P S E U D O R H A P YDIONINA CHIAPANENSIS NOV. SP.

NOUVEAU FORAMINIFI~RE DU CI~NOMANIEN DU MEXIQUE

par

F~N~OIS M I C H A U D *, ]~RIC F O U R C A D E * & RICARDO G U T I E R R ~ Z C O U T I N O **

RI~SUMI~ ABSTRACT

Description d 'une nouvelle esp6ce de Foraminif~re appartenant ~ la famille des Soritidae et provenant du Sud-Est du Mexique. Cette forme c6nomanienne pro- che de l 'esp~ce Pseudorhapydionina dubia (DE CAS- TRO) se distingue de l'esp~ce m6diterran6enne notam- ment par la pr6sence de lames sous-6pidermiques bien d6velopp6es.

Description of a new species of Foraminifera belon- ging to the family Soritidae and found in the South- East of Mexico, This Cenomanian form resembles the species Pseudorhapydionina dubia (DE CASTRO), but differs, f rom the Mediterranean species, by its well developed subepidermal partitions.

MOTS-CLI~S : FORAMINIFI~RE, SORITIDAE, PSEUDORHAPYDIONINA, NOUVELLE ESPI~CE, BENTHIQUE, CI~NOMANIEN, CHIAPAS, MEXIQUE.

KEY-WORDS : FORAMINIFERA, SORITIDAE, PSEUDORHAPYDIONINA, NEW SPECIES, CENOMANIAN, CHIAPAS, MEXICO.

* Laboratoire de Stratigraphie Compar6e, LA 319 du CNRS et D6partement de G6ologie S6dimentaire, Universit6 Pierre et Marie Curie, 4 place Jussieu, 75230 Paris Cedex 05, France. ATP GGO. ** Instituto de Geotogia, UNAM, 10a Poniente Norte, 284 Tuxtla Gutierrez, Chiapas, Mexico, Mexique.

Geobios, n ° 17, fasc. 1 p. 33-39, 2 fig., 2 pl. Lyon, f6vrier 1984

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INTRODUCTION

Alors que le C6nomanien du domaine t6thysien m6diterran6en est riche en grands Foraminif6res ben- thiques (Saint-Marc, 1982), ces derniers sont rares dans le domaine t6thysien m6soam6ricain et ce n'est que tr6s r6cemment qu'ont 6t6 d6couverts au Mexique par exemple les premiers repr6sentants de la famille des Alveolinidae (Fourcade & alii, 1974). Seules des formes comme les Cuneolines et les Nummoloculina heimi BONET y ont 6t6 fr6quemment cit6es (Bonet, 1956). Cependant, au cours d 'une 6tude r6gionale

r6alis6e dans le Sud du Mexique, nous avons mis en 6vidence un certain nombre de Foraminif6res qui n'avaient pas encore 6t6 signai6s dans ces r6gions et en particulier une nouvelle espbce du genre Pseudo- rhapydionina (DE CASTRO) bien connue dans de nom- breux pays m6diterran6ens par deux esp6ces Pseudo- rhapydionina dubia DE CASTRO et Pseudorhapydio- nina laurinensis (D~ CASTRO) (De Castro, 1965, 1971).

APER~U STRATIGRAPHIQUE

Le batholithe du Chiapas et le Permien sont sur- mont6s en discordance par une s6rie m6sozo'fque monoclinale qui affleure bien en particulier le long de la route de Revolucion Mexicana ~t Julian Grajales (Fig. 1). On y distingue de bas en haut :

- Des gr~s rouges et des conglom6rats ~ galets de quartzite connus sous le nom de Formation Todos Santos qui est attribu6e au Jurassique (Sapper, 1894 ; Vinson, 1962).

- Viennent ensuite une centaine de m6tres d'alter- nances de marnes grises et de gr~s, off nous avons r6colt6 des pollens dqtge cr~tac6 inf~rieur (actuelle- ment en cours d'6tude).

- 80 m environ de gr~s et de sables blancs ~ stratifi- cation entrecrois6e.

- 60 m de conglom6rat rouge ~ galets de quartzite.

