Rapport commissionné par la FAO - on-mali.org¾ Etape 1 : La création du masque de saisie Elle...

Modèle d’intégration au marché dans le Sènè, le Séno et le Kaarta 2010‐2011

FASO JIGI/PACCEM Union des Professionnels Agricoles pour

la Commercialisation des Céréales au Mali

Des milliers de producteurs, un seul grenier Union des Professionnels Agricoles

Union des Professionnels Agricoles pour la SETD

Rapport commissionné par la FAO

RAPPORT PRELIMINAIRE _ A NE PAS DISSEMINER

Ségou Mars 2011

SETED MALI SARL

BP 03 49 Bamako

Consultant: Maxime TRAORE

Rapport de synthèse

Analyse des Modèles d’intégration au Marché pour les Organisations de Producteurs de céréales dans les Bassins céréaliers du Séno, du Sènè et du Kaarta au Mali.


Remerciements

Le présent rapport intitulé « analyse des modèle d’intégration au marché pour les OP de céréales dans les bassins céréaliers du Séno, du Sènè et du Kaarta » ne saurait exister sans ces hommes et ces femmes pour qui la terre et ses fruits n’ont pas de secret. En effet, heureux et intéressés, ils ont reçu, accompagné et renseigné les agents chargés de l’enquête.

C’est aussi l’occasion pour remercier tous encadreurs et animateurs du monde rural issus de Faso Jigi/PACCEM et des autres structures rencontrées, qui n’ont ménagé aucun effort pour mener à bien cette mission.

Enfin notre forte reconnaissance vas aux agents qui ont effectué les enquêtes sur le terrain, saisi les données et participé de près ou de loin à l’analyse et à l’amélioration

du présent document tant utile pour le monde rural et ses partenaires. Analyse des Modèles d’intégration au Marché pour les organisations Paysannes producteurs de céréales dans les Bassins


SIGLES ET ABREVIATIONS

AG Assemblée générale

ARK Assemblée Régionale de Kayes

CCFD Comité Catholique contre la faim et pour le Développement

CNOP Coordination Nationale des Organisations Paysannes

CRRA Centre Régionale de Recherche Agronomique

GRDR Groupe de Recherche et de Réalisation pour le Développement Rural

DRPS Direction Régionale du Plan et de la Statistique

DRAMR Direction Régionale de l’Appui au Monde Rural

IFP Institut de Formation Professionnelle

INPS Institut Nationale de Prévoyance Sociale

LOA Loi d’Orientation Agricole

OMVS Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal

PACCEM Programme d’Appui à la Commercialisation des Céréales au Mali

PIRT Programme d’Inventaire des Ressources Terrestres

ON Office du Niger

ONG Organisation Non Gouvernementale

OP Organisation de Producteurs

ROPPA Réseau des Organisations Paysannes en Afrique de l’Ouest

SETED Mali Sarl Société d’Etudes de Travaux d’Equipement et de Distribution au Mali

SNSA Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire

TDR Termes de Référence

CFSI Comité Français pour la solidarité internationale

SSN Service Semencier Nationale

USADF United State for African Development Foundation

ARIANE Appui au Renforcement des Initiatives des Acteurs Non Etatique

PASAOP Programme d’Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Professionnelles

CAA Centre d’Apprentissage Agricole

CAMIDE Centre d’Appui à la Micro finance et au Développement

MARP Méthode Active de Recherche Participative


Sommaire Remerciements :…………………………………………………………………………………………….……………………………….....2 SIGLES ET ABREVIATIONS : ….…………………………………………………..……………..………………………..………………3 Sommaire : …………………………………………………………………………………..……………………..………………………..….4 INTRODUCTION :…………………………………………………………………………………………………………….………………...5 CHAPITRE I : GENERALITE ……………………………………………………………………………..………………………….………5

1-CONTEXTE DE LA MISSION:…………………………….…………………………………..…………………….………………5 2-LA MISSION :………………………………………………………………………………………...………………….…………...6

2.1.Objectifs de la mission :…………………………………………………………….……………….………….……6 2.2.Résultats attendus de la mission:…………………………….……………..……………………...…..……..6 2.3.Déroulement de la mission :……………………………………………………………….……….…….…………6

3-Agriculture et organisation de producteurs céréaliers au mali :……………………..……………….…………..…….8 4-LA ZONE D’ENQUÊTE :………………………………………………….………………………………..……..…………………10

4.1. La Topographie et le Sol :…………………………………………………….……………………………..…………………11 4.2. Le Climat et les Zones Agro-écologiques ……………………………………………….…………………………………13 4.3- Les Terres de culture et de pâturages……………………………………..………………….…………..……..…………15 4.4- Les Systèmes d’exploitation agricoles………………….……………………………………………………………….…….16 4.5- Les exploitations agricoles Zone sédentaire………………………………………………………………………..………17 CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ENQUETE………………………………..……………..……………19 1- LA TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS…………………………………………………………………….……………...…20 1.1- Les types d’organisation rencontrés:………………………………………………………………………………….….20 1.2- La Création et l’identification des organisations paysannes: ………………………………….………….....20 1.3- les Objectifs de création : ……………………………………………………………………………………………..….21 1.4- Les membres des organisations paysannes: ………………………………………………………………..……..22

2-LA DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE :………………………. ……………………………………………..…….………23 2.1. Les groupements d’organisation dans la zone d’études : (Union/Fédération) : ……..……………....23 2.2. Les Cotisation des membres :………………….………………………………………………………………………23 2.3. Instances et Fonctionnement :……………………………………………………………………………..…….....25 2.4. Origines de l’idée de création de l’organisation :…………………………………………………………….…28

3- LE NIVEAU DE FORMATION/D’ALPHABETISATION DES MEMBRES DES OP :…………………………………………….…..…30

3.1. La formation de base :…………………………………………………………………………………………………………......30 3.1. Les formations reçues: ………………………………………………………………………………………….………….2

4- LES DOMAINES D’ACTIVITE PRIORITAIRE :……………………………………………………………………………….………..38

4.1-La taille et le type cultures :……………………………………………………………………………………..…….38 4.2-Les types de cultures rencontrées:……………………………………………………………………………………38 4.3-les cultures principales :…………………………………………………………………………………………….…….38

5- L’UTILISATION ET LA STRATEGIE D’APPROVISIONNEMENT EN INTRANTS :……………………………………..……....….40

5.1- L’Achats d’intrants pour chaque culture :……………………………………………………………………….40 5.2- Mode d’achat des Intrants :…………………………………………………………..……………..………….…..40

5.3-les coûts (par kilo/FCFA) et les types d’engrais utilisés :…………………………………………………..42 5.4-Disponibilité de l’engrais et Mode d’approvisionnement en engrais :…………………..…………..43 5.5- les possibilités de financement :………………………………………………………………………..………….43

6- LES STRATEGIES DE GESTION POST-RECOLTE ET DE COMMERCIALISATION :………………………….…………..…..…..46

6.1- Le magasin de stockage : ………………………………………………………………………….…..…………..46 6.2-Le Warrantage : ………………………………………………………………………………………………….…….…48 6.3-les transformations effectuées :…………………………………………………………………….………….…..50 6.4-l’organisation de la vente des produits sur le marché :………………………………………...…………50

7- STRATEGIE DE PRODUCTION DES OP :La main d’œuvre :…………………………………………………...........……..52

8-Les Conclusions, Suggestions et Recommandations : …………………………………………………….……….53 8.1-La post alphabétisation ou fonctionnelle : …………………………………….…………………………..…..53

8.2-Le renforcement de la fonctionnalité des OP :……………………………..…………………………………..54 8.3-La mise en réseau des OP:………………………………………………………..…………………………………...54 8.4-Le renforcement de l’encadrement :…………………………………..…………………….……………………..54 8.5-L’approvisionnement en intrants:…………………………………..………………………………………..……….54 8.6-L’appui à l’équipement Agricole:……………..………………………………………………………………………..54 8.7-L’appui au système de commercialisation:……………………………………………………………..…………55 8.8-La recherche de financement:……………………………………………………………………………………….…55

Bibliographie :………………………..…………………………………………………………………………………………….……………56

Annexes :……………………………………………………………………………………………………………………………………………..57


INTRODUCTION :

Faso jigi/PACCEM est une organisation faîtière paysanne au Mali, qui a initié avec ses partenaires dont la FAO, une enquête sur des OP céréalières des bassins céréaliers du SENO, du SENE et du KAARTA. A la suite de la collecte des données, elle a sollicité SETED MALI SARL qui est un bureau de dimension nationale pour l’analyse de ces données.

CHAPITRE I :

GENERALITE

1- CONTEXTE DE LA MISSION:

La Division du commerce et des marchés de la FAO est actuellement engagée dans un programme de projets financés par la Communauté Européenne destiné à faciliter et à renforcer la capacité des pays Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) dans l'élaboration et la mise en œuvre des stratégies de développement des produits agricoles de base.

Reconnaissant la grande diversité des obstacles confrontés par les parties prenantes actives dans les produits agricoles de base, le programme s'appuie sur les capacités et l'expérience de cinq organisations internationales: la FAO, le Centre du Commerce International, la CNUCED, la Banque Mondiale et le Fonds Commun pour les Produits de Base (à Amsterdam), dans la réalisation des activités jugées nécessaires dans le renforcement des capacités des acteurs locaux pour élaborer et appliquer des stratégies de développement durables, s’appuyant sur l’amélioration de la productivité et les niveaux de vie rurale ainsi que sur la réduction de variabilité des revenues.

Dans le cadre du Programme Tout-ACP, la FAO a organisé une série de tables rondes et un atelier régional sur les Organisations Interprofessionnelles (OIP) au sein des filières céréales et oléagineux, dans la région de l’Afrique de l‘ouest.

Les premiers de ces tables rondes ont été organisée au Burkina Faso (14-19 Juin) portant sur les filières maïs et sésame, suivis par des tables rondes en Juillet au Mali portant sur les filières riz et des cultures sorgho-Mil.

La table ronde du Mali sur le thème « Rôle des interprofessions pour la filière mil/sorgho » tenue à Bamako les 8 et 9 juillet 2009 a réunit tous les acteurs de la filière (Producteurs, transporteurs, commerçants, transformateurs) accompagnés par des experts sur les interprofessions. L’objectif de cette rencontre était de renforcer les capacités des parties prenantes à développer et à mettre en œuvre des stratégies durables, en vue d'améliorer les revenus et les moyens de subsistance des producteurs de produits de base agricoles et de réduire la vulnérabilité des producteurs au niveau national.

Cette table ronde a été suivie par un atelier régional organisé à Dakar, Sénégal dont l’objectif est de donner une perspective régionale au développement des filières céréales ainsi que le rôle des interprofessions.


A la lumière de ce qui précède, la Faso Jigi a été sélectionnée pour conduire une étude de terrain sur l’état des coopératives céréalières en vue de mieux cerner les possibilités d’une meilleure organisation dans un environnement favorable au développement des céréales de base. Faso Jigi a gagné une bonne réputation de groupement de coopératives bien réussi.

A la suite de cette étude de terrain, la FAO envisage organiser une consultation (table ronde/atelier) faciliter par la CNOP avec les objectives suivants : (i) restitution des conclusions de l’étude d’élaboration du répertoire des coopératives et OP céréales ; (ii) identification des besoins d’information, formation et de provisions de services afin d’ améliorer la capacité des coopératives céréales à devenir plus actives et plus dynamiques dans la poursuite de leur activités économiques (une feuille de route pour des activités de formation et renforcement de capacité pour 2011 devra aussi être le résultat de cette consultation) ; (iii) débattre des modalités concrètes pour porter la concertation entre les OP et autres organisations à vocation céréales dans un but d’une structuration concrète au niveau faîtière sorgho-mil.

2- LA MISSION :

2.1- OBJECTIFS DE LA MISSION :

Les objectifs de cette mission: Collecter et compiler les données des 80 fiches d’enquête, Analyser les résultats des enquêtes par bassin de production à travers un système d’analyse statistique,

Produire un rapport final comportant une description et une analyse sur l’organisation, les activités et les contraintes techniques, financières et organisationnelles,

Proposer un plan de formation et de renforcement de capacité des OP.

2.2- RESULTATS ATTENDUS DE LA MISSION:

Les données des 80 fiches d’enquête seront collectées et compilées, Les résultats des enquêtes seront analysés par bassin de production à travers un système d’analyse statistique,

Le rapport final sera produit, avec une description et une analyse des organisations, les activités et les contraintes techniques, financières et organisationnelles,

Le plan de formation et de renforcement de capacité est proposé.

2.3- DEROULEMENT DE LA MISSION :

La mission a porté sur le dépouillement des enquêtes des 80 localités, issues des trois grands bassins céréaliers du Mali à savoir : le Séno(Région de Mopti), le Sènè(Région de Ségou, Sikasso et Koulikoro) et le Kaarta (Région de Kayes) puis, la rédaction du rapport de synthèse. L’outil d’analyse utilisé fut le SPSS (Statistical Package for Social Sciences) en français la « Statistique pour les Sciences Sociales » qui est un logiciel puissant d’analyse statistique avec un environnement graphique. Pour cette analyse nous avons utilisé la version 18 de SPSS.

