RAP sur inondation à Yeumbeul Nord - reseaurap.org
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Mars 2011
Initiative pour la réduction des risques et des impacts des inondations
Travail réalisé par les enfants chercheurs et Georgette Barboza sous la supervision de René Sibomana
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Remerciements
Nous remercions le secrétaire exécutif René Sibomana qui nous a accompagnées tout au long de cette recherche par ses conseils et suggestions stratégiques.
Nous remercions les enfants chercheurs de Médina Gazon qui ont sacrifié leur week end pour la réalisation de cette recherche. Nous remercions le délégué de quartier de Médina Gazon monsieur Mamadou Diop dit Camara qui a été disponible pour nous et qui n’a pas hésité à mettre à notre disposition sa maison. Nos remerciements vont également à l’endroit d’Abdou Khadre Diop chef de la Division Environnement et Cadre de Vie et de son adjoint Yaya Diédhiou qui nous ont fourni des informations déterminantes dans le choix de la zone à d’étude.
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Sommaire
Introduction
I. Identification
II. Négociation
III. Collecte de données
IV. Définition et classification des problèmes des enfants
V. Priorisation du problème
VI. Variable mère
VII. Action à mener
Conclusion
Annexes
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Recherche Action Participative sur les inondations à Médina Gazon
Introduction
Dans le cadre du projet « Initiative pour la réduction des risques et des impacts des inondations dirigée par les enfants de Pikine et Guédiawaye », une Recherche Action Participative a été menée dans la commune d’arrondissement de Yeumbeul Nord. Ces investigations ont été réalisées par les enfants des zones inondées avec l’appui de l’équipe d’AJE. Elles ont permis de recueillir des données importantes sur les inondations, d’évaluer la place des enfants, leurs besoins spécifiques et leur capacité de résilience face aux inondations.
I. Identification
A. zone d’intervention
En préliminaire nous avons mené des investigations au niveau de la commune de Yeumbeul Nord, nous avons rencontré le chef de la division environnement et son adjoint, nous avons eu des entretiens avec des agents de développement actifs dans le domaine des inondations, des responsables de collectif de sinistrés et des personnes ressources. La richesse des informations reçues (informations et cartographie) nous a permise de localiser notre lieu d’intervention, l’une des zones les plus touchées de la commune, Médina Gazon. Daouda et moi nous visitons la zone inondée, les abords des maisons abandonnées, nous prenons des photos. Cf. cartographie de la zone inondée à la page 11 et rapport des enquêtes préliminaires.
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B. Rencontre avec le délégué de quartier Mamadou Diop dit Camara
Daouda et moi nous retournons à Médina Gazon, cité comme l’un des quartiers les plus touchés par l’inondation à Yeumbeul Nord. Les habitants du quartier nous indiquent la maison du délégué de quartier du nom de Mamadou Diop dit Camara.
Nous lui expliquons la raison de notre visite. Il comprit que c’est dans le cadre du projet sur les inondations que Pikine et Guédiawaye ont été choisis comme zone d’intervention du projet. Ces quartiers connaissent des zones inondées à chaque hivernage. AJE en partenariat avec d'autres structures va s'appuyer sur les populations concernées, les enfants de ces zones pour dérouler des activités notamment des recherches en vue d’identifier leurs besoins. Les résultats permettront de définir l’action à mener, la manière d’agir, les acteurs et personnes ressources qui vont intervenir en faveur des enfants. Nous lui faisons comprendre que son quartier fait partie des quartiers ciblés.
Il nous explique que le nom du quartier est Médina Gazon et fait partie des quartiers les plus touchés par les inondations depuis 1984. Mais c'est avec les pluies des 10 dernières années que les autres quartiers de Yeumbeul ont connu le même problème.
Mamadou Camara est délégué de quartier et en même temps responsable du Collectif des Sinistrés de Yeumbeul Nord car étant lui-‐même victime. Il explique que l’ampleur de l’inondation dans cette zone a été telle que les ménages les plus touchés ont déménagé.
C’est dans ce cadre que dès les premières années des inondations il a donné l’idée de drainage des eaux, mais il n’a pas été compris par la mairie qui ne réagissait pas. C’est quand ils se sont rendu compte que cette partie de la commune se vidait de sa population donc d’un électorat important qu’ils se sont penchés sur la question en installant un système de drainage des eaux de pluies.
Le chef de quartier avec son fils se sont impliqués dans l’identification des enfants chercheurs.
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Au début nous nous sommes retrouvés avec une trentaine d’enfants de 6 à 18 ans, c’est parmi eux que nous avons sélectionné les 11 enfants âgés de 12 à 18 ans. Les 3 autres ont été contactés après et ont rejoint le groupe le deuxième jour. Nous avons également contacté 2 filles du programme atelier école pour compléter le groupe.
