Rapport de stage VF - … · (Institut national de la santé et de la recherche médicale ) Rapport...

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Participation aux actions de culture scientifique du service communication de la Délégation Régionale Paris 5 de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) Rapport de stage de Magali BOUSSION (en vue de l’obtention du certificat de compétence du CNAM « Construction d’une opération de diffusion de la culture scientifique et technique ») Janvier – Mai 2011 (Total d’1 mois de stage à raison d’une journée par semaine) Tutrice de Stage : Mlle Violaine Arnaud, chargée de communication de la délégation Régionale Inserm Paris 5 Image de la banque Seremidis Inserm, réf. 50693, Saoudi, Yasmina, Communication neuronale

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Participation aux actions de culture scientifique du service communication de la Délégation Régionale Paris 5 de l’Inserm

(Institut national de la santé et de la recherche médicale)

Rapport de stage de Magali BOUSSION

(en vue de l’obtention du certificat de compétence du CNAM « Construction d’une opération de diffusion de la culture scientifique et technique »)

Janvier – Mai 2011

(Total d’1 mois de stage à raison d’une journée par semaine)

Tutrice de Stage : Mlle Violaine Arnaud, chargée de communication de la délégation Régionale Inserm Paris 5

Image de la banque Seremidis Inserm, réf. 50693, Saoudi, Yasmina, Communication neuronale

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SOMMAIRE

I. Introduction ............................................................................................................................................ 3 II. La structure d’accueil ............................................................................................................................. 3

1. L’Inserm - Institut national de la santé et de la recherche médicale ................................................ 3 2. Les services d’accompagnement de la recherche............................................................................. 4 3. L’Inserm en Ile de France et la DR Paris 5...................................................................................... 5

III. Les services de communication .............................................................................................................. 5 1. Organisation de la communication à l’Inserm ................................................................................. 5 2. Missions des chargés de communication en Ile de France............................................................... 6 3. Les actions de culture scientifique en IDF....................................................................................... 7

IV. Les missions qui m’ont été confiées ....................................................................................................... 7 1. Animation sur le thème des cinq sens en partenariat avec l’IDTGV.............................................. 7

a. Le contexte.................................................................................................................................. 7 b. Le cahier des charges.................................................................................................................. 8 c. Mise en place .............................................................................................................................. 8 d. Les jeux et supports .................................................................................................................... 9 e. Les Intervenants scientifiques................................................................................................... 11 f. Réalisation des supports graphiques......................................................................................... 11 g. Objets promotionnels de la DR paris 5 ..................................................................................... 12 h. Budget (détails en annexe 4)..................................................................................................... 12 i. Bilan ......................................................................................................................................... 12 j. Perspectives .............................................................................................................................. 15

2. Adaptation des activités des cinq sens pour une animation scolaire.............................................. 15 3. Interview de Xavier Jouven ........................................................................................................... 16 4. Création des fiches métiers Inserm (Annexe 8-9-10) ..................................................................... 17 5. Participation au projet « science en boite ».................................................................................... 18

V. Réflexions............................................................................................................................................ 19 VI. Conclusion et remerciements............................................................................................................... 21

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I. Introduction J’ai réalisé mon stage au sein du service communication de la Délégation Régionale (DR) Paris 5 de l’Inserm. J’ai pu assister la chargée de communication dans ses activités et découvrir l’organisation et les enjeux de la communication d’un établissement public à caractère scientifique et technique. J’ai participé, lors de ce stage à différentes actions de culture scientifique mises en place par les délégations Ile de France (IDF). J’ai notamment été responsable de la gestion d’un projet de communication sur les cinq sens en partenariat avec IDTGV. Il s’agissait de préparer une série d’ateliers pratiques et de jeux ludiques qui ont été proposés aux voyageurs de l’IDTGV Paris-Montpellier le 15 avril 2011. J’ai pris en charge l’ensemble de ce projet, traitant avec les différents prestataires pour la partie graphique, négociant avec les partenaires pour l’obtention de lots et travaillant en collaboration étroite avec les chercheurs de l’Inserm impliqués dans le projet. En parallèle, j’ai assuré l’adaptation des ateliers à une animation scolaire. Nous avons réalisé cette opération le 07 avril 2011 à l’école Paul Langevin d’Ivry sur Seine, en collaboration avec le service communication de la DR Paris 12. Durant mon stage j’ai également participé avec l’Inserm au forum Top métiers 92 en rédigeant plusieurs fiches métiers, en mobilisant des chercheurs et en informant les collégiens et lycéens sur le stand. Enfin, j’ai rédigé le portrait d’un chercheur pour la rubrique « Portraits de chercheur » du site Internet de la DR Paris 5 de l’Inserm et je participe actuellement à la conception d’une animation itinérante et portative sur le thème du médicament et du mécanisme à l’allergie.

II. La structure d’accueil

1. L’Inserm - Institut national de la santé et de la recherche médicale (Annexe 1 : Organigramme)

Créé en 1964, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle du ministère de la Santé et du ministère de la Recherche. L'Inserm, seul organisme public de recherche français entièrement dédié à la santé humaine, s’est vu confier, en 2008, la responsabilité d’assurer la coordination stratégique, scientifique et opérationnelle de la recherche biomédicale. Ce rôle central de coordinateur lui revient naturellement par la qualité scientifique de ses équipes mais également par sa capacité à assurer une recherche translationnelle, du laboratoire au lit du patient. Le décret adopté en mars 2009 permet à l’Inserm d’assumer ses missions dans le contexte de la recherche face aux nouveaux défis scientifiques, sanitaires et économiques du XXIe siècle. L’expertise et la veille scientifiques sont désormais inscrites comme missions officielles de l’Institut. Pour remplir ses missions, l'Institut a été conçu dès l'origine dans un partenariat étroit avec les autres établissements de recherche publics ou privés, et les lieux de soins que sont les hôpitaux. Aujourd'hui, 80 % des 318 unités de recherche Inserm sont implantées au sein des centres hospitalo-universitaires, ou des centres de lutte contre le cancer. Les campus de recherche du CNRS, ainsi que les Instituts Pasteur et Curie accueillent eux aussi des structures de recherche Inserm. L’Université, placée au centre du dispositif de recherche par la loi sur l’autonomie des universités, sera également un partenaire privilégié.

