QUELQUES EDIFICES L’école – le temple – l’église –...

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QUELQUES EDIFICES L’école – le temple – l’église – le château… L’école Depuis le 17 ème siècle et jusqu’en l’an 2000, plus de cent précepteurs de la jeunesse, maîtres d’école, instituteurs et institutrices se sont succédés dans notre village et commune pour apporter la connaissance et l’instruction nécessaire aux jeunes enfants. Alors que la classe se faisait soit dans le bâtiment servant de maison commune, de mairie, soit dans l’habitation de l’instituteur, une volonté municipale, suivant les idées nationales, permit la construction d’une école communale de garçons en 1889. Déjà, en 1823, une école de filles tenue par les Sœurs de Saint Joseph de Lyon se trouvait dans le vieux château, puis dans une maison, attenant les remparts de celui-ci et enfin dans une habitation plus grande, objet d’une donation, avec petit espace et abris pour servir de cour, au pied de l’église, dans la grande rue. Plus tard, vers 1832, les protestants installent une école pour les garçons et les filles et de 1850 à 1889, cette école se trouve dans une habitation appartenant à la famille FAURE, dans la montée du château. Pour la rentrée de 1882, 78 enfants sont attendus à l’école communale et 65 filles à l’école des Sœurs de St Joseph de Lyon. Le Conseil municipal décide d’acheter un terrain et d’y construire une école qui corresponde aux besoins de la commune. Elle sera réceptionnée pour la rentrée de 1889. C’est une école de garçons comme indiqué sur le fronton et les filles iront dans la classe précédemment occupée par les garçons et qui de nos jours abrite la bibliothèque. En 1928, un préau sera construit. Mais celui-ci sera démolit en 1988. La cantine sera installée au premier étage de l’école des filles (au dessus de la bibliothèque) en 1936. Un autre préau sera construit au nord de l’école en 1951. Il servira de salle des fêtes, puis de salle de classe et enfin de classe de maternelle. Depuis 2018 il accueille la 7 ème classe. Pour l’an 2000, le bâtiment principal de l’école a été restructuré et remis à neuf. 2009/10, une cantine « les Marissous » plus moderne et plus adaptée est installée sous la mairie, avec accès direct avec l’école.

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QUELQUES EDIFICES

L’école – le temple – l’église – le château…

L’école

Depuis le 17ème

siècle et jusqu’en l’an 2000, plus de cent précepteurs de la jeunesse, maîtres

d’école, instituteurs et institutrices se sont succédés dans notre village et commune pour

apporter la connaissance et l’instruction nécessaire aux jeunes enfants.

Alors que la classe se faisait soit dans le bâtiment servant de maison commune, de mairie,

soit dans l’habitation de l’instituteur, une volonté municipale, suivant les idées nationales,

permit la construction d’une école communale de garçons en 1889.

Déjà, en 1823, une école de filles tenue par les Sœurs de Saint Joseph de Lyon se trouvait

dans le vieux château, puis dans une maison, attenant les remparts de celui-ci et enfin dans

une habitation plus grande, objet d’une donation, avec petit espace et abris pour servir de

cour, au pied de l’église, dans la grande rue.

Plus tard, vers 1832, les protestants installent une école pour les garçons et les filles et de

1850 à 1889, cette école se trouve dans une habitation appartenant à la famille FAURE, dans

la montée du château.

Pour la rentrée de 1882, 78 enfants sont attendus à l’école communale et 65 filles à l’école

des Sœurs de St Joseph de Lyon.

Le Conseil municipal décide d’acheter un terrain et d’y construire une école qui corresponde

aux besoins de la commune. Elle sera réceptionnée pour la rentrée de 1889.

C’est une école de garçons comme indiqué sur le fronton et les filles iront dans la classe

précédemment occupée par les garçons et qui de nos jours abrite la bibliothèque.

En 1928, un préau sera construit. Mais celui-ci sera démolit en 1988.

La cantine sera installée au premier étage de l’école des filles (au dessus de la bibliothèque)

en 1936.

Un autre préau sera construit au nord de l’école en 1951. Il servira de salle des fêtes, puis de

salle de classe et enfin de classe de maternelle. Depuis 2018 il accueille la 7ème

classe.

Pour l’an 2000, le bâtiment principal de l’école a été restructuré et remis à neuf.

2009/10, une cantine « les Marissous » plus moderne et plus adaptée est installée sous la

mairie, avec accès direct avec l’école.

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22 septembre 2017, inauguration de la nouvelle école maternelle.

