Qualité des eaux de baignadeà Mayotte et à La Réunion 2011

Qualité des eaux de baignadeà Mayotte et à La Réunion

Bilan de la saison balnéaire 2011

Services Santé-Environnement Délégations d’îles de La Réunion et de Mayotte

RAPPORT 2011 _ Eaux de Baignade _ Agence de Santé Océan Indien

Service Santé-Environnement

Gestion des eaux de baignade....................... ......................................2

1 Contexte réglementaire ............................................................................. 2

2 Recensement des sites de baignade......................................................... 4

3 Contrôle sanitaire....................................................................................... 4

A/ Paramètres mesurés ou analysés ............................................ 4

B/ Fréquence de contrôle ............................................................... 5

C/ Appréciation ................................................................................ 5

4 Classement des eaux de baignade en fin de saison balnéaire.................. 7

A/ Bilan Réunion .............................................................................. 7

B/ Bilan Mayotte............................................................................. 15

C/ Simulation de classement selon la nouvelle directive .......... 19

5 Actions réglementaires a mettre en place................................................ 24

A/ Autosurveillance........................................................................ 24

B/ Mise en place des profils de vulnérabilité .............................. 25

6 Information du public ............................................................................... 27

A/ Informations sur internet .......................................................... 27

B/ A La Réunion............................................................................. 27

C/ A Mayotte................................................................................... 27

Calendrier de mise en application de la nouvelle ré glementation...28

Annexes 30

Annexe 1......................................................................................... 31

Annexe 2......................................................................................... 32

Annexe 3......................................................................................... 34

Sommaire

1 _ Bilan 2011 : Qualité des eaux de baignades à Mayotte et à La Réunion _

es conditions climatiques de la Réunion et de Mayotte permettent la pratique de la baignade tout au long de l’année : la saison balnéaire s’étend du 1er octobre au 30 septembre de l’année suivante. Aussi,

les services publics doivent assurer une surveillance sanitaire des zones d’activité de baignade régulière afin de prévenir toute pollution et ainsi, garantir la santé des usagers.

Pour ce faire, la nouvelle directive européenne 2006/7/CE, adoptée le 15 février 2006, a modifié et renforcé les modalités de gestion de la qualité des eaux de baignade.

Cette directive, transposée dans le Code de la Santé publique, va être progressivement mise en œuvre jusqu’en 2015 en abrogeant parallèlement les dispositions de l’ancienne directive européenne 76/160/CEE.

Le présent document rend compte de l’ensemble des résultats recueillis par l’Agence de Santé Océan Indien lors du contrôle sanitaire des baignades réalisé pendant la saison balnéaire 2011 (soit du 1er octobre 2010 au 30 septembre 2011).

L

Introduction


Gestion des eaux de baignade L’eau de baignade est définie selon l’article L.133 2-2 du Code de la Santé Publique comme toute partie des eaux de surface dan s laquelle la commune s'attend à ce qu'un grand nombre de personnes se ba ignent et dans laquelle l'autorité compétente n'a pas interdit la baignade de façon permanente.

1 CONTEXTE REGLEMENTAIRE La directive européenne n°76/160/CE du 8 décembre 1 975 concernant la qualité des eaux de baignade a été abrogée par la directive 2006/7/CE du 15 février 2006. Elle reprend les obligations de la directive de 1976 en les renforçant et en les modernisant. Les évolutions apportées concernent notamment les paramètres de qualité sanitaire, l’information du public et la mise en place de mesures de gestion adaptées. Cette nouvelle directive a été transposée en droit français par le décret n°2008-990 du 18 septembre 2008 et les arrêtés du 22 septembre 2008 et du 23 septembre 2008 relatifs aux modalités de gestion de la qualité des eaux de baignade. Ceux-ci ont été modifiés par le décret n°2011-1239 du 04 octobre 2011 et par l’arrê té du 04 octobre 2011 afin d’intégrer les spécificités des DOM-TOM et le passage en Agence de Santé. Réunion En tant que département d’Outre Mer, La Réunion suit le calendrier réglementaire européen et national en vigueur.

Mayotte Au 31 mars 2011, Mayotte est devenue le 101e département français avec pour perspective la demande de transformation en région ultra périphérique de l’Europe. Ce changement de statut entraîne une évolution de la réglementation avec une nécessaire convergence vers les critères européens concernant notamment les baignades. Ainsi, alors que ce n’était pas le cas jusqu’à présent, il sera nécessaire de se soumettre par exemple au rapportage européen concernant la qualité des eaux de baignade. Le principal défi portera sur le rattrapage rapide des procédures administratives qui, en Métropole et dans les autres DOM, ont nécessité plusieurs années pour leur instauration.


2 RECENSEMENT DES SITES DE BAIGNADE La commune est chargée de recenser, chaque année, toutes les eaux de baignade au sens des dispositions de l'article L. 1332-2, qu'elles soient aménagées ou non (Annexe 3). Pour ce faire, la participation du public est nécessaire et doit être encouragée. La commune doit transmettre au préfet et au Directeur Général de l’ARS la liste définitive des sites recensés. Toute modification de cette liste d’une année sur l’autre doit être motivée par la commune. Pour rappel, la procédure dans les départements d’outre-mer est la suivante :

- Mise en place d’une enquête publique pour l’identification des lieux de baignade à l’aide d’un registre afin de recueillir les remarques de la population du 1er novembre au 31 janvier

- Synthèse des remarques de l’enquête publique afin d’élaborer une liste des zones de baignade

- Communication de la liste au plus tard le 31 mai au préfet. Les eaux de baignade recensées sont inscrites au registre des zones protégées mentionné à l’article R. 212-4 du code de l’environnement. Le recensement des sites de baignade implique par la suite :

� la mise en place du contrôle sanitaire sur les eaux concernées � la mise en place des profils de vulnérabilité � la mise en place des procédures d’autosurveillance � l’information continue des usagers

La personne responsable des eaux de baignade (maire, communauté de commune, déclarant privé...) doit assurer le financement de l’ensemble de ces mesures. Néanmoins, à Mayotte, les frais liés au contrôle sanitaire ont jusqu’à présent été supportés par l’ARS –OI. Jusqu’en 2009, la saison balnéaire y était de plus calquée sur l’année civile. A La Réunion 20 sites de baignades ont été recensés et sont soumis au contrôle sanitaire :

▬ 18 sites en eau de mer ▬ 2 sites en eau douce.

