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RAPPORT DE RECHERCHE Évaluation d’une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au collégial Recherche menée dans le cadre du programme de recherche et d’expérimentation pédagogique (PREP) de l’Association des collèges privés du Québec (ACPQ) par Geneviève Ducharme Collège Laflèche Décembre 2017

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RAPPORT DE RECHERCHE

Évaluation d’une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles

au collégial

Recherche menée dans le cadre du programme de recherche et

d’expérimentation pédagogique (PREP) de l’Association des collèges privés

du Québec (ACPQ)

par

Geneviève Ducharme

Collège Laflèche

Décembre 2017

La présente recherche a été subventionnée par le ministère de l’Éducation et de

l’Enseignement supérieur dans le cadre du Programme de recherche et

d’expérimentation pédagogique (PREP) de l’Association des collèges privés du

Québec (ACPQ).

Publication sous la responsabilité du Collège Laflèche.

Le contenu du présent rapport n’engage que la responsabilité de l’établissement et de

l’auteure.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2017

ISBN 978-2-922157-15-4

La reproduction d’extraits de ce document est autorisée avec mention de la source.

3

REMERCIEMENTS

Un projet comme celui-ci demande du temps, de l’énergie, ainsi que la

collaboration d’un grand nombre de personnes qui, par leur soutien et leurs

encouragements, m’ont permis de réaliser cette recherche.

Je tiens d’abord à remercier l’Association des collèges privés du Québec (ACPQ)

pour la confiance témoignée en me permettant de réaliser cette recherche.

Je tiens à remercier François Guillemette, docteur (Ph.D.) en éducation, qui a su

guider mes premiers pas dans cette recherche et qui a su me laisser toute la liberté

d’action dont j’avais besoin par la suite.

Je tiens aussi à remercier sincèrement mon collègue Bertrand Clavet, conseiller

pédagogique au Collège Laflèche, qui m’a accompagnée dans la rédaction de ma

demande pour ce projet de recherche et qui m’a encouragée tout au long de la

réalisation de celui-ci.

Je tiens également à remercier toutes les enseignantes et tous les enseignants du

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche qui ont participé à

ce projet, et particulièrement Michelle Béliveau, coordonnatrice du programme, ainsi

qu’Hugo Leclerc, enseignant au programme. Merci d’avoir accepté de mettre en

lumière une problématique et d’avoir travaillé en étroite collaboration à la réalisation

de cette recherche.

Je tiens à remercier la Direction des études du Collège Laflèche d’avoir accepté

que ma recherche porte sur une problématique vécue dans l’un de ses programmes et

de m’avoir permis d’utiliser des documents propres à un programme.

4

Je tiens finalement à remercier ma famille sans qui je n’aurais pu réaliser cette

recherche. Merci à mes deux enfants, Élizabeth et Félix-Antoine d’avoir compris que

la réalisation de ce projet était importante pour moi et d’avoir accepté d’avoir une

maman occupée par moments. Merci aussi à mon époux, Martin, qui m’a soutenue et

encouragée malgré des semaines bien remplies. Tu as su trouver les bons mots pour

m’aider à poursuivre la réalisation de ce projet. Merci aussi à mes parents et à ma

sœur pour leurs encouragements dans la réalisation de cette recherche.

5

RÉSUMÉ

L’enseignement d’attitudes professionnelles au collégial, principalement dans le

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche, constitue l’objet

de la présente recherche.

Les attitudes professionnelles font partie des compétences requises par le marché

du travail. Des lacunes ont cependant été observées à propos d’attitudes

professionnelles chez des stagiaires du programme de Commercialisation de la mode

du Collège Laflèche. Les enseignants1 de ce programme considèrent important le fait

d’enseigner des attitudes professionnelles à leurs étudiants. L’objectif général de cette

recherche est d’évaluer une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au

collégial. Le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche a été

ciblé à cause des problématiques vécues par les étudiants en milieux de stages.

Dans le but d’atteindre cet objectif général, cette recherche vise l’atteinte des trois

objectifs spécifiques suivants :

1. Valider une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles auprès

d’enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche;

2. Mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée

dans le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche;

3. Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’enseignants et

d’étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche.

1 Le masculin est utilisé dans cette recherche dans le seul but d’alléger le texte.

6

Une recherche-développement qualitative de nature interprétative a permis de

réaliser cette recherche. Des enseignants du programme de Commercialisation de la

mode du Collège Laflèche ont été ciblés afin de répondre à trois entrevues semi-

dirigées. Les enseignants ayant vécu la mise à l’essai ont aussi été ciblés afin de

compléter un journal de bord. Un journal de bord de la chercheuse a principalement

permis de documenter la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles. Des étudiants de ce même programme ont aussi été ciblés afin de

participer à une entrevue semi-dirigée et de répondre à un questionnaire.

L’analyse des données recueillies nous guidera dans l’évaluation de la mise à

l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

Cette recherche se veut un outil afin de soutenir les enseignants dans

l’enseignement d’attitudes professionnelles dans le programme de Commercialisation

de la mode du Collège Laflèche. Il se veut aussi un premier pas vers l’enseignement

d’attitudes professionnelles dans plusieurs autres programmes collégiaux qui n’auront

qu’à adapter cette démarche à leur réalité et à leur couleur dans le but de permettre

aux étudiants de développer les compétences attendues à la fin de leur formation.

7

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS .................................................................................................. 3

RÉSUMÉ ...................................................................................................................... 5

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................... 11

INTRODUCTION ..................................................................................................... 12

PREMIER CHAPITRE PROBLÉMATIQUE ....................................................... 15

1 LACUNES OBSERVÉES À PROPOS D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES ....................... 18

2 DIFFICULTÉS LIÉES À L’ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES ............ 20

3 ÉTAT DE LA QUESTION ........................................................................................... 21

4 OBJECTIF GÉNÉRAL ET OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE LA RECHERCHE ........................ 26

DEUXIÈME CHAPITRE CADRE DE RÉFÉRENCE ......................................... 29

1 CONCEPT D’ATTITUDE PROFESSIONNELLE .............................................................. 30

2 COMPOSANTES D’UNE ATTITUDE PROFESSIONNELLE .............................................. 35

3 ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES ................................................ 35

4 ÉVALUATION D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES .................................................... 44

TROISIÈME CHAPITRE MÉTHODOLOGIE .................................................... 47

1 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ............................................................................... 48

2 POPULATION CIBLE ET PLAN D’ÉCHANTILLONNAGE ............................................... 49

3 OUTILS DE COLLECTE DE DONNÉES ........................................................................ 50

3.1 Entrevue semi-dirigée .................................................................................... 51

3.2 Journal de bord ............................................................................................... 52

3.3 Questionnaire ................................................................................................. 53

8

4 DÉROULEMENT ...................................................................................................... 55

5 MÉTHODE D’ANALYSE DES RÉSULTATS .................................................................. 55

6 CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES .................................................................................. 59

6.1 Consentement libre et éclairé ......................................................................... 59

6.2 Respect de la dignité du sujet ......................................................................... 60

6.3 Respect de la confidentialité et de la vie privée ............................................. 60

7 MOYENS POUR ASSURER LA RIGUEUR ET LA SCIENTIFICITÉ .................................... 61

7.1 Crédibilité ....................................................................................................... 62

7.2 Transférabilité ................................................................................................ 62

7.3 Fiabilité .......................................................................................................... 63

7.4 Objectivité ...................................................................................................... 63

7.5 Triangulation .................................................................................................. 64

QUATRIÈME CHAPITRE PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES

RÉSULTATS ............................................................................................................. 67

1 PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES RÉCOLTÉES LORS DE LA

PREMIÈRE ENTREVUE SEMI-DIRIGÉE ............................................................................. 67

1.1 Présentation des données qualitatives en lien avec la première entrevue semi-

dirigée .............................................................................................................. 67

1.2 Interprétation des données qualitatives en lien avec la première entrevue

semi-dirigée ..................................................................................................... 70

2 PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES OBTENUES DURANT LA MISE À

L’ESSAI DE LA DÉMARCHE D’ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES .......... 71

2.1 Présentation des données qualitatives en lien avec le journal de bord de

l’enseignant ..................................................................................................... 72

2.2 Présentation des données qualitatives en lien avec le journal de bord de la

chercheuse ....................................................................................................... 77

9

2.3 Interprétation des données qualitatives en lien avec le journal de bord de

l’enseignant et de la chercheuse ...................................................................... 79

3 PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES RECUEILLIES LORS DES

DEUXIÈME ET TROISIÈME ENTREVUES SEMI-DIRIGÉES AINSI QU'AVEC LE QUESTIONNAIRE

……………………………………………………………………………………….81

3.1 Présentation des données qualitatives en lien avec la deuxième entrevue semi-

dirigée .............................................................................................................. 82

3.2 Présentation des données qualitatives en lien avec la troisième entrevue semi-

dirigée .............................................................................................................. 84

3.3 Présentation des données qualitatives en lien avec la quatrième entrevue

semi-dirigée ..................................................................................................... 86

3.4 Présentation des données qualitatives en lien avec le questionnaire.............. 88

3.5 Interprétation des données qualitatives en lien avec la deuxième, la troisième

et la quatrième entrevue semi-dirigée ainsi que le questionnaire .................... 92

4 SYNTHÈSE DES RÉSULTATS ..................................................................................... 94

CONCLUSION .......................................................................................................... 97

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................. 101

ANNEXE A CONTENU DU PROGRAMME DE COMMERCIALISATION DE

LA MODE (571.C0)......................................................................... 109

ANNEXE B PROFIL DE SORTIE DU PROGRAMME DE

COMMERCIALISATION DE LA MODE DU COLLÈGE

LAFLÈCHE ..................................................................................... 113

ANNEXE C CANEVAS DES QUATRE ENTREVUES SEMI-DIRIGÉES ..... 117

ANNEXE D JOURNAL DE BORD DE L’ENSEIGNANT ET DE LA

CHERCHEUSE ............................................................................... 123

ANNEXE E QUESTIONNAIRE ........................................................................... 127

ANNEXE F FORMULAIRES DE CONSENTEMENT ÉTHIQUE .................. 131

ANNEXE G DÉMARCHE D’ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES

PROFESSIONNELLES DANS LE PROGRAMME DE

10

COMMERCIALISATION DE LA MODE DU COLLÈGE

LAFLÈCHE ..................................................................................... 145

ANNEXE H ACTIVITÉ D’ENSEIGNEMENT : GRAFFITI COLLECTIF .... 149

ANNEXE I ACTIVITÉ D’ENSEIGNEMENT : MISES EN SITUATIONS

AUTHENTIQUES ........................................................................... 155

ANNEXE J DÉFINITIONS ET COMPORTEMENTS ATTENDUS ............... 165

ANNEXE K JOURNAL RÉFLEXIF .................................................................... 169

ANNEXE L GRILLE D’AUTOÉVALUATION ET D’ÉVALUATION ........... 175

ANNEXE M GRILLE INTÉGRATRICE ET SOMMATIVE POUR

L’ÉVALUATION DES ATTITUDES PROFESSIONNELLES

CIBLÉES EN COMMERCIALISATION DE LA MODE .......... 179

ANNEXE N DÉMARCHE D’ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES

PROFESSIONNELLES AJUSTÉE DANS LE PROGRAMME DE

COMMERCIALISATION DE LA MODE DU COLLÈGE

LAFLÈCHE ..................................................................................... 183

11

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 Compétences des programmes de Gestion de commerce et de

Commercialisation de la mode liées aux relations professionnelles avec

le personnel et au service à la clientèle ............................................... 17

Tableau 2 Caractéristiques des modèles mis de l’avant par Morissette et Gingras

(1989) .................................................................................................. 39

Tableau 3 Composantes du modèle d’enseignement du domaine affectif

développé par Grisé et Trottier (1997) ................................................ 43

Tableau 4 Étapes de la recherche-développement (Harvey et Loiselle, 2009) .... 49

12

INTRODUCTION

Les programmes de formation en Techniques administratives visent à rendre les

étudiants aptes à intervenir auprès d’une clientèle d’affaires. Les savoirs, savoir-faire

et savoir-être font partie des compétences enseignées à ces étudiants. Les attitudes

requises dans le cadre de l’exercice des professions liées au domaine de

l’administration, appelées « attitudes professionnelles » (Boudreault, 2004;

Ducharme, 2017; Pratte, Ross et Petitclerc, 2014), se doivent d’être enseignées au

même titre que les autres types de savoirs. Plusieurs enseignantes et enseignants se

sentent cependant mal outillés pour enseigner celles-ci (Grisé et Trottier, 1997).

Le thème de la recherche porte sur l’enseignement d’attitudes professionnelles

aux étudiants du programme de Commercialisation de la mode. Inspirée par plusieurs

auteurs (Beauchamp, 2013; Ducharme, 2017; Grisé et Trottier, 1997, 2002; Lussier,

2012; Morissette, 1986; Morissette et Gingras, 1989; Pratte, Ross et Petitclerc, 2014;

Ross, 2009), nous croyons qu’il est possible d’enseigner des attitudes. Gosselin

(2010) ne parle pas directement d’enseignement d’attitudes et surtout, ne parle pas

d’attitudes professionnelles, tout comme Beauchamp (2013), mais puisqu’elles

traitent toutes deux d’attitudes, nous les considérons comme des auteures de

référence. Cette recherche porte donc sur l’évaluation d’une démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles pour les étudiants du programme de

Commercialisation de la mode.

Cette recherche se divise en quatre chapitres. Le premier chapitre fera état de la

problématique en mettant l’accent sur les lacunes observées à propos d’attitudes

professionnelles et sur les difficultés liées à l’enseignement d’attitudes

professionnelles. L’état de la question sera ensuite présenté, suivi de l’objectif général

et des objectifs spécifiques de la recherche.

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Le deuxième chapitre présentera le cadre de référence qui guidera cette

recherche. Le concept d’attitude professionnelle sera d’abord présenté, suivi des

composantes d’une attitude professionnelle. L’enseignement d’attitudes

professionnelles sera ensuite exposé, suivi de l’évaluation de celles-ci.

Le troisième chapitre décrira la méthodologie qui sera utilisée en lien avec les

objectifs spécifiques de cette recherche. L’approche méthodologique de la recherche

sera d’abord présentée. La population cible et l’échantillonnage, les outils de collecte

des données (entrevue semi-dirigée, journal de bord et questionnaire), le déroulement

et la méthode d’analyse des résultats seront ensuite examinés. Les considérations

éthiques, soit le consentement libre et éclairé, le respect de la dignité du sujet et le

respect de la confidentialité et de la vie privé seront ensuite présentés. Les moyens

pour assurer la rigueur et la scientificité, plus précisément, la crédibilité, la

transférabilité, la fiabilité, l’objectivité et la triangulation, seront par la suite mis de

l’avant.

Le quatrième chapitre présentera les résultats de la recherche, ainsi que

l’interprétation de ceux-ci. Les données qualitatives récoltées lors de la première

entrevue semi-dirigée seront d’abord présentées et interprétées. Les données

qualitatives obtenues durant la mise à l’essai de la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles seront ensuite exposées. La présentation et

l’interprétation des données qualitatives recueillies lors des deuxième et troisième

entrevues semi-dirigées ainsi que du questionnaire seront ensuite mises de l’avant.

Une synthèse des résultats sera présentée par la suite en mettant de l’avant les points

saillants.

Finalement, la conclusion permettra de présenter un résumé de la recherche. Des

liens entre chacun des chapitres et les résultats de la recherche seront présentés. Des

avenues possibles pour d’autres projets seront finalement exposées, en plus des

limites de cette recherche.

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PREMIER CHAPITRE

PROBLÉMATIQUE

Un défi se trouve derrière les différents programmes de formation professionnelle

et technique. C’est celui d’assurer une main-d’oeuvre qualifiée en quantité suffisante

pour répondre aux différents besoins du marché du travail. Sur le marché du travail,

des changements constants impliquent que la main-d’oeuvre doit démontrer un haut

niveau de compétence, ainsi qu’une grande capacité d’adaptation et d’innovation. Dans

ce contexte, la formation technique joue un rôle important en ce sens, car elle permet

aux étudiants d’acquérir les compétences professionnelles requises par le marché du

travail de même que les habiletés et les attitudes nécessaires à l’exercice des différentes

professions (Gouvernement du Québec, 2010).

Dans les domaines liés à l’administration, les rôles des techniciennes et des

techniciens sont très diversifiés. Certains travailleront en gestion des ressources

financières, matérielles ou humaines comme superviseur, d’autres travailleront en

comptabilité comme commis-comptable, certains se tourneront vers le service à la

clientèle comme agent ou représentant. Peu importe la profession que les techniciennes

et les techniciens exerceront, ils devront faire preuve d’une grande polyvalence (par

exemple, travailler en équipe dans la réalisation de différents projets, être autonomes

dans différents dossiers, assurer un service à la clientèle de qualité, être responsables

quant aux actions posées), car ils devront oeuvrer dans un environnement complexe et

changeant, et ce, dans les différents secteurs économiques et principalement celui des

services (par exemple, comptabilité, administration, assurances, hôtellerie)

(Gouvernement du Québec, 2000a, 2002a, 2002b, 2005). Les technologies sont en

cause dans cet environnement, mais la clientèle l’est aussi.

Les professions qu’exercent les techniciennes et les techniciens exigent de grandes

qualités relationnelles. En effet, ceux-ci doivent entrer en relation autant avec une

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clientèle employée (collègues de travail, partenaires du marché du travail), qu’avec une

clientèle d’affaires (gens d’affaires, clientèle externe à l’entreprise) (Gouvernement du

Québec, 2005). Les attitudes professionnelles requises sur le marché du travail sont

nombreuses et tournées vers un service à la clientèle de qualité, par exemple

l’autonomie, l’entregent, la flexibilité, le leadership et le sens éthique (Gouvernement

du Québec, 2000a). Notons que la clientèle avec laquelle les techniciennes et les

techniciens des domaines de l’administration sont appelés à travailler est diversifiée,

mais demeure toujours une clientèle d’affaires. Que les entreprises soient des

commerces de détail, des bureaux de comptables, des agences de voyages ou des

hôtels, les diplômées et les diplômés employés doivent posséder des qualités

relationnelles liées à une clientèle d’affaires (Gouvernement du Québec, 2000a, 2002a,

2002b, 2005).

Fondé en 1969 par les Ursulines, le Collège Laflèche est un établissement privé

d’enseignement de niveau collégial situé à Trois-Rivières. Il offre plusieurs

programmes de formation préuniversitaire et technique. Parmi ceux-ci, un programme

de formation technique lié à l’administration est le suivant : Commercialisation de la

mode (Collège Laflèche, 2004).

Le programme de Commercialisation de la mode ne fait pas formellement partie

des programmes de formation technique des domaines liés à l’administration, mais

nous considérons qu’il fait tout de même partie de cette catégorie, car ses compétences

sont très semblables à celles des autres programmes de Techniques administratives. Le

contenu de ce programme est présenté dans l’annexe A. Le tableau 1 présente des

compétences du programme de Commercialisation de la mode qui se rapprochent de

celles du programme de Gestion de commerce (programme non offert au Collège

Laflèche) quant aux compétences reliées aux relations professionnelles avec le

personnel et au service à la clientèle.

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Tableau 1

Compétences des programmes de Gestion de commerce et de Commercialisation de

la mode liées aux relations professionnelles avec le personnel et au service à la

clientèle

Commercialisation de la mode Gestion de commerce

Numéro de la

compétence

Compétence Numéro de la

compétence

Compétence

01C1 Établir une stratégie de vente et

de service à la clientèle

01TT Communiquer et interagir dans

un contexte de gestion

commerciale

01C2 Négocier les conditions d’une

entente commerciale

01UA Vendre des produits et des

services par voie de

représentation

01C4 Développer des relations

professionnelles avec les

intervenants du milieu

01UB Superviser une équipe de vente

01UD Former le personnel de vente

01UE Mettre en place et superviser le

service à la clientèle selon

l'approche qualité

Comme chacun des programmes de formation collégiale, le programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche met de l’avant un profil de sortie

des finissantes et des finissants. Celui-ci correspond à un ensemble intégré de

connaissances, d’habiletés et d’attitudes attendues une fois la formation terminée et qui

permet d’orienter et de guider le travail éducatif et pédagogique dans un programme de

formation (Otis et Ouellet, 1996). Ce profil de sortie inclut différentes attitudes

professionnelles à maîtriser dont l’autonomie, la diplomatie, la politesse, la ponctualité

et le respect. Ces attitudes professionnelles sont requises par le marché du travail, c’est

pour cette raison qu’elles font partie du profil de sortie (Collège Laflèche, 2004).

L’annexe B présente ce profil de sortie.

Les buts généraux du programme de Commercialisation de la mode sont de :

Rendre la personne compétente dans l’exercice de sa profession;

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Favoriser l’intégration de la personne à la vie professionnelle;

Favoriser l’évolution de la personne et l’approfondissement des savoirs

professionnels;

Favoriser la mobilité professionnelle de la personne (Gouvernement du

Québec, 2000b, p. 9).

1 LACUNES OBSERVÉES À PROPOS D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES

Des périodes de stages en alternance travail-études (ATÉ) font partie du

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche. Lors de chacune

des dernières périodes de stages, des enseignants, qui supervisent des stagiaires, ont

rencontré des difficultés. Alors que certains stagiaires démontrent une progression dans

leurs apprentissages sur le terrain, d’autres affichent des attitudes professionnelles

inappropriées. Ayant discuté avec des formatrices et des formateurs de terrains

(Gosselin, 2013) provenant de différents milieux de stage, nous constatons que

plusieurs se plaignent de mauvaises attitudes professionnelles de certains stagiaires de

programmes de Techniques administratives du Collège Laflèche dont celui de

Commercialisation de la mode (Collège Laflèche, 2013a, 2013b, 2013c, 2013d, 2014a,

2014b, 2014c, 2014d). Le service à la clientèle semble défaillant pour plusieurs

stagiaires, ainsi que la communication et les relations avec les supérieures immédiates

et les supérieurs immédiats. Les mauvaises attitudes professionnelles de certains

stagiaires engendrent des effets négatifs sur leur réussite. En effet, certaines

formatrices et certains formateurs de terrain décident parfois de retirer des stagiaires

qui présentent des difficultés sur le plan d’attitudes professionnelles des milieux de

stage avant la fin de leur stage, ce qui a pour effet de placer ces étudiants en situation

d’échec (Ibid.). Certains stagiaires doivent parfois réaliser un autre stage, ce qui fait en

sorte qu’ils ne diplôment pas dans les délais prévus et qu’ils risquent d’abandonner leur

programme d’études. Quelques formatrices et formateurs de terrain cessent même

19

d’offrir des stages à la suite de mauvaises expériences, ce qui engendre des difficultés

pour le programme en plus de ternir la réputation du Collège Laflèche (Ibid.).

À la suite de l’observation de ces lacunes spécifiques au programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche, nous nous sommes questionnée à

propos de la réalité vécue par d’autres programmes de formation. Est-ce que d’autres

programmes connaissent des difficultés similaires en milieux de stage? Pour répondre à

cette question, nous avons communiqué avec les coordonnatrices et coordonnateurs de

plusieurs programmes du Collège Laflèche. Bien que plusieurs étudiants présentent des

attitudes professionnelles convenables, des lacunes sont aussi observées chez certaines

et certains quant aux attitudes professionnelles démontrées en stage (Techniques de

Tourisme, Techniques de Gestion hôtelière et de restauration, Techniques d’éducation

à l’enfance, Techniques d’éducation spécialisée). Selon ces coordonnatrices et

coordonnateurs, ces lacunes ne seraient pas observées seulement au Collège Laflèche,

mais dans plusieurs collèges et cégeps du réseau. En observant les caractéristiques des

étudiants de la génération actuelle, nous faisons des liens entre celles-ci et les lacunes

observées quant aux attitudes professionnelles.

Plusieurs étudiants qui viennent étudier au Collège Laflèche sont mineurs et se

situent entre l’adolescence et l’âge adulte. Leur personnalité est en développement et

nous exigeons d’eux, en tant qu’enseignants, qu’ils adoptent des attitudes

professionnelles. Il semble parfois difficile pour certains jeunes adultes de vouvoyer la

clientèle, de se présenter à l’heure au travail ou en stage, de prendre des initiatives sans

se limiter aux tâches demandées ou de laisser leur téléphone cellulaire de côté.

Plusieurs caractéristiques d’étudiants actuels se distinguent de celles des

générations précédentes (Kozanitis, 2009). Les étudiants de la génération Y (nés entre

1978 et 1994) ont davantage confiance en eux, mais ont une conception plus

décontractée de la vie. Plusieurs ont grandi comme des enfants-roi (enfant unique à qui

on ne refuse rien) et ont de la difficulté avec la hiérarchie (Ibid.). Ils sont aussi

multitâches (effectuent plusieurs tâches en même temps, par exemple, écouter de la

20

musique et étudier) et branchés. L’instantanéité semble très importante pour plusieurs

d’entre eux. D’autres étudiants proviennent de la génération Z (nés entre 1995 et

aujourd’hui) (Bégin, 2014). Ils ont une courte durée d’attention et s’attendent souvent à

une réponse immédiate à leurs questionnements (Couture, 2015). Ces étudiants sont

habitués de s’exprimer sous forme abrégée (Ibid.). Ils préfèrent être guidés dans leurs

apprentissages et ont parfois des attentes irréalistes en ce qui concerne les rétroactions

attendues de la part de leurs enseignants (Ibid.). Ils aiment mieux l’apprentissage

expérientiel et interactif et la collaboration autour de projets concrets que tout autre

stratégie pédagogique (Ibid.). Le marché du travail ne répond pas toujours à ces

différentes caractéristiques, mais pour rejoindre les étudiants d’aujourd’hui, les

enseignants doivent tenir compte de ces caractéristiques (Kozanitis, 2009). Dans ce

contexte, l’enseignement d’attitudes professionnelles devient essentiel.

2 DIFFICULTÉS LIÉES À L’ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES

PROFESSIONNELLES

Des difficultés sont rencontrées quant à l’enseignement d’attitudes

professionnelles (Beauchamp, 2013). L’enseignement d’attitudes fait surtout appel au

domaine affectif (Morissette et Gingras, 1989) ou socioaffectif (Grisé et Trottier,

1997). Lorsqu’il est question d’enseigner des notions du domaine affectif, plusieurs

enseignants sont tentés d’esquiver celles-ci et d’agir comme s’ils n’y pouvaient rien,

comme si l’apprentissage affectif devait se faire de lui-même, de façon informelle

(Morissette et Gingras, 1989). Une majorité d’enseignants se sent concernée par

l’enseignement d’attitudes, mais plusieurs d’entre eux se sentent désemparés, car en

l’absence de modèle d’enseignement, ils ne savent pas sur quelles bases s’appuyer

(Grisé et Trottier, 1997). Pratte, Ross et Petitclerc (2014) mentionnent que certains

enseignants ne travaillent pas au développement d’attitudes chez les étudiants à cause

d’un faible sentiment de compétence, d’autres priorités pédagogiques, d’une absence

d’incitatifs ou d’une méconnaissance des ressources de soutien pédagogique. Ceci

amène à croire que la mise en place de mesures de développement professionnel

mettant de l’avant l’enseignement d’attitudes pourrait permettre aux enseignants

21

travaillant peu ou pas au développement d’attitudes de transformer leur pratique à cet

égard (Pratte, Ross et Petitclerc, 2014). Comme le précisent Beauchamp (2013),

Lussier (2012) et Morissette et Gingras (1989), plusieurs enseignants considèrent qu’il

est important d’enseigner une attitude avant de l’évaluer.

Grisé et Trottier (1997) ont bâti un modèle d’enseignement des habiletés

professionnelles d’ordre socioaffectif en Techniques humaines. Les outils développés

dans ce modèle visent à favoriser le développement, chez les étudiants, d’habiletés

professionnelles nécessaires à l’exercice de leur future profession dans le but de

permettre une intégration réussie sur le marché du travail ou un accès plus facile aux

études universitaires. La grande majorité des enseignants ayant utilisé ces outils

suggère de simplifier certains de ceux-ci et suggèrent la conception d’un guide

regroupant des activités d’apprentissage d’ordre socioaffectif soit bâti (Grisé et

Trottier, 1997). Ce modèle, accompagné de ses outils, semble pertinent pour

l’enseignement d’attitudes professionnelles, mais demande une adaptation pour les

étudiants du programme de Commercialisation de la mode. En effet, les Techniques

humaines sont ciblées par ce modèle d’enseignement et elles font référence à des

qualités relationnelles en lien avec une clientèle à saveur humaine et non à saveur

d’affaires. Morissette et Gingras (1989) ont mis de l’avant des stratégies

d’enseignement d’attitudes très pertinentes. Ces stratégies s’adressent cependant à tous

les ordres d’enseignement, donc doivent être adaptées au niveau collégial.

3 ÉTAT DE LA QUESTION

Dès le milieu des années trente, Allport (1935) s’intéressait aux attitudes. Depuis

ce moment, plusieurs recherches ont été réalisées en lien avec l’enseignement et

l’évaluation d’attitudes.

