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Qui n’est pas concerné, d’une manière ou d’une autre, par le cancer ? Qui ne se pose pas de questions à ce sujet ?

Nous avons tous, dans notre entourage, un ami, un proche touché par la maladie...Toutes nos interrogations, nos inquiétudes, nos doutes doivent trouver des réponses, claires, précises et accessibles.

On ne parle plus, en 2008, du cancer uniquement comme d’un malheur que l’on subit mais plutôt comme d’une maladie que l’on affronte et que l’on partage évidemment avec son médecin, mais aussi avec sa famille et ses amis.

Apporter des réponses adéquates et concises, aux questions qui se posent pendant et après la maladie, tel est l’objet de cet ouvrage.

L’enjeu est pour nous, de développer les connaissances de chacun en utilisant des supports adaptés et de favoriser l’évolution des attitudes, des croyances, des comportements ainsi que le regard de l’autre.

Cet ouvrage est loin d’être exhaustif, ce n’est pas son but. Il a pour seule vocation, d’aider à appréhender la réalité du cancer aujourd’hui et d’ouvrir le dialogue ; pour cela, il s’appuie sur le vécu et de nombreux témoignages. J’espère qu’il vous sera utile.

Bonne lecture à tous !

Nathalie Sénégas Directrice du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais (CDES 62) 0

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RemerciementsCet ouvrage est le fruit d’une collaboration, merci à tous de votre implication et de votre aide !Groupe de travail :Hafi da Bennour, Directrice de l’Agence de Communication «Tutti Frutti»,Jean Marie Bonel, Bénévole à la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais,Brigitte Clipet, Chargée de projet du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Olivier Dubois, Médecin, Vice-Président de la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais, représentant des deux Comités (Nord et Pas de Calais)Mathieu Gély, Documentaliste du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Raymond Le Mestre, Chargé de mission du Service Santé-Drestic - Conseil Régional du Nord-Pas de Calais,Manuelle Milhau, Chargée de mission du Service Santé-Drestic - Conseil Régional du Nord-Pas de Calais,Anne Sophie Payen, Armelle Renard, Bénévoles de l’Association Bénévol’Aides,Kévin Pouessel, Chargé de projet du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Nathalie Sénégas, Directrice du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais.

Le recueil des questions :Aux membres des Comités techniques locaux dépistage des cancers d’Arras, Lens et Béthune,Aux membres des groupes de paroles de la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais,Aux personnes rencontrées sur le marché d’Arras.

Le recueil des réponses :Professeur Jacques Bonneterre, Professeur d’Université à Lille II, Faculté de médecine Oncologue, Chef du Département de sénologie au Centre Oscar Lambret à Lille,Docteur Michel Reich, Oncopsychiatre du Centre Oscar Lambret à Lille,Fazia Aitkaci, Psychologue au Centre Oscar Lambret à Lille,Docteur Sophie Fantoni, Praticien Hospitalier, Médecine du travail et Pathologie Professionnelle,Centre Universitaire Régional, Institut de Santé au Travail du Nord de la France (ISTNF).

La lecture du guide 100 questions/réponses :Gérard Pezé, Président du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Dominique Varlet et les membres de la confédération syndicale des familles d’Arras,Jean-François Fieffé et Roselyne Cugiez et les participantes à l’atelier physique et sportif de la résidence pour Personnes âgées Jean Moulin de Lens,Frédéric Talaga, et les adhérents du Centre social «les Marichelles» de Liévin,Sylvie Vincent, Secrétaire de Direction du Comité Départemental d’Education pour la Santé 62Monsieur et Madame Clipet, Monsieur et Madame Aufort, Julien Caron et Thibaud Clipet.

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Le mot du Président du Conseil Régional Nord-Pas de Calais

Notre région est particulièrement et durement concernée par cette maladie, malgré les progrès du dépistage, du diagnostic précoce, des progrès thérapeutiques, de la recherche...

Le sujet reste difficile à aborder, et nous nous posons beaucoup de questions sur les cancers. Quelles en sont les causes ? Comment se donner les meilleures chances de les éviter ? Comment les dépister ? Quels sont les traitements ? Quels sont leurs effets et leurs conséquences ? Comment vivre avec un cancer ? Comment vivre après le traitement ?

Le Conseil Régional Nord-Pas de Calais, qui se mobilise fortement dans la lutte contre les cancers*, a vivement souhaité soutenir la création de ce «100 questions/réponses» qui apporte les réponses aux questions que chacun se pose le plus fréquemment.

Convaincu que cette brochure vous aidera à être mieux informés, je tiens à remercier les professionnels et bénévoles qui ont contribué à cet ouvrage de qualité, simple et accessible.

La lutte contre les cancers est un défi collectif pour notre région. A chacun de nous, individuellement et tous ensemble, d’agir et de les combattre.

Daniel PERCHERON Sénateur du Pas de Calais Président du Conseil Régional Nord-Pas de Calais

* Voir la présentation du Plan Régional de Lutte contre les Cancers en page 6

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Le mot du Président du CDES 62

La promotion de la Santé a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l’améliorer. Cela suppose notamment que ceux-ci puissent s’appuyer sur un environnement favorable, aient accès à l’information, possèdent dans la vie les aptitudes nécessaires pour faire des choix judicieux en matière de santé et sachent tirer profit des occasions qui leurs sont offertes d’opter pour une vie saine. S’impose alors la nécessité perpétuelle de soutenir les individus dans cette voie et de leur donner les moyens de demeurer en santé. L’un de ces moyens est l’information : développer les connaissances suppose communiquer régulièrement et démultiplier les modes et outils de communication afin que chaque personne, puisse non seulement avoir accès à un moment ou à un autre, à l’information mais puisse également en appréhender son contenu.

Les pathologies comme le cancer, en l’occurrence, suscitent beaucoup d’interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponses adéquates. Ces questionnements sont très souvent partagés et d’une constante récurrence et ce, malgré l’abondance des messages de prévention impulsés dans le cadre de divers plans (Plan National Cancer, Volet Cancer du Plan Régional de Santé Publique, Plan Régional de Lutte contre les Cancers).

Aussi, le CDES 62 a souhaité s’atteler, à l’élaboration d’un fascicule, pratique et attractif, où sont répertoriées les cent questions (et leurs réponses) les plus posées sur les cancers. La terminologie médicale a été délibérément vulgarisée afin que le contenu soit intelligible pour tout individu lambda. L’objectif est de proposer un guide pratique du savoir, actualisé, clair et suffisamment concis pour que le lecteur puisse trouver rapidement l’information recherchée.

Gérard PEZÉ Président du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais (CDES62) Chevalier de la Légion d’Honneur Commandeur de l’Ordre National du mérite

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Le mot du Professeur Bonneterre

Les cancers sont la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovas-culaires. Il s’agit de maladies si fréquentes qu’il est extrêmement rare de ne pas avoir dans son entourage une personne qui soit ou ait été atteinte.Le cancer fait peur et pourtant les progrès sont considérables dans le domaine du dépistage, du diagnostic et des traitements, tout particulièrement, ces dernières années. De nouveaux traitements totalement différents de ceux dont on disposait jusqu’à maintenant, ont été mis à la disposition des patients.Les causes de certains cancers sont bien connues, par exemple le tabac, et on voit, par la lutte anti-tabac, leur fréquence diminuer. D’autres facteurs sont possibles ou probables sans que l’on puisse, à ce jour, être certain de leur responsabilité.Il n’y a pas un cancer mais des cancers avec des signes différents, des traitements différents et qui sont de gravité également différente.Les questions que l’on se pose sur les cancers sont nombreuses. L’initiative du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais (CDES 62) permet à la population de poser toutes les questions.Répondre succinctement à ces 100 questions n’est pas chose facile. Il faut se garder de penser que les réponses soient complètes, prenant en compte tous les facteurs connus à ce jour. L’option qui a été retenue est de répondre le plus clairement possible en allant à l’essentiel, avec un profond souci d’honnêteté et sans langue de bois.Nous espérons tous que ce document apportera des réponses claires aux questions que vous vous posez et vous permettra de vous faire une idée aussi réelle que possible sur les cancers et leurs traitements.

