qui se presente

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Gilles Dumolard laissera la présiden- ce de la CCI de Grenoble en janvier prochain. Contre toute attente, vous ne vous représentez pas à la pré- sidence de la CCI de Greno- ble. Pourquoi ? J’ai eu une présidence longue, de six ans en un seul mandat, j’ai donc rempli mon contrat. Et puis à la fin de l’année, j’atteindrai un âge où on a le droit de se reposer, 70 ans. Et on a besoin de moi chez moi… On dit que vous avez été un peu aidé dans cette déci- sion… La CGPME a décidé que mon man- dat a été un échec. Et bien je leur souhaite autant d’échecs ! Mais ils oublient que le vice-président, le trésorier et sept membres sur dix sont de la CGPME. Il s’agirait donc aussi de l’échec de la CGPME. Quant au Medef, je regrette que nous n’ayons pas eu plus de rap- ports pendant mon mandat. Mais comme son président n’est jamais là, on ne peut pas échanger… Quel bilan tirez-vous de votre mandat ? C’étaient six années passionnan- tes, avec beaucoup de rencontres intéressantes. Je m’y suis donné complètement, avec plus de 200 visites d’entreprises par an, et une totale disponibilité pour les entrepreneurs. Mais c’était un ryth- me soutenu, et je n’aurai pas fait un autre mandat complet. Je vou- lais commencer le mandat suivant en formant mon successeur. Ils se débrouilleront ! Je vais quitter l’éta- blissement pour ne pas gêner mon successeur, ma place n’est pas de rester ici. Et que pensez-vous des échecs que l’on vous impute ? Mes échecs ? Bien que je me sois beaucoup impliqué, on a manqué la Rocade nord, les JO 2018 et l’A51. Mais ce sont les échecs de tous, d’André Vallini, de Michel Destot et des syndicats interprofes- sionnels. Je n’apprécie pas ce ter- me d’échec. Qu’ils se regardent dans la glace ! On me parle aussi de mes “amis socialistes”. Je ne suis pas de gau- che, tout le monde le sait. Et je ne travaille pas avec les socialistes, je travaille avec les gens qui sont en place, avec André Vallini, Michel Destot, Didier Migaud puis Marc Baïetto. Sinon, rien n’aurait été fait ! Avez-vous une consigne de vote pour les élections ? Ce n’est pas mon rôle. Il faut sim- plement que les entreprises pen- sent bien à elles et à ce que la CCI peut leur apporter. L’important, c’est le travail ; la CCI est au servi- ce des entreprises et pas des orga- nisations, quelle que soit leur orien- tation politique. Les élections aux Chambres de com- merce et d’industrie de l’Isère se tien- nent du 25 novembre au 8 décembre. À Grenoble, le président Gilles Dumo- lard a annoncé qu’il ne se représente- ra pas. De quoi attiser les convoitises de nouveaux candidats. D’ailleurs, les syndicats patronaux Medef et CGPME se sont accordés pour présenter une liste commune. L’accent est mis sur le renouveau, même s’ils ont pris soin de garder un équilibre entre l’expé- rience et le renouvellement. « Notre souhait est d’avoir des candidats engagés et surtout représentatifs de leur secteur d’activité, commerce, industrie et services », explique-t-on au Medef. Et la grande différence annoncée se ferait sur la gouvernan- ce, plus collégiale. Reste à cette liste, appelée “L’entreprise gagnante”, à être élue. Car elle doit faire face à la liste menée par Éric Silvestrini du Cerf. Cet outsider entend bien attirer les votes des toutes petites entrepri- ses… Dans le Nord-Isère, les changements devraient être moins flagrants étant donné que Daniel Paraire se représen- te à la tête d’une liste unitaire Medef- CGPME-Gicob. Même si on voit arri- ver quelques femmes à l’instar de Valérie Robin (Rexor) ou Christiane Medaksian (Lafarge). Une liste concur- rente pourrait néanmoins se présenter (non confirmée à l’heure où nous bou- clons). D’un côté comme de l’autre, les élus devront faire avec un nouvel enjeu : celui de la réforme des CCI qui donne beaucoup plus de poids à la Chambre régionale en matière de décisions. Chaque territoire devra ainsi se battre à Lyon pour faire