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Rapport d’activité 2018

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Rapport d’activité 2018

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Sommaire

Un musée unique | 8Un bâtiment d’exception | 10

Des espaces repensés | 12

Une expérience inédite | 14

De très riches collections | 16

Une structure administrative réactive | 18

Un budget maîtrisé | 20

Un musée et sa tutelle, une relation de confiance | 22

Des moyens humains adaptés à l’organisation | 24

Un musée attractif | 26Déjà 3 millions de visiteurs... | 28

Qui vient au musée des Confluences ? | 32

Accompagner le public | 36

Les expositions temporaires lancées en 2018 | 38

Les expositions temporaires achevées en 2018 | 42

Confluences, agitateur culturel et scientifique | 44

Un musée reconnu | 48Des donations d’envergure | 50

Des expositions et des chercheurs hors les murs | 54

Les experts « Confluences » | 56

Un musée qui parle au monde | 58

Une notoriété grandissante | 60

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Le 21 décembre, les administrateurs du musée des Confluences m’ont élue présidente du nouvel EPCC. J’en mesure tout à la fois l’honneur et la responsabilité. Travaillant déjà étroitement avec les équipes du musée depuis 2015, j’ai pu apprécier leur implication et leur professionnalisme, qui se sont encore manifestés dans les dernières semaines de 2018 afin de mettre en place le nouvel établissement.

L’année écoulée a conforté un projet culturel et scientifique unique en France. Depuis 2014, le musée n’a cessé d’affirmer cette identité singulière et il est

reconnu par le public, par les professionnels et par la communauté culturelle.

J’en veux pour preuve les liens de confiance qu’il a su nouer avec des collectionneurs privés. Des liens d’amitié, aussi, qui ont donné lieu à plusieurs donations exceptionnelles. Elles feront l’objet d’expositions très attendues dans les prochains mois ou prochaines années. Elles serviront à améliorer la compréhension, la sauvegarde et la transmission de notre patrimoine.

Car le musée est d’abord un lieu de rencontre. Son propos retrace les différentes formes de l’aventure humaine. Il dresse également le constat d’une planète fragile, à une époque qui voit se multiplier les menaces écologiques. Il suscite le débat dès le plus jeune âge, les enfants se pressant toujours davantage au musée des Confluences, en famille ou avec leur école. Plus du tiers du public a ainsi moins de 26 ans.

Mais c’est un autre chiffre qui me tient à cœur et qui résume nos objectifs : près d’un quart des visiteurs n’a visité aucun autre musée dans l’année ; certains poussent même la porte d’un musée pour la toute première fois de leur vie.

La Métropole porte une ambition identique : ouvrir ses équipements et ses événements à celles et ceux qui sont éloignés de la culture, ou qui pensent que cette offre ne leur est pas destinée. Nous avons d’ailleurs signé ensemble une convention métropolitaine de coopération culturelle en fin d’année.

D’ouverture, il en est toujours question grâce aux nombreux partenariats noués par le musée, en France et à l’étranger, qui permettent de partager une expertise scientifique et muséographique.

En quatre ans, le musée des Confluences a pleinement réussi le pari de son lancement. C’est une autre étape qui s’est engagée en 2018 ; nous allons continuer à en faire un levier d’attractivité pour la Métropole, d’émancipation pour chacun des visiteurs et de lien social pour tous ses publics.

Myriam Picot Présidente de l’EPCC musée des Confluences Vice-présidente de la Métropole de Lyon, déléguée à la culture

Édito

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L’année 2018 restera pour le musée des Confluences une année exceptionnellement dense, et ce à plus d’un titre : l’enrichissement des collections avec d’importantes donations, la reprise des collectes au Brésil, Madagascar et Maroc, le franchissement des 3 millions de visiteurs depuis l’ouverture et le maintien d’une programmation culturelle exigeante, diversifiée et régulièrement renouvelée. À l’automne 2018, l’annulation de nos statuts a engendré la fermeture de l’EPCC mis en place en 2014. Elle a nécessité la création d’un nouvel EPCC qui a, depuis le 21 décembre, une nouvelle présidente en

la personne de Myriam Picot, vice-présidente à la Métropole de Lyon, et un conseil d’administration à parité homme/femme.

Le musée par ses missions et sa raison sociale, peut jouer un rôle qui est, à la fois, scientifique, sociologique mais également politique. Aider à comprendre la complexité du monde, mais aussi faire voir le monde. Si le musée est un lieu d’émerveillement, il ne peut ignorer certains sujets complexes d’actualité comme celui de la prison (en préparation et actuellement présentée à Genève) et s’en emparer afin d’informer et d’interroger les publics. Mais aussi ne pas oublier de porter un regard sur les peuples du monde, et tout particulièrement sur ceux en situation de menace, comme cela est le cas avec l’exposition consacrée au peuple Kalash.

L’année 2018 confirme qu’au-delà d’une fréquentation qui reste très élevée, le musée continue d’attirer des publics aussi nombreux que différents, des familles, des jeunes, des scolaires, français et touristes internationaux.

Mais l’essentiel ne réside pas seulement dans cette fréquentation qui place le musée au premier rang des musées en région : l’essentiel, c’est la satisfaction que les publics trouvent à le découvrir et à y revenir.

C’est l’occasion de remercier toutes celles et ceux qui contribuent à un succès qui s’inscrit dans la durée, au premier rang desquels l’équipe du musée, mais aussi l’ensemble des prestataires qui œuvrent chaque jour à nos côtés, ainsi que les élus de la Métropole qui ont choisi la culture comme levier de développement pour leur collectivité et qui accordent leur confiance au musée des Confluences.

Tous, nous participons à la vie du musée, tous nous contribuons à en faire rayonner la collection, tous nous permettons au quotidien de petits émerveillements ou de grands désirs de connaissances.

Hélène Lafont-Couturier Directrice du musée des Confluences

Couverture, photo Anne BouillotPage précédente, photo Alpaca ;ci-dessus, photo Henri Grandjean

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Les temps forts

2018

27 février—

mise en ligne du musée

dans le « Google Art &

Culture », permettant

ainsi d’explorer

virtuellement une partie

du musée.

7 juillet—

ouverture de

l’exposition

Yokainoshima, esprits

du Japon.

7 avril—

ouverture de

l’exposition Hugo Pratt,

lignes d’horizons.10 mars— percussionnistes

et danseuses du Terreiro

Gantois de Bahia se

rassemblent sur la scène du

grand auditorium pour une

rarissime représentation de

Candomblé hors du Brésil.

8 juillet—

donation de la

collection d'oiseaux

d’Hubert Bonnetain

comprenant 5 400

spécimens.

27 avril—

la base sous-marine Octopus

fait escale pour 4 semaines à

l'Hôpital Femme Mère Enfant à

Bron pour offrir une bulle d’air

aux enfants et adolescents

hospitalisés.

16 mars—

ouverture de

l’exposition Potières

d’Afrique, conçue et

produite par le musée

des Confluences au

musée Ariana à Genève.

4 juin—

plus de 500 coiffes de la

collection d’Antoine de

Galbert rejoignent les

collections du musée.

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6 octobre—

Corto Maltese s'affiche sur

les TGV reliant Lyon et Milan

pour un mois. Le musée

accueille une délégation de la

Ville de Milan, du musée de la

culture de Milan (Mudec) et de

Voyages SNCF Italia.

27 octobre—

ouverture de

l’exposition Antarctica,

conçue et produite

par le musée des

Confluences à l’Übersee

Museum à Brême.

15 octobre—

l’équipe du musée est à

Addis-Abeba (Éthiopie) pour

animer un workshop de 4 jours

auprès de collaborateurs du

musée national : « Comment

mieux exposer les collections

d’ethnologie ? »

1er décembre—

création du nouvel

EPCC musée des

Confluences (qui s’est

substitué au premier

EPCC au 31 décembre).

24 septembre—

la donation d’art

africain quitte

l’appartement d’Ewa

et Yves Develon pour

le musée.

23 octobre—

ouverture de

l’exposition Fêtes

himalayennes les

derniers Kalash.

21 décembre—

ouverture de

l’exposition

Coléoptères, insectes

extraordinaires.

Photos, de gauche à droite et de haut en bas—

Hugo Pratt, lignes d’horizons, photo musée des Confluences – Olivier Garcin ;

Yokainoshima, esprits du Japon, photo Bertrand Stofleth ; Fêtes himalayennes, les

derniers Kalash, photo Bertrand Stofleth ; Coléoptères, insectes extraordinaires, photo

Bertrand Stofleth ; Spectacle Candomblé, danse des Orixas au musée des Confluences,

mars 2018, photo Julien Dottor ; Potières d’Afrique au musée Ariana, photo musée des

Confluences – Cédric Lesec ; Octopus à l’Hôpital Femme Mère Enfant, photo HFME Bron ;

Corto Maltese / TGV Lyon-Milan, photo musée des Confluences – Clémentine Chaix.

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Un musée

unique

À la jonction du Rhône et la Saône, le « Nuage de Cristal » conçu par l’agence Coop Himmelb(l)au symbolise depuis quatre ans le renouveau d’un

quartier emblématique de Lyon. Cet écrin de verre, d’acier et de béton à l’architecture singulière incarne une nouvelle manière de vivre et de concevoir l’expérience muséale. Pionnier du récit dans les sciences de l’homme et du vivant, le musée des Confluences met en scène ses riches collections, héritées de cinq siècles d’histoire, dans des expositions immersives et narratives. Ce positionnement pertinent repose sur une organisation réactive, du conseil d’administration renouvelé en 2018, aux personnels, salariés et externalisés.

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Avec son architecture singulière et son emplacement sur un

lieu fort de l’identité locale, le musée des Confluences marque aujourd’hui l’entrée Sud de la métropole. À la pointe de la presqu’île lyonnaise, où se rejoignent la Saône et le Rhône, l’agence autrichienne Coop Himmelb(l)au a conçu un bâtiment audacieux et fonctionnel. Connecté à la ville grâce au tramway et à la passerelle Raymond-Barre pour les piétons et cyclistes en direction de Gerland, le musée est devenu l’un des symboles du renouvellement urbain du quartier Confluences. Et s’affirme comme un lieu de découverte et de partage des savoirs pour tous les publics. Visite guidée.

Une architecture audacieuseSur le lieu symbolique de la Confluence, un geste architectural fort était indispensable. Choisie à l’issu d’un concours international l’agence viennoise Coop Himmelb(l)au, inspirée par la philosophie déconstructiviste, a conçu un édifice fluide, comme en perpétuel mouvement avec son environnement et en phase avec la muséographie innovante du musée. Ce bâtiment atypique est constitué de deux structures, le Cristal et le Nuage, symboles du connu et de l’inconnu, posées sur un socle massif. La complexité apparente à l’extérieur révèle une véritable fonctionnalité intérieure.

Le CristalAu nord du musée, le Cristal est le lieu dédié à l’accueil du public. Sous une verrière de 33 mètres de hauteur, cet espace de 1 900 mètres carrés est un lieu de rencontre et d’échange, qui permet d’accéder aux salles d’exposition et aux autres espaces du musée (auditoriums, boutique..). Véritable tour de force architectural, le Puits de Gravité, appui central soutenant les structures métalliques, marque le point de départ de la visite avec la rampe d’accès qui s’enroule autour de lui.

Le NuageRecouvert de plaques d’inox qui lui donnent son aspect aérien, le Nuage est le cœur du musée et son corps principal. D’une superficie de 10 900 mètres carrés, il repose sur quatorze piliers et trois piles de desserte verticale (ascenseurs, monte-charge, escalier). Ses quatre niveaux accueillent les 4 salles d’exposition permanentes et les 5 salles d’exposition temporaires, et au niveau supérieur les services administratifs, un espace de restauration légère et une terrasse panoramique.

Le socleLe Nuage et le Cristal reposent sur un socle de béton de 8 700 mètres carrés qui abrite l’entrée des groupes et des personnes à mobilité réduite, les services techniques et muséographiques, une partie des réserves. Construit sur deux niveaux semi-enterrés, il comporte également deux auditoriums de 118 et 300 places.

Un bâtiment

d’exception

Photo page précédente, Maxime Brochier ; page suivante Thomas Aupet

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Le jardinCe jardin de 24 400 mètres carrés permet d’accéder à la Confluence, l’extrême pointe Sud de Lyon. Ce cheminement le long du Rhône et de la Saône, qui offre un regard inédit sur le musée et la ville de Fourvière à la Part-Dieu, est devenu un incontournable des balades lyonnaises.

La terrasseSur le toit du musée, au dernier niveau du Nuage, une terrasse de 210 mètres carrés offre une vue panoramique d’exception sur les deux fleuves, les deux collines (Fourvière et Croix-Rousse), Lyon et ses alentours avec la chaîne des Alpes et le mont Blanc en arrière-plan.

Le bâtiment en chiffres

6 500 tonnes d’acier de charpente

21 500 m2

de surfaces utiles

Longueur

183 mLargeur

90 mHauteur

45 m

La Brasserie La Brasserie des Confluences est un restaurant de 120 couverts situé sous le Nuage et offrant une vue dégagée sur les bassins. Le chef étoilé Guy Lassausaie et le traiteur Jean-Paul Pignol, deux Meilleurs Ouvriers de France (MOF) assurent l’offre de restauration, une cuisine contemporaine et gourmande.

La librairie-boutiqueSituée dans le Cristal, la librairie-boutique a été conçue pour prolonger le propos du musée et inviter les publics à parfaire leurs connaissances par un véritable tour du monde en objets : papeterie, librairie, multimédias, jeux et jouets, accessoires de mode, art de vivre et décoration, design et high tech. Une déclinaison du projet architectural, des collections et des thématiques des expositions est également proposée. La librairie-boutique est gérée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais.