Professeur Jacques BONNETERRE, Professeur d’Université à Lille II, Faculté de médecine Oncologue, Chef du Département de sénologie au Centre Oscar Lambret, Lille

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Exposé du Plan Régional de Lutte Contre les Cancers

Agir face aux cancers est un enjeu essentiel qu’il nous revient de partager collectivement. C’est une priorité de santé publique et une préoccupation majeure de la Région Nord-Pas de Calais.

En effet, dans notre région, les cancers représentent la première cause de mortalité pour les hommes et la seconde cause de mortalité féminine.Le Nord-Pas de Calais, particulièrement touché par des inégalités sociales et territoriales de santé, par un déficit en équipements sanitaires même s’il tend à s’atténuer, connaît une incidence (17 000 nouveaux cas par an) et une mortalité par cancer élevées (10 400 décès par an) qui, malgré les efforts et la mobilisation des institutions, des professionnels de santé, des associations et des bénévoles, restent encore supérieures à la moyenne nationale.

MobilisationLa Région Nord-Pas de Calais s’est investie dès 1999 dans les programmes régionaux de santé et a depuis soutenu de nombreuses actions relatives à la prise en charge et à l’accompagnement des personnes touchées par le cancer. Lorsque la loi du 9 août 2004 lui a donné la capacité de «définir des objectifs particuliers en matière de santé, d’élaborer et de mettre en œuvre les actions régionales correspondantes», la Région Nord-Pas de Calais a décidé de maintenir et de renforcer son investissement sur ce champ, consacrant la lutte contre les cancers comme priorité régionale et en décidant d’intervenir sur l’aide à l’équipement sanitaire, par voie d’expérimentation nationale.

Le Plan Régional de Lutte contre les Cancers a été adopté le 10 février 2006. Seule en France à s’engager dans une expérimentation de ce type, la Région Nord-Pas de Calais a décidé d’impulser un nouvel élan dans la lutte contre les cancers.

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Le Plan Régional de Lutte contre les Cancers : 5 axes pour faire reculer les cancers, vivre mieux et plus longtemps en Nord - Pas de Calais, 14,5 M d’€ mobilisés par la Région en 2007.

Prévenir l’apparition des cancersCe Plan axe son action bien en amont sur la prévention : les facteurs environnementaux, les facteurs de risques que sont essentiellement la consommation de tabac et de boissons alcoolisées, et les facteurs de protection tels que l’alimentation et l’activité physique.

Favoriser le dépistageLa Région, en plus de l’action développée par ses partenaires institutionnels (Etat, Départements, Assurance Maladie) soutient des initiatives visant à mieux sensibiliser la population à l’intérêt du dépistage et en favoriser l’accès au plus grand nombre. En lien avec les structures de gestion départementales chargées des dépistages des cancers du sein et du colo-rectal, la Région souhaite promouvoir une véritable «culture du dépistage» et aider à une meilleure adhésion aux campagnes réalisées.

Faciliter un accès aux soins précoce et de qualitéLa Région consacre 61 % du budget aux équipements de diagnostic et de traitement dédiés à la cancérologie afin de contribuer à réduire le retard d’accès aux soins, tout en veillant à équilibrer cette offre sur tout le territoire et à apporter une réponse aux inégalités sociales et géographiques.La Région, qui siège à l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, a décidé d’inscrire 48 M d’euros pour 4 ans pour mettre en œuvre cette politique.

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Exposé du Plan Régionalde Lutte Contre les Cancers

Accompagner la personne et son entourageVivre le cancer est éprouvant, pour la personne elle-même et pour son entou-rage. Il faut donc aider, soutenir et améliorer la prise en charge des personnes ainsi que leur famille, en proposant un soutien psychologique et social. Ces actions sont réalisées par de nombreuses associations d’aides aux malades.La Région Nord-Pas de Calais a aussi décidé de renforcer son action à travers la mise en place de lieux d’accueil et d’écoute, chargés de l’information aux malades, de la formation de bénévoles, de l’accompagnement des personnes et de l’aide au maintien dans l’emploi.

Développer la recherche Une douzaine d’équipes de recherche en Nord-Pas de Calais travaillent sur le thème du cancer. Un Cancéropôle Nord-Ouest s’est constitué. Il s’inscrit dans une démarche scientifique interrégionale et pluridisciplinaire.La Région Nord-Pas de Calais soutient les dynamiques de recherche, contribue au renforcement des équipes de recherche régionales et se mobilise pour attirer de nouveaux chercheurs.

La Semaine Cancers Nord-Pas de Calais : une initiative tout à fait nouvelle à l’échelle d’une région depuis 2007C’est un temps fort de la politique mise en œuvre par l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre les cancers ; elle constitue un levier du Plan Régional de Lutte contre les Cancers. Cette semaine est destinée à mieux mobiliser et valoriser les multiples acteurs, à mieux faire connaître les actions menées, informer davantage les publics : montrer que les cancers ne sont pas une fatalité, et que les malades et leur famille ne sont pas seuls face aux cancers en sont les finalités principales.

«Information, Prévention, Dépistage, Accompagnement, Soins, Solidarité... sont des objectifs à la portée de tous».

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Sommaire

Méthodologie ............................................................ page 10

De la prévention... à la recherche • Prévenir l’apparition des cancers ................................ page 12

• Favoriser le dépistage .............................................. page 14

• Faciliter un accès aux soins précoce et de qualité .......... page 17

• Accompagner la personne et son entourage .................. page 21

• Développer la recherche ........................................... page 26

Information sur les 6 cancers les plus répandus en Nord-Pas de Calais • Colo-rectal ........................................................... page 29

• Poumon ................................................................ page 31

• Prostate ............................................................... page 33

• Sein ..................................................................... page 34

• Utérus .................................................................. page 37

• Voies Aéro-Digestives Supérieures - VADS .................... page 39

Adresses utiles, contacts, sites internet ................... page 41

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Méthodologie du100 questions/réponses

La conception du 100 questions/réponses sur les cancers est à l’initiative du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais CDES62. Des partenaires ont été associés à cette réalisation, ils sont intervenus à différentes étapes de la rédaction.Voici, brièvement, les phases descriptives du projet :

Le Professeur Jacques Bonneterre, professeur d’Université à Lille II, Faculté de médecine - Oncologue, chef du département de sénologie au Centre Oscar Lambret à Lille a été sollicité par le CDES62. Une rencontre a été organisée afin de présenter le projet et obtenir son accord pour l’écriture des réponses aux 100 questions.

Des séances de travail avec les services de la Région Nord-Pas de Calais (Manuelle Milhau et Raymond Le Mestre, Chargés de mission du Service Santé - DRESTIC) et le Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais ont été des moments de concertation, d’échanges et de validation de la mise en œuvre du projet.

Un groupe de travail, chargé de donner des orientations, d’apporter un regard extérieur et pluridisciplinaire, d’alimenter la réflexion a été constitué. Il était composé de :

• Hafida Bennour, Directrice de l’Agence de communication «Tutti Frutti» ;

• Jean Marie Bonel, Bénévole à la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais ;

• Brigitte Clipet et Kévin Pouessel, Chargés de projet du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais ;

• Olivier Dubois, Médecin, Vice-Président de la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais, représentant des deux Comités (Nord et Pas de Calais) ;

• Mathieu Gely, Documentaliste du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais ;

• Anne Sophie Payen, Armelle Renard, Deux bénévoles de l’Association Bénévol’Aides ;

• Nathalie Sénégas, Directrice du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais.

