NL FR web - FAO

of 3 /3
Du 3 au 5 septembre 2012, le Comité de Sécurité Alimentaire Mondial (CSA) a or- ganisé au siège de la FAO, un atelier sur la cartographie des Actions de Sécurité Ali- mentaire et de Nutrition auquel ont partici- pé une trentaine d’experts venus d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, du Canada, des USA, et d’Europe. L’Alliance régionale contre la faim et la mal- nutrition en Afrique francophone dont je suis la coordinatrice et l’Alliance régionale contre la faim e la malnutrition pour l’Asie que coor- donne Don Marquez étaient présents. Dans plusieurs pays il existe des systèmes de collecte et d’analyse des données sur beaucoup de sujets; la FAO développe la pla- teforme MAFSAN (Mapping Action for FOOD Security and Nutrition) dont le rôle est d’inté- grer les différentes bases de données qui ont > Editorial CSA ET ALLIANCES RÉGIONALES CONTRE LA FAIM ET LA MALNUTRITION Dialog ue Octobre 2012 Bulletin de l’Alliance Contre La Faim et la Malnutrition 07 un lien avec la sécurité alimentaire et la Nutrition. L’atelier avait donc deux objectifs: améliorer l’harmo- nisation des méthodes et outils de cartographie et harmoniser les activités de cartographie avec les autres systèmes d’information sur la sécurité alimen- taire et la nutrition au niveau des pays. Les travaux de groupe nous ont permis de réfléchir sur deux points: la reddition de comptes et la coordi- nation. Ils nous ont également permis de proposer les prochaines étapes. Sur la reddition de comptes: la cartographie des actions de Sécurité Alimentaire et de Nutrition est un outil important dans la recherche de la transparence et de la reddition de comptes en matière d’aide au développement d’ac- tion humanitaire. Les principes à la base sont donc ceux de l’appropriation et de la reddition de comptes entre tous les acteurs comme le stipulent les enga- gements d’Accra et de Busan; ceci suppose aussi une vision partagée des objectifs et des résultats à atteindre par tous les acteurs: gouvernements, par- tenaires techniques et financiers, secteur privé, société civile, recherche scientifique et technique. Sur la coordination: l’unanimité s’est faite autour de certains documents de référence, surtout quant au CAADP et sur l’importance de nouer des par- tenariats entre les différents systèmes existant au niveau national et régional; le rôle de l’IGAD (Auto- rité intergouvernementale pour le développement) qui a réussi à créer ce type de partenariats dans la Corne de l’Afrique a été reconnu. Apport de l’AAHM: Don, le coordinateur de l’Alliance régionale contre la faim et la malnutrition pour l’Asie et moi-même avons été sollicités pour présenter les expériences de nos régions respectives en séance plénière. L’in- térêt suscité par nos interventions a été manifeste et a conduit le modérateur a reconnaître l’importance de travailler avec la société civile et avec l’AAHM. Les Alliances ont toutes la volonté de s’engager dans les activités de cartographie et de faire partie des groupes de travail sur la sécurité alimentaire et la nutrition au niveau national. À cet effet, chaque ACFM devra approcher les ministères de l’Agricul- ture et de la Santé de son pays pour savoir si un tel groupe existe déjà, ou sinon, travailler à sa mise en place. Je recommanderai à chaque ACFM de mon réseau de rechercher des informations sur la car- tographie quant aux actions en matière de sécurité alimentaire et de nutrition sur le net ou tout autre support qui puisse aider à mieux appréhender le sujet. Le Sahel peut servir de point de référence pour proposer ultérieurement un projet de car- tographie des actions de sécurité alimentaire et d’aide humanitaire d’urgence. Christine Andela Coordinatrice de l’Alliance Nationale Contre la Faim et la Malnutrition du Cameroun Coordinatrice de l’Alliance Régionale Contre la Faim et la Malnutrition en Afrique Francophone > Editorial design: maurizio