Quotidien officiel du forum MEDays 2010

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Imposant panel de personnalités aux Medays 2010 Interview. Etienne Massard Makaga, Conseiller du Président du Gabon > p/05 Les Business MEDays. Un espace d'opportunités > p/10 Focus p/06-08 Retour sur les moments forts de l’édition 2009 Actu p/13-14 Amélioration du climat des affaires: le nouveau rythme de l'économie Obama en Indonésie: une étape éclair mais particulière NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ-LE À VOTRE VOISIN ! Edité par devocean S.A Certifié ISO 9001 version 2008 DEPOT LEGAL 65-06 Edition réalisée en collaboration avec: MEDays News est édité et distribué par devocean S.A, société éditrice du quotidien aufait. Certifiée ISO 9001 v. 2008 Quotidien des actifs urbains Quotidien officiel du forum MEDays Edition du mercredi 10 novembre 2010 • n°1 TANGER CASABLANCA RABAT 12 13 10 19 min max min max min max 19 20 Météo Rajendra Kumar Pachauri, au cœur des changements climatiques P/04

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Quotidien officiel du forum MEDays Edition du mercredi 10 novembre 2010 • n°1

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Page 1: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

Imposant panel de personnalités aux Medays 2010

Interview. Etienne Massard Makaga, Conseiller du Président du Gabon > p/05

Les Business MEDays. Un espace d'opportunités > p/10

Focus p/06-08

Retour sur les moments forts de l’édition 2009

Actu p/13-14

Amélioration du climat des affaires: le nouveau rythme de l'économie

Obama en Indonésie: une étape éclair mais particulière

NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ-LE À VOTRE VOISIN !Edité par devocean S.A

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Quotidien des actifs urbains

Quotidien officiel du forum MEDaysEdition du mercredi 10 novembre 2010 • n°1

TANGER

CASABLANCA

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Rajendra Kumar Pachauri, au cœur des changements climatiques P/04

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02 mercredi 10 novembre 2010

EditoLe diplomate et ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Ángel Moratinos, à son arrivée à Tanger en novembre 2009 pour la précédente édition du forum MEDays. /DRPHOTO

Trois années, c’est un laps de temps très court. Sur-tout lorsqu’il s’agit de donner un corps et une âme à un institut qui se veut un laboratoire

d’idées à vocation nationale, régionale voire mondiale.Pourtant, c’est l’exploit qu’a réussi l’Institut Amadeus qui, à peine créé (en 2008), peut déjà prétendre faire partie de ces think tanks qui comptent à l’échelle du continent et même à l’échelle internationale.Deux exemples au moins peuvent étayer ce propos.Premier exemple, l’année dernière, lors du débat sur l’Union pour la Mé-diterranée (UPM) dans le cadre de la deuxième édition des MEDays -le fo-rum initié depuis 2008 par Amadeus-, les participants à ce panel avaient

souhaité que l’idée de création d’une banque méditerranéenne consacrée aux financements des projets dans la région soit réactivée.L’appel a été entendu puisque l’initia-teur de l’UPM, le président français Nicolas Sarkozy a demandé en per-sonne à une commission de plancher sur ce projet pour en évaluer la per-tinence et la faisabilité. Le groupe de réflexion a déjà rendu son rapport, et peut-être assisterons-nous bientôt à la naissance de cette banque...Deuxième exemple. Et là il s’agit d’un coup de force absolument fantastique qu’a réussi l’Institut Amadeus: réunir autour d’une même table l’ancienne ministre des Affaires étrangères d’Is-raël, Tzipi Livni, et un haut respon-sable palestinien, en l’occurrence Ra-fic Husseini alors chef de cabinet du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.Ce face-à-face entre ces deux respon-sables était d’autant plus important qu’il s’agissait de réfléchir sur les moyens de résoudre le conflit israé-lo-palestinien et de rétablir ainsi la confiance entre Israël et les pays arabes. Et surtout, il s’agissait d’une première dans un cadre informel.Pierre Corneille disait bien “la valeur n’attend point le nombre des années”. Cette maxime s’applique parfaite-ment à Amadeus!

■ La rédaction.

3 ans déjà

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03mercredi 10 novembre 2010

Programme Mercredi 10 novembre

19h30: Cérémonie d’ouverture officielle

Jeudi 11 novembre

8h30: Première séance plénièreDéfis climatiques, révolutions énergétiques et développement durable: Quelles réponses interrégionales à des enjeux globaux?

10h30: Panel MEDays A1/B1/C1/Business 1

■Panel MEDays A1 Sécurité alimentaire et gouvernance de l’eau: Quelle feuille de route pour répondre à des défis communs?

■Panel MEDays B1 Catastrophes naturelles: l’aide internationale suffit-elle à la reconstruction?

■Panel MEDays C1 De Copenhague à Cancun: Comment regrouper les initiatives nationales pour éviter un nouveau rendez-vous manqué?

■Panel Business MEDays 1 Les défis de l’accès des Etats à l’énergie nucléaire civile: Comment répondre aux enjeux de sûreté, sécurité et non-prolifération?

15h00: Deuxième séance plénière MEDays 2010Développement économique, Objectifs du Millénaire et financements innovants: Quelle approche inclusive pour assembler le foisonnement d’initiatives autour d’un Nouveau Cycle de Développement Intégré?

16h30: Panel MEDays A2/B2/C2/ Business 2

■Panel MEDays A2 Aide au développement: La coopération triangulaire Nord-Sud-Sud peut-elle stimuler et réguler le développement?

■Panel MEDays B2Pékin 2008, Afrique du Sud 2010, Brésil 2014, Rio 2016: Le sport est-il un nouveau vecteur de développement?

■Panel MEDays C2 Emploi, éducation et formation: Le capital humain comme moteur pour le développement économique des pays du Sud?

■Panel Business MEDays 2 Le développement de l’énergie solaire dans la région MENA: Quelles technologies pour quelle rentabilité?

Vendredi 12 novembre

9h00: Séance spéciale Moyen-OrientQuelles nouvelles initiatives pour relancer le processus de Paix?

11h00: Panel MEDays D1/E1/F1

■Panel MEDays D1 Jérusalem: Existe-t-il une solution?

■Panel MEDays E1Rapport de confiance et dialogue politique: L’Initiative Arabe de Paix peut-elle être décisive?

■Panel MEDays F1 Peacebuilding: L’Afghanistan est-il un laboratoire à ciel ouvert?

15h00: Troisième séance plénièreGouvernance, droits humains et réformes institutionnelles: Des modèles ou un paradigme?

16h30: Panel MEDays A3/B3/C3/Business 3

■Panel MEDays A3 Expériences croisées de lutte anti corruption et de la pratique de la bonne gouvernance: Comment installer un arsenal législatif performant tout en garantissant le respect de la règle de droit?

■Panel MEDays B3 Le contrôle des forces armées: Vers une évolution des missions des forces de l’ordre?

■Panel MEDays C3 Médias et Internet: Quel rôle dans la transition démocratique et la construction de la citoyenneté dans les pays du Sud?

■Panel Business MEDays3 Le financement des grands projets énergétiques: comment faire des PPP (Partenariats Public Privé) de véritables leviers de croissance et de compétitivité?

Samedi 13 novembre

09h00: Quatrième séance plénièreRésolution des crises, prévention des conflits et sécurité globale: comment renforcer les institutions régionales?

10h30: Panel MEDays A4/B4/C4/Business 4

■Panel MEDays A4 Focus prioritaire: Comment renforcer la prévention des conflits et le maintien de la paix en Afrique?

■Panel MEDays B4 Terrorisme et crime organisé: quelle nouvelle architecture internationale en terme de sécurité globale?

