Rapport 2013/2014 des Restos du Coeur

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BÉNÉVOLAT SOLIDARITÉ CONVIVIA- LITÉ RESPECT ENGAGE- MENT RAPPORT ANNUEL 2013-2014

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Rapport 2013/2014 des Restos du Coeur

Transcript of Rapport 2013/2014 des Restos du Coeur

  • BNVOLAT

    SOLIDARIT

    CONVIVIA-LIT

    RESPECT

    ENGAGE-MENT

    RAPPORT ANNUEL 2013-2014

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    2013

    -2014

    Pour nous aider, adressez vos dons par courrier :Les Restaurants du Cur 8, rue dAthnes 75009 Parisou en ligne sur notre site : http://dons.restosducoeur.org

    Plus dinfos : www.restosducoeur.org Rejoignez-nous sur les rseaux sociaux

    YEN AURA POUR TOUT LE MONDE !

    On a reu beaucoup de courriers de chmeurs qui disaient : vous tes bien gentils, vous chantez pour mdecins sans diplme,

    mais tout le pognon sen va ltranger*, quand est-ce que vous allez chanter pour les chmeurs ? Et jai une petite ide, comme a, si des

    fois ya des marques qui mentendent, () si ya des gens qui sont intresss pour sponsorer une cantine gratuite quon pourrait commencer par faire Paris par exemple et puis quon talerait

    aprs dans les grandes villes de France. Nous on est prts aider une entreprise comme a, qui ferait un resto par exemple, quaurait

    comme ambition au dpart, de faire 2000-3000 couverts par jour gratuitement (). On est prts recevoir les dons de toute la France

    (). Et puis on essaiera un jour de faire une grande cantine, peut-tre cet hiver, gratos. Voil.

    COLUCHE CRE LES RESTOS

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    ret.

    * Cest lpoque o de nombreux artistes se mobilisent contre la famine en thiopie.

  • 2 3RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    30e CAMPAGNE

    EDITOSOMMAIRE

    LE RAPPORT FINANCIERP.83

    LES MISSIONS SOCIALESP.35

    LE RAPPORT MORALP.75

    LASSOCIATIONP.9

    01

    03 04

    02

    Aurions-nous cru que les Restos du Cur, au len-demain du dpart de leur crateur, en 1986, connatraient un jour cette chance ? Coluche lui-mme aurait-il ima-gin sa petite ide franchir batailles et cueils sans se dpartir de ses valeurs originelles ?

    Il nempche: au seuil de cette 30e campagne, ce sont plus dun million de personnes que les Restos accueillent tout lhiver, et dans 3/4 de leurs centres, laide alimentaire se poursuit durant lt. Ce sont avant tout 67 600 bn-voles, aids de quelques salaris, qui multiplient les ini-tiatives gnreuses afin de trouver des issues permettant une amlioration certaine, si possible dfinitive, tous ceux que la vie na pas gts. Grce aux bnvoles, pre-mire ressource de lassociation quand on sait que leurs apports volontaires quivalent 194 millions deuros, aux donateurs mais aussi aux Enfoirs, fidles anne aprs anne, puis aux pouvoirs publics, les Restos natteignent que 7,3 % de frais gnraux. En regard de tous ces efforts, ce sont plus de 30 % des personnes touches par laide linsertion qui nont plus du tout besoin des Restos grce une rinsertion durable !

    Une autre particularit des Restos est quils se mobilisent puissamment chaque fois que menacent les temptes. Cest ainsi quau cours de ces 29 campagnes, les Restos ont :

    Fait ouvrir les Frigos de lEurope (1987), puis les ont sauvs (2013 et ce jusqu 2020).

    Fait voter la Loi Coluche, lunanimit des parlemen-taires (mise en uvre en 1988, tendue en 2003), puis dfendue bec et ongles chaque nouveau gouvernement.

    ENCORE PLUS DE

    zooms, faits marquants et tmoignages dans le supplment :

    Amlior les conditions daccueil.Dvelopp les chantiers et aides linsertion qui,

    seuls autorisent la sortie du tunnel. Maintenu lindpendance complte lgard du

    politique et du religieux, Organis des collectes nationales, etc.

    Aujourdhui, devant linquitude suscite par laccroisse-ment du nombre de personnes en trs grande difficult, et la stagnation de leurs ressources classiques, les Restos recherchent de nouvelles voies, telles que les dons agri-coles, les dons en nature des entreprises et des grandes surfaces, ou bien de nouveaux partenaires, tels que les Grands Chefs de la gastronomieMais, comme lors des combats passs, les obstacles franchir sont nombreux et les oreilles des responsables souvent impermables. Notre espoir est dtre aussi au-dibles que les puissantes administrations qui raisonnent conomies court terme, quand les Restos du Cur d-montrent jour aprs jour que leur action fait conomiser la nation les consquences dsastreuses du cot dun tissu social qui se dchire.

    Ainsi donc, les Restos seraient-ils la preuve quune en-traide quotidienne solidaire, dsintresse et quitable est viable et vient combler une des carences des pouvoirs publics ?

    Seul lavenir le dira

    Olivier Berthe, Prsident

    LA REVUE 2013-2014 DES

    RESTOS

    RAPPORT ANNUEL 2013-2014

  • 4 5RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LES CHIFFRES CLSLES CHIFFRES CLS

    GE DES DEMANDEURS 2013-2014

    18 24 ans 9 %25 31 ans 18 %32 38 ans 18 %39 45 ans 17 %46 52 ans 15 %53 59 ans 12 %60 66 ans 7 %Plus de 66 ans 4 %

    Aux deux extrmes, 9 % de jeunes de moins de 25 ans exclus du dispositif RSA et 11 % de retraits qui ne peuvent plus

    esprer un emploi.

    32 % de familles monoparentales.* M = famille monoparentale.

    COMPOSITION FAMILIALE DES DEMANDEURS 2013-2014

    Personne seule 35 %M * 1 enfant 14 %M * 2 enfants 11 %M * 3 enfants 5 %M * >3 enfants 2 %Couple 6 %Couple 1 enfant 8 %Couple 2 enfants 9 %Couple 3 enfants 6 %Couple >3 enfants 4 %

    43 % des personnes accueillies viennent pour la premire anne.

    ANCIENNET AUX RESTOS 2013-2014

    1re anne 43 %2me anne 22 %3me anne 16 %Plus de 3 ans 19 %

    SITUATION DES DEMANDEURS 2013-2014

    Actifs CDI 4 %Actifs CDD 2 %Demandeurs demploi 55 %Retraits 7 %tudiants 1 %Au foyer 10 %Handicaps 6 %Autres 15 %

    6 % de personnes ayant un emploi mais devant tout de mme

    recourir laide des Restos.

    SITUATION PAR RAPPORT AU LOGEMENT2013-2014

    SDF 1 %Hbergement en centre daccueil ou foyer 8 %Priv 37 %Situation prcaire (hbergs chez lhabitant, 13 % en caravane ou lhtel)

    HLM 41 %

    22 % des personnes accueillies par les Restos

    connaissent de graves difficults pour se loger dcemment.

    67 600bnvoles.

    1 885personnes accompagnes

    en accs au droit.

    4 973premiers dparts en vacances.

    1 798personnes en difficult loges.

    7.3 %de frais gnraux.

    1 472personnes hberges.

    67 252nuites.

    621logements en sous-location.

    40 000bbs de moins de 18 mois aids.

    86Restos Bbs du Cur.

    237lits dhbergement durgence.

    1 Millionde personnes accueillies.

    109activits daccueil

    et daccompagnement des personnes la rue.

    130 Millionsrepas distribus.

    2 090centres et antennes.

    84 MEde dons et legs reus.

    110 000 spectateurs des Rendez-vous

    au cinma.

    3 300personnes accompagnes

    dans leur recherche demploi dans les 245 ateliers SRE.

    100ateliers et jardins dinsertion

    ouverts toute lanne et 99 jardins de proximit.

    238ateliers de franais, 82 ateliers

    daccompagnement scolaire, et 65 ateliers Internet.

    509microcrdits

    accords.

    994bibliothques

    1 898personnes en contrats aids

    dans les chantiers dinsertion Restos.

    75espaces livres.

    CHIFFRES CLS

  • 6 7RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LES MISSIONS SOCIALESLES MISSIONS SOCIALES

    Aide alimentaire Distribution de paniers-repas quilibrs

    cuisiner chez soi, repas chauds pour ceux qui nont pas de toit, et une aide spcifique

    pour les bbs.

    Soutien la recherche demploi

    Dfinition dun projet professionnel, mise en uvre dun plan daction

    de recherche demploi, CV, lettres de motivations, etc.

    Logement Centres dhbergement durgence

    (accueil pour quelques nuits de personnes en grande dtresse), lieux de vie (pour une reconstruction longue), rsidences sociales

    (accueil de quelques mois 2 ans), accs une location stable (baux glissaux) et

    Points dinformation Logement (PIL).

    Accueil des gens de la rueMaraudes qui sillonnent les rues, camions,

    points chauds et accueils dans lesquels sont proposs un ensemble de services

    garantissant un accs lhygine, des repas chauds, etc.