« Le principe de fluidité est au cœur de notre démarche dans le Cristal comme dans le Nuage, que

le visiteur pourra traverser. La courbure exprime le dynamisme qui règne dans cette construction et qui

résulte de la confluence entre Saône et Rhône »

Wolf D. Prix, architecte, co-fondateur de l’agence Coop Himmelb(l)au

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Une structure en évolution Ouvert depuis 2014, le musée des Confluences demeure une structure technique vivante, fonctionnelle et évolutive, qui s’adapte aux nouveaux besoins.

Plus d’espace pour les collections au CCECSitué dans le 7e arrondissement de Lyon, le Centre de conservation et d’étude des collections (CCEC) du musée des Confluences dispose depuis 2002 de 3 200 mètres carrés de réserves et de documentation dans un immeuble des années 1930.

En 2018, la Métropole de Lyon a confirmé son accord pour la reprise et le financement des travaux des deux premiers niveaux du bâtiment, soit 1 500 mètres carrés. Le programme de

réhabilitation a été validé ainsi que les dossiers de consultation des entreprises. D’ici 2021, le CCEC disposera de l’intégralité de cet immeuble.

Le centre accueille pour l’instant des laboratoires et les réserves des collections de sciences naturelles : mammifères, entomologie, paléontologie, malacologie, ornithologie, minéralogie. Avec cette seconde tranche, il hébergera également les pièces d’ethnologie, d’archéologie, d’égyptologie et de sciences et techniques, et verra la réorganisation de sa bibliothèque d’étude et de recherche.

Baptisé en 2018 « Centre Louis-Lortet », en hommage au médecin et égyptologue lyonnais (1836-1909) qui fut directeur du Muséum d’histoire naturelle de Lyon, il a pour vocation de conserver et diffuser le savoir et accueille chaque année de nombreux chercheurs.

Des espaces

repensés

Photos de gauche à droite, musée des Confluences – Yannick Saunier ;

Instagram/@caro_blooming, @loup_yote

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La galerie Émile-Guimet, une salle en hommage aux donateursUne galerie dédiée aux donateurs, accessible à la privatisation pour les entreprises et au public.

Depuis septembre 2018, le musée des Confluences dispose d’un nouvel espace de privatisation destiné aux entreprises pour accueillir des cocktails, dîners ou workshops. Située au-dessus de la librairie, avec vue sur le Cristal et reliée aux expositions, cette salle de 400 mètres carrés initialement conçue pour un restaurant, a fait l’objet d’importants travaux conduits par le service d’exploitation technique du musée.

Cet espace a été baptisé « Galerie Émile-Guimet », en hommage au célèbre donateur du musée des Confluences qui avait donné son nom au musée Guimet de Lyon. L’objectif de cette galerie, qui devrait être aménagée avec un dispositif de vitrines d’ici 2020, est avant tout de rendre hommage aux nombreux donateurs du musée, passés et actuels. Cette salle, située en dehors du parcours permanent et des expositions temporaires, présentera au public un choix des collections issues des donations dans le contexte de leur constitution à travers les parcours de vie de celles et ceux qui les ont réalisées. Un musée est toujours une histoire composée de récits.

Brèves 2018

Le parking reste en placeDepuis son ouverture en 2014, le musée des Confluences dispose d’un espace de stationnement temporaire situé sur la rive droite de la Saône. En 2018, le musée a obtenu de la Métropole de Lyon l’autorisation d’exploiter pour deux nouvelles années ce parking de 250 places destiné au public.

Des bureaux réaménagésLes espaces de travail situés au troisième étage du musée des Confluences accueillent la majorité des équipes des différents services du musée. En 2018, l’implantation des bureaux a été repensée pour offrir de meilleures conditions de travail à l’ensemble des salariés, tout en veillant à respecter une cohérence opérationnelle. La grande salle du conseil d’administration a notamment été déplacée du côté Rhône au côté Saône du bâtiment.

Des espaces publics rénovésLe service d’exploitation technique a procédé en 2018 à la rénovation de l’ensemble des peintures des espaces publics, qui s’étaient défraîchies après quatre années d’exploitation du musée et l’accueil de plus de 3 millions de visiteurs.

Des marchés renouvelés pour la sécurité et la maintenanceLes deux marchés de maintenance et de sécurité-nettoyage ont été relancés en 2018 et attribués aux mêmes entreprises, sélectionnées en 2014. Avec un budget constant mais avec une hausse de critères de qualité et un périmètre plus large : les deux prestations incluent le musée et désormais le Centre de conservation et d’étude des collections.

« Un tel édifice ne pouvait qu’accueillir un musée d’exception, celui de la

confluence des savoirs »

Escapades & Histoire, octobre 2018

Photo musée des Confluences – Yannick Saunier

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Une autre façon de raconter l’histoire de l’humainLe musée des Confluences s’est fixé comme ambition de raconter l’histoire de l’homme et du vivant à travers un parcours permanent et des expositions temporaires en partant de ses riches collections. Des récits qui s’appuient sur des muséographies originales et des scénographies plurielles proposent au public une expérience inédite.

Le parcours permanent, l’ADN des ConfluencesLe parcours permanent du musée des Confluences se déploie sur plus de 3 000 mètres carrés où environ 3 000 objets racontent le grand récit de l’humanité en quatre expositions distinctes. Elles présentent la question des origines et du devenir de l’humain, la diversité des cultures et des civilisations :

Origines, les récits du mondeEspèces, la maille du vivantSociétés, le théâtre des hommesÉternités, visions de l’au-delà

Chaque exposition a été confiée à un scénographe spécifique et offre une expérience différente, en lien avec le propos tenu. Ce parti pris, assez rare dans l’univers des musées, permet au visiteur de changer d’ambiance et dynamiser son parcours.

Un dialogue entre les sciencesLe musée ambitionne de faire dialoguer les sciences naturelles et les sciences humaines en proposant un regard transversal sur ses collections. Chaque salle du parcours permanent présente des objets issus de domaines différents : sciences naturelles, archéologie, ethnologie, sciences et techniques, collections historiques et créations contemporaines. Cette présentation interdisciplinaire cherche à améliorer la compréhension des quatre grandes questions du parcours permanent.

L’interdisciplinaritéLe projet du musée des Confluences s’est construit sur l’interdisciplinarité pour proposer plusieurs regards sur un même thème, en vue de nous éclairer à la fois sur la diversité de ce monde et son unité. Ainsi, pour écrire le fil narratif du parcours permanent, des spécialistes issus de disciplines différentes ont été invités autour des collections différentes du musée ou d’une même thématique. Par exemple pour la salle Origines, un philosophe, un théologien, un astrophysicien, un historien, un zoologiste et un géologue se sont ainsi réunis dans un comité scientifique autour des équipes du musée des Confluences. Toutes les autres expositions du parcours permanent ont eu leurs comités scientifiques composés de différents spécialistes.

Une expérience

inédite

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La narration et le récitLe musée des Confluences a fait le choix d’une muséographie tournée vers la narration reposant sur le récit. Il permet de présenter plusieurs facettes d’un même sujet et peut être décliné sous forme d’exposition, de publication ou d’animation… La narration permet également de rendre les collections très variées du musée vivantes et attractives pour les différents publics.

Une scénographie immersiveLe récit s’appuie sur une mise en scène innovante et immersive. Les scénographies du parcours permanent comme des expositions temporaires privilégient une plongée dans un univers visuel et sonore, où les objets sont mis en perspective dans un dialogue permanent. Cette théâtralisation permet de guider les visiteurs dans le récit et de rapprocher le public des objets présentés. Dans le parcours permanent, les visiteurs peuvent d’ailleurs toucher certains objets exposés, comme une météorite, une ammonite ou un crâne de rhinocéros.

Rapprocher le public des collectionsLe dialogue des sciences, l’interdisciplinarité, le principe de narration et la scénographie immersive poursuivent un même objectif : créer des émotions, susciter la curiosité, l’interrogation, le plaisir de comprendre et l’envie de connaissances auprès d’un large public. Ces choix permettent de rendre les discours des expositions accessibles à tous : les adultes, les familles, les jeunes, les scolaires, les visiteurs étrangers, les personnes en situation de handicap…

Un parcours en constante améliorationAfin d’offrir la meilleure qualité de visite possible, les quatre salles du parcours permanent font l’objet depuis l’ouverture, il y a quatre ans, d’études de réception du public qui permettent de mesurer les écarts entre le fond (contenu), la forme (scénographie) et les usages des visiteurs.

L’année 2018 a été consacrée à la poursuite de la seconde tranche de travaux du programme d’amélioration de la salle Sociétés, le théâtre des hommes. Les parois intérieures des « lanternes » ont fait l’objet d’une réfection totale (structure métal et textile).

Photos de haut en bas, exposition Société, musée des Confluences – Yannick Saunier ; exposition Espèces, Anne Bouillot

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Avec plus de 2,2 millions d’objets issus de cinq siècles d’histoire, le musée

des Confluences possède des collections exceptionnelles dans les domaines des sciences naturelles et des sciences humaines.

Du cabinet de curiosité des frères Monconys à ceux de Pestalozzi et d’Adamoli aux 17e et 18e siècles jusqu’au dépôt des Œuvres pontificales missionnaires au 20e siècle, du musée des Religions d’Émile Guimet au Muséum d’histoire naturelle, le musée des Confluences est l’héritier de collections issues de cinq siècles d’histoire. Les 2,2 millions d’objets conservés dans le musée constituent un fonds majeur pour les collections publiques françaises.

Météorites et mammouthLes collections en paléontologie, minéralogie, entomologie, malacologie, ornithologie et spécimens conservés en alcool sont particulièrement remarquables. Avec plus d’un million d’insectes et près de 500 000 coquilles, l’entomologie et la malacologie constituent les deux plus grands ensembles du musée. Ils comportent de nombreux « types » qui constituent la référence mondiale d’une espèce.

Leur intérêt scientifique attire les collectionneurs et les chercheurs qui participent à leur enrichissement et à leur étude. En sciences de la Terre, les fossiles de la lagune tropicale de Cerin, fluorites de la collection Chermette, météorites et ammonites, ou le mammouth de Choulans comptent parmi les fleurons de cette collection.

Des momies aux InuitsCes collections couvrent de nombreux domaines tels que l’archéologie, la Préhistoire et l’Égypte antique, l’ethnologie des Amériques, de l’Asie, de l’Afrique et de l’Océanie. Des collections en sciences et techniques et un important fonds photographique complètent cet ensemble. Chaque domaine comprend des collections ou des pièces majeures, comme les 2 500 momies animales égyptiennes, la plus importante au monde en dehors de l’Égypte. Les collections inuits et aborigènes, plus récemment constituées, sont parmi les plus importantes en France.

Des collections qui s’enrichissentAvant son ouverture, le musée s’est en effet lancé dans une campagne d’enrichissement de ses collections, pour les compléter, ouvrir de nouveaux champs et exposer des pièces de qualité exceptionnelle.

Cette dynamique se poursuit grâce à de nombreuses donations (lire p. 50-53) et des campagnes de fouilles et de collectes sur le terrain.

De très riches

collections

Ci-dessus, photos Pierre-Olivier Deschamps / Agence VU’Page suivante, de droite à gauche, Bâtiment du Muséum d’histoire naturelle de Lyon dans les années 1930, Archives départementales

du Rhône ; portrait d’Émile Guimet (vers 1918), collection privée ; Vue d’une partie de la salle Chine dans le second musée Guimet de Lyon (1913-1978) autour de 1910. Collection du musée d’histoire naturelle de Lyon ; Vue du musée colonial, archives

départementales du Rhône ; Grand hall du muséum d’histoire naturelle, Megaloceros, archives départementales du Rhône.

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Cinq siècles d’histoireDu cabinet de curiosités au Muséum d’histoire naturelle de Lyon

17e siècle— L’histoire du musée des Confluences commence avec l’essor de l’esprit scientifique et de la curiosité encyclopédique dans l’un des cabinets de curiosités les plus réputés de Lyon, celui des frères Balthasar de Monconys et Gaspard de Liergues.Ce dernier rassemblait des objets considérés comme rares ou étranges, collectés à la faveur de voyages et de rencontres : minéraux, animaux naturalisés, médailles, ouvrages et autres curiosités.

18e siècle— En 1700, Jérôme-Jean Pestalozzi, médecin à l’Hôtel-Dieu, l’acquiert et l’enrichit. Remise à l’Académie des Sciences et Belles-Lettres de Lyon le 31 décembre 1771, cette collection rejoint celle de Pierre Adamoli. Installés au premier étage de l’Hôtel de Ville, ces deux ensembles sont ouverts au public de 1777 à 1789 et constituent le fonds originel du Muséum d’histoire naturelle de Lyon.

19e siècle— Installées au Palais Saint-Pierre, les collections s’enrichissent grâce au dynamisme de sociétés savantes et à l’organisation d’expéditions scientifiques. Le muséum attire également de nombreux dons sous l’impulsion de ses directeurs, Claude Jourdan, Louis Lortet, puis d’Ernest Chantre. En 1879, une donation de ce dernier permet l’ouverture d’une galerie d’anthropologie et d’ethnologie.

Du musée Guimet de Lyon au musée Guimet d’histoire naturelle

1879— À l’initiative d’Émile Guimet, un musée des Religions est inauguré boulevard des Belges. Ce dernier ferme quatre ans plus tard, après que son fondateur eut décidé de donner ses collections à l’État. Le musée Guimet de Paris ouvre le 20 novembre 1889.

1909-1913— Édouard Herriot transfère les collections du Muséum d’histoire naturelle boulevard des Belges et propose à Émile Guimet d’y installer quelque 3 000 objets qui étaient présentés au musée des Religions. Le retour de ce fonds important permet l’ouverture du musée Guimet d’histoire naturelle.