■Panel MEDays C4Migrations: La circularité est-

elle une alternative à l’approche sécuritaire?

■Panel Business MEDays 4 Transport et efficacité énergétique: Quelle complémentarité entre énergies fossiles et énergies renouvelables?

15h00: Cinquième séance plénièreEn partenariat avec le New York ForumMarchés émergents: Comment approfondir ces gisements de croissance?

16h30: Panel MEDays A5/B5/C5/Business 5

■Panel MEDays A5 Différence d’impact de la crise économique sur les pays émergents: quelles leçons en tirer?

■Panel MEDays B5 Intégration économique régionale: les pays maghrébins ont-ils perdu le mode d’emploi?

■Panel MEDays C5Infrastructures et nouvelles technologies: Comment accélérer les transferts de connaissance et favoriser les investissements?

■Panel Business MEDays 5 Immobilier et efficacité énergétique: Comment élargir les marchés au Sud?

18h30: Clôture Officielle

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04 mercredi 10 novembre 2010

Portrait

• RAJENDRA KUMAR PACHAURI

Un homme au cœur des changements climatiques

PORTRAIT. Né le 20 août 1940 à Nainital en Inde, Rajendra Kumar Pachauri est à la fois un scientifique, économiste et ingé-nieur. Plus connu à l’échelon international depuis 2002, sous la bannière de président du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), l’Indien préside également aux destinées de TERI (The Energy and Resources Institute).Le docteur Pachauri figure à la tête du Conseil d'administration de l'India Habi-tat Centre, de GAIL India ou du National Thermal Power Corporation.

Sur l’échiquier international, il a égale-ment dirigé l’International Association for Energy Economics et l’Asian Energy Ins-titute. Il est aussi membre de différents comités de direction de nombreuses ins-tances comme Solar Energy Society, World Energy Council, Institute for Global Envi-ronment Strategies.Depuis 2002, Rajendra K. Pachauri préside le Giec, un groupe créé en 1988 par l’Orga-nisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui regroupe un panel de 2.500 scientifiques.

Analyser pour mieux évaluer “Le Giec a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scienti-fique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux com-prendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique

d’origine humaine, cerner plus précisé-ment les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation”, lit-on sur le site du groupe.En 2007, sous la direction de Rajendra K. Pachauri, le Giec publie son quatrième rapport d’évaluation sur les changements climatiques.Dans ce document, M. Pachauri et son équipe démontrent que 90% des causes du réchauffement climatique sont l’œuvre de l’Homme.

La consécration Cette même année, Rajendra Pachauri reçoit au nom du Giec, le Prix Nobel de la paix, conjointement avec Al Gore.Sur la base du rapport du Giec, Rajendra Pachauri avait demandé à l’ensemble des pays de réels efforts pour réduire les émis-sions de gaz à effet de serre au plus vite, lors de la conférence de Copenhague en décembre 2009 sur les changements cli-matiques. Car sinon, il résulterait de ces bouleversements climatiques un réchauf-fement global du climat estimé entre 2,5 et 5 degrés sur 100 ans soit l’équivalent entre notre ère et l’ère glacière entraînant notamment une augmentation du niveau des mers et des inondations, des pertur-bations de grande ampleur des systèmes climatiques.

Au coeur d'une polémiqueToutefois, le Giec et son président font, depuis la veille de la conférence de Copen-hague, l’objet de critiques de la part des cli-matosceptiques. Ces derniers reprochent au groupe que dirige Rajendra Pachauri d’avoir été alarmiste dans son évaluation sur l’évolution du climat et d’avancer des dates qui ne sont pas scientifiquement fon-dées, comme celle de la fonte totale des gla-ciers de l’Himalaya en 2035.Une erreur que Rajendra Pachauri a reconnue et depuis, il fait l’objet de pres-sion de la part de certains scientifiques qui veulent sa démission.Cette hypothèse n’est cependant pas en-visagée par l’intéressé mais l’institution qu’il dirige pourrait être transformée pour l’adapter encore mieux au rôle crucial qu’elle assume depuis sa création, celui de nous pousser à l’action et d’établir les vérités scientifiques du changement clima-tique.

■ Kisito Ndour

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VENDREDI 05 novembre 2010

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Casablanca

Rabat

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TO: K.A

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Journal Quotidien d’Information Générale Edition du week-end du vendredi 05 au dimanche 07 novembre 2010 • n°847 • Prix: 0 Dh

EditoÊtes-vous tajine ou pizza ?

Pour savoir comment se transmet, de géné-ration en génération, l’art de la cuisine, les

étudiants de l’Université de Hassan II de Casablanca ont décidé d'en faire tout un plat avec une étude dont les résul-tats vous sont servis à aufait.Aujourd’hui, bien que nous soyons vendredi, et qu’il y ait peu de chance que vous man-giez autre chose que du cous-cous, nous avons choisi de vous parler cuisine... de celles qui font palpiter nos papilles gustatives à chaque repas, ou presque. Car les temps changent.Au menu, il y a celles qui re-gardent faire leur mère sans en perdre une miette (leur cota-tion sur le marché du mariage en dépend) jusqu’à celles qui, entre deux cours ou deux réu-nions, préfèrent la pizza au tajine (le mariage et le mari peuvent bien aller se faire cuire un œuf).Que vous soyez de l’une ou de l’autre catégorie, ou dépendant de l’une ou de l’autre, et comme c’est vendredi, bon couscous !

La rédaction

www.aufaitmaroc.com

Invité. Bouchaïb Benhamida, Président de la FNBTP > p/02

Marrakech. La Mamounia organise son premier prix littéraire> p/10

monde p/07Netanyahou va-t-il profi ter de l'affaiblissement d'Obama?

planète p/08Programme national d'assainissement et de dépollution industrielle: l’UE et le Maroc signent une convention de fi nancement de 550 MDh

Transmission transgénérationnelle de l'art de la cuisine /04

Pas de recette miracle

> p/10

Ould Sidi Mouloud: HRW demande à autoriser sa famille à “prendre contact avec lui” p/06

Depuis 2002, l’Indien Rajendra Kumar Pachauri occupe le fauteuil de président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution

du climat (Giec). Prix Nobel de la paix en 2007, conjointement avec Al Gore, qui est vraiment le docteur Pachauri ?

“L’Afrique émet moins d’une tonne de gaz à effet de serre par an et par habitant, tandis que les Etats-Unis en produisent 20 tonnes. Les pays en voie de développement

ne doivent pas être victimes, d’autant que l’éradication de la pauvreté et l’accès à l’eau constituent encore des problèmes majeurs pour eux.”

Mohend Mahouche, responsable du pôle Alpes Méditerranée Ecorégions lors des MEDays 2009.

Page 5: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

05mercredi 10 novembre 2010

Interview

• ETIENNE MASSARD MAKAGA, CONSEILLER DU PRÉSIDENT DU GABON

“Qui peut mieux qu’un pays du sud, comprendre les problèmes des pays du sud ?”

Etienne Massard Makaga, conseiller du président du Gabon pour les questions environnementales et qui participera au panel des MEDays sous le thème:

"De Copenhague à Cancun, comment regrouper les initiatives nationales pour éviter un nouveau rendez-vous manqué ?", revient dans cet entretien sur la coopération sud-sud et les initiatives gabonaises de préservation de la biodiversité notamment.

INTERVIEW.

Q: Qu’est-ce qui a motivé votre participation au forum MEDays? Vos attentes? C’est la première fois que je participe à ce forum. En fait, je suis venu ici par curiosité voir comment la question des changements climatiques va être abor-dée, car c’est bientôt Cancun (NDLR: où se déroulera le sommet de l’ONU sur les changements climatiques au Mexique). Et il est clair que toutes les contribu-tions et les réflexions sur ce sujet sont bonnes à entendre de manière à mieux préparer la négociation qui se déroulera à Cancun.

