéque le volume de gaz évacué, maintenant lappO2 dans la boucle à une valeur stable.Le système, calqué sur le cyclerespiratoire, est donc directement impactépar le rythme et l’amplitude de larespiration du plongeur. L’autonomie est,selon Halcyon, améliorée dans un rapportde 1 à 8 en comparaison avec un circuitouvert. A l’opposé d’une injection encontinu, l’injection à la demande réduit demanière significative l’écart en FiO2 etFsO2. Avec ces recycleurs, une fraction duvolume du gaz respiré est rejetée dans l’eaulors de chaque cycle respiratoire.

La formule permettant de définir la ppO2fait intervenir de nouveaux paramètres.Retenons simplement qu’il y a plusieursvariables qui rentrent en jeu et qui affectentla FiO2 :

1. le gaz fourni : FsO22. le taux derenouvellement ouvolume ratio r (valeursindicatives : 0,7 =important ; 0,2 = faible)3. la condition physiqueK (valeur compriseentre 15 et 30 ; 15 =bonne forme ; 30 =méforme).

Ainsi, pour un même plongeur et pour unmélange donné, le graphique ci-dessusmontre que plus le taux de renouvellementest élevé, plus l’écart entre la fractiond’oxygène respiré (FiO2) et celle dumélange embarqué (FsO2) est faible.

La profondeur a également un impact surle fonctionnement de ces appareils. Legraphique, page suivante, montre que lavariation d’oxygène est la plus forte àfaible profondeur.

www.portup.com/~dfount/rbspecs.htm#sc

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faible profondeur.

Incidences sur la décompressionavec les recycleurs semi fermés :

Il est impératif de connaître le mode defonctionnement de l’appareil utilisé, d’oùl’importance de suivre une formationspécifique à son recycleur. Dans tous lescas, avec les recycleurs semi fermés, il nefaut pas baser sa procédure dedécompression sur le mélange embarquémais sur le pourcentage de gaz inerte dumélange respiré. Dans la pratique, il seradéduit des tables de conversion fournies parles constructeurs.

Dräger conseille de prendre en compte uneconsommation de 2,5 litres par minuted’oxygène. Ce chiffre est souvent arrondi à3 litres par minute par la plupart desagences " TEK " internationales.

Cette donnée en poche (FiO2), il ne vousreste plus qu’à utiliser les moyens dedécompression les plus appropriés : tables,ordinateurs ou logiciels de décompression(voir précédent chapitre sur ce thème).

Concernant l’exposition à l’oxygène et lesrisques associés, c’est la FsO2 qui serachoisie. Comme elle est toujours supérieureà la FiO2, cette recommandation se veutdonc conservatrice.

L’utilisation d’un recycleur : il faut tout réapprendre...

La plongée en recycleur procure desplaisirs uniques. L’impression que l’ona de se fondre complètement dans lemilieu aquatique y est sûrement pourbeaucoup. Tenter d’expliquer unesensation est une tâche délicate. Nouspourrions évoquer, par analogie, le skiet le surf. Ce sont deux techniques quiutilisent le même élément. Ellesprocurent cependant à leur utilisateurdes sensations très différentes.Actuellement, il faut reconnaître quel’on ne vient pas à ce mode deplongée par hasard. Il s’agit la plupartdu temps d’une démarche réfléchie, enrapport avec les investissementstechniques et financiers demandés.D’une manière générale, ce sont lesplongeurs expérimentés à la recherchede nouvelles sensations ou d’unnouveau " rayon d’action " quifranchissent le pas. Et pourtant,l’expérience acquise en circuit ouvertn’est pas ou très peu applicable aurecycleur : tout est à réapprendre !Nous pourrions même imaginer quedébuter la plongée avec un recycleurest une situation moins perturbantepour le débutant qu’avec un circuitouvert : pas de poumon ballast àgérer, respiration d’un gazsécuritaire,...

Le parcours qui mène à un

SYNTHESE RECYCLEURS SEMI FERMES

SEMI FERME ACTIF SEMI FERME PASSIF

Injection " en continu "réalisée avec un débitconstant d’un mélange

préfabriqué

Injection " à la demande " calquée sur larespiration du plongeur

Constant Volume Ratio

Instabilité et variationimportante de la fraction

d’oxygène inspirée enfonction des efforts

Meilleure stabilité de la fraction d’oxygèneinspirée

Entretien spécifique lié auxbuses d’injection

Entretien spécifique lié au bon fonctionnementdes soupapes de transfert et de fuite

Autonomie basée sur ledébit d’injection

Amélioration de l’autonomie. Elle est basée surle volume respiratoire par minute du plongeur

(" Respiratory Minute Volume ")

Evacuation périodique de gaz pendant la plongée

Ne recycle qu’un gaz à la fois et nécessite donc l’emploi d’autant de bouteillesque de gaz utilisé.

Exemple : un Trimix pour le mélange fond puis des Nitrox pour ladécompression.

