Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

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Swiss Engineering UTS Rapport annuel Les experts 2 0 0 5 L'ASSOCIATION DE TOUS LES INGÉNIEURS ET ARCHITECTES

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Swiss Engineering UTSRapport annuel

Les experts

2 0 0 5

L ' A S S O C I A T I O N D E T O U S L E S I N G É N I E U R S E T A R C H I T E C T E S

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Editeur: Swiss Engineering UTS, Weinbergstrasse 41, Case postale 6383, 8023 Zürich, téléphone 044 268 37 11, fax 044 268 37 00.

Secrétaire général: Andreas Hugi. Suisse romande: Monique Ryf Cusin. Concept, direction du projet, rédaction: Logos&Forum

GmbH, Margrith Raguth, 6535 Roveredo. Photos: Margrith Raguth. Correction: Barbara Jung, 8126 Zumikon.

Layout et impression: Truninger Druck AG, Zurich.

Contacts avec Swiss Engineering: toutes les adresses et les informations concernant l’association peuvent être consultées sous

www.swissengineering.ch ou demandées par téléphone au numéro 021 617 79 79 auprès du secrétariat romand.

Dans cette publication, nous avons renoncé pour des raisons de place et de lisibilité à la formulation au féminin.

Impressum

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Swiss Engineering UTS – Rapport annuel 2005Table des matières

Editorial 3

Rapport du président central 4Ruedi Noser, conseiller national

Rapport du secrétaire général 9Andreas Hugi

LES EXPERTS

L’expert immobilier 6Enrico Cantaluppi

L’expert en gestion de l’énergie 8Gilbert Schnyder

L’expert en construction mécanique 13Rudolf Roder

L’expert en sécurité 17Hugues Lüdi

L’expert en téléphériques 20Peter Küpfer

REPRÉSENTATION DES INTÉRÊTS/POLITIQUE

L’avenir des Hautes Écoles Suisses – sous le charme de Bologne 12Kurt Schellenberg, membre du comité central

Les intérêts de la profession au niveau européeen 15Rudolf Küpfer, membre du comité central

RÉSEAU

Le comité central 2

100 ans Swiss Engineering UTS 11Alexander Ferro, membre du comité central

Région romande 16Monique Ryf Cusin, secrétaire romande

La Chambre d’experts 19Xavier Koeb, président de la Chambre d’experts

Swiss Engineering Consultants 19Mauro Pellegrini, vice-président du comité central et président des SE-Consultants

Swiss Engineering Award 22

INFORMATION

«Swiss Engineering RTS/STZ» 23Aloïs Balmer, président du conseil d’administration

Liste des sections et groupements professionnels 24

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Ruedi NoserPrésident central

Rudolf Küpfer Reinhard Wiederkehr

Martin Perrot

Jean-Marc Pache

Mauro PellegriniVice-président

Catherine Formica-LavanchyVice-présidente

Andreas HugiSecrétaire général

Alexander Ferro Monique Ryf CusinSecrétaire romande

Kurt Schellenberg

LE COMITÉCENTRAL

Ruedi Noser, en tant que prési-dent de l'association repré-sente celle-ci à l’extérieur etpeut, en tant que conseiller na-tional, soumettre les besoinsprofessionnels des ingénieurset des architectes, dans les dif-férents organes politiques dontil fait partie, comme parexemple, la commission de lascience, de la formation et dela culture du Conseil national.Il est un des promoteurs del’initiative ePower pour le dé-veloppement des technologiesde l’information et des télé-communications (TIC) pour laSuisse et pour d’autres projetsrelatifs à l’association.

Jean-Marc Pache a été élu aucomité central lors de l'assem-blée des délégués 2005,comme successeur de PierreRais. Comme ancien présidentdu groupement professionneldes ingénieurs de gestion(GPIG), il représente avec Rein-hard Wiederkehr les intérêtsdes groupements profession-nels au comité central. Pour laSuisse romande, il souhaites'impliquer dans les contactsavec les entreprises.

Mauro Pellegrini soutient et re-présente, en tant que vice-pré-sident de l’association, le pré-sident. Il est président des«Swiss Engineering Consul-tants», le groupement profes-sionnel des conseillers tech-niques de Swiss EngineeringUTS. Il représente aussi leComité Central au conseild’administration de la sociétéd’édition de Swiss EngineeringUTS. Il assure le contact avecle canton du Tessin. MauroPellegrini sera proposé à l’as-semblée des délégués de 2006comme nouveau président del’association.

Catherine Formica se chargedes contacts de notre associa-tion avec la Fédération mon-diale des associations d’ingé-nieurs (FMOI). Elle estresponsable de la candidaturede la Suisse pour l’organisa-tion de la Convention interna-tionale des ingénieurs (WEC)en 2011 dans notre pays. AvecJean-Marc Pache, elle repré-sente la région romande aucomité central. Architecte, elleest l’interlocutrice des groupe-ments professionnels d’archi-tecte et de génie civil deSuisse romande.

En tant que membre de la com-mission fédérale des hautesécoles spécialisées et de lacommission de formationd’Economiesuisse, Kurt Schel-lenberg est au comité centralle spécialiste pour les ques-tions de la politique de la for-mation. Grâce à ses contactsen tant qu’ancien recteur de laHES de Rapperswil, il repré-sente l’association dans lesdifférents organes des HES. Il représente avec AlexanderFerro la région de Zurich et dela Suisse orientale au ComitéCentral.

Alexander Ferro a coordonnéles activités du centenaire denotre association et s’occupeactuellement d’autres projets,tels que, par exemple, une fu-ture « Nuit de la Technique ». Il est l’interlocuteur dessections et des GP en ce quiconcerne la e-plateforme del’association et est respon-sable de son développement.Avec Kurt Schellenberg, ilreprésente la région de Zurichet de la Suisse orientale auComité Central.

En tant que président du co-mité national de la FEANISuisse, Rudolf Küpfer joue lerôle de lien entre l’associationet notre organisation faîtièreeuropéenne. Il est engagé éga-lement dans le projet de nou-velle orientation du REG etdans les questions de recon-naissance des titres et de laprofession en Suisse et àl’étranger. En tant qu’archi-tecte, il est l’interlocuteur desgroupements professionnelsrégionaux de l'association pourl’architecture et la construc-tion.

Monique Ryf Cusin a la respon-sabilité du secrétariat romandde l'association à Lausanne.Elle est l'interlocutrice desmembres en Suisse romandeet au Tessin. Elle coordonneles activités de marketing etcommunication de l'associa-tion et est aussi directrice dela société d'édition de SwissEngineering UTS.

En tant qu’ancien présidentdes «swiss timber engineers»,Reinhard Wiederkehr est l’in-terlocuteur des groupementsprofessionnels au Comité Cen-tral et s’occupe du projet derenforcement des groupementsprofessionnels. Il est membredu comité national de la FEANIsuisse et représente les ré-gions d’Argovie/Soleure auComité Central.

En tant que secrétaire général,Andreas Hugi a la responsabi-lité de la direction opération-nelle de l'association ainsi quede l'application de la stratégiedécidée par le comité central.Il représente les intérêts del'association auprès des poli-tiques, de l'administration etdes différents partenaires.

En tant qu’ancien président dela commission de contrôle degestion (CCG), Martin Perrot aun regard critique sur les fi-nances de l’association. MartinPerrot représente la région deBerne au Comité Central.Comme ancien président de lasection de Biel/Bienne, il sesoucie tout particulièrement demaintenir le contact entre laSuisse romande et la Suissealémanique.

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Retraite après 6 ans

Il y a 6 ans, j'ai endossé la présidence de Swiss Engineering UTS. Au mois de mai de

cette année 2006, je vais me retirer. C'est l'heure d'un bref retour en arrière avant de

se projeter vers l'avenir.

Swiss Engineering UTS a beaucoup fait ces dernières années pour ses membres et

pour tous les ingénieurs et architectes. Dans le cadre du registre suisse (REG), nous

avons avancé d'un grand pas. Dans le paysage de la politique de formation helvétique,

la voix de Swiss Engineering UTS se fait entendre. L'année de la technique en même

temps que l'année de notre jubilé en 2005 a été un grand succès. Ces réussites n'ont

été possible que grâce à mes prédécesseurs qui avaient préparé le terrain sur lequel

nous avons pu les bâtir, et grâce à la très bonne entente du comité central et enfin

grâce au secrétariat qui fournit un travail professionnel.

S'engager pour les ingénieurs et les architectes n'est pas une tâche facile. La plupart

des problèmes viennent de l'interne, de nous autres, ingénieurs ou architectes.

Le premier problème est que nous sommes éclatés en quelque 30 organisations pe-

tites et grandes. Ceci alors qu'une seule organisation pour tous les ingénieurs et archi-

tectes serait suffisante. Cette organisation doit fournir un travail professionnel. Les as-

sociations qui fonctionnent uniquement sur le bénévolat appartiennent aujourd'hui au

passé et ne peuvent presque rien offrir de concret à leurs membres. Ces quelque 30

organisations d'ingénieurs et d'architectes vont toutefois subsister, aussi longtemps

qu'elles disposeront de comités. Et cela ne suffit pas qu'il y ait autant d'organisations,

en plus il faut constater qu'elles travaillent souvent les unes contre les autres. Il serait

donc temps que toutes ces organisations se mettent autour d'une table et réfléchis-

sent une fois pour toute à ce qu'elles pourraient réaliser ensemble.

Sur l'initiative de Swiss Engineering UTS, nous avons déposé en mars 2006 – avec

la SIA – la candidature de Genève pour l'organisation en 2011 des journées mondiales

des ingénieurs. Peut-être serait-ce un objectif que d'avoir épuré le paysage suisse des

associations d'ingénieurs et d'architectes d'ici là? 32

Par Ruedi Noser, conseiller national Ing. Dipl. ETS/UTSPrésident central de Swiss Engineering UTS

Editorial

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A part le rôle de la technique dans la société ac-tuelle, le but de l’année nationale de la technique2005 était de répondre aux questions de l’innova-tion, à savoir: où les innovations techniques peu-vent-elles apporter une solution aux problèmes denotre société? Et ces propositions sont-elles perti-nentes? Quelles conditions doivent être fixées?Que veut dire être novateur? Quand un ingénieur,un architecte, une entreprise, un pays doit-il êtrenovateur?

Essayons une définition: lorsqu’il est possibled’acquérir de nouveaux clients – avec la quantité dechoses que nous devons faire pour rendre plus at-tractifs nos produits et avec les ressources à dispo-sition alors nous sommes, en tant qu’ingénieur, ar-chitecte, en tant qu’entreprise ou pays, novateur.Être innovateur, c’est aussi savoir où et commentrencontrer des clients en faisant appel à ses res-sources. Mais cela signifie également que – en sui-vant cette logique – quelque chose n’est pas nova-teur s’il n’y a pas client pour ce produit. Il est doncbien clair que le facteur innovation est le plus im-portant au niveau de la gestion d’entreprise et del’économie pour maintenir et augmenter la qualitéde vie et le bien être de façon durable en Suisse.

