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1 Putain Malgré Elle La main de l’homme était dure, calleuse. Ses gros doigts froissaient brutalement le fin tissu de ses dessous. Elle se raidit. La pression se faisait plus forte. Ses joues brûlaient, ses tempes bourdonnaient. Elle ne devait pas être là. Jamais elle n’aurait dû être là. Elle jeta un regard affolé vers la porte. Yasmine, où était Yasmine ? Elle devait arriver maintenant, ce n’était pas censé aller plus loin. En fait, c’était déjà allé beaucoup trop loin. Elle essaya de se dégager, mais l’homme la plaquait contre le mur. Elle sentait son souffle dans son cou. Son odeur de mâle lui parvenait comme exacerbée par son propre affolement. Yasmine devait venir maintenant, lui expliquer qu’une autre fille allait arriver, qu’elle même était mariée et qu’elle n’avait fait que rendre service en remboursement d’une vieille dette. Qu’en fait, elle n’avait pas pu refuser mais qu’elle n’était censée que discuter avec lui pour le faire patienter. Que même cela elle ne l’avait fait qu’à regret, parce qu’elle devait énormément à Yasmine. Mais l’homme ne voulait plus discuter. Il avait payé, et cher. La main s’était glissée sous sa jupe et s’insinuait entre ses cuisses qu’elle gardait serrées. Sa langue s’enroula autour de son lobe tandis que son autre main s’attaquait aux boutons de son corsage. Elle étouffait. Sa gorge était sèche, presque douloureuse. – Branle-moi. Que devait-elle faire ? Déjà l’homme guidait sa main. Yasmine devait arriver, elle ne pouvait plus tarder. Si elle accédait à son désir nul doute que cela suffirait à gagner le temps nécessaire. Mais, depuis son mariage, jamais elle n’avait touché un autre homme que le sien. Et si, physiquement, ce n’était pas aussi grave que la consommation de l’acte en lui-même, moralement c’était quand même une infidélité. Tout son être se révoltait à la simple idée de le toucher. Mais que faire ? Résister c’était mettre Yasmine dans une situation embarrassante, voire dangereuse, et celle-ci n’avait pas hésité une seconde à lui rendre service quand elle avait eu besoin d’elle. Même si son sacrifice n’avait pas été aussi personnel, il n’en avait pas été moins grand. Dépassée, elle le laissa amener sa main contre la bosse qui déformait la braguette de son pantalon de grosse toile. Elle n’avait guère d’autre choix n’est-ce pas ? Elle eut un mouvement de recul quand elle sentit le volume du membre dressé sous le tissu marron et l’homme s’en aperçut. – Elle est grosse hein ? Tu vas voir, elle va encore grandir. Serre-la. Désespérée, elle obéit, arrachant un gémissement à son partenaire imposé. Et pour le plaisir qu’elle lui donnait, elle se méprisa. Mais où donc était Yasmine ? Jusqu’où faudrait-il qu’elle aille ? Sa main droite, crispée sur l’énorme sexe, commença à se mouvoir lentement. Seigneur, il était énorme ! Elle était horrifiée par la taille de son membre et par ce qu’elle était en train de faire. Elle le masturbait. Elle, une femme mariée. Comment cela avait-il pu arriver ? Jusqu’à ce matin, jusqu’à ce que Yasmine ne l’appelle pour lui dire qu’elle avait besoin d’elle, elle s’était crue à l’abri de ce genre de situation. N’était-elle pas une femme à la vie ordinaire, mariée et mère d’une jolie petite fille ? N’avait-elle pas, dans son entourage, une réputation de femme honnête, fidèle ? Oui, justement. Assez honnête et fidèle pour se souvenir de cette époque lointaine, bien avant de rencontrer celui qu’elle allait épouser, où, dans une situation dramatique, elle n’avait trouvé que Yasmine pour lui venir en aide. Le temps avait ensuite passé et elles s’étaient éloignées l’une de l’autre au gré des aléas de la vie. L’une s’était mariée et avait fondé une famille, l’autre avait plus ou moins mal tourné, fréquentant des gens de moins en moins recommandables. Ce matin, après des années de silence, elle avait appelé, paniquée, presque hystérique. – J’ai besoin que tu m’aides. Je ne voulais pas m’adresser à toi mais je n’ai personne vers qui me tourner. C’est très important !

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Une femme mariée est initiée malgré elle aux plaisirs d'être une putain soumise à la jouissance des hommes.

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Putain Malgré Elle

La main de l’homme était dure, calleuse. Ses gros doigts froissaient brutalement le fin tissu de ses dessous. Elle se raidit. La pression se faisait plus forte. Ses joues brûlaient, ses tempes bourdonnaient. Elle ne devait pas être là. Jamais elle n’aurait dû être là. Elle jeta un regard affolé vers la porte. Yasmine, où était Yasmine ? Elle devait arriver maintenant, ce n’était pas censé aller plus loin. En fait, c’était déjà allé beaucoup trop loin. Elle essaya de se dégager, mais l’homme la plaquait contre le mur. Elle sentait son souffle dans son cou. Son odeur de mâle lui parvenait comme exacerbée par son propre affolement. Yasmine devait venir maintenant, lui expliquer qu’une autre fille allait arriver, qu’elle même était mariée et qu’elle n’avait fait que rendre service en remboursement d’une vieille dette. Qu’en fait, elle n’avait pas pu refuser mais qu’elle n’était censée que discuter avec lui pour le faire patienter. Que même cela elle ne l’avait fait qu’à regret, parce qu’elle devait énormément à Yasmine.

Mais l’homme ne voulait plus discuter. Il avait payé, et cher. La main s’était glissée sous sa jupe et s’insinuait entre ses cuisses qu’elle gardait serrées. Sa langue s’enroula autour de son lobe tandis que son autre main s’attaquait aux boutons de son corsage. Elle étouffait. Sa gorge était sèche, presque douloureuse.

– Branle-moi.

Que devait-elle faire ? Déjà l’homme guidait sa main. Yasmine devait arriver, elle ne pouvait plus tarder. Si elle accédait à son désir nul doute que cela suffirait à gagner le temps nécessaire. Mais, depuis son mariage, jamais elle n’avait touché un autre homme que le sien. Et si, physiquement, ce n’était pas aussi grave que la consommation de l’acte en lui-même, moralement c’était quand même une infidélité. Tout son être se révoltait à la simple idée de le toucher. Mais que faire ? Résister c’était mettre Yasmine dans une situation embarrassante, voire dangereuse, et celle-ci n’avait pas hésité une seconde à lui rendre service quand elle avait eu besoin d’elle. Même si son sacrifice n’avait pas été aussi personnel, il n’en avait pas été moins grand. Dépassée, elle le laissa amener sa main contre la bosse qui déformait la braguette de son pantalon de grosse toile. Elle n’avait guère d’autre choix n’est-ce pas ?

Elle eut un mouvement de recul quand elle sentit le volume du membre dressé sous le tissu marron et l’homme s’en aperçut.

– Elle est grosse hein ? Tu vas voir, elle va encore grandir. Serre-la.

Désespérée, elle obéit, arrachant un gémissement à son partenaire imposé. Et pour le plaisir qu’elle lui donnait, elle se méprisa. Mais où donc était Yasmine ? Jusqu’où faudrait-il qu’elle aille ? Sa main droite, crispée sur l’énorme sexe, commença à se mouvoir lentement. Seigneur, il était énorme ! Elle était horrifiée par la taille de son membre et par ce qu’elle était en train de faire. Elle le masturbait. Elle, une femme mariée. Comment cela avait-il pu arriver ?

