Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système...

16
Décembre 2018 kpmg.com/ca/SMT Rassembler tous les éléments Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal

Transcript of Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système...

Page 1: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Décembre 2018

kpmg.com/ca/SMT

Rassembler tous les élémentsDeuxième rapportÀ la recherche du système de santé mentale idéal

Page 2: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité des soins de santé, on nous demande souvent quel pays dispose du meilleur système et des meilleurs services destinés à des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de toxicomanie (« SMT »). Bien que le « système idéal » constitue plus un modèle qu’une réalité atteignable, il existe plusieurs excellents exemples dont les leaders en santé mentale canadiens peuvent s’inspirer1.

Plusieurs tentatives ont été faites pour compiler les tableaux du classement mondial sur le rendement en SMT. Or, il est généralement difficile d’obtenir de telles données, sans parler de mettre en relation ou de comparer ces résultats de manière significative. Conséquemment, nous ne pouvons affirmer avec certitude qui est le « premier de classe », pas plus que nous ne pouvons nous appuyer sur une approche scientifique qui résout définitivement cette question.

Nous pouvons cependant confirmer que les problèmes de SMT touchent autant les pays en voie de développement que les pays industrialisés. La Commission Lancet de 2018 sur la santé mentale à l’échelle mondiale et le développement durable a constaté que le coût des troubles de santé mentale pour l’économie mondiale pourrait s’élever à 16 billions de dollars entre 2010 et 20302. Toutefois, dans plusieurs pays, cet aspect crucial de la santé ne bénéficie toujours pas de ressources suffisantes. Bien que de nombreux pays aient réalisé des progrès en favorisant l’éducation et en changeant les perceptions entourant la maladie mentale (p. ex., l’anxiété, la bipolarité et la dépression), la stigmatisation persistante des problèmes de SMT représente tout de même un obstacle à l’obtention de financement plus structuré pour en assurer la prévention ou le traitement.

Ainsi, dans ce deuxième rapport d’une série de trois, nous survolons les éléments de base des systèmes progressifs en SMT, présentons des études de cas à l’échelle mondiale et formulons des commentaires qui, nous l’espérons, prépareront et inspireront les responsables des systèmes de santé à prendre des mesures concrètes.

Introduction

1. Consultez également : Britnell, In Search of the Perfect Health System, 2015 https://home.kpmg.com/xx/en/home/insights/2015/09/in-search-perfect-health-system.html

2. Reuters (2018). Mental health crisis could cost the world $16 trillion by 2030. [En ligne] Disponible à l’adresse : https://www.reuters.com/article/us-health-mental-global/mental-health-crisis-could-cost-the-world-16-trillion-by-2030-idUSKCN1MJ2QN

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

2 Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 3: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Comme notre premier rapport sur la SMT l’expliquait clairement, les clients et les professionnels ne tardent pas à repérer les points épineux du système canadien (figure 1), entre autres l’absence d’une gouvernance centrale, des offres de services très morcelées, de même qu’une intégration et une coordination déficientes des services entre les fournisseurs. Selon nous, la gouvernance est le point de départ d’un « système idéal en SMT ». La prise de décisions centralisée, la mise en place d’une politique consacrée à la SMT, des responsabilités et des rôles clairs, ainsi qu’un accent mis sur l’innovation contribueront au développement d’un système bien coordonné et à l’épreuve du temps. Des niveaux et des volumes appropriés de ressources ainsi qu’une prestation efficiente et efficace, combinés à une évaluation de la performance, constituent les fondements additionnels du « portait idéal » exposé en détail dans la figure ci-dessous.

Composantes du système idéal en SMT

1

2

3

4

Gouvernance

Ressources

Prestation

Évaluation de la performance

Le système idéal en

SMT

a) Politiques et lois dédiées, en combinaison avec une stratégie et un plan bien établis en SMT. b) Prise de décisions à un niveau centralisé pour passer d’un système fragmenté à un système permettant

d’assurer que la stratégie, les ressources et les connaissances en SMT sont coordonnées et structurées. c) Relations et rôles clairs définis et communiqués aux organismes de prestation de services, avec des

structures de rapport et de comptabilité, pouvant inclure des directives claires de présentation de l’information financière et des organigrammes.

d) Culture d’innovation˜: un centre d’innovation centralisé bien établi et la recherche d’une perturbation productive.

a) Financement adéquat. La Commission de la santé mentale du Canada a recommandé qu’au moins 9 % du budget total des soins de santé soit consacré à la SMT. En 2015, ce pourcentage s’élevait à seulement 7,2 %.