    Insertion par lemploiLes ateliers et chantiers dinsertion

    jardins, entrepts logistique, rnovation dordinateurs accueillent des personnes en voie de rinsertion pour reprendre confiance

    en soi, sintgrer dans une quipe, rapprendre un rythme de travail

    Ateliers de franais et accompagnement scolaire :

    pour adultes et enfants Lire, crire, communiquer, sexprimer,

    russir son parcours scolaire sont des atouts indispensables une insertion socio-

    professionnelle russie.

    Ateliers cuisinePartager un moment convivial autour

    dune recette concocte base dingrdients simples, sapproprier les notions dquilibre

    alimentaire

    UN CENTRE RESTOS : DES ACTIVITS DAIDE

    LA PERSONNE

    Culture, loisirs et dparts en vacances

    De nombreux projets autour dactivits culturelles et de loisirs. Des moments

    ludiques ou festifs qui permettent de sortir dun univers triste et de lisolement.

    Accs la justice et accs aux droits

    La rsolution dun problme juridique touchant notamment au droit des familles, au droit au logement, au droit du travail ou au droit des trangers, peut constituer une

    premire tape vers la rinsertion.

    Conseil budgtaire et microcrdit

    Faire face aux difficults financires, mieux comprendre sa situation bancaire, maitriser son budget, financer un projet

    de rinsertion personnelle.

    SantOprations de dpistages mais aussi de

    nombreux professionnels de sant mettent leurs comptences disposition des plus

    fragiles (Mdecins gnralistes, dentistes, ophtalmologistes...).

    Vestiaire et coiffureTrouver de nouveaux vtements, bnficier

    dune coupe de cheveux par un professionnel bnvole suffisent parfois

    reprendre confiance en soi.

  • 8 9RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    LASSOCIATIONSous limpulsion de lassociation nationale,

    les 118 associations dpartementales coordonnent sur le terrain les aides

    la personne pour rpondre aux nouveaux visages de la pauvret (retraits, travailleurs

    pauvres, famille monoparentale).

    PRSENTATION P.10 HISTORIQUE P.12

    LA CHARTE NATIONALE DENGAGEMENT P.14LE PROJET ASSOCIATIF NATIONAL P.16

    FONCTIONNEMENT P.18NOS RESSOURCES HUMAINES BNVOLES ET SALARIES P.20

    LES RESSOURCES ET LEURS EMPLOIS P.24LES CONTRIBUTIONS EN NATURE P.27

    LES ENFOIRS P.28MCNAT ET PARTENARIAT ENTREPRISES P.30

    01

  • 10 11RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    PRSENTATION

    Les Restos du Cur sont une asso-ciation loi 1901, reconnue dutilit publique depuis le 7 fvrier 1992 sous le nom officiel Les Restaurants du Cur Les Relais du Cur. Elle a pour but daider et dapporter assistance bnvole aux personnes dmu-nies, notamment dans le domaine alimen-taire par laccs des repas gratuits, et par la participation leur insertion sociale et conomique, ainsi qu toute action contre la pauvret sous toutes ses formes.Journal officiel, 13 novembre 1985 modifi le 07 novembre 1990.

    Depuis la cration de lassociation par Coluche en 1985, des dizaines de milliers de bn-voles des Restos du Cur luttent contre la pauvret sous toutes ses formes. Durant la 1re campagne, les Restos ont servi 8,5 mil-lions de repas. En 2013-2014, ce sont prs de 130 millions de repas qui ont t distri-bus 1 million de personnes

    Laide alimentaire permet une aide dur-gence mais reprsente surtout le point de contact privilgi pour permettre un accompagnement vers lautonomie. La re-lation de confiance tisse pendant laccueil et lengagement des bnvoles pour leur venir en aide permet de proposer les pistes dune rinsertion sociale : ateliers et jardins dinsertion, lits hbergement durgence, camions et points repas chauds, Restos Bbs du Cur, dparts en vacances, ate-liers daccompagnement scolaire et de lutte contre lillettrisme, initiation linformatique, conseils budgtaires, accs la justice et aux droits, soutien la recherche demploi (SRE) et microcrdit personnel

    Sous limpulsion de lassociation nationale, les 118 associations dpartementales coor-donnent sur le terrain les aides la personne pour rpondre aux nouveaux visages de la pauvret (retraits, travailleurs pauvres, fa-mille monoparentale) et assurent laide alimentaire dans plus de 2 090 centres.

    EN FRANCE, 8,5MILLIONS DE PERSONNES VIVENT SOUS LE SEUIL DE PAUVRET.SOURCE : INSEE , SEPTEMBRE 2014.

  • 12 13RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    HISTORIQUESeptembre 1985, Coluche cre les Restos du Cur. Plus de 5 000 bnvoles distribuent 8,5 millions de repas durant lhiver. Coluche rclame louverture des stocks europens Strasbourg. Jean-Jacques Goldman cre la Chanson des Restos.

    Malgr la disparition de Coluche, une deuxime cam-pagne sorganise : en province, des associations dpar-tementales, en lien avec lassociation nationale, se crent portant les nom et logo des Restos du Cur. Rpondant la demande de Coluche, lEurope ouvre enfin ses sur-plus aux associations fournissant laide alimentaire (PEAD).

    Les centres Restos dcident de rester ouverts aprs lhi-ver pour apporter une aide et une coute aux populations les plus fragiles : les campagnes dt sont nes. Le Parlement franais vote lunanimit la Loi Coluche*.

    Premier concert des Enfoirs.

    De nouvelles structures apparaissent pour accompagner les bnficiaires dans leur parcours dinsertion : les Ca-mions du Cur, les Relais du Cur, les Toits du Cur, les Jardins et Ateliers du Cur

    Les Enfoirs sunissent pour donner leurs concerts.Ouverture des premiers Restos Bbs du Cur. Lt, une aide alimentaire est fournie ceux qui nont aucune ressource. Celle-ci reprsente environ 15 % de ce qui est distribu pendant lhiver.

    Inauguration dun hbergement durgence : la Pniche du Cur Paris, un rpit pour les SDF. Premiers ate-liers CL (Communication, Lecture, criture) pour lutter contre lillettrisme.

    Trs forte mobilisation des bnvoles pour sauver la loi Coluche, remise en cause en aot 2003 lors de lexamen de la loi sur le mcnat. La Loi Coluche 2 accorde un crdit dimpt encore plus lev : 75 %.

    Les Restos, inquiets des incertitudes qui psent sur laide europenne (PEAD), interpellent le ministre de lAgriculture et le Parlement europen pour demander son maintien.Le budget du PEAD est sauv jusqu 2006 et des solu-tions compensatoires sont ltude. Les Restos du Cur ont vingt ans, et servent dsormais 75 millions de repas. La premire collecte nationale est organise. Les Res-tos du Cur, aux cts de lAbb Pierre, se battent et obtiennent le sauvetage de la loi Solidarit et Renou-vellement Urbain (SRU) qui impose aux municipalits de construire au moins 20 % de logements sociaux dans leur commune.

    Les Restos du Cur poursuivent leur politique damlio-ration des quilibres nutritionnels et augmentent la part de fruits et de lgumes frais. Lassociation interpelle les candidats la prsidentielle pour quils intgrent le Droit Au Logement Opposable dans leur programme (DALO), loi qui sera vote en janvier 2007.

    Face la flambe des prix des matires premires ali-mentaires, lEurope et la France accdent la demande des Restos daccrotre le budget du PEAD et de laide nationale.Aux cots du monde associatif, les Restos participent llaboration des 100 mesures prioritaires pour une nouvelle politique publique des personnes sans abri et mal loges.En octobre 2007, lissue de la mobilisation de toutes les associations, le prsident de la Rpublique raffirme devant le Conseil conomique et Social le principe de laccueil humanitaire inconditionnel.

    Au cours de la crise conomique et financire, les Res-tos font face un accroissement sans prcdent du nombre de personnes aider (+15 %) et servent 100 millions de repas.

    En janvier 2009, une convention cadre de trois ans si-gne avec le ministre de lEmploi permet de sauver et de dvelopper lemploi de 1 500 contrats aids dans les Ateliers et Chantiers dInsertion (ACI). En juin 2009, la Cour des Comptes publie son second rapport sur les Restos : les conclusions sont, comme en 2003, extr-mement favorables pour la gestion et les actions menes par lassociation.

    Les Restos demandent la sanctuarisation des lieux daide humanitaire et obtiennent quaucun bnvole ne puisse tre inquit pour avoir aid de faon dsin-tresse une personne en difficult. Le Gouvernement propose lassociation de piloter la mise en uvre, en Ile-de- France, dun entrept partag avec les autres associations daide alimentaire.

    Au Cur dune crise conomique qui dure et qui amne un nombre de personnes croissant dans les centres des Restos (+25 % au cumul des 3 dernires annes), las-sociation sengage pour dfendre et obtenir le maintien des financements des contrats aids. Face la volont dune minorit de blocage dempcher le maintien du PEAD, les Restos dfendent farouchement le principe de scurit alimentaire en Europe.