Voici les recherches réalisées en lien avec l’enseignement d’attitudes au collégial :

Dans le cadre d’une participation au Programme d’aide à la recherche sur

l’enseignement et l’apprentissage (PAREA), Grisé et Trottier (1997) avaient

22

comme objectif d’élaborer un modèle d’enseignement adapté à l’ordre collégial,

incluant des pratiques d’intervention et d’évaluation significatives et influentes

afin d’assurer l’atteinte par les étudiants d’objectifs de formation d’ordre affectif

en Techniques humaines. Les conclusions confirment l’importance et la pertinence

du modèle d’enseignement. Les enseignants ayant participé à cette recherche

considèrent important d’enseigner des habiletés professionnelles d’ordre

socioaffectif, même si certains d’entre eux se sentent peu outillés pour le faire

(Grisé et Trottier, 1997).

Dans son mémoire, Ross (2009) a présenté la construction d’un devis

d’enseignement d’une attitude à la communication, ainsi que la mesure de ses

effets sur les apprentissages par l’entremise des perceptions des étudiants.

L’analyse des résultats confirme qu’il y a eu des changements positifs dans la

manière de s’exprimer et de communiquer des étudiants dans plusieurs situations

de la vie courante. Tous les étudiants ayant participé à cette recherche ont

développé l’habileté de créer un climat favorable à une saine communication dans

leurs relations personnelles et en classe. À la suite de sa recherche, Ross (2009)

fait le constat qu’il est possible, à l’intérieur d’un cours de formation collégiale,

d’amener les étudiants à modifier une habileté socioprofessionnelle d’ordre

socioaffectif et d’en mesurer les effets.

Dans le cadre d’un essai professionnel, Lussier (2012) avait comme objectif de

déterminer dans quelle mesure l’accompagnement d’enseignants du secteur

technique peut être efficace pour enseigner et évaluer des attitudes

professionnelles. Lussier (2012) a constaté que cette expérience a eu un effet

positif sur le cheminement professionnel des participantes et des participants. Des

grands principes d’un accompagnement efficace ont pu être dégagés en lien avec

l’influence du groupe et la présence de la conseillère pédagogique. Les attitudes

essentielles de la personne accompagnatrice ont pu être identifiées, soit

l’ouverture, l’écoute et le sens de l’organisation. Bien que leurs connaissances

soient similaires, les enseignants semblent plus conscients des difficultés que

23

représente l’enseignement d’attitudes. Ils se sentent un peu plus compétents pour

enseigner des attitudes que pour les évaluer. Pour certains enseignants, la

démarche a mis en lumière l’importance de considérer les attitudes dans leurs

activités d’enseignement. Plusieurs mentionnent qu’il est nécessaire de préciser

davantage aux étudiants ce qui est attendu comme attitudes professionnelles. Au

terme de leur expérience, plusieurs membres du groupe de réflexion ont exprimé le

désir de poursuivre le chemin vers l’appropriation de nouvelles pratiques (Lussier,

2012).

Dans le cadre d’un essai professionnel, Beauchamp (2013) avait comme objectif

de vérifier dans quelle mesure les enseignants du programme Techniques de

travail social adoptent des stratégies d’enseignement et d’évaluation visant

l’acquisition des attitudes nécessaires à la profession de technicienne et de

technicien en travail social. L’analyse des résultats montre que plusieurs attitudes

sont déjà enseignées dans le programme Techniques de travail social et que la

majorité des attitudes sont enseignées tout au long de la formation, à l’intérieur

d’une démarche qui implique l’ensemble des cours et des stages du programme.

Elle démontre aussi que les stages constituent le moment clé pour enseigner des

attitudes, que les méthodes d’enseignement privilégiées impliquent le contact avec

l’autre et que l’attitude est considérée dans les activités d’apprentissage sans

constituer la raison pour laquelle une activité est mise sur pied (Beauchamp,

2013).

Participants au PAREA, Pratte, Ross et Petitclerc (2014) avaient comme objectif

de faire la lumière sur les visées de formation que l’ensemble du réseau collégial

québécois se donne en matière de développement des attitudes professionnelles

des étudiants ainsi que sur la manière dont il assume concrètement la

responsabilité de leur développement dans les différents programmes. L’analyse

des résultats a permis d’identifier 27 attitudes professionnelles comme attitudes

visées dans des programmes de formation. Elle a aussi mis de l’avant le fait que

les participantes et les participants croient que les attitudes peuvent se développer

24

et qu’il est pertinent de travailler sur le développement d’attitudes. L’analyse des

résultats permet également de constater que les programmes accordent de

l’importance au développement des attitudes, mais que la séquence

d’enseignement est cependant peu planifiée dans la grille de cours du programme

(Pratte, Ross et Petitclerc, 2014).

Dans le cadre d’un essai professionnel, Ducharme (2017) avait comme objectif de

concevoir une activité d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le

programme collégial Commercialisation de la mode selon l’alignement

pédagogique et le modèle ADDIE. L’analyse des résultats permet de constater que

les enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche considèrent qu’il est important d’enseigner des attitudes professionnelles

aux étudiants. Bien que certains cours soient porteurs de l’enseignement de celles-

ci, la plupart des attitudes professionnelles ciblées sont enseignées plus

implicitement et informellement qu’explicitement et formellement. Les

enseignants ont ressorti plusieurs caractéristiques de l’activité conçue : elle

permettra de rendre les étudiants actifs, d’enseigner plus directement des attitudes

professionnelles, de maintenir l’attention des étudiants, d’apprendre en situation

authentique, ainsi que de faire une réflexion qui relève de la métacognition

(Ducharme, 2017).

Voici les recherches réalisées en lien avec l’évaluation d’attitudes au collégial :

Dans le cadre d’un essai professionnel, Dorais (2009) avait comme objectif de

trouver comment évaluer les attitudes des étudiants en stage clinique de soins

infirmiers, dans un programme formulé par compétences, au collégial. À l’aide

d’un solide cadre de référence, la chercheuse a élaboré un cadre opérationnel

offrant une démarche d’évaluation systématique permettant l’évaluation du savoir-

être dans l’action, une démarche formelle inexistante jusqu’à maintenant en soins

infirmiers pour le niveau collégial avant l’avancement des travaux (Dorais, 2009).

25

Dans le cadre de son mémoire, Gosselin (2010) avait comme objectif de vérifier

l’évaluation réalisée en lien avec les attitudes des étudiants en milieu de stage au

collégial. Dix attitudes évaluées dans les programmes techniques de la santé de la

région de Montréal sont ressorties de l’analyse effectuée et des liens ont été établis

avec des comportements associés (Gosselin, 2010).

Dans le cadre de son essai professionnel, Lussier (2012) avait comme objectif de

déterminer dans quelle mesure l’accompagnement d’enseignants du secteur

technique peut être efficace pour enseigner, mais aussi pour évaluer des attitudes

professionnelles. Bien que leurs connaissances soient similaires, les enseignants

semblent davantage conscients des difficultés que représente l’évaluation des

attitudes. Ils se sentent un peu plus compétents pour enseigner des attitudes que

pour les évaluer. Ils croient que l’évaluation des attitudes est un incontournable tout

au long de la formation, qu’il est possible de la faire dans le cadre d’un cours en

classe et que toutes les personnes qui interviennent dans un programme doivent se

concerter afin d’identifier les attitudes à évaluer. Des enseignants soutiennent

discuter davantage d’évaluation d’attitudes avec leurs collègues qu’avant cette

expérimentation. Pour certains enseignants, la démarche a permis de mettre de

l’avant l’importance de considérer les attitudes tant dans les activités

d’enseignement que dans les pratiques d’évaluation. Les principaux apprentissages

que les enseignants estiment avoir effectués semblent toucher davantage

l’évaluation des attitudes que l’enseignement des attitudes et, plus précisément, la

manière de les traduire en indicateurs. À la suite de cette expérimentation, plusieurs

enseignants ont l’intention de modifier un outil d’évaluation ou l’ont déjà fait

(Lussier, 2012).

Dans le cadre de son essai professionnel, Beauchamp (2013) avait comme objectif

de vérifier dans quelle mesure les enseignants du programme Techniques de travail

social adoptent des stratégies d’enseignement et d’évaluation visant l’acquisition

des attitudes nécessaires à la profession de technicienne et technicien en travail

social. L’analyse des résultats montre que les rencontres bipartites et tripartites

26

semblent être considérées comme les moyens les plus efficaces par les enseignants

pour évaluer des attitudes. Aussi, les attitudes semblent évaluées tout au long de la

formation par la majorité des enseignants. La chercheuse constate que l’évaluation

des attitudes semble se faire sur les mêmes bases que leur enseignement, soit de

façon spontanée et en toile de fond. De plus, au-delà de l’évaluation des savoirs et

des savoir-faire, l’évaluation d’attitudes peut influencer la réussite d’un cours et la

réussite d’un stage. Le contact direct entre l’enseignant et l’étudiant semble

privilégié pour l’évaluation d’attitudes. De plus, le comportement semble être plus

significatif que l’attitude elle-même aux fins d’évaluation. Les échelles descriptives

semblent peu utilisées pour évaluer des attitudes (Beauchamp, 2013).

Aucune recherche collégiale portant spécifiquement sur l’évaluation d’une

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles ne semble avoir été réalisée

dans le programme collégial de Commercialisation de la mode. Grisé et Trottier (1997)

l’on fait en lien avec leur modèle d’enseignement adapté aux Techniques humaines,

mais il est difficile de trouver des résultats portant sur l’évaluation de la mise à l’essai

de modèles ou de démarches d’enseignement d’attitudes. Nous mettons donc de l’avant

cette idée de publier des résultats de recherche portant sur l’évaluation d’une démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles.

4 OBJECTIF GÉNÉRAL ET OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE LA RECHERCHE

En lien avec cette problématique, l’objectif général de la recherche est donc le

suivant : Évaluer une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au

collégial.

Le programme Commercialisation de la mode du Collège Laflèche a été ciblé vu

les problématiques récemment vécues avec des étudiants en milieux de stages.

27

En lien avec l’objectif général de la recherche, les objectifs spécifiques sont les

suivants :

1. Valider une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles auprès

d’enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche;

2. Mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée

dans le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche;

3. Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’enseignants et

d’étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

29

DEUXIÈME CHAPITRE

CADRE DE RÉFÉRENCE

En psychologie sociale, une attitude est, selon Allport (1935), une prédisposition

mentale et neurologique, organisée par l’expérience, influençant directement la réponse

d’un individu à l’égard de tous les objets avec lesquels il est en relation et de toutes les

situations. Allport (1967) mentionne qu’il est important de distinguer les réflexes

instinctifs des opinions et des habitudes dans la notion d’attitude. L’attitude

concernerait tout l’être humain en relation avec les personnes, les choses ou les objets.

Pour Morissette et Gingras (1989), une attitude est une disposition intérieure se

traduisant, chez la personne, par des réactions émotives modérées apprises et ressenties

chaque fois que celle-ci est en présence d’une idée, d’une activité ou d’un objet et qui

la portent à être favorable ou défavorable à cet objet.

Dans le domaine du collégial, Bujold (1994) définit l’attitude comme une manière

d’être se traduisant par une manière de faire, comme une tendance à agir de la même

façon dans des circonstances identiques. De son côté, Beauchamp (2013) définit

l’attitude comme une prédisposition qui influence le comportement à l’égard d’un

individu, d’une chose ou d’une situation et qui aura comme effet de diriger ce

comportement face à une personne ou à un objet (favorable, défavorable,

rapprochement ou éloignement). Gosselin (2010) définit l’attitude comme une

disposition intérieure traduite par des réactions émotives ressenties et apprises à chaque

fois qu’un individu est en présence d’une idée, d’une activité ou d’un objet et qui le

porte à être favorable ou défavorable à celui-ci. Pour sa part, Ross (2009) définit

l’attitude comme une disposition intérieure, apprise par l’expérience en lien avec une

cible donnée et qui influence favorablement ou défavorablement un comportement.

Lussier et Gosselin (2015) définissent l’attitude comme « une disposition intérieure de

la personne qui se manifeste par des réactions émotives apprises et ressenties selon ses

30

connaissances, ses croyances et ses perceptions » (p. 630). Ces auteures ajoutent que

« cette réponse émotionnelle interne influence positivement ou négativement les

comportements et la façon d’agir d’une personne » (Ibid.). Lussier et Gosselin (2015)

précisent que « ces comportements, actions ou manifestations observables de l’attitude,

servent d’assise à l’enseignement et à l’évaluation des attitudes » (Ibid.).

Beauchamp (2013), Bujold (1994), Gosselin (2010), Lussier et Gosselin (2015) et

Ross (2009) ont défini le concept d’attitude au collégial. Cette recherche est davantage

orientée vers le concept d’attitude professionnelle et se rapproche de la définition de

Boudreault (2004) et de Pratte, Ross et Petitclerc (2014). Puisque le concept d’attitude

professionnelle prend son essence dans le concept d’attitude, il était important pour

nous de commencer par définir ce dernier.

Le concept d’attitude professionnelle (Boudreault, 2004; Pratte, Ross et Petitclerc,

2014) est en lien avec le concept de professionnalisme (Le Boterf, 2011). En effet,

selon Legendre (2005), le professionnalisme se définit comme un ensemble de valeurs,

d’attitudes et de conceptions à propos du rôle que le professionnel doit adopter et

adapter dans l’accomplissement de son travail. Selon Le Boterf (2011), ce ne sont pas

les connaissances ni les compétences qui distinguent les personnes au travail, mais leur

capacité à utiliser celles-ci de façon pertinente dans différentes situations et à savoir

agir efficacement de façon constante. Le Boterf (2011) met aussi de l’avant le concept

de professionnel compétent. Selon cet auteur, être un professionnel compétent signifie

être capable d’agir avec cohérence et pertinence dans des situations professionnelles et

aussi être en mesure de mettre en oeuvre une pratique professionnelle pertinente en lien

avec les exigences d’une situation en mobilisant les ressources nécessaires (Ibid.). La

prochaine section présente différentes définitions du concept d’attitude professionnelle.

1 CONCEPT D’ATTITUDE PROFESSIONNELLE

Boudreault (2004) définit l’attitude professionnelle comme étant un état d’esprit

qu’a un individu à l’égard de lui-même et de son environnement professionnel qui

31

l’amène à être ou à agir d’une certaine façon. Cet auteur met de l’avant vingt-quatre

attitudes professionnelles qu’il définit ainsi :

1. Acceptation de la

critique :

Être capable de recevoir des remarques et des

commentaires dans un souci d’amélioration de son travail.

2. Assiduité : Présence active, soutenue et régulière à l’endroit où l’on a

des tâches à accomplir, des obligations à remplir.

3. Autonomie : Se prendre en charge en fonction de ses responsabilités

afin de poser des actions au bon endroit et au bon

moment.

4. Communication : Utiliser une terminologie, un style et un ton adaptés à la

personne selon les circonstances.

5. Débrouillardise : Réussir à résoudre un problème imprévu et nouveau en

fonction de ses propres moyens en conformité avec les

règles de la fonction de travail.

6. Efficacité : Avoir du discernement entre les attentes du client, ses

propres attentes, les attentes professionnelles, les

conséquences économiques et le service offert.

7. Esprit d’équipe : Travailler solidairement avec les autres en contribuant

avec l’équipe au travail à accomplir par ses idées et ses

efforts.

8. Expression orale : Utiliser la parole en adoptant un ton et un style adaptés à

la personne selon les circonstances.

9. Hygiène

personnelle :

Prendre soin de son hygiène personnelle et corporelle.

32

10. Initiative : Proposer un travail ou l’entreprendre, soit pour son

accomplissement ou son avancement, et juger de sa

qualité en fonction des règles de la profession.

11. Innovation : Introduire de la nouveauté, c’est-à-dire faire preuve de

créativité dans la résolution de problèmes.

12. Intégrité

professionnelle :

Réaliser son travail de façon intègre, sans vouloir abuser,

tromper, léser ou blesser quelqu’un d’autre.

13. Jugement : Décider, face à un ensemble de faits, des actions

pertinentes qui doivent être posées.

14. Maîtrise de soi : Être capable de faire preuve de sang-froid face à des

situations particulières sans adopter une attitude trop

défensive ou trop émotive.

15. Organisation du

travail :

Planifier son travail de façon à satisfaire les exigences, la

qualité, l’efficacité et l’échéancier.

16. Persévérance : Fournir l’effort nécessaire afin de compléter et de réussir

le travail demandé.

17. Prévenance : Aller au-devant des besoins, démontrer de la curiosité en

regard des tâches liées à la fonction de travail et avoir le

souci constant de la recherche de la qualité.

18. Protection : Agir de façon sécuritaire pour soi et pour les autres.

19. Respect de l’horaire

de travail :

Assurer une présence fonctionnelle, régulière et soutenue

dans son milieu de travail tout en tenant compte des

prescriptions.

33

20. Respect de

l’outillage :

Manipuler et ranger avec soin l’équipement, la machinerie

et l’outillage selon les normes du fabricant.

21. Respect des lieux

de travail :

Tenir compte des prescriptions d’ordre et d’utilisation des

aires de travail.

22. Respect des règles : Tenir compte des prescriptions des règles de

fonctionnement, de la réglementation et des procédures

administratives.

23. Tenue

professionnelle :

Adopter une tenue générale conforme aux règles de la

profession.

24. Vigilance : Observer avec attention le déroulement de ses tâches de

façon à en contrôler le résultat attendu.

Pratte, Ross et Petitclerc (2014) définissent l’attitude professionnelle pour

l’ensemble des programmes du collégial comme étant une attitude liée au profil attendu

du diplômé, c’est-à-dire une attitude attendue sur le marché du travail en lien avec la

profession. Sans donner de définition de chacune des attitudes professionnelles, ces

auteurs ont divisés les attitudes professionnelles recueillies selon les secteurs de

formation :

Formation générale : Ouverture d’esprit, curiosité intellectuelle, respect,

engagement, esprit critique, rigueur.

Formation

préuniversitaire :

Rigueur, ouverture d’esprit, curiosité intellectuelle,

engagement, esprit critique, respect.

Techniques biologiques : Respect, empathie, communication, responsabilité,

ouverture d’esprit, éthique.

Techniques humaines : Respect, ouverture d’esprit, coopération, empathie,

34

communication, engagement, écoute active.

Techniques

administratives :

Autonomie, professionnalisme, rigueur,

communication, respect.

Sans définir le concept d’attitude professionnelle, Turcotte, Bouchard, Boucher et

Labbé (2011) indiquent que onze attitudes professionnelles ont été identifiées par les

enseignants du département de Techniques de travail social du cégep de Sainte-Foy et

ont été divisées en trois catégories :

1. Des capacités relationnelles qui regroupent des attitudes professionnelles en lien

avec le côté humain et la relation avec l’autre : authenticité, empathie, gestion des

émotions et respect;

2. Des capacités d’analyse qui réfèrent à des attitudes professionnelles en lien avec la

réflexion et le jugement : conscience sociale, ouverture d’esprit, sens critique et

sens éthique;

3. Des capacités organisationnelles qui regroupent des attitudes professionnelles en

lien avec la planification et l’organisation : adaptation, autonomie et créativité.

Bourdon (2011) souligne l’importance des attitudes professionnelles dans le

domaine de la santé, entre autres dans le rôle de la technicienne ou du technicien

ambulancier paramédical québécois afin de permettre aux usagers de recevoir les soins

optimaux lors de l’administration d’un médicament ou lors de la prise de signes vitaux,

par exemple. Tout comme Turcotte, Bouchard, Boucher et Labbé (2011), Bourdon

(2011) ne donne aucune définition d’une attitude professionnelle.

La définition du concept d’attitude professionnelle retenue dans cette recherche est

celle de Ducharme (2017). Pour celle-ci, l’attitude professionnelle correspond à une

disposition intérieure qui pousse une personne à réagir de façon pertinente dans

diverses situations liées à une profession en tenant compte de ses émotions, de ses

valeurs et de ses acquis (Ducharme, 2017). Cette définition s’inspire du concept

35

d’attitude mis de l’avant par Morissette et Gingras (1989), du concept de professionnel

compétent de Le Boterf (2011), ainsi que des définitions d’attitudes professionnelles

avancées par Boudreault (2004) et par Pratte, Ross et Petitclerc (2014). Elle correspond

à notre compréhension profonde de ce qu’est une attitude professionnelle et,

connaissant le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche, nous

constatons qu’elle cadre avec celui-ci.

2 COMPOSANTES D’UNE ATTITUDE PROFESSIONNELLE

Aylwin (1996) expose que l’apprentissage passe par l’émotion. Turcotte,

Bouchard, Boucher et Labbé (2011) décrivent les attitudes professionnelles identifiées

dans la section précédente selon les trois dimensions de l’attitude : cognitive (ce que

nous connaissons de l’attitude), affective (ce que nous ressentons en lien avec l’idée de

l’attitude) et comportementale (ce que nous faisons en lien avec l’attitude). Peu

d’auteurs ont présenté les trois composantes d’une attitude selon le concept d’attitude

professionnelle.

Beauchamp (2013), Eagly et Chaiken (1993), Gerard (2000), Gosselin (2010),

Grisé et Trottier (1997), Lussier et Gosselin (2015), Marchand (2001) et Morissette et

Gingras (1989) présentent les trois composantes des attitudes toujours présentes et en

interaction les unes avec les autres : la composante cognitive, qui correspond à ce que

nous connaissons, la composante comportementale, qui correspond à ce que nous

faisons, et la composante affective, qui est liée à ce que nous ressentons par rapport à

l’idée de l’attitude. Cette présentation rejoint celle de Rosenberg et Hovland (1960,

dans Vallerand, 2006). Comparativement à Turcotte, Bouchard, Boucher et Labbé

(2011), ces auteurs parlent d’attitude et non d’attitude professionnelle.

3 ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES

Marchand (2001) mentionne que plusieurs critères sont recherchés en regard du

profil de l’employabilité de la main-d’oeuvre canadienne : sur le plan académique, il

36

s’agit de savoir penser, savoir communiquer et vouloir toujours apprendre; sur le plan

des qualités personnelles, il s’agit de l’attitude positive, la confiance, le respect, le sens

des responsabilités et la façon de s’adapter aux changements; sur le plan de l’esprit

d’équipe, il s’agit de la capacité à travailler en équipe. Selon Morissette et Gingras

(1989), l’école contribue au développement des caractéristiques affectives susceptibles

de rendre chaque étudiant heureux et mieux intégré dans la société tout en développant

de l’autonomie dans sa profession, même si elle le fait indirectement. L’enseignement

d’attitudes est essentiel pour le développement global des étudiants de différents

programmes dont celui de Commercialisation de la mode.

Morissette et Gingras (1989) soulignent qu’il est important de tenir compte de

plusieurs facteurs pour enseigner des attitudes :

Les caractéristiques des étudiants, c’est-à-dire leur âge, leur sexe, leur statut

économique, leurs attitudes, leur conscience de soi, leur jugement moral, ainsi que

leur succès scolaire.

Les caractéristiques des enseignants, c’est-à-dire leur expertise, leur style

d’enseignement, leurs attitudes, leurs croyances, ainsi que leurs valeurs.

Les contenus d’apprentissage, c’est-à-dire le domaine d’études, la matière.

L’environnement scolaire, c’est-à-dire le climat de la classe, l’approche

pédagogique utilisée, les méthodes et les techniques mises de l’avant, les stratégies

d’enseignement utilisées, ainsi que les démarches réalisées.

Différentes stratégies sont valorisées par Morissette et Gingras (1989) pour

l’enseignement d’attitudes :

L’imposition, c’est-à-dire le fait d’obliger les étudiants à accomplir une tâche. Si

une relation de confiance est déjà établie entre l’enseignant et l’étudiant, il y a de

bonnes chances que cette dernière ou ce dernier exécute la tâche sans se poser de

questions.

37

Le conditionnement, c’est-à-dire le fait que l’enseignant accorde une importance à

l’environnement d’apprentissage afin qu’il soit agréable et que les étudiants s’y

sentent bien pour réaliser leurs apprentissages. Le conditionnement fait aussi

référence au fait que l’enseignant valorise les apprentissages et la motivation des

étudiants en reconnaissant le travail accompli.

L’information, c’est-à-dire le fait que l’enseignant communique en livrant un

message clair, qu’elle ou qu’il croit au contenu du message et en soit suffisamment

convaincu pour influencer positivement les étudiants.

L’apprentissage vicariant, c’est-à-dire le fait d’apprendre par l’expérience indirecte,

par l’observation de l’environnement. Les informations obtenues par les étudiants à

la suite de l’observation réalisée contribuent à modifier leurs attitudes, ainsi que

leurs comportements.

La modélisation, c’est-à-dire le fait que l’enseignant donne l’exemple aux

étudiants. Un lien affectif étant à la base de ce type d’observation, les étudiants

apprennent beaucoup en observant leur modèle et aussi les retombées positives en

lien avec les actions posées.

L’expérience personnelle, c’est-à-dire le fait d’apprendre par l’expérience directe.

Les étudiants apprennent en passant à l’action, en vivant une expérience

personnelle, en ressentant les émotions qui accompagnent la réalisation d’actions

concrètes.

Ces auteurs indiquent également qu’afin de permettre l’acquisition d’attitudes,

plusieurs règles d’action sont à implanter :

Prendre appui sur les attitudes déjà acquises. En effet, dans l’apprentissage d’une

attitude, il est important de se baser sur des attitudes déjà acquises, à l’égard d’un

même objet ou d’un objet semblable, car elles constituent le fondement sur lequel

les nouvelles acquisitions peuvent être bâties.

38

Ancrer sa pédagogie dans les besoins de l’étudiant. En effet, pour apprendre, les

étudiants ont besoin de comprendre la signification et les conséquences d’un tel

apprentissage.

Maintenir l’attention en variant les stimuli. En faisant preuve de créativité et en

variant les stratégies d’enseignement et d’apprentissage, l’enseignant maintiendra

l’attention et la motivation des étudiants.

Faire vivre des émotions positives aux étudiants. En connaissant un succès, les

étudiants réaliseront que les efforts fournis ont conduit à des résultats concluants et

souhaiteront revivre de telles expériences.

Faire prendre conscience aux étudiants de la compétence acquise. Il est important

que les étudiants réalisent que l’enseignement a été efficace et qu’ils prennent

conscience de l’acquisition de la compétence afin d’ancrer la nouvelle attitude.

Récompenser les résultats obtenus. Ce renforcement permettra aux étudiants de

prendre conscience que lorsque l’apprentissage est réalisé, une récompense s’en

suit. La probabilité qu’ils répètent l’expérience est alors très grande et le fait de

répéter amènera une intégration de cette attitude.

Dans le but d’agencer, les facteurs ayant un effet sur les attitudes, les stratégies

d’enseignement d’attitudes et les règles d’action, trois approches permettant d’intégrer

tous ces éléments essentiels ont été mises de l’avant par Morissette et Gingras (1989) :

1. Une approche inspirée de l’intériorisation qui permet à chaque étudiant de

cheminer en étant soutenu par un enseignement personnalisé, du fait que

l’enseignant choisit des stratégies et des techniques qui correspondent, le mieux

possible, à l’évolution de chacun des étudiants qui constituent le groupe.

2. Une approche inspirée des phases de l’intervention qui permet à chaque étudiant de

cheminer en suivant différentes étapes. L’enseignant planifie ses activités

d’enseignement et d’apprentissage en considérant les contenus affectifs qui se

39

rapportent à chacune des étapes. De cette façon, les activités tiennent compte des

dynamismes générés par les attitudes et leurs conséquences sur les apprentissages.

3. Une approche inspirée de principes de la métacognition qui permet à chaque

étudiant de prendre conscience des apprentissages réalisés afin de devenir

responsable de ceux-ci. L’enseignant permet aux étudiants de prendre le contrôle

de leur processus d’apprentissage en leur fournissant du soutien tant dans

l’enseignement que dans l’évaluation d’attitudes.

Le tableau 2 présente un résumé des caractéristiques des modèles mis de l’avant

par Morissette et Gingras (1989).