eccato | IFIX DES NOUVELLES DE ROME FAO-DIMITRA: UN RÉSEAU AU SERVICE DE L’ÉGALITÉ DES SEXES ET DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Lancé en 1994, Dimitra est un projet participatif d’information et de communication qui se propose de contribuer à l’amé- lioration des conditions de vie des populations rurales, et plus particulièrement des femmes, en Afrique. Il a pour objectif d’appeler l’attention sur le rôle des hommes et des femmes en tant que producteurs et productrices ruraux afin d'assurer à la fois une meilleure prise en compte de leurs intérêts res- pectifs et leur participation pleine et entière au développement de leurs communautés. Le projet FAO-Dimitra mise sur la dif- fusion d’informations et l’échange de données d’expérience pour renforcer les capacités des populations rurales, en par- ticulier des femmes et des jeunes. Les principes qui inspirent ses activités sont les suivants: • partenariat et participation – en travaillant en étroite col- laboration avec des organisations locales de la société civile pour mettre en valeur les savoirs locaux; et • mise en réseau – en s’attachant à promouvoir et sou- tenir l’échange de bonnes pratiques, d’idées et de données d’expérience. Le projet FAO-Dimitra, en collaboration avec des parte- naires au Niger et en République démocratique du Congo, a mis au point une nouvelle stratégie de communication partici- pative tenant compte de la question de l’égalité des sexes: les clubs d'écoute communautaires. Depuis leur création en 2006, ces clubs ont suscité un vif intérêt et joué un rôle par- ticulièrement utile en contribuant à l’autonomisation des femmes et en aidant les populations rurales à intervenir dans la prise des décisions au sein de leurs communautés, s'agis- sant en particulier des pratiques agricoles, de la sécurité ali- mentaire, de l’accès à l’eau et à la terre, etc. Le succès des clubs d’écoute communautaires montre que les méthodologies de communication participative tenant compte de la question de l’égalité des sexes peuvent avoir une fonction cruciale en favorisant un processus d’autonomi- sation permettant aux populations rurales, et en particulier aux femmes, de donner une plus grande visibilité à leurs besoins et à leurs priorités et de participer pleinement et de manière plus active à la vie communautaire. Les femmes rurales ont ainsi la capacité de mieux faire entendre leur voix dans le cadre des instances décisionnelles et au niveau politique. Pour en savoir plus, veuillez consulter le site: www.fao.org/dimitra ou écrire à l’adresse suivante: [email protected]

Embed Size (px)

Transcript of NL FR web - FAO

NL_FR_webDu 3 au 5 septembre 2012, le Comité de Sécurité Alimentaire Mondial (CSA) a or- ganisé au siège de la FAO, un atelier sur la cartographie des Actions de Sécurité Ali- mentaire et de Nutrition auquel ont partici- pé une trentaine d’experts venus d’Afrique,
d’Asie, d’Amérique latine, du Canada, des USA, et d’Europe.
L’Alliance régionale contre la faim et la mal- nutrition en Afrique francophone dont je suis la coordinatrice et l’Alliance régionale contre la faim e la malnutrition pour l’Asie que coor- donne Don Marquez étaient présents.
Dans plusieurs pays il existe des systèmes de collecte et d’analyse des données sur beaucoup de sujets; la FAO développe la pla- teforme MAFSAN (Mapping Action for FOOD Security and Nutrition) dont le rôle est d’inté- grer les différentes bases de données qui ont >
Editorial
CSA ET ALLIANCES RÉGIONALES CONTRE LA FAIM ET LA MALNUTRITION
Dialogue Octobre 2012
Bulletin de l’Alliance Contre La Faim et la Malnutrition 07 un lien avec la sécurité alimentaire et la Nutrition. L’atelier avait donc deux objectifs: améliorer l’harmo- nisation des méthodes et outils de cartographie et harmoniser les activités de cartographie avec les autres systèmes d’information sur la sécurité alimen- taire et la nutrition au niveau des pays.