Si l’on considère la qualité de vie et le bien-êtreen Suisse, on remarque que dans le passé on étaitcertainement novateur. Le sommes-nous encoreaujourd’hui? Le présent est un point de référence,la vraie question à l’innovation est la suivante: Quedevons-nous faire pour que notre pays fasse partiedans 25 ans des 5 pays les plus novateurs aumonde? Si nous atteignons ce but, nous dispose-rons aussi dans 25 ans, d’un niveau de vie et d’unbien-être élevé. Essayons de trouver la réponse àcette question au moyen de quelques exemples:

Le monde entier regarde du côté de la Chine etde l’Inde. Ceci est tout à fait compréhensible, si l’ontient compte de l’énorme potentiel de main-d’œuvre et d’intelligence que représentent cespays. Etre novateur, c’est être créatif, mais pourêtre créatif, il faut être libre. Libre à plus d’un titre.Libre de penser ce qui est peut-être impensable.Les idéologies et le fondamentaliste tuent l’espritd’innovation. Seuls des esprits libres peuvent fairece qu’ils ressentent comme juste. On devrait avoirl’esprit libéré de tout ce qui se passe dans notre so-ciété. Quand on est au travail, on doit pouvoir êtresûr que la famille est en sécurité. On doit pouvoirêtre assuré qu’en cas de mauvais coup, la solidaritéexiste et qu’on n'est pas tout-à-coup livré à n’im-porte quelle force malfaisante. On doit être sûr quenos enfants reçoivent une solide formation. Si unEtat ne peut plus offrir ces libertés à ses citoyens etne peut plus les protéger contre toute atteinte pri-vée ou publique, alors la personne n’est plus libredans sa tête pour fournir des hautes prestations.Nous entendons souvent que nos étudiants encomparaison avec ceux de l’Est n’ont pas assezfaim. La faim est le moteur pour améliorer sa propresituation et se surpasser jusqu’à un certain point.

Mais la faim seule ne suffit pas pour des prestationsde pointe. A partir d’un certain niveau, l’envie joueun grand rôle.

La Suisse a besoin d’une vision d'avenir. La ques-tion: «comment pouvons-nous être sûrs d'êtredans 25 ans parmi les 5 pays les plus novateurs dumonde» est une question courageuse. Nous de-vons développer une vision de l’avenir de la Suisse.Ceci est important à 3 niveaux:

Nous touchons par ce fait à tous les problèmesintérieurs de notre pays. En ce qui concerne la mé-decine de pointe, nous voulons créer un réseauentre les cantons. Les facultés ne seront plusconcentrées au même endroit, mais dépendrontdes cantons. On n’investira plus dans les transportslà ou cela est nécessaire, mais la répartition se ferade manière équitable entre les cantons. Tous lesproblèmes que nous traiterons le seront prioritaire-ment sur le plan national. Si on se posait sérieuse-ment la question en Suisse «comment résolvons-nous nos problèmes, pour appartenir encore dans25 ans aux pays les plus novateurs du monde»,alors on devrait résoudre cette question sur le planmondial. On devrait voir plus clair en ce quiconcerne le potentiel mondial et alors la question seposerait différemment: «Comment résoudre le pro-blème afin d’être parmi les meilleurs au monde».On prendrait conscience du fait que Bâle et Zurichne sont pas deux régions, mais que la distance quiles sépare est plus petite que le diamètre de NewYork ou de Shanghai. Et que finalement on fait par-tie d’une région importante au cœur de l’Europe. SiBâle et Zurich acceptaient d’être une seule région,il y aurait alors une liaison directe entre les centresqui pourrait être couverte en moins d’une demi-heure. Les 2 aéroports ne feraient qu’un et seraientreliés par un métro ultra-rapide. A partir de là, il estclair que ces régions joueraient un rôle de premièreimportance dans les domaines de la finance, dessciences de la vie, de la biotechnologie, de la cul-ture et des foires. Aujourd’hui, il ne s’agit plus pourles cantons de se battre pour résoudre leurspropres problèmes, mais bien de mettre sur le pla-teau de la balance tout le potentiel de la Suisse entant qu’unité et/ou en tant que régions. Le monden’attend pas jusqu’à ce que 26 cantons se soientenfin mis d’accord pour résoudre leurs problèmes.Les malades cardiaques de la Suisse ne peuventpas attendre de savoir comment on les répartitdans les hôpitaux suisses. La question à laquelledevrait répondre les cantons est la suivante: com-ment faisons-nous pour que le centre européen desquestions cardiaques se trouve en Suisse!

La Suisse doit savoir quel rôle elle veut jouerdans ce monde. Naturellement, le chocolat, lesmontagnes, les montres et le secret bancaire res-tent des valeurs sûres aujourd’hui comme par lepassé. On peut dire sans autre que les montres re-présentent la précision, le chocolat le bien-être, lesmontagnes la qualité de vie et le secret bancaire laconfiance. Il ne faut pas trop vite occulter ces va-leurs, mais elles demandent un «rebranding». Si

Par Ruedi NoserPrésident central de Swiss Engineering UTS

Rapport du président du Comité Central

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l’on analyse globalement le potentiel de la Suisse,on pourrait alors se positionner dans le mondecomme plate-forme du savoir et de la réflexion et ilfaudrait alors élaborer une stratégie comment de-venir des leaders dans ces domaines. Le bien-êtreet la qualité de vie en Suisse sont au top niveau.Ceci devrait nous permettre d’attirer les meilleurs«cerveaux». Nous sommes au centre de l’Europe,nous sommes «l'hôte» de l’Europe. Celui qui veutfaire sa place en Europe trouve en Suisse le pointde départ idéal. La Suisse doit se fixer comme butque les 50 plus grandes firmes au monde doiventavoir chacune un centre de recherche en Suisse etque lorsque ces firmes mondiales introduisent denouveaux produits, il soit clair pour elles que laSuisse offre les meilleures conditions-cadres.

Pour réaliser ceci, il nous faut de la volonté et leknow-how. Nous avons besoin d’un gouvernementqui relève ce défi et qui prenne la position de leaderdans ces domaines. La Suisse doit voir grand et sefixer des buts importants. Cela ne suffit plus de pla-

nifier la construction d’un tunnel à travers les Alpespour maintenir l’identité du pays. Encore moinsd’organiser tous les 25 ans une exposition natio-nale. Je n’ai rien contre l’exposition nationale, maisje pose la question: si ce pays est capable de dé-penser 1.5 milliards de francs pour une expositionnationale, alors il devrait être aussi capable de dé-penser son argent pour se positionner au niveaumondial. La Suisse ne peut exister sans avoir desobjectifs pour lesquels des privés ou des groupessont prêts à s’investir, en faisant passer leurs inté-rêts particuliers au second plan. La Suisse a besoinde se fixer un objectif. Si elle n’en a pas, elle estvouée à devenir une concentration de régions quin’ont comme but que d’aller réclamer de l’argent àBerne. Il nous faut avoir à ce sujet une discussionclaire et précise. Si Swiss Engineering UTS et lesquelque 60 autres organisations, qui ont aidé à laréalisation de l’année de la Technique sont prêtes àlancer la discussion à ce sujet, alors nous avons at-teint notre but!

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Enrico CantaluppiArchitecte REG B/UTSMembre de Swiss Engineering UTS et de la Chambre d’experts

«Non, tout le monde ne devientpas expert immobilier», affirme EnricoCantaluppi en hochant de la têteavant de poursuivre de sa voixsonore: «Il faut du couragepour clairement affirmer desfaits désagréables et s’y te-nir quand l’interlocuteurest obstiné. Beaucoupd’architectes ne veulentpas s’en mêler».

On remarque tout desuite qu’ Enrico Canta-luppi aime son travail d’ex-pert et que pour lui,chaque nouveau cas est unnouveau défi.

Il établit des expertises im-mobilières sur les bâtiments,les projets, l’exécution et laréception de bâtiments. A celas’ajoutent des évaluations spécifiques de lavaleur vénale, des analyses de fissures sur lesnouveaux bâtiments et des expertises de bâti-

L’expert immobilier

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ments, dans la mesure où celles-ci touchent à l’ar-chitecture. Sont également souvent demandéesles expertises pour l’évaluation de la valeur vénaleet pour le levé topographique. L’évaluation de lavaleur vénale confronte E. Cantaluppi à plusieurstypes de mandant. Le tribunal fait souvent appel àses services lors de procédures en matière de res-ponsabilité civile. Mais les parties peuvent égale-ment avoir recours au savoir d’un expert, parexemple lorsqu’il s’agit d’évaluations immobilièresen cas de divorce, d’héritage ou de vente d’unemaison.

Les dommages les plus impressionnants sontles dégâts d’eau. En dégager les causes, dit E. Can-taluppi, est souvent une tâche de longue haleine.On ne peut cerner les causes des dégâts que pro-gressivement et à tâtons, car les explications lesplus diverses sont souvent nécessaires à l’établis-sement de la cause réelle et pour que l’on puisseprésenter le résultat de l’expertise. Il est difficile detrouver des responsables, car souvent lors de telleserreurs plusieurs hasards se sont enchaînés.«Mais», soutient E. Cantaluppi, «on ne peut pasfaire abstraction du fait que la pression sur les prixpousse l’entrepreneur à exiger un travail plus rapidede ses ouvriers, ce qui provoque un plus grandnombre d'erreurs.» Et construire est devenu pluscomplexe. Les exigences se sont accrues en termed’acoustique et d’isolation, ce qui rend plus exi-geant le travail des planificateurs, comme celui desouvriers.

Parfois, Enrico Cantaluppi reçoit du courrier re-commandé du tribunal. «D’abord deux questionsme sont adressées» explique E. Cantaluppi: «êtes-vous impliqué dans ce cas? Est-ce votre spécia-lité?» Lors de l’audience, l’expert est appelé dans lasalle du tribunal, les juges posent les questions,l’expert répond et peut partir.

Comment devient-on expert immobilier? «En seformant continuellement, en assistant à descongrès et en intégrant l’expérience profession-nelle quotidienne aux expertises» répond E. Canta-luppi. «Et en tirant une leçon des cas que l’on doitanalyser. J’ai déjà dû évaluer des dommages où jeme suis dit que ça aurait aussi pu m’arriver.»

Enrico Cantaluppi est expert immobilier depuisvingt ans et il établit accessoirement des expertisesde dommages pour le compte des établissementscantonaux d’assurance des bâtiments. «C’est unprocessus où l’on apprend tous les jours».

A la question du type de personnalité nécessairepour devenir expert immobilier, E. Cantaluppi réflé-chit brièvement, puis répond avec un mouvementdécidé de la main: «Un expert immobilier fait uneévaluation claire de la technique du bâtiment, sans«mais» ni «peut-être». C’est tout!»

