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94 Rencontre avec Pascal Deisges et Alexander Flassak Ernst & Young Ernst & Young fait partie des leaders mondiaux de services professionnels, comptant plus de 140.000 personnes de par le monde. Le bureau de Luxem- bourg regroupe à ce jour 930 profes- sionnels. Il bénéficie à la fois d'un apport méthodologique d'envergure mondiale et d'une compétence locale solide, permettant d'offrir une pres- tation de services complète. Audit, conseil fiscal, conseil en ges- tion d'entreprises, conseil en tran- sactions sont les offres de services proposées, et ce dans l'ensemble des secteurs d'activité suivants: banque, assurance et réassurance, fonds d'investissement, industrie et com- merce, gouvernement et institu- tions européennes. Echo: Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs? Pascal Deisges: Economiste et révi- seur d'entreprises de formation, je dirige, en tant qu'associé, l'ensemble des activités de conseil d'Ernst & Young tant pour le secteur public que pour l'industrie et le commerce, ce depuis juillet 2005. Actuellement, 50 professionnels sont dédiés à nos clients dans ces secteurs d'activité, dont 25% interviennent principale- ment dans le secteur public. Alexander Flassak: Après avoir obte- nu mon diplôme d'ingénieur en génie civil, j'ai effectué un troisième cycle d'économie dédié au secteur immobilier. Je fais partie de l'équipe Real Estate Advisory Services qui s'occupe des services touchant à l'immobilier, quels que soient les secteurs d'activité. Echo: Quels sont les services offerts par Ernst & Young Luxembourg? Pascal Deisges: A Luxembourg, nos prestations s'inscrivent dans les quatre mêmes lignes de services, à savoir la certification des comptes, la fiscalité, les transactions et le conseil en management. Au niveau du conseil en manage- ment, nous abordons trois volets principaux: la Finance, les Opéra- tions/le Supply Chain Management et le volet Clients (CRM: Customer Relationship Management, soit Ges- tion de la Relation Client). Tous les services que nous offrons à nos man- dataires ont pour but d'amener des améliorations continues et durables. Echo: Sur quels leviers jouez-vous pour apporter ces améliorations durables? Pascal Deisges: Nous intervenons sur 6 leviers: 1- la stratégie: après avoir assisté nos clients dans la formulation de leurs visions et de leur stratégie d'entre- prise, nous intervenons principale- ment sur sa déclinaison en straté- gies opérationnelles. Notre mission est de mettre en place ces transformations sur le terrain; 2- les structures organisationnelles et les processus, 3- l'informatique, 4- la mesure de la performance, 5- la gestion des risques, 6-la gestion du changement, outil indispensable pour assurer que les hommes et femmes adhèrent au changement et que les projets de transformation aboutissent, produisant les effets attendus. Tous ces leviers sont interdépen- dants, on peut donc parler d'une ges- tion intégrée dans le cadre d'une vision globale, l'objectif étant d'ac- compagner les entreprises au chan- gement, d'améliorer leur performan- ce tout en maîtrisant les risques. p.94-97_Ernst & Young_A&B_FDL.qxd 23/03/09 15:54 Page 94

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Fonds du Logement 30 ans

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Rencontre avec Pascal Deisges et Alexander Flassak

Ernst & Young

Ernst & Young fait partie des leadersmondiaux de services professionnels,comptant plus de 140.000 personnesde par le monde. Le bureau de Luxem-bourg regroupe à ce jour 930 profes-sionnels. Il bénéficie à la fois d'unapport méthodologique d'enverguremondiale et d'une compétence localesolide, permettant d'offrir une pres-tation de services complète.

Audit, conseil fiscal, conseil en ges-tion d'entreprises, conseil en tran-sactions sont les offres de servicesproposées, et ce dans l'ensemble dessecteurs d'activité suivants: banque,assurance et réassurance, fondsd'investissement, industrie et com-merce, gouvernement et institu-tions européennes.

Echo: Pouvez-vous vous présenteren quelques mots à nos lecteurs?

Pascal Deisges: Economiste et révi-seur d'entreprises de formation, jedirige, en tant qu'associé, l'ensembledes activités de conseil d'Ernst &Young tant pour le secteur public quepour l'industrie et le commerce, cedepuis juillet 2005. Actuellement, 50professionnels sont dédiés à nosclients dans ces secteurs d'activité,

dont 25% interviennent principale-ment dans le secteur public.

Alexander Flassak: Après avoir obte-nu mon diplôme d'ingénieur engénie civil, j'ai effectué un troisièmecycle d'économie dédié au secteurimmobilier. Je fais partie de l'équipeReal Estate Advisory Services quis'occupe des services touchant àl'immobilier, quels que soient lessecteurs d'activité.