Jusqu’à ce matin, jusqu’à ce que Yasmine ne l’appelle pour lui dire qu’elle avait besoin d’elle, elle s’était crue à l’abri de ce genre de situation. N’était-elle pas une femme à la vie ordinaire, mariée et mère d’une jolie petite fille ? N’avait-elle pas, dans son entourage, une réputation de femme honnête, fidèle ? Oui, justement. Assez honnête et fidèle pour se souvenir de cette époque lointaine, bien avant de rencontrer celui qu’elle allait épouser, où, dans une situation dramatique, elle n’avait trouvé que Yasmine pour lui venir en aide. Le temps avait ensuite passé et elles s’étaient éloignées l’une de l’autre au gré des aléas de la vie. L’une s’était mariée et avait fondé une famille, l’autre avait plus ou moins mal tourné, fréquentant des gens de moins en moins recommandables. Ce matin, après des années de silence, elle avait appelé, paniquée, presque hystérique.

– J’ai besoin que tu m’aides. Je ne voulais pas m’adresser à toi mais je n’ai personne vers qui me tourner. C’est très important !

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Elle n’avait pas eu besoin de rappeler ce qu’elle lui devait.

En fait, il ne s’agissait que de tenir compagnie à un homme le temps que Yasmine ne ramène l’une de ses amies avec qui il avait rendez-vous. Cela ne prendrait pas plus d’un demi-heure et il était entendu qu’il n’était pas censé arriver quoi que ce soit de compromettant pour elle. Le problème était que l’homme en question s’était lassé d’attendre, et qu’il n’était pas du genre avec qui on pouvait discuter. Le gros automatique accroché dans son holster au dossier de la chaise était là pour en attester.

Maintenant, la main aux doigts épais écartait l’élastique de sa petite culotte de soie, et même en serrant les cuisses elle ne pourrait pas l’empêcher longtemps d’arriver à ses fins. Il lui semblait même que sa gêne, loin de le contrarier, l’excitait encore plus. Il fallait qu’elle gagne du temps. Mais comment ?

– Ouvre ma braguette. Et prend moi dans ta main.

Sa voix était rauque, enrouée par le plaisir, mais, à ne pas s’y tromper, c’étaient des ordres qu’elle édictait. D’une main hésitante elle tira le zip dégageant le membre congestionné. Jamais elle n’aurait cru qu’il lui serait donné de voir un jour une pareille énormité. Le gland, de la taille d’une grosse prune, était d’une couleur violacée, comme verni. La tige en était noueuse comme une branche de chêne et vibrait au rythme des battements de plaisir qui le secouaient.

Suffoquée par cette vision surréaliste elle en oublia un instant les doigts qui forçaient la symbolique barrière de son mini slip. Ils se glissèrent soudainement en elle, la faisant se cabrer comme sous l’effet d’une décharge électrique.

– Tu es trempée. J’ai les doigts tout poisseux !

La honte la submergea. Elle savait bien que c’était là un processus normal qui n’avait que peu de rapport avec le plaisir, mais elle ne put s’empêcher de se sentir coupable de l’excitation qu’elle ne ressentait pas. D’autant plus que lui semblait croire que c’était là une manifestation de son désir. Les joues brûlantes, elle se laissa aller contre le mur pendant qu’il la fouillait. Yasmine ! Il fallait qu’elle arrive. Elle n’en pouvait plus ! Il fallait que cela s’arrête !

De nouveau il lui prit la main et la guida jusqu’à son sexe. Elle le senti vibrer sous ses doigts, chaud et dur. Elle ne voulait pas. Elle pensait à son mari qui devait être à son bureau, l’esprit tranquille. Non, elle ne voulait pas. Et pourtant, sa main se mit à bouger lentement, coulissant sur la hampe congestionnée. Elle ferma les yeux, incapable d’aligner deux pensées cohérentes. Elle l’entendait haleter et geindre pendant qu’il dégrafait son corsage. Paralysée, elle le senti dégager ses seins. Ils étaient lourds, peut-être un peu trop, et, bizarrement, elle en eut honte. Aussitôt, elle s’en voulut. Elle n’était pas censée s’inquiéter de lui plaire, au contraire.

Les yeux toujours fermés, elle senti son souffle sur sa poitrine, puis sa langue toucha sa chair déclenchant un frisson qui la fit sursauter. À nouveau, elle craignit qu’il ne prît cela pour une manifestation de plaisir. Il la léchait maintenant comme un nourrisson affamé, passant d’un sein à l’autre, agaçant les pointes tendues, approfondissant son malaise. Que devait-elle faire ? Que pouvait-elle faire ? Juste espérer que Yasmine n’arrive avant qu’il ne soit trop tard.

– Branle-moi plus fort. Serre-moi dans ta main. Rend la plus dure.

Docile, elle obtempéra, espérant secrètement que cela ne suffise à le faire jouir. La fine peau roulait sous ses doigts qu’elle n’arrivait pas à refermer complètement. Elle ne put s’empêcher de comparer la taille de la verge qu’elle caressait à celle du membre de son mari et s’en voulut aussitôt. Ce genre de pensée ne devait pas la traverser car, dans un sens, c’était déjà accepter ce qui se passait. Et cela elle ne le voulait pas. Elle se devait de dissocier son esprit de son corps. Elle devait se convaincre que moralement elle restait fidèle à l’homme qu’elle aimait. Elle s’était retrouvée dans cette situation, soit. Elle n’avait guère eu le choix, très bien. Mais son âme devait rester propre, vierge.

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– Suce-moi.

Son cerveau sembla se déconnecter. La panique l’envahit à tel point que pendant une seconde, il lui sembla être ailleurs, loin de tout ça. Elle ne réagit pas. Incapable du moindre mouvement, et encore moins de se résoudre à obéir. Pourtant, elle avait su depuis qu’il avait guidé sa main vers son sexe que la prochaine étape serait celle-là. Mais, de toutes ses forces, elle avait repoussé cette idée. Yasmine allait arriver et empêcher cette abomination. Il ne pouvait en être autrement.

– Prend-moi dans ta bouche.

La voix était plus autoritaire, plus dure. D’une main ferme, il la fit se courber dans le même temps qu’il s’asseyait dans un fauteuil. Elle sentit ses seins se balancer mollement et en ressentit une gêne encore plus profonde. Le membre, énorme, était juste devant son visage. Elle sentait son odeur musquée et voyait avec une netteté quasiment surréaliste le réseau de fins vaisseaux qui courrait à la base du gland, la peau qui venait se rattacher au méat accroché auquel brillait une goutte de sperme translucide.

Elle hésita. Sa main s’était remise en mouvement. Elle cherchait à gagner du temps tout en sachant que, dans les secondes qui suivraient, il serait dans sa bouche. La main sur sa nuque se fit plus lourde et elle le sentit contre sa joue.

– Suce.

D’un seul geste, comme on se jette d’un plongeoir pour la première fois, elle l’englouti, et encore une fois, elle put se rendre compte de sa taille hors du commun. Le gland envahissait sa bouche, presque à l’étouffer.

– Attend! Ne me fait pas jouir tout de suite.

Elle s’immobilisa pendant qu’il se crispait pour résister à la vague de plaisir qui le submergeait. Elle le senti se tendre pendant quelques secondes, et puis un jet de semence gicla sur sa langue. Elle eut un mouvement de recul, mais il la maintint d’une poigne de fer.