Les travaux de groupe nous ont permis de réfléchir sur deux points: la reddition de comptes et la coordi- nation. Ils nous ont également permis de proposer les prochaines étapes. Sur la reddition de comptes: la cartographie des actions de Sécurité Alimentaire et de Nutrition est un outil important dans la recherche de la transparence et de la reddition de comptes en matière d’aide au développement d’ac- tion humanitaire. Les principes à la base sont donc ceux de l’appropriation et de la reddition de comptes entre tous les acteurs comme le stipulent les enga- gements d’Accra et de Busan; ceci suppose aussi une vision partagée des objectifs et des résultats à atteindre par tous les acteurs: gouvernements, par- tenaires techniques et financiers, secteur privé, société civile, recherche scientifique et technique.
Sur la coordination: l’unanimité s’est faite autour de certains documents de référence, surtout quant au CAADP et sur l’importance de nouer des par- tenariats entre les différents systèmes existant au niveau national et régional; le rôle de l’IGAD (Auto- rité intergouvernementale pour le développement) qui a réussi à créer ce type de partenariats dans la Corne de l’Afrique a été reconnu.
Apport de l’AAHM: Don, le coordinateur de l’Alliance régionale contre
la faim et la malnutrition pour l’Asie et moi-même avons été sollicités pour présenter les expériences de nos régions respectives en séance plénière. L’in- térêt suscité par nos interventions a été manifeste et a conduit le modérateur a reconnaître l’importance de travailler avec la société civile et avec l’AAHM.
Les Alliances ont toutes la volonté de s’engager dans les activités de cartographie et de faire partie des groupes de travail sur la sécurité alimentaire et la nutrition au niveau national. À cet effet, chaque ACFM devra approcher les ministères de l’Agricul- ture et de la Santé de son pays pour savoir si un tel groupe existe déjà, ou sinon, travailler à sa mise en place.
Je recommanderai à chaque ACFM de mon réseau de rechercher des informations sur la car- tographie quant aux actions en matière de sécurité alimentaire et de nutrition sur le net ou tout autre support qui puisse aider à mieux appréhender le sujet. Le Sahel peut servir de point de référence pour proposer ultérieurement un projet de car- tographie des actions de sécurité alimentaire et d’aide humanitaire d’urgence.
Christine Andela Coordinatrice de l’Alliance Nationale
Contre la Faim et la Malnutrition du Cameroun Coordinatrice de l’Alliance Régionale
Contre la Faim et la Malnutrition en Afrique Francophone
> Editorial
|I F IX
DES NOUVELLES DE ROME
FAO-DIMITRA: UN RÉSEAU AU SERVICE DE L’ÉGALITÉ DES SEXES ET DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Lancé en 1994, Dimitra est un projet participatif d’information et de communication qui se propose de contribuer à l’amé- lioration des conditions de vie des populations rurales, et plus particulièrement des femmes, en Afrique. Il a pour objectif d’appeler l’attention sur le rôle des hommes et des femmes en tant que producteurs et productrices ruraux afin d'assurer à la fois une meilleure prise en compte de leurs intérêts res- pectifs et leur participation pleine et entière au développement de leurs communautés. Le projet FAO-Dimitra mise sur la dif- fusion d’informations et l’échange de données d’expérience pour renforcer les capacités des populations rurales, en par- ticulier des femmes et des jeunes.
Les principes qui inspirent ses activités sont les suivants: • partenariat et participation – en travaillant en étroite col-
laboration avec des organisations locales de la société civile pour mettre en valeur les savoirs locaux; et
• mise en réseau – en s’attachant à promouvoir et sou- tenir l’échange de bonnes pratiques, d’idées et de données d’expérience.