- Sur cet ensemble vient une puissante masse carbo- nat6e de plusieurs centaines de m~tres d'6paisseur, connue sous le nom de Formation Sierra Madre (Boese, 1905). Cette formation est divis6e en :

a. un membre dolomitique, dans lequel est signal6 par Sanchez Montes de Oca (1969) un niveau A Orbi- tolina (Mesorbitolina) texana ROEMER d'~tge aptien sup6rieur - albien inf~rieur, que nous avons rencontr6 ~t une vingtaine de kilom~tres ~t l 'Ouest de la coupe d6crite, sur la route de Tuxtla Gutierrez-Villa Flores.

b. un membre calcaire : ces calcaires g6n6ralement micritiques, riches en Miliolides et en nombreux d6bris de Rudistes, renferment parfois de nombreux niveaux ~t silex. C'est dans la partie moyenne de ce membre qu 'on 6t6 d6couverts, dans des calcaires blancs, au-dessous d 'un niveau de marnes vertes de lm d'6paisseur, des Foraminif~res d'~ge c6noma- nien : Rotalipora appeninica (RENZ), Merlingina

cretacea HAMAOUI t~z SAINT-MARC, associ6e fi Nezza- zata simplex OMARA, Lituonella reicheli MARIE, Cuneolina pavonia d'ORBIGNY, Nummoloculina regularis PHILLIPSON, ainsi que des Pseudorhapydio- nina chiapanensis nov. sp. Au-dessus, viennent encore des micrites ~ Miliolides qui alternent avec des biosparites A d6bris de Rudistes.

Fig. 1-- Sch6ma de localisation du gisement.

Location of type locality.

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- Se d6veloppent ensuite des calcaires h Omphalocy- clus macroporus L A M A R C K , Vaughanina cubensis PALMER (d6termination J. Butterlin) d',~ge campa- nien sup6rieur - maestrichtien, qui constituent la base de la Formation Angostura (Sanchez Montes de Oca, 1969) qui se termine ici par une vingtaine de m6tres de

marnes grises fl brunes contenant Globotruncana tri- carinata (QUEREAU), Globotruncana stuarti (de LAP- P A R E N T ) , Gfimbelina plumerae LOETTERLE, Gf~mbe- lina nutalli VOORWIJK (d&ermination J. Sigal) per- mettant d'attribuer un fige campanien-maestrichtien cette s6rie.

I~TUDE SYSTI~MATIQUE

Ordre FORAMINIFERIDA E I C H W A L D , 1830

Famille Soritidae E H R E N B E R G , 1839

Sous-Famille P r a e r h a p y d i o n i n i n a e HAMAOUI & FOURCADE, 1973

Genre P s e u d o r h a p y d i o n i n a DE C A S T R O , 1971

ESPt~CE-TYPE : Pseudorhapydionina laurinensis (DE CASTRO)

adultes, qui pr6sentent en plus un stade d6roul6. Cette esp6ce fl paroi 6paisse et fl sutures tr~s faiblement d6prim6es poss6de d~s le stade jeune des lames radia- les sous-6pidermiques bien d6velopp6es et nombreu- s e s .

) s e n crible

P s e u d o r h a p y d i o n i n a c h i a p a n e n s i s n o v . sp.

HOLOTYPE : pl. 1, fig. 1.

PARATYPES : pl. 1, fig. 2-12 ; pl. 2, fig. 1-10, 12-14.

LOCALITI~-TYPE : route de Revolucion Mexicana ~t Julian Grajales (fig. 1) A 3,5 km du croisement allant vers E1 Parral ; coordonn6es 92 ° 56' - 16 ° 22'. Le gisement se trouve sur le bord de la route pr6s d 'une petite mare, au km 48, province Chiapas (Mexique).

ORIGINE DU NOM " de Chiapas, province du Sud- Ouest du Mexique off se trouve le gisement type.

MAT]~RIEL-TYPE : plaques minces NiX 82 390 - MX 82 391 d6pos6es fl l 'Institut de Pal6ontologie du Museum d'Histoire Naturelle de Paris sous le n ° FG 738. Ce foraminif6re est actuellement connu par plus d 'une centaine de sections minces.

NIVEAU-TYPE : C6nomanien inf6rieur ou moyen.

