RAPPORT ANNUEL 2014 - AIDR · 2016. 1. 25. · préfecture de Vo et 09 dans celle de l’Avé, en...

CREDI- Rapport annuel d’activité 2014

CENTRE DE RECHERCHE-ACTION POUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT INTEGRE

RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITES 2014

Décembre 2014


RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITES

2014


SOMMAIRE TITRES PAGES

SECTEURS D’ACTIVITES ..........................................................................................................6 ZONES D’INTERVENTION .......................................................................................................6 PRINCIPAUX PARTENAIRES ...................................................................................................7 PROGRAMMES EN COURS D’EXECUTION ............................................................................7 I. SYNTHESE DES ACTIVITES PREVUES ET REALISEES ..........................................................8 1.1. SECTEUR DECENTRALISATION .................................................................................8 1.2. SECTEUR AGRICULTURE DURABLE .........................................................................10

1.2.1. Appui aux producteurs et aux organisations paysannes .......................... 10 1.2.2. Promotion de l’élevage .................................................................................. 10 1.2.3. Appui au reboisement .................................................................................... 11

1.3. SECTEUR SANTE COMMUNAUTAIRE ......................................................................12

1.3.1. Offre de soins dans les centres de santé ...................................................... 12 1.3.2. Appui à la mise en place et à la gestion des mutuelles de santé ........... 13

II. RESULTATS DES ACTIVITES, DEGRE DE REALISATION DES INDICATEURS ET DEGRE D’ATTEINTE DES OBJECTIFS ..................................................................................................13 2.1. SECTEUR DECENTRALISATION ...............................................................................13

2.1.1. Renforcement des capacités des chefs traditionnels et des élus locaux dans le cadre de la décentralisation .......................................................................... 13 2.1.2. Renforcement des capacités des organisations communautaires de base (OCB) ...................................................................................................................... 14 2.1.3. Renforcement des capacités des organisations des producteurs (OP) et activités génératrices de revenus (AGR) .................................................................... 15

2.2. SECTEUR AGRICULTURE .........................................................................................16

2.2.1. Appui aux producteurs et aux organisations paysannes .......................... 16 2.2.2. Appui à l’élevage ............................................................................................ 17 2.2.3. Appui au reboisement .................................................................................... 18

2.3. SECTEUR SANTE COMMUNAUTAIRE ......................................................................20

2.3.1. Offres de soins dans les centres de santé communautaires : la facilitation de l’accès aux soins de santé aux hommes, aux femmes et aux enfants des zones d’intervention du programme ........................................................................... 20 2.3.2. Appui à la mise en place et à la gestion des mutuelles de santé ........... 23 2.3.3. Appui à la lutte contre la fistule obstétricale ............................................... 24


III. RENFORCEMENT DES CAPACITES D’INTERVENTION DE CREDI ...................................27 3.1. RENFORCEMENT DES CAPACITES D’INTERVENTION DU PERSONNEL ...................27 3.2. PROFESSIONNALISATION DU PERSONNEL DE CREDI ...........................................27 3.3. MARKETING INSTITUTIONNEL DE CREDI ................................................................27

IV. DIFFICULTES ..................................................................................................................28 V. LECONS TIREES .............................................................................................................28 VI. LES BONNES PRATIQUES ...............................................................................................29 VII. PERSPECTIVES ...............................................................................................................30

Photos Photo 1 : Atelierconduisant à l’élaboration d’un Plan d’Action Villageois(Vo) ............. 9

Photo 2 : Atelier portant sur les rôles et responsabilités des OCB et de la chefferie

dans le développement local ............................................................................................... 9

Photo 3 : Formations des OP sur le choix et la programmation des AGR ........................ 9

Photo 4: Formations des OP sur le choix et la programmation des AGR ......................... 9

Photo 5 : Vaccination des petits ruminants ........................................................................ 18

Photo 6 : Ramassage des plants en pépinière par les élèves pour transplantation .... 19

Photo 7 : Transplantation des plants de Sena par les élèves d’ADJREGO (Vogan) .... 19

Photo 8 : Séance de counseling sur l’utilisation des MII à Sagadakopé ....................... 22

Photo 9 : Exemplaire de la carte de membre de la mutuelle de Vo ............................. 24

Photo 10 : Formation des prestataires de soin des formations sanitaires agréées par la

mutuelle................................................................................................................................... 24


Graphiques Graphique 1 : Nombre de chefs traditionnels formés ...................................................... 14

Graphique 2 : Chefs traditionnels ayant connaissance de la loi.................................... 14

Graphique 3 : Evolution des taux de mortalité de la volaille et des petits ruminants .. 18

Tableaux Tableau 1 : Taux de fréquentation et taux d’utilisation des services des centres de

santé (2014) ............................................................................................................................ 21

Tableau 2 : Taux de fréquentation et taux d’utilisation des services des centres de

santé (2012 à 2014) ................................................................................................................ 22

Tableau 3 : Suivi des activités du « Programme d’appui au développement local

dans les Préfectures de Vo et Avé (Région Maritime-Togo) 2012-2014 » .. Erreur ! Signet

non défini.

Tableau 4 : Suivi des indicateurs du « Programme d’appui au développement local

dans les Préfectures de Vo et Avé (Région Maritime-Togo) 2012-2014 » .. Erreur ! Signet

non défini.

Tableau 5 : Etat d’avancement du « Programme d’appui au développement local

dans les Préfectures de Vo et Avé (Région Maritime-Togo) 2012-2014 » Activités et

Indicateurs de résultats .................................................................. Erreur ! Signet non défini.


Centre de Recherche-action pour l’Environnement et le Développement Intégré (CREDI)

Adresse physique : 677, rue de Soviépé, quartier Avénou LOME Adresse postale : 08 B.P : 80450 LOME 08 TOGO Téléphone : (00228) 22.25.37.60 Interlocuteur : AGBANAGLO Kodzo Lucas (00228.90.19.19.50) Fax : (00228) 22.25.37.60 Adresse e-mail : [email protected] ; [email protected] Site internet : www.ongcredi.org

SECTEURS D’ACTIVITES L'ONG CREDI travaille essentiellement dans la Région Maritime au Togo et intervient dans trois principaux secteurs d’activités que sont :

→ La Décentralisation, (étant un secteur qui est en vue) ; → l’Agriculture familiale durable (production agricole, élevage et

reboisement); → la Santé communautaire (Offre de soins et Mutuelle de santé).

ZONES D’INTERVENTION CREDI intervient principalement dans : La Région Maritime : Préfecture de Vo (cantons de Vogan, Koutimé, Akoumapé, Sévagan, Hahotoé, Dzrékpo, Momé, Dagbati, Anyronkopé, Togoville) ; Préfecture d’Avé (cantons de Kévé, Assahoun) ; Préfecture du Golfe (Commune de Lomé).


PRINCIPAUX PARTENAIRES Brot für die Welt ou ‘‘Pain pour le Monde’’ (BfdW) est le partenaire financier principal de CREDI depuis le début de l’an 2000. CREDI est membre du Collectif des Organisations de la Société Civile de la Région Maritime (COSCREMA) et de l’Alliance Internationale de Développement et de Recherche (AIDR). CREDI collabore avec des partenaires du Nord (CIDR) comme du Sud et avec les services techniques déconcentrés de l’Etat.

PROGRAMMES EN COURS D’EXECUTION

•••• Programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo). Il est financé par Brot für die Welt ou ‘‘Pain pour le Monde’’ (BfdW). Ce programme a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des hommes et des femmes des zones d’intervention de CREDI au Togo et comporte quatre axes d’activités qui se regroupent dans les trois secteurs d’interventions de CREDI. Notons que ce programme triennal est à la fin de son exécution en cette fin d’année 2014.