Le projet FAO-Dimitra, en collaboration avec des parte- naires au Niger et en République démocratique du Congo, a
mis au point une nouvelle stratégie de communication partici- pative tenant compte de la question de l’égalité des sexes: les clubs d'écoute communautaires. Depuis leur création en 2006, ces clubs ont suscité un vif intérêt et joué un rôle par- ticulièrement utile en contribuant à l’autonomisation des femmes et en aidant les populations rurales à intervenir dans la prise des décisions au sein de leurs communautés, s'agis- sant en particulier des pratiques agricoles, de la sécurité ali- mentaire, de l’accès à l’eau et à la terre, etc.
Le succès des clubs d’écoute communautaires montre que les méthodologies de communication participative tenant compte de la question de l’égalité des sexes peuvent avoir une fonction cruciale en favorisant un processus d’autonomi- sation permettant aux populations rurales, et en particulier aux femmes, de donner une plus grande visibilité à leurs besoins et à leurs priorités et de participer pleinement et de manière plus active à la vie communautaire. Les femmes rurales ont ainsi la capacité de mieux faire entendre leur voix dans le cadre des instances décisionnelles et au niveau politique.
Pour en savoir plus, veuillez consulter le site: www.fao.org/dimitra ou écrire à l’adresse suivante: [email protected]
Lorsque l’Egyptian Food Bank (EFB) et le Global FoodBanking Network (GFN) ont signé un accord de collaboration en février 2012, ces deux organisations visaient à tirer parti de leurs propres atouts en les mettant au service d’une mission commune: lutter con- tre la faim grâce au système des banques alimentaires.
Sept mois seulement après la signature de cet accord, l’alliance ainsi constituée porte déjà ses fruits et cinq nouvelles banques ali- mentaires œuvrent aujourd’hui en faveur de ceux qui souffrent de la faim dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Dans cinq pays (Arabie saoudite, Irak, Liban, Jordanie et Tunisie), des ban- ques et des programmes alimentaires permettent désormais de répondre aux besoins spécifiques des communautés, à l’instar des programmes mis en œvre avec succès par l’EFB en Égypte.
Outre à assurer une forte expansion sur le plan géographique, les efforts concertés de l’EFB et du GFN offrent des possibilités accrues en termes d’approvisionnement alimentaire et de mobilisation géné- rale de ressources et favorisent le partage des meilleures pratiques qui mène à l’excellence opérationnelle. La collaboration ainsi établie est un modèle de réussite pour d’autres organisations désireuses d’unir leurs forces vers un objectif commun.
«Nous avons choisi de collaborer avec le Global FoodBanking Network parce que cette organisation apporte son expérience, un leadership éclairé et des solutions innovantes face aux défis que pose la livraison d’aliments nutritifs dans des zones mal desservies», a déclaré Moez Abdel Maguid El Shohdi, Président-directeur géné- ral de l’Egyptian Food Bank. «Le soutien fourni par le GFN nous a permis de livrer un plus grand volume de produits alimentaires, et dans un plus grand nombre de régions, que nous n’aurions pu le fai- re par nous-mêmes. De plus, en tirant parti de nos forces mutuelles, nous avons pu agir beaucoup plus rapidement et bien mieux».
«L’Egyptian Food Bank est une opération d’envergure mondiale et nous sommes profondément honorés de pouvoir aider cette organi- sation à élargir le réseau des banques alimentaires là où celles-ci sont le plus nécessaires», a déclaré Jeff Klein, Président-directeur général du Global FoodBanking Network. «Nous partageons une mission qui est celle d’apporter de la nourriture aux populations affamées. Nous partageons aussi la conviction qu’il doit s’agir d’une solution à long terme et non pas d’un remède temporaire, car les banques alimen- taires représentent des acquis communautaires durables. L’EFB est une organisation chef de file pour la mise au point de solutions uni- ques permettant d’atténuer la faim et d’offrir ainsi aux populations la possibilité d’échapper au drame de la pauvreté».