Echo: Quels sont les services offertspar Ernst & Young Luxembourg?

Pascal Deisges: A Luxembourg, nosprestations s'inscrivent dans lesquatre mêmes lignes de services, àsavoir la certification des comptes, lafiscalité, les transactions et leconseil en management.

Au niveau du conseil en manage-ment, nous abordons trois voletsprincipaux: la Finance, les Opéra-tions/le Supply Chain Managementet le volet Clients (CRM: CustomerRelationship Management, soit Ges-tion de la Relation Client). Tous lesservices que nous offrons à nos man-dataires ont pour but d'amener desaméliorations continues et durables.

Echo: Sur quels leviers jouez-vouspour apporter ces améliorationsdurables?

Pascal Deisges: Nous intervenonssur 6 leviers:

1- la stratégie: après avoir assisté nosclients dans la formulation de leursvisions et de leur stratégie d'entre-prise, nous intervenons principale-ment sur sa déclinaison en straté-gies opérationnelles. Notremission est de mettre en place cestransformations sur le terrain;

2- les structures organisationnelleset les processus,

3- l'informatique,4- la mesure de la performance,5- la gestion des risques,6-la gestion du changement, outil

indispensable pour assurer queles hommes et femmes adhèrentau changement et que les projetsde transformation aboutissent,produisant les effets attendus.

Tous ces leviers sont interdépen-dants, on peut donc parler d'une ges-tion intégrée dans le cadre d'unevision globale, l'objectif étant d'ac-compagner les entreprises au chan-gement, d'améliorer leur performan-ce tout en maîtrisant les risques.

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Echo: De quels risques parlez-vous?

Pascal Deisges: Il s'agit de tous lesrisques possibles et inhérents à l'or-ganisation, au secteur d'activité, àl'environnement particulier, etc.Aujourd'hui, tout le monde estconvaincu qu'il faut avoir une straté-gie visant à augmenter la performan-ce, mais peu de dirigeants se donnentles moyens d'apprécier de manièresystématique et rigoureuse la ques-tion de savoir ce qui pourrait mettrecette stratégie en péril. Notre rôle, auniveau de la gestion des risques, estdonc d'amener le dirigeant et sonéquipe à réfléchir à ce qui pourraitmettre leur société en péril.

Nous avons une approche globaledont la finalité est la pérennité desentreprises que nous conseillons. Ilfaut à chaque fois trouver uneréponse adaptée à l'entreprise car sila nature des problèmes est souventidentique, leur envergure et lesenjeux sont à chaque fois différents.

Echo: En quoi votre expertise peut-elle être utile aux communes etplus largement au secteur public?

Alexander Flassak: Notre objectif estd'aider les communes dans leursprojets de développement, de trans-formation ou d'optimisation, àprendre des décisions en apportantun éclairage complet sur la situa-tion. Agissant sur les 6 leviers indi-qués précédemment, nous avonsaidé à présent plus particulièrementdes communes dans la préparation

de leur plan quinquennaux, dufinancement de leurs projets d'infra-structures (ex. PPP: Public PrivatePartnership), dans l'analyse descoûts des services publics, parexemple dans le cadre de la directivedes eaux 2010.

Echo: Que pensez-vous des PPP?

Pascal Deisges: Le PPP n'est pas unconcept nouveau à l'échelle euro-péenne. Le PPP est établi dans beau-coup de pays en Europe, notammenten Angleterre, en Allemagne, auxPays-Bas, en France, en Belgique eten Suisse. Le recours au PPP estrécent à Luxembourg. Avec larecherche de modes alternatifs definancement des infrastructurespublics, le gouvernement a lancé unprojet pilote du campus scolaire àMersch. Je félicite le gouvernementpour cette initiative, non seulementpour avoir lancé le PPP en tant quetel, mais aussi pour sa conviction etson courage de donner une chance àl'innovation dans la réalisation et lefinancement de ces projets d'infra-structures publics. A l'heure actuelle,deux projets ont été initiés auniveau communal dans un mêmeétat d'esprit.

Souvent nous devons faire face à descritiques à l'encontre du PPP qui per-mettrait notamment aux com-munes qui n'en ont pas les moyensd'investir dans des infrastructuresen endettant les générationsfutures. Au contraire, le PartenariatPublic Privé est une alternative per-

tinente, selon les cas, pour financerdes infrastructures publiques. Indé-pendamment du mode de finance-ment, la réalisation des projets d'in-frastructures d'envergure devra sefaire dans les limites de la capacitéfinancière des communes à pouvoirhonorer leurs engagements aujour-d'hui et à l'avenir. Est-il acceptabled’épuiser les moyens financiers dis-ponibles aujourd'hui en ignorant lesconséquences de ces investissementà l'avenir? Le PPP ne permet absolu-ment pas aux élus de se soustraire àleurs responsabilités de gestionnai-re des finances publiques.