Décompression basée sur le pourcentage de gaz inerte du mélange respiré.Ce pourcentage est dépendant des efforts et il est soit calculé, soit fournidirectement par les abaques des constructeurs.

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investissement est souvent le même :choisir, essayer, acheter, se former,pratiquer.

Les principauxrisques : les " 3H " et les " 2I "L’utilisation de ces matériels présentecertains risques pour les plongeurs" Air " habitués aux circuits ouverts :

Hypercapnie ou le risque CO2 :Les plongeurs en circuit ouvertapprennent depuis le niveau 1 à seprémunir de l’essoufflement. Parailleurs, nous sommes dotés par naturede capteurs permettant d’identifier cerisque pour peu que l’on y prêteattention. Ce qui est nouveau, c’estqu’il peut être induit par le matériel(exogène) alors qu’en circuit ouvert lacause est principalement liée àl’individu (endogène). La technologieactuelle ne permet pas, à ce jour, demesurer dans les recycleurs le taux deCO2 dans la boucle respiratoire.

Hyperoxie et Hypoxie : les risquesliés à l’oxygène : On retrouve la miseen application des découvertes de PaulBert et Lorrain Smith. Rappelons quenotre organisme est prévu pourfonctionner en normoxie (ppO2 =0,21), en deçà de cette valeur, noustendons vers l’hypoxie et au delà, versl’hyperoxie.

Contrairement à l’hypercapnie, cesrisques sont nouveaux pour lesplongeurs " Air " et d’autant plusdangereux que dame nature ne nous adoté d’aucun capteur permettant de lesdétecter. En cas d’hypoxie, c’est laperte de connaissance assurée sanssigne précurseur avec sesconséquences sous l’eau.

Concernant l’hyperoxie, ce n’est pasbeaucoup mieux. La littératureexistante décrit et détaille la crisehyperoxique mais étant donné le peude certitude concernant les signesannonciateurs que nous pourrionsidentifier sous l’eau, la première règleà appliquer sera la prévention. Deplus, chacun d’entre nous bénéficie desa propre tolérance vis à vis del’oxygène.

Ces risques sont communs àl’ensemble des recycleurs. Lesprévenir consiste à en avoirconscience et à prévoir l’imprévisiblepar la mise en place d’une procédurede secours. Par exemple, et pouréviter la respiration d’eau en casd’inconscience, les militaires utilisentdepuis longtemps une sangle demaintien ainsi qu’un protège lèvres.Certains utilisateurs amateurss’inspirent de cette pratique.

Table NOAA

PpO2 (enbar)

Exposition maximale lorsd’une plongée

(Minutes)

Exposition maximale par24 heures (Minutes)

1.6 45 150

1.5 120 180

1.4 150 180

1.3 180 210

1.2 210 240

1.1 240 270

1.0 300 300

0.9 360 360

0.8 450 450

0.7 570 570

0.6 720 720

L’Inondation de la boucleL’inondation de la boucle est un risque majeur et elle est propre au recycleur.Celle ci transformera rapidement le contenu de la boucle respiratoire en uncocktail caustique (l’absorbant de CO2 réagit avec l’eau pour former de la soude)et peut même colmater les circuits. Même s’il existe différentes procédures derattrapage en fonction des appareils utilisés, la seule solution en cas d’inondationtotale passe par l’utilisation d’un circuit ouvert de secours. Il est donc impératifde l’avoir prévu et sa capacité doit être en relation avec la décompressionenvisagée.

Le risque InfectieuxA partir du moment ou l’on considère le recycleur comme un " prolongementmécanique " de l’appareil respiratoire, le partage du même appareil par plusieursutilisateurs ne doit s’envisager qu’après une désinfection complète et systématiquede la boucle respiratoire. Cette désinfection se réalise à l’aide de produitsappropriés. Elle demande de la minutie et un peu de patience.

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Rappelons que l’arrêté mélange deseptembre 2000 prévoit dans l’article12 la mise en place d’un appareilpermettant de renseigner le plongeurlorsque la ppO2 n’est pas compriseentre 0,17 bar et 1,6 bar.

L’autonomie étant un des grandsavantages de ces matériels, ilconviendra de rester dans les limitesd’exposition à l’oxygène précisées parles organismes spécialisés comme le" National Oceanic and AtmosphericAdministration".

Choisir son recycleur : avant tout une question de besoinEn circuit ouvert, le matériel est aujourd’hui banalisé etcomble largement les attentes des plongeurs dans leslimites de la plongée sportive à l’air. Cette population deplongeurs constitue le plus grand nombre d’entre nous.Tant et si bien que lorsque l’on parle d’investissements enmatière de scaphandre autonome, les choix se résumentsouvent à un bloc de 12 ou 15 litres, un détendeurcompensé ou non... Il en est autrement avec les recycleurs.Aucun recycleur ne fonctionne à l’air. Ils utilisent des gazqui sont soit des Nitrox, soit des Trimix, soit des Héliox,...soit les trois ! Les explorations seront donc limitées au gazutilisés par tel ou tel recycleur. Donc, et sous peine dedécevoir rapidement son acquéreur, l’utilisation d’unrecycleur doit répondre à un besoin clairement exprimé.