entendre sa voix. Et chacun devra trouver aussi les allian- ces nécessaires pour faire valoir Rhône-Alpes au niveau national, euro- péen voire mondial. En attendant, les candidats se prépa- rent pour la campagne. Car ils ne seront élus que si les chefs d’entrepri- se votent pour eux ! En voici quelques- uns en avant-première. Des candidats souvent plus jeunes, représentatifs d’une nouvelle génération de chefs d’entreprise et de nouveaux réseaux. MARIE AMORE. Commerce non sédentaire À 52 ans, Marie Amore brigue un second mandat sur la liste commune Medef-CGPME à Grenoble. Élue sor- tante, elle est membre des commis- sions du commerce et de l’enseigne- ment. Également présidente des com- merçants non sédentaires de l’Isère, elle est vice-présidente de Label ville et de la fédération des unions com- merciales du Sud-Isère. « Les com- merçants, dont les non sédentaires, sont aussi des chefs d’entreprise. Il faut les considérer et ne pas les oublier. » JEAN-PIERRE GILLET. « Aller plus loin » À 62 ans, le directeur d’établissement de Schneider Electric pour la région grenobloise (5.600 salariés) brigue un second mandat sur la liste Medef-CGP- ME à la CCI, où il est président de la commission industrie. « On peut être fier de ce qui a été fait, mais on peut aller encore plus loin. C’est une tradi- tion pour Schneider Electric de s’impli- quer en local. Il ne s’agit pas du tout d’être dominant. Plutôt de participer au dynamisme économique. » JEAN-LUC BODIN. Nº2 À 59 ans, le trésorier adjoint de la CCI de Grenoble se représente en nº2 de la liste Medef-CGPME. « Le renouveau peut s’exprimer par les hommes mais aussi par la façon de gérer la CCI. L’important est de vou- loir s’investir. L’économie grenobloi- se doit trouver sa place dans la région. » À la tête de deux PME spécialisées en biologie et en élec- tronique, il est connu pour être un chef d’entreprise “humaniste“. « Que les choses soient claires, je n’ai jamais été encarté où que ce soit ! Mes idées ne sont pas en contradic- tion avec les valeurs portées par la CGPME. » À 45 ans, Éric Silvestrini se présen- te à l’élection de la CCI de Greno- ble sous l’étiquette des créateurs d’emplois et de richesse de France (Cerf). « On défend les TPE et les petites PME qui ne se sentent pas représentées par qui que ce soit ! On leur donne la possibilité d’avoir autre chose », lance-t-il. Gérant de Climtec, une TPE de deux personnes, Éric Silvestrini est par ailleurs conseiller prud’homal à Grenoble et il s’est présenté cette année, à titre personnel, aux élec- tions régionales. OLIVIER SIX. « Jeunesse et peps » À 36 ans, le P-dg de CIC Orio se présente sur la liste Medef-CGPME à Grenoble dans le but de « rajeunir et dynamiser l’industrie grenobloise. Il faut amener les conditions des grandes entreprises ou de l’informatique dans l’industrie tradition- nelle. Ce n’est pas parce qu’on est chaudronnier qu’on est sale et mal payé ! » JEAN-MARC TORROLLION. « Une action patronale à faire valoir » Candidat sur la liste Medef-CGPME de Grenoble, Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim Rhône-Alpes et P-dg de Boyer Torrollion immobilier, se sent prêt à faire du lobbying à la CRCI. « C’est à la CCI qu’on peut le mieux exprimer son pragmatisme économique, en dehors de toute action politique. » À 46 ans, c’est la première fois qu’il se présente à la CCI. « C’est important pour moi d’être associé à une liste commune. Le monde patronal est suffisamment sous pression actuellement pour ne pas dépenser son énergie dans une guéguerre entre syndicats. Nous avons une ambition commune. La CCI peut par exemple apporter son expertise auprès des collectivités. » Le calendrier Daniel Paraire se représente dans Nord-Isère - Du 8 novembre au 7 décembre : campagnes électorales. - Du 25 novembre au 8 décembre minuit : votes, par internet (www.greno- ble.cci.fr/elections) ou par corres- pondance. - 13 décembre : dépouillement. - 16 décembre : proclamation des résultats. - Janvier 