Echo: Quelle est votre définitiondu PPP?

Alexander Flassak: Le PPP est un par-tenariat à long terme, 15, 20 ou 25ans, entre le secteur public et le sec-teur privé. Dès le départ, il doit êtreinitié dans l'état d'esprit d'un maria-ge afin de produire les résultats sou-haités. Le PPP est conçu autour ducycle de vie de l'infrastructure. Ilcomprend autant les aspects prépa-ratoires à la construction, à savoir laconception et la planification, que laconstruction en elle-même puis l'ex-ploitation, l'entretien et la mainte-nance de l'infrastructure, sansoublier son financement.

Echo: Quels sont, concrètement lesavantages du PPP?

Pascal Deisges: Il est évident qu'unPPP permet à une commune le cas .../

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“ Le PPP ne permet absolument pas aux élus

de se soustraire à leurs responsabilités

de gestion des finances publiques ”

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échéant de se doter d'une infrastruc-ture sans augmenter son endette-ment immédiat. Mais le PPP présentebien d'autres avantages, en commen-çant par la transparence au momentde la prise de décision du coût total del'infrastructure, incluant les coûtsfuturs de son exploitation. Notam-ment ces derniers font encore tropsouvent défaut à Luxembourg aumoment où les responsables publicsprennent leur décision. D'autre part,la stabilité des remboursements régu-liers par la commune sur la durée ducontrat PPP permet une planificationbudgétaire sans grande surprise. Deplus, le fait de réunir dès le lancementtous les acteurs privés et d'intégrertoutes les composantes du projet per-met de réaliser de nombreuses syner-gies en termes de coût et de délai.

Echo: Quelle est la procédure àsuivre pour s'assurer que le parte-nariat soit heureux à long terme?

Alexander Flassak: Il faut d'abordaider la commune à définir exacte-ment ce qu'elle veut. Ernst & Youngaccompagne ses mandataires tout aulong de leurs projets des études defaisabilité techniques et financièresjusqu'à la signature des contrats. Auniveau des options de financement, iln'y a pas de solution type. Il faut ana-lyser l'ensemble des options, puis éla-borer un cahier des charges orienté«output» ou «résultat», avant de leconfier à un cabinet d'avocats spécia-lisé qui s'occupera des contrats departenariat. Alors que l'objectif pre-mier est naturellement la construc-tion et l'exploitation d'une infrastruc-ture, il est très important d'impliquerdès le départ des avocats qui aient lacompétence des aspects juridiquesen matière de marchés publics et dePPP. La solidité des contrats est ungage d'union durable et heureuse depart et d'autre.

Echo: Et que se passe-t-il en cas defaillite de l'entreprise privée?

Alexander Flassak: Aujourd'hui, dansun PPP, le mandataire public ne paieun loyer qu'à partir du moment oùl'infrastructure est prête et conforme.Il n'a donc aucun flux financier pen-dant la construction. Les niveaux dequalité des infrastructures et des ser-vices en exploitation sont définisdans les contrats par la commune etle prestataire privé est lié par ceux-ci.La commune règle le coût total répar-ti sur la durée du contrat et tout non-respect des engagements du contratpar le prestataire privé entraîne despénalités, voire des déductions surses rémunérations à recevoir.

Les garanties sont nombreuses et sile partenaire privé fait faillite, lemandataire public pourra faire valoirles surcoûts sur les rémunérationsrestant dues.

Un PPP engage la responsabilité dechaque acteur. Jusqu'à présent, l'expé-rience européenne montre que la plu-part des projets réalisés en PPP ont étédes réussites. Les revers des projetsqui n'ont pas eu le succès espéré sontdirectement imputables au manquede rigueur des mandataires et à l'ab-sence de contrats solides.

Echo: Les détracteurs du PPP disentqu'il est préjudiciable aux PME...

Pascal Deisges: Les plus grands chan-tiers, quels qu'ils soient, sont souvent

déjà pris en règle générale par lesgrandes entreprises ayant la capacitéfinancière, technique et humainenécessaire pour la maîtrise de telsprojets, mais qui elles-mêmes fontensuite travailler les PME en sous-traitance. Je ne vois pas ce que le PPPviendrait changer là-dedans. En Alle-magne, des études récentes sur descas concrets ont démontré que la plusgrande partie des prestations en PPPont été effectuées par des PME.