Récapitulatif
Quartier choisi pour le travail : Médina Gazon
Groupe cible : enfants âgés de 11 à 18 ans, dont la maison est inondée durant l’hivernage
Pourquoi vous voulez faire la RAP : identifier les besoins des enfants en situation d’urgence pour voir ou l’on va dans le cadre de la réduction des risques d’inondation
Objet de la recherche : réduire les risques et les impacts des inondations en faveur des enfants
C. Historique de la zone d’intervention
Ø Par les enfants chercheurs
Autrefois notre quartier n’était que des champs de culture durant la sécheresse. Les gens avaient commencé à venir habiter. Les premiers gens qui ont habité c’était Ali Sène et sa famille. Le nom de Ben Barak venait d’un homme qui habitait dans une seule baraque. Ben Baraque a été crée en 1965, il y avait beaucoup de forêts d’acajou.
En 1991 Ben Baraque n’avait pas de courant, les gens allaient au marin pour chercher du courant. En 1992 le courant était propagé à Ben Baraque. Auparavant Ben Baraque était une forêt. Ben Baraque n’avait pas de boutique, les gens allaient jusqu’à Yeumbeul pour acheter des nourritures. On ne pensait pas qu’il y aura inondation parce qu’il y aura beaucoup de sable. Auparavant le prix du
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terrain n’était pas cher, on donnait seulement du sucre et du cola (gouro).
En 2000, il y avait de l’inondation. En 2007 les sinistrés étaient au camp militaire dans les tentes.
Ø Par le délégué de quartier
Mamadou Camara nous fait l’historique de sa zone. « Ali Sène a été le premier occupant de Ben Baraque, mais moi je suis venu ici en 1973, à l’époque il n y avait que des champs. Entre 1968 et 1970, Ali Sène a eu une révélation de Serigne Assane qui l’a invité dans la zone. Avec l’autorisation de Momar Marème Diop, grand Serigne de Dakar, il est venu s’installer en construisant une baraque au milieu d’une vaste étendue de sable d’où l’appellation de Ben Baraque. Le quartier s’est agrandi et le nombre de délégués a augmenté.
En 1973 il n’y avait que moi et les dahoméens qui faisions la culture d’arachide dans les jardins. C’était des champs à perte de vue, J’avais acheté un terrain de 100m de longueur et de 50m de large. A partir d’ici on apercevait des vaches qui venait manger (au niveau de la station total). Entre 1973 et 1980, les gens venaient habiter par petits groupes.
Délégué de quartier Année d’exercice Ablaye Ndiaye 1984-‐1985 Moussa Dia 1985-‐1993 Matar Badji 1993-‐1997 Mayoro Samb 1997-‐2008 Mamadou Camara 2008 à ce jour
Depuis les fortes inondations les populations ont massivement déménagé à Diakhaye, à Asecna, ou dans d’autres quartiers. Les 2/3 sont restés et vivent de promesses. Actuellement on doit faire 1000hbts d’après mes estimations. Les
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gens sont en train de revenir avec le drainage des eaux. Je vais recenser de nouveau les habitants ».
Ø Le collectif des sinistrés de Yeumbeul Nord
Le collectif des Sinistrés de Yeumbeul Nord a été créé en 2002 pour le maintien des populations et la sauvegarde de notre existence. Quand l’eau est venue une grande partie de la population a quitté une partie est restée. J’étais le premier initiateur de ce collectif et je projetais l’unité de tout Yeumbeul. Le collectif ne faisait pas l’unanimité au début car on n’en voyait pas l’utilité.
Il y avait des alternatifs comme le pompage des eaux pour les déversait au niveau des Marins, mais avec l’abondance des pluies d’année en année la masse d’eau ne pouvait plus être absorbée ainsi. Il n y avait pas assez d’adhérents dans le collectif, les gens n’étaient pas enthousiastes. C’est avec l’accélération des pluies abondantes en 2007 et 2008 que le collectif a pu rassembler 54 quartiers de Yeumbeul. Le collectif est en rapport permanent avec les autorités.
Le bureau est composé d’un
o Président
o Secrétaire
o Coordinateur
o Coordonatrice
o Trésorier
o Commissaire au compte
Chaque délégué de quartier adhère au nom de son quartier sur un coût de 20000f. Il y a des réunions tournantes chaque semaine dans un quartier.
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Le collectif est appuyé par des structures. L’Etat s’appuie sur le collectif pour dérouler un programme d’allègement des populations. Il a même débloqué 427 millions pour drainer le trop plein d’eaux de pluies et des marres en 2010. En Janvier 2011 il doit commencer les gros travaux de canalisation avec 167 milliards.
Nous avons recueilli ces éléments historiques et sur le Collectif avec la coopération du chef de quartier Mamadou Camara et son adjoint Mamadou Sall adjoint délégué de quartier, ancien conseiller technique de Gamou Fall. Sa maison est inondée et a déménagé du côté de la préfecture.
D. Données géographiques
Situé dans le département de Pikine, la Commune d’Arrondissement de Yeumbeul Nord (CAYN) couvre une superficie de 775,5ha. La CAYN est délimitée
ü Au nord par la route du centre récepteur de la SONATEL, route Cité SONATEL, la piste reliant la route de Malika au lac Warouwaye.