2011 : passation de pou- voirs. Gilles Dumolard. « Qu’ils se débrouillent! » En tête d’une liste commune Medef- CGPME-Gicob, Daniel Paraire, actuel président de la CCI Nord-Isère, brigue un second mandat. Pourquoi vous représentez- vous ? Les cinq dernières années passées à la tête de la CCI Nord-Isère ont été l’occasion de mettre en œuvre des dossiers capitaux pour le territoire. Je pense que le tournant pris par notre CCI demande encore des inves- tissements, des engagements pour conforter la place de la CCI au cœur du développement du Nord-Isère. Enfin, la période de réforme consulai- re que nous connaissons donne plus de sens encore à la fonction de prési- dent d’une CCI comme celle du Nord- Isère. Y a-t-il néanmoins de nou- veaux candidats sur la liste ? Bien sûr. Je suis certain que le travail de mise en réseau et de terrain que nous avons réalisé au fil des années a aussi permis aux chefs d’entreprise du territoire de comprendre combien leur implication était précieuse. Des vocations sont ainsi nées… Quels sont les messages les plus importants de la campa- gne ? Je voudrais dire aux chefs d’entrepri- se que nous comptons sur leur mobi- lisation pour voter. Cela contribue à donner une légitimité à une équipe bien sûr. Mais au-delà de cela, elle donne du poids à l’institution consu- laire sur son territoire et aux entrepri- ses qui le composent. Quels sont les points forts que vous souhaitez réaliser si vous êtes réélu ? Continuer à travailler avec une équi- pe d’élus motivés et investis ! Et fai- re du Nord-Isère un territoire qui compte avec des retours attendus sur les investissements réalisés au cours du dernier mandat comme le développement du Port de Vienne Sud Salaise-Sablons et de notre nou- veau centre de formation à Villefon- taine, l’ISFO. Éric Silvestrini. Il s’oppose au Medef et à la CGPME À 63 ans, l’actuel président du Medef Isère, Jean Vaylet, est à la tête de la liste commune Medef-CGP- ME pour la CCI de Grenoble. Cette position est pour lui dans la continui- té de son « engagement pour l’entre- prise et l’emploi », tout comme ses mandats de président délégué de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec) et de représentant de l’indus- trie au bureau national de l’UIMM. Mais il insiste sur la notion d’équipe, se dit entouré de « gens volontaires, engagés et sympathiques ». Son deuxième leitmotiv est l’« ouvertu- re », sur les autres départements, la région, etc. Il précise également que la « liste est apolitique, la CCI n’étant pas un lieu de politique mais de défense de l’entreprise et du terri- toire. On a également la chance d’avoir des élus qui comprennent et acceptent l’économie. L’intérêt géné- ral primera dans le dialogue. » - Durée du mandat des représen- tants : 5 ans. - Nombre de sièges à pourvoir : 50 à la CCI de Grenoble ; 40 à la CCI Nord-Isère. - Nombre de sièges à pourvoir à la Chambre régionale Rhône-Alpes par les élus isérois : 13 à Grenoble ; 7 dans le Nord-Isère. - Taux de participation en 2004 : 24,72 % à Grenoble ; 30 % dans le Nord-Isère. - Nombre d’électeurs : 24.000 pour Grenoble ; 16.700 pour le Nord-Isère. - Medef Isère : http://medef-isere.com - CGPME Rhône-Alpes : www.cgpme-ra.org - CERF : www.lescreateurs.org - CCI de Grenoble : www.grenoble.cci.fr - CCI du Nord-Isère : www.ccinordisere.fr Jean Vaylet. Tête de liste Medef-CGPME à Grenoble Parfois plus jeunes, plus représentatifs de leur secteur d’activité, reliés à des réseaux différents... Les candidats aux élections des chambres de commerce et d’industrie de l’Isère veulent apporter du renouveau. À Grenoble, Jean Vaylet est à la tête d’une liste commune Medef- CGPME qui compte plus de 40 % de nouvelles personnali- tés. Il leur reste maintenant à convaincre les chefs d’en- treprise. Dossier réalisé par Vanessa Genin et Anne-Gaëlle Metzger Les élections en chiffres LE FAIT DU MOIS Élections aux CCI. Qui se profile ? Contacts 2 le journal des ENTREPRISES Vendredi 5 novembre 2010