Tableau 2

Caractéristiques des modèles mis de l’avant par Morissette et Gingras (1989)

Facteurs ayant

un effet sur les

attitudes

Caractéristiques des étudiants (âge, sexe, statut socioéconomique, attitudes,

concept de soi, jugement moral, succès scolaire)

Caractéristiques des enseignants (expertise, style d’enseignement, attitudes,

croyances, valeurs)

Contenus d’apprentissage (domaine, matière)

Environnement scolaire (climat de classe, approche pédagogique, méthodes

techniques, stratégies d’enseignement, démarches)

Stratégies

d’enseignement

d’attitudes

Imposition (obligation faite à l’étudiant de compléter une tâche)

Conditionnement (importance de l’environnement sur l’acquisition ou le

changement des connaissances, des émotions et des comportements)

Information (principe de toute communication efficace)

Apprentissage vicariant (apprentissage par l’expérience indirecte)

Modélisation (apprentissage par l’exemple)

Expérience personnelle (apprentissage par l’expérience directe)

Règles d’action Prendre appui sur les attitudes déjà acquises

Ancrer sa pédagogie dans les besoins de l’étudiant

Maintenir l’attention en variant les stimuli

Faire vivre des émotions positives

Faire prendre conscience de la compétence acquise

Récompenser les résultats obtenus

Approches

intégratrices Approche inspirée de l’intériorisation (trois composantes de l’attitude et

intériorisation)

Approche inspirée des phases de l’intervention (principales étapes de toute

intervention pédagogique)

40

Approche inspirée de principes de la métacognition (autoévaluation

formatrice)

Grisé et Trottier (1997) ont développé un modèle d’enseignement des habiletés

professionnelles d’ordre socioaffectif en Techniques humaines. Plusieurs familles de

modèles d’enseignement soutiennent leur cadre conceptuel :

Inspirées de la personne, qui prônent le développement intégral de l’étudiant, ainsi

que le respect de son rythme et de son style d’apprentissage dans le respect de ses

besoins;

Basées sur l’interaction sociale, qui mettent l’accent sur la façon dont les étudiants

interagissent, ainsi que sur la qualité des relations qu’ils entretiennent entre eux;

Basées sur le traitement de l’information, qui se basent sur la réception,

l’intégration, ainsi que l’exploitation adéquate de l’information et qui permettent

d’amener les étudiants à apprendre les processus d’apprentissage, à acquérir des

connaissances et à structurer celles-ci de façon utile;

Basées sur la modification du comportement, qui partent du postulat que le

comportement peut s’expliquer par des variables extérieures à l’organisme et qui

permettent aux étudiants d’acquérir des comportements positifs et valorisants pour

eux-mêmes et l’environnement.

En plus de s’inspirer des différentes familles de modèles présentées ci-haut, le

modèle développé par Grisé et Trottier (1997) possède trois concepts clés :

1. L’engagement, qui constitue le point de départ du processus d’apprentissage;

2. L’apprentissage significatif, qui amène les étudiants à passer par différentes phases

d’apprentissage et qui permet un apprentissage en profondeur centré sur l’étudiant;

41

3. L’exercice professionnel, qui permet aux étudiants d’apprendre dans l’action par

l’expérience directe et personnelle.

Le modèle d’enseignement apprentissage du domaine socioaffectif élaboré par

Grisé et Trottier (1997) se base sur la construction active de représentations affectives

personnelles par les étudiants. Il favorise l’apprentissage des habiletés professionnelles

d’ordre socioaffectif en mettant de l’avant une démarche progressive (Grisé et Trottier,

1997). Il permet aux étudiants de réaliser un apprentissage significatif qui les guidera

vers le développement de compétences en lien avec les habiletés professionnelles

d’ordre socioaffectif (Ibid.). Ce modèle outille également les enseignants afin de leur

permettre une planification d’enseignement dans le domaine socioaffectif (Ibid.). Il

permet :

1. D’identifier les objets d’apprentissage, c’est-à-dire les habiletés professionnelles

d’ordre socioaffectif à enseigner. Grisé et Trottier (1997) ont identifié onze

habiletés professionnelles d’ordre socioaffectif qu’ils ont divisé en trois

dimensions :

La dimension de la personnalité composée de l’ouverture à l’expérience, la

prise en charge personnelle et le recours à l’environnement;

La dimension de la relation avec le milieu composée de la relation

interpersonnelle, l’acceptation de l’autre, l’adaptation personnelle, la réaction

socioaffective et la prise en charge professionnelle;

La dimension de l’engagement professionnel composée de l’engagement dans

le milieu, l’engagement axiologique et l’engagement éthique.

2. De préciser les contenus de formation, les éléments de l’habileté, les critères de

performance et le contexte de réalisation, c’est-à-dire l’application de l’habileté

dans la réalité professionnelle, les composantes essentielles de l’habileté, les

exigences qui permettront de porter un jugement sur l’atteinte de chaque élément

42

de l’habileté, ainsi que les conditions dans lesquelles devra être placé l’étudiante ou

l’étudiant pour réaliser ses apprentissages et pour démontrer sa maîtrise de

l’habileté ciblée;

3. De définir les étapes de l’apprentissage significatif, c’est-à-dire la façon d’amener

les étudiants à acquérir les habiletés professionnelles d’ordre socioaffectif. Grisé et

Trottier (1997) ont identifié six étapes dans le processus d’apprentissage

significatif :

a. La perception globale où l’étudiant identifiera et décrira ses impressions et

sensations à partir d’une situation d’apprentissage dans le but de faire une prise

de conscience en lien avec ses perceptions;

b. La conceptualisation de l’émotion où l’étudiant identifiera, c’est-à-dire

nommera l’émotion ou les émotions ressenties dans le but de se les représenter

cognitivement;

c. L’évaluation où l’étudiant évaluera les comportements adoptés lors d’une

situation d’apprentissage en lien avec les exigences associées à sa future

profession;

d. La mise en application où l’étudiant pourra utiliser ses nouvelles acquisitions

dans des situations concrètes;

e. L’attribution de signification où l’étudiant organisera ses acquis de façon

consciente en les intégrant dans ses structures cognitive et affective;

f. Le transfert où l’étudiant utilisera ses nouvelles acquisitions dans des situations

d’apprentissage où la complexité est davantage présente.

4. De proposer des stratégies, des techniques et des formules d’enseignement retenues

afin de favoriser l’apprentissage des habiletés professionnelles d’ordre socioaffectif

ciblées. Grisé et Trottier (1997) proposent les stratégies suivantes : l’acte d’écrire,

43

l’apprentissage coopératif, les stratégies centrées sur le comment et le pourquoi, le

développement des habiletés de réflexion, l’élaboration cognitive, l’enseignement

par les pairs, la méthode des cas, la méthode des discussions, la résolution de

problèmes, la méthode des projets, le schéma de concepts et le transfert.

5. De présenter des instruments de mesure et des outils d’évaluation afin de vérifier

l’atteinte de la maîtrise des habiletés professionnelles d’ordre socioaffectif par les

étudiants.

Le tableau 3 présente les composantes du modèle du domaine affectif développé

par Grisé et Trottier (1997, p. 128 et p. 189-190).

Tableau 3

Composantes du modèle d’enseignement du domaine affectif développé par Grisé et

Trottier (1997)

1. Objets d’apprentissage Ensemble des 11 habiletés professionnelles d’ordre socioaffectif :

Dimension Personnalité (ouverture à l’expérience, prise en

charge personnelle, recours à l’environnement)

Dimension Relation avec le milieu (relation interpersonnelle,

acceptation de l’autre, adaptation personnelle, réaction socioaffective,

prise en charge professionnelle)

Dimension Engagement professionnel (engagement dans le

milieu, engagement axiologique, engagement éthique)

2. Énoncé de formation de

chacune des habiletés

Précise de façon univoque l’application de l’habileté dans la réalité

professionnelle

3. Éléments de l’habileté Précisent les composantes essentielles de l’habileté

4. Critères de performance Définissent les exigences permettant de porter un jugement sur

l’atteinte de chacun des éléments de l’habileté

5. Contexte de réalisation Précise les conditions dans lesquelles sera placé l’étudiant pour

réaliser ses apprentissages et pour démontrer l’atteinte d’une habileté

6. Phases de l’apprentissage

significatif de l’habileté

Précisent la séquence des démarches d’apprentissage de l’habileté

(perception globale, conceptualisation de l’émotion, évaluation, mise

en application, attribution de signification, transfert)

a. Stratégies d’enseignement Ensemble d’opérations et de ressources pédagogiques, planifié par

l’enseignant, pour susciter l’apprentissage chez l’étudiant (acte

d’écrire, apprentissage coopératif, stratégies centrées sur le comment

et le pourquoi, développement des habiletés de penser, élaboration

cognitive, enseignement par les pairs, méthode des cas, méthode des

discussions, résolution de problèmes, méthode des projets, schéma de

concepts, transfert)

44

b. Activités d’apprentissage Actions ou travaux s’adressant à l’étudiant en vue de réaliser des

apprentissages visant l’atteinte d’un ou plusieurs objectifs

c. Outils d’évaluation Instruments permettant de recueillir, d’analyser et d’interpréter les

données relatives à la réalisation des objectifs proposés

Beauchamp (2013) a identifié différentes stratégies pédagogiques considérées

efficaces pour l’enseignement d’attitudes. Voici les principales : l’apprentissage

coopératif, le groupe-discussion, les jeux de rôles, les laboratoires en petit groupe, la

présentation orale, la supervision de stage, le travail en équipe et le tutorat. Beauchamp

(2013) a constaté que les stratégies pédagogiques privilégiées pour enseigner des

attitudes mettent les étudiants en contact avec l’autre (collègues ou enseignant).

Beauchamp (2013) met également de l’avant le fait que l’enseignement d’attitudes se

fait tout au long de la formation, sans être nécessairement associé à un ou des cours.

La démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles tient compte de ces

différents constats et de ces différentes recommandations.

4 ÉVALUATION D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES

« L’évaluation est au centre de tout apprentissage » (Aylwin, 2000, p. 65). Aylwin

(2000) croit qu’il est préférable que l’évaluation soit formative et qu’elle soit faite par

les étudiants sous forme d’autoévaluation. Plusieurs chercheurs soulignent que pour

développer des compétences de haut niveau nécessitant la réalisation de tâches

complexes, l’évaluation formative est à privilégier, car elle permettra le développement

de l’autonomie ainsi qu’une plus grande capacité d’autorégulation par l’étudiant (Allal

et Motier Lopez, 2005; Durand, Chouinard, Bowen, Cartier et Desbiens, 2006; Leroux,

2009; Romainville, 2002; Scallon, 2004; St-Pierre, 2004).

Bélisle (2015) souligne le fait que l’évaluation des compétences (savoir, savoir-

faire et savoir-être) doit être le fruit d’une approche globale et collective, réalisée tout

au long du parcours de l’étudiant. Plusieurs enseignants se sentent cependant démunis

face à l’évaluation des attitudes (Dorais, 2009; Gosselin, 2010; Grisé et Trottier, 1997;

45

Lussier, 2012; Ross, 2009). Quelques enseignants tentent parfois de timides tentatives

sans inscrire réellement celles-ci dans leur répertoire pédagogique (Lussier, 2012). Peu

d’outils d’évaluation d’attitudes existent (Gosselin, 2010; Lussier, 2012).

Lussier et Gosselin (2015) proposent une démarche pour l’évaluation des attitudes.

« Cette démarche réflexive comporte quatre étapes, soit les attitudes à développer,

l’identification du sens de l’attitude, la sélection des indicateurs qui permettent

d’observer que l’attitude se manifeste et la planification des moyens afin de susciter

cette manifestation » (Lussier et Gosselin, 2015, p. 634). Leroux (2014) propose trois

types d’évaluations formatives, soit l’autoévaluation (réalisée par l’étudiant lui-même),

la coévaluation (réalisée par l’étudiant et par l’enseignant) et l’évaluation par les pairs

(réalisée par deux étudiants ou plus).

Scallon (2015) avance que le réel défi de l’évaluation des compétences demeure la

création et la définition de balises ne permettant pas uniquement de situer chaque

étudiant par rapport à ce qui est attendu au terme de sa formation, mais de le situer sur

un continuum de développement. Afin d’intégrer l’évaluation des attitudes, Côté

(2014) propose l’utilisation d’une grille d’évaluation descriptive globale. Cette auteure

avance que pour qu’un étudiant puisse accéder à un échelon supérieur, il doit

manifester les attitudes professionnelles requises en plus de démontrer ses compétences

liées aux critères d’évaluation ciblés (Côté, 2014).

La démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles tient compte de ces

différents constats et de ces différentes recommandations.

47

TROISIÈME CHAPITRE

MÉTHODOLOGIE

Cette recherche fait suite à un essai professionnel ayant permis la conception d’une

activité d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le programme collégial de

Commercialisation de la mode selon l’alignement pédagogique et le modèle ADDIE.

Une fois l’essai complété, avant de commencer cette recherche, quelques enseignants

du programme de Commercialisation de la mode ont collaboré à la conception de la

démarche d’enseignement dont la mise à l’essai sera évaluée dans le cadre de cette

recherche. Comme mentionné précédemment, les objectifs spécifiques sont les

suivants :

1. Valider une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles auprès

d’enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche;

2. Mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée

dans le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche;

3. Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’enseignants et

d’étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

Dans ce chapitre, l’approche méthodologique incluant le paradigme

épistémologique et le pôle de recherche, la population cible et le plan

d’échantillonnage, les outils de collecte de données, le déroulement de la recherche et

les méthodes d’analyse des résultats seront expliqués. Les considérations éthiques

seront ensuite présentées, suivies des moyens pris pour assurer la scientificité.

48

1 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

Le paradigme épistémologique de la recherche est de nature interprétative et

l’approche méthodologique correspond à une recherche de type qualitatif (Loiselle et

Harvey, 2007; Savoie-Zajc et Karsenti, 2011). En effet, c’est la dynamique du

phénomène étudié que nous cherchons à comprendre. Nous nous tournons

principalement vers des données qualitatives, car ce sont des mots et des

comportements difficilement quantifiables qui seront recueillis (Fortin, 2010; Savoie-

Zajc, 2011).

L’approche méthodologique se tourne vers le pôle innovation (Lecavalier, 2013).

Selon la recension d’écrits faite, la conception d’une démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles dans le programme de Commercialisation de la mode ne

semble pas avoir fait l’objet d’une recherche. La conception de cette activité

d’enseignement est donc innovatrice et le type d’essai se rattache à la conception d’une

démarche d’enseignement. Il s’agit en fait d’une recherche-développement. Ce type de

recherche considère le développement de modèles ou d’activités ayant une incidence

sur l’action éducative (Loiselle et Harvey, 2007). La recherche-développement est

compatible avec une approche qualitative/interprétative, car elle permet de mieux

soutenir le développement du produit en mettant l’accent sur les réflexions dans

l’action ainsi que les perceptions des acteurs à l’intérieur de la recherche

développement (Loiselle et Harvey, 2007). Les données recueillies seront de nature

qualitative.

Le modèle de recherche-développement adopté dans la recherche est celui proposé

par Harvey et Loiselle (2009). Ces auteurs ont été choisis, car ils ont analysé

différentes démarches de recherche-développement utilisées en éducation et ont

développé un modèle synthèse qui décrit les principales étapes et phases de ce type de

démarche (Harvey et Loiselle, 2009). Ce modèle identifie les différentes étapes

d’opérationnalisation d’une recherche-développement (Ibid.). Il comprend cinq étapes :

l’origine de la recherche, le référentiel, la méthodologie, l’opérationnalisation et les

49

résultats (voir tableau 4). L’origine de la recherche est en lien direct avec la

problématique. Le référentiel correspond au cadre de référence. La méthodologie

permet d’assurer une pertinence ainsi qu’une rigueur à la recherche.

L’opérationnalisation correspond à la phase où la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles a été conçue. Cette recherche met l’accent sur la mise à l’essai, qui est

une sous-étape de l’opérationnalisation. Les résultats font référence au produit fini, soit

la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles terminée.

Le tableau 4 présente les étapes de la recherche-développement de Harvey et

Loiselle (2009). Nous tenons à préciser que cette recherche met l’accent sur la

validation de la démarche d’enseignement préalablement conçue, sur sa mise à l’essai

et sur l’évaluation à la suite de cette mise à l’essai.

Tableau 4

Étapes de la recherche-développement (Harvey et Loiselle, 2009)

Étapes de la recherche-développement (Harvey et Loiselle, 2009)

1. Origine de la recherche

Problème à résoudre

Idées de développement

Question/Objectif

Intérêts

4. Opérationnalisation

Conception de l’objet

Réalisation

Validation (premier objectif spécifique

de cette recherche)

Mise à l’essai (deuxième objectif

spécifique de cette recherche)

2. Référentiel

Recension d’écrits

Élaboration de l’idée

5. Résultats (troisième objectif spécifique de

cette recherche)

Analyse des résultats

Mise à jour des principes

Rédaction et diffusion des rapports 3. Méthodologie

Méthodes et outils

2 POPULATION CIBLE ET PLAN D’ÉCHANTILLONNAGE

Les enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche ont été sollicités afin de participer à cette recherche. Environ dix-sept

50

enseignants (réguliers, chargés de cours et à la leçon) enseignent dans ce programme,

en incluant ceux de psychologie, d’administration, de littérature et de philosophie. Les

étudiants de première année du programme de Commercialisation de la mode du

Collège Laflèche ont aussi été sollicités afin de participer à cette recherche. Lors de la

rentrée, vingt et un étudiants étudiaient en première session de ce programme.

Comme le mentionne Joly (2013), la méthode d’échantillonnage privilégiée dans

le cadre de cette recherche est non probabiliste de type intentionnel (Savoie-Zajc,

2011). Ce type d’échantillonnage consiste à choisir les personnes qui font partie de

l’échantillon sur la base de critères de sélection (Savoie-Zajc, 2011). Savoie-Zajc

(2007, 2011) propose l’échantillonnage intentionnel en lien avec la recherche

qualitative et interprétative. Celui-ci est cohérent avec le paradigme épistémologique et

méthodologique de cette recherche. Des critères de sélection ont été déterminés dans le

but de définir les caractéristiques essentielles de la population cible (Fortin et Gagnon,

2016).

Cinq enseignants ont été sélectionnés à partir des critères suivants : enseigner au

programme, être intéressé et être disponible. Puisque peu d’enseignants font partie du

programme de Commercialisation de la mode, nous avons déterminé ces critères

minimaux en lien avec le fait de faire partie des enseignants du programme ciblé,

démontrer de l’intérêt et être disponible pour participer à cette recherche. Aucun autre

critère n’a été établi. Tous les étudiants de la première session ont été sélectionnés à

partir du critère suivant : étudier en première session dans le programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

3 OUTILS DE COLLECTE DE DONNÉES

Selon Fortin (2010), Loiselle (2001) et Savoie-Zajc (2011), il est préférable de

recourir à plusieurs techniques de collecte de données dans une approche

méthodologique de type qualitatif. Puisque la méthodologie est qualitative, plusieurs

outils de recherche seront utilisés.

51

3.1 Entrevue semi-dirigée

L’entrevue semi-dirigée sera utilisée afin de réaliser la collecte de données en lien

avec le premier objectif, soit la validation d’une démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles auprès d’enseignants du programme de Commercialisation de la mode

du Collège Laflèche. Elle sera aussi utilisée pour répondre au troisième objectif, soit

l’évaluation de la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’enseignants et

auprès d’étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche. En tout, trois entrevues semi-dirigées seront utilisées, deux avec des

enseignants et une avec des étudiants. L’entrevue semi-dirigée se base sur des

échanges verbaux entre la chercheuse et les participants. Elle constitue un mode de

collecte de données fréquemment utilisé en recherche qualitative (Fortin, 2010; Fortin

et Gagnon, 2016; Joly, 2013; Savoie-Zajc, 2011). L’utilisation de cet outil de collecte

de données nous permettra de chercher à saisir le sens que les enseignants donnent à

cette démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles (Savoie-Zajc, 2016).

Savoie-Zajc (2011, 2016) présente l’entrevue comme une interaction verbale entre

des personnes qui s’engagent volontairement dans cette relation afin de partager un

savoir d’expertise pour dégager une compréhension commune d’un phénomène

d’intérêt pour les personnes présentes. Comme le précise Savoir-Zajc (2011, 2016),

nous avons choisi l’entrevue semi-dirigée afin d’échanger et de partager avec les

participantes dans le but de mieux comprendre leurs besoins pour ainsi apporter les

ajustements nécessaires à la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles.

Les trois canevas d’entrevue semi-dirigée, qui se trouvent à l’annexe C, ont été

conçus en tenant compte des caractéristiques propres à la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles créée pour les étudiants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche dans le but de recueillir l’opinion

des enseignants et des étudiants faisant partie de l’échantillon. Aucune modification

n’a été exigée par le CÉR du Collège Laflèche, donc une seule version de chacun des

canevas est présentée dans en annexe C.

52

3.2 Journal de bord

Le journal de bord constitue un document dans lequel la chercheuse prend des

notes sur ses impressions et ses sentiments durant la recherche (Savoie-Zajc, 2016).

Les notes prises dans le journal de bord deviennent des rappels précieux lorsque le

temps est venu d’analyser les données et de rédiger le rapport (Ibid.). Savoie-Zajc

(2016) souligne que le journal de bord remplit trois fonctions :

1. Garder la chercheuse dans un état de réflexion active pendant sa recherche;

2. Offrir à la chercheuse un lieu afin d’exprimer ses interrogations et ses prises de

conscience;

3. Consigner les informations jugées pertinentes et importantes.

Le journal de bord sera utilisé tout au long de la recherche, mais plus

spécifiquement lors de la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles. Tout comme Joly (2013) et Loiselle et Harvey (2007), nous croyons

que le journal de bord est nécessaire à la chercheuse dans une recherche-

développement et plus particulièrement à l’étape de la mise à l’essai, car il permet de

consigner les réflexions de la chercheuse. La tenue d’un journal de bord devrait nous

permettre de rendre compte de notre réflexion et de nos prises de conscience vécues

tout au long cette recherche (Fortin et Gagnon, 2016; Savoie-Zajc, 2011). En plus de la

chercheuse, un journal de bord sera tenu par les deux enseignants qui mettront la

démarche d’enseignement à l’essai. Leurs réflexions et commentaires permettront

d’enrichir la mise à l’essai et l’évaluation de celle-ci. L’annexe D présente le journal de

bord utilisé par les enseignants et par la chercheuse tout au long de la collecte des

données.

Ces journaux de bord ont été documentés tout au long de la recherche, plus

spécifiquement lors de la mise à l’essai, et s’avèrent des outils utiles pour répondre aux

objectifs spécifiques de celle-ci, particulièrement au deuxième objectif spécifique, soit

53

la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

3.3 Questionnaire

Le questionnaire a été utilisé comme outil de collecte de données pour répondre au

troisième objectif, soit l’évaluation de la mise à l’essai de la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles dans le programme de Commercialisation de la mode du

Collège Laflèche par les étudiants. Ce choix a été fait, car le questionnaire offre une

structure souple, est rapide, permet d’obtenir des données variées, permet de préserver

l’anonymat des répondants et est peu coûteux (Fortin, 2010; Fortin et Gagnon, 2016).

Aussi, selon Durand et Blais (2016), un avantage majeur du questionnaire est sa

flexibilité, ce qui amène une grande polyvalence de cet outil. En effet, un même

sondage peut servir à mesurer plusieurs variables (Durand et Blais, 2016). Le

questionnaire est actuellement l’outil de collecte de données le plus utilisé (Durand et

Blais, 2016; Fortin, 2010; Fortin et Gagnon, 2016).

Différentes actions font consensus en lien avec l’élaboration du questionnaire

selon Boudreault et Cadieux (2011) :

Employer une forme impersonnelle lors de la formulation de la question afin

d’éviter d’orienter la réponse;

Limiter le nombre et la longueur des questions afin d’éviter de décourager le

répondant;

S’assurer de la clarté de la question afin de minimiser les risques de réponses

moins pertinentes;

Soumettre des choix de réponse à cocher et dont le sens et l’ordre varient afin

d’éviter de guider le répondant vers une option et insérer une case ouverte afin de

54

permettre au répondant d’indiquer sa réponse si aucun choix ne lui permet

d’exprimer celle-ci;

Utiliser un langage accessible, c’est-à-dire compréhensible pour tout répondant

potentiel afin d’éviter de décourager les non-initiés.

Tout comme pour le canevas des entrevues semi-dirigées, le questionnaire a été

conçu en tenant compte des caractéristiques propres à la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles créée pour les étudiants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche dans le but de recueillir l’opinion

des étudiants faisant partie de l’échantillon.

Le questionnaire est constitué de quatre questions ouvertes. Comme le spécifie

Fortin (2010), elles sont simples, permettent une analyse rapide et peu coûteuse. Les

répondants sont invités à le compléter avec leur propre réponse. Tous les énoncés du

questionnaire sont en lien direct avec les objectifs de la recherche (Fortin et Gagnon,

2016). Le questionnaire se retrouve à l’annexe E. La validation du questionnaire a été

réalisée auprès de deux enseignants du Collège Laflèche qui n’enseignent pas au

programme de Commercialisation de la mode. Leurs commentaires nous ont permis de

confirmer la validité de celui-ci pour ensuite le faire parvenir au Comité d’éthique de la

recherche (CÉR) du Collège Laflèche. Puisque le CÉR a approuvé le questionnaire tel

quel, une seule version est présentée en annexe.

Le questionnaire a été distribué en format papier aux étudiants en septembre 2017,

au retour de leur stage en alternance travail-études et a été ramassé quelques minutes

plus tard. Cet outil a été choisi pour son accessibilité et pour favoriser un taux élevé de

réponses. De plus, les participantes et les participants ciblés sont familiers avec cette

façon de faire.

Loiselle (2001) précise que ces trois outils de collecte de données soit l’entrevue

semi-dirigée, le journal de bord de la chercheuse et le questionnaire sont les plus

fréquemment utilisés dans une recherche-développement.

55

4 DÉROULEMENT

Une demande de certification éthique a d’abord été déposée au CÉR du Collège

Laflèche en début septembre 2016. L’autorisation du CÉR a été reçue quelques jours

plus tard en mentionnant que la demande satisfaisait aux exigences, mais que deux

ajustements mineurs devaient être faits dans le formulaire de consentement, soit deux

temps de verbes. Les ajustements ont été faits immédiatement suivant la réponse du

CÉR. Ensuite, nous avons procédé à la sélection des participants pour la réalisation de

la première entrevue semi-dirigée, en lien avec le premier objectif, soit la validation

d’une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche. Les cinq enseignants répondant

aux critères de sélection ont participé à cette entrevue semi-dirigée qui s’est tenue en

septembre 2016.

La mise à l’essai de la démarche d’enseignement a ensuite été réalisée à partir de

la fin du mois de septembre 2016 jusqu’au début du mois de mai 2017, dans le cadre

du deuxième objectif, soit la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles dans le programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche. Deux enseignants en plus de la chercheuse ont documenté un journal de bord

durant cette période. Deux entrevues semi-dirigées ont été réalisées vers la mi-mai

2017, l’une avec deux enseignants et l’autre avec seize étudiants. Une autre entrevue

semi-dirigée a été réalisée en septembre 2017 auprès de deux enseignants et le

questionnaire a été distribué en septembre 2017 à quinze étudiants, dans le but de

répondre au troisième objectif, soit l’évaluation de la mise à l’essai de la démarche

d’enseignement par les enseignants et les étudiants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

5 MÉTHODE D’ANALYSE DES RÉSULTATS

Les données collectées lors des entrevues semi-dirigées et en réponse au

questionnaire ont été compilées à l’aide du logiciel Microsoft Word. Toutes les

56

données obtenues ont été compilées manuellement, question par question. Le logiciel

Microsoft Word a aussi été utilisé pour présenter ces données sous forme de verbatim,

c’est-à-dire une transcription des entrevues en mot à mot (Savoie-Zajc, 2016). Fortin et

Gagnon (2016) mentionnent que la transcription des verbatim peut permettre de

produire des données riches et complètes. Des logiciels peuvent aussi être utilisés pour

se faciliter la tâche (Fortin et Gagnon, 2016).

Lors de l’analyse des données obtenues, les données du questionnaire ont été

analysées en faisant des retours à la synthèse du cadre de référence et en comparant des

données entre elles. Pour les réponses au questionnaire, Miles et Huberman (2003)

soulignent que l’analyse de contenu est une opération pendant laquelle la chercheuse

catégorise et condense les données recueillies. Pour l’analyse des données obtenues à

la suite des entrevues semi-dirigées, les données qualitatives ont été résumées sous

forme narrative. Des codes ont été établis afin de faciliter le traitement de l’information

(Fortin et Gagnon, 2016). Ils ont été attribués à chacun des enseignants ayant participé

aux entrevues semi-dirigées et à chacun des étudiants ayant répondu au questionnaire

et participé à l’entrevue semi-dirigée. Lors de la présentation des verbatim dans le

prochain chapitre, les numéros de lignes où sont présentés les verbatim sont indiqués

entre parenthèses à la suite du code attribué au participant en question. Les données ont

ensuite été catégorisées et réduites. L’analyse de contenu a permis de traiter le contenu

des données narratives de façon à en découvrir les thèmes saillants et les tendances

dégagées (Ibid.). Comme le souligne Savoie-Zajc (2011), l’analyse permet de donner

un sens aux données.