Le travail s’est déroulé en quatre étapes à savoir:


Etape 1 : La création du masque de saisie

Elle consiste :

- en une appropriation du questionnaire type FAO/ONU revu par Faso Jigi/PACCEM,

- la codification des données par la création de variables,

- un premier nettoyage des questionnaires est effectué pour valider les options se prêtant à l’analyse informatique directe,

- suivi d’un dépouillement manuel pour les autres éléments.

Etape 2 : La saisie des données ou insertion des observations

Conformément aux questionnaires remplis, une équipe de deux personnes a procédé à la saisie des données suivant le masque préétabli.

Etape 3 : l’analyse des données et affichage de graphiques

Le contrôle systématique des données saisies puis le nettoyage des observations a été aussitôt entrepris point par point, afin de confirmer leur pertinence. Après cette phase nous avons procéder à une agrégation suivant les centres d’intérêt de la base, avant de procéder à la création des rapports avec les statiques descriptives (fréquences, moyenne,…) et les tableaux croisés. Puis nous y avons joint les graphiques les plus parlants suivant les cas (barres, lignes, aires ou camembert).

Etape 4 : La rédaction du rapport provisoire

Fort de l’analyse antérieure, chacune des zones a fait l’objet d’un commentaire suivant la présentation agricole de la zone mais surtout des résultats interprétés grâce à SPSS 18 de la façon la plus simple conformément aux objectifs préétablis de l’étude dans les trois bassins céréaliers:

‐ Le bassin du Kaarta dans la Région de Kayes, pour les cercles de Diéma, Nioro du Sahel et Kita,

‐ Le bassin du Sènè dans la Région de Ségou et Koulikoro, pour les cercles de Koulikoro, Dioïla, Baraouéli, Ségou et Niono ;

‐ Le bassin du Séno dans la Région de Mopti, pour les cercles de Bankass et Koro.

Durant ces différentes phases, plusieurs échanges ont eu lieu avec le commanditaire, mais aussi les enquêteurs et les responsables des OP concernées ; à cause de la grande disparité entre les zones et les difficultés de capitalisation des informations de terrain.

Le livrable fut ensuite transmis au commanditaire Faso Jigi pour observations et éventuellement validation.


Etape 5 : validation et production des rapports finaux:

Dès réception du rapport provisoire, Faso Jigi a procédé à une première exploitation pour émettre ses avis ou observations afin de leur prise en compte à la réunion de validation par les principaux partenaires comme la CNOP, l’AOPP et les CRA.

Durée de l’étude : L’étude a commencé en Janvier 2011et s’est poursuivi jusqu’au 15 Mars 2011 date de la validation du rapport final.

3- AGRICULTURE ET ORGANISATION DE PRODUCTEURS CEREALIERS AU MALI: Cas de Faso Jigi

Le Mali, pays sahélien enclavé a une économie essentiellement agricole. En effet, le secteur rural occupe près de 70% de la population active et il contribue à environ 37% du produit intérieur brut La production végétale et notamment la production céréale occupe dans l'économie malienne une importance croissante contrairement à la production cotonnière qui connait une tendance baissière sans précédent. La production céréalière a été estimée à 4 0,57 000 de tonnes1 soit une augmentation de 18% par rapport à la production moyenne des 5 dernières années.

Bien que l'agriculture malienne soit fortement tributaire des aléas climatiques caractérisés par des phénomènes de sécheresse répétitifs depuis les années 1970, le Mali dispose toutefois d'importantes potentialités agricoles avec notamment la disponibilité en terres irrigables estimées à 2 200 000 ha. Le riz est de loin la principale culture irriguée qui devrait connaître une progression croissante au niveau de la production pour les années à venir. L'ambition affichée du gouvernement de faire du Mali une puissance agricole passe essentiellement par l'accroissement de la production céréalière avec un objectif de 10 millions de tonnes en 2012-2013 (Projet de Développement Economique et Social (PDES du président ATT)).

1 Compte rendu du C1LSS, Concertation régionale sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest, Bénin 2009.

L'accroissement de la production céréalière est une condition nécessaire mais pas suffisante pour atteindre la sécurité alimentaire et l'accroissement réel des revenus des ménages agricoles à cause des particularités du secteur agricole et singulièrement les problèmes liés à la commercialisation des productions céréalières. En effet, l'agriculture pour des raisons diverses est un secteur particulier:

• saisonnalité des productions, • soumission aux aléas climatiques, • besoin vital et • demande peu élastique, • grande substitution entre produits céréaliers, • forte variation de l'offre avec des excédents qui induisent de fortes baisses


de prix et des hausses de prix considérables en cas de faible disponibilité d'offres.

Les mécanismes de marché en jeux sont défaillants et cela malgré les efforts de restructuration du marché céréalier au Mali.

L'ambition de faire du Mali une puissance céréalière et, assurer une sécurité alimentaire durable, requiert la mise en place d'un système de commercialisation efficace, répondant aux exigences de l'économie de marché et adapté au secteur agricole et à son évolution au Mali, dans la sous région et dans le monde.

Ainsi, au début des années 1980, la restructuration du marché céréalier devenait un des piliers de la politique agricole du Mali. Les efforts de libéralisation du marché céréalier entrepris dans le cadre du Programme de Restructuration du Marché céréalier (PRMC) a permis de passer d'un monopole d'État à un mode de fonctionnement qui favorise le rôle actif des acteurs privés et associatifs. Dans cette configuration, les organisations professionnelles agricoles (coopératives, associations et leurs regroupements) deviennent des acteurs clés du système de commercialisation des céréales et sont appelées à jouer un rôle central dans la mise en marché des productions agricoles de leurs membres.

Comme exemple, la coopération canadienne, qui a accompagné le PRMC depuis ses premières heures, a apporté son soutien financier à un projet de commercialisation des céréales (riz, maïs, mil et sorgho). Le Projet d'Appui à la Commercialisation des Céréales (PACCEM), mis en œuvre dans la région de Ségou de 1995 à 2009, était conduit par l'Union des Producteurs Agricoles / Développement International (UPA DI) pour accompagner la coopérative Faso Jigi dans la commercialisation des surplus de production de céréales de ses membres. Cette opération permettait de structurer l'offre et d'organiser l'ensemble de la logistique (stockage, livraison, contrôle de la qualité, ...)

Cette approche de commercialisation telle que développée par l'Union des coopératives Faso Jigi/PACCEM a fait l'objet d'une analyse prospective et perspective.

Parallèlement, d'autres expériences de commercialisations de céréales conduites par les organisations paysannes sont développées à travers les zones de productions dans le pays (modèle de crédit - stockage vivrier dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Sikasso; les expériences de commercialisations des céréales dans la zone CMDT; etc.). Ces expériences sont très peu documentées voire partagées. Il ressort en substance des analyses antérieures conduites sur les approches et modèles de commercialisation de céréales au Mali que c'est une bonne option de passer par les coopératives agricoles pour écouler les produits de leurs membres en raison des multiples avantages qui sont entre autres:

• l'accroissement du pouvoir de négociation des producteurs devant un secteur privé mieux structuré et plus fort économiquement;

• la possibilité d'obtenir de meilleurs prix sur le marché qu'un producteur


individuel ne pourrait pas avoir; • l'accès plus facile aux crédits agricoles et ce, à des conditions

avantageuses; • l'accès à d'autres services complémentaires (achat groupé d'intrants,

équipement, accompagnement des activités filières et autres).

L'accroissement du rôle et la responsabilisation des organisations paysannes dans la chaîne de commercialisation des céréales et l'objectif de développer des modèles de mise en marché efficaces, viables et réplicables, passent donc nécessairement par une capitalisation.

Les expériences à travers ces trois bassins de production céréalière incluant l'analyse de l'environnement des organisations paysannes permet ainsi de dégager une base pertinente pouvant favoriser une synergie d’action.

4- LA ZONE D’ENQUÊTE :

INTRODUCTION

Le Mali est situé entre le 10e et le 25e degré de latitude Nord, et entre le 4è degré de longitude Est et le 12è degré de longitude Ouest. Pays de l’ouest africain dont la capitale est Bamako, c’est un pays continental, entouré par 7 pays (l’Algérie au Nord, la Mauritanie au Nord-ouest, le Niger à l’Est, le Burkina Faso au Sud-est, la Côte d’Ivoire et La Guinée au Sud et le Sénégal à l’Ouest). La Capitale est Bamako et les villes les plus importantes sont Kayes, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao et Tombouctou.

Figure 1. Carte du Mali

Il couvre une superficie de 1 241 138 km2 et abrite une population de 14 517 176 d’habitants avec un taux d’accroissement de 3.6 % (selon le résultat provisoire Recensement Général de la Population et de l’Habitat BCR 2009). Cette population est formée de 13 grandes ethnies réparties en cinq groupes sur l’ensemble du territoire :

• le groupe Manding formé de Bambaras, Malinkés, représente 40 pour cent de la population

• le groupe soudanien (20 pour cent de la population) est formé de Sarakolés, Sonrhaï, Dogons, Bozos ;

• le groupe voltaïque formé de Sénoufos, Miniankas et Bobos représente 12 pour cent de la population ;

• le groupe nomade (17 pour cent) est formé de Peuhls, Touaregs et Maures


• les divers (Toucouleurs et autres) représentent 11 pour cent de la population. (Sources: Atlas Jeune Afrique : Le Mali).

• La population est essentiellement rurale, et le taux d’urbanisation serait aujourd’hui de plus de30 pour cent.

• Les caractéristiques éco-climatiques du Mali le classent parmi les pays des zones semi-arides.

4-1. La Topographie et le Sol

Grandes caractéristiques topographiques et types de sols Vaste pays étendu du Nord au Sud, le Mali a un relief (voir figure 3) dominé par des surfaces planes d’altitude moyenne de 200 m émaillées par-ci par-là de collines et buttes ne dépassant guère 1 000 mètres d’altitude. Sa topographie est marquée par sa géologie et varie selon les régions naturelles. L’inventaire des ressources terrestres a permis d’identifier 14 régions naturelles au sein des 4 zones bioclimatiques caractéristiques du pays.

Zone saharienne Elle comporte les régions naturelles de l’Adrar-Timétrine, de l’Azaouak, du Tilemsi et de l’Aklé-Azaouad.

L’Adrar-Timétrine Partie la plus nord de la région, c’est un vaste massif cristallin. Le paysage est formé de buttes témoins et de plaines façonnées par l’érosion différentielle. De nombreux glacis et vallées se rencontrent dans la région. Les sols sont des dépôts éoliens ou des amas gravillonnaires d’origine colluviale.

L’Aklé-Azaouad Il correspond à la partie Ouest de la région. Situé au nord du Delta Central Nigérien et du Hodh, au nord du Gourma, il occupe le centre du bassin de Taoudénit. C’est un vaste erg avec des petites dunes et des grands cordons longitudinaux. C’est un bassin de subsidence rempli par des formations du Primaire et du Secondaire recouverts par les couches fluvio-lacustres du Continental terminal et du Quaternaire ancien. Les sols sont ici des sols dunaires (dunes vives) sablo-limoneux à drainage excessif, ou des sols humides mal drainés.

L’Azaouak C’est la partie Est de la région. C’est une dépression correspondant à l’Est du bassin des Illumenden. Il est bordé par l’Adrar-Timétrine et le Tilemsi à l’ouest, à l’est par le Ténéré et au sud par la frontière du Niger. Les sols sont essentiellement sableux ou rocheux.

Le Tilemsi Il est bordé au nord et à l’est par l’Adrar des Iforas, à l’ouest par le Timétrine et l’Azaouad et au Sud par la vallée du Niger. C’est une ancienne zone de subsidence remplie de sédiments du Continental terminal. Le paysage est celui de larges plaines et de bas plateaux disséqués. Les sols sont colluviaux dans la vallée et sableux sur les bordures.

Zone sahélienne Elle comprend le Gourma, le Plateau Dogon, le Gondo-Mondoro, le Hodh et le Delta Central Nigérien.


Le Plateau de Bandiagara-Hombori C’est un plateau de grès étiré du Sud au Nord sur 350 km. Le plateau se présente au Nord comme une grande table de grès durs inclinée vers l’Ouest. Les couches de grès sont entaillées par le réseau d’un affluent du Niger (le Yamé). Les cuvettes sont remblayées par des sables rouges. Le plateau Dogon se prolonge au Nord-est par la Gandamia qui est un haut relief de grès atteignant 1 080 m. Plus à l’Est se dressent les buttes de Hombori dont la plus haute atteint 1 155 m (point culminant du Mali). Les sols sont d’origine colluvio-alluviale dans les axes de drainage et rocheux et cuirassés ailleurs.

Le Gondo-Mondoro Situé au Sud-Est du plateau Dogon, c’est une vaste zone de dalle cuirassée recouverte par des cordons dunaires et des dépôts récents. Les sols d’origine alluviale et éolienne sont sablo-limoneux, limono-sableux profonds à fertilité moyenne dans le Gondo et le Sourou, argileux-limoneux profonds et très fertiles sur une petite partie du Mondoro, le reste étant dominé par des sols sableux des dunes et des sols latéritiques peu profonds sur cuirasse. Dans le Seno les sols sont soit profonds à texture moyenne, soit des sols peu profonds sur cuirasse et des sols de dunes aplanies.

Le Hodh Situé à l’Ouest du Sahel, le Hodh est une vaste dépression ensablée localement à son centre et dominé à l’Ouest par le massif Sarakolé. Toute la partie Ouest du Hodh est dominée par des sols sableux sur dunes aplanies. La partie Est est à sols sablo-limoneux, ou même argileux dans les plaines à fertilité naturelle basse à moyenne à cause de la rigueur du climat.