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Gilles Dumolard laissera la présiden-ce de la CCI de Grenoble en janvierprochain.

Contre toute attente, vous nevous représentez pas à la pré-sidence de la CCI de Greno-ble. Pourquoi ?J’ai eu une présidence longue, desix ans en un seul mandat, j’aidonc rempli mon contrat. Et puis àla fin de l’année, j’atteindrai unâge où on a le droit de se reposer,70 ans. Et on a besoin de moi chezmoi…

On dit que vous avez été unpeu aidé dans cette déci-sion…La CGPME a décidé que mon man-dat a été un échec. Et bien je leursouhaite autant d’échecs ! Mais ilsoublient que le vice-président, letrésorier et sept membres sur dixsont de la CGPME. Il s’agirait doncaussi de l’échec de la CGPME.Quant au Medef, je regrette quenous n’ayons pas eu plus de rap-ports pendant mon mandat. Maiscomme son président n’est jamaislà, on ne peut pas échanger…

Quel bilan tirez-vous de votremandat?C’étaient six années passionnan-tes, avec beaucoup de rencontresintéressantes. Je m’y suis donnécomplètement, avec plus de200 visites d’entreprises par an, etune totale disponibilité pour lesentrepreneurs. Mais c’était un ryth-me soutenu, et je n’aurai pas faitun autre mandat complet. Je vou-lais commencer le mandat suivanten formant mon successeur. Ils sedébrouilleront ! Je vais quitter l’éta-blissement pour ne pas gêner monsuccesseur, ma place n’est pas derester ici.

Et que pensez-vous deséchecs que l’on vous impute ?Mes échecs ? Bien que je me soisbeaucoup impliqué, on a manquéla Rocade nord, les JO 2018 etl’A51. Mais ce sont les échecs detous, d’André Vallini, de MichelDestot et des syndicats interprofes-sionnels. Je n’apprécie pas ce ter-me d’échec. Qu’ils se regardentdans la glace !On me parle aussi de mes “amissocialistes”. Je ne suis pas de gau-che, tout le monde le sait. Et je netravaille pas avec les socialistes, jetravaille avec les gens qui sont enplace, avec André Vallini, MichelDestot, Didier Migaud puis MarcBaïetto. Sinon, rien n’aurait étéfait !

Avez-vous une consigne devote pour les élections ?Ce n’est pas mon rôle. Il faut sim-plement que les entreprises pen-sent bien à elles et à ce que la CCIpeut leur apporter. L’important,c’est le travail ; la CCI est au servi-ce des entreprises et pas des orga-nisations, quelle que soit leur orien-tation politique.

Les élections aux Chambres de com-merce et d’industrie de l’Isère se tien-nent du 25 novembre au 8 décembre.À Grenoble, le président Gilles Dumo-lard a annoncé qu’il ne se représente-ra pas. De quoi attiser les convoitisesde nouveaux candidats. D’ailleurs, lessyndicats patronaux Medef et CGPMEse sont accordés pour présenter uneliste commune. L’accent est mis sur lerenouveau, même s’ils ont pris soinde garder un équilibre entre l’expé-rience et le renouvellement. « Notresouhait est d’avoir des candidats

engagés et surtout représentatifs deleur secteur d’activité, commerce,industrie et services », explique-t-onau Medef. Et la grande différenceannoncée se ferait sur la gouvernan-ce, plus collégiale. Reste à cette liste,appelée “L’entreprise gagnante”, àêtre élue. Car elle doit faire face à laliste menée par Éric Silvestrini duCerf. Cet outsider entend bien attirerles votes des toutes petites entrepri-ses…Dans le Nord-Isère, les changementsdevraient être moins flagrants étant

donné que Daniel Paraire se représen-te à la tête d’une liste unitaire Medef-CGPME-Gicob. Même si on voit arri-ver quelques femmes à l’instar deValérie Robin (Rexor) ou ChristianeMedaksian (Lafarge). Une liste concur-rente pourrait néanmoins se présenter(non confirmée à l’heure où nous bou-clons).D’un côté comme de l’autre, les élusdevront faire avec un nouvel enjeu :celui de la réforme des CCI qui donnebeaucoup plus de poids à la Chambrerégionale en matière de décisions.