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La coordination nationale se trouve renforcée par la création, en avril 2009, de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, dont l’Inserm est signataire aux côtés d’autres organismes et instituts de recherche et de la conférence des présidents d’université. Pour élargir la coordination stratégique et programmatique de la recherche à l'ensemble des sciences de la vie et de la santé, l'Alliance s'appuie sur une organisation en 10 instituts thématiques multi-organismes, dont la direction est assurée conjointement par deux organismes de recherche (Inserm, CNRS, CEA ou Inra), selon le domaine de recherche. Enfin, l’Inserm joue un rôle de première importance dans la construction de l’espace européen de la recherche et conforte sa position à l’international par d’étroites collaborations (équipes à l’étranger et laboratoires internationaux associés). En chiffre : 13 000 personnes dont plus de 8 000 salariés Inserm, près de 3 000 hospitalo-universitaires et 1 450 chercheurs étrangers. Forces de la recherche 318 unités de recherche, dont 27 centres de recherche 1 unité dans les DOM-TOM 6 unités Inserm à l'étranger 52 centres d'investigation clinique (CIC) 12 réseaux de recherche clinique et en santé des populations 59 instituts fédératifs de recherche (IFR) Valorisation 548 contrats de R&D 731 brevets dans le portefeuille de l’Inserm

2. Les services d’accompagnement de la recherche Afin d’assurer l’ensemble des activités d'accompagnement de la recherche, l’Inserm compte 13 Délégations Régionales dont 5 en Ile-de-France: Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris 11, Paris 12.

Figure 1 : Carte représentative de la répartition des DR de l’Inserm au niveau national

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3. L’Inserm en Ile de France et la DR Paris 5 L'Inserm est très largement implanté en Ile-de-France, avec plus de 200 structures de recherche hébergées sur une quarantaine de sites. L'Inserm dispose de cinq délégations régionales franciliennes qui représentent l'Institut auprès de ses partenaires, publics ou privés.

Figure 2 Répartition des délégations régionales en Ile de France et de leurs unités de recherche

La DR Paris 5 dirigée par Monsieur Nicolas JEANJEAN est organisée autour de 5 pôles : finances, ressources humaines, patrimoine, communication, informatique, partenariats et valorisation (organigramme en Annexe 1). La DR assure, en interne, l'ensemble des activités d'accompagnement de la recherche pour les structures qui lui sont rattachées.

Figure 3 : Structures de recherche rattachées à la DR Paris 5

III. Les services de communication

1. Organisation de la communication à l’Inserm L’Inserm possède au sein de son siège social situé à Paris, un département de l’information scientifique et de la communication (DISC). Celui-ci fournit aux chercheurs les bases documentaires dont ils ont besoin, porte à la connaissance des partenaires et du grand public les résultats des travaux menés au sein de l’Institut et assure la diffusion des informations par le biais d’Internet, de rencontres ou d’événements.

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Au niveau régional, chaque délégation (hors Ile de France) possède un chargé de communication et médias dont les activités sont directement liées aux unités et centres de recherche de son périmètre d’action. En Ile de France, seules 3 DR possèdent une chargée de communication : Paris 5 (Violaine Arnaud), Paris 6 (Sophie Leleu) et Paris 12 (Samia Sayah). Le chargé de communication en région possède un rôle clé de proximité et d’interface entre les structures de recherche et le DISC. Il est l’interlocuteur privilégié des chercheurs pour toute question de communication et connait bien leurs domaines de recherche.

La culture scientifique a une place primordiale dans le rôle des services de communication de l’institut. En effet, l’Inserm, en tant qu’établissement public de référence en matière de recherche et d’information en santé, a une responsabilité sociale vis-à-vis des Français. Il doit être au centre des débats science et société, faire connaître et informer le grand public de ses activités et sensibiliser chacun aux découvertes scientifiques en cours.

2. Missions des chargés de communication en Ile de France

La communication nourrit l'interface entre divers publics : - entre les scientifiques eux-mêmes, entre l'Institution et son personnel (communication interne) - entre les scientifiques, l'Institution et différents acteurs de la société, tels que les citoyens qui financent la recherche, les décideurs politiques, les associations de malades, les acteurs clés de l'économie, etc. (communication externe).

La communication régionale de l'Inserm définit, pilote et met en oeuvre des projets inscrits dans la stratégie de communication de l'Institut, stratégie définie par le DISC et la Direction régionale représentée par le Délégué régional. Cette stratégie vise à :

• augmenter la visibilité de l'Institut • informer la presse des avancées de recherche émanant des structures Inserm • informer la communauté scientifique sur la vie de l'organisme et l'aider à valoriser ses travaux de

recherche • informer le grand public des activités de l'Inserm

Le service de communication de la DR participe aux actions de communications interne et externe de l'Inserm dans la circonscription et harmonise les communications avec les partenaires de l'Inserm. Le chargé de communication :

• assure une animation locale, en relais du DISC : promotion des orientations politiques de l'Institut, visibilité de l'Inserm, relations avec les partenaires

• recueille les informations de terrain, et repère la matière "communicable" par une veille constante sur les recherches en cours dans sa circonscription

• propose des outils et des services à la communauté scientifique locale pour la soutenir dans ses actions de diffusion et de communication (organisation de manifestations, relations avec les médias, action de culture scientifique, production de documents ...)

• réalise la lettre hebdomadaire avec l'ensemble du réseau des responsables régionaux de communication et le DISC

• pilote avec le Délégué régional, le portail web de la circonscription et accompagne les unités qui le souhaitent dans la réalisation de leur propre site web d'unité

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3. Les actions de culture scientifique en IDF (Exemples d’actions programmées pour l’année 2011 en annexe 2)

Chaque chargé de communication mène dans sa DR, des opérations de culture scientifique. Afin d’optimiser la portée des actions et clarifier le message apporté au grand public, les chargés de communication collaborent régulièrement et la plupart des actions de communication évènementielle sont réalisées en commun. Pour chacune des manifestations programmées, un fonctionnement en mode « projet » est adopté avec nomination parmi les chargés de communication d’un responsable qui veille à la bonne évolution du projet et coordonne l’action des autres chargés de communication et partenaires potentiels. Pour exemple, le projet « sport et santé » se déroulant à l’occasion de la course La Parisienne, est organisé par la DR Paris 12 et, est soutenu logistiquement par la DR Paris 5 (stand et animations Inserm présents sur le site de la Parisienne pendant les trois jours d’événements). Les chargés de communication d’IDF apportent également un soutien logistique aux actions menées par le DISC en IDF. Par exemple, depuis 2010, la DR Paris 5 coordonne pour l’IDF, le cycle de soirées ciné-débat « l’Inserm fait son cinéma » à destination du grand public et des scolaires. Enfin, chaque chargé de communication tisse un réseau de partenariats avec les associations pour la promotion des sciences, les Universités et Hôpitaux de sa circonscription et mène des actions de communication en partenariat avec ces derniers. A titre d’exemple, la DR Paris 5 soutient les initiatives des associations « Apprentis chercheurs » (qui permet à des élèves de 3ème et de 1ère d’effectuer des stages d’un an à raison d’une après midi par mois, au sein des laboratoires de recherche et de présenter un projet collaboratif) et « Paris Montagne » (qui organise des parcours scientifiques pour les jeunes et des conférences pour les adultes). La Nuit des Chercheurs, évènement de culture scientifique qui se déroulera le 23 septembre 2011, est un autre exemple de partenariat entre la DR Paris 5, l’Université Paris Descartes, le CNRS, la mairie de Paris et bien d’autres.