    Grce une forte mobilisation associative, les ministres europens de lAgriculture trouvent un accord pour maintenir le PEAD en 2012 et 2013, une premire tape vers sa survie aprs 2014. Les Restos, leur manire et fidles lindpendance politique qui les caractrise depuis plus de 26 ans, font entendre la voix de ceux que lon nentend pas en interpellant les candidats llec-tion prsidentielle de 2012 pour quils sengagent en faveur de rformes sociales et ambitieuses. Mobilisa-tion pour sauver la loi Coluche. Certains parlementaires voulaient rduire le niveau de dductibilit des dons faits aux associations.

    Aprs 3 annes de mobilisation, lEurope entend lappel des associations et vote un nouveau fonds europen daide aux plus dmunis (FEAD), nanmoins dot dun budget insuffisant pour permettre aux ONG de faire face laggravation de la pauvret. Cest toutefois une victoire collective et un soulagement pour 18 millions dEuropens dmunis. Dans un contexte de crise persis-tante, et de rarfaction budgtaire, les Restos se sont fait le tmoin de la situation et ont sensibilis lensemble de la classe politique au rle de laide alimentaire dans linclu-sion sociale des plus dmunis. Cela a dclench des signes forts, comme le soutien massif du Parlement, confirmant lengagement du Snat et pour la premire anne celui du prsident de lAssemble Nationale.

    Aprs plusieurs mois de ngociations, le ministre de lAgri-culture Stphane Le Foll, venu participer louverture de la 29e campagne, annonait la mise en place dune exo-nration fiscale pour les dons du secteur laitier ds janvier 2014. Cette premire campagne dincitation aux dons de lait a permis lassociation de collecter prs de 850 000 litres grce la gnrosit des producteurs. Cette premire tape encourageante doit permettre dlar-gir lincitation fiscale aux autres filires de production (crales, viandes, etc.) et permettre ainsi chacun de contribuer sa manire et selon ses moyens. Parce que 10 % des personnes aides par lassociation sont ges de plus de 60 ans, les Restos du Cur sont membres fondateurs de lassociation MONALISA, mouvement citoyen dont le but est de mettre en place une vigilance des situations dextrmes difficults des sniors et dapporter ensemble des rponses sur tout le territoire. Signature du PACTE national anti-gaspillage qui rpond lobjectif de diminuer par deux le gaspillage alimentaire en France dici 2025. Engags de longue date dans ce combat comme dans la diversification de ses approvision-nements, les Restos ont naturellement rpondu prsents lors de ces changes.Dans le cadre de la priorit du Gouvernement dorgani-ser la fin de la gestion saisonnire du dispositif dhber-gement durgence, les Restos ont pu tmoigner de laction de terrain que les bnvoles mnent auprs des personnes la rue tout au long de lanne : accueil, coute, actions pour aller la rencontre des gens de la rue, mais aussi gestion des lieux o les Restos offrent de quoi se nourrir, se laver, rsister au froid de lhiver ou la chaleur de lt.

    1995

    2005

    2006

    2008

    2009

    2007

    1989

    1987

    1985-86

    1988-89

    1990-91

    1990-94

    2003

    2011

    2010

    2012

    2013

    2014

    * La Loi Coluche permet aux donateurs de bnficier dun crdit dimpt sur les dons faits aux associations.

  • 14 15RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    UNE MISSION DACTION ET DALERTE

    Les Restos du Cur assurent une aide alimentaire, renforce en priode dhiver, et sengagent bien au-del pro-poser une aide la personne et accom-pagner celle-ci sur la dure et tout au long de lanne. Notre mission globale, porte par des initia-tives bnvoles, inclut laide alimentaire gra-tuite et laccompagnement social, linsertion socio professionnelle, le retour ou le maintien dans le logement, allant de lhbergement durgence une location stable, laide aux gens de la rue, laccompagnement scolaire et la lutte contre lillettrisme, laide la gestion budgtaire, le microcrdit, laccs aux droits, laccs la culture, aux sports et aux loisirs, outils de lutte contre lexclusion, ou toute ini-tiative non numre ci-dessus mais pouvant contribuer, titre exprimental ou de faon plus gnrale, aux objectifs de lassociation. Cette mission est mene dans le cadre dun accueil inconditionnel, base sur la seule no-tion de ncessit de recevoir laide propose. Si, pour des raisons conomiques, les Restos doivent tablir un ordre de priorit, celui-ci ne sera bas que sur les critres de ressources et durgence sociale.

    Ce travail peut tre ralis par nos propres moyens ou en liaison avec dautres associa-tions caritatives, dans le respect de lind-pendance associative et de la matrise des actions et de la parole des Restos.

    Le modle ainsi dvelopp par les Restos du Cur est celui de linclusion sociale, les dif-frentes initiatives ayant un effet de synergie. Les Restos du Cur sengagent galement tmoigner auprs des pouvoirs publics et de lopinion publique sur ltat des besoins des plus dmunis, visant contribuer mettre en place des politiques cohrentes ou dfendre les dispositifs efficaces si ceux-ci

    sont menacs. En dautres termes, lassocia-tion commence par dvelopper des actions et faire des propositions, pour tmoigner et alerter dune situation inacceptable avec dautant plus de force et de lgitimit quelle a agi avant de dnoncer.

    NOS CONTRAINTES ET NOS ATOUTS

    Les Restos du Cur sont conscients des contraintes auxquels ils font face, savoir la rarfaction des ressources financires, humaines et logistiques eu gard aux be-soins toujours plus importants de la popu-lation, le risque toujours prsent de la dimi-nution des aides publiques ou la remise en cause des rgles fiscales.Notre action et ses modalits de mise en uvre nous ont permis de dvelopper une confiance plusieurs niveaux :

    Confiance de la population, limage de linitiateur de lassociation entretenue par limplication rgulire des Enfoirs, par notre fidlit notre thique et nos objectifs, ainsi que par les ralisations exemplaires de nos quipes ;

    Confiance des pouvoirs publics, entretenue par une implantation de terrain, la continuit et lefficacit de nos actions, la prsence active de nos bnvoles ;

    Confiance des donateurs entretenue par un positionnement non partisan et une approche pragmatique (exprimentations de terrain) et conome (qualit de la gestion) ;

    Confiance des hommes et femmes bnvoles prts donner de leur temps sur la dure et assumer les responsabilits qui leur sont confies ;

    Confiance des personnes accueillies.

    NOTRE ORGANISATION

    Notre organisation repose dabord sur lengagement thique de bnvoles et sur la conciliation des exigences defficacit et de proximit des services proposs. Une charte fixe clairement les engage-ments auxquels souscrivent les bnvoles dont le rle est prminent dans lassociation afin de garantir son exemplarit. Outre leur engagement sur la nature et le primtre de leur contribution, comme sur la

    rigueur de leur action, place sous le signe de la convivialit et de lesprit dquipe, ils sen-gagent au respect et la solidarit avec les personnes dmunies, renoncent tout profit direct ou indirect, et affirment leur indpen-dance complte lgard du politique et du religieux ainsi que le respect de la confiden-tialit et leur adhsion aux directives natio-nales et dpartementales. Chaque bnvole exerce sa mission dans lunique but de contri-buer au mieux la ralisation des missions sociales et au parfait fonctionnement de lassociation : dans cet esprit, personne nest propritaire de sa fonction. En outre, lexposi-tion mdiatique importante dont bnficient les Restos ne doit en aucun cas tre utilise des fins personnelles, mais exclusivement rserve la ralisation de nos missions.

    Lexistence et la vitalit dassociations d-partementales au plus prs de la population, confrent aux Restos du Cur la proximit indispensable ; elles profitent des apports financiers, de la logistique et des expertises de lassociation nationale laquelle elles sont lies par un contrat dagrment porteur dun certain nombre de droits et dobligations.

    Le dynamisme de notre fonctionnement rsulte dune complmentarit et dun res-pect mutuel entre salaris et bnvoles, dont les rles et responsabilits sont claire-ment dfinis, avec un objectif permanent de dveloppement du professionnalisme et de lefficience des services. Par ailleurs, la coh-rence dans les actions mais aussi dans les structures mises en place nen est pas moins indispensable pour articuler les efforts des diffrents services : structures verticales dun ct (lchelon national, les antennes na-tionales situes en rgion, les dpartements et les centres) et les structures horizontales de lautre (missions sociales, approvisionne-ments, services supports, etc.).

    Cette articulation est essentielle pour la mise en uvre optimale des projets et laffectation des ressources financires disponibles aux projets les plus adapts la mission, ncessitant une programmation et une circulation de linformation ascendante et descendante. Cette stratgie globale et permanente est prcise et complte par des plans daction annuels, labors par les instances natio-nales dans un cadre triennal (projet associatif national) et dclins au niveau dpartemental (projet associatif dpartemental), fixant de faon claire les objectifs prioritaires dans le temps ainsi que les moyens mis en uvre pour leur ralisation.

    Sans chercher devenir une institution, ce fonctionnement et cette planification ont pour but de garantir la prennit et leffi-cience de laction des Restos, tant que celle-ci semble ncessaire pour rendre notre so-cit moins dure pour les plus fragiles de nos concitoyens.