L’autonomie procurée par ces appareils est souvent unargument de poids. Le plongeur qui est satisfait despossibilités d’exploration offertes par le traditionnel 15litres ne sera que peu intéressé par ce critère. De la mêmemanière, le plongeur insensible aux arguments sécuritairesde la plongée aux mélanges (Nitrox ou Trimix) se montreraméfiant vis à vis de cette machine qui semble complexe etqui demande de surcroît une rigueur d’utilisationimportante.

A l’inverse, les photographes ou cinéastes à la recherche dediscrétion seront attirés par ces matériels qui leur proposentde nouvelles possibilités en terme d’approche des" sujets ". Les plongeurs techniques profonds et lesplongeurs spéléo à la recherche d’autonomie utilisentdepuis longtemps ces matériels et ils constituent souventles principaux acquéreurs

Beaucoup évoquent le recycleur comme étant le produitd’avenir de la plongée sportive. C’est peut être vrai, maisnous n’en sommes pas encore là. Le recycleur devra encoreévoluer en simplicité, et surtout en coût avant de remplacernotre bouteille et notre détendeur !

Aujourd’hui, il se positionne de manière confidentielle enparallèle du marché traditionnel et s’adresse parconséquence à un nombre plus limité de personne.

Revenons donc sur les principaux types de recycleurs etles utilisations qu’ils permettent.

Le circuit fermé à oxygène pur :Les possibilités d’évolution sont limitées à l’espace prochepar la nature du gaz respiré. Il est donc plusparticulièrement destiné au domaine professionnel(photo/vidéo) ou militaire dont la discrétion, la simplicité etla fiabilité sont les paramètres déterminants.

Le circuit fermé au mélange :Les possibilités offertes par ce type de matériel semblent

Où acheter un recycleur ? Une fois le matériel de vos rêves identifié, il ne reste"plus" qu’à passer à l’inévitable acte d’achat tout enplanifiant une formation adaptée. La démarche d’achat estd’autant plus difficile qu’un seul constructeur bénéficie àce jour d’un réseau de distribution en France. Pour tousles autres, il faut soit s’adresser à un magasin spécialisé,donc un intermédiaire, soit directement aux fabricants(Internet et l’anglais constituent souvent des pré requis).

Circuit fermé oxygène pur type OMGCommercialisation : pas de représentation en France. Ilfaut s’adresser directement à OMG en Italie.Budget hors formation : environ 3000 euros.

Circuit fermé au mélange : un seul modèle " grandpublic " est commercialisé à ce jour. Il dispose d’unenorme " CE " 50 m pour une utilisation air et 100 mpour l’Héliox :L’InspirationCommercialisation : Ambient pressure diving(www.ambientpressurediving.com).

La condition sine qua non pour acquérir ce matériel estde suivre une formation spécifique à ce recycleur etvalidée par le constructeur. Elle est généralement d’unedurée de 4 à 6 jours. La plupart des agencesinternationales ont pressenti le succès de cet appareil etproposent une formation. Le constructeur anglais indiquesur son site, la liste des instructeurs qui font égalementoffice de revendeurs. Ils peuvent vous proposer unensemble : matériel et formation.

Budget (hors formation) : 4000 Livres Sterling soit unpeu moins de 6 000 Euros

Semi fermés : Dolphin ou RayCommercialisation : réseau de distribution Aqualung.Pour acquérir un modèle, il suffit à ce jour de présenterune qualification recycleur semi fermé issue den’importe quel organisme de formation.Budget (hors formation): environ 4 900 Euros avecoxyjauge et plusieurs injecteurs pour le Dolphin etenviron 2400 Euros pour le Ray.

HalcyonCommercialisation : uniquement auprès des revendeursHalcyon. La liste est tenue à jour sur le site :www.halcyon.net/dealers. Aucune représentation n’existeen France à ce jour.Pré requis technique : suivre impérativement laformation G.U.E. (Global Underwater Explorers).L’autorité technique est représentée par Andrew

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avoir peu de limites : multi gaz, optimisation de ladécompression, discrétion, autonomie record, pas de limitethéorique de profondeur... L’impression de facilité qui sedégage de leur utilisation doit inciter leur propriétaire à laplus grande prudence. C’est le matériel de prédilection desplongeurs " mer " qui sont attirés par des explorationsprofondes sans pour autant envisager de s’immerger avecune configuration matérielle trop conséquente (2 x 18 l, 2 x20 l). Par contre, cette apparente et trompeuse simplicitén’épargne pas l’utilisateur d’une réflexion approfondiequant à la mise en place d’une procédure de secoursadaptée à l’exploration planifiée. Ce matériel représente unavenir certain pour la plongée dite technique.

Le circuit semi fermé :Il répondra aux attentes des personnes qui souhaitentbénéficier des avantages de la plongée avec un recycleurdont la conception sans électronique peut permettre depenser à une plus grande fiabilité. Le budget est égalementmoins élevé. Par contre, l’autonomie est plus limitée que lemodèle précédent et la plongée reste ponctuée par laprésence périodique de bulles.