1927-1968— Édouard Herriot crée en 1927 un « musée des Colonies » qui prend place dans le bâtiment du boulevard des Belges. Ce musée connaît des appellations successives : musée colonial, musée de l’Union française, musée des Pays d’outre-mer et ferme en 1968. Ces diverses collections rejoignent le patrimoine du musée Guimet.

1978— Les collections s’enrichissent du dépôt au Muséum d’un ensemble exceptionnel d’objets collectés par les missionnaires de l’Œuvre pour la Propagation de la Foi, fondée en 1822 à l’initiative de Pauline Marie Jaricot.

La naissance d’un musée interdisciplinaire : le musée des Confluences

1991— Le Muséum est transféré de la Ville de Lyon au Département du Rhône, qui décide de revoir son projet scientifique et culturel en créant une institution de diffusion de la culture scientifique et technique à ambition nationale.

1999— Des premières discussions se tiennent sur la création d’un lieu dédié aux sciences et aux sociétés. Le Département du Rhône confie à Michel Côté, la mise en œuvre du projet culturel et scientifique.

2001— Le Département du Rhône valide le projet de création du musée des Confluences. Les comités scientifiques interdisciplinaires et les équipes-projets des futures expositions permanentes sont constitués.

2002— Le Centre de conservation et d’étude des collections est créé.

2000 – 2007— Une programmation d’expositions temporaires est mise en place, préfigurant l’approche interdisciplinaire du futur musée des Confluences.

2007— Le musée Guimet d’histoire naturelle ferme ses portes au public. Une programmation hors les murs est mise en place. Débutent alors le chantier des collections et une importante campagne d’acquisition.

2010 – 2014— Construction du musée et nomination d’Hélène Lafont-Couturier à la direction.

19 décembre 2014— Le musée des Confluences est inauguré.

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Avec le départ du Département du Rhône de

l’établissement public, la structure juridique du musée a évolué en 2018 et un nouveau conseil d’administration a été mis en place.

Un établissement en évolutionLes fondateurs du musée des Confluences ont doté ce dernier d’une gouvernance et d’outils juridiques en cohérence avec son projet scientifique et culturel.

Ainsi, une programmation renouvelée et diversifiée, une équipe aux compétences spécifiques, des bâtiments à la gestion complexe, ou encore des prestataires nombreux nécessitent une structure de pilotage réactive et opérationnelle, capable d’adaptation et de créativité.

Le statut juridique du musée, un établissement public de coopération culturelle à caractère industriel et commercial, a ainsi démontré, depuis l’ouverture il y a 4 ans, qu’il répondait à la plupart de ces exigences.

Comme toute entité juridique, l’EPCC musée des Confluences évolue, en fonction de la réalité de son fonctionnement, des choix de ses fondateurs ou encore d’éléments externes.

L’année 2018 a, de ce point de vue, été particulièrement significative.

Tout d’abord, le Département du Rhône, premier fondateur de l’EPCC, avec l’ENS de Lyon, a décidé de se retirer de l’EPCC, au 31 décembre 2018. Cette décision est cohérente avec la résiliation, en 2016, de la convention financière qui liait l’EPCC et le Département du Rhône.

Par ailleurs, suite à un recours formulé contre l’arrêté de création de l’EPCC de 2015, le tribunal administratif de Lyon a annulé cet arrêté, le 4 octobre 2018, avec effet au 1er janvier 2019. Le motif retenu concernait la composition de son conseil d’administration et notamment le nombre de représentants du personnel.

Afin de garantir la continuité de fonctionnement du musée, il a été décidé de créer un nouvel EPCC, qui s’est substitué au premier EPCC au 31 décembre 2018, dans l’ensemble de ses droits, obligations, actes, délibérations et dans toutes les procédures juridictionnelles alors en cours.

Le conseil d’administration du premier EPCC musée des Confluences s’est réuni 4 fois en 2018, les 30 mars, 1er juin, 26 octobre et 14 décembre. Le conseil d’administration du nouvel EPCC s’est réuni 2 fois pour permettre sa mise en route opérationnelle, le 21 décembre 2018 et le 3 janvier 2019.

Le nouveau conseil d’administration Le conseil d’administration de ce nouvel EPCC est constitué de 24 membres :

− présidente de l’EPCC, vice-présidente de la Métropole, déléguée à la culture : Myriam Picot

− vice-président de l’EPCC, vice-président de la Métropole, délégué aux relations internationales et à l’attractivité : Alain Galliano

− représentants élus de la Métropole : David Kimelfeld, Guy Barret, Loïc Chabrier, Pascale Cochet, Michel Forissier, Valérie Glatard, Muriel Lecerf, Catherine Panassier, Sarah Peillon, Clotilde Pouzergue

− représentants de l’ENS de Lyon : Sylvie Martin, Yanick Ricard

− le maire de Lyon : Gérard Collomb

− représentant élu de la Ville de Lyon : Georges Képénékian

− personnalités qualifiées : Khaled Bouabdallah, Hubert Guimet, Hervé Laurent, Yannick Lintz, Bruno Maquart, Camille Pisani

− représentants élus du personnel du musée : Julia Blondeau-Brézillon, Yoann Cormier

Une structure

administrative réactive

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Conseil scientifique, le dialogue des disciplinesDepuis sa création, le musée est accompagné par un conseil scientifique dont les membres sont issus de disciplines variées, reflet du positionnement du musée.

Prévu dans les statuts de l’EPCC, le conseil scientifique accompagne le musée en vue de l’aider à définir ses choix stratégiques dans les domaines scientifiques patrimoniaux et plus généralement culturels. Ce conseil, présidé par M. Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre, est composé de 16 membres dont les spécialités reflètent la volonté d’un dialogue des disciplines jusque dans la constitution d’un des deux organes de gouvernance du musée.

En 2018, il s’est réuni les 25 mai et 7 décembre. Chacune des séances a été l’occasion de présenter quelques grands chapitres qui constitueront le projet scientifique et culturel dans sa forme réactualisée. L’année 2018 a été marquée par le départ de Thierry Pariente, qui a quitté ses fonctions de directeur de l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre.

Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre

Alain Mérieux, président de l’Institut Mérieux

Bernadette Bensaude Vincent, directrice du Centre d’études des techniques, des connaissances et des pratiques, Département de philosophie, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne

Gilles Bœuf, ancien président du Muséum national d’histoire naturelle

Pierre Cornu, professeur d’histoire contemporaine, Université Lumière-Lyon 2

Claudine Fréchet, doyenne de la Faculté de lettres et langues, Université catholique de Lyon

Dominique Leglu, directrice de la rédaction de la revue Sciences et Avenir

Germain Gillet, vice-président recherche, Université Claude-Bernard-Lyon 1

Philippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques, École polytechnique fédérale de Lausanne

Nathalie Mémoire, directrice du Muséum d’histoire naturelle de Bordeaux

Gerald P. Niccolai, directeur adjoint de l’UMR 5191 ICAR, École normale supérieure de Lyon

Pierre Servet, vice-président chargé du conseil d’administration, Université Jean-Moulin-Lyon 3

Boris Wastiau, directeur du musée d’Ethnographie de Genève

Yves Winkin, directeur de la culture scientifique et technique du CNAM, directeur du musée des Arts et Métiers

La création du nouvel EPCC musée des Confluences entraîne également la constitution d’un nouveau conseil scientifique dont la composition sera présentée lors du conseil d’administration du 29 mars 2019.

Photo musée des Confluences – Quentin Lafont

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L’exercice 2018 s’est clôturé par un résultat comptable de l’activité opérationnelle de

près de 1,6 million d’euros.

L’établissement du budget 2018 s’est inscrit d’une part dans la prise en compte des réalisations des exercices antérieurs, permettant de mieux préciser, après 3 ans d’ouverture, le « modèle » de fonctionnement du musée, et d’autre part dans le cadre d’une réflexion prospective menée en lien avec la Métropole de Lyon, pour les années 2018 à 2020.

Cette réflexion avait ainsi amené la Métropole à confirmer son soutien au musée à travers une subvention publique passant de 13,4 M€ à 13,9 M€ entre 2017 et 2018, avec la perspective conjointement envisagée de porter cette subvention à un niveau d’équilibre pour 2019 ne nécessitant plus de recours aux réserves constituées sur les excédents antérieurs (ce recours s’élevant à 882 K€ pour l’exercice 2018).

Le budget 2018 (budget primitif, budget supplémentaire et décisions modificatives) s’est ainsi élevé à

19 530 312,22 € hors amortissement, répartis à 92,2 % sur le fonctionnement et 7,8 % sur l’investissement.

Le résultat comptable 2018, hors opérations d’ordre et pour sa part strictement liée à l’activité opérationnelle de l’exercice 2018, s’élève à

1 595 194,23 €.

Un changement de méthode comptableEn effet, des recettes exceptionnelles, non liées strictement à l’activité opérationnelle de l’exercice 2018, ont été principalement générées par les conclusions de l’audit réalisé en lien avec la Métropole, en fin d’année 2018. Ainsi, deux provisions pour contentieux avaient été constituées en 2016, dont l’analyse juridique a démontré qu’elles pouvaient désormais être libérées.

De plus, les recettes de billetterie, de parking et de concessions (boutique et restaurants) ont été comptabilisées sur 13 mois et non sur 12, afin de rattraper le décalage réalisé en 2014, avec le transfert sur l’exercice 2015 des recettes du mois de décembre 2014.

Le total des recettes exceptionnelles s’élève ainsi à 1 119 594,54 €.

À la clôture de l’exercice, le taux de réalisation des dépenses de fonctionnement et d’investissement est de 93,04 %, ce qui est relativement important mais légèrement inférieur au taux de réalisation des deux années précédentes (97,79 % en 2017 et 98,86 % en 2016).

Le taux de réalisation des recettes propres est de 105,35 %, ce qui s’inscrit dans une prévision plus ajustée des recettes, depuis 2017.

Un budget

maîtrisé

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Optimisation des marchés de prestationLa différence entre les prévisions et les réalisations, pour ce qui est des dépenses, est liée pour moitié (48 %) aux coûts de personnel. Ainsi, une modification de la loi sur les EPCC a exonéré ces derniers, en janvier 2018, de la taxe sur les salaires, ce qui représente un montant annuel de 300 K€.

Par ailleurs, l’impact des délais de recrutement pour les postes vacants, les congés maternité, la diminution d’heures supplémentaires et le passage à temps partiel de certains postes représentent un montant non consommé de 340 K€.

De plus, dans le cadre du renouvellement des marchés de prestations externalisées (sécurité, accueil-billetterie), le travail d’optimisation réalisé pour affecter notamment une plus grande partie de l’activité en volet forfaitaire (et donc une plus faible partie en volet complémentaire) a généré une diminution des coûts de 300 K€.

Enfin, du fait d’un calendrier plus contraint en fin d’année 2018, des dépenses d’investissement ont dû être décalées sur 2019, pour un montant de 151 K€.

Marchés publicsS’agissant des marchés publics conclus par le musée en 2018, nos commissions se sont réunies 16 fois (12 fois en commission des achats – procédures entre 25 000 € HT et 220 999 € HT, et 4 fois en commission d’appel d’offres – procédures supérieures à 221 000 € HT) et ont validé 43 marchés publics pour un montant total de 10 386 200,10 € TTC et 18 avenants pour un montant total de 42 202 € TTC.

Par ailleurs, 96 rapports de direction ont été rédigés par les services du musée pour leurs marchés inférieurs à 25 000 € HT.

Enfin, 109 conventions aux thématiques variées (cession de droits d’auteur, partenariat, itinérance d’exposition, mécénat…) ont été signées, en 2018, par le musée.

De nouvelles recettes générées par l’itinérance des expositionsConcernant les recettes propres, la différence entre les prévisions et les réalisations est liée notamment aux recettes plus importantes que prévu, générées par l’itinérance des expositions ou des ateliers (255 K€), par les concessions et le parking (+ 108 K€) et par l’apurement des engagements de l’exercice 2017 (237 K€ – processus qui avait également été réalisé lors de l’exercice précédent). Elles ont ainsi permis de couvrir les recettes moindres générées par l’activité de relation avec les entreprises (65 % de réalisation – privatisations, mécénat et partenariats).

Il est à noter que, sur un exercice de 12 mois, les recettes de billetterie et d’édition sont conformes aux prévisions.

Ainsi, sur l’ensemble des recettes propres du musée en 2018, les principales recettes sont la billetterie (61 %), les relations avec les entreprises (10,4 %), le parking (7,8 %) et les itinérances (6,76 %).

Le montant des recettes propres (hors recours aux réserves constituées lors des exercices précédents) représente 31 % du total des recettes, ce qui peut s’entendre comme le degré d’autonomie financière du musée. Ce degré d’autonomie est en progression constante depuis 2015, car il était alors de 24 % seulement.

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Après un budget 2017 marqué par une baisse du montant des subventions

publiques en raison de la fin de la convention financière liant le musée au Département du Rhône, l’exercice 2018 se traduit par une évolution significative des dotations versées par la Métropole de Lyon. Preuve d’une vraie relation de confiance entre le musée et sa tutelle.

Des subventions consolidéesL’année 2018 marque une maturité dans la relation de confiance entre le musée et la Métropole de Lyon, principal financeur de l’établissement.

Les services de la Métropole et le musée des Confluences ont ainsi effectué fin 2017 un travail de prospective budgétaire afin de définir le montant de la subvention métropolitaine nécessaire au bon fonctionnement du musée sur les exercices 2018, 2019 et 2020.

La subvention pour l’année 2018 a ainsi été établie à 13,9 M€, contre 13,4 M€ en 2017. Ce montant progressera à 14,4 M€ d’euros pour l’exercice 2019.