    LA CHARTE NATIONALE DENGAGEMENT

    DES RESTOS DU CURDepuis leur cration par Coluche en 1985, les Restos du Cur poursuivent une mission fondamentale de lutte contre la pauvret et lexclusion sous toutes ses formes en France, en apportant aide et assistance aux personnes dmunies en priorit, et plus largement

    toutes celles qui en prouvent le besoin.

  • 16 17RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    LE PROJET ASSOCIATIF NATIONAL TRIENNAL 2013-2015

    POUR LES MISSIONS SOCIALES DES RESTOS

    Gnraliser les dispositifs daide la personne et daccompagnement

    favorisant linclusion sociale dans tous les centres dactivit en restant ouverts aux ini-tiatives nouvelles qui contribuent cet objec-tif : Accs Internet accompagn, Accs aux droits

    Intensifier le travail sur les quilibres nutritionnels et sur la diversification

    de nos sources dapprovisionnement pour fournir une aide alimentaire adapte et rgu-lire toutes les personnes qui en ont le plus besoin.

    Se donner tous les moyens pour aider les Gens de la Rue, afin daller la

    rencontre des personnes les plus exclues, notamment en dveloppant les accueils de jour et les activits daccompagnement.

    Poursuivre linsertion professionnelle de tous, y compris celle des personnes

    les plus loignes de lemploi, en dveloppant les chantiers dinsertion et en favorisant les exprimentations dans ce domaine.

    Prendre part au combat pour laccs un toit pour tous, en privilgiant lac-

    compagnement des personnes accueillies vers le logement durable, mais sans devenir une dlgation de service public.

    POUR LE MESSAGE ET LA COMMUNICATION DES RESTOS

    Tmoigner de la situation des per-sonnes que nous aidons, des sorties

    positives, des situations de crise traverses et de lefficacit de nos actions dinsertion.

    Promouvoir la mise en place dun pro-gramme ambitieux de Scurit Ali-

    mentaire Europen, dans la continuit du PEAD et de la volont des fondateurs de lEurope de permettre laccs tous une ali-mentation saine et en quantit suffisante.

    Dfendre la Loi Coluche et au-del le principe quelle offre aux Franais

    daider le secteur associatif humanitaire, dans lequel ils ont le plus confiance, pour dvelop-per la solidarit dans notre pays, en compl-mentarit mais en toute indpendance par rapport aux pouvoirs publics.

    Faire natre ou sassocier aux initiatives dautres structures en phase avec notre

    projet et notre objet social, sans droger nos principes fondateurs qui excluent la mutuali-sation et la perte de notre indpendance.

    POUR LORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DES RESTOS

    Intensifier et diversifier le recrutement et la formation des bnvoles en

    mesure daccepter des responsabilits et de mettre en uvre les nouvelles activits ou dvelopper les existantes.

    Amliorer les conditions daccueil des bnficiaires, en particulier en

    aidant les associations dpartementales et locales dans la recherche et lamnagement de locaux adapts.

    Informatiser et tre en connexion avec chaque centre dactivit des Restos

    pour un meilleur suivi des personnes accueil-lies, une meilleure traabilit de nos flux et de nos stocks et une optimisation de nos actions frais gnraux contenus.

    POUR LES RESSOURCES HUMAINESLenjeu pour les Restos de demain

    consiste continuer mobiliser des bn-voles de tous horizons, tant au niveau des actions terrain que sur le plan du bnvolat de comptences. En 2013, 67 600 bnvoles ont ralis des missions trs diverses au sein des Restos du Cur, au niveau de lassociation nationale (plus de 200 bnvoles prsents) et au sein des associations dpartementales et des centres dactivit.

    La mise en uvre du projet associatif sur le terrain

    Partage dexprience sur les bonnes pra-tiques pour recruter, intgrer et former des personnes susceptibles de prendre des responsabilits ont t raliss lors de plu-sieurs comits locaux et moments dchange avec les quipes du sige. Les tapes de par-cours de bnvolat (recueil du besoin, appel, accueil, intgration, suivi et fin du bnvolat) ont bien t identifies, les bonnes pratiques ont t repres et la mise en place dun rf-rent bnvole dans chaque dpartement, sont autant de facteurs de succs de la pratique du bnvolat et de satisfaction personnelle.

    Par ailleurs, un travail a t men sur la di-versit des rles, tant au niveau des ges que des statuts et des modalits dintervention. titre dexemple, le dveloppement dactions auprs des coles et des Universits pour mo-biliser des jeunes commence porter ses fruits (cf. Collecte Nationale pages 22-23). Les modalits dintervention du bnvolat se diversifient, les mcnats de comptence sont encourags et se dveloppent et des oprations de mise disposition par des entre-prises pour une dure courte (moins dun an) sont galement promues. En ce qui concerne la formation, les pro-grammes se sont diversifis notamment sur les formations de postes responsabilit.

    La mise en uvre du projet associatif au sein de lassociation nationale

    linstar des associations dpartementales, un programme actif didentification des besoins, de recrutement, dintgration et de suivi des bnvoles a t mis en place par le service RH bnvolat, lenjeu consistant russir faire travailler bnvoles et salaris en troite complmentarit. Une tude a t mene au niveau de lassocia-tion nationale sur les modes de collaboration et de fonctionnement entre bnvoles et sala-ris, dans une perspective damlioration

    des systmes de dlgation et de reporting et doptimisation des comptences de cha-cun. Plusieurs actions ont t proposes par le bureau et valides par le Conseil dadmi-nistration, parmi lesquelles une volution du fonctionnement du bureau, un travail sur les binmes bnvoles-salaris, un travail sur la communication interne, une rflexion sur le rle et la composition des antennes, un point sur le parcours des bnvoles au sein de lAN et un plan de formation dense sur le mana-gement.Un programme national dappel bnvo-lat est en prparation.

    POUR LE SYSTME DINFORMATIONFin 2012, lassociation a dcid dinfor-

    matiser lensemble de ses centres dans le but de fluidifier les remontes dinformations du terrain vers le sige, de proposer aux bnvoles du terrain un contact direct et des informations actualises et par ailleurs de permettre aux ac-cueillis que nous recevons de sinitier un accs accompagn sur Internet. Un schma directeur de notre systme dinfor-mation, ralis avec laide dune quipe ddie mise disposition par lentreprise Altran, a permis didentifier les projets informatiques indispensables permettant de moderniser la structure au cours des cinq prochaines an-nes. Le premier projet est intitul Ulysse et consiste dvelopper une meilleure connaissance et un meilleur accueil des personnes accueillies. Ce projet, comme ceux qui suivront, requirent la mobilisation de tous, dans un contexte o linformatique est avant tout au service des personnes en difficults. Paralllement, un plan dquipement des centres, tant au niveau connectique que matriel informatique a t labor et est en cours de dploiement. Le matriel provient de dons rnovs par les Ateliers et Chantiers dInsertion Informatique des Restos du Cur. Cette mise en place se fait grce lappui de correspondants informatiques bnvoles comptents dans chaque dpartement.

    Mise en uvre du projet associatif national en ce qui concerne les Ressources Humaines et le Systme dinformation

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    ZOOM SUR LES POINTS 10 ET 12

    Lanc fin 2012, il donne les grandes orientations politiques de lassociation nationale avec 12 axes prioritaires pour la priode 2013-2015.

  • 18 19RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    FONCTIONNEMENT

    ASSOCIATION NATIONALE

    ANTENNES11 antennes rparties sur toute la France

    (1 antenne englobe plusieurs dpartements)

    ASSOCIATIONS DPARTEMENTALES

    118 dans toute la France (au moins 1 par dpartement)

    2 090 CENTRESCentres de distribution alimentaire,

    jardins et ateliers dinsertion, Restos Bbs du Cur, structures

    de logement et dhbergement durgence, accueils de jour, camions, bus, maraudes et autres activits

    (accompagnement scolaire, ateliers de franais, microcrdit, etc.)

    LORGANISATION INTERNE DES RESTOS

    LASSOCIATION NATIONALE

    Une Assemble Gnrale (AG) denvi-ron 400 membres, au sein de laquelle sigent au moins deux membres de chacune des 118 associations dpartementales (AD), se runit une fois par an pour approuver les comptes, le rapport moral et lire le nouveau Conseil dAdministration national (CA). Le CA dsigne un Bureau comprenant 8 membres lus dont le prsident, le trsorier et le secr-taire gnral.Le Conseil dAdministration national, qui se runit une fois par mois, dfinit la politique des Restos, que le Bureau lu met en uvre avec laide dune quipe de bnvoles et de permanents.

    Lassociation nationale regroupe un certain nombre dactivits centralises et par ailleurs accompagne les Associations Dpartemen-tales et les centres dactivit dans la ralisa-tion de leurs missions sociales dans le cadre dun contrat dagrment.

    Elle assure 5 fonctions principales :La communication institutionnelle et

    les relations avec les institutions publiques, garantes dune cohrence des Messages des Restos,

    La recherche de fonds, incluant les dons, legs et autres libralits, les produits des Enfoirs, les mcnats et partenariats entreprises, les subventions institutionnelles et lautorisation de tenue de manifestations locales,

    Le support aux AD quant la ralisa-tion de leurs missions sociales sur plusieurs axes forts :

    Lapprovisionnement en denres ali-mentaires ngocies au niveau de lAN et laide au dveloppement de dispositifs plus dcentraliss de dons en nature ;

    Le support technique, lappui financier et laccompagnement des projets dinsertion et daide la personne ;

    La formation des bnvoles, facteur de succs majeur dans la ralisation de nos missions.