•••• Programme d’un modèle partenarial innovant de la micro assurance dans la

commune de Lomé au Togo exécuté en partenariat avec le CIDR. Financé par AFD et PplM, il est conjointement mis en œuvre par le Centre International de Développement et de Recherche (CIDR) et CREDI engagés dans une démarche de partenariat, de co-promotion et d’apprentissage mutuel. Ce projet a pour objectif de promouvoir les produits de micro assurance adaptés à la demande de ménages à revenus modestes couvrant les risques liés à la personne(santé, accidents, décès) et gérés selon un modèle partenarial associant des groupes organisés, des porteurs de risques (mutuelles et assurances privées) et prestataires de soins.

•••• Projet d’Appui au Développement Agricole au Togo (PADAT). C’est l’un des

projets du Programme initié par l’Etat, intitulé « Programme National d’Investissement Agricole au Togo (PNIASA)» et financé par FIDA (Fonds International de Développement Agricole). CREDI n’est qu’un prestataire dans la mise en œuvre de ce projet. Notons que, CREDI est membre du Consortium des cinq ONG de la Région maritime retenu dans le cadre de la mise en œuvre du PADAT et est chargé de réaliser les activités dudit projet dans la préfecture de Vo. Les lignes suivantes présenteront les activités prévues et réalisées au cours de cette année 2014 par secteur d’intervention, les résultats obtenus, les difficultés rencontrées et quelques leçons tirées.

Zones d’intervention de CREDI dans la Région maritime


I. SYNTHESE DES ACTIVITES PREVUES ET REALISEES

1.1. SECTEUR DECENTRALISATION

Les activités du secteur Décentralisation constituent les activités du premier axe du programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo), dénommé « Renforcement des capacités des acteurs locaux (Elus locaux, Chefs traditionnels, Organisations Communautaires de Base, Organisations des Producteurs) ». Ce renforcement des capacités des acteurs locaux (Elus locaux, Chefs traditionnels, OCB, OP) a pour objectif d’amener ces derniers à participer à la gouvernance locale à travers l’appui accompagnement de CREDI. Ainsi les activités réalisées au cours de l’année se présentent comme suit :

•••• les réunions de sensibilisation et de formation organisées à l’endroit des Chefs traditionnels et des Elus locaux.

- Dans ce cadre, des réunions de sensibilisation sur la loi 2007- 002 relative à la chefferie traditionnelle et la loi 2007-11 relative à la décentralisation et aux libertés locales au Togo ont été réalisées et ont touché 80 chefs traditionnels et 29 membres des CVD dans des cantons de Kévé et d’Assahoun de la préfecture de l’Avé d’une part et d’autre part 101 chefs traditionnels des 10 cantons de la préfecture de Vo à savoir Anyronkopé, Akoumapé, Dagbati, Dzrékpo, Hahotoé, Koutimé, Momé, Sévagan, Togoville et Vogan. Dans la préfecture de Vo, en plus de la sensibilisation, un diagnostic participatif sur le niveau de connaissance des lois relatives à la chefferie, à la décentralisation et aux libertés locales a été réalisé à l’endroit de 74 chefs.

- La formation des chefs traditionnels sur le contenu des textes de lois sur la décentralisation a été réalisée à l’endroit de 64 chefs de la préfecture de l’Avé et de 56 chefs dans la préfecture de Vo où un diagnostic participatif sur le niveau de connaissance des lois relatives à la chefferie, à la décentralisation et aux libertés locales a été conduit auprès de 74 chefs.

La sensibilisation et la formation prévues pour les élus locaux n’ont pu être réalisées étant donné que les élections locales devant mettre en place ces élus locaux, n’ont pas eu lieu.

•••• Les réunions d’animation et des formations à l’endroit des Organisations Communautaires de Base (OCB),

L’objectif est de renforcer les capacités des comités Villageois de Développement : CVD et leurs commissions spécifiques, et la chefferie pour une meilleure participation à la gouvernance locale. A cet effet, les communautés des villages d’Agotimé, Gadjatoé, Ana, Kpodji et Howuivé dans la préfecture de l’Avé d’une part et d’autre part deux villages de la préfecture de Vo à savoir Koutimé et Tékponou ont été accompagnées dans :

- le renouvellement des membres de leurs comités villageois et commissions spécifiques,

- l’identification de leurs besoins en formation,


- la formation essentiellement portée sur « les rôles et les responsabilités des OCB et de la chefferie dans le développement local »,

- l’élaboration de leurs plans d’actions.

•••• Les séances de travail et de formation organisées à l’endroit des organisations des producteurs (OP)

Ces activités ont pour objectif de renforcer les capacités des membres des OP pour une meilleure organisation de leurs activités génératrices de revenus (AGR) et leur participation à la gouvernance locale.

- Les réunions de sensibilisation des communautés des zones d’intervention de CREDI ont porté sur l’importance et l’utilité du regroupement,

- des formations continues à l’élaboration de textes de base à travers des rencontres hebdomadaires ont été organisées à l’endroit de 11 OP dans la préfecture de Vo et 09 dans celle de l’Avé, en matière d’élaboration et en matière de choix et de gestion d’activités génératrices de revenu (AGR),

- un atelier de formation a été organisé à l’endroit de 55 membres de 11 OP de Vo sur le choix et la programmation d’une activité génératrice de revenu (AGR).

Dans l'Avé, la formation a été remplacée par une visite d'échange d’expériences qui a conduit 42 représentants de 11 OP de l’Avé auprès des OP de VO.

Photo 1 : Atelier conduisant à l’élaboration d’un Plan d’Action Villageois(Vo) Photo 2 : Atelier portant sur les rôles et

responsabilités des OCB et de la chefferie

dans le développement local

Photo 3 : Formations des OP sur le choix et la

programmation des AGR Photo 4 : Formations des OP sur le choix et la

programmation des AGR


1.2. SECTEUR AGRICULTURE DURABLE Les activités du secteur Agriculture sont celles exécutées d’une part au niveau du programme intitulé «Programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo) » et d’autre part au niveau du Projet d’Appui au Développement Agricole au Togo(PADAT).

� Au niveau du programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo).

Les activités consistent à amener les producteurs/productrices et les organisations paysannes à améliorer leurs techniques de production végétale et animale pour plus de rendement et à promouvoir le reboisement. Elles se subdivisent en trois :

1.2.1. Appui aux producteurs et aux organisations paysannes

Son objectif est d’augmenter la productivité des sols en maïs grains grâce à la régénération des terres par des plantes légumineuses. Les activités programmées à cet effet sont l’organisation de réunions d’information et de sensibilisation sur la régénération du sol par les légumineuses dans les communautés, des ateliers de formation et de recyclage des producteurs volontaires sur le paquet techniques de la régénération, l’appui des producteurs volontaires en intrants (semences de maïs, légumineuses, engrais) et des visites d’échange inter -paysans. C’est ainsi que des séances de sensibilisation sur l’utilité et l’importance des légumineuses et des fientes de volailles dans la régénération des sols dégradés ont été effectuées dans 4 villages de la préfecture de Vo (Assiwloin, Sokomé, Djéyi, Sévagan) et dans les anciens villages d’intervention de la préfecture de l’Avé à savoir Howuivé, Ana, Kpodji, Agotimé et Gadjatoé. Ces sensibilisations ont touchés en tout 167 producteurs dans le Vo et 259 dans l’Avé. Ensuite un atelier de formation sur « la gestion technique des légumineuses dans le système de culture en couloirs » a été organisé dans les zones à l’endroit de 125 producteurs de l’Avé et 120 dans le Vo qui ont compris cette utilité et manifesté le désir de régénérer leurs sols. Des fientes de volailles ont été données à 24 productrices et 11 producteurs de la préfecture de Vo à raison de 15 sacs de 25 kg chacun en vue de fertiliser leurs champs. Comme autre activité, une visite inter - paysans des villages d’Attitsogbé, Zimaglikopé, Sokomé1, Kpotavé et Sévagan a été organisée.

