Quoi? Pourquoi? Comment? Quand? l’intonation, Posture de communication vers autrui 2) La lecture...

Vendredi 13 février 2015

Alain DUBOIS conseiller pédagogique de la circonscription de BRUAY LA BUISSIERE

Quoi? Pourquoi? Comment? Quand?

La lecture à haute voix, qu’est ce que c’est?

L’évaluation de circonscription en Lecture/écriture au

mois de février au CP

Comment définir la lecture à haute voix?

Historique et textes officiels

La lecture à haute voix: objet d’apprentissage

Des compétences à acquérir.

Evaluer la lecture à haute voix.

Quelles situations d ’enseignement?


Les petits champions de la lecture, 2014:

concours en partenariat avec l’Education

Nationale.


Six entrées dans l’apprentissage de la lecture indissociables les

unes des autres et d’égales importance à travailler en simultané:


Phonologie

Identification des mots

Production de textes

Acculturation

Compréhension

Lecture oralisée

1)La lecture à haute voix, qu’est ce que c’est?

L’évaluation de circonscription en Lecture/écriture au mois de février au CP:

Ecriture

Ecrire des graphèmes correspondants à des phonèmes donnés.

Ecrire des syllabes et des mots outils.

Proposer une écriture phonétiquement correcte pour un mot régulier.

Orthographier correctement les mots du répertoire de la classe.

Identification

Lire oralement

Lire oralement des syllabes (simples et complexes).

Lire oralement aisément les mots les plus fréquemment rencontrés (mots

outils)

Lire oralement des mots étudiés par voie directe.

Lire oralement des mots que l’élève devra déchiffrer (voie indirecte).

Lecture à haute voix Lire à haute voix une phrase au moins en restituant la courbe mélodique.

Conscience

phonologique

Identifier les composantes sonores du langage (rimes, suppression syllabique,

son commun à plusieurs mots)

Compréhension Compréhension orale d’un texte lu par l’enseignant.

Compréhension de consignes écrites.

Acculturation Connaître le vocabulaire spécifique de la lecture et connaître différents

supports d’écrits.

Comment définir la lecture à haute voix?

� Edmond BEAUME tente de préciser ce qu’on entend par lecture silencieuse, lecture orale et lecture à haute voix.

La lecture visuelle supprime le passage par l’oralisation d’où une vitesse et une efficacité de lecture réelle. Elle vise la compréhension avant tout.

Dans la lecture orale, l’élève voit des signes écrits, il les prononce, il les écoute, il les comprend.

Dans la lecture à haute voix la compréhension précède l’oralisation :

L’élève voit des signes écrits, il comprend ce qu’ils veulent dire puis il dit ce qu’il a comprit qu’ils veulent dire.


�Gérard CHAUVEAU distingue trois situations de lectureorale :

-Le langage pour soi

-La relecture orale

- La lecture orale pour autrui

Ces trois situations pouvant être reclassées en deux : onlirait à haute voix pour mieux comprendre un texte(langage oral et relecture orale) ou pour le transmettre àautrui.

Evelyne CHARMEUX considère qu’il y a lecture à hautevoix, que lorsqu’il y a une véritable situation decommunication. Les situations où les élèves découvrent etlisent un texte à tour de rôle sont des activités dedéchiffrage oralisé ou oralisation.


Pour Joachim DOLZ et Bernard SCHEUWLY:

On peut parler de lecture à haute voix lorsque « le

lecteur est le médiateur du texte vers l’auditeur, et sa

tâche est d’en assurer la transmission au mieux. Cela

suppose prise en compte de la situation de

communication, intelligence du texte et expressivité

vocale. »


� La lecture à haute voix pour communiquer:

-Lire à autrui un texte qu’il ne connaît pas pour:

- lui faire partager une émotion

- lui donner une information

- provoquer une réaction


C’est une activité particulière : il faut avoir lu et

compris le texte pour pouvoir le lire à haute voix, il

faut avoir décidé de ce qu’on veut faire comprendre

et faire ressentir à son auditoire.

On laissera donc toujours un temps de lecture

personnelle avant la lecture à haute voix.

Historique et textes officiels

� En 1873, la lecture à haute voix fait son apparition dans

les enseignements à donner aux élèves.

� De 1850 à 1972, la lecture à haute voix est sur le devant

de la scène, elle est considérée comme l’aboutissement

de l’apprentissage, la maîtrise technique et même « un

art ».

� Au début des années 1970, certaines recherches sur

l’apprentissage de la lecture orientent les instructions

officielles. La lecture à haute voix doit laisser sa place à la

lecture rapide et silencieuse.


� Les textes de 1985 confirment la coexistence des deux lectures : la lecture silencieuse est l’objectif à atteindre et la lecture à haute voix, un moment de l’apprentissage.

� - En 1992, « Lire à haute voix et lire silencieusement sont deux modalités auxquelles il faut recourir en alternance tout au long du cycle 2 ».