La théorie de Miles et Huberman (2003) met de l’avant un modèle circulaire ou

itératif qui illustre l’analyse des données qualitatives par un processus progressif qui

commence dès la collecte des données et qui permet un va-et-vient entre les différentes

composantes de l’analyse. Les composantes de cette théorie sont les suivantes :

La collecte de données qui amène la chercheuse à recueillir des données auprès des

participants à la recherche;

57

La visualisation des données qui permet à la chercheuse d’en prendre connaissance

et de les présenter de façon structurée;

La réduction des données qui amène la chercheuse à mettre au premier plan les

données essentielles en lien direct avec les objectifs et buts de la recherche;

L’interprétation qui permet à la chercheuse de faire des liens entre les données

recueillies et les concepts du cadre de référence, ainsi que la vérification qui amène

la chercheuse à s’assurer de la validité des données.

Comme l’indique la figure 1, il y a eu des mouvements de va-et-vient entre la

collecte des données, la visualisation des données, la réduction des données et

l’interprétation, ainsi que leur vérification (Miles et Huberman, 2003; Savoie-Zajc,

2011). Ces mouvements de va-et-vient ont permis de progresser dans l’analyse des

données tout en faisant des retours en arrière afin de vérifier la cohérence et le sens

dégagé (Ibid.). La figure 1 illustre l’analyse des données qualitatives tirée de Savoie-

Zajc (2011, p. 139).

58

Figure 1 Analyse de données qualitatives

Sources : Savoie-Zajc, L. (2011). La recherche qualitative/interprétative en

éducation. In T. Karsenti et L. Savoie-Zajc (dir.), La recherche en

éducation : étapes et approches (3e éd.) (123-147). Montréal : Éditions du

Renouveau Pédagogique Inc. (1ère

éd. 2000).

Notre analyse s’inspire aussi de la méthode de la théorisation enracinée telle que

mise de l’avant par Glaser et Strauss (1967). Ces auteurs mettent de l’avant la richesse

que le monde empirique amène par la construction ou l’émergence de théories sociales

enracinées dans cette réalité (Glaser et Strauss, 1967). Selon Paillé (2014),

l’explication théorique de cette réalité doit être fidèle à la compréhension et à la

perspective des témoignages des acteurs sociaux. Dans la théorisation enracinée, la

préoccupation de la chercheuse n’est pas de confirmer une théorie, mais de comprendre

et d’interpréter, au moyen d’une démarche analytique récursive, la perspective ou les

représentations cognitives que les participants se font de leur réalité et des conduites

qui en découlent (Anadon, 2006; Laperrière, 1997; Mucchielli, 1996; Stern, 1985;

Strauss et Corbin, 1990). Dans cette méthode d’analyse, le chercheur tente de

59

découvrir les paramètres de la situation sociale qui l’intéresse ou du problème en

recueillant, dès le début du processus, des données sur le terrain (Guillemette, 2006).

La démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles a été conçue à partir de

modèles existants (Grisé et Trottier, 1997; Morissette et Gingras, 1989). Cependant,

l’analyse des données recueillies en lien avec la validation de celle-ci auprès

d’enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche, sa

mise à l’essai et son évaluation, nous permettra de constater si de nouvelles théories ou

de nouveaux constats se dégagent et se construisent par rapport à la situation vécue.

Ces liens étroits entre construction et émergence de théories et réalité du milieu nous

permettent de faire des parallèles avec cette méthode.

6 CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES

Les aspects éthiques liés à la recherche sont incontournables pour nous. Fortin

(2010) précise qu’il est de la responsabilité de la chercheuse de diriger la recherche de

manière éthique. En conformité avec l’Énoncé de politique des trois conseils (EPTC2,

édition 2014), trois grands principes déontologiques ont été respectés : le consentement

libre et éclairé, le respect de la dignité du sujet, le respect de la confidentialité et de la

vie privée (Fortin, 2010; Fortin et Gagnon, 2016; Hobeila, 2011; Van der Maren,

1999).

6.1 Consentement libre et éclairé

Le consentement libre et éclairé traduit une obligation en recherche, le respect de

l’autonomie, qui consiste à reconnaître la capacité du participant à décider librement et

pleinement pour sa propre personne (Hobeila, 2011). Le consentement constitue

l’acquiescement volontaire d’une personne afin de participer à une étude (Fortin, 2010;

Fortin et Gagnon, 2016; Hobeila, 2011). Pour être valable, il doit être fait de façon

libre et volontaire, c’est-à-dire en considérant toutes les facultés de la personne, sans

manipulation, pression ou coercition (Ibid.).

60

Afin que la recherche soit valide et par considération pour les participants à celle-

ci, le principe du consentement libre et éclairé a été respecté. En effet, toutes les

informations essentielles à la compréhension de la recherche ont été fournies aux

participants afin qu’ils puissent prendre une décision éclairée quant à la participation

ou non à la recherche (Ibid.). Un formulaire de consentement préalablement bâti par la

chercheuse et autorisé par le CÉR du Laflèche a été rempli et signé par chacun des

participants afin de nous assurer du respect de ce principe. L’annexe F présente les

formulaires de consentement pour les étudiants et pour les enseignants. Les participants

pouvaient se retirer de la recherche en tout temps (Ibid.).

6.2 Respect de la dignité du sujet

Le respect de la dignité du sujet consiste à respecter l’intégrité de la personne,

ainsi que les conditions lui permettant de s’épanouir et d’exercer ses droits de

citoyenneté (Fortin, 2010; Fortin et Gagnon, 2016). Ce principe comprend le respect

des personnes, la préoccupation pour le bien-être et la justice (Ibid.).

Afin que la recherche soit valide et par considération pour les participants à celle-

ci, le principe du respect de la dignité du sujet a aussi été respecté. Les participants à la

recherche ont été volontaires et ont pu se retirer de celle-ci à tout moment (Hobeila,

2011). Ils ont été informés de cet élément avant et pendant le déroulement de la

recherche.

6.3 Respect de la confidentialité et de la vie privée

Le respect de la confidentialité exige à la chercheuse de maintenir le secret quant

aux renseignements personnels fournis par le participant à la recherche (Fortin, 2010;

Fortin et Gagnon, 2016). Comme le mentionne Hobeila (2011), la chercheuse doit être

attentive aux possibilités liées à l’identification des participants. En effet, la chercheuse

doit mettre en place des procédures pratiques et des mesures de sécurité appropriées en

fonction de la sensibilité des données recueillies (Hobeila, 2011).

61

Le respect de la vie privée permet à une personne de décider de l’information

personnelle qu’elle souhaite rendre publique dans le cadre d’une recherche (Fortin,

2010; Fortin et Gagnon, 2016). Ce principe est au coeur de la conduite éthique d’une

recherche en lien avec des êtres humains (Ibid.). Comme l’indique Hobeila (2011), les

informations collectées et analysées dans le cadre d’une recherche relèvent souvent de

la vie privée et se doivent d’être protégées adéquatement. Le respect de la vie privée

doit être présent à toutes les étapes de la recherche, de la collecte des données à la

divulgation des résultats (Hobeila, 2011).

Afin que la recherche soit valide et par considération pour les participants à celle-

ci, le principe du respect de la vie privée et de la confidentialité a également été

respecté. Les noms des participants ont été identifiés par une lettre. Seul le nom du

programme figure comme donnée plus précise. Dans la présentation des résultats, des

codes permettent d’identifier des citations. Dès que les données qualitatives ont été

compilées, les données brutes ont été détruites. En tout temps, les données seront

conservées dans un endroit sûr, sous clé, tandis que les données informatiques ne

seront accessibles qu’au moyen d’un code d’accès que seule la chercheuse possède.

Tout comme Deschamps (2015) et Joly (2013), toutes les données seront détruites un

an après la diffusion de la recherche. Les participants à une recherche ont le droit de

recevoir l’assurance que les données recueillies resteront confidentielles et c’est ce que

nous faisons dans le cadre de la recherche (Fortin, 2010; Fortin et Gagnon, 2016;

Hobeila, 2011).

7 MOYENS POUR ASSURER LA RIGUEUR ET LA SCIENTIFICITÉ

L’application de critères de scientificité constitue un enjeu qui se situe à la base de

toute démarche méthodologique. La valeur des résultats d’une recherche est assurée

par la rigueur scientifique (Fortin, 2010; Fortin et Gagnon, 2016; Savoie-Zajc, 2011).

Une recherche qualitative faite avec rigueur exige plusieurs critères méthodologiques,

dont la crédibilité, la transférabilité, la fiabilité et l’objectivité (Ibid.). Plusieurs sources

de données ont été utilisées afin de permettre la triangulation (Fortin, 2010; Fortin et

62

Gagnon, 2016). La triangulation a été mise de l’avant afin de favoriser plus de rigueur,

de crédibilité et de fiabilité dans la méthodologie de la recherche.

7.1 Crédibilité

La crédibilité consiste à vérifier que l’interprétation faite est plausible et

corroborée par plusieurs instances (Savoir-Zajc, 2011). Elle consiste à évaluer dans

quelle mesure la description du phénomène étudié reflète la réalité interprétée (Fortin

et Gagnon, 2016). La réalité doit être fidèlement représentée et l’interprétation qui en

est donnée doit être plausible (Ibid.). Certaines techniques de triangulation comme le

recours à plusieurs modes de collectes de données et l’interprétation des résultats des

analyses selon divers cadres de référence permettent de respecter ce critère (Fortin et

Gagnon, 2016; Savoie-Zajc, 2011). L’engagement prolongé de la chercheuse sur le site

de recherche permet aussi de respecter ce critère (Savoie-Zajc, 2011).

Plusieurs outils de collecte de données ont été utilisés dans le cadre de la

recherche : l’entrevue semi-dirigée, le journal de bord de la chercheuse et

d’enseignants ainsi que le questionnaire. La chercheuse est également une personne du

milieu et travaille, depuis l’automne 2010, en collaboration avec les enseignants du

programme de Commercialisation de la mode, en tenant compte de la réalité de ce

milieu.

7.2 Transférabilité

La transférabilité réfère à la responsabilité de la chercheuse envers le lecteur en

regard de la description des contextes du déroulement de la recherche, ainsi que les

caractéristiques de l’échantillon (Savoie-Zajc, 2011). Cette auteure précise que le

journal de bord est une stratégie favorisant la transférabilité (Ibid.). Fortin et Gagnon

(2016) spécifient que la transférabilité consiste à se questionner à propos des autres

milieux et des autres contextes dans lesquels on pourrait retrouver les mêmes

phénomènes que ceux à l’étude. Il est important que la chercheuse démontre que les

63

résultats peuvent être transférés, donc qu’ils sont valables et utilisables dans d’autres

situations (Ibid.). Le journal de bord est une stratégie utile pour assurer la

transférabilité (Savoie-Zajc, 2011). La description des contextes du déroulement de la

recherche et des caractéristiques des participants à la recherche favorise également la

transférabilité (Ibid.).

La tenue de journaux de bord, ainsi que la description de la méthodologie

favorisera la transférabilité de la recherche.

7.3 Fiabilité

La fiabilité consiste à s’assurer qu’il y a une cohérence entre les questions

soulevées au début de la recherche, leur évolution, la documentation de celle-ci et les

résultats de la recherche (Savoie-Zajc, 2011). Fortin et Gagnon (2016) précisent que la

fiabilité correspond à la stabilité des données, ainsi qu’à la constance des résultats. Ces

auteurs précisent qu’une façon d’assurer la fiabilité dans une recherche est de faire

appel à des personnes indépendantes afin de vérifier si les résultats, les interprétations

et les conclusions sont solidement appuyés (Fortin et Gagnon, 2016). Les journaux de

bord et la triangulation faite par la chercheuse sont des moyens suggérés par Savoie-

Zajc (2011) pour assurer la fiabilité.

7.4 Objectivité

L’objectivité réfère à la notion de confirmation, qui consiste à s’assurer que la

rigueur est présente dans toutes les étapes de la recherche (Savoie-Zajc, 2011). Fortin

et Gagnon (2016) réfèrent à la notion de confirmabilité qui consiste à évaluer

l’intégrité d’une recherche qualitative et font référence à l’objectivité des données et de

leur interprétation. Ces auteures mentionnent que l’objectivité vise à s’assurer que les

résultats reflètent réellement les données et non le point de vue de la chercheuse (Fortin

et Gagnon, 2016). La cohérence entre les outils de collecte de données élaborés, à

64

partir du cadre de référence, et les formes d’analyse appliquées décrites permettent de

vérifier l’objectivité (Ibid.). Une vérification externe favorise aussi l’objectivité (Ibid.).

La cohérence entre les outils de collecte de données et les formes d’analyse

appliquées favorisent une plus grande objectivité dans le cadre de cette recherche

(Ibid.).

7.5 Triangulation

Comme l’indique Savoie-Zajc (2011), la triangulation poursuit deux objectifs

principaux :

Le premier est l’exploration, par la chercheuse, de plusieurs facettes du problème

étudié à l’aide d’une cueillette de données faisant ressortir diverses perspectives

dans le but de parvenir à une compréhension plus riche du phénomène à l’étude;

Le second vise à favoriser l’objectivation du sens produit pendant la recherche en

mettant la triangulation au coeur du processus de coconstruction des connaissances.

Fortin et Gagnon (2016) soulignent que la triangulation consiste à faire usage de

plusieurs sources de données différentes, ce qui permet de tirer des conclusions

valables sur la réalité à propos d’un phénomène. Ces auteures précisent que si chaque

méthode permet de tirer des conclusions comparables, la crédibilité s’en trouve

renforcée (Fortin et Gagnon, 2016).

Il y a plusieurs types de triangulation selon Savoie-Zajc (2011). La triangulation

théorique permet de donner du sens au phénomène étudié en examinant plusieurs

perspectives théoriques, tandis que la triangulation des méthodes permet plus de

fidélité, car l’utilisation de plusieurs méthodes de collecte de données permet de

compenser les limites de chacune prise seule (Savoie-Zajc, 2011). La triangulation de

la chercheuse amène celle-ci à prendre une distance par rapport à sa recherche en

discutant avec quelqu’un d’autre qui l’interrogera sur sa prise de décision, tandis que la

65

triangulation des sources permet une diversité de points de vue, donc une richesse et

une validité dans les résultats de l’essai (Ibid.).

La triangulation est présente dans la recherche afin d’assurer plus de crédibilité, de

transférabilité, de fiabilité et d’objectivité permettant ainsi d’assurer plus de rigueur et

de scientificité à celle-ci.

67

QUATRIÈME CHAPITRE

PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

Les données récoltées lors de la première entrevue semi-dirigée ainsi que

l’interprétation de ces données seront d’abord présentées. Par la suite, les données

obtenues durant la mise à l’essai seront présentées et interprétées. Les données

recueillies lors des deuxième, troisième et quatrième entrevues semi-dirigées ainsi que

le questionnaire seront ensuite présentées et interprétées. Comme mentionné dans le

chapitre précédent, toutes les données recueillies et présentées sont de nature

qualitative.

1 PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES RÉCOLTÉES

LORS DE LA PREMIÈRE ENTREVUE SEMI-DIRIGÉE

Cette première entrevue semi-dirigée a été utilisée afin de répondre au premier

objectif spécifique, soit la validation d’une démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles par des enseignants du programme de Commercialisation de la mode

du Collège Laflèche.

À ce moment, nous nous situons dans l’étape de l’opérationnalisation dans les

étapes de la recherche-développement selon Harvey et Loiselle (2009), plus

précisément à la validation.

1.1 Présentation des données qualitatives en lien avec la première entrevue semi-

dirigée

Le canevas d’entrevue présenté dans l’annexe C a permis de guider cette première

entrevue semi-dirigée réalisée auprès de cinq enseignants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche dans le but de valider la démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles préalablement conçue.

68

La première question faisait référence aux points forts identifiés par les

enseignants rencontrés quant à cette démarche d’enseignement. Tout d’abord, un

enseignant soulève le fait que « c’est une démarche qui est présente tout au long du

parcours de l’étudiant, de la première à la dernière session, ce qui fait en sorte que

l’étudiant est continuellement plongé dans ses attitudes professionnelles » (E-A, 1).

« L’étudiant devrait ainsi mieux les intégrer » (E-A, 5). Un enseignant mentionne que

le fait que deux sessions aient été ciblées pour l’enseignement plus concret des

attitudes professionnelles est intéressant, « car sinon, ça aurait pu faire trop pour les

étudiants » (E-B, 7). Un enseignant ajoute qu’il est intéressant que l’activité choisie

pour l’enseignement des attitudes professionnelles à la première session se tourne vers

des mises en situation, « car ce ne sera pas de l’enseignement théorique, mais vraiment

des cas comme on rencontre dans la vraie vie sur le marché du travail » (E-C, 11). Un

enseignant mentionne que l’activité choisie pour l’enseignement qui sera réalisé en

troisième session « permettra une progression et que les étudiants seront prêts à ce

moment pour une telle activité » (E-D, 14). Un enseignant soulève ensuite le fait que

« les grilles d’évaluation mettent de l’avant des comportements facilement observables

et qu’elles sont concrètes, donc qu’elles devraient être faciles à utiliser par les

enseignants, mais aussi par les étudiants » (E-E, 17). Un enseignant ajoute finalement

que cette démarche d’enseignement « laisse de la latitude aux enseignants dans les

moments qui seront choisis pour les évaluations et que c’est apprécié » (E-C, 19). En

somme, tous semblent contents de cette démarche (E-A; E-B; E-C; E-D; E-E).

La deuxième question faisait référence aux points à améliorer en lien avec cette

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles et la troisième question référait

aux pistes de solutions suggérées. Un enseignant mentionne tout d’abord qu’un « grand

nombre d’attitudes professionnelles a été ciblé et qu’il pourrait être difficile de toutes

les évaluer » (E-B, 24). Il mentionne cependant qu’il faudra « vivre l’expérience et se

réajuster » selon ce qui sera vécu (E-B, 26). Il ne fait aucune suggestion d’amélioration

à ce moment (E-B). Un enseignant mentionne le fait que le journal réflexif est très bien

fait, « mais qu’il est très long, donc qu’il sera peut-être difficile de le faire compléter

69

par les étudiants » (E-A, 29). Comme l’enseignant précédent, il mentionne qu’il est

« bien de l’essayer ainsi et de se réajuster selon l’expérience qui sera vécue » (E-A,

31). Finalement, un enseignant ajoute le fait qu’il sera « important pour tous les

enseignants du programme de se mobiliser, car sinon, il sera difficile de faire vivre

cette démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles » (E-E, 33). Aucune

suggestion d’amélioration n’est faite à ce moment. L’ensemble des enseignants semble

vouloir tenter l’expérience avant de proposer des suggestions d’amélioration (E-A; E-

B; E-C; E-D; E-E).

À la quatrième question, tous les enseignants rencontrés mentionnent qu’ils se

sentiraient à l’aise d’intégrer cette démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles dans leur cours, en prenant pour acquis que leur cours fait partie des

cours ciblés dans la démarche (E-A; E-B; E-C; E-D; E-E). Un enseignant ajoute qu’il

croit que « cette démarche amènera un plus pour les étudiants du programme et qu’il

faut l’essayer » (E-D, 43). Les enseignants semblent tous en accord avec cette

affirmation (E-A; E-B; E-C; E-D; E-E). Aucun autre commentaire n’est formulé en

réponse à cette question.

En réponse à la cinquième question, les enseignants semblent tous d’accord avec

le fait qu’il faut se plonger dans cette démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles avant d’y apporter des modifications (E-A; E-B; E-C; E-D; E-E).

L’enseignant du premier cours ciblé mentionne qu’il restera « attentif » et se fera un

plaisir d’apporter des suggestions à la suite de son expérience (E-A, 49). Les autres

enseignants acquiescent et aucun autre commentaire n’est formulé à cette question (E-

A; E-B; E-C; E-D; E-E).

En réponse à la sixième question, les enseignants rencontrés croient tous que le fait

d’intégrer une telle démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le

programme permettra une amélioration des attitudes professionnelles ciblées chez leurs

étudiants (E-A; E-B; E-C; E-D; E-E). Un enseignant précise à nouveau qu’il faut

70

« l’essayer, mais il est confiant » (E-D, 54). Aucune autre réponse n’est formulée en

réponse à cette question.

La dernière question, soit la septième, est plus générale et réfère aux commentaires

et suggestions. Les enseignants semblent tous en accord avec le fait qu’ils ont hâte de

se lancer dans cette aventure (E-A; E-B; E-C; E-D; E-E). Aucun autre commentaire

n’est ajouté.

1.2 Interprétation des données qualitatives en lien avec la première entrevue

semi-dirigée

L’interprétation des résultats liés à la validation de la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles préalablement conçue sera exposée dans cette section.

Les réponses des enseignants appuient plusieurs éléments avancés par le cadre de

référence. Un enseignant se questionne à propos du nombre d’attitudes

professionnelles qui a été ciblé, mais ne remet pas en cause les attitudes

professionnelles choisies. Nous faisons un lien avec les attitudes professionnelles

avancées par Boudreault (2004), car plusieurs attitudes ciblées sont inspirées de cet

auteur. Un lien est aussi fait avec la définition d’attitude professionnelle mise de

l’avant dans le cadre de référence, celle avancée par Ducharme (2017) du fait que les

enseignants ne remettent rien en question sur ce plan. Nous constatons que ces attitudes

professionnelles semblent cohérentes avec le programme de Commercialisation de la

mode, ses étudiants et ses enseignants. Nous faisons aussi un lien entre le fait que la

démarche d’enseignement touche l’ensemble du parcours collégial des étudiants et les

composantes de l’attitude professionnelle avancées par Turcotte, Bouchard, Boucher et

Labbé (2011). En effet, la démarche tient compte des trois composantes de l’attitude et

et permet cette progression. En mettant de l’avant les stratégies d’enseignement

privilégiées, soit la mise en situation et le jeu de rôle, des enseignants nous amènent à

faire des liens avec les facteurs ayant un effet sur les attitudes avancées par Morissette

et Gingras (1989). Ces enseignants semblent conscients que pour qu’il y ait

apprentissage, ils ont un rôle à jouer, tout autant que l’étudiant, les contenus et

71

l’environnement scolaire (Morissette et Gingras, 1989). Ils nous amènent aussi à faire

des liens avec les phases de l’apprentissage significatif mises de l’avant par Grisé et

Trottier (1997), quant aux stratégies d’enseignements privilégiées et quant aux outils

d’évaluation construits. En effet, comme Grisé et Trottier (1997), des outils

d’évaluation ont été construits afin de favoriser l’autoévaluation par l’étudiant et

l’évaluation par l’enseignant. Les stratégies d’enseignement mises de l’avant rejoignent

aussi celles présentées par Beauchamp (2013). La démarche rejoint aussi Bélisle

(2015), qui souligne le fait que l’évaluation des compétences (savoir, savoir-faire et

savoir-être) doit être le fruit d’une approche globale et collective, réalisée tout au long

du parcours de l’étudiant. La grille d’évaluation rejoint également les propos de

Lussier et Gosselin (2015), qui proposent une démarche pour l’évaluation des attitudes,

mettant de l’avant l’identification du sens de l’attitude ainsi que des indicateurs

permettant d’observer la manifestation de l’attitude. Les enseignants rencontrés

possèdent cette lecture de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles.

Nous constatons que plusieurs éléments du cadre de référence sont mis de l’avant par

ceux-ci. Leur expertise, combinée aux commentaires apportés, nous porte à croire que

la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles préalablement conçue est

valide.

2 PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES OBTENUES

DURANT LA MISE À L’ESSAI DE LA DÉMARCHE D’ENSEIGNEMENT

D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES

Le journal de bord de la chercheuse et le journal de bord de l’enseignant ont été

utilisés afin de répondre au deuxième objectif spécifique, soit la mise à l’essai d’une

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée dans le programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

À ce moment, nous nous situons dans l’étape de l’opérationnalisation dans les

étapes de la recherche-développement selon Harvey et Loiselle (2009), plus

précisément à la mise à l’essai.

72

2.1 Présentation des données qualitatives en lien avec le journal de bord de

l’enseignant

Le journal de bord de l’enseignant, présenté dans l’annexe D, a permis de

recueillir les impressions et commentaires de deux enseignants lors de la mise l’essai

de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles auprès des étudiants de

première session du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche

durant les sessions d’automne 2016 et d’hiver 2017.

Le premier enseignant a mis la démarche à l’essai dans le cours Initiation à la

profession offert à tous les étudiants de première session. La démarche d’enseignement

est présentée dans l’annexe G. Cette mise à l’essai a commencé par l’enseignement

d’attitudes professionnelles à l’aide d’une activité de graffiti collectif demandant aux

étudiants de définir et de donner un exemple de comportement approprié ainsi qu’un

exemple de comportement inapproprié en lien avec chacune des attitudes

professionnelles ciblées dans le but de collaborer à construire leurs connaissances en se

basant sur leurs connaissances antérieures. L’annexe H présente cette activité. Ensuite,

les étudiants ont dû compléter différentes mises en situation à partir de leurs acquis et

de l’activité précédente. L’annexe I présente cette activité. Par la suite, les définitions

et les comportements attendus en lien avec chacune des attitudes professionnelles

ciblées ont été enseignés. L’annexe J présente cette activité. Un journal réflexif a été

donné comme devoir afin que les étudiants posent un regard réflexif sur leurs

apprentissages et sur leur cheminement en lien avec chacune des attitudes

professionnelles ciblées. L’annexe K présente cette activité. Une autoévaluation a été

faite par chacun des étudiants vers la dixième semaine de cours, suivie d’une rencontre

présentant une évaluation formative en lien avec l’acquisition des attitudes

professionnelles ciblées. Une évaluation sommative de cinq pour cent a été réalisée en

lien avec cette démarche en fin de session. La grille d’autoévaluation qui sert aussi de

grille d’évaluation par l’enseignant est présentée dans l’annexe L.

L’enseignant de ce cours (J-A) a noté plusieurs impressions et commentaires dans

son journal de bord. Voici les principaux points de convergence :

73

Lors de l’enseignement réalisé à l’aide du graffiti collectif, l’enseignant note que

« plusieurs étudiants se questionnent en lien avec la signification de certaines

attitudes professionnelles, principalement en lien avec l’imputabilité » (1). Il

mentionne qu’il doit « aiguiller les étudiants en leur donnant des indices et des

exemples concrets afin de leur permettre de réfléchir pour en arriver à une

définition » (4). Il note aussi que « les étudiants participent et s’engagent dans cette

activité » (6). « Ils mettent du coeur à l’ouvrage et respectent les consignes » (7).

Les discussions suscitées font en sorte que l’activité dure un peu plus longtemps

que prévu, mais l’enseignant considère cela comme un atout du fait que « les

étudiants se sont engagés dans l’activité et que les propos étaient pertinents » (9).

Lors de la réalisation des mises en situation, l’enseignant note que « les étudiants

s’engagent dans cette activité » (12). Les questions formulées « suscitent des

discussions parfois animées » (14). Les étudiants semblent aimer discuter de ce

sujet, « car ce sont des situations qu’ils ont parfois déjà rencontrées dans leur vie »

(15). Les étudiants arrivent à faire des « liens entre les mises en situation et les

attitudes professionnelles enseignées » (17). Lors des présentations des réponses en

lien avec chacune des mises en situation et des questionnements, « des discussions

riches ont lieu ce qui amène l’enseignant à voir que les étudiants comprennent les

attitudes professionnelles » (19). À la lumière de ces constats, l’enseignant croit

que les étudiants « seront en mesure de les appliquer dans la vraie vie » (22).

Encore une fois, « les étudiants respectent les consignes et sont complètement

engagés » (24).

Lors de l’enseignement des définitions et des comportements attendus, l’enseignant

note qu’il « passe rapidement sur les définitions du fait qu’elles ont déjà été

discutées en début de cours et qu’il présente surtout la grille d’évaluation

présentant les comportements attendus » (27). « Peu de questions sont posées par

les étudiants » (30). « La grille semble claire pour eux » (31). « Les étudiants n’ont

pas de point d’interrogation dans les yeux » (32). L’enseignant se dit

74

intérieurement que « lorsque la grille sera complétée une première fois », qu’il

verra à répondre aux questions au besoin (34).

Lors de la remise du journal réflexif comme devoir, la fin du cours est arrivée, alors

l’enseignant présente rapidement celui-ci et demande aux étudiants « de le

compléter et de le remettre deux semaines plus tard » (38). Les étudiants reviennent

à l’enseignant à plusieurs reprises, car « ils trouvent que ce devoir est trop long et

ils ont de la difficulté à le faire » (41). L’enseignant note que « les étudiants

semblent peu outillés pour compléter cet exercice » (42). La plupart des étudiants

« demande un délai supplémentaire en lien avec ce devoir et malgré ce temps

supplémentaire accordé, leurs réponses sont peu approfondies et peu élaborées »

(44). L’enseignant note qu’il faudra « réfléchir à mieux outiller les étudiants en lien

avec tel processus réflexif » et qu’il faudrait « envisager des solutions afin de

réduire la durée de ce devoir, car il est en effet trop long » (47).