DIAGNOSE SPI~CIFIQUE • esp~ce du genre Pseudo- rhapydionina DE CASTRO, comportant des individus jeunes, dont le premier tour 16g~rement streptospiral6 est suivi d 'un stade planispiral6 involute, et des

"he radiale ;-~pidermique

paroi

septum

; u t u r e

Fig. 2 - - Essai de representation en bloc diagramme sch6matique des loges du stade d~roul6 de Pseudorhapydionina ehia- panensis nov. sp. (Dessin M. Petzold). Reconstruction of uncoiled stage chambers of Pseudo- rhapydionina chiapanensis nov. sp.

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DESCRIPTION : cette esp&e n'a 6t6 rencontr6e qu'en lame mince. I1 s'agit d 'une forme libre ~ test calcaire porcelan6.

A . M o r p h o l o g i e externe

Cette esp~ce est repr6sent~e par deux types de for- rues : les unes, les jeunes, enroul6es involutes et sub- globuleuses, les autres, les adultes, en forme de crosse avec un stade enroul6 suivi d 'un stade unis6ri6 rectili- gne subcylindrique. Elles sont lisses avec des sutures tr~s faiblement d6prim6es et poss~dent une face aper- turale convexe et fortement aigu~ vers le centre off sont situ6es les ouvertures multiples. Les individus du stade enroul6 ont un diam~tre moyen de 0,36 mm et les formes d&oul6es ont une hauteur moyenne de 0,9 mm chez les individus comportant 5 loges dans le stade d6roul6, alors que cette hauteur peut atteindre 1,34 mm chez les individus ayant 11 loges dans le stade unis&i6 (pl. 1, fig. 9).

B. Caraet~res internes (Fig. 2)

Jusqu'ici seules les formes macrosph&iques ont 6t6 bien reconnues. Elles d6butent par un proloculum globuleux de 0,04 mm de diam~tre qui est suivi d 'un canal flexostyle (pl. 2, fig. 12). Les loges se d~velop- pent ensure dans le premier tour selon un mode strep- tospiral6, puis selon un mode planispiral6 involute sur environ deux tours et demi, pour se d6rouler ensuite,

a. Les loges

Elles sont limit6es par une paroi et des septa relati- vement 6pais de 0,035 mm environ. Au nombre de quatre dans le premier tour, elles atteignent environ huit au deuxi~me tour. Leur dimension, qui cro~t rapi- dement au cours du stade enroul6, ne varie pour ainsi dire plus, quand le stade d6roul6 est atteint. C'est ainsi que la distance entre le plancher et le plafond passe de 0,06 mm h 0,17 mm. Les loges du stade d&oul6 ont des aspects qui varient selon l 'orientation du plan de coupe ; en effet dans les sections subaxia- les elles ont une section circulaire (pl. 2, fig. 1, 2, 14) alors que dans les sections transverses 6quatoriales, elles ont une forme en chevron (pl. 1, fig. 4, 10). Dans les sections transverses m~dianes tangenfielles elles sont subrectangulaires (pl. 1, fig. 9).

b. Lames radiales sous-dpidermiques

D6j/~ pr6sentes darts la partie enroul6e, elles sont particuli~rement bien visibles dans le stade d&oul~ (pl. 1, fig. 1, 3, 6, 9). A disposition radiale, ces lames subdivisent la partie marginale de la loge en une s&ie de petites logettes alors que la zone centrale situ~e au- dessous du crible apertural reste indivis6e (pl. 1, fig. 4;

pl. 2, fig. 1-8). D'une 6paisseur de 0,01 mm, elles s 'appuient sur la paroi et les septa et sont 16g~rement plus 6paisses au contact de la paroi (pl.2, fig. 1). Ces lames radiales sous-6pidermiques sont nombreuses et peuvent atteindre plus de 22 par loges, elles ne sont pas dipos6es selon un mode continu d'une loge h l'autre. Plus larges ~t leur base, elles atteignent ~t ce niveau la p6riph6rie du crible de la loge pr6c6dente off elles paraissent se terminer entre deux pores contigus.

c. Le septum et les ouvertures

Le septum est relativement 6pais (0,04 mm environ) et 16g~rement convexe dans la partie enroul6e alors que dans le stade unis6ri6 il devient fortement convexe et aigu vers le centre off il est plus mince que vers la p6riph6rie (pl. 1, fig. 10, 11). Dans le stade enroul6, les ouvertures sont situ6es h la base de la face apertu- rale au contact du tour pr6c6dent (pl. 1, fig. 12). En revanche, dans les derni~res loges du stade enroul6 ces ouvertures sont ar6ales (pl. 2, fig. 13) et dans le stade unis6ri6 elles occupent la partie centrale de la face aperturale et apparaissent comme une s&ie de petits pores ; elles sont donc terminales et en crible (pl. 1, fig. 10-11). Ce crible 6tant mince et fragile peut par- fois ~tre rompu (pl. 1, fig. 11, 4~me avant.derni~re loge) simulant alors une ouverture simple (pl. 1, fig. 4).