b) Autres modèles de paiement pour motiver les acteurs du système à abattre les cloisons et à se concentrer sur la valeur (qualité par rapport au coût).

c) Disponibilité de services viables, y compris une compréhension de la demande, des fournisseurs de services dans le système et des modèles d’exploitation.

d) Compétences en leadership (volume et qualité). Des leaders transformationnels sont en place et ont la capacité de rassembler toutes les parties prenantes et d’entraîner des changements.

e) Un effectif multidisciplinaire complet qui peut répondre aux besoins de la population en SMT.

a) Un organisme de surveillance national pouvant évaluer la performance grâce à des mesures de la performance alignées sur les buts et les objectifs en SMT.

b) Collecte, suivi, surveillance et utilisation des données pour les applications avancées (p. ex., santé de la population).

c) Transparence et publication des résultats.

a) Accent sur la prévention pour réduire la stigmatisation et garantir un accès plus rapide aux services pour les personnes qui en ont besoin.

b) Système intégré de prestation de soins de santé et de services communautaires et sociaux en SMT (p. ex., logement et éducation).

c) Cheminement sans heurts pour le client, y compris, entre autres, une amélioration de l’accès et de l’intégration, la cohabitation et la transition des services, prolongation des heures d’ouverture, services d’urgence, programmes adaptés aux cultures, etc. (voir rapport I).

d) Activités normalisées et efficaces (processus et technologie) y compris 1) des processus repensés qui minimisent les activités sans valeur ajoutée, réduisent les erreurs et favorisent les économies de coûts et de temps, 2) une uniformité établie des parcours de soins normalisés, un processus d’aiguillage, etc. (adhésion aux normes locales et provinciales).

e) Partage de données entre les fournisseurs de services et décisions fondées sur les données pour orienter et diriger les interventions et le déploiement des ressources.

f) Accent sur l’amélioration continue : lorsqu’elle est inculquée au sein des organisations, l’amélioration continue permet de générer des gains supplémentaires, par exemple la tenue régulière de réunions structurées entre des représentants interdisciplinaires pour discuter des défaillances du système et des processus et apporter des améliorations.

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

3Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 4: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Alors que nous réfléchissons à la manière d’adapter et de maintenir des améliorations dans le cadre de la prestation de services en SMT au Canada, nous avons l’occasion de rechercher des idées qui ont connu du succès dans d’autres pays. Bien qu’on retrouve plusieurs exemples de réussite au Canada, notre recherche du « système idéal » peut s’inspirer de ce qui suit :

NOTE – Ces exemples sont reliés à chacun des quatre volets du cadre susmentionné. Les pages suivantes contiennent de brèves capsules / études de cas qui procurent une meilleure connaissance de chacun des exemples précédemment énumérés.

— la culture d’innovation des Pays-Bas (modernisation de la prestation de soins grâce à une intégration réelle de solutions numériques aux modèles traditionnels);

— les méthodes pratiques du Zimbabwe pour pallier les pénuries de personnel ingérables;

— l’accent mis sur les jeunes en Nouvelle-Zélande;

— l’intégration des soins primaires et des modèles de financement en SMT dans l’État de New York (États-Unis) en vue d’optimiser la valeur pour les personnes les plus vulnérables;

— l’approche préconisée par la Géorgie (États-Unis) pour centraliser l’accès aux services d’urgence;

— le cadre national de performance en santé mentale (National Mental Health Performance Framework) de l’Australie.

S’inspirer d’exemples à l’échelle mondiale pour concevoir le « système idéal »

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

4 Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 5: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Gouvernance Culture d’innovation des Pays-Bas

Les Pays-Bas ont réalisé d’importants progrès en utilisant une approche novatrice pour remanier leur système de santé

mentale. Les points saillants de cette approche comprennent la mise en œuvre d’une réforme des paiements, l’incitation à la prestation de services intégrés et la promotion de réformes de prix fondées sur les résultats afin d’accroître l’efficacité des services.

Les Néerlandais ont également fait des progrès marqués en ce qui concerne le développement de modèles de « soins combinés » en santé mentale, jumelant un traitement factuel en personne et des programmes de cybersanté disponibles sur Internet et sur les téléphones intelligents. Comme 94 % des ménages aux Pays-Bas disposent d’un accès Internet (le pourcentage le plus élevé en Europe), ce pays est tout indiqué pour l’implantation de stratégies de cybersanté axées sur la santé mentale3. De plus, la campagne de promotion de stratégies de cybersanté axées sur la santé mentale prend rapidement de l’ampleur à l’échelle mondiale, alors que les Néerlandais adoptent une approche plus équilibrée et plus méthodique quant à l’intégration des services traditionnels, en mettant l’accent sur l’incidence, le rapport coût-efficacité et les mesures fondées sur les résultats.