Lors de sa rencontre avec chacun des étudiants afin de confronter l’autoévaluation

faite par chacun des étudiants à son évaluation formative, l’enseignant constate que

« plusieurs étudiants semblent avoir de la difficulté à poser un réel regard sur leurs

attitudes et comportements » (52). Certains voient leurs « comportements comme

étant toujours adéquats », tandis que les observations faites par l’enseignant ne

confirment pas cette perception (55). Pour certains étudiants, c’est tout le contraire,

« ils se jugent trop sévèrement » (58). Ces rencontres permettent une « clarification

de la grille et des comportements attendus » (59). Elles permettent aussi de « guider

les étudiants qui ont plus de difficulté en rapportant des faits précis de

comportements adéquats et inadéquats observés » (61). Elles permettent

« d’encourager les étudiants qui se comportent adéquatement à poursuivre sur cette

voie » (64). Même si certaines rencontres sont plus riches en émotions, l’enseignant

considère que « celles-ci sont essentielles, car elles permettent vraiment de donner

l’heure juste et d’aider les étudiants à poursuivre sur une bonne voie » (66).

75

L’enseignant note une « amélioration pour plusieurs étudiants entre l’évaluation

formative et sommative » (70). Il considère cependant que « l’évaluation formative

a été réalisée un peu trop tard durant la session » (72). Il croit qu’elle « aurait été

encore plus formative si elle avait été effectuée vers la mi-session » (74).

L’enseignant se dit tout de même « satisfait des résultats » (75).

Au fil des semaines, l’enseignant note aussi que selon lui, « les attitudes

professionnelles ciblées ont été bien choisies, car elles répondent aux besoins du

programme à la première session en matière de savoir-être » (78). Il note aussi qu’à

plusieurs reprises durant la session, il doit « rappeler certaines définitions

d’attitudes professionnelles en plus des comportements attendus et d’exemples,

entre autres celle de l’imputabilité, qui est plus souvent mise de côté » (81). Il note

cependant que « plus les semaines passent, plus les étudiants se rappellent à l’ordre

entre eux dans le cours en lien avec les attitudes professionnelles ciblées » (85). Il

constate que « l’acquisition se fait de plus en plus et que cet apprentissage est

collectif en plus d’être propre à chaque étudiant du groupe » (88).

En somme, l’enseignant note qu’il se dit « satisfait de la démarche et du résultat »,

même s’il constate que des améliorations en lien avec le journal réflexif et en lien

le moment de l’évaluation formative pourraient être apportées (90). Il note qu’il

sent qu’il a un « pouvoir en lien avec l’enseignement d’attitudes professionnelles »

et qu’il voit un « cheminement chez les étudiants, ce qui est très motivant » (93).

L’enseignant note qu’il aimerait « en apprendre davantage sur l’acquisition des

attitudes professionnelles afin d’amener ses étudiants encore plus loin » (96).

Le deuxième enseignant a mis la démarche à l’essai dans le cours Stratégies de

vente offert à tous les étudiants de deuxième session. Aucun enseignement n’a été

réalisé au cours de cette session en lien avec les attitudes professionnelles ciblées,

comme le prévoit la démarche. Le journal réflexif a été demandé à nouveau comme

devoir. La grille d’autoévaluation a été complétée par les étudiants, suivie par une

évaluation formative vers la huitième semaine. Une évaluation sommative a été

76

réalisée en fin de session en lien avec les attitudes professionnelles ciblées. La même

grille d’évaluation qu’en première session a été utilisée. Elle est présentée dans

l’annexe L.

L’enseignant de ce cours (J-B) a noté quelques impressions et commentaires dans

son journal de bord. Voici les principaux points de convergence :

L’enseignant note que « même si les fondements du journal réflexif sont vraiment

excellents », que celui-ci est « très long et compliqué pour les étudiants » (2). Il

note que « les étudiants ne semblent pas motivés à le compléter et que leurs

réponses semblent des réponses de surface et non des réponses puisées en

profondeur à l’intérieur d’eux-mêmes » (4). Il croit que « les étudiants auraient

besoin d’être davantage accompagnés dans cette démarche, car ils ne semblent pas

habitués à réfléchir sur eux-mêmes » (8).

L’enseignant note que « l’autoévaluation est bien complétée par les étudiants et que

leur évaluation est plutôt juste, la plupart du temps, et en concordance avec

l’évaluation formative réalisée » (10). L’enseignant voit que « cette grille n’est pas

utilisée pour la première fois, car les étudiants semblent bien la connaître » (13).

L’enseignant note que « l’évaluation sommative est sans surprise et qu’elle

représente bien le cheminement de chacun des étudiants » (15). Il note aussi

« qu’aucun retour n’est fait par les étudiants en lien avec cette évaluation » (18).

Au fil des semaines, l’enseignant remarque que « lors de certaines discussions ou

situations particulières, les étudiants se ramènent à l’ordre en s’appuyant sur les

attitudes professionnelles enseignées » en première session (20). Celui-ci prend

plaisir à « observer les étudiants dans leurs interventions et à apporter des

précisions selon le cas » (24).

En somme, l’enseignant note qu’il est « satisfait de la démarche et du résultat »,

mais il considère que « le devoir du journal réflexif devrait être raccourci et que les

77

étudiants devraient être accompagnés afin d’apprendre à réfléchir davantage sur

eux-mêmes » (26). Il croit que « le cheminement s’est poursuivi même si aucun

enseignement n’a été réalisé » en lien avec les attitudes professionnelles ciblées, du

fait qu’aucune nouvelle attitude professionnelle n’a été ajoutée pour cette deuxième

session (29).

2.2 Présentation des données qualitatives en lien avec le journal de bord de la

chercheuse

Le journal de bord de la chercheuse, présenté dans l’annexe D, a permis à la

chercheuse de noter ses impressions et commentaires lors de la mise l’essai de la

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles durant les sessions d’automne

2016 et d’hiver 2017.

La chercheuse a pu observer, de près et de loin, la mise à l’essai de la démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles durant les deux premières sessions. En

plus de l’enseignant, celle-ci était présente lors de l’enseignement concret des attitudes

professionnelles ciblées dans une leçon de trois périodes du cours Initiation à la

profession. Elle a aussi échangé à plusieurs reprises en lien avec la démarche

d’enseignement avec les enseignants de la première et de la deuxième session qui ont

participé à la mise à l’essai.

La chercheuse (J-C) a noté plusieurs impressions et commentaires dans son journal

de bord. Voici les principaux points de convergence :

Durant l’enseignement concret des attitudes professionnelles ciblées, la chercheuse

note « que les étudiants participent très bien, qu’ils respectent les consignes et

qu’ils s’engagent dans leurs apprentissages » (2). Elle note qu’ils « posent

beaucoup de questions afin de bien saisir le sens de chacune des attitudes

professionnelles enseignées et qu’ils échangent beaucoup entre eux en plus

d’échanger avec l’enseignant » (4). Elle note aussi que « les discussions suscitées

sont très pertinentes et qu’elles amènent les étudiants à cheminer » (8). Elle note

78

que « les mises en situation semblent plutôt faciles à résoudre, bien qu’elles

suscitent certains débats ou certaines divergences d’opinions » (10). Elle note que

« les étudiants semblent motivés à apprendre même s’ils semblent trouver le devoir

long » (12). La chercheuse remarque que « les étudiants sortent de la leçon, à la fin

de celle-ci, avec un sourire sur le visage » (14).

Durant l’enseignement concret des attitudes professionnelles ciblées, la chercheuse

constate que « l’enseignant semble à l’aise à enseigner ce contenu à ses étudiants »

(16). Elle note que « l’enseignant semble avoir beaucoup de facilité et d’aisance à

ce propos » (18). Elle note aussi que celui-ci « a plusieurs exemples en réserve et

qu’il ramène souvent des situations vécues par des étudiants des années

précédentes ou par les étudiants eux-mêmes, même si la session est jeune » (19).

Elle remarque que « l’enseignant semble avoir développé une relation de confiance

avec ses étudiants et que ces derniers sont vraiment à l’écoute de leur enseignant »

(22). Bien que l’enseignant n’ait jamais utilisé la grille d’évaluation, il « semble à

l’aise à l’utiliser » (25). Il répond aux questions des étudiants « avec aisance et de

façon appropriée » (27).

Lors de ses discussions avec l’enseignant de première session, la chercheuse prend

plusieurs notes en lien avec les réactions des étudiants et de l’enseignant par

rapport aux activités d’enseignement, aux situations vécues ainsi qu’à l’évaluation

réalisée. Elle cherche à guider l’enseignant en lui apportant certaines réponses et en

lui donnant certains trucs, mais elle souhaite attendre la fin de la première année

avant d’apporter des changements majeurs à la démarche. Elle note que « lors de

l’évaluation de la mise à l’essai, des échanges auront lieu avec les enseignants

ayant vécu l’expérience, mais aussi avec les étudiants » (35). Ceci « permettra une

vision plus juste et des ajustements plus appropriés » (38).

La chercheuse note que ses « discussions avec le deuxième enseignant ont été

moins fréquentes, car elle avait moins de disponibilité » (40). Elle note que vu son

« changement de poste de conseillère pédagogique à directrice adjointe des études,

79

elle constate qu’elle a moins de temps à consacrer à la recherche, même si elle

souhaiterait être plus présente », elle se rend à l’évidence (42). Elle note cependant

les suggestions apportées par le deuxième enseignant et conserve sa vision en lien

avec les changements à apporter à la suite de l’évaluation de la mise à l’essai par

les enseignants ayant vécu l’expérience, mais aussi avec les étudiants. La

chercheuse note qu’elle « n’a pas observé directement la démarche d’enseignement

au cours de la deuxième session, principalement à cause qu’il n’y a eu aucun

enseignement réalisé en lien avec les attitudes professionnelles » (48). Elle note

que « c’est ce que la démarche prévoyait » (52).

En somme, la chercheuse se dit « satisfaite de la mise à l’essai réalisée », même si

elle voit certaines améliorations à apporter (54). Elle note qu’elle « aurait aimé que

tout soit parfait, mais que ça fait partie de l’apprentissage » (56). Elle note que « les

deux enseignants se sont engagés dans cette démarche et qu’ils ont amené les

étudiants à s’y engager » (58). Au-delà du cheminement réalisé par les étudiants,

elle constate « un cheminement et une appropriation de la démarche par les

enseignants » et elle en est très fière (60). Elle constate que « cette démarche

d’enseignement répond à un réel besoin » et elle est très contente de participer à la

mise à l’essai et à l’évaluation de celle-ci (63).

2.3 Interprétation des données qualitatives en lien avec le journal de bord de

l’enseignant et de la chercheuse

L’interprétation des résultats liés à la mise à l’essai de la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles validée dans le programme de Commercialisation de la

mode du Collège Laflèche sera exposée dans cette section.

Les impressions et commentaires notés dans le journal de bord de l’enseignant et

dans celui de la chercheuse appuient plusieurs éléments avancés par le cadre de

référence. En effet, les attitudes professionnelles choisies semblent correspondre au

besoin. Encore une fois, nous faisons un lien avec les attitudes professionnelles

avancées par Boudreault (2004), car plusieurs attitudes ciblées sont inspirées de cet

80

auteur. Nous faisons aussi un lien avec la définition d’attitude professionnelle mise de

l’avant par Ducharme (2017) du fait que cette définition semble correspondre à celle de

ce programme. Un lien est aussi présent entre les trois composantes de l’attitude

professionnelle avancées par Turcotte, Bouchard, Boucher et Labbé (2011), soit la

composante cognitive (connaissance), la composante comportementale

(comportement) et la composante affective (émotion) faisant partie de la démarche.

Comme Grisé et Trottier (1997) et Morisette et Gingras (1989), les enseignants ayant

participé à la mise à l’essai constatent que cette démarche d’enseignement favorise le

cheminement de l’étudiant, donc son développement global. Les enseignants sentent

aussi qu’ils jouent un rôle dans ce cheminement, ce qui rejoint les facteurs ayant un

effet sur l’acquisition d’une attitude avancés par Morissette et Gingras (1989).

L’information fait aussi partie des méthodes mises de l’avant par ces auteurs pour

l’enseignement d’attitudes (Morissette et Gingras, 1989). L’engagement vécu par les

étudiants fait partie des concepts clés avancés par Grisé et Trottier (1997) dans leur

modèle d’enseignement-apprentissage. Comme dans les étapes de l’apprentissage

significatif mises de l’avant par Grisé et Trottier (1997), l’autoévaluation de l’étudiant,

la mise en application, l’attribution de signification et le transfert font partie de la

démarche d’enseignement et sont constatés par les enseignants. Comme Aylwin

(2000), la démarche met de l’avant l’évaluation formative. Dans le même ordre

d’idées, l’évaluation formative est aussi favorisée par plusieurs chercheurs qui

soulignent que pour développer des compétences de haut niveau nécessitant la

réalisation de tâches complexes, l’évaluation formative est à privilégier, car elle

permettra le développement de l’autonomie ainsi qu’une plus grande capacité

d’autorégulation par l’étudiant (Allal et Motier Lopez, 2005; Durand, Chouinard,

Bowen, Cartier et Desbiens, 2006; Leroux, 2009; Romainville, 2002; Scallon, 2004;

St-Pierre, 2004). Nous pouvons faire ces liens entre la lecture de la mise à l’essai de la

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles faite par les enseignants et le

cadre de référence.

81

Au-delà des liens faits avec le cadre de référence, la mise à l’essai a permis de

mettre de l’avant certaines améliorations suggérées par les enseignants. En effet, le

journal réflexif semble long et difficile à compléter pour les étudiants. Les étudiants

devraient être accompagnés en lien avec celui-ci afin de favoriser une réflexion

intérieure plus profonde. Des solutions devraient aussi être envisagées afin de

raccourcir celui-ci. Le moment de l’évaluation formative semble aussi à devancer dans

le cadre du cours de première session. Même si aucun lien n’est fait directement entre

le cadre de référence et ces suggestions, puisque ces éléments sont amenés après la

recension d’écrits réalisée, nous considérons que ceux-ci constituent des

enrichissements qui se construisent à l’intérieur de cette mise à l’essai et qu’elles sont

propres à la démarche d’enseignement telle que vécue par les enseignants et les

étudiants de première année du programme de Commercialisation de la mode du

Collège Laflèche.

À la lumière des impressions et commentaires, ainsi que des liens effectués avec le

cadre de référence et des enrichissements suggérés, nous considérons que la mise à

l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée dans le

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche, qui correspond au

deuxième objectif spécifique de la recherche, est complétée.

3 PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES RECUEILLIES

LORS DES DEUXIÈME ET TROISIÈME ENTREVUES SEMI-DIRIGÉES

AINSI QU’AVEC LE QUESTIONNAIRE

La deuxième, la troisième et la quatrième entrevue semi-dirigée ainsi que le

questionnaire ont été utilisés afin de répondre au troisième objectif spécifique, soit

l’évaluation de la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles auprès d’enseignants et d’étudiants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

À ce moment, nous nous situons dans l’étape des résultats dans les étapes de la

recherche-développement selon Harvey et Loiselle (2009), plus précisément à l’analyse

82

des résultats, la mise à jour des principes, ainsi que la rédaction et la diffusion des

rapports.

3.1 Présentation des données qualitatives en lien avec la deuxième entrevue semi-

dirigée

Seize étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche ont participé à l’entrevue semi-dirigée tenue au début du mois de mai 2017

dans le but de valider la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles préalablement conçue. Cette entrevue semi-dirigée a précédé le stage-

ATÉ de l’été 2017. Le canevas d’entrevue est présenté dans l’annexe C.

Les deux premières questions faisaient référence au point de vue des étudiants

quant au cheminement qu’ils ont réalisé en lien avec les attitudes professionnelles

ciblées. Tout d’abord, un étudiant mentionne qu’il « travaille toujours sur les attitudes

professionnelles ciblées » (É-A, 2). Un autre soulève qu’il est « davantage à l’heure

qu’avant » (É-B, 4). Un étudiant met de l’avant le fait qu’il fait « davantage attention à

son allure professionnelle dans les cours » (É-C, 6). Un autre parle du fait que « ces

attitudes étaient déjà acquises, car elles faisaient partie de son éducation » (É-D, 8).

Tandis qu’un étudiant mentionne qu’il ne voit « aucune différence dans ses attitudes »

(É-E, 10), un autre soulève le fait qu’il « y travaille et apprend à les exploiter et à

mieux les gérer » (É-F, 11). Un étudiant soulève le fait qu’il est « plus conscient des

attitudes professionnelles et de leur impact, donc qu’il fait plus attention dans son

travail » (É-G, 12). Un autre mentionne qu’il est « davantage professionnel », qu’il est

« plus assidu » et qu’il « remarque plus ces attitudes chez les autres » (14). Un étudiant

ajoute qu’il est lui aussi « plus assidu dans son travail » (É-H, 16). Plusieurs étudiants

s’entendent finalement sur le fait qu’ils sont maintenant capables de mettre des mots

sur des attitudes qu’ils connaissaient déjà (É-I; É-L; É-M; É-O; É-P).

Les troisième et quatrième questions référaient aux manifestations extérieures et

aux changements intérieurs observés en lien avec les attitudes professionnelles ciblées.

Un étudiant mentionne le fait qu’il a su « garder son calme dans des situations

83

critiques » (É-L, 21). Il se sentait « davantage en contrôle de lui-même » (É-L, 22). Un

autre ajoute qu’il prenait certains commentaires de clients « moins personnellement »,

ce qui a fait en sorte qu’il a aussi su « garder son calme et être en contrôle » (É-P, 24).

Un étudiant met de l’avant le fait qu’il « respecte davantage la hiérarchie en faisant

preuve de politesse envers ses supérieurs » (É-B, 26). Un autre mentionne qu’il a su

« faire preuve d’empathie envers son supérieur » quand il lui a demandé un congé, car

il comprend la complexité des horaires (É-E, 28). Il a su faire preuve d’ouverture

d’esprit à cet égard (É-E). Un étudiant ajoute que maintenant, il choisit de « se coucher

tôt » quand il travaille le lendemain, par respect pour son employeur et « pour être dans

une excellente forme pour aller travailler » (É-A, 32). Un autre ajoute qu’il constate

qu’il paraît « plus mature auprès des personnes plus âgées », car celles-ci lui font

remarquer (É-F, 35). Un étudiant mentionne qu’il connaît « davantage de succès » dans

son travail, entre autres en regard de son « professionnalisme » avec ses collègues de

travail (É-O, 37). Il ajout qu’il a « davantage confiance » en lui et son

professionnalisme s’en ressent (É-O, 39).

La cinquième question faisait référence aux points forts identifiés par les étudiants

rencontrés quant à cette démarche d’enseignement. Tout d’abord, un étudiant

mentionne qu’il a « beaucoup aimé l’activité d’enseignement où les étudiants devaient

travailler avec les tableaux » (É-C, 43). Il ajoute que ça l’a « vraiment aidé à mieux

comprendre les attitudes professionnelles » (É-C, 45). Un autre étudiant met de l’avant

le fait que « les mises en situation étaient aussi vraiment intéressantes » et qu’elles lui

ont permis de « réaliser l’importance de ces attitudes professionnelles » (É-A, 47). En

somme, tous semblent contents de ces activités d’enseignement (É-A; É-B; É-C; É-D;

É-E; É-F; É-G; É-H; É-I; É-J; É-K; É-L; É-M; É-N; É-O; É-P). Un étudiant ajoute qu’il

croit que « la démarche a permis aux étudiants de prendre conscience des impacts de

leurs comportements sur les attitudes professionnelles » (É-M, 51). Un autre a

remarqué que « les étudiants sont en général plus professionnels » (É-E, 53). Aucun

autre point fort n’est soulevé.

84

Les sixième et septième questions référaient aux points à améliorer en lien avec

cette démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles ainsi qu’aux pistes de

solutions suggérées. À l’unanimité, les étudiants mentionnent que le journal réflexif

était trop long à compléter et qu’il était redondant (É-A; É-B; É-C; É-D; É-E; É-F; É-

G; É-H; É-I; É-J; É-K; É-L; É-M; É-N; É-O; É-P). Plusieurs soulèvent aussi qu’ils

auraient apprécié que les attitudes professionnelles soient ramenées plus régulièrement

dans les cours (É-A; É-C; É-D; É-F; É-H; É-N). Une suggestion est d’ailleurs de « faire

un suivi plus régulier en lien avec les attitudes professionnelles ciblées », car sinon, ils

ont l’impression de les oublier un peu (É-I, 62). Une suggestion faite en lien avec le

journal réflexif est de « faire compléter les questions liées à une attitude

professionnelle chaque mois » (É-B, 65). Ceci « permettrait de garder les attitudes

professionnelles en tête et d’étaler le journal réflexif sur une plus longue période » (É-

B, 67). Aucune autre suggestion d’amélioration n’est faite.

La dernière question, soit la huitième, était plus générale et référait aux

commentaires et suggestions. Aucun commentaire ou autre suggestion n’est formulé

par les étudiants.

3.2 Présentation des données qualitatives en lien avec la troisième entrevue semi-

dirigée

Les deux enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche ayant vécu cette mise à l’essai ont participé à l’entrevue semi-dirigée tenue au

début du mois de mai 2017 dans le but de valider la mise à l’essai de la démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles préalablement conçue. Le canevas

d’entrevue est présenté dans l’annexe C.

La première question référait aux observations réalisées en lien avec l’intégration

de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au programme. Un

enseignant mentionne que « l’intégration s’est bien faite et que l’année prochaine, des

ajustements feront en sorte que ça se déroulera encore mieux » (E-B, 2). L’autre

enseignant mentionne que « bien que ce soit la première fois que l’enseignement

85

d’attitudes professionnelles soit fait aussi directement », il est « surpris de voir

comment ça s’est bien déroulé » (E-A, 5). Il ajoute avoir le « goût de continuer

l’expérience, car les cours et les activités d’enseignement ont été bien choisis » (E-A,

8).

La deuxième question faisait référence aux changements observés chez les

étudiants ciblés depuis l’intégration de cette démarche. Un enseignant mentionne qu’il

constate une « amélioration de comportements liés aux attitudes professionnelles

ciblées » (E-A, 12). Il ajoute qu’il doit cependant « faire des rappels régulièrement,

entre autres à propos de l’imputabilité » (E-A, 14). Il met de l’avant le fait que « les

étudiants semblent faire une prise de conscience en lien avec plusieurs attitudes

professionnelles ciblées » (E-A, 16). « Le professionnalisme semble beaucoup plus

important pour les étudiants, ce qui laisse croire que la démarche d’enseignement

atteint ses objectifs » (E-B, 18).

La troisième question référait aux points forts de cette démarche. Un enseignant

mentionne qu’il est « bien qu’un cours soit porteur de l’enseignement et de l’évaluation

chaque session » (E-A, 21). L’autre ajoute qu’ayant vécu l’expérience de

l’enseignement d’attitudes professionnelles, il trouve que « les activités sont bien

conçues et que les étudiants ont vraiment bien participé » (E-B, 23). Un enseignant met

de l’avant le fait que « la grille d’évaluation permet vraiment d’observer et de juger

facilement la maîtrise des comportements associés aux attitudes professionnelles

ciblées par les étudiants » (E-B, 26). Avec ce travail, les enseignants s’entendent sur le

fait que leur relation de confiance avec les étudiants est passée à un autre niveau (E-A;

E-B). Les étudiants « semblaient en effet être fiers d’eux et semblaient vouloir

s’améliorer » (E-A, 32). En somme, ils semblent contents de cette démarche (E-A; E-

B).

Les quatrième et cinquième questions faisaient référence aux points d’amélioration

ainsi qu’aux pistes de solution proposées. Les deux enseignants s’entendent que le

journal réflexif est trop long et qu’il décourage les étudiants (E-A; E-B). Ils s’entendent

86

aussi sur le fait que quelques attitudes devraient être ciblées pour le journal réflexif,

mais durant la session qui suit l’enseignement d’attitudes professionnelles et que les

étudiants devraient être davantage accompagnés, car ils ont de la difficulté à entrer en

eux et à s’ouvrir pour des réponses plus profondes (E-A; E-B). Il serait important qu’ils

« apprennent comment faire cette réflexion profonde et qu’on les accompagne de

moins à moins afin qu’ils puissent voler de leurs propres ailes » (E-B, 38). Un

enseignant mentionne aussi que « la grille d’évaluation devrait être utilisée vers la mi-

session, pas plus tard » (E-A, 41). Aucun autre point d’amélioration n’est mentionné.

La sixième question référait au point de vue de ces enseignants concernant le fait

de poursuivre l’intégration de la démarche d’enseignement dans le programme. Les

deux enseignants mentionnent à l’unanimité qu’il faut continuer, car ils ont vu un

cheminement de la part des étudiants et que le cheminement doit se poursuivre jusqu’à

la fin de la troisième année de formation (E-A; E-B). Tous deux mentionnent qu’ils

croient que la plus grande amélioration devrait se faire voir dans la troisième année du

programme (E-A; E-B).

La dernière question, soit la septième, permettait aux enseignants de formuler des

commentaires et suggestions. Aucun autre commentaire ou suggestion n’est formulé.

3.3 Présentation des données qualitatives en lien avec la quatrième entrevue semi-

dirigée

Les deux enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche ayant participé à l’entrevue semi-dirigée tenue au début du mois de mai 2017

ont participé à cette dernière entrevue semi-dirigée en septembre 2017 dans le but de

valider la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles

préalablement conçue. Cette entrevue semi-dirigée a fait suite au premier stage-ATÉ.

Le canevas d’entrevue est présenté dans l’annexe C.

La première question référait aux observations réalisées en lien avec l’intégration

de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au programme, à la suite

des premières semaines vécues depuis la rentrée pour cette même cohorte d’étudiants.

87

Un enseignant mentionne que « la suite de l’enseignement des attitudes

professionnelles se déroule bien, mais qu’il est un peu tôt pour donner de la

rétroaction » (E-B, 2). Il constate cependant que « les enseignants vivant la mise à

l’essai se sentent dans le même état d’esprit, avec la même motivation », ce qu’il voit

très positivement (E-B, 4). Tous deux mentionnent avoir hâte de voir les résultats pour

la suite de la démarche (E-A; E-B).

La deuxième question faisait référence aux changements observés chez les

étudiants ciblés depuis l’intégration de cette démarche. Un enseignant mentionne qu’il

constate que « les étudiants sont davantage portés à se ramener les uns les autres et

qu’ils discutent davantage de professionnalisme » sans qu’il en ait parlé directement

(E-A, 9). Il ajoute qu’il doit encore faire des rappels mais de façon moins fréquente (E-

A, 12). « Les étudiants le font de façon constructive entre eux » (E-A, 13). L’autre

enseignant mentionne que « les commentaires provenant des milieux de stage-ATÉ ont

été positifs quant aux attitudes professionnelles ciblées » (E-B, 14). « Le

professionnalisme semble encore plus important pour les étudiants, ce qui laisse croire

que la démarche d’enseignement atteint ses objectifs » (E-B, 16).

La troisième question référait aux points forts de cette démarche. Les deux

enseignants s’entendent sur le fait que le plus grand point fort de la démarche

d’enseignement est qu’elle se poursuive sur les trois années de formation (E-A; E-B).

Un enseignant mentionne que « cette démarche permet aux étudiants de cheminer en

faisant une prise de conscience quant à l’importance des attitudes professionnelles, ce

qui est très positif » (E-A, 21). Ils semblent contents de cette démarche (E-A; E-B).

Les quatrième et cinquième questions faisaient référence aux points d’amélioration

ainsi qu’aux pistes de solution proposées. Un enseignant mentionne qu’il pourrait être

« intéressant que le suivi de la démarche soit intégré dans un portfolio d’attitudes

professionnelles afin que le cheminement soit encore plus clair pour chaque étudiant et

qu’il soit encore plus facile à suivre pour l’ensemble des enseignants » (E-B, 25).

Aucun autre point d’amélioration ou piste de solution n’a été formulé.

88

La sixième question référait au point de vue de ces enseignants concernant le fait

de poursuivre l’intégration de la démarche d’enseignement dans le programme. Les

deux enseignants mentionnent encore une fois à l’unanimité qu’il faut continuer, car ils

ont vu un cheminement de la part des étudiants et que le cheminement doit se

poursuivre jusqu’à la fin de la troisième année de formation (E-A; E-B). Ils soulèvent à

nouveau qu’ils croient que la plus grande amélioration devrait se vivre dans la

troisième année du programme (E-A; E-B).

La dernière question, soit la septième, permettait aux enseignants de formuler des

commentaires et suggestions. Aucun autre commentaire ou suggestion n’est formulé.

3.4 Présentation des données qualitatives en lien avec le questionnaire

Quinze étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche ayant participé à l’entrevue semi-dirigée tenue au début du mois de mai 2017

ont complété ce questionnaire en septembre 2017 dans le but de valider la mise à

l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles préalablement

conçue. Ce questionnaire a fait suite au premier stage-ATÉ. Le questionnaire est

présenté dans l’annexe E.