� - Dans les programmes de 2002, la lecture à haute voix figure au côté de la lecture silencieuse, comme outil d’apprentissage de la lecture : « La lecture à haute voix, parce qu’elle donne à entendre ce que lecteur a lu, permet dialogue et contrôle. Elle est le meilleur instrument de l’apprentissage. »


� Dans les programmes de 2008, on retrouve la lecture à haute voix sous la forme d’un apprentissage comme les autres :

� Au CP: « Lire à haute voix un texte court dont les mots ont été étudiés, en articulant correctement et en respectant la ponctuation ».

On insiste sur la nécessité « d’un entraînement et le besoin d’un travail en petits groupes homogènes. »

� La lecture à haute voix doit être préparée et requiert « la mobilisation des acquis de base (déchiffrage et reconnaissance de mots) ». « Elle est sans doute facilitée par le fait d’avoir écouté beaucoup de lectures du maître ».


�Au CE1: « Participer à une lecture

dialoguée: articulation correcte, fluidité,

respect de la ponctuation, intonation

appropriée.

�Au CE2: Lire à haute voix avec fluidité et

de manière expressive un extrait de texte,

après préparation.


Palier 1 :

Compétence : La maîtrise de la langue française

Lire seul, à haute voix, un texte comprenant des

mots connus et inconnus

2007 : ce que dit le socle commun…

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�Deux domaines à travailler en parallèles:


LECTURE ORALISEE:

Décodage,

Reconnaissance de mots,

Stratégies de lecture à

expliciter.

LECTURE A HAUTE VOIX:

Travail d’expression,

Mettre l’intonation,

Posture de

communication vers

autrui

2) La lecture à haute voix: objet

d’apprentissage



Familles de compétences Contenu d’apprentissage

Compétence d’ordre physique

-Apprendre à maîtriser son souffle, son

rythme verbal

-Apprendre à moduler l’intensité de sa

voix

-Apprendre à prononcer, articuler

distinctement.

-Apprendre à employer des intonations

différentes pour exprimer un message.

Compétence d’ordre communicationnel - Accepter de parler devant les autres

Compétence d’ordre langagier

-Apprendre à repérer et respecter les

groupes syntaxiques

-Apprendre à respecter la ponctuation.

Des compétences à acquérir.

Evaluer la lecture à haute voix.


La Batterie de lecture d’André INIZAN (révisée en 2000)

C’est un test de lecture étalonné avec des notes

standardisées pour des élèves à la fin du CP ou au début

CE1.

Ce test comporte une épreuve d’orthographe (dictée de

phrases), de compréhension écrite (lire, comprendre et

respecter des consignes écrites) et une épreuve de

vitesse de la lecture orale.


L’évaluation du « savoir-lire » du CP au CDDP de Nantes.

Une évaluation de la lecture à haute voix à la fin de

chaque trimestre. Exemple du texte proposé dans le test

n°4 (mi-février) :

Julie arrive de l’école. Sa maman lui donne de la tarte aux

pommes. Puis Julie va au jardin. Le chat va avec elle et miaule

pour avoir un peu de tarte. Mais Julie a tout mangé !

Après un temps de préparation de 5 mn et des questions de

compréhension, la lecture à haute voix est chronométrée. Une

note est attribuée en fonction du temps mis et des erreurs

commises.


Le test de fluidité de lecture de « Fluence CP/CE » évalue

le nombre de mots lus en une minute d’un texte dont

l’ensemble des mots sont inconnus pour un élève de CP

et sans travail de préparation préalable.

Les auteurs définissent la fluence de lecture comme « la

capacité à lire avec aisance, rapidement, sans erreur et

avec une intonation adaptée ».

FLUENCE CP/CE1 éditions « la Cigale » 2008

Martine Pourchet/Michel Zorman

L’évaluation du « savoir-lire » du CE1 au CDDP de Nantes

On trouve une évaluation de la lecture à haute voix dans le

premier test de septembre.

De la même manière, après un temps de préparation, la

notation se fait en fonction du temps de lecture et du nombre

d’erreur commise.


Dans le parc

Les enfants se promènent dans le parc. Valérie et Nicolas

courent vite au grand sapin et grimpent dans ses branches.

Julien, lui, a trop peur de tomber. Il préfère regarder les

poissons qui nagent dans le petit bassin en attendant qu’on

leur jette un peu de pain. Il regarde aussi les cygnes ; mais de

loin car ils n’ont pas l’air commodes !

Puis les trois enfants vont jouer à la balançoire.

� Quelles pourraient être les compétences à évaluer ?


- Je sais préparer ma lecture en silence afin de la restituer

ensuite à voix haute ____

- Je sais respecter l’intégralité du texte

* sans oublier de mots _____

* sans substitutions ______

* sans transformations ______

- Je respecte la ponctuation _____

-Je respecte les liaisons _____

-J’articule pour me faire comprendre _____

-Je maîtrise le débit de lecture ______

-Je sais parler fort pour être entendu ______

-Je sais changer le ton en fonction de la situation ______

La lecture à haute voix s’apprend lors:

- Des activités ciblant une compétence

spécifique

- Des activités de lecture à haute voix

diversifiées

- Un apprentissage spécifique en atelier


Quelles situations d ’enseignement?