De nouveaux sites de baignade sont en projet de recensement. C’est le cas de la rivière Langevin de la commune de Saint Joseph qui fera l’objet d’un contrôle sanitaire sur trois points d’amont et en aval, et de la plage face au centre Jacques Tessier de la commune de Saint Paul.

A Mayotte A Mayotte, le premier recensement des eaux de baignade, qui permettra d’établir la liste officielle des sites de baignade, a débuté en septembre 2011 et devrait être effectif à compter du 1er octobre 2012. Pour autant, au titre de la saison balnéaire 2011, et en dehors de toute procédure de recensement, 34 sites de baignade (33 eaux de mer et 1 eau douce) ont fait l’objet d’un contrôle sanitaire. Le recensement en cours devrait vraisemblablement augmenter de manière significative le nombre de sites de baignade contrôlés.


3 CONTROLE SANITAIRE L’organisation du contrôle de la qualité des eaux d e baignade est assurée par l’Etat (ministère de la santé). Les services de Santé Environnement de l’Agence de Santé Océan Indien assurent l’organisation du contrôle et la réalisation des pr élèvements des eaux de baignade. A La Réunion, le Laboratoire Départemental des Eaux et d'Hygiène du Milieu, agréé par le ministère de la Santé, réalise les analyses des échantillons prélevés tandis qu’à Mayotte, c’est le Laboratoire Vétérinaire et d’Anal yses Départemental qui est chargé de cette mission.

A/ Paramètres mesurés ou analysés

Conformément à la réglementation, les coliformes totaux ne sont plus recherchés à La Réunion depuis 2010, et depuis décembre 2011 à Mayotte. Le contrôle sanitaire porte aujourd’hui sur l’analyse des deux indicateurs bactériologiques Escherichia coli et entérocoques intestinaux . Les deux indicateurs bactériologiques recherchés sont des témoins de contamination fécale. Ce sont des micro-organismes non pathogènes présents dans la flore intestinale des animaux à sang chaud, dont l’Homme. Leur présence dans les eaux de baignade est donc à mettre en relation avec une pollution fécale d’origine externe au site (apport d’eaux usées par exemple) et traduisent la probabilité de présence de micro organismes pathogènes. Ainsi, plus les deux indicateurs bactériologiques sont présents en quantité importante, plus le risque sanitaire est élevé. Par ailleurs, les paramètres physico chimiques suivants sont mesurés ou vérifiés :

▬ coloration anormale de l’eau

▬ substances tensio-actives dans l’eau

▬ odeur de phénol de l’eau (composés chimiques aromatiques utilisés pour la fabrication de produits comme les colorants, les produits pharmaceutiques, les parfums, les huiles essentielles, les solvants)

▬ huiles minérales dans l’eau (mélange d’hydrocarbures)

▬ températures de l’air et de l’eau

Lors du prélèvement du contrôle sanitaire, les conditions météorologiques, la fréquentation et l’état sanitaire (propreté) de la plage sont également renseignés. A La Réunion, les installations sanitaires, quand elles sont présentes, sont aussi contrôlées et les agents vérifient l’affichage des résultats et leur mise à jour.


B/ Fréquence de contrôle A La Réunion

Pour chaque point de contrôle, deux prélèvements par mois sont effectués. Au total, 534 analyses ont été réalisées en 2011 pour les sites recensés y compris les prélèvements de re-contrôle réalisés après des non conformités. Des points d’études sont également suivis : - Le plan d’eau du colosse avec un suivi

mensuel - La ravine Ermitage (émissaire de rejet

des eaux traitées de la station d’épuration) avec un suivi bimensuel de deux points : à l’embouchure et à 50 m au sud de l’embouchure

A Mayotte

Des prélèvements réguliers ont été réalisés sur les 34 sites de baignade suivis à raison d’un contrôle par mois en moyenne. Cette fréquence a été établie en se basant sur le bilan de la saison balnéaire précédente, sachant que les eaux classés en catégorie A et B peuvent bénéficier d’un contrôle sanitaire réduit. Au final, ce sont quelques 464 analyses qui ont été effectuées au cours de la saison balnéaire 2011.

C/ Appréciation

Chaque résultat d’analyse est comparé aux limites de qualité fixées par la réglementation et détaillées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 1 : Appréciation de la qualité des eaux de baignade en cours de saison.

Paramètres et interprétations Bon Valeurs

guide Moyen Valeurs

impératives Mauvais

E.Coli (UFC/100mL) 100 2 000

Entérocoques intestinaux (UFC/100mL)

100 pas de norme

UFC : Unité Formant Colonie

▬ l'eau est de bonne qualité : Lorsque les résultats sont inférieurs aux valeurs guides,

▬ l'eau est de qualité moyenne :

Lorsque les résultats obtenus sont supérieurs aux valeurs guides mais restent inférieurs aux valeurs impératives,

▬ l'eau est de mauvaise qualité :

Lorsque les résultats sont supérieurs aux valeurs impératives.


Note : Dans le cas de la Réunion, la procédure de non-conformité est basée sur les valeurs limites recommandées de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES)

Indicateurs (UFC/100 mL) Entérocoques intestinaux Escherichia Coli Eaux de mer 370 1000 Eaux douces 660 1800

Dès dépassement d’une valeur limite, la procédure de gestion de non-conformité doit être déclenchée notamment avec l’envoi d’une alerte par fax et par mail au gestionnaire des eaux de baignade. Des mesures de gestion doivent être mises en œuvre afin d’éviter l’exposition des usagers durant l’épisode de pollution et de rétablir la qualité des eaux. Le retour à la normale est confirmé par une analyse de re-contrôle.


4 CLASSEMENT DES EAUX DE BAIGNADE EN FIN DE SAISON BALNEAIRE

A l'issue de la saison balnéaire, un classement de chaque site de baignade est établi à partir de l’interprétation statistique de l’ensemble des résultats des contrôles sanitaires effectués au cours de l’année. Ce classement permet d’apprécier de manière globale l’état sanitaire des eaux de baignade. 4 classes de qualité sont distinguées (tableau 2).