Par exemple, le site Web www.minderdrinken.nl (ce qui se traduirait par « sobre.nl ») offre un soutien en ligne anonyme aux adultes qui souhaitent réduire leur consommation d’alcool. Il a été prouvé que ce site fait épargner 3,8 millions de dollars par année au système de soins de santé, selon un échantillon de population comptant 15 000 participants4. Par ailleurs, les Pays-Bas participent à de nombreux essais cliniques visant à évaluer l’efficacité des modèles de soins combinés en santé mentale. L’initiative BETTER5 (Blended Treatment Research ou recherches sur les traitements combinés) est un partenariat conclu entre le centre médical VU, l’hôpital psychiatrique GGZ inGeest et l’université Vrije pour évaluer le rapport coût-efficacité de l’utilisation d’un traitement combiné pour les troubles mentaux ainsi que les résultats d’un tel traitement. Le projet E-COMPARED6 (European Comparative Effectiveness Research on Internet-based Depression Treatment, ou étude comparative européenne sur l’efficacité des traitements de la dépression sur Internet) constitue une initiative dirigée par les Pays-Bas pour déterminer l’efficacité comparative des thérapies cognitivo-comportementales combinées par rapport aux traitements habituels dans de multiples sites en Europe. Finalement, BLENDING7 (soins combinés comparativement aux soins habituels) est un autre essai clinique récemment développé dans les Pays-Bas pour évaluer le caractère approprié des modèles de soins combinés fournis dans le cadre de soins primaires pour le traitement de troubles dépressifs.

3. GZ Nederland. (2013). E-mental health in the Netherlands. [En ligne] Disponible à l’adresse : http://www.ggznederland.nl/uploads/assets/Factsheet%20e-mental%20health%20in%20the%20Netherlands%20def.pdf [Consulté le 24 août 2018]

4. Minder drinken. (4 avril 2017). Minder drinken. Extrait du site : https://minderdrinken.nl/

5. Santé publique Amsterdam. (2018). 1,3 million € research funding for Blended Care treatment for clients with mental disorders: BETTER. [En ligne] Disponible à l’adresse : http://www.emgo.nl/news-and-events/news/297/13-million-euro-research-funding-for-blended-care-treatment-for-clients-with-mental-disorders-better-/ [Consulté le 24 août 2018]

6. L. L. Kemmeren et al. (2016). Effectiveness of blended depression treatment for adults in specialised mental healthcare: study protocol for a randomized controlled trial. BMC Psychiatry. 16:113

7. Massoudi et al. (2017). Blended care vs. usual care in the treatment of depressive symptoms and disorders in general practice [BLENDING]: study protocol of a non-inferiority randomized trial. BMC Psychiatry. 17: 218.

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

5Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 6: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Ressources Asseyez-vous au Zimbabwe

Plus de 75 % des gens aux prises avec des troubles de santé mentale dans des pays en voie de développement ne reçoivent

aucun traitement ni aucun service pour leur maladie8. Cette proportion grimpe à 90 % dans les pays où les revenus sont les plus faibles9. Cette importante lacune au chapitre des traitements est, au sein des pays en voie de développement, un problème fondamental qui est aggravé par le manque de financement et de personnel et par d’autres limitations. De la nécessité naît toutefois l’invention; les pays en voie de développement comptent des exemples inspirants de programmes de mobilisation communautaire novateurs en santé mentale et en bien-être. Le Zimbabwe, par exemple, a démontré comment une approche innovante peut compenser le manque de ressources. Comme il n’y a que 11 psychiatres pour s’occuper des 13 millions de résidents du pays10, le Zimbabwe

a lancé le programme Friendship Bench en 2006 pour fournir un environnement confortable et favorable en vue de régler les problèmes de santé mentale grâce à des travailleurs de la santé non professionnels ayant reçu une formation; ils sont connus sous le nom de « grands-mères ». Le traitement, fondé sur l’approche de la délégation des tâches, comprend six séances de 45 minutes de thérapie cognitivo-comportementale pour l’anxiété, la dépression et d’autres troubles mentaux courants. Les séances ont toutes lieu dans un endroit sécuritaire, sur un banc de parc. En plus d’avoir démontré d’importantes améliorations au chapitre des symptômes de santé mentale et de la qualité de vie des participants dans le cadre d’une étude contrôlée, le programme Friendship Bench a été élargi pour s’adresser à plus de 70 communautés au Zimbabwe, a formé plus de 400 « grands-mères » et a fourni des traitements à plus de 40 000 personnes en 2017 seulement11. Le modèle est en pleine expansion en Afrique et a même traversé l’océan Atlantique pour s’établir à New York.