ü A l’Ouest le littoral à l’Avenue El Malick Sy en passant par le mûr occidental de l’Asecna
ü Au Sud par la route de Boun jusqu’à la route des Alpular devant l’école en passant par l’ancien marché et les puits de Nguadji.
ü A l’Est par le centre récepteur de la SONATEL à la route de Boun en longeant la limite orientale du Camp de transmission de Yeumbeul
Ø Milieu physique
La CAYN occupe la zone des Niayes et son Relief se caractérise par une succession de dunes et de dépressions. Les parties les plus affaissées constituent les points de convergence des eaux de ruissellement. Les sols y
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sont noirs. Ces dans ces zones que se pratiquent le maraichage, en raison de l’abondance de l’eau à cause de la nappe phréatique affleurant.
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Ø Milieu Humain
En 2002 la population de la commune s’élevait à 104 199 hbts avec une évolution de 56% en moins de 10 ans.
La poussée démographique à cause flux migratoire explique l’émergence de nouveaux quartiers spontanés.
Population à majorité jeune
Femme : 51%
Homme : 49%
Population active : 50%
Ø Problématique
La commune connait un problème d’assainissement dû à l’habitat spontané, fruit d’un manque de planification. L’occupation anarchique ne respecte pas les normes d’urbanisation. Il y a des zones impropres à l’habitat car les bas fonds y constituent des lits de concentration des eaux de ruissellement avec la présence de nappes phréatiques.
A cela s’ajoute l’absence de système d’évacuation des eaux pluviales et eaux usées qui rend la circulation des biens et des personnes difficiles. Il est à noter la prolifération des maladies hydriques.
L’absence de lotissement ne facilite pas les initiatives de canalisation ou de drainage des eaux.
En 2009 45 quartiers/83 étaient inondés car les quartiers irréguliers constituent la quasi-‐totalité de l’habitat à Yeumbeul Nord. Médina Gazon constitue le deuxième quartier le plus touché de Yeumbeul Nord après Darou Salam 4 C avec 841 habitants, 140 concessions inondées, 142 familles inondées et 690 personnes touchées
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II. Négociation
Calendrier : 12/03/2011 collecte des données
13/03/2011 collecte des données
Lieu de rencontre : maison du délégué de quartier de Médina Gazon
Objet de la recherche : réduction des risques et des impacts des inondations en faveur des enfants
Heures de rencontre : 15h 17h
9h 13h
Fréquence des rencontres : samedi et dimanche à cause de la présence des élèves
Permission des parents : acquis avec l’implication du chef de quartier et de son fils dans l’identification des enfants chercheurs
Paiement prime : 1000f CFA/séance à la fin des travaux
Principe de base : tout est basé sur le point de vue de l’enfant qui a une marge de liberté d’expression
Nous retenons le samedi et le dimanche comme date de rencontre pour la collecte de données, la capitalisation des connaissances sur les inondations au niveau
• du quartier, • de l’école, • des familles
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III. Collecte de données
Points à développer
v Présentation des enfants Nom, âge, résidence, scolarisation, quartier, vit avec ses parents
v Présentation des connaissances sur les inondations
Chaque enfant raconte ce qu’il connait pour lui-‐même
• Sa famille
• Son école
• Son quartier (enrichir là-‐dessus)
• Sortir avec toutes les informations nécessaires à la thématique
• Histoire racontée sur les inondations
v Présentation des connaissances sur les inondations -‐nous sommes dans une zone inondée, qu’est ce que vous connaissez de l’inondation
-‐Famille
-‐Quartier
-‐Ecole
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Ø Travaux de groupe et restitution
Groupe 1 Membres du groupe
Prénom Nom Age Quartier Situation famille Ameth Thiam 18 Médina Gazon vit avec son père, ses sœurs et sa tante Moussa Bâ 17 Médina Gazon Elève vit avec son, ses frères et sa sœur El Abdoulaye Lô 17 Darou Salam 1 Elève vit avec ses parents Kandé Diop 18 Médina Gazon Elève vit avec ses parents Fatou Kairé 18 Darou salam 1 Vit avec ses parents Aliou Diagne 14 Médina Gazon Vit avec ses parents
Qu’est ce que l’inondation ?
§ C’est un quartier envahi par l’eau de pluies
§ L’inondation c’est une grande quantité d’eau de pluies qui envahit le quartier
§ L’inondation c’est l’eau de pluies qui envahit le quartier
§ C’est une eau de pluies qui empêche la population du quartier de vivre mieux
§ L’inondation c’est de l’eau qui sort du sol
§ C’est l’eau de pluies qui détruit un quartier
Inondation dans la famille, le quartier, l’école
ü Il y avait deux maisons qui se disputaient dans notre quartier à cause de l’inondation. La maison du voisin avait de l’eau et l’autre n’en avait pas, il versait de l’eau devant la porte de l’autre et ils se battaient à cause de l’eau.
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ü Vivre dans l’eau c’est mener une vie de désordre car l’eau circule partout. Elle détruit les sols, les enfants ne peuvent même pas jouer (ballon, billes, cache cache). Les terrains de foot sont envahis par l’eau ; on ne peut plus jouer le foot à cause de cette eau.