IV. Les missions qui m’ont été confiées

1. Animation sur le thème des cinq sens en partenariat avec l’IDTGV

a. Le contexte

L’Inserm, a établi un partenariat avec l’IDTGV en 2009. Les objectifs sont de faire connaître les enjeux et les missions de l’institut en termes de recherche médicale et de développer la culture et l’intérêt scientifique général autour d’animations ludiques. Cette opération permet également à l’Inserm de développer des actions de communication interrégionales. Dans ce sens, l’Inserm avait déjà réalisé deux opérations : l’une en 2009 (Paris-Strasbourg) et l'autre en 2010 (Paris-Marseille) sur les thèmes des maladies rares et de la génétique.

Ces opérations se déroulent dans le wagon bar de l’IDTGV (IDZINC) qui met à la disposition de l’Inserm un espace d’animation (correspondant à l’équivalent de deux tables). Afin de promouvoir l’opération, la diffusion d’un communiqué est effectuée sur le site Internet de l’Inserm et celui de l’IDTGV. Durant l’opération, la présence de l’Inserm est indiquée par des annonces au micro, la distribution de flyers, le passage des animateurs dans certains wagons (IDZAP) et l’affichage de posters sur les portes et fenêtres du train.

L’IDTGV prend en charge les billets de train pour cinq animateurs : les chargées de communication responsables du projet et des scientifiques volontaires travaillant sur les thématiques abordées.

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b. Le cahier des charges

Lors de la construction de l’animation 2011, la prise en compte des difficultés rencontrées lors des deux premières opérations était nécessaire.

Les bilans étaient les suivants :

Opération de 2009 : mise en place d’un débat sur les maladies rares dans le wagon bar. Les voyageurs n’ont pas été réceptifs au sujet traité (connotation trop négative) et l’horaire mal adapté (matinée du vendredi avec une majorité de travailleurs qui restent assis à leurs sièges). Notre animation se devait donc d’être ludique, à des horaires adaptés à la détente et sur une période favorisant la présence d’enfants. L’enjeu était également de trouver des moyens de faire venir les voyageurs dans le wagon bar pour engager un dialogue sur les enjeux actuels de l’Inserm en termes de recherche biomédicale. Opération de 2010 : Animation sur le thème de la génétique avec mise en place d’un atelier d’extraction d’ADN à partir de banane. Difficultés : l’opération s’est déroulée le jour d’une grève nationale de la SNCF. Par conséquent l’afflux anormal de voyageurs, dans le wagon bar n’a pas permis de dresser un réel bilan de l’opération et le manque de place a rendu difficile l’accès aux animations. Cependant l’atelier d’extraction d’ADN a connu une participation enthousiaste. Notre animation devait donc prendre en compte l’étroitesse des lieux et le mouvement constant du train. Elle devait être facile à monter et démonter, ne pas utiliser de matériaux fragiles et être rapide pour maintenir l’attention des voyageurs. Enfin les dernières problématiques à prendre compte étaient : un budget minimal (aucune dépenses en matériaux ne pouvait être envisagé) ; trouver un moyen de faire venir les voyageurs dans le wagon bar et réaliser un questionnaire de « satisfaction » afin de pouvoir évaluer notre intervention.

c. Mise en place L’opération 2011 a été prévue entre Paris et Montpellier. Les personnes responsables étaient les suivantes : Violaine Arnaud (DR Paris 5), Charlotte Dumonte (DR Languedoc Roussillon), Samia Sayah, (DR Paris 12) et moi-même. J’ai tout d’abord mis en place des réunions téléphoniques afin de définir la thématique de l’opération. Le choix s’est fait en fonction des axes de recherche communs entre les unités d’IDF et celles de Montpellier. Entre ces deux régions, l’Inserm regroupe de nombreuses unités de Neurosciences développant des recherches thérapeutiques axées sur les pathologies sensorielles et motrices. Nous avons alors pris la décision de réaliser notre animation sur le thème des cinq sens. Ce choix nous permettait de valider plusieurs de nos objectifs : attirer un large public grâce à l’accessibilité du sujet (le fonctionnement du corps humain), instaurer une ambiance sympathique en construisant des jeux ludiques, entraîner les participants à dialoguer sur des thématiques de recherche à fort impact médiatique (surdité, cécité, trouble du langage, etc.). Afin de répondre aux objectifs de fréquentation, nous avons choisi une période de vacances scolaires et un trajet sur l’heure du repas (15 avril 2011, de 10h et 14h). Nous attendions ainsi un pourcentage élevé d’enfants et de nombreux passages dans le wagon bar. Une fois ces décisions prises, j’ai rédigé un dossier de présentation (thème de l’animation, bref descriptif des jeux envisagés et des supports) que nous avons validé lors d’un entretien avec Mr de Navacelle (Responsable Promotions & Partenariats de la société IDTGV).

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d. Les jeux et supports Notre message : « Les animations s’articuleront autour de la thématique des cinq sens et permettront de faire découvrir ou redécouvrir les secrets de notre organisme aux voyageurs, des plus petits aux plus grands, dans une ambiance ludique et sympathique » Objectifs : Conduire l’enfant et l’adulte à s’interroger sur la physiologie et les fonctions des organes sensoriels. Les entraîner à découvrir les liens qui les unissent, la transmission d’information des organes au cerveau et de percevoir le côté « malin » des sens (ils peuvent nous tromper). Entrainer ainsi les participants à s’interroger des recherches en cours dans ce domaine et de l’implication de l’Inserm. Approche : Proposer des jeux de courte durée (5-10 min) spécifiques pour chacun des sens. Chaque jeu permettant d’amener le participant à (re)découvrir qu’il utilise quotidiennement les cinq sens en les exploitant par les manipulations proposées. Le choix : le thème des cinq sens étant très largement utilisé dans les opérations de médiation scientifiques, j’ai récolté de nombreuses idées et informations sur Internet (bibliographie en annexe 2), en échangeant avec des animateurs lors de visites à la Cité des Sciences (animations sur le corps proposées à la cité des enfants, expositions permanentes sur le son et les images) et au palais de la découverte (exposition « Très Toucher »). J’ai fait ensuite plusieurs sélections de jeux que nous avons testé sur nos proches ou collègues afin de vérifier leurs faisabilités, le matériel à utiliser, les effets produits et afin de choisir les plus ludiques. Une de mes observations principales a été de noter l'importance du discours et la difficulté de captation des joueurs. De plus, nous avions la problématique d’attirer les gens assis vers la voiture bar. Afin d’optimiser cette étape, nous avons décidé de l’approche suivante: - Création d’un flyer avec la présentation de l’animation, un quiz sur les cinq sens et un questionnaire de satisfaction. Les flyers, positionnés sur tous les sièges avant le départ, étaient l’occasion d’éveiller la curiosité des voyageurs, de les faire venir jusqu’au wagon bar et de les inciter à faire les ateliers proposés. Afin d’optimiser le tout, nous avons associé au quiz la possibilité de participer à un tirage au sort en voiture bar et de gagner différents lots.