8. Organisation mondiale de la santé. (2008). Des millions de personnes atteintes de troubles mentaux dans les pays en développement n’ont pas accès aux soins. [En ligne] Disponible à l’adresse : http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2008/pr37/fr/ [Consulté le 24 août 2018]

9. Grands Défis Canada. (2016). Renversement de l’écart : La santé mentale en tant que priorité du développement. [En ligne] Disponible à l’adresse : https://www.grandchallenges.ca/fr-ca/2016/renversement-de-lecart/ [Consulté le 24 août 2018]

10. The Friendship Bench. (2018). Facts and Figures. [En ligne] Disponible à l’adresse : https://www.friendshipbenchzimbabwe.org/factsandfigures [Consulté le 24 août 2018]

11. Fogarty International Center. (2018). Global Health Matters Newsletter March/April 2018. [En ligne] Disponible à l’adresse : https://www.fic.nih.gov/News/GlobalHealthMatters/Documents/fogarty-nih-global-health-matters-newsletter-march-april-2018.pdf [Consulté le 24 août 2018]

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

6 Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 7: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Le projet d’éducation des jeunes de la Nouvelle-Zélande

La santé mentale et la toxicomanie ont une incidence énorme sur les jeunes. Dans l’ensemble, de 10 à 20 % des

enfants et des adolescents éprouvent des troubles mentaux. En effet, la moitié des maladies mentales débutent avant 14 ans et les trois quarts se manifestent avant le milieu de la vingtaine12. Sans une intervention précoce pendant l’enfance et l’adolescence, une maladie mentale non traitée peut nuire à la réussite scolaire d’un jeune, à son intégration dans la communauté et à sa présence ultérieure au sein de la population active. Même si le Canada est un pays développé, il n’est pas à l’abri de ces tendances. En Ontario, environ 20 % des enfants et des adolescents souffriront d’une maladie mentale à un moment donné, et approximativement 70 % expérimentent l’apparition de troubles pendant l’enfance ou l’adolescence.

Nous ne sommes pas seuls à lutter contre des problèmes de SMT chez les jeunes. En fait, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a déployé des efforts concertés pour cibler les jeunes dans le but de diminuer la stigmatisation et d’accroître le soutien accordé aux adolescents dans le besoin grâce à son programme Youth Mental Health Project. Lancé en 2012, ce programme vise les jeunes de 12 à 19 ans; il est conçu pour prévenir le développement de problèmes de santé mentale et il permet aux jeunes d’accéder plus facilement aux services de santé mentale. Le ministère de la Santé de la Nouvelle-Zélande dirige et coordonne ce projet multiagences et travaille avec les ministères de l’Éducation et du Développement social, ainsi qu’avec le Te Puni Ko– kiri (le ministère du Développement maori) pour renforcer l’intervention précoce et l’éducation. Les 26 initiatives couvrent quatre volets différents – les écoles, les familles et les communautés, le système de santé et l’accès en ligne13 – et leur efficacité fait l’objet d’une évaluation rigoureuse. De plus, des recommandations sont formulées à l’échelle nationale afin d’améliorer continuellement les initiatives en vue de mieux atteindre les objectifs.

En voici des exemples :

– SPARX (sage, positif, actif, réaliste, pensées liées au facteur X) : un programme de thérapie en ligne sur ordinateur sous la forme d’un jeu de fiction interactif qui offre une thérapie cognitivo-comportementale. La promotion de ce programme a tout d’abord été faite auprès des fournisseurs qui ont eu l’occasion de présenter le jeu aux jeunes. En décembre 2015, 116 jeunes étaient inscrits au programme SPARX et en 2016, près des deux tiers des praticiens étaient au courant de l’existence du programme, selon des sondages. Qui plus est, plus de la moitié des jeunes sondés en 2016 ont affirmé que le programme les avait aidés à améliorer leur bien-être et leur capacité à gérer leur santé mentale14.