Tableau 2 : Classement de la saison balnéaire suivant la directive européenne 76/106/CEE

A

Eaux de bonne qualité - 80 % des résultats des analyses sont inférieurs ou égaux aux nombres guides relatifs aux Escherichia coli (100 UFC/100 ml) - 95 % des résultats des analyses sont inférieurs ou égaux aux nombres impératifs relatifs aux Escherichia coli (2 000 UFC/100 ml). - 90 % des résultats des analyses sont inférieurs ou égaux aux nombres guides relatifs aux streptocoques fécaux (100UFC/100 ml)*.

B

Eaux de qualité moyenne - 95 % des résultats des analyses sont conformes aux nombres impératifs relatifs aux Escherichia coli (2 000 UFC/100 ml)

Eaux conformes à la directive européenne en cours

d’abrogation

C

Eaux momentanément polluées - Entre 5 et 33,3 % des résultats des analyses dépassent les nombres impératifs relatifs aux Escherichia coli (2 000UFC/100 ml).

D Eaux de mauvaise qualité - La fréquence des dépassements du nombre impératif en Escherichia coli est supérieure à 33,3 %.

Eaux non-conformes à la directive européenne en cours

d’abrogation

Pour la saison 2011, le classement des eaux de baignade est réalisée conformément à la directive européenne 76/106/CEE, en tenant compte des valeurs seuils et impératives fixées pour les deux paramètres bactériologiques indicateurs de contamination fécale : Escherichia coli et Entérocoques intestinaux.

A/ Bilan Réunion On observe que sur l’ensemble des sites, la qualité des eaux de baignade en mer est bonne. Les épisodes de pollutions sont généralement dus à des entrainements de matières organiques vers les zones de baignade lors des épisodes pluvieux. On note cependant que les eaux douces sont plus vulnérables que les eaux de mer (tableau 3). Cela peut s’expliquer par une capacité plus réduite de dilution des pollutions pour les eaux douces et un pouvoir bactériostatique moindre.


2009

15%

10%

75%

A

B

C

2010

10%

90%

2011

10%

90%

Tableau 3 : Récapitulatif du classement des eaux de baignade de l’île de la Réunion.

Commune Site Nature de l'eau

2009 2010 2011

Saint Philippe Bassin du Baril M A A A

Saint Joseph Bassin Manapany M A A A

Petite Ile Plage Grande Anse M A A A

Plage Grand Bois M B A A

Plage Terre Sainte M B A A

Plage ancienne gare M A A A

Plage face cimetière M B A A

Saint Pierre

Plage face SIDR M A A A

Plage Etang salé (face poste MNS)

M A A A Etang Salé

Pont Mulla M A A A

Saint Leu Plage Saint Leu M A A A

Plage de la Saline (MNS) M A A A

Plage Trou d'Eau M A A A

Plage Ermitage Centre (Passe)

M A A A

Plage Ermitage Village M A A A

Plage Roches Noires M A A A

Plage Boucan Canot M A A A

Saint Paul

Plage Boucan Canot (Piscine) M A A A

Petite Rivière Saint Jean ED C C C Sainte Suzanne Rivière Sainte Suzanne ED C C C Nature de l’eau : M : Mer ED : Eau Douce Classes de qualité A : bonne qualité B : qualité moyenne

C : eau pouvant être momentanément polluée D : mauvaise qualité

Figure 1 : Evolution du classement des sites de baignade depuis la saison balnéaire 2009

9

Figure 2 : Classement des sites de baignade à la Réunion selon la directive européenne de 1976

10

Episodes de pollutions ponctuelles en 2011

• Plage Roches Noires : Deux épisodes de pollution bactériologiques ont touché la plage des Roches Noires :

� Le 08 décembre 2010 : La cause de pollution du 08 décembre 2010 n’a pas été formellement identifiée.

� Le 02 février 2011. La pollution a eu lieu lors d’un épisode de fortes pluies. L’ouverture de la ravine Saint Gilles a engendré un apport de charge polluante dans la zone de baignade située à proximité immédiate de la zone de baignade. La fin de la pollution a été confirmée le 07février 2011 par un prélèvement de recontrôle.

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24/11/2010

08/12/2010

13/12/2010

22/12/2010

03/01/2011

19/01/2011

02/02/2011

07/02/2011

16/02/2011

02/03/2011

16/03/2011

30/03/2011

13/04/2011

27/04/2011

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08/06/2011

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20/07/2011

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Date

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Entérocoques Intestinaux

Escherichia coli

Recommandations sanitaires Escherichia coli

Recommandations sanitaires Entérocoques intestinaux

Figure 3 : Evolution des teneurs bactériologiques de la plage des Roches Noires lors de la saison balnéaire 2011

• Plage Ermitage Village : Un épisode de pollution a affecté la plage de l’Ermitage Village le 19 janvier 2011. La cause de la pollution n’a pas été formellement identifiée mais deux hypothèses peuvent être avancées :

� un branchement sauvage d’assainissement non collectif � un apport de flux polluants suite aux pluies.

La fin de la pollution a été constatée lors du prélèvement de recontrôle du 24 janvier 2011.

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08/12/2010

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24/01/2011

02/02/2011

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16/03/2011

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20/07/2011

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Date

UF

C/1

00m

l


Escherichia coli



Figure 4 : Evolution des teneurs bactériologiques de la plage de l’Ermitage Village lors de la saison balnéaire 2011

11

• Bassin Manapany : Un épisode de pollution a eu lieu le 30 mars 2011 dont la cause n’a pas été formellement identifiée; probablement l’état de la mer (houle) et les rejets éventuels de systèmes d’assainissement à proximité de la zone de baignade pourraient expliquer cette contamination. Un prélèvement de recontrôle a certifié le retour à la normale le 05 avril 2011.

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Date

UF

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00m

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Escherichia coli



Figure 5 : Evolution des teneurs bactériologiques du bassin Manapany lors de la saison balnéaire 2011

• Plages Grande Anse, Grand Bois et Terre Sainte : Le 11 mai 2011, un épisode pluvio-orageux important (en 3h : 94 mm à Grand Bois, 62 mm à Petite-Ile) implique l’apport d’un flux polluant contaminant les eaux de baignade de ces trois sites. . La fin de l’épisode de pollution a été confortée le 16 mai 2011suite au prélèvement de recontrôle.