Cette démarche partenariale offre ainsi plus de visibilité au musée et à la Métropole sur les années à venir.

Une gestion rigoureuseDans le même esprit, la Métropole et le musée ont décidé de faire mener une procédure d’audit financier et juridique en vue d’optimiser la gestion de l’établissement. En 2017, la Métropole de Lyon a choisi de faire appel à des cabinets d’audit indépendants, sélectionnés dans une procédure de marché public sous forme d’accords-cadres, afin d’aider ses structures satellites à améliorer leur gestion.

Le cabinet Deloitte a ainsi été missionné pour conduire cet audit à la mi-2018, selon un cahier des charges construit par la Métropole et le musée, et calqué sur les exigences financières et juridiques de la Chambre régionale des comptes.

Le musée a également fait appel à l’expertise de Deloitte pour se pencher sur de nouvelles problématiques du musée : le processus d’acceptation et de gestion des grandes donations ainsi que la commercialisation de l’expertise du musée.

Dans la synthèse de la phase de diagnostic rendue en octobre 2018, le cabinet Deloitte a salué la gestion rigoureuse du musée des Confluences. Il a également dressé des pistes de réflexion pour la valorisation des donations et de l’expertise du musée, qui font l’objet d’ateliers en vue de l’élaboration de processus en 2019.

Le musée et sa tutelle,

une relation de confiance

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Une confiance réciproque saluée par l’OCDELe musée des Confluences a fait l’objet d’une autre évaluation en 2018, conduite par l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Cette institution internationale a organisé fin 2018 avec l’ICOM, le réseau mondial des musées, deux journées de conférence à Venise sur le thème de la culture et de la croissance économique locale. À cette occasion, le musée des Confluences a fait l’objet d’une longue étude de cas, tout comme les musées de Trente et Venise (Italie), et Montréal (Canada).

Dans ce document d’une cinquantaine de pages, l’OCDE s’est notamment attaché à montrer l’apport du musée au développement économique de Lyon, son impact sur l’urbanisme, l’originalité de son projet culturel, ses actions pour l’inclusion des publics et les relations avec sa tutelle, la Métropole de Lyon.

« Concernant les rapports entre la Métropole et le musée, ils bénéficient

incontestablement d’une confiance mutuelle. L’effort financier de la

Métropole est remarquable et elle reconnaît que le musée peut contribuer au développement de

son territoire. La volonté du musée de répondre à ces attentes ne l’est

pas moins et on le constate dans la manière dont le musée fonctionne

au bénéfice des visiteurs »

Extrait de l’étude-cas de l’OCDE, Cultural Heritage and Local

Development: Maximising the Impact. Lyon and the Musée

des Confluences, France

Photo musée des Confluences – Yannick Saunier

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En fin d’année 2017, un nouvel organigramme a été mis en place afin d’adapter le

fonctionnement et l’organisation du musée aux enjeux liés à une programmation culturelle sans cesse renouvelée permettant une fréquentation importante du musée. Cette adaptation de l’organisation s’est traduite en 2018 par de nouveaux recrutements et l’intégration d’une dizaine de nouveaux salariés.

L’évolution des effectifsL’effectif du musée demeure stable, avec 94 postes permanents. En 2018, il se compose de 96,6 équivalents temps plein (ETP), dont 86,7 salariés ETP en CDI et 10 en CDD (parmi lesquels 1 contrat de professionnalisation et 1 contrat CIFRE : convention industrielle de formation par la recherche, en partenariat avec le laboratoire de recherche de l’Université Lumière-Lyon 2 en sciences de l’information et de la communication).

L’équipe s’est légèrement rajeunie avec une moyenne d’âge de 39,5 ans en 2018 contre 40 ans en 2017. Les femmes représentent la majorité des effectifs (53,54 % contre 54 % en 2017). Le taux d’encadrement est désormais de 21,21 % (20 % l’an dernier).

Le développement des compétencesEn 2018, le musée a pu augmenter de manière importante le nombre d’actions de formation réalisées et le nombre d’heures de formation dispensées. La majorité des actions de formation dispensées en 2018 étaient des formations « métier » (60 %). Le reste des actions de

formation concernait des formations à la sécurité (30 %), des formations langues (10 %) et des formations bureautiques et diverses (0,2 %).

Le dialogue social Deux accords d’entreprise ont été signés en 2018 avec les organisations syndicales.

Le premier donne la possibilité aux salariés du musée qui le souhaitent de bénéficier du télétravail. Cet accord, d’une durée d’un an, permet de tester les dispositions mises en place pour le télétravail. Les salariés, en fonction de leur emploi et de leur ancienneté, peuvent occasionnellement travailler depuis leur domicile deux fois par mois (1 jour par semaine maximum). Un bilan de la mise en œuvre du télétravail sera réalisé à l’issue d’une période de 6 mois.

Le second porte sur les rémunérations avec la mise en place de revalorisations individuelles selon des critères bien définis et une prime exceptionnelle collective liée à des critères de fréquentation du musée, de satisfaction globale des visiteurs et de pourcentage de recettes du musée.

L’action sociale et citoyenneEn 2018, le musée a accueilli 39 stagiaires, dont 4 gratifiés de plus de 3 mois, et 12 élèves de classe de troisième dans le cadre du programme de découverte professionnelle (partenariat avec le Rectorat de Lyon).

Des moyens humains

adaptés à l’organisation

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Chiffres-cléseffectifs 2018 emplois permanents en CDI | 94

effectif ETP en CDI | 86,7

effectif ETP en CDD | 10

effectif total en ETP | 96,7

âge moyen | 39,5

répartition hommes/femmes femmes | 53,5 %

hommes | 46,5 %

taux d’encadre-ment | 21 %

durée moyenne CDD (mois) | 6,14

congés maternité/paternité | 8

congés parentaux | 7

congés sans solde >1 mois | 2

absentéisme taux d’absentéisme maladie | 2,8 %

durée moyenne d’arrêt maladie | 5,4 jours

taux de rotation départs (hors retraite et fin de CDD) | 7

turn-over 2018 (emplois permanents) | 8,8 %

Le personnel du musée lors du séminaire des équipes, juin 2018, photo musée des Confluences – Olivier Garcin

Direction des relations extérieures

et de la diffusion

Communication, promotion et éditions

Relations publiques et presse

Direction générale

Conseil d’administration

Conseil scientifique

Direction des collections

et des expositions

Collections

Expositions

Service technique culturel

Régie des œuvres et conservation

préventive

Direction du développement

culturel

Ventes – billetterie

Programmation et médiation culturelle

Ressources documentaires

Évaluation et accueil

Direction de l’administration

générale

Ressources humaines

Finances et achat

Relations entreprises et mécénat

Systèmes d’information

Exploitation technique des sites

Organisation

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Un mUsée attractif | 27

En 2018, le musée des Confluences a franchi le seuil des 3 millions de visiteurs depuis son ouverture et demeure le musée le plus

fréquenté de France hors Paris. Et il séduit un public de plus en plus varié avec, cette année, une augmentation de la présence des familles et des touristes, venus d’autres régions ou d’autres pays. Le musée des Confluences s’est imposé comme un des incontournables de l’offre culturelle du territoire grâce à une politique d’expositions temporaires originales, conçues comme des récits du monde accessibles à tous les publics. Et avec une programmation culturelle riche et variée, des concerts aux conférences, faisant du musée un lieu de création, de rencontre et de partage des connaissances.

Un musée

attractif

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28 | Un mUsée attractif

Déjà 3 millions

de visiteurs...

Le musée des Confluences demeure en 2018 le premier musée de France –

hors Paris – en termes de fréquentation. Grâce à des expositions inédites, une politique tarifaire attractive, et en mettant les publics au cœur de son projet.

Le musée a dépassé en 2018 le cap des 3 millions de visiteurs cumulés depuis son ouverture le 20 décembre 2014. Une attractivité qui s’explique par l’attention portée aux publics, l’approche pluridisciplinaire et ses scénographies immersives des expositions permanentes et temporaires, une proposition culturelle diversifiée et régulièrement renouvelée ainsi qu’une politique tarifaire adaptée et une démarche d’accompagnement et de sensibilisation.

Des tarifs adaptés94 % des visiteurs interrogés se déclarent satisfaits de la tarification qu’ils considèrent comme adaptée à leurs attentes2 :

– 9 € pour un billet unique donnant accès aux expositions permanentes et temporaires ;

– tarif dès 17 h : 6 € au lieu de 9 € à partir de 17 h (musée ouvert jusqu’à 19 h, sauf jeudi jusqu’à 22 h) ;

– pass annuel : 30 € pour un accès illimité au musée.

Le volume de billets exonérés augmente légèrement en 2018, conséquence d’un développement d’actions de médiation et de sensibilisation de publics issus du champ social et de l’insertion conduites dans le cadre de la Convention métropolitaine de coopération culturelle, et de projets événementiels gratuits.

Chiffres clés

680 583 visiteurs en 2018

3 103 697 visiteurs depuis l’ouverture en 2014 (au 31 décembre 2018)

3 049 456,50 € de chiffres d’affaires billetterie

4,77 € prix moyen du billet d’entrée (individuels)

50 % d’entrées gratuites1

1. La gratuité du billet d’entrée est proposée aux moins de 18 ans / lycéens, apprentis, volontaires en service civique et étudiants de moins de 26 ans / demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA Socle et de minima sociaux / carte ICOM, presse, carte guide-conférencier national / personnes en situation de handicap et leur accompagnateur, sous réserve de détenir une carte d’invalidité ou de bénéficier de l’AAH ou AEEH / militaires Sentinelle. Les activités quant à elles demeurent payantes (participation à un atelier, recours à un médiateur pour être guidé dans les salles d’exposition, etc.).

2. Source : observatoire permanent des publics.

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Un mUsée attractif | 29

Des visiteurs satisfaits Le musée des Confluences affiche un taux de satisfaction globale de 98 %. La note moyenne du musée atteint 8,37 sur 10 contre 8,10 en 2016. L’ensemble des indicateurs de satisfaction concernant la muséographie sont en progrès (mise en valeur des objets, atmosphère des salles, dispositifs multimédias…). De même, tous les services périphériques à la visite (propreté générale, temps d’accès, accueil, gestion de l’affluence, tarifs, orientation/signalétique, confort de visite) recueillent des évaluations significativement plus positives en 2018.

Un certain nombre d’actions et d’aménagements ont été mis en place en 2018 dans une optique d’optimisation des conditions d’accueil et d’orientation : accueil des visiteurs dès l’extérieur, ajout d’un portique de sécurité, meilleure signalétique des expositions, bornes automatiques pour l’achat des billets…

Parmi les points d’amélioration : les dispositifs d’éclairage, la lisibilité des textes et les éléments contribuant au confort de visite (assises dans les salles d’exposition, etc.).

Une bonne image du musée Le musée des Confluences jouit d’une excellente adhésion des visiteurs, globalement plus marquée en 2018.

Degré d’accord / assertions Note sur 4 – exprimées en notes moyennes0 = pas d’accord / 4 = tout à fait d’accord

Un musée où on apprend beaucoup de choses ................................. 3,54Un musée qui contribue au rayonnement culturel de Lyon ...................3,54Un musée accessible, qui parle à tout le monde ........................3,52Un musée qui aide à comprendre le monde dans lequel on vit ................... 3,41Un musée qui présente des œuvres ou des objets d’exception ................... 3,37Un musée qui est un lieu incontournable quand on visite Lyon .3,31Un musée chaleureux, où on se sent bien ............................. 3,29Un musée qui procure des émotions ................................... 3,16

Un mUsée attractif | 29Photos, page précédente, Anne Bouillot ; ci-dessus, exposition Hugo Pratt, Bertrand Stofleth

Source : observatoire permanent des publics.

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30 | Un mUsée attractif

Les grands événements séduisent un nouveau publicLe musée des Confluences était ouvert gratuitement au public les 15 et 16 septembre 2018 à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. L’événement a attiré 11 718 visiteurs, essentiellement un public de primo-visiteurs (71 %) dont plus de la moitié (53 %) réside en dehors de la Métropole de Lyon. Il s’agit d’un public pour moitié familier avec l’événement et qui est avant tout motivé par sa gratuité (74 %). Ils ont choisi le musée des Confluences en raison de son caractère « incontournable » à Lyon (62 %).

La Nuit des musées (19 mai 2018 de 19 h à minuit), autre événement national offrant la gratuité, connaît une fréquentation différente avec 4 552 visiteurs. Il s’agit là d’un public plus local (69 % vivent sur le territoire de la Métropole), connaissant le musée (62 %) et l’actualité de ses expositions (81 %). On note toutefois 38 % de primo-visiteurs.

Ces deux événements ont attiré une part plus faible de « cadres et professions intellectuelles supérieures » (23 % alors qu’ils sont 34 % parmi les visiteurs habituels) et davantage d’employés.

Source : observatoire permanent des publics.

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Un mUsée attractif | 31

Souriez, vous êtes comptésPour évaluer la fréquentation de chacune des salles d’exposition, le musée s’est doté depuis son ouverture en 2014 d’un système de comptage par caméras en entrée et sortie d’exposition.

À l’occasion du renouvellement du marché sur le comptage des visiteurs, le musée a opté pour une solution innovante de comptage vidéo en temps réel, permettant aux agents d’accueil et de sécurité de connaître le taux de remplissage d’une salle en direct et donc de mieux orienter le public pour améliorer son parcours dans le musée. Le dispositif sera complété par une application mobile grand public qui permettra de connaître le taux d’occupation d’une salle et le temps d’attente pour y accéder.

Un dispositif installé en 2018 et opérationnel en 2019.