Mon conseil aux PME est de considé-rer le PPP commune une opportuni-té réelle, mais il faudra suivre lesujet, s'informer et se préparer.

Echo: Disposez-vous de quelqueschiffres précis concernant les PPPen Europe?

Pascal Deisges: En UK, le PPP occupe àpeu près 10 à 15% des investissementscommunaux et en Allemagne 300projets PPP communaux ont été réali-sés les dernières années pour un mon-tant d'investissement de 7 milliards €.

Selon une enquête réalisée en 2007,sur 300 communes de plus de 20.000habitants qui ont financé des projetsvia un PPP, 80% sont très satisfaites.Au niveau de leur motivation, 53 %des communes disent avoir opté pourle PPP pour des motifs financiers et41% ont constaté des gains d'efficaci-té. Les PPP concernent toutes sortesde projets, aussi bien au niveau sco-laire, culturel, que dans tout ce quitouche au social et à la santé.

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cera ou durcira les conditions d'oc-troi de financement et donc, entoute logique devraient affecter lesprojets PPP, au moins dans le cadredu refinancement du partenaireprivé via le système bancaire.

Ceci est à tempérer par le fait que l'ona pu compter sur un interventionnis-me massif à l'échelle mondiale.

De plus, face aux craintes de réces-sion, le secteur public, comme dans lepassé, se voit assumer, en fonction deses moyens, un rôle de tremplin ou destimulateur de l'activité économique,y compris dans des projets d'investis-sements d'envergure dans les infra-structures publiques. Au Luxem-bourg, il y a des besoins importantsd'investissements reconnus et définispar le gouvernement.

Dans tous les cas, ce n'est que par lebiais de partenariat entre le secteurpublic et privé, au travers d'une cores-ponsabilité que nous pourrons sortirde cette situation difficile et retrou-ver un équilibre dans lequel chacun a

sa place en fonction de ses moyens etcapacités. En conséquence, d'autresmodèles ou acteurs de financementpourraient s'établir, de manière tran-sitoire ou comme alternative perma-nente. Au vu de ses nombreux avan-tages, je suis convaincu de l'utilité etde l'avenir du PPP.

Echo: Si on devait résumer enquelques mots?

Pascal Deisges: Pour qu'un projet soitréussi, il faut avoir une vision à longterme et se donner les moyens d'anti-ciper tous les enjeux et risques pos-sibles. Ceci impose une grande rigueurau mandataire. Travail, rigueur, anti-cipation et responsabilisation desacteurs publics et privés vers unmême objectif sont les maîtres motsd'un projet réussi. En ce qui concerne lefinancement d'un projet, de nom-breuses solutions existent, y comprisle PPP, mais il n'y a pas de recettemiracle, il faut simplement choisir lefinancement le mieux adapté. Lasolvabilité de l'Etat luxembourgeoisest toujours telle que le Luxembourgreste très attractif pour l'obtention definancement..

Ernst & Young Business Advisory Services S.àr.l.

7, Parc d'Activité Syrdall • L-5365 Munsbach

Pascal Deisges

Tél.: 42 124 8330 • Fax: 42 124 58330BP 780 • L-2017 Luxembourg

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Echo: Participez-vous à des projetsde PPP au Luxembourg et quel rôleassurez-vous exactement?

Pascal Deisges: Nous sommes actifssur 3 projets de PPP au Luxembourg:le campus scolaire de Mersch, la pisci-ne régionale de Mondorf-les-Bains, etle parc des sports à Differdange.Notre rôle sur ces projets consiste àdonner un conseil professionnel à nosmandataires, à sécuriser le processusen réfléchissant à tous les aspects duprojet, dans le but d’atteindre lerésultat espéré par chaque partie.Notre travail est d'accompagner nosmandataires pour avoir un projetcohérent, par la rédaction des cahiersde charges, l'étude de marché, l'assis-tance à l'évaluation des offres et auxprocédures de négociation. Nos ser-vices vont jusqu'à la signature descontrats, même s'il nous arrive d'offrird'autres services par la suite à notremandataire. Vu l'importance du voletjuridique, sur tous ces projets, noustravaillons de pair avec des avocatsréputés en marchés publics et PPP.

Echo: Quel avenir pour les PPP?

Pascal Deisges: Depuis les 3 derniersmois, nous avons pu apprécier àl'échelle globale les conséquencesde la crise financière et économique.L'ampleur, la rapidité et la globalitédes répercussions (aur)ont naturel-lement des effets sur les facilités de(re)financement par le secteur privéauprès du secteur bancaire. A la fois,la mise en oeuvre de Bâle II et l'expe-rience de cette crise bancaire renfor-

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