Margrith Raguth

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Lorsque dans un home pour per-sonnes âgées les téléviseurs cessentde fonctionner et que les ampoulestombent du plafond, ce sont rarementdes forces surnaturelles qui en sont lacause. Après analyse de l’installationélectrique et quelques calculs, GilbertSchnyder a décelé la cause réelle deces phénomènes. Le home possédaitune installation de production de cou-rant et de chaleur décentralisée, appeléeaussi centrale à couplage chaleur/force.Lors de travaux sur l’ancienne installationtechnique, une erreur de manipulation s’est pro-duite. G. Schnyder proposa dans son expertise lemontage d’une nouvelle installation de distribution.Suite à quoi lampes et téléviseurs fonctionnèrentde façon sûre et fiable.

Souvent, on fait appel aux connaissancesd’expert de G. Schnyder lorsqu’il s’agit d’instal-lations de centrales hydroélectriques. Ces der-nières années, quelques cas de «retours à lacommunauté concédante» ont touché certainescentrales. Un retour à la communauté concédantesignifie la fin de la concession de droit d’eau et

Gilbert SchnyderIng. dipl. EPF/UTS en électricitéMembre de Swiss Engineering UTS et de la Chambre d’experts

L’expert en gestion de l’énergie

Suite page 10

Page 11: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

Le lancement de l’année nationale de la Tech-nique par l’Académie suisse des sciences tech-niques (SATW) et par notre association a marqué unpremier point fort en ce début d’année: en un breflaps de temps, plus de 60 associations, hautesécoles, offices fédéraux et entreprises se sontmontrés prêts à collaborer à l’année de la Tech-nique. Swiss Engineering UTS a assuré l’organisa-tion et la réalisation de l’année de la Technique encollaboration avec la SATW et elle en a pris encharge l’administration et la présentation sur le siteweb. L’année nationale de la Technique 2005 a per-mis à des organisations partageant des intérêtscommuns de se regrouper temporairement, de seprésenter ensemble comme le lobby de la tech-nique et de la recherche et d’utiliser les nombreuxcongrès, jubilés et manifestations en rapport à latechnique comme plate-forme commune. Grâce àune plate-forme de communication commune et àune vue d’ensemble sur les manifestations, l’annéede la Technique a amélioré le dialogue entre la tech-nique, la science et le grand public et elle a ainsi fa-vorisé une meilleure compréhension de ce qu’est latechnique. Les partenaires se sont présentés augrand public avec des messages et un logo com-muns. A l’avenir, une «journée de la Technique» na-tionale devra être organisée chaque année, afin demettre en valeur les métiers techniques et de sou-tenir le pôle industriel suisse. Le Conseiller fédéralJoseph Deiss s’est d’ores et déjà déclaré prêt à as-sumer le patronage d’une future «journée de laTechnique 2006».

L’année 2005 a aussi été fortement marquée parle centenaire de notre association, qui s’est déclinéautour du slogan «humanTech»: Avec dans les ruesde Zurich des œuvres fascinantes sur la technique,avec un livre de science-fiction captivant, ainsiqu’une nuit de la technique et un congrès, SwissEngineering UTS a largement diffusé son messagede centenaire «humanTech – la technique del’homme pour l’homme» à l'extérieur. Avant etaprès le week-end de célébration du centenaire,les oeuvres fascinantes des sections et groupe-ments professionnels ont suscité un grand intérêtdans les régions, et avec le livre du centenaire«Motte im Datenkleid», l’association s’est offerteun objet commémoratif de ses 100 ans.

Sur le plan politique, Swiss Engineering UTSs’est massivement engagée pour la reconnais-sance de la formation et des qualifications profes-sionnelles de ses membres (voir le rapport de KurtSchellenberg, membre du comité central). Afind’encourager les technologies de l’information etde la communication en Suisse, Swiss EngineeringUTS a lancé en 2005 – en collaboration avec despartenaires – une initiative économico-parlemen-taire «ePower pour la Suisse». Cette initiative tendà mieux faire valoir le potentiel des technologiesICT de l’information et de la communication enSuisse.

Les délégués ont appris officiellement lors de la106ème assemblée des délégués du 27 mai à Zu-rich ce qui avait déjà été mentionné lors de la confé-rence des présidents 2004: le président centralRuedi Noser remettra son mandat lors de la pro-chaine AD en 2006, après 6 années de présidence.Le comité central a déjà discuté de la question de lasuccession et donné sa préférence à une solutioninterne: il a présenté aux délégués à Zurich MauroPellegrini, actuel vice-président, comme candidat àla présidence. Le vice-président Pierre Rais avait at-teint – avec trois mandats – le temps maximal au-torisé par les statuts au comité central. Il a priscongé de l'association lors de l'AD et été vivementremercié tant par Ruedi Noser que par Mauro Pel-legrini et par tous les délégués et nommé membred'honneur par acclamation. Pour le remplacer, lesdélégués ont élu Jean-Marc Pache, ancien prési-dent du groupement des ingénieurs de gestion desuisse occidentale. Suite à cela, l’AD 2005 a adoptéles statuts modifiés qui inscrivent définitivement lenom de l’association «Swiss Engineering UTS». Unrèglement d’admission réglant les modalités d’ad-mission à l’association de membres qui ne sont pasdiplômés d’une haute école a également étéadopté.

Lors du séminaire de réflexion stratégique deseptembre, le comité central a élu Catherine For-mica de Genève vice-présidente et il a déterminéles activités prioritaires de l’association pour l’an-née 2006. Ensuite, une discussion avec le vice-pré-sident de l’EPFL et le président du Conseil suissedes hautes écoles spécialisées de la Conférencedes directeurs cantonaux de l’instruction publique(CDIP) sur l’avenir du paysage des hautes écolessuisses a permis de fixer les lignes directrices de lapolitique de l’association. L’année 2005 a égale-ment vu débuter les démarches vers la fusion desdeux fondations de l’association «Caisse de se-cours» et «Fonds social».

Swiss Engineering UTS place l’année en courssous deux auspices: l’optimisation et l’impact entant qu’organisation professionnelle. Le comité adécidé de renforcer les projets à succès de l’asso-ciation, comme notre brochure annuelle des sa-laires, et de mettre fin aux projets moins fructueuxou de les réorienter. Durant le premier semestre, lecomité et l’administration s’attelleront à l’optimisa-tion des procédures et des processus ainsi qu’àcelle de notre organisation. En ce qui concerne l’im-pact en tant qu’organisation professionnelle, SwissEngineering UTS veut être encore davantage per-çue en Suisse comme la voix et la représentante detous les ingénieurs et architectes: pour ce faire,nous allons également nous engager politiquementau cours de cette année. La Suisse a besoin d’unlobby de la technique puissant, porté par des ingé-nieurs et des architectes. Qui pourrait assumermieux cette tâche, si ce n’est Swiss EngineeringUTS! Nous comptons sur votre soutien!

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Par Andreas HugiSecrétaire général de Swiss Engineering UTS

Rapport du secrétaire général

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selon la loi cantonale qui le régit, il peut être une op-portunité intéressante pour la commune, car il nestipule le dédommagement de l’ancien propriétairequ’à hauteur de par exemple 30%, les 70% restantde la valeur de l’installation revenant aux caissescommunales.

Le travail de l’expert en cas de retour d’une cen-trale hydroélectrique à la communauté concédantepasse de l’évaluation technique de l’installation àl’estimation de son rendement énergétique et il vajusqu’à la coordination de tout le processus. Pourl’expertise, l’installation est estimée, ce qui signifieque sont calculés d’une part la valeur effective del’installation sur la base d’une analyse technique etd’autre part les retombées financières de la pro-duction énergétique. Un processus de mise en sou-missions permet en plus de vérifier la valeur del’installation par rapport à la valeur de marché ac-tuelle. Avec la commune comme futur exploitantpotentiel, on évalue s’il faut trouver d’éventuelsnouveaux partenaires. En sa qualité de coordina-teur, G. Schnyder se charge d’organiser la collabo-ration du technicien, du financier, du juriste, de l‘ex-pert en environnement et du politicien.

La commune peut décider si elle veut aliénerl’installation ou si elle veut l’exploiter avec sa propresociété. Dans une telle situation, G. Schnyder aconseillé après analyse à certaines communes va-laisannes de prendre la majorité des parts de pro-priété de l’installation. Avec une aliénation de 35 %du capital-actions à un professionnel de l’exploita-tion d’installations de centrale hydroélectrique, unnouveau partenariat qui garantit des compétencesspécialisées a ainsi pu voir le jour.

«Le travail de bureau constitue la majeure partiede l’expertise» soutient G. Schnyder, «séances,prise de notes des données, transposition de faitsen estimations, création de concepts. Finalement, ils’agit d’écrire l’expertise qui par la suite servira debase à une procédure ultérieure. On ne se rend surplace qu’exceptionnellement.»

Gilbert Schnyder ne cache pas que le chemin del’expertise peut être semé d’embûches. Le pro-blème n’est pas tant d’ordre technique ou écono-mique, mais plutôt humain. Dans de tels cas, l’ex-pert est spécialement soumis à contribution. Il doitsaisir le problème objectivement. Cela signifie quetout en tenant compte des animosités entre les par-ties, il doit mener la discussion à un niveau factuelafin de pouvoir cristalliser les points problématiquesde la négociation.

«Ma fonction d’expert», affirme G. Schnyder«est d’écouter les arguments des deux parties etde les conduire à une solution pragmatique. Celanécessite le développement d’une bonne sensibi-lité tactique dans les rapports humains, la capacitéde rapidement comprendre les situations difficiles,et l’aptitude à agir de manière intégrative». «Tra-vailler comme expert de façon interdisciplinaire estextrêmement intéressant», conclut G. Schnyder enrepoussant vers le centre de la table les papiersqu’il feuilletait en début de conversation.

Margrith Raguth

L’expert en question de l’énergie ...Suite de la page 8

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L’UTS a 100 ans – une bonne occasion de célé-brer, mais aussi de réfléchir. Avec la devise «hu-manTech» , nous avons mis l’accent sur une tech-nique de l’homme pour l’homme. Car la techniqueentretient un rapport étroit avec l’humanité. Diffé-rents projets ont porté et porteront encore ce mes-sage à nos membres, nos amis et au grand public.

Un livre du centenaire unique en son genre, ré-unissant science, technique et culture, est né de lacollaboration de 27 auteurs suisses. Un livre qui parle biais d’histoires amusantes, grotesques et sé-rieuses à la fois, projette dans le futur des sujets derecherche actuels. Il est fascinant car ces histoiresmotivent également la réflexion et la discussion. Eneffet, qui sait aujourd’hui si telle ou telle vision, parexemple celle de «Donna? mon appartement» nesera pas bientôt réalité?

