Rebatet, La Terreur en Hongrie

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    Lucien Rebatet

    QUAND ISRAL EST ROI

    LA TERREUR JUIVE EN HONGRIE

    Article publi dans le numro spcial deJe Suis Partoutconsacr laquestion juive, en date du 15 avril 1938.

    Le 20 mars 1919, Budapest, le comte Michel Karolyi,prsident du premier Conseil de ministres rpublicains de Hongrie,lun des plus stupides et mprisables dmagogues que le roman-tisme politique ait engendrs, abandonnait le pouvoir, le remettantau proltariat du peuple magyar . Une heure plus tard, la Hongrie

    tait aux mains de la dictature juive, et allait vivre le plus affreuxcauchemar de son histoire.

    La Hongrie, cependant, avait t fort indulgente, et mmedbonnaire pour le Juif. Les communauts juives des bourgades etdes petites villes des Karpathes, o elles formaient souvent lamajorit, et que les Tharaud ont si bien dpeintes dans leurs livresde jeunesse, taient certainement les plus libres et les plus paisiblesde lEurope orientale. La Hongrie plantureuse, demi fodale, avecses paysans bien nourris, ses grands seigneurs ns pour la chasse, laguerre ou les sincures officielles, ses fonctionnaires allemandsconsciencieux et lourdauds, souvrait trs largement aux Juifs de

    lextrieur : Juifs famliques de Galicie, descendant vers les bellesterres bl et vin, Juifs dAutriche rgis, jusquen 1848, par uncode rigoureux, adolescents impatients de prendre femme, et quiles lois viennoises le dfendaient. Il y avait place pour tout lemonde dans la magnifique campagne danubienne, regorgeant detroupeaux et de grains. Les Juifs, installs dans tous les trafics,volaient avec persvrance le paysan et le seigneur, mais ils taientcommodes pour une foule de besognes ennuyeuses, une bonnercolte regonflait la bourse escroque.

    Le pire tait lorsque le crancier juif semparait de la terreancestrale. Mais plus souvent, son premier pcule amass audtriment du chteau et du village, il courait Budapest faire unerapide fortune. Comme presque toutes les capitales europennes, laville, au dbut du XIXe sicle, ne comptait quun minuscule ghetto.En 1880, les Juifs y taient plus de 70 000, 150 000 avant la guerre,et 200 000 peu aprs. Ils y apportaient une activit plus artificielleque profonde, mais habiles crer de clinquantes apparences, ils brassaient des affaires souvent plus ou moins douteuses, maisamenant de la vie dans une capitale brusquement modernise, assezhtroclite, quils considraient comme leur uvre, et dont lesHongrois tiraient volontiers vanit.

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    Les Juifs avaient pu pouser assez naturellement les aspirationsde nombreux Magyars. Par animosit contre lAutriche, pourobtenir une indpendance nationale de plus en plus grande, lesHongrois envoyaient au Parlement beaucoup dardents dmocrates.Les Juifs affichaient avec empressement leur magyarisation :murs, traditions, langues, patriotisme. Ils se convertissaient sans peine. Depuis lautorisation des mariages mixtes en 1895, on enclbrait de cinq six cents par an Budapest. L aussi, pour leJuif, toutes les chances dassimilation taient runies. En quelquessemaines, il allait les ruiner jamais.

    La fin dun rgime

    Cette histoire de la Hongrie rouge devrait tre imprime dans lecur et la tte de tous les chrtiens. Comme toujours, la tragdieavait eu un prologue incohrent, fait de lchet et de btise. Laguerre tait perdue, Karolyi, grand seigneur par sa race, mchant politicien par sa vie, sans ide, sans caractre, entour de pique-assiettes juifs et de phraseurs juifs, mais frntiquement ambitieux

    et bourr de poncifs humanitaires, se voyait, le 29 octobre 1918, port au pouvoir par une rvolution de rue, dont il a reconnu lui-mme quil ne savait o et quand elle avait commenc. (Voirlexcellent livre des Tharaud : Quand Isral est roi.) Le peuplehongrois, du, exaspr par la guerre, lacclama comme unsauveur. Pour son premier acte de gouvernement, il laissait com-mettre lassassinat du vieux comte Tisza, honnte, bourru, la plussolide cervelle politique du pays, et dsign par cela aux coups desrvolutionnaires juifs. Un conseil secret de quatre journalistes et dequatre dserteurs du front avait dcid la mort de ce gneur, qui futtu chez lui, devant sa femme, le 31 octobre.

