Groupe Financier Myriame Landry Emma Gosselin-Delage Cynthia Blackurn LGC.
Quelques recherches évaluatives du RISQ dans les Centres de réadaptation en toxicomanie: tentative...
-
Upload
yseult-mauger -
Category
Documents
-
view
107 -
download
0
Transcript of Quelques recherches évaluatives du RISQ dans les Centres de réadaptation en toxicomanie: tentative...
Quelques recherches évaluatives du RISQ dans les
Centres de réadaptation en toxicomanie: tentative de
synthèse
Michel Landry
en collaboration avec
Jacques Bergeron, Serge Brochu,
Louise Nadeau et Pascal Schneeberger
Objectifs de la présentation• Comparer les données de quatre études
évaluatives effectuées dans deux centres publics de réadaptation en toxicomanie du Québec
• Identifier les points de convergences entre ces études
• Améliorer notre compréhension des processus et des résultats en cause dans ces études
Études présentées• PNRDS: traitement général dans un centre de Montréal
(1991)• Traitement spécialisé pour les personnes judiciarisées à
Montréal (1997)• Traitement spécialisé toxicomanie - santé mentale à
Montréal (1998)• Traitement pour clientèle toxicomane à Montréal (1998)• Traitement général pour personnes judiciarisées à
Trois-Rivières (1997)
Méthode
• Études de type pré-post avec au moins deux mesures post à des intervalles variant de 5 à 8 mois
• L’évolution est mesuré dans sept sphères de vie
• L’instrument de mesure : les scores composés de l’IGT-ASI
Méthode (2)
• Études « naturalistes » sans groupe témoin (cas particulier : toxico - justice)
• Variable indépendante : l’exposition au traitement
• L’exposition au traitement est mesurée par le nombre de jours en traitement et le nombre d’heures d’activités suivies
Description des clientèles étudiées
N SEXE ÂGE SCOLARITÉPNRDS 152 H = 70%
F = 30%35 ans 40% sec. V ou plus
TOXICO-JUSTICE (MTL)
119 H = 87%F = 13%
35 ans 50% sec V ou plus
TOXICO-JUSTICE (T-R)
30 H = 87%F = 13%
32 ans 63% sec V ou plus
TOXICO-SANTÉMENTALE
93 H = 52%F = 48%
40 ans 47% sec. V ou plus
PROGRAMMEADULTE
95 H = 66%F = 33%
36 ans 50% sec V. ou plus
Données sur l’exposition au traitement
Heures et jours d’exposition au traitement
Nb heurestraitement T-
1
Nb heurestraitement
3 temps
Nb jourstraitement T-
1
Nb jourstraitement 3
temps
Intensitétraitement (nbjours T-3/Nbheures T-3
PNRDS46,05
(n=152)TOXICO-JUSTICE (MTL) 12,13
(n=119)
153(n=164)
161, 85(n=119)
13,34
TOXICO-JUSTICE (T-R) 16,70
(n=30)155,23(n=30)
9,30
TOXICO-SANTÉMENTALE 9,24
(n=184)11,51(n=93)
179,52(n=184)
223,15(n=93)
19,39
PROGRAMMEADULTE 18,27
(n=216)20,13(n=94)
222,80(n=216)
253,45(n=94)
12,59
Observations découlant des données sur l’exposition au traitement
• Le nombre moyen de jours en traitement est élevé et atteint les seuils recommandés pour atteindre de bons résultats (cf DARP et TOPS)
• Le nombre moyen d’heures d’exposition au traitement est en général peu élevé tout en se rapprochant des données rapportées dans les services en santé mentale et en toxicomanie (cf Stark, 1992)
• Les sujets qui ont persévéré dans la recherche ont plus de jours en traitement et d’heures d’activités
Observations découlant des données sur l’exposition au traitement (2)
• Le ratio nombre de jours en traitement / heures d’exposition en traitement révèle une intensité très faible : 1 activité aux trois semaines en santé mentale et 1 activité aux deux semaines aux programmes adulte et toxico-justice (externe)
• L’influence de l’absentéisme sur l’intensité du traitement est faible
• Les usagers qui ont été admis en interne ont une intensité plus élevée
Observations découlant des données sur l’exposition au traitement (3)
• Une exception notable: le nombre d’heures d’exposition en traitement PNRDS: de 2,5 à quatre fois plus élevé que les autres– Méthode de calcul différente?– Plus d’usagers exposés à une intervention en
résidence?– Présence d’un « programme de base »
obligatoire pour tous?