– The Positive Behaviour for Learning (« PB4L »), une approche à l’échelle scolaire : il s’agit d’un programme de financement pour les écoles visant à créer des environnements d’enseignement et d’apprentissage positifs. À l’école secondaire Porirua, par exemple, cette approche a facilité la création d’un « guide de la fierté » à l’échelle de l’école, dans le cadre duquel les étudiants concevaient des affiches pour expliquer les « principes de fierté » et l’école mettait de l’avant différents aspects de l’attitude positive chaque semaine tout au long de la première année du programme. En 2015, une évaluation a comparé l’approche à l’échelle scolaire avec ses itérations précédentes lors des années scolaires de 2010-2011 à 2013-2014. Cette évaluation a permis de constater un nombre moins élevé d’incidents majeurs liés au comportement, une culture plus respectueuse, plus inclusive et plus sécuritaire, ainsi qu’une amélioration de l’environnement des classes conjuguée à une hausse de la participation des étudiants15. Le programme de pratiques réparatrices PB4L établi en 2014 est un autre exemple récent. Un rapport gouvernemental d’évaluation de la mise en œuvre du programme publié en mai 2018 a souligné les effets positifs du programme dans 27 écoles, et les évaluateurs ont appris au cours d’entrevues avec des étudiants que ces derniers étaient réceptifs à l’approche de gestion du comportement et de résolution de problèmes qui est enseignée dans le programme16.

12. Organisation mondiale de la santé. (16 mai 2017). Child and adolescent mental health. Extrait du site Organisation mondiale de la santé: https://www.who.int/mental_health/maternal-child/child_adolescent/en/

13. Te Puni Ko– kiri. (30 juin 2016). Annual Report. Extrait du site https://www.tpk.govt.nz/documents/download/1505/tpk%20annualreport-30june-2016.pdf

14. Malatest International. (Février 2016). Evaluation of SPARX. Extrait du site https://www.health.govt.nz/system/files/documents/publications/evaluation-sparx-dec16.pdf

15. Ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Zélande. (2016). Patterns of student progress in the Intensive Wraparound Service. Extrait du site https://www.educationcounts.govt.nz/__data/assets/pdf_file/0007/169720/Patterns-of-Student-Progress-in-the-IWS.pdf

16. Ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Zélande. (2018). Evaluation of restorative practice. [En ligne] Disponible à l’adresse : https://www.educationcounts.govt.nz/__data/assets/pdf_file/0010/185752/PB4L-Evaluation-of-restorative-practice2.pdf [Consulté le 13 novembre 2018]

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

7Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 8: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Prestation de services L’intégration des soins primaires et

de la SMT et le système de paiement de l’État de New York

En 2014, l’État de New York a annoncé la mise en œuvre de son programme Delivery System Reform Incentive Payment (« DSRIP »). Ce programme de 8 milliards de dollars sur cinq ans vise une restructuration fondamentale du système de prestation de soins de santé pour la population couverte par le régime public Medicaid (6 millions de personnes) et une réduction de 25 % des hospitalisations évitables sur une période de cinq ans. À cette fin, le DSRIP se concentre sur la prestation de services primaires, spécialisés et en santé mentale qui soient intégrés et de qualité supérieure dans la collectivité, les hôpitaux étant utilisés principalement pour la prestation de soins d’urgence et tertiaires.

Les chiffres illustraient avec éloquence la nécessité d’un changement de structure. Les personnes couvertes par Medicaid ayant reçu un diagnostic de troubles de santé mentale représentaient 32 % des visites pour des soins primaires, 45 % de toutes les visites aux urgences et 60 % du total des coûts des soins dans l’État de New York. Les difficultés observées ont notamment été les suivantes : un vaste système englobant un large éventail de fournisseurs de services et d’expertise, l’absence de soins de suivi après qu’un patient hospitalisé a reçu son congé, un manque de responsabilisation en ce qui concerne les clients éprouvant

des besoins majeurs, ainsi qu’un recours massif à une méthode de paiement à l’acte favorisant les volumes plutôt que la valeur des services.

Au moyen d’une sélection de projets, les réseaux de fournisseurs pouvaient s’inscrire à des initiatives visant à améliorer les services en SMT, notamment au chapitre de services de

stabilisation en cas de crise et des programmes de prévention pour la consommation de drogues et les troubles du comportement. Dans l’ensemble de l’État, tous les fournisseurs ont convenu d’intégrer les soins primaires et les services en santé mentale, tout en passant simultanément à d’autres modèles de paiement. Le programme se terminera en 2019 et les résultats semblent prometteurs. Les hospitalisations évitables ont chuté de plus de 20 % et l’État de New York est en voie de réformer son système de paiement pour soutenir la transformation du système.