Q: Étiez-vous déjà venu au Maroc ? Oui, à Casablanca et Agadir. Et à Aga-dir, c’était justement dans le cadre de la création de l’organisation mondiale de l’environnement, une initiative du prési-dent Jacques Chirac, qui consistait jus-tement à dire que c’est peut-être au sein d’une organisation de ce genre qu’on parlera beaucoup mieux de ces problé-matiques d’environnement et de déve-loppement qui sont aujourd’hui traitées de manière séparée, et qui, lorsque l’on regarde de manière plus précise, sont vraiment imbriquées…

Q: Comment voyez-vous l’avenir de la coopération sud-sud et que peut apporter cette expérience sud-sud aux pays du Nord ? Je pense qu’aujourd’hui la coopération Sud-Sud est une réelle voix à explorer pour la bonne et simple raison que c’est déjà au niveau des pays du sud et pour les pays du sud qu’on va trouver des res-sources. Je pense donc que la mutualisa-tion des expériences, des connaissances et des forces va permettre de mieux avancer et il est clair que la solidité de cette coopération va certainement ame-ner les pays du Nord à avoir un autre regard sur les pays du Sud…Ces derniers ne peuvent plus continuer à vouloir coopérer avec les pays du Nord sans se poser au préalable la question de savoir ce qu’il faut faire au sud pour les peuples du sud ?On est de plus en plus en train de favori-ser la coopération sud-sud dans les ques-tions globales avec l’appui des pays du Nord. Ça veut dire que le vieux schéma,

coopérations Nord-Sud ou Sud-Nord, au bout de 40 ans à montré ses limites. Pourquoi ? Parce qu’on s’est aperçu qu’il n’y a aucun pays qui en développe un autre gratuitement... De plus, qui peut mieux qu’un pays du sud, comprendre les problèmes d’un autre pays du sud ? Ce qui fait qu’à mon sens, la coopération sud-sud est plus porteuse de solutions.Prenons l'exemple des pays comme le Brésil qui est à cheval entre le déve-loppement et le sous développement, il arrive à comprendre les problèmes des pays en développements qui sont d'ordres culturels, structurels et systé-miques.Il reste cependant beaucoup à faire dans nos pays, et je pense que loin d’être in-surmontable, l'étendue de ce qu'il reste à faire doit être un moteur de notre dé-termination à aller de l’avant…

Q: Le Maroc est en train de s’inscrire dans une démarche de développement durable, qu’en pensez-vous ? Je salue cette initiative de la part du Maroc et je pense que le Maroc a la ca-

pacité de montrer en exemple ce qui se passe ici, parce qu’il est suffisamment bien avancé …Je pense que beaucoup de pays du sud peuvent s’inspirer de ce qui se fait au Maroc et bénéficier de ses nombreuses connaissances. Ce genre de forum peut constituer une véritable occasion d’échanges d’expériences et aussi d’ambitions parce que souvent on partage des problèmes mais on partage très peu des ambitions. C’est des initia-tives qu’il faut soutenir et ma présence ici atteste du soutien du Gabon envers le Maroc, car ce pays a beaucoup apporté aux autres Etats au sud du Sahara.

Q: Qu’en est-il au Gabon?

Au Gabon, avec le Brésil, on a un projet de construction d’une station d’acquisi-tion d’images satellites, pour le suivi et la surveillance des forêts.La station va couvrir 2.500km2, elle permettra de surveiller la déforestation et l’érosion des forêts et du littoral, et aidera ainsi à mettre sur pied un plan d’action efficace…

■ Propos recueillis par Kisito Ndour et Reda Kadmiri

,Etienne Massard Makaga, Conseiller du Crésident du Gabon/ B.B

“La coopération Sud-Sud est une réelle voix à explorer

pour la simple raison que c’est déjà au niveau des

pays du sud et pour les pays du sud qu’on va trouver des

ressources. La mutualisation des expériences, des

connaissances et des forces va permettre de mieux

avancer…”

Page 6: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

06 mercredi 10 novembre 2010

Focus

• MEDAYS

Retour sur les moments forts de l’édition 2009

BILAN. Après une première édition 2008 centrée sur la Méditerranée -l’Union pour la Méditerranée (UPM) venait de naître quatre mois auparavant-, les MEDays 2009 (19, 20 et 21 novembre 2009) se sont penchés sur une thématique plus globale qui traduisait parfaitement les ambitions de ce forum qui se veut un cadre d’échanges sur les enjeux du monde en général et du Sud en particulier: le co-développement.Plus de 170 intervenants comprenant des chefs de gouvernement, des dirigeants d’entreprises, des ministres, des diplo-mates chevronnés, des représentants d’or-ganisations internationales et des cher-cheurs, avaient pris part à ces deuxièmes MEDays. Une édition également marquée par une forte participation africaine: 25 ministres venus de 20 pays au total.Tous ces intervenants étaient présents à Tanger, ville très riche en symboles s'il en est, pour échanger sur les évolutions des cadres de coopération entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée, et au-delà de la rive Sud, avec l’Afrique.L’objectif était d’arriver à tisser différentes réflexions sur le concept de co-développe-ment, ainsi que les modalités concrètes d’amélioration des relations Nord-Sud en général et Sud-Sud en particulier, avec des recommandations utiles et opérationnelles. Dans ce sens, les intervenants s'étaient prononcés pour une coopération Nord-Sud équilibrée, sans rapport dominant-dominé, en somme pour un co-développement res-ponsable.

De la prévention et gestion des confl its... Outre ce thème nodal, plusieurs autres sujets d’une actualité brûlante avaient été abordés dans les différents panels. À com-mencer par celui ayant trait à la sécurité et à la prévention des conflits sur le continent africain. Une thématique d’autant plus importante qu’il ne peut exister de déve-loppement sans stabilité.Conscients de cet axiome, les intervenants de ce panel avaient proposé la création d’un Observatoire des conflits avec des antennes régionales, et dont le rôle serait de lancer des messages d’alerte sur les ten-sions politiques en Afrique; un instrument de prévention géré par les Africains eux-mêmes, sous le patronage de l’ONU.L’idée derrière cette proposition étant que les solutions politiques doivent être africaines -avec un rôle de plus en plus affirmé et assumé des institutions régio-

nales (Union africaine) ou sous-régionales (CEDEAO, SADC)- pour ainsi limiter le rôle des anciennes puissances coloniales.

“Nous avons besoin du soutien des institutions

régionales […] Les grandes puissances, surtout celles anciennement puissances

coloniales, n’ont pas la légitimité suffisante à agir et leur implication pourrait être

instrumentalisée.” Morgan Tsvangirai, Premier ministre

du Zimbabwe, MEDays 2009.

Un conflit sur deux dans le monde éclate en Afrique, avaient alors rappelé les par-ticipants.

... à l'épineuse question du Sahel... Concernant la sécurité dans la bande sahé-lo-saharienne où sévissent actuellement les bandes d’Al Qaïda au Maghreb Isla-mique (AQMI) et où se développent toutes sortes de trafics, les participants avaient plaidé pour une approche concertée entre les différents pays et pour le recours à l’ex-pertise internationale.Le trio concertation, coopération et soutien international avait été présenté comme vital: il s’agit en effet d’une menace globale vu la situation hautement stratégique de ce territoire situé entre les frontières Sud des pays du Maghreb d’une part et le Nord de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Tchad d’autre part.