1.2.2. Promotion de l’élevage

Cette action qui consiste à organiser des réunions de sensibilisation dans les localités de la préfecture de Vo, des ateliers de formation et de recyclage des éleveurs, des campagnes de vaccination des animaux et un appui à 4 jeunes éleveurs de volailles


à installer, a pour objectif spécifique d’appuyer les éleveurs à améliorer leur technique de production animale pour plus de rendement. Des réunions de sensibilisations sur l’utilité de l’amélioration des pratiques d’élevage ont été organisées et ont touché 184 éleveurs de Sokomé 2, Assiwloin, Tokuinou et Atchandomé de la préfecture de Vo. Soixante six (66) éleveurs dont vingt-trois (23) femmes ont été formés sur «les techniques d’amélioration de leur élevage ». De même, des séances de vaccination des animaux contre les pestes ont été réalisées pour tous les éleveurs de la zone d’intervention de CREDI dans le Vo. Cent douze (112) éleveurs sont suivis par les animateurs et les affections traitées sont généralement les infections respiratoires et les parasitoses intestinales. Il est à noter que CREDI accompagne deux (02) éleveurs de poules pondeuses et trois (03) éleveurs de porcs de race dans leur installation. Cet accompagnement a consisté à former ces derniers, à leur livrer les animaux de démarrage (250 poussins de ponte et une truie gestante) et à les suivre techniquement et régulièrement jusqu’à la ponte pour les poules et la mise-bas pour la truie.

1.2.3. Appui au reboisement

L’objectif est de promouvoir le reboisement en milieu paysan et communautaire. Les activités définies consistent à organiser des réunions de sensibilisation sur l’importance du reboisement dans les villages, des formations pratiques des volontaires en piquetage et en mise en place de pépinière de plants et en l’appui aux volontaires en semences et en stups de teck. Dans le Vo la sensibilisation a été essentiellement menée dans les établissements scolaires sur l’utilité et l’importance du reboisement. Une pépinière de 950 plants de Sena siamea a été mise en place en vue de leur transplantation sur les parcelles scolaires. En cette année 2014 aucun reboisement individuel, n’a été réalisé.

�� Au niveau du Projet d’Appui au Développement Agricole au Togo (PADAT). Les différentes activités planifiées et réalisées pour le compte de l’année 2014 sont les suivantes :

o Identification et validation de bas-fonds de type 1 o Participation à l’élaboration des dossiers d’appel d’offres (DAO) o Accompagnement des OP émergentes et structurées à se conformer aux

dispositions de l’OHADA, à mettre en œuvre leurs plans de travail o Formation des comités de gestion des OP structurées en leadership et bonne

gouvernance o Formation des comités de surveillance des OP structurées o Organiser des visites d’échange d’expériences au profit des OP émergentes

et structurées ; o Identification des OP bénéficiaires d’égreneuses, rappeuses, décortiqueuses,

batteuses-vanneuses, et bâches agricoles et des sites d’implantation desdits équipements ;

o Distribution des équipements aux bénéficiaires sélectionnés en 2012 et 2013 ; suivre et accompagner les comités de gestion et les opérateurs privés dans la gestion des équipements.


o Formation des comités de gestion des magasins et des comités de gestion d’équipements.

Compte tenu de la signature tardive du contrat de travail entre le Consortium et la Coordination Déléguée du PADAT pour le démarrage des activités, la validation des bas-fonds, la formation des comités de gestion des équipements, la distribution des équipements autres que les égreneuses ne sont pas encore réalisés.

1.3. SECTEUR SANTE COMMUNAUTAIRE

Les activités classées dans le secteur santé communautaire sont celles exécutées dans le cadre de la mise en œuvre du « Programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo)» et du «Programme de promotion d'un modèle partenarial innovant de la micro assurance dans la commune de Lomé au Togo»

�� Programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo).

Deux activités de santé sont menées dans le cadre de ce programme, il s’agit des activités qui concernent les offres de soins dans les centres de santé communautaires et celles de l’appui à la mise en place et gestion d’une mutuelle de santé à Vogan.

1.3.1. Offre de soins dans les centres de santé Ces activités ont pour objectif de faciliter l’accès aux soins de santé aux hommes, aux femmes et aux enfants des zones d’intervention du programme à travers l’Appui à l’auto gestion des centres de santé, l’Appui à la lutte contre le paludisme, l’Appui à la prévention du VIH/SIDA. Appui à l’autogestion des centres de santé En vue d’assurer la bonne gestion technique et financière des centres de santé, les activités prévues consistent à organiser des ateliers de formation et de recyclage des membres du COSAN et du personnel de santé en matière de gestion et des visites de suivi de l’avancement des activités. En cette année 2014 la principale activité réalisée est le suivi régulier des agents de santé et des membres du COSAN formés des centres d’Afidényigba et de Sagadakopé. Appui à la lutte contre le paludisme L’Objectif de cette action est d’amener les communautés à adopter des mesures préventives du paludisme ainsi, les activités prévues sont l’organisation des communications pour le changement de comportement (CCC), un atelier de formation et de recyclage des pairs éducateurs, et la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides aux femmes enceintes. En cette année, le suivi des pairs éducateurs dans l’organisation des réunions de Communication pour le Changement de Comportement (CCC) sur la prévention du paludisme a été effectué. Appui à la prévention du VIH/SIDA Pour assurer la prévention du VIH/SIDA dans les communautés les activités prévues à ce titre sont l’organisation des réunions de CCC sur la prévention du VIH/SIDA, d’un


atelier de formation des pairs éducateurs et la distribution des ARV aux PVVIH. L’appui de CREDI en cette année est également le suivi des pairs éducateurs dans l’organisation des réunions de Communication pour le Changement de Comportement (CCC) sur la prévention du VIH/SIDA.

1.3.2. Appui à la mise en place et à la gestion des mutuelles de santé Cette action a pour objectif d’assurer l’accessibilité financière aux soins de santé aux hommes, aux femmes et aux enfants des communautés. Les activités prévues sont l’organisation des réunions de sensibilisation des communautés sur l’importance d’une mutuelle de santé, les formations des membres des organes de gestion, du personnel de la mutuelle et des prestataires de soins. Comme activités réalisées en 2014, des tournées de réunions de validation du document de mise en place du système de mutuelle et des outils de gestion ont été réalisées dans 26 villages et quartiers des cantons de Vogan et de Koutimé et dans les 6 formations sanitaires d’Atahonou, d’Afidényigba, de Sagadakopé, de Koutimé, de Midawohonou et de Vogan (Hôpital). Un atelier de formation de 135 délégués de 46 villages sur l’utilisation des outils et les procédures de cotisation et de gestion des fonds a été organisé. La confection des cartes des membres a été aussi faite.

�� Programme de promotion d'un modèle partenarial innovant de la micro assurance dans la commune de Lomé au Togo.

Ce projet a pour objectif de promouvoir les produits de micro assurance adaptés à la demande de ménages à revenus modestes couvrant les risques liés à la personne (santé, accidents, décès) et gérés selon un modèle partenarial associant des groupes organisés, des porteurs de risques (mutuelles et assurances privées) et prestataires de soins. Dans ce partenariat CREDI a la responsabilité d’exécuter au cours de cette année2014 les activités suivantes :

� Conception de produits de micro assurance adaptés au public cible avec les groupes organisés

� Organiser l’appui conseil dans la Conception de produits avec les assureurs privés

� Mise en place d'une unité d'appui-conseil avec le CIDR � Mise au point d'une méthodologie de promotion du projet avec les structures

faîtières � Elaboration d'une campagne de marketing ciblée � Proposition des produits aux GO et contrats d'appui pour leur distribution � Appui à la définition du schéma de gestion des fonctions de distribution � Appui-conseil et contractualisation avec les mutuelles existantes

La plupart de ces activités sont réalisées en partie, certaines méritent d’amples réflexions et amélioration des stratégies prévues. (Voir le tableau de suivi annuel des activités programmées en annexe).