AFFINITIES ET DIFFt~RENCES

Dans l'6tat actuel de nos connaissances, le g e n r e Pseudorhapydionina DE CASTRO est repr6sent6 par deux esp~ces connues dans le C6nomanien et la base du Turonien du domaine m6diterran6en (Saint-Marc, 1982): Pseudorhapydionina laurinensis (DE CAS- TRO) et Pseudorhapydionina dubia (DE CASTRO). Ces deux esp~ces pr6sentent des mensurations compara- bles ~t l'esp~ce mexicaine, n6anmoins, il est possible de distinguer par d'autres caract~res cette nouvelle esp~ce.

a. Avec Pseudorhapydionina laurensis (DE CAS- TRO)

Cette esp~ce a une paroi plus fine et des sutures for- tement d~prim~es ce qui permet de la distinguer de Pseudorhapydionina chiapanensis nov. sp. Chez l'esp~ce mexicaine la largeur de la partie d~roul~e reste constante. En revanche, chez l'esp~ce-type du genre, on observe un ~vasement vers la partie distale du stade unis6ri& D'autres crit~res permettent encore de les distinguer, c'est ainsi que la face aperturale est beaucoup moins convexe et aigu~ ¢hez Pseudorhapy- dionina laurinensis (DE CASTRO) qui par ailleurs

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peut poss6der un plus grand nombre de lames radiales sous-6pidermiques (32) qui sont d'autre part plus fines.

b. Avec Pseudorhapyclionina dubia (DE CASTRO) C'est avec cette esp6ce que Pseudorhapydionina

chiapanensis nov. sp. risque le plus d'etre confondue, bien que cette derni6re ait une taille 16g6rement plus grande, car ces deux esp~ces ont des parois 6paisses et des sutures tr~s faiblement d6prim~es. P. De Castro (1965) a fourni une riche iconographie du mat6riel type (90 exemplaires figur6s) ce qui permet de compa- rer ais6ment l'esp~ce italienne ~t l'esp~ce mexicaine. Par ailleurs, gr,qce ~t l'amabilit6 de nombreux cher- cheurs nous avons 6tudi6 du mat6riel ~t Pseudorhapy- dionina dubia (Dr CASTRO) provenant du Portugal (Berthou, 1973), d'Alg6rie (Vila, 1980), du Nord de l'Italie (Cousin, 1982), de Yougoslavie (Cousin, 1982 et Charvet, 1978), de Grace ( Fleury, 1980), de Tur- quie (Bignot & Poisson, 1974) et du Liban (Saint- Marc, 1982). Pseudorhapydionina chiapanensis nov. sp. pr~sente davantage de loges d6roul6es (onze au lieu de huit), et des loges en chevron plus accentu6. Par aiUeurs, la partie du septum travers6e par les ouvertures est plus importante et dans le premier tour, le mode d'enroulement est 16g~rement streptospiral6 alors qu'il l'est plus franchement chez Pseudorhapy- dionina dubia (DE CASTRO).

Cependant, le caract~re qui permet de distinguer le plus nettement ces deux esp~ces se situe au niveau des lames radiales sous-6pidermiques. En effet, chez l'esp~ce d6crite par P. De Castro (1965, 1971), ces derni~res sont rudimentaires comme on peut le cons- tater rant darts les sections tangentielles et subaxiaies du mat6riel type provenant d'Italie (De Castro, 1965, pl. II, fig. 10, 11, 18 ; pl. V, fig. 11) ou absentes (De Castro, 1965, pl. V, fig. 1, 9, 14, 20) et (pl. 2, fig. 11) que dans le mat6riel qui nous a ~t6 communiqk~ du Portugal, d'Alg6rie, d'Italie, de Yougoslavie, de Grace, de Turquie et du Liban. Chez Pseudorhapy- dionina chiapanensis nov. sp. ces lames radiales sous- 6pidermiques sont pr6sentes dans toutes les loges de la partie unis6ri6e et existent m~me dans le stade enroul6 (pl. 2, fig. 13). Ce caract~re permet donc de distinguer la forme m6diterran6enne de celle d6crite ici.