ü Les chemins sont détruits et perdus lorsque l’eau circule partout. Nous avons besoin de l’aide d’une ONG, pour rendre les quartiers comme ils étaient.
ü Notre maison avait de l’eau et mon père a pris mes frères pour les amener au village, chez mes grands parents. On a perdu les amis, mes fréquentations et je suis seul pour m’amuser. Il faut aérer mon quartier.
ü Chaque jour mes parents se disputent à cause de l’inondation. Les gens vivent dans les eaux parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer les locations et font des réunions partout. C’est vraiment la triste réalité.
ü Les voleurs profitent de cette situation d’insécurité pour voler nos biens.
Groupe 2 Membres du groupe :
Prénom Nom Age Quartier Situation famille Nogaye Ndiaye 18 Darou Salam 2 Mariée et vit avec ses parents Bassirou Bâ 12 Darou Salam 4 Elève vit avec ses parents Saikou Omar Boiro 17 Darou Salam 5 Elève vit avec une famille d’accueil Yaya Diop 11 Elève vit avec ses parents
Qu’est ce que l’inondation ?
§ C’est un quartier entouré d’eau
§ C’est une zone entourée d’eau
§ C’est une zone pleine d’eau
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§ C’est quelque chose qu’on vit chaque année
Inondation au sein des familles
Dans l’inondation on perd son bagage, on ne mange pas tranquillement, on ne dort pas tranquille. Pendant la nuit les moustiques ne laissent pas les gens dormir, on vit terriblement. Ça cause des problèmes dans mon travail. L’inondation dans la famille c’est quelque chose qu’on vit chaque année. A l’école aussi on ne travaille pas comme il faut parce que les gens inondées vivent là bas durant l’ouverture de l’école. L’inondation fait que les familles inondées quittent leurs habitations afin de chercher ou rester jusqu’à ce qu’ils aient une solution. Le gros du problème est que tout le monde ne peut pas quitter leurs maisons, ceux qui restent sont dans un risque absolu du fait qu’ils sont en contact avec des maladies comme le paludisme, la tuberculose, les diarrhées. Avec la conjoncture qui est si difficile alors qu’ils doivent lutter contre les maladies et tant d’autres choses mais avec quoi ?
Groupe 3 Membres du groupe
Prénom Nom Age Quartier Situation famille Isidore Biaye 16 Médina Gazon/Darou Salam 4 Elève vit avec ses parents Sidy Bâ 17 Médina Gazon /Darou Salam
4 Elève vit avec son père, ses frères et sœurs
Thierno Bâ 15 Médina Gazon/ Darou Salam 4
Elève vit avec son père, ses frères et sœurs
Ndiaga Kassé 13 Médina Gazon /Darou Salam 4
Elève vit avec ses parents
Assane Sagna 14 Médina Gazon/ Darou Salam Elève vit avec son tuteur
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Qu’est ce que l’inondation ?
§ L’inondation est une sorte de chose causée par les pluies abondantes
§ L’inondation on l’entend souvent durant les vacances. Le temps devient chaud, la pluie tombe, les parents interdisent à leurs enfants de sortir pour se baigner ; surtout dans la banlieue. Parfois les eaux usées donnent des maladies comme le choléra et le paludisme.
§ Les parents interdisent à leurs enfants de sortir parce qu’il y a beaucoup de danger dans les eaux.
§ L’inondation est une chose très difficile à vivre surtout dans les rues et les ruelles. L’Etat doit savoir qu’il y a des gens qui vivent très difficilement dans l’eau. Il y a aussi des enfants qui se noient dans les eaux inondées surtout quand il n y a pas d’électricité. Les parents ne doivent pas rester les bras croisés. Parfois tu traverse l’eau avec la peur de tomber dedans. Les moustiques deviennent de plus en plus nombreux. Les gens qui récoltent se lèvent en voyant que leurs champs sont complètement détruits par l’eau. Il y a des gens qui n’ont pas le moyen de payer le loyer, ils se réfugient dans les écoles.
§ L’inondation c’est un quartier détruit par l’eau de pluies. Parfois les gens se battent à cause de l’inondation.
§ L’inondation est une chose très difficile à vivre pendant l’hivernage
Inondation au sein des quartiers
ü Les enfants n’ont plus d’espace ou jouer. Ils n’ont rien d’autre à faire qu’à s’assoir à côté de leurs parents. Dans les maisons inondées les gens
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confient leurs bagages aux voisins. Les rues et les ruelles sont inondées à cause à cause de la pluie. Les gens cherchent à faire des chemins pour pouvoir passer. Les femmes ne peuvent pas puiser l’eau à cause des inondations
ü inondations. C’est dur pour nous de pouvoir vivre dans l’eau. Les enfants n’ont pas ou jouer au football car les eaux nous empêchent de le faire. Rien n’a changé dans le quartier alors qu’on nous avait dit qu’on allait faire le canal.