– Ne bouge pas, ça va passer.

Elle sentait son goût dans sa bouche, fort, salé. Elle aurait voulu cracher, mais ne le pouvait pas. Il la tenait fermement par la nuque. Et le liquide chaud, épais, roulait sur sa langue, se mélangeait à sa salive. Elle retardait le moment, mais elle savait qu’il faudrait qu’elle avale.

Elle ferma les yeux pour chasser l’image qu’elle voyait dans le miroir en face d’elle. Cassée en deux, les seins écrasés contre l’accoudoir du fauteuil, les fesses tendues, moulées dans sa jupe de coton beige, perchée sur ses hauts talons et ce sexe énorme planté au fond de la gorge, elle avait tout de la secrétaire qui gagne sa prochaine promotion. Cette image qu’elle avait toujours eue en horreur lui fit monter les larmes aux yeux. Elle qui avait toujours eu des idées bien arrêtées sur la position de la femme dans la société contemporaine.

La main de l’homme remonta sous sa robe, cherchant son sexe et le trouvant. D’un lent mouvement circulaire, il commença à la caresser à travers la fine culotte. Le tissu en était trempé, elle le sentait coller à sa fente et le vivait douloureusement.

– Tu dégoulines, il y en a partout !

Si au moins il n’avait pas fait de commentaires...

De l’autre main, il relevait sa jupe, révélant ses fesses un peu trop rondes soulignées par la minuscule culotte blanche qu’elle sentit glisser le long de ses cuisses. Portant l’humiliation à son comble, il lui flatta la croupe comme on flatte celle d’une jument.

– Tu as un cul comme je les aime. Tu vas voir, je sens qu’on va passer un bon moment.

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Son doigt effleura son anus et elle fit un pas de côté. La gifle lui brûla la fesse. Elle claqua sèchement, raisonnant dans la chambre silencieuse. Elle cria, expulsant son sexe dégoulinant et senti les larmes rouler sur ses joues.

– Ne fais pas de manières, tu n’as rien à y gagner. Continue à être une bonne fille.

Elle avait chaud, ses joues étaient brûlantes et elle sentait irradier sur sa fesse la marque rouge laissée par sa main. Elle pleurait de peur, de honte et de douleur. Elle pleurait aussi car elle ne supportait même pas cela pour elle-même. Comment, pour rembourser une dette, avait-elle pu en arriver là ? Comment la situation avait-elle pu dégénérer à ce point et aussi vite ? Elle voulait que cela s’arrête. Tout de suite. Elle voulait ne jamais avoir eu besoin de Yasmine, ne jamais même l’avoir rencontrée.

La main pesa sur sa nuque, la forçant à approcher son visage du membre poisseux.

– Allez, lèche-moi la queue. Ne laisse rien.

Chaque mot qu’il prononçait était une gifle, un degré de plus dans la profondeur de son humiliation. Il semblait prendre plaisir à utiliser des mots de plus en plus vulgaires. Et elle, qui était considérée par ses proches comme une femme de caractère, une femme de principes, était obligée de se soumettre justement à cause de ses principes. Pour ne pas que Yasmine n’ait à en souffrir. Si elle avait été seule en cause, elle savait qu’elle se serait battue, qu’elle aurait résisté et c’était d’autant plus difficile à supporter.

La pression sur sa nuque s’accentua et elle céda, fermant les yeux, essayant de se convaincre que tout cela n’était qu’un cauchemar. Sa langue remonta le long de la hampe, récupérant au passage l’épaisse semence. Elle lécha le gland, le sentant se déformer légèrement sous la pression de ses lèvres, puis redescendit en suivant la grosse veine qui battait au gré des spasmes qu’elle lui occasionnait. Ses larmes redoublèrent. Quelles qu’en soient les raisons, elle était en train de faire une fellation à un inconnu, et il en retirait un tel plaisir qu’à intervalles irréguliers, elle sentait monter de petites quantité de sperme.

Il la touchait de nouveau. Sa main allait et venait dans sa fente, sans douceur mais sans brutalité. Il exerçait une pression régulière, étalant son miel sur l’intérieur de ses cuisses, puis remontant très haut entre ses fesses, mouillant tout sur son passage. D’une lente poussée, il enfonça deux doigts dans son ventre et elle eut honte du peu de résistance qu’ils rencontrèrent. Elle était trempée, béante, sans qu’elle n’y puisse quoi que ce soit. Elle aurait aimé être sèche, mais la nature a ses lois.

Il coulissait maintenant en elle avec lenteur et elle ressentait cela comme un viol. C’était un viol. Même si lui ne l’avait pas forcée à être là. Même s’il pensait avoir affaire à une prostituée. Même si en définitive, elle s’était retrouvée dans cette situation de son plein gré.

Elle senti son pouce venir s’appuyer à son anus et se crispa mais, cette fois, ne se déroba pas. La brûlure sur sa fesse était encore vivace.

– Avale-moi, tout entier.

Elle obtempéra, engloutissant le membre tendu en même temps qu’il forçait son petit trou. Elle gémit sous la légère douleur et l’humiliation. C’était une chose qu’elle avait toujours refusée, considérant cela comme dégradant. Il s’enfonça plus loin entre ses reins et elle lâcha une nouvelle plainte qu’elle regretta d’avoir laissé échapper quand elle compris que c’était ce qu’il avait recherché.

– Tu aimes ça hein cochonne... Tu aimes ça, dans le cul.

La porte de la chambre s’ouvrit d’un seul coup devant une Yasmine essoufflée, légèrement décoiffée par la course qu’elle avait dû livrer.

– C’est bon, elle est là. Elle arrive dans une minute...

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Elle s’arrêta net devant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Son visage se décomposa, et elle resta interdite, comme paralysée. Visiblement, elle n’avait pas mesuré son retard. Puis, progressivement, la surprise céda la place au dépit. Nul doute, qu’à cet instant, elle regretta d’avoir fait appel à cette femme. Cette femme qui était son amie, qui avait un mari, une famille, et qu’elle avait toujours envié pour son assurance, sa réussite et le respect qu’elle avait d’elle-même.

Elle sut immédiatement que jamais elle ne se pardonnerait d’avoir été la cause de ce désastre et elle tenta tout ce qui était en son pouvoir pour sauver ce qui pouvait l’être encore. Mais l’image qu’elle garderait à jamais serait celle de son amie, les yeux brouillés de larmes, son maquillage dégoulinant sur les joues, la bouche entrouverte et un épais filet de salive et de sperme mêlés reliant la commissure de ses lèvres à l’énorme sexe tendu et vibrant qu’elle serrait dans sa main.

Elle eut du mal à garder une contenance. Sa bouche s’était desséchée d’un seul coup. Les mots se coinçaient dans sa gorge. Il fallait pourtant bien qu’elle parle, qu’elle intervienne, et vite. Elle s’adressa à son amie comme si de rien n’était.

– Rhabille-toi. Deborah est là, elle va s’occuper de monsieur.

L’homme sourit et appuya sur la nuque de la jeune femme, s’enfonçant à nouveau dans sa bouche.

– Non. Finalement, je vais garder celle-là. J’aime bien ses manières.

– Mais, Deborah est arrivée et...

– Je me fous de Deborah ! Maintenant tu dégages. Tu sais qu’il ne faut pas me contrarier n’est-ce pas ? Tu sais ce qui arrive à ceux qui le font...