Rentrée 2018, une 7ème

classe est obligée d’être ouverte. En effet, 174 enfants fréquentent

l’école communale dont environ 110 mangent le midi à la cantine.

Le temple

Dès 1562, un pasteur de renom, Arnaud CASAUBON, vient prêcher à Eurre car l’exercice de

la Religion Réformée n’est pas autorisé dans cette cité. D’où le fait qu’il porte parfois la

dénomination de « pasteur d’Eurre ».

D’abord annexe de Crest, cette église eut un pasteur propre de 1670 au 6 mars 1684, date à

laquelle, le Conseil du Roi ordonna sa suppression et la démolition de son temple qui existait

au sud – ouest du village, attenant aux remparts, rue basse.

Il faut attendre 1839 pour que les 72 familles protestantes demandent l’autorisation de

construire un temple pour exercer leur culte.

Le 25 octobre 1841 FAURE Jean dit Cadet donne un terrain de 188.49 m².

Les travaux de construction commencent en juillet 1843 et le temple est consacré par le

pasteur Louis François ARNAUD de Crest le 1er

décembre 1844.

La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905 va permettre au temple de Eurre de

rester la propriété du Consistoire de Crest.

Le 25 mars 1989, une association « Les Amis du Temple d’Eurre » se crée pour rénover et

entretenir le temple qui tombe en ruine.

Après sa remise en état, une ouverture vers le culturel a été consenti pour le faire vivre.

Expositions, concerts, représentations permettent de continuer l’action de maintien en état

de ce temple, patrimoine de notre commune.

Un repas annuel permet également de récolter des fonds.

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L’église

« Nous nous sommes mis sous la protection de l’Eglise, nos titres anciens prouvent que

nous n’avons jamais hommagé notre berceau à personne. »

C’est dans une lettre du 15 mars 1782 qu’un descendant des URRE, confirme que de tout

temps Eurre a été mis sous la protection du saint évêque, patron de notre diocèse.

Cet état de fait semble également prouver que depuis au moins le 12ème

siècle, une église

avait été construite à l’intérieur du village, à proximité immédiate du château. Elle est sous

le vocable de Saint Apollinaire.

En 1266, la charte des libertés accordées par le seigneur d’Urre à ses serfs et manants, a été

signée dans l’église qui servait aussi de chapelle du château jusqu’en 1525.

Avec l’expansion du village à l’intérieur des remparts, l’église devenait trop petite. En 1612,

une nouvelle nef est construite avec des vitraux et une tribune au dessus de l’entrée.

De tous temps, l’église à servit de cimetière et ce jusqu’en 1751.

Le clocher en maçonnerie date de 1845. Auparavant les cloches se trouvaient sur un bâti en

bois. La grosse cloche, fabriquée en 1671 a été refondue en 1845 et l’inscription suivante y

est gravée : PATER NOSTER QUI ES IN COELIS SANCTIFICATUR NOMEN TUUM ADVENIAT REGINUM TUUM ETC SED

LIBERA

NOS A MALO AMEN. DE JESUS CHRISTI L'AN 1671 FUT FONDU SOUS LE NOM DE NOBLE GABRIEL ET DE Ste

MARIE D'EURRE. CETTE CLOCHE REFONDUE EN MARS 1845. GREGOIRE VI PAPE. PIERRE CHATROUSSE

EVEQUE DE

VALENCE. JEAN ANDRE ROUX CURE D'EURRE. PIERRE AUGUSTAIN DUVAURE PARRAIN ET Dle VICTOIRE

DUVAURE MARRAINE

J Pre BARRACAT. AIME MOREL. Pre ANDRE VINET ET JOSEPH VIGIER FABRICIENS. IMBERT CLERE SONNEUR.

LOUIS PHILIPPE

ROI DES FRANÇAIS.

Au campanile, il manque une petite cloche qui pesait 5 livres et qui a été livrée à Valence, en

1793 pour être fondue en … canon (La Nation était

en danger).

L’intérieur, simple dans sa sobriété, est le résultat

d’une transformation imposée par le concile

Vatican 2 et mise en œuvre en 1967. La plaque de

marbre accrochée au fond du cœur, rappelle les

lustres antérieurs.

Depuis 1905, l’église est sous la sauvegarde de la

commune et maintes fois entretenue dans les gros

œuvres par les municipalités successives.

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Le château

Construit dès le 11ème

siècle sur le rocher à partir des ruines de l’antique base de

ravitaillement que les romains installés à Aouste avaient à Horréa, le château offrait, avec

ses remparts imposants, ses tours rondes face au nord et son donjon au sud, une protection

efficace.