    La gestion financire de lAssociation Nationale et la supervision de la gestion des Associations Dpartementales, notamment via le contrle et la consolidation des comptes.

    Les moyens gnraux incluant : La conduite de la politique informa-

    tique des Restos et le dploiement des sys-tmes dinformation dans les dpartements et les centres ;

    La gestion des ressources humaines salaries et bnvoles du sige et des an-tennes dlocalises et le soutien dparte-mental la conduite de politiques adaptes dans ce domaine.

    LES ANTENNES

    Afin de maintenir des liens troits entre le sige national et les rgions, onze antennes nationales se rpartissent go-graphiquement les interventions auprs des associations dpartementales.Elles participent la mise en uvre des mes-sages et de la politique de lassociation natio-nale. Les antennes informent, sensibilisent, observent et transmettent les suggestions des dpartements.

    LES 118 ASSOCIATIONS DPARTEMENTALES

    Prsentes sur tout le territoire, les as-sociations dpartementales sont autonomes juridiquement.LAssemble Gnrale dpartementale (AG) est constitue des bnvoles du dparte-ment. Elle lit un Conseil dAdministration, un bureau, un prsident. Les AD sont cependant lies lassociation nationale par un contrat dagrment qui dfinit leurs obligations. Ces 118 associations grent, animent et coor-

    donnent sur le terrain laide alimentaire et les multiples activits qui contribuent la rin-sertion. Cest un travail au quotidien que chacune dentre elles assure avec conviction et effi-cacit grce aux dizaines de milliers de bnvoles. lcoute de toutes les formes dexclusion, elles apportent des propositions et de nouvelles initiatives contribuant aider ceux que les Restos accueillent.

    LES 2 090 CENTRES DACTIVITS

    Chaque association dpartementale, en fonction du nombre de bnvoles dis-ponibles, de ses besoins et de ses projets dpartementaux, gre plusieurs sites dacti-vits : centres de distribution alimentaire, Restos Bbs du Cur, chantiers dinsertion, Jardins du Cur, etc.

    LES STRUCTURES QUI DPENDENT DES RESTOS DU CUR

    Les Restos du Cur Les Relais du Cur Les Jardins des Restos du CurLes Ateliers des Restos du Cur Les Relais Bbs du Cur Les Restos Bbs du CurLes Toits du CurLa Pniche du Cur Les Petites Ruches des Restos du Cur LAronautique des Restaurants du Cur Relais du Cur.

  • 20 21RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    BNVOLES ET SALARIES NOS RESSOURCES HUMAINES

    En 2013-2014 nos bnvoles ont continu uvrer au quotidien au sein des centres Restos et leur progression (67 600) nous a permis de rpondre aux besoins sans cesse croissant des accueillis.Paralllement, sur le terrain, certaines fonc-tions spcifiques ncessitant un suivi quo-tidien et une technicit particulire (travail social dans les centres dhbergement, accompagnement social dans le cadre de linsertion, fonctions de comptabilit, de lo-gistique, etc.), quelques salaris sont embau-chs au niveau de chaque association. Il en est de mme au sige et dans les an-tennes de lassociation nationale o une quipe, compose de plus de 224 bnvoles et dun peu plus de cinquante salaris, tra-

    vaille en troite collaboration sur lensemble des missions. Au sein de chaque quipe, la complmentarit bnvole/salari est une richesse pour notre structure. Le bon fonctionnement au quotidien passe par une dfinition claire des rles et responsabilits.Homme ou femme, tudiant, actif ou retrait, chaque bnvole trouve la place qui correspond sa disponibilit et son savoir-faire. Les Restos ont en effet des besoins extrmement varis : logistique, dis-tribution alimentaire, coute et accompagne-ment mais aussi comptabilit, informatique, animation, etc. Une charte dengagement du bnvole rappelle quelques principes thiques et limportance de poursuivre un but dintrt gnral.

    LA CHARTE DES BNVOLES

    Respect et solidarit envers toutes les personnes dmunies.Bnvolat, sans aucun profit direct ou indirect.Engagement sur une responsabilit accepte.Convivialit, esprit dquipe, rigueur dans laction.Indpendance complte lgard du politique et du religieux.Adhsion aux directives nationales et dpartementales.

    Le non-respect dun ou plusieurs de ces six points peut engendrer une procdure statutaire dexclusion du bnvole qui sen carte. Il en va de mme si une association dpartementale ne respecte pas les rgles communes du contrat dagrment. Ainsi, lunit et la cohrence de lassociation sont garanties sur lensemble du pays, et chaque personne accueillie est assure dtre traite avec quit.

    COMPOSITION DU CONSEIL DADMINISTRATION DE LASSOCIATION NATIONALE,

    ENTIREMENT BNVOLE

    Bernard Achard

    Claude Gouin

    Andr Canas

    Solange Minguez

    Sylvie Bicini

    Anne Meurice

    Palmiro Evangelista

    Sophie Bazou

    Herv Gurin

    Vronique Colucci

    Patrice Blanc

    Brigitte Miche

    Reinhard Felgentreff

    Viviane Belmessieri

    Dominique Lobjois

    Stphanie Cordeiro

    Antoine Bour

    Christian Fiorucci

    Olivier Berthe, Prsident

    Franck Lorenzi

    Loc Cormier

    Bernard Roussel Brigitte Wacrenier

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    Le fonctionnement des Restos du Cur sappuie sur le travail au quotidien dune quipe engage.

    Bob Wancier

  • 22 23RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    La Collecte Nationale, est devenue depuis 2005, un vnement incontournable et indispensable pour le maintien et le dveloppement des ressources dapprovisionnement aux Restos. Elle permet aux Restos du Cur de distribuer des produits varis et de diversifier les dotations. Son organisation demande un investissement important des quipes : bnvoles, salaris, entreprises mcnes, bnvoles dun jour

    En novembre 2013, jai accept de prendre en charge lorganisation de la collecte nationale. Jai opt pour une organisation en mode projet, avec lappui de quelques personnes ressources en logistique et recrutement des bnvoles, avec qui nous avons troitement travaill. Les objectifs de collecte tant levs cette anne, pour couvrir des besoins en augmentation, il a parfois fallu faire face des rsistances dans nos quipes. Jai t trs marqu par le grand dvouement de nombreux bnvoles, habitus faire la collecte, et qui matrisent parfaitement toute lorganisation. La collecte sest bien droule, et lambiance tait vraiment trs chaleureuse entre quipe bnvole, quipe magasin, et donateurs. Il y a vraiment des moments forts : la doyenne de nos bnvoles, 87 ans, qui assure des journes compltes en magasin ; une donatrice qui fait don dun caddie entier, en expliquant quelle a arrt de fumer et conomiser exprs ; un responsable dhypermarch qui se joint nous pour collecter. Le soir, lentrept dpartemental, lmulation est forte : jusqu 23h, les palettes arrivent et on surveille le volume recueilli. Organiser la collecte nationale reprsente des mois de travail, au quotidien, mais cest surtout pour moi une trs belle exprience, avec des rencontres remarquables. Et cela a pay puisque nous avons atteint nos objectifs dans les Yvelines.

    Les mtiers de la collecte nationale

    ZOOM SUR

    TMOIGNAGEJean-Franois Bauduin, bnvole responsable collecte nationale dans les Yvelines (78).

    Cr en Septembre 2013 le rseau a pour vocation de dvelopper les dons en nature via notamment la Collecte Nationale. Nous avons repris lorganisation existante et lavons dveloppe en augmentant le nombre de magasins et de bnvoles pour assurer une couverture plus importante dans lespoir de faire crotre le tonnage de produits collects. Nous avons pu compter sur des bnvoles dun jour des entreprises partenaires et dautres recruts via les rseaux sociaux et les mdias. Limplication de tous a permis cette anne dobtenir pour le rseau et les instances du sige une remonte efficace et correcte des diffrents chiffres concernant la collecte. Je tiens remercier nos partenaires pour la confiance quils nous accordent, les bnvoles sans qui rien nest possible et nos donateurs toujours aussi gnreux malgr la crise. Personnellement je souhaite que tout le monde puisse revenir, aussi motiv lanne prochaine, afin de continuer laction que nous menons en faveur des plus dmunis.

    TMOIGNAGE :Antoine Agudo, Responsable du rseau Dons Ramasse Collectes.

    La collecte nationale reprsente un travail norme, et cest grce limplication de notre responsable collecte que cela fonctionne aussi bien dans notre dpartement.Personnellement, cela fait 10 ans que je participe aux collectes. Jaime beaucoup le relationnel, discuter un peu avec les gens qui viennent et en profitent pour se renseigner sur les Restos. Les rticences sont un peu plus importantes quil y a 10 ans : la crise a commence bien faire ! Cest vrai que participer la collecte, cest assez physique mais cest surtout trs gratifiant quand on fait le compte des tonnages rcuprs et que lon va pouvoir distribuer. Bien sr, je participerai de nouveau lanne prochaine !