Figure 4 : recto/verso du flyer

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- Une fois en voiture bar, attraction des participants par des questions générales sur les organes sensoriels (ex : quel est l'organe de la vue, connaissez-vous le fonctionnement de l'œil, etc.). Pour appuyer notre discours, nous avions conçus des schémas descriptifs de la physiologie des cinq organes sensoriels (voir annexe 3). Pour cela, j’ai choisi des dessins représentant la physiologie de l’œil, de l’oreille, de la langue, de la peau et du nez auxquels j’ai ajouté des légendes. Mon but étant d’engager un dialogue via des images à portée de tous (côté enfantin du dessin) tout en gardant la possibilité de discuter avec les scientifiques présents, de l’aspect physiologique et neuronal (légendes). Les jeux retenus ont été les suivants : La vue : observation de différents types d’illusions d’optique. L’objectif est de montrer que le cerveau interprète les images et qu’il peut être déconcerté par l’inconnu. Il analyse en fonction de ce qu’il a appris à voir et il peut se tromper.

� Essayer de mettre le capuchon d’un stylo avec un œil fermé (ne pas le faire trop près du visage). � Jeu Stroop qui permet d’expliquer également le rôle de l’hémisphère droit et gauche du cerveau.

Le toucher : découverte et rôle du toucher pour les textures. L’objectif est de permettre aux joueurs de définir différentes sensations de toucher et d’y associer des perceptions.

� On remplit un sac avec différents objets (laine, spontex, pâte à modeler ; billes, etc.). Les joueurs, dont les yeux sont bandés, doivent reconnaître la forme et la texture associée (doux, rugueux, mou, dur) et découvrir quel est l’objet en question.

L’odorat : reconnaissance de différentes substances odorantes et comparaison des seuils de perception olfactive. L’objectif est de déduire que, selon l’intensité et le type d’odeur émise, le sens de l’odorat est inégalement développé.

� Jeu du loto des senteurs : les joueurs sentent 6 odeurs différentes (choix parmi 30 senteurs) et indiquent quelle senteur ils reconnaissent (si plusieurs joueurs, possibilité de comparer leur seuil de perception olfactive).

Le goût : mise en évidence des différents capteurs du goût sur la langue et de la relation entre l'odorat et le goût. L’objectif est de permettre de localiser les différentes papilles et de prendre conscience des changements de perception en fonction de certaines interactions des organes sensoriels.

� jeu de test gustatif autour des saveurs salé, sucré, acide, amer. Des liquides colorés par des colorants alimentaires neutres sont parfumés avec des saveurs n’ayant rien à voir, ex : jaune avec du sucre, rouge avec du citron, vert avec du pamplemousse, bleu avec du sel. Le but étant de reconnaître le goût de chaque liquide.

� faire goûter un bonbon une première fois le nez bouché, puis une deuxième fois le nez débouché.

L’ouïe : découverte de la physiologie et du fonctionnement de l’oreille interne par des discussions avec un chercheur spécialiste. Une maquette de l’appareil auditif ainsi qu’un support audiovisuel conçu par le chercheur venaient appuyer l’animation.

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e. Les Intervenants scientifiques Toute action développée par les services communication de l’Inserm est validée scientifiquement par un chercheur. Pour certaines opérations, les chercheurs de l’institut sont également sollicités en tant qu’animateur. L’intervention de spécialistes a plusieurs objectifs : établir un lien entre les chercheurs et le large public, assurer la fiabilité du discours scientifique transmis, entraîner les chercheurs vers un effort de médiation, permettre d'aborder des sujets pointus pour le public désireux d'approfondir des points spécifiques.

L’intervenant volontaire pour notre opération fût Yann Nguyen, Doctorant spécialiste de la micro-chirurgie de l’oreille interne au sein de l’unité 867 Inserm, Hôpital Bichat. Le projet de l’unité est de développer une chirurgie otologique mini-invasive robotisée dans le but de répondre à deux questions : comment garantir les résultats auditifs au cours de la chirurgie fonctionnelle otologique et préserver l’audition résiduelle lors de la mise en place des implants cochléaires ? Peut on traiter médicalement, in situ, sans altérer l’audition résiduelle, les maladies de l’oreille interne qui est peu accessible aux thérapeutiques par voie générale ?

Nous avons eu plusieurs rendez-vous avec lui afin de lui expliquer le contexte et de valider nos messages (schémas, quiz et discours associé).

f. Réalisation des supports graphiques Plusieurs supports ont été réalisés pour cette opération : - 400 flyers comprenant le descriptif des ateliers, le quizz et le questionnaire de satisfaction; - 32 affiches (repositionnables afin de pouvoir les réutiliser) à coller sur les fenêtres et portes des

wagons IdTGV ; Ces supports ont été créés en respectant la chartre graphique déjà établie entre IDTGV et l’Inserm sur le thème « les experts sont dans le train ». Nous avons adapté l'image à notre thème en ajoutant des icônes représentatifs des cinq sens et en adaptant le texte. Ils ont été mis en forme et imprimés par l’agence de communication« Origine Conseil».

Habillage du wagon bar et affiches repositionnables

- 6 fiches explicatives de chaque organe permettant d’illustrer nos jeux, réalisées en interne (annexe 3); - 100 coloriages à distribuer aux enfants en dessous de 7 ans, réalisés en interne (annexe 4) ;

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- une annonce pour le blog du site Internet IDTGV et pour celui de l’Inserm :

- un communiqué de presse (annexe 4) adressé à 150 journalistes à Paris et Montpellier.

g. Objets promotionnels de la DR paris 5 J’ai fait plusieurs démarches auprès de sociétés telles que la FNAC, VIRGIN, etc. afin d’obtenir des lots à distribuer lors de l’opération mais elles n’ont pas abouti. Cependant, j’ai obtenu des entrées pour la cité des sciences et le palais de la découverte en me mettant en contact avec le bureau des partenariats et en me déplaçant directement. Nous avons également convenu avec Violaine Arnaud de l’achat de 400 boîtes de crayons de couleurs au logo de l’Inserm afin de promouvoir le coloriage.