ü Le quartier est envahi par l’eau. Les enfants n’ont plus de terrain de foot. Les gens prennent des risques pour avoir un chemin un peu sûr
ü Les gens amènent leurs enfants au village pour leur sécurité
ü Parfois tu vois des vieillards qui tombent dans l’eau à cause des chemins peu sûrs. Il y a des autorités qui viennent pour donner des vivres aux gens dont les maisons sont complètement détruites par l’eau.
ü A l’approche de l’ouverture des écoles, il y a des gens qui sont dans les écoles et qui ne veulent pas sortir. L’approche des pluies troublent des gens qui n’ont pas ou vivre.
Pour la suite des activités nous donnons à 4 volontaires des cahiers pour la collecte de données au sein des quartiers, des familles et de l’école. La collecte porte sur les questions traitées sur les inondations.
Qu’est ce que l’inondation ?
Inondation dans la famille, le quartier, l’école
La méthodologie utilisée : entretien avec les membres de sa famille, des voisins, d’autres enfants du quartier, les élèves de l’école qui ont vécu les inondations
o Ameth Thiam
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A chaque instant mes parents se disputent à cause de l’eau, c’est vraiment triste. Pendant la période de l’hivernage les gens se disputent à cause de l’inondation. L’eau circule dans mon village et ce n’est pas normal.
o Kandé Diop
Voilà longtemps nous vivons dans l’eau comme des martyrs, c’est la souffrance.
C’est vraiment difficile car vivre dans l’eau c’est mener une vie de chaos, un grand désordre. L’inondation doit être pendue aux basques, le suivre partout. Pendant la saison de l’hivernage il y a un désordre et des difficultés néanmoins l’inondation est un débordement d’eau sur une ville ou sur des exploitations et qui provoque souvent des dégâts et fait déguerpir la population, elle est spécifique. Malgré l’inquiétude des parents, acheter une maison qui est inondée vraiment ça fait mal au cœur. Pour les toilettes c’est la même chose, comment font les enfants, si vous n’avez pas les moyens de payer le loyer, ils peuvent attraper les maladies des fosses sceptiques comme le Choléra, le paludisme…
Pendant la nuit au moment ou on a besoin de se reposer, les moustiques piquent par ci par là. Les grenouilles croassent au moment ou les moustiques, les mouches et les autres insectes se moquent de nous. L’inondation a détruit en même temps les terrains de football, lieu de fréquentation et les routes pour aller à l’école, au marché, pour jouer, on est obligé d’aller ailleurs. Chaque jour que Dieu fait nous parlons de cela car on est jeune. Et chaque dimanche les parents font des réunions pour que les idées exprimées soient plus claires et plus importantes. Nous voulons épurer notre quartier, nous voulons ennoblir notre quartier, aidez nous. Je sais faire dire aux autres ce que je ne puis si bien dire. Nous manquons d’aide comme les ONG. Donnons-‐nous un point d’appui, on va soulever le quartier.
o Sidy Bâ
L’inondation est un phénomène naturel causé par les pluies abondantes, qui obligent à se déplacer d’un milieu de vie à un autre.
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L’inondation est une pluie abondante qui a causé beaucoup de dégradation. Les gens se battaient et se donnaient des coups de poing et s’entretuaient. Le quartier était rempli d’eau, on n’avait pas de chemin où passer et on posait les briques pour avoir un chemin ou passer
o Nogaye Ndiaye
L’inondation c’est quelque chose qui empêche les gens de vivre tranquilles. Quand on habite dans une zone inondée on a de sérieux problèmes parce que c’est très lourd. J’ai parlé avec des gens inondées sur leur vie familiale. Quand on est inondé on ne mange pas tranquille, on ne dort pas tranquille, on ne travaille pas.
L’inondation est un véritable enfer sur les enfants, les adultes et surtout les personnes handicapées. Ça leur cause des problèmes pour sortir et marcher dans leur territoire ; ça empêche les adultes de faire leur besoin. Les enfants ont des problèmes pour jouer, sortir, travailler et dormir. Et un enfant qui ne sort pas, ne dort pas, ne travaille pas est triste et a mal et les parents souffrent de voir leur enfant comme ça. C’est très dur pour eux et ça peut le rendre malade. L’inondation peut créer plusieurs maladies : le paludisme, la diarrhée etc…
L’inondation apporte les moustiques et elle peut donner le paludisme qui est une maladie très grave. C’est pourquoi les gens inondées vivent de sérieux problèmes
o Alassane Sagna
Les inondations sont les dégats causés par les eaux de pluies. Ce sont des eaux qui entrent dans les habitations obligeant les populations à abandonner leurs demeures. Elles sont accompagnées de plusieurs conséquences dont l’insalubrité, la prolifération des moustiques engendrant des problèmes comme : les maladies cutanées, le paludisme, les diarrhées etc.…
Avec l’inondation nous avons perdu beaucoup de nos biens. Certains membres de familles sont séparés parce que ne pouvant plus trouver un abri commun. Les populations se sont appauvries davantage. Certains élèves ont changé d’école
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parce que leurs parents sont déguerpis par les eaux.