    Le 12 novembre, le malheureux empereur Charles, trop faible pour son immense tche, se rsignait labdication. Budapest secouvrait daffiches rouges, la populace dgradait les officiers.Karolyi, convaincu que les dmocraties franaises et amricainesseraient douces leur nouvelle sur hongroise, se flattait dobtenirdu gnral Franchet dEsperey un traitement de faveur, et partitdiscuter avec lui les conditions de larmistice Belgrade, flanqu dedeux gribouilleurs juifs et de deux dlgus des conseils douvrierset de soldats. Le vieux chef, la moustache en bataille, justementorgueilleux dune superbe victoire qui lavait port en six semainesdu Vardar au Danube, reut les drles de haut. Les clauses de

    larmistice, fort bnignes en comparaison du trait de Trianon,firent plir deffroi les dlgus. Ils signrent pourtant. Les Tharaudracontent que Karolyi sen tira en racontant Budapest que legnral tait un breton, sous-race franaise , et que les vraisFranais seraient infiniment plus gentils !

    Les syndicats, seule force organise, obtenaient la socialisationdu sol, de lindustrie, des banques. Karolyi chassait ses derniersministres modrs, les remplaait par des marxistes juifs, et sefaisait lire prsident de la Rpublique.

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    Larrive de Bela Kun

    Un Juif tte de crapaud, avec des yeux russ et fixes, journaliste sans emploi, voleur dune caisse de mutuelle ouvrire,Aaron Kohen, dit Bela Kun, venait de faire une assez mdiocreentre dans ce lugubre carnaval. Captur sur le front des Karpathesen 1916, envoy en Sibrie, dlivr par la chute de lEmpire, il taitli damiti avec Radek, familier avec Lnine, il avait jou un rle parfaitement crapuleux dans la Rvolution doctobre, empochant

    plus de cent mille roubles pour racoler et payer des mercenaires, etramenant huit pauvres hres. Cest pourtant lui que Radek, qui avaitde bonnes raisons pour sy connatre en salauds, venait de chargerde bolcheviser la Hongrie. Il dbarquait de Moscou, nanti deplusieurs millions de roubles. Il avait le choix de ses esprances :filer en Amrique, fonder une firme de cinma, le trust desmagazines pornographiques, se hisser Wall Street, ou mettre laHongrie feu et sang. Il prfra le feu et le sang. Radek ne setrompait pas.

    Bela Kun, pour faire parler de lui, commena par lancer un journal, le Journal rouge, promettant des tripades de bourgeois

    dans un style qui fut une des rares distractions de Budapest cethiver-l. Il runit et harangua dans des cercles quelques douzainesdtudiants juifs, et fta le 1er janvier 1919 par une quipe ridicule travers les rues et les casernes, la tte de cinq ou six centsmalandrins. Des soldats exasprs le bouclrent la salle de police.Karolyi le fit dlivrer.

    Quinze jours plus tard, il parvenait soulever des mineursillettrs dans les Karpathes, pillait une ville avec eux, et de retour Budapest, saccageait quelques imprimeries, faisait tuer dans unechauffoure huit agents, dont les camarades, furieux, lempoi-

    gnrent et le rourent de coups. Pour le malheur de la Hongrie, ilsne frapprent pas assez fort, et il en rchappa aprs deux joursdhpital. Cette fois, Karolyi dcida de le mettre sous les verrous.Mais le lendemain, la presse juive en avait fait un martyr, et lenouveau ministre de la Guerre, le Juif Bhm, sentremit aussitt pour quil fut en ralit, avec une dizaine dautres communistes,Juifs incarcrs, le vrai matre de la prison. Kun put y prparer soncoup dEtat, si lon ose dire, en toute tranquillit.