Peu après la signature de l’accord de collaboration initial, le GFN a invité quatre représentants du Moyen-Orient à participer à la réunion du GFN Food Banking Leadership Institute, au Texas. L'occasion était ainsi offerte de nourrir cette relation naissante et de permettre aux nouveaux responsables de banques alimentaires du réseau EFB de bénéficier d’une formation, d’outils et d’un sou- tien qui les aideront à constituer des banques alimentaires dans leurs pays respectifs. Le GFN et l’EFB envisagent à l’avenir de renforcer davantage leurs relations, leur collaboration et leur déve- loppement. À terme, l’EFB entend réaliser de nouveaux projets au Koweït, dans les Émirats arabes unis, au Bahreïn et au Pakistan, ainsi que dans d’autres régions.
Pour en savoir plus sur l’EFB et ses activités, consultez le site www.egyptianfoodbank.com
D’autres informations et actualités relatives au GFN sont disponibles à l’adresse suivante: www.foodbanking.org.
LA PAROLE AUX ALLIANCES: Les parlementaires d'Amérique latine et des Caraïbes unissent leurs forces pour éradiquer la faim Près d’une centaine de parlementaires d’Amérique latine et des Caraïbes, conscients que quelque 53 millions de personnes souffrent de la faim dans la région, ont uni leurs forces dans le cadre du Front parlementaire contre la faim en Amérique latine et dans les Caraïbes afin de lutter contre la sous-alimentation et la malnutrition.
Ce réseau qui a été lancé en 2009 s'inspire de l’initiative «L’Amérique latine et les Caraïbes libérées de la faim», un engagement politique pris par tous les pays de la région d'éradiquer la faim dans la région d'ici à 2025.
Le Front parlementaire contre la faim a encouragé la création de fronts parlemen- taires dans chacun des pays de la région. À ce jour, 14 fronts ont ainsi été constitués en Argentine, en Bolivie, au Brésil, en Colombie, au Costa Rica, en El Salvador, en Équateur, au Guatemala, au Honduras, au Mexique, au Nicaragua, au Paraguay, en République dominicaine et en Uruguay. Un front supranational a par ailleurs été mis en place, l’an dernier, dans le cadre du Parlement centre-américain (Parlacen). Tous ces parlementaires s’emploient actuellement à élaborer ou renforcer la législation en matière de sécurité alimentaire, en étroite collaboration avec la société civile et les gouvernements.Le projet FAO d’appui à l’initiative «L’Amérique latine et les Caraïbes libérées de la faim» apporte son soutien à ces fronts parlementaires, en assurant la coordination entre les différents acteurs et en fournissant un appui technique.
http://www.rlc.fao.org/frente/
DES NOUVELLES DE ROME
Des régimes alimentaires durables: qu’est-ce que cela signifie, pourquoi est-ce important et que pouvons-nous faire à cet égard?
EN BREF
REPRENDRE LE CHEMIN DE L'ÉCOLE AVEC LEKET ISRAËL: UN SANDWICH POUR CHAQUE ENFANT
GLOBAL FOODBANKING NETWORK
LA PUISSANCE DE DEUX BANQUES ALIMENTAIRES AU SERVICE D’UN OBJECTIF COMMUN: L’EGYPTIAN FOOD BANK ET LE GLOBAL FOODBANKING NETWORK OBTIENNENT DE BONS RÉSULTATS GRÂCE À LEUR SOUTIEN MUTUEL
Chaque jour de classe, le réseau Leket Israël fournit 7500 sand- wiches à des écoliers issus de familles défavorisées, dans 110 écoles réparties dans une trentaine de villes. La plupart de ces enfants vivent bien en dessous du seuil de pauvreté et ne reçoi- vent pas chez eux une nourriture suffisante pour satisfaire leurs besoins nutritionnels essentiels.