    TMOIGNAGE :Christiane Albert, bnvole dans le Var (83), participe aux collectes depuis 10 ans.

  • 24 25RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    LES RESSOURCES ET LEURS EMPLOIS

    TRANSPARENCE

    Rigueur et transparence sont les matres-mots du fonctionnement et de la gestion des Restos. Dans cette organisation anime par les bnvoles, les frais gnraux (frais dappel la gnrosit publique et de recherche de fonds + frais dinformation et de com-munication + frais de fonctionnement) sont rduits au strict minimum et ne reprsentent que 7,3 % des dpenses. Les Restos sont soumis t ro is contrles externes indpendants.En tant que membres du Comit de la Charte du don en confiance, ils se soumettent volontairement et annuel-lement au contrle de cet organisme qui lui dlivre son agrment pour 3 ans.Les comptes annuels sont certifis tous les ans par deux cabinets de commissariat aux comptes. Depuis la cration de lassociation, ils ont toujours t rendus publics.Enfin, la Cour des Comptes, a mis en juin 2009 un nouveau rapport dobservations faisant suite celui de 2003 (disponibles sur www.restosducoeur.org), qui est extr-mement favorable et souligne lexcellente gestion de lassociation. www.ccomptes.fr/publications.En complment, les Restos ont galement mis en place des services qui vrifient la ges-

    tion financire et la logistique de lensemble des associations locales et sassurent du res-pect des normes de contrle interne. Appels doffres, legs et placements financiers sont notamment tudis par des Comits spcialiss.

    LES RESSOURCES FINANCIRES

    Les ressources des Restos sont diver-sifies. Elles reposent essentiellement sur un triptyque : la gnrosit du public, qui assure prs de la moiti des recettes financires de lassociation (46 % du total), les subventions (30 %), et les produits Enfoirs (12,5 %). cela sajoutent les mcnats ou partenariats dentreprises (Autres fonds privs), les pro-duits financiers et les produits divers.

    DO PROVIENNENT 100 EUROS DE RESSOURCES ?

    2013-2014

    Dons, legs et autres libralits 44,9 %Autres subventions 18,6 %Concerts des Enfoirs, 12,5 % ventes de CD/DVD, etc.Union Europenne 11,3 %Produits divers et financiers 5,8 % Prlvements sur Fonds Propres 3,9 %Autres Fonds privs 2,1 % Manifestations 0,9 %

    LES FRAIS GNRAUX NE REPRSENTENT QUE 7,3 % DES DPENSES

    Essentiellement des dons : 92 % du total de la gnrosit

    du public.

    La quasi-totalit des fonds collects auprs du public (99 %)

    a servi financer nos missions sociales.

    LA GNROSIT DU PUBLIC

    En 2013-2014, la gnrosit du public sest stabilise. Grce aux donateurs et tes-tateurs, les Restos ont bnfici de 84 M.

    LES DONS

    En 2013-2014, la gnrosit des donateurs et testateurs a permis de maintenir la collecte de fonds un niveau lev (77 M). Cest ainsi prs de la moiti des ressources des Restos qui proviennent de la gnrosit du public.La confiance et la fidlit des donateurs associes au dveloppement des dons en ligne, des prlvements automatiques et laugmentation du don moyen expliquent ces bons rsultats en terme de collecte. Les frais de collecte restent limits un ni-veau trs bas : ils ne reprsentent que 3,9 % du montant total collect auprs du public. Notre transparence financire et la rigueur de notre gestion placent les Restos du Cur en tte des grandes associations en termes de confiance et dattractivit (Baromtre TNS Sofres de mai 2014 ralis sur un chantillon national de 2 015 personnes).La fiscalit des dons reste attractive pour les donateurs particuliers : ils bnficient dune rduction dimpts de 75 % de leur don jusqu 526 euros et, au-del, la dfisca-lisation est encore de 66 % dans la limite de 20 % des revenus imposables, avec report de lexcdent sur les cinq annes suivantes.

    LES LEGS ET AUTRES LIBRALITS

    Lassociation semploie dvelopper la res-source legs et assurance-vie auprs de nos donateurs et du grand public en menant diverses actions pour mieux faire connatre la possibilit de faire des legs, donations ou assurances vie au profit des Restos. Ainsi, le nombre de nouveaux dossiers de legs et donations a-t-il progress rgulirement ces dernires annes, mme sil a marqu un lger recul en matire de legs au cours de lexercice 2013-2014. En revanche, le nombre dassurance vie a augment de +15 %. Prs dune centaine de dossiers ont t solds grce au professionnalisme de lquipe.Les legs, assurances vie, donations et droits dauteur ont gnr sur lexercice un produit de prs de 5,3 millions deuros.

    LES MANIFESTATIONS

    Tout au long de lanne, divers vnements artistiques, culturels, sportifs ou simple-ment festifs se droulent dans le but de faire connatre laction des Restos et de recueillir des fonds. Lassociation est en effet autori-se faire appel la gnrosit du public, en respectant strictement les rgles fixes par ladministration fiscale.Dans la plupart des cas, les Restos ne sont pas les organisateurs de ces vnements et nengagent aucun frais. Aucune manifesta-tion ne peut tre organise au bnfice des Restos sans leur accord crit pralable. tant donn les consquences fiscales ou parfois pnales que pourrait entraner un vnement mal prpar, seuls les projets prcis et dtail-ls sont pris en compte. Aucun accord nest donn oralement ni dans lurgence.En 2013-2014, les manifestations ont permis de collecter 1,7 millions deuros.

    AUTRES FONDS PRIVS

    Sur le plan des accords nationaux conclus, des entreprises et des organismes sans but lucratif, de taille et de mtiers trs diffrents nous ont ainsi soutenus dans nos actions en 2013-2014. Ils ont gnr sur le plan national 3,8 millions deuros de res-sources financires et 2,9 millions en nature. La poursuite du dveloppement de nos par-tenariats est un lment essentiel de notre politique de diversification des ressources de lassociation. Elle sappuie sur une politique de communication sobre et peu ostentatoire.

    LES SUBVENTIONS

    Les subventions reprsentent une part significative de nos ressources (55 M) . Cette anne, elles progressent de 4 %.38 % des subventions reues par les Res-tos proviennent de lUnion Europenne, principalement sous forme de denres dans le cadre du Programme Europen dAide aux plus Dmunis (PEAD). Ce programme, cr en 1987, sest arrt fin 2013 et est

    LA GNROSIT DU PUBLIC 2013-2014

    Dons 92 %Legs et autres libralits 6 % Manifestations 2 %

  • 26 27RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    remplac en 2014 par le Fonds Europen dAide aux plus Dmunis (FEAD).Le montant de laide a continu baisser par rapport aux annes antrieures (20.9 M en 2013-2014 contre 21.3 M en 2012-2013). LEtat et les collectivits territoriales financent galement nos actions de terrain. Les fonds ainsi verss reprsentent 31 % de lensemble.Dans le cadre des Ateliers et Chantiers dIn-sertion, les Restos emploient des salaris sous contrats aids, partiellement subven-tionns selon des accords conclus locale-ment avec lautorit prfectorale et les collec-tivits locales. Le montant reu correspond 23 % du total. ces 3 types de subventions sajoutent les aides verses directement aux organismes daccueil pour des personnes rencontrant des difficults financires et sociales, et la participation de certains organismes publics au financement de programmes spcifiques (telles lANCV qui soutient nos oprations vacances, ou la Caisse des Dpts et Consi-gnations qui nous permet de dvelopper le microcrdit).

    LES ENFOIRS

    Les produits lis aux Enfoirs se sont levs prs de 23 M en 2013-2014. Ils comprennent :

    Les recettes lies aux concerts: ventes de billets et partenariats commerciaux.

    Les recet tes lies aux ventes de disques et DVD : quelles portent sur ldition 2014, Bon anniversaire les Enfoirs, ou sur des ditions anciennes.

    Pour les activits annexes : les droits dimages (ventes dextraits des soires des Enfoirs).

    Tous les artistes participent gracieusement aux spectacles et aux disques des Enfoirs et font abandon de leurs droits dinterprtes aux Restos. Ils achtent les billets de concert de leur propre famille. Rappelons quaucune place nest gratuite (ni pour les bnvoles, ni pour les entreprises).

    LES CONTRIBUTIONS EN NATURE

    Aux contributions f inancires sajoutent des contributions en nature. Leur prise en compte permet de mieux mesurer limpact conomique rel de lorganisation, bien suprieur celui rsultant de la seule lecture des tats financiers (les contributions en nature ne sont pas comptabilises et ne

    figurent donc pas dans nos tats financiers, hormis le bnvolat en pied du Compte dEm-ploi des Ressources).

    LES EMPLOIS

    Prs de 90 % des ressources ont t utilises au financement de nos missions sociales, qui sont dtailles dans les cha-pitres suivants. Le solde se rpartit entre des frais gnraux, maintenus un niveau trs limit (7.3 %), les charges lies aux Enfoirs, et les charges diverses*.