II. RESULTATS DES ACTIVITES, DEGRE DE REALISATION DES INDICATEURS ET DEGRE D’ATTEINTE DES OBJECTIFS

2.1. SECTEUR DECENTRALISATION

2.1.1. Renforcement des capacités des chefs traditionnels et des élus locaux

dans le cadre de la décentralisation Les résultats obtenus de l’exécution de cette activité se présentent comme suit :


0

20

40

60

80

100

120

AVE VO

80

101

6272

Nombre de chefsNombre de chefs ayant connaissance de la loi

Dans la préfecture de Vo

• 72 chefs traditionnels sur 101 ont été sensibilisés sur la loi 2007- 002 relative à la chefferie traditionnelle et la loi 2007-11 relative à la décentralisation et aux libertés locales

• 56 chefs traditionnels ont été formés sur le contenu des lois • 72 chefs traditionnels ont connaissances des lois relatives à la décentralisation

Dans la préfecture de l’Avé

• 62 chefs traditionnels sur 80 ont été sensibilisés, • 64 chefs traditionnels ont été formés sur le contenu des lois62 chefs

traditionnels ont connaissances des lois relatives à la décentralisation Pour renseigner l’indicateur de l’objectif de cette action qui est : 80%des chefs traditionnels et élus ont connaissance de la loi relative à la décentralisation au Togo, une enquête d’évaluation du niveau de connaissance des chefs des localités d’intervention de CREDI a été réalisée. Les éléments (voir les critères et la grille d’évaluation en annexe du rapport). La définition et les principes de la Décentralisation, les droits et devoirs du citoyen et le rôle de la chefferie dans la décentralisation constituent les critères d’évaluation de la connaissance de ces chefs sensibilisés et formés. Il ressort de l’évaluation que dans le Vo 71% (72sur 101) et dans l’Avé 78% (62 sur 80) des chefs traditionnels ont connaissance des fondamentaux de la loi sur la décentralisation au Togo. Il fallait avoir 81 chefs sur 101 dans le Vo et 64 sur 80 chefs dans l’Avé pour réaliser l’indicateur prévu.

En conclusion, cet objectif est presque atteint pour les chefs traditionnels tandis que pour les élus locaux, l’objectif n’est pas atteint. En effet les élections locales devant mettre en place les Elus n’ayant pas eu lieu, l’activité prévue à l’endroit des élus n’est pas réalisée.

2.1.2. Renforcement des capacités des organisations communautaires de base (OCB)

Les membres des 08Comités Villageois de Développement (CVD) et de leurs commissions spécialisées, formés et accompagnés connaissent leurs rôles et les

Graphique 1 : Nombre de chefs traditionnels

formés Graphique 2 : Chefs traditionnels ayant

connaissance de la loi


responsabilités du comité et celles de la chefferie dans le développement local ; ils collaborent avec le chef du village, mobilisent des fonds, mobilisent la population à aux travaux communautaires et à la réalisation des plans d’actions, tiennent régulièrement des réunions sanctionnées par un PV et rendent régulièrement compte des activités et de la gestion des fonds à la population. Les problèmes de conflit de personnes qui perturbaient l’harmonie entre la chefferie et le CVD des villages de Koutimé et de Tékponou de Vo ont été réglés car chacun connait désormais son rôle. Les villages d’Agotimé, de Gadjatoé et de Howuivé dans la préfecture de l'Avé ont actualisé leur PAV. En considérant l’indicateur de cette activité qui est « 80% des OCB participent à la gouvernance locale » et en convenant que les caractéristiques d’opérationnalité des OCB énumérées plus haut leur permettent de participer à la gouvernance locale, il en résulte que l’indicateur est pleinement réalisé et donc l’objectif est atteint. En effet 100% des 8 OCB accompagnées dont 5CVD dans le Vo et 3 CVD dans l'Avé avec leurs commissions spécialisées, sont opérationnels et participent à la gouvernance locale.

2.1.3. Renforcement des capacités des organisations des producteurs (OP) et activités génératrices de revenus (AGR)

Dix-huit (18) Organisations Paysannes ont actualisé leurs textes de base juridiques conformément à la loi coopérative de l’Acte Uniforme de l’OHADA et se sont mutées en coopératives agricoles simplifiées. Suite aux formations, et à l’appui financier apporté par CREDI à onze (11) d’entre elles, ces dernières ont démarré les activités génératrices de revenus (AGR) rentables telles que :

- Production de maïs grain et niébé ; - Transformation du manioc en gari et tapioca ; - Elevage de porcs et de petits ruminants ; - Achat de produits de récoltes (maïs, gari…) en période d’abondance et

vente en période de soudure. Par rapport à l’indicateur prévu qui est « 80% des OP participent à la gouvernance locale » il est relevé que 83% des OP soit 15 coopératives sur 18 gèrent bien leurs activités et participent à la gouvernance locale (10 coopératives sur 11dans Vo et 5 sur 7 coopératives dans l'Avé) En effet ces dernière sont acquis de nouvelles expériences dans l'organisation et la gestion de leurs activités, élaboré le plan d'actions et le budget annuel prévisionnel de leurs activités, gèrent bien les fonds et participent à la gouvernance locale grâce aux revenus obtenus. En conclusion cet indicateur est réalisé et donc l’objectif est atteint pour cette activité. Les résultats ci-dessus présentés permettent de conclure que l’objectif de l’axe « Renforcement des capacités des acteurs locaux (Organisations Communautaires de Base (OCB), Elus locaux et Organisations Paysannes(OP) »qui est d’amener ces derniers à participer à la gouvernance locale est atteint hormis les activités prévues à l’endroit des Elus locaux.


2.2. SECTEUR AGRICULTURE

Tout comme les activités, les résultats obtenus de la mise en œuvre des activités de ce secteur seront présentés par projet et par action.

� Au niveau du programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo),

2.2.1. Appui aux producteurs et aux organisations paysannes

L’appui aux producteurs dans les deux préfectures d’intervention de CREDI par les actions de sensibilisation, de formation, de visite d’échange dans le but d’augmenter la productivité des sols en maïs grains en régénérant les terres avec les plantes légumineuses, a donné les résultats suivants : Dans la Préfecture de Vo : L’effectif des producteurs ayant adhéré et pratiqué la technique de régénération par les légumineuses en cette campagne agricole 2014 est de 24 dont 17 femmes et 07 hommes provenant de 2 villages que sont ZIMAGLIKOPE avec 15 producteurs (14 femmes et 01 homme) et TOKOINDJI avec 09 producteurs (06 hommes et 03 femmes). Le nombre total de producteurs ayant pratiqué la technique de 2012 à 2014 s’élève à 158 dont 34 hommes et 124 femmes, provenant de 10 villages à savoir Attitsogbé, Kpotavé, Sévagan, Sokomé 1, Sokomé 2, Atsoukopé, Assigbékopé, Assiwloin, Zimaglikopé et Tokoindji. En ce qui concerne le suivi des carrés de rendements installés dans les champs, le rendement moyen en maïs grain obtenu par les 158 producteurs est de 2,06t/ha soit une augmentation de 1,46t/ha. La proportion des producteurs ayant augmenté leur rendement d’1t/ha est de

70,89%. En effet, parmi les 158 producteurs 112 dont 98 femmes ont obtenu une

augmentation de rendement de plus d’une tonne à l’hectare contre 46 dont

l’augmentation est inférieure à une tonne à l’hectare. Ces derniers n’ont pas

respecté l’itinéraire technique pour des raisons diverses et leur rendement moyen est

de 0.89t/ha.

Ainsi, l’indicateur de l’action qui est « 75% des producteurs engagés ont augmenté leur production de maïs-grain de 0,6t à 1,6t/ha soit une augmentation de 1t/ha » est réalisé en ce qui concerne l’augmentation du rendement mais presque réalisé pour la proportion de producteurs. L’objectif de l’action est donc presqu’atteint. A l’issue de la visite inter-paysans, les 58 producteurs et productrices ont amélioré leur pratique en matière de restauration de sols par les légumineuses tout en tenant compte de leurs forces et faiblesses.


Les anciens producteurs du projet précédant 201sont également suivis et sont au

nombre de 126 dont 102 productrices.