Le modèle coordonné d’accès et de stabilisation en cas de crise de la Géorgie

L’ouragan Katrina a frappé la côte du golfe du Mexique aux États-Unis en 2005, tuant des milliers de personnes, causant des dommages matériels majeurs évalués à plusieurs milliards de dollars et entraînant le déplacement de centaines de milliers de personnes, dont bon nombre ont été évacués dans l’État voisin, la Géorgie. Les lignes d’écoute téléphonique en santé mentale de la Géorgie étaient déjà surchargées et disséminées, alors que 25 fournisseurs différents dispersés aux quatre coins de l’État offraient ce type de soutien. Naturellement, l’afflux de réfugiés à la suite de l’ouragan Katrina a contribué à exacerber le problème. C’est pourquoi la Géorgie a déterminé qu’une approche plus coordonnée était nécessaire à l’égard de la santé mentale et a entrepris la création d’une seule ligne d’écoute téléphonique accessible dans l’ensemble de l’État. En 2006, l’entreprise privée à but lucratif Behavioural Health Link (« BHL ») a été choisie pour créer la Georgia Crisis and Access Line (« GCAL »), un centre d’appel sans frais disponible partout dans l’État, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour aider les clients à accéder à des services en santé mentale partout en Géorgie. À l’heure actuelle, la GCAL dessert les quelque 10 millions de résidents de l’État en répondant à plus de 250 000 appels de clients chaque année17. BHL accroît l’efficacité de son programme en mettant l’accent sur la gestion de la performance, en utilisant l’analyse de données prédictive et en se concentrant sur les investissements en technologie et la création de propriété intellectuelle. Le site Web mygcal.com sert d’inventaire complet en ligne en répertoriant les fournisseurs de services et les ressources disponibles partout dans l’État, et

permet également le partage d’informations en direct avec des organismes partenaires pour fixer des rendez-vous, vérifier la disponibilité de lits et faire le suivi des équipes de crise mobiles18.

17. Wendy Farmer, chef de la direction de Behavioural Health Link (communication personnelle, 30 juillet 2018)

18. Georgia Collaborative Administrative Services Organization. (2018). [En ligne] Disponible à l’adresse : https://www.valueoptions.com/referralconnect/doLogin.do?e=Z2FjbSAg [Consulté le 5 octobre 2018]

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

8 Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 9: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE Cadre national de performance

en santé mentale de l’Australie

19. Ministère australien de la Santé. (2005). Performance indicator framework for mental health services. [En ligne] Disponible à l’adresse : http://www.health.gov.au/internet/publications/publishing.nsf/Content/mental-pubs-n-infopri2-toc~mental-pubs-n-infopri2-pt2~mental-pubs-n-infopri2-pt2-10 [Consulté le 25 août 2018]

20. Wendy Farmer, chef de la direction de Behavioural Health Link (communication personnelle, 30 juillet 2018)

21. Mental Health Australia and KPMG. (2018). Investing to Save: The Economic Benefits for Australia of Investment in Mental Health Reform. [En ligne] Disponible à l’adresse : https://mhaustralia.org/sites/default/files/docs/investing_to_save_may_2018_-_kpmg_mental_health_australia.pdf [Consulté le 25 août 2018]

22. Ministère australien de la Santé. (2005). From information collection to information use. [En ligne] Disponible à l’adresse : http://www.health.gov.au/internet/publications/publishing.nsf/Content/mental-pubs-n-infopri2-toc~mental-pubs-n-infopri2-pt3~mental-pubs-n-infopri2-pt3-1 [Consulté le 25 août 2018

L’évaluation et la communication des indicateurs clés de performance (« ICP ») sont essentielles pour améliorer les processus et les services en SMT. L’Australie est un chef de file mondial en évaluation et en communication de la performance à l’échelle nationale, grâce à l’élaboration de son cadre national de performance en santé mentale (National Mental Health Performance Framework, ou « NMHPF »). Lancée en 200519, cette première mouture de ce cadre de performance en santé mentale est le fruit d’une vaste collaboration entre les administrations australiennes et territoriales. Appuyé par tous les niveaux du secteur public, il fournit un cadre normalisé à l’échelle du pays pour voir dans quelle mesure les programmes ou les services produisent (ou non) les résultats escomptés en santé mentale.

La structure du NMHPF comporte trois volets en matière de performance : état de santé et résultats pour la santé, déterminants de la santé et performance du système de santé. Les indicateurs inclus dans ces trois volets sont conçus pour assurer un suivi complet de tous les niveaux du système de santé, tant sur le plan du service individuel qu’à des degrés plus élevés de regroupement (p. ex., les décès). De plus, le NMHPF englobe un plus grand nombre de parties prenantes dans la prestation de soins en santé mentale, notamment la famille et les aidants.