Charlotte Dumonte a acheté des entrées pour la serre tropicale de Montpellier et le DISC nous a fourni trois livres « Voyage au cœur du vivant » à distribuer.

En complément nous avions également à distribuer des objets promotionnels restants d’anciennes opérations, à savoir : 40 magazines « science et santé » Numéro 2, 30 « Ça m’intéresse » sur le thème du cerveau, édité en partenariat avec l’Inserm et 100 à 150 objets promotionnels (cerveaux et cœurs en mousse, bouchons d’oreille, marque page).

h. Budget (détails en annexe 4)

Le coût total de l’opération a été de 2009 euros HT. L’opération a été financée par la Délégation Paris 5 à hauteur de 1297 euros HT et la délégation Languedoc Roussillon à hauteur de 712 euros HT.

i. Bilan L’opération a été réalisée le 15 avril 2011, cinq animateurs étaient présents : Yann Nguyen (Chirurgien et Doctorant), Charlotte Dumonte (communication Inserm Languedoc Roussillon), Violaine Arnaud, Samia Sayah (Communication Inserm IDF) et moi-même.

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Visibilité On line avant l’opération :

o Sur le site IDTGV (www.idtgv.com) – annonce en ligne un mois en amont de l’opération et push en Home page 7 jours avant l’opération (+ de 1.2 millions de visites/mois)

o Encart au sein de la newsletter IDTGV on the rock un mois avant l’opération (450000 contacts)

o Sur le carnet de voyage envoyé aux 500 passagers 72h avant l’opération o Sur le Blog IDTGV : http://blog.idtgv.com/ o Sur le site Inserm.fr en page d’accueil (Zoom) o Sur le site idf.paris5.inserm.fr en page d’accueil o Sur les lettres hebdomadaires de l’Inserm en IDF o Diffusion du Communiqué de Presse régional à Paris (180 journalistes) et Montpellier.

Newsletter d’avril 2011 présentant l’opération Inserm

Site IDTGV.com

Diffusion dans le train : o Annonce à tous les passagers, de l’opération Inserm effectuée par le contrôleur 10 minutes

après le départ du train o 400 flyers annonçant l’opération dont 200 flyers distribués de main à main par les animateurs

en voitures IDZAP et 200 flyers banquetés avant le départ du train en IDZEN. o 30 affiches placées sur les portes inter-wagons (IDZAP et IDZEN) o Habillage du wagon bar aux couleurs de l’opération (IDZINC) o 40 magazines « science et santé » numéro 2 o 40 magazines « Ça m’intéresse » sur le thème du cerveau, édité en partenariat avec l’Inserm o 15 boites de crayons de couleur Inserm distribuées aux enfants + image Inserm à colorier. o 100 à 150 objets promotionnels (cerveaux et cœurs en mousse, bouchons d’oreille, marque

page). Lots distribués aux 10 gagnants du tirage au sort :

• 1er - Livre « Voyage au cœur du vivant » + 4 entrées cité des sciences • 2ème - Livre « Voyage au cœur du vivant » + 4 entrées serre tropicale Montpellier • 3ème - 4 entrées serre tropicale • 4ème - 4 entrées Cité des sciences • 5ème - 4 entrées Palais de la découverte • 6ème à 10ème- 2 entrées Cité des sciences ou 2 entrées serre tropicale ou 2 entrées Palais de la

découverte

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Evaluation de l’animation :

32 passagers ont répondu au quizz et participé au tirage au sort. Les 10 gagnants ont accueilli leurs lots avec plaisir.

Bien que nous ayons choisi une période de vacances scolaires, il y avait peu d’enfants parmi les voyageurs. Ceci explique le faible nombre de crayons Inserm distribués et la fréquentation limitée des ateliers. En effet, les voyageurs étaient plus enclins à la discussion et à l’observation des maquettes proposées qu’à la participation aux ateliers. Les démarches pour aller chercher les gens dans les wagons se sont avérées difficiles. Il a été délicat d’aller les interpeller dans le contexte de tranquillité qui est associé au voyage en train.

22 passagers ont répondu au questionnaire de satisfaction. Bien que le nombre de questionnaires complétés ne soit pas significatif, il donne cependant quelques éléments d’évaluation de l’opération.

Près d’un passager sur deux ayant répondu au questionnaire connaissaient déjà l’Inserm. La majorité a été satisfaite de l’animation et pense avoir amélioré ses connaissances sur le corps humain grâce à celle-ci. Par contre, seul 13% indiquent avoir appris sur le métier de chercheur et 30% sur le rôle de l’institut. L’envie d’en savoir plus reste mitigée.

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j. Perspectives

Le partenariat avec IDTGV offre donc une excellente visibilité On line avec une annonce de l’opération sur le site internet et le blog d’IDTGV, dont la fréquentation est très importante (plus de 1.2 millions de visites par mois sur le site internet). L’annonce de l’opération sur la Newsletter (450 000 contacts) et sur le carnet de voyage envoyé aux 400 passagers 72h avant le départ assure également une très bonne visibilité à cette opération dont le coût/contact devient très intéressant.

Les 400 voyageurs de l’IDTGV Paris-Montpellier du 15 avril 2011 ont tous été en contact avec l’Inserm (par une diffusion de Flyers, une annonce du contrôleur et la présence des animateurs l’Inserm en voiture Bar).

82% des voyageurs interrogés ont été satisfaits de l’animation et 72% d’entre eux ont amélioré leurs connaissances du fonctionnement du corps humain, de l’Inserm et du métier de chercheur.

Certains points doivent cependant être améliorés :

• Améliorer l’attractivité des animations en voiture Bar ou mieux cibler le public voyageur (age moyen 42 ans (56% entre 25ans et 49 ans) ;

• Améliorer la participation des voyageurs au quizz : Seuls 8% d’entre eux y ont participé ; • Aborder plus en détails l’Institut et le métier de chercheur ; • Augmenter le nombre de questionnaires de satisfaction recueillis afin d’obtenir un échantillon

représentatif.

Il semble donc intéressant de poursuivre ce partenariat en planifiant de nouvelles opérations, d’autant plus que les affiches étant réutilisables, le coût d’une prochaine opération sur les 5 sens sera quasiment nul.

