ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE relative aux projets de Permis de ...
RAPPORT D'ENQUÊTE PUBLIQUE - Rhone · ENQUETE PUBLIQUE DU 13/06/2016 au 12/07/2016 La présente...
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PIERRE-HENRY PIQUETCOMMISSAIRE ENQUÊTEUR
20, rue de la Villette69328 LYON Cedex 03
RAPPORT D'ENQUÊTEPUBLIQUE
SUR LA DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITER UNE
CENTRALE DE FABRICATION D'UN BIOCIDE BIOLOGIQUE
SUR LA COMMUNE DE CHASSIEU (69)
R E F. E N Q U Ê T E TR I B U N A L AD M I N I S T R A T I F E16-91/69ENQUETE PUBLIQUE DU 13/06/2016 au 12/07/2016
SOMMAIRE
A.CADRE DE L'ENQUÊTE.......................................................................................................4
A.1.PRÉSENTATION...................................................................................................4A.2.ORGANISATION...................................................................................................4A.3.DÉROULEMENT DE L'ENQUÊTE..............................................................................6
B.PROJET SOUMIS A ENQUÊTE...........................................................................................9
B.1.PRÉSENTATION DU PROJET..................................................................................9B.2.ANALYSE DE L'ÉTAT INITIAL.................................................................................13B.3.ANALYSE DES EFFETS ET MESURES ENVISAGÉES...................................................17B.4.AUTRES VOLETS DE L'ÉTUDE D'IMPACT.................................................................22B.5.ETUDE DE DANGERS..........................................................................................24B.6.NOTICE HYGIÈNE SÉCURITÉ................................................................................30B.7. AVIS DE L'AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE............................................................30B.8.QUESTIONS COMPLEMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR...31
C.OBSERVATIONS DU PUBLIC, RÉPONSES DU MAÎTRE D'OUVRAGE & ANALYSE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR...............................................................................................33
D.ANALYSE SUR LE PROJET..............................................................................................35
D.1.DES ATOUTS IMPORTANTS..................................................................................36D.2.FAIBLESSES À CONSIDÉRER................................................................................36
E.ANNEXES............................................................................................................................37
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GLOSSAIRE
AE Autorité environnementale
AEP Adduction en Eau Potable
AMDEC Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité
AMM Autorisation de Mise sur le Marché
AOC – AOP Appellation d'Origine Contrôlée / Protégée
ATEX Atmosphère Explosive
BASIAS Base des anciens sites industriels et activités de service
BASOL Base des sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des
pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif
BREF / MTD Best available techniques REFerence document / Meilleures Techniques Disponibles
BSD Bordereau de Suivi des Déchets
BSL Bio Safety Level
COV Composé Organique Volatil
EP Eaux pluviales
EPI Equipement de Protection Individuel
ERP Etablissament Recevant du Public
DCO Demande Chimique en Oxygène
DBO5 Demande Biologique en Oxygène sur 5 jours
ICPE Installation Classée pour la Protection de l'Environnement
IGP Indication Géographique Protégée
MEST Matière en Suspension Totale
PL Poids Lourd
PLU Plan Local d'Urbanisme
PNR Parc Naturel Régional
R&D Recherche & Développement
SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
SDAGE Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
VL Véhicule Léger
ZI Zone Industrielle
ZICO Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux
ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique
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A .C A D R E D E L ' E N Q U Ê T E
A . 1 .P r é s e n t a t i o n
A . 1 . 1 .D E M A N D E U R
AMOEBA
38 avenue des Frères Montgolfier, 69680 CHASSIEU
Représenté par :
Monsieur Fabrice PLASSON, Président
Monsieur Jacques GOULPEAU, Directeur des Opérations
Monsieur Jean-Baptiste EBERST, Responsable Affaires Réglementaires
A . 1 . 2 .O B J E T D E L ' E N Q U Ê T E
L'objet de l'enquête consiste en une demande d'autorisation d'exploiter, au titre des Installations
Classées pour la Protection de l'Environnement, une centrale de fabrication de biocide biologique sur
la commune de Chassieu.
A . 2 .O r g a n i s a t i o n
A . 2 . 1 .D É S I G N A T I O N D U CO M M I S S A I R E E N Q U Ê T E U R
Par décision du 02/05/2016 référencée sous le n° E16-91/69, Monsieur le Président du Tribunal
Administratif de Lyon a désigné Monsieur René DUVAL, en qualité de commissaire enquêteur, et
moi-même en tant que commissaire enquêteur suppléant.
Suite au désistement de M. DUVAL le 27/05/2016, j'ai repris la suite de l'enquête publique.
A . 2 . 2 .C A D R E J U R I D I Q U E
Le préfet du Rhône a prescrit l'ouverture de l'enquête publique par arrêté du 20/05/2016.
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La présente enquête est réalisée en application :
• Du Code de l'environnement, articles L.512-2 et R512-2 à R512-40 relatifs aux ICPE
soumises à Autorisation,
• Du Code de l'environnement, articles L.123-1 à L.123-19 et R.123-1 à R.123-27 relatifs à
l'enquête publique.
A . 2 . 3 .C O N C E R T A T I O N A V E C L ' A U T O R I T É O R G A N I S A T R I C E
Afin de prendre rapidement connaissance du dossier, des échanges avec l’autorité organisatrice ont
rapidement été effectués :
DIRECTION DEPARTEMENTALE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS
SPE – Pôle Installations classées et Environnement
245 Rue Garibaldi
69422 LYON CEDEX 03
Mon contact direct durant l'enquête a été Madame Anaïs ANAMOUTOU.
Les dates et heures de permanences ont été arrêtées par Monsieur DUVAL Commissaire-Enquêteur
titulaire, conjointement avec la DDPP, en fonction de l’ouverture au public de la Mairie.
L'arrêté portant ouverture de l'enquête a été signé le 20/05/2016 par le Préfet du Rhône.
A . 2 . 4 .I N F O R M A T I O N D U P U B L I C
L'information sur l'enquête publique a été diligentée par la Préfecture et par la Mairie de Chassieu.
Conformément aux modalités règlementaires régissant l'enquête publique, la publicité de l'enquête a
été organisée par la Préfecture selon les dispositions de l'article R.123-11 du Code de
l'environnement :
• Parution dans les journaux de l'avis d'enquête :
◦ Le Progrès, éditions du 26/05/2016 et du 15/06/2016
◦ La Tribune de Lyon : éditions du 26/05 au 01/06/2016 et du 16/06 au 22/06/2016.
• Affichage par le porteur de projet à l'entrée de son site, visible depuis la voie publique,
• Affichage de l'avis d'enquête sur les panneaux fixes municipaux des mairies du rayon
d'affichage : Chassieu, Bron, Genas, Saint-Bonnet-de-Mure, Saint-Priest.
→ Certificat d'affichage de Chassieu joint en annexe 2.
Cf. Annexe 1, Avis de publicité dans la presse et certificats d'affichage.
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Cf. Annexe 2, Certificats d'affichage.
A . 3 .D é r o u l e m e n t d e l ' e n q u ê t e
A . 3 . 1 .O P É R A T I O N S P R É A L A B L E S À L ' E N Q U Ê T E
Réunion avec le Maître d'Ouvrage :
Afin de correctement appréhender le projet du pétitionnaire, j'ai sollicité une réunion avec la société
AMOEBA.
Cette réunion s'est tenue le : 28/06/2016 à 11H en présence de Mme GENDROT LAURAIN
(Directrice des achats et communication) et M GOULPEAU (Directeur des opérations).
L'ordre du jour proposé était le suivant :
– Présentation de la société AMOEBA et de son développement,
– Présentation du projet objet de la présente enquête,
– Présentation de la procédure d'enquête publique (notamment rôle du pétitionnaire en fin
d'enquête)
La réunion s'est achevée par une visite complète des locaux.