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Pour le recueil des questions, différentes modalités de recherche ont été proposées :

1) Documentaire (guides, brochures, sites internet, forum de discussion...) 2) Auprès de groupes constitués (comités locaux de dépistage des cancers, groupe de parole de la Ligue) 3) Tout public (micro trottoir sur le marché d’Arras)

Les questions identifiées émanent de personnes d’âge, de sexe et de catégorie socioprofessionnelle divers.

A partir du recueil, le seul critère de sélection retenu pour le choix des questions est leur récurrence.

Ces questions ont ensuite été transmises au Professeur Jacques Bonneterre. Ce dernier a répondu à l’ensemble des questions aidé par un confrère médecin (ISTNF), un oncopsychiatre et une psychologue (Centre Oscar Lambret).

Le travail achevé, une première mouture de 100 questions/réponses a été distribuée pour une phase test auprès du public.

Une quinzaine de personnes, hommes, femmes de 24 à 75 ans (des centres sociaux, confédération syndicale des familles, résidences pour personnes âgées et autres...) ont lu ce document et apporté leurs remarques et leurs suggestions.

Celles-ci ont été transmises, de nouveau, au Professeur Jacques Bonneterre, pour apporter les dernières modifications.

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1. Quelles sont les causes de cancer ?

Le plus souvent, plusieurs facteurs sont associés. Les causes varient en fonction du type de cancer ; pour certains, on en ignore totalement l’origine. Les facteurs les plus connus sont le tabac pour les cancers du poumon, de la gorge, de la bouche, de la vessie ; les boissons alcoolisées pour les cancers de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du foie. L’amiante augmente le risque de cancers du poumon et de la plèvre.

2. Le cancer est-il héréditaire ?

Seulement certains cancers en particulier du sein, de l’intestin peuvent être héréditaires, mais c’est rare. Par exemple, on estime actuellement les cancers du sein héréditaires à environ 5%.

3. Les ethnies1 sont-elles égales devant le risque d’avoir un cancer ?

Non, il y a des différences ethniques qui ne sont pas bien connues : par exemple, le risque de cancer du sein est beaucoup plus fréquent dans les pays occidentaux qu’en Asie ; inversement, les cancers de l’estomac sont beaucoup plus fréquents en Asie que dans les pays occidentaux. Certaines tumeurs des ganglions, liées à une infection virale, sont plus fréquentes en Asie.

4. Quel est le lien entre cancer et pollution atmosphérique ?

Il y a dans la pollution atmosphérique des substances connues comme potentiellement cancérigènes (fumées d’usine, gaz d’échappement des voitures, certains engrais...). De nombreuses études sont en cours pour déterminer l’impact de certaines expositions sur la santé. On sait maintenant qu’il n’y a pas d’augmentation du risque pour des sujets vivant à proximité de centrales nucléaires ; des études sont en cours pour les habitants à proximité des usines d’incinération des ordures.

Prévenir l’apparition des cancers

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5. Une alimentation équilibrée protège-t-elle des cancers ?

Même s’il est très probable que l’alimentation joue un rôle sur le risque de survenue d’un cancer et son évolution, aucune étude, à ce jour, n’a pu montrer qu’un certain type d’alimentation diminuait le risque de cancer. A l’inverse, l’alcool est un facteur causal dans certains cancers.

6. Le stress peut-il provoquer un cancer ?

A ce jour, toutes les études sur ce thème sont arrivées à la conclusion qu’il n’y avait pas de relation entre le stress et le risque de cancer.

7. Peut-on avoir l’intuition d’être atteint d’un cancer ? A priori, non ; tout au plus on peut percevoir des signes considérés comme symptômes de cancer (exemple : nodules, tumeurs, saignement...).

1 Ethnie : groupe humain possédant un héritage socioculturel commun, comme une langue, une religion ou des traditions communes.

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8. Quels sont les premiers symptômes d’un cancer ?

Ils sont très variables en fonction de leur localisation : tumeur au niveau du sein, hémorragie (saignements) vaginale pour les cancers gynécologiques, «cassement de voix» dans les cancers de la gorge, gêne respiratoire et toux pour les cancers bronchiques, perte de sang par l’anus dans les cancers du type digestif, gène pour uriner dans les cancers de la prostate.

9. Peut-on soigner un cancer lorsqu’il est dépisté à temps ?

Bien sûr, on peut toujours soigner un cancer avec des résultats d’autant meilleurs que le diagnostic aura été réalisé plus précocement.

10. Quelle est la place du médecin dans l’information autour de la prévention et du dépistage ?

Sa place est essentielle. Le médecin explique quels sont les facteurs de risque, la nécessité d’un dépistage de certaines tumeurs (cancers du sein, du colon, du col utérin...) et les signes qui doivent amener à rechercher un cancer.

11. Qu’est-ce qu’un scanner ? (Scanner : Outil de diagnostic, différent du soin)

Un scanner est un appareil de radiologie utilisant les rayons X qui fait des coupes transversales du corps (contrairement aux radiographies standard) et permet donc d’explorer un certain nombre d’organes pour diagnostiquer un éventuel cancer. Un traitement informatique des images peut aussi permettre de faire des reconstructions (exemple : visualiser la colonne vertébrale).Un tep scan2 est un examen au cours duquel on injecte un produit radioactif qui va se fixer préférentiellement sur les cellules tumorales là où elles se trouvent dans le corps.

Favoriser le dépistage

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12. Que signifient faux négatifs et faux positifs dans les dépistages ?

Tous les examens radiologiques, quelles que soient leurs performances et quelle que soit la qualité du radiologue qui les pratique ne sont pas parfaits. Il peut donc y avoir des faux positifs, c’est-à-dire des images ou des résultats anormaux mais qui ne correspondent pas à des cancers. Inversement, l’examen peut être tout à fait normal alors qu’il y a un cancer : c’est un faux négatif. Les examens sont choisis de façon telle que ce risque reste très faible.

13. Pourquoi ne fait-on pas de dépistage organisé avant 50 ans et après 74 ans pour le cancer du sein ?

On n’a pas démontré jusque maintenant, qu’un dépistage avant 50 ans était utile. Compte tenu des progrès de la mammographie, de l’interprétation des clichés (en particulier double lecture), il est probable que les études en cours pourront justifier de l’utilité d’un dépistage commencé plus tôt. Les seins des femmes en activité génitale sont plus denses et plus difficiles à explorer en mammographie, on a donc un risque plus élevé de faux négatifs. Les études prouvant l’intérêt du dépistage n’avaient pas inclus de femmes de plus de 75 ans. A cet âge, les seins sont beaucoup moins denses et on détecte plus facilement les tumeurs à l’examen clinique ; les tumeurs des femmes âgées sont plus souvent d’évolution lente. Mais on ne voit pas pourquoi un dépistage ne serait pas utile dans ce cas.

2 Tep scan : Tomographe à Emissions de Positons ou Pet scan : appellation anglaise

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Favoriser le dépistage

14. Quelle est la différence entre dépistage organisé et dépistage systématique ?

Un dépistage organisé (ou systématique) intéresse toute la population présentant certaines caractéristiques d’âge en particulier ; il n’y a pas de différence entre les deux termes.

15. Qu’est-ce que le Code Européen contre le cancer ? Il s’agit d’un ensemble de recommandations élaborées par des experts en cancérologie et diffusées par l’action «L’Europe contre le cancer» de l’Union européenne depuis 1987, révisé en 1994. Il adresse deux messages clés :

• Pour éviter certains cancers et améliorer le capital santé, il est indispensable d’adopter un mode de vie plus équilibré ; • Plus de cancers pourraient être guéris s’ils étaient détectés tôt. Il émet des recommandations générales très largement reprises : ne fumez pas, modérez la consommation de boissons alcoolisées, limitez votre exposition au soleil, évitez l’excès de poids. Un dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à partir de 25 ans ; du sein et du colon à partir de 50 ans. Consultez un médecin si une grosseur, une plaie ne guérit pas, si des troubles, comme la toux, un changement des fonctions des intestins de la vessie ou une perte de poids surviennent...