Le Gourma Situé au cœur du Sahel malien, le gourma est une vaste pénéplaine de 300 m d’altitude moyenne. Le substrat argilo-schisteux est recouvert par un ensemble de cordons dunaires. Du substrat se dégagent çà et là des couches de roches dures formant des mamelons et des crêtes ne dépassant pas 50 m de hauteur. Les sols y sont essentiellement dunaires. Il existe également des regs et des surfaces de déflation éolienne.

Le Delta Central Nigérien Le Delta est un ensemble écologique humide situé dans un contexte sahélien. Il correspond aux plaines d’inondation et d’épandage du Niger et du Bani avec autour un glacis continental. La région renferme de nombreux lacs formant la zone lacustre. Çà et là émergent parfois des buttes appelées « toguerés ». Les sols sont d’origine éolienne, fluviatile ou fluvio-lacustre. Les sols du Delta vif sont humides à inondation prolongée et à aptitudes agricoles liées aux aménagements. Dans le Delta mort les sols sont pour près de la moitié limono-argileux-sableux à fertilité moyenne. Les sols sont surtout légèrement sableux profonds dans la zone deltaïque (Moyen Bani-Niger) avec une fertilité naturelle moyenne. La zone lacustre est quant à elle formée de sols sableux dunaires et de terres humides à utilisation agricole liée aux aménagements hydro agricoles.

Zone soudanienne


Elle comporte les régions naturelles du Plateau Mandingue, du Plateau de Koutiala, le Guidimaka et la Falémé.

Le plateau de Koutiala Partie Est de la zone soudanienne, le Plateau de Koutiala est rattaché au Sud à l’ensemble des plateaux gréseux du pays Dogon. Il est constitué par une succession de surfaces sommitales séparées par des glacis d’accumulation et des vallées alluviales. Les sols sont soit alluvionnaires dans les plaines, c’est à dire limoneux, limono-sableux à limono-argileux à fertilité naturelle moyenne, soit d’érosion sur les cuirasses et les zones en position haute.

Le Plateau Mandingue Situé à l’Ouest de la zone, le Plateau Mandingue a un relief morcelé formé d’une succession de plateaux gréseux séparés par des bassins et des plaines. Le plateau se termine à l’Ouest par la falaise de Tambaoura qui domine la plaine de la Falémé. Au Sud-est les derniers plateaux des monts Mandingues se dressent au dessus du bassin du haut Niger. Au Nord le plateau se prolonge par les hauteurs du Kaarta. Les sols sont d’origine colluviale ou colluvio-alluviale. Ces sols sont en majorité à matériaux limoneux moyennement profonds à profonds sur glacis d’accumulation. Il existe aussi des sols peu profonds sur terrains cuirassés et rocheux. Les sols colluviaux ont une fertilité naturelle moyenne.

Le Guidimaka Le Guidimaka situé au Nord-ouest de la zone est une vaste plaine basse de 100 m d’altitude. Il est parsemé de quelques collines gréseuses ne dépassant pas une altitude de 200 m. Les sols sont sableux à sablo-limoneux ou hydromorphes du système Térékolé-Magui-Karakoro. Les sols arables sont des sols profonds bien drainés à matériaux argileux (notamment dans les plaines). Les terres non arables sont formées de terrains rocheux peu profonds à profil de gravier et de cailloux.

La Falémé Elle est située à l’extrême Ouest de la zone. Elle est limitée au Sud par le plateau de Fantofa et au Nord par le fleuve Sénégal. C’est une plaine avec un relief de collines, de buttes et de glacis de faible pente. Les sols sont d’origine alluvionnaire à alluvio-colluvionnaire. Ils sont moyennement profonds sur cuirasse et profonds dans les plaines. Leur fertilité naturelle est moyenne.

Zone Guinéenne Elle comporte deux régions naturelles : le Haut Bani-Niger et une partie du Plateau Mandingue. C’est une pénéplaine présentant une série de glacis et de plaines plus ou moins larges comme dans la région de Bamako au pied du Mont Mandingue. Un modelé de collines et de croupes dominent ailleurs comme dans la région de Bougouni. Les sols sont d’origine alluviale ou colluvio-alluviale. Ce sont soit des sols limoneux ou limono-argileux moyennement profonds, soit des sols latéritiques sur cuirasse. Ces sols ont une fertilité naturelle moyenne pour les parties arables.

3. Le Climat et les Zones Agro-écologiques

Climat général Le Mali est un pays à relief peu marqué. Aussi son climat est sous la dépendance étroite des facteurs comme les vents, les précipitations et les températures. Les


subdivisions bioclimatiques basées sur ces facteurs distinguent quatre zones bioclimatiques homogènes pour le pays.

La zone saharienne La zone saharienne est une zone hyper aride et désertique avec l’eau comme facteur limitant. La pluviométrie (0 à 250 mm/an) est faible, aléatoire ou accidentelle avec comme conséquence une sécheresse aggravée par l’harmattan. Les températures y sont élevées avec des grands écarts entre le jour et la nuit. Les sols sont squelettiques (sableux ou caillouteux) avec une faible capacité de rétention de l’eau. Les cultures ne sont possibles que dans des conditions particulières. L’élevage là où il est possible, règne sans concurrence.

La zone sahélienne C’est la zone aride avec une pluviométrie comprise entre 250 à 550 mm. Elle se caractérise par une longue saison sèche de 9 à 11 mois. Les sols sont soit sableux d’origine éolienne formant des dunes séparées par de nombreuses pénéplaines, soit squelettiques sur les affleurements rocheux et les cuirasses. L’activité principale est une agriculture de subsistance associée à un élevage de type nomade et transhumant.

La zone soudanienne La zone soudanienne est une zone semi-aride à subhumide. Sa pluviométrie est comprise entre 550 et 1 100 mm. Les sols sont ferrugineux tropicaux avec un colluvionnement dans les dépressions. A cause d’une pluviométrie plus grande, les activités agricoles y sont plus intenses avec une certaine garantie de réussite. L’élevage y est sédentaire avec une migration saisonnière. Il s’intègre de plus en plus à l’agriculture.

La zone nord guinéenne Le climat de la zone nord guinéenne est subhumide avec des précipitations supérieures à 1 100 mm. La saison pluvieuse dure de 5 à 7 mois. Cette zone correspond au secteur préforestier. Les sols sont des sols ferralitiques rouges. Les activités agricoles s’orientent de plus en plus sur la production de fruits et de tubercules.

Les Zones agro écologiques Les zones agro écologiques résultent de la combinaison entre zones écologiques et zones agro climatiques. Quarante neuf zones ont été identifiées par le PIRT au sein des grandes régions naturelles. Chacune d’elles est caractérisée par ses ressources en sols, en végétation et en eau. Les caractéristiques générales de ces zones relèvent donc de celles de la région naturelle à laquelle elles appartiennent avec cependant des variations locales qui permettent de les identifier (voir Tableau 2). La carte no 4 donne un aperçu sur les grandes unités agro écologiques du Mali.


Figure 4. Principales unités agro écologiques

Tableau 1 : Régions naturelles et zones agro écologiques Types bioclimatiques Régions naturelles Pluviométrie Zones agro écologiques SAHARIEN Adrar-Timétrine 0 à 150 mm Adrar, Timétrine

Azaouak 0 à 200 mm In Tallak, In Erzegar Tilemsi 150 mm au Nord

200 à 350 mm au Sud Vallée du Tilemsi, Abourak, Kounta

Aklé-Azaouad 0 mm au Nord 200 mm au Sud

Minkiri, Berabich

SAHELIEN Gourma 250 mm au Nord 500 mm au Sud

Gandéras, Tin Bilal, In Tillit

Plateau de BandiagaraHombori

450 mm au Nord 800 mm au Sud

Bas Plateau Bobo, Haut Plateau Dogon, Djoundjé

Gondo-Mondoro 450 mm au Nord 800 mm au Sud

Plaine du Gondo, Plaine du Sourou, Le Mondoro

Le Hodh 350 mm au Nord 750 mm au Sud

Mamanan Guidé, Toronkè, Bas Kaarta, Haut Kaarta occidental, Ouagadou, Tyemandali, Daounas

Le Delta Central Nigérien

250 mm à 800 mm Delta vif, Moyen Bani-Niger, Delta mort, Zone lacustre

SOUDANIEN Plateau Mandingue 550 mm à 1400 mm Tambaoura, Bambouk Gangaran, Wenia, Bélédougou, Fladougou

Plateau de Koutiala 650 mm à 1300 mm Kénédougou, Moyen Bani oriental, Moyen Bani occidental, Falo

Guidimaka 350 mm à 550 mm Bérédji, Séro La Falémé 750 mm à 1400 mm Falémé Nord, Falémé Sud

GUINEEN Haut Bani-Niger 1000 mm à 1400 mm Haut Bani-Niger, occidental Djitoumou, Ganadougou Haut Bagoé

Plateau Mandingue 1100 mm à 1400 mm Tambaoura, Bambouk, Monts mandingues

Source : Stratégie nationale de conservation de la diversité biologique.


4.2- Les Terres de culture et de pâturages

Pays à vocation agropastorale, l’espace rural, c’est à dire les terres de cultures et de pâturages y couvrent environ 64 pour cent du territoire. Cet espace selon la classification du Projet Inventaire des Ressources Terrestres (PIRT) en 1986 (tableau 1 en annexe) se compose de zones arables (15,8 pour cent du territoire), de zones non arables (39,68 pour cent) et de zones inaptes à l’agriculture (8,73 pour cent). Cette répartition n’est pas stable. Elle évolue en fonction des besoins en terres et à la suite des aménagements qui font passer des parties de terres non arables dans la catégorie des terres arables. De même les zones épuisées par les cultures passent dans la catégorie des terres sylvo-pastorales. Selon l’étude citée, les terres à potentiel agricole couvrent 12 000 000 d’hectares sur lesquels 2 800 000 ha à 3 500 000ha sont régulièrement cultivés.

Les cultures localisées sur des sols à potentiel hétérogène, se pratiquent de façon croissante du Nord vers le Sud selon en général un gradient de pluviométrie et de qualité des sols. Elles portent essentiellement sur les céréales (mil, maïs, sorgho, riz, blé) et ont couvert un peu plus de 2 464 000 d’hectares pendant la campagne agricole 1999/2000. Les cultures industrielles telles que l’arachide, le coton et la canne à sucre n’ont couvert que 740 163 ha pour la même période. Ainsi, la production céréalière de la zone CMDT a été de 1,221 millions de tonnes en 2008/2009 soit près de 40% de la production nationale de céréales sèches évaluée à 3,2 millions de tonnes.

Les terres non occupées par l’agriculture (terres non arables) sont considérées d’une manière générale comme des terres à vocation sylvo-pastorale. Les pâturages dans ces conditions s’étendent sur environ 49 000 000 d’hectares. Leur composition et leur production varient du Nord au Sud suivant un gradient pluviométrique et selon la qualité des sols et leur position topographique.

4.3- Les Systèmes d’exploitation agricoles

L’utilisation de l’espace rural est de type agropastoral. Elle est basée sur l’agriculture et l’élevage. Ces deux activités sont extensives et itinérantes et reposent sur la notion d’exploitation en zone agricole et sur celle de territoire pastoral en zone nomade. Elles occupent près de 90 pour cent des populations rurales.

Régime foncier

L’utilisation des terres est régie par un double système : le droit coutumier et le droit de l’Etat.

Droit foncier coutumier

Ce droit reconnaît aux zones rurales l’utilisation de leurs terres dont l’affectation relève d’un chef de terres. Cette reconnaissance n’est que tacite, l’Etat pouvant se réapproprier une partie du domaine rural pour des travaux d’intérêt commun. Cette réglementation tout en reconnaissant l’application des droits coutumiers, ne fixe pas leur limite d’application.


Si le droit coutumier reconnaît la prééminence de certaines familles ou groupes sociaux sur certaines catégories de terres ou de ressources, l’appropriation de l’espace en zone rurale est encore collective et les exploitants ne sont que des usufruitiers.

Code domanial et forestier

Hérité de l’époque coloniale, ce code stipule que toutes les terres sont propriétés de l’Etat. Les terres sont classées en trois catégories :

• le domaine public de l’Etat (inaliénable) • le domaine privé de l’Etat (non classé) • le domaine des collectivités.

L’Etat autorise l’exploitation d’une partie de son domaine par les populations. Toutes les terres non exploitées (terres vacantes) et celles non immatriculées tombent dans le domaine publique. Le code a subi une évolution et à partir de 1974 la réglementation soumet le droit foncier à l’économie, et la mise en valeur devient le seul critère d’application de la propriété. Cette pratique a été mise en œuvre dans le cadre des Opérations de Développement Rural. En 1986 une révision du code favorisait l’accession de tous à la propriété privée. Ceci s’est traduit immédiatement par la prolifération de concessions rurales en zones périurbaines. En zone rurale par contre, cette politique a eu peu d’échos, et pour des raisons de cohésion sociale, la forme d’appropriation des terres est restée collective.