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Escherichia coli



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Figure 6 : Evolution des teneurs bactériologiques de la plage de Terre Sainte lors de la saison balnéaire 2011

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Figure 7 : Evolution des teneurs bactériologiques de la plage de Grand Bois lors de la saison balnéaire 2011

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08/06/2011

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Figure 8 : Evolution des teneurs bactériologiques de la plage de Grande Anse lors de la saison balnéaire 2011

• Plage Face Cimetière : Le 03 août 2011, un épisode de forte houle touche les côtes de la Réunion provoquant une augmentation des niveaux bactériologiques dont une non-conformité sur la plage de Saint Pierre face cimetière. Le retour à la normale a été constaté le 08 août 2011 suite au prélèvement de recontrôle.

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lEntérocoques Intestinaux

Escherichia coli



Figure 9 : Evolution des teneurs bactériologiques de la plage de Saint Pierre localisée face au cimetière lors de la saison balnéaire 2011 Episodes de pollutions récurrentes en 2011

• Cascade Niagara et Cascade des Délices : Plusieurs épisodes de pollutions ont eu lieu sur ces deux sites :

Cascade Niagara Cascade des Délices 19 janvier 2011 24 novembre 2010 16 mars 2011 16 mars 2011 11 mai 2011 11 mai 2011

28 septembre 2011 28 septembre 2011 Les pollutions de ces deux sites sont liées à des évènements climatiques. En effet, la région est soumise à des pluies importantes. Les eaux de ruissellement lessivent les terrains en amont des sites et occasionnent un entrainement des matières organiques et des polluants de toute nature vers les sites de baignade, dégradant ainsi la qualité des eaux de baignade. Ces régulières dégradations entrainent un déclassement de ces deux sites en classe C : eaux pouvant être momentanément polluées.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

13/10/2010

27/10/2010

10/11/2010

24/11/2010

08/12/2010

22/12/2010

05/01/2011

19/01/2011

02/02/2011

16/02/2011

02/03/2011

16/03/2011

22/03/2011

30/03/2011

13/04/2011

27/04/2011

11/05/2011

16/05/2011

25/05/2011

08/06/2011

22/06/2011

06/07/2011

20/07/2011

03/08/2011

17/08/2011

31/08/2011

14/09/2011

28/09/2011

Date

UF

C/1

00m

l


Escherichia coli



Figure 10 : Evolution des teneurs bactériologiques de la Cascade des Délices lors de la saison balnéaire 2011

14

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

13/10/2010

27/10/2010

10/11/2010

24/11/2010

08/12/2010

22/12/2010

05/01/2011

19/01/2011

24/01/2011

02/02/2011

16/02/2011

02/03/2011

16/03/2011

22/03/2011

30/03/2011

13/04/2011

27/04/2011

11/05/2011

16/05/2011

25/05/2011

08/06/2011

22/06/2011

06/07/2011

20/07/2011

03/08/2011

17/08/2011

31/08/2011

20/09/2011

28/09/2011

Date

UF

C/1

00m

l


Escherichia coli



Figure 11 : Evolution des teneurs bactériologiques de la Cascade Niagara lors de la saison balnéaire 2011

15

B/ Bilan Mayotte

Le bilan de la saison balnéaire s’avère globalement bon avec une majorité de sites conformes à la réglementation en cours d’abrogation.

Tableau 4 : Récapitulatif du classement des eaux de baignade de l’île de Mayotte.

Communes Sites Nature

de l'eau

2011 2010 2009 Evolution

(2010/2011) Evolution

(2009/2010) Evolution

(2009/2011)

Acoua Mtsangadoua M B B C = + + Dzona Plage M A A B = + + Gnambadaou M B A C - ++ + Hamouro M A B B + = + Musicale Plage M A A C = ++ ++

Bandrélé

Sakouli M A A C = ++ ++ Les 3 baobabs M B A B - + = Bambo ouest M A A A = = = Gîte de Hagnoundrou M B B B = = = Bouéni

Poulpe Plage M B A C - ++ +

Chiconi Sohoa M C B B - = -

Dembéni Iloni M B A A - = - Badamiers M A A A = = = Faré M A A A = = = Dzaoudzi Moya M A A A = = =

Kani Kéli Ngouja M B A B - + = Koungou Collège M B A B - + =

Longoni M B A B - + = Koungou

Trévani M B A A - = - Dingua Dinguani M B B C = + +

Mamoudzou Le Pendu M B A B - + = Fouimboni M A B B + = + Hamjago M D B C -- + - M’Tsahara M C B C - + = Jiva M B A B - + =

M’Tsamboro

Tsoha M B A A - = - Ambato M B B B = = = Mliha M B B C = + + M’Tsangamouji Tanaraki M B A C - ++ + M’tsangabeach M B A B - + = Sada Village M C B C - + = Sada Tahiti Plage M B A A - = - Plage de Soulou M B A A - = -

Tsingoni Cascade de

Soulou ED B B =

Nature de l’eau : M : Mer ED : Eau Douce Classes de qualité : A : bonne qualité B : qualité moyenne C : eau pouvant être momentanément polluée D : mauvaise qualité Le bilan fait ainsi état de 9 baignades classées A, 21 baignades classées B, 3 baignades classées C et une baignade classée D.

16

2011 2010 2009 A 9 22 9 B 21 12 13 C 3 0 11 D 1 0 0

Nombre d’analyses considérées 464 298 Par rapport aux résultats du contrôle sanitaire de la saison 2010, on constate une dégradation globale de la qualité de l’eau avec une majorité de sites classés B pour cette saison alors qu’ils étaient majoritairement classés A au cours de la saison 2010. Cette dégradation résulte vraisemblablement du renforcement du contrôle sanitaire, notamment pendant la saison des pluies, avec un quasi doublement du nombre d’analyses entre les deux saisons balnéaires 2010 et 2011. Par ailleurs, alors qu’il n’y avait aucun site de classe inférieure à B en 2010, 3 sites classés C et un site classé D font leur « apparition » dans le classement. Cela n’est pas sans conséquence car la plage de Ham jago (site classé D), devra être fermée à la baignade au cours de la saison 2012. La réglementation prévoit en effet que « toute eau classée en D au cours d’une saison balnéaire doit être fermée au cours de la saison suivante ». Une analyse plus fine du classement obtenu révèle les points suivants au niveau de certaines plages : Episodes de pollutions marqués et/ou inhabituels Plage de Moya (Dzaoudzi) : On note une grosse pollution à Moya en février 2011 dont l’origine n’a pu être identifiée. Plage de Trévani (Koungou) : On note également à Trévani un gros épisode de contamination fécale en avril 2011 (avec un début d’évolution sur les résultats du contrôle sanitaire en mars 2011). L’origine de la pollution n’a pas été retrouvée mais, parmi les causes possibles figurent :

� Un défaut d’assainissement des installations hôtelières adjacentes � Le dépotage sauvage d’un camion ou de la cunette d’un bateau.