16. Quelle est la différence entre dépistage et prévention ?

Un dépistage est une recherche systématique d’un cancer alors que la personne ne se plaint de rien (par exemple : mammographie de dépistage) ; la prévention est l’atténuation de facteurs de risque de cancer (exemple : arrêt du tabagisme, de l’exposition professionnelle à certaines substances...).

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17. Le malade ou la personne de confiance désignée (par le patient), peut-il avoir accès à la consultation ou au duplicata du dossier médical ? C’est un droit (4) Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Les points majeurs de cette loi sont :

• La reconnaissance pour le patient d’un droit à l’accès direct à son dossier médical ; • La reconnaissance des associations d’usagers, en facilitant l’intervention de celles-ci dans les structures.

18. Que veut dire RCP ?

Une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire est une consultation à laquelle participent plusieurs médecins de spécialités différentes (chirurgien, radiothérapeute, oncologue médical, spécialiste d’organe, radiologue, anatomo-pathologiste...) qui examinent ensemble la meilleure solution thérapeutique à proposer au patient.

19. Quelle est la place du patient dans la RCP ?

Le patient peut participer si sa présence est utile pour proposer le traitement (examen clinique par plusieurs spécialistes différents) ; le plus souvent, c’est le dossier qui est discuté ; le patient est revu ensuite par son médecin spécialiste qui lui explique le traitement proposé et les effets secondaires éventuels. Le patient a la possibilité de poser toutes les questions qu’il souhaite, de demander à réfléchir, à l’extrême de refuser le traitement proposé et de demander s’il existe un autre traitement possible.

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Faciliter l’accès aux soins précoce et de qualité

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20. Quels peuvent être les différents traitements proposés ? Lors du diagnostic, des examens complémentaires sont réalisés (cliniques, radiologiques...) qui permettent de connaître l’extension de la maladie. Il est rare qu’une seule technique soit utilisée ; le plus souvent, la chirurgie va être suivie de radiothérapie, de chimiothérapie, d’hormonothérapie, en fonction du type de cancer.

21. La chimiothérapie par voie orale est-elle applicable à tous les cancers ? Il existe très peu de chimiothérapies par voie orale, elles ne sont pas efficaces dans tous les types de cancer. Peu de patients peuvent en bénéficier.

22. Quels sont les effets secondaires des traitements ? La radiothérapie («les rayons») peut entraîner des brûlures, comme les rayons du soleil : simples rougeurs, suintements, vésicules. Il faut parfois arrêter momentanément le traitement pour permettre la cicatrisation ; l’apparition de telles complications ne veut pas dire que le traitement soit mal conduit.Les effets secondaires de la chimiothérapie dépendent beaucoup des médicaments utilisés. Tous entraînent une diminution des globules blancs (c’est la raison pour laquelle le traitement est donné en cures souvent toutes les trois semaines). Une diminution des globules blancs entraîne un risque d’infection. La chute des cheveux est fréquente avec les produits le plus souvent utilisés. Il y a un risque de nausées et de vomissements mais de plus en plus faible avec les nouveaux médicaments disponibles. Pour éviter des douleurs au point d’injection, parfois des escarres, le traitement est administré dans un «réservoir» mis en place sous la peau et relié à une veine profonde. En fonction des produits de chimiothérapie, d’autres effets secondaires, cardiaques, neurologiques, cutanés... peuvent être observés. Très fréquemment, les femmes normalement réglées avant la chimiothérapie ne le sont plus en cours de traitement, parfois de façon temporaire.

Faciliter l’accès aux soins précoce et de qualité

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La chimiothérapie n’entraîne pas toujours d’amaigrissement ; pour différentes raisons, une prise de poids peut être constatée. La fatigue est fréquente, d’une part après chaque cure, d’autre part du fait de l’accumulation des traitements : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie. L’état général des patients revient à la normale de façon progressive au cours du temps.

23. Pourquoi perd-on ses cheveux ?Ce ne sont pas uniquement les cheveux que l’on peut perdre mais tous les poils du corps. Toutes les chimiothérapies n’entraînent pas cet effet secondaire, uniquement celles nocives pour les follicules pileux (groupes de cellules qui fabriquent les poils). Comme ces cellules se divisent beaucoup, elles sont très rapidement détruites par la chimiothérapie.

24. Le cancer est-il douloureux ? Un cancer au début se révèle rarement par des douleurs. Le risque de douleur ultérieure dépend du type de cancer et surtout de son développement, de son évolution et des traitements.

25. Comment est organisée la prise en charge de la douleur ? Lorsqu’une douleur apparaît, il faut consulter son médecin généraliste qui, dans la majorité des cas pourra régler le problème éventuellement en se faisant aider du cancérologue. Si la douleur n’est pas contrôlée il faut alors consulter un algologue (spécialiste de la douleur) qui exerce dans les hôpitaux. Il pourra, si besoin, se faire aider par des médecins d’autres spécialités (neurochirurgiens, psychiatres...).

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26. Bénéficie-t-on de la même qualité des soins, que l’on soit prisonnier, SDF ou «Monsieur tout le monde» ? La qualité des soins dont on peut bénéficier est exactement la même. La prise en charge est gérée par l’Assurance Maladie, elle est totalement gratuite quelque soit le lieu où l’on se fait traiter.

27. Combien coûtent les soins et qui les prend en charge ? Les traitements coûtent très chers et sont intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie pour tous. Les patients sont pris en charge en Affection Longue Durée (ALD).

28. A partir de combien d’années peut-on se considérer comme guéri ? Les cancers sont des maladies chroniques et, comme pour toutes les maladies chroniques, il peut y avoir une rechute même tardive, de nombreuses années après le traitement. Ce risque varie avec le type de cancer. Schématiquement, plus on s’éloigne du traitement initial, moins il y a de risque de récidive. Mais un suivi régulier à long terme reste nécessaire.

29. Quelles sont les chances de survie ?

Elles dépendent du type de cancer, de son extension, de la réponse au traitement ainsi que de l’état général du patient.

Faciliter l’accès aux soins précoce et de qualité

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30. Comment est annoncé le diagnostic au patient et à ses proches ?

Le Plan National Cancer définit la manière d’annoncer le diagnostic, ce que l’on appelle «le dispositif d’annonce». Schématiquement, l’annonce doit être faite par un médecin, au calme (dans un bureau), jamais par téléphone et si le patient le souhaite, en présence d’un proche. Cette annonce doit être accompagnée d’un projet de traitement. Cette annonce, en réalité, se fait en plusieurs fois : dans un premier temps, le médecin évoque la probabilité de diagnostic, puis la certitude. Il propose différents bilans complémentaires et émet des propositions thérapeutiques. Le patient peut être orienté, s’il le désire, vers un psychologue.

31. Comment s’organise le suivi psychologique ? De plus en plus de psychologues et de psychiatres travaillent dans les services des centres hospitaliers spécialisés en cancérologie et connaissent bien le cancer et ses répercussions psychiques. Ils sont appelés psycho-oncologues. Si vous pensez avoir besoin d’une aide psychologique, renseignez-vous auprès de votre établissement de soins. Il existe différentes formes d’aides psychologiques :

• l’entretien individuel permet de trouver les mots pour exprimer l’angoisse et les émotions difficiles à contrôler, de surmonter les problèmes de communication avec les proches et de retrouver un fonctionnement psychologique plus satisfaisant. Souvent, quelques entretiens suffisent ;

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• la sophrologie est un outil thérapeutique qui peut être intégré à l’aide psychologique. Cette forme de relaxation a pour but de favoriser la détente, la verbalisation des ressentis, d’agir sur les effets secondaires des traitements, de retrouver un bien-être dans son corps, dans sa vie et dans ses relations avec les autres ;

• des groupes de parole sont proposés par certains centres hospitaliers, par «la Ligue contre le cancer» et d’autres associations pour ceux qui souhaitent rencontrer des personnes qui traversent ou ont traversé la même maladie.