Au début de la dernière année scolaire, l’école ORT de Kiryat Gat a noué un partenariat avec le projet Sandwiches for Kids (Un sand- wich pour l’école) de Leket Israël visant à offrir aux écoliers un sand- wich frais composé de garnitures et de salades saines et nourris- santes. Selon le site et les disponibilités, un fruit ou un légume peuvent aussi être fournis en complément de ce sandwich.
«Un écolier qui a faim est incapable de se concentrer et a tendan- ce à être irritable», affirme Noa Helef, directrice de l’école ORT. Selon Mme Helef, «quarante pour cent des 130 élèves de notre école ne bénéficient pas d’une alimentation adéquate à la maison et n’ont pas la possibilité d’emporter un sandwich ou un goûter avec eux, pour l’école».«C’est ce qui les incite à continuer», ajoute-t-elle. «Chaque jour, ces enfants attendent avec grande impatience l’heu-
re à laquelle ils recevront le sandwich nutritif et bien garni offert par Leket Israël». La Directrice du projet, Zara Provisor, nous parle de sa rencontre avec l’un des élèves qui bénéficient chaque jour d’un sandwich dans le cadre du projet.
«J’ai rencontré un collégien dont les parents ont divorcé et qui n’avait personne chez lui pour lui préparer un sandwich tous les matins. Grâce au projet, ce garçon reçoit maintenant un sandwich, qui lui est remis par la directrice de l’école, sans éprouver aucune honte, ni embarras».«Il m’a dit, ‘Mon sandwich semble identique à celui que les autres élèves apportent de chez eux; il m’aide vraiment à me concentrer et je suis content de le recevoir’. Il a continué en expliquant que certains jours c’était son seul repas», comme le raconte Mme Provisor avec émotion.
«Le projet Sandwich for Kids de Leket Israël est une nécessité absolue et a une valeur inestimable», déclare Noa Helef. «Je tiens à remercier Leket Israël pour cette initiative, ainsi que les donateurs qui la rendent possible. Les efforts que vous déployez pour aider les enfants qui ont faim à exceller nous font vraiment chaud au cœur».
Leket Israel
Aujourd’hui, près d’un milliard de personnes souffrent de la faim, alors que le nombre de ceux qui sont obèses ou en surpoids est encore plus important. Aux deux extrémités du spectre, des régimes alimentaires inadéquats minent la santé des populations et des systèmes alimentaires non durables favorisent l’épuisement des ressources naturelles et sociales. La Conférence Rio+20, qui s'est tenue au début de l’année, a appelé l’attention de la communauté internationale sur le rythme alarmant de la perte de biodiversité et de la dégradation des écosystèmes et sur les effets néfastes de ces phénomènes sur la pauvreté et la santé. La vision commune énoncée à l’issue de cette Conférence reconnaît que la gestion responsable des ressources naturelles et le développement éco- nomique et social sont des impératifs pour la concrétisation du dévelop- pement durable. Elle appelle également à promouvoir des modes de pro- duction et de consommation durables.
Vidéo incorporée: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embed- ded&v=GzrVO2GFaNE
Des régimes alimentaires durables sont considérés comme une étape importante de l’évolution vers un développement durable et une économie verte. Il est donc urgent d’élaborer et de promouvoir des stratégies axées sur le rôle positif que joue la biodiversité alimentaire dans la nutrition humai- ne et dans la lutte contre la pauvreté.
Une publication intitulée Sustainable Diets and Biodiversity: Directions and Solutions for Policy, Research and Action, réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et Bioversity Inter- national, explore les concepts de régimes alimentaires durables et leurs liens avec la production et la consommation des aliments que nous man- geons, en analysant leurs avantages à la fois pour la nutrition et la santé et sur les plans économique, écologique et culturel.