Plage de Tsoha (M’Tsamboro) : Une grosse pollution a été constaté en novembre 2010. Plages soumises à des dépassements fréquents de réf érences et/ou limites de qualité Plage de Sada Village : L’eau est de qualité moyenne quasiment tout au long de l’année. Par rapport à l’an dernier, il y a une dégradation de la qualité de l’eau avec une augmentation de la teneur des échantillons prélevés en bactéries. Cette tendance est confirmée par deux dépassements de limites de quali té pour le paramètre E. Coli, ce qui n’avait pas été observé l’an dernier (pour un nombre d’analyse à peu près comparable- 13 contre 16 cette année). On note également, les 8 et 22 décembre 2010, l’apparition de flottants et huiles. L’origine de ces polluants n’a pu être identifiée. Plage de Dingua Dinguani (Mamoudzou) : On note la présence à fréquence régulière d’entérocoques et un dépassement fréquent de référence de qualité pour ce paramètre vraisemblablement liés à la proximité du milieu urbain et au défaut d’assainissement.

17

Plage de Hamjago (M’Tsamboro) : On observe la présence chronique d’indicateurs de contamination fécale. On note en particulier une dégradation significative par rapport aux résultats de la saison balnéaire 2010) de la qualité de l’eau entre octobre et mai. Les défauts d’assainissement avec, en particulier, la présence de plusieurs émissaires, mais également la localisation de cette plage, située en contrebas d’une vallée encaissée expliquent les mauvais résultats obtenus. Plage de M’Tsahara (M’Tsamboro) : On constate une eau de mauvaise qualité, en particulier entre octobre et novembre 2010. Plage d’Ambato Village (M’Tsangamouji) : On note des dépassements fréquents de référence de qualité pour les 2 paramètres tout au long de l’année. Plage de Tahiti (Sada) : On note des dépassements fréquents de référence de qualité. Plage de Soulou (Tsingoni) : On constate une dégradation de la qualité de l’eau en 2011. Cependant, il convient de signaler que le contrôle sanitaire de 2010 était incomplet, avec seulement 3 prélèvements en 2010 pour 13 en 2011. Cascade de Soulou (Tsingoni) : On note une augmentation nette du nombre d’analyses réalisées au cours de la saison 2011 par rapport à 2010 (13 contre 3). Le classement en B n’est cependant pas modifié. On peut malgré tout affiner le commentaire en constatant la présence quasi chronique d’indicateurs de contamination fécale (en particulier entérocoques) à des seuils dépassant les références de qualité pour les deux paramètres.

18

Figure 12 : Classement des sites de baignade à Mayotte selon la directive européenne de 1976

19

C/ Simulation de classement selon la nouvelle direc tive Les nouvelles modalités de classement, introduites par la directive européenne 2006/7/CE, seront appliquées à partir de la saison balnéaire 2013. Ce classement – selon 4 niveaux de qualité « excellent », « bonne », « suffisante », et « insuffisante » - prendra en compte les résultats obtenus lors des 4 années consécutives pour les paramètres bactériologiques Escherichia coli et Entérocoques intestinaux.

Les modalités de l’évaluation et de classement des eaux de baignade sont fixées désormais par l’arrêté du 22 septembre 2008. Les normes de qualité (tableau 5) sont plus exigeantes et les nouvelles valeurs seuils sont différentes selon l’origine de l’eau (eau douce ou eau de mer). Tableau 5 : Valeurs seuils et classes de qualité pour les eaux douces et l’eau de mer dans la directive 2006/7/CE

Paramètres Excellente qualité

Bonne qualité

Qualité suffisante

Qualité insuffisante

Entérocoques intestinaux (UFC/100 ml) 200* 400* 330** > 330** Eaux

douces Escherichia coli (UFC/100 ml) 500* 1 000* 900** > 900** Entérocoques intestinaux (UFC/100 ml) 100* 200* 185** > 185** Eau de

mer Escherichia coli (UFC/100 ml) 250* 500* 500** > 500**

Eaux conformes à la nouvelle

directive Eaux non

conformes (*) : Valeurs seuils à comparer aux percentiles 95 des mesures microbiologiques.

(**) : Valeurs seuils à comparer aux percentiles 90 des mesures microbiologiques. Pour qu’une eau de baignade soit classée dans une catégorie de qualité donnée, il faut que les percentiles des résultats de dénombrement d’au moins un des deux indicateurs microbiologiques soient inférieurs aux valeurs seuils de la classe de qualité considérée. Seule la classe de qualité insuffisante sera définie comme non conforme à l’activité de baignade.


a) Classement Réunion La simulation de classement des sites de baignade selon la nouvelle méthode de calcul pour la saison balnéaire 2011-12-13 (tableau 4) confirme que l’ensemble des sites de baignade en eau de mer sont de qualité « bonne » à « excellente ». Par contre, les deux sites de baignade en eau douce sont de qualité « insuffisante » et devront donc faire l’objet de mesures de gestion et d’actions plus importantes pour atteindre l’objectif de la nouvelle directive d’une qualité d’eau « suffisante » d’ici 2015.

Figure 13 : Classement des sites de baignade à la Réunion selon la simulation de la directive européenne de 2006


Tableau 6 : Récapitulatif du classement des eaux de baignade de l’île de la Réunion selon la directive européenne 2006.