L’inondation est un phénomène de débordement des eaux de pluies qui nous est parvenue ces dernières années causant plusieurs dégâts. C’est dû à la pauvreté car les gens ne pouvaient pas acheter de bons terrains, et se contentaient d’acheter des terrains qui jadis retenaient les eaux de pluies ou de passage d’eaux de pluie raison pour laquelle si l’eau revient elle nous fait un chaos dont nous nous souvenons. L’inondation a causé beaucoup de problèmes : les ruelles des quartiers impraticables, des maisons abandonnées, d’autres sont détruites complètement.
Ø Cartographie
Après la collecte et la capitalisation des données les enfants ont élaboré la cartographie de leurs quartiers inondés en faisant ressortir les zones de stagnations des eaux et les services essentiels au moment des inondations.
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Cartographie du groupe 2
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Cartographie du groupe 1
Cartographie du groupe 3 quartier Médina Gazon-‐ Yeumbeul Nord
Les éléments ressortis dans les informations recueillies et confirmées dans la cartographie sont :
ü Les chemins inondés
ü Les maisons abandonnées
ü Les écoles et le camp militaire refuges des sinistrés durant les inondations
ü Les dispensaires et les hôpitaux (paludisme, choléra, maladies de peau)
ü Les sacs de sable qui relie le quartier inondé à la terre pleine vers les routes principales (marin, malika)
ü Le lac qui déborde avec les poissons, les grenouilles
ü Les chemins creusés pour l’évacuation des eaux
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ü Terrain de foot inondé et rempli d’ordure
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IV. Définition et classification des problèmes des enfants
A partir des informations recueillies sur les inondations, les enfants ont défini les problèmes qui leur sont spécifiques au moment des inondations.
§ Problèmes d’insécurité
§ Risque d’infection
§ Comment faire donc des enfants
§ Le manque de lieux de loisirs
§ Le retardement de l’éducation
§ Les enfants ne sont pas en sécurité
§ Problème de maladie
§ L’envahissement des chemins de l’école
§ L’inondation des terrains de football
§ Les enfants tombent malades à cause de beaucoup de moustiques
§ Les parents interdisent aux enfants de sortir
§ Les enfants qui se noient dans les eaux inondées
§ Les chemins sont difficiles à traverser pour les enfants
§ Les enfants sont troublés à cause de l’inondation
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Après cette étape ils ont reformulé ces problèmes de façon définitive et ont procédé à leur classification selon l’aspect économique, social et politique.
Social Economique Politique
1. Problèmes d’insécurité (violeur, voleur, agresseur dans les maisons abandonnées) Po
2. Les enfants tombent malades (paludisme, diarrhées, choléra, maladie de peau) Sol
3. Manque de lieu de loisir (terrain de football, jeu de cache cache, bille) Sol
4. Le retardement de l’éducation (classe envahi par les sinistrés) Po
5. Les chemins sont envahis par l’eau Po
6. Les parents interdisent aux enfants de sortir durant la journée Sol
7. Les enfants sont troublés Sol
8. Noyade des enfants Sol
. .
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V. Priorisation du problème
Nous expliquons aux enfants qu’ils devaient faire un choix parmi les 5 problèmes classés social sur lequel ils peuvent agir sans attendre d’avoir de l’argent, ou qui ne demandent pas l’intervention des autorités. Après concertation ils choisissent le 3è problème :
Manque de lieu de loisir (terrain de football, jeu de cache cache, bille)
Les enfants procèdent à l’analyse de ce problème en répondant à la question suivante : pourquoi est ce qu’il y a manque de lieu de loisir ?
1. Le terrain est envahi par l’eau
2. Les gens déversaient l’eau des maisons
3. Les gens déversaient des ordures
4. Les gens viennent chercher du sable dans le terrain pour remplir dans leurs maisons
5. L’eau sort du sol
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VI. Variable mère
Le terrain est envahi par l’eau
Les gens déversaient des ordures
Les gens déversaient l’eau des maisons
L’eau sort du sol
Les gens viennent chercher du sable dans le terrain pour remplir leur maison
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VII. Action à mener
ü Sensibiliser les parents (qui déversent ordures et eau sur le terrain)
ü Creuser le chemin pour le passage de l’eau (évacuation de l’eau des maisons)
A la question de savoir si les structures et autres services interviennent en faveur des populations sinistrées, les enfants nous répondent ceci : on ne connait pas d’associations qui viennent aider les populations pendant les inondations. La population est laissée à sa merci.
VIII. Restitution des travaux de la recherche action à la communauté
La dernière étape de nos travaux a été la restitution de la RAP enrichi et validé par la communauté. Cette restitution a été tenue le 31 Mars 2011.
L'accompagnatrice des enfants chercheurs Georgette Barboza a souhaité un mot de bienvenu aux participants, elle a rappelé l'objet de la recherche qui portait sur la réduction des risques des inondations sur les enfants.
Elle a rappelé le travail de documentation réalisé au niveau de la Commune de Yeumbeul Nord, les différentes étapes de la RAP (identification des enfants du quartier avec l’aide du délégué de quartier, négociation des heures et jours de travail, collecte de données, classification, priorisation analyse du problème, définition de l’action. Le travail produit devait faire l’objet de la restitution par les enfants.