La première question était divisée en quatre sous-questions. La première

demandait aux étudiants d’exprimer comment ils ont réagi aux différentes situations

vécues dans les derniers mois (en lien avec les attitudes professionnelles ciblées). Alors

que certains étudiants ont répondu que les attitudes professionnelles étaient déjà

acquises pour eux (É-C; É-G; É-I), d’autres ont mentionné des exemples plus concrets

(É-A; É-B; É-D; É-E; É-F; É-H; É-J). Voici les exemples : « J’ai fait preuve de

politesse avec tous les clients » (É-A, 3). « J’ai utilisé mon ouverture d’esprit pour

apprendre des façons différentes de travailler propres à l’entreprise » (É-B; 5). « Une

cliente est entrée dans la boutique, je l’ai accueillie poliment avec le sourire. Elle m’a

répondu de manière très impolie, mais je suis restée calme et polie avec elle » (É-D, 7).

« J’ai failli arriver en retard au travail une journée, mais j’ai téléphoné pour avertir »

(É-E, 9). « Un jour, je suis arrivée très juste au travail. Ma gérante me l’a fait

89

remarquer, mais je suis restée calme et en contrôle de moi » (É-F, 11). « Lors de mon

stage, j’ai été critiqué pour quelque chose que je n’avais pas fait. J’ai simplement été

diplomate et j’ai mentionné que ce n’est pas moi qui avais fait cela et j’ai eu des

excuses en retour » (É-H, 13). « J’ai fait attention à ma tenue professionnelle tout au

long de mon stage » (É-J, 16).

La deuxième sous-question référait aux liens qu’ils ont effectués entre ce qu’ils ont

appris et la façon dont ils ont réagi. Plusieurs ont répondu avoir pris encore plus

conscience que toutes ces attitudes professionnelles sont importantes (É-A; É-B; É-D;

É-F; É-H; É-K; É-L). Voici des commentaires : « J’ai appris qu’il est important

d’appliquer toutes ces attitudes professionnelles » (É-A, 21). « Elles sont importantes à

avoir dans un milieu de travail » (É-B, 23). « J’ai appris que les attitudes

professionnelles font partie du travail peu importe le domaine » (É-D, 25). « J’ai pu

mettre le doigt plus facilement sur des attitudes à adopter et à conserver afin d’avoir

une bonne attitude professionnelle même si mon stage ne m’a pas tout à fait plu » (É-F,

27). « J’ai appris à canaliser mes émotions » (É-H, 30). « Que nous devons toujours

rester polis et accepter la critique même si on pense autre chose » (É-J, 31). « J’ai

continué à prendre de l’expérience et j’ai continué à appliquer les attitudes

professionnelles » (É-K, 33). « Qu’il est important de toujours rester poli même quand

nous avons le goût de faire tout le contraire » (E-L, 35). « Dans notre milieu de travail,

il est important d’adopter une certaine attitude afin d’avoir l’air et d’être

professionnel » (É-M, 37). « Je suis maintenant capable de rattacher ces attitudes à

certaines situations » (É-N, 39). « Que la maîtrise de soi est difficile à gérer selon

certaines situations tout comme l’acceptation de la critique, surtout quand on donne

notre 100% » (É-O, 40).

La troisième sous-question faisait référence à leur perception quant au

cheminement qu’ils ont réalisé lors de leur stage-ATÉ. Plusieurs ont mentionné avoir

cheminé (É-A; É-B; É-D; É-E; É-F; É-H; É-J; É-N). Voici les commentaires : « Au

début, tout était un peu flou dans ma tête, puis vers la fin, j’étais en mesure de mieux

mettre en application ces attitudes » (É-A, 44). « J’ai compris que ces attitudes me

90

suivraient toutes ma vie » (É-B, 46). « J’ai pu me contrôler lors de moments frustrants,

rester polie, garder mon calme » (É-D, 47). « J’ai dû développer certaines attitudes plus

que d’autres » (É-E, 48). « J’ai réalisé que la vente n’était pas pour moi » (É-E, 49)

« J’ai appris que le professionnalisme est essentiel » (É-F, 50). « J’aimais mon emploi,

donc j’ai travaillé ma ponctualité » (É-H, 51). « L’attitude de mon gérant n’était pas

professionnelle, donc cela m’a fait cheminé pour ne pas être comme lui » (É-J, 52).

« J’ai appris à mieux me contrôler » (É-K, 53). « J’ai décidé de continuer à travailler

pour cet employeur » (É-L, 54). « J’ai adopté plus d’attitudes que je n’avais avant, j’ai

fait du progrès » (É-M, 55). « Je me sens plus mature qu’avant » (É-N, 57). « Qu’être

professionnel en tout temps a un gros impact sur notre avenir » (É-O, 58).

La quatrième sous-question demandait un exemple concret de situation où ils ont

eu à utiliser l’une des attitudes professionnelles ciblées et leur réaction. Plusieurs

exemples ont été donnés par les étudiants les voici : « Lorsqu’une cliente voilée est

venue en magasin, j’ai fait preuve d’ouverture d’esprit » (É-A, 62). « Chaque fois que

je passe un client à la caisse, je lui offre un service complet (É-B, 63). » « Lorsque ma

superviseure m’a averti d’aller plus vite, je lui ai calmement répondu que je ne pouvais

aller plus vite » (É-D, 64). « J’ai su proposer une tenue plus convenable à une cliente

de façon diplomate » (É-E, 66). « Je me suis conformée à la tenue professionnelle

obligatoire même si elle ne me plaisait pas » (É-H, 67). « J’ai fait preuve de courtoisie

et de diplomatie avec une collègue que j’apprécie peu » (É-L, 68). « Je suis restée

souriante avec cliente peu souriante » (É-M, 70). « Une cliente à mobilité réduite est

entrée en boutique et je l’ai servie aussi bien que toutes les autres clientes » (É-O, 71).

La deuxième question demandait si les étudiants considèrent important

d’enseigner des attitudes professionnelles, en justifiant leur point de vue. Treize

étudiants sur quinze (87%) ont mentionné oui (É-A; É-B; É-C; É-D; É-E; É-F; É-H; É-

J; É-K; É-L; É-M; É-N; É-O)et deux sur quinze (13%) ont mentionné non (É-G; É-I).

Voici les justifications : « Oui, absolument, cela est utile dans la vie de tous les jours et

certaines personnes auraient dû être éduquées à ce sujet » (É-A, 76). « Oui, car il y a

encore plusieurs personnes qui n’ont aucun savoir vivre » (É-B, 78). « Il est important

91

d’être alerte à ce sujet » (É-C; 79). « Oui, car cela fait partie des bonnes manières au

niveau professionnel » (É-E, 80). « Oui, car dépendamment de notre éducation et de

notre cheminement, il y a parfois des notions qui échappent aux étudiants » (É-D, 81).

« Oui, car il est important de se préparer » (É-F, 83). « Oui, pour ceux qui ne sont pas

au courant qu’il faut agir d’une certaine façon » (É-H, 84). « Oui, car ça aidera les

personnes qui entrent sur le marché du travail » (É-J, 85). « Oui, parce que c’est une

manière d’agir dans la vie » (É-K, 86). « Oui, car il est important que les gens

connaissent ces attitudes pour avoir une attitude professionnelles » (É-L, 87). « Oui,

pour avoir une bonne éducation et avoir un bon savoir-vivre » (É-M, 89). « Oui, pour

bien éduquer ses élèves » (É-N, 90). « Oui, parce que ces attitudes professionnelles

nous suivent toute notre vie » (É-O, 91). « Non, car ça s’apprend sur le terrain » (É-G,

92). « Non, car je savais déjà et je ne comprenais pourquoi les réapprendre » (É-I, 93).

La troisième question demandait si les étudiants considèrent important d’évaluer

les comportements en lien avec des attitudes professionnelles en justifiant leur point de

vue. Dix étudiants sur quinze (67%) ont mentionné oui (É-A; É-B; É-E; É-F; É-J; É-K;

É-L; É-M; É-N; É-O) et cinq sur quinze (33%) ont mentionné non (É-C; É-D; É-G; É-

H; É-I). Voici les justifications : « Oui, pour pouvoir s’améliorer » (É-A, 98). « Oui,

pour prendre du recul, voir si on a bien ou mal agi et s’améliorer en conséquence, ça a

toujours du bon » (É-B, 99). « Oui, car c’est constructif » (É-E, 101). « Oui, car nous

devons être au courant de nos réactions par rapport à nos comportements » (É-F, 102).

« Oui pour bien agir dans le milieu de travail » (É-J, 103). « Oui, parce qu’il y a

toujours place à l’amélioration. Le fait de connaître nos faiblesses est essentiel » (É-M,

104). « Non, parce que ça vient naturellement » (É-C, 106). « Nous ne devrions pas les

évaluer en classe, car nous sommes différents du travail » (É-D, 107). « Non, car c’est

personnel comme désir d’évoluer » (É-G, 108). « Non, puisque nous ne sommes pas

pareils à l’école et au travail » (É-H, 109). « Non, car il est plus important de l’évaluer

sur un lieu de travail » (É-I, 110).

La dernière question permettait aux étudiants de formuler leurs commentaires et

leurs suggestions. Les voici : « Faire un suivi plus concret » (É-B, 113). « Donner plus

92

d’occasions de se pratiquer » (É-E, 114). « Le journal réflexif est trop long, le

raccourcir et clarifier les questions » (É-L, 115). « Mettre des questions plus claires et

moins compliqué pour le journal » (É-O, 116). Aucun autre commentaire ou suggestion

n’a été formulé.

3.5 Interprétation des données qualitatives en lien avec la deuxième, la troisième

et la quatrième entrevue semi-dirigée ainsi que le questionnaire

L’interprétation des résultats liés à l’évaluation de la mise à l’essai de la démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles auprès d’enseignants et d’étudiants du

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche sera exposée dans

cette section.

Les différents commentaires et suggestions des enseignants et des étudiants

questionnés rejoignent plusieurs éléments avancés par le cadre de référence. Avec les

activités réalisées par les étudiants et les exemples fournis par ceux-ci, nous constatons

qu’ils semblent avoir intégré plusieurs attitudes professionnelles. Comme le

mentionnent Turcotte, Bouchard, Boucher et Labbé (2011), les étudiants ont appris et

poursuivrons leur cheminement en se référant aux trois composantes des attitudes

professionnelles : cognitive (ce qu’ils connaissent de l’attitude), affective (ce qu’ils

ressentent en lien avec l’idée de l’attitude) et comportementale (ce qu’ils font en lien

avec l’attitude). Les enseignants et les étudiants semblent avoir apprécié les activités

d’enseignement utilisées. Ils semblent reconnaître que ces dernières mettent de l’avant

plusieurs règles d’action avancées par Morissette et Gingras (1989), telles que le fait de

prendre appui sur des attitudes déjà acquises, le fait d’ancrer sa pédagogie dans les

besoins de l’étudiant, le fait de maintenir l’attention en variant les stimuli et le fait de

faire vivre des émotions positives aux étudiants. En somme, comme Morissette et

Gingras (1989), il est important que les étudiants réalisent que l’enseignement a été

efficace et qu’ils prennent conscience de l’acquisition de la compétence afin d’ancrer la

nouvelle attitude. Plusieurs prises de conscience semblent avoir été réalisées par les

étudiants et les enseignants semblent le constater. Les étudiants semblent aussi

davantage conscients de l’importance du professionnalisme et semblent contents de

93

constater que les superviseurs reconnaissent ceci. Comme le mettent de l’avant Grisé et

Trottier (1997), les étudiants semblent avoir attribué une signification aux attitudes

professionnelles à adopter et semblent effectuer le transfert dans des situations de leur

vie professionnelle. Ils ont été à l’aise de nommer plusieurs situations où les attitudes

professionnelles avaient été respectées. La majorité des étudiants considèrent

importants d’enseigner et d’évaluer les attitudes professionnelles. Ceci démontre

encore une fois le cheminement réalisé par ceux-ci. Encore une fois, un point fort de la

démarche rejoint les propos de Bélisle (2015), qui souligne le fait que l’évaluation des

compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) doit être le fruit d’une approche

globale et collective, réalisée tout au long du parcours de l’étudiant. Les enseignants

ayant utilisé la grille d’évaluation ajoutent à nouveau que celle-ci est facile à utiliser,

ce qui rejoint également les propos de Lussier et Gosselin (2015), qui proposent une

démarche pour l’évaluation des attitudes, mettant de l’avant l’identification du sens de

l’attitude ainsi que des indicateurs permettant d’observer la manifestation de l’attitude.

Au-delà des liens faits avec le cadre de référence, l’évaluation de la mise à l’essai a

permis de mettre de l’avant certaines améliorations suggérées par les enseignants. En

plus de confirmer les améliorations suggérées dans la section précédente, les

enseignants ont constaté que le fait de rencontrer individuellement chaque étudiant

pour discuter formativement des attitudes professionnelles ciblées a permis

d’augmenter la relation de confiance de l’enseignant avec chacun de ceux-ci. Afin de

faciliter le suivi par les enseignants et afin de rendre le cheminement de chaque

étudiant encore plus clair, les enseignants suggèrent d’utiliser un portfolio d’attitudes

professionnelles pour chacun d’entre eux. Ceci permettrait un suivi plus facile pour

l’enseignant et un rappel constant pour chaque étudiant. Même si aucun lien n’est

directement fait entre le cadre de référence et ces suggestions, puisque ces éléments

sont amenés après la recension d’écrits réalisée, nous considérons que ceux-ci

constituent des enrichissements qui se construisent à l’intérieur de l’évaluation de la

mise à l’essai et qu’elles sont propres à la démarche d’enseignement telle que vécues

94

par les enseignants et les étudiants de première année du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

À la lumière des impressions et commentaires, ainsi que des liens effectués avec le

cadre de référence et des enrichissements suggérés, nous considérons que l’évaluation

de la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche, qui correspond au

troisième objectif spécifique de la recherche, est complétée.

4 SYNTHÈSE DES RÉSULTATS

Plusieurs constats ressortent des sections présentant l’interprétation des résultats :

Les attitudes professionnelles ciblées sont cohérentes avec le programme de

Commercialisation de la mode, ses étudiants et ses enseignants. Elles sont inspirées

de Boudreault (2004) et de la définition de Ducharme (2017).

La démarche d’enseignement touche l’ensemble du parcours collégial des étudiants

et rejoint les trois composantes de l’attitude professionnelle avancées par Turcotte,

Bouchard, Boucher et Labbé (2011).

Les stratégies d’enseignement privilégiées, soit la mise en situation et le jeu de

rôle, sont en lien avec les facteurs ayant un effet sur les attitudes avancées par

Morissette et Gingras (1989). Pour qu’il y ait apprentissage, les enseignants sont

conscients qu’ils ont un rôle à jouer, tout autant que l’étudiant, les contenus et

l’environnement scolaire (Morissette et Gingras, 1989). L’information, prévue dans

l’enseignement, fait partie des méthodes mises de l’avant par Morissette et Gingras

(1989) pour l’enseignement d’attitudes. Le fait que les enseignants et les étudiants

mentionnent avoir apprécié les activités d’enseignement utilisées permet de faire

des liens avec plusieurs règles d’action avancées par Morissette et Gingras (1989) :

prendre appui sur des attitudes déjà acquises, ancrer sa pédagogie dans les besoins

de l’étudiant, maintenir l’attention en variant les stimuli, faire vivre des émotions

95

positives aux étudiants, faire prendre conscience de la compétence acquise et

récompenser les résultats obtenus.

Les stratégies d’enseignement sont en lien avec les phases de l’apprentissage

significatif mises de l’avant par Grisé et Trottier (1997), quant aux stratégies

d’enseignements privilégiées et quant aux outils d’évaluation construits. Comme

dans le modèle d’enseignement-apprentissage mis de l’avant par Grisé et Trottier

(1997), l’engagement vécu par les étudiants fait partie des concepts clés présents

dans la démarche d’enseignement. Comme Grisé et Trottier (1997), des outils

d’évaluation présents dans la démarche favorisent l’autoévaluation par l’étudiant et

l’évaluation par l’enseignant. Comme dans les étapes de l’apprentissage significatif

avancées par Grisé et Trottier (1997), l’autoévaluation de l’étudiant, la mise en

application, l’attribution de signification et le transfert font partie de la démarche

d’enseignement. Comme le mettent de l’avant Grisé et Trottier (1997), les étudiants

semblent avoir attribué une signification aux attitudes professionnelles à adopter et

semblent effectuer le transfert dans des situations de leur vie professionnelle.

Les stratégies d’enseignement mises de l’avant rejoignent celles présentées par

Beauchamp (2013).

Cette démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles favorise le

cheminement de l’étudiant ainsi que son développement global (Grisé et Trottier,

1997; Morisette et Gingras, 1989).

La démarche rejoint les propos de Bélisle (2015), qui souligne le fait que

l’évaluation des compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) doit être le fruit

d’une approche globale et collective, réalisée tout au long du parcours de

l’étudiant;

Comme le proposent Lussier et Gosselin (2015), la grille utilisée permet

d’identifier le sens de l’attitude ainsi que d’observer la manifestation de l’attitude.

96

Au-delà des liens faits avec le cadre de référence, des suggestions d’amélioration

ont été faites par les enseignants :

Raccourcir le journal réflexif et accompagner les étudiants afin qu’ils complètent

celui-ci en posant un regard plus profond en eux-mêmes;

Devancer le moment de l’évaluation formative dans le cadre du cours de première

session;

Favoriser les rencontres individuelles de suivi entre enseignant et étudiant afin de

discuter formativement des attitudes professionnelles ciblées, car celles-ci

permettent d’augmenter la relation de confiance de l’enseignant avec chacun de ses

étudiants;

Utiliser un portfolio d’attitudes professionnelles afin de faciliter le suivi par les

enseignants et afin de rendre le cheminement de chaque étudiant encore plus clair.

Ceci permettra un suivi plus facile pour l’enseignant et un rappel constant pour

chaque étudiant.

Même si aucun lien n’est fait directement entre le cadre de référence et ces

suggestions, puisque ces éléments sont amenés après la recension d’écrits réalisée,

nous considérons que ceux-ci constituent des enrichissements qui se construisent à

l’intérieur de cette recherche et qu’ils sont propres à la démarche d’enseignement telle

que vécue par les enseignants et les étudiants de première année du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

À la lumière de tous ces constats, nous considérons que l’objectif général de cette

recherche, soit l’évaluation d’une démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles au collégial est atteint.

97

CONCLUSION

Les attitudes professionnelles font partie des compétences requises par le marché

du travail. Des lacunes ont cependant été observées à propos d’attitudes

professionnelles chez des stagiaires du programme collégial de Commercialisation de

la mode du Collège Laflèche. Les enseignants de ce programme considèrent important

le fait d’enseigner des attitudes professionnelles à leurs étudiants. L’objectif général de

cette recherche est d’évaluer une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles

au collégial. Le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche a

été ciblé à cause des problématiques vécues par les étudiants en milieux de stages.

Afin de nous appuyer sur un solide cadre de référence, la recension d’écrits a

permis de définir le concept d’attitude professionnelle, de déterminer les composantes

d’une attitude professionnelle ainsi que de discuter de l’enseignement et de

l’évaluation d’attitudes professionnelles. Trois objectifs spécifiques ont ensuite été

présentés : valider une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles auprès

d’enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche,

mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée dans

le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche, évaluer la mise à

l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’enseignants et d’étudiants du

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

Une recherche-développement qualitative de nature interprétative a permis de

réaliser cette recherche. Ce type de recherche nous a permis de poursuivre les étapes

entamées dans le cadre de notre essai professionnel en axant cette fois-ci sur

l’évaluation de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles. Des

enseignants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche ont

été ciblés afin de répondre à trois entrevues semi-dirigées. Les enseignants ayant vécu

la mise à l’essai ont aussi été ciblés afin de compléter un journal de bord. Un journal de

98

bord de la chercheuse a principalement permis de documenter la mise à l’essai de la

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles. Des étudiants de ce même

programme ont aussi été ciblés afin de participer à une entrevue semi-dirigée et de

répondre à un questionnaire.

Une première entrevue semi-dirigée réalisée auprès de cinq professeurs du

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche a permis de valider

la démarche. Cet outil de collecte de données a été utilisé pour répondre à notre

premier objectif spécifique. Afin de répondre au deuxième objectif spécifique, la

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles a ensuite été mise à l’essai. Lors

de cette étape, deux enseignants ayant vécu cette mise à l’essai et la chercheuse ont

complété un journal de bord. Afin de répondre au troisième objectif spécifique, deux

entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès des deux enseignants concernés (avant

et après le stage-ATÉ). Une entrevue semi-dirigée et un questionnaire ont été utilisés

auprès d’étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche (avant et après le stage-ATÉ). Les considérations éthiques ont été respectées

tout au long de la démarche : consentement libre et éclairé, respect de la dignité du

sujet, respect de la confidentialité et de la vie privée.

L’interprétation des résultats a permis de confirmer l’atteinte des trois objectifs

spécifiques de la recherche. Elle a aussi mis de l’avant plusieurs liens entre les résultats

et différents auteurs du cadre de référence. La synthèse des résultats a permis de

présenter les grands constats qui se dégagent de cette recherche. À la lumière de cette

synthèse, nous pouvons affirmer que l’évaluation de la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles est complétée et que les résultats sont concluants. Nous

considérons que l’objectif général de la recherche est atteint.

À la suite des commentaires reçus, quelques ajustements ont été apportés à la

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles qui a été mise à l’essai.

L’annexe M présente la grille d’évaluation intégratrice et sommative qui sera utilisée

dès la troisième session. Pour sa part, l’annexe N présente la démarche d’enseignement

99

d’attitudes professionnelles ajustée afin de tenir compte de commentaires des

enseignants ciblés. L’activité du journal réflexif a été revue et le moment de

l’évaluation formative a été précisé. Puisque cette mise à l’essai a été concluante, nous

croyons que cette démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles permettra

d’outiller les enseignants du programme de Commercialisation de la mode ainsi que

plusieurs enseignants de différents programmes collégiaux. Cette démarche pourra

ainsi servir de base de travail pour ceux-ci.

Malgré le fait que les différents principes liés à l’éthique et la scientificité ont été

respectés, la recherche présente certaines limites. En effet, une première limite est liée

au fait que nous avons ciblé un seul programme de formation collégiale. Il aurait été

intéressant de mettre à l’essai une démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles dans différents programmes ou pour un même programme dans

différentes institutions afin de comparer les résultats et les conclusions. Une autre

limite est liée au fait que la recension d’écrits a été principalement faite au collégial. Il

aurait pu être intéressant d’explorer ce qui s’est fait ailleurs au Canada, aux États-Unis,

en Europe, comme recherche en lien avec l’enseignement d’attitudes professionnelles.

Une autre limite est liée au fait que peu d’enseignants et d’étudiants font partie de notre

échantillon du fait que nous sommes actuellement confrontés à une baisse

démographique importante. Il aurait pu être intéressant qu’il y ait plus d’enseignants et

plus d’étudiants afin d’assurer une plus grande validité des données. Une autre limite

est liée au fait que la technologie est peu utilisée dans le cadre de cette démarche. Il

aurait été intéressant de l’utiliser davantage afin de rejoindre encore plus les étudiants

d’aujourd’hui.

Des pistes futures sont dans la mire de la chercheuse. En effet, l’idée de concevoir

un portfolio d’attitudes professionnelles et de le mettre à l’essai est très intéressante.

Aussi, il pourrait être pertinent que cette démarche soit adaptée et mise à l’essai dans

d’autres programmes collégiaux, entre autres dans différents programmes du Collège

Laflèche. D’autres établissements d’enseignement collégial pourraient aussi adapter

100

cette démarche à leur réalité afin de favoriser la maîtrise d’attitudes professionnelles

par leurs étudiants.

Quelques pistes de développement ont été mises de l’avant. Nous considérons que

les pistes identifiées ont un lien direct avec cette recherche et qu’elles pourront

permettre à la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles mise à l’essai de

prendre son envol. De cette façon, nous souhaitons que la problématique vécue dans

différents programmes de formation collégiale puisse être entreprise pour être

éventuellement chose du passé. Nous souhaitons que cette démarche constitue un

premier pas vers l’enseignement d’attitudes professionnelles dans plusieurs

programmes collégiaux qui n’auront qu’à adapter cette démarche à leur réalité dans le

but d’amener les étudiants à développer les compétences attendues à la fin de leur

formation.

101

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Van der Maren, J. M. (1999). La recherche appliquée en pédagogie. Paris : DeBoeck

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109

ANNEXE A

CONTENU DU PROGRAMME DE COMMERCIALISATION DE LA

MODE (571.C0)

111

Numéro

ou code

Nom du cours / Compétence

01BJ Analyser la fonction de travail

01BK Établir des plans d’action pour une entreprise de mode

01BL Coordonner les activités d’une équipe de travail

01BM Gérer un budget d’exploitation

01BN Résoudre des problèmes

01BP Relier les activités de commercialisation au fonctionnement d’une entreprise de mode

01BQ Appliquer les lois et règlements propres au secteur de la commercialisation de la mode

01BR Effectuer la collecte et l’analyse de données

00TA Analyser le phénomène de la mode au regard d’éléments contextuels divers

01BS Analyser les facteurs influençant le marché de la mode

01BT Déterminer les caractéristiques de la clientèle cible

01BU Rechercher des clients commerciaux et des fournisseurs

01BV Planifier l’achat de produits mode

01BW Élaborer des programmes exclusifs

01BX Assurer la distribution et le contrôle des marchandises

01BY Améliorer l’efficacité d’un espace de vente

01BZ Présenter des produits mode

01C0 Concevoir et réaliser des activités de communication commerciale de masse

01C1 Établir une stratégie de vente et de service à la clientèle

01C2 Négocier les conditions d’une entente commerciale

01C3 Évaluer la qualité de produits mode et de matières textiles

01C4 Développer des relations professionnelles avec les intervenants du milieu

Source : Gouvernement du Québec (2000b). Programme d’études techniques

(571.C0) : Techniques de commercialisation de la mode, Québec :

Ministère de l’Éducation.

113

ANNEXE B

PROFIL DE SORTIE DU PROGRAMME DE COMMERCIALISATION DE

LA MODE DU COLLÈGE LAFLÈCHE

115

Source : Collège Laflèche, (2004). Cahier de programme, Programme Techniques de

Commercialisation de la mode. Trois-Rivières : Collège Laflèche.

117

ANNEXE C

CANEVAS DES QUATRE ENTREVUES SEMI-DIRIGÉES

119

CANEVAS D’ENTREVUE SEMI-DIRIGÉE #1

(Enseignants)

OBJECTIF :

Valider la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles conçue pour les

étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche (au tout

début de la première session)

Consignes :

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses ;

Toutes vos réponses demeureront confidentielles.

Questions :

1. Selon vous, quels sont les points forts de cette démarche d’enseignement ?

2. Selon vous, quels sont les points à améliorer ?

3. En lien avec les points à améliorer identifiés, quelles pistes de solutions suggérez-vous ?

4. Vous sentez-vous à l’aise d’intégrer cette démarche d’enseignement dans un ou des cours

que vous enseignez au programme ? Pourquoi ?

5. Quels ajustements devrions-nous apporter afin que vous vous sentiez à l’aise d’intégrer

cette démarche d’enseignement un ou des cours que vous enseignez au programme ?

6. Croyez-vous que le fait d’intégrer cette démarche d’enseignement dans le programme de

Commercialisation de la mode amènera une amélioration dans les attitudes

professionnelles ciblées chez vos étudiants ? Pourquoi ?

7. Avez-vous des commentaires ou des suggestions à formuler ? Si oui, lesquels ?

Merci beaucoup pour votre participation !

120

CANEVAS D’ENTREVUE SEMI-DIRIGÉE #2

(Étudiants)

OBJECTIF :

Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles

conçue pour les étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche (après les deux premières sessions, avant le premier stage-ATÉ)

Consignes :

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses ;

Toutes vos réponses demeureront confidentielles.

Questions :

1. À la suite de l’enseignement d’attitudes professionnelles de la session d’automne 2016 et

de la session d’hiver 2017, considérez-vous que vous avez fait un cheminement en lien

avec les attitudes professionnelles ciblées ?

2. Si oui, de quelle façon ?

3. Quelles manifestations extérieures avez-vous observées en lien avec les attitudes

professionnelles ciblées ?

4. Avez-vous observé des changements intérieurs en lien avec les attitudes professionnelles

ciblées ? Si oui, lesquels ?

5. Selon vous, quels sont les points forts de cette démarche d’enseignement ?

6. Selon vous, quels sont les points à améliorer ?

7. En lien avec les points à améliorer identifiés, quelles pistes de solutions suggérez-vous ?

8. Avez-vous des commentaires ou des suggestions à formuler ? Si oui, lesquels ?

Merci beaucoup pour votre participation !

121

CANEVAS D’ENTREVUE SEMI-DIRIGÉE #3

(Enseignants)

OBJECTIF :

Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles

conçue pour les étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche (après les deux premières sessions, avant le premier stage-ATÉ)

Consignes :

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses ;

Toutes vos réponses demeureront confidentielles.