32. Pourquoi consulter pour une aide psychologique ?Ce n’est pas parce que vous consultez que vous êtes fou. Bien au contraire, un des rôles du psychologue est de faire passer le message, «que ce que vous vivez depuis l’annonce du diagnostic est normal». En effet, le cancer suscite un bouleversement dans la vie émotionnelle et relationnelle difficile à supporter. Pris par le tourbillon de l’annonce et des traitements, il est parfois difficile d’y voir clair, de s’adapter et de s’organiser. L’aide psychologique peut être alors un appui pour vous aider à mieux vivre cette étape de votre vie. Elle permet de se sentir compris, de prévenir ou de surmonter les moments d’anxiété, de tristesse et/ou de découragement, de retrouver en soi les ressources nécessaires pour régler les difficultés, de trouver des repères après la maladie.

33. Comment parler du cancer d’un proche à son enfant ?

A condition d’être soutenus, les enfants ou adolescents ont besoin de savoir la vérité, une parole vraie qu’ils veulent entendre de la bouche de leurs parents. Leur cacher la vérité est dévastateur pour la confiance. Comment le dire, alors ? Si vous êtes en couple, parler ensemble à vos enfants. Si vous êtes seul, demandez à un adulte d’être présent. Ne craignez pas vos émotions. Bien au contraire, cela les encouragera à exprimer les leurs. Que dire ? Nommer la maladie sans minimiser la gravité, le traitement et ses effets secondaires. Les enfants ont besoin d’en savoir assez pour se préparer aux changements du quotidien.

Accompagner la personne et son entourage

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Dites-leur qu’ils ne sont pas responsables du cancer et qu’ils ne risquent pas eux-mêmes de l’attraper. Soyez disponibles pour accueillir leurs émotions. Ne les obligez pas à en discuter quand ils ne le veulent pas. Promettez-leur de les tenir informés au fur et à mesure. N’hésitez pas à informer les adultes qui font partie de la vie de vos enfants. Ceux-ci sauront alors qu’ils pourront se tourner vers eux dans les moments où vous ne serez pas disponible. Si malgré ces conseils, il vous est toujours difficile de communiquer au sujet du cancer avec vos enfants, adressez-vous à un psychologue pour vous aider à formuler cette vérité que vos enfants attendent.

34. Existe-t-il des sites internet ? Oui, mais il faut être très vigilant sur la qualité des informations qui y sont données. Il existe des sites labellisés. Certains ont une garantie de qualité. Une liste est proposée à la fin du fascicule. Nombreux forums permettent des échanges entre malades et proches sur le cancer, la qualité des entretiens n’est pas garantie.

35. Comment accompagner son proche atteint de cancer ? Montrez-vous attentif à ce qu’il vit émotionnellement. Evitez les com-mentaires du genre «il faut garder le moral». Une personne touchée par le cancer a toutes les raisons de «ne pas avoir le moral». Ce n’est pas un signe de faiblesse mais un processus normal. Il est aussi faux de croire que la tristesse aggrave le cancer ou réduit l’efficacité du traitement. Lui permettre d’exprimer son mal-être améliore son bien-être. Laissez-lui prendre ses décisions lui-même et permettez-lui d’être encore utile. Même lorsque le cancer survient, le malade reste un mari, une femme, un père, une mère, un frère, une sœur. Préservez-lui ses places qui fondent son identité. Prenez soin de vous-même, ne vous sentez pas obligé de tout faire. Appuyez-vous sur vos amis, votre famille, pour pouvoir souffler afin de protéger votre santé physique et affective.

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36. Comment accompagner son proche en fin de vie ? Le malade souhaite être considéré comme une personne jusqu’au bout de sa vie.Certaines attitudes peuvent être utiles : reconnaissez et acceptez ses sentiments de tristesse, de colère, d’irritabilité et d’angoisse. Aidez-le autant que possible à être utile et moins dépendant (le faire participer aux décisions, l’inclure dans les activités quotidiennes, etc...). S’il en exprime le besoin, aidez-le à terminer ses affaires non achevées et à satisfaire les désirs qui lui restent. Mais aussi, prenez soin de vous-même. Ne niez pas votre fatigue qui est inévitable lorsque l’on soigne un proche en fin de vie. Acceptez de demander de l’aide. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul. Votre médecin traitant, les dispositifs de soins à domicile et de soins pallia-tifs peuvent vous apporter un soutien logistique et psychologique.

37. Le cancer affecte-t-il le désir et l’activité sexuelle ?Toute maladie grave peut affecter le désir et c’est particulièrement vrai lorsque le cancer atteint l’image corporelle.Certains traitements médicaux, ou actes chirurgicaux et/ou leurs consé-quences retentissent sur la sexualité de l’homme comme de la femme.Une aide psychologique est souvent utile dans ces cas. Toutefois, ce n’est pas définitif et le patient peut retrouver, ensuite, un nouvel équilibre.

38. Quelle est la prise en charge financière des perruques (prothèses capillaires) ? La perruque est prise en charge par l’Assurance Maladie. Le montant du remboursement est forfaitaire.

39. Comment accéder aux assurances et crédits immobiliers ? (Convention AREAS)3 Lorsque l’on veut contracter un crédit immobilier, la banque demande une assurance. La compagnie d’assurance fait remplir un questionnaire précisant les antécédents, les traitements suivis, les interventions chirurgicales, les arrêts de travail...

Accompagner la personne et son entourage

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En fonction des réponses, un examen médical, des demandes de précisions, des examens complémentaires sont demandés. Il est évident que, pour tout patient traité pour une maladie chronique, l’obtention d’un crédit n’est pas automatique et une surprime d’assurance (parfois très importante) est demandée. Il serait bien sûr très dangereux de donner des informations inexactes sur ce questionnaire.Pour les crédits en cours, l’assurance est précisément utile en cas d’apparition d’une maladie et doit prendre en charge les remboursements selon les termes du contrat. Il faut bien sûr que le début de la maladie soit postérieur à la signature du contrat.

40. Peut-on toujours bénéficier d’aides quand le cancer est en rémission ? Oui bien sûr, en fonction des troubles que l’on peut encore présenter, d’une fatigue excessive. On peut reprendre son travail dans le cadre d’un mi-temps thérapeutique, bénéficier d’aides à domicile...

41. Un employeur peut-il licencier ou rétrograder un employé malade ? En principe, non, puisqu’il s’agirait d’une discrimination. Toutefois, si l’em-ployeur peut démontrer que cette absence prolongée désorganise l’entre-prise et l’oblige à recruter un autre salarié, le licenciement est possible.

42. Quels sont les recours en cas de licenciement abusif ? Le salarié doit se présenter aux Prud’hommes dont les conseillers jugeront le caractère abusif du licenciement.

3 Convention Areas : signature entre les pouvoirs publics, les professionnels de l’Assurance, les associations de consommateurs et les associations représentant les personnes malades ou handicapées sur les conditions d’accès à l’assurance ou à l’emprunt pour les personnes présentant un risque aggravé de santé

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43. A partir de quels critères parle-t-on de cancer ?

Un cancer correspond à une multiplication «anarchique» de cellules dans un organe autrement dit à une tumeur. Cette tumeur va détruire le tissu dans lequel elle se développe (contrairement aux tumeurs bénignes qui refoulent le tissu normal). C’est ce qu’on appelle l’invasion, de nouveaux vaisseaux vont se former pour permettre à la tumeur de grossir ; des cellules vont partir de la tumeur et certaines d’entre elles vont pouvoir se fixer dans d’autres organes et former des métastases. Un seul examen peut permettre de faire le diagnostic, c’est la biopsie.

44. Qu’est-ce qu’un cancer infiltrant ? Cela veut dire que les cellules anormales ont franchi le «mur» que représente une membrane (membrane basale) qui sépare les cellules du tissu sous-jacent. A partir du moment où il existe un cancer infiltrant, il peut y avoir des métastases.

45. Existe-t-il des cancers contagieux ? Il n’existe pas de cancers contagieux mais certains facteurs de risque de cancers peuvent l’être.