A . 3 . 2 .P E R M A N E N C E S
Le Commissaire enquêteur s'est tenu à la disposition du public selon le calendrier suivant :
DATE HORAIRE LIEU
Le 13/06/2016 13h30 à 17h00 Centre Technique Municipal
27 Chemin de l'Afrique
CHASSIEU
Le 28/06/2016 13h30 à 17h00
Le 05/07/2016 13h30 à 17h00
A . 3 . 3 .C O M P O S I T I O N D U D O S S I E R
Le dossier soumis à enquête se composait des pièces suivantes :
• Dossier de demande d'autorisation élaboré par le porteur de projet incluant :
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◦ Résumé non technique,
◦ Lettre de demande au Préfet du Rhône,
◦ Description des installations,
◦ Etude d'impact,
◦ Etude de dangers,
◦ Notice relative à l'hygiène et à la sécurité du personnel,
• Arrêté d'ouverture d'enquête,
• Avis de l'Autorité environnementale.
Un exemplaire papier est resté à la disposition du public durant toute la durée de l'enquête.
A . 3 . 4 .I N C I D E N T S R E L E V É S A U C O U R S D E L ' E N Q U Ê T E
Aucun incident n'a été relevé au cours de l'enquête.
Compte tenu des délais de transmission du registre et de la période particulière, j'ai sollicité un délai
supplémentaire pour remettre mon rapport par courrier électronique du 29/07/2016. Ma demande
portait sur une remise au 31/08/2016 du présent rapport. L'autorité organisatrice m'a confirmé par
retour de courrier électronique son accord.
A . 3 . 5 .C L Ô T U R E D E L ' E N Q U Ê T E E T P R O C È S V E R B A L D E S
O B S E R V A T I O N S
A l'issue de l'enquête, le registre clôturé par M. Gerard ARNAUD, Premier Adjoint à la Ville de
Chassieu et a été adressé en Prefecture. Après quelques jours de transmission, j'ai obtenu un scan
complet du registre afin de pouvoir établir mon Procès-Verbal par courrier électronique du
29/07/2016.
Parallèlement la Préfecture du Rhône m'a adressé par courrier électronique en date du 07/07/2016
une observation transmise sur l'adresse électronique prévue pour la participation dématérialisée à
l'enquête publique.
Le procès verbal des observations a été adressé à AMOEBA le 17/08/2016, et reçu le 19/08/2016.
Cf. Annexe 3, Procès verbal des observations.
AMOEBA m'a adressé un mémoire en réponse le 24/08/2016 par courrier électronique au
commissaire enquêteur, puis par courrier reçu le 31/08/2016.
Cf. Annexe 4, Mémoire en réponse du Maitre d'Ouvrage
A . 3 . 6 .C O N S U L T A T I O N S C O M P L É M E N T A I R E S
Compte tenu des éléments transmis, ce dossier a fait l'objet d'une consultation complémentaire.
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La DREAL, dans sa mission d'inspection des Installations classées à été consultée.
Monsieur CROIZE POURCELET, Inspecteur des Installations Classées en charge de ce dossier a
été consulté le 05/07/2016. Un RDV téléphonique a été fixé au 27/07/2016.
Les éléments abordés avec ce services ont été les suivants :
• Cadre règlementaire ayant conduit à la classification d'ICPE soumise à autorisation du site,
• Contexte local et historique du montage de la demande d'autorisation,
• Gestion des eaux pluviales par puits filtrants : conformité à la doctrine de la MISE,
• Gestion des rejets : difficultée liée à la non définition du mode de traitement dans le dossier et
à la convention de rejet provisoire présentée.
A ma demande, j'ai été destinataire des pièces complémentaires suivantes :
• Guide de préconisation des techniques applicables aux rejets des eaux pluviales dans le
département du Rhône
• Rapport d'inspection réalisé sur le site le 03/02/2016.
Le service a pu m'apporter les éléments complémentaires suffisant pour forger mon avis et
les modalités de celui-ci.
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B .P R O J E T S O U M I S A E N Q U Ê T E
B . 1 .P r é s e n t a t i o n d u p r o j e t
B . 1 . 1 .C O N T E X T E D U P R O J E T
La société AMOEBA, basée à Chassieu et créée en Juillet 2010, développe un produit biocide
biologique. Ce produit exploite les propriétés biocides naturelles, d'une amibe libre non-pathogène
dénommée Willaertia magna C2c Maky. Cette amibe, naturellement présente dans l'eau, a été
découverte dans les laboratoires de l'université Claude Bernard à Lyon. Il s'agit d'un prédateur
puissant des bactéries pathogènes pouvant être présentes dans les eaux industrielles (Legionella,
Listeria, Pseudomonas).
Depuis 2010, AMOEBA développe les recherches autour de cette amibe pour créer un biocide
biologique efficace, et étendre sa fabrication à l'échelle industrielle.
AMOEBA dispose d'une autorisation de mise sur le marché à des fins de recherche et
développement (n°FR-2012-0546 délivrée le 18/12/2012) pour les tours aéroréfrigérantes, et est
actuellement en attente des autorisations de mise sur le marché pour développer la
commercialisation de ce produit sur trois continents. Des accords et lettres d'intention ont été signés
par plusieurs sociétés pour la distribution exclusive des produits AMOEBA dès obtention des AMM.
Le développement de l'activité est divisé en 2 grandes étapes :
• Phase de recherche et développement : 2015-2016,
• Phase industrielle : à partir de fin 2016.
B . 1 . 2 .V O L U M E D E L ' A C T I V I T É P R O J E T É E
L'activité projetée consiste en la fabrication d'un biocide biologique en quantité industrielle. L'activité
est concernée par la rubrique ICPE 3440 « Fabrication en quantité industrielle par transformation
chimique ou biologique de produits phytosanitaires ou de biocides ».
AMOEBA prévoit la mise en place de 3 lignes de production qui permettront chacune de fabriquer
200 m3/an de biocide, soit une production annuelle de 600 m3/an.
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Le dossier présente le volume d'activité par rapport aux autres rubriques ICPE susceptibles d'être
visées. L'activité projetée n'est concernée par aucune autre rubrique ICPE.
Le rayon d'affichage de l'enquête publique est de 3 km, les cinq communes suivantes sont
concernées par ce rayon : Chassieu, Bron, Genas, Saint-Bonnet-de-Mure, Saint-Priest.
B . 1 . 3 .D E S C R I P T I O N D E L ' A C T I V I T É E N P R O J E T
Les activités projetées de la société AMOEBA sont :
• Production de biocide biologique sur l'unité pilote EVE à des fins de recherche et
développement,
• Production de biocide biologique sur les 3 lignes de production industrielle (NOE) à raison de
600 m3/an,
• Recherche et développement au niveau des deux laboratoires (type BSL 2).
B. 1 . 3 . 1 .S i t e
L'entreprise AMOEBA est située sur la parcelle BY429, dans un bâtiment qu'elle n'occupe pas
entièrement. Elle dispose d'un bail locatif pour une partie du bâtiment et du terrain (5.700 m2 partie
Nord). L'autre partie du bâtiment et du terrain est occupée par la société PHOENIX PHARMA
(activité : répartiteur pharmaceutique), disposant également d'un bail locatif.
L'accès à chacune des deux sociétés est indépendant, une clôture grillagée sépare les deux sites.
Lors de ma visite, les travaux de séparation et de contrôle d'accès étaient en cours.
Les surfaces occupées par AMOEBA représentent 5.700 m2 :
• Surfaces bâties : 2.100 m2,
• Surfaces imperméabilisées (hors toiture) : 2.570 m2,
• Surfaces non étanches (espaces verts) : 1.030 m2.
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Le projet ne modifie pas le bâti. Il consistera en un aménagement intérieur des locaux.
B. 1 . 3 . 2 .Bâ t i m e n t
La partie du bâtiment occupée par AMOEBA comprendra :
• Au RDC :
◦ Atelier de production NOE 1 et 2) : 3 lignes de production,
◦ Unité pilote de production (EVE),
◦ Deux laboratoires en cours de construction (BSL 2),
◦ Local de stockage / livraison / expédition (local C),
◦ Salle de pause et locaux annexes (chaufferie, laverie, …).