Les participants commencent par se présenter individuellement.
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Les enfants chercheurs présentent leur travail de recherche de façon chronologique.
ü La collecte des données de chaque groupe
ü Les problèmes identifiés
ü La classification des problèmes
ü La priorisation du problème
ü Analyse du problème
ü Formulation de l’action
ü Historique du quartier
Après restitution les participants interviennent sur la question des inondations sous forme de contribution
Le chef du quartier Mamadou Camara: j'ai participé à l'identification des enfants du quartier, l'enfant est l'avenir d'un pays, il ne sait pas ou il va, l'aider est une bonne chose. En outre il a tenté de répondre à la question suivante : Pourquoi y a-‐t-‐il des inondations ?
Dakar est une presqu'ile et l’Etat doit prévenir les inondations. En réalité Il n'a pas anticipé avec le lotissement de certains quartiers populaires. La Côte d’Ivoire par exemple s’est beaucoup investi sur ce plan. Les autres Etats d’Afrique Occidentale avaient d'autres préoccupations.
Avant d'habiter il fallait lotir les quartiers, faute de ça les gens sont venus habités comme ils veulent, moi en construisant j'avais prévu un espace dernière ma maison mais elle est remplie d’eau.
Les inondations augmentent chaque année à cause des pluies abondantes. Il y a aussi le Lac de Guiers, les forages à Thiaroye Kao. Lorsqu’ils ont été fermés, la
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nappe phréatique a augmenté.
Nous n'avons plus de solutions je suis chef de quartier depuis 2008, dés mon accession à ce poste j'ai rassemblé tous les chefs de quartiers pour qu'on prenne ensemble des mesures contre les inondations.
Aujourd'hui nous sommes tous ensemble dans le collectif des sinistrés de Yeumbeul qui regroupe tous les chefs de quartier de Yeumbeul Nord et Yeumbeul Sud. Nous avons tenu plusieurs réunions à la primature et en 2011 nous aurons des canalisations.
Ibrahima Ndiaye père de Nogaye Ndiaye enfant chercheur: l'eau est là depuis longtemps, avant c'étaient les lébous qui habitaient la zone et ils construisaient n'importe comment. L'eau a son itinéraire, de Dakar à Somone en passant par la Petite Côte. Auparavant Il y avait plusieurs lacs qui se reliaient. Avec la sécheresse, ils se sont asséchés et les gens sont venus habiter, quand les pluies sont revenues il ya eu des inondations.
Actuellement nous sommes trés fatigués, tous nos maisons sont inondées, même pour aller aux toilettes nous posons des briques autour de la maison.
René Sibomana: les inondations c’est le problème des enfants et non celui des adultes, en 1998 nous avons assisté à la destruction de tous ces quartiers et peu à peu les gens commençaient à déverser des ordures. Avant il y avait des poisons dans l'eau mais maintenant on ne les voit plus à cause de la pollution.
Les inondations c’est un problème national, avant les élections il faut convaincre les politiciens. Si vous voulez AJE peut vous inviter à une réunion ou les autorités seront présentes.
Dans le discours des enfants il n’y a pas de tendance politique, cette restitution est une première phase, nous aurons d'autres rencontres avec les enfants pour la suite du programme. Notre siège se trouve à côté de vous à Ben Baraque.
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Mamadou Camara: A Yeumbeul Nord il y a 82 quartiers et 54 quartiers sont inondés, nous tenons des réunions deux fois dans la semaine et nous avons saisi les autorités compétentes pour l'installation d'une canalisation. Pour le passage du tuyau 62 maisons doivent déguerpir, 31 sont déjà logés au plan Diakhay. Nous sommes partis au Ministére de l'Urbanisme et de l'Habitat et le ministre nous a informé que 167 milliards seront investis dans la banlieue pour les canalisations.
Mais au niveau de notre quartier, nous creusons des passages sur le sol et nous plaçons des sacs de sable dans le passage.
René: nous allons tenir compte des problèmes des enfants et ils vont prendre en charge les petits problèmes.
Conclusion
La recherche action participative entreprise par les enfants de Médina Gazon nous a montré qu’il existe des problèmes spécifiques aux enfants au moment des inondations. L’absence d’espace de jeu en est un et reste une préoccupation chez les enfants. Cependant avec la pédagogie de la RAP, ils ont compris qu’ils ont la capacité d’agir sans attendre les millions ou l’intervention des politiques. Ils ont découvert qu’ils peuvent intervenir pour leur propre compte et être utiles à la communauté. Autre leçon apprise, les enfants sont très observateurs car ils ont pu reproduire leur environnement par le dessin, relater les faits essentiels retenus durant les inondations. Ces investigations nous ont fournies des informations plus précises sur la réalité des inondations et la place des enfants en cette période. Ces informations ont été validées par la communauté car la question des inondations reste un problème de taille pour le quartier.