Cliquez ici pour consulter la publication: http://www.fao.org/docrep/016/i3004e/i3004e00.htm
LA PAROLE AUX ALLIANCES: Coopération Sud-Sud Les régions ou les gouvernements ne sont pas en mesure de lutter de manière autonome contre la faim et la malnutrition. Une action mondiale coordonnée, s’inscrivant dans le cadre d’un mouvement mondial visant à éradiquer la faim et la pauvreté et qui tire sa force d’un engagement partagé, est donc nécessaire. C’est sur la base de ce principe et pour promouvoir une coopération Sud-Sud que la fondation HIRDA, qui dirige l’Alliance contre la faim et la malnutrition en Somalie, a bénéficié d’un soutien fourni par l’Alliance régionale contre la faim et la malnutrition pour l’Afrique francophone dans le cadre d’un projet à court terme mis en place pour acheminer un don de 10 tonnes de maïs en faveur des victimes de la sécheresse – qualifiée de catastrophe par la communauté internationale – qui a sévi l’an dernier dans la Corne de l’Afrique. Le directeur de la fon- dation HIRDA en Somalie, Abdulahi Dahir Matan, a participé à la cé- rémonie organisée à cet effet par Christine Andela, coordonnatrice de l’Alliance nationale contre la faim et la malnutrition du Cameroun et de l’Alliance régionale contre la faim et la malnutrition en Afrique francophone, en partenariat avec le bureau de la FAO au Cameroun, le PAM, le FIDA, le Ministère camerounais de l’agriculture et du développement rural, le Ministère camerounais de la promotion de la
femme et un certain nombre d’organisations de la société civile. La cérémonie de remise du don a eu lieu le 29 juin 2012 à Yaoundé. À cette occasion, Abdulahi Dahir Matan a déclaré que la coopération Sud-Sud pouvait apporter une contribution importante à la lutte contre la faim en Afrique et qu’en cette phase initiale l’Alliance contre la faim et la malnutrition de la Somalie accueillait avec satisfaction le nouveau partenariat noué avec l’Alliance régionale contre la faim et la malnutrition en Afrique francophone.
Fatumo Farah, coordonnatrice de l’Alliance contre la faim et la malnutrition de la Somalie Directrice exécutive de la fondation HIRDA
http://www.rlc.fao.org/frente/
L’Alliance Contre la Faim et la Malnutrition L’ACFM est un partenariat mondial volontaire dont l’objec- tif est de faciliter la création d’alliances nationales et régio- nales rassemblant de nombreuses parties prenantes actives dans la lutte contre la faim et la malnutrition, et d’assurer ainsi la coordination stratégique des actions engagées en faveur de la sécurité alimentaire et de la nutrition. L’Alliance offre une plateforme où tous ceux qui dirigent des initiatives de développement, selon une approche ascendante ou descendante, peuvent se rencontrer dans un environnement neutre et ouvert, mettre en com- mun leurs connaissances, établir des réseaux et, grâce à cette unité, accroître leur visibilité, leur reconnaissan- ce et leur impact.
L’Alliance contre la faim et la malnutrition, comme les alliances nationales, est ouverte à la participation de tous les groupes qui œuvrent pour réduire la faim et la malnutrition: organisations à assise communautaire et ONG, organismes des Nations Unies, ministères, organisations paysannes locales, producteurs de denrées alimentaires et industries agroalimentaires, universités et instituts de recherche, groupements religieux, services sociaux, organisations du secteur privé et groupes philanthropiques. Ces partenariats permettent à l’Alliance de bâtir sur ce qui existe déjà au sein d’un pays. Le Secrétariat de l’Alliance est prêt à venir en aide à tout groupe souhaitant mettre sur pied une alliance natio- nale ou régionale. Adhérez à notre partenariat.
L’ami de l’ACFM de ce numéro eartHeart © Maurizio Ceccato
Illustrateur et graphiste, propriétaire du stu- dio de conception graphique, de commu- nication visuelle et d’édition IFIX, Maurizio Ceccato a exposé ses œuvres dans un cer- tain nombre de galeries européennes et a fondé les magazines illustrés italiens «B comics» et «WATT».
www.ifixweb.it.
Secrétariat de l’Alliance: FAO