• A l'étage : bureaux et salles de réunion.
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B. 1 . 3 . 3 .P r o c é d é
Les matières premières (liquides et poudres) seront livrées par camions et déchargées au niveau de
la zone de stockage (local C).
La fabrication du biocide biologique sera réalisée selon les étapes suivantes :
1. Incubation de Willaertia magna C2c maky dans une « usine cellulaire » : Echantillon d'amibe
incubé dans une usine à cellule maintenue à 30°C pendant environ 3 jours jusqu'à atteinte de
la concentration cible,
2. Inoculation dans le bioréacteur (étape optionnelle)
3. Concentration et rinçage : élimination du milieu de culture par centrifugation puis rinçage. Les
rejets d'eau sont collectés dans le local effluent pour traitement,
4. Dilution et conditionnement : Dilution en milieu de survie (cuves), contrôle qualité puis
conditionnement en bouteilles de 10 ou 20 litres,
5. Nettoyage et réduction de biocharge des consommables et équipements.
Les produits utilisés pour le procédé de fabrication et leur stock max sur site seront :
• Hydroxyde de sodium (max 30 kg sur le site),
• Chlorure de calcium dihydrate (max 30 kg sur le site),
• Acide chlorhydrique 37% (max 20 litres),
• Ethanol 70% (max 50 litres),
• Ethanol 100% (max 10 litres),
• Acide acétique 100% (max 5 litres),
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• Biocide (produit fini) (max 800 litres).
B. 1 . 3 . 4 .Laboratoire R&D
Pour son activité de recherche et développement, AMOEBA disposera de deux laboratoires :
• Laboratoire principal niveau BSL2 : Destiné à la recherche et développement sur l'amibe
Willaertia Magna C2c Maky et au contrôle d'échantillons d'eau traités par le biocide produit,
• Laboratoire secondaire niveau BSL2 : Pilote destiné à des essais pour reproduire le circuit
d'eaux chaudes sanitaires d'un ERP. Les eaux usées générées par ce pilote seront collectées
dans une cuve de 1.000 litres. Les amibes de la cuve seront inactivés avant rejet.
B. 1 . 3 . 5 .Autres ut i l i tés
Pour son activité, AMOEBA utilisera des consommables, principalement des poches plastiques et
des cartons pour le conditionnement. L'exploitant estime un volume de consommables de 92,3 m3 de
cartons, et 184,6 m3 de poches plastiques.
Pour son fonctionnement, l'établissement disposera :
• D'un transformateur électrique 1.250 kVA dans un local à l'entrée du site,
• D'une chaufferie en projet (puissance nominale 56 kW) alimentée par le réseau gaz de ville,
• D'un réseau d'air comprimé alimenté par plusieurs compresseurs (puissance 260 kW),
• D'un réseau d'oxygène alimenté par des générateurs d'oxygène (volume max stocké : 16 kg),
• De chargeurs de batterie pour monte-charges et transpalette, et d'onduleurs pour palier une
éventuelle perte d'électricité,
• De groupes froid (climatisation et régulation de la température dans le procédé).
B . 2 .A n a l y s e d e l ' é t a t i n i t i a l
B . 2 . 1 .U R B A N I S M E
La commune de Chassieu est soumise au PLU de la Communauté urbaine du Grand Lyon. Le site
est en zone UI : « Zone spécialisée à vocation industrielle, artisanale, scientifique et technique ; elle
admet les bureaux et services mais interdit en principe les activités commerciales. »
L'emprise du site est concernée par deux servitudes : une serviture aéronautique de dégagement
(T5) et une servitude relative aux limitations d'accès vers la rocade Est (EL11).
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Les avis du maire et du propriétaire de la parcelle ont été sollicités concernant la remise en état du
site en cas de cessation d'activité. La réponse du propriétaire est jointe au dossier ICPE, elle est
réputée favorable. La mairie n'avait pas donné de réponse lors du dépôt du dossier ICPE.
B . 2 . 2 .S I T U A T I O N E N V I R O N N E M E N T A L E
B. 2 . 2 . 1 .Relief – topographie
Le site est situé sur un terrain plat, à une altitude moyenne de 206m NGF.
B. 2 . 2 . 2 .Patrimoine naturel et paysager
Le site est implanté dans la zone industrielle de Mi-Plaine à Chassieu. Il est situé à plus de 3km de
tout site Natura 2000, ZNIEFF, PNR, RAMSAR, réserve naturelle ou ZICO.
B. 2 . 2 . 3 .Patr imoine archi tectura l
Le site inscrit le plus proche d'AMOEBA est à 10km (Centre historique de Lyon). La commune de
Chassieu ne recense aucun monument historique, site classé ou site inscrit.
B. 2 . 2 . 4 .Aires d'appel lat ion d'origine
La commune de Chassieu n'est pas concernée par la production d'AOC, AOP ou IGP.
B. 2 . 2 . 5 .G é o l o g i e
Contexte géologique : site localisé sur les terrains du Bas-Dauphiné, plaine couverte par les
formations glaciaires et fluvio-glaciaires. Formations quaternaires « dépôts wurmiens : fluvio-
glaciaires » (sables et graviers).
Etat du sous-sol :
Deux sites référencés BASOL dans un rayon de 1km :
• Jacqui Vallet à 700m au sud : activité de stockage, conditionnement, négoce de produits
chimiques. Etude de 1999 montrant présence dans les sols et la nappe de produits chlorés,
traitement des terres polluées et de la nappe par sparging et venting associés.
• La Corbeille à Papier à 1km au nord-ouest : Excavation d'une zone polluée aux hydrocarbure
de 5m3 en 2003
Quatre sites référencés BASIAS dans un rayon de 1km :
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Mouvements de terrain : Aucun mouvement de terrain recensé à Chassieu.
B. 2 . 2 . 6 .Hyd rog éo lo g i e
Contexte hydrogéologique : Site concerné par la plaine de l'Est lyonnais, au droit de l'aquifère
« couloirs fluvio-glaciaires de l'Est lyonnais », nappe alimentée principalement par la pluie et
vulnérable en raison de l'absence de protection superficielle, au droit des deux masses d'eaux
souterraines « Formations couloirs de l'Est lyonnais et alluvions de l'Ozon » (DG334) et « Miocène
sous couverture Lyonnais et sud Dombes » (DG240)
Sensibilité des eaux souterraines : Aucun captage AEP situé à proximité ou en aval hydraulique
du site. Usage des eaux souterraines considéré comme non sensible.
B. 2 . 2 . 7 .Réseau hydrologique
Cours d'eau : canal de Jonage s'écoulant à 5km au nord-ouest du site. Usages variés (halieutiques,
récréatifs, voies navigables, production d'électricité.
Risque inondation : un secteur à risque recensé sur la commune de Chassieu, en raison de
phénomènes de ruissellements urbains, agricoles, débordements du réseau pluvial (secteur Mont-St-
Paul). Site d'AMOEBA éloigné de ce secteur, non exposé au risque inondation.
Gestion concertée de la ressource en eau : SDAGE Rhône méditerranée 2016-2021, SAGE de
l'Est lyonnais approuvé le 24/07/2009.
Projet d'AMOEBA compatible avec les orientations du SDAGE et du SAGE.
B . 2 . 3 .D O N N É E S C L I M A T O L O G I Q U E S
Climat : type semi-continental - tempéré chaud, sans saison sèche, à été tempéré.
Vents : axe prioritaire Nord-Sud, vents dominants du Nord (axe Vallée du Rhône et naissance du
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Mistral).
Orages : 31 jours d'orage par an sur la commune de Chassieu, densité d'arcs = 2,13 arcs/an/km2,
densité de foudroiement = 1,01.