Questions :

1. Quelles observations avez-vous réalisées en lien avec l’intégration de la démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles au programme ?

2. Avez-vous observé des changements chez les étudiants ciblés depuis l’intégration de la

démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles ? Si oui, lesquels ?

3. Selon vous, quels sont les points forts de cette démarche d’enseignement ?

4. Selon vous, quels sont les points à améliorer ?

5. En lien avec les points à améliorer identifiés, quelles pistes de solutions suggérez-vous ?

6. Croyez-vous que devrions continuer l’intégration de cette démarche d’enseignement dans

le programme de Commercialisation de la mode ? Pourquoi ?

7. Avez-vous des commentaires ou des suggestions à formuler ? Si oui, lesquels ?

Merci beaucoup pour votre participation !

122

CANEVAS D’ENTREVUE SEMI-DIRIGÉE #4

(Enseignants)

OBJECTIF :

Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles

conçue pour les étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche (à la suite du premier stage-ATÉ)

Consignes :

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses ;

Toutes vos réponses demeureront confidentielles.

Questions :

1. À la suite des quelques semaines vécues depuis la rentrée, quelles observations avez-vous

réalisées en lien avec l’intégration de la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles au programme ?

2. À la suite des quelques semaines vécues depuis la rentrée, avez-vous observé des

changements chez les étudiants ciblés depuis l’intégration de la démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles ? Si oui, lesquels ?

3. Selon vous, quels sont les points forts de cette démarche d’enseignement ?

4. Selon vous, quels sont les points à améliorer ?

5. En lien avec les points à améliorer identifiés, quelles pistes de solutions suggérez-vous ?

6. Croyez-vous que devrions continuer l’intégration de cette démarche d’enseignement dans

le programme de Commercialisation de la mode ? Pourquoi ?

7. Avez-vous des commentaires ou des suggestions à formuler ? Si oui, lesquels ?

Merci beaucoup pour votre participation !

123

ANNEXE D

JOURNAL DE BORD DE L’ENSEIGNANT ET DE LA CHERCHEUSE

125

Journal réflexif - enseignants

Expérience

1. Je décris une situation, un événement en lien avec la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles qui est arrivé dans mon travail d’enseignant aujourd’hui.

Explicitation

2. Je décris une action positive que j’ai réalisée à l’intérieur de cet événement.

3. Qu’est-ce que je me disais intérieurement lorsque je réalisais cette action ?

Explication

4. Quelles idées ou théories m’ont amené à agir de cette façon ?

5. Quelles ressources vais-je continuer pour acquérir les savoirs pertinents en lien avec mon

action ?

6. Qu’est-ce qui m’étonne, qu’est-ce j’apprends en écrivant ces lignes ?

7. À quelles compétences cette réflexion d’aujourd’hui est-elle reliée ?

Expérimentation

8. Qu’est-ce que je ferai la prochaine fois que je me retrouverai dans une situation

semblable ?

126

Journal réflexif - chercheuse

Expérience

1. Je décris une situation, un événement en lien avec la démarche d’enseignement

d’attitudes professionnelles qui est arrivé aujourd’hui.

Explicitation

2. Je décris une action positive que j’ai réalisée à l’intérieur de cet événement.

3. Qu’est-ce que je me disais intérieurement lorsque je réalisais cette action ?

Explication

4. Quelles idées ou théories m’ont amené à agir de cette façon ?

5. Quelles ressources vais-je continuer pour acquérir les savoirs pertinents en lien avec mon

action ?

6. Qu’est-ce qui m’étonne, qu’est-ce j’apprends en écrivant ces lignes ?

7. À quelles compétences cette réflexion d’aujourd’hui est-elle reliée ?

Expérimentation

8. Qu’est-ce que je ferai la prochaine fois que je me retrouverai dans une situation

semblable ?

127

ANNEXE E

QUESTIONNAIRE

129

QUESTIONNAIRE ÉTUDIANTS

SUIVI ATTITUDES PROFESSIONNELLES

Rappel des attitudes professionnelles vues lors de votre première année au Collège :

Catégories d’attitudes professionnelles Attitudes professionnelles ciblées

Maîtrise de soi Acceptation de la critique

Imputabilité

Relations avec les autres Diplomatie

Ouverture d’esprit

Politesse

Autonomie dans la tâche Assiduité

Ponctualité

Respect des règles

Professionnalisme Tenue professionnelle

1. Lors de votre stage, vous avez vécu différentes situations où vous avez utilisé les

attitudes professionnelles ciblées.

a) Comment avez-vous réagi aux différentes situations (en lien avec les attitudes

professionnelles ciblées)?

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

b) Quels liens avez-vous fait entre ce que vous avez appris lors de votre première

année de cours (en lien avec les attitudes professionnelles ciblées) et vos

réactions ?

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

c) Quel cheminement avez-vous réalisé durant votre stage en lien avec ces attitudes

professionnelles ?

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

130

d) Donnez un exemple concret de situation où vous avez eu à utiliser l’une de ces

attitudes professionnelles ainsi que votre réaction.

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

_________________________________________________________________

___________________________________

2. Considérez-vous qu’il est important d’enseigner des attitudes professionnelles ?

Pourquoi ?

_______________________________________________________________________

_______________________________________________________________________

_____________________________________________________

3. Considérez-vous qu’il est important d’évaluer les comportements en lien avec des

attitudes professionnelles ? Pourquoi ?

_______________________________________________________________________

_______________________________________________________________________

_____________________________________________________

4. Avez-vous des commentaires ou des suggestions à formuler ? Si oui, lesquels ?

_______________________________________________________________________

_______________________________________________________________________

_____________________________________________________

Merci beaucoup pour votre participation et bon succès !

131

ANNEXE F

FORMULAIRES DE CONSENTEMENT ÉTHIQUE

133

133

Formulaire d’information et de consentement2

(Enseignantes, enseignants)

Partie 1 : Information

Titre du projet de recherche :

Évaluation d’une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au collégial

Chercheure responsable du projet de recherche :

Geneviève Ducharme

Bailleur de fonds ou commanditaire

Le présent projet de recherche est subventionné par l’Association des collèges privés du

Québec (ACPQ) dans le cadre du Programme de recherche et d’expérimentation

pédagogiques du réseau de l’enseignement collégial privé (PREP).

Préambule

Nous sollicitons votre participation à un projet de recherche. Cependant, avant d’accepter

de participer à ce projet et de signer ce formulaire de consentement, veuillez prendre le

temps de lire, de comprendre et de considérer attentivement les renseignements qui

suivent.

Ce formulaire peut contenir un vocabulaire spécialisé que vous ne comprenez pas. Nous

vous invitons à poser toutes les questions que vous jugerez utiles et à demander de vous

expliquer tout mot ou renseignement qui ne vous semble pas clair.

Objectifs du projet et méthodes de recherche

En Commercialisation de la mode, les étudiantes et les étudiants doivent acquérir des

habiletés relationnelles en lien avec une clientèle d’affaires, afin de créer et entretenir des

relations d’affaires. Plusieurs milieux de stages se sont plaints de mauvaises attitudes

professionnelles d’étudiantes et d’étudiants du programme de Commercialisation de la

mode du Collège Laflèche. Des lacunes ont été observées chez plusieurs étudiantes et

étudiants à cet égard. Des difficultés quant à l’enseignement d’attitudes professionnelles

sont aussi rencontrées.

Les objectifs poursuivis par cette recherche sont les suivants :

2 Inspiré du modèle proposé par le CER du Cégep régional de Lanaudière.

134

134

Objectif général de recherche :

Évaluer une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au collégial.

Nous avons ciblé le programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche à cause des problématiques ayant été vécues avec les étudiants en milieu de stage.

Objectifs spécifiques de recherche :

En lien avec l’objectif général de notre recherche, voici les objectifs spécifiques :

1. Valider une démarche d’enseignement auprès d’enseignants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche;

2. Mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée dans

le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche;

3. Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’enseignants et

d’étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

Pour atteindre ces objectifs, la chercheure aura recours aux méthodes suivantes :

Cet essai correspond à une recherche de nature interprétative avec une approche

méthodologique de type qualitatif.

Méthodologie propre à chacun des objectifs spécifiques :

1. Valider une démarche d’enseignement auprès d’enseignants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche : La démarche d’enseignement

conçue dans le cadre d’un essai professionnel sera présentée à des enseignantes et

enseignants du programme ciblé et des questions seront posées à ceux-ci dans le but de

valider la démarche d’enseignement, tout cela dans le cadre d’une entrevue de groupe.

Des ajustements seront apportés afin de tenir compte des suggestions et des

commentaires de ceux-ci.

2. Mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles : Une fois les

ajustements apportés, une enseignante ou un enseignant par session sera ciblé pour la

mise à l’essai. Ceux-ci seront accompagnés tout au long de la démarche. Un journal de

bord sera tenu par la chercheure afin de permettre une documentation complète du

rapport de recherche. Un journal de bord sera aussi tenu par les professeurs qui

enseigneront des attitudes professionnelles afin de noter les observations des

comportements des étudiantes et des étudiants, en lien avec l’enseignement d’attitudes

professionnelles fait.

3. Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’étudiants du

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche : À la suite de la

mise à l’essai, la démarche d’enseignement sera évaluée. Une entrevue de groupe sera

135

135

réalisée avec des étudiantes et étudiants ciblés par la démarche dans le but de recueillir

leurs commentaires en lien avec leur cheminement à la suite de l’expérience qu’ils

auront vécue (changements intérieurs et manifestations extérieures en lien avec les

attitudes professionnelles enseignées). Une entrevue de groupe sera également réalisée

avec des enseignantes et enseignants afin de recueillir leurs propos quant aux

observations qu’ils auront faites des manifestations et/ou des comportements des

étudiantes et des étudiants en lien avec la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles mise à l’essai. Une entrevue semi-dirigée sera réalisée avec le ou les

superviseurs de stages-ATÉ au retour des étudiantes et des étudiants à la fin de l’été

2017. Une dernière entrevue de groupe sera aussi réalisée avec les étudiantes et

étudiants ciblés à la suite du stage-ATÉ de l’été 2017 afin de recueillir leurs

commentaires en lien avec leur cheminement à la suite de l’expérience vécue

(changements intérieurs et manifestations extérieures en lien avec les attitudes

professionnelles enseignées). Toutes les entrevues semi-dirigées seront enregistrées.

Aussitôt que les renseignements fournis dans celles-ci seront transcrits, les

enregistrements seront détruits.

Sélection des participants :

Pour les enseignants :

o Enseigner ou être responsable des stages dans le programme de Commercialisation de

la mode du Collège Laflèche;

o Avoir de l’intérêt;

o Avoir de la disponibilité.

Pour les étudiants :

o Faire partie de la cohorte d’automne 2016, première session.

Rôle et responsabilités des participants et durée prévue de la participation

Vos responsabilités, en tant qu’enseignante ou enseignant ou superviseur de stages

sollicité, consistent à participer à une entrevue semi-dirigée afin de valider une démarche

d’enseignement d’attitudes professionnelles dans le programme de Commercialisation de

la mode du Collège Laflèche (environ 3 heures), de participer à une mise à l’essai de cette

démarche d’enseignement en documentant un journal de bord en plus d’utiliser la

démarche dans votre classe (un enseignant par session pour une durée d’un cours ou

l’équivalent) et de participer à l’évaluation de cette démarche d’enseignement, toujours à

l’aide d’une entrevue semi-dirigée (environ 3 heures) ou de deux entrevues semi-dirigées si

vous êtes superviseur de stages. La discrétion sera de mise dans le cadre de la collecte des

données.

Risques associés au projet de recherche

136

136

Les risques ne sont pas différents de ceux habituellement rencontrés dans la vie

quotidienne des participantes et des participants. Les participantes et les participants

pourront mettre fin à leur participation en tout temps.

Inconvénients associés au projet de recherche

Les principaux inconvénients liés à la participation à la recherche sont le temps à

consacrer, les contraintes d’horaire que peut causer la participation. Les participants

s’exposent à très peu de risques de vivre des inconvénients.

Avantages ou retombées

Les principaux avantages pour vous, participantes et participants sont de prendre part à

l’évaluation d’une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles dans un

programme dans lequel vous enseignez. Vous pourrez bénéficier des retombées de cette

démarche comme outil pédagogique. Vous pourrez aussi contribuer à l’amélioration

d’attitudes professionnelles chez vos étudiants. Vous pourrez également poser un regard

sur votre pratique, permettre l’avancement des connaissances, ainsi que l’amélioration de

la formation offerte dans le programme Commercialisation de la mode.

Participation volontaire et possibilité de retrait

Votre participation à ce projet de recherche est volontaire. Vous êtes donc libre de refuser

d’y participer. Vous pouvez également vous retirer de ce projet à n’importe quel moment,

sans avoir à donner de raisons, en faisant connaître votre décision à la chercheure

responsable du projet. Si vous décidez de vous retirer de l’étude, vous pourrez demander

que les données qui proviennent de votre participation de même que les renseignements qui

vous concernent soient détruits. Si vous nous permettez d’utiliser les données recueillies,

nous vous assurons de la confidentialité de celles-ci en tout temps.

Votre consentement ne vous prive d’aucun droit au recours judiciaire en cas de préjudice

relié aux travaux de recherche.

Confidentialité

Durant votre participation à ce projet, les renseignements vous concernant seront consignés

dans un dossier de recherche auquel seule la chercheure aura accès. Seuls les

renseignements nécessaires pour répondre aux objectifs scientifiques de ce projet seront

recueillis. Ces renseignements seront conservés dans un fichier dans l’ordinateur de la

chercheure accessible à l’aide d’un mot de passe. Si des documents papiers sont conservés,

ils le seront sous clé. Seule la chercheure aura accès à ces données.

Tous les renseignements recueillis demeureront strictement confidentiels dans les limites

prévues par la loi. Afin de préserver votre identité et la confidentialité des renseignements,

vous ne serez identifié que par un numéro de code. Le code reliant votre nom à votre

dossier de recherche sera conservé par la chercheure responsable.

137

137

La chercheure responsable du projet utilisera les données à des fins de recherche dans le

but de répondre aux objectifs scientifiques du projet décrits dans le formulaire

d’information et de consentement ci-dessus. Ces données seront conservées pendant six

mois par la chercheure responsable, après quoi elles seront détruites. La chercheure

supprimera à ce moment son fichier contenant toutes les données informatiques de cette

recherche définitivement. Elle procèdera aussi elle-même au déchiquetage de toutes les

données papier, afin de s’assurer du respect de la confidentialité.

Les données pourront être publiées dans des revues spécialisées ou faire l’objet de

communications scientifiques, mais il ne sera pas possible de vous identifier.

Vous avez le droit de consulter votre dossier de recherche pour vérifier les renseignements

recueillis et les faire rectifier au besoin, et ce, aussi longtemps que la chercheure

responsable du projet ou l’établissement détiendront ces informations. Cependant, afin de

préserver l'intégrité scientifique du projet, vous pourriez n’avoir accès à certaines de ces

informations qu'une fois votre participation terminée.

Identification des personnes ressources

Si vous avez des questions concernant le projet de recherche ou si vous éprouvez un

problème relié à votre participation au projet de recherche, vous pouvez communiquer

avec la chercheure responsable du projet de recherche aux coordonnées suivantes :

Geneviève Ducharme, [email protected], (819) 375-1049 #339.

La chercheure a tout mis en œuvre pour respecter les principes éthiques présentés dans

l’Énoncé de politique des trois conseils (EPTC2, 2014)3 ainsi que la Politique

institutionnelle de la recherche avec des êtres humains du Collège Laflèche. Cependant,

pour toute question concernant vos droits en tant que sujet participant à ce projet de

recherche ou si vous avez des plaintes ou des commentaires à formuler, vous pouvez

communiquer avec Bertrand Clavet, conseiller pédagogique du Collège Laflèche,

[email protected], (819) 375-1049 #319.

3 CRSH, CRSNG, IRSC : Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains,

2014, site : http://www.ger.ethique.gc.ca/pdf/fra/eptc2-2014/EPTC_2_FINALE_Web.pdf

138

138

Partie 2 : Consentement

(Enseignante, enseignant)

Participant :

J’ai pris connaissance du formulaire d’information et de consentement. Je reconnais qu’on

m’a expliqué le projet, qu’on a répondu à mes questions et qu’on m’a laissé le temps voulu

pour prendre une décision.

Je consens à participer à ce projet de recherche aux conditions qui y sont énoncées. Une

copie signée et datée du présent formulaire d'information et de consentement m’a été

remise.

________________________________________________________________________

Nom et signature du participant

ou de la participante à la recherche Date

Participant ne pouvant donner lui-même son consentement :

J’ai pris connaissance du formulaire d’information et de consentement. Je reconnais qu’on

m’a expliqué le projet, qu’on a répondu à mes questions et qu’on m’a laissé le temps voulu

pour prendre une décision.

J’autorise la participation de mon [pupille, fils, fille, etc.] à ce projet de recherche aux

conditions qui y sont énoncées. Une copie signée et datée du présent formulaire

d'information et de consentement m’a été remise.

________________________________________________________________________

Nom et signature du tiers autorisé Date

Chercheure :

Je certifie qu’on a expliqué au participant à la recherche et, le cas échéant au tiers autorisé,

les termes du présent formulaire d’information et de consentement, que l’on a répondu aux

questions que le sujet de recherche avait à cet égard et qu’on lui a clairement indiqué qu’il

demeure libre de mettre un terme à sa participation, et ce, sans préjudice.

Je m’engage, avec l’équipe de recherche, à respecter ce qui a été convenu au formulaire

d’information et de consentement et à en remettre une copie signée au participant à la

recherche ou à son représentant autorisé.

________________________________________________________________________

Geneviève Ducharme Date

139

139

Formulaire d’information et de consentement4

(Étudiantes, étudiants)

Partie 1 : Information

Titre du projet de recherche :

Évaluation d’une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au collégial

Chercheure responsable du projet de recherche :

Geneviève Ducharme

Bailleur de fonds ou commanditaire

Le présent projet de recherche est subventionné par l’Association des collèges privés du

Québec (ACPQ) dans le cadre du Programme de recherche et d’expérimentation

pédagogiques du réseau de l’enseignement collégial privé (PREP).

Préambule

Nous sollicitons votre participation à un projet de recherche. Cependant, avant d’accepter

de participer à ce projet et de signer ce formulaire de consentement, veuillez prendre le

temps de lire, de comprendre et de considérer attentivement les renseignements qui

suivent.

Ce formulaire peut contenir un vocabulaire spécialisé que vous ne comprenez pas. Nous

vous invitons à poser toutes les questions que vous jugerez utiles et à demander de vous

expliquer tout mot ou renseignement qui ne vous semble pas clair.

Objectifs du projet et méthodes de recherche

En Commercialisation de la mode, les étudiantes et les étudiants doivent acquérir des

habiletés relationnelles en lien avec une clientèle d’affaires, afin de créer et entretenir des

relations d’affaires. Plusieurs milieux de stages se sont plaints de mauvaises attitudes

professionnelles d’étudiantes et d’étudiants du programme de Commercialisation de la

mode du Collège Laflèche. Des lacunes ont été observées chez plusieurs étudiantes et

étudiants à cet égard. Des difficultés quant à l’enseignement d’attitudes professionnelles

sont aussi rencontrées.

Les objectifs poursuivis par cette recherche sont les suivants :

4 Inspiré du modèle proposé par le CER du Cégep régional de Lanaudière.

140

140

Objectif général de recherche :

Évaluer une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles au collégial.

Nous avons ciblé le programme de Commercialisation de la mode du Collège

Laflèche à cause des problématiques ayant été vécues avec les étudiants en milieu de stage.

Objectifs spécifiques de recherche

En lien avec l’objectif général de notre recherche, voici les objectifs spécifiques :

1. Valider une démarche d’enseignement auprès d’enseignants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche;

2. Mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles validée dans

le programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche;

3. Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’enseignants et

d’étudiants du programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche.

Pour atteindre ces objectifs, la chercheure aura recours aux méthodes suivantes :

Cet essai correspond à une recherche de nature interprétative avec une approche

méthodologique de type qualitatif.

Méthodologie propre à chacun des objectifs spécifiques :

1. Valider une démarche d’enseignement auprès d’enseignants du programme de

Commercialisation de la mode du Collège Laflèche : La démarche d’enseignement

conçue dans le cadre d’un essai professionnel sera présentée à des enseignantes et

enseignants du programme ciblé et des questions seront posées à ceux-ci dans le but de

valider la démarche d’enseignement, tout cela dans le cadre d’une entrevue de groupe.

Des ajustements seront apportés afin de tenir compte des suggestions et des

commentaires de ceux-ci.

2. Mettre à l’essai la démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles : Une fois les

ajustements apportés, une enseignante ou un enseignant par session sera ciblé pour la

mise à l’essai. Ceux-ci seront accompagnés tout au long de la démarche. Un journal de

bord sera tenu par la chercheure afin de permettre une documentation complète du

rapport de recherche. Un journal de bord sera aussi tenu par les professeurs qui

enseigneront des attitudes professionnelles afin de noter les observations des

comportements des étudiantes et des étudiants, en lien avec l’enseignement d’attitudes

professionnelles fait.

3. Évaluer la mise à l’essai de la démarche d’enseignement auprès d’étudiants du

programme de Commercialisation de la mode du Collège Laflèche : À la suite de la

mise à l’essai, la démarche d’enseignement sera évaluée. Une entrevue de groupe sera

141

141

réalisée avec des étudiantes et étudiants ciblés par la démarche dans le but de recueillir

leurs commentaires en lien avec leur cheminement à la suite de l’expérience qu’ils

auront vécue (changements intérieurs et manifestations extérieures en lien avec les

attitudes professionnelles enseignées). Une entrevue de groupe sera également réalisée

avec des enseignantes et enseignants afin de recueillir leurs propos quant aux

observations qu’ils auront faites des manifestations et/ou des comportements des

étudiantes et des étudiants en lien avec la démarche d’enseignement d’attitudes

professionnelles mise à l’essai. Une entrevue semi-dirigée sera réalisée avec le ou les

superviseurs de stages-ATÉ au retour des étudiantes et des étudiants à la fin de l’été

2017. Une dernière entrevue de groupe sera aussi réalisée avec les étudiantes et

étudiants ciblés à la suite du stage-ATÉ de l’été 2017 afin de recueillir leurs

commentaires en lien avec leur cheminement à la suite de l’expérience vécue

(changements intérieurs et manifestations extérieures en lien avec les attitudes

professionnelles enseignées). Toutes les entrevues semi-dirigées seront enregistrées.

Aussitôt que les renseignements fournis dans celles-ci seront transcrits, les

enregistrements seront détruits.

Sélection des participants :

Pour les enseignants :

o Enseigner ou être responsable des stages dans le programme de Commercialisation de

la mode du Collège Laflèche;

o Avoir de l’intérêt;

o Avoir de la disponibilité.

Pour les étudiants :

o Faire partie de la cohorte d’automne 2016, première session.

Rôle et responsabilités des participants et durée prévue de la participation

Vos responsabilités, en tant qu’étudiante ou étudiant sollicité, consistent à participer à une

entrevue de groupe (environ 1 heure ou 1 heure 30 minutes) afin de répondre à des

questions ouvertes portant sur votre cheminement à la suite de l’enseignement de certaines

attitudes professionnelles réalisé durant l’année 2016-2017 avant votre stage-ATÉ et à une

deuxième entrevue de groupe (environ 1 heure ou 1 heure 30 minutes) au retour de votre

stage-ATÉ. La discrétion sera de mise dans le cadre de la collecte des données.

Risques associés au projet de recherche

Les risques ne sont pas différents de ceux habituellement rencontrés dans la vie

quotidienne des participantes et des participants. Les participantes et les participants

pourront mettre fin à leur participation en tout temps.

Inconvénients associés au projet de recherche

Les participants s’exposent à très peu de risques de vivre des inconvénients.

142

142

Avantages ou retombées

Les principaux avantages pour vous, participantes et participants sont de prendre part à

l’évaluation d’une démarche d’enseignement d’attitudes professionnelles dans un

programme dans lequel vous étudiez. Vous pourrez ainsi commenter cette démarche et

vivre une expérience enrichissante liée au développement et à l’intégration de plusieurs

attitudes professionnelles requises et attendues par plusieurs employeurs sur le marché du

travail.

Participation volontaire et possibilité de retrait

Votre participation à ce projet de recherche est volontaire. Vous êtes donc libre de refuser

d’y participer. Vous pouvez également vous retirer de ce projet à n’importe quel moment,

sans avoir à donner de raisons, en faisant connaître votre décision à la chercheure

responsable du projet. Si vous décidez de vous retirer de l’étude, vous pourrez demander

que les données qui proviennent de votre participation de même que les renseignements qui

vous concernent soient détruits. Si vous nous permettez d’utiliser les données recueillies,

nous vous assurons de la confidentialité de celles-ci en tout temps.

Votre consentement ne vous prive d’aucun droit au recours judiciaire en cas de préjudice

relié aux travaux de recherche.

Confidentialité

Durant votre participation à ce projet, les renseignements vous concernant seront consignés

dans un dossier de recherche auquel seul la chercheure aura accès. Seuls les

renseignements nécessaires pour répondre aux objectifs scientifiques de ce projet seront

recueillis. Ces renseignements seront conservés dans un fichier dans l’ordinateur de la

chercheure accessible à l’aide d’un mot de passe. Si des documents papiers sont conservés,

ils le seront sous clé. Seule la chercheure aura accès à ces données.

Tous les renseignements recueillis demeureront strictement confidentiels dans les limites

prévues par la loi. Afin de préserver votre identité et la confidentialité des renseignements,

vous ne serez identifié que par un numéro de code. Le code reliant votre nom à votre

dossier de recherche sera conservé par la chercheure responsable.

La chercheure responsable du projet utilisera les données à des fins de recherche dans le

but de répondre aux objectifs scientifiques du projet décrits dans le formulaire

d’information et de consentement ci-dessus. Ces données seront conservées pendant six

mois par la chercheure responsable, après quoi elles seront détruites. La chercheure

supprimera à ce moment son fichier contenant toutes les données informatiques de cette

recherche définitivement. Elle procèdera aussi elle-même au déchiquetage de toutes les

données papier, afin de s’assurer du respect de la confidentialité.

Les données pourront être publiées dans des revues spécialisées ou faire l’objet de

communications scientifiques, mais il ne sera pas possible de vous identifier.

143

143

Vous avez le droit de consulter votre dossier de recherche pour vérifier les renseignements

recueillis et les faire rectifier au besoin, et ce, aussi longtemps que la chercheure

responsable du projet ou l’établissement détiendront ces informations. Cependant, afin de

préserver l'intégrité scientifique du projet, vous pourriez n’avoir accès à certaines de ces

informations qu'une fois votre participation terminée.

Identification des personnes ressources

Si vous avez des questions concernant le projet de recherche ou si vous éprouvez un

problème relié à votre participation au projet de recherche, vous pouvez communiquer

avec la chercheure responsable du projet de recherche aux coordonnées suivantes :

Geneviève Ducharme, [email protected], (819) 375-1049 #339.

La chercheure a tout mis en œuvre pour respecter les principes éthiques présentés dans

l’Énoncé de politique des trois conseils (EPTC2, 2014)5 ainsi que la Politique

institutionnelle de la recherche avec des êtres humains du Collège Laflèche. Cependant,

pour toute question concernant vos droits en tant que sujet participant à ce projet de

recherche ou si vous avez des plaintes ou des commentaires à formuler, vous pouvez

communiquer avec Bertrand Clavet, conseiller pédagogique du Collège Laflèche,

[email protected], (819) 375-1049 #319.

5 CRSH, CRSNG, IRSC : Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains,

2014, site : http://www.ger.ethique.gc.ca/pdf/fra/eptc2-2014/EPTC_2_FINALE_Web.pdf

144

144

Partie 2 : Consentement

(Étudiante ou étudiant)

Participant :

J’ai pris connaissance du formulaire d’information et de consentement. Je reconnais qu’on

m’a expliqué le projet, qu’on a répondu à mes questions et qu’on m’a laissé le temps voulu

pour prendre une décision.

Je consens à participer à ce projet de recherche aux conditions qui y sont énoncées. Une

copie signée et datée du présent formulaire d'information et de consentement m’a été

remise.

________________________________________________________________________

Nom et signature du participant

ou de la participante à la recherche Date

Participant ne pouvant donner lui-même son consentement :

J’ai pris connaissance du formulaire d’information et de consentement. Je reconnais qu’on

m’a expliqué le projet, qu’on a répondu à mes questions et qu’on m’a laissé le temps voulu

pour prendre une décision.

J’autorise la participation de mon [pupille, fils, fille, etc.] à ce projet de recherche aux

conditions qui y sont énoncées. Une copie signée et datée du présent formulaire

d'information et de consentement m’a été remise.

________________________________________________________________________

Nom et signature du tiers autorisé Date

Chercheure :

Je certifie qu’on a expliqué au participant à la recherche et, le cas échéant au tiers autorisé,

les termes du présent formulaire d’information et de consentement, que l’on a répondu aux

questions que le sujet de recherche avait à cet égard et qu’on lui a clairement indiqué qu’il

demeure libre de mettre un terme à sa participation, et ce, sans préjudice.