Photos, page précédente, Antoine Merlet ; ci-dessus, de haut en bas, Antoine Merlet ; Instragram/@hellomuby ; musée des Confluences – Quentin Lafont

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Qui vient au

musée des Confluences ?

Le musée des Confluences séduit un public significativement jeune et

métropolitain. On compte par ailleurs une nette augmentation des familles, des publics nationaux et des touristes étrangers.

30 %8 %

62 %

dont Lyon 37 %

Métropole de Lyon

Département du Rhône

Autres départements

64 %36 %

Origine géographique des visiteurs français

Origine géographique des visiteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes

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Le musée attire les touristes internationauxL’année 2018 a été marquée par une nette progression des touristes étrangers et du public français résidant en dehors de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le public international, essentiellement européen, est deux fois plus nombreux qu’il y a deux ans. La proportion de visiteurs étrangers varie selon les périodes de l’année. Les touristes internationaux sont nombreux en octobre-novembre où ils représentent un quart des entrées au musée.

La part des visiteurs nationaux a elle progressé de six points en une année. Les départements les plus représentés sont Paris, la Côte-d’Or et les Bouches-du-Rhône.

Origine géographique des visiteurs internationaux

� 7 % � 19 %

� 15%

� 10 %

� 6%

� 10 %

� 11 %

� 4 %

Évolution de la répartition des visiteurs français, régionaux et internationaux

2016

2017

2018

54 %

31 %

15 %

66 %

25 %9 %

63 %

28 %8 %

 International France, autres régions Auvergne-Rhône-Alpes

 Source : billetterie.

Photo page précédente Studio PicabelInfographie musée des Confluences – Yannick Saunier ; cartes Daniel Dalet – Académie Aix-Marseille

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34 | Un mUsée attractif

Un musée pour tous Les jeunes toujours en têteDepuis l’ouverture du musée, la classe d’âge la plus représentée parmi les visiteurs demeure celle des 18-30 ans. Les publics jeunes et étudiants de moins de 26 ans représentent plus d’un tiers (37 %) des visiteurs individuels. Celle des étudiants augmente légèrement (+ 1 %) en 2018.

Un public fidèle Plus des deux tiers des visiteurs (67 %) effectuent leur première visite du musée des Confluences. La part importante de « primo-visiteurs » après 4 ans d’ouverture s’explique par la progression du nombre de touristes et résulte également de la dynamique de programmation (nouvelles expositions, offres de médiation…).

Un effet de fidélisation s’opère également pour une partie des publics qui renouvelle son expérience de visite : 22 % déclarent avoir effectué plus de trois visites du musée depuis l’ouverture.

4 % | moins de 18 ans

4 % | 71 ans et plus

12 % | 61-70 ans

12 % | 51-60 ans

36 %18-30 ans

15 %31-40 ans

12 %41-50 ans

34 | Un mUsée attractif

Source : observatoire permanent des publics.

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Temps de visite

Le temps consacré à la visite est supérieur à 2 heures pour plus de la moitié des visiteurs (57 %).

Un premier pas vers le muséeLa pratique des musées est rare ou très ponctuelle pour près d’un quart des visiteurs.

23 % des visiteurs effectuent leur première visite d’un musée ou déclarent avoir déjà eu l’occasion de visiter un autre musée au moins une fois dans leur vie.

Avant cette visite au musée des Confluences, aviez-vous déjà visité un musée ?

Temps de visite court | 44 % inférieur à 2 h

Temps de visite moyen | 36 % 2 à 3 h

Temps de visite long | 21 % supérieur à 3 h

77 %oui, au cours des

12 derniers mois

16 %oui, au moins une fois dans votre vie

7 %non, jamais

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Infographie musée des Confluences – Yannick SaunierPhotos, page précédente Anne Bouillot ; ci-dessus, Antoine Merlet

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Accompagner

le public

Pour offrir une meilleure expérience de visite aux différents publics et

mieux les accompagner dans la découverte des expositions et des collections, le musée a renforcé ses activités de médiation.

De nouvelles propositions de médiation En 2018,

58 166 visiteurs ont bénéficié d’une des 2 827 activités de médiation programmées par le musée au cours des 312 jours d’ouverture, soit une hausse de 19,3 % des activités programmées et de 11,3 % des bénéficiaires.

Cette forte augmentation s’explique notamment par une montée en puissance des propositions à destination des visiteurs individuels (plus d’offres Famille et plus de créneaux weekends et vacances générant + 55 % d’activités individuelles et + 68 % de bénéficiaires), et des réservations de groupes (+ 13 % d’activités pour les visites adultes).

Par ailleurs, le dispositif de médiation « Un temps pour vous », gratuit et sans réservation, a été planifié pour un total de 3 653 heures au cours de l’année (soit 21 % de plus qu’en 2017), offrant aux visiteurs des moments d’échange informels avec des médiateurs postés dans les expositions ou les espaces publics du musée pour répondre à leurs questions

et échanger sur les collections, les expositions, l’architecture… On estime à environ 73 000 le nombre de participants en 2018 (soit 20 personnes en moyenne pour chaque « Temps pour vous »).

Confluences, une sortie scolaireLa part des groupes accueillis au musée des Confluences augmente de deux points entre 2017 et 2018, passant de 10 à 12 %. Les scolaires représentent désormais les trois quarts de ces groupes, contre 42 % en 2015. En 2018, 64 685 enfants et adolescents du primaire et secondaire, et du réseau d’éducation populaire, ont participé à 2 394 activités déployées à leur attention. En volume, le nombre d’élèves reste stable malgré une baisse très significative des créneaux disponibles. La réforme des rythmes scolaires entraîne en effet une concentration des créneaux sur les seuls mardis, jeudis et vendredis, les écoles étant désormais fermées le mercredi matin.

Grâce à un partenariat avec le Rectorat, des parcours pédagogiques ont été conçus pour les élèves de primaire et de maternelle dès 3 ans. Les ateliers « Monsieur Touchatou et Madame Couleur » permettent une approche sensorielle des objets des collections. Les plus grands ont pu travailler sur la thématique de la collection en exposant leurs propres objets. Des initiatives saluées en 2018 par une visite au musée de l’Inspecteur d’académie.

Photos page suivante, de haut en bas, Anne Bouillot ; musée des Confluences – Yannick Saunier

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Les seniors adeptes des visites guidéesLa catégorie des seniors a vu sa proportion doubler depuis 2017. Ils représentent 16 % du public (108 000 visiteurs) et 20 % des visites guidées ont été réalisées à leur intention. Les seniors bénéficient de certaines propositions sur mesure, notamment dans le cadre de la Semaine bleue (en concertation avec la Direction culture et vie associative de la Métropole), du dispositif Carte Senior Ville de Lyon ou d’interventions hors les murs dans des EHPAD de la Métropole, en partenariat avec les Hospices civils de Lyon. Au regard de l’accessibilité tarifaire, le musée ne propose pas de tarif générique Senior mais privilégie une offre adaptée aux aînés les plus fragiles.

Des enquêtes ludiques pour les famillesLe musée des Confluences s’affirme comme un lieu de destination familiale. Les données de billetterie et d’enquête indiquent clairement la présence importante du public familial au musée. Les familles, à savoir un adulte accompagné d’au moins un enfant de moins de 18 ans, représentent 20 % des entrées et ont augmenté de 3 % depuis 2016. Un phénomène encouragé par le développement de propositions de médiation dédiées aux familles comme les « Défis en famille » (des enquêtes à résoudre à plusieurs) ou le format « Comme un jeu d’enfant » (une visite ludique sur un thème).

Une prise en compte du handicapPrès de 9 000 visiteurs en situation de handicap ont été accueillis au musée, dont une majorité d’individuels. Les propositions de tarification, d’offres de médiation dédiées (visites tactiles pour les non-voyants, en LSF pour les malentendants…) et d’accueil spécifique ont permis de faciliter l’accès de ces publics au musée.

96 %individuels

4 %groupes

Source : billetterie

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Le musée des Confluences a ouvert en 2018 quatre nouvelles expositions

temporaires sur des thèmes très différents mais partageant des approches interdisciplinaires, des scénographies originales et inventives, reflet du savoir-faire des équipes du musée.

Hugo Pratt, lignes d’horizon. Une première réussieL’artiste italien Hugo Pratt (1927-1995) a marqué la bande dessinée en donnant notamment naissance à Corto Maltese, marin romantique et figure du anti-héros, voyageur curieux à l’image de son créateur.

Pour cette exposition consacrée à l’univers de la BD, produite avec Cong, la société qui gère les droits de l’œuvre d’Hugo Pratt, le musée des Confluences a choisi de poser un regard nouveau et contemporain sur la BD en organisant une résonance entre 130 originaux d’Hugo Pratt et les collections du musée.

L’un des enjeux était de réaliser une exposition destinée à un large public sur un auteur en déficit de notoriété tout en donnant satisfaction à ses fans.

Comment valoriser une œuvre en deux dimensions dans un espace tridimensionnel et ainsi permettre au visiteur de s’immerger dans l’œuvre du dessinateur ? Accompagné d’un directeur artistique graphiste, le scénographe du musée a imaginé un dispositif innovant pour les dessins : des cases réalisées à grande échelle grâce à des toiles imprimées montées sur de grands châssis en bois comme ceux utilisés pour les décors de théâtre, et révélées par des jeux de lumières qui font le lien avec les objets exposés. Une nouvelle forme de muséologie donnant à voir comment Hugo Pratt a dessiné le monde et qui a séduit un large public.

377 477 visiteurs, soit 1 648 par jour en moyenne (du 7 avril au 31 décembre 2018)

Les expositions

temporaires lancées

en 2018

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Hugo Pratt, le succès médiatique 2018 Hugo Pratt est l’exposition temporaire qui a connu le plus grand succès médiatique depuis l’ouverture du musée avec 319 articles. Elle a généré les trois quarts des retombées en presse internationale de l’année (dont 21 italiennes).

PublicationsL’exposition a donné lieu à la publication d’un album de l’exposition coédité avec les Éditions Courtes et Longues (48 pages, 80 illustrations, tiré à 7 000 exemplaires) et d’un catalogue de 240 pages réalisé avec la RMN-GP.

Une communication qui voyageLa promotion de l’exposition Hugo Pratt a été accompagnée d’un dispositif de communication, en partenariat avec le Sytral, avec un habillage de six stations de tramway aux couleurs des six géographies mises en avant dans l’exposition, deux semaines avant son ouverture.

Les trains Milan-Paris de Voyages-SNCF Italia ainsi que la gare de Lyon-Perrache ont également été mis aux couleurs de l’exposition avec des silhouettes de Corto Maltese pelliculées à l’intérieur et à l’extérieur des rames, accompagnées par la distribution de plusieurs milliers de flyers à bord (6 octobre-6 novembre).

Des visites familiales Le service médiation a proposé une nouvelle activité « Comme un jeu d’enfant » pour permettre aux enfants à partir de 6 ans et à leur famille de découvrir de manière ludique l’exposition Hugo Pratt et d’explorer les continents traversés.

« L’exposition parvient à retrouver tout ce qui fait le sel et la magie de l’œuvre

de Pratt : une naturelle poésie »

Aujourd’hui en France, 22 avril 2018

LIGNES D’HORIZONS

RETROUVEZ NOS PUBLICATIONS SUR WWW.RMNGP.FR – WWW.CONG-PRATT.COM

Créateur de bandes dessinées parmi les plus importants du xxe siècle, Hugo Pratt (1927-1995) est le héros de cet ouvrage publié à l’occasion de l’exposition présentée au musée des Confluences à Lyon. Son art, qui convie la littérature, la poésie, le cinéma, la musique, la photographie et l’infinie variété des croyances humaines, invite à un voyage initiatique.

Pratt disait aimer vivre « dans un monde de mythes » et considérait l’aventure comme l’enfant de la curiosité. Son regard sur le monde, son art du dessin, de l’aquarelle et du récit – tout ce qui constitue ses « lignes d’horizons » – est ici placés en regard de témoignages issus de cultures et de civilisations du monde entier.

Cette confrontation met au jour les liens tissés avec son imaginaire au fil du temps et au hasard des continents, de l’Océanie au Grand Nord canadien, du Sahara à Venise. Masques, parures, armes, bijoux, vêtements, objets de culte et de savoir dialoguent avec personnages et situations à travers un grand nombre de documents inédits et d’œuvres graphiques à redécouvrir, invitant le lecteur à un fascinant parcours.

PRIX : 39,90 E ISBN 978-27118-7102-5

EK 19 7102

782874 2434799

90 >

HU

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PR

AT

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« C’est l’une des meilleures surprises en termes

d’exposition de bande dessinée depuis longtemps, et elle n’est pas due à un lieu

spécialisé dans le 9e art »

Revue Bodoï, mai 2018

Photos, page précédente— musée des Confluences – Olivier Garcin ; ci-dessus, de haut en bas, musée des Confluences – Clémentine Chaix ; Instagram/@karinaz_lyon

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40 | Un mUsée attractif

Yokainoshima révèle « l’esprit du Japon »Organisée dans le cadre des commémorations franco-japonaises à l’occasion des 160 ans de relations diplomatiques entre les deux pays, Yokainoshima, esprits du Japon a été conçue comme un dialogue entre les photographies contemporaines de Charles Fréger et les collections japonaises du musée, complétées par des prêts de musées et de collectionneurs privés.

Cette exposition a permis de découvrir une tradition japonaise méconnue de l’Occident tout en démontrant que celle-ci imprégnait de plus en plus notre culture à travers la « culture pop » sans que nous en connaissions vraiment l’origine.

Elle réunit les ingrédients des expositions « Confluences » : sujet original et attractif, une mise en scène théâtralisée, une approche historique et contemporaine du sujet pour mieux impliquer les publics, une mise en relation des objets de collection avec la démarche artistique d’un photographe contemporain.