B . 2 . 4 .M I L I E U H U M A I N
Voisinage du site :
• Des bureaux au nord,
• La rocade Est et ses bassins de rétention à l'Est,
• Des entreprises au Sud et à l'Ouest (dont Phoenix Pharma située dans le bâtiment contigu à
AMOEBA).
Population : Habitations les plus proches à environ 850m au Sud-Est (Genas).
Etablissements recevants du public (ERP) : Présence à moins de 1km de 3 magasins et 4
établissements type hôtels/restaurants. Une agence bancaire (catégorie ERP 5) recensée à 50m du
site.
Absence d'ERP sensibles à proximité.
Installations industrielles proches : une dizaine d'entreprises à proximité du site, non classées
ICPE. 16 ICPE soumises à autorisation sur la commune de Chassieu, hors du voisinage proche
d'AMOEBA.
Activités agricoles et d'élevage : aucune exploitation agricole dans le voisinage du site.
B . 2 . 5 .E Q U I P E M E N T S D ' I N F R A S T R U C T U R E
Axes routiers principaux : Avenue des Frères Montgolfier, rocade Est de Lyon,
Voies ferrées : Aucune foie ferrée à moins de 5km du site,
Voies fluviales : Aucune voie navigable à proximité du site,
Voies aériennes : Aérodrome de Lyon-Bron à 2,4km du site, aéroport de Lyon-St-Exupéry à 9km du
site.
B . 2 . 6 .N U I S A N C E S
Qualité de l'air : liée au trafic routier sur les axes les plus proches et à la présence des aéroports.
Bruit : sources de bruit essentiellement liées au trafic routier de la rocade Est et axes desservant la
zone industriel, ainsi qu'au trafic aérien lié aux aéroports.
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B . 3 .A n a l y s e d e s e f f e t s e t m e s u r e se n v i s a g é e s
B . 3 . 1 .C O M PA T I B I L I T É A V E C L E S D O C U M E N T S D ' U R B A N I S M E
Le projet d'AMOEBA est compatible avec le règlement d'urbanisme, les installations n'introduisent
pas de servitude sur le terrain.
B . 3 . 2 .I M P A C T S U R L ' E A U
Utilisation / consommation :
Le site est desservi par le réseau AEP de la commune. L'établissement ne dispose pas de forage ou
de puits sur le site.
L'eau sera nécessaire pour : les besoins du process, les opérations de nettoyage, lavage,
autoclavage des équipements, et l'usage domestique.
La consommation en eau du site a été estimée à 11.051 m3/an. Le poste principal de consommation
d'eau sera la production d'eau osmosée (94% de la consommation totale).
Des efforts sont envisagés pour diminuer la consommation d'eau :
• Etre vigilant sur le rendement de l'osmoseur qui sera installé,
• Etudier la faisabilité de réutiliser le milieu de culture usagé,
• Optimiser les nettoyages,
• Etudier la faisabilité de réutiliser l'eau de rejet de l'osmoseur.
Nature des rejets :
Les rejets aqueux engendrés par l'activité seront :
• Les eaux usées industrielles (process et lavage) :
◦ Pour plus de 90% : issues de la production d'eau osmosée et des étapes de nettoyage et
d'autoclave, ces rejets ne contiennent pas de charges microbiennes ou organiques,
◦ Pour environ 10% : milieux de culture usagés (surnageant de l'étape de centrifugation) et
éventuel rejet inopiné du liquide contenu dans les bioréacteurs en cas de rupture de
stérilité de la chaine de production. Ces rejets feront l'objet d'un traitement avant rejet, afin
de rendre l'amibe inactive (par chloration).
L'établissement dispose d'un arrêté d'autorisation provisoire de déversement dans l'attente de la
mise en service des lignes de production. L'analyse des rejets de milieux de culture usagés (10%
des rejets totaux) présente des seuils au-dessus des valeurs limites, notamment les paramètres
DCO, DBO5, MEST, azote et phosphore. L'exploitant envisage les mesures suivantes pour la mise
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en conformité avec l'arrêté d'autorisation de rejet :
– La prise en charge par une entreprise spécialisée des rejets chargés inactivés,
– La réévaluation des spécifications des rejets en concertation avec le Grand Lyon.
Les modalités d'inactivation des rejets ne sont pas précisément décrites dans le dossier
soumis à l'enquête publique. L'étude d'impact mentionne notamment p.101 : « Différentes
techniques d'inactivation des rejets existent (chimique, thermique, physique).... D'autres
pistes (que la chloration) seront explorées par l'exploitant pour l'inactivation des effluents
avant rejet. »
• Les eaux vannes (eaux usées sanitaires) : rejoignent le réseau public d'eaux usées (estimées
à 390 m3/an, représentant la charge de moins de 4 équivalents habitants).
• Les eaux pluviales (toitures et voiries) :
◦ Les eaux pluviales de toiture sont dirigées vers des puits filtrants le long de la façade
Ouest du bâtiment,
◦ Les eaux pluviales de ruissellement, sont collectées par un réseau EP du site et sont
envoyées au réseau public d'eaux pluviales. Un débourbeur-déshuileur existant traite les
eaux pluviales avant renvoi au réseau communal.
La conformité de ces dispositifs aux dispositions de la MISE 69 mérite d'être vérifiée.
B . 3 . 3 .I M P A C T S U R L ' A I R
Sources : limitées au fonctionnement de la chaudière au gaz naturel (chauffage des zones de
production uniquement). Rejets négligeables liés à l'utilisation d'éthanol (quantités faibles utilisées)
Rejets : Gaz de combustion composés essentiellement de NOx, CO, particules. Absence de COV
sur le site.
Mesures : Entretien régulier de la chaudière.
Odeurs : Absence de produits chimiques susceptibles de générer des odeurs pour le voisinage.
B . 3 . 4 .I M P A C T S U R L E C L I M A T
L'étude d'impact présente le bilan des émissions de gaz à effet de serre émis par l'activité en phase
industrielle :
• Gaz naturel (chaudière) : 13 tonnes équivalent Carbone,
• Electricité : 100 tonnes équivalent Carbone,
• Fluides frigorigènes (fuites) : 10 tonnes équivalent Carbonne.
Soit au total 123 tonnes éq. Carbone.
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Les mesures prises pour la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre sont :
• Contrôle, entretien, réglage des installations de combustion (chaudière) et climatisation,
• Utilisation rationnelle de l'énergie.
B . 3 . 5 .I M P A C T S U R L E T R A F I C R O U T I E R
L'étude d'impact présente les nuisances liées au transport et approvisionnement :
• Emissions sonores dues à la circulation nécessaire à l'activité du site : livraisons matières
premières, expéditions produits finis, enlèvement déchets, circulation des véhicules du
personnel,
• Emissions atmosphériques dues à la consommation de carburant,
• Encombrement des routes en cas de trafic important.
Le trafic routier estimé par l'exploitant à l'horizon fin 2016 est le suivant :
• Personnel et visiteurs : environ 40 VL/j,
• Enlèvements déchets : environ 1 PL/j,
• Livraisons / expéditions : maximum 2 PL/j.
La circulation routière due à l'activité ne sera pas susceptible de générer des nuisances, pour les
raisons suivantes :
• Accès par l'avenue des Frères Montgolfier desservant la ZI Mi-Plaine de Chassieu,
• Bruit des véhicules conforme à la réglementation en vigueur,
• Trafic routier lié à l'activité principalement en période diurne et en semaine (7h-19h),
exceptionnellement de nuit et le week-end,
• Eloignement des établissements sensibles (hopitaux, crèches, habitations)
• Voies de circulation sur le site goudronnées, évitant l’envol de poussières lors du passage de
véhicules.
B . 3 . 6 .I M P A C T D E S N U I S A N C E S S O N O R E S
Les équipements ou activités susceptibles de générer des émissions sonores sur le site d'AMOEBA
sont :
• Circulation et manœuvres des camions et véhicules,
• Opération de chargement et déchargement des camions (expédition, livraison, déchets).