Je m’engage, avec l’équipe de recherche, à respecter ce qui a été convenu au formulaire

d’information et de consentement et à en remettre une copie signée au participant à la

recherche ou à son représentant autorisé.

________________________________________________________________________

Geneviève Ducharme Date

145

145

ANNEXE G

DÉMARCHE D’ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES

DANS LE PROGRAMME DE COMMERCIALISATION DE LA MODE DU

COLLÈGE LAFLÈCHE

147

147

Catégories

d’attitudes

professionnelles

Session 1 Session 2 Session 3 Session 4 Session 5

(été)

Session 6

(PFE)

Maîtrise de soi Acceptation de

la critique

Imputabilité

Mêmes que

session 1

Gestion du

stress

Maîtrise de soi

Toutes Toutes Toutes

Relation avec les

autres Diplomatie

Ouverture

d’esprit

Esprit d’équipe

Politesse

Respect des

autres

Autonomie dans

la tâche Assiduité

Ponctualité

Respect des

règles

Autonomie

Efficacité

Professionnalisme Tenue

professionnelle

Expression

orale et

écrite/Commu

nication

Jugement/Sens

critique

Leadership Leadership

Enseignement -

Apprentissage Principalement

soutenu par le

cours

Initiation à la

profession

(Mises en

situation +

mise en

application)

Mise en

application

Journal réflexif

(choix d’une

ou deux

attitudes

professionnelle

s)

Principalement

Principalement

soutenu par le

cours

Relations

professionnell

es (Jeux de

rôles + mise en

application)

Mise en

application

Journal réflexif

(choix d’une

ou deux

attitudes

professionnelle

s)

Principalement

Mise en

application

Mise en

application

Bilan à

l’intérieur du

projet de fin

d’études

Principalement

soutenu par le

cours Projet de

148

148

soutenu par le

cours

Stratégies de

vente

soutenu par le

cours

Organisation

d’événements

fin d’études

Apprentissage -

Intégration En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

+ grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

+ grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

Évaluation Formative

(cours

Initiation à la

profession)

vers la mi-

session

Sommative

(cours

Initiation à la

profession)

vers la fin de la

session

Première grille

Formative

(cours

Stratégies de

vente) vers la

mi-session

Sommative

(cours

Stratégies de

vente) vers la

fin de la

session

Première grille

Formative

(cours

Relations

professionnelle

s) vers la mi-

session

Sommative

(Relations

professionnelle

s) vers la fin de

la session

Deuxième

grille + grille

intégratrice

Formative

(cours

Organisation

d’événements)

vers la mi-

session

Sommative

(cours

Organisation

d’événements)

vers la fin de la

session

Deuxième

grille + grille

intégratrice

Rien pour le

moment, car

session

intensive très

courte.

Si les

professeurs se

rendent compte

d’un manque

au niveau des

attitudes

professionnelle

s, ils pourraient

cependant

revenir avec la

deuxième

grille.

Formative

(cours Projet

de fin

d’études) vers

la mi-session

Sommative

(cours Projet

de fin

d’études) vers

la fin de la

session

Deuxième

grille + grille

intégratrice

149

149

ANNEXE H

ACTIVITÉ D’ENSEIGNEMENT : GRAFFITI COLLECTIF

151

151

Consignes pour le professeur

Durée : environ 50 minutes

Objectif : retour sur connaissances antérieures ; construction collective de

connaissances.

Dix attitudes professionnelles (se trouvant à l’intérieur de quatre catégories) ont été

ciblées pour cette activité :

Catégorie « Maîtrise de soi » : acceptation de la critique et imputabilité ;

Catégorie « Relation avec les autres » : Ouverture d’esprit, politesse,

diplomatie et esprit d’équipe ;

Catégorie « Autonomie dans la tâche » : Assiduité, respect des règles et

ponctualité ;

Catégorie « Professionnalisme » : Tenue professionnelle.

Pour l’activité :

Inscrire une à deux attitudes professionnelles par tableau blanc (classe

collaborative).

Mettre consignes pour les étudiants sur les deux écrans projetés.

Introduire cette première partie d’activité en expliquant aux étudiants que ce cours

est destiné à faire le point sur certaines attitudes professionnelles. Cette première

partie d’activité se veut une mise en commun des connaissances en lien avec ces

dix attitudes professionnelles.

Regarder les consignes projetées avec les étudiants et leur demander de se mettre

en action.

o Les étudiants formeront 5 équipes (3 à 5 étudiants par équipe ; une équipe

pour deux attitudes professionnelles).

o Assigner un tableau à chacune des équipes.

o Tableau par tableau, chaque équipe devra inscrire un comportement

adéquat ainsi qu’un comportement inadéquat par attitude professionnelle

ciblée. Pour ce faire, les étudiants devront se référer à leurs connaissances

antérieures, ainsi qu’à l’expérience de chacun de ceux-ci (aucun accès à

Internet). Par la discussion et le partage, ils devront faire consensus.

(environ 3 minutes)

o Demander aux équipes de se déplacer vers le tableau qui se situe à leur

droite pour réaliser le même exercice. Les étudiants devront identifier un

comportement adéquat ainsi qu’un comportement inadéquat différents de

152

152

ceux identifiés par l’équipe précédente ou les équipes précédentes. Et ainsi

de suite. (environ 3 minutes par tableau devront être accordées)

(environ 15 minutes devront être accordées pour l’ensemble des tableaux)

*Cette activité pourrait aussi être faite en utilisant un logiciel de travail collaboratif

comme Google drive en remplacement des tableaux blancs ou en utilisant des cartons

de couleurs différentes en remplacement des tableaux blancs.

Retour en grand groupe directement avec le professeur. Retour sur les exemples

de comportements adéquats et inadéquats en prenant soin d’insister sur les

comportements adéquats. Poser des questions de précisions aux étudiants et

répondre aux questions de ceux-ci. (environ 30 minutes)

Reconnaître le travail fait par les étudiants et les encourager à continuer ainsi (ou

à apporter certains ajustements au besoin).

Voir consignes pour les étudiants sur la page suivante.

153

153

Consignes pour les étudiants

Formez 5 équipes (3 à 5 étudiants par équipe).

Un tableau blanc sera assigné à chacune des équipes.

Sur chaque tableau blanc, une à deux attitudes professionnelles sont inscrites.

À l’aide de vos connaissances et de votre expérience (aucun accès à Internet) :

a. Identifiez un comportement adéquat ainsi qu’un comportement inadéquat en

lien avec chacune des attitudes professionnelles ciblées. Pour ce faire, référez-

vous à vos connaissances et à votre expérience. Par la discussion et le partage,

faites consensus et inscrivez celui-ci sur le tableau blanc auquel vous êtes

assignés. (3 minutes vous sont accordées pour réaliser ce travail)

b. Une fois ce travail réalisé, vous serez invités à vous diriger vers un autre

tableau (celui situé à votre droite) pour effectuer le même travail. Vous devrez

identifier un comportement adéquat ainsi qu’un comportement inadéquat

différents de ceux identifiés par l’équipe précédente ou les équipes

précédentes et l’inscrire au tableau auquel vous êtes maintenant assignés.

Vous devrez poursuivre ainsi pour chaque tableau lorsque votre professeur

vous l’indiquera. (environ 3 minutes par tableau vous seront accordées)

c. Une fois ce travail réalisé, attendez les consignes supplémentaires de votre

professeur.

Un retour sera ensuite fait en grand groupe pour discuter de vos réalisations.

Bonne réflexion !

155

155

ANNEXE I

ACTIVITÉ D’ENSEIGNEMENT : MISES EN SITUATIONS

AUTHENTIQUES

157

157

Consignes pour le professeur

Durée : environ 50 minutes

Objectif : approfondir comportements adéquats (et non adéquats) liés aux 10

attitudes professionnelles ciblées en référant à des situations authentiques. Les

étudiants pourront ainsi intégrer des comportements adéquats afin de développer et de

maintenir des attitudes professionnelles attendues sur le marché du travail.

Garder les 10 attitudes professionnelles sur les tableaux blancs avec les

modifications ou ajustements apportés par le professeur s’il y a lieu (ou par les

étudiants supportant le professeur dans chaque équipe).

Introduire cette deuxième partie d’activité en expliquant le but de celle-ci. Mettre

les étudiants en contexte en leur mentionnant les liens étroits existants entre ces

attitudes professionnelles et le marché du travail. Mentionner que cette deuxième

partie leur permettra de se voir dans différentes situations authentiques

fréquemment rencontrées sur le marché du travail.

Mettre les consignes pour les étudiants sur les deux écrans projetés.

Regarder les consignes projetées avec les étudiants et leur demander de se mettre

en action.

a. Conserver les 5 équipes formées précédemment et leur distribuer chacun deux

mises en situation professionnelle authentique (formats papier et

électronique). Chaque étudiant composant l’équipe doit lire la mise en

situation professionnelle authentique et répondre aux questions

individuellement en étant honnête et en se référant à ses expériences passées

(environ 10 minutes). Les étudiants partagent ensuite leurs réponses et

discutent de celles-ci en équipe pour arriver à un consensus d’équipe (environ

10 minutes). Chaque équipe sera appelée à présenter ses mises en situation

professionnelle authentique à la classe en plus de partager les réponses ayant

fait consensus.

b. Procéder à la présentation de chacune des mises en situation professionnelle

authentique et au partage des réponses ayant fait consensus. Une équipe doit

poser une question pertinente en lien avec les réponses présentées et l’attitude

professionnelle ciblée à l’équipe qui présente (toutes les équipes à tour de

rôle). Le professeur pose aussi au moins une question par équipe. (environ 6

minutes par présentation, donc environ 30 minutes au total)

c. Reconnaître le travail fait par les étudiants afin de les encourager positivement

et constructivement à continuer leur bon travail et leurs apprentissages.

158

158

Attitudes professionnelles ciblées :

Catégorie « Maîtrise de soi » : acceptation de la critique et imputabilité ;

Catégorie « Relation avec les autres » : Ouverture d’esprit, politesse,

diplomatie et esprit d’équipe;

Catégorie « Autonomie dans la tâche » : Assiduité, respect des règles et

ponctualité ;

Catégorie « Professionnalisme » : Tenue professionnelle.

Pistes de solution : se référer aux comportements adéquats mis de l’avant par les

étudiants lors de la première partie de cette activité (comportements les plus

appropriés dans la situation)

Liste des mises en situation professionnelles et authentiques

(pour le professeur)

A. Acceptation de la critique :

o Ton supérieur te fait plusieurs commentaires sur ton travail...

B. Imputabilité :

o Client insatisfait...

C. Ouverture d’esprit :

o Client avec une différence...

D. Politesse :

o Vouvoiement...

E. Diplomatie :

o Une cliente aime un vêtement...qui ne lui convient pas du tout

F. Esprit d’équipe :

o Travail en solitaire plutôt qu’en équipe…

159

159

G. Assiduité :

o Tu sais que tu as du travail à faire, mais tu reçois plusieurs textos

et/ou tu jases avec une collègue.

H. Respect des règles :

o Tu fais les choses à ta façon...même s’il y a des procédures à

suivre

I. Ponctualité :

o Tu arrives souvent en retard...

J. Tenue professionnelle :

o Tenues peu appropriées...

Pistes de solutions – comportements à adopter

(pour le professeur)

A. Acceptation de la critique :

o Reste en contrôle de toi

o Prépare-toi à être à l’écoute, à poser des questions pour bien

comprendre et à être en mode solution

B. Imputabilité :

o Reste en contrôle de toi

o Reconnaît ta responsabilité

o Apporte une solution qui convient aux deux parties

C. Ouverture d’esprit :

o Montre-toi tolérant et accepte les différences

o Sert la cliente aussi bien que toutes les autres avec la même

attention et le même sourire

D. Politesse :

o Vouvoie toujours toutes les clientes

E. Diplomatie :

o Apporte-lui des vêtements qui mettent davantage en valeur sa

silhouette

o Choisit les bons mots pour lui faire comprendre que cette robe ne

l’avantage pas

o Accepte son choix même s’il est différent du tien (une fois que tu

lui as fait savoir qu’elle ne convenait pas ...)

160

160

F. Esprit d’équipe :

o Travaille avec les autres de manière solidaire

o Contribue au travail d’équipe par tes idées et tes efforts

G. Assiduité :

o Concentre-toi sur la tâche lorsque tu es au travail

H. Respect des règles :

o Respecte les règles et les procédures à suivre

I. Ponctualité :

o Prévois tes activités et tes heures de lever et de coucher en fonction

du fait que tu travailles le lendemain

o Prends les mesures pour arriver à l’heure et même en avance au

travail

J. Tenue professionnelle :

o Fait preuve de professionnalisme en t’habillant de façon

convenable

o Respecte le code vestimentaire en vigueur.... et/ou ton sens éthique

161

161

Consignes pour les étudiants

Individuellement, lisez les mises en situation distribuées par votre professeur et

répondez honnêtement aux questions en vous référant à vos expériences passées.

(environ 10 minutes)

En équipe (mêmes équipes que précédemment), partagez maintenant vos réponses

et discutez de celles-ci pour arriver à un consensus d’équipe. Nommez un porte-

parole qui devra présenter vos mises en situation, ainsi que le fruit de vos

discussions au groupe-classe. Tous les membres de l’équipe devront supporter le

porte-parole lors de la présentation. (environ 10 minutes pour vos discussions et

votre préparation)

Présentez vos mises en situation, ainsi que le fruit de vos discussions au groupe-

classe. Répondez aux questions posées par vos collègues et par votre professeur.

(environ 6 minutes par présentation/discussion)

Bonne réflexion !

162

162

Exemple d’une mise en situation :

CONSIGNES :

1- Individuellement (environ 10 minutes) :

Après avoir pris connaissance de la mise en situation, répondez aux six questions qui

suivent honnêtement en vous référant à vos expériences passées.

2- En équipe (environ 10 minutes) :

Discutez de la mise en situation, ainsi que des réponses à chacune des questions

posées. Faites consensus, car vous devrez présenter votre mise en situation, ainsi que

chacune des réponses en environ 5 minutes.

MISE EN SITUATION :

Tu travailles dans la boutique de vêtements pour dames la plus populaire du centre

commercial de ta région depuis déjà quelques mois. Sa clientèle cible est constituée

des jeunes femmes de 18 à 30 ans. Tu occupes un poste de conseiller(ère) à la vente

et tu aimes beaucoup ce travail, car il est en lien avec le domaine qui te passionne : la

commercialisation de la mode. La gérante de la boutique te fait régulièrement des

commentaires positifs sur ton travail. Tu maîtrises de mieux en mieux toutes les

tâches que doit effectuer un(e) conseiller(ère) à la vente travaillant dans cette

boutique et tu en es fier(ère). Sans que tes collègues et toi n’en soyez informés, une

cliente mystère vient régulièrement en boutique et c’est entre autres ce qui permet à la

gérante d’observer les comportements de ses employés afin de cibler les points à

améliorer et de fournir de la formation appropriée au besoin. En ce samedi matin, la

gérante t’informe qu’à la suite de la visite d’une cliente mystère, elle souhaite te

rencontrer à la fin de la journée, car certaines lacunes ont été observées dans le

service que tu as offert à celle-ci. Tu continues donc ta journée de travail en attendant

cette rencontre.

(Voir questions page suivante)

163

163

QUESTIONS :

1. Quelle est ta réaction ? Pourquoi ? (Comment composes-tu avec cette

situation ? Que fais-tu ?)

2. Quelle attitude professionnelle est principalement en cause dans cette

situation ?

3. En voyant ta réaction, comment crois-tu que ta gérante réagira ? Pourquoi ?

4. Si tu étais la gérante, comment réagirais-tu si ton employé(e) agissait de la

sorte ? Pourquoi ?

5. Si tu étais une cliente qui passait dans la boutique et qui voyait un(e)

employé(e) agir de la sorte, sentirais-tu que celui-ci (celle-ci) adopte un

comportement professionnel et agit correctement dans la situation ?

Pourquoi ?

6. Y aurait-il un comportement plus approprié qui ferait davantage preuve de

professionnalisme dans cette situation ? Si oui, lequel ? Pourquoi ?

Bonne réflexion !

165

165

ANNEXE J

DÉFINITIONS ET COMPORTEMENTS ATTENDUS

167

167

Consignes pour le professeur

Durée : environ 10 minutes

Objectif : Informer les étudiants des attentes du programme en lien avec le

développement et l’intégration de ces dix attitudes professionnelles.

Garder les 10 attitudes professionnelles sur les tableaux blancs avec les

modifications ou ajustements apportés par le professeur s’il y a lieu (ou les

étudiants supportant le professeur dans chaque équipe).

Introduire cette troisième partie d’activité en expliquant le but de celle-ci. L’idée

est de présenter les 10 attitudes professionnelles faisant partie des 4 catégories

ciblées de façon plus concrète à l’aide de courtes définitions utilisant un langage

accessible et concret. Une grille d’évaluation formative et sommative comprenant

les comportements attendus par le programme est aussi fournie avec cette activité.

Les définitions qui seront présentées ici permettront de donner une bonne idée de

chacune des 10 attitudes professionnelles ciblées et les comportements attendus

sont concrètement définis dans la grille présentée. L’idée est d’amener les

étudiants à développer et à intégrer celles-ci dans leur vie professionnelle

(Collège et marché du travail). Mettre les étudiants en contexte en leur

mentionnant les liens étroits existants entre ces attitudes professionnelles et le

marché du travail. Leur mentionner que lorsqu’ils se présentent au Collège, c’est

comme s’ils se présentaient au travail, donc ils se doivent de démontrer les

mêmes attitudes professionnelles.

Mettre le support visuel présentant définitions en lien avec les dix attitudes

professionnelles sur les deux écrans projetés. (Powerpoint)

Répondre aux questions des étudiants en lien avec les dix attitudes

professionnelles ciblées.

Présenter brièvement comment une attitude professionnelle peut se développer et

s’intégrer à l’aide du support visuel prévu à cet effet. Expliquer concrètement et

de façon accessible comment une attitude professionnelle peut s’intégrer, s’ils le

veulent (inspiré de Henri Boudreault, UQAM)

Répondre aux questions des étudiants en lien avec cette partie d’activité.

168

168

Définitions des neuf attitudes professionnelles ciblées

(Session 1)

Catégorie « Maîtrise de soi »

Acceptation de la critique Être capable de recevoir des commentaires et des

remarques dans le but d'améliorer son travail.

Imputabilité Être responsable de ses actions et assumer les

conséquences de celles-ci.

Catégorie « Relation avec les autres »

Ouverture d’esprit Manifester de l’empathie et faire preuve de tolérance,

envers les idées ou comportements qui diffèrent en partie

ou totalement des siens.

Politesse Utiliser les bonnes manières et adopter un comportement

respectueux dans sa façon d’agir et de parler.

Diplomatie Agir avec tact et être habile dans le choix des mots

utilisés dans une situation donnée, parfois difficile.

Esprit d’équipe Travailler avec les autres de manière solidaire en

contribuant au travail de l’équipe par ses idées et ses

efforts.

Catégorie « Autonomie dans la tâche »

Assiduité Faire preuve de présence active régulière et soutenue à

l'endroit où l'on a des obligations à remplir.

Respect des règles Tenir compte des prescriptions, de la réglementation, des

procédures administratives et des règles de

fonctionnement.

Ponctualité S’organiser pour arriver à l’heure ou quelques minutes à

l’avance lors d’un rendez-vous ou d’un engagement.

Catégorie « Professionnalisme »

Tenue professionnelle Adopter la tenue générale et le décorum conformes aux

règles de la profession.

169

169

ANNEXE K

JOURNAL RÉFLEXIF

171

171

Consignes pour l’enseignant

Durée : environ 10 minutes

Objectif : Poser un regard réflexif sur ses propres réactions et comportements

observables en lien avec chacune des attitudes professionnelles ciblées.

Présenter le devoir aux étudiants en le regardant avec eux. Il s’agit en fait d’un

journal réflexif où ils consigneront leurs réflexions en lien avec les dix

attitudes enseignées dans le cours d’aujourd’hui. Le cours d’aujourd’hui a

permis d’amorcer cette réflexion et ce journal permettra d’approfondir celle-ci

afin d’amener le développement et l’intégration de ces dix attitudes

professionnelles chez les étudiants.

Présenter la pratique réflexive à l’intérieur du cycle d’apprentissage

expérientiel de Kolb6 simplifié (inspiré du document préparé par François

Guillemette7, UQTR). Expliquer aux étudiantes et aux étudiants dans un

vocabulaire accessible afin qu’ils comprennent le sens des questions posées à

l’intérieur du journal réflexif.

Voie plus technologique : La présentation du journal réflexif pourrait être

faite en utilisant un logiciel de présentation comme PowerPoint. Le journal

pourrait être complété directement à l’ordinateur en utilisant un logiciel de

traitement de texte.

Voie moins technologique : Chacune des étudiantes et chacun des étudiants

pourrait aussi avoir une copie papier du journal réflexif pour la présentation.

Le journal réflexif pourrait être complété directement sur la copie papier.

(Sur la page suivante, vous trouverez un exemple du journal réflexif en lien avec une

attitude professionnelle)

6 Kolb, D. A. (1984). Experiential Learning – Experience as the source of learning

and development. Englewoods Cliffs (NJ) : Prentice-Hall.

7 Guillemette, F. (2012). Programme d’accompagnement pédagogique. Trois-

Rivières : Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

172

172

Devoir

Nom : ________________________________

Consignes pour les étudiants

En lien avec chacune des attitudes professionnelles vues dans le cours d’aujourd’hui,

réponds aux questions suivantes, honnêtement en te référant à tes connaissances et à

tes expériences.

Ce devoir complété est à remettre : ______________________________________.

Maîtrise de soi - Acceptation de la critique :

1. Décris une situation, un événement qui est arrivé dans ta vie professionnelle

(travail, stage, école) en lien avec l’acceptation de la critique.

2. Décris un comportement que tu as adopté et que tu considères adéquat à

l’intérieur de cet événement.

3. Qu’est-ce que tu te disais intérieurement lorsque tu adoptais ce

comportement ?

173

173

4. Sur quoi t’es-tu basé pour te comporter de cette façon ? (À quoi t’es-tu

référé ? À quoi as-tu pensé ?)

5. Que comptes-tu faire pour en apprendre davantage à propos de comment agir

dans une telle situation ou dans des situations semblables ?

6. Qu’est-ce qui t’étonne, qu’est-ce que tu apprends en écrivant ces lignes ?

7. Qu’est-ce que tu feras la prochaine fois que tu te retrouveras dans une

situation semblable ?

175

175

ANNEXE L

GRILLE D’AUTOÉVALUATION ET D’ÉVALUATION

177

177

Nom de l’étudiant(e) :

Attitudes professionnelles Comportements attendus Jamais À l’occasion Souvent Toujours

Catégorie « Maîtrise de soi »

Acceptation de la critique

Est à l’écoute

Garde son calme (se domine, se contrôle)

Manifeste une attitude positive

Imputabilité

Respecte ses engagements

Reconnaît sa responsabilité

Compose avec les conséquences

Catégorie « Relation avec les autres »

Ouverture d’esprit Respecte les différences (fait preuve de tolérance)

Fait preuve d’empathie

Politesse

Intègre des formules de politesse dans son vocabulaire

Utilise un langage approprié et respectueux

Adopte une posture appropriée

Adopte un comportement respectueux en lien avec le matériel et les

lieux

Diplomatie

S’exprime de façon respectueuse

Choisit les bons mots

Nuance ses propos

Esprit d’équipe Travaille avec les autres de manière solidaire

Contribue au travail de l’équipe par ses idées et ses efforts

Catégorie « Autonomie dans la tâche »

Assiduité S’investit dans la tâche

Travaille de façon constante

Respect des règles Respecte les règles (procédures, réglementation, ...)

Ponctualité Est à l’heure au bon endroit au bon moment

Respecte les échéances

Attitudes professionnelles Comportements attendus Jamais À l’occasion Souvent Toujours

Catégorie « Professionnalisme »

Tenue professionnelle Adopte une tenue soignée

Respecte le code vestimentaire

178

178

Rétroaction en lien avec l’évaluation des attitudes professionnelles ciblées :

Pistes d’amélioration en lien avec les attitudes professionnelles ciblées :

Signature : ______________________________________________________

179

179

ANNEXE M

GRILLE INTÉGRATRICE ET SOMMATIVE POUR L’ÉVALUATION

DES ATTITUDES PROFESSIONNELLES CIBLÉES EN

COMMERCIALISATION DE LA MODE

181

181

Nom de l’étudiant(e) :

Absence de maîtrise Maîtrise insuffisante Maîtrise minimale Maîtrise satisfaisante Excellente maîtrise

0 point 1 à 5 points 6 points 7 à 9 points 10 points

0 1 – 2 – 3 – 4 - 5 6 7 – 8 - 9 10

L’étudiant(e) semble se

sentir peu ou pas

concerné(e) par

l’intégration d’attitudes

professionnelles. Ses

comportements

démontrés ne sont jamais

appropriés.

L’étudiant(e) démontre

peu d’intégration des

attitudes professionnelles

ciblées. Ses

comportements

démontrés sont

appropriés à l’occasion.

L’étudiant(e) démontre

une intégration partielle

des attitudes

professionnelles ciblées.

Ses comportements

démontrés sont souvent

appropriés.

L’étudiant(e) démontre

une intégration

satisfaisante des attitudes

professionnelles ciblées.

Ses comportements

démontrés sont presque

toujours appropriés.

L’étudiant(e) démontre

une réelle intégration des

attitudes professionnelles

ciblées. Ses

comportements

démontrés sont toujours

appropriés.

Rétroaction en lien avec l’évaluation des attitudes professionnelles ciblées :

182

182

Pistes d’amélioration en lien avec les attitudes professionnelles ciblées :

Signature : ______________________________________________________

183

183

ANNEXE N

DÉMARCHE D’ENSEIGNEMENT D’ATTITUDES PROFESSIONNELLES

AJUSTÉE DANS LE PROGRAMME DE COMMERCIALISATION DE LA

MODE DU COLLÈGE LAFLÈCHE

185

185

Catégories

d’attitudes

professionnelles

Session 1 Session 2 Session 3 Session 4 Session 5

(été)

Session 6

(PFE)

Maîtrise de soi Acceptation de

la critique

Imputabilité

Mêmes que session

1

Gestion du

stress

Maîtrise de soi

Toutes Toutes Toutes

Relation avec les

autres Diplomatie

Ouverture

d’esprit

Esprit d’équipe

Politesse

Respect des

autres

Autonomie dans

la tâche Assiduité

Ponctualité

Respect des

règles

Autonomie

Efficacité

Professionnalisme Tenue

professionnelle

Expression

orale et

écrite/Commu

nication

Jugement/Sens

critique

Leadership Leadership

Enseignement -

Apprentissage Principalement

soutenu par le

cours

Initiation à la

profession

(Mises en

situation +

mise en

application)

Mise en

application

Journal réflexif

(choix d’une

ou deux

attitudes

professionnelle

s)

Principalement

Principalement

soutenu par le

cours

Relations

professionnell

es (Jeux de

rôles + mise en

application)

Mise en

application

Journal réflexif

(choix d’une

ou deux

attitudes

professionnelle

s)

Principalement

Mise en

application

Mise en

application

Bilan à

l’intérieur du

projet de fin

d’études

Principalement

soutenu par le

cours Projet de

186

186

soutenu par le

cours

Stratégies de

vente

soutenu par le

cours

Organisation

d’événements

fin d’études

Apprentissage -

Intégration En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

+ grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

+ grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

En lien avec

enseignements

-apprentissages

réalisés dans le

cours Initiation

à la profession

et Relations

professionnelle

s + grille

autoévaluation

Évaluation Formative

(cours

Initiation à la

profession)

vers la mi-

session

Sommative

(cours

Initiation à la

profession)

vers la fin de la

session

Première grille

Formative

(cours

Stratégies de

vente) vers la

mi-session

Sommative

(cours

Stratégies de

vente) vers la

fin de la

session

Première grille

Formative

(cours

Relations

professionnelle

s) vers la mi-

session

Sommative

(Relations

professionnelle

s) vers la fin de

la session

Deuxième

grille + grille

intégratrice

Formative

(cours

Organisation

d’événements)

vers la mi-

session

Sommative

(cours

Organisation

d’événements)

vers la fin de la

session

Deuxième

grille + grille

intégratrice

Rien pour le

moment, car

session

intensive très

courte.

Si les

professeurs se

rendent compte

d’un manque

au niveau des

attitudes

professionnelle

s, ils pourraient

cependant

revenir avec la

deuxième

grille.

Formative

(cours Projet

de fin

d’études) vers

la mi-session

Sommative

(cours Projet

de fin

d’études) vers

la fin de la

session

Deuxième

grille + grille

intégratrice

187

187