    Quelques bataillons franais, dtachs en une nuit de chemin defer de Belgrade Budapest, eussent certainement pargn laHongrie les horreurs de lanarchie. Mais dj les vainqueurs de la

    guerre semblaient paralyss par de mystrieux mots dordre. LesTchques et les Roumains, au contraire, poursuivaient librementleur avance. Karolyi, pouvant par cette invasion qui semblaitvouloir effacer la Hongrie de la carte, convaincu de la bolche-visation imminente de lEurope, dmissionnait lchement sur leconseil de son ami juif Kri, en sadressant au proltariat dumonde pour obtenir aide et justice . La Rpublique sovitique taitdj prononce depuis quelques heures, et Bela Kun, sortantaussitt de prison, sinstallait sans transition au gouvernement, avecun conseil excutif de vingt-six commissaires du peuple.

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    Ce fut une abominable dmence de cent trente-trois jours, sansdautre but que le saccage, le vol et lassassinat.

    Sur vingt-six commissaires du peuple, dix-huit taient Juifs.Encore faut-il bien noter que les chrtiens taient des comparsesinsignifiants, et qui ne firent aucunement parler deux. LesHongrois disent quils taient l pour expdier la besogne le saintjour du sabbat, comme les domestiques chrtiens dans les maisonsjuives.

    Ds la prise du pouvoir, Kun fait couvrir Budapest daffiches.La ville entire est mise sous saisie. Interdiction, sous peine demort, et excution sur-le-champ, de dplacer le moindre objet dansles maisons, voire de monter une bouteille de vin de la cave, enattendant linventaire gnral par le gouvernement proltarien.Fermeture de tous les magasins, qui vont tre galementinventoris. On cre une carte syndicale pour la classe des tra-vailleurs. Les mdecins, avocats, etc., ny ont pas droit. La carte estdistribue selon le bon vouloir des commissaires. Elle est indis-pensable pour faire le moindre achat de vivres ou de marchandisesquelconques, pour prendre un billet de chemin de fer, pour

    participer aux futures lections.

    Le pouvoir aux mains des Juifs

    LInstruction publique est aux mains dun petit rotomane,Georges Lukacs, alias Lwinger, fils dun banquier juif millionnaireet mari une bolcheviste, la Juive Hlne Goldberger. Son premiersoin a t de faire fermer toutes les librairies, tous les marchands demusique, o lon risquerait de trouver des livres, des airs peuconformes lesprit nouveau.

    Tous les professeurs chrtiens de lUniversit sont remplacsdoffice par de jeunes tudiants juifs. Les examens sont abolis, leslivres classiques envoys au pilon, chaque cole pourvue dundirectoire de dix lves chargs de surveiller la puret delenseignement sovitique et dpier leurs matres. La littraturehongroise est efface des programmes, et un pote yiddish dePologne, Kahana, lev au rang de gloire nationale.

    Des gamins juifs de quinze ans sont envoys dans des coles depetites filles pour leur enseigner la sexualit, avec images lappuiet exercices pratiques. De nombreuses enfants de dix seize anssont ainsi souilles et violentes.