L'exploitant précise que l'environnement sonore du site génère un bruit de fond important en raison
des nombreux axes routiers (rocade Est à 120m) et de l'aéroport Lyon-Bron à 2,4km.
L'exploitant a réalisé une mesure des niveaux de bruits résiduels pour établir les niveaux ambiant à
ne pas dépasser, conformément aux valeurs limites réglementaires (notamment en zone à
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émergence réglementée).
B . 3 . 7 .I M P A C T D E S D É C H E T S
L'étude d'impact précise que l'activité AMOEBA sera génératrice de déchets en faible quantité :
Les déchets seront transportés et orientés vers des filières de traitement adaptées. Les enlèvements
seront soumis à l'établissement de BSD.
Au vu de l'inspection réalisée sur le site par la DREAL en février 2016, une attention
particulière doit être portée à la gestion des déchets, leur séparation, leur stockage ainsi que
leur évacuation.
B . 3 . 8 .I M P A C T S U R L A P O L L U T I O N D E S S O L S E T D E S S O U S- S O L
Les mesures prises par AMOEBA pour éviter l'infiltration de substance dans les sols et sous-sols
sont :
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• Sol du bâtiment bétonné et étanche,
• Produits liquides dangereux stockés et manipulés en faibles quantités sur sol étanche,
• Eaux de ruissellement des voiries dirigées vers un dispositif de traitement (débourbeur +
séparateur HC) avant rejet au réseau pluvial communal,
• Eaux industrielles dirigées vers le réseau communal d'eaux usées conformément aux
conditions de rejet fixées dans l'arrêté d'autorisation de déversement du Grand Lyon,
• Biocide produit est une substance non dangereuse ne présentant pas de caractéristiques de
toxicité ou d'écotoxicité.
Les mesures prises par AMOEBA permettront d'éviter tout risque de pollution des sols et sous-sols.
Toutefois, aucune étude ni suivi piézométrique de la nappe n'est fourni au dossier de
demande d'autorisation.
B . 3 . 9 .E F F E T S S U R L E S M I L I E U X N A T U R E L S R E M A R Q U A B L E S
L'impact sur les milieux naturels est jugé faible en raison de la gestion des rejets liés à l'activite et
compte tenu de l'absence de milieu naturel sensible dans le voisinage du site.
L'évaluation simplifiée des incidences Natura 2000 conclut à l'absence d'incidence du projet sur les
sites Natura 2000 recensés (le plus proche à plus de 7km).
B . 3 . 1 0 .A U T R E S E F F E T S R É S I D U E L S
Protection des biens et du patrimoine culturel : Site intégré à son environnement. N'est pas
source de dépréciation des biens du voisinage.
Insertion paysagère : Bâtiment et espaces extérieurs entretenus et maintenus en bon état, site
clôturé. Aspect visuel soigné, absence d'éléments de hauteur susceptible d'altérer le paysage.
Hygiène, salubrité et sécurité publique : Intégration des règles d'hygiène et de sécurité pour le
personnel.
Emissions lumineuses : Eclairage extérieur en période de fonctionnement du site uniquement.
Voisinage immédiat peu sensible. Absence d'impact.
B . 3 . 1 1 .U T I L I S A T I O N R A T I O N N E L L E D E L ' É N E R G I E
Les énergies utilisées sur le site seront l'électricité (éclairage, équipements de production, pompe à
chaleur, autres appareils électriques), gaz naturel (chaudière), fluides frigorigènes (production de
froid) et air comprimé.
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Les mesures suivantes permettront de garantir l'utilisation rationnelle de l'électricité :
• Suivi comptable de la consommation des énergies,
• Contrats de maintenance (chaudière, équipements de climatisation, compresseurs).
B . 3 . 1 2 .E F F E T S T E M P O R A I R E S L O R S D E L A P H A S E T R A V A U X
Le projet d'AMOEBA donnera lieu uniquement à des aménagements intérieurs. Les aires extérieures
ne seront pas modifiées, (hormis la séparation avec l'entreprise voisine, en cours lors de ma
visite).
L'exploitant conclut à des effets temporaires négligeables ne nécessitant pas de mesures de
réduction particulières.
B . 3 . 1 3 .E F F E T S C U M U L É S A V E C D ' A U T R E S P R O J E T S
Aucun projet n'a été recensé par AMOEBA sur la commune de Chassieu et sur les communes
avoisinantes.
B . 4 .A u t r e s v o l e t s d e l ' é t u d e d ' i m p a c t
B . 4 . 1 .J U S T I F I C AT I O N D U P R O J E T
La société AMOEBA justifie son projet par la volonté de développer son produit à des fins
industrielles. La localisation du site dans la zone industrielle Mi-Plaine permet de bénéficier d'un
réseau routier et autoroutier dense.
B . 4 . 2 .C O N D I T I O N S D E R E M I S E E N É T A T D U S I T E
Les conditions de remise en état et obligations de l'exploitant sont rappelées dans l'étude d'impact.
Les mesures prises pour assurer la mise en sécurité du site seront :
• L’évacuation ou l’élimination des produits dangereux,
• Des interdictions ou limitations d’accès au site ;
• La suppression des risques d’incendie et d’explosion ;
• La surveillance des effets de l’installation sur son environnement.
B . 4 . 3 .C A L C U L D E S G A R A N T I E S F I N A N C I È R E S
Le montant des garanties financières a été calculé, conformément à l'arrêté du 31/05/2012 relatif aux
modalités de détermination et d'actualisation du montant des garanties financières pour la mise en
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sécurité des installations et des garanties additionnelles en cas de mise en œuvre de mesures de
gestion de la pollution des sols et des eaux souterraines. Il s'élève à 67.983,54 € TTC.
Le montant étant inférieur à 100.000 €, l'obligation de constitution de garanties financières ne
s'applique pas au site.
B . 4 . 4 .E F F E T S S U R L A S A N T É H U M A I N E
L'analyse des effets sur la santé humaine est présentée sous forme d'une évaluation qualitative en
raison de :
• la majorité des produits ne sont pas classifiés comme substances dangereuses,
• Substances dangereuses présentes en faible quantité
• Rejets du site limités
• Absence de population sensible dans le voisinage immédiat du site.
Les substances susceptibles d'être émises ont été recensées :
• Substances émises lors de la combustion de gaz naturel (chaudière) : NOx, CO, particules,
• Utilisation d'éthanol (diffus dans l'atelier, négligeable).
Le risque sanitaire a été qualifié de faible avec :
• Niveau d'exposition faible : exposition liée à des émissions de faible niveau et population
riveraine susceptible d'être impactée par les émissions atmosphériques du site à plus de
100m du rejet,
• Toxicité faible : substances étiquetées corrosif, irritant ou toxicité aiguë (cat 4) pour une voie
d'exposition retenue.
L'exploitant conclut à l'absence d'effets significatifs de son activité sur la santé des riverains.
NOTA : Les produits nécessaires à l'inactivation des rejets n'ayant pas été décrits, ils sont
absents de cette évaluation.
B . 4 . 5 .D É P E N S E S A F F É R E N T E S À L A S É C U R I T É E T À L A
P R O T E C T I O N D E L ' E N V I R O N N E M E N T
Les investissements majeurs par AMOEBA concourant à la protection de l'environnement sont :
• Réalisation du dossier de demande d'autorisation d'exploiter : 16 k€,
• Test d'inflammabilité des poudres : 2 k€,
• Travaux de mise aux normes de la sécurité incendie de la zone de production : 40 k€.
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B . 4 . 6 .M E I L L E U R E S T E C H N O L O G I E S D I S P O N I B L E S
L'exploitant indique dans l'étude d'impact qu'il n'existe actuellement pas de BREF spécifique à la
rubrique 3440. Le BREF se rapprochant le plus de l'activité projetée est le BREF Chimie fine
organique, toutefois les conclusions des MTD ne sont pas encore publiées.