2. Adaptation des activités des cinq sens pour une animation scolaire Les jeunes sont une cible prioritaire pour l’Inserm. En effet, la diffusion des connaissances scientifiques dans les écoles permet de susciter auprès des élèves le gout des sciences. C’est pourquoi nous avons adapté les activités conçues pour l’IDTGV à une action pédagogique au sein de l’école Paul Langevin d’Ivry sur seine mise en place par Samia Sayah pour la délégation Paris 12. Au cours d’un entretien préparatoire avec Mr Chevalier, ce dernier nous a expliqué que les programmes scolaires comprennent peu de sciences aujourd’hui. La cause, selon lui, viendrait du manque de formation des professeurs (parcours IUFM) et de la diminution des parcours scientifiques dans les équipes professorales (majorité de parcours histoire, littérature, économie). Les enseignants sont alors peu à l’aise avec les matières comme la physique, la chimie et la biologie et ne les privilégient pas dans leurs programmes. Les objectifs étaient donc d’apporter une connaissance des métiers scientifiques, de déclencher un intérêt des élèves pour la science, de renforcer les connaissances du corps humain (les 5 sens et l’anatomie sont dans le programme des CE2/CM1) et d’introduire les fonctions et la physionomie du cerveau (pas du tout abordé dans le programme). J‘ai donc adapté nos animations, les supports et le discours dans le but de réaliser une intervention pour deux classes de 30 élèves de CE2 (temps imparti d’une heure par classe). Nous avons décidé de fonctionner sous forme d’ateliers nous permettant de séparer la classe en deux groupes de 15 élèves et facilitant ainsi notre interaction avec les élèves.

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Le premier atelier animé par Violaine Arnaud et moi-même visait à consolider par le biais de jeux ludiques les connaissances apportées par le programme scolaire sur les notions des 5 sens, la physiologie des organes associés et le rôle central du cerveau (30 min). Le deuxième atelier, animé par un scientifique, Charlotte Célérier (étudiante au sein de l’unité 867 Inserm « Chirurgie otologique mini-invasive robotisée » de Hôpital Bichat) avait pour but d’approfondir un des 5 sens (en l'occurrence l'audition) et apporter des connaissances plus approfondies de l'oreille (30 min). Au bout des 30 minutes, nous inter-changions de groupe. (Descriptif en Annexe 5) Nous avons réalisé cette opération le 07/04/2011 auprès de deux classes de CE2 (article paru dans le journal d’Ivry en annexe 6). Bilan : - Les élèves, très bien préparés par leurs professeurs, nous ont accueillis avec enthousiasme. A chacune de nos questions les réponses fusaient et la participation fut active. A la fin de l’atelier, nous reposions la question « quels sont les 5 sens et organes sensoriels et vers quelle partie du corps l’information est-elle transmise et analysée ? » L’homogénéité des réponses nous indique que les notions ont bien été assimilées. Le côté ludique des jeux a donc permis aux élèves d’apprendre dans une ambiance détendue. - La participation du chercheur a été très importante. Elle a rendue possible l’apprentissage de connaissances pointues en termes de vocabulaire et de physiologie (oreille interne), l’introduction de notions de prévention (utilisation de walk man, surdité, etc.) et la présentation, d’une façon originale du métier de chercheur. L’intervention d’un spécialiste externe à l’école a donc permis aux élèves, grâce à la curiosité que cela provoque, une attention toute particulière. D’autre part, les retours de Charlotte Célérier après son intervention ont été très positifs (plaisir de médiation autant dans la préparation de l’atelier que dans son intervention). - La durée de 30 min était par contre trop courte. En effet, le temps imparti ne laissait que peu de place aux questions et ainsi le discours était un peu directif (pour l’atelier 1). Une durée d’une heure serait sans doute plus appropriée. - L’évaluation d’une telle animation devrait être plus approfondie. Pour une prochaine intervention, il serait intéressant de donner un questionnaire aux enfants, professeurs et parents afin de mesurer l’impact de notre intervention et ainsi faire un bilan plus approfondi et un retour au chercheur volontaire. En conclusion, l’association ludique et scientifique et l’intervention de personnes extérieures à l’école semblent être bien appropriées à l’assimilation des connaissances. La mobilisation des instituts et des chercheurs par les écoles pourrait représenter une voie possible d’approfondissement des programmes scolaires et semble tout à fait bénéfique aux élèves. Pour les scientifiques volontaires, ces interventions permettent de prendre un certain recul par rapport à leurs recherches et sont souvent perçues comme « un bol d’air » dans leurs quotidiens. Par contre, leurs emplois du temps étant très chargés, la difficulté se situe dans l’acceptation des chercheurs à consacrer du temps ou non à la diffusion de la culture scientifique chez les plus jeunes. Pour cela, les nombreux échanges entretenus par les chargés de communication IDF avec les équipes de recherche rattachées à leurs secteurs permettent de favoriser la participation et l’implication des scientifiques dans des évènements de ce type.

3. Interview de Xavier Jouven « Portraits de chercheurs » est une rubrique du site Internet de la délégation Paris 5 qui est diffusé dans la lettre hebdomadaire (3000 inscrits). Chaque mois, Violaine Arnaud réalise une interview, puis la rédaction d’un article visant à décrire de manière non formelle le parcours d’un chercheur d’une unité Inserm de la région IDF. Ces portraits permettent de renforcer la communication interne, d’informer les équipes des axes de recherche de leurs confrères et de valoriser des personnalités importantes de l’Institut. A chaque portrait est également associé un zoom sur une actualité scientifique rattachée à l’activité du chercheur en question.

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J’ai assisté à deux interviews aux côtés de Violaine Arnaud. Je me suis entrainé à la rédaction durant le mois de janvier et de février puis elle m’a confié le portrait du mois de mars. J’ai donc fait l’interview et rédigé le portrait de Xavier Jouven, cardiologue et directeur de l’équipe « Epidémiologie et mort subite » du centre cardiovasculaire de Paris, unité Inserm 970 (annexe 7).

4. Création des fiches métiers Inserm (Annexe 8-9-10) L’Inserm a participé au forum des métiers «Top métiers 92 » les 3-4 et 5 mars 2011. Ce projet a été coordonné par la DR Paris 5 et par le DISC. L’objectif était de créer des fiches et des posters représentatifs des métiers de l’Inserm dans le but de les afficher sur le stand Inserm prévu pour le forum. Dans ce cadre, j’ai organisé les interviews de deux chercheurs, deux ingénieurs et de deux techniciens de laboratoire. Ensuite, en collaboration avec un autre stagiaire du DISC, j’ai réalisé les interviews, participé à l’élaboration du graphisme et à l’écriture des textes des fiches et posters. Enfin j’ai informé pendant une journée les collégiens et les lycéens sur le stand lors du forum. Le bilan établi par le DISC à la suite du forum fait état des points suivants (chiffes en annexe 10-11): Les points positifs : - La notoriété et l’excellente organisation du forum ont permis une forte fréquentation de classes de

collège (4ème / 3ème) les jeudi et vendredi et de nombreux jeunes accompagnés de leurs parents le samedi.