L’autorité technique est représentée par AndrewGeorgitsis. Il faut lui préciser votre niveau actuel de plongeur parmail ([email protected]) afin qu’il vous établisse leprogramme de formation spécifique et obligatoire pouracquérir un recycleur Halcyon.Budget (hors formation) : 6 000 à 8 000 euros selon laconfiguration.

AzimuthCommercialisation : Il faut s’adresser directement àOMG en Italie.Budget hors formation : environ 4 500 euros sansoxyjauge.

Et la plongée souterraine ? A ce jour aucun recycleur ducommerce ne propose la redondance chère aux plongeursspéléo. On assiste donc à des fabrications personnellesqui laissent souvent admiratif devant l’ingéniosité et letravail accompli pour répondre au cahier des charges fixépar leur propre utilisateur (exemples : RI 2000, JokerV,...).

Laformationdisponible :nombreusemais trèssimilaire

Comparaisondesdifférentesformationsenseignées enFrance

Le tableau desynthèse qui figurepage suivanterecense lesprincipalesformationsexistantes. Laplupart sontdisponibles enFrance. Poursimplifier, seulesles qualificationsplongeurs sontindiquées. Lesqualificationsmoniteurs sontsouvent basées surl’association de laqualificationplongeur et dudiplôme moniteursous réserve que lemoniteur fassepreuve d’uneréelle expérienceavec le recycleuren question . Cette

Synthèse des principales formations enseignées

Représentations en FranceReprésentations à l'étranger

Filière Plongeur

SEMI FERME NITROX

SEMIFERMETRIMIX

FERMENITROX

FERMETRIMIX/HELIOX

Organi Qualifications Qualifications Qualifications Qualifications

CMAS

Semi Closed Rebreather DiverAdvanced Semi ClosedRebreather Diver

Closed CircuitRebreatherDiver

SNMPPlongeur recycleur Dolphinet Ray

ANMPPlongeur recycleurcircuit semi fermé

IANTD

Semi ClosedRebreather Diver

ClosedRebreatherDiver

Normoxic TrimixDiver RebreatherTrimix DiverRebreather

TDISemi Closed Rebreather DiverAtlantis/Dolphin/Ray/Azimuth

PADISemi Closed Rebreather DiverAtlantis/Dolphin/Ray

GUE

Semi ClosedRebreather level 1 Halcyon

Semi ClosedRebreatherlevel 2Halcyon

NAUI

Semi Closed Rebreather Diver

ClosedRebreatherDiver

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expérience estquantifiée enheuresd’immersion.

Les contenusdétaillés de cesformation on ététraduits de l’anglaispour la plupart etfigurent en Annexe4. L’objectif decette traduction estde fournir deséléments et desbases de réflexionscommunes augroupe de travail" recycleur ",récemmentconstitué par laC.T.N.

ANDI

Semi ClosedRebreather DiverTechnical Rebreather Diver

Semi ClosedCircuitExplorer

Closed CircuitRebreatherDiverTechnicalRebreatherDiver

Closed CircuitExplorerTechnicalRebreather Diver

Réflexions sur une qualificationrecycleur F.F.E.S.S.M.Dans ce contexte, quel peut être le rôle de notre fédération ?

L’utilisation de nouveaux matériels s’inscrit dans ladémarche de promotion de l’activité sous marine. Il fautdonc, en toute logique, favoriser l’utilisation des recycleursen proposant à nos licenciés un apprentissage en phase avecnotre démarche pédagogique et en cohérence avecl’ensemble des niveaux et qualifications existantes(notamment celles concernant les mélanges).

A quelles situations sommes-nous confrontés dèsaujourd’hui en France ?.

les plongeurs sont déjà titulaires d'une qualificationrecycleur issue d'une autre organisation

La plupart des fabricants ou des revendeurs necommercialisent le matériel que si le plongeur disposed’une qualification. Les plongeurs qui plongentactuellement en recycleur sont donc logiquement titulairesd’une qualification. Il ne s’agit pas d’une qualificationFFESSM puisqu’elle est en cours d’élaboration. Cettequalification est donc issue de l’un des organismes quenous venons de citer précédemment.

Quelle attitude adopter ?Il faut reconnaître que nous ne sommes pas précurseurs enterme de formation sur ce matériel. Il serait donc peujudicieux d’imposer aux personnes déjà qualifiées lepassage d’une nouvelle qualification fédérale pour pouvoirpratiquer en France.

Nous devons donc reconnaître d’une manière ou d’uneautre les qualifications existantes.