46. Quelles sont les chances de guérison d’un cancer ? Le cancer étant une maladie chronique, il est difficile de parler de guérison. Toutefois, la majorité des patients traités pour un cancer n’aura jamais de récidive ou de métastases. Ce risque varie en fonction du type de cancer. Le cancer du sein est un cancer que l’on «guérit» très souvent. Il n’y a pas de délai au-delà duquel le risque de récidive serait nul.

47. Le moral influence-t-il la guérison ?Rien ne permet de le dire. En revanche, les traitements étant longs et parfois difficiles à supporter, le fait de «garder le moral» ne peut qu’être positif pour la poursuite du traitement.

Développer la recherche

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48. Les médecines douces ou traitements alternatifs peuvent-ils soulager le malade ? Il n’a jamais été prouvé que ces traitements puissent avoir une efficacité objective (beaucoup de ces traitements ont été testés scientifiquement). Si le patient a le sentiment d’aller mieux en les prenant, pourquoi ne pas les utiliser ? Il est recommandé d’en parler à son médecin et surtout, de ne pas arrêter les traitements donnés par le cancérologue.

49. Pourquoi y a-t-il de plus en plus de cancers ? Il est vrai que, globalement, il y a plus de cancers. Ceci ne doit pas cacher que la fréquence de certains cancers a fortement diminué ces dernières années (le cancer de l’estomac dans les deux sexes, le cancer du col utérin chez la femme grâce au dépistage). Certaines causes sont parfaitement connues, les plus souvent citées car les plus importantes par le nombre de patients touchés, exemple le tabac et les boissons alcoolisées. Mais, il y a bien d’autres causes connues qu’il s’agisse de cancers professionnels (en particulier liés à l’amiante), de substances chimiques ou radiations liées à l’environnement. Certains cancers ont une fréquence qui augmente légèrement sans que la cause soit connue (par exemple le cancer du sein). Dans l’énorme majorité des cas, les causes sont multifactorielles et il est difficile d’incriminer un facteur particulier (exemple : tabac et amiante). D’autres facteurs potentiels sont très difficiles à évaluer comme l’alimentation.

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Développer la recherche

50. Pourquoi les enfants sont-ils touchés par le cancer ? Il n’y a pas de facteurs de risque liés aux conditions de vie et pas toujours de cause génétique.Les cancers des enfants sont heureusement rares. Ce sont des maladies différentes de celles de l’adulte.

51. Va-t-on trouver un remède bientôt ?

Il n’y aura pas un remède miracle qui sera applicable à tous les cancers. En revanche, depuis plusieurs années, on assiste à des progrès extrêmement importants, les plus importants depuis ces 50 dernières années. Les progrès touchent plusieurs cancers, y compris des cancers qui étaient très difficiles à traiter. Donc, on peut s’attendre dans les toutes prochaines années à des progrès encore très importants.

52. Où va l’argent de la recherche ? La recherche se fait par programme ; il faut rédiger un projet de recherche qui est soumis à un comité scientifique dont le rôle est d’évaluer sa qualité. S’il est accepté, les crédits sont donnés par divers organismes publics (Ministère de la recherche) ou privés (Ligue contre le Cancer, ARC (Association pour la Recherche sur le Cancer), FRM (Fondation de la Recherche Médicale), GEFLUC (Groupement des Entreprises Françaises dans la Lutte contre le Cancer). Un rapport doit être remis à l’issue du projet.Les études cliniques portant sur le médicament sont, pour la majorité d’entre elles, initiées par l’industrie pharmaceutique. C’est un passage obligatoire pour que les nouveaux médicaments soient autorisés et mis sur le marché.

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53. Y a-t-il des facteurs héréditaires de cancer colique ? Oui, bien que le cancer colique soit le plus souvent non héréditaire, il existe des formes héréditaires de cancer survenant sur des polypes ou sans polypes.

54. Existe-t-il un dépistage efficace ? Oui, il s’agit de la recherche de sang dans les selles (test hémocult). Il est actuellement proposé de façon systématique à toutes les personnes de plus de 50 ans. Avoir du sang dans les selles ne signifie pas systématiquement avoir un cancer. Si le test est positif, il faut faire un examen qui s’appelle colonoscopie et consiste à aller voir dans le colon s’il existe une tumeur.

55. Quels sont les premiers signes d’alerte ? Les premiers signes d’alerte sont du sang dans les selles, des troubles du transit, en particulier, une alternance de diarrhée et de constipation.

56. Les polypes sont-ils des signes de cancer du colon ? Non, les polypes sont des tumeurs bénignes, ils peuvent devenir des cancers surtout s’ils sont volumineux. Il faut donc les enlever.

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Information sur le cancer du colo-rectal

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57. La coloscopie est-elle systématique après l’hémocult ?

Non, elle n’est faite que si l’hémocult est positif.

58. La pose d’une colostomie (ou anus artificiel) est-elle systématique et définitive ? Non, elle dépend de différents facteurs : de la localisation de la tumeur, des autres traitements associés, d’une intervention en urgence, ou d’une infection. Elle n’est pas toujours définitive.

59. Peut-on vivre normalement avec une colostomie ?

Oui bien sûr, il y a certaines règles à connaître, des soins hygiéno-diététiques qui sont enseignés aux patients, ce qui leur permet de mener, le plus souvent, une vie normale.

60. Quelles sont les perspectives de recherche ?

Comme pratiquement dans tous les types de cancer, les recherches portent sur les facteurs de risque, sur les nouveaux traitements en particulier médicaux, sur les stratégies thérapeutiques associant par exemple chimiothérapie et radiothérapie permettant une chirurgie plus limitée.

Information sur le cancer du colo-rectal

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Information sur le cancer des poumons

61. Quels sont les premiers symptômes du cancer chez un fumeur ?

L’aggravation de la toux, de la dyspnée (difficulté respiratoire), d’une modification de la voix, des infections broncho-pulmonaires à répétition sont des signes devant faire rechercher un cancer bronchique (= cancer du poumon), un cancer de la gorge ou de l’œsophage.

62. Peut-on avoir le cancer du poumon si l’on est fumeur passif ? Oui, bien sûr, puisque l’on est en contact avec la fumée de cigarettes. Mais le risque est plus faible que pour le fumeur actif.

63. Si j’arrête de fumer, à partir de combien de temps aurai-je moins de risque de cancer du poumon ? Dès que l’on arrête, le risque n’augmente plus. Certaines lésions précancéreuses étant apparues, le risque ne va pas s’annuler mais la diminution du risque est considérable.

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64. Ai-je plus de risques d’avoir un cancer du poumon si je suis asthmatique ou allergique ?

Non, il n’y a pas d’augmentation du risque de cancer bronchique (cancer du poumon).

65. Quel est le lien avec la silicose et l’amiante ? L’amiante est un facteur de risque certain et important de cancer du poumon et de cancer de la plèvre. L’effet est moins net pour la silicose qui n’est pas reconnue comme facteur de risque direct. Dans tous les cas, le fait de fumer augmente considérablement le risque de cancer : il existe une multiplication et non une addition des risques.

66. Quelles sont les chances de survie chez un patient atteint d’un cancer du poumon ? Il n’y a pas de réponse à une question aussi générale. Cela dépend du type de cancer, de sa localisation, de son extension, de la réponse au traitement, de l’état clinique du patient...

67. Est-ce que je risque de mourir étouffé ?

Un cancer du poumon entraîne une gêne respiratoire que l’on peut traiter. Bien que les résultats ne soient pas parfaits, le risque de mourir étouffé est extrêmement faible.

Information sur le cancer des poumons

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Information sur le cancer de la prostate

68. Est-ce que le toucher rectal est suffisant et efficace pour dépister le cancer de la prostate ? Un toucher rectal n’est pas suffisant pour faire un diagnostic de cancer de la prostate ; il ne peut mettre en évidence qu’un cancer palpable. Une échographie prostatique montre des cancers de taille plus petite. Un taux très élevé de PSA (Antigène Spécifique Prostatique) est évocateur. Dans tous les cas, le diagnostic ne pourra être posé que sur une biopsie.