L’évolution des sujets pendant et après le traitement
Selon les résultats
des sept domaines de l’IGT
Alcool
0
10
20
30
40
50
60
temps 1 temps 2 temps 3 temps 4
pnrds 2tox justicesanté mentaleadulteDMCQ
Drogues
02468
101214161820
temps 1 temps 2 temps 3 temps 4
pnrds 2tox justicesanté mentaleadulteDMCQ
Psychologique
05
101520253035404550
temps 1 temps 2 temps 3 temps 4
pnrds 2tox justicesanté mentaleadulteDMCQ
Familial/social
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
temps 1 temps 2 temps 3 temps 4
pnrds 2tox justicesanté mentaleadulteDMCQ
Observations sur les quatre échelles précédentes
• On retrouve un patron semblable dans presque tous les cas : amélioration significative au temps 2 et maintien de cette amélioration aux temps 3 et 4
• Même pour le groupe « santé mentale », malgré la remontée significative au temps 3 à l’échelle drogues, le temps 3 demeure significativement plus bas que le temps 1
Observations sur les quatre échelles précédentes (2)
• On observe dans certaines études une interaction entre l’amélioration et l’exposition au traitement et seulement aux échelles alcool et drogues (PNRDS et sous-échantillon de toxico-justice (mémoire de Mme Geneviève Lefebvre))
Observations sur les quatre échelles précédentes (3)
• Avec le type d’analyse utilisé, on ne trouve pas de lien entre l’exposition au traitement et l’évolution positive constatée aux échelles psychologique et familial/social et, le plus souvent, alcool et drogues – Rémission naturelle chez certains?– Effet de la motivation initiale à demander de
l ’aide?– Évolution naturelle après la crise?
Emploi
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
temps 1 temps 2 temps 3 temps 4
pnrds 2tox justicesanté mentaleadulteDMCQ
Santé physique
0
5
10
15
20
25
30
35
40
temps1
temps2
temps3
temps4
pnrds 2tox justicesanté mentaleadulteDMCQ
Situation légale
0
5
10
15
20
25
30
35
temps 1 temps 2 temps 3 temps 4
pnrds 2tox justicsanté mentaleadulteDMCQ
Observations concernant les trois échelles précédentes
• Tendance générale: pas ou peu d’amélioration aux échelles Santé physique, Emploi/ressources et Légale
• Une détérioration au moins temporaire de plusieurs groupes à l’échelle santé physique– La diminution de la consommation entraîne une
prise de conscience des problèmes de santé physique?
Observations concernant les trois échelles précédentes (2)
• Échelle légale: amélioration dans les groupes PNRDS et un groupe toxico - justice– Dans groupes adulte et santé mentale, il n’y
avait pas de problème au départ, donc pas de changement possible
• Échelle emploi: amélioration pour les groupes adulte et santé mentale seulement
Conclusion et discussion
• Les zones d’amélioration sont clairement concentrées dans les sphères de la consommation, de l’état psychologique et des relations avec la famille
• En lien avec notre mission de réadaptation en toxicomanie
• En lien avec nos zones d’intervention privilégiées?
Conclusion et discussion (2)• La situation des usagers s’améliore peu au niveau
de leur situation sociale.
• L’impact spécifique de nos interventions n’est pas mis en évidence.
• Plusieurs autres facteurs de changement pourraient être impliqués et interagir d’une façon complexe
• Des études qualitatives sont nécessaires pour comprendre
Conclusions additionnelles tirées de l ’ensemble des autres études
québécoises
Les études portent sur des groupes
• Il faut s’intéresser aussi à ceux qui ne s’améliorent pas
• Méthode des cas uniques
L ’appariement
• Un dossier qui demeure ouvert.– Certaines données confirment la pertinence de
l’appariement– Le bon sens clinique va dans ce sens
La motivation
• Un phénomène complexe à explorer davantage.– Elle pourrait avoir un impact sur la persévérance
en traitement et sur ses résultats– La motivation change au cours des six premières
semaines du traitement– On peut identifier des facteurs qui influencent le
changement de la motivation : climat organisationnel et sentiment de compétence
Considérations éthiques
• Le traitement est nécessaire même pour ceux qui ne s ’améliorent pas : l’humanitaire prend le pas sur la performance
• Faire de la recherche dans le respect de la personne : les comités d’éthique de la recherche