“Aujourd’hui, l’ensemble de ces pays se trouvent

fragilisé face à des situations de crises, de trafic de

drogues ou d’armes (…) L’onde de choc va au-delà de

cette région et constituera une menace à la paix et à la

sécurité internationale.” Le chef de la diplomatie

malienne, Moctar Ouane.

... en passant par le confl it israélo-palestinien... Et comment ne pas évoquer la crise israé-lo-palestinienne qui cristallise toutes les tensions au Proche-Orient! Animé par le célèbre journaliste Charles Enderlin, le débat sur ce sujet avait réuni autour d’une même table l’ancienne ministre des Affaires Étrangères d’Israël Tzipi Livni et Rafic Al Husseini, à l’époque directeur de cabinet du président palestinien Mah-moud Abbas. Une première pour un pays arabe qui a réuni dans un cadre informel, des personnalités aussi importantes.Dans son intervention, Mme Livni s’était alors prononcée clairement et publique-ment pour la solution des deux Etats et avait recommandé d’évacuer la religion de ce conflit complexe.Le représentant palestinien avait pour sa part insisté sur le droit inaliénable des Palestiniens à avoir un État viable, et rap-pelé la communauté internationale à ses engagements actés dans les nombreuses résolutions des Nations unies.

... les enjeux environnementaux... Concernant la lancinante question relative aux enjeux climatiques et environnemen-taux –le sommet de Copenhague devait se tenir quelques semaines après cette édi-tion du MEDays–, le responsable du pôle Alpes Méditerranée Ecorégions, Mohend Mahouche, avait simplement rappelé que “L’Afrique émet moins d’une tonne de gaz à effet de serre par an et par habitant contre 20 tonnes pour les Etats-Unis”. Selon lui, à ce titre, le continent et les pays en voie de développement en général “ne doivent pas être victimes du réchauffement climatique d’autant que l’éradication de la pauvreté et l’accès à l’eau constituent encore des pro-blèmes majeurs pour eux.”Les participants à ce panel avaient éga-lement débattu des mécanismes pouvant aider à atteindre l'objectif 0 carbone.

“Nous avons besoin d'un nouveau mécanisme. Tous

les pays sont vulnérables au changement climatique et tous devraient s'impliquer

et apporter une contribution pour lutter contre ses effets

néfastes.” Olivier Tickel, journaliste britannique

spécialiste des questions portant sur l'environnement.

... L'UPM et d'autres sujets L'avenir de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ainsi que d’autres sujets comme la crise économique et financière (le contexte oblige) avaient été également débattus.Concernant l'UPM, les participants étaient partagés entre sceptiques et optimistes.

“L’UPM n’a pas été créée pour régler les conflits de

Gaza, du Sahara, de Chypre ou encore de Macédoine! Il ne faut pas retenir que les problèmes politiques. Car

les projets en cours sont multiples...”

J. Aubert, responsable des affaires économiques et des financements à la

mission Union pour la Méditerranée à Paris.

Une réflexion à laquelle Jawad Kerdoudi de l'Institut marocain des relations inter-nationales (IMRI) avait répliqué:

“Les projets sont certes nombreux mais ils ne peuvent

être crédibles que si les citoyens voient des résultats

concrets. Le Maroc est bien sûr pour l’UPM, mais il est en

panne…” Jawad Kerdoudi, président de l'IMRI.

À noter que le débat sur l'UPM avait alors permis de remettre au goût du jour la vieille idée concernant la création d'une banque méditerranéenne, avec 25 mil-liards d'euros par an pour financer des projets de l'UPM. Le président français Ni-colas Sarkozy avait à l'issue des MEDays, demandé la mise sur pied d'une commis-sion chargée d'évaluer la pertinence et la faisabilité du projet.Aujourd'hui le rapport de cette commission dirigée par Charles Milhaud a été rendu et l'idée suit son cours.

Les 7 commandements des MEDays 2009 Les trois jours des travaux de l'édition 2009 des MEDays avaient débouché sur une déclaration finale forte de sept recom-mandations pour la paix, le développement et la préservation de la planète.Outre la réaffirmation du multilatéralisme et du rôle des Nations-Unies, l’encourage-ment d’actions régionales ainsi que l’enga-gement en faveur du développement pour garantir la paix dans le monde, les ME-Days 2009 avaient lancé un appel pour le règlement du conflit israélo-arabe.Sur le plan économique, la nécessité de la coopérations Sud-Sud, grâce notamment au commerce équitable, avait été souli-gnée.Tandis que sur le plan de l'écologie, l’im-portance de l’innovation avait été mise en avant “pour préserver l’environnement et promouvoir le développement durable”.

■ Synthèse réalisée par Bassirou BA

,Cheick Sidi Diarra, Sous-secrétaire des Nations unies et Haut-représentant à l’ONU pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement./DR

Pour la troisième année consécutive, Tanger accueille à partir d’aujourd’hui et jusqu'au 13 novembre, les MEDays, qui se tiennent cette année sous le thème:

“ Le Sud Entre crise et émergences”. L’édition 2009 avait été centrée sur le co-développement responsable. À quelques heures de l'ouverture des MEDays 2010, retour sur le bilan de la précédente édition qui avait tenu toutes ses promesses.

Page 7: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

La Ligue Marocaine pour la protection de l'Enfance Bureau régional de casablanca

Reconnue d'Utilité Publique Décret N° 01-58-260 du 28 Avril 1954

La LMPE (Bureau régional de Casablanca), Association d'Utilité Publique depuis 1957, a pour mission la création et la gestion de crèches et garderies d'un centre de santé, situées dans des quartiers défavorisés de Casablanca.Aujourd'hui, plus de 1200 enfants de trois mois à six ans sont pris en charge en demi-pension et béné�cient d'activités scolaires, parascolaires et psychomotrices.La LMPE a également mis en oeuvre un Foyer de mères célibataires qui a pour but la réinsertion sociale de ces femmes en détresse et la régularisation statutaire de leurs bébés.

Si l’avenir de nos enfants vous tient à cœur…Choisissez votre action !

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Page 8: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

08 mercredi 10 novembre 2010

Focus

Les think tanks se penchent sur les problématiques de la Méditerranée

Des centaines de laboratoires d’idées s’intéressent aux questions géopolitiques concernant la Méditerranée et le monde

arabe. C'est le cas de l'Institut Amadeus et de son forum “MEDays” qui débute aujourd'hui à Tanger pour se pencher sur le rôle des pays émergents comme partenaires clefs du Nord afin de relancer la croissance économique. Mais que font exactement ces laboratoires ?

PANORAMA. On a souvent dit que le monde arabe restait à l’écart des grands circuits de la connaissance: il y aurait trop peu d’ouvrages traduits vers l’arabe, trop peu de centres de réflexion, ces fameux “think tanks” dont les Anglo-saxons sont les inventeurs, mais aussi les principaux animateurs. Et cela semble être démontré par les chiffres: si l’on s’en tient au Glo-bal Go-To Think Tanks 2009, -le classe-ment de référence des think tanks publié au printemps dernier par le Foreign Policy Research Institute de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis)-, la région Mena (Moyen Orient et Afrique du nord) est celle au monde qui compte le moins de centres de réflexion.Il n’y en aurait donc que 273, lorsque les Etats-Unis en comptent 1.815 à eux seuls! Au total, le rapport américain dénombre 6.305 think tanks dans le monde.Dans notre région, le rapport note que les pays hébergeant qui ont le plus de centres de réflexion sont, dans l’ordre, Israël, puis l’Egypte, l’Irak, l’Iran et la Turquie. Ces pays en comptent chacun entre 20 et 30, Israël, 52. Au Maghreb, les chiffres sont beaucoup plus modestes: le rapport relève l’existence de neuf centres au Maroc, autant en Tunisie et quatre en Algérie. Sur la rive nord, plusieurs centres s’inté-ressent aux problématiques communes à l’Europe et au monde arabe, tels que l’Ipe-med (Paris), engagé en faveur de l’Union pour la Méditerranée, ou l’Iemed (Barce-lone).Encore faut-il définir ce qu’on appelle pré-

cisément think tank. En général, il s’agit d’une organisation permanente, qui émet des recommandations en matière de poli-tiques publiques et qui produit des idées neuves. “Il s’agit d’une interface entre savoir, expertise et prise de décision”, ex-plique Khadija Mohsen Finan, chercheuse et enseignante à Sciences Po Paris, et qui mène actuellement une recherche sur les think tanks.Mais certains sont plus là pour justifier des politiques déjà menées, sortes de faire-valoir, bien loin des objectifs d’un véritable laboratoire d’idées.