Le gouvernement australien a fait un effort concerté pour changer la culture au chapitre de la collecte de données afin d’obtenir la

collaboration des fournisseurs de services grâce à la formation et aux incitatifs, afin qu’ils utilisent les données systématiquement pour les examens cliniques, l’évaluation de la performance et les analyses comparatives20, 21. Depuis la première édition du cadre en 2005, le gouvernement a réalisé deux examens qui ont donné lieu à une deuxième et à une troisième édition de l’ensemble des indicateurs, démontrant ainsi un engagement envers une culture d’amélioration continue de la qualité de la prestation de services en santé mentale. Bien que les domaines et les sous-domaines du cadre demeurent inchangés, des modifications techniques ont été apportées à certains indicateurs. De plus, la définition de certains indicateurs a été étoffée et clarifiée pour favoriser un suivi approprié.

Par conséquent, tous les États et les territoires ont mis en œuvre des initiatives en vue d’utiliser le modèle et d’appuyer la communication, le suivi et l’évaluation de la performance aux niveaux territorial et local. Les indicateurs ont également été intégrés dans des travaux d’analyse comparative dans la plupart des territoires australiens (p. ex., dans le cadre du projet National Mental Health Benchmarking de 2006 à 2008). Les indicateurs du NMHPF sont également utilisés pour guider les orientations stratégiques nationales, notamment le Fourth National Mental Health Plan et d’autres réformes en santé, comme le National Health Reform Agreement22.

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

9Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 10: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Même si ces exemples provenant d’autres pays fournissent des pratiques exemplaires intéressantes et uniques pouvant vraiment servir d’inspiration pour envisager différemment la modernisation et la transformation des services en SMT au Canada, nous avons aussi nos propres exemples sur lesquels nous devrions miser ou que nous devrions transposer à plus grande échelle. Il existe également de brillants exemples de modèles d’accès coordonné en SMT au Canada, comme le programme Centralized Access and Rapid Engagement Services (« CARES ») de l’autorité sanitaire de l’île de Vancouver. Ce programme offre aux résidents de l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique, un unique point d’accès coordonné pour accéder à la gamme complète de services en santé mentale, en toxicomanie et en psychiatrie pour les adultes de la région. En Ontario, de nombreux réseaux locaux d’intégration des services de santé (« RLISS ») ont également élaboré, ou sont en train d’élaborer, des modèles d’accès coordonné en SMT qui reposent sur une politique de guichet unique où personne ne frappe à la mauvaise porte. On retrouve par exemple les modèles d’accès coordonné du RLISS de Waterloo Wellington, du RLISS de Mississauga Halton et du RLISS de Centre-Toronto.

Le Canada compte également d’excellents exemples d’engagement communautaire dans plusieurs provinces, territoires et collectivités, notamment le Sahara Mental Health Program du centre de santé communautaire punjabi situé à Mississauga, en Ontario. Ce programme offre à la communauté des services de gestion de cas appropriés d’un point de vue culturel et linguistique. Au cours de 2016-2017, ce programme a réalisé 3 155 séances d’intervention avec un taux de satisfaction supérieur à 98 %, et n’a signalé le retour que d’un seul client aux urgences23.

Réflexions sur les exemples de réussite au Canada

23. Punjabi Community Health Services (PCHS). (2017) Annual General Report 2016-2017. [En ligne] Disponible à l’adresse :

http://pchs4u.com/wp-content/uploads/2017/10/pchs-annualreport2017_Booklet-mail-min-1.pdf [Consulté le 24 août 2018]

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

10 Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 11: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

11Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 12: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

Penser différemment – Les personnes qui n’ont pas le choix d’innover sont souvent plus enclines à le faire. Rappelez-vous comment des nations en voie de

développement comme le Zimbabwe ont trouvé des solutions novatrices et abordables à ce qui aurait pu être considéré comme un problème impossible à résoudre. La situation n’est pas si critique au Canada, mais nous devrons penser différemment afin de moderniser la prestation de services en SMT.

Focaliser sur les données – Les données sur les soins de santé sont généralement fragmentées et de qualité variable (selon l’organisation), et c’est encore pire dans

le secteur de la SMT. Des pays comme l’Australie ont mis au point une approche axée sur les données et fait de l’évaluation de la performance un pilier clé de leur stratégie de modernisation en SMT. Nous avons du travail à accomplir ici au Canada; l’obtention de meilleures données n’est qu’un point de départ pour la planification, la conception et les activités continues d’un système très performant en SMT au Canada.