    Le Soviet est riche des fortunes saisies, des normes stocks demarchandises quil a fait vendre aussitt ltranger. En cinqsemaines, ce trsor rvolutionnaire est sec. Tout a t dilapid ensalaires astronomiques, distribu une arme de fonctionnairesnouveaux, Juifs ou dobdience marxiste, en subventions aux bolcheviks dAllemagne, en dtournements accomplis par descommissaires qui se font ouvrir des comptes dans des banquessuisses et anglaises. Les magasins vids nont bien entendu pasrenouvel leurs provisions. Les paysans se rebiffent contre lesrquisitions. Les vivres sont terriblement rarfis Budapest, dun prix exorbitant, les objets de premire ncessit font dfaut. La

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    production industrielle est peu prs anantie. Une pice de vingtcentimes cote fabriquer deux fois sa valeur. Les Soviets serontfinalement obligs de proposer aux bourgeois qui auraient encoreconserv quelque chose par hasard, un emprunt 8 %.

    Ds le premier jour du bolchevisme, Pogany a dict la terreur : Que la bourgeoisie sache qu partir daujourdhui, nous la prenons pour otage... Quelle ne manifeste point, quelle ne mettepoint de drapeaux blancs aux fentres, sinon, avec son propre sang,

    nous teindrons ces drapeaux en rouge. Lunique institution qui fonctionne rgulirement est le

    meurtre. Des bandes de terroristes vtus de cuir, ayant leur quartiergnral la caserne Lnine, et que le Juif russe Grunblatt arecrutes, sillonnent constamment Budapest. A lexception de cellede louvrier Czerny, ces bandes sont commandes par des Juifs. Onfusille la nuit sur les quais du Danube. On pend, on arrache lesyeux, on ouvre les ventres dans les caves, tandis que devant lesoupirail, la manire de Moscou, des gardes rouges font ronfler unmoteur de camion pour touffer les cris des supplicis.

    Les atrocits

    Mais Budapest est devenu rapidement trop troit pour les justiciers du bolchevisme. En province, les jeunes Juifs dAzsod,notamment, sont vite devenus clbres par leur cruaut. Maispersonne ngalera en renomme le bourreau Tibor Szamuely.

    Une hongroise, tmoin oculaire de ces jours atroces, MmeCcile de Tormay, nous a laiss de Szamuely un portrait saisissantdans son Livre interdit. Les pages de Mme de Tormay sontconfirmes trs exactement par tous les rapports officiels et tous lesvolumes publis sur la terreur de 1919.

    Tibor Szamuely est un Juif de Nagy-Varad, aujourdhuiOradea-Mare, sur la frontire roumano-hongroise. Son grand-pretait venu de Galicie, en caftan, baluchon sur le dos. Cest uneespce desthte de province, dont la mdiocrit gale la fatuit.Mme de Tormay, qui le nomme lhyne noire, le dpeint, affectantdans les cafs o il passe sa vie, une solitude ddaigneuse, dans uncoin retir do il toise la clientle. Il est ternellement vtu de noirdes pieds la tte, aux mains des gants noirs quil ne retire jamais,les cheveux noirs et luisants rejets en longues mches sur le cou,haut, dcharn, les yeux glauques et le visage bleutre.

    Il a vcu Nagy-Varad, Fiume, Budapest de quelquesmchants articles de journaux. Pendant la guerre, il a dsert sapremire heure de front, pass aux Russes. Les Soviets en ont faitun chef de corps. Son unique fait darmes a t le massacre dequatre-vingt douze officiers hongrois dsarms. Il est rentr enHongrie un peu aprs Bela Kun, flairant le meurtre des goyimdtests entre tous, les Magyars. Ds la rvolution, il est nommcommissaire du peuple adjoint la Guerre, puis bientt prsident dutribunal rvolutionnaire.

    Il rserve pour la bonne bouche lexcution massive de tous les bourgeois de Budapest : Je ferai lever ici, dit-il, sur la place

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    Gizella, une guillotine. Il faut quil coule assez de sang bourgeois pour que mon automobile roule dans le sang. Mais comme ilredoute dans la capitale une vengeance vite commise, il se fait lamain en attendant mieux sur les paysans.