2011 Commune Site

Nature de

l'eau Classement provisoire

Directive 1976 Classement

Directive 2006 Saint Philippe Bassin du Baril M A Excellent

Saint Joseph Bassin Manapany M A Excellent

Petite Ile Plage Grande Anse M A Excellent

Plage Grand Bois M A Bon

Plage Terre Sainte M A Bon

Plage ancienne gare M A Excellent

Plage face cimetière M A Excellent

Saint Pierre

Plage face SIDR M A Excellent

Plage Etang salé (face poste MNS)

M A Excellent Etang Salé

Pont Mulla M A Excellent

Saint Leu Plage Saint Leu M A Excellent

Plage de la Saline (MNS) M A Excellent

Plage Trou d'Eau M A Excellent

Plage Ermitage Centre (Passe)

M A Excellent

Plage Ermitage Village M A Excellent

Plage Roches Noires M A Excellent

Plage Boucan Canot M A Excellent

Saint Paul

Plage Boucan Canot (Piscine)

M A Excellent

Petite Rivière Saint Jean Eau douce C Insuffisant Sainte Suzanne Rivière Sainte Suzanne Eau douce C Insuffisant

Nature de l’eau : M : Mer ED : Eau Douce Classes de qualité : A : bonne qualité B : qualité moyenne

C : eau pouvant être momentanément polluée D : mauvaise qualité


b) Classement Mayotte

Tableau 7 : Récapitulatif du classement des eaux de baignade de l’île de Mayotte selon la directive européenne 2006.

Communes Sites Nature

de l'eau

Classement 2011 (ancienne

directive)

Classement 2011 (nouvelle directive)

Acoua Mtsangadoua M B Insuffisante

Dzona Plage M A Bonne Gnambadaou M B Insuffisante

Hamouro M A Insuffisante

Musicale Plage M A Bonne Bandrélé

Sakouli M A Suffisante

Les 3 baobabs M B Insuffisante Bambo ouest M A Bonne Gîte de Hagnoundrou M B Suffisante

Bouéni

Poulpe Plage M B Suffisante

Chiconi Sohoa M C Insuffisante

Dembéni Iloni M B Bonne

Badamiers M A Bonne

Faré M A Bonne Dzaoudzi Moya M A Bonne

Kani Kéli Ngouja M B Bonne

Koungou Collège M B Insuffisante

Longoni M B Bonne Koungou

Trévani M B Suffisante

Dingua Dinguani M B Insuffisante Mamoudzou

Le Pendu M B Insuffisante

Fouimboni M A Insuffisante Hamjago M D Insuffisante

M’Tsahara M C Insuffisante Jiva M B Suffisante

M’Tsamboro

Tsoha M B Suffisante

Ambato M B Insuffisante Mliha M B Insuffisante M’Tsangamouji Tanaraki M B Bonne

M’tsangabeach M B Insuffisante

Sada Village M C Insuffisante Sada Tahiti Plage M B Bonne

Plage de Soulou M B Suffisante Tsingoni

Cascade de Soulou ED B Insuffisante

Nature de l’eau : M : Mer ED : Eau Douce Classes de qualité : A : Bonne qualité B : qualité moyenne C : eau pouvant être momentanément polluée D : mauvaise qualité L’application de la nouvelle réglementation a un effet négatif important sur le classement des plages actuellement suivies dans le cadre du contrôle sanitaire. On constate en effet que 11 plages supplémentaires deviennent non-conformes.


Eaux conformes par rapport leur

réglementation Eaux non-conformes par rapport à

leur réglementation

A 9 C 3

B 21 D 1 Total 30 Total 4

Excellente qualité 0 Qualité insuffisante 15 Bonne qualité 11

Qualité suffisante 8

Total 19 Total 15

L’un des points les plus remarquables concerne le passage de la plage de Fouimboni du classement « A » au classement « qualité insuffisante » et, dans une moindre mesure, le passage de baignade classés B en baignades de qualité insuffisante (10 zones de baignade). Cela peut s’expliquer par le changement de règles appliquées pour le calcul et l’établissement du classement. Ce dernier est en effet établi sur la base des résultats des 4 saisons balnéaires précédentes et non plus de la seule saison balnéaire étudiée. De plus, il pénalise plus fortement les dépassements de références de qualité des deux indicateurs bactériologiques ainsi que le dépassement de la limite de qualité pour le paramètre E. Coli. Un élément important est cependant à souligner : Le classement suivant la nouvelle directive qui devrait être effectué grâce aux résultats des 4 saisons balnéaires précédentes (à savoir, dans ce cas, avec tous les résultats obtenus depuis la saison 2008), a été réalisé avec des données réduites. En effet, les résultats de certaines saisons (en particulier celle de 2008 et, parfois, de 2010) étaient peu nombreux voire inexistants suivant les sites. Malgré tout, une des conditions requises pour effectuer le classement, à savoir disposer de plus de 16 prélèvements sur les 4 saisons balnéaires précédentes, a bien été respectée.


5 ACTIONS REGLEMENTAIRES A METTRE EN PLACE

A/ Autosurveillance En parallèle du contrôle sanitaire, les personnes responsables de la gestion d’un site de baignade (communes, communautés de communes) sont tenues d'élaborer un programme d’autosurveillance sur la qualité des eaux et sur les sources de pollution éventuelles. Cette autosurveillance a pour but de permettre le suivi quotidien de l'eau de baignade et de prendre rapidement des mesures de gestion des situations anormales, pouvant aller jusqu’à l'interdiction de baignade. La mise en place de l’autosurveillance doit être réalisée quotidiennement (semaine et week-end). Elle peut être réalisée par de simples observations (Annexe 1)

- Observations visuelles de l’eau, de la plage et des principales sources de pollution : présence de déchets, de mousses, d’algues, de film d’huile ou d’hydrocarbures, ravine active, …

- Contrôle olfactif : odeur de l’eau Ou par des mesures plus complexes :

- Suivi de la pluviométrie - Suivi de la turbidité - Analyses réalisées à la fréquence et selon les méthodes au choix de la

personne responsable du site de baignade (non normalisées à lecture rapide)

L’autosurveillance fait partie intégrante du profil de vulnérabilité et doit y être intégrée. Si cette action est bien engagée à La Réunion, elle n’a pas encore débuté à Mayotte.