Code domanial et décentralisation

Les changements politiques et économiques intervenus depuis, ont rendu obligatoire la relecture du code domanial, forestier et pastoral. Dans le contexte d’un large mouvement de décentralisation, une grande partie des prérogatives de gestion de l’espace et des ressources qui étaient dévolues à l’Etat devraient être transférée aux collectivités décentralisées. Les modalités de transfert de gestion du domaine privé de l’Etat sont en cours. Elles doivent déboucher sur la définition des compétences des communes rurales dans la gestion de l’espace. Le legs de la propriété juridique des terres aux communautés rurales doit être assorti également du transfert de tout ou partie des moyens de gestion. Cependant à la faveur de la Lois d’Orientation Agricole, l’immatriculation des terres semble déjà amorcer à travers celle des exploitations agricoles.

4.4- Les exploitations agricoles Zone sédentaire

Les systèmes de production de la zone sédentaire sont agropastoraux. Il s’agit pour chaque exploitant de satisfaire à partir des ressources de l’espace ses besoins propres de consommation et subsidiairement ceux de son troupeau. L’exploitation correspond par conséquent à une portion d’espace utilisée à des fins essentiellement agricoles. C’est donc un espace agraire formé principalement de zones de cultures. Une exploitation peut être considérée comme une unité de production. Elle représente « un ensemble de terres mises en valeur par une équipe familiale de travailleurs cultivant ensemble au moins un champ commun principal auquel sont liés ou non plusieurs champs secondaires d’importance variable ayant leur centre respectif de décision ».


Comme en zone sédentaire l’essentiel des besoins de consommation est basé sur les vivriers, l’accent y est mis sur les cultures qui, de manuelles, se transforment petit à petit en cultures mécanisées. Ces cultures se pratiquent au sein des exploitations dont la taille varie en fonction de la disponibilité en terres et en moyens de production (nombre d’actifs, niveau d’équipement…). Les superficies moyennes cultivées par exploitation varient d’une zone à l’autre. Ainsi en zone Mali-Sud à fort encadrement technique, ces superficies varient d’environ 4-5 ha pour les exploitations non équipées à 27 ha pour une exploitation qui possède 5 paires de bœufs et plus. Cette taille est de l’ordre de 2 ha pour les exploitations non équipées et de 3-7 ha pour les équipées du Kaarta (Ouest du pays). Dans les zones de riziculture les exploitations ont des tailles moyennes de 2-5 ha.

La majeure partie de la production céréalière est consommée localement. Elle arrive à couvrir (sauf catastrophe) les besoins alimentaires des populations. Pour la campagne agricole 1996 / 1997 les productions ont dégagé un excédent commercialisable de l’ordre de 123 000 tonnes pour le mil et 14 368 tonnes pour le sorgho. Ces excédents sont vendus sur les marchés hebdomadaires locaux, ou sur les marchés extérieurs (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sénégal et au Niger). Une des sources de demande potentielle de céréales sèches pour le Mali serait le maïs pour la fabrication d’aliment bétail, aussi bien pour la demande interne que celle des pays côtiers. Pour le riz, le Mali pourrait être, selon les spécialistes, un exportateur net avec une politique judicieuse d’importation pendant la période de soudure. La production de coton est quant à elle entièrement exportée.

Zone pastorale

Il n’existe pas d’exploitation au sens classique en zone pastorale. L’exploitation des ressources se fait de façon collective sur de vastes espaces qui sont les territoires pastoraux. Ces territoires sont des entités caractérisées par leurs ressources en eau et en pâturages et correspondent à des espaces nécessaires pour la réalisation d’un procès de production. Ce procès se réalise soit sur un cycle saisonnier dans les aires de nomadisation, soit sur un cycle annuel sur l’aire de transhumance. L’art à la conduite de chaque éleveur lui permet de tirer le meilleur profit des ressources disponibles.


CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ENQUETE

INTRODUCTION :

L’enquête faisant l’objet de cette analyse a été réalisée au niveau de quatre vingt Organisations de Producteurs Agricoles dans trois bassins céréaliers qui sont : le Sènè, le Séno et le Kaarta.

Les 80 échantillons ont été validés et sont répartis comme suit : Bassin céréalier du Sènè 35 OP Bassin céréalier du Séno 20 OP Bassin céréalier du Kaarta 25 OP. (confère diagramme ci-dessous)

1- LA TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS 1.5- Les types d’organisation rencontrés:

Tableau 2 : Type d'organisation par Bassin

Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Type d'organisation Association

Effectif 12 4 5 21 % compris dans Type d'organisation 57,1% 19,0% 23,8% 100,0%

Groupement Effectif 1 0 0 1 % compris dans Type d'organisation 100,0% ,0% ,0% 100,0%

Coopérative Effectif 17 16 19 52 % compris dans Type d'organisation 32,7% 30,8% 36,5% 100,0%

Union Effectif 4 0 0 4 % compris dans Type d'organisation 100,0% ,0% ,0% 100,0%

Autre Effectif 1 0 1 2


% compris dans Type d'organisation 50,0% ,0% 50,0% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris dans Type d'organisation 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

Quatre types principaux de groupements ont été identifiés dans la zone d’étude à savoir :

Les associations qui constituent 21 des 80 OP rencontrées et se trouve majoritairement dans le Séné (57,1%) contre respectivement 19% et 23.8% le Séno et le Kaarta.

Le seul groupement rencontré se nomme Jèkafo à Djassébougou dans la commune rurale de Sakoîba dans le Sènè (cercle de Ségou)

Les coopératives constituent l’essentiel de l’échantillon à savoir 52 sur 80 soit 65 % et dépassent la moitié dans chacun des bassins.

Les Unions sont au nombre de 4 soit 5% dans le Sènè à savoir: l’Union des Producteurs de Céréales de Cinzana, la Coopérative des Producteurs de céréales de Cinzana, la Coopérative de Missirila Seyla et l’USCPES de Markakungo.

Cependant en plus de ces organisations structurées classiques, nous avons l’organisation en cours de formalisation à Wentiguila à Katièna dans le sènè, et la Banque de céréale de la commune urbaine de Nioro du Sahel dans le Kaarta

1.6- La Création et l’identification des organisations paysannes:

L’ensemble des OP dispose d’un document officiel de création (récépissé de l’administration compétente) à l’exception de six autres qui malgré leur activité communautaires sont en attente de formalisation (Wenteguèla, Cinzana, Kandogola, Faréna et Dingola) ou non disponible au village (cas de Fataou dans le cercle de Kita).

Cependant on peut remarquer que 50 % d’entre elles (soit 40) on été créer entre 2005 et 2010 soit 9 associations, 26 coopératives, 4 unions et l’OP de Wentigila en cours de formalisation.

Durant la période 2001-2005, 31 OP ont vu le jour soit 39 % dont 22 coopératives, huit associations et la banque de céréales de Nioro du Sahel. Les années qui ont précédées on peut seulement 6 OP soit 8% environ du total, ont été créées à savoir Trois associations et trois coopératives.

Les plus anciennes OP rencontrées datant d’avant 1995, sont une Association et l’unique groupement (confère tableau n°3).


Tableau 3: Périodes de création par Type d'organisation

Type d'organisation

Total Association Groupement Coopérative Union Autre Période de création

Non connue

Effectif 0 0 1 0 0 1 % compris dans Période de création

,0% ,0% 100,0% ,0% ,0% 100,0%

Avant 1995 Effectif 1 1 0 0 0 2 % compris dans Période de création

50,0% 50,0% ,0% ,0% ,0% 100,0%

1995-2000 Effectif 3 0 3 0 0 6 % compris dans Période de création

50,0% ,0% 50,0% ,0% ,0% 100,0%


25,8% ,0% 71,0% ,0% 3,2% 100,0%


22,5% ,0% 65,0% 10,0%

2,5% 100,0%

Total Effectif 21 1 52 4 2 80 % compris dans Période de création

26,3% 1,3% 65,0% 5,0% 2,5% 100,0%

1.7- les Objectifs de création :

Les objectifs essentiels qui ont motivé la création des OP rencontrées portent sur :

La Commercialisation céréales : 32 OP au total dont 18 du Séno et 11 du Sènè

L’Amélioration des conditions de vie : 16 OP au total est portée surtout dans le Sènè par 14 OP

L’Amélioration de la production Agricole : 14 OP au total dont 8 du Kaarta et et 5 du Sènè.

La Sécurité alimentaire est retenue uniquement au Kaarta par 12 OP D’autres objectifs complètent ceux cités comme le devéloppement de

l’embouche, du sésame,…, et la recherche d’intrants Agricoles (confère tableau 4).


Tableau 4 : Objectifs de la création par Bassin

Objectifs de la création Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Sécurité alimentaire Effectif 0 0 12 12

% compris dans Objectifs de la création ,0% ,0% 100,0% 100,0% Commercialisation céréales Effectif 11 18 3 32

% compris dans Objectifs de la création 34,4% 56,3% 9,4% 100,0% Accès aux intrants Effectif 1 0 0 1

% compris dans Objectifs de la création 100,0% ,0% ,0% 100,0% Amélioration de la production Agricole

Effectif 5 1 8 14 % compris dans Objectifs de la création 35,7% 7,1% 57,1% 100,0%

Amélioration des conditions de vie

Effectif 14 1 1 16 % compris dans Objectifs de la création 87,5% 6,3% 6,3% 100,0%

Autres Effectif 4 0 1 5 % compris dans Objectifs de la création 80,0% ,0% 20,0% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris dans Objectifs de la création 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

1.8- Les membres des organisations paysannes:

Les OP rencontrées se présentent différemment du point de vue des membres qui les composent. Le nombre moyen de membres est d’environ 202 par OP avec comme minima 5(coopérative des producteurs de Cinzana), et comme maxima 1806 (Union de coopérative de Missirila Seyla dans le Dièdougou) toutes dans le Sènè. C’est ainsi qu’on observe une forte dispersion des OP entre ces deux extrêmes certes, mais avec une prédominance de celles ayant moins de 100 membres. (Confère tableau 5). Les hommes dominent dans les OP avec 51%.

Tableau 5 : Effectif des OP par tranche et par bassin

Intervalle nombre total membres Bassin Total Sènè Séno Kaarta

1 à 50 Effectif 12 8 7 27% 44,4% 29,6% 25,9% 100,0%

51 à 100 Effectif 10 5 6 21% 47,6% 23,8% 28,6% 100,0%

101-250 Effectif 5 4 5 14% 35,7% 28,6% 35,7% 100,0%

251 à 500 Effectif 3 2 3 8% 37,5% 25,0% 37,5% 100,0%

501 à 1000 Effectif 4 1 2 7% 57,1% 14,3% 28,6% 100,0%

+ 1000 Effectif 1 0 2 3% 33,3% ,0% 66,7% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80% 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%


2. LA DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE

2.5. Les groupements d’organisation dans la zone d’études : (Union/Fédération)

Les Op rencontrées se caractérisent par leur forte individualité soit 91% du total.

Cependant les autres sont dans une dynamique de regroupement en général externe à leur agglomération. Les OP membres vont de 1 à 4 dans le Kaarta et de 7 à 14 dans le Sènè.

On constate l’absence totale d’union ou de fédération dans le Séno (Confère tableau 6).

Tableau 6 : Nombre de villages/coopératives membres par Bassin

Nombre de villages/coopérative membres Bassin

Total Sènè Séno Kaarta 0 Effectif 32 20 21 73

% compris dans Nombre de villages/coopératives membres

43,8% 27,4% 28,8% 100,0%

1 Effectif 0 0 1 1 % compris dans Nombre de villages/coopératives membres

,0% ,0% 100,0% 100,0%


,0% ,0% 100,0% 100,0%


,0% ,0% 100,0% 100,0%


100,0% ,0% ,0% 100,0%


100,0% ,0% ,0% 100,0%


100,0% ,0% ,0% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris dans Nombre de villages/coopératives membres

43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

2.6. Les Cotisation des membres :

Elles sont assez généralisées dans les OP rencontrées avec près de 79%. Les autres OP soit 21% ont d’autres méthodes de collectes de fonds comme des apports en nature dans le Kaarta, les parts sociales et droits d’adhésion dans les coopératives et les apports d’autres groupes groupent organisés comme les ressortissants à l’extérieur. Cependant on note la prédominance de cette pratique dans le Séno, où 100% des 0P rencontrées sont concernées et 88 % dans le Kaarta contre 60% dans le Sènè. Ces cotisations sont très « élastiques » car allant de 50 F CFA dans l’OP de Domnokène à Témégolo dans la Commune de Pel Maoudé, à 25 000 F CFA dans les


OP de Fataou commune de Dindanko et l’USCPES de Marka Koungo commune de Zan Coulibaly. Dans cette forte dispersion, on note cependant une concentration des OP autour d’une cotisation allant de 50 F à 500 F CFA, soit 79 % des concernées (confère tableau 7).