Pour y parvenir, il y a 2 possibilités :

1ère possibilité : la reconnaissance directe desqualifications délivrées par d’autres organismes

Cette reconnaissance nous semble être plus du ressortd’un organisme international tel que la CMAS.Rappelons que la CMAS délivre 3 qualifications

les plongeurs ne sont pas titulaires d'une qualification

Nous devons alors proposer une qualificationF.F.E.S.S.M. C’est la mission du groupe de travailrecycleur récemment constitué par la CommissionTechnique Nationale.Par contre, notre fédération n’a probablement pasvocation à proposer un catalogue de formation calqué surcelui des agences commerciales anglo-saxonnes.Les points ci-dessous précisent quelques élémentsimportants qui sont à prendre en compte dans le cadre dela mise en place d’une qualification recycleurF.F.E.S.S.M.

Cette nouvelle qualification doit :

favoriser la pratique être simple et sa mise en place devra être perçue parles personnes les plus concernées (professionnels etpratiquants) comme une aide en phase avec la pratiqueet non une contrainte.s’intégrer et logiquement dans le contexte législatifexistant par :

la prise en compte des prérogatives actuellesdes plongeurs en fonction des niveauxla prise en compte des qualifications gaz etdes zones d’évolution associées :

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Niveauminimum

Qualifications possibles

" gaz " " matériel "

Niveau 1 Nitrox

Niveau 2 NitroxConfirmé Recycleur (*)

Niveau 3 Trimix

Niveau 4

plongeur recycleur à circuit semi ferméplongeur recycleur confirmé à circuit semiferméplongeur recycleur à circuit fermé

Ce modèle à 3 qualifications, spécifiques au type dematériel, est identique à celui des agences américaines

2ème possibilité : la mise en place d’unepasserelle fédérale par une évaluation de lacompétence en situation

évaluation théorique orale avec une éventuelleremise à niveau théorique (accidents,législation spécifique à l’utilisation desrecycleurs, normes fédérales, ...)

évaluation pratique réalisée en situation lorsd’une plongée (avant la plongée, plongée,après plongée) avec une éventuelle remise àniveau pratique

Une évaluation positive donnerait lieu à la délivrance dela qualification fédérale.L’évaluation sera obligatoirement faite avec letype/modèle de matériel spécifié sur la qualificationdétenue par le plongeur (sous réserve que le centre soiten mesure de fournir le matériel en question).

Remarque:Nous ne prenons pas en compte d’autres gaz commel’Héliox (mélange Hélium/oxygène). Ils sont encore peurépandus en plongée sportive et constituent des exceptions

La qualification recycleur dans le cursus fédéral :

des zones d’évolution associées :

Oxygène pur : 6 mNitrox : jusqu’à 40 mAir : jusqu’à 60 mTrimix : jusqu’à 80 m en formationjusqu’à 120 m en exploration

Avantage : on s’inscrit dans un cadre sans lecomplexifier

Inconvénient : le préalable à la formation recycleur estalors l’obtention d’une qualification " gaz ". Le parcourspeut alors sembler long et coûteux mais il est logique.La CTN peut pleinement jouer son rôle de coordinationet d’animation des groupes de travail en suggérant lamise en place dans le cadre du cursus Trimix(actuellement en refonte) d’une ouverture dans le cas oùdes recycleurs seraient utilisés. Ceci permettrait dedélivrer une qualification Trimix à un plongeur recycleursans qu’il soit obligé de repasser par une étape circuitouvert.

Il peut être intéressant de réfléchir à la création d’unequalification recycleur unique. Cette dernièredéterminera avec la qualification gaz associée (Nitrox,Nitrox Confirmé, Trimix) la zone d’évolution duplongeur

Exemples :

Qualifications Nitrox confirmé et Recycleur permettentde bénéficier des prérogatives des deux qualificationsdonc la pratique d’un :

recycleur circuit fermé oxygène purrecycleur circuit fermé avec undiluant Airrecycleur circuit semi fermé (lemélange embarqué est alors unNitrox)

Qualifications Trimix et Recycleur permettent d’utiliserun :

recycleur circuit fermé avec undiluant Trimixrecycleur circuit semi fermé avec unmélange préfabriqué Trimix

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Niveau 5

une formation commune à l’ensemble des recycleurs se doitd’être constituée des points communs à l’ensemble desrecycleurs. L’approche par la gestion des risques spécifiques àl’utilisation de ce matériel semble alors évidente. Elle estradicalement différente des approches anglo-saxonnes quimultiplient les formations en fonction des types et modèlesde recycleurs utilisés.

(*) nécessité de modifier l’arrêté mélange pour ouvrir l’accèsdes recycleurs aux niveaux 2

repréciser lanotion depalanquée enfonction de lagestion desrisques encouruspar chacun deséquipiers.Le tableau ci-dessous synthétiseles risques et leurmaîtrise par lesplongeurs enrecycleur ou encircuit ouvert.D’un point de vuede la gestion desrisques, ce tableauindique que lamixité de lapalanquée estpréférable lorsquele plongeur encircuit ouvertdispose de laqualification gazappropriée.

Un mot surl’association d’unequalification" plongeurrecycleur " etd’un diplôme demoniteur.Contrairement auxqualifications gaz,il est difficilementconcevabled’imaginer quecette associationinduitautomatiquementla délivranced’une qualification" moniteurrecycleur ".Puisque enrecycleur, il estnécessaire dereconstruire tousses acquis, il estimpératif dejustifier d’uneréelle expériencepratique avantd’être autorisé àenseigner.