Chaque territoire devra ainsi se battreà Lyon pour faire entendre sa voix. Etchacun devra trouver aussi les allian-ces nécessaires pour faire valoirRhône-Alpes au niveau national, euro-péen voire mondial.En attendant, les candidats se prépa-rent pour la campagne. Car ils neseront élus que si les chefs d’entrepri-se votent pour eux! En voici quelques-uns en avant-première. Des candidatssouvent plus jeunes, représentatifsd’une nouvelle génération de chefsd’entreprise et de nouveaux réseaux.

MARIE AMORE. Commercenon sédentaireÀ 52 ans, Marie Amore brigue unsecond mandat sur la liste communeMedef-CGPME à Grenoble. Élue sor-tante, elle est membre des commis-sions du commerce et de l’enseigne-ment. Également présidente des com-merçants non sédentaires de l’Isère,elle est vice-présidente de Label villeet de la fédération des unions com-merciales du Sud-Isère. « Les com-merçants, dont les non sédentaires,

sont aussi des chefs d’entreprise. Il faut les considérer et ne pas les oublier. »

JEAN-PIERRE GILLET.« Aller plus loin »À 62 ans, le directeur d’établissementde Schneider Electric pour la régiongrenobloise (5.600 salariés) brigue unsecond mandat sur la liste Medef-CGP-ME à la CCI, où il est président de lacommission industrie. « On peut êtrefier de ce qui a été fait, mais on peutaller encore plus loin. C’est une tradi-tion pour Schneider Electric de s’impli-quer en local. Il ne s’agit pas du toutd’être dominant. Plutôt de participerau dynamisme économique. »

JEAN-LUC BODIN. Nº2À 59 ans, le trésorier adjoint de laCCI de Grenoble se représente ennº2 de la liste Medef-CGPME. « Lerenouveau peut s’exprimer par leshommes mais aussi par la façon degérer la CCI. L’important est de vou-loir s’investir. L’économie grenobloi-se doit trouver sa place dans larégion. » À la tête de deux PMEspécialisées en biologie et en élec-tronique, il est connu pour être unchef d’entreprise “humaniste“.« Que les choses soient claires, je

n’ai jamais été encarté où que ce soit ! Mes idées ne sont pas en contradic-tion avec les valeurs portées par la CGPME. »

À 45 ans, Éric Silvestrini se présen-

te à l’élection de la CCI de Greno-ble sous l’étiquette des créateursd’emplois et de richesse de France(Cerf). « On défend les TPE et lespetites PME qui ne se sentent pasreprésentées par qui que ce soit !On leur donne la possibilité d’avoirautre chose », lance-t-il.Gérant de Climtec, une TPE dedeux personnes, Éric Silvestrini estpar ailleurs conseiller prud’homal àGrenoble et il s’est présenté cetteannée, à titre personnel, aux élec-tions régionales.

OLIVIER SIX. « Jeunesse et peps »À 36 ans, le P-dg de CIC Orio se présente sur la liste Medef-CGPME à Grenobledans le but de « rajeunir et dynamiser l’industrie grenobloise. Il faut amener lesconditions des grandes entreprises ou de l’informatique dans l’industrie tradition-nelle. Ce n’est pas parce qu’on est chaudronnier qu’on est sale et mal payé ! »

JEAN-MARC TORROLLION. « Uneaction patronale à faire valoir »Candidat sur la liste Medef-CGPMEde Grenoble, Jean-Marc Torrollion,président de la Fnaim Rhône-Alpes etP-dg de Boyer Torrollion immobilier,se sent prêt à faire du lobbying à laCRCI. « C’est à la CCI qu’on peut lemieux exprimer son pragmatismeéconomique, en dehors de touteaction politique. » À 46 ans, c’est lapremière fois qu’il se présente à laCCI. « C’est important pour moi

d’être associé à une liste commune. Le monde patronal est suffisamment souspression actuellement pour ne pas dépenser son énergie dans une guéguerreentre syndicats. Nous avons une ambition commune. La CCI peut par exempleapporter son expertise auprès des collectivités. »

Le calendrier

Daniel Paraire se représente dans Nord-Isère

- Du 8 novembre au 7 décembre :campagnes électorales.- Du 25 novembre au8décembre minuit :votes, par internet (www.greno-ble.cci.fr/elections) ou par corres-

pondance.- 13 décembre : dépouillement.- 16 décembre : proclamation desrésultats.- Janvier 2011 : passation de pou-voirs.