Yasmine était devenue blême. Insister aurait été suicidaire. D’un pas mal assuré, elle se dirigea vers la sortie.

– Dis à Gino de monter surveiller le couloir. Qu’on ne me dérange plus.

La porte se referma doucement sur son dernier espoir. Elle n’arrivait même pas à en vouloir à Yasmine, insister aurait pu lui coûter très cher. Maintenant qu’allait-il se passer ? Bien sûr elle le savait et, qu’elle l’accepte ou pas, il faudrait qu’elle le supporte, mais jusqu’où exigerait-il qu’elle aille ?

– Suce-moi mieux que ça, rends-la encore plus grosse, plus dure.

Docilement elle entama un lent mouvement de va et vient avec sa bouche, la tête pleine de pensées sans suite qui se bousculaient dans son cerveau. Elle essayait de les chasser. Il fallait qu’elle se détache, qu’elle crée une barrière invisible entre son corps et son âme, qu’elle se convainque que ce qui arrivait n’était pas réel.

– Ton mari en a une aussi grosse que moi ?

Dans un premier temps elle ne comprit pas. Elle avait réussi à s’isoler suffisamment pour que ses mots ne l’atteignent pas vraiment, comme assourdis.

– Hein ? Dis-moi, tu le suces de la même façon ton petit chéri ?

Cette fois elle comprit. Elle essaya de se redresser, mais sa main se crispa sur sa nuque et il s’enfonça d’un coup de reins jusqu’au fond de sa gorge.

– Hé oui ma chérie ! La prochaine fois que tu voudras jouer les putes, pense à enlever ton alliance. Parce que tu n’es pas une pute, pas vrai ? Ne mens pas, tu n’en as pas les manières. Et crois-moi, je m’y connais. Vous m’avez pris pour un con, toi et ta copine Yasmine. Mais je vais être beau joueur, je ne vais pas la descendre, peut-être pas. En fait, tu tiens sa vie entre tes mains. Enfin, entre tes cuisses plutôt.

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Comme pour illustrer ses propos il enfonça ses doigts encore plus loin en elle, lui arrachant une plainte. Une nouvelle vague de plaisir le secoua, son corps se raidit et une nouvelle montée de sperme inonda la bouche de la jeune femme. D’une main ferme, il la força à s’immobiliser.

– Putain que c’est bon ! J’ai bien failli tout lâcher... Mais ce serait idiot pas vrai ? Je n’ai même pas fini de t’expliquer. Allez, lèche bien tout mon jus. Oui, comme ça.

Elle avait dépassé le stade de la honte. Maintenant, elle avait peur, elle savait qu’il ne lui épargnerait rien. Il allait se servir de Yasmine comme moyen de pression. Elle suçait mécaniquement sa verge, avalant ses sécrétions comme il le lui demandait, tout en essayant de trouver une solution à son problème. Mais elle savait qu’elle était en son pouvoir.

– Sur que je pourrais te renverser sur le lit et te baiser à la papa en vitesse. Excité comme je le suis ça ne prendrait pas longtemps. Tu pourrais toujours te convaincre que je t’ai violée, que tu as été moralement fidèle à ton mari. Et à part ton amour-propre un peu froissé, tu aurais vite fait de te refaire une image de femme honnête et de ranger cette expérience au rayon des mauvais souvenirs. Je suis certain qu’il ne te faudrait pas longtemps pour te trouver des excuses... Mais, moi dans tout ça ? Moi ce que je veux, c’est une vraie partie de baise, pas un coup tiré à la va vite... J’ai payé pour ça... Et quand je paye, il vaut mieux pour tout le monde que je sois satisfait.

La tirant par les cheveux il la fit se redresser. Son image dans le miroir la consterna. Ses fins cheveux blonds ébouriffés, le menton luisant de salive et de sperme, le corsage ouvert sur ses seins aux pointes tendues et irritées par le frottement du cuir de l’accoudoir, tout dans son apparence la répugnait.

Ses doigts continuaient à fouiller son sexe et son anus. De l’autre main, il lui fit écarter un peu plus les jambes.

– Oui, j’ai payé pour une pute, et tu vas te conduire en pute. Tu vas me baiser, jusqu’à me vider les couilles. Et il vaut mieux pour toi et ta copine Yasmine que je prenne mon pied...

Son pouce, épais, dur, s’enfonça brutalement dans son cul jusqu’à la base, et une nouvelle fois, elle cria.

– Ai-je été clair ?

Incapable de répondre, elle se mordit la lèvre pour ne pas hurler quand il poussa encore plus loin, la soulevant presque.

– Ai-je été clair ?

D’une voix tremblante elle finit par répondre :

– Oui...

– C’est bien... Parfait. Déshabille-toi maintenant. Montre-moi ton cul.

Lentement, la tête baissée, elle obéit. Son corsage tomba sur la moquette, puis son soutien– gorge. Ses seins, ronds et lourds, hérissés de frissons, oscillèrent lentement.

– Ne bouge plus, reste comme ça.

Il la détaillait, tournant autour d’elle, l’observant comme un maquignon une jument. Il tendit la main et soupesa un sein, déclenchant un nouveau frisson d’humiliation. Malgré la situation plus qu’inconfortable dans laquelle elle se trouvait, malgré les préoccupations qui aurait dû être les siennes à cet instant, la seule réflexion que son cerveau arrivait à formuler portait sur les quelques kilos supplémentaires qu’elle n’avait pas réussi à éliminer après sa grossesse et sur sa poitrine qui n’était plus aussi ferme qu’elle l’avait été. Une nouvelle fois, elle s’en voulut. Si il y avait un moment où elle aurait dû oublier ses complexes, c’était bien celui-là. Quelle importance pouvait avoir la vision

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qu’il avait d’elle ? Pourtant, quand, se plaçant derrière elle, il lui ordonna de soulever lentement sa jupe, c’est encore au volume de ses fesses qu’elle pensa. Elle les jugeait trop rondes. Malgré les séances quasi quotidiennes d’aérobic auxquelles elle s’astreignait, elle n’avait jamais pu chasser complètement le début de cellulite qui s’y était installé.

– Voilà ! Ne remonte pas trop vite... Putain ! Quel cul ! Un vrai cul de bourgeoise !

Elle se mordit la lèvre. Un vertige la prit. Elle lui tournait le dos, la jupe relevée au-dessus des hanches, offerte comme une putain. Dans le miroir, elle vit qu’il se masturbait et ferma les yeux.

– Penche-toi en avant que je voie ta chatte.

Docile, elle obéit, elle n’en était plus à une humiliation près. Elle imagina sans peine l’image qu’elle devait offrir, perchée sur ses talons, les reins creusés et ses seins se balançant sous elle.

– Écarte-toi bordel ! Je ne vois rien !

Non ! C’était trop lui demander ! S’il la voulait, il n’avait qu’à la prendre, c’était d’ailleurs ce qu’il n’allait pas manquer de faire, mais elle ne pouvait pas s’offrir plus que ça. Jamais, pour personne, elle ne s’était rabaissée à ce point. Tout son orgueil, sa fierté, se révoltaient. Elle ne cèderait pas.

La main tomba lourdement sur ses fesses. La douleur lui coupa le souffle, étouffant son cri dans sa gorge. Le deuxième coup, encore plus violent la projeta en avant et, cette fois, elle hurla. Déséquilibrée, elle posa un genou à terre. La saisissant par les cheveux, il lui tira brutalement la tête en arrière. Il eut un sourire moqueur, semblant prendre plaisir à ses larmes.