Les think tanks sont-ils indépendants ?

Très rares sont les think tanks qui peuvent fonctionner sans recours à des ressources financières extérieures. “Per-sonne n’est dupe, ni les observateurs, ni les acteurs des think tanks, qui consi-dèrent que les Etats sont toujours tentés de les influencer: pour faire passer le mes-sage qu’ils sont en transition démocra-tique, pour renouveler leurs élites, pour coopter certains acteurs politiques ou en-core pour donner l’illusion aux universi-taires qu’ils ne sont pas coupés du monde réel”, explique un observateur du secteur.Rares sont ceux qui abordent en toute liberté les questions problématiques comme la liberté de la presse, le respect des libertés ou encore le cas des conflits non résolus qui polarisent les crispations diplomatiques et politiques.Reste à savoir pourquoi autant de cercles de réflexions sont aujourd’hui actifs de par le monde: il y a clairement un besoin de débat d’idées. Il y a aussi un change-ment de comportement des élites et des citoyens qui pensent que le pouvoir se gagne par les idées, plus que les circuits traditionnels. Toutefois, Khadija Mohsen Finan souligne que cela suscite des points de vue divergents.

“Pour certains, c’est la fin de la démocratie

participative, pour d’autres

c’est une façon différente de participer à la vie

démocratique. Enfin, pour d’autres encore, il s’agit

d’une lutte vieille comme le monde pour avoir l’oreille du

Prince.” Khadija Mohsen Finan, chercheuse et

enseignante à Sciences Po Paris.

L’influence est en effet une question cen-trale pour les acteurs des think tanks. C’est même un véritable enjeu pour cer-tains d’entre eux. Toutefois, comment mesurer l’impact des recommandations émises par tel ou tel groupe de réflexion? Pour certains, souvent les mieux classés, il faut s’en remettre au Global Go-To Think Tanks, qu’ils tiennent pour leur Bible en matière d’influence. Pour d’autres, le dé-bat reste ouvert tant l’influence est impos-sible à mesurer de manière objective.

■ De notre envoyé spécial à Paris, Cyril Bonnel

Quelques think tanks de la Méditerranée et du monde arabe • Al Ahram Center for Political and Strategic Stu-dies (Le Caire). Fondé en 1972, l’ACPSS consacre une large part de ses activités à l’étude de la société égyptienne d’un point de vue politique, économique, militaire et social. Ce think tank veut sensibiliser l’opinion publique arabe et égyp-tienne sur les questions stratégiques dans le but de contribuer au processus de prise de décision.• Carnegie Middle East Center (Beyrouth). Créé en 2006 par le Carnegie Endowment for Interna-tional Peace (Etats-Unis), ce think tank se fixe pour but de mieux informer sur le processus de changement politique au Moyen Orient et de mieux connaître l’impact des questions écono-miques et de sécurité.• Dubai School of Government (Dubaï). DSG est une institution de recherche et d’enseignement spécialisée sur les politiques publiques dans

le monde arabe. Fondée en 2005 en coopéra-tion avec la Harvard Kennedy School, elle veut promouvoir la bonne gouvernance à travers l’amé-lioration de l’efficacité des politiques menées dans la région.• Iemed (Barcelone). L’Institut européen de la Méditerranée se définit comme un think tank spé-cialisé dans les relations euro-méditerranéennes. C’est est un acteur du dialogue entre l'Union européenne et les autres pays de la Méditerranée. L’Iemed est aussi un centre de réflexion et de débat sur les sociétés méditerranéennes qui a l’ambition de promouvoir la coopération• Ipemed (Paris). L’Institut de prospective éco-nomique du monde méditerranéen est un think tank euro-méditerranéen créé en 2006. Fervent défenseur de la construction de la région méditer-ranéenne dans son ensemble, son action consiste

à rapprocher, par l’économie, les pays des deux rives de la Méditerranée.• Issam Fares Institute (Beyrouth). Né au sein de l’université américaine de Beyrouth en 2006, l’IFI se fixe pour objectif d’améliorer le niveau du débat politique et de la prise de décision dans le monde arabe et au-delà. Il se définit comme un espace de réflexion neutre capable de représenter tous les points de vue présents dans la société.• Rand Qatar Policy Institute (Qatar). La mission de RQPI est d’améliorer la prise de décision à travers la recherche et l’analyse. Etablie en collaboration avec l’ONG américaine Rand, RQPI travaille sur des thèmes aussi variés que l’éduca-tion, l’environnement, la santé, les technologies, la défense, la sécurité, la population, l’art ou la culture.

,Des centaines de “laboratoires d’idées” s’intéressent aux questions géopolitiques concernant la Méditerranée et le monde arabe. C’est le cas de l’Institut Amadeus et de son forum MEDays. /PHOTO MEDAYS 2009

273C’est le nombre de centres de réfl exion que compte la

région MENA, la moins dotée au monde. Les Etats-Unis en comptent 1.815 à eux seuls!

Au total, le rapport américain Global Go-To Think Tanks

2009 dénombre 6.305 think tanks dans le monde.

Page 9: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

09mercredi 10 novembre 2010

Focus

,Des centaines de “laboratoires d’idées” s’intéressent aux questions géopolitiques concernant la Méditerranée et le monde arabe. C’est le cas de l’Institut Amadeus et de son forum MEDays. /PHOTO MEDAYS 2009

À propos de l'Institut Amadeus

AMBITION. Fondé en 2008, l’Institut Amadeus a profité depuis deux ans du dy-namisme, de la volonté et de la pugnacité de ses membres pour susciter le débat et proposer des idées innovantes au Maroc, au Maghreb et dans les pays émergents.Aujourd’hui, il réunit une quinzaine de personnes qui travaillent chaque année à l’organisation des MEDays, dont la troisième édition se tient à partir d'au-jourd'hui à Tanger.Il faut cependant rappeler que cette grande conférence internationale ne constitue qu’une des facettes des réali-sations de l’Institut. Brahim Fassi-Fihri, son président et fondateur, cherche de-puis la naissance d’Amadeus à construire un véritable “think tank”, un centre de recherche et de réflexion capable de ré-pondre aux problématiques internes et externes du Royaume du Maroc.

Cette ambition s’est élargie au fur et à me-sure que l’Institut croissait, et aujourd’hui les enjeux qu'il aborde concernent les re-lations internationales, le développement durable, la résolution des conflits, l’éduca-tion et le développement humain...Ces questions sont examinées dans des articles et interviews que l’Institut publie principalement sur son site Internet. Vé-ritable espace de débat, Amadeus cherche toujours à confronter les faits et les points de vue des différents acteurs pour établir des diagnostics rigoureux et des propo-sitions innovantes. En effet, au-delà de l’analyse, Amadeus se veut un acteur qui

influence les débats au Maroc et dans la communauté internationale grâce à la dif-fusion de ses idées et de ses propositions.La présence à Tanger de décideurs poli-tiques et économiques influents venus du monde entier discuter des nouveaux enjeux des pays émergents confirme cette double ambition de l‘Institut Amadeus: analyser les forces et les faiblesses des pays des continents africain, asiatique et sud-américain, et construire de nouvelles orientations pour leur développement futur.