La scénographie, qui joue sur les effets de perspectives entre les objets et les photographies, a été signée et mise en place par les équipes en interne.

Chiffres

83 photos

230 objets

215 725 visiteurs (du 7 juillet au 31 décembre 2018)

PublicationEsprits du Japon - Charles Fréger et la collection japonaise du musée des Confluences, 54 pages, est une coédition entre le musée des Confluences et les Éditions Bernard Chauveau. Tirage : 3 000 ex.

Médiation scolaireL’exposition a été intégrée à un parcours de découverte scolaire « Croyances et religions du monde » consacré à la mythologie et aux religions venues d’Asie.

7

ESPRITS

DU

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Photos Bertrand Stofleth

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Fêtes himalayennes, les derniers Kalash Cette exposition met en valeur la donation du riche fonds documentaire des ethnologues Jean-Yves Loude et Viviane Lièvre, et du photographe Hervé Nègre sur le peuple Kalash. Ils ont passé quinze années de leur existence à étudier cette population vivant dans un rapport sacré à la nature au cœur de trois étroites vallées de l’Himalaya, au nord-ouest du Pakistan.

Au nombre de trois mille, ces éleveurs de chèvres et cultivateurs de céréales partagent leur territoire avec des esprits invisibles, des « fées ». Ils demeurent l’ultime société polythéiste de l’arc himalayen. D’un solstice à l’autre, les saisons se succèdent au fil du parcours, fidèle à la conception cyclique du temps des Kalash.

Comme pour Hugo Pratt, l’exposition a été l’objet d’une réflexion scénographique originale sur la mise en scène de la photographie. Comment exposer dans un espace un média qui, lui, demeure en deux dimensions ? Favorisant la reproduction en grand format à l’échelle du visiteur, la mise en scène immersive, conférant une réelle présence à cette collection documentaire, propose un voyage dans les montagnes Kalash à la rencontre d’une population à la culture en voie de disparition.

87 692 visiteurs (1 486 / jour) (du 23 octobre au 31 décembre 2018)

PublicationPour retracer le parcours des trois explorateurs et rendre toujours plus accessible ce fonds documentaire, le musée des Confluences et La Boîte à Bulles ont coédité une bande-dessinée de reportage, mêlant dessins et photographies. Tiré à 4 500 exemplaires au total, l’ouvrage a été réimprimé pour répondre à la demande. Autre ouvrage : Le chamanisme des Kalash du Pakistan a été réédité par les Presses universitaires de Lyon, en partenariat avec le musée.

Coléoptères, des insectes extraordinairesAvec cette exposition consacrée aux insectes, le musée retrouve une thématique interdisciplinaire dans la lignée de l’exposition Venenum présentée en 2017-2018. Elle est à destination d’un public familial et celui des amateurs de sciences naturelles. L’exposition explore les rapports complexes que les sociétés humaines ont tissés depuis des millénaires avec les coléoptères. Puisant dans la collection d’entomologie du musée des Confluences, elle propose de découvrir 300 spécimens, parfois si communs, aux caractéristiques pourtant extraordinaires, mis en perspective avec des objets d’art.

25 363 visiteurs (du 21 au 31 décembre 2018)

Publication

Le musée des Confluences a édité un coffret composé de 12 cartes à collectionner et d’un livret pour mieux comprendre les coléoptères et les relations que l’homme entretient avec eux. Coléoptères, insectes extraordinaires, 50 pages. Tirage : 2 000 ex.

« Jamais une exposition n’avait encore été dédiée aux Kalash

en France, et cette première est une belle réussite »

Le Monde des religions, 1er janvier 2019

Les expositions temporaires ont rassemblé pour l’année 2018,

1 246 982

visites cumulées.

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Les quatre expositions qui se sont terminées en 2018 ont rencontré un véritable

succès. En particulier Venenum, un monde empoisonné qui affiche une fréquentation et une satisfaction record.

Venenum, radiographie d’un succèsSuccès sans précédent pour Venenum, un monde empoisonné l’exposition consacrée aux poisons sous toutes leurs formes, qui a pris fin le 13 avril 2018 après une année d’exploitation. Elle affiche non seulement la meilleure fréquentation des 25 expositions présentées au musée depuis son ouverture avec 1 900 visiteurs par jour en moyenne, mais également un taux d’appréciation de 97 % et un taux de visite de 86 %.

Le musée des Confluences, qui est attaché au croisement des disciplines et des connaissances, doit logiquement rencontrer un certain nombre de sujets touchant tout à la fois à l’histoire, à l’ethnologie, aux croyances et aux sciences naturelles. C‘est ainsi que la thématique des poisons est apparue si propice à explorer, tant il y avait à raconter dans chacune de ces disciplines.

Cette exposition interdisciplinaire abordait la question des poisons sous l’angle de la zoologie, de la botanique, de l’ethnologie, de la chimie et de l’écologie, d’hier à aujourd’hui, et faisait appel à des supports très variés, depuis des toiles de maître jusqu’aux animaux vivants.

Le service Évaluation et accueil a piloté une étude qualitative réalisée fin 2017 auprès de 200 personnes pour mieux comprendre la perception des visiteurs.

Il ressort de cette étude une réception « extrêmement positive » de l’exposition et un plébiscite pour la scénographie et les objets et animaux vivants présentés. La quasi-totalité des visiteurs qualifie l’exposition d’intéressante ou très intéressante.

La notoriété du musée apparaît comme le principal élément déclencheur de la visite, un tiers reconnait être venu en raison de la thématique sur les venins. L’enquête montre que les visiteurs avaient peu d’attentes spécifiques par rapport au sujet du poison et donc que le musée agit comme un initiateur à un sujet, par ailleurs considéré comme original. Le thème a la particularité de satisfaire le grand public tout comme des visiteurs plus avertis.

Les visiteurs se montrent séduits par la scénographie, une atmosphère qui aiguise leur curiosité. Ils ressentent le parcours comme une expérience intense. Ils ont apprécié la diversité des supports proposés et la présence, parfois jugée surprenante, d’animaux vivants (serpents, araignées…).

Les expositions

temporaires achevées

en 2018

Venenum en chiffres

598 355 visiteurs, soit 1 894 par jour

3 371 personnes ont participé aux ateliers, conférences et projections en lien avec Venenum.

400 objets

20 armes empoisonnées

64 spécimens de 12 espèces venimeuses et vénéneuses en vivarium.

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Un mUsée attractif | 43

PublicationVenenum la grande histoire du poison, coédité avec le Lyon BD Festival. Tirage : 3 000 ex.

Les autres expositions achevées en 2018

Lumière, le Cinéma réinventéCette exposition sur l’invention du cinéma à Lyon par les frères Lumière, organisée en co-production avec l’Institut Lumière, s’est achevée le 25 février 2018 avec un bilan de fréquentation total de près de

300 000 visiteurs

Carnets de collectionFermée le 2 septembre 2018, l’exposition Carnets de collection a permis de valoriser la richesse du fonds du musée et de rendre hommage aux donateurs. Et d’aborder les trois missions du musée : l’acquisition, l’étude et la conservation des objets.

425 542 visiteurs

TouaregsAvec l’exposition Touaregs (clôturée le 4 novembre 2018), entièrement conçue et réalisée en interne, le musée a fait découvrir l’histoire et le visage contemporain de cette population de tradition nomade afin de dépasser les stéréotypes encore tenaces.

281 776 visiteurs

Photos, de haut en bas, Instagram/candiicegze ; exposition Venenum, Bertrand Stofleth ; exposition Touaregs, Bertrand Stofleth ; exposition Carnets de

collections, Caroline Cappelle-Tourn

« Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a toutes les facettes qui

sont traitées. On a aussi bien la toxicologie, les poisons

modernes, comment les poisons sont traités pendant

l’histoire, les animaux, les plantes, les minéraux.

Il y a vraiment tout »

Une visiteuse de l’exposition Venenum

Source : enquête des publics.

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44 | Un mUsée attractif

Confluences,

agitateur culturel

et scientifique

Lieu d’exposition, le musée des Confluences prolonge l’expérience de

la compréhension du monde à travers une riche programmation de spectacles vivants, de débats scientifiques et d’événements. Avec pour objectif de rencontrer de nouveaux publics.

Un lieu de créationLe musée propose au public d’enrichir son expérience avec une programmation culturelle, au travers notamment du cycle Vibrations du monde dont le cœur battant se situe au croisement des œuvres traditionnelles et de la scène contemporaine.

Candomblé KetuLe musée a accueilli en mars la venue inédite des maîtres du candomblé Ketu, rituel religieux afro-brésilien originaire de Salvador de Bahia, et deux créations du percussionniste brésilien Edmundo Carneiro. Ces spectacles ont été accompagnés par un cycle de master class, ateliers, projections et conférences.

OverseasEn 2018, le musée des Confluences a produit Overseas, une création mettant en lumière une dizaine d’artistes vietnamiens venus du monde entier et de disciplines variées : beat box, cirque, électro-jazz, hip-hop, chant traditionnel… Ce spectacle posant la question de l’identité culturelle et de la migration, a nécessité trois années de travail et mobilisé une vingtaine de personnes pour une série de représentations fin octobre.

En chiffres

36 rendez-vous culturels qui ont attiré

6 220 spectateurs.

73,4 % de taux de remplissage pour les concerts et spectacles payants.

Spectacle Overseas, octobre 2018, photo Julien Dottor

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Un mUsée attractif | 45

Un lieu de débatsLe musée se veut également un espace de débats pour aborder des sujets de société sur l’homme et son environnement, comprendre la complexité du monde et rendre compte de l’actualité de la recherche scientifique. Des débats vivants et contradictoires, conçus pour une appropriation des savoirs et non des cours magistraux, avec une volonté d’être accessibles au grand public. Le musée a notamment accueilli des conférences sur les thèmes « des droits pour la nature » ou « une histoire politique du CO2 ». Le musée a aussi été le cadre de nombreux débats dans le cadre de la Fête de la science en octobre, sur le thème des mystères de l’univers, organisés avec l’École normale supérieure (ENS) et le Planétarium de

Vaulx-en-Velin. Cet événement a donné lieu à une installation temporaire liant le musée depuis la passerelle Raymond-Barre au campus de l’ENS, côté Gerland. Les planètes du système solaire y étaient présentées de manière artistique et scientifique afin de rendre plus visible encore la relation originale entre les deux établissements.

En chiffres

Les 53 rencontres et conférences ont intéressé

12 798 personnes en 2018, dont 5 366 au cours de la semaine de la Fête de la science.

Spectacle Candomblé, danse des Orixas, mars 2018, photo Julien Dottor

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Un lieu de découverteEn 2018, le musée a multiplié les événements pour attirer de nouveaux publics.

Deux soirées ont été organisées à destination du public jeune et étudiant. Une première avec le collectif Cercle TV pour un concert de musiques électroniques le 19 novembre. Les 800 places ont été vendues en quelques minutes et la retransmission sur Facebook a atteint 620 000 vues, auxquelles il faut ajouter les 430 000 vues sur Youtube.

En partenariat avec le CROUS et l’Université de Lyon, le musée a accueilli 2 000 étudiants pour la soirée de rentrée du Students Welcome Desk le 29 novembre. L’objectif de cet événement était de leur faire découvrir un lieu emblématique de la ville tout en valorisant les productions artistiques et culturelles estudiantines. Il s’agissait également de faire connaître les collections aux étudiants lyonnais et de rappeler que le musée est gratuit pour eux toute l’année.

Dans le cadre de sa politique de relations publiques et de son partenariat avec la Métropole, le musée a organisé :

– 4 vernissages d’exposition (Hugo Pratt, Yokainoshima, Fêtes himalayennes, Coléoptères). 2 300 personnes

– 9 accueils de journées professionnelles de la Métropole de Lyon (étudiants ModaLyon, entretiens Jacques Cartier, colloque de pédiatrie, « Mes Infos », « Les Interconnectés », Sommet éducation innovante, Ville de Copenhague, Ligue nationale de rugby…). 2 180 personnes.

Depuis son ouverture, le musée s’est positionné comme un lieu d’exception pour les manifestations professionnelles : en 2018, 56 entreprises ont réservé des espaces pour des séminaires ou des réceptions qui ont permis de faire découvrir le musée à 10 000 personnes. Le musée a ainsi accueilli l’Opening Party de l’Interaction Week 18, la Blockchain Gain Summit, les Journées nationales des architectes experts de justice, les vœux d’Alliade Habitat, le lancement de Dynaprêt, le VTI Day de Boehringer Ingelheim ou encore le dîner de gala du Prisme, club de dirigeants. Ainsi que les entreprises BNP Paribas, Descours & Cabaud, Engie, IAE de Lyon, Mobility, SACEM, Groupe Vulcain…

Photos de gauche à droite, Cercle Mind Against, Gaétan Clément ; Thomas Aupet

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Le musée hors les mursSignataire de la convention métropolitaine de coopération culturelle, le musée a initié une nouvelle démarche hors les murs afin d’aller à la rencontre d’autres publics et de tisser de nouveaux liens de partenariat avec les acteurs du territoire :

– Installé dans un container aménagé en base scientifique aquatique, Octopus est un dispositif de médiation ludique destiné aux enfants pour découvrir les fonds marins. Après avoir été installé dans les jardins du musée, le container a fait escale en avril 2018 sur le parvis de l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron, à l’occasion de son 10e anniversaire, pour sortir les enfants malades de leur quotidien. Le personnel hospitalier a été formé par le service de médiation

culturelle pour s’approprier cet outil de découverte. Octopus a ensuite été installé en juillet au sein du Grand Parc de Miribel-Jonage pour des ateliers en famille et des sorties de centres aérés.