    A QUOI ONT SERVI 100 EUROS DE RESSOURCES ?

    2013-2014

    Distribution alimentaire 67,3 %Actions dinsertion, pilotage des 22,6 % actions et formation des bnvolesFrais gnraux 7,3 %Charges lies aux Enfoirs 2,1 % Divers 0,7 %

    * dotations aux provisions, fonds statutaire et ressources affectes aux missions sociales non utilises.

    Dans un contexte de stabilisation de nos ressources financires et de dveloppe-ment de nos actions dans les centres dacti-vit Restos afin de rpondre aux besoins des personnes accueillies, ces contributions en nature sont plus que jamais ncessaires.

    Leur dveloppement est un axe central du projet associatif national 2013-2015. La po-litique des Restaurants du Cur est en effet de substituer les dons en nature aux achats afin de contenir la croissance du budget des approvisionnements.Les contributions prennent tout dabord la forme de produits alimentaires distribuables, tels ceux obtenus lors des ramasses et des collectes nationales et locales, ou ceux issus directement du monde agricole, prospects par lensemble des quipes Restos. En 2013-2014, 27 000 tonnes de denres ont ainsi t rcupres sous forme de dons en nature, lobjectif tant datteindre 40 000 tonnes en 2017. ces denres sajoutent les pro-duits dhygine ou dentretien fournis nos bnficiaires. Plus de 1 000 tonnes ont t collectes sur le dernier exercice.Les contributions en nature peuvent galement prendre la forme de prestations offertes aux Restos. De nombreux exemples, tant sur le plan national que local peuvent tre cits. Trans-port, stockage logistique, communication, prestations lies la recherche de fonds, hbergement informatique, prestations intellectuelles (avocat, conseils juridiques, conseils RH), autant de contributions rcem-ment ngocies au niveau national. Sur le plan local, au quotidien, les associa-tions dpartementales et les centres dacti-vit ngocient avec les entreprises dune part et les mairies de lautre pour des mises disposition de locaux et de matriel de

    transport, principaux postes de cots pour un centre Restos. Le mcnat de comptences (ou la mise disposition de personnel pour les Restos) se dveloppe galement de faon rapide. En 2013-2014, plusieurs entreprises nous ont aids au niveau national, parmi lesquelles Altran technologie, Orange, BNP Paribas, Fidlia, Sodexo. Ces formes de contribu-tion en nature requirent bien videmment une dfinition pralable claire du besoin des Restos sous forme de fiche de mission, afin que les comptences des salaris qui sen-gagent soient adaptes aux besoins. Sous une forme plus ponctuelle, des entreprises ont mis disposition leurs salaris au cours de la collecte nationale 2014 ou dautres op-

    rations menes au cours de lanne, dans le cadre de programmes de mobilisation interne et de politiques de responsabilit sociale. Les Restos affichent une volont forte de dve-loppement et de diversification de toutes ces formes de dons. Dernire contribution en nature, et de loin la plus importante, les heures ddies aux missions des Restos par leurs 67 600 bn-voles, grce auxquels lassociation a pu cette anne encore rpondre aux besoins de prs dun million de personnes. Ces heures, values sur la base dun SMIC horaire avec charges sociales, reprsentent 194 millions deuros, soit largement plus que le total des ressources financires des Restos.

    LES CONTRIBUTIONS EN NATURE

    RPARTITION DES SUBVENTIONS

    2013-2014

    Union europenne 38 %Contrats aids 23 %tat 10 %Dpartement 9 %Municipalit 11 % Logement 4 %Divers 2 % Rgion 1 % Vacances 2 % (inclut les chques vacances)

  • 28 29RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    LES ENFOIRS

    Tourne des EnfoirsLa Soire des Enfoirs lOpraLes Enfoirs chantent StarmaniaLes Enfoirs au Grand RexLes Enfoirs lOpra ComiqueLa Soire des Enfoirs + Les Enfoirs la CompilLe Znith des EnfoirsLes Enfoirs en CurDernire dition avant lan 2000Enfoirs en 2000LOdysse des Enfoirs + Les Enfoirs La Compil Vol. 2Tous dans le mme bteauLa Foire aux EnfoirsLes Enfoirs dans lEspaceLe Train des EnfoirsLe Village des Enfoirs + 15 ans des Enfoirs Compil Vol. 3La Caravane des EnfoirsLes Secrets des EnfoirsLes Enfoirs font leur CinmaLes Enfoirs La Crise de nerfs !Dans lil des Enfoirs + 20 ans Le Meilleur des Enfoirs Compil Vol. 4Le Bal des EnfoirsLa Bote musique des EnfoirsBon anniversaire les Enfoirs

    Avec les interprtes de la Chanson des Restos (1985), Coluche forme la premire bande dEnfoirs : Jean-Jacques Goldman, Nathalie Baye, Catherine Deneuve, Yves Montand, Michel Platini et Michel Drucker. Souhaitant aller un peu plus loin dans leur soutien laction des Restos, en novembre 1989, cinq Enfoirs (Jean-Jacques Goldman, Michel Sardou, Johnny Hallyday, Vronique Sanson et Eddy Mitchell) partent en tourne dans sept grandes villes de France.

    Une soire des Enfoirs aura lieu ensuite chaque anne travers les villes possdant des salles de fortes capacits pour accueillir un nombre croissant de clbrits de tous horizons, runies autour de Jean-Jacques Goldman.Cet vnement est unique au monde ! Les Enfoirs se retrouvent avec plaisir, se donnent fond et gracieusement pour que ces soires soient de rels succs. Chaque anne, le spectacle des Enfoirs repr-sente environ un septime des recettes de lassociation. Les salles de spectacles sont toujours bondes, lmission TV bat tous les records daudience et les ventes de disques sont parmi les plus fortes du march.

    LE FONCTIONNEMENT

    Depuis lorigine, les Restos lancent un appel doffres auprs des grandes chanes de tlvision, des radios et des maisons de disque pour la diffusion des concerts et la commercialisation des CD et DVD dits cette occasion.

    La Commission dappel doffres des Res-tos choisit alors les meilleurs partenaires, tant sur le plan financier que sur le plan de la visibilit quils offriront aux missions so-ciales de lassociation. Puis, Jean-Jacques Goldman, accompagn dune petite quipe, conoit un thme, un rpertoire et une liste de personnalits susceptibles de bien vouloir offrir leur notorit aux Restos du Cur. Une fois le thme lanc, cest au tour des quipes techniques de se mettre au travail pour assu-rer le bon droulement des concerts et de lenregistrement de lmission : costumes, son, lumire, structure, dcors, accessoires, transportsUne vritable ruche sactive pour organiser ce gigantesque vnement moindre frais. Quils soient prestataires, partenaires ou techniciens, chacun fait en sorte que ces concerts rapportent le plus de ressources aux Restos du Cur : les directeurs de salles mettent le lieu disposition gracieusement ; les compagnies de transports offrent des bil-lets de train ou davion, les groupes hteliers logent les quipes trs bas tarifs, les muni-cipalits accueillant les concerts participent elles aussi ces efforts.Les concerts des Enfoirs et la vente des CD et DVD constituent une part importante des ressources de lassociation. Grce au bn-volat des artistes et aux diffuseurs choisis chaque anne partir dun appel doffres exigeant, les Enfoirs ont permis de rapporter aux Restos 23 millions deuros sur lexercice 2013-2014.Un zoom sur les Enfoirs dtaille les em-plois et ressources de cette opration sur le site web de lassociation, rubrique Nos Comptes : http://www.restosducur.org/comptes.

    LES ENFOIRS 2014 : BON ANNIVERSAIRE LES ENFOIRS

    Cette anne, les Enfoirs ftaient leur 25me anniversaire. Pour loccasion, ils ont em-port le public du Zenith de Strasbourg dans un univers joyeux et festif. Les spectateurs ont pu voyager dans le monde potique du Magicien dOz tout en passant dans une cour dcole automnale avec les enfants de la cho-rale de Truchtersheim. Les artistes ont ga-lement rendu hommage Nelson Mandela travers Noir et blanc, de Bernard Lavilliers, repris par Jean-Louis Aubert, Patrick Bruel et Christophe Ma.

    Michal Youn, lun des derniers arrivs dans la troupe, a quant lui apport sa touche de folie en proposant Jean-Jacques Goldman de moderniser lhymne des Restos du Cur avec une version lectro, rap, zouk et RnB.Lhumour tait galement, et comme toujours, au rendez-vous avec Mimie Mathy mais aussi Nicolas Canteloup, Liane Foly, Michle La-roque, Kad Merad et Dany Boon qui lui aussi tait prsent pour la premire fois afin de mettre son talent au profit de lassociation. Vendredi 14 mars, la retransmission tlvise

    du spectacle a t trs largement plbiscite par tous les publics en runissant 13 millions de tlspectateurs, meilleure audience de lanne.Dans le prolongement de la soire des Enfoi-rs, une mission spciale a t consacre aux actions des Restos du Cur, en pr-sence dOlivier Berthe, accompagn de b-nvoles et de personnes accueillies venues pour tmoigner et des polmistes Natacha Polony et Eric Brunet afin de dbattre la place de lassociation dans la socit et du rle de lEtat dans la prise en charge de la pauvret. La version innovante de ce magazine a runi 2 millions de tlspectateurs.