AMOEBA a toutefois réalisé l'analyse de son activité par rapport au BREF « transversal » Efficacité
énergétique (ENE).
B . 4 . 7 .C O N C L U S I O N S
L'étude d'impact conclut à :
• Une faible sensibilité du secteur,
• Un impact faible et maîtrisé des rejets dans l'environnement,
• Un risque sanitaire négligeable pour les populations sensibles proches,
• Des dispositions prévues pour assurer un impact environnemental minimal.
B . 5 .E t u d e d e d a n g e r s
B . 5 . 1 .A C C I D E N T O L O G I E
L'analyse de l'accidentologie n'a pas mis en évidence d'évènements mettant en cause le biocide ou
une activité similaire à AMOEBA.
B . 5 . 2 .I D E N T I F I C A T I O N E T C A R A C T É R I S A T I O N D E S P O T E N T I E L S
D E D A N G E R S
B. 5 . 2 . 1 .Risques liés aux produits
Les dangers liés aux produits mettent en évidence :
• Le caractère inflammable de quelques produits utilisés en production (principalement acide
acétique et éthanol), en quantités faibles,
• Le caractère toxique de quelques produits utilisés en laboratoire, en quantités faibles,
• Le risque biologique associé aux produits manipulés en laboratoire,
• L'incompatibilité de certains produits entre eux (hydroxyde de sodium avec l'acide acétique et
l'acide chlorhydrique).
Les produits d'inactivation des rejets non décrits, ne sont pas pris en compte dans
l'évaluation des dangers présentée par l'exploitant.
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B. 5 . 2 . 2 .Risques liés aux équipements
Aucun équipement sur le site AMOEBA ne présente de risques.
B. 5 . 2 . 3 .Risques liés à l 'environnement naturel
• Températures excessives : non retenu,
• Vents violents : non retenu,
• Pluies fortes : non retenu,
• Inondation : non retenu,
• Mouvement de terrain : non retenu,
• Risque sismique : installations respectant les règles de construction parasismiques
applicables (risque « normal »),
• Risque foudre : AMOEBA non concernée par une analyse de risque foudre, pas de
dispositions particulières imposées.
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B. 5 . 2 . 4 .Risques liés à l'environnement humain
• Malveillance : risque faible (site clôturé, portail d'accès, télésurveillance avec report d'alarme),
• Risque technologique et industriel : non concerné (hors des zones d'effets d'établissements
Seveso),
• Infrastructures routières : non retenues comme source de sinistre potentielle (rocade Est à
110m, trafic engendré par l'activité limité aux arrivées/départs du personnel (40VL/j) et flux de
camions (3PL/j)),
• Infrastructures ferroviaires : non retenues comme source de sinistre potentielle,
• Infrastructures aéroportuaires : non retenues comme événement initiateur (pistes à plus de 2
km).
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B . 5 . 3 .J U S T I F I C A T I O N E T R É D U C T I O N D E S P O T E N T I E L S D E
D A N G E R S
L'exploitant a examiné les possibilités visant à supprimer ou substituer les procédés et produits
dangereux, ou réduire le potentiel présent sur le site sans augmenter les risques par ailleurs.
Substitution : Compte tenu du faible potentiel de risque représenté par les produits utilisés, leur
remplacement n'est pas étudié.
Réduction des quantités : Les capacités de stockage des matières entrantes sont limitées aux
besoins de production à court terme, et l'expédition du produit fini est effectué en flux tendu.
Atténuation par conditions d'opération ou stockage moins dangereuses : l'exploitant s'efforce
d'organiser l’établissement et son fonctionnement en optimisant les flux de matières et les zones de
travail.
B . 5 . 4 .E T U D E D E S R I S Q U E S
L'exploitant a mené une évaluation préliminaire des risques qui à mis en évidence 10 scénarios de
risque à étudier pour l'analyse détaillée et les mesures de prévention/protection associées.
L'étude détaillée a été menée selon la méthode AMDEC. Pour chaque scénario, une cotation a été
affectée pour la probabilité potentielle et la gravité potentielle, puis selon les barrières de prévention
et de protection définies, l'exploitant a donné une cotation pour la probabilité et la gravité résiduelles.
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Au regard du volume des activités projetées, les phénomènes dangereux n’engendreraient pas
d’effets à l’extérieur du site. Ils se situent tous dans une zone verte, traduisant un risque maitrisé, ne
nécessitant pas de réduction complémentaire du risque.
Les effets dominos ont été étudiés. L'exploitant conclut à l'absence de risque d'effet domino ni à
l'intérieur du site, ni avec l'extérieur.
B . 5 . 5 .M E S U R E S D E P R É V E N T I O N / P R O T E C T I O N D E S R I S Q U E S
R É S I D U E L S
B. 5 . 5 . 1 .Disposi t ions organisat ionnel les
L'exploitant mettra en place des procédures et consignes de sécurité (manipulation des déchets,
interdiction d'apporter du feu et de fumer, plan de prévention, permis feu).
Les installations disposent de moyens de protection contre l'intrusion (clôture, portail spécifique à
AMOEBA, accès par badge, accueil par interphone, registre des visites, télésurveillance).
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Les installations sont l'objet de maintenances et de suivis périodiques par des organismes extérieurs
(climatisation, électricité, équipements sous pression, dispositifs incendie, machines …).
Les mesures de maîtrise des risques nécessaires au stockage et manipulation des produits
d'inactivation des rejets n'ont pas été décrites ni prises en compte.
B. 5 . 5 . 2 .Lutte contre l ' incendie
Le site disposera des moyens suivants pour la défense incendie :
• Extincteurs répartis dans le bâtiment,
• Détection incendie,
• Télésurveillance active 24h/24, 7j/7,
• Poteau incendie à l'entrée du site,
• Accès adapté pour les engins de secours,
• Mur coupe-feu 2h entre AMOEBA et l'entrepôt PHOENIX PHARMA,
• Formation annuelle du personnel à la manipulation d'extincteurs,
• Plan d'évacuation prévu,
• Exercice d'évacuation.
B. 5 . 5 . 3 .Risque de pollution accidentelles
En cas de déversement accidentel, les sols des locaux à risque (atelier de production, laboratoires,
stock) sont étanches et disposent de seuils surélevés permettant de contenir le volume maximal
épandu. Les produits liquides dangereux sont stockés en armoires avec ventilation et rétention, au
niveau du local stock.
Un disconnecteur est installé en entrée de site afin d'éviter tout retour accidentelle d'eau polluée
(type EA). La chaudière extérieure, la chaufferie d'essai (labo) et l'osmoseur disposent d'un réseau
d'eau équipé d'un disconnecteur de type BA.
B. 5 . 5 . 4 .Risque explosion
Le risque d’explosion est présent sur le site en raison :
• De l’utilisation de gaz naturel pour l’alimentation de la chaudière (chauffage d’une partie des
locaux) ;
• De l’opération de charge de batterie, à l’origine d’un dégagement d’hydrogène lors et après la
charge.
• Du stockage et de l’emploi de liquides inflammables (éthanol 70% et 100%, acide acétique
100%) ;
• De la pesée de poudres organiques inflammables.
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Les risques étant relativement limités, l'exploitant à mis en place des mesures de prévention :
• Eviter le risque (vérification et entretien des installations), ventilation des locaux, aspiration
des gaz / poussières)
• Eviter les sources d'inflammation (disposer le matériel hors zone à risque, vérifier adéquation
du matériel avec la zone, éloigner les sources d'inflammation des zones à risques)
• Mettre en place des mesures organisationnelles (signalisation, formation du personnel,
document relatif à la protection contre les explosions DRPCE).
B . 6 .N o t i c e h y g i è n e s é c u r i t é
Les mesures de protection prises en rapport avec les risques inhérents à l'activité d'AMOEBA
concernent :
• L'hygiène du travail : aération des locaux (à pollution spécifique et à pollution non spécifique),
ambiance thermique, éclairage, insonorisation, installations sanitaires, repas, nettoyage,
• La sécurité du personnel : manutention des charges lourdes, protection du matériel,
installations électriques, contrôles périodiques, EPI, formations, information du personnel,
risque chimique, risque explosion, prévention incendie.