Tableau 7 : Montant des cotisations par Bassin

Montant des cotisations Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Pas de cotisation Effectif 14 0 3 17

% compris dans Montant des cotisations 82,4% ,0% 17,6% 100,0%50-500 Effectif 15 18 17 50

% compris dans Montant des cotisations 30,0% 36,0% 34,0% 100,0%501-1000 Effectif 3 2 1 6

% compris dans Montant des cotisations 50,0% 33,3% 16,7% 100,0%1001-2000 Effectif 0 0 2 2

% compris dans Montant des cotisations ,0% ,0% 100,0% 100,0%2001-5000 Effectif 1 0 0 1

% compris dans Montant des cotisations 100,0% ,0% ,0% 100,0%5001-10000 Effectif 1 0 1 2

% compris dans Montant des cotisations 50,0% ,0% 50,0% 100,0%25 000 et plus Effectif 1 0 1 2

% compris dans Montant des cotisations 50,0% ,0% 50,0% 100,0%Total Effectif 35 20 25 80

% compris dans Montant des cotisations 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

Ces cotisations sont payées suivant plusieurs modalités (Confère tableau 8) qui sont:

Hebdomadaires seulement dans le Séno pour 6 OP soit 10% des concernées, Mensuelles dans les 3 bassins pour 39 OP soit 49% des concernées, Trimestrielles dans 2 OP dans le Sènè et le Kaarta Semestrielles dans 3 OP du Kaarta Annuelles dans 13 OP dont 9 pour le Sènè, 1 pour le Séno et 3 pour le Kaarta

Tableau 8 : Périodicité des cotisations par Bassin

Périodicité des cotisations Bassin

Total Sènè Séno Kaarta

0 Effectif 14 0 3 17

Hebdomadaires Effectif 0 6 0 6

Mensuelles Effectif 11 13 15 39

Trimestrielles Effectif 1 0 1 2

semestrielles Effectif 0 0 3 3

Annuelle Effectif 9 1 3 13

Total Effectif 35 20 25 80

% compris dans Bassin 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%


A la suite des activités et des collectes de fonds plusieurs OP se retrouvent avec des

caisses bien renflouées, dont les montants vont de 10000 F CFA à plus de 5 000000 F

CFA. Certaines OP avaient procédé au placement de fonds, auprès des acheteurs au

moment du passage des enquêteurs comme dans le Kaarta (confère tableau 9).

Tableau 9 : Montant total en caisse par Bassin

Montant total en caisse Bassin


Pas de cotisation Effectif 15 1 1 17 % compris dans Montant total en caisse 88,2% 5,9% 5,9% 100,0%

10000-50000 Effectif 5 1 1 7 % compris dans Montant total en caisse 71,4% 14,3% 14,3% 100,0%





+ de 3000000 Effectif 1 1 1 3 % compris dans Montant total en caisse 33,3% 33,3% 33,3% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris dans Montant total en caisse 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

2.7. Instances et Fonctionnement : Les OP rencontrées ont unanimement comme instance suprême l’Assemblée

Générale. Cependant les deux autres instances que sont le Conseil d'administration et le Comité de surveillance sont présentes 91 % des OP et pas dans 9% soit 7(confère tableau 10).

Il faut noter qu’une difficulté de terminologie peut expliquer cette inexistence qui se retrouve uniquement dans le Kaarta où les OP sont moins encadrées. Tableau 10 : Conseil d'administration et comité de surveillance au sein de votre organisation par Bassin Conseil d'administration et comité de surveillance au sein de votre organisation

Bassins Total Sènè Séno Kaarta

OUI Effectif 35 20 18 73 % compris au sein de votre organisation

47,9% 27,4% 24,7% 100,0%

NON Effectif 0 0 7 7 % compris au sein de votre organisation

,0% ,0% 100,0% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris au sein de votre organisation

43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

Le Fonctionnement des différentes instances différait d’une OP à l’autre et pouvait


aller de l’hebdomadaire à l’annuelle en passant par le mensuelle, le bimensuelle, le trimestrielle et le semestrielle (confère tableaux 11 et 12).

Tableau 11 : Fréquence des Assemblées Générales par Bassin

Fréquence des Assemblées Générales Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Hebdomadaires Effectif 0 4 1 5

% compris dans Fréquence des assemblées générales

,0% 80,0% 20,0% 100,0%

Bimensuelles Effectif 0 0 7 7 % compris dans Fréquence des assemblées générales

,0% ,0% 100,0% 100,0%

Mensuelles Effectif 1 5 5 11 % compris dans Fréquence des assemblées générales

9,1% 45,5% 45,5% 100,0%

Trimestrielles Effectif 1 4 4 9 % compris dans Fréquence des assemblées générales

11,1% 44,4% 44,4% 100,0%

semestrielles Effectif 23 1 6 30 % compris dans Fréquence des assemblées générales

76,7% 3,3% 20,0% 100,0%

Annuelle Effectif 10 6 2 18 % compris dans Fréquence des assemblées générales

55,6% 33,3% 11,1% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris dans Fréquence des assemblées générales

43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

Tableau 12 : Fréquence des conseils d'administration par Bassin

Fréquence des conseils d'administration Bassin


% compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% 60,0% 40,0% 100,0%

Bimensuelles Effectif 5 0 3 8 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

62,5% ,0% 37,5% 100,0%

Mensuelles Effectif 20 10 5 35 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

57,1% 28,6% 14,3% 100,0%

Trimestrielles Effectif 10 1 2 13 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

76,9% 7,7% 15,4% 100,0%

semestrielles Effectif 0 0 2 2 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% ,0% 100,0% 100,0%

Annuelle Effectif 0 5 3 8 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% 62,5% 37,5% 100,0%

Au besoin Effectif 0 1 1 2 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% 50,0% 50,0% 100,0%



Tableau 12 : Fréquence des conseils d'administration par Bassin

Fréquence des conseils d'administration Bassin


% compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% 60,0% 40,0% 100,0%

Bimensuelles Effectif 5 0 3 8 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

62,5% ,0% 37,5% 100,0%

Mensuelles Effectif 20 10 5 35 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

57,1% 28,6% 14,3% 100,0%

Trimestrielles Effectif 10 1 2 13 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

76,9% 7,7% 15,4% 100,0%

semestrielles Effectif 0 0 2 2 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% ,0% 100,0% 100,0%

Annuelle Effectif 0 5 3 8 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% 62,5% 37,5% 100,0%

Au besoin Effectif 0 1 1 2 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

,0% 50,0% 50,0% 100,0%

Total Effectif 35 20 18 73 % compris dans Fréquence des conseils d'administration

47,9% 27,4% 24,7% 100,0%

Tableau 13 : Fréquence des comités de surveillance par Bassin

Fréquence des comités de surveillance Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Bimensuelles Effectif 2 0 5 7

% compris dans Fréquence des comités de surveillance

28,6% ,0% 71,4% 100,0%

Mensuelles Effectif 13 9 8 30 % compris dans Fréquence des comités de surveillance

43,3% 30,0% 26,7% 100,0%

Trimestrielles Effectif 16 2 1 19 % compris dans Fréquence des comités de surveillance

84,2% 10,5% 5,3% 100,0%

semestrielles Effectif 0 0 1 1 % compris dans Fréquence des comités de surveillance

,0% ,0% 100,0% 100,0%

Annuelle Effectif 0 5 0 5 % compris dans Fréquence des comités de surveillance

,0% 100,0% ,0% 100,0%

Au besoin Effectif 4 4 3 11 % compris dans Fréquence des comités de surveillance

36,4% 36,4% 27,3% 100,0%

Total Effectif 35 20 18 73 % compris dans Fréquence des comités de surveillance

47,9% 27,4% 24,7% 100,0%


Les PV de réunions : ils sont tenus dans 89% des OP surtout dans le Séno et le Kaarta et peu moins dans le Sènè par 28 OP sur 35 soit 80% (confère tableau 14).

Tableau 14 : la tenue des Procès verbaux des différentes réunions par Bassin

Procès verbaux des différentes réunions Bassin

Total Sènè Séno Kaarta OUI Effectif 28 20 23 71

% compris dans Procès verbaux des différentes réunions

39,4% 28,2% 32,4% 100,0%

NON Effectif 7 0 2 9 % compris dans Procès verbaux des différentes réunions

77,8% ,0% 22,2% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris dans Procès verbaux des différentes réunions

43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

Les Employés permanents sont présents dans 17 OP soit 21 % du total dont le

nombre varie d’une personne à 10 personne à Dindanko dans le Kaarta(confère tableaux 15 et 16).

Tableau 15 : Employés permanents par Bassin

Employés permanents Bassin


% compris dans Employés permanant 52,9% 5,9% 41,2% 100,0% NON Effectif 26 19 18 63

% compris dans Employés permanant 41,3% 30,2% 28,6% 100,0% Total Effectif 35 20 25 80

% compris dans Employés permanant 43,8% 25,0% 31,3% 100,0% Tableau 16 : Nombre d'employés permanents par Bassin

Nombre d'employés permanents Bassin

Total Sènè Séno Kaarta 0 Effectif 26 19 18 63

% compris dans Nombre d'employés permanents 41,3% 30,2% 28,6% 100,0% 1 Effectif 5 1 4 10

% compris dans Nombre d'employés permanents 50,0% 10,0% 40,0% 100,0% 2 Effectif 4 0 2 6

% compris dans Nombre d'employés permanents 66,7% ,0% 33,3% 100,0% 10 Effectif 0 0 1 1

% compris dans Nombre d'employés permanents ,0% ,0% 100,0% 100,0% Total Effectif 35 20 25 80

% compris dans Nombre d'employés permanents 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

2.8. Origines de l’idée de création de l’organisation : Les grands facteurs se partageant l’idée de création de nos OP, en fonction

des différents bassins sont: • Dans le Sènè: aux difficultés cotonnières (9) s’ajoutent le besoin de sécurité

alimentaire dans l’OP (8) et le besoin d’accès aux Partenaires techniques et financiers (5) pour les différents services rendus.


• Dans le Séno: ce sont les besoins d’accès aux PTF (6) qui dominent suivis du besoin de sécurité alimentaire (3) et d’autres origines comme le besoin de diversification agricole et la transformation des produits ou l’embouche (9).

• Dans le Kaarta: c’est d’abord en solution à la sécurité alimentaire (12), suivi le besoin d’une meilleure commercialisation des produits locaux (5) et d’un besoin de développement des du village (3)(confère tableau 17).

Cependant d’autres raisons diverses sont évoquées par les OP à savoir les difficultés financières spécifiques, une substitution aux cotisations villageoises, un moyen de transformer et de commercialiser les échalotes,…

Tableau 17: Origine de l'idée de création de l'organisation par Bassin

Origines de l'idée de création de l'organisation Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Difficultés de la filière cotonnière Effectif 9 0 0 9

% compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

100,0% ,0% ,0% 100,0%

Difficultés économiques Effectif 0 1 0 1 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

,0% 100,0% ,0% 100,0%

Besoin de sécurité alimentaire Effectif 8 3 12 23 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

34,8% 13,0% 52,2% 100,0%

Besoin d'accès à l'appui des PTF Effectif 5 6 1 12 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

41,7% 50,0% 8,3% 100,0%

Besoin d'une meilleure commercialisation des produits locaux

Effectif 4 0 5 9 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

44,4% ,0% 55,6% 100,0%

Besoin de développement du village


25,0% ,0% 75,0% 100,0%

Expériences d'autres villages Effectif 1 0 0 1 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

100,0% ,0% ,0% 100,0%

Difficultés d'accès aux intrants et équipements


100,0% ,0% ,0% 100,0%


Initiative interne au village Effectif 0 1 0 1 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

,0% 100,0% ,0% 100,0%

Autre Effectif 3 9 4 16 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

18,8% 56,3% 25,0% 100,0%

Total Effectif 35 20 25 80 % compris dans Origine de l'idée de création de l'organisation

43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

L’indépendance des OP: Sur les 80 OP 57 soit 71% sont indépendantes de toutes

autres organisations sous forme d’unions ou de faîtières. Par contre les autres 29% sont effet liées à d’autres structures on compte 17 dans le Sènè, 5 dans le Séno et 1 dans le Kaarta (confère tableau 18).

Tableau18 : Indépendance de l'organisation par Bassin

Indépendance de l'organisation Bassin


% compris dans Indépendance de l'organisation 31,6% 26,3% 42,1% 100,0%NON Effectif 17 5 1 23

% compris dans Indépendance de l'organisation 73,9% 21,7% 4,3% 100,0%Total Effectif 35 20 25 80

% compris dans Indépendance de l'organisation 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

Les Objectifs des faitières : ils portent essentiellement sur la promotion

économique de ses membres soit 40% des 23 OP et la commercialisation des céréales pour 30% soit 7 sur 23 et d’autres objectifs divers comme l’auto promotion des membres, l’accès aux intrants, la communication et la participation au développement du secteur agricole (confère tableau 19).

Tableau 19: Objectifs de l'organisation à laquelle l’OP est liées par Bassin

Objectif de l'organisation à laquelle vous êtes liées Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Commercialisation des céréales 4 3 0 7 Favoriser l'auto promotion des membres 1 0 0 1 Faciliter l'accès des membres aux intrants 1 0 0 1 Promotion socio économique 10 0 0 10 Participer au développement du secteur agricole 1 0 0 1 Donner l'information 0 1 0 1 Appuyer les coopératives et association 0 1 0 1 Autre 0 0 1 1 Total 17 5 1 23

Une dizaine d’organisations sont concernées par cette liaison(confère tableau 20).