�Des activités sous forme de rituels pour :

�Apprendre à maîtriser son souffle:

- Respiration ventrale

- La cocotte-minute et autres respirations

- Le relais souffle

- Promener son ballon

- Lire avec le dos droit

�Apprendre à articuler :

- Lire des virelangues

- Friri Jicquis


�Apprendre à maîtriser le rythme:

- Chœurs et lecture chorale

- La lecture chronométrée.

- Lecture flash

�Apprendre à être expressif:

- Les smileys

- A la recherche de l’intonation

- le son traverse un obstacle


�Des activités de lecture à haute voix valorisées

et diversifiées :Lectorino et Lectorinette CE1/CE2,

Roland GOIGOUX et Sylvie CEBE.


- Lecture théâtralisée (après préparation)

- Lecture en stéréo (synchronisée par deux)

-Lecture alternée (par deux, avec changement

de lecteur à chaque nouvelle phrase)

-Lecture étayée par un pair (doublette

homogène, le fort soutenant le faible)

-Lecture assistée (effectuée simultanément à

l’écoute d’une lecture enregistrée)

- Lecture orchestrée (un chef d’orchestre

désigne au signal sonore, ceux qui devront

poursuivre la lecture)

- Lecture suspendue (interruption surprise et

pointage)

- Lecture par « association de décodeurs »

(chaque élève prépare un extrait du texte..)

- Lecture à l’unisson (en chœur, tous les élèves

en même temps)


Travailler la fluidité avec Fluence


FLUENCE CP/CE1 éditions « la

Cigale » 2008

Martine Pourchet/Michel Zorman

Quand?- Dans le cadre d’un MACLE (Module

d’Approfondissement des

compétences en Lecture-Ecriture)

-Dans le cadre d’ateliers de lecture-

écriture.

- En APC

� Présentation du texte aux élèves et rappel du score obtenu lors des séances précédentes. Explicitation des objectifs et des enjeux de l’activité.

� Lecture découverte du texte silencieusement

� Questions de compréhension

� Première lecture du texte par le maître, lentement et en marquant chaque mot pour permettre aux élèves de suivre la lecture avec le doigt afin de repérer et d’entendre la prononciation de chaque mot.

� Explicitation avec les élèves des mots qui leur semblent difficiles à lire.



Deuxième lecture par le maître avec l’intonation pour

accéder au sens général du texte. Vérifier la

compréhension du texte. Repérer la ponctuation, les

liaisons et les groupes de souffle.

Première lecture par les élèves individuellement et

chronométrée. Arrêter la lecture au bout d’une minute et

donner le nombre de mots lus.

Explicitation des élèves sur la lecture de leur camarade.

Deuxième lecture par les élèves sans le chronométrage

mais en allant jusqu’au bout du texte.


Répartition des groupes

Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3

Livret personnel de

compétences

Lire seul, à haute voix un texte comprenant des mots connus et

inconnus.

Programmes 2008 Lire à haute voix un

texte court dont les mots ont été étudiés,

Document

d’accompagnement

« Lire au CP » 2010

Capacité à tenir sa

place dans une lecture

dialoguée préparée

(répliques courtes)

Lecture à haute voix

d’un texte court en

situation de

communication

(lecture préparée

Mobiliser les acquis de

base (déchiffrage,

reconnaissance de

mots)

Restituer l’unité de

« groupes de sens ».

Activités mise en

place

-Lecture de textes

par l’enseignant.

-Lecture de

saynètes pour

présenter à un

auditoire.

-Lecture de textes

par l’enseignant.

- Entraînement à la

lecture à haute voix

avec « Fluence »

-Lecture de textes

par l’enseignant.

- Lecture à haute

voix de phrases

étudiées dans la

méthode de

lecture.

Exemple de mise en place d’un MACLE suite aux évaluations de CP en mars.

Les virelangues:


-Ton tas de riz tenta le rat. Le rat tenté tâta le tas de riz

tentant.

-Natacha n’attacha pas son chat qui s’échappa. Cela

fâcha Sacha qui chassa Natacha.

-Trois tortues trottaient sur trois étroits toits.

-Didon dîna dit-on de dix dos dodus de dix dodus

dindons.

-Un dragon gradé dégrada un gradé dragon.

-Panier, piano, panier, piano, panier, piano…

-La robe rouge de Rosalie est ravissante….


Lire en canon

Lire en écho


Lire en écho : trois groupes

Variantes : écho de plus en plus fort ou faible, de plus

en plus lent ou rapide, grave ou aigu

Friri Jicquis


Les smileys


Le petit chat est mort.

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