    * Jean-Louis Aubert, Tina Arena, Chimne Badi, Amel Bent, Bnabar, Dany Boon, Patrick Bruel, Nicolas Canteloup, Julien Clerc, Didier Deschamps, Thomas Dutronc, Patrick Fiori, Liane Foly, Jean-Jacques Goldman, Grgoire, Michael Jones, Claire Keim, Lm, Michle Laroque, Marc Lavoine, Maxime Le Forestier, Nolwenn Leroy, Lorie, Christophe Ma, Mimie Mathy, Jean-Baptiste Maunier, Emmanuel Moire, M. Pokora, Kad Merad, Pascal Obispo, Hlne Sgara, Shym, MC Solaar, Natasha St-Pier, Tal, Michal Youn, Christophe Willem, Zaz et Zazie, accompagns par Guy Delacroix et ses musiciens.

    LA PARTICIPATION BNVOLE DES ENFOIRS A PERMIS DE RCOLTER 23M POUR LES RESTOS DU CUR.

    LES ANNES ENFOIRS

    1989 1992 1993 1994 1995 1996

    1997 1998 1999 2000 2001

    2002 2003 2004 2005 2006

    2007 2008 2009 2010 2011

    2012 2013 2014

    PH

    OTO

    :

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    .

  • 30 31RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    MCNAT ET PARTENARIAT ENTREPRISES

    Aujourdhui, plus que jamais, les Restos du Cur ont besoin de soutien pour assurer tout au long de lanne leurs missions sociales daide la personne.

    DIFFRENTES FORMES DE MCNAT AU SEIN DES RESTOS

    Grce son organisation et la grande diversit de ses missions sociales, les Restos du Cur peuvent proposer aux entreprises partenaires tous les types de mcnat dans le cadre de leur politique RSE :

    Le mcnat financier,Le mcnat en nature,Le mcnat de comptences.

    Le mcnat financier donne des res-sources complmentaires que les

    Restos du Cur peuvent librement attribuer leurs missions sociales. Ces ressources peuvent galement tre ddies des pro-jets spcifiques en adquation avec lobjet de lentreprise partenaire.

    Les partenaires qui nous soutiennent financirement : Ligue de Football Profes-sionnel, Danone, Carrefour, Totalgaz, Total Club, General Mills, Burton, Fondation BNP, KFC, Fdration Franaise de Scrabble, Socit Gnrale, Magellan, Serdeco, Cho-mette, Sodexo, The Walt Disney Company, Fondation Kiabi.

    Le mcnat en nature peut prendre des formes aussi diverses que la mise

    disposition gracieuse de locaux, le don de matriels, de prestations de services ou de biens. Les besoins des Restos du Cur sont multiples puisquils concernent lensemble de leurs missions sociales : livres pour nos bibliothques, autobus amnags pour les activits du Rseau Gens de la Rue, vlos et scooters pour favoriser la mobilit et le retour lemploi des personnes en insertion, mat-riels pour les jardins, matriels de cuisine

    Les partenaires qui nous font des dons en nature : Danone, Carrefour, Sodexo, MACIF, Fondation LOral, Maison du Caf, Jungheinrich, Bofrost, MAE, Consobaby, Vilmorin, The Walt Disney Company, Fonda-tion Kiabi, Plante Vgtale, STEF, Codegaz, Guerlain, Mtro, ATOL, Irrijardin, Picard, Babi-lou, FM Logistique, Dechert.

    La recherche de ressources compl-mentaires tant devenue une priorit, la mise en place de partenariats permet notamment lassociation :

    Daugmenter ses ressources finan-cires, matrielles et humaines,

    De baisser ses cots dachats et de fonctionnement,

    De renforcer le professionnalisme de lorganisation grce au mcnat de comp-tences,

    De rinsrer socialement et profes-sionnellement les personnes accueillies.

    01

    02 03Le mcnat de comptences offre des ressources humaines supplmentaires

    permettant lassociation dassurer son d-veloppement. Les comptences sont cibles sur les besoins de lassociation, notamment en logistique, ressources humaines, forma-tion, hygine et scurit alimentaire, mise aux normes et scurit des locaux

    Les partenaires qui nous soutiennent : Altran, Fondation Orange, Fondation SNCF, Freshfields, FIDELIA.

    UN PARTENARIAT GAGNANT-GAGNANT

    En devenant partenaire des Restos du Cur, une entreprise sengage aux cts de lassociation la plus reconnue par les Fran-ais et mobilise ses comptences et ses res-sources au bnfice des plus dmunis.Pour une entreprise, sengager aux cts des Restos du Cur, cest :

    Remplir son rle dentreprise citoyenne, en uvrant concrtement en faveur des plus dmunis.

    Participer des projets locaux daide la personne et daccompagnement des personnes accueillies par les Restos sur lensemble du territoire.

    Fdrer ses salaris autour dun pro-jet commun porteur de sens et dune fiert dappartenance lentreprise.

    Mettre son activit et ses comptences au service des besoins de lassociation et partager un savoir-faire motivant.

    Faire connaitre son engagement soli-daire auprs du grand public.

    Pour les Restos du Cur, tre associ des entreprises, cest devenir partenaire des ac-teurs majeurs du dveloppement cono-mique et social de la France.

    UNE LGISLATION FISCALE INCITATIVE POUR LES ENTREPRISES MCNES

    (article 238 bis du Code Gnral des Impts)

    La lgislation franaise en vigueur pour le mcnat est trs avantageuse pour les entreprises. Le mcnat donne droit une rduction dimpt sur les bnfices de lentreprise donatrice de 60 % de la somme verse dans la limite de 0,5 % (ou 5 pour mille) du chiffre daffaires annuel hors taxe, avec possibilit de report sur les 5 exercices suivant. La seule obligation pour lentreprise est dapporter la preuve de son don (nature, date et montant du don).

    Collaborateurs de General Mills qui ont cr

    un espace bibliothque dans un centre des Restos

    de Paris en 2014.

  • 32 33RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR RAPPORT ANNUEL 2013-2014 LES RESTOS DU CUR

    LASSOCIATION LASSOCIATION

    Depuis 2012, la LFP sest engage aux cts des Restos du Cur pour une dure de quatre ans sur la comptition quelle orga-nise : La Coupe de La Ligue. La LFP offre ainsi chaque anne 500 000 repas lassociation et une visibilit sur tous les terrains pour les appels aux dons ! En outre, elle a permis 6 664 personnes accueillies par les Restos en 2013-2014 dassister des matchs de la Coupe de la Ligue partout en France. Bien quil ne sagisse pas dune pratique sportive, cest un moyen incomparable de sensibilisa-tion et de promotion du sport. Ces invitations confrent par ailleurs aux personnes accueil-lies le statut social dinvits et de fait elles concourent leur dignit et mme une certaine fiert, du fait de la reconnaissance quelles suscitent. Jy tais, ctait ouf, gnial, ils me disaient vous, ils me jactaient comme si jtais de la haute !. Cette fiert rejoint celle de Frdric Thiriez quand il dclare que Nous sommes trs fiers de jouer ce match contre la pauvret avec les Restos du Cur. Avec ce partenariat, le sport le plus populaire soutient la cause la plus populaire.Lopration un don, une place vient com-plter le dispositif. Ce sont 500 places sup-plmentaires par match (des 1/8 de finales aux demi-finales), 7 000 places au total, qui ont t offertes destination dun public soli-daire. Le principe est simple : des denres alimentaires offertes aux Restos du Cur en change dune place de match.

    Aux Cts des Restos du Cur de-puis 2008, Carrefour offre chaque anne lassociation 250 000 repas et un don de mme valeur en denres alimentaires. Carrefour, cest un soutien unique pour lorga-nisation de la collecte nationale annuelle, en mars de chaque anne. Lenseigne ouvre large-ment les portes de ses Hyper et Supermarchs en offrant des moyens logistiques denvergure et en mobilisant ses collaborateurs. cette

    occasion Carrefour sassocie Danone pour mettre en place dans ses magasins une opra-tion de produits partage.Depuis deux ans, linitiative de Carrefour, qui abonde cette opration, les bnvoles des Restos du Cur collectent galement des fournitures scolaires dans ses magasins. Cette opration permet aux ateliers de lutte contre lillettrisme et de soutien scolaire de bnficier du matriel ncessaire pour un an.

    Ce dispositif de collecte est complt toute lanne par des ramasses effectues rgu-lirement par les bnvoles Restos dans les magasins de lenseigne sur tout le territoire.La Fondation Carrefour a en plus financ lachat de deux vhicules frigorifiques cette anne, permettant aux bnvoles des Restos davoir les moyens logistiques pour dvelopper ces ramasses.En complment de toutes ses actions, Car-refour agit dans un domaine trs important pour lassociation: linsertion professionnelle des personnes accueillies. Carrefour recrute ainsi chaque anne une vingtaine de candi-dats proposs par les Restos.

    Carrefour, un partenariat dynamique et complet

    La Ligue de Football Professionnel (LFP)

    ZOOM SURZOOM SUR

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