■ Nicolas Delort

,Le Président co-fondateur de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri./DR

,Ci-dessous, une photo prise lors de l’édition 2009 du forum MEDays. /MEDAYS DR.

“L’UPM n’a pas été créée pour régler les confl its de Gaza, du Sahara occidental, de Chypre ou encore de Macédoine! Il ne faut pas retenir que les problèmes politiques, car les projets en cours sont multiples;

par exemple le plan solaire méditerranéen, les programmes sur l’eau...”Julien Aubert, responsable des affaires économiques et des fi nancements à la mission Union pour la Méditerranée à Paris.

Page 10: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

10 mercredi 10 novembre 2010

Analyse

Les Business MEDays, un espace d'opportunités Un événement dans l'événement,

c'est ce que constituent les Business MEDays, une plateforme

d'affaires et de discussions privilégiées entre professionnels, hommes d'affaires, et décideurs politiques et économiques.

AFFAIRES. Le Forum MEDays s’attache tout autant à la réflexion et à l’analyse qu’à l’action. Dans cette optique, les MEDays 2009 avaient abrité les Business MEDays, un espace de ren-contres et de discussions privilégiées entre pro-fessionnels, hommes d’affaires et décideurs poli-tiques et économiques présents au Forum.Les Business MEDays constituent de fait une opportunité d'affaires et de partenariats pour les entreprises participantes, sans oublier leur influence sur les politiques publiques, en propo-sant des recommandations sectorielles à travers les panels dédiés.

Nouvelles énergies et agriculture

En 2009, les Business MEDays étaient en grande partie concentrés sur la rentabilité et le développement des nouvelles énergies.Les discussions avaient aussi porté sur l'agri-culture dans les pays en voie de développement. Sur ce point, les participants étaient partagés entre la volonté d’assurer la sécurité alimen-

taire des pays du Sud et le désir de construire une agriculture à fort potentiel d’exportation.en tout cas les deux arguments n'ont qu'un objectif: la modernisation des parcelles et des équipements agricoles pour le développement des pays du Sud. Un pari dans lequel l’interac-tion entre entrepreneurs et politiques est essen-tielle, vu les enjeux économiques et sociaux.

200entreprises

En 2009, les Business MEDays ont réuni plus de 200 entreprises des

secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la fi nance, de l’aménagement des territoires et de l’immobilier.

Six organisations patronales avaient également pris part aux Business MEDays 2009. Il s'agit de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), la Confederación Española de Organizaciones Empresariales (CEOE), la Confédération Générale des Entrepreneurs Al-gériens (CGEA), la Confederaçdo da Industria Portuguesa (CIP), le Department of Economic Development des Emirats Arabes Unis (DED), et l’Economic Development Board du Bahrain (EDB).A cette occasion, les représentants de la CGEM ont fait des rencontres d'affaires avec les offi-ciels du Portugal, de l’Algérie et du Bahrain.

■ La rédaction

,Mohamed Horani, Président de la CGEM, avait pris part aux Business MEDays 2009. /DR

Retrouvez chaque jour l'essentiel de l'information dans le journal

Page 11: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

11mercredi 10 novembre 2010

Prix MEDays

DISTINCTIONS. Remis tous les ans lors des cérémonies officielles des ME-Days, les Prix MEDays sont attribués à des personnalités, à des institutions, à des organisations ou à des entre-prises, ayant apporté une contribu-tion déterminante au développement des pays du Sud, ou également ayant eu une réelle valeur ajoutée dans l’amélioration des rapports Nord-Sud ou Sud-Sud.

Grand Prix MEDays Attribué à une personnalité politique ou de la société civile, symbole inter-national des valeurs démocratiques et de paix dans le monde.

Prix Business MEDays Attribué à une entreprise qui aurait, par son action, joué un rôle détermi-nant dans le développement ou le renforcement des liens économiques dans le Sud.

MEDays Young Entrepreneurs Award En partenariat avec l’International Trade Center (ITC) et The Atlantic Council. Ce prix a pour vocation d’encourager l’initiative des jeunes (25-40 ans) entrepreneurs à succès dans la région MENA.

Prix MEDays de l’Environnement et du Développement Durable Attribué à un organisme de la société civile ou à une entreprise, qui par son action, joue un rôle déterminant en matière de protection de l’environne-ment ou de développement durable dans le monde.

Prix MEDays de l’Education, de la Culture et de la Recherche Attribué à une personnalité ou un organisme ayant, par son action, joué un rôle déterminant en matière de recherche scientifique ou de dévelop-pement de la culture ou de l’éduca-tion dans le monde.

■ La rédaction

,Grand Prix MEDays. George Mitchell, Envoyé spécial du Président Barak Obama et de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton pour le Moyen Orient. A gauche, en compagnie du négociateur palestinien Saeb Erakat, le 17 juillet 2010 à Ramallah./DR

,M. Babacar Bouba Diop, Président de la Pan African Association for Literacy and Adult Education, recevant le Prix MEDays 2009 pour léducation, la Culture et la Recherche./MEDAYS

,Prix MEDays de l'Environnement et du Développement Durable. Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Photo de droite: Le Souverain présidant la cérémonie de présentation du Programme marocain intégré de l’énergie éolienne à Dhar Saadane (province de Fahs-Anjra), qui prévoit un investissement total estimé à 31,5 milliards de dirhams, le 28 juin 2010. /MAP.

Des actions et des prix

,Prix Business MEDays. Malamine Koné Président et Fondateur dAirness. /MEDAYS-2009

Les lauréats de l’édition 2009

Page 12: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

12 mercredi 10 novembre 2010

2009... en images

,Rachida Dati, députée européenne. /DR

,Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank. /DR

,Malamine Koné, fondateur de la marque Airness, invité à l’antenne par Thami Ghorfi, Président de Radio Aswat. /DR

,Bernardino Leon, secrétaire général de la présidence du gouvernement espagnol./DR

,Le journaliste Sylvain Attal (France 24) aux côtés de Ali Cheikh Mohammed Bin Issa Al Khalifa. /DR

,Les médias marocains et étrangers toujours aussi nombreux au rendez-vous des MEDays et de ses personnalités. /DR

,Li Zhaoxing, ministre chinois des Affaires étrangères. /DR

,Taieb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. /DR

Page 13: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

13mercredi 10 novembre 2010

Actu

• AMÉLIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES

Le nouveau rythme de l'économie Le climat des affaires au Maroc s’améliore. En une année, plusieurs

réformes assurées par le gouvernement ont valu au pays une nette progression dans le dernier classement “Doing Business 2011” de la

Banque Mondiale. Nizar Baraka, ministre chargé des Affaires économiques et générales a présenté, ce lundi à Casablanca, les détails des réformes économiques ainsi que ses perspectives. INVESTIR. Invité par la Chambre Fran-çaise de Commerce et d’Industrie au Maroc (CFCIM) lundi dernier à Casablanca, le ministre chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a présenté les détails du climat des affaires économiques et son évolution compte tenu des réformes en cours. Un climat en nette amélioration, que la Banque Mondiale a bien reconnu dans son dernier rapport “Doing Business 2011”, livré la semaine dernière. Ce rapport, rappelons-le, analyse les régle-mentations qui favorisent l’activité écono-mique ainsi que celles qui la limitent, en évaluant les processus, coûts et délais des différentes démarches administratives pour exercer dans un pays donné.À ce titre, le Maroc est classé à la 114ème position, sur un échantillon de 183 écono-mies, devançant l’Algérie qui occupe désor-mais la 136ème place, mais très loin der-rière la Tunisie placée à la 55ème position.