– Le musée a également testé des activités de médiation en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). « Un temps pour vous », dispositif de médiation conversationnel du musée, en partenariat avec les Hospices civils de Lyon (HCL), invitait les résidents à prendre la parole autour d’objets issus des collections.

– D’autres ateliers de médiation sont sortis du musée au printemps 2018, lors des festivités à la station Mue, le dispositif d’animation temporaire du quartier Confluence.

Photos, de haut en bas— Anaïs Parillault des Charbonneries / SPL SEGAPAL ; musée des Confluences

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Après quatre années, le musée des Confluences a obtenu la reconnaissance des publics mais aussi celle des professionnels. En témoignent

les importantes donations arrivées en 2018, effectuées par des passionnés soucieux d’offrir une nouvelle vie et une nouvelle visibilité à leurs collections, comme les coiffes d’Antoine de Galbert ou la collection africaine d’Ewa et Yves Develon. Autre preuve de cette reconnaissance, des entreprises, institutions locales ou étrangères font aujourd’hui appel à l’expertise des personnels du musée pour des projets d’exposition et de récits scénographiés. Et les expositions « made in Confluences » voyagent désormais au-delà de nos frontières, à l’image de Potières d’Afrique, Chambre des merveilles, Venenum, un monde empoisonné ou Antarctica parties au Québec, en Allemagne ou en Suisse, participant ainsi à un rayonnement international et une notoriété grandissante.

Un musée

reconnu

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L’année 2018 a été marquée par l’arrivée dans les collections de plusieurs

importantes donations, preuve de la reconnaissance du musée des Confluences auprès des collectionneurs privés mais aussi de la relation de confiance établie entre l’institution et les collectionneurs. Ces donations ont particulièrement mobilisé les services du musée.

La donation des coiffes d’Antoine de GalbertLe musée des Confluences a accueilli en 2018 dans ses collections la très importante donation des coiffes d’Antoine de Galbert, après la fermeture de son lieu d’exposition la Maison-Rouge, à Paris. Il s’agit d’un ensemble de 540 coiffes et de 15 costumes d’une très grande richesse de par leur provenance (Asie, Afrique, Amérique…), par les matériaux utilisés (métal, plumes, tissus, vannerie…), ainsi que par les histoires que racontent ces coiffes de rois, prêtres, guerriers, mariés, danseurs…

Du déménagement des œuvres de Paris à la préparation de l’exposition Le monde en tête, la donation Antoine de Galbert (qui sera présentée à partir de juin 2019), la donation de Galbert a mobilisé de nombreux services du musée en 2018.

À Paris, les équipes du musée ont procédé à l’informatisation et à l’inventaire de la collection. Elles ont débuté l’étude des coiffes, dépoussiéré les objets, ainsi qu’effectué un bilan et un traitement sanitaire. Plus de 8 000 feuilles de papier soie et 2 km de ruban adhésif auront été nécessaires pour conditionner les coiffes.

À Lyon, les équipes ont poursuivi l’étude et la documentation des objets, réalisé un soclage pour plus de la moitié des coiffes, mené une campagne de photographies de huit semaines en vue de la publication de l’ensemble de la collection avant la rédaction des notices et cartels pour le catalogue et la conception de l’exposition.

Des partenaires de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont également participé à l’intégration de cette donation dans les collections du musée. C’est le cas du lycée La Source de Nogent-sur-Marne, qui a participé au constat d’état et dépoussiérage de la collection dans le cadre d’un stage de deux étudiantes inscrites dans la mention complémentaire « Entretien des collections du patrimoine ».

Et c’est également le cas avec l’Institut national du patrimoine, puisque treize coiffes ont été restaurées par les étudiantes en restauration textile de l’INP-restauration.

Des donations

d’envergure

Photos, page précédente, exposition Désirs d’art, la collection Ewa et Yves Develon, Bertrand Stofleth ;

ci-dessus, musée des Confluences – Karine Delerba

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La donation d‘art africain d’Ewa et Yves Develon Ewa et Yves Develon ont choisi le musée des Confluences pour offrir une seconde vie à leur collection, 20 ans après avoir pris leur retraite. Leur donation comporte 40 objets, essentiellement des masques et des statues en bois, des objets sculptés et usuels, des instruments de musique, achetés en Afrique mais aussi en Europe auprès d’antiquaires, de galeristes et lors de ventes aux enchères. Les pièces proviennent majoritairement du Nigeria, mais aussi du Cameroun, de Côte d’Ivoire, de Tanzanie, de République démocratique du Congo, du Togo et du Bénin.

Cette donation, qui fait l’objet d’une exposition temporaire Désir d’art, la collection africaine Ewa et Yves Develon, depuis le 8 février 2019, permet d’enrichir les collections avec des objets de très grande qualité et rares dans les collections publiques françaises. Ils supportent la comparaison avec certaines belles collections d’institutions américaines et ouvrent ainsi la voie à d’éventuels échanges scientifiques et bien sûr à d’éventuels prêts.

Ewa et Yves Develon ont particulièrement bien documenté leur collection au fil des années, socle pour des recherches plus approfondies qui seront poursuivies par le musée.

« Le musée des Confluences, par son approche interdisciplinaire,

est à l’image des croisements qui ont jalonné ma vie. Remettre

l’ensemble de ma collection à cette institution est, à ce

titre, d’une grande cohérence. Cette collection de coiffes

est une invitation à s’ouvrir au monde, une ambition que

partage fondamentalement le musée des Confluences »

Antoine de Galbert

« Ces sculptures d’Afrique disent beaucoup plus que

ce que nous y trouvons généralement. Leur esprit

souffle encore à qui veut bien se donner la peine de regarder, d’étudier et de se laisser porter

vers un ailleurs d’émotions et d’approfondissement de soi »

Yves Develon

Photos de haut en bas, Denis Vincon ; Bertrand Stofleth

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Les marionnettes bozo d’Armand AvrilArmand Avril, artiste contemporain natif de Lyon, a souhaité faire don d’une partie de sa collection d’art africain au musée des Confluences en 2018. Cette collection est composée de 65 pièces, dont des masques-cimiers représentant des animaux aquatiques du delta du Niger (Nigeria), des sculptures tiv et des écrans d’ancêtres kalabari (Nigeria) ainsi que des marionnettes bozo (Mali) et une représentation de Mami Wata (probablement du Nigeria), rapportés de ses séjours en Afrique entre 1960 et 1973.

Les papillons de Guy SircoulombL’entomologiste Guy Sircoulomb a fait don au musée des Confluences de sa collection composée de 190 cartons de type « muséum » contenant des lépidoptères Geometridae et 32 cartons de lépidoptères Tortricidae. Soit un total de 17 298 spécimens originaires de France, d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Guy Sircoulomb a constitué cette collection à partir de ses propres collectes, de dons et d’achats de lots.

« Une démarche évidente et naturelle » pour ce collectionneur venu à plusieurs reprises au CCEC pour étudier certains Géomètres.

Les oiseaux d’Hubert Bonnetain

Médecin à Lyon et passionné d’ornithologie, Hubert Bonnetain a décidé en 2017 de donner au musée des Confluences sa riche collection de 5 400 oiseaux naturalisés, commencée par son grand-père. Il l’a poursuivie en achetant des lots lors de ventes aux enchères pour se livrer notamment à des études physico-chimiques sur la pigmentation des plumes. En 2018, le service des collections du musée a procédé au rapatriement des spécimens, à leur traitement dans les laboratoires du CCEC, à leur conditionnement pour les intégrer dans les réserves et à un inventaire. Avec cette donation, le musée possède désormais la deuxième plus grande collection d’oiseaux naturalisés de France, après le Muséum national d’histoire naturelle de Paris.

« Ma collection étant spécialisée, avec quelques espèces rares, ou absentes

de certaines grandes collections, j’avais à cœur

qu’elle soit déposée dans un établissement sérieux »

Guy Sircoulomb

Photos de gauche à droite— Cimiers « poissons » du delta du Niger (Nigeria)

et marionnettes Bozo du Mali, dans une salle du CCEC, musée des Confluences – Olivier Garcin ;

Collection Hubert Bonnetain, 2014, musée des Confluences – Joël Clary

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Des dons pour enrichir le fonds documentaire Michel Philippe, ancien conservateur du Muséum d’histoire naturelle de Lyon, a donné en 2018 l’ensemble de sa documentation et de sa bibliothèque scientifique sur les fossiles. Soit plus de 7 000 éléments représentant 70 mètres linéaires.

Le musée des Confluences a également reçu les 2 500 éléments du fonds photographique d’Alain Begay, un frère mariste qui a vécu en République Centrafricaine dans les années 1960-1970.

La bibliothèque du musée s’est enrichie de 200 ouvrages sur les Indiens d’Amérique, en français et en anglais, donnés par Noëlle Reiniger de Boursier, dont la mère Alice Reiniger avait constitué cette collection au cours de sa vie.

Les donations en questionL’arrivée massive de donations d’envergure en 2017 et 2018 a conduit le musée à réfléchir à la mise en valeur des récits de vie des hommes et des femmes qui ont choisi de venir enrichir les collections depuis l’origine du Muséum. Cette réflexion a conduit à l’ouverture en septembre 2018 de la galerie des donateurs, baptisée du nom d’Émile Guimet, sur la mezzanine du musée, afin de valoriser les apports de ses donateurs au fil des siècles.

Le Centre de conservation des études et des collections a été rebaptisé du nom de Louis Lortet, grand savant et ancien directeur du Muséum (lire également pages 12-13).

Chefferie traditionnelle, Cameroun, Bandjoun, 1968, Frère Alain Bégay

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Reconnu comme un lieu innovant de l’approche muséographique, le musée

des Confluences est désormais sollicité par des musées du monde entier pour faire voyager ses expositions. Son rayonnement à l’international passe aussi par la reprise des missions de terrain de collectes d’objets.

Des expositions qui voyagentL’exposition À vos pieds, créée au musée des Confluences en 2015, a ouvert la voie. Elle fut la première exposition à « voyager ». De juin 2017 à janvier 2018, cette collection de chaussures a attiré 16 642 visiteurs au musée international de la Chaussure de Romans-en-Isère, coproducteur de l’événement.

En mars 2018, le musée Ariana de Genève, spécialiste de la céramique et du verre, a présenté Potières d’Afrique. Ce sont

9 337 visiteurs, en Suisse, qui sont venus découvrir cette exposition consacrée aux céramiques d’Afrique de l’Ouest créée en 2016 au musée des Confluences.

L’exposition-événement Antarctica, sur les traces de Luc Jacquet au pôle Sud, a séduit l’Übersee Museum de Brême (Allemagne) qui la présente depuis octobre 2018. Elle a attiré 30 000 visiteurs avant la fin de l’année.

Cet engagement se poursuit en 2019 avec la reprise du concept de l’exposition Chambre des Merveilles au musée de Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal. Ouverte au public depuis le 12 février, l’exposition, qui a été adaptée, se développe sur plus de 500 mètre carrés, et présente 540 objets des collections du musée des Confluences.

À partir du 25 avril 2019, c’est l’exposition Venenum qui sera présentée au musée de la Civilisation de Québec. Plus de 150 objets ont été conditionnés par le service de la régie des œuvres et expédiés par bateau au Canada pour y être exposés.

En 2018, le musée des Confluences a également préparé l’exposition Prison, au-delà des murs, réalisée en coproduction avec le musée de la Croix-Rouge de Genève et le Deutsches Hygiene Museum de Dresde. Elle sera d’abord montrée à Genève avant d’être exposée à Lyon à partir du 18 octobre 2019 et de partir pour l’Allemagne en 2020.

De plus en plus sollicité par d’autres musées, en France et à l’étranger, le musée des Confluences a lancé en 2018 une réflexion en vue de définir une véritable politique de diffusion de ses expositions et plus largement de son expertise.

Des missions de terrain au bout du mondeAprès avoir mis ses activités de collecte de terrain entre parenthèses pour préparer son ouverture au public, le musée des Confluences a repris en 2018 ses missions à l’étranger. Cette activité en adéquation avec les missions du musée permet d’enrichir les collections, de disposer d’une meilleure documentation mais aussi d’agir pour la sauvegarde du patrimoine immatériel.

Des expositions

et des chercheurs

hors les murs

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À la rencontre des Kayapos d’AmazonieLe musée a ainsi démarré en 2018 un cycle de 3 années de collecte, à une fréquence d’une mission par an, en Amazonie, en collaboration avec l’association Jabiru Prod. Ces missions ont pour objectif d’enrichir les collections amérindiennes et le fonds de ressources documentaires du musée, créer des liens avec les communautés locales et contribuer au rayonnement culturel international du musée.

Cette première mission s’est déroulée au sein de la communauté Kayapo dans l’État du Pará au Brésil. Le musée dispose en effet depuis 2001 d’un fonds d’objets et de photographies de cette communauté. La mission a permis de collecter des

objets d’artisanat perlier, des peintures, des coiffes, des instruments de musique, des objets en fibre végétale, des robes traditionnelles, des masques, ainsi que des enregistrements audio, vidéo et des photographies. En 2019, la programmation culturelle rendra compte de cette mission à travers un cycle de rencontres et de projections, en présence de représentants Kayapo, ainsi qu’à des ateliers.

Les « perles magiques » de MadagascarLe musée a dans ses collections, depuis un siècle, des objets en perles venus de Madagascar, témoignage de l’art de vivre et des religions traditionnelles. La tradition des « perles magiques », encore vivante sur l’île, a conduit le musée à engager une collecte et une étude de terrain en 2018 pour réactualiser sa collection des perliers de Madagascar. Ces perles magiques, autrefois en verre et désormais en plastique, toujours prescrites par des devins-guérisseurs, ont été achetées sur des marchés. L’objectif est d’étudier l’évolution de ces perles et les croyances qui y sont associées.