B . 7 . A V I S D E L ' A U T O R I T ÉE N V I R O N N E M E N T A L E
L'autorité environnementale a émis son avis le 18/05/2016 qui a été mis à la disposition du public
durant l'enquête.
L'avis retient notamment que :
• Le projet ne nécessite pas de construction supplémentaire d'infrastructures, seulement une
modification interne de locaux,
• Les enjeux environnementaux du projet sont très limités,
• L'évaluation des risques sanitaires a été réalisée de manière qualitative et non quantitative
comme préconisé par la circulaire du 09/08/2013. L'exploitant justifie son choix par la quasi-
totalité des produits non classifiés comme substances dangereuses, quelques substances
dangereuses présentes en faible quantité, rejets limités et absence de population sensible
dans le voisinage,
• Les potentiels de dangers, les mesures de réduction ont été correctement pris en compte.
Aucun scénario étudié ne génère d'effets en dehors des limites du site,
• Le projet comporte peu d'enjeux environnementaux, les études sont proportionnées aux
enjeux et l'étude d'impact conclut de façon justifiée à l'absence d'effets notables sur
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l'environnement.
B . 8 .Q U E S T I O N S C O M P L E M E N T A I R E S D UC O M M I S S A I R E E N Q U E T E U R
Suite à l'analyse du dossier et des observations du public, j'ai sollicité le Maître d'Ouvrage sur
certains aspects du projet nécessaires à la compréhension des enjeux du projet et à la formulation
de mon avis.
Cette demande d'information a été exprimée lors de ma visite du site et formalisée dans le PV des
Observations remis au maître d'ouvrage (Cf. Annexe PV des observations).
La Société AMOEBA m'a apporté des réponses dans son mémoire en réponse du 23/08/2016 (Cf.
Annexe : Mémoire en réponse du pétitionnaire).
Question du Commissaire Enquêteur :
Une partie des rejets industriels présentera une charge microbienne et/ou une charge organique nonnégligeable qui fera l'objet d'un traitement avant rejet pour inactivation de l'amibe. Ces rejets serontencadrés par une convention spéciale de déversement et un arrêté d'autorisation de rejets.Les traitements envisagés sont le traitement chimique (chloration, soude) ou thermique.
• Pouvez-vous détailler ces techniques, et préciser la solution qui sera retenue ?• Quelles seront les conséquences en terme de de rejets après traitement sur les installations
de traitements biologiques (notamment chlore) ? La conformité aux seuils limites dedéversement pourra-t-elle être assurée ?
• La station d'épuration sera-t-elle apte à recevoir ces rejets selon la situation envisagée ?
Réponses du Maître d'ouvrage :
« Tous les effluents contenant potentiellement une charge amibienne (amibe, substance active issue de laproduction de biocide) de la zone de production seront collectés. Ces effluents seront inactivés par la soude.Aucun rejet direct aux réseaux d’eaux usées ne sera réalisé avant neutralisation de la charge amibienne.
En pratique, l’inactivation est réalisée dans une centrale d’inactivation gérée par un automate. Le volumed’effluents à traiter est collecté dans une cuve d’inactivation (500 à 2000 litres). La soude est ensuite injectéedans cette cuve, jusqu’à atteindre une concentration en soude de 0.1 M. L’effluent dans la cuve est ainsi misen contact avec la soude pendant trois heures, sous agitation pour une meilleure homogénéisation. Après aumoins 3 heures de contact, le pH de la cuve est ajusté avec un acide fort pour atteindre un pH compris entre5.5 et 8.5 (en pratique la valeur cible est pH 7). Une fois le pH requis atteint, l’effluent traité est rejeté dans leréseau des eaux industrielles.
Les principaux paramètres permettant de s’assurer de la bonne marche de la centrale d’inactivation serontsuivis et portés sur un registre.
Amoéba s’engage à respecter les valeurs seuils de rejets fixées par l’arrêté délivré par le Grand Lyond’autorisation de déversement des eaux usées autres que domestiques dans le système d'assainissementpublic.Pour être en conformité avec les spécifications de l’arrêté d’autorisation de rejet du Grand-Lyon, différentsmoyens sont envisagés si les valeurs seuils de rejets ne peuvent être respectées (notamment en cas decharge organique élevée conduisant à des valeurs de DBO / DCO trop élevées), comme par exemple :
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la prise en charge par une entreprise spécialisée d’une partie des rejets industriels chargés inactivés ;la réévaluation des spécifications des rejets en concertation avec le Grand Lyon, qui sera soumispréalablement à l’Inspection des Installations Classées pour validation.
L’impact du rejet des effluents inactivés par la méthode décrite ci-dessus sur la station d’épuration recevant leseffluents sera donc négligeable étant donné :
• Le faible volume d’effluent traités attendu (environ 22 m3 / semaine, comparés aux 91 000 m3 d’eauxusées traités par jour par la station d’épuration de La Feyssine)
• Un pH entre 5,5 et 8,5• Amibes inactivées• Pas de présence de chlore.• Un respect des valeurs seuils de rejets sur la globalité des effluents. »
Question du Commissaire-Enquêteur :
L'étude d'impact mentionne la gestion des eaux pluviales par puits filtrants présents sur le site. Cemoyen de traitement des eaux pluviales est-il conforme aux réglementations en vigueur dans lesecteur ?
Réponse du Maître d'ouvrage : « Seules les eaux pluviales de toitures (donc non polluées) sont évacuées par système de puits filtrants. Ladétermination des caractéristiques de performance du système de puits filtrants est actuellement en coursd’investigation. Les résultats de l’étude seront transmise à l’inspection des installations classées pour laprotection de l’environnement dès que disponibles et des mesures seront prises le cas échéant si lesperformances de ces installations ne sont pas suffisantes. Associées aux résultats de cette étude, les mesuresd’entretien et de maintenance mise en place par la société sur ces installations seront soumises à l’inspectiondes installations classées pour la protection de l’environnement. »
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C .O B S E R V A T I O N S D U P U B L I C ,R É P O N S E S D U M A Î T R ED ' O U V R A G E & A N A L Y S E D UC O M M I S S A I R E E N Q U E T E U R
La participation du public a été faible. Une seule observation a été transmise par courrier
électronique aux services de la Préfecture. Un courrier de la mairie de Chassieu a également été
adressé à la Préfecture, le conseil municipal de Chassieu n'ayant pu rendre son avis dans le délai
imparti.
Aucune autre observation n'a été portée sur le registre mis à disposition du Public.
Observation du Public :
• M. François PAILLIER, habitant du secteur, Direction Générale de l'Aviation Civile, le
07/07/2016 :
« Je ne suis pas favorable à cette implantation.
Si des émanations dans l'atmosphère se produisaient, cela impacterait par vents défavorables des
zones très denses en populations. »
Réponse du maître d'ouvrage :
« Hormis les émanations qui pourraient être générées par un incendie, mais dont le risque de
survenue pour le site d’Amoéba a été déterminé comme modéré (niveau le plus faible) par une étude
détaillée des risques, les émanations potentiellement toxiques pour l’homme pourraient être natures
microbiologiques : des pathogènes de niveau 2 (sur une échelle de 4) comme la Legionella
pneumophila ou le Pseudomonas aeruginosa sont en effet manipulés sur le site de Chassieu.
Cependant les deux laboratoires dans lesquels ces agents sont manipulés au sein du site d’Amoéba
Chassieu sont conçus et gérés en tant que laboratoire de niveau de sécurité biologique 2 (NSB2) en
conformité avec l’Arrêté du 16 juillet 2007 fixant les mesures techniques de prévention, notamment
de confinement, à mettre en œuvre dans [...] les établissements industriels et agricoles où les
travailleurs sont susceptibles d'être exposés à des agents biologiques pathogènes.