Lors du congrès humanTech du 27 mai 2005,400 participants tous intéressés par la technique sesont réunis malgré le beau temps pour écouter desexposés sur le thème humanTech. L’homme a-t-ilbesoin de la technique? La technosphère est-elleun composant fixe de l’humanité? Que représentela technique pour la société? Alors que dans lepassé la priorité était de maîtriser les quatre élé-ments que sont l’air, le feu, l’eau et la terre, la ques-tion s’est également posée si cette priorité allait semaintenir ou si un glissement vers les sens allait seproduire. Les exposés de très grande qualité ont purépondre à cette question, ainsi qu’à bien d’autres.

Le soir précédant le congrès «humanTech», àl’occasion de la «Nuit de la Technique», plus de1'200 visiteurs intéressés par la thématique ont dé-couvert la technique de façon ludique. Dans l’an-cienne fabrique d’engrenage de la Maag Areal à Zu-rich, les visiteurs ont pu se laisser gagner par lafièvre de compétitions entre robots, changer les

pneumatiques d’un véritable bolide de formule 1Sauber, tester les toutes nouvelles consoles Plays-tation de Sony et s’émerveiller des plus fascinantestechnologies et innovations sorties des cerveaux dechercheurs et ingénieurs suisses. Dans le cadre deson centenaire, Swiss Engineering UTS, en collabo-ration avec IBM Suisse, a remis le premier «Prix del’Innovation humanTech» qui venait récompenserune innovation technique sur le point d'être misesur le marché. 25 innovations ont été déposées enréponse à l’appel au Prix de l’Innovation lancé enavril 2004. Nominées par un jury, les cinq meilleuresinnovations ont été présentées lors de la Nuit de laTechnique. Les 1'200 visiteurs ont choisi leurs fa-voris en votant sur des colonnes de vote électro-niques et ont ainsi désigné le vainqueur. La remisedes prix aux trois innovations les mieux placées amarqué la clôture du congrès humanTech, le 28mai. Le premier prix est allé au professeur RobertRiener et à Tobias Nef de l'EPFZ (institut d'automa-tion) et à l’hôpital universitaire zurichois Balgrist(centre pour paraplégiques) pour le développementdu robot «ARMin», qui sert à la réhabilitation et àl'entraînement du mouvement du bras.

Le quatrième projet nous a permis de révéler lapuissance de notre réseau au grand public. Les sec-tions et les groupements professionnels de notreassociation, aussi bien que les étudiants des hautesécoles spécialisées, ont donné en d’innombrablesheures de travail leur interprétation artistique duthème humanTech. 29 œuvres ont été créées, quiont déjà pu être admirées à Zurich, Soleure et Win-terthur. D’autres lieux d’exposition sont prévus.

Le nombre de visiteurs n’est pas le seul à nousindiquer que le centenaire a été remarqué du public,l’importante revue de presse y contribue égale-ment. Etant donné l’écho constaté, nous pouvonsconclure que la technique fascine toujours autant.

Par Alexander FerroIng. dipl. ETS/HES/UTS en électricité et membre du comité central

100 ans Swiss Engineering UTS

RÉSEAU

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La loi fédérale sur les hautes écoles spécialiséeset les ordonnances qui lui sont relatives sont en-trées en vigueur le 5 octobre 2005, juste à tempspour le début du semestre. Avec elles, la base lé-gale pour la mise en application de la «déclarationde Bologne» a également été mise en place pourles hautes écoles spécialisées (HES) – bien que sui-vant un modèle suisse. Les objectifs en soit abso-lument raisonnables de la «déclaration de Bologne»– tels que la comparabilité des diplômes universi-taires, l’instauration d’un « diploma supplements »internationalement lisible, l’encouragement à la mo-bilité des étudiants, des études en deux cycles (for-mation de base et formation approfondie ou un der-graduate et graduate) et la hausse de la qualité desuniversités européennes – ont été détournés par lastructuration contraignante des études en Suisseen un cycle d’étude bachelor (1er cycle) suivi d’uncycle master. Cela n’a absolument rien à voir avec«Bologne». La seule chose qui ait été adoptée estla division en deux cycles d’études, avec un premiercycle dont la durée serait d’au moins trois ans, et undeuxième cycle sanctionné par l’obtention d’unmaster ou d’une promotion. L’«occasion» offertepar la mise en application de «Bologne» a été utili-sée par le monde politique à la division des étudesen un cycle de trois ans conclu par un examen debachelor auquel suit un cycle de deux ans qui lui setermine avec l’obtention d’un master.

Comparé aux hautes écoles spécialisées, l’amé-nagement de cette solution dans les universités etles EPF ne répond pas à la principale exigence, quiest la possibilité de comparer les diplômes. Les ba-chelors ne sont pas égaux. Les premières expé-riences montrent que les détenteurs d’un bacheloruniversitaire ne vont que très peu se présenter di-rectement sur le marché du travail, et qu’ils vontplutôt continuer leurs études et achever leur forma-tion avec un master. Contrairement à cela, la loi surles hautes écoles spécialisées exige: «les hautesécoles spécialisées transmettent aux étudiants uneformation générale et des connaissances fonda-mentales et les préparent, en règle générale, à undiplôme attestant leur qualification profession-nelle». Cela va à l’encontre d’une autre exigence debase, celle promulguant que les études doivent êtredivisées en deux cycles (formation de base et for-mation approfondie). Il n’est simplement pas pos-sible de regrouper formation de base et formationapprofondie et de les achever en trois ans. Enconséquence il faut également diviser en deuxcycles les études des hautes écoles spécialisées etles sanctionner par un master. De la sorte, la possi-bilité de comparer les diplômes serait prise encompte au moins pour le degré master. La bonnequestion qu’il eût fallu formuler pour les hautesécoles spécialisées était: comment réorganiser laformation qui jusqu’alors menait au titre d’ingénieurHES, afin que le diplôme obtenu corresponde à un

master? Equivalent mais différent! Au lieu de cela,ce sont les qualifications professionnelles qui ontété mises en vedette pour le bachelor HES, ce quin’est manifestement pas le but d’un diplôme ba-chelor universitaire ou EPF.

Deux nouvelles décisions importantes à prendreen matière de politique de formation nous atten-dent. Il est probable que la révision des articlesconstitutionnels sur l’éducation sera soumise envotation encore durant l’année 2006. De notre pointde vue, l’art. 63a Hautes écoles est de très grandeimportance, et en particulier son 5ème paragraphe:celui-ci fixe qu’au cas où la Confédération et lescantons n’atteindraient pas les objectifs communspar leurs efforts de coordination, la Confédérationpeut légiférer (sur les niveaux d’enseignement etsur le passage de l’un à l’autre, sur la formationcontinue, sur la reconnaissance des institutions etdes diplômes). Il ajoute que la Confédération peutlier le soutien aux hautes écoles à des principes definancement uniformes et le subordonner à la ré-partition des tâches entre les hautes écoles dansles domaines particulièrement onéreux. Nous pou-vons d’ores et déjà être curieux de voir commentcette révision constitutionnelle, une fois – nous l’es-pérons – acceptée par le peuple et les cantons, setraduira en une loi cadre absolument nécessaire surl’enseignement supérieur. A ce moment, la ques-tion pourra à nouveau se poser si l’enseignementsupérieur doit être réglementé par deux lois – unepour l’enseignement supérieur universitaire etl’autre pour les hautes écoles spécialisées – ou si,comme notre association le défend, une loi suffit àl’ensemble de l’enseignement supérieur.

La tâche la plus importante à laquelle il est abso-lument nécessaire de s’atteler maintenant est deremanier l’ensemble de l’offre suisse en matièred’études universitaires, EPF et hautes écoles spé-cialisées. L’objectif de tous ces efforts reste la qua-lité de l’apprentissage et de la recherche. «Bo-logne» doit se traduire par une hausse de la qualitédans toutes les hautes écoles. En matière de re-cherche, il s’agit de définir des points forts tournésvers l’avenir, d'intensifier la recherche et pour cefaire mettre les moyens nécessaires à disposition.«Bologne» ne doit pas être le prétexte a un rac-courcissement de la durée des études (bachelor) envue de créer une main d’œuvre «de deuxièmeclasse» rapidement disponible sur le marché du tra-vail, comme le demandent en partie certainscercles économiques en avançant l’argument de«critères d'utilité». Une telle mesure ne mène àrien, sinon à la seule augmentation du nombred’universitaires – par ailleurs de moins bon niveau.

Lors du réagencement de l’offre en matièred’enseignement supérieur, une attention particu-lière devra être portée à l’élimination d’offres répé-tées et de doublons – tout en tenant compte des ré-gions linguistiques. Nous ne pouvons simplementplus nous permettre un tel luxe. Nous espérons que

Par Kurt SchellenbergIng. civil dipl. HES/UTS/SIA/REG A et membre du comité central

L’avenir des Hautes Écoles Suisses – sous le charme de Bologne

REPRÉSENTATION DES INTÉRÊTS/POLITIQUE

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Un cas difficile que celui du fabricant de laminoirsqui prétend que son client ne sait pas laminer alorsque le client de son côté peste contre le fabricantqui ne serait pas capable de construire des ma-chines. Il s’agit sans aucun doute d’un cas pourun expert. Rudoph Roder est parvenu à un ac-cord entre les deux parties.

Puis il y a eu le cas du four de recuit. Laquestion était de savoir si l’installation dufour de recuit était conforme aux exigencestechniques en vigueur, car l’alarme télépho-nique n’avait pas fonctionné à un momentdécisif. Ce cas passa en justice, et Rudolf Ro-der fut appelé comme expert, car l’utilisateurdu four tenait la centrale électrique pour res-ponsable des dégâts. Voilà ce qui s’était passé:les employés de la centrale électrique travaillaientsur les alimentations électriques; ils affirmaientque cela n’avait pas d’incidence sur l’arrivée de cou-rant et ne déclencherait donc pas le four de recuit.Sur ce, ils ont coupé le courant pendant tout leweek-end. Pendant ce temps, la charge s'oxydaitdans le four de recuit. Les dégâts: la totalité de lacharge n’était plus utilisable. La centrale électriquejugea qu’il n’était pas de son ressort si la sur-veillance du four de recuit n’avait pas fonc-tionné. L’utilisateur du four quant à lui contestal’argument, car il était parti du fait que le cou-rant ne serait pas interrompu et qu’aucunemesure de précaution supplémentairen’était nécessaire. Le rôle de l’expertisejuridique de Rudolf Roder était de clarifier sil’utilisateur avait traité le four avec négli-gence et si la machine était conforme auxexigences techniques en vigueur. Ce

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Rudolf RoderIng. dipl. ETS/UTS en mécaniqueMembre de Swiss Engineering UTS et de la Chambre d’experts

L’expert en construction mécanique

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les responsables des universités (cantons) et deshautes écoles spécialisées (Confédération et can-tons) sauront se mettre d’accord. Si tel n’est pas lecas, la Confédération est habilitée à légiférer en vued’atteindre les objectifs fixés, en s’appuyant sur larévision des articles constitutionnels sur l'éduca-tion. Nous participons avec 45 autres Etats aux«processus de Bologne». Cela dépasse largementles frontières de l’espace européen. Comme tou-jours lors de tels procédés, la Suisse fait partie despays qui prennent la mise en application très au sé-rieux. Le danger est ici de créer une solution pure-ment helvétique. Il serait sans doute très utile denous renseigner auprès des pays voisins sur leur fa-çon de comprendre «Bologne», ce qui nous per-mettrait de soutenir efficacement un nouvel objec-tif principal, celui de la création d’un espace deshautes écoles «européennes». Faire cavalier seulne nous mène pas plus loin.