    On le voit Kalocsa, Sopron, Szeged, dans cinquante autresbourgades. Il forme le tribunal rvolutionnaire lui tout seul. On luiamne les paysans dnoncs par les espions locaux. Il est vautrdans un fauteuil, fumant une cigarette anglaise, nonchalant et

    souriant. On na pas mmoire quil ait jamais acquitt. Lorsquil estdhumeur particulirement factieuse, il laisse tomber : Allons,cest un pauvre diable. Je lui fais grce. Ne le pendez pas, fusillez-le.

    Mais les dtonations branlent les nerfs de ce raffin. Il prfrede beaucoup la pendaison. Ses excuteurs attitrs sont le Juif KohnKerekes, qui avouera par la suite cent cinquante assassinats, le JuifKovacs, le Juif Bergfeld, le Juif Barabas Bratman, le JuifReinheimer, qui a pendu vingt-cinq paysans rien qu Debreczen.Szamuely ne ddaigne pas de nouer la corde lui-mme. Il faitvolontiers tirer la chaise qui soutient le condamn par sa femme, par

    sa mre ou par son fils, ou dfiler les enfants des coles devant lespendus raidis.

    Le 2 juin, les cheminots de province, braves gens exasprs, semettent brusquement en grve : Je vais en pendre quelques-unsdans toutes les gares, scrie Bela Kun, et lordre y rgnera. Cest ceque jai fait en Russie. Beau travail pour Szamuely. A Csorna, lesterroristes ont ramass cent cinquante personnes quils sont en trainde faire prir dasphyxie dans un cachot entirement clos. Szamuelyarrive, en auto-mitrailleuse, et ordonne des excutions individuelles, plus dlectables. On arrache un il au lieutenant Takacs, et il

    marche la potence avec cet il qui pend sur sa joue.Le lendemain, dimanche de la Pentecte, Szamuely continue

    Kapmar. On amne la potence un Juif, Fabian. Szamuely le faitaussitt relcher. On narrive pas pendre le brigadier Pinter, quicasse la corde sous son poids. Ses petits enfants se prcipitent auxpieds de Szamuely pour demander grce. Mais il ne pardonne pas.

    Comme il sennuie maintenant dans son beau train, il y faitempiler des prisonniers, et on continue les massacres pendant levoyage. On jette les cadavres nus et chtrs sur les remblais.

    La raction

    Le martyre des cheminots devait tre une des derniressatisfactions de Szamuely. Un fantme darme rouge, commandepar un retre chrtien, le colonel Stromfeld, avait bouscul quelquesmdiocres bataillons tchques. Bela Kun, tout fier de ce succs, enattendant dun jour lautre la rvolution mondiale, envoya sesbandes contre larme roumaine de la Tisza. Elles furent mises enpice aussitt.

    Les Roumains, passant laction directe que les Franaisnosaient pas entreprendre, marchrent sur Budapest. Le 1er aot,Bela Kun, aprs avoir fait massacrer une cinquantaine de gen-

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    darmes, prononait une dernier discours, et sclipsa par un trainspcial avec Pogany, Kunfi, Amburger, et les autres commissaires juifs. Il allait continuer dans le sud de la Russie son uvre desanglant tyran.

    Szamuely, surpris par la dbcle Gyor, au milieu de la nuit,alors quil venait de condamner trois ouvriers, senfuit en auto. A lafrontire autrichienne, des douaniers le firent stopper. Il se brla lacervelle, accomplissant le premier geste propre de son ignoble vie.

    Il serait inique et stupide de confondre ces misrables aveclensemble dune race qui a vu natre Spinoza, Mendelssohn, HenriHeine ou Bergson. Autant vaudrait dire que Staline reprsente toutela Russie. Les dictateurs juifs de Budapest portent tous sur leurmasque les signes dune dgnrescence, dune tare morale ou physique : demi-intellectuels sans dons ni culture, jaloux de tout, borns et chimriques car enfin, nauraient-ils pas dcomprendre que leurs chances taient nulles, dans un pays profondment hostile, entour dennemis en armes ? sadiques,monomanes, hydrocphales, syphilitiques ou scrofuleux. Toute racea son cume. Ctait l celle du peuple juif.