Tableau 20 : Nom de l'organisation à laquelle les OP sont liées par Bassin

Noms de l'organisation à laquelle vous êtes liées Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Pas d’Organisation liée Effectif 18 15 24 57

% 31,6% 26,3% 42,1% 100,0% Boutique d'intrant de Cinzana Effectif 1 0 0 1

% 100,0% ,0% ,0% 100,0% CPAD Effectif 1 0 0 1


% 100,0% ,0% ,0% 100,0% Faso jigi/PACCEM Effectif 6 0 0 6

% 100,0% ,0% ,0% 100,0% Filière Sésame (SODISKA), Oignon (FASPA) Effectif 0 0 1 1

% ,0% ,0% 100,0% 100,0% Mérésoun Effectif 0 1 0 1

% ,0% 100,0% ,0% 100,0% Ogoyara Effectif 0 4 0 4

% ,0% 100,0% ,0% 100,0% UCPCC Effectif 1 0 0 1

% 100,0% ,0% ,0% 100,0% USCPCS Effectif 1 0 0 1

% 100,0% ,0% ,0% 100,0% USCPMD Effectif 7 0 0 7

% 100,0% ,0% ,0% 100,0% Total Effectif 35 20 25 80

% 43,8% 25,0% 31,3% 100,0%

3. LE NIVEAU DE FORMATION/D’ALPHABETISATION DES MEMBRES DES OP 3.1. La formation de base :

Le Niveau de formation des membres du bureau sont assez diversifié avecune importante à l’alphabétisation et un seul universitaire (confère tableau 21 à 23 )

Tableau 21 : Intervalle nombre de membres alphabétisés par Bassin

Effectif Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Intervalle nombre de membres alphabétisés

0 0 3 2 5 1 à 50 34 17 21 72 51 à 100 0 0 2 2 101 à 200 1 0 0 1

Total 35 20 25 80

Tableau 22 : Intervalle nombre de membres ayant le niveau fondamental par Bassin

Effectif Bassin Total Sènè Séno Kaarta

Intervalle nombre de membres ayant le niveau fondamental

0 15 6 4 25 1 à 50 20 14 21 55

Total 35 20 25 80 Tableau 23 : Intervalle nombre de membres ayant le niveau secondaire * Bassin

Effectif Bassin Total Sènè Séno Kaarta

Intervalle nombre de membres ayant le niveau secondaire

0 31 9 19 59 1 à 50 4 11 6 21

Total 35 20 25 80

Tableau 24 : Intervalle nombre de membres n'ayant aucune formation par Bassin


Effectif Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Intervalle nombre de membres n'ayant aucune formation

0 3 2 2 7 1 à 50 11 6 9 26 51 à 100 9 6 4 19 101 à 200 3 3 6 12 201 à 500 4 2 2 8 501 à 1000 4 1 2 7 + 1000 1 0 0 1

Total 35 20 25 80

Tableau 25 : Intervalle nombre de membres ayant le niveau professionnel par Bassin

Effectif Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Intervalle nombre de membres ayant le niveau professionnel

0 33 16 22 71 1 à 50 2 4 3 9

Total 35 20 25 80

Tableau 26 : Intervalle nombre de membres ayant le niveau universitaire par Bassin

Effectif Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Intervalle nombre de membres ayant le niveau universitaire

0 35 20 24 79 1 à 50 0 0 1 1

Total 35 20 25 80

3.2. Les formations reçues:

Tableau26 : OP ayant bénéficiées de Formations par Bassin

OP ayant bénéficiées de Formations Bassin


0 Effectif 0 0 1 1

% compris dans Bassin ,0% ,0% 4,2% 1,3%

OUI Effectif 32 13 10 55


NON Effectif 3 7 13 23




% du total 44,3% 25,3% 30,4% 100,0%

Les réponses valides 79 sur 80 nous permettent de dénombrer plusieurs OP n’ayant pas

bénéficié de formations soit trois dans le Sènè, 7 dans le Séno et 13 dans le Kaarta (confère

tableau


Les thèmes de formation

Plusieurs thèmes de formation ont été dispensés dans les OP et les principales furent : - L’alphabétisation - La loi coopérative - La gestion administrative et financière des OP - Les techniques culturales - La gestion des magasins

Les Objectifs des formations :

Les objectifs de formations sont assez divers (confère tableau 27)


Les Prestataires. Ces formations ainsi dispensées ont été réalisées grâce à l’appui de plusieurs partenaires qui vont des ONG, aux services techniques déconcentrés de l’état en passant par les des faîtières et des organisations de filières.

Tableau 27 : Objectifs des Formations dont les OP ont bénéficiées par Bassin

Bassin


Objectifs d

es Formation

s dont votre organ

isation a b

énéficié

4 7 25 36

11,4% 35,0% 100,0% 45,0%

0 1 0 0 1

2,9% ,0% ,0% 1,3%

augmentation productivité 0 1 0 1

,0% 5,0% ,0% 1,3%

Avoir la bonne qualité 1 0 0 1

2,9% ,0% ,0% 1,3%

bon fonctionnement coopérative 0 1 0 1

,0% 5,0% ,0% 1,3%

bonne production et utilisation de la fumure 0 2 0 2

,0% 10,0% ,0% 2,6%

Conservation produits agricole et gestion de magasin 0 1 0 1

,0% 5,0% ,0% 1,3%

formation de néo alphabète 3 0 0 3

8.55% ,0% ,0% 3.75%

diminuer le besoin d'engrais 1 0 0 1

2,9% ,0% ,0% 1,3%

formation de néo alphabètes pour la gestion du magasin 1 0 0 1

2,9% ,0% ,0% 1,3%

Maîtrise de la gestion financière et comptable 1 4 0 5

2,9% 20,0% ,0% 6.25%

les membres maitrisent les lois coopératives 5 0 0 5

14.25% ,0% ,0% 6.25%

les membres maitrisent les techniques culturales, gestion des op, technique de stockage

3 0 0 3

8.55% ,0% ,0% 3.75%

les membres maitrisent les techniques de production et de stockage et de la gestion

8 1 0 9

14,3% 5,0% ,0% 6,3%

Les rôles et les responsabilités sont maitrisés 2 1 0 3

5.7% 5,0% ,0% 3.75%

Les Techniques de production de semences sont maitrisées 3 0 0 3

8.55% ,0% ,0% 3.75%

Relecture de textes de base 2 1 0 3

5,7% 5,0% ,0% 3.75%

technique d'embouche et maraîchage 0 1 0 1

,0% 5,0% ,0% 1,3%Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%


Tableau 28 : Prestataires pour les Formations dont votre organisation a bénéficié par Bassin

Les Prestataires Bassin Total Sènè Séno Kaarta

0 Effectif 25 10 18 53Afrique verte et Word Vision Effectif 0 1 0 1AOPP Effectif 2 0 0 2CSA, Effectif 0 0 1 1FASOJIGI Effectif 2 0 0 2FODESA Effectif 1 0 0 1IER Effectif 0 0 1 1MPDL Effectif 0 0 2 2ONG Effectif 0 1 0 1ONG FNU Effectif 0 1 0 1ONG-ADISSAH Effectif 0 0 1 1PASAOP Effectif 0 1 1 2PPMP Effectif 0 0 2 2PRECAD Effectif 3 0 0 3OMAES Effectif 1 0 0 1PROMAVI Effectif 1 0 0 1Service d'agriculture d’état Effectif 0 2 0 2WORD Vision Effectif 0 3 0 3FNU Effectif 0 1 0 1Total Effectif 35 20 25 80

% compris dans Bassin

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Les services techniques de l’état sont perceptibles en général pour leur appui

technique dans la vulgarisation et l’octroi des subventions agricoles surtout dans le Sènè et le

Séno et très peu dans le Kaarta. Cependant l’essentiel des OP du Kaarta et quelques OP du

Séno ne bénéficient pas des services du secteur agricole d’état d’où les réserves pour

d’éventuels appuis potentiels pour les OP et leur groupement (confère tableau 29).

Tableau 29 : Services initiatives du gouvernement favorisant la formation des coopératives, groupement de producteurs transformateurs par Bassin

Services initiatives du gouvernement favorisant la formation des coopératives, groupement de producteurs transformateurs

Bassin Total Sènè Séno Kaarta

4 2 9 15A travers des filières 1 0 1 2Accès au crédit, accès aux intrants 6 0 3 9Aide de l'OPAM et SADL afin de nous former en stockage et bonne tenue des documents

0 0 1 1

Appui en matériel agricole 0 10 3 13Chambre d'Agriculture, PPMP 0 2 2 4création des centres d'alphabétisations et subvention des salaires des monitrices

1 0 0 1

Facilité d'acquisition des récépissés 1 0 0 1Formation, Information, Sensibilisation 1 0 2 3le service d'agriculture et la chambre d'agriculture 0 5 0 5Loi coopérative gestion rôles et responsabilité 17 0 1 18LOI D'orientation 2 0 0 2


Construction d'une unité de transformation de nos produits locaux

0 0 1 1

Technique de production de semence 2 0 0 2Service social, Fond National de Solidarité, chambre d'agriculture

0 1 1 2

Transformation des produits par SADL 0 0 1 1Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Les besoins de formation prioritaires des membres peuvent se résumer de la

façon suivante (confère tableau 30).

Tableau 30 : Besoins de formations prioritaires pour les membres par Bassin

Thèmes de formation Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Transformation des produits agricoles 0 2 1 1 Formation des leaders, 1 0 0 1 Formation en techniques culturales et maraîchage 1 1 2 1 Formation en marketing 1 1 0 1 Gestion d'un magasin de stock de céréales, 0 0 1 1Alphabétisation 4 1 0 5commercialisation gestion de qualité 1 1 0 1gestion administrative et financière, 0 1 0 1la bonne tenue des documents 0 0 1 1Renforcement de capacité 0 1 0 1Commercialisation 0 0 1 1Lutte contre le Striga 0 0 1 1Elaboration d'un manuel de production, de gestion, Production marketing, Elaboration du plan de campagne et Bilan

2 0 0 1

Formation des membres sur l'entretien de matériels agricoles 1 0 0 1Production semencière 2 0 0 1Formation sur le système coopératif, 0 0 1 1Formation en transformation et la conservation de l'échalote, 1 0 0 1Gestion de banque de céréales 1 0 2 1Formation en gestion des OP, 0 0 1 1Formation dans le cadre du système warrantage 1 0 0 1gestion des ressources naturelles, 1 0 0 1Formation en vie associative et coopérative, Rôles et responsabilités des membres du bureau

1 0 0 1

technique de conservation du sol 0 0 1 1Exploitation d'un périmètre maraîcher, 0 0 1 1 Lutte contre les ennemis et maladies des cultures maraîchères, 0 0 1 1visite d'échanges 1 0 0 1Communication, 0 0 1 1Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 1,0E2%

La problématique du genre : les contraintes spécifiques aux femmes des organisations sont bien nombreuses et portent les formations thématiques et méthodologiques, les problèmes administratifs et ceux lié au genre sensible (confère tableau 31).


Tableau 31 : Contraintes spécifiques aux femmes de votre organisation par Bassin

Contraintes spécifiques aux femmes de votre organisation Bassin

Total Sènè Séno Kaarta 0 0 1 1 Technique de transformation des produits agricoles 1 1 0 1Difficultés d’accès aux équipements 1 1 0 1Analphabétisme 1 0 1 2Manque de formation à la tenue des documents de gestion 0 0 1 1Manque de moyens financiers, 1 0 0 1Difficulté d'accès à la terre 0 0 2 2insuffisance d'eau potable 0 0 2 2Faible représentativité aux instances de décisions 0 0 1 1Sous équipement 1 0 0 1Réticence de certains hommes à la participation des femmes aux activités avec les hommes

1 0 0 1

Exercer le petit commerce 0 1 0 1Difficulté d’accès à l’espace pour faire du maraîchage, 0 0 1 1Difficultés d’approvisionnement en coton 0 0 1 1Fond de roulement pas suffisant 0 1 0 1Difficulté d'accès aux intrants et prix élevés 0 1 0 1Manque de formation en technique culturale 0 1 0 1Insuffisance en Technique de filature du coton 0 1 0 1Manque de temps nécessaire pour assister à toutes les activités de la coopérative

1 0 0 1

Insuffisance de Formation en gestion d'entreprise 0 1 0 1Magasin insuffisant 0 1 0 1 Insuffisance en équipement de transformation 0 1 0 1Accès difficile au micro crédit 0 1 0 1Manque de batteuse et moulin 0 1 0 1Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

l’accès à la terre : cité parmi les contraintes spécifiques des femmes, l’accès à la terre pour des fins agricoles demeure conditionné à certaines règles qui sont : la coutume, l’achat ou le prêt (confère tableau 32).

Tableau 32 : Mode d'accès des membres à la terre par Bassin Effectif

Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Mode d'accès des membres à la terre

Forme coutumière 33 20 2 55 Achat 1 0 0 1 Prêt 0 0 1 1 Forme coutumière et prêt 1 0 22 23

Total 35 20 25 80


4. LES DOMAINES D’ACTIVITE PRIORITAIRE 4.1. La taille et le type cultures :

La taille moyenne des superficies cultivées des membres : Les exploitations ici disposent de parcelles dont plus de la moitié sont au dessus de 5 ha.

Tableau 33 : Taille moyenne des exploitations de vos membres par Bassin Effectif

Bassin

Total Sènè Séno Kaarta Taille moyenne des exploitations de vos membres

0 0 1 0 1 0-1ha 2 4 0 6 1-2ha 4 2 3 9 3-5ha 18 0 3 21 5....ha 11 13 19 43

Total 35 20 25 80

4.2. Les types de cultures rencontrées:

On denote deux types de cultures: celles irriguées et celles non irriguées: les cultures non irriguées dominent largement avec 65 OP sur 80 (confère tableau 34).