Dans le cadre de notre engagement en matièrede politique d’enseignement, nous allons continuerà nous occuper des problèmes décrits et prendreposition, comme nous l’avons fait par exemple pourla protection du titre acquis sous l’ancien droit.Notre engagement se traduit par la recherche desolutions dans le cadre d’un projet qui permettraitaux détenteurs du diplôme jusqu’alors délivré parune HES d’acquérir un diplôme master – en tenantcompte des activités professionnelles exercées. Enplus de cela, nous poursuivons notre engagementen faveur d’une reconnaissance professionnelleélargie à tout l’espace européen, ce à quoi le réseaude la FEANI nous sera d’une grande aide et d’unegrande utilité.

faisant, R. Roder avait accompli son travail d'expert.La conclusion du procès ? Il ne la connaît pas.

Sa tâche est extrêmement complexe. «Avec lesmachines, il existe de nombreux indices qui peu-vent être sujets à conflits», explique R. Roder. Dansla construction de machines spéciales par exemple,on ne construit quasiment que des prototypes. Etles prototypes sont comme des terres vierges. Enfaire une expertise est particulièrement exigeant. Ilfaut découvrir ce que le client a voulu et ce que lefabricant a promis. Est-ce qu’il y a des fautes deconstruction qu’on aurait pu voir, ou était-il impos-sible de les déceler, le procédé étant nouveau et letype de machine encore inconnu?

R. Roder se sent à l’aise dans la complexité deces questions, n’est-il pas lui-même constructeurde machines spéciales? Pour l’expertise d’une ma-chine de taille moyenne, il dit avoir besoin de plu-sieurs jours. Il se rend sur place, discute de la si-tuation, procède au relevé de la machine puis ilrentre chez lui et essaie de s’identifier à la machine.Il étudie les documents et retourne si nécessaireplusieurs fois sur place, jusqu’à ce que l’expertisesoit établie et qu’il soumette des propositions à sonmandant.

Il est devenu expert, nous dit-il, parce qu’il re-cherche des défis, qu’il aime les tâches difficiles etque chaque nouveau défi lui permet d’élargir sonhorizon. Le savoir de l’expert ne s’acquière pas autravers de cours de formation continue, R. Roder enest persuadé; on élargit ses connaissances par lapratique. Même si la mécanique classique n’a pasbeaucoup changé, le développement qui l’entoureest très rapide, comme dans le domaine des tech-niques d’entraînement et de commande, ou desnouveaux matériaux. A cela s’ajoute de nouvellestechniques de façonnage. Par exemple, de nom-breux composants sont aujourd’hui coupés au la-ser. La construction assistée à l’ordinateur consti-tue un défi particulier pour les experts. Même si lescalculs sont corrects, des lacunes dans les donnéesde base peuvent avoir des conséquences catastro-phiques. L’intervention de l’expert est alors inévi-table, et elle requiert des spécialistes qui s’achar-nent à la tâche sans répit.

Margrith Raguth

L’expert en construction mécanique ...Suite de la page 13

Bologne ...Suite de la page 12

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Par Rudolf KüpferArch. Dipl. HES/UTSet membre du comité central

N’étant pas membre de l’UE, la Suisse tente deréglementer les rapports qu’elle entretient aveccette dernière au moyen d’accords bilatéraux. L’ac-cès à la profession n’a jusqu’à présent pas étéatteint. Sans lui, la reconnaissance des titres et desdiplômes et l’autorisation d’exercer un emploi nesont pas la même chose. Par le biais de notre travailau sein de la FEANI (Fédération Européenne desAssociations Nationales d’Ingénieurs), nous entre-tenons un contact actif avec l’Europe, qui nous apermis de constater qu’au sein-même de l’Europe,particulièrement entre les pays du Nord et du Sud,l’accès à la profession est également un sujet déli-cat. Actuellement, Rudolf Küpfer préside le comiténational suisse de la FEANI en tant que représen-tant de Swiss Engineering UTS.

La FEANI regroupe les associations nationalesd’ingénieurs issues de 26 pays européens et dontle rôle est de représenter les ingénieurs. Dans cha-cun de ces pays, les associations sont représen-tées par un membre national de la FEANI. La FEANIrassemble ainsi plus de 80 associations nationalesd’ingénieurs reconnues dans leurs pays respectifscomme les représentantes à un niveau national dela profession d’ingénieur. Par le biais de ces asso-ciations nationales, la FEANI représente les intérêtsd’environ 2 millions d’ingénieurs en Europe.

La FEANI s’engage avec comme objectif demettre tous les ingénieurs d’Europe à l’unissonainsi que de renforcer et d’améliorer l’identité de laprofession. De son côté, la FEANI est un membrefondateur de la «World Federation of EngineeringOrganisations» (WFEO) et collabore avec diffé-rentes autres organisations dans les domaines del’ingénierie, de la technologie et de la formationd’ingénieurs. La commission européenne reconnaîtofficiellement la FEANI comme la représentante dela profession d’ingénieur en Europe. De plus, laFEANI a un statut consultatif auprès de l’UNESCO,de l’UNIDO et du Conseil de l’Union Européenne.La FEANI est basée sur les comités nationaux etson siège principal se trouve à Bruxelles. C’est iciprincipalement que sont entretenus les contactsimportants avec l’EU. Depuis octobre de l’annéepassée, le Dr Willy Fuchs d’Allemagne assume laprésidence. Sa profession principale est la directiondu VDI (association allemande d'ingénieurs).

Les systèmes de formation sont très différentsen Europe. La FEANI est d'avis que ces différentssystèmes peuvent coexister, à condition de formerdes ingénieurs compétents. Cependant, on ne par-vient à une entière compétence dans le métierqu’après une expérience professionnelle adéquate.

La FEANI pose une condition à la formation glo-bale d’ingénieur, comprenant études et formationprofessionnelle, en exigeant une durée minimale desept ans et en se basant sur la formule «B + 3U +2(U/T/E) + 2E», oùB Maturité ou maturité professionnelle,U Etudes en hautes écoles (ETS, HES, EPF)

d’au moins 3 ans,T stage reconnu, etE Activité professionnelle en tant qu’ingénieur

U, T et E doivent selon la formule parvenir à untotal de sept ans. Un ingénieur qui remplit cesconditions peut obtenir le titre «EUR ING». La pro-cédure d’admission est gérée par le comité nationalde la FEANI. Depuis plus de 10 ans, la FEANI remetce titre. En Europe, il y a environ 30’000 ingénieursdétenteurs de ce titre.

L’application de l’Accord de Bologne se concré-tise rapidement en Europe, mais en Suisse égale-ment. En 2008, les HES remettront les premiers di-plômes bachelor. Par la suite, des cours de degrémaster permettront l’obtention d’un titre de find’étude sous forme de master. Le titre de masterse dessine de plus en plus clairement comme la«mesure de toute chose» dans l’espace de l’UE.Qui désire travailler en Europe ou qui est actif dansune entreprise suisse en Europe bénéficiera debien meilleures conditions s’il détient un titre mas-ter plutôt qu’un titre bachelor. En raison de la «Eu-ropean Directive on Recognition of ProfessionalQualifications» (2005/36/EC), le pays d’accueil défi-nit les critères d’admission. Afin d’optimiser latransparence, la FEANI développe actuellementune «Professional Card». Cette carte doit permettred’améliorer l’acceptation et la libre-circulation pourles ingénieurs.

La «Professional Card» éditée par la FEANI sebase sur le titre EUR ING. Avec la remise du titreEUR RING, la qualité des écoles et des hautesécoles est vérifiée et certifiée, ainsi que celle dustage professionnel. Ensuite un registre sera tenuafin de permettre la vérification aux employeurs oumandataires. Bien que la «Professional Card» nepuisse garantir l’accès à la profession, la qualifica-tion et la vérification sont standardisées ce qui faci-lite l’accès à l’emploi.

Afin de permettre le succès professionnel de sesmembres, Swiss Engineering UTS soutient les ef-forts de la FEANI. Nos membres sont régulière-ment informés des développements et s’ils en fontla demande, ils peuvent bénéficier de conseils per-sonnalisés.

Les intérêts de la profession au niveau européen

REPRÉSENTATION DES INTÉRÊTS/POLITIQUE

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Les activités de la région romande ont été large-ment dépendantes – durant la première partie de2005 – de l'organisation du centenaire de Swiss En-gineering UTS. Les forces de plusieurs sections sesont concentrées sur ces festivités. Des œuvrestechniques magnifiques ont ainsi pu voir le jourdans les sections Transjura, Neuchâtel, Lausanne etGenève. Et Lausanne a également accueilli en no-vembre la Conférence des présidents de SwissEngineering.

Si les festivités du centenaire de Swiss Enginee-ring se sont déroulées dans la région zurichoise, lesecrétariat romand a été associé de manière inten-sive à l'élaboration du projet. Il a fallu notammentprésenter et expliquer les différentes phases duprojet pour qu'un maximum de membres de Suisseromande fassent le déplacement à Zurich. Pourl'animation de la Nuit de la Technique, plusieurséquipes de Suisse romande qui avaient participé àla coupe suisse de robotique et aux championnatseuropéens de robotique autonome (Eurobots)d'Yverdon-les-Bains ont assuré le spectacle et pré-senté leurs chefs d'œuvre robotiques aux ingé-nieurs présents. La participation la plus intense aété celle des sections qui ont réalisé des œuvrespour l'exposition du 100e anniversaire qui s'estdéroulée dans les rues de Zurich du printemps àl'automne, avant de partir en tournée. La «pouletechnique» de la section Transjura interpellait toutun chacun sur le cycle de la production ou le cyclede la vie. Le «Boulier» réalisé par Marcus Egli pourla section de Neuchâtel mettait en scène 100 petitspersonnages originaux, tous différents, façonnésdans l'aluminium de récupération, et alignés surdes barres transversales. La «Bio-Mobile» del'école d’ingénieurs de Genève et de la section deGenève montrait ce qu'il était possible de réaliser àl'heure actuelle dans la recherche à propos desénergies renouvelables, du bio-carburant en parti-culier. Et enfin le «Scaf» (Solar City Air Filter) de lasection de Lausanne donnait une idée de ce qu'ilserait possible de faire avec des énergies renouve-lables pour «purifier» l'air dans les villes.