– Je vois que tu n’as pas bien compris le problème. Je croyais pourtant avoir été clair. Tu penses pouvoir encore décider de quoi que ce soit ? Pouvoir fixer les limites du jeu ? Tu as tort ma chérie. Tu m’appartiens. Ta vie, celle de ta copine Yasmine, peut-être même celle de ta famille, dépendent de ta docilité... Hé oui ma chérie ! Je sais que c’est dur. C’est humiliant... Mais c’est ce qui me fait bander. Il fallait y penser avant de venir te foutre de moi avec ta copine.

Il la gifla à la volée, lui arrachant un sanglot.

– Maintenant debout ! Reprend la pose.

Les jambes tremblantes, elle s’y reprit à deux fois pour se relever. Retroussant sa jupe, elle se pencha en avant et marqua un léger temps d’hésitation. Son regard croisa le sien dans le miroir et elle s’empressa d’écarter les jambes.

– Là ! C’est mieux ! Tu es une bonne fille... Pas encore une bonne salope, mais tu progresses. Allez, écarte tes fesses maintenant que je voie ton petit trou du cul.

Les joues en feu, en proie à de violents vertiges, pleurant à chaudes larmes, elle ouvrit encore un peu plus les jambes et se cambra, faisant saillir sa croupe.

– Pas comme ça ! Avec les mains !

Tremblante de peur et de honte, elle saisit ses fesses à pleines mains et les écarta, sentant son anus s’ouvrir. Ses sanglots redoublèrent, elle aurait voulu être morte.

– Oui !... C’est bien ! Ne bouge plus, laisse-moi voir si tu mouilles toujours... Ho putain ! Tu dégoulines ! Salooope ! Ça t’excite hein ?

Les doigts épais étaient à nouveau en elle. Ils fouillaient son sexe sans ménagement, allant et venant à leur guise dans son ventre, froissant grandes et petites lèvres, étalant son miel sur ses cuisses, lubrifiant son anus. Du pouce il força l’œillet bistre et froncé qu’elle exposait à sa convoitise. Elle tressaillit, serrant les dents pour ne pas crier.

– Tu vas jouir tu sais. Je sais que tu n’y crois pas, mais tu vas jouir. Tu vas prendre un tel pied ma chérie, que tu vas en avoir honte. Tu vas tellement en redemander que tu ne pourras même pas te dire que c’était un viol.

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Ses doigts toujours en elle, il la poussa vers le lit, la forçant à y grimper. Elle se retrouva à genoux, vêtue de sa seule jupe retroussée et de ses chaussures à hauts talons. De son autre main, il la poussa en avant et elle fut à quatre pattes, humiliée et offerte. Elle le sentait derrière elle et la panique l’envahissait de nouveau, la sortant de sa léthargie.

La pensée de cet énorme sexe forçant son anus, la déchirant, l’affola au point de commettre une nouvelle erreur. Au bord de la crise de nerfs, elle tenta de lui échapper. Sur les mains et les genoux, elle essaya d’atteindre l’autre côté du lit.

La sanction tomba aussitôt sous la forme d’une claque monstrueuse sur ses fesses. D’un geste brutal il la plaqua sur le matelas et approcha sa bouche tout contre son oreille.

– Tu tiens vraiment à ce que ton mari remarque quelque chose ? Parce que, si tu continues, il va falloir te passer de la pommade sur les fesses.

– S’il vous plait, pas comme ça !

Ces mots lui avaient échappé sous l’emprise de la peur et, une nouvelle fois, elle se méprisa. Elle aurait voulu être plus forte, ne pas supplier. En fait, elle s’était toujours crue au-dessus de cela, et à vrai dire, n’aurait jamais pensé avoir un jour à le vérifier.

– C’est ça qui t’affole ? Tu as peur que je t’encule ?

– ...

– Répond. Tu as peur que je te casse le cul ?

– Oui !

Elle avait parlé d’une toute petite voix, presque inaudible. Il éclata pourtant d’un gros rire qui l’humilia un peu plus si c’était possible.

– Ne me dis pas que tu ne l’as jamais fait.

Pleurant à chaudes larmes, étouffée de sanglots, elle ne répondit pas. D’ailleurs, qu’aurait elle dit ? Que non, jamais elle n’avait permis à quiconque la moitié de ce qu’il lui avait déjà fait ? Que jusqu’à ce jour l’acte sexuel n’avait été pour elle qu’un délicieux mélange de douceur, de romantisme et d’élégance ? Elle se doutait que cela n’aurait fait que rajouter à son plaisir.

– Répond !! Répond où tu le regretteras.

– Non !

– Non quoi ?

– Non, je ne l’ai jamais fait !

À nouveau, il éclata de rire.

– Alors, je vais être bon prince. Si tu es gentille, si tu t’appliques, je ne t’enculerais pas. Mais il faudra être vraiment très gentille d’accord ?

Elle ferma les yeux. Il ne lui suffisait pas de l’humilier physiquement, il voulait qu’elle se rabaisse, qu’elle supplie. Tout son orgueil, toute sa fierté se révoltaient, mais l’image de ce sexe énorme la déchirant lui était insupportable. Et puis, même si elle refusait, il la prendrait quand même. Le résultat serait le même non ? Non, elle savait bien que non. Il fallait qu’elle soit assez forte pour lui dire que non, elle n’était pas d’accord, qu’il pouvait faire d’elle ce que bon lui semblait, mais que moralement elle ne cèderait pas.

Le sexe s’insinua entre ses fesses, vint s’appuyer contre son anus et elle serra les dents, mentalement prête à supporter la douleur. Elle retrouvait un peu d’estime pour elle-même, un peu de sa combativité. Une nouvelle fois, elle s’appliqua à se détacher du moment présent. Elle savait

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que si elle se concentrait suffisamment, il lui serait plus facile de supporter ce qui se passait. Comme si cela arrivait à quelqu’un d’autre.

Son propre cri de douleur la ramena à la réalité. D’une seule poussée, il avait enfoncé son gland en elle, l’envahissant, l’étirant au-delà du supportable et détruisant du même coup toutes ses résolutions.

Frénétiquement, elle essaya de lui échapper, mais ses deux mains puissantes la tenaient fermement aux hanches. A petits coups de reins, il commença à la sodomiser, allant un peu plus loin à chaque fois, lui arrachant des hurlements qu’elle étouffait en mordant l’oreiller.

– Non ! Je vous en supplie !! Je ferais tout ce que vous voudrez !!

Elle suppliait, se traînait dans la boue, sanglotante et misérable, mais elle s’en moquait. Tout ce qu’elle voulait c’était qu’il retire cette horreur brûlante d’entre ses reins. Seigneur, il la déchirait ! Même avec la meilleure volonté du monde, jamais elle ne pourrait l’accueillir tout entier sans en garder des séquelles irréversibles.

– C’est que je suis bien, moi, dans ton cul ! Tu sais qu’il est magnifique ? Qu’est-ce qui me dit qu’une fois que je me serais retiré tu seras aussi docile que tu le promets ?

– Je vous en prie, tout ce que vous voudrez !! Faites de moi ce que vous voulez... Mais, arrêtez ça !!

Elle ressentit presque de la gratitude quand il sortit d’elle. Elle se sentait élargie, distendue et pourtant soulagée.

Sans perdre de temps, il la fit rouler sur le dos et, à genoux à côté d’elle, lui présenta son membre à sucer. Elle sentait sa propre odeur sur lui et, à l’idée de ce qu’il venait de lui faire, réprima un haut le corps.