D’ abord défensif, ce château est devenu résidentiel depuis l’apparition des armes à feu et

des canons. Vers 1525, Germain d’Urre dit « le capitaine Mollans » revenant des guerres

d’Italie, fît d’importantes transformations en démolissant le donjon pour en faire une

chapelle et en agrandissant sa façade au sud dans le style Renaissance que nous lui voyons

encore aujourd’hui.

Pendant les guerres de religions, l’édifice ne subit que peu de dommages. Louis XIII et

Richelieu firent abaisser ses tours de défense et démanteler les remparts extérieurs.

Après la Révolution, le seigneur Augustin de Vesc s’étant enfuit, il fut vendu comme bien

national.

Revendu de nombreuses fois, il connut l’alternance des périodes d’occupation et d’abandon.

Les Sœurs de St Joseph de Lyon occupèrent la partie dite du vieux château. Les parents de

monsieur Gaston Deferre, maire de Marseille, venaient souvent passer leurs vacances d’été

en leur château d’Eurre… Après la seconde guerre mondiale, de nombreux propriétaires se

succédèrent.

Toujours propriété privée, le château ne se visite pas mais reste le bâtiment emblématique

de notre commune … qui nous fait… rêver.

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La croix de mission de 1747

Du 5 au 22 février 1747, les pères capucins organisent une mission à Eurre et les

paroissiens renouvellent les trois croix du calvaire situé à la porte qui conduit du village à la

fontaine. On élève sur un piédestal une colonne de pierre surmontée d’un chapiteau aux

motifs floraux et sur le tout, une croix en métal.

Le bâtiment qui abrite la bibliothèque

Après 1860, cette nouvelle construction fut réservée pour l’école de garçons. Puis, en 1889,

elle devint école laïque des filles.

En 1902, on y accola une habitation pour servir de bureau postal, puis du téléphone et

télégraphe.

En 1921, des travaux importants sont entrepris dans les ex logements des instituteurs

adjoints à étage, pour y affecter le facteur receveur.

Au premier étage, accessible par un escalier extérieur, la municipalité installa, en 1936, une

cantine pour les enfants.

Plus tard, l’école laïque acceptant la mixité, elle accueille une classe de l’école primaire.

En 2000, avec la réorganisation du bâtiment principal de l’école communale du primaire,

c’est la bibliothèque qui s’y installe.

Par contre, l’agence postale qui prolongeait la vie de la poste, fut supprimée en 2004 au

profit d’un « Point Poste » géré par le multiservice.

Depuis, ce bâtiment sert de logement à caractère social.

Avec l’agrandissement de la mairie, une nouvelle cantine « Les Marissous », en phase aux

normes d’hygiènes et de sécurité du moment, permet de libérer l’étage pour d’autres

occupations.

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Statue Notre Dame de la Paix

Dans la campagne, sur une colline boisée entre Casse et La Para, se dresse une statue autel

érigée au lendemain de la deuxième guerre mondiale (1939-1945) afin de concrétiser le vœu

commun des paroissiens catholiques, émis sous l'impulsion de leur évêque. Placée sous le

vocable de Notre Dame de la Paix et sur un terrain donné par la famille JARDIN, les

paroissiens construisent l’autel qui va servir de support à la statue de la vierge Marie tenant

son fils Jésus dans les bras.

La statue autel de la vierge Marie sous le vocable de Notre-Dame de la Paix; Ph : jean michel LEROUX - 15 août 1998.

Cette statue-autel, construite par souscriptions volontaires et par les

paroissiens eux-mêmes, à force de tombereaux de cail loux de la Drôme, de

pelletées de béton et de sueur. La statue, d’après la « Chronique

diocésaine » de septembre 1948 est sort ie des ateliers de Vermare à Lyon.

El le fait à el le seule près de 400 kilos.

C'est en effet le 19 septembre 1948 que le père BRUN, curé de la paroisse a béni cette

construction.

Elle est l'une des 15 statues de ce type existant en France.

De 1949 à 1960, un pèlerinage réunissait une centaine de fidèles le deuxième dimanche de

septembre. (archives du journal Le Crestois). Puis les motivations s'estompèrent... Les choses

changèrent... Le temps passa... Des modifications s'imposèrent.

Son 50ème anniversaire et sa restauration entreprise par l'équipe paroissienne du moment

furent célébrés le 15 août 1998.