Dans le cadre de ce centenaire, il faut encore re-lever l'action originale du groupement profession-nel des architectes (GPA). Plutôt que de tourner ledos à une «Nuit de la Technique» par laquelle ils sesentaient peu concernés, les responsables ont or-ganisé une fantastique tournée zurichoise pour visi-ter des réalisations architecturales originales, tour-née qui s'est ensuite arrêtée à la Maag Areal.

Dans le cadre de l'Année de la Technique, les ac-tivités en Suisse romande ont été concentrées surla manifestation organisée par l'Ecole d'ingénieursd'Yverdon-les-Bains (EIVD) sous le nom justementde «Journée de la Technique 05». Une présentationoriginale et intéressante, qu'il devrait être possibleà terme d'élargir soit à d'autres activités, soit àd'autres écoles. Toujours à l'EIVD, mais à fin sep-tembre cette fois, Swiss Engineering était présente

en force à l'occasion du «Forum Entreprises» quiavait lieu pour la première fois pour toutes lesécoles d'ingénieurs HES de Suisse romande. L'as-sociation avait choisi de se profiler en tant qu'undes sponsors de la manifestation, ce qui lui a per-mis d'avoir un impact important non seulement au-près des futurs ingénieurs, mais aussi des nom-breuses entreprises présentes.

A l'interne, la région romande a pris congé d'unde ses représentants au comité central, le jurassienPierre Rais, qui quittait cet organe après neuf an-nées de travail intense. Longtemps engagé dans lemarketing des membres et la promotion de l'asso-ciation auprès des jeunes, des écoles en particulier,Pierre Rais s'est ensuite attelé à un autre dossierdifficile: la gestion du registre suisse des ingénieurset des architectes et l'intégration des diplômésHES. Passionné, Pierre Rais a mis beaucoup d'éner-gie dans la promotion des professions qu'il repré-sente, sans jamais compter son temps ou se dé-courager. Pour le remplacer, la Romandie avaitapproché l'ancien président du groupement profes-sionnel des ingénieurs de gestion, Jean-MarcPache. Fort d'une expérience professionnelle dansl'industrie avant de rejoindre la ville de Lausanne, ila été élu au comité central lors de l'assemblée desdélégués. L'autre représentante de Suisse ro-mande, Catherine Formica, a repris la charge device-présidente. Et après avoir mené une déléga-tion de Swiss Engineering jusqu'en Chine pour leWEC 2004, elle s'est lancée dans la préparation dela candidature de la ville de Genève pour l'organisa-tion du WEC 2011.

Un remerciement tout particulier va à la sectionde Lausanne – à laquelle s'est jointe la sectiond'Yverdon-les-Bains – qui s'est chargée de l'organi-sation de la Conférence des présidents, à mi-no-vembre 2005. A cette occasion, les présidents onteu le plaisir d'entendre la conseillère d'Etat Jacque-line Maurer, en charge du département de l'écono-mie. Celle-ci a relevé l'importance du travail poli-tique effectué par Swiss Engineering dans le cadrede la reconnaissance des diplômes HES au mo-ment de l'introduction du système de Bologne. Ellea aussi plaidé vigoureusement pour le maintien dusystème dual et la voie de l'apprentissage – qui faitla force de la Suisse. Les présidents présents – tousingénieurs ou architectes – ont pu assister au préa-lable à une présentation du grand chantier qui esten train de bouleverser Lausanne, celui du MétroM2 – par le municipal responsable des travaux, Oli-vier Français.

Enfin le secrétariat romand a accueilli depuis mi-2005 le Groupement Romand de l'Informatique(GRI) pour partager les bureaux. Avec l'installationauparavant sur le même étage du secrétariat ro-mand de l'association suisse des cadres (ASC), unréseau d'associations professionnelles se tisse peuà peu, permettant des synergies intéressantes.

Par Monique Ryf CusinSecrétaire romande

Région romande

RÉSEAU

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Vaste est le domaine des expertises enrisques. Hugues Lüdi, en tant qu’expert ensécurité, s’est spécialisé dans la crimi-nalité, l’incendie, les questions d’assu-rance et la protection des personnes.Quand Hugues Lüdi parle de la protectiondes personnes, cela n’a que peu à voiravec l’image que l’on connaît des sériespolicières: le macho à l’arrière plan, pistoletau point. Pour Hugues Lüdi «la protectiondes personnes» va plus loin. «Pour nous, laprotection des personnes consiste en ce queles collaborateurs se sentent à l’aise et en sécu-rité sur leur lieu de travail.» Dans le jargon spécia-lisé de H. Lüdi, cela se nomme la sécurité socio-technique – un terme créé par lui, qui renvoie auxvulnérabilités socio-techniques et aux mesures techniquesadoptées qui en découlent en vue d’assurer la sécurité, la santéet le bien-être des collaborateurs sur leur lieu de travail et d’engarantir les processus d’application.

Mais chaque expert en sécurité sait que du point de vue tech-nique, le problème de la sécurité est en grande partie résolu. Leproblème qui demeure, c’est l’homme – le risque humain nepeut jamais être exclu, car on ne sait tout simplement pascomment une personne réagit dans une situation de stressdonnée. Il s’ensuit que le risque humain est d’autant plusdifficile à maîtriser que ne l’est la sécurité socio-technique. Detrop nombreuses variables demeurent inconnues, et finalementni définissables, ni localisables.

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Hugues LüdiIng. dipl. ETS/UTSMembre de Swiss Engineering UTS et de la Chambre d’experts

L’expert en sécurité

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Page 20: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

Selon H. Lüdi, le risque humain se révèle parexemple dans les systèmes de sécurité. Quand unmusée ou une villa est cambriolé et que le systèmed’alarme est intact, ce sont souvent des personnesinternes au bâtiment qui sont mises en cause, uncercle d’auteurs potentiels localisables. Ce doit êtrequelqu’un qui, soit connaissait le système d’alarmeet savait l’utiliser, soit qui en a donné le code à untiers. Il peut aussi se produire que le coupable soitl’utilisateur du système lui-même. La meilleure ga-rantie pour une entreprise, dit H. Lüdi, se base surla constatation qu’un collaborateur satisfait estaussi un collaborateur sûr, car jamais il ne voudranuire à son employeur ou risquer de perdre saplace. De la sorte, le risque humain diminue auto-matiquement avec des collaborateurs satisfaits.

H. Lüdi s’est aussi vu confronté à des problèmesde sécurité dont le profane ne pourrait supposerl’existence. De nombreuses entreprises parexemple offrent de l’eau minérale à leurs collabora-teurs sur leur lieu de travail. Une pratique égale-ment d’usage dans les banques. A chaque fois quele ravitaillement doit être livré à la banque, l’accèsdoit en être garanti et cela comporte de nom-breuses difficultés. Le problème commence dès lalivraison de bouteilles, si possible en grande quan-tité. Comme la plupart des centre-ville sont difficile-ment, voire pas du tout, accessibles au trafic, letransport doit se faire durant la nuit. Chaque accèsdans le bâtiment constitue un problème de sécu-rité. «Sans mentionner la totale absurdité écolo-gique et économique de telles mesures, on peutajouter qu’en Suisse nous disposons d’une eau po-table excellente à chaque robinet», peste H. Lüdi,avant de continuer avec une autre absurdité: lesfontaines à eau américaines, ces récipients de 5gallons qui meublent les grands magasins et les bu-reaux. «Le danger est très grand que virus et bac-téries prolifèrent dans ces récipients et que celamène à une contamination rétrograde par desgermes, car on ne peut pas correctement désinfec-ter les récipients,» explique H. Lüdi. Cela est irres-ponsable envers l’utilisateur – de la part du fournis-seur de ce service et de la sécurité socio-techniquequ’il doit garantir – et cela peut se terminer au piredes cas par une action en responsabilité civilecontre l’exploitant et les fabricants d’appareils.

La dernière expertise traitait d’un important sys-tème d’alarme dans une villa. Le propriétaire se plai-gnait que l’installation ne fonctionnait pas, plus pré-cisément qu’il avait dû subir des fausses alarmesrépétées en peu de temps. Le système avait étéinstallé par une entreprise renommée et répondaità toutes les prescriptions en matière de sécurité. Leproblème résidait dans la manière dont le systèmeavait été installé. Des capteurs avaient été placéscontre les fenêtres de la piscine intérieure. Consé-quences de la condensation (chlore) et du courantcontinu, des courants vagabonds s’étaient produitsainsi que la corrosion imperceptible et très perfidede fils d’alarme, ce qui fit qu’avec les variations detempérature, le système fonctionnait parfois, et en-suite plus du tout, pour des raisons inexplicables.La situation s’envenima en une querelle presque

belliqueuse: le fabricant n’était pas disposé à courirchez le client à chaque fausse alarme, et le client re-tint les derniers paiements. La tâche de H. Lüdi selimita à déceler les erreurs d’installation du sys-tème. Il s’agissait également de réunir à nouveaules deux parties autour d’une table, car il est préfé-rable d’éviter les procès. Ils coûtent beaucoup etn’apportent souvent que très peu. «J’essaie tou-jours de découvrir l’humain derrière la technique, etde parvenir à une solution acceptable,» nous dit H.Lüdi. Cela signifie-t-il qu’avec des estimations sub-jectives il parvient à une expertise objective?Hugues Lüdi sourit mystérieusement. Il ne le diraitpas comme ça.

Margrith Raguth

L’expert en sécurité ...Suite de la page 17

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Par Xavier KoebPrésident de la Chambre d’experts

Le comité de la Chambre d’experts constate avecsatisfaction que de plus en plus de tribunaux, d’avo-cats ou de collectivités publiques font appel à notreChambre pour trouver l’expert adéquat.

Que ce soit suite à un incendie ayant provoqué lamort de cinq personnes (Genève) où il fallait déter-miner la conformité des matériaux de construction;ou suite à un litige ( St.Gall ) au sujet d’un ascen-seur. Chaque fois le tribunal a choisi un expertmembre de notre Chambre, démontrant ainsi l'uti-lité de celle-ci.

C'est dans ce but que nous avons mis l’accenten 2005 sur la formation continue. D’abord avecune large diffusion de notre brochure «L’expert, ledroit et la responsabilité», ensuite avec nos sémi-naires. Celui en langue allemande s’est tenu aumois de mai à Zurich et a traité des nouvelles exi-gences en matière de protection contre le feu etcontre le bruit. Celui en langue française s’est tenuà Lausanne début novembre et a rassemblé 24 par-ticipants autour du thème des matériaux deconstruction: garanties et responsabilité. Commetoujours, un juriste, cette fois, le professeur SylvainMarchand des Universités de Genève et Neuchâtel,a donné les éléments juridiques nécessaires.