69. Qu’est-ce que le PSA (Antigène Spécifique Prostatique) ? Quel est le taux normal ?

Le PSA est un marqueur tumoral, c’est-à-dire une substance produite par le cancer et que l’on trouve dans le sang ; le PSA n’est jamais élevé dans des cancers non prostatiques ; une élévation modérée du taux peut être observée en cas d’anomalies bénignes de la prostate. Le taux normal du PSA est toujours indiqué sur le résultat donné par le laboratoire.

70. Quels sont les traitements proposés pour le cancer de la prostate ?

Le traitement local peut être chirurgical ou radio thérapeutique (soit en administrant des rayons par voie externe soit en injectant des «billes» radioactives dans la tumeur) ; les traitements médicaux peuvent être de la chimiothérapie ou des traitements hormonaux. Le choix du traitement dépend de différents facteurs liés à l’extension du cancer et au patient.

71. Peut-on encore avoir des rapports sexuels après une opération de la prostate ? Il peut y avoir une impuissance après une prostatectomie mais ce n’est bien sûr, pas systématique.

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72. Quels sont les premiers symptômes de cancer du sein ? Il peut s’agir d’une déformation du sein, voussure (gonflement) ou dépression cutanée, d’une rétraction du mamelon, plus rarement d’une rougeur avec aspect en peau d’orange ou d’un écoulement par le mamelon.

73. Si on a une grosse poitrine, a-t-on plus de risques de développer un cancer du sein ?Ce n’est pas un facteur de risque connu de cancer du sein ; en revanche, il peut être plus difficile de percevoir un nodule si le sein est volumineux.

74. Les kystes du sein ou les mastoses favorisent-ils le cancer ? Les kystes sont des poches de liquide et n’entraînent pas d’augmentation du risque de cancer. Les mastoses correspondent à des modifications très variées de la structure du sein qui paraît plus ferme. Certaines d’entre elles peuvent augmenter le risque de cancer. Elles présentent certains signes en mammographie qui amènent à faire un prélèvement.

75. Faut-il s’inquiéter lorsque l’on a des dépôts calcaires ? Schématiquement, il y a deux types de dépôt calcaire visibles sur les mammographies : les macro-calcifications toujours bénignes et les micro-calcifications qu’il faut surveiller car certaines d’entre elles peuvent correspondre à un cancer et nécessitent une biopsie (prélèvement).

76. La contraception orale et les traitements substitutifs favorisent-ils ce cancer ? Les traitements hormonaux substitutifs augmentent artificiellement la durée de vie génitale chez les femmes (période entre la puberté et la ménopause). Ce traitement peut être un facteur de risque de cancer du sein. Donc, un tel traitement peut augmenter le risque. Cette augmentation dépend du ou des produits utilisés, de la durée du traitement (on estime que le risque, s’il existe, est minime si la durée de traitement est inférieure à 5 ans).

Information sur le cancer du sein

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L’important est de ne pas oublier qu’il s’agit d’un médicament et il faut, avec votre médecin, discuter des bénéfices (en particulier diminution du risque d’ostéoporose) et des risques qu’il peut entraîner. Les conclusions sont moins claires pour la pilule. Cette augmentation du risque, si elle existe, va dépendre du type de produit, de l’âge du début de la prise de pilule contraceptive et de la durée totale du traitement. Dans tous les cas, un arrêt de la prise va entraîner une diminution certaine du risque.

77. La palpation du sein est-elle suffisante ? Non, la palpation n’est pas un examen suffisamment fiable pour remplacer la mammographie. Cela ne veut pas dire qu’il faut arrêter de faire la palpation des seins qui peut parfois alerter mais elle n’est pas suffisante.

78. Où puis-je passer une mammographie ? Vous pouvez passer une mammographie chez n’importe quel radiologue qui a un équipement. Si c’est dans le cadre du dépistage organisé, il y aura une seconde lecture dans tous les cas.

79. Comment se déroule la mammographie ? Sur un plan pratique, les seins sont comprimés entre 2 plaques pour étaler la glande (c’est-à-dire, le sein). Dans la grande majorité des cas, ce n’est pas un examen vraiment douloureux mais sensible.

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80. Pourquoi ne pratique-t-on pas de mammographie chez l’homme ? On pratique des mammographies chez l’homme lorsque l’on palpe un nodule (une grosseur). Le cancer du sein chez l’homme est tellement rare (100 fois plus rare que chez la femme) qu’un dépistage systématique n’est pas justifié.

81. La chirurgie enlève-t-elle tout le sein ?

C’est possible mais de plus en plus rarement. La nécessité d’enlever tout le sein dépend de la taille de la tumeur et de la taille du sein. S’il n’est pas possible d’enlever une partie du sein, on propose à la patiente de commencer par un autre traitement, le plus souvent une chimiothérapie est proposée avant la chirurgie pour faire diminuer la taille de la tumeur et permettre un geste chirurgical plus limité.

82. Y a-t-il encore des risques de récidive après une mastectomie totale (enlèvement total du sein) ? Oui, très tôt dans l’évolution du cancer, des cellules peuvent quitter la tumeur et circuler dans le corps. Le fait d’enlever la tumeur ne met pas à l’abri d’une récidive sur la cicatrice ou à distance (métastases).

83. Quelle est la prise en charge financière des prothèses mammaires ? Elles sont prises en charge partiellement par l’Assurance Maladie et peuvent être renouvelées annuellement. Certaines mutuelles compléteront ce forfait. 84. Quelles sont les chances de guérison ? D’une façon générale, plus un cancer est diagnostiqué tôt, moins grands sont les risques de récidive. Globalement, les cancers de la femme jeune (avant 35 ans) sont plus graves que les cancers des femmes plus âgées mais il y a de nombreuses exceptions. La gravité dépend aussi des caractéristiques du cancer et de la réponse aux traitements.

Information sur le cancer du sein

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85. A partir de quel âge peut-on faire des frottis cervico vaginaux ? Théoriquement, les frottis de dépistage sont à commencer dès le début de l’activité sexuelle. En pratique, on les recommande à partir de 20 ans environ. Ils sont réalisés lors de l’examen gynécologique et sont totalement indolores. Un frottis vaginal doit être fait tous les trois ans s’il est strictement normal.

86. Pourquoi est-on vacciné ? Ce vaccin existe pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, le virus responsable de ce cancer est le papillomavirus. La vaccination consiste à pratiquer trois injections intra musculaires. Les vaccins vaginaux ne protègent pas de 100% des cancers et les frottis doivent être proposés comme en l’absence de vaccination.

87. Quelles sont les précautions à prendre suite à la vaccination ?

Il n’y a aucune précaution spécifique à prendre.

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Information sur le cancer du col de l’utérus

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88. La femme enceinte peut-elle transmettre un cancer à son enfant ? Non, en revanche, une chimiothérapie est contre-indiquée pendant les trois premiers mois de grossesse car elle entraînerait des malformations fœtales.

89. Le cancer du col de l’utérus favorise-t-il l’extension à des organes voisins ? Tous les cancers que l’on laisserait évoluer envahiraient les organes voisins. Ce n’est pas spécifique au cancer du col de l’utérus.

90. Est-ce que l’hormonothérapie diminue la libido ? Les traitements hormonaux, en particulier ceux qui s’opposent à la sécrétion des hormones sexuelles diminuent la libido.

91. Peut-on prendre un THS (Traitement Hormonal Substitutif) quand on a eu un cancer de l’utérus ? Oui après un cancer du col de l’utérus, mais, non après un cancer du corps de l’utérus (endomètre). Celui-ci étant hormonosensible, il est préférable de ne pas prendre de THS.