Parmi eux, 58 producteurs ont apporté en plus des légumineuses, des fientes sur leurs

parcelles et ont obtenu un rendement moyen de 2,3 t/ha (soit une augmentation

1,7t/ha) tandis que les 68 restants qui n’ont adopté que les légumineuses, ont obtenu

un rendement moyen de 1,87t/ha (soit une augmentation de 1,27t/ha) en cette fin

de campagne.

Il est à déduire donc que l’augmentation de rendement a été remarquable pour les producteurs qui ont associé des fientes de volailles ou de la bouse de vache à la culture des légumineuses pour la fertilisation de leurs sols.

Un sondage d’évaluation des effets de la pratique de la technique auprès de 15

producteurs du village Attitsogbé et de 12 producteurs du village d’Assiwloin a

permis de noter que les productions de maïs grain obtenue en cette année peuvent

leur permettre d’entamer la période de soudure de l’année prochaine, ce qui n’a

jamais été le cas selon eux.

Dans la Préfecture de l’AVE : 47% des producteurs (soit 15 producteurs sur 32) ont augmenté leur rendement de 0,7 à 1,56t/ha soit une augmentation de 0,86t/ha. L’indicateur n’est donc pas réalisé et l’objectif est également non atteint. Il est à noter que dans cette préfecture, le faible nombre de partenaires de la régénération des sols avec les légumineuses, s’explique par le fait que la régénération des sols préoccupe peu les agriculteurs qui supposent que leur terre demeure toujours fertile et n’a pas besoin d’être régénérée. Il faudra donc intensifier la sensibilisation sur l’utilité et l’importance de la régénération et organiser des visites d’études et d’expériences à leur endroit afin de les amener à adopter la pratique.

2.2.2. Appui à l’élevage 104 éleveurs sensibilisés sur 184 (soit56, 5%) ont compris l'utilité de l'amélioration de l'élevage et se sont engagés à améliorer leur pratique d'élevage. Ces derniers ont construit des abris pour leurs animaux, vaccinent et soignent les animaux quand ils sont malades. Certains d’entre eux disposent d’un cahier de gestion.

• Au total cent quatre (104) éleveurs ont été suivis.

• Les affections courantes traitées sont les infections respiratoires, les parasitoses

intestinales et les avitaminoses.

• En cette année, 1164 petits ruminants et1800 volailles ont été vaccinés.

• Le taux de mortalité des petits ruminants est passé de 12% à 5,94% et celui

des volailles est passé de 25% à 9,9%.

• 77,88% (soit 81 sur 104 éleveurs) des éleveurs accompagnés ont régulièrement

traité et vacciné en cette année leurs animaux


Il en résulte que les indicateurs de cette action que voici : « le Taux de mortalité des petits ruminants a diminué de 12 à 5% et celui des volailles de 25 à 10% ; 70% des éleveurs formés améliorent leurs pratiques (élèvent les animaux en enclos, les vaccinent, enrichissent leur aliments et traitent les animaux malades) »sont pratiquement réalisés et donc l’objectif pratiquement atteint.

• D’après le suivi et accompagnement des cinq jeunes éleveurs installés

(02en élevage de poules pondeuses et 03 en élevage de porcs de race), la

production moyenne journalière des deux éleveurs de poules pondeuses est de 04

plateaux d’œufs.

Un compte bancaire a été ouvert par chaque éleveur de porcs de race où sont

versées les recettes issues de la vente des animaux.

2.2.3. Appui au reboisement

L’indicateur du reboisement est réalisé depuis 2013 avec 21,73 hectares reboisés en teck et en Sena siamea dans le Vo et l’Avé (à raison de 14,438 ha de teck par 79 personnes dans l’Avé et 7,290ha de Sena siamea et de teck par 21 hommes et 2 établissements scolaires dans le Vo).La sensibilisation a néanmoins continué en 2014 aussi bien dans le Vo que dans l’Avé avec 0,925 hectare de teck et de Sena mis en terre par l’Ecole Primaire Publique de ANA et 0,2072 ha d’Acacia auriculiformis et de Sena siamea par les Ecoles Primaires Publiques d’Atsoukopé et d’Adjrégo de Vogan. En cette fin 2014 et fin de programme, la superficie totale reboisée est de 22,65 ha dont 7,290 ha dans Vo et 15,3625 ha dans l’Avé au lieu de 20 ha comme l’indicateur le prévoit. L’objectif de l’action est donc pleinement atteint au niveau du reboisement.

Photo 5 : Vaccination des petits ruminants Graphique 3 : Evolution des taux de mortalité de

la volaille et des petits ruminants


Les résultats obtenus au niveau des trois actions précitées concourent à l’atteinte de l’objectif de cet axe qui est d’améliorer les techniques de production végétale et animale pour plus de rendement. En effet pour la production agricole, le rendement a augmenté de 1,42t/ha en trois ans contre 1t/ha; pour l’élevage 77,88% ont fait vacciner leurs animaux contre 70% attendu à la fin des 3 ans d’exécution du programme ; aussi le taux de mortalité des animaux a diminué de 12 à 5,94% pour les petits ruminants et de 25 à 9,9% pour les volailles ; pour le reboisement, la superficie reboisée est de 22,65ha

�� Projet d’Appui au Développement Agricole au Togo(PADAT) La mise en œuvre des activités de PADAT citées plus haut n’a démarré qu’au mois de septembre, après la signature du contrat de travail entre le Consortium de la Région maritime et la Coordination Opérationnelle Déléguée de PADAT. Les résultats des activités du PADAT menées par CREDI sont les suivants: Dans le cadre de l’identification des bas-fonds de type 1, huit (08) sites d’une superficie totale de 67 ha dont 65,5 ha aménageables et d’une superficie exploitée de 17 ha en riz, sont identifiés par les animateurs de CREDI, dans les cantons de Gapé de la Préfecture de Zio et de Kévé dans la préfectures de l’Avé. Il faut noter que ces sites sont pour le moment pré validés par le Consortium mais restent à l’être par l’Expert des infrastructures et bas-fonds. Au total,89 OP dont 62 émergentes et 27 structurées ont été accompagnées dans leur mutation en coopératives en les amenant à se conformer aux dispositions de l’OHADA et dans la la constitution de leur dossier de demande d’immatriculation. Parmi elles, 16 SCOOPS ont fait le dépôt de leurs dossiers de demande d’immatriculation à la Direction de la Formation, de la Diffusion des Techniques des Organisations Professionnelles Agricoles (DFDTOPA) à Lomé. En matière de formation, 160(sur 162 prévus) membres des comités de gestion dont 91 femmes et 69 hommes de 54 SCOOPS parmi les 112 OP identifiés dans la préfecture de Vo, ont été formés en leadership et bonne gouvernance.

Photo 6 : Ramassage des plants en pépinière

par les élèves pour transplantation

Photo 7 : Transplantation des plants de Sena par les élèves d’ADJREGO (Vogan)


153 sur 162 membres de la Commission de surveillance dont 100 hommes et 53 femmes, ont été formés sur les rôles et responsabilités des membres de la commission de surveillance des sociétés coopératives. Les SCOOPS dont les comités de gestion ont été formés sur le leadership et la bonne gouvernance sont accompagnés dans l’élaboration de leurs plans de travail ; des exercices d’élaboration de plan de travail ont été effectués dans des cahiers d’activités des SCOOPS suivant des canevas types d’élaboration de compte d’exploitation prévisionnel et de plan d’action.. En ce qui concerne la visite d’échange d’expériences au profit des OP émergentes et structurées, l’ONG CREDI a conduit dix (10) coopératives auprès de la SCOOPS GBENODOU du village d’Assikokopé du canton de Vogan dans la Préfecture de Vo, le 26 juin 2014 sur le thème : « Gestion d’une coopérative ». Au cours de cette visite, trente (30) personnes dont 14 hommes et 16 femmes ont échangé sur les différentes activités de production/transformation et d’élevage menées par la coopérative Gbénodou, sur la tenue et l’application des textes juridiques, sur la tenue des outils de gestion (élaboration et le remplissage), sur les meilleures stratégies de la gestion des conflits. Les autres activités à mener telles que l’identification des OP bénéficiaires(d’égreneuses, de rappeuses, de décortiqueuses, de batteuses-vanneuses, et de bâches agricoles)et des sites d’implantation en2014 desdits équipements, la distribution des équipements aux bénéficiaires sélectionnés en 2012 et 2013, le suivi et l’accompagnement des comités de gestion et des opérateurs privés dans la gestion des équipements, et la formation des comités de gestion d’équipements ne sont pas encore réalisées.