Des œuvres prêtées aux quatre coins du mondeLe musée des Confluences a toujours mené une politique volontariste de prêts d’œuvres et d’objets. En 2018, 21 institutions françaises et étrangères ont présenté 290 objets mis à disposition par le musée des Confluences. Le musée Dauphinois à Grenoble a notamment emprunté 68 objets pour son exposition Des samouraïs au kawaï, Histoire croisée du Japon et de l’Occident. D’autres œuvres ont été prêtées pour l’Asian Civilisations Museum à Singapour, le musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris, le Centre culturel canadien à Paris ou le Laténium à Neuchâtel.

Page précédente, Instagram/@ueberseemuseum ; ci-contre, Instagram/@museedauphinois

De gauche à droite, séance de peinture corporelle, photo Serge

Giraud ; fabrication des perles magico-religieuses, photo musée des

Confluences - Marie Perrier

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Avec ses expositions narratives, théâtralisées et immersives, le musée

des Confluences a acquis une solide réputation en matière de muséographie de nouvelle génération. Des entreprises, des institutions ou d’autres musées font désormais appel à cette expertise pour des collaborations parfois inédites.

Des partenariats originauxAprès des collaborations avec les sociétés Boehringer Ingelheim, Groupe Apicil, Air France, River Side ou le Fonds Kheops pour l’archéologie, le musée a finalisé en 2018 un partenariat original avec Bouygues Immobilier.

Le promoteur souhaitait en effet donner une dimension culturelle et patrimoniale à l’un de ses projets, la construction d’un ensemble immobilier sur le site historique des anciennes usines Berliet, dans le 8e arrondissement de Lyon. Bouygues a fait appel au musée pour mettre en valeur l’histoire du constructeur automobile auprès des futurs habitants.

Pour ce partenariat inédit, le musée a travaillé avec sa méthodologie pratiquée pour les expositions avec un récit et une scénographie spécifique. L’entrée du parking et les cages d’ascenseur, lieux de passage des occupants, ont été décorées avec des textes et des photos retraçant l’histoire du site et de la marque.

Cette expérience a notamment été remarquée dans l’étude de cas de l’OCDE (Cultural Heritage and Local Development: Maximising the Impact. Lyon and the musée des Confluences), publiée fin 2018.

« Le musée participe donc à la création d’un cadre de vie qui entend aussi bien garder la mémoire du lieu que souligner que la créativité est sur l’agenda de tous les habitants, quelle que soit leur place dans la société […] L’intérêt de ce projet va bien au-delà d’une histoire ponctuelle entre le musée et une entreprise, pour montrer que le musée fabrique lui aussi l’espace urbain », soulignent les auteurs de l’étude.

Les experts

« Confluences »

« L’expérience encore jeune du musée témoigne donc d’une capacité d’innovation assez

remarquable en matière de liens entre musée et entreprise »

Extrait de l’étude cas de l’OCDE, Cultural Heritage

and Local Development: Maximising the Impact.

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Le musée à la table de la Cité de la gastronomieLa Métropole de Lyon a sollicité l’expertise du musée des Confluences pour la conception et la réalisation de l’exposition permanente (1 300 mètres carrés) de la future Cité internationale de la gastronomie dans le Grand Hôtel-Dieu. Une cheffe de projet a été affectée à la réalisation du programme muséographique et au pilotage de l’équipe scénographique. Le parcours permanent s’articule autour de plusieurs notions et concepts : alimentation, nutrition, cuisine, diététique, santé et gastronomie, avec l’exposition de nombreux objets comme le premier « piano » de Paul Bocuse.

L’année 2018 a été consacrée à la finalisation du programme muséographique, à l’élaboration du projet scénographique et au choix des entreprises qui produiront le parcours permanent en 2019. L’ouverture de la Cité internationale de la gastronomie est prévue à l’automne 2019.

Un savoir-faire qui s’exporteEngagé dans un dialogue avec le monde, le musée des Confluences accueille chaque année de nombreuses délégations étrangères venues découvrir son projet original, ses collections, ses expositions. Le musée est également sollicité pour son expertise par des établissements étrangers.

Huit mois seulement après son ouverture, le musée des Confluences a été contacté par le National Museum of Ethiopia. Cette institution qui possède le fossile de squelette de Lucy (3,2 millions d’années), a souhaité être accompagnée dans la création de son futur musée des Origines de l’homme.

Après plusieurs missions et échanges en 2017, les deux musées ont créé un comité scientifique franco-éthiopien pour l’accompagnement du projet de nouveau musée des Origines. En octobre 2018, une équipe de 4 personnes du musée des Confluences s’est à nouveau rendue à Addis-Abeba pour animer une formation sur la documentation des collections, la conception d’une exposition et échanger sur les pratiques.

Les deux équipes ont notamment travaillé sur le réaménagement du troisième étage du National Museum qui abrite ses collections ethnologiques afin de recréer un parcours, construit sur un récit qui rassemble et valorise les nombreuses ethnies du pays.

Le musée des Confluences a également engagé des échanges avec le musée national de Téhéran en Iran.

Photos de haut en bas, Cour du cloître – Grand Hôtel Dieu, Thierry Fournier / Métropole de Lyon ; L’équipe du musée des Confluences devant Lucy au National Museum of Ethiopia, musée des Confluences

85 chercheurs et étudiants accueillis en 2018

43 articles scientifiques parus en 2018 impliquant les collections.

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Un musée

qui parle au monde

Pour mieux faire connaître son activité, ses collections, et valoriser ses publications

scientifiques, le musée des Confluences mise sur une diffusion de ses données sur le web.

Les publications du musée mises en ligneLa revue scientifique du musée des Confluences est désormais accessible par tous et gratuitement sur le web. Des Études paléontologiques dans le bassin du Rhône à la période quaternaire réalisées par le docteur Louis Lortet en 1872 aux récents Cahiers du musée des Confluences de 2013, ce sont plusieurs centaines d’articles et documents, et leurs métadonnées, qui sont consultables depuis début 2019 sur la plateforme de publications scientifiques Persée.

Cet outil est développé depuis 2005 par une UMS (Unité mixte de services) qui réunit l’École normale supérieure (ENS) de Lyon, membre fondateur du musée des Confluences, le CNRS et l’Université de Lyon. Cette mise en ligne fait partie des nombreuses collaborations mises en place entre l’ENS et le musée depuis une dizaine d’années.

De longs mois de travail auront été nécessaires pour les équipes de Persée et le service des ressources documentaires du musée pour numériser, indexer et sourcer l’ensemble de cette documentation, héritée en partie du Muséum d’histoire naturelle.

Des liens ont également été établis entre les espèces citées dans les articles et le référentiel GBIF (Global Biodiversity Information Facility).

Ouverture des collections sur le mondeDepuis 2017, le musée des Confluences est officiellement affilié au GBIF (système mondial d’information sur la biodiversité). Créé en 2001 suite à une recommandation de l’OCDE, ce réseau international s’est fixé pour but de collecter et diffuser les données sur tous les types de vie sur Terre. Cette base de données comprend plus d’un milliard d’occurrences.

En 2018, le musée des Confluences a versé au GBIF plus de 3 000 lots de données, représentant plus de 22 000 espèces. Comme, par exemple, une série de données sur les Rhopalocères de Martinique, les Nymphalidae Ithomiinae et une collection de Cirripèdes.

La richesse des collections du musée et leur diversité, leur histoire ou leur renommée, leur utilisation dans la recherche scientifique, principalement en taxinomie et en biogéographie, sont autant d’éléments qui confortent le musée dans les efforts déployés dans la connaissance et la protection des espèces. À l’heure de l’open data, de la numérisation, de la mondialisation mais aussi du déclin des espèces, de la destruction ou de la pollution des habitats les plus fragiles, le partage des données naturalistes par le musée des Confluences signe l’engagement de celui-ci aux côtés des acteurs qui participent à la sauvegarde de notre patrimoine. Cette diffusion en ligne permet de faire davantage connaître les collections du musée.

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De plus en plus de fans sur les réseaux sociauxSi la fréquentation du site web reste stable et demeure corrélée à la fréquentation physique du musée, la communauté des fans et des abonnés grandit sur les réseaux sociaux.

www.museedesconfluences.fr

1 373 887 (- 2,5 %) visiteurs

677 414 (- 4 %) visiteurs uniques

Développement de l’audience du musée sur les réseaux sociaux

79 942 fans (+ 18 %)

15 415 abonnés (+ 10 %)

15 966 abonnés (+51 %)

Les 9 photos publiées sur le compte Instagram du musée des Confluences qui ont reçu le plus grand nombre de ♥

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Le musée des Confluences a suscité un vif intérêt de la part des médias en

2018, marquée par le succès de l’exposition Hugo Pratt et l’arrivée de grandes donations.

Le musée des Confluences s’installe dans le paysage médiatique français. L’actualité 2018 de l’établissement a intéressé médias et journalistes qui lui ont consacré pas moins de 1 155 articles (1 108 en 2017).

Il connaît une notoriété grandissante dans la presse nationale qui a publié 519 articles contre 419 en 2017, soit une augmentation de 25 %. Les publications nationales représentent désormais 45 % des retombées presse contre 40 % auparavant.

Au sein de la presse nationale, l’augmentation la plus flagrante est réalisée sur les cibles prioritaires du musée : les médias généralistes (54 % des articles) et les titres spécialisés culture

(22 %) témoignant d’une mobilisation et d’un bouche-à-oreille de plus en plus favorable pour le musée.

Cette notoriété grandissante apparaît aussi dans les parcours touristiques et la vie culturelle de la Métropole : le musée y est désormais considéré comme incontournable (104 articles).

Le musée a fait la une de journaux et magazines à 12 reprises en 2018. Ce sont les sujets sur les collections (137 articles) qui ont le plus souvent fait la première page (7 fois), comme la donation des oiseaux d’Hubert Bonnetain et des scans réalisés sur les momies égyptiennes.

Plus de la moitié des articles de presse traitent des expositions temporaires (596) et de l’offre de programmation scientifique et culturelle (181) dans toute sa diversité : concerts, conférences, ateliers ou notre programmation associée aux autres grands événements culturels de la Métropole.

Une notoriété

grandissante

Vernissage de l’exposition Fêtes himalayennes, les derniers Kalash, photo Bertrand Stofleth

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En chiffres

12 Unes

1 155 articles parus

220 interviews ou citations

356 journalistes accueillis en visite de presse (en groupe ou individuel)

16 communiqués ou dossiers de presse (7 programmation culturelle, 2 institutionnels, 7 expositions temporaires)

« Chaque fois que vous passez devant ce musée, n’hésitez

pas et entrez : il y a toujours une exposition extraordinaire,

magnifique et intéressante »

Télématin, France 2, 3 avril 2018

« La scénographie, très contemporaine […] met

magnifiquement en valeur les expositions

et leur singularité »

Escapades & Histoire, octobre 2018

« Le musée des Confluences, dont le nom fait écho à sa

situation géographique, s’attache à le respecter en

ne se voulant ni tout à fait un musée de sciences, ni tout à fait un musée d’ethnologie,

ni tout à fait un musée d’art, mais un musée au confluent

de tous ces savoirs »

La Découverte (revue du Palais de la Découverte),

septembre 2018

Télérama, 19 mai 2018

Le Progrès, 30 juin 2018

Olalar, février 2018

Exit, guide culture, décembre 2018

L’Express, 14 février 2018

20 minutes, 17 janvier 2018

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Une communication de plus en plus digitaleAfin de mieux cibler ses actions de communication, le musée développe des actions digitales sur le web et les réseaux sociaux, en plus des formats traditionnels.

« Ce jour-là on avait hâte de visiter le musée des Confluences. Mais on ne s’attendait pas à ça ! On a remonté le temps… ». Ainsi commence la campagne de communication grand public diffusée sur les réseaux Facebook et Instagram l’été 2018, qui met en scène une famille avec deux enfants partageant leur expérience d’une journée au musée.

Fort d’une importante communauté sur les deux réseaux sociaux, le musée a accentué en 2018 ses actions sur les supports digitaux, qui permettent de mieux cibler les messages avec une maîtrise des coûts et d’analyser leur impact.

Ces nouveaux dispositifs complètent les traditionnelles campagnes d’affichage et d’achat d’espaces dans des supports papier.

Cette première campagne, réalisée au format Canvas (renommé Instant Experiences Facebook), a été diffusée sous forme de roman-photo sur les réseaux sociaux sur une cible familiale résidant dans un périmètre de 200 km autour de Lyon et ayant un intérêt pour la culture. Une famille a été choisie par casting avant d’être photographiée lors de sa visite au musée.

Du 2 juillet au 2 septembre, cette campagne a été vue 2 millions de fois et généré 4 500 visites sur la page d’atterrissage présentant les expositions et activités du musée durant l’été.

Au-delà des réseaux sociaux, le musée optimise sa présence sur le web en travaillant sur d’autres terrains digitaux. Les campagnes programmatiques permettent ainsi de positionner le musée dans l’environnement qui a été défini comme le plus performant et le plus en affinité avec le sujet. La publicité sur moteur de recherche et les campagnes d’e-mailing sont aussi des leviers que le musée utilise dans ses campagnes, en complémentarité d’autres actions.

Shooting de la campagne de communication Photos Studio Picabel

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Directrice de la publication : Hélène Lafont-Couturier

Comité éditorial : David Comte, Cédric Lesec (coordination), Pierre-Henri Alquier, Merja Laukia, Béatrice Schawann et l’ensemble des responsables de service

En collaboration avec In Media Res

Graphisme : Yannick Saunier

Impression : Delta

Mars 2019

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