Tableau 34 : Rapport des parcelles en culture irriguée par Bassin Effectif

Pourcentage en culture irriguée Bassin

Total Sènè Séno Kaarta 0% 21 20 24 65

5 0 0 1 1 15 1 0 0 1 30 2 0 0 2 60 1 0 0 1 70 4 0 0 4 80 4 0 0 4 95 1 0 0 1 100 1 0 0 1

Total 35 20 25 80 4.3. les cultures principales :

Tableau 35 : Les six principales cultures :

Première cultures principales

Deuxième cultures principales

Troisième cultures principales

Quatrième cultures principales

Cinquième cultures principales

Sixième cultures principales

Principales cultures par ordre d’importance

Mil-Sorgho-Arachide et

Oignons

Pas de culture-Sorgho=Arachide-Mil-Maïs-Niébé-

Sésame

Pas de culture- Arachide

Niébé- Maïs- Sésame-

Fonio

Pas de culture -Arachide-

Niébé-Fonio-Maïs-Sésame

Pas de culture - Niébé-Maïs-

Sésame- Arachide-

Fonio

Pas de culture- Hibiscus-Sésame-

Fonio-dah-Wouandzou

Valide 80 80 80 80 80 80 Moyenne 1,6125 2,4375 3,5625 2,9000 3,1250 2,14 Minimum 1,00 ,00 ,00 ,00 ,00 0 Maximum 10,00 8,00 12,00 14,00 14,00 13


Diagrammes : poids des six premières cultures


5. L’UTILISATION ET LA STRATEGIE D’APPROVISIONNEMENT EN INTRANTS 5.1. L’Achats d’intrants pour chaque culture :

Les Engrais: les principaux engrais achetés sont pour les céréales : l’Urée, le DAP, le complexe céréale en majorité pour le sorgho et moins pour le mil et peu pour le Maïs. Cet achat a lieu dans le Sènè en majorité et peu dans le Séno et insignifiant dans le Kaarta. Les OP cotonnières achètent l’urée et le complexe coton seulement dans le Sènè. Quant au riz pluvial 16% des Op ont acheté le DAP, l’Urée et le Complexe Céréale. Pour le riz Irrigué pas d’achat d’engrais. A une moindre proportion le Niébé, l’arachide et le sésame, bénéficient de quelques achats de complexes céréales, de DAP et d’urée toujours dans le Sènè et le Séno.

Les semences sont surtout achetées dans le Sènè et le Séno et concernent des variétés améliorées comme Torogno, CSM 63 E et CSM219, de sorgho et de mil. L’achat des variétés locales est très rependu dans toutes les zones. Pour le coton les semences sont fournies par l’encadrement de même que le sésame( blanc et bigarré dans 4 OP). Pour le riz pluvial, près de 13 OP ont acheté le Nérica, et Gambiaka pour le riz irrigué (une OP). Pour l’oignon les seules semences semblent locales malgré les potentialités des 3 bassins. Les variétés Korobalen et Sankaraka sont achetés dans 10 OP du Sènè, 18 OP du Séno et une du Kaarta.

Les herbicides achetés pour les cultures portent sur le sorgho et mil (8 OP dans le Sènè et une OP dans le Kaarta), le Maïs (9 OP dans le Sènè), le coton (8 OP dans le Sènè) et le riz pluvial (11 OP). Pour les autres cultures il n’y a pas d’achat d’herbicide surtout dans le Séno et le Kaarta.

Les pesticides sont beaucoup achetés dans les 3 zones : pour le sorgho près de 29% des O (dont respectivement 15 dans le Sènè et 3 dans le Kaarta), le mil 25% des OP (dont 14 dans le Sènè, 9 dans le Séno et 2 dans le Kaarta), pour le maïs 6% des OP, pour le riz pluvial et irrigué deux OP du Sènè, pour le coton 8 OP du Sènè, pour le sésame 5 OP (dont 4 dans le Sènè et une dans le Séno), pour l’oignon une OP du Séno, pour le niébé 28% des OP (dont 11 dans le Sènè et 11 dans le Séno), l’arachide 15% des OP (dont 6 dans le Sènè, 5 dans le Séno et 1 dans le Kaarta), le Bissap une OP dans le Séno et le pastèque (dont 5 dans le Sènè et une dans le Kaarta). Seul le wouandzou n’a pas bénéficié d’achat de pesticides dans les 79 OP visitées. En somme, il ressort de cette situation qu’il existe une forte mise à disposition des intrants dans le Sènè, une plus faible dans le Séno et une autre assez négligeable dans le Kaarta et ceci toute culture confondue.

5.2. Mode d’achat des Intrants :

Suite à l’analyse on a abouti à trois modes d’achat qui en général sont combinés voire complémentaires : Achat au comptant - groupés - à crédit - Individuel - boutique d'intrant - individuel, boutique d'intrant ou au comptant - groupé, boutique d'intrant ou au comptant - Groupé, individuel, boutique d'intrant ou au comptant. Cependant le


Sènè est de loin la zone concernée et un peu le Séno, par ces transactions les achats groupés et à crédit subventionné ou non reste prédominant pour le sorgho et le mil, le riz pluvial et le coton.(Confère diagramme pour le mil et le sorgho). Les autres acquisitions pour les autres cultures, se font par achat au comptant au marché ou dans les boutiques d’intrants.


5.3. les coûts (par kilo/FCFA) et les types d’engrais utilisés :

les différents coût par engrais sont assez variables d’une zone à l’autre (Confère diagramme pour l’urée, le DAP, et le Complexe céréale).


5.4. Disponibilité de l’engrais et Mode d’approvisionnement en engrais

La vente au comptant et l’achat à crédit sont les deux modes représentatifs de l’approvisionnement dans nos zones :

Tableau 36 : le mode d'approvisionnement en engrais par Bassin Votre mode d'approvisionnement en engrais Bassin

Total %

Sènè Séno Kaarta Au comptant 16 18 2 36 69,2%A crédit 10 0 0 10 19,2%Subvention de l'Etat 2 0 0 2 3,8%Subvention d'autre partenaire 3 0 0 3 5,8%A crédit et Subvention de l'Etat 1 0 0 1 Total 32 18 2 52 100,0%

5.5. les possibilités de financement

Il existe plusieurs possibilités de financement qui en général se complètent. Cependant il existe d’autres possibilités comme les associations de ressortissants ou les caisses traditionnelles qui sont bien dynamiques dans le Kaarta.


Ces multiples possibilités sont mises en œuvre par plusieurs structures comme indiqué plus bas (confère tableau 37). Cependant 16 OP ne bénéficie d’aucune assistance soit 10 dans le Kaarta, 4 au Séno et 2 au Sènè.


Tableau 37 : Liste des noms d'organisation d'assistance ou répondant à vos besoins de financement par BassinListe des noms d'organisation d'assistance ou répondant à vos

besoins de financement Bassin

Total Sènè Séno Kaarta PAM 1 0 0 1Agriculture, Elevage, Helvetas 0 0 1 1Aucune assistance 2 4 10 16Banques de la place, CAMIDE, Afrique Verte 0 0 1 1BNDA, DERK, Fondation Sygenta, Jémèni Kafo Jiginew 6 0 0 6Caisse villageoise BMS Kondo Jigima 0 1 0 1Chambre et service d'agriculture service social ONG 0 2 0 2Chambre d'agriculture (PASAOP), ONG KARED, PRP, Mairie 0 0 1 1Chambre d'agriculture, ONG KARED, PADESO, Service d'Agriculture, d’Elevage, Mairie

0 0 1 1

CMDT, Service d'agriculture 0 0 1 1CMDT,BNDA, JEMENI, KAFO JIGINEW 2 0 0 2D R A Sassakawa G. 2000 FASOJIGI PRECAD 1 0 0 1Djiguiyassoba, BDM-sa, BOA, CSA 0 0 1 1DRA PRECAD Agri Sahel AF CHEM MALI 1 0 0 1Faso Jigi, PRECAD 2 0 0 2Faso jigi/PACCEM 3 0 0 3FODESA PROMAV RENFORD 1 0 0 1Kondo Jigima, Jiguiyassoba, Kafo Jiginew 1 0 0 1Service d'agriculture chambre d'agriculture et Word Vision 0 2 0 2MPDL 0 0 2 2MPDL, RAMDL 0 0 1 1ONG Fond national de solidarité 0 1 0 1ONG-ADISSAH, Chambre d'agriculture (PASAOP) 0 0 1 1PRECAD 1 0 0 1SASAKWA GLOBALE PAM PRECAD AFRIQUE VERT 1 0 0 1Secteur d'agriculture 4 1 1 6service et chambre d'agriculture institution financière ONG 0 1 0 1service t chambre d'agriculture Word vision 0 5 0 5Service d'agriculture PROMAVI/RENFORT 1 0 0 1service d'agriculture service semencier PRECAD station de recherche de Cinzana

1 0 0 1

service d'agriculture word vision 0 2 0 2Service d'Agriculture, Helvetas, KARED 0 0 1 1Service d'agriculture, PACR 1 0 0 1Service d'agriculture, SG2000, CMDT 3 0 0 3Service d'agriculture, SG2000, PAM 1 0 0 1service social Administration Chambre d'agriculture FNU 0 1 0 1Services techniques de l'Etat, ADISSAH, KARED, PACEDEL, CSA

0 0 3 3

Soro yiriwaso, CANEF, Kafo Jiginew, BNDA 1 0 0 1SRA Cinzana DRA Office service semencier, Ségou PRECAD 1 0 0 1Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Les conditions d’obtention de prêts:

Faute d’expérience dans les prêts de types bancaires, les réactions des OP pour l’identification des conditions d’octroi des prêts en fonction de l’opération à mener, ont été très timides voire peu édifiantes.

Options pour des prêts à long terme :Les OP dans le cadre d’un prêt à long terme, ont proposé une gamme d’activité à entreprendre à savoir(confère tableau 38)


Tableau 38 : Type d'investissement que vous souhaiterez faire au cas ou vous

bénéficierez de prêt à long terme par Bassin

Type d'investissement que vous souhaiterez

faire au cas ou vous bénéficierez de prêt à long terme

Detinter7 Bassin


,00 0 0 12 12

Commercialisation 3 4 2 9

Achat équipement 10 1 3 14

construction magasin 9 5 5 19

Réalisation Puits maraîcher 1 0 0 1

Equipement post récolte 8 1 1 10

Achat engrais 4 9 2 15

Total 35 20 25 80

. 6. LES STRATEGIES DE GESTION POST-RECOLTE ET DE COMMERCIALISATION 6.1. Le magasin de stockage :

Plusieurs OP disposent d’un magasin de stockage dans le Kaarta 88%, des OP de la zone, contre 58 dans le Sènè et seulement 32% au Séno. Cependant les capacités de stockage sont très variables allant de quelques sacs à plus de 900 tonnes (confère tableau 39)

Tableau 39 : Capacité du magasin de stockage par Bassin

Capacités du magasin de stockage en tonnesBassin

Total Sènè Séno Kaarta ,00 8 11 2 21

4,00 0 0 1 1 5,00 0 0 1 1 10,00 3 0 1 4 12,00 0 0 1 1 20,00 2 1 2 5 22,00 0 0 1 1 25,00 0 0 2 2 30,00 4 2 0 6 40,00 5 0 2 7 45,00 0 0 1 1 50,00 3 2 4 9 70,00 1 0 0 1 100,00 0 1 3 4 120,00 1 0 0 1 150,00 0 0 1 1 200,00 0 0 1 1 600,00 0 0 1 1 900,00 2 0 0 2

Total Effectif 17 24 70 % 100,0% 100,0% 100,0%


Le temps moyen de stockage des produits varie d’un produit à l’autre (confère tableau 40 à 45):

Tableau 41 : Temps moyen de stockage Mil par Bassin

Temps moyen de stockage Mil

Bassin


0 5 5 19 29

1-2 mois 1 1 0 2

2-3 mois 3 1 0 4

3-5 mois 16 3 0 19

supérieur à 5

mois

10 10 6 26

Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Tableau 40: Temps moyen de stockage Sorgho par Bassin

Temps moyen de stockage Sorgho

Bassin Total Sènè Séno Kaarta

0 6 19 3 281-2 mois 2 0 0 22-3 mois 3 0 2 53-5 mois 16 0 8 24supérieur à 5 mois

8 1 12 21

Total 35 20 25 80

Tableau 42: Temps moyen de stockage Maïs par

Bassin

Temps moyen de stockage Maïs

Bassin


0 23 20 18 61

1-2 mois 2 0 0 2

2-3 mois 0 0 1 1

3-5 mois 6 0 3 9

supérieur à 5 mois 4 0 3 7

Total 35 20 25 80

100,0% 100,0

%

100,0

%

100,0%

Tableau 43: Temps moyen de stockage riz pluvial

par Bassin Temps moyen de stockage riz

pluvial Bassin

TotalSènè Séno Kaarta

0 22 20 24 66

3-5 mois 7 0 1 8

supérieur à 5

mois

6 0 0 6

Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,

0%

Tableau 44 : Temps moyen de stockage oignon par

Bassin

Temps moyen de stockage oignon

Bassin


0 34 20 24 78

supérieur à 5 mois 1 0 1 2

Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0

%

Tableau 43 : Temps moyen de stockage arachide

par Bassin Temps moyen de stockage arachide

Bassin


0 25 5 23 53

1-2 mois 0 2 0 2

2-3 mois 2 2 0 4

3-5 mois 6 3 0 9

supérieur à 5

mois

2 8 2 12

Total 35 20 25 80


6.2. Le Warrantage :

C’est une politique agricole connue dans la zone et est dans 14 OP du Sènè contre 7 OP du Séno et pas du tout dans le Kaarta. Plusieurs sources ont permis de faire la connaissance du warrantage notamment : les services techniques les ONG, les villages voisins ;…(confère tableau 45).