– Allez ma chérie ! Au taf ! Et que ce soit doux, sinon : dans le cul !!

Fermant les yeux, elle leva la tête et commença à lécher l’énorme gland. Elle sentit à nouveau le goût du sperme qui se mêlait à celui de ses propres sécrétions et à d’autres choses qu’elle préférait ne pas imaginer.

Lentement, presque avec douceur il écarta ses cuisses et commença à la caresser. Ses doigts frottaient ses grandes lèvres, s’imprégnant de son miel puis se glissant entre ses fesses comme pour enduire son anus martyrisé d’un baume apaisant.

– C’est bien, tu suces comme une reine. Branle-moi en même temps, lèche-moi les couilles... Voilà...

Docile, matée, elle obéit. Il pouvait bien la traiter comme une putain, l’humilier, pourvu que plus jamais il n’enfonce son monstrueux instrument dans son petit trou. Même si pour cela elle devait se conduire comme la dernière des dernières. Les yeux toujours fermés, elle passa sa langue sous ses testicules tout en le masturbant. Elle le sentait vibrer sous sa langue et elle s’appliquait à lui donner un maximum de plaisir. Toute fierté oubliée, elle ne songeait plus qu’à se mettre à l’abri de sa colère. Elle était dans un état second, ses pensées semblaient lui parvenir comme atténuées à travers un épais brouillard.

Il se pencha sur elle et elle sentit son souffle entre ses cuisses. Ses doigts la caressaient toujours, allant de son vagin à son anus, s’enfonçant de temps à autre dans l’un de ces deux orifices, mais toujours avec lenteur. De toutes façons, après le traitement qu’elle venait de subir, elle était tellement distendue qu’elle sentait à peine ses doigts. Une nouvelle fois, elle eut honte. Elle était là, ouverte le suçant alors qu’il fouillait son sexe et son cul, et elle ne résistait pas. Au contraire, docile comme une chienne qui craint de mécontenter son maître, elle s’appliquait à ne pas provoquer sa colère. Elle en était presque à le remercier de ne pas lui faire mal.

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Sa langue se glissa entre les grandes lèvres et descendit entre ses fesses. Encore une fois elle se dit qu’au moins, cela n’était pas douloureux. Dans une autre situation, ç’aurait presque été agréable. Il la léchait doucement, légèrement, froissant les petites lèvres, s’insinuant alternativement dans son ventre et dans son cul pendant qu’elle suçait son énorme membre. Elle serrait la hampe congestionnée dans une main et lui pressait les testicules de l’autre. Sa bouche allait et venait le long de sa verge tandis que sa langue en flattait le gland. Peut-être, si elle lui donnait suffisamment de plaisir, jouirait-il dans sa bouche et s’en contenterait-il.

Un spasme la secoua tout entière quand il aspira son clitoris. Son corps se cambra brutalement et elle expulsa sa verge avant même d’avoir réalisé que toute la douceur dont il avait fait preuve n’avait eu pour but que de l’amener à se détendre. À baisser sa garde. Maintenant il exerçait de sa langue une pression beaucoup plus intense sur son petit bouton et elle se rendit compte avec horreur que son bassin se soulevait en sursauts désordonnés, allant au-devant de lui. Une vague de chaleur l’envahit et un gémissement lui échappa. C’était la fin de tout, le comble de l’humiliation. Une putain ! Elle se conduisait comme une véritable putain !

Elle luttait contre le plaisir qu’elle sentait monter en elle avec l’énergie du désespoir. Elle s’était attendue à tout sauf à cela. Elle s’était crue tellement à l’abri, et il l’avait tellement bien manœuvrée, passant de la violence à la douceur avec une telle virtuosité... Elle devait pourtant se battre, étouffer dans l’œuf cette agréable sensation qui envahissait son corps. Mobilisant ses muscles jusqu’au dernier, elle réussit à immobiliser ses hanches, se mordant les lèvres pour ne pas laisser échapper le moindre soupir.

Mais l’homme savait maintenant qu’il tenait sa victoire, que le temps jouait pour lui. Tout doucement, il retira sa bouche de quelques centimètres et elle du se forcer à ne pas bouger. Le plaisir la brûlait comme un feu intérieur. Elle sentait son souffle sur elle et la peau de ses cuisses se hérissa de frissons.

Avec une douceur infinie, il écarta les grandes lèvres de ses doigts et commença à la masser lentement, allant de son sexe à son anus sans la pénétrer. Son membre énorme battait devant elle, poisseux, luisant, et, pour la première fois, elle eut presque envie de le sucer. Et l’affolement la gagna. Que lui arrivait-il ? Il s’agissait pratiquement d’un viol. Elle devait payer sa dette, elle n’avait guère d’autre choix, mais il était hors de question d’y prendre du plaisir. Jamais ! A aucun prix !

Pendant quelques secondes, l’homme s’immobilisa, se contentant de souffler très légèrement sur la peau fine de son sexe. Et puis, du bout de la langue, il toucha son petit bouton. Un nouveau frisson la parcourut tout entière et elle étouffa un cri dans sa gorge. C’était fort. Elle résistait encore, mais elle savait que c’était en pure perte. Son corps lui échappait.

Délicatement, il enfonça un doigt dans son ventre, et puis un autre ensuite. Lentement il entama un ample mouvement de va et vient et elle du résister à la tentation de s’ouvrir encore plus, empêcher son bassin d’aller à sa rencontre. Elle sentait la présence de ses lèvres à quelques centimètres de son sexe, prêtes à venir la surprendre et l’attente lui était insupportable. Elle aurait préféré, et de loin, qu’il la prenne, qu’il la force. Au moins n’aurait-elle pas eu de questions à se poser sur sa propre attitude. Alors que là, toutes ses certitudes, ses assurances quant à sa personnalité profonde, étaient déjà remises en question. Elle qui n’avait jamais cru au plaisir sans amour. Elle, la femme de tête aux opinions bien tranchées. Seigneur que s’était-il donc passé ? Qu’était-elle devenue en l’espace de quelques heures ?

Son propre sursaut la tira de ses réflexions avec brutalité. La langue de l’homme écrasait son clitoris, ses lèvres le pinçaient tandis que ses doigts la fouillaient. Le contact de sa bouche sur elle la fit se tordre, comme sous l’effet d’une violente douleur. Et quelque part c’était bien de cela qu’il s’agissait. Elle souffrait de se voir si peu de vertu. Elle souffrait de se conduire comme ces femmes qu’elle avait toujours plaintes, voir méprisées, et envers qui, en tout état de cause, elle avait toujours eu une attitude un peu condescendante. Toutes ces femmes qui trompaient leurs maris, qui n’avaient même pas le respect d’elle-même et encore moins de l’homme qui partageaient leur vie.

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Quant à elle, jusqu’à cet instant, elle s’était imaginée incapable de ressentir le moindre plaisir avec un autre homme que son époux. Et surtout pas avec celui-ci qui ne correspondait pas, loin s’en fallait, à son idéal masculin.

Elle laissa pourtant échapper un gémissement qui emporta avec lui un peu de son orgueil, de sa fierté. Elle se cambra, soulevant ses fesses, tendant son mont de vénus vers lui. C’était comme si son corps ne répondait plus à son cerveau, comme si cet homme aux muscles épais en avait pris le contrôle. Mais elle savait que c’était faux. En tous cas en était-elle persuadée. Lui ne faisait que prendre son plaisir, c’était elle qui se conduisait comme une traînée. Elle qui lui ouvrait ses cuisses en gémissant comme la dernière des putains. Et encore une prostitué ne se conduisait-elle de la sorte que par intérêt. Tandis qu’elle...