B/ Mise en place des profils de vulnérabilité

Le profil de vulnérabilité des eaux de baignade correspond à une identification et à une étude des sources de pollutions pouvant affecter la qualité de l'eau et présenter un risque pour la santé des baigneurs. Il vise à définir des mesures de gestion afin de prévenir les risques de contamination du site de baignade dans le but d’atteindre en 2015 à une qualité des eaux au moins « suffisante ». Le profil de vulnérabilité des eaux de baignade se décline en trois types suivant la qualité des eaux définie par le contrôle sanitaire :

- Profil de type 1 : Le risque de pollution de l’eau de baignade n’est pas avéré (classement suivant la directive 2006/7/CE de l’eau de baignade en qualité « excellente », « Bonne », « suffisante »)

- Profil de type 2 : Le risque de contamination est avéré et les causes sont connues (classement suivant la directive 2006/7/CE de l’eau de baignade en qualité « insuffisante »)

- Profil de type 3 : Le risque de contamination est avéré et les causes sont insuffisamment connues (classement suivant la directive 2006/7/CE de l’eau de baignade en qualité « insuffisante »)

Pour tout site de baignade nouvellement créé ou si le nombre de prélèvement réalisé est insuffisant pour procéder à une simulation du classement, le profil de vulnérabilité à réaliser sera de type 2 ou de type 3. Le profil de vulnérabilité de baignade peut être révisé:

- Si la qualité change pour une qualité d’eau de baignade excellente, - Tous les 4 ans pour une bonne qualité d’eau de baignade, - Tous les 3 ans pour une qualité suffisante d’eau de baignade, - Tous les 2 ans pour une qualité insuffisante d’eau de baignade,

Le profil des eaux de baignade doit être également mis à jour en cas de travaux de construction ou de changements importants dans les infrastructures effectués dans les zones de baignade.

a) A La Réunion

La procédure de profil de vulnérabilité prévue à l'article D. 1332-21, devait être terminée au plus tard le 1er février 2011 ou avant le début de la première saison balnéaire d'ouverture pour les sites recensés après la saison balnéaire 2010. A ce jour, une commune (Saint Leu) a finalisé le profil de vulnérabilité de son site de baignade. Les profils de vulnérabilité des communes de Saint Paul, Saint Philippe et l’intercommunalité CIVIS sont en cours d’élaboration. Les communes de Sainte Suzanne et de Saint Joseph n’ont, à ce jour, pas commencé la démarche


Figure 14 : Etat d’avancement des profils de vulnérabilité des eaux de baignade de l’île de la Réunion

b) A Mayotte

La directive européenne 2006/7/CE demande que toutes les eaux de baignade soient de qualité au moins suffisante d’ici 2015. Or, la qualité des eaux de baignade est fortement influencée par la qualité de l’assainissement. Au titre du code de l’environnement, une dérogation a été accordée à Mayotte pour la gestion des eaux résiduaires urbaines. Cette dernière prévoit une mise aux normes des stations d’épuration à l’horizon 2027. Conséquemment, une procédure dérogatoire a également été entamée par le ministère de la santé, qui prévoit l’atteinte d’une eau de qualité au moins suffisante quatre ans après, soit en 2031. Les premiers profils de baignade devront cependant être réalisés en 2015, soit trois ans après le premier recensement.


6 INFORMATION DU PUBLIC

A/ Informations sur internet

Le Ministère de la Santé a mis en place depuis 2002 un site Internet à la disposition des usagers : http://baignades.sante.gouv.fr. Ce site reprend les résultats du contrôle sanitaire et le classement des années précédentes.

B/ A La Réunion

Conformément à la nouvelle réglementation, le public doit être informé de la qualité des eaux de baignade et doit pouvoir consulter la description des sites de baignade. Le but étant de transmettre suffisamment d’informations pour permettre aux usagers de « s’auto protéger » et pour les sensibiliser aux actions engagées par les gestionnaires des eaux de baignade.

La réglementation impose la mise en place de ces panneaux d’information pour le 1er janvier 2012 à un endroit facilement accessible et localisé à proximité immédiate de chaque eau de baignade. Deux maquettes de panneaux d’affichage sous forme de tryptique (eaux douces et eau de mer) ont été réalisées par l’ARS en collaboration avec les communes et inter-communes gestionnaires de baignade (Annexe 2). Elles sont mises à disposition en libre accès pour les responsables de sites de baignade depuis début 2011.

C/ A Mayotte Il sera nécessaire de renforcer l’information des usagers. Il est en effet fréquent que les résultats du contrôle sanitaire ne soient pas affichés sur site. Sur ce thème, la mise en place d’un système de suivi avec le laboratoire doit être poursuivie pour permettre la transmission rapide des résultats du contrôle sanitaire aux maires qui devront être à même de prendre les mesures de gestion appropriée si nécessaire. De plus, la prochaine mise en place de logiciels de gestion des résultats de baignades à l’ARS-OI permettront une meilleure transmission de l’information au public et la réalisation du rapport européen sur la qualité des eaux de baignades.

28

Calendrier de mise en application de la nouvelle réglementation

Afin d’atteindre une qualité d’eau au moins « suffisante » d’ici 2015, plusieurs étapes ont été programmées afin d’accompagner les responsables de sites de baignade vers l’objectif défini par la directive européenne (tableaux 6 - 7). A La Réunion Tableau 8 : Echéancier de mise en application

de la nouvelle réglementation à la Réunion

2010 Mise en place de l’autosurveillance par la personne responsable des eaux de baignade

2011 Mise en place des profils des eaux de baignade pour toutes les eaux de baignade recensées par les gestionnaires des sites.

2012 Nouvelles dispositions d’information du public à proximité des eaux de baignade.

2013

Fin de la saison balnéaire 2013 : 1er classement des eaux de baignade selon la nouvelle méthode de calcul : sur la base des résultats obtenus pendant les 4 saisons balnéaires précédentes. Qualités « insuffisante », « suffisante », « Bonne », « excellente ».

2015 Toutes les eaux de baignade doivent être au moins de qualité « suffisante » à la fin de la saison balnéaire 2015.

A Mayotte Tableau 9 : Echéancier de mise en application

de la nouvelle réglementation à Mayotte

2013 Premier recensement officiel des baignades

2015 Réalisation des premiers profils de baignade

2031 Date fixée pour atteindre une qualité d’eau au moins suffisante.


a mise en place de la directive européenne 2006 impose comme principal objectif : l’atteinte d’une qualité au moins « suffisante » d’ici 2015, à la Réunion et d’ici 2031 à Mayotte, pour l’ensemble des sites de baignade.