    Les Hongrois lont bien compris ainsi. Sans doute, la ractionchez eux fut svre. Si elle ne lavait pas t, cest que le peuplemagyar aurait perdu son orgueil et sa vieille vigueur.

    Il nest pas douteux que lantismitisme doctrinal, pour ainsidire inexistant dans la Hongrie davant-guerre, fait depuis Bela Kun partie du nationalisme hongrois. Je pense en avoir montr assezclairement les causes... Cependant, depuis bientt vingt annes, cetantismitisme est loin davoir atteint la violence, la rigueursystmatique que la terreur de 1919, sans les justifier, eussentrendues comprhensibles.

    Les chiffres fournis par le dpartement conomique du congrs juif mondial en fournissent la meilleure preuve. Sur le territoireactuel de la Hongrie, la population juive tait de 471 000 avant laguerre, soit 5,1 % de la population. Il est encore aujourdhui de 444567, soit 5,1 % de la population. Cette diffrence sexplique parlimmigration normale chez un pays qui a fait son plein de Juifs ausicle dernier, et dont le Juif tend svader aujourdhui pourgagner les grands centres urbains, notamment ceux dAmrique. Cenest pas un bilan de perscution.

    Sur 219 203 commerants hongrois, il y avait, en 1930, 105

    186 Juifs. Ils dtiennent 80 % du commerce des cuirs, 75 % descommerces de bois, bonneterie, textile, charbon, entreprisesdexpdition ; 60 % des commerces de papiers, chaussures, articlesde mnages, 80 % en moyenne, et dans plus dun cas, 100 % descommerces de gros. La proportion des Juifs ne va que de 16 18 %dans les tablissements publics. Mais 54 % des mdecins libres sontjuifs.

    Il est tout fait lgitime que devant un pareil envahissement, lesHongrois aient pris des mesures srieuses et efficaces. 55 % destudiants en mdecine taient juifs pendant la guerre. Ce chiffre at rduit 16 % en 1935. Il en va de mme pour les avocats : 45 %

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    davocats juifs en 1910, 40 % actuellement. Le numerus clausus trs large (18 % de Juifs parmi les tudiants reus docteurs endroit), tend rduire ce chiffre. On pense arriver dans quelquesannes 20 %. Sur 1212 journalistes, avant guerre, on comptait 516Juifs. Actuellement, ils sont 480 pour lensemble de la profession.La magistrature, et en gnral les fonctions dtat, sont fermesdsormais aux Isralites hongrois.

    La solidarit dIsral

    On voit donc que, sans avoir codifi la situation des Juifs, legouvernement du Rgent Horthy tend prendre leur endroit uncertain nombre de mesures extrmement raisonnables, et leur laisseune entire libert industrielle, financire et commerciale. LesHongrois ont su distinguer entre les Juifs et les bandits juifs. Onvoudrait que les Juifs les eussent imits.

    Lorsque Szamuely se fut suicid, le rabbin de la communautvoisine refusa son cadavre lentre du cimetire isralite, et onlenterra dans un coin en crivant sur la pierre : ici mourut unchien.

    Mais le geste de ce vieil homme est rest isol. A maconnaissance, hormis le rabbin, il nest aucun Juif qui ait dsavoules criminels de Budapest. Une commission travailliste anglaise,suscite par les Juifs, vint bien mener une enqute tapageuse enHongrie en 1919, mais ce fut sur les svices que les Juifs avaientendurs pendant la raction, aprs la fuite de Bela Kun.

    Le rapport du Congrs juif mondial, gmissant contrelantismitisme hongrois, nhsite pas crire que lantismitisme a pris pour prtexte que quelques Juifs avaient jou un certain rlelors de linstauration en Hongrie du rgime des soviets . La

    solidarit dIsral joue mme pour les monstres de la race.

    herveryssen.netjuin 2009