2.3. SECTEUR SANTE COMMUNAUTAIRE

�� Programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo)

Les résultats des activités de santé qui sont menées dans le cadre de ce programme, sont :

2.3.1. Offres de soins dans les centres de santé communautaires : la facilitation

de l’accès aux soins de santé aux hommes, aux femmes et aux enfants des zones d’intervention du programme

En ce qui concerne les offres de soins, les résultats concernent les centres de santé d’Afidényigba et de Sagadakopé, le centre d’Atahonou étant rétrocédé à l’Etat Togolais.

� Appui à l’auto gestion des centres de santé Grâce à la participation des membres des COSAN à la gestion des activités de santé dans les centres et dans les communautés, les résultats suivants ont été obtenus :

- Un plan de formation du personnel de santé sur la gestion technique des services de santé a été élaboré ;

- Douze (12) comptes de suivi mensuels ont été réalisés avec les gérants des pharmacies par les membres des COSAN;


- Deux inventaires et bilans semestriels des activités de santé ont été effectués dans chaque centre de santé ;

- Les bilans financiers et d’activités de santé de l’année 2013 ont été présentés à chaque communauté (Afidényigba et Sagadakopé). Au cours de ces bilans des propositions d’amélioration des prestations des centres de santé ont été faites par les communautés et réalisées. Il s’agit de :

o la construction d’un logement pour le personnel technique au sein du centre de santé à Afidényigba ;

o le renouvellement du matériel médical et de la construction d’un Etat civil et d’une maternité dans l’enceinte du centre de santé à Sagadakopé ;

- Douze (12) réunions de suivi des activités financières et de santé ont été réalisées dans chaque formation sanitaire ;

- Un plan d’action-budget prévisionnel a été élaboré pour l’année 2014dans chaque centre de santé;

- Un taux moyen d’utilisation des centres de santé de 47,70%. Il en résulte que les membres des COSAN des centres d’Afidényigba et de Sagadakopé participent à la gestion des centres suivent correctement et mensuellement les activités. Il faut souligner qu’à la fin des trois années d’exécution du programme, le taux moyen d’utilisation des deux centres de santé est de 66,29% (2012 : 80,93% ; 2013 : 70,26% ; 2014 : 47,70%). Le taux moyen d’utilisation de ces centres de santé a donc augmenté de 36,29% (30 à 66,29%). En résumé, la maitrise des outils de gestion des centres de santé par les membres des COSAN, (ils remplissent mensuellement et correctement les cahiers de suivi de la gestion des centres….) » et l’augmentation du taux d’utilisation qui est de 36,29% à la fin de ce programme ont contribué à l’atteinte de l’objectif fixé dont les indicateurs sont : -« Les membres des COSAN maîtrisent les outils de gestion d’un centre de santé - « Le taux d’utilisation a augmenté de 25% »

Formations sanitaires

Population de responsabilité

Nombre de

malade nouveaux

cas

Nombre de

malade anciens cas

Total

Taux de

fréquentation

Taux

d’utilisation

AFIDENYIGBA 6863 1570 258 1828 20,87 26,63 SAGADAKOPE 6115 3500 863 4363 57,23 71,34 TOTAL 12978 5070 1121 6191 39,06 47,70 Tableau 1 : Taux de fréquentation et taux d’utilisation des services des centres de santé (2014)

Année

Population de responsabilité

Nombre de

malade nouveaux

cas

Nombre de

malade anciens cas

Total

Taux de fréquentation

Taux d’utilisation

2012 12642 8457 1774 10231 66,89 80,93

2013 12615 7645 1219 8864 60,60 70,26

2014 12978 5070 1121 6191 39,06 47,70

Total 21172 4114 25286 55,51 66,29


Tableau 2 : Taux de fréquentation et taux d’utilisation des services des centres de santé (2012 à 2014)

� Appui à la lutte contre le paludisme L’objectif assigné à cette action est d’amener les hommes, les femmes et les enfants des communautés de la zone d’intervention du programme à adopter des mesures préventives contre le paludisme. L’indicateur de cet objectif est : « Au bout des trois ans60% (soit 20% par an) des populations pratiquent des méthodes de prévention du paludisme » Pour atteindre cet objectif, les résultats obtenus en cette année 2014 sont les suivants : 18 Pairs-Educateurs formés sont actifs et animent des séances de causerie sur la prévention du paludisme dans 20 villages des aires sanitaires des centres de santé d’Afidényigba de Sagadakopé. Au total 89 communications pour le changement de comportement (CCC) ont été réalisées dans les 20 villages des aires sanitaires et dans les centres de santé d’Afidényigba et de Sagadakopé sur les thèmes :

- Les signes du paludisme simple ; - L’utilisation du MII (Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide) ; - La prise en charge du paludisme ; - La prévention du paludisme ; - Le paludisme grave ; - Le traitement préventif intermittent.

2911 personnes dont 2256 femmes ont participé à ces séances de causeries et 557 ont adoptées les méthodes de prévention : TPI (traitement Préventif Intermittent) et l’utilisation des MII (Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide). En définitive, 19% (557 sur 2911) des populations pratiquent les méthodes de prévention du paludisme sur 20% prévus pour cette année 2014.

� Appui à la prévention du VIH/SIDA L’objectif de cette action est d’assurer la prévention du VIH/SIDA dans les communautés avec comme indicateur : About des trois ans d’exécution du programme :

• 75% des populations connaissent les différentes méthodes de prévention du VIH/SIDA ;

Photo 8 : Séance de counseling sur l’utilisation des MII à Sagadakopé


• 60% (soit 20% par an) de la population utilise les méthodes de prévention de VIH/SIDA.

Les résultats obtenus sont les suivants : 18Pairs éducateurs formés sont actifs et réalisent des causeries sur les voies de transmission et les moyens de prévention du VIH/SIDA dans les communautés des 20 villages des aires sanitaires des centres de santé d’Afidényigba et de Sagadakopé et dans lesdits centres de santé. Ainsi 82communications pour le changement de

comportement (CCC) ont été réalisées sur les thèmes suivants : - Les signes du VIH/SIDA ; - Les voies de transmission du VIH ; - Les moyens de prévention du VIH/SIDA ; - La PTME (Prévention de la Transmission de la mère à l’enfant) ; - L’utilisation des ARV (Antirétroviraux) ; - Le VIH/SIDA et les femmes enceintes.

2633 personnes dont 2073 femmes ont participé aux causeries et 645(soit 24%) ont

changé de comportement et ont fait le dépistage. Parmi elles, 42 personnes dont 29 femmes sont séropositives. Sur les 42 personnes séropositives 12 sont sous ARV et 29 sous traitement prophylactique. En définitive, les indicateurs assignés aux objectifs des deux actions précitées qui consistent à avoir une certaine proportion de la population qui connaisse et ait adopté des méthodes de prévention du paludisme et du VIH/SIDA, sont totalement réalisés. Cependant pour le VIH/SIDA, le test pouvant montrer la proportion de la population qui pratique les méthodes de prévention du VIH/SIDA n'est pas réalisé.

2.3.2. Appui à la mise en place et à la gestion des mutuelles de santé Cette activité a pour objectif de Faciliter l’accès financier aux soins de santé de qualité aux populations pauvres et défavorisées de la préfecture de Vo avec indicateurs :

• Mise en place d’une mutuelle de santé dans la préfecture de Vo • 80% des mutualistes ont un accès facile aux soins de santé

Les résultats se présentent comme suit :

� La procédure de mise en place d’une mutuelle de santé dans la préfecture de Vo suit son cours normal. Ainsi après la validation du document de mise en place du système de micro assurance santé et des outils de gestion de la mutuelle, 135 délégués mutualistes de 46 villages ont été formés sur l’utilisation des outils et les procédures de cotisation et de gestion des fonds.