L’atteinte de cet objectif passe par la mise en œuvre de mesures de prévention et de gestion par les personnes responsables des eaux de baignade comme la mise en place des programmes d’autosurveillance ou l’élaboration des profils de vulnérabilité. Ces chantiers sont instruits par les services Santé Environnement des deux délégations d’île et nécessitent un suivi et un appui aux gestionnaires des eaux de baignade. A la Réunion et à Mayotte, le climat tropical entraine de fortes précipitations qui provoquent des dégradations chroniques de la qualité des eaux, engendrées par des écoulements superficiels, des apports terrigènes et de matières organiques dans le milieu hydraulique récepteur. Ce phénomène affecte davantage les eaux douces, mais est également très souvent la cause de non conformités en eau de mer. A La Réunion, la procédure d’élaboration des profils de vulnérabilité doit être menée à son terme afin d’atteindre une qualité suffisante de l’eau de baignade dans les délais exigés par la réglementation. De plus, il est nécessaire de poursuivre l’accompagnement des communes dans la démarche de recensement des sites de baignade, puisque plusieurs zones, notamment d’eau douce, sont visiblement fréquentées sans pour autant qu’elles fassent l’objet d’une surveillance sanitaire. A Mayotte, la dégradation de la qualité de l’eau des sites de baignade peut également être expliquée par l’état des dispositifs d’assainissement (collectifs et autonomes). La mise aux normes de l’ensemble des systèmes d’assainissement nécessitera une implication forte et constante de l’ARS mais également des autres partenaires institutionnels (mairies, syndicats, DEAL). De plus, le constat de la dégradation de la qualité des eaux de baignade nécessitera la mise en œuvre d’un contrôle sanitaire adapté avec des contrôles plus fréquents pour les eaux qui ont été classées en catégorie C notamment. Une vigilance s’impose sur la procédure de recensement exhaustif, qui impliquera, à terme, une charge financière importante pour les gestionnaires des sites de baignade. Un accompagnement des mairies est nécessaire afin qu’elles s’approprient l’ensemble des mesures adaptées pour une gestion efficace des eaux de baignade de leur territoire. Ainsi, en dépit de calendriers différents entre La Réunion et Mayotte, l’instauration progressive des dispositions prévues par la réglementation contribue à la protection de la santé des usagers lors des activités de baignade et constitue une activité importante des services Santé Environnement de l’ARS-OI.

L

Conclusion


Annexes


Annexe 1

Fiche type d’autosurveillance des eaux de baignade Nom de l’observateur : ____________________ Date : ___/___/____

Heure de l’observation : __h__ Conditions météorologiques lors de l’observation

� Soleil � Soleil nuageux � Nuageux gris � Pluie modérée � Pluie intense � Orage Vent : � absent � faible � fort Direction du vent : � entrant (du large vers la plage)

� sortant (de la plage vers le large) � parallèle à la plage

T°C eau : __________ T°C air : __________ Pluie de la veille (en mm) : _______________

Aspect de l’eau de baignade

Présence de mousses persistantes: � oui � non Présence d’huiles minérales : � oui � non (film visible à la surface et odeur) Présence de résidus goudronneux et matières flottantes : � oui � non Coloration de l’eau : � normale � anormale Présence de déchets dans l’eau : � oui � non Nature des déchets (végétaux, plastiques, etc …) : _______________________ Fréquentation de la baignade lors de l’observation : � nulle � faible � moyenne � forte

Aspect de la plage

Présence de déchets sur la plage : � oui � non Nature des déchets (végétaux, plastiques, etc …) : _______________________ Présence d’animaux : � oui � non

Observations autres :


Annexe 2

Information sur la qualité des eaux de baignade de la Réunion

Projet de maquette pour la confection de panneaux par les gestionnaires de baignade

Eau de mer


Eaux douces

34

Annexe 3 Caractéristiques des sites de baignade potentiels

Site ne présentant pas de dangers connus Site présentant

des dangers connus

Type de baignade

Baignade aménagée

(Site fréquenté en règle générale)

Baignade non aménagée

(Site faiblement fréquenté en règle générale)

Site de baignade potentiel non recensé et non interdit (Site non fréquenté voire très faiblement)

Site fréquenté ou non

Recensement

Baignade recensée

Procédure de recensement annuelle : transmission de la liste de baignades recensées au préfet et au directeur général de l’Agence Régionale de Santé avant le 31/05

-

Baignade interdite de façon permanente : mise en place d’un arrêté permanent motivé

Autosurveillance

Surveillance journalière visuelle voire analytique de la qualité de l’eau

Surveillance journalière visuelle voire analytique de la qualité de l’eau

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Démarches réalisées par la personne responsable des eaux de baignade

Transmission du profil de vulnérabilité au maire

Transmission du profil de vulnérabilité au maire

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Démarches réalisées par le maire

Transmission du profil de vulnérabilité au directeur de l’ARS

Transmission du profil de vulnérabilité au directeur de l’ARS

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Surveillance de la baignade

- Un poste de secours à proximité directe des plages

- En dehors des heures d’ouverture, la baignade est pratiquée aux risques et périls des usagers

- Surveillance par un personnel qualifié titulaire d’un diplôme délivré par l’Etat

- Accessibilité pour les secours

-Moyen d’alerter les secours à proximité du site de baignade

-Suppression ou

- Baignade aux risques et périls des usagers

- Accessibilité pour les secours

-Moyen d’alerter les secours à proximité du site de baignade

-Suppression ou signalement de tous dangers difficilement prévisibles aux baigneurs

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Baignade aux risques et périls des usagers

Baignade interdite

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signalement de tous dangers difficilement prévisibles aux baigneurs

Aménagement du sité

-Au moins 2 WC à proximité de la baignade et indiqués au public

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Affichage

-Mise en place de panneaux d’affichage comportant la qualité des eaux de baignade et la description des sites ainsi que la synthèse de leurs profils de vulnérabilité

-Mise en place de panneaux d’affichage comportant la qualité des eaux de baignade et la description des sites ainsi que la synthèse de leurs profils de vulnérabilité

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Participation du public

-nterrogation du public lors de la procédure de recensement par différentes voies de communication

Interrogation du public lors de la procédure de recensement par différentes voies de communication

Interrogation du public lors de la procédure de recensement par différentes voies de communication

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Qualité des eaux de baignadeà Mayotte et à La Réunion 2011

Documents

Transcript of Qualité des eaux de baignadeà Mayotte et à La Réunion 2011