Risquehypoxique

Risquehyperoxique

Risquehyper

capniquePannede gaz

Inondationde la boucle

Palanquéeéquipée derecycleurs

CCR/CCR

SCR/SCR

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

CCR/SCR Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Palanquéeavec

équipementmixte

CCR/OCavecqualif.Nitrox ouTrimix

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Nouveaupour OC

CCR/OC Nouveaupour OC

Nouveaupour OC

Supposémaîtrisé

Supposémaîtrisé

Nouveaupour OC

Abréviations : CCR " Closed Circuit Rebreather " Recycleur à circuit fermé

SCR " Semi Closed Rebreather " Recycleur à circuit semi fermé

OC " Open Circuit " Circuit ouvert

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Incidences de la mise en placed’une qualification fédérale La mise en place de cette qualification ne peut se fairesans impact sur le cursus fédéral. L’objet de ce paragraphen’est pas de répondre à toutes les questions qui se posentmais plutôt de pointer du doigt les incidences pour leplongeur, le directeur de plongée et le moniteur.Une réflexion plus poussée pourrait être confiée au groupede travail " recycleur ".

Pour le moniteur : Pour que les plongeurs soient avertis des particularités dela plongée en recycleur, il semble évident d’aborder le sujetdans les programmes de formation moniteurs MF1 et MF2.

MF1 : dans le cadre du stage initial, il peut êtrejudicieux de les aborder dès l’UC1 (cadreréglementaire, matériel lié à l’activité)MF2 : inclure des notions sur les recycleurs dansle contenu de formation relatif au matériel deplongée.

Pour le plongeur :Supposons que l’accès à la qualification recycleur soitaccordé à partir du Niveau 2. En comparaison avec lesniveaux supérieurs, le niveau 2 est un " jeune " plongeurqui construit son expérience, notamment avec la notiond’autonomie.Dès le début de sa formation recycleur, certainescompétences récemment acquises par le Niveau 2 vont êtremises à mal :

Pour le directeur de plongée :Une première question se pose : le directeur de plongéed’une structure devra t-il être, comme pour lesqualifications mélanges, titulaire de la qualificationrecycleur pour que les plongeurs puissent évoluer enrecycleur ? Cela ne semble pas obligatoire dans la mesure où il auraété averti pendant sa formation des spécificités de ce modede plongée. Cela implique de modifier son cursus deformation.

Exemple :la capacité "organiser et gérer les plongées" devra êtremise à jour pour intégrer le cas particulier des recycleurs.De nouveaux critères pourraient être établis :

savoir reconnaître les différents appareils ducommerce (notion de norme ?)connaître l’existence de la qualification recycleurêtre conscient de l’incapacité à surveiller lespalanquées depuis la surface (absence de bulle =>utilisation du critère temps ?)être conscient des nouvelles possibilitésd’autonomie et donner des consignes en ce sens

Compétence N°1A : UTILISER SON MATERIEL

L’entretien courant et l’hygiène sont des notions quidoivent être renforcées avec un recycleur.

Compétence N°3 : MAITRISE DE LAVENTILATION EN PLONGEE

Maîtrise de la ventilation : en recycleur, le travailrespiratoire est supérieur d’où l’importance d’uneprévention accrue concernant l’essoufflement. Les acquisen terme de comportement sur le bateau, avant la plongéeet pendant la plongée sont à renforcer.

Réaction au remplissage inopiné du masque : le vidagede masque entraîne une perte de gaz dans la boucle. Pourne pas se retrouver en situation de panne d’air, celaimplique d’acquérir un nouveau réflexe : remplacerrapidement cette perte de gaz.

Maîtrise de l’équilibre et du poumon ballast : du faitde l’absence du poumon ballast, l’équilibre estcertainement la situation la plus difficile à maîtriser. Pouréviter les stabilisations successives et donc les pertes degaz induites, le comportement en recycleur consistesouvent, lors des évolutions, à privilégier lecontournement des obstacles plutôt que de les survoler.

Compétence N°2 : IMMERSIONS ET RETOUR ENSURFACE

Maîtrise de la vitesse de remontée sans instrument : avec un recycleur, il n’est plus possible d’utiliser lerepère visuel matérialisé par les bulles.

La bonne gestion de la vitesse de remontée passe par lamaîtrise d’une flottabilité globale : poumons, fauxpoumons, gilet de stabilisation et parfois vêtementétanche.

Compétence N°4 : REACTIONS AUX SITUATIONSUSUELLES

réaction à la panne d’air : attention au réflexe quiconsiste à enlever son embout pour le passerimmédiatement à son coéquipier. Tout échange d’embouten recycleur est illusoire et à proscrire. La sécurité passepar l’utilisation d’un circuit ouvert de secours (bailout).