Notre Chambre compte maintenant 145membres dont 8 seulement au Tessin. C’étaitl’occasion de se faire mieux connaître en suisseitalienne et d’y tenir notre assemblée générale

annuelle. Gianfranco Cavadini, membre du comité,s'est chargé de l'organisation, avec la collaborationde la section du Tessin de Swiss Engineering. Acette occasion, le comité a été réélu dans ses fonc-tions et Madame Hanna Kohler, architecte ber-noise, est la première femme à accéder au comité.

2005 a vu mettre en chantier la réorganisation dela liste des membres avec le répertoire des mots-clés et des définitions. En 10 ans, de nouvelles spé-cialités ont vu le jour dans le domaine de l’électro-nique, de l’informatique et de la sécurité. Tandisque les machines à tisser, à broder ou à tricoter,sont en voie de classement au musée de la tech-nique. D’ici fin 2006 le nouveau système devraitêtre fonctionnel, grâce à notre Webmaster FritzHegi.

Dans cette évolution les exigences posées auxmembre du comité devront aussi être clarifiées. Apartir d’un nouveau cahier des charges établi pourchaque fonction, les statuts seront adaptés et pro-posés à l’approbation de l’assemblée générale du12 mai 2006 à Berne.

Ce n’est qu’au prix de ces efforts que notreChambre pourra maintenir sa place privilégiée dansle petit monde de la technique et de la justice. Ex-cellente organisation, rapidité d’action, conseilsavertis, telles doivent être les caractéristiquesd’une Chambre d’experts dynamique et au servicede la collectivité.

La Chambre d’experts

1918

Par Mauro PellegriniVice-président du comité centralet président des SE-Consultants

En 2005, 117 personnes ont demandé les docu-ments pour devenir SE-Consultants et une per-sonne a déposé sa candidature. Celle-ci n'a mal-heureusement pu être acceptée, la qualificationprofessionnelle n'étant pas suffisante. Lors de l'as-semblée des délégués du centenaire de l'associa-tion, en juin 2005 à Zurich, 3 nouveaux SE-Consul-tants ont été reçus, après avoir passé par le comitéde qualification en 2004. Il s'agit de Stephan Amac-ker, dans le domaine du conseil d'entreprise et demanagement dans l'industrie des machines, deBertrand Lefort, dans le domaine de la logistique etde Roberto Peruzzi, dans le domaine de la construc-tion. Avec ces trois nouveaux membres, les SE-Consultants étaient au nombre de 33 à fin 2005.

La manifestation réseau de fin d'année s'est dé-roulée au début de 2006, avec une visite de la nou-velle centrale (ouverte en juillet 2005) de protection

et de sauvetage de Zurich. Cette manifestation aété couplée avec une intervention de Mauro Pelle-grini sur les prestations conseils données pour leprojet de rénovation des centrales de direction dutunnel du Gotthard à Göschenen et Airolo. Dans la2e moitié de 2006, il est prévu de visiter – avec desprofessionnels – les espaces rénovés à Airolo.

La collaboration pour la formation continue avecla Zürcher International Business School (ZFU) n'apu se mettre sur pied, le nombre minimum de par-ticipants pour le cours n'ayant pu être réuni. Cecimontre bien que le nombre des SE-Consultants doitd'abord être augmenté avant que l'on puissemettre sur pied une formation continue adéquate.En 2006, les SE-Consultants vont se concentrer surles manifestations de networking et la qualificationdes nouveaux membres.

Swiss Engineering-Consultants

RÉSEAU

Page 22: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

«Autrefois,j’étais moi-mêmeconstructeur de télé-phériques», commencePeter Küpfer, et l’on remarque qu’il est déjà complètement plongédans son sujet. «Construire une installation de téléphérique, c’estcomme un virus – une fois qu’on a été touché, on ne s’en défaitplus», dit-il en riant.

Peter Küpfer a reçu son premier mandat d’expertise en 1990.Âgé alors de 60 ans, il venait de se retirer de son entreprise. Ce«premier cas» consistait en une expertise budgétaire. Unesociété de téléphériques tentait d’obliger le canton à s’engager

Peter KüpferIng. dipl. EPF/UTS en mécaniqueMembre de Swiss Engineering UTS et de la Chambre d’experts

L’expert en téléphériques

Page 23: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

2120

financièrement dans une installation peu prospère.L’Exécutif voulait éviter à tout prix cette participa-tion. Peter Küpfer, qui dirigea la partie technique del’expertise, constata en accord avec ses collègueschargés de l’expertise organisationnelle et finan-cière, que les perspectives d’avenir du téléphériquen’étaient pas bonnes et qu’il serait irresponsabled’y investir de l’argent public. Malgré cette conclu-sion, l’exécutif s’engagea financièrement.

La technologie en matière de téléphérique aconnu un développement très rapide. Une im-mense avancée technique se produisit lorsque l’ona pu construire des installations à mouvementcontinu avec des mécanismes de roulement surdeux câbles porteurs et un câble tracteur placéentre les deux, permettant des cabines pouvant re-cevoir 30 personnes et davantage. Les cabines desinstallations à mouvement de va-et-vient peuventaccueillir jusqu’à 160 passagers. Aujourd’hui déjà,certaines cabines de téléphérique sont construitessur deux étages, afin de réduire le temps d’embar-quement et de débarquement.

Quand Peter Küpfer a commencé à faire des ex-pertises, il a dû considérablement augmenter lemontant assuré de son assurance responsabilité ci-vile professionnelle. «Evidemment qu’en cas d’inci-dent, le fabricant devra rendre des comptes. Maispersonne n’a pu me répondre de manière fiable àcombien s’élèverait ma part de responsabilité sij’omettais de tenir compte d’un élément dans uneexpertise.»

Les questions lors de l’expertise tournent tou-jours autour du même point, qui consiste en savoirsi, pour un certain débit et une configuration du ter-rain donnée, le système choisi est le bon. Ensuite,il s’agit de vérifier les calculs, que ce soit pour lesinstallations de sécurité, le choix des câbles, de lapuissance d’entraînement et de la puissance desfreins, etc. Peter Küpfer considère le téléphériquecomme un des moyens de transport les plus sûrs,et, nous assure-t-il, il peut le prouver par les statis-tiques.

Il y a trois ans, il a dû établir pour le compte d’uneassurance une expertise qui illustre bien toute lacomplexité de la tâche. Selon un rapport d’avarie,les attaches d’une télécabine de 6 ans n’étaientplus en ordre. P. Küpfer étudia le plan d’attaches,vérifia l’installation et constata que ce n’était pas lesattaches qui étaient défectueuses, mais que le dé-battement était trop court. Les attaches avaient étéfraisées trop profondément, et comme le câbles’était affiné avec l’usure en 6 ans d’utilisation, onarriva beaucoup trop tôt au point où les attachesn’accrochaient plus suffisamment parce que le dé-battement était trop court. Cela s’est avéré être undommage non couvert; une grande partie des coûtsfurent mis à charge de l’entreprise, après prise enconsidération de l’usure normale des attaches.

Durant les cinq dernières années, l’activité prin-cipale de P. Küpfer a été principalement de vérifierdes calculs à l’attention de l’office fédéral des trans-ports. Un travail de longue haleine, nous assure-t-il.De nombreux calculs semblent absolument parfaitset sont établis à un rythme incroyable. La tâche deP. Küpfer consiste à établir un calcul de comparai-son afin de vérifier si tous les facteurs sont consi-dérés. Contrôler par exemple si lors du calcul de

l’accélération d’une installation, le câble tracteur estcompris dans les calculs, étant donné qu’il peut pe-ser jusqu’à 10 tonnes. P. Küpfer découvre souventde telles erreurs, dont les conséquences peuventêtre de gros dégâts matériels et des cheveux grispour le fabricant et l’exploitant si l’installation ne ré-pond pas aux performances exigées.

P. Küpfer voit en l’utilisation de programmes in-formatiques une cause possible à de telles erreurs.Les programmes permettent des calculs à des vi-tesses inimaginables, mais P. Küpfer constate queles utilisateurs s’y fient parfois trop et qu’ils omet-tent de vérifier les résultats des calculs. Ce qui au-trefois était un contrôle incontournable. Pour cetteraison, P. Küpfer, l’ingénieur plus âgé disposantd’une grande expérience professionnelle, appréciela collaboration avec ses collègues plus jeunes. Elleest pour lui pleine de sens et intéressante.

Margrith Raguth

Page 24: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

Avec le Swiss Engineering Award, Swiss Engi-neering UTS récompense depuis de nombreusesannées les nouveaux diplômés des HES qui se sontdistingués par d'excellentes prestations. Le béné-ficiaire du prix reçoit en plus d'un précieux stylo

également des bons de formation continue qu'ilpeut faire valoir pour tous les cours de Swiss Engi-neering UTS, pour les cours de perfectionnementet postgrade des HES et des EPF ainsi que surtoutes les taxes d'écolage des HES et des EPF.

Swiss Engineering Award

École Lauréats 05/06 Branche

Biel Hochschule für Technik Michael Automobiltechnikund Informatik HTI RöthlisbergerDiplomfeier 27. Januar 2006

Biel Hochschule für Technik Mathias Chemieund Informatik HTI LangeneggerDiplomfeier 27. Januar 2006

Biel Hochschule für Technik Florian Fässler Elektro- und und Informatik HTI KommunikationstechnikDiplomfeier 27. Januar 2006

Biel Hochschule für Technik Simon Räss Informatikund Informatik HTIDiplomfeier 27. Januar 2006

Biel Hochschule für Technik Pascal Wenger Mikrotechnikund Informatik HTIDiplomfeier 27. Januar 2006

Buchs NTB Interstaatliche Hochschule Simon Gantenbein Systemtechnikfür TechnikDiplomfeier 10. Dezember 2005

Burgdorf HSB Hochschule für Architektur, Matthias ArchitekturBau und Holz ZuckschwertDiplomfeier 10. Februar 2006

Burgdorf HSB Hochschule für Architektur, Philippe Karli BauingenieurwesenBau und HolzDiplomfeier 10. Februar 2006

Burgdorf HSB Hochschule für Architektur, Iwan Besmer HolzBau und HolzDiplomfeier 10. Februar 2006

Chur Hochschule für Technik + Architektur Thomas Entner Bau und GestaltungDiplomfeier 29. Oktober 2005

Fribourg Ecole d’ingénieurs de Fribourg – EIF Richard Thürler Génie civilPromotions 17.12.05

Genève Ecole d’ingénieurs de Genève Aurélie Goldblatt Physique appliqueédu Soir ETSSPromotions 25.01.06

Nyon Ecole d’ingénieurs de Changins Thomas Kretz OenologiePromotions 25.11.05

Luzern Hochschule Technik + Architektur Armin Galliker InformatikLuzern, HorwDiplomfeier 7. Dezember 2005

Yverdon HEIG-VD Formation en emploi Daniel Venditti InformatiquePromotions 17.02.06

Yverdon HEIG-VD, HES Yannik Beuret TélécommunicationsPromotions 17.02.06

Muttenz Fachhochschule Nordwestschweiz Serge Mondet IngenieurwesenDiplomfeier 24. Februar 2006

Olten Fachhochschule Nordwestschweiz Reto Bürki Maschinen- und Diplomfeier 16. Dezember 2005 Betriebstechnik

St-Imier, Haute Ecole ARC ingénierieLe Locle Promotion 09.03.06Rapperswil HSR Hochschule für Technik Jan Hutter Informatik

RapperswilDiplomfeier 27. Januar 2006

RÉSEAU

Page 25: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

Pour l'année 2005, deux axes de travail se sontdégagés pour les journaux Swiss EngineeringRTS/STZ: d'une part, une collaboration plus mar-quée avec l'éditeur KBMedien et, d'autre part, la re-cherche d'une solution pour mieux personnaliserles journaux, selon la stratégie définie par la SAd'édition de Swiss Engineering UTS.