� Les cotisations ont démarrées en début février 2014 dans 25 villages des cantons de Vogan et de Koutimé et ont pris en fin août 2014.

� Pour ce début 206 bénéficiaires dont 126 adhérents et 80 ayant droit ont acquis leurs cartes de membres.

� Une séance de formation sur le circuit de prise en charge et le fonctionnement du système de la mutuelle de santé de Vo a été faite à l’endroit des 206 mutualistes.

� Une séance de formation a regroupé 18 prestataires de soins des 9 formations sanitaires agréées par la mutuelle, il s’agit de :


• Hôpital de Vogan (2 prestataires) • Polyclinique de Vogan (2 prestataires) • Centre de santé d’Atahonou (2 prestataires) • Centre de santé d’Afidényigba (2 prestataires) • Centre de santé de Sagadakopé (2 prestataires) • Centre de santé de Koutimé (2 prestataires) • Centre de santé de Momé (2 prestataires) • Centre de santé d’Assankondji (2 prestataires) • Centre de santé de Midawokopé (2 prestataires

� Une convention de prestation de soins et de services de santé a été signée

avec chaque formation sanitaire agrée par la mutuelle. � Sur les 206 mutualistes 40 soit environ 19,41% ont bénéficiés des services de la

mutuelle de santé de vo dans les formations sanitaires agréées en 2 mois d’ouverture des droits.

Le taux de consommation est donc de 19,40% (40 sur 206mutualistes) en deux mois d’ouverture des droits contre 80% prévu au bout de trois ans d’exécution. L’objectif assigné aux activités de santé menées au niveau du programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE qui est de faciliter l’accès aux soins de santé aux hommes, aux femmes et aux enfants des zones d’intervention du programme, est partiellement atteint.

2.3.3. Appui à la lutte contre la fistule obstétricale Cette action est mise en œuvre dans le cadre du Projet de lutte contre la fistule obstétricale en collaboration avec WILDAF Togo (Projet : WILDAF- Togo) exécuté dans la Région Maritime Est. C’est un projet de sensibilisation, de dépistage et d’appui à la réparation de fistule obstétricale. Il a pour objectif d’identifier, réparer et faire la réinsertion sociale des femmes victime de la fistule obstétricale. Ses indicateurs sont les suivants :

• identifier au moins 5 cas de fistule obstétricale dans les villages des aires sanitaires de Sagadakopé et d’Afidényigba ;

Photo 9 : Exemplaire de la carte de

membre de la mutuelle de Vo

Photo 10 : Formation des prestataires de soin des formations sanitaires

agréées par la mutuelle


• aider à la réparation et à la prise en charge psycho sociale de 5 femmes victime de la fistule obstétricale ;

Résultats obtenus

- Deux (2) agents de CREDI ont été formés sur l’identification et la prise en charge de la fistule obstétricale à Kpalimé.

- Au total 12 séance de sensibilisation sur l’identification des cas de fistules obstétricales dans les villages des aires sanitaires de Sagadakopé et d’Afidényigba ;

- 6118personnes dont 5073 femmes dont vingt-deux (22) Sage femmes des préfectures de Vo, Bas Mono, et des Lacs ; vingt-trois(23) accoucheuses permanentes de la préfecture de Vo ont participé à la causerie.

A l’issue de la mise en œuvre des activités, sept(7) femmes victimes de la fistule obstétricale ont été identifiées.

- Sur les 7 cas identifiés 6 (six) ont été opérés dont 3 femmes complètement guéries et 3 échecs.

�� Programme de promotion d'un modèle partenarial innovant de la micro assurance dans la commune de Lomé au Togo

Les résultats obtenus par rapport à ceux attendus sont les suivants : Résultat 1 : Des produits de micro assurance maladie, accidents et décès, adaptés à la demande du public cible sont proposés par des mutuelles et par des compagnies d'assurances privées à des groupes organisés de la ville de Lomé, dont l’indicateur est :

- Trois produits à adhésion obligatoire et six produits à adhésion volontaire sont lancés (en année 2) dont au moins un produit assurance décès et un produit assurance accidents corporels ;

Cet indicateur est réalisé à 44% en cette fin du mois de septembre. En effet,

- En ce qui concerne la conception de produits de micro assurance adaptés au public cible avec les groupes organisés, 2 produits de micro assurance ont été validés, il s’agit de :

• 1 Produit Complet dont la prime est de 10 000 F CFA/per./an • 1 Produit scolaire dont la prime est de 1 100 F CFA/élève/an

- S’agissant de la conception des produits avec les assureurs privés :

• 1 produit gros risques aménagé est conçu et validé avec la compagnie

d’assurance UAT. Le montant de la prime est de 7 420 F CFA/per./an. Le seuil minimum est à préciser.

- Concernant la conception d’un produit scolaire mixte (maladie et Responsabilité Civile) avec les assureurs privés :

• 1 produit scolaire mixte est validé avec UAT dont la prime est de 1 590 F

CFA/élève/an. Les plafonds et sous plafonds de ces 4 produits sont définis et validés.


Résultat 2 : Les groupes organisés de la ville de Lomé assurent le marketing et la distribution des produits de micro assurance proposés dont les indicateurs à réaliser sont :

- Quatre contrats signés avec des organisations faîtières représentant un potentiel d’au moins 150 000 assurés ;

- 50 000 assurés ont souscrit un contrat pour l’un ou l’autre produit en année 3. - Croissance interne des mutuelles existantes appuyées > 30 %.

Les résultats obtenus par rapport à ce résultat attendu sont les suivants :

• 1 contrat a été signé avec 1577 assurés, • Le plan marketing est élaboré et mis en œuvre, • Une feuille de route qui précise toutes les spécificités de chaque groupe et les

différentes stratégies à mettre en œuvre dans l’appui-conseil offert au groupe ainsi que les éléments de capitalisation recherchés auprès de ce groupe.

• A ce jour, il est compté 26 établissements scolaires qui ont signé un mémorandum de collaboration et parmi eux 16 se sont engagés avec un effectif assurable de 10224 élèves,

• Les membres de l’USYCORT ont été accompagnés à la création et à l’enregistrement de leur mutuelle sociale dénommée MuSo-USYCORT qui permet à ce jour à 403 assurés de disposer d’une couverture santé.

Cette mutuelle a été accompagnée dans tout le processus d’affiliation, de collecte des cotisations et la sécurisation des fonds collectés en passant par l’ouverture de compte CECA et la gestion des plaintes.

• On notera pour finir que plusieurs autres groupes (GO) et entreprises (PME/PMI) ont été approchés dans la même période.

Ils sont plus d’une dizaine à être approchés avec un potentiel estimé à plus de 6000 assurables,

• Des outils d’information, d’éducation et de communication ont été élaborés en format boîtes à images et kakémonos décrivant le processus d’affiliation, le processus de collecte aussi bien manuelle qu’électronique des cotisations et le processus de gestion des plaintes dans le cadre de l’appui-conseil offert aux groupes organisés,

Ces outils d’animation et d’éducation développés servent désormais de matériels de travail avec les groupes organisés.

• Les relais/référents au sein de SYNACOIFTO ont été identifiés et formés pour la distribution de produit de micro assurance au sein de ce groupe organisé.

15 sections de SYNACOIFTO ont été prospectées avec un effectif de 718 personnes. En ce qui concerne l’Appui-conseil et la contractualisation avec les mutuelles existantes, elle n’a pu être réalisée car les mutuelles existantes approchées ne trouvent pas pour le moment l’opportunité de se faire accompagner.


III. RENFORCEMENT DES CAPACITES D’INTERVENTION DE CREDI CREDI qui se veut être une organisation professionnelle de référence, forte et dynamique œuvrant pour l’avènement d’un monde rural et urbain organisé dans lequel les populations vulnérables participent de façon libre et responsable à l’amélioration durable de leurs conditions de vie, ne ménage aucun effort à renforcer les capacités d’intervention de son personnel. C’est ainsi qu’il a été prévu dans le « Programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE (Région Maritime-Togo), le renforcement organisationnel, la professionnalisation du personnel et le marketing institutionnel.