D’une main, il présenta son sexe devant ses lèvres et elle l’englouti. Seigneur, elle en avait envie !! La langue de l’homme la fouillait de plus en plus loin et ses jambes s’écartaient à chaque fois un peu plus. Ses hanches étaient agitées de soubresauts qu’elle n’arrivait plus à contrôler. D’ailleurs, elle n’essayait même plus. Elle cria quand il enfonça lentement son médius dans son anus encore dilaté tout en lui mordillant le clitoris. Ce doigt qui la forçait, symbole de tout ce qu’elle avait toujours refusé, le fait même qu’elle ne fasse rien pour lui échapper, au contraire, cette conduite inqualifiable si éloignée de ce qu’elle avait toujours cru être, déclenchèrent un violent orgasme qui la ravagea tant physiquement que moralement.

Elle retomba sur le matelas comme assommée. Tous ses muscles semblaient s’engourdir de bien être alors que des larmes roulaient sur ses joues. Elle était perdue. Elle s’était perdue. Des ondes de plaisir pulsaient encore dans son ventre et son esprit se révoltait contre ce qui venait de se passer. Elle pensa à son mari et la douleur lui arracha un sanglot. Elle l’aimait, ô combien, et elle le trompait. Il n’y avait pas d’autre mot.

L’homme, nullement rassasié, s’était agenouillé entre ses cuisses. À travers ses cils elle eut la vision de son membre monumental et craignit de ne pouvoir l’accueillir, mais déjà, d’une lente poussée, il l’investissait. Elle senti la verge surdimensionnée se frayer un passage en elle, écartant les lèvres de son vagin, puis en étirant les parois. Jamais elle n’avait ressenti une présence masculine avec une telle acuité. Elle s’était attendue à souffrir de sa taille, mais non, son sexe semblait s’en accommoder pleinement. Dans un éclair de lucidité, elle se dit que les dimensions de l’organe masculin avaient certainement une influence psychique beaucoup plus que physique sur le plaisir féminin.

L’homme s’enfonça lentement en elle et, oubliant ces doctorales considérations, elle se mordit les lèvres pour étouffer le râle de plaisir qui montait dans sa gorge. Il avait relevé ses jambes pour plus de commodité et commençait un lent mouvement de va et vient qu’elle ressentait avec une précision jamais atteinte. Elle sentait chaque centimètre de son formidable appendice coulisser dans son ventre et son bassin se remit à bouger, comme animé d’une vie propre. Les yeux fermés, elle tenta pourtant de résister encore. Elle se devait, pour elle, pour son mari, pour que tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à ce jour ne soit remis en question, de se reprendre, de lutter. Même si cela signifiait qu’il ne la batte, qu’il ne la viole. Tout serait préférable à la déchéance dans laquelle elle tombait.

Elle rouvrit les yeux et l’image de ce corps trapu agenouillé entre ses cuisses relevées, de ces mains épaisses qui maintenaient ses genoux écartés, le contraste de ces poils foncés et fournis sur son pubis à la toison claire et presque inexistante, tout cela déclencha une série de sentiments contradictoires qui accrurent son malaise et exacerbèrent son plaisir. Le visage ingrat de l’homme, ses muscles puissants et disgracieux, son expression butée et concentrée, tout en lui la répugnait. Jamais, en d’autres circonstances, elle n’aurait regardé cet homme. Et elle comprit que c’était cette répulsion même qui la faisait jouir. Cette déchéance l’excitait en même temps qu’elle détruisait son ego.

Il la prenait à un rythme régulier, presque mécanique, s’enfonçant méthodiquement jusqu’à la garde touchant la matrice presque à chaque fois. Il ne lui faisait pas l’amour, il la tringlait. Cette idée

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déclencha un nouvel orgasme et décupla sa culpabilité. Elle se mordit le poignet pour ne pas crier sa jouissance. Son corps tout entier s’enflammait et elle se tordait sous lui, incapable de se contenir. La sentant à sa merci, l’homme avait accéléré le mouvement, la pistonnant de plus en plus violemment. Ses seins roulaient sur sa poitrine à chaque coup de boutoir et elle hoquetait à chaque fois que son ventre venait buter contre le sien.

– Là... C’est bien... Tu es une vraie chienne. Tu aimes ça hein ? Sentir ma grosse queue...

– ...

– Répond salope !!! Tu aimes te faire baiser comme une pute ?

Ces mots l’humiliaient et augmentaient son plaisir. Car oui, elle aimait cela. Même si elle avait du mal à l’admettre, même si la femme qu’elle avait toujours cru être en souffrait autant qu’elle en jouissait. Mais lui répondre, cela elle ne le pouvait pas. Ce serait la fin de tout. Car elle savait qu’entendre sa propre bouche prononcer les mots qu’il attendait la perdrait définitivement. Ce serait reconnaître qu’elle tirait plaisir de sa propre humiliation, qu’elle se roulait dans la boue et qu’elle aimait ça. Ce serait détruire la dernière et symbolique défense psychologique qui lui restait.

L’homme se retira presque entièrement d’elle et s’immobilisa. De surprise, elle ouvrit les yeux, haletante. Elle sentait le gland massif qui étirait ses lèvres et, sans vouloir le reconnaître, le désirait au plus profond d’elle. Ses hanches se tendirent vers lui et elle réussit à l’attirer un peu, mais il semblait ne pas vouloir aller plus loin. Résignée, elle imprima à son bassin un léger balancement qui, au lieu de la satisfaire, la frustra d’avantage.

Et puis, d’un seul coup il se planta en elle. Ses seins tressautèrent et elle poussa un cri de surprise et de jouissance mêlées.

À nouveau il se retira et s’immobilisa. Du doigt, il commença à lui masser lentement le clitoris, lui arrachant des gémissements qu’elle n’essayait même plus de réprimer. Elle était en son pouvoir.

– Tu la veux hein ? Tu veux sentir ma grosse queue au fond de ta chatte pas vrai ?

Pour toute réponse, elle tenta de l’attirer à elle. Inflexible, il lui résista.

– Tu as envie que je te baise ?

Elle avait envie de crier que oui, qu’elle voulait sentir sa formidable queue en elle, qu’elle voulait se conduire comme une putain, qu’il la baise à mort, qu’il lui fasse mal, qu’il s’inscrive en elle à jamais. Mais elle savait qu’au premier mot qu’elle prononcerait, la femme qu’elle était disparaîtrait de façon irréversible. Plus jamais elle ne pourrait se convaincre d’oublier sa conduite.

Le membre noueux se remit en mouvement tout doucement et sur quelques centimètres à peine. Il se contentait de l’agacer alors que tout son corps demandait de la violence, du rythme. Elle gémissait de frustration, savourait l’attente. Bientôt, une nouvelle fois, il plongerait dans son ventre et elle hurlerait comme une louve. Des deux mains, elle s’agrippa à ses épaules et se redressa. Ses ongles s’enfonçaient dans sa chair et elle aima l’idée qu’elle lui faisait mal.

Son visage était maintenant tout proche du sien, elle sentait son souffle contre sa joue, son odeur forte et un peu poivrée.

– Oui... Baise-moi... Sers-toi de moi...