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Compétence N°6 : CONNAISSANCES THEORIQUES

les notions théoriques de flottabilité et d’autonomie sont àreprendre

Compétence N°5 : AUTONOMIE

la notion de la gestion du gaz en immersion est à revoir

les procédures établies en cas de perte du binôme sont àredéfinir (inutile de chercher les bulles !)

La réglementation en vigueur :Deux arrêtés légifèrent l’activité de la plongée de loisir enFrance :

L’arrêté du 22 juin 1998 " relatif aux règlestechniques et de sécurité dans les établissementsorganisant la pratique et l’enseignement desactivités sportives et de loisir en plongéeautonome à l’air "

L’arrêté du 28 août 2000 " relatif aux règlestechniques et de sécurité dans les établissementsorganisant la pratique et l’enseignement desactivités sportives et de loisir en plongéeautonome aux mélanges autres que l’air "

C’est dans ce dernier arrêté que l’on trouve directementénoncé la notion de recycleur :

Remarques :

les appareils doivent faire l’objet d’unecertification en vigueur ce qui exclut lesfabrications maisons, les appareils modifiés parles utilisateurs et les matériels d’origine militaire.

le niveau d’entrée est celui du niveau 3 et limitepar conséquence l’accès au plus grand nombre.La qualification Nitrox confirmée pouvant êtredélivrée à partir du Niveau 2, nous pouvonsimaginer une modification de cet arrêté enproposant un accès aux recycleurs à partir de ceniveau.

La qualification recycleur n’est pas mentionnée et

Art. 12. - Lorque la plongée est réalisée avec desappareils à recyclage de gaz, ceux-ci font l'objet d'unecertification aux normes en vigueur.Ils ont en commun un embout buccal, un sac respiratoire,une cartouche d'épuration de gaz carbonique dont leproduit épurateur doit être stocké et utilisé selon lesconditions précisées par le fournisseur, un ou deuxdétendeurs spécifiques ainsi qu'une ou plusieurs bouteillesd'oxygène ou de mélange respiratoire.Outre les dispositions relatives au matériel définies autitre II, l'appareil de recyclage est muni d'un dispositifpermettant de renseigner le plongeur lorsque la pressionpartielle d(oxygène inspirée n'est pas comprise entre lesvaleurs minimales et maximales définies à l'article 4 ci-dessus.Lorsque des plongées organisées au-delà de l'espacelointain, l'appareil à recyclage de gaz est en outre munid'un détendeur en circuit ouvert et d'une bouteille desecours.

Art. 19. - Il est crée deux qualifications nitrox, "nitrox"et "nitrox confirmé" et une qualification "trimix".La qualification "nitrox confirmée" ne peut être délivréequ'à partir du niveau 2 de plongeur.La qualification "trimix" ne peut être délivrée qu'à partirdu niveau 3 de plongeur.Les plongeurs majeurs de niveau égal ou supérieur auniveau 2 de plongeur, titulaires d'une qualification nitroxou nitrox confirmé sont, sur autorisation du directeur deplongée, autorisés à plonger en autonomie dans l'espacemédian.En l'absence du directeur de plongée, les plongeurstitulaires d'un niveau 3 ou supérieur de plongeur ainsique d'une qualification nitrox ou nitrox confirmé, outrimix peuvent plonger entre eux et choisir le lieu,l'organisation et les paramètres de leur plongée, dans lesconditions prévues par les annexes IIb et III.Au delà de l'espace proche, seuls les plongeurs titulairesd'un niveau 3 ou plus de prérogative ou d'encadrementpeuvent pratiquer la plongée au mélange nitrox ou trimixavec un appareil à recyclage de gaz.

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n’a donc pas d’existence juridique.

La plongée enstructure :La mixité circuit ouvert et recycleur surun bateau de plongée soulève un certainnombre de questions auxquelles ledirecteur de plongée doit être à même derépondre. Dans un premier temps il s’agitde s’assurer du respect de laréglementation en vigueur : niveaux desplongeurs, utilisation des gaz enconformité avec les qualificationsdemandées par l’arrêté mélange,... bref, lequotidien.

Au delà de la réglementation spécifique,le bon sens doit prévaloir, notammentpour l’organisation sur le bateau et laconstitution des palanquées. Onrespectera donc une certaine homogénéitébasée sur les types de recycleurs et lesgaz utilisés.

Propositions : regrouper lesplongeurs équipés derecycleurs sur le bateau

Un point fondamental distinguel’utilisation d’un recycleur de celle d’uncircuit ouvert : l’attention que l’on doitapporter à son matériel. En effet, encircuit ouvert, une fois la bouteille grééeet la quantité d’air vérifiée, le plongeurest prêt à s’immerger sans délai. Enrecycleur, il en est tout autrement :" l’avant " et " l’après " plongée sontdes instants où l’utilisateur effectue uncertain nombre d’opérations primordialeset spécifiques à son matériel.