92. Peut-on avoir des enfants après un cancer de l’utérus ?

La seule situation où ça parait possible, c’est quant il y a eu conisation (ablation d’un petit fragment du col de l’utérus pour une lésion précancéreuse ou un cancer en tout début d’évolution). Dans tous les autres cas, l’utérus a été soit totalement enlevé, soit traité par des rayons, soit les deux.

Information sur le cancer du col de l’utérus

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93. Que signifie VADS ?

VADS signifie Voies Aéro-Digestives Supérieures. Cela comprend la bouche, l’oropharynx («arrière bouche» avec les amygdales), l’hypo-pharynx situé entre l’oropharynx et l’œsophage, le larynx est situé entre l’oropharynx et la trachée et contient les cordes vocales. Entre les fosses nasales et l’oropharynx, il y a le nasopharynx encore appelé rhinopharynx. Les cancers du nasopharynx n’ont pas du tout les mêmes facteurs de risque et sont beaucoup plus rares.

94. Quel est le cancer des VADS le plus fréquent ? Dans notre région, le cancer, le plus fréquent est celui de l’oropharynx.

95. Quels sont les premiers signes d’alerte ?

Les premiers signes d’alerte peuvent être une gêne pour avaler, pour respirer, un cassement de voix, la perception d’un ganglion (une glande) dans le cou.

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Information sur le cancer des VADS (Voies Aéro-Digestives Supérieures)

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Information sur le cancer des VADS (Voies Aéro-Digestives Supérieures)

96. Y a-t-il un lien avec la consommation d’alcool ? Oui, il existe un lien entre la consommation d’alcool et le cancer de la bouche, de l’oropharynx, de l’hypopharynx et de l’œsophage. Le tabac amplifie le risque.

97. Arrêter de fumer sert-il encore ?

C’est vrai qu’il est un peu tard mais le fait d’arrêter de fumer va diminuer le risque d’avoir un autre cancer lié au tabac et ne peut qu’améliorer les symptômes.

98. A quoi sert la laryngectomie ?

Elle permet d’enlever la tumeur ; c’est une intervention souvent réalisée, le cancer étant diagnostiqué à une phase où c’est la seule solution. Elle est définitive et une rééducation vocale permet d’utiliser la voix œsophagienne.

99. Quelles sont les autres formes de traitement ? Les autres traitements sont la radiothérapie et la chimiothérapie.

100. Quelles sont les chances de survie ?

Elles dépendent du type de cancer, de son extension, de la réponse au traitement, de l’état général du patient...

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Adresses utiles, contacts, sites internet

Opaline 62 (Association chargée de la mise en œuvre des dépistages dans le Pas de Calais)70 Rue Mollien - 62100 CalaisTél : 03 21 19 75 [email protected]

ADCN (Association pour le Dépistage des Cancers dans le département du Nord)123 rue de Condé - BP 33959026 LilleTél : 03 20 06 38 [email protected] - www.adcn.fr

Ligue nationale contre le cancer 59/62CD59Comité du Nord4-6 Rue Pierre Dupont - 59013 LILLE Cedex Tel : 03 20 06 06 05CD62Comité du Pas de Calais3 Rue des Agaches - 62001 ARRAS Cedex Tel : 03 21 71 16 18www.ligue-cancer.net

INCA (Institut National du Cancer)www.e-cancer.fr

Cancer Info-serviceTél : 0810 810 821 (du lundi au samedi de 8h à 20h)

Santé Emploi ServiceTél : 03 20 44 55 55 (du lundi au vendredi, de 13h30 à 16h30)www.istnf.fr

Cancer écoute Pas de Calais3 Rue des AgachesBP 9999 - 62001 ArrasTél : 03 21 71 16 18 (du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 16h)[email protected]

Cancer écoute Nord4/6 rue Pierre Dupond - BP 9999 - 59000 LilleTél : 03 20 06 04 05 (du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h30 à 17h30)[email protected]

AIDEA (Accompagnement et Information pour le Droit à l’Emprunt et à l’Assurabilité)Tél : 0 810 111 101 (du lundi au samedi de 8h à 20h)

Numéro Azur - soins palliatifs (Accompagner la fin de vie, s’informer, en parler)Tél : 0 811 020 300

Ligne de vieTél : 0 810 037 037 (du lundi au vendredi de 17h à 21h)

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RemerciementsCet ouvrage est le fruit d’une collaboration, merci à tous de votre implication et de votre aide !Groupe de travail :Hafi da Bennour, Directrice de l’Agence de Communication «Tutti Frutti»,Jean Marie Bonel, Bénévole à la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais,Brigitte Clipet, Chargée de projet du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Olivier Dubois, Médecin, Vice-Président de la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais, représentant des deux Comités (Nord et Pas de Calais)Mathieu Gély, Documentaliste du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Raymond Le Mestre, Chargé de mission du Service Santé-Drestic - Conseil Régional du Nord-Pas de Calais,Manuelle Milhau, Chargée de mission du Service Santé-Drestic - Conseil Régional du Nord-Pas de Calais,Anne Sophie Payen, Armelle Renard, Bénévoles de l’Association Bénévol’Aides,Kévin Pouessel, Chargé de projet du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Nathalie Sénégas, Directrice du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais.

Le recueil des questions :Aux membres des Comités techniques locaux dépistage des cancers d’Arras, Lens et Béthune,Aux membres des groupes de paroles de la Ligue contre le cancer - Comité du Pas de Calais,Aux personnes rencontrées sur le marché d’Arras.

Le recueil des réponses :Professeur Jacques Bonneterre, Professeur d’Université à Lille II, Faculté de médecine Oncologue, Chef du Département de sénologie au Centre Oscar Lambret à Lille,Docteur Michel Reich, Oncopsychiatre du Centre Oscar Lambret à Lille,Fazia Aitkaci, Psychologue au Centre Oscar Lambret à Lille,Docteur Sophie Fantoni, Praticien Hospitalier, Médecine du travail et Pathologie Professionnelle,Centre Universitaire Régional, Institut de Santé au Travail du Nord de la France (ISTNF).

La lecture du guide 100 questions/réponses :Gérard Pezé, Président du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais,Dominique Varlet et les membres de la confédération syndicale des familles d’Arras,Jean-François Fieffé et Roselyne Cugiez et les participantes à l’atelier physique et sportif de la résidence pour Personnes âgées Jean Moulin de Lens,Frédéric Talaga, et les adhérents du Centre social «les Marichelles» de Liévin,Sylvie Vincent, Secrétaire de Direction du Comité Départemental d’Education pour la Santé 62Monsieur et Madame Clipet, Monsieur et Madame Aufort, Julien Caron et Thibaud Clipet.

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Qui n’est pas concerné, d’une manière ou d’une autre, par le cancer ? Qui ne se pose pas de questions à ce sujet ?

Nous avons tous, dans notre entourage, un ami, un proche touché par la maladie...Toutes nos interrogations, nos inquiétudes, nos doutes doivent trouver des réponses, claires, précises et accessibles.

On ne parle plus, en 2008, du cancer uniquement comme d’un malheur que l’on subit mais plutôt comme d’une maladie que l’on affronte et que l’on partage évidemment avec son médecin, mais aussi avec sa famille et ses amis.

Apporter des réponses adéquates et concises, aux questions qui se posent pendant et après la maladie, tel est l’objet de cet ouvrage.

L’enjeu est pour nous, de développer les connaissances de chacun en utilisant des supports adaptés et de favoriser l’évolution des attitudes, des croyances, des comportements ainsi que le regard de l’autre.

Cet ouvrage est loin d’être exhaustif, ce n’est pas son but. Il a pour seule vocation, d’aider à appréhender la réalité du cancer aujourd’hui et d’ouvrir le dialogue ; pour cela, il s’appuie sur le vécu et de nombreux témoignages. J’espère qu’il vous sera utile.

Bonne lecture à tous !

Nathalie Sénégas Directrice du Comité Départemental d’Education pour la Santé du Pas de Calais (CDES 62) 0

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