La collaboration rapprochée avec KBMedien apermis en 2005 l'édition d'un supplément spécialHumanTech, pour le centenaire de Swiss Enginee-ring. Supplément de qualité qui servait égalementde programme pour les festivités, soit la Nuit de laTechnique, le Congrès HumanTech, l'exposition desœuvres d'art techniques dans les rues de Zürich etl'ouvrage du jubilé «Motte im Datenkleid», qui com-prenait aussi l'historique de l'association.

Le concept défini pour les journaux d'avoir unnoyau central pluridisciplinaire et des supplémentsspécialisés a pu être développé durant cette année2005. Outre le supplément HumanTech, il fautrelever la nouvelle édition avec KBMedien de la bro-chure «Salaires 2005/2006», nettement augmen-tée et améliorée par rapport à la version précé-dente. Enfin, au chapitre des suppléments, il fautmentionner en langue allemande les parutions de«Plastics.Now !», «By Rail.Now !», sans parler dessuppléments «Bau & Architecktur» qui complètentl'offre cinq fois par année. Par ailleurs, l'éditeur étaità nouveau présent avec l'association à la foire Inel-tec à Bâle, au mois de septembre, permettant ainside faire connaître les titres à un public cible tout àfait adéquat.

Pour mieux servir les membres, le Conseil d'ad-ministration de la SA d'édition de Swiss Enginee-

ring UTS s'est longuement penché sur un projet de«personnalisation» des journaux. Il s'agirait enl'occurrence d'offrir à chaque membre de SwissEngineering la possibilité d'obtenir, outre son jour-nal de base, une information spécifique selon lasection et/ou le groupement professionnel auquel ilappartient. Une solution qui permettrait d'avoir à lafois une offre pluridisciplinaire et spécialisée sousun même chapeau. Si le projet en soi est réalisabletechniquement, sa concrétisation a été freinée enattendant de trouver une réponse adéquate auxcoûts qu'il engendrerait pour les sections et lesgroupements professionnels, ainsi qu'au contenu.La SA d'édition va devoir encore faire preuve d'in-novation et d'imagination pour que le «personnal-info-basket» comme se nomme ce projet trouve saconcrétisation.

Sur le plan financier, l'année 2005 a été unebonne année pour la SA d'édition de Swiss Engi-neering UTS qui a bouclé ses comptes de manièrepositive. Par la même occasion, un nouveau contrata été négocié avec KBMedien. Ce contrat doit per-mettre d'avoir un contenu encore plus attractif pourles journaux, à moindre coût pour la SA d'édition.Notre rédacteur en chef prendra sa retraite en2006. Sa succession a été définie en commun etune nouvelle rédactrice en chef lui succédera dès lemilieu de l'année. A l'interne, le vice-président duConseil d'administration Ulrich Jost a souhaité seretirer. De vifs remerciements lui ont été témoignéslors d'une séance tenue pour l'occasion dans sarégion, à Madiswil. Un/e nouveau représentant dessections alémaniques devrait lui succéder en 2006.

2322

Par Aloïs BalmerPrésident du Conseil d'administration de la SA d'édition UTS

«Swiss Engineering RTS/STZ»

INFORMATION

École Lauréats 05/06 BrancheValais Haute école valaisanne HEVs Stéphane Raboud Électricité

Promotions 27.01.06St. Gallen Fachhochschule für Technik FHS Martin Kast Mechatronik mit

Diplomfeier 12. November 2005 Vertiefung MaschinenbauWindisch Fachhochschule Aargau für Technik, Simon Müller Informatik

Wirtschaft und GestaltungDiplomfeier 17. Dezember 2005

Winterthur Zürcher Hochschule Winterthur ZHW Deana Canonica ArchitekturDiplomfeier 28. November 2005

Bern PHW Private Hochschule Wirtschaft Christian Hadorn WirtschaftsingenieurDiplomfeier 27. Januar 2006

Page 26: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

2005 2006

Membres actifs 12854 12435

Membres individuels 959 1090

Membres d’honneur 23 23

Nouveaux diplômés 392 564

Étudiants 171 206

Membres de soutien 143 144

Total membres 14542 14462

No Section nombre membres Président/e

15 Sektion Aargau 1017 Felix Kreidler

20 Sektion Basel 689 Georg A. Endress

40 Section Bas-Valais 289 Michel Prim

50 Sektion Bern 1037 Bruno Wenger

60 Sektion Berner-Oberland 339 André Lengen

70 Section Biel-Bienne 275 Bernard Progin

100 Section Chablais 64 Oscar Pfammatter

120 Section Fribourg 381 Jean-Jacques Métrailler

130 Section Genève 315 Serge Deschenaux

140 Sektion Glarnerland 85 Rico Regli

150 Sektion Graubünden 379 Rolf Jurt

160 Sektion Horgen u.U. 176 Rolf Senn

170 Section Transjura 269 Florence Voisard

190 Sektion Langenthal 169 Markus Lüthi

200 Section Lausanne 780 Eric Schaller

220 Sektion Luzern 497 André Beljean

No Section nombre membres Président/e

230 Section neuchâteloise 237 Yves Ruedin

240 Sektion Oberwallis 147 Rinaldo Zenklusen

250 Sektion Olten 222 René Lüscher

260 Sektion Rüti u.U. 233 Patric Gschwend

290 Sektion St. Gallen 484 Helmut Niedermann

300 Sektion Solothurn 276 Urs Güdel

310 Sezione Ticino 380 Roberto Valaperta

320 Sektion Thurgau 307 Giovanni Crupi

330 Sektion Uri 84 Jürg Kappeler

360 Section Vevey 122 Gérard Rieder

370 Sektion Wil u.U. 199 Werner Käufeler

380 Sektion Winterthur-Schaffhausen 625 Gerhard Moll

390 Section Yverdon 138 Roger LouysPierre Bloesch

400 Sektion Zug 177 Karl Seeliger

410 Sektion Zürich 1738 Werner Geissberger

État des membres

Sections

No GP nombre membres Président/e

510 FBI-CH Betriebsingenieure 119 Markus Abt

514 FBI-ZH Betriebsingenieure 142 Werner Boltshauser

520 DDA Design & Developpement Ass. 245 Josef Staub

532 FAB-OCH 187 Urs Fankhauser

533 FAB-ZCH 109 Peter Krummenacher

534 FAB-ZH 192 Max Bosshard

537 FAB Nordwestschweiz 225 Hilmar Lange

538 GPA Architectes-Vaud 143 Christophe Oppliger

539 GPI Ing. génie civil-Vaud 176 Sébastien Nendaz

541 FVG Fachgruppe 202 Jakob Günthardt

542 GIG Ingén. en géomatique 109 Ludovic Peguiron

570 UTE Umwelttechnik und Energie 273 Kurt Benedikt Rütti

581 FAEL Fachgruppe 525 Werner Brühwiler

No GP nombre membres Président/e

582 GPEI Electronique, inform./microt. 181 Robert Ballif

590 Gruppo professionale alumni MIG 6 Roberto Tulipani

591 WI Wirtschaftsingenieure 310 Hansjörg Bühler

592 GPIG Ing. de Gestion 101 J.F. Pilet

600 BSA Branches spéc. d'agriculture 31 p.a. section Genève

610 FG Sicherheitstechnik 73 Jürg Thoma

620 GPC 33 Werner Grollimund

630 FG Kunststofftechnik 73 Marcel Mössner

650 FIA 37 Ursula Mehr

660 GITI 170 Lucas Varé

670 FG Swiss Timber Engineers 172 Markus Meili

2 Chambre d’Experts UTS 132 Xavier Koeb

7 SE-Consultants 33 Mauro Pellegrini

Groupements professionnels

INFORMATION

Page 27: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

L ' A S S O C I A T I O N D E T O U S L E S I N G É N I E U R S E T A R C H I T E C T E S

Données personnelles: � Madame � Monsieur

Nom: Prénom:

Date de naissance:

Rue: No: Case postale:

NPA: Localité: Canton:

Pour les étrangers, pays: Localité/département:

Téléphone Privé: Téléphone Prof.:

E-Mail: Profession actuelle:

� employé � indépendant � retraité

Formation:

Je suis diplômé(e): � HES/ETS � EPF � d’une autre Haute Ecole

Nom/désignation de l’école:

Spécialité: Diplôme obtenu le:

Désignation exacte de la profession (titre):

Affiliations/prestations souhaitées:

� Je souhaite devenir membre actif UTS et membre de la section/du groupement professionnel

UTS suivant:

� Je souhaite devenir membre actif individuel, affilié uniquement

à l’association faîtière:

Comme organe officiel, je souhaite recevoir le mensuel:

� Swiss Engineering RTS (français) � Swiss Engineering STZ (allemand)

� Je suis intéressé par la caisse de prévoyance des associations techniques UTS SIA FAS FSAI (CPAT)

Annexe: une copie de mon diplôme

Date: Signature:

Envoyer à:

Swiss Engineering UTS, Bd Grancy 37, 1006 Lausanne fax: 021 617 87 79

Déclaration d’adhésion pour membres actifs et membres individuels

Je demande mon affiliation en tant que membre actif ou membre actif individuel de SWISS ENGINEERING UTS.

– La cotisation de membre actif individuel à l’association faîtière est de CHF 240.– par membre et parannée.

– La cotisation de membre actif à l’association faîtière et à une section ou un groupement professionnelet de CHF 200.– par membre et par année + la cotisation à la section ou au groupement professionnel.

– L’abonnement à la revue Swiss Engineering RTS est compris dans la cotisation de membre.

Page 28: Rapport annuel 2005 - Swiss Engineering

L ' A S S O C I A T I O N D E T O U S L E S I N G É N I E U R S E T A R C H I T E C T E S