Performances et contre-performances du Maroc Le nouveau classement du Maroc, qui a ga-gné en une année 14 rangs, est surtout le résultat des réformes concernant la divul-gation de l’information des entrepreneurs. La référence est ainsi faite au décret clari-fiant l’interprétation de la loi sur les socié-tés en ce qui concerne le type d’information contenu dans les rapports de commissa-riats aux comptes, pour lequel le Royaume a obtenu la meilleure note au niveau du Moyen Orient (7/10). Selon Nizar Baraka, l’axe fondamental sur lequel a convergé son ministère cette année repose sur un seul mot d’ordre: la transparence !Le Maroc s’est aussi distingué par la baisse des fermetures d’entreprises. Cet indica-teur montre une amélioration tangible du taux de recouvrement, et surtout de l’amé-lioration des délais et des coûts relatifs aux cessations d’activités économiques.

25 Milliards DH

Le Maroc est la première destination des Investissements

Directs Etranger (IDE) en Afrique avec 25 milliards DH, selon le ministre des Affaires économiques et générales.

D’autres mérites ont figuré dans l’ana-lyse de la Banque Mondiale, notamment un progrès en termes de procédures, de coûts et de délais d’obtention du permis de construire, et dans une moindre mesure, quelques indications relatives à la protec-tion des investisseurs.Mais le pays a enregistré un très mauvais résultat sur ce dernier indicateur, notam-ment à cause de l’indice de facilité des

poursuites par les actionnaires qui nous a valu une médiocre note de 1/10, ainsi qu'un très mauvais 2/10 concernant l’indice me-surant la responsabilité des dirigeants.D’autres contre-performances ont été enregistrées au niveau de plusieurs indi-cateurs. Le plus prononcé concerne la création d’entreprise, dont les délais et les procédures seraient restés quasi-inchan-gés selon la Banque Mondiale.Cependant, cette analyse pourrait, à juste titre être remise en cause, du fait des amé-liorations notoires concernant les procé-dures administratives de constitution de société, qui fut cette année simplifiée grâce à la mise en place des guichets uniques par les Centres Régionaux d’Investissement (CRI).

Plan d’action de Nizar Baraka Le ministre chargé des Affaires écono-miques et générales indiquait, lors de son intervention à la CFCIM que les résultats de Doing Business sont pris en considéra-tion dans l’orientation de ses stratégies. De ce fait, le but de son ministère est “d’arriver à terme à simplifier et renforcer la trans-parence des procédures administratives, en codifiant, publiant et simplifiant toutes les procédures administratives applicables aux entreprises.”Le deuxième axe de son intervention a concerné l’amélioration des infrastruc-tures.

“Nous avons doublé le rythme des investissements publics, qui est passé à 167

milliards DH cette année pour améliorer les autoroutes et

les projets ferroviaires (TGV), portuaires et aéroportuaires.”

Nizar Baraka

Le troisième champ d’intervention a concerné, cette année, l’appui aux entre-prises avec “la réduction de l’IS (impôt sur les sociétés) et les différentes exonérations destinées aux entreprises” a précisé le mi-nistre.Enfin, dernier axe, et de loin le plus impor-tant, est celui du capital humain “pour nous préparer à l’après-crise”. A ce titre, un programme d’urgence a été mise en place pour améliorer la qualité de l’enseigne-ment supérieur et surtout professionnali-ser les filières d’étude afin de les adapter au marché de l’emploi.

“Nous avons veillé à mettre en place des

académies en partenariat avec le secteur privé,

notamment dans le secteur de l’automobile,

de l’aéronautique et de la mode.”

Nizar Baraka.

Concernant la problématique des abus administratifs et de corruption, le ministre annonce qu’un portail au service des Petites et Moyennes Entreprises (PME) sera prêt le 29 novembre prochain. Perspectives de l’économie nationale Une panoplie de projets de lois est par ail-leurs attendue pour l’année prochaine. La loi sur la SARL (Société à responsabilité limitée) est révisée dans le but de suppri-mer l’exigence du capital minimum.La Charte de l’Investissement est par ail-leurs en mise à jour, avec l’objectif d’har-moniser la législation et les incitations applicables à l’investissement, en “s’inspi-rant des meilleures pratiques internatio-nales”. Le texte proposé devra s’articuler de manière cohérente avec les politiques sectorielles et la politique fiscale du gou-vernement.Le décret sur les marchés publics est aussi en cours de révision afin d’intégrer les entreprises publiques dans les appels d’offres, et il est prévu de mettre en place un calendrier annuel pour la modernisa-tion du droit des affaires afin d’identifier les besoins de réformes prioritaires.Enfin, conclut le ministre, une attention particulière est centrée sur la dématériali-sation de la procédure de création d’entre-prise pour permettre aux entrepreneurs de créer en ligne leurs sociétés.

■ Hayin Fadi

,Nizar Baraka, (G), ministre chargé des Affaires Economiques et générales. /K.ALAOUI

EN BREF INTERDICTION. Le père et le frère de Mustapha Salma, enlevé le 21 septembre 2010 par les milices du polisario alors qu'il se rendait aux camps de Tindouf pour rejoindre sa famille, bloqués à l'aéroport d'Alger depuis lundi, ont finalement été empêchés de se rendre à Tindouf où ils avaient l'intention de rencontrer l'épouse et les enfants de Mustapha Salma.

CANADA. Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, a conduit une délégation aux travaux de la réunion sous-ministérielle G8-BMENA, qui se sont déroulés lundi à Ottawa en préparation de la VIIème édition du Forum pour l'Avenir, prévue les 12 et 13 janvier prochain à Doha. Le Forum Pour l'Avenir est une initiative conjointe entre les Etats membres du G8 et du BMENA (Région du Moyen Orient Elargi et l'Afrique du Nord), lancée lors du Sommet du G8 de Sea Island, qui s'est tenu en Géorgie en 2004, aux Etats-Unis.

• AFFRONTEMENTS À LAÂYOUNE

Le bilan porté à 6 morts parmi les forces de l'ordre SAHARA. Le bilan des affrontements de lundi entre les occupants du camp de Gdim Izik, près de Lâayoune, et les forces de l'ordre, a été établi hier à 6 morts. Le Parquet de Lâayoune a annoncé dans un communiqué “la mort d'une sixième per-sonne, un fonctionnaire à l'Office chéri-fien des phosphates (OCP) dans la nuit de lundi à mardi” a rapporté hier l'agence France Presse (AFP) . Ce décès porte à six le nombre de personnes tuées suite au dé-mantèlement du campement.

Retour au calme “La vie a repris, hier, son cours normal à Laâyoune après une journée marquée par des actes de vandalisme” a rapporté, hier, l'agence Maghreb Arabe Presse (MAP ). La circulation a repris dans les différentes artères de la ville après que les forces de l'ordre aient pu mettre un terme aux actes de vandalisme perpétrés par des personnes qui agissaient conformément à l'agenda des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. La tension s'est dissipée et le calme règne à nouveau dans l'ensemble des quartiers de la ville notamment ceux qui ont connu la veille des actes de vanda-lisme, poursuit la MAP.“Pour l'instant la situation semble calme à Lâayoune mais les gens ici ne se lèvent pas tôt. On ne peut pas savoir comment les choses vont évoluer”, a indiqué un habitant joint par téléphone par l'AFP qui poursuit en citant un autre témoin: “La vie recom-mence doucement, les enfants vont à l'école et les administrations tentent de reprendre un fonctionnement ordinaire”.