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Annexes
Annexe 1
Liste des enfants chercheurs et des personnes rencontrées
N° Prénom Nom Sexe Quartier Situation famille/Occupation
1 Ameth Thiam M Médina Gazon vit avec son père , ses sœurs et sa tante
2 Moussa Bâ M Médina Gazon Elève vit avec son, ses frères et sa soeur
3 El Abdoulaye Lô M Médina Gazon Elève vit avec ses parents
4 Kandé Diop M Médina Gazon Elève vit avec ses parents
5 Fatou Kairé F Darou salam 1 Vit avec ses parents
6 Aliou Diagne M Médina Gazon Vit avec ses parents
7 Nogaye Ndiaye F Darou Salam 1 Mariée et vit avec ses parents
8 Bassirou Bâ M Médina Gazon Elève vit avec ses parents
9 Saikou Omar Boiro M Médina Gazon Elève vit avec une famille d’accueil
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10 Yaya Diop M Médina Gazon Elève vit avec ses parents
11 Isidore Biaye M Médina Gazon Elève vit avec ses parents
12 Sidy Bâ M Médina Gazon Elève vit avec son père, ses frères et sœurs
13 Thierno Bâ M Médina Gazon Elève vit avec son père, ses frères et sœurs
14 Ndiaga Kassé M Médina Gazon Elève vit avec ses parents
15 Assane Sagna M Médina Gazon Elève vit avec son tuteur
16 Ma Iba Bèye M Médina Gazon Elève vit avec ses parents
17 Omar Coly M Médina Gazon Elève/enfant habitant le quartier
18 Cheikh Tidiane Diatta M Médina Gazon Elève/enfant habitant le quartier
19 Saliou Sarr M Médina Gazon Elève/enfant habitant le quartier
20 Ismaila Sow M Médina Gazon Elève/enfant habitant le quartier
21 Souleymane Kanté M Médina Gazon Elève/enfant habitant le quartier
22 Mamadou Diao M Médina Gazon Elève/enfant habitant le quartier
23 Daouda Sall M Personne ressource
Leader communautaire/ chef de quartier
24 Daouda Gning M Personne ressource
Leader communautaire/ patron menuisier
25 Dior Diop M Personne ressource
Teinturière
26 Marie Jeanne Mendy F Personne ressource
Coopérante/entrepreneuse
27 Mamadou Camara
Diop M Personne ressource
Délégué de quartier/prsident collectif des sinistrés de Yeumbeul Nord
28 Abdou Khadre Diop M Personne ressource
Chef de la division environnement et cadre de vie
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29 Yaya Diedhiou M Personne ressource
Adjoint au chef de la division environnement et cadre de vie
30 Sokhna Kanté F Bénéficiaire du programme
Teinturière
31 Mamadou Sall M Personne ressource
Délégué de quartier/prsident collectif dezs sinistrés de Yeumbeul Nord
Annexe 2
Les structures intervenant dans la Commune de Yeumbeul Nord
Eau Vie Environnement (EVE) est une association à but non lucratif de droit sénégalais qui travaille autour du triptyque
• de l’eau, source de vie
• de la vie, raison d’être toute action humaine
• de l’environnement, cadre d’épanouissement de toute vie. EVE a développé des activités en rapport avec l’accès des populations urbaines démunies à des services d’assainissement de base, l’appui conseil aux décideurs, la promotion des actions de nutrition santé et le développement d’alliances stratégiques. Des initiatives de recherche développement ont également été menées respectivement sur la gestion des déchets des équipements électriques et électroniques (DEEE) dans la région de Dakar et la valorisation des eaux usées traitées de la station d’épuration de Thiès Nord.
EVE : Eau Vie Environnement
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Contact : Abdou Diouf Tél : (00 221) 33.853.06 63
Fax : (00 221) 33.853.06 63 Mail : graf-‐[email protected]
contact@graf-‐eve.org Sicap Mbao villa n°367
Diamaguène Sicap Mbao B.P. 13069 Grand Yoff Dakar
http://www.graf-‐eve.org/
Annexe 3
Les Photos de la RAP
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Enfant chercheur restituant les données de la collecte effectuée dans le quartier
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Le premier groupe d’enfants chercheurs élaborant la cartographie de son quartier inondé
Le premier groupe d’enfants chercheurs élaborant la cartographie de son quartier inondé
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Le deuxième groupe d’enfants chercheurs élaborant la cartographie de son quartier inondé
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La cour arrière de la maison du délégué de quartier/ lieu de rencontre des enfants chercheurs
Cas de Médina Gazon dans la Commune d’Arrondissement de Yeumbeul Nord
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Annexe 4
Outils utilisés/stratégies de collecte et d’analyse des données
ü Cahier de bord
ü Cahier de collecte des enfants
ü Liste de présence
ü Padex
ü Markers
ü Documentation
ü Observation
ü Le dessin
ü Entretien individuel
ü Travaux de groupe
ü Écoute
ü Capitalisation/Echanges
ü Restitution
ü Reportage photos
ü Rapportage
Georgette Barboza
Facilitatrice Recherche Action Participative Yeumbeul