Tableau 45 : Origines de l’Idée du système de warrantage par Bassin

Origine de l’Idée du système de warrantage Bassin


Pas de pratique du warrantage 16 13 25 54

l'encadrement rural 0 1 0 1

Méconnue 5 1 0 6

Conseil agent d'encadrement 0 1 0 1

Emprunt de Mil en période de soudure et rembourser

après récolte

0 1 0 1

Initiative au village d'aider les plus démunis 0 2 0 2

L'idée d'un prestataire technique dans la zone 0 1 0 1

FASOJIGI /PACCEM 1 0 0 1

écho du système de Katièna avec le représentant de

FASOJIGI /PACCEM

2 0 0 2

pour faciliter l'accès aux intrants des membres qui n'ont

pas la capacité financière

1 0 0 1

Suite à la mobilisation des ressources financières pour

l'achat des intrants.

2 0 0 2

Suite à un programme du PAM pour payer auprès des

producteurs à juste prix

8 0 0 8

Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

les membres faisant le warrantage : Le warrantage est pratiqué par plusieurs membres des OP concernées car allant de 10 à 993 personnes (confère tableau 46).


Tableau 46 : Nombre de membres dans le système de warrantage par Bassin

Nombre de membres Bassin (OP)

Total Sènè Séno

Nombre de membres dans

le système de warrantage

0 7 8 15

10 1 3 4

15 0 1 1

25 1 0 1

30 1 2 3

100 5 0 5

120 1 0 1

200 1 0 1

682 1 0 1

993 1 0 1

Total 19 14 33

100,0% 100,0% 100,0%

la fonction principale du warrantage pour vos membres :

Beaucoup de fonctions sont dévolus au warrantage cependant les principales ici concernent le stockage, l’accès au crédit et aux intrants et la commercialisation groupée

Tableau 47 : Les Fonctions principales du système de warrantage par Bassin

Fonction principale du système de warrantage Bassin

Total Sènè Séno

0 5 3 8

Accès aux intrants 1 0 1

Accès au crédit 3 1 4

Accès aux intrants et au crédit 0 2 2

stockage, accès aux intrants, crédit et commercialisation

groupée

8 4 12

stockage, accès aux intrants et commercialisation

groupée

2 0 2

Total 19 10 29

6.3. les transformations effectuées

Après les récoltes la transformation des produits agricoles est très timide car les quantités sont peu élevées 20 à 50kg en moyenne. Les transformations les plus citées se passent dans le Séno et portent sur le mil en couscous, l’arachide en huile et le fonio pilé.


6.4. l’organisation de la vente des produits sur le marché Les ventes sont organisées différemment en fonction de la proximité des marchés, l’existence d’un magasin villageois, le niveau d’enclavement de la zone et surtout de la nature du produit. Ainsi les mils sorgho sont vendus au magasin ou au marché local à partir de novembre jusqu‘en Mars avril suivant que l’on soit en vente groupée, ou non. Pour le cas de stock de sécurité ou banque de céréales, la mise à disposition à lieu à partir de juillet Août (cas du Kaarta). Le riz est vendu à d’avril à Juin, dans le Séno. L’oignon est peu conservé, donc directement vendu sur les marchés de la zone parfois à plus de 150 km du lieu de production à partir de janvier février dans le Kaarta. Le sésame est vendu à partir de janvier. Les ventes importantes d’arachide se font à partir de mai juin. Quant au Niébé il est commercialisé à partir en juin et juillet (confère tableau 48).

Cette activité à concernée 18 OP dont 12 du Sènè, 5 du Séno et une du Kaarta.

Tableau 48 : Quantité de stock vendu sous contrat Bassin

Quantité de stock vendu sous contrat par tonne

Bassin

Total

Sènè Séno Kaarta

,00 10 15 24 49

4,00 0 0 1 1

10,00 1 0 0 1

15,00 1 0 0 1

18,50 1 0 0 1

20,00 2 0 0 2

23,00 0 1 0 1

30,00 0 1 0 1

35,00 1 0 0 1

40,00 1 0 0 1

60,00 1 0 0 1

60,20 1 0 0 1

300,00 0 1 0 1

320,00 1 0 0 1

400,00 0 1 0 1

450,00 0 1 0 1

639,00 1 0 0 1

720,00 1 0 0 1

Total 22 20 25 67

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%


Pour les ventes groupées plusieurs quantités sont mises à disposition suivant un contrat préétabli comme à la Coopérative des Producteurs de Céréales de Cinzana pour 720 tonnes

Afin de bien mener cette action, plusieurs exigences ont dues être remplies par les

producteurs au sein des OP à savoir la propreté (pas de déchets), la pureté et le niveau de

déshydratation des produits (confère tableau 49).

7. STRATEGIE DE PRODUCTION DES OP :La main d’œuvre :

La disponibilité de la main est variable d’une zone à l’autre. En effet, dans le Sènè on observe des difficultés de mobilisation de la main d’œuvre et un peu moindre au Kaarta. Par contre il n’y a aucune difficulté signalée au Séno (confère diagramme).

Ce problème se pose pour deux raisons à savoir : l’exode des bras valides et l’insuffisance de ressources financières (confère tableau 51).

Tableau 49 : Exigences de qualité à remplir par Bassin

Exigences de qualité à remplir Bassin


0 4 15 17 36

Pureté 3 2 3 8

Emballage 1 0 0 1

Certification 1 0 0 1

Maturité 0 0 1 1

Pas d'humidité 11 0 0 11

Propreté 6 1 4 11

Pureté, Certification, emballage, Propreté 2 0 0 2

propreté et emballage 1 0 0 1

Pureté et propreté 5 2 0 7

Autres 1 0 0 1

Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%


La main d’œuvre utilisée dans les activités agricole concerne principalement la main d’œuvre familiale à laquelle s’ajoute pour certaines opérations la main d’œuvre salariée ou saisonnière homme, pour les travaux divers très présente dans le Sènè et l’entre aide sociale. Cependant pour la main d’œuvre salariée femme est beaucoup utilisée pour les semis, le sarclage et certaines récoltes.

Tableau 50 : Raisons de la non disponibilité de la main d'œuvre par Bassin

Raisons de la non disponibilité de la main d'œuvre

Bassin


0 19 20 22 61

76,3%

exode 13 0 3 16

20%

insuffisance de

ressource financière

3 0 0 3

3,8%

Total 35 20 25 80

100,0% 100,0% 100,0% 100,0%


8. Les Conclusions, Suggestions et Recommandations :

Les OP ici rencontrées relatent assez bien les caractéristiques de leurs bassins, pour lesquelles l’analyse permet d’orienter les conseils vers des thèmes assez complémentaires, mais surtout liés du point de vu bonne marche de l’OP et de ses activités en réseau. 8.1. La post alphabétisation ou fonctionnelle : Elle demeure le maillon de base sur lequel toutes les activités de développement des OP vont s’adosser, car elle sera déterminante dans l’appropriation des formations, la tenue des documents, le renforcement du conseil de production et surtout la croissance des activités. Alors une masse importante dans toutes les OP surtout celle du bureau, des appuis techniques y compris des femmes doivent prendre part activement à des formations d’abord méthodologiques pour mieux les préparer à celles thématiques. Cependant les OP pourront capitaliser par auditeur les formations reçues, et pour mieux prévoir des reprises ou une réorientation professionnelle. 8.2. Le renforcement de la fonctionnalité des OP : Le besoin d’appui aux OP certes plus important au Kaarta, mérite une attention particulière pour le renforcement des fonctions au sein des instances, mais encore plus pour l’esprit dit coopératif ou associatif dont les textes et les stratégies continuent d’évoluer suivant les dynamiques insufflées. Pour se faire, des diagnostics précis méritent d’être posés dans les OP afin de mieux orienter les besoins de conseils organisationnels et fonctionnels. A ce niveau une place de choix doit être réservée à la communication et à l’animation au niveau des membres. 8.3. La mise en réseau des OP: Après une meilleure fonctionnalité des OP, la suite peut être une ouverture certes sur le marché mais plus encore sur les OP partageant les mêmes visions et activités. Elle favorisera l’économie d’échelle dans les activités, suppléera l’insuffisance de ressources humaines d’abord puis matérielles et financières. Le réseau renforce la caution morale des l’OP vis-à-vis des Institutions Financières, PTF mais aussi des pouvoirs publics. Cependant la situation géographique demeure un atout important de ces regroupements donc sera pris en compte dans nos démarches futures. 8.4. Le renforcement de l’encadrement : Pour des acteurs qui disposaient en général de conditions naturelles favorables, il paraît de plus en plus indispensable l’amélioration de la technicité pour une meilleure productivité dans les OP. Donc l’ignorance de l’encadrement dans des OP du Kaarta ne favorisera point un tel décollage. Alors paraît indispensable trois stratégies à ce niveau :

La mise à disposition d’un encadrement technique polyvalent adéquat (conseils techniques, formation, accompagnement…),

La mise à niveau technique des agents en fonction des besoins des OP, La motivation du dit encadrement par différentes mesures incitatives.


8.5. L’approvisionnement en intrants: Il est de loin meilleur dans le bassin du Sènè, mais doit plus être plus renforcé pour les engrais, mais surtout les pesticides et les semences qui sont de loin inférieurs au besoin de productivité dans le milieu pour des cultures comme le niébé, le sésame, le mil et le sorgho. Ce travail reste toujours sensible à cause de son aspect à la fois stratégique et financier, d’où l’importance du rôle des OP et des réseaux dynamiques, car une des finalités est la réussite de l’action commerciale. Cependant les intrants ici doivent de plus en plus répondre à des préoccupations spécifiques dans nos OP comme la conservation des produits (oignons, arachides, pastèques,…), et la durée des cycles végétatifs. De plus en plus les OP ou leur faîtière sont constituées en utilisateurs des résultats de la recherche elles travaillent sur les innovations techniques devant accompagner les productions. 8.6. L’appui à l’équipement Agricole: A la manière des intrants, une stratégie de diagnostic puis d’appui et d’accompagnement au financement groupé des équipements de production agricole ( charrue, bœufs de labour, tracteurs, motoculteurs,…), de transport (charrette, camionnette,…), de post récolte (égreneuse, batteuses, décortiqueuses,…), de transformation (presses, moulins, séchoirs,…) et de conditionnement peut être envisagée suivant les niveaux de production, son orientation et les débouchés commerciales. 8.7. L’appui au système de commercialisation: L’intérêt commercial doit être la finalité d’une bonne politique de production, donc forcement à faire partager par les différents acteurs animateurs et partenaires des OP, qui doivent aller vers des politiques d’accompagnement efficaces comprenant un véritable partenariat avec les institutions financières, le warrantage, les boutiques d’intrants de proximité, les avances sur récolte, les ventes groupés et les fonds de garanti des OP. Une bonne ouverture sur les autres acteurs et points focaux locaux ou internationaux est un atout majeur de la politique de commercialisation (tendances de la production et des marchés, foires, bourses, salons,…). 8.8. La recherche de financement: Elle demeure un des maillons faibles de l’agriculture au Mali. Cependant il existe plusieurs opportunités qui nécessite une bonne organisation de nos OP, comme les financements d’intrants subventionnés (les initiatives riz, maïs et coton), les facilités de découvert bancaire, les commandes groupés et les gages bancaires. Pour des raisons pratiques, certaines recherches de financement voire de partenaires, peuvent se faire autour des filières porteuses ou des zones géographiques homogènes.


Bibliographie

PAFA(2010), Etablissement de la situation de référence de la filière échalote ‐ oignon – ail, Bamako Mali.

Observatoire du Marché Agricole (2008), Bulletin de Conjoncture Décembre 2008, Bamako Mali.

Niama Nango Traoré (avril 2003), Commerce International de Céréale et Production Céréalière au Mali, document de travail N° 5, Bamako Mali.

Afrique Verte (2004), Fiche Technique sur le Commerce du Mil / Sorgho au Mali, Bamako Mali

Compte rendu du C1LSS (2009), Concertation régionale sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest, Bénin.

Modèle d’intégration au marché dans le Sènè, le Séno et le Kaarta 2010‐2011 Page 1

Annexes I. Listes des enquêteurs

Noms Prénoms Effectifs Pourcentage

Abdoulaye Keita 5 6,3

Abdoulaye Keïta 1 1,3

Abou Berthé 4 5,0

Adama Minta 1 1,3

Amadou Guindo 14 17,5

Amadou Maiga 6 7,5

Diakaridia Traoré 4 5,0

Dramane Diabaté 10 12,5

Fousseyni Diop 1 1,3

Lassana Santara 6 7,5

Mahamane I Askofaré 2 2,5

Mamadou wédrago 2 2,5

Modibo Boïté 2 2,5

Moussa Bayoko 12 15,0

Nouhoum Camara 6 7,5

Tidiane Kouyaté 3 3,8

Yaya Diawara 1 1,3

Total 80 100,0

Rapport commissionné par la FAO - on-mali.org¾ Etape 1 : La création du masque de saisie Elle...

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