■ La rédaction

PROSPECTION. Le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a entamé, lundi, une visite aux Etats Unis dans le cadre d'un road show visant la présentation du Plan Maroc Vert (PMV) à plusieurs départements gouvernementaux, aux investisseurs, fondations privés et aux organisations internationales.

Page 14: Quotidien officiel du forum MEDays 2010

14 mercredi 10 novembre 2010

Actu

VISITE. Pour la première fois depuis son enfance, le président américain Barack Obama est retourné mardi en Indonésie, après trois jours en Inde et avant trois jours en Corée du Sud pour la réunion du G20, puis pour clore cette tournée asia-tique, deux jours au Japon.La nostalgie ne devait pas occuper une grande place durant cette visite de moins de 24 heures, dominée par l'affirmation symbolique des bonnes relations entre les deux démocraties et une nouvelle tentative de Barack Obama de tendre la main à l'islam, dans ce pays qui compte le plus de musulmans au monde.Mais la visite à l'immense mosquée de la capitale, ainsi que le discours à l'Uni-versité Indonesia de Jakarta, censé faire écho à celui du 4 juin 2009 prononcé au Caire, -qui plaidait pour “un nouveau départ entre les musulmans et les Etats-Unis”-, risquent d'être annulés, et la visite présidentielle écourtée à cause des risques liés aux cendres volcaniques du volcan Merapi en éruption.18 mois après le Caire, le scepticisme a pu creuser son sillon, et Amidhan, le président du Conseil des oulémas, plus haute instance musulmane du pays, dans une allusion à peine voilée aux déceptions entourant le conflit israélo-palestinien a déclaré: “S'il affirme vouloir resserrer les liens avec les musulmans, il doit le prouver par des actes”.

Dimanche, plus d'un millier de musul-mans, membres du groupe radical isla-miste Hizbut Tahrir avaient manifesté à Jakarta leur opposition à cette visite du président américain.Barack Obama devrait par ailleurs lan-cer le “partenariat américano-indoné-sien”, destiné à renforcer les relations po-

litiques, militaires et économiques entre les deux pays membres du G20, et par dessus tout renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité, un enjeu clé pour les Etats-Unis en raison de la situa-tion stratégique de l'Indonésie.

■ La rédaction

• OBAMA EN INDONÉSIE

Une étape éclair mais particulière

,Le président américain et son épouse (centre), ont été reçus mardi à Jakarta par le chef d'Etat indonésien Susilo Bambang Yudhoyono. /DR

Pour la première fois depuis 39 ans, le président américain Barack Obama est retourné en Indonésie, le plus grand pays musulman et troisième plus grande démocratie au monde, où il a vécu quatre années entre 1967 et 1971. Son programme chargé risque cependant d'être amputé à cause des cendres du volcan Merapi en éruption.

URNES. Les Jordaniens, sans Parlement depuis un an suite à la dissolution de la Chambre, se sont rendus aux urnes hier mardi pour des élections législatives boy-cottées par le principal parti d'opposition, le Front de l'Action Islamique (FAI).Près de 2,5 millions de Jordaniens, sur une population de 6,3 millions d'habi-tants, pouvaient participer au vote pour choisir leurs 120 élus à la chambre basse du Parlement bicaméral, parmi 763 can-didats majoritairement proches du pou-voir, dont 134 femmes.Le FAI et la confrérie des Frères musul-mans ont boycotté les législatives pour protester contre la loi électorale qui a maintenu un système uninominal à un tour, jugé défavorable.Le gouvernement a pour sa part promis des élections “libres et transparentes”, celles de 2007 ayant été ternies par des accusations de fraude, ce qui a poussé le roi Abdallah II à dissoudre la Chambre en novembre 2007, deux ans avant la fin de son mandat.Selon les analystes, le boycott des élec-tions par les islamistes va mener à la constitution d'une opposition “mus-clée” en dehors du Parlement, et risque de déplacer le jeu politique hors du cadre institutionnel, un exercice susceptible de déstabiliser le royaume hachémite.

■Agence

• JORDANIE Les élections législatives boycottées par les islamistes

,Les urnes destinées au scrutin devant un portrait du roi Abdallah de Jordanie. /DR

EN BREF

CUBA. Le président cubain Raul Castro a convoqué le VIe Congrès du Parti communiste pour avril 2011, le premier depuis 13 ans, qui doit être consacré à l’“actualisation du modèle économique” de l’Etat, censé supprimer d’ici là 500.000 postes dans le secteur public. Ce Congrès, qui doit réunir tous les délégués du Parti et a lieu en principe tous les cinq ans, était constamment repoussé depuis 2002.

COLOMBIE. Une enquête du parquet colombien a indiqué qu’au moins 10.084 personnes ont été enterrées sans identifi-cation dans ce pays victime d’un conflit armé depuis les années 1960, notamment dans des régions où les milices paramili-taires ont été très actives. Des témoignages ont permis à la jus-tice d’établir que plus de 30.000 homicides ont été commis par ces milices créées durant les années 80 pour combattre la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes). Beaucoup de victimes ont été enterrées dans des fosses communes.

CÔTE D’IVOIRE. Le deuxième tour de l’élection présidentielle historique en Côte d’Ivoire se tiendra le 28 novembre, a confirmé le Premier ministre

Guillaume Soro à la presse. Il opposera le président sortant Laurent Gbagbo (38%) et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara (32%). C’est aujourd’hui que le coup d’envoi de la campagne de deuxième tour doit être donné.

NIGERIA. Les rebelles du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend), ont revendiqué mardi le rapt de sept expa-triés sur une plateforme pétrolière au large du Nigeria: deux Français, deux Américains,

un Canadien et deux Indonésiens, pris en otages au cours de l’attaque lundi contre une plateforme pétrolière au large du Nigeria. Le champ pétrolifère Okoro dans la région instable du delta du Niger, est le cœur de la production pétrolière du pays, où les enlèvements sont fréquents. Les ravisseurs libèrent généralement les otages au bout de quelques jours, souvent contre une rançon.

FRANCE. Cinq personnes ont été interpel-

lées lundi et mardi à Paris et à l’aéroport de Roissy dans le cadre d’une enquête portant sur une filière de combattants français dans la zone pakistano-afghane, a-t-on appris de source judiciaire et été placées en garde à vue. Ces interpellations ont été réalisées dans le cadre d’une commission rogatoire de plusieurs juges d’instruction antiterroristes.

CHINE. Mo Shaoping, avocat proche du No-bel de la paix, le dissident chinois emprisonné

Liu Xiaobo, a déclaré à l’ AFP ne pas avoir été autorisé mardi à quitter la Chine, à un moment où Pékin veut empêcher les amis de Liu d’assister à la remise de son prix à Oslo en décembre.

BIRMANIE. La junte birmane a revendiqué mardi une victoire écrasante aux élections de dimanche, où le Parti de la solidarité et du développement de l’Union (USDP), créé de toutes pièces par la junte il y a quelques mois, revendique 80% des sièges. Dans l’est du pays et pour la troisième journée consécutive, des affrontements opposaient mardi des rebelles karens aux troupes gouvernemen-tales birmanes, pous-sant 20.000 personnes à se réfugier en Thaïlande.

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15mercredi 10 novembre 2010

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16Casablanca

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19Tétouan

EssaouiraEssaouira

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TangerTanger

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sudokuLe jeu Sudoku est un puzzle de 9x9 cases composée de neuf sous-grilles 3x3, certaines déjà remplies. Le but du jeu est de remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.

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