- La qualité de l’emplacement du stand Inserm et son organisation ont engendré une bonne captation des

visiteurs et ont accru leurs intérêts pour les métiers présentés. - La diffusion et la promotion des fiches métiers ont rencontré un vif succès auprès des jeunes, les

professeurs ont porté un grand intérêt aux plaquettes d’expertises collectives. Les points à améliorer : - Renforcer la présence des représentants des Ressources Humaines : une présence des ressources humaines à chaque moment du forum serait adaptée au public (scolaires, jeunes et parents), notamment pour répondre aux questions concernant les cursus scolaires, les concours d’entrée et les secteurs qui recrutent à l’Inserm.

- Absence des autres organismes de recherche : l’Inserm étant le seul organisme présent, il a renseigné sur la filière de la recherche de manière assez générale permettant de répondre à la demande des élèves souhaitant devenir archéologues, ornithologues…

- Outils de communication : le développement d’une collection de fiche est encouragé par le succès des 3 fiches réalisées pour cette occasion. La communication à travers les outils du forum est à renforcer pour la prochaine édition.

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5. Participation au projet « Science en boite » L’année 2011 a été proclamée année internationale de la chimie. Afin de rappeler le lien étroit entre chimie et santé et le rôle fondamental des chercheurs dans la découverte et la mise au point des médicaments, Violaine Arnaud est en train de mettre en place une animation scientifique itinérante et portable sur le thème du médicament. Ce projet est réalisé en collaboration avec deux scientifiques Pr Robert Barouki* et le Dr Raphaël Serreau** qui ont pour rôle de valider le contenu scientifique et deux artistes Bruno Contensou et Mr Bernard Giry*** qui s’occupent de la conception scénographique de l’animation. Le concept En prenant pour exemple les antihistaminiques utilisés pour traiter l’allergie, l’animation scientifique présentera de façon ludique et concise les différentes étapes, la réflexion scientifique et la rigueur nécessaire à la mise au point de nouveaux médicaments : - La compréhension des mécanismes de la maladie (ici la réaction allergique) - La définition de molécules « cibles » (les récepteurs de l’histamine) - La synthèse de molécules médicaments (les antihistaminiques) - Les différents tests avant la mise sur le marché - Les améliorations effectuées (diminutions des effets secondaires tels que la somnolence) L’animation prendra la forme d'une malle portée par un médiateur scientifique et dans laquelle un décor permettra de mettre en scène les étapes citées précédemment en moins de 5 minutes. Le public sera invité à suivre l’animation par groupes de cinq à huit personnes. Une plaquette plus complète sera distribuée aux personnes désireuses d’approfondir leurs connaissances sur le sujet. Ma participation Le projet étant né lors de mon stage, j’ai pris part aux différentes réunions de mise en place entre Violaine Arnaud, la société BCBG et Pr Barouki. Suite à cela, j’ai travaillé avec Violaine Arnaud sur la plaquette de présentation ainsi que sur le texte accompagnateur de l’animation. Enfin je suis volontaire pour être médiateur et « porteur » de la mallette lors des futurs événements de la rentrée (Fête de la science 2011, Nuit des chercheurs 2011, Salon de l’Education 2011, etc.) *Robert Barouki est Professeur des universités, Praticien hospitalier, Directeur de l’Unité Inserm 747 (Pharmacologie Toxicologie et Signalisation Cellulaire) et directeur adjoint de l'Institut Universitaire «Médicament, Toxicologie, Chimie et Environnement» (IMTCE), dont l'objectif est d'animer les interfaces entre la chimie, la biologie et la pharmaco-toxicologie. ** Raphaël Serreau est quant à lui Pharmacologue, Praticien hospitalier. Il coordonne l’Unité de Recherche Clinique Paris Centre (Hôpital Cochin et Hôpital Necker Enfants malades). ***Bruno Contensou, designer, et Mr Bernard Giry, producteur, permettent à leur société BCBG de concevoir à la fois des concepts scénographiques ambitieux et de les réaliser pour le compte d’entreprises et collectivités prestigieuses comme LG, Peugeot, le Palais de la Découverte, La Nuit blanche ou le Parc du Futuroscope.

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V. Réflexions

Les différentes missions auxquelles j’ai participé ont été la source de plusieurs questionnements : Quel est le rapport des français vis-à-vis de la science ? Comment donner du poids aux actions de culture scientifique des instituts ? Quelle est la part des apprentissages institutionnels scientifiques par rapport aux apprentissages informels ? L’enquête Ipsos* sur les rapports des Français envers la science révèle un intérêt majeur et une confiance préservée des Français envers la communauté scientifique. Cependant, elle rapporte également que l’objectivité des scientifiques est mise à mal pour les domaines qu’ils estiment le mieux comprendre et que le taux de confiance tendrait au plus bas pour les informations provenant des instances politiques. Enfin, l’enquête indique que les Français se déclarent mal informés sur les débats et enjeux de la recherche. La proximité de la recherche médicale avec les services de soin (hôpitaux et médecine générale) et avec l’industrie pharmaceutique en fait un sujet sensible. De plus, elle a un impact direct en terme de santé publique et sur le quotidien des personnes. Il est donc fréquent lors des événements publics d’avoir des questions relatives aux polémiques engagées par les médias, voir même de devoir répondre à des questions relevant d’expériences personnelles. La communication scientifique institutionnelle dans ce secteur joue donc un rôle primordial dans le maintien des dialogues entre scientifiques et population. Favoriser ces contacts permet ainsi de pouvoir se référer directement à des spécialistes, de pouvoir répondre à certaines craintes en toute objectivité et ainsi de préserver le sentiment de confiance envers la science. La prise de conscience de la nécessité de renforcer la diffusion de la culture scientifique et technique date du début des années 1980. En 1982, la loi d'orientation et de programmation de la recherche a inclus cette mission parmi celles assignées aux organismes de recherche. En 1984, la loi sur l'enseignement supérieur a fait de même pour les universités. Ainsi, le ministère de la recherche consacrait 58,5 milliards de francs à la culture scientifique et technique en 2001**. La mobilisation des établissements publics à caractère scientifique et technique (EPST) en termes d’actions grand public est réelle. Il existe des opérations de grande envergure (fêtes de la science, nuit des chercheurs, etc.) et de nombreuses actions de communication de proximité (ciné débat, bars des sciences, conférences, etc.). La participation du public à ces évènements est variable, selon les thèmes et les régions. Parfois, lors d’opérations scientifiques, le public reste cloisonné à des habitués naturellement intéressés par la science, travaillant dans ce secteur ou encore sectorisé par tranche d’âge (retraités, actifs, adolescents). Pour y pallier, le regroupement des instituts, universités et mairies autours d’un même évènement, semble être un très bon moyen d’élargir la participation. En effet, chacun peut alors diffuser l’annonce de l’opération à une liste de contacts qui représente, à eux tous, un échantillon très large de la population. La participation des EPST à des évènements non scientifiques semble être une autre voie possible de diffusion d’information vers des personnes peu enclines à s’intéresser à la science, mais néanmoins confrontées à une médiatisation de masse. Cependant, lors de ces actions, une des difficultés est de pouvoir sensibiliser la population à des sujets souvent considérés comme une « affaire de spécialistes » donc « trop compliquée ou sérieuse» voir « ennuyante ». Ces idées préconçues peuvent entacher la visibilité et ainsi défavoriser la participation. * Bilan Enquête « les Français et la Science » Ipsos et Logica Business Consulting pour La Recherche et le Monde, juin 2011 : 68% pensent que « les scientifiques sont sensibles aux conséquences que peuvent avoir les résultats de leurs recherches sur la société », 96 % pensent qu’il est important de connaître « les enjeux de la recherche scientifique et les débats qu’ils peuvent susciter pour comprendre les évolutions de la société actuelle ». 92% des Français font confiance à la communauté scientifique pour "expliquer les enjeux de la recherche et les débats qu'ils peuvent susciter" et seulement 28% aux députés spécialisés et 17% au gouvernement. 80% s’estiment « insuffisamment informés et consultés sur les débats et enjeux de la recherche » **les Variables Futuris – Accès à la culture scientifique- janvier 2004