Une émanation de microorganisme pathogène hors des laboratoires NSB2 est donc improbable, le
risque biologique est maitrisé.
Pour rappel les agents biologiques sont classés en 4 groupes en fonction de leurs effets pathogènes ;
le groupe 2 comprend les agents biologiques pouvant provoquer une maladie chez l'homme et
constituer un danger pour les travailleurs ; leur propagation dans la collectivité est peu probable ; il
existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficaces, ce qui est le cas pour les agents
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biologiques manipulés au sein des deux laboratoires NSB2 d’Amoéba.
Dans le cas où l’observation soulevée pendant l’enquête publique concernerait l’amibe Willaertia
magna C2c Maky :
L’amibe Willaertia magna C2c Maky est une amibe non pathogène sur laquelle les nombreuses
études de toxicité réalisées ont conclu à une absence de toxicité et pathogénicité (voir Dossier de
Demande d’Autorisation d’Exploiter, page 149, 3.1.3.Cas particulier du risque biologique). De plus la
fabrication du produit BIOMEBA ne génère pas d’aérosols, il n’y a donc pas de risque d’émanation
de l’amibe dans l’atmosphère. »
Observation de la Mairie de Chassieu, par courrier le 25/07/2016 : – « Le captage aval d'eau potable (dénommé « captage Afrique », situé au Nord du site
d'Amoéba en aval hydraulique) n'est actuellement plus utilisé pour l'eau potable, mais il est
toujours suivi par la Métropole de Lyon, en tant que captage prioritaire. Il fait partie de la
catégorie « à restaurer » de la Métropole. Il ne doit pas y avoir de pollution suppémentaire sur
ce captage (page 82 du dossier).
– Nous vous saurions gré de nous tenir informés de la mise en œuvre de la convention de
rejets définitive avec la Métropole. En effet, en annexe du dossier de demande d'autorisation
se trouve l'arrêté 206-02-10 R 0086 « Autorisation provisoire de déversement des eaux
usées autres que domestiques dans le système d'assainissement public », valable un an à
partir du démarrage du site. Il nous semble important de savoir qu'une entreprise innovante
comme AMOEBA tient compte au mieux de ses impacts sur la ressource en eau. »
Réponse du maitre d'ouvrage
« Les principes mis en place par Amoéba de collecte et de rétention des eaux générées par le site
de Chassieu permettent de minimiser au maximum le risque de pollution des eaux de surface et
souterraines, et donc de la zone Captage Afrique. Ces principes de rétention et de collecte des eaux
sont décrits dans le Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter (DDAE), listées pour rappel ci-
dessous :
• Rétention des produits dangereux (voir DDAE page 186 - 8.3.2.Moyens de rétention).
• Rétention de l’atelier de production (voir DDAE page 186 - 8.3.2.Moyens de rétention).
• Rétention des laboratoires BSL2 (voir DDAE page 186 - 8.3.2.Moyens de rétention).
• Rétentions des eaux d'extinction d’incendie (voir DDAE Annexe 21 – Point I).
• Collecte des eaux industrielles (voir DDAE page 99 - 4.2.2.Nature des rejets).
• Collecte des eaux de vannes (voir DDAE page 99 - 4.2.2.Nature des rejets).
• Collecte des eaux pluviales de voiries (voir DDAE page 99 - 4.2.2.Nature des rejets).
• Collecte des eaux pluviales de toiture (voir DDAE page 99 - 4.2.2.Nature des rejets).
Amoéba s’engage à soumettre au Grand Lyon sa demande d'autorisation définitive de rejet à l'issue
de la période provisoire d'un an et transmettra l’arrêté d’ « autorisation définitive de déversement des
eaux usées autres que domestiques dans le système d'assainissement public » à la Mairie de
Chassieu.
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D .A N A L Y S E S U R L E P R O J E T
Le projet de la société AMOEBA repose sur l'utilisation et la commercialisation d'un biocide naturel.
Ce biocide est constitué d'une amibe particulière, découverte par les équipes de recherche de
l'Université Claude Bernard de Lyon et dont la société entend assurer la commercialisation.
Le biocide dispose d'une autorisation de mise sur le marché à des fins de recherche et
développement depuis décembre 2012.
Les clients cibles de la société sont les industriels propriétaires de TAR (Tour aéro-réfrigérante). Ces
équipements, permettant la production de froid industriel, sont sensibles à la prolifération bactérienne
parfois pathogène (notamment légionelles et salmonelles).
Le produit développé par la société AMOEBA viendrait en remplacement des désinfectants
chimiques qui présentent un impact environnemental fort, ainsi que des problématiques de corrosion
des réseaux.
La société présente un caractère innovant important dans le secteur des biotechnologies. La société
créée en 2010 assure un fort développement ainsi qu'une évolution capitalistique rapide (introduction
en bourse en 2015).
Le classement de son activité dans la rubrique ICPE 3440 conduisant à la demande d'autorisation et
l'enquête publique a fait l'objet d'un arbitrage entre l'exploitant et la DREAL car l'activité exercée ne
s'assimile pas tout à fait à une « transformation chimique ou biologique », mais plus à une
amplification biologique.
Le projet soumis à l'enquête publique consiste en la mise en œuvre de lignes de production
industrielle dépassant le stade de l'unité pilote actuellement en service.
Aucune construction n'est envisagée dans le cadre du projet, l'ensemble des aménagements se
réalisant à l'intérieur du bâtiment existant.
Les principaux enjeux environnementaux et humains de cette activité sont :
– La diffusion potentielle de micro-organismes dans l'air ou l'eau,
– La gestion des rejets (même modestes) dans le réseau d'assainissement collectif.
Le projet soumis à l'enquête publique présente de nombreux atouts mais également quelques
faiblesses ou risques qu'il convient d'évaluer.
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D . 1 .D e s a t o u t s i m p o r t a n t s
Le projet d'AMOEBA semble présenter des atouts importants :
• Par son objet même, le produit commercialisé par AMOEBA contribue à une approche
biologique plutôt que chimique dans l'exploitation et la maintenance des TAR.
• Le développement de l'entreprise représente 39 emplois en objectif fin 2016, avec une
valorisation de la recherche universitaire locale significative.
• L'implantation de l'entreprise dans une Zone d'Activité permet de limiter son impact potentiel
sur la population.
• L'activité et les organismes manipulés semblent présenter une faible toxicité.
• De nombreuses mesures structurelles ou organisationnelles ont été prises par l'exploitant
pour limiter les risques d'atteinte à l'environnement.
D . 2 .F a i b l e s s e s à c o n s i d é r e r
Malgré le soin apporté par le maître d'ouvrage, certaines faiblesses persistent dans le projet :
• Les conditions de rejet au réseau collectif des effluents sont encadrées par une convention
provisoire qui ne semble pas parfaitement adaptée à la nature des rejets envisagés,
• Les modalités d'inactivation des rejets ont évolué entre le contenu de l'étude d'impact et le
mémoire en réponse du pétitionnaire. L'ensemble des risques et conséquences inhérent à
ces changements n'ont pas été présentés au Public.
Comme le prévoient les dispositions règlementaires, les conclusions motivées sont présentées dans
un document séparé.
Fait à Lyon, le 2 septembre 2016
Pierre-Henry PIQUET,
Commissaire enquêteur
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E .A N N E X E S
ANNEXE 1. AVIS DE PUBLICITÉ
ANNEXE 2. AFFICHAGE SUR SITE
ANNEXE 3. PROCÈS VERBAL DES OBSERVATIONS
ANNEXE 4. MEMOIRE EN RÉPONSE DU MAÎTRE D'OUVRAGE
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ANNEXE 1. AVIS DE PUBLICITÉ
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ANNEXE 2. CERTIFICATS D'AFFICHAGE
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ANNEXE 3. PROCÈS VERBAL DES
OBSERVATIONS
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