Se pencher sur plus d’un élément – Si nous examinons seulement les quelques études de cas présentées dans ce rapport, nous constatons l’importance de

combiner de nouveaux modèles de financement et la prestation de soins intégrés avec des solutions numériques novatrices en santé, comme l’ont fait les Pays-Bas et les États-Unis (New York et Géorgie). Pour réaliser avec succès la transformation et la modernisation du système de SMT du Canada, nous devons réfléchir aux recoupements entre chacune de ces importantes dimensions. De plus, le cadre du « système idéal de SMT » contient un certain nombre d’éléments qui doivent être équilibrés pour garantir que le système de SMT sera hautement performant.

Évaluer l’incidence économique – L’investissement en SMT pourrait bien être le meilleur que nous puissions faire sur le plan économique. Il y a des arguments économiques

à l’appui de la réforme. Des services de qualité supérieure en SMT peuvent aller de pair avec une baisse des coûts, comme l’ont démontré nos collègues australiens dans leur rapport destiné à Mental Health Australia intitulé Investing to save. Tentons de créer un modèle économique clair que nos systèmes de santé peuvent utiliser pour plaider en faveur d’investissements supplémentaires dans le secteur.

Il n’existe clairement aucun système de santé qui peut se vanter d’être « idéal ». Même si ce rapport ne donne pas beaucoup d’informations détaillées sur les systèmes et ne contient pas non plus une liste exhaustive des innovations à l’échelle mondiale en SMT, il présente néanmoins de nouvelles idées à prendre en considération. Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de concevoir de A à Z un nouveau système en SMT. Nous avons toutefois la capacité de nous appuyer sur des réussites démontrées et d’améliorer le système canadien en conséquence. Grâce aux informations et aux idées contenues dans ce rapport, nous espérons que les décideurs politiques, les fournisseurs de soins en SMT, les services sociaux, les clients et leur famille joueront un rôle plus actif pour aider le Canada à se classer parmi les premiers à l’échelle mondiale en SMT. Dans cet esprit, voici quelques observations finales.

Dernières réflexions

1.

2.

3.

4.

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

12 Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 13: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

13Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 14: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

10. MHASEF Research Team. (2015) The Mental Health of Children and Youth in Ontario: A Baseline Scorecard. Institute for Clinical Evaluative Sciences.)

La rédaction de ce rapport et de tous nos autres rapports sur la SMT a pour but de présenter de nouvelles idées et des sources d’inspiration afin que les décideurs politiques jouent un rôle plus actif dans la création d’un système de calibre mondial pour la prestation de services en SMT. Nous sommes d’avis qu’il est nécessaire de moderniser et de transformer le système actuel, et nous croyons que ce système devrait être transformationnel, et non transactionnel, pour résister à l’épreuve du temps. Dans notre prochain rapport, nous présenterons un plan pour l’élaboration d’un système de SMT moderne (numérique) et hautement performant qui pourra selon nous être concrètement mis en œuvre partout au Canada afin d’améliorer les services en SMT pour les clients, les membres de la famille et les aidants, et qui répondra aux besoins pressants des décideurs politiques et des fournisseurs de première ligne.

Appel à l’action

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

14 Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 15: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.

15Santé mentale et toxicomanie – Deuxième rapport

Page 16: Rassembler tous les éléments … · les éléments. Deuxième rapport À la recherche du système de santé mentale idéal. Dans le cadre de notre travail au sein de la collectivité

L’information publiée dans le présent document est de nature générale. Elle ne vise pas à tenir compte des circonstances de quelque personne ou entité particulière. Bien que nous fassions tous les efforts nécessaires pour assurer l’exactitude de cette information et pour vous la communiquer rapidement, rien ne garantit qu’elle sera exacte à la date à laquelle vous la recevrez ni qu’elle continuera d’être exacte dans l’avenir. Vous ne devez pas y donner suite à moins d’avoir d’abord obtenu un avis professionnel se fondant sur un examen approfondi des faits et de leur contexte.

© 2018 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés. 22440

KPMG et le logo de KPMG sont des marques déposées ou des marques de commerce de KPMG International.

kpmg.com/ca/SMT

Aaron BerkAssociéServices-conseils en soins de santé[email protected]

Emmeline RoodenburgDirectriceServices-conseils en management416-777-8856 [email protected]

Patrick BlitConseiller principalServices-conseils en management [email protected]

Bonnie SimpsonConseillèreServices-conseils en management416-777-3786 [email protected]

Pour nous joindre