3.1. RENFORCEMENT DES CAPACITES D’INTERVENTION DU PERSONNEL Dans ce cadre, le plan d’orientation stratégique de CREDI a été actualisé, un document de plan d’orientation stratégique 2014-2018 est élaboré, validé par les membres du Conseil d’Administration de CREDI et diffusé. La fonction comptable de CREDI a été analysée et est en renforcement par des auditeurs commis à cet effet. La programmation de la capitalisation des modes opératoires de la structure et de la mise en place d’un mode de facturation est reportée pour 2015.

3.2. PROFESSIONNALISATION DU PERSONNEL DE CREDI En matière de professionnalisation du personnel, après avoir obtenu une bourse du partenaire financier BfdW pour former un membre de son personnel au nom de MELESUSU Didier en ‘‘Politiques et Pratiques du Développement’’ à Ouagadougou au Burkina Faso puis en Suisse, la direction exécutive est encore parvenue à obtenir une demie-bourse auprès du Réseau d’Appui aux Actions et Formations pour le Développement (RAFOD) à Lyon en France pour un autre membre au nom de ADZIGAN André pour une formation de douze (12) mois en expertise d’ingénierie de développement local au Centre International d’Etudes pour le Développement Local (CIEDEL).

3.3. MARKETING INSTITUTIONNEL DE CREDI Pour une bonne lisibilité et visibilité des actions de CREDI, la direction exécutive s’est donnée pour option d’opérationnaliser son système de suivi évaluation depuis 2012. Cette opérationnalisation est jusqu’alors toujours en cours avec l’accompagnement du Conseiller technique du Centre International de Développement et de Recherche (CIDR).En voici les détails de l’état des lieux :

• La rédaction du manuel de procédures de suivi-évaluation des projets de l’ONG CREDI est en phase de finalisation. Il a d’abord fallu répertorier les indicateurs des projets, répertorier, créer, codifier et valider les outils de suivi, pour ensuite collecter et archiver lesdits outils de suivi. Pour finir il a fallu définir et tester le circuit d’informations de mise en place ;

• La reconstitution des données physiques et l’organisation des archives est en cours ;


• La mise en place de l’outil informatique pour le suivi et l’évaluation des activités est amorcée.

• Une réunion d’imprégnation de tous les acteurs est prévue avant fin décembre 2014.

La mise en œuvre de toutes ces actions énumérées ci-dessus et l’obtention des résultats ne sont pas faites sans difficulté.

IV. DIFFICULTES

- Le faible niveau d’instruction des partenaires des différents secteurs d’activités n’a pas facilité l’appropriation de certains outils par ces derniers ;

- L’indifférence et la paresse de certains membres des organisations des

producteurs à participer aux activités du groupe rendent difficile le travail collectif ;

- L’insuffisance dans l’application des recommandations lors des suivis par

certains éleveurs ne permet pas d’avoir de bons résultats ;

- Le report répété de l’organisation des élections locales n’a pas permis d’atteindre les résultats escomptés au niveau du renforcement des acteurs locaux, en occurrence les élus ;

- Le retard dans l’application des recommandations : certains partenaires qui

ignorent l’importance du respect des délais des itinéraires techniques demeurent dans leurs connaissances empiriques. Cela réduit considérablement les rendements agricoles ;

- Le retrait des parcelles par les propriétaires terriens après que le sol soit

régénéré ;

- La mauvaise définition et précision des indicateurs, la non opérationnalisation du système de suivi et par conséquent l’inexistence d’outils de suivi ne permettent pas de renseigner correctement les indicateurs de suivi ;

Etant donné que l’année 2014 est la dernière année d’exécution de l’un des programmes de CREDI qui est intitulé «Programme d’appui au développement local en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les préfectures de VO et AVE(Région Maritime-Togo) », la fin de la réalisation des activités permet de tirer quelques leçons et bonnes pratiques.

V. LECONS TIREES

L’association des fientes de poules aux légumineuses dans la régénération des sols augmente plus rapidement la productivité des sols ;

La connaissance des lois libère chaque citoyen (ne) et le responsabilise dans la cité ;

Les femmes adoptent plus facilement la pratique de régénération des sols par les légumineuses que les hommes ;


La répétition des rencontres d’échanges sur l’importance du respect de l’itinéraire technique ainsi que sur la méthode d’utilisation des matières organiques est nécessaire pour avoir de bons résultats ;

La sécurisation foncière sur le moyen et long terme par la formalisation d’un contrat d’exploitation entre les propriétaires terriens et les partenaires est le seul gage pour les producteurs de tirer profit de leurs efforts ;

L’installation des jeunes éleveurs nécessite un suivi régulier pour atteindre les résultats escomptés et les amener à comprendre et à s’approprier le concept d’auto-emploi par l’élevage ;

Il est important de continuer à expliquer aux éleveurs les bonnes pratiques d’élevage et les inciter à changer de comportement ;

Le travail avec les adultes demande beaucoup de temps et de patience ; La misère fait que les efforts fournis ne sont pas observables à court terme; Les partenaires sont plus préoccupés de la satisfaction de leurs besoins immédiats au détriment du développement à moyen et à long terme ;

Le suivi technique et financier, la rigueur dans la gestion financière des centres sont la force de la durabilité d’un centre de santé ;

Une partie des fonds générés par les centres de santé peut contribuer au financement du fonctionnement de la structure d’appui ;

La mise en place d’un système de suivi est un processus • qui exige l’implication de tous les acteurs d’exécution et donc du circuit

d’information ; • qui prend énormément du temps pour les rencontres de travail des acteurs

impliqués, pour la collecte des informations sur le terrain, pour la validation et le transfert de l’information ;

• qui nécessite des moyens financiers pour les déplacements du personnel, pour achat des fournitures et matériel de bureau ;

• qui mérite d’être établi avant le démarrage des projets à suivre ; • qui exige que les indicateurs à suivre soient bien définis et précis.

Les indicateurs doivent être bien définis et bien précis en vue de faciliter leur renseignement ;

Les planifications opérationnelles des activités doivent être faites et le système de suivi doit être établi avant le démarrage de l’exécution du projet ;

La signature d’une convention de partenariat avec les bénéficiaires s’avère nécessaire avant tout appui.

VI. LES BONNES PRATIQUES

o Ainsi la bonne pratique pour avoir de meilleurs rendements agricoles

(atteindre 2.5T/ha) sur les sols de Vogan est :

• Adopter la culture en couloirs avec les légumineuses avec un schéma de

culture typique de 1,5m X 0,4m ;

• Respecter l’itinéraire technique du maïs ;

• Couper et éparpiller les émondes des légumineuses entre les allées des

cultures. En ce moment si la coupe est faite deux (2) fois avant la récolte et

que les émondes sont abondantes, la variation de rendements s’en suit

(1,33t/ha à 1,90t/ha) en trois ans.

Associer la fumure organique à la culture en couloirs avec les légumineuses. Ainsi le rendement peut atteindre 2,30t/ha par épandage de fond, et de 1,97t/ha par épandage par poquet.


o La mise à disposition du support de formation et la diffusion de la loi relative à

la chefferie traditionnelle et au statut du chef traditionnel, facilite la compréhension de ces derniers.

o Le reboisement scolaire permet aux élèves d’apprendre dès le bas âge l’importance du reboisement.

VII. PERSPECTIVES CREDI devra mener une étude de référence en vue de disposer de données de référence, achever d’organiser le système de suivi évaluation, organiser une réunion d’imprégnation de tout le personnel de terrain sur le processus de suivi et une réunion de lancement du programme 2015-2017 avec tous les partenaires à la base.

RAPPORT ANNUEL 2014 - AIDR · 2016. 1. 25. · préfecture de Vo et 09 dans celle de l’Avé, en...

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