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Il est donc primordial de pouvoir transformer l’actualité scientifique en fait culturel sans tomber dans des techniques promotionnelles. Pour cela, les collaborations entre la sphère artistique et scientifique permettent d’élaborer des nouveaux supports de connaissances intéressants et accessibles. Pour créer ces ponts et maintenir l’éthique de la science, les chargés de communications représentent des médiateurs idéaux. En effet, ils sont proches des chercheurs et du public et travaillent de façon régulière avec des concepteurs artistiques et évènementiels. Ceci permet donc d’instaurer des partenariats durables, basés sur une relation de confiance entre les différents acteurs et ainsi de construire des opérations innovantes et originales en tenant compte des expériences de chacun. La mise à disposition du savoir scientifique est donc affaire de collaboration entre plusieurs acteurs évoluant dans différents secteurs (chercheurs, artistes, communicants), reste encore à savoir par quel biais les français se cultivent-ils ? Réalisée par la SOFRES en novembre 2000 auprès d’un échantillon national de 1000 personnes pour le Ministère de la Recherche, une enquête* révèle que la culture et l’information scientifique doit aussi bien à l’école qu’aux médias. Les partenariats entre éducation et instituts sont importants mais qu’en est-il de leurs relations avec les médias ? L’information de masse prévaut-elle sur l’information institutionnelle ? Comment les grands changements, qui se produisent dans le monde de la communication, interviennent-ils dans la perception publique des sciences ? Le document de travail « pour une déontologie de l’information et de la communication scientifique » de Vladimir De Semir**, aborde ces réflexions et offre plusieurs recommandations et suggestions telles que l’élaboration de code de bonne de conduite entre les journalistes et les chercheurs, la prise de responsabilité des rédacteurs en chef et des services de presse institutionnels et la prévalence de l’éthique aussi bien chez les médias que chez les scientifiques. Est-il facile de collaborer avec les chercheurs sur des projets de culture scientifique ? J’ai été agréablement surprise par l’enthousiasme et par l’implication des scientifiques acceptant de participer à des actions de culture scientifique. S’investir sur leurs thématiques et élaborer, à leurs côtés, des méthodes de diffusion d’information vers le grand public est passionnant. Malgré tout, leurs emplois du temps étant très chargés et leurs participations étant basées sur un volontariat, il est tout de même important de les aider et conseiller au maximum pour que ces activités ne nuisent pas à leurs recherches. Je souhaiterais, dans ce cadre, faire référence à une publication*** pleine d’espoir qui dément deux croyances largement répandues : prétendre que les chercheurs qui vulgarisent sont peu actifs au niveau académique et que ces activités peuvent être pénalisante pour leurs carrières. Pablo Jensen, directeur de recherches au CNRS et son équipe ont démontré par une large étude statistique (suivi en terme de vulgarisations, d’enseignements et de collaborations industrielles de 11000 chercheurs du CNRS pendant 3 ans) que les scientifiques ouverts sur la société publient plus d'articles et que ceux-ci ont plus d'impact en termes de citations. Ensuite, ils prouvent également que les chercheurs qui pratiquent la vulgarisation sont promus au grade de directeur de recherche au même âge que les autres … voilà de quoi encourager nos chercheurs à prendre part à la culture scientifique ! *Les Français et la recherche scientifique. Enquête Sofres (http://www.tns-sofres.com/etudes/pol/291100_science_n.htm) ** Vladimir De Semir – Pistes de réflexions - Comité consultatif de déontologie et d’éthique IRD *** « Scientists connected with society are more active academically », Pablo Jensen et al, Science and Public Policy, août 2008

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VI. Conclusion et remerciements Ce stage a été très formateur puisqu’il m’a permis de participer à toutes les étapes de construction d’un événement de culture scientifique, de sa conception jusqu’à sa réalisation. Dans ce cadre, j’ai découvert un métier qui nécessite adaptabilité et patience vis-à-vis des partenaires, mais aussi réactivité en vue du rythme soutenu des interventions. J’ai découvert également le travail de médiateur, en particulier pédagogique et j’ai pris beaucoup de plaisir à intervenir lors des différents événements et à faire le lien entre l’institut et le grand public. La créativité liée aux différentes missions m’a aussi beaucoup plu, en particulier l’élaboration des supports graphiques. Je tiens à remercier Mr Jeanjean pour m’avoir accueilli au sein de la Délégation Régionale Paris 5 et tout particulièrement Violaine Arnaud pour m’avoir accordé sa confiance et son temps. Son dynamisme, sa créativité et son encadrement m’ont permis de beaucoup apprendre. Je tiens également à remercier Samia Sayah pour tous ses conseils et pour les travaux effectués à ses côtés.