c. Avec Praerhapidionina cubana Van WESSEN

Les sections subaxiales tangentielles de Praerhapy- dionina cubana Van WESSEN peuvent ~tre confondues avec Pseudorhapydionina chiapanensis nov. sp., mais les sections transverses m6dianes permettent de la dis- tinguer car l'esp~ce d6crite par Van Wessen (1943) poss~de une ouverture simple.

ATTRIBUTION STRATIGRAPHIQUE ET PALI~OENVIRONNEMENT

La nouvelle esp~ce est associ6e ~t Rotalipora appeni- nica (RENZ), Merlingina cretacea HAMAOUI & SAINT- MARC, Pseudolituonella reicheli MARIE, Nezzazata simplex OMARA, Cuneolina pavonia d'ORBIGNY et ~t des Dasycladac6es actuellement en cours d'&ude. Cette association nous permet d'attribuer les niveaux

~t Pseudorhapydionina chiapanensis nov. sp. de la Formation Sierra Madre C~nomanien inf6rieur ou moyen. Ce nouveau Foraminif~re benthique a ~t6 ren- contr6 dans des biomicrites parfois un peu recristaili- s~es et dans des intrasparites provenant de la plate- forme interne peu profonde du domaine infralittoral.

CONCLUSIONS

Cette nouvelle esp~ce n'est pas repr6sent~e darts le materiel que nous avons examin~ provenant de nom- breux pays m~diterran6ens.

On constate que du point de vue pal6og6ographi- que, un certain nombre de Foraminif~res benthiques

cr6tac6s reconnus en Am6rique centrale, au Mexique et aux Carai'bes (Butterlin, 1981) sont semblables ~t ceux du domaine m6diterran6en. D'autres, en revan- che, par leur end6misme permettent nettement de dis- tinguer d~s l'Aptien (Moullade & Saint-Marc, 1975) une province faunistique cara'ibe, des provinces

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t6thysiennes europ6ennes et africaines caract6ris6es notamment au C6nomanien par l ' abondance de Praealveolines, d 'Ovalveolines et de Cisalveolines inconnues dans la province cara~be.

N6anmoins, il est int6ressant de constater qu 'au C6nomanien des formes connues jusqu'ici dans le domaine m6diterran6en t6thysien sont en fait pr~sen- tes dans le domaine Cara'fbe. Nous avons en effet reconnu au Mexique, en plus du genre Pseudorhapy- diolina, des Merlingina cretacea HAMAOUI & SAINT MARC, Biplanatapeneropliformis HAMAOUI & SAINT MARC et Nummofallotia apula LUPERTO SINNI.

Du point de vue phylog6n6tique on peut consid6rer que l'esp6ce Pseudorhapydionina dubia (DE CASTRO) peut ~tre consid6r6e comme la forme la plus primitive

du genre et qu'elle est l 'ancStre de Pseudorhapydio- nina chiapanensis nov. sp. d'ofi d6riverait l'esp~ce Pseudorhapydionina laurinensis (DE CASTRO) qui serait elle m~me la souche des ~< Pseudorhipidionina >> (ex casertana) murgiana (CRESCENTI). Cette 6volution fond6e sur la pr6sence de lames radiales sous- 6pidermiques rudimentaires chez les premieres, bien d6velopp6es chez les derni~res est en accord avec les donn6es stratigraphiques. En effet, Pseudorhapydio- nina dubia (DE CASTRO) appara~t au C6nomanien inf6rieur, Pseudorhapydionina laurinensis (DE CAS- TRO) au d6but du C6nomanien moyen et Pseudorhipi- dionina (ex casertana) murgiana (CRESCENTI) ~ la fin du C6nomanien moyen.