Ses propres paroles la firent jouir. Un nouvel orgasme la secoua et elle retomba sur le dos alors qu’il la pénétrait. Il la labourait à grands coups de reins comme s’il voulait la fendre et elle se jetait contre lui avec la même violence. Elle laissait échapper, entre deux gémissements, des mots qui la surprenaient autant qu’ils l’excitaient.

– Plus fort ! Oui ! Enfonce-moi ta grosse queue !!! Baise-moi !! Fais-moi mal !!!

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Chacune de ces phrases laissait dans sa bouche un goût de vulgarité, de déchéance qu’elle savourait au plus haut point. Se rabaisser, se soumettre, s’humilier était un aphrodisiaque aussi puissant que nouveau pour elle. Elle était une putain et le fait d’en avoir honte transcendait sa jouissance. Elle trompait l’homme qu’elle aimait avec un inconnu qui, au départ, l’avait forcée et cela multipliait son plaisir. Sa propre culpabilité, sa soumission, la façon dont il la besognait pimentaient encore un peu plus son orgasme. N’avoir jamais été aussi loin avec son propre mari, l’idée même qu’il la croie incapable de se conduire de la sorte, déclenchait des vagues de plaisir qui la brûlaient et la perdaient à chaque fois un peu plus.

Quand il se retira d’elle, elle ressenti une immense sensation de vide, de manque. Mais déjà il la faisait rouler sur le côté, puis sur le ventre. Elle senti ses mains puissante la saisir par les hanches, l’attirer à lui et elle craignit un instant qu’il ne cherche à la prendre à nouveau par derrière. Mais non, son sexe cherchait le sien. Elle le senti, dur, vibrant, brûlant, qui s’insinuait en elle et elle gémit. Cette position, rien moins que dégradante, animale, la fit monter d’une octave de plus dans la jouissance. D’un coup de rein, il l’envahit et recommença à la pistonner avec la régularité d’un métronome.

Elle croisa son propre regard dans le miroir et se reconnut à peine. Qui était donc cette femme en face d’elle ? Les pupilles dilatées, les cheveux ébouriffés, à quatre pattes devant cet homme brutal qui la prenait en levrette, elle avait l’air de ce qu’en son for intérieur elle savait être devenue : une salope. Un rictus déformait sa bouche luisante de salive et de sperme. Elle ponctuait chaque coup de reins d’un couinement qu’elle aurait voulu pouvoir réprimer mais qui en même temps ajoutait à son excitation. Où était donc passée la femme raffinée, sure d’elle et à l’éducation sans faille ? Était-il possible que ces yeux fous, ce visage barbouillé de maquillage, cette expression lubrique lui appartiennent ? Son mari l’aurait-il reconnue ? Elle en doutait.

– Tu prends ton pied hein salope ? Tu aimes ça !!

– Oui !! Défonce-moi !! Vas-y !! Fais-moi mal !!

La première claque lui arracha un cri de douleur aussitôt suivi d’un gémissement de plaisir. Qui aurait cru cela d’elle ? Elle aimait ça ! Elle en voulait encore !

– Putain ! J’adore ton gros cul !! Tu vas voir comme je vais te le chauffer ton gros coussin !!

– Oui vas-y ! Frappe-moi ! Baise-moi plus fort !!!

Maintenant, à intervalles réguliers, il lui giflait les fesses tout en la prenant avec violence. Elle planait d’un orgasme à un autre sans interruption presque à en perdre connaissance. Jamais elle n’avait connu pareil moment de plaisir bestial. Elle avait eu plusieurs amants avant de connaître son mari et elle s’était toujours considérée comme une femme satisfaite en ce domaine. Celui avec qui elle partageait sa vie était lui-même un partenaire agréable qui la menait régulièrement à la jouissance. Mais rien n’était comparable à cette fureur sexuelle qui la submergeait. Jamais, à aucun moment de sa vie, elle n’avait été cette nymphomane hystérique et ordurière. Et elle se demandait si elle saurait apprécier de nouveau les caresses et les mots tendres après ce demi-viol auquel elle se prêtait avec autant de bonne volonté.

Le premier jet de semence, épais et brûlant, la fit tressaillir. Les mains de l’homme se crispèrent sur ses hanches et elle l’entendit gémir alors qu’il se retirait d’elle. De longues giclées de sperme s’écrasèrent sur ses fesses, sur son dos, et elle cria comme s’il s’était agi d’autant de coups de fouet. Elle s’affala sur le lit, le corps secoué de violents frissons et ferma les yeux. Essayant de retarder au maximum le moment où, inévitablement, elle reprendrait contact avec la réalité, où reviendraient les sentiments de honte et de culpabilité. Et même le dégoût pour son partenaire.

Déjà, elle essayait de reprendre le contrôle de la situation. Elle envisageait la façon dont elle allait pouvoir gérer les conséquences de ce qui venait d’arriver, sur son couple, sa vie de famille. Car, immanquablement, il y en aurait.

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L’homme s’était levé et se dirigeait, toujours nu, vers un meuble en coin de l’autre côté de la pièce. D’un œil distrait elle le détailla alors que son esprit commençait à peine à dimensionner l’ampleur de l’événement. Comment ce corps sans grâce avait-il pu la réduire à tant de bassesse ? Comment avait-il forcé la barrière de l’éducation bourgeoise et puritaine qui régissait son milieu ? Un milieu où, assurément, une femme honnête ne se faisait pas violer d’aussi bonne grâce. Par quel affreux sortilège avait-il, en quelques coup de reins, détruit ces certitudes qu’elle croyait solidement assises sur la base d’un mariage exemplaire ?

Il se servait un verre de scotch d’une bouteille qu’il avait prise dans le meuble et sur lequel reposait une télévision. Il était de taille moyenne, presque petit, avec de larges épaules dont on pouvait deviner la puissance. Sa poitrine et son ventre plat aux muscles noueux étaient recouverts d’une épaisse toison de poils noirs. Son sexe, maintenant détendu mais d’une taille toujours impressionnante, pendait mollement entre ses jambes courtes et épaisses. Non, il était aussi loin de son idéal masculin que pouvait l’être un verre à moutarde d’un verre à pied. Pourtant...

– Gino !

La porte s’ouvrit aussitôt sur un jeune homme en costume foncé et elle essaya de se dissimuler sous le dessus de lit, mais le nouvel arrivant n’eut pas pour elle le moindre regard. Une cassette vidéo à la main il se dirigea vers celui qui semblait être son patron.

– Tu as le film ? Donne...

Elle fut saisie d’un mauvais pressentiment. Déjà, l’homme insérait la cassette dans un magnétoscope et, avant même que n’apparaisse la première image sur l’écran elle sut ce qu’elle allait voir.

– Oui !! Défonce-moi !! Vas-y !! Fais-moi mal !!

À quatre pattes sur le lit, ses seins se balançant à chaque coup de boutoir, on la voyait se vautrer dans le stupre avec un plaisir évident. Elle en redemandait !

Pétrifiée, elle voyait défiler les images de sa déchéance en écoutant les commentaires des deux voyous.

– T’as vu comme elle est bonne ? Elle aime ça vieux... Je ne te raconte pas.

– Elle est mariée ?

– Un peu oui ! Je me demande ce que va en penser son mari.

Et ils éclatèrent de rire.

– Vous n’allez quand même pas la lui envoyer !

– Et pourquoi pas ? Il a bien le droit de savoir non ? Si ça se trouve, il ne sait même pas de quoi elle est capable.

La bouche sèche, elle attendait de savoir ce qu’il allait falloir qu’elle fasse maintenant.