Gilles Dumolard.« Qu’ils se débrouillent! »

En tête d’une liste commune Medef-CGPME-Gicob, Daniel Paraire, actuelprésident de la CCI Nord-Isère, brigueun second mandat.

Pourquoi vous représentez-vous?Les cinq dernières années passées àla tête de la CCI Nord-Isère ont étél’occasion de mettre en œuvre desdossiers capitaux pour le territoire.Je pense que le tournant pris parnotre CCI demande encore des inves-tissements, des engagements pourconforter la place de la CCI au cœurdu développement du Nord-Isère.Enfin, la période de réforme consulai-

re que nous connaissons donne plusde sens encore à la fonction de prési-dent d’une CCI comme celle du Nord-Isère.

Y a-t-il néanmoins de nou-

veaux candidats sur la liste?Bien sûr. Je suis certain que le travailde mise en réseau et de terrain quenous avons réalisé au fil des annéesa aussi permis aux chefs d’entreprisedu territoire de comprendre combienleur implication était précieuse. Desvocations sont ainsi nées…

Quels sont les messages lesplus importants de la campa-gne?Je voudrais dire aux chefs d’entrepri-se que nous comptons sur leur mobi-lisation pour voter. Cela contribue àdonner une légitimité à une équipebien sûr. Mais au-delà de cela, elle

donne du poids à l’institution consu-laire sur son territoire et aux entrepri-ses qui le composent.

Quels sont les points forts quevous souhaitez réaliser si vousêtes réélu?Continuer à travailler avec une équi-pe d’élus motivés et investis ! Et fai-re du Nord-Isère un territoire quicompte avec des retours attendussur les investissements réalisés aucours du dernier mandat comme ledéveloppement du Port de VienneSud Salaise-Sablons et de notre nou-veau centre de formation à Villefon-taine, l’ISFO.

Éric Silvestrini. Il s’opposeau Medef et à la CGPME

À 63 ans, l’actuel président duMedef Isère, Jean Vaylet, est à latête de la liste commune Medef-CGP-ME pour la CCI de Grenoble. Cetteposition est pour lui dans la continui-

té de son « engagement pour l’entre-prise et l’emploi », tout comme sesmandats de président délégué de laFédération des industries électriques,électroniques et de communication(Fieec) et de représentant de l’indus-trie au bureau national de l’UIMM.Mais il insiste sur la notion d’équipe,se dit entouré de « gens volontaires,engagés et sympathiques ». Sondeuxième leitmotiv est l’« ouvertu-re », sur les autres départements, larégion,etc. Il précise également quela « liste est apolitique, la CCIn’étant pas un lieu de politique maisde défense de l’entreprise et du terri-toire. On a également la chanced’avoir des élus qui comprennent etacceptent l’économie. L’intérêt géné-ral primera dans le dialogue. »

- Durée du mandat des représen-tants : 5 ans.- Nombre de sièges à pourvoir :50 à la CCI de Grenoble ; 40 à laCCI Nord-Isère.- Nombre de sièges à pourvoir à laChambre régionale Rhône-Alpespar les élus isérois :

13 à Grenoble ;7 dans le Nord-Isère.- Taux de participation en 2004 :24,72 % à Grenoble ;30 % dans le Nord-Isère.- Nombre d’électeurs :24.000 pour Grenoble ;16.700 pour le Nord-Isère.

- Medef Isère : http://medef-isere.com- CGPME Rhône-Alpes : www.cgpme-ra.org- CERF : www.lescreateurs.org- CCI de Grenoble : www.grenoble.cci.fr- CCI du Nord-Isère : www.ccinordisere.fr

Jean Vaylet. Tête de listeMedef-CGPME à Grenoble

Parfois plus jeunes, plus représentatifs de leur secteurd’activité, reliés à des réseaux différents... Les candidatsaux élections des chambres de commerce et d’industriede l’Isère veulent apporter du renouveau. À Grenoble,Jean Vaylet est à la tête d’une liste commune Medef-CGPME qui compte plus de 40 % de nouvelles personnali-tés. Il leur reste maintenant à convaincre les chefs d’en-treprise.

Dossier réalisé par Vanessa Genin et Anne-Gaëlle Metzger

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