Avant la plongée : Admettons que lespressions en gaz ont été contrôlées ainsique la durée d’utilisation de l’absorbantde CO2. Les vérifications portent alorssur : la bonne étanchéité du système quel’on confirme par des tests de mises souspression ou dépression de l’ensemble dela boucle respiratoire, la vérification dubon fonctionnement des soupapes anti-retour de l’embout et le suivi à la lettrede la check-list des consoles des

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de la check-list des consoles desappareils à gestion électronique (calibragedes sondes oxygène en fonction de lapression atmosphérique, vérification dessetpoints, ...).

Toutes ces procédures nécessitent unminimum d’isolement de concentrationgénéralement peu compatibles avecl’excitation qui caractérise l’avantplongée. Ne soyons pas donc surpris devoir le plongeur en recycleur affairé etdonc peu enclin à répondre à toutes lesquestions que ne manqueront pas de luiposer ses compagnons de plongée. Ilpartagera avec plaisir la connaissance deson matériel à l’issue de l’exploration !

Après la plongée ou plus courammentaprès la journée de plongée, l’utilisateurapportera un soin plus important àl’entretien de son matériel que ce qui estcouramment constaté avec les circuitsouverts.

La matériel sera abondammentrincé voire désinfecté si il y a partage dumatériel par plusieurs utilisateurs (emboutet faux poumons). La chaux sodée seraremplacée en fonction de sa duréed’utilisation et les " pleins " en gazrefaits

En synthèse : l’utilisation d’un recycleurdemande de la minutie et de la rigueur.

Organiser les palanquées en fonctiondes gaz utilisés.Ce point est identique lors de plongéesen circuit ouvert.

Privilégier l’homogénéité des matériels.Exemples : fermé avec fermé et semifermé avec semi fermé. En effet, laspécificité du matériel influe sur sonfonctionnement. En cas de défaillance, onpeut imaginer une réaction plus adaptéedu coéquipier s’il est déjà utilisateur dumême matériel.

En dernier recours, mixer les palanquéescircuit ouvert et recycleur sous réserveque les équipiers puissent se portermutuellement assistance. Cela impliqueque le plongeur en recycleur disposed’un " bailout " suffisant pour assister leplongeur en circuit ouvert. Inversement,le plongeur en circuit ouvert devra avoirconnaissance des accidents spécifiques àl’utilisation des recycleurs.

CONCLUSIONIl ne serait pas honnête de parler d’invasion concernant les recycleurs. D’unautre côté, et au vu de l’intérêt actuel pour certains d’entre eux, nous nepouvons pas les ignorer.

La lecture de la première partie de ce mémoire a permis de faire connaissanceavec les différentes techniques mises en oeuvre dans les recycleurs modernes.La seconde, montre, avec les chapitres utilisation et formation que le choixd’un recycleur conditionne les possibilités d’explorations de son utilisateur.

La technique est connue et maîtrisée depuis longtemps par les constructeurs.Le frein au développement de ces matériels est aujourd’hui financier. Aussi,et pour peu que les fabricants parviennent à améliorer cette situation, nouspouvons leur prédire un bel avenir.

Dès aujourd’hui, la F.F.E.S.S.M. a les cartes en mains pour s’inscrire dans ceschéma et soutenir leur développement. En cela, le rôle de nos cadrestechniques est essentiel. Nous devons donc être attentifs aux évolutionstechniques de ces matériels. Mais pour nous en faire une opinion concrète eten parler en connaissance de cause, la meilleure solution consiste à tenterl’aventure.

Aussi, je vous souhaite...

...d’excellentes plongées sans bulle.

Références Internet

LES MATERIELS

www.omg-italy.it fabricant OMG

LES FORMATIONS

www.iantd.com

www.tdisdi.Com

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home.worldcom.ch/intruder AHR Suisse

www.ambientpressurediving.com fabricant Inspiration

www.draeger.com Site Dräger

www.VR3.co.uk Delta P Technologies

www.abysmal.com fabricant Explorer

http://www.halcyon.net Site Halcyon

BIBLIOGRAPHIE :

Decompression sickness A. Bühlmann

Mastering rebreathers J Bozanic

Manuel de plongée au Nitrox JL Blanchard JY Kersalé

Trois inventeurs méconnus Jacques Michel

Les plongeurs de l’histoire Philippe Damon

www.padi.com

www.naui.com

www.bsac.org

www.cmas2000.org

www.anmp-plongee.com

LES CONNAISSANCES GENERALES

hippoconsulting.free.fr/ahr/ahr.htm AHR France

www.bishopmuseum.org/ articles R. L. Pyle

plongeesout.free.fr

www.btinternet.com/~madmole/divemole.htm

perso.wanadoo.fr/stephane.havard

Annexe n°1 : Consommation d'oxygène en fonction des efforts (source U.S. Navy)Annexe n°2 : Extrait de table nitrox à PpO2 constante (U.S. Navy)Annexe n°3 : Extrait de table hélioxà PpO2 constante (U.S. Navy) Annexe n°4 : les principales formations

CMASA.N.D.II.A.N.T.DT.D.IN.A.U.IP.A.D.IB.S.A.CS.N.M.PA.N.M.PG.U.E

Annexe n°5 : lexique Anglais/Français

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