R e m e r c i e m e n t s

Nous remercions l'Instituto de Geologia de I'UNAM et son Directeur le Dr. Jos6 Guerrero pour l'appui logistique qui nous a permis de r6aliser les ~tudes de terrain et Mme A. Arnaud et M. L. Hottinger pour leurs critiques construc -

fives. G. Bignot, P.Y. Berthou, J0 Charvet, M. Cousin, J.J. Fleury, E. Luperto-Sinni, J.M. Vila et P. Saint-Marc nous ont aimablement communiqu6 leur mat6riel ~t Pseudorhapy- dionina dubia (DE CASTRO).

RI~F~RENCES B I B L I O G R A P H I Q U E S

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M anuscr i t d6f ini t i f re~u le 18.10.1983

P L A N C H E 1

Fig. 1-12--Pseudorhapydionina chiapanensis nov. sp., r6gion de E1 Parral (Chiapas) Mexique. Ech. MX 82 390-391. Holotype fig. 1, Paratypes fig. 2-12.

Fig. 1-4 --Sections subaxiales longitudinales montrant les lame s radiales sous-6pidermiques recoupCes perpendiculairement dans les derni~res loges des fig. 1, 3 et parall61ement fig. 4, c8t¢ gauche. (x 62).

Subaxial longitudinal sections showing radial subepidermal partitions, cut perpendicularly to the last chambers of fig. 1,3 and in parallel direction fig. 4, left side.

Fig. 5-6 --Sections obliques longitudinales passant par la portion d6roul6e. (x 62).

Subaxial longitudinal sections just cutting the uncoiled part.

Fig. 7-9 --Sections parall61es h l'axe de l'adulte, tr~s tangentielles dans la fig. 9 o3 les loges ont des aspects subrectangulaires. (x 62).

Subaxial sections, very tangential on fig. 9 where the chambers have a subrectangular aspect.

Fig. 10-11 --Sections transverses 6quatoriales, montrant la forme en chevron des loges. (x 62).

Transverse equatorial sections, showing the rafter form of the chambers.

Fig. 12 - - Section transverse. (x 62)

Transverse section.

Geobios

n ° 17, fasc. 1

PI. 1

F. Michaud, E. Fourcade & R. Gutierrez-Coutino

PLANCHE 2

Fig. 1-10, 12, 13 --Pseudorhapydionina chiapanensis n o v . sp . , R6gion de E1 Parral, Chiapas, Mexique, 6ch. M X 82 390-391 , paratypes.

Fig. 1 - - Section subaxiale passant par la portion d6roul6e montrant la subdivision de la partie marginale de la loge par des lames radiales sous-6pidermiques. (x 62).

Subaxial section cutting the uncoiled stage, showing the subdivision of the marginal part of the chamber by the radial subepidermal partition.

Fig. 2 - 4 - Sections subaxiales d'une loge de la portion d6roul6e et plus ou moins parall6le au septum qu'elles recou- pent dans la partie centrale de la figure 4. (x 62).

Subaxial sections of a chamber of the uncoiled stage and more or less to parallel the septum which they cut in the central part of figure 4.

Fig. 5-8, 1 0 - Section subaxiale un peu oblique recoupant deux loges du stade unis6ri6. L'ouverture terminale en crible apparalt nettement figures 6, 8, 10. (x 62).

Subaxial section, a little incline, cutting two chambers of the uniserial stage. The aperture terminale can be seen clearly : fig. 6, 8, 10.

Fig. 9 - Section transverse 6quatoriale d'une forme jeune. (x 62).

Transverse equatorial section of a young form.

Fig. 11 - - Pseudorhapydionina dubia (DE CASTRO) section subaxiale de la portion d6roul6e recoupant partiellement le septum visible dans la partie centrale et droite de la loge. Observer l'absence de lames radiales sous- 6pidermiques. Ech. P.Y. Berthou, r6gion de Lisbonne (Portugal). (x 62).

Subaxial section of the uncoiled part partly cutting the septum, visible in the central right part of the cham- ber. Notice the absence of the radial subepidermal partition, sample of P.Y. Berthou, Lisbon (Portugal).

Fig. 1 2 - Section transverse 6quatoriale du stade jeune montrant le proloculum et le canal flexostyle. (x 110).

Transverse equatorial section of early stage showing the proloculum and the flexostyle canal.

Fig. 13 - - Section transverse montrant la pr6sence de lames radiales sous-6pidermiques dans le stade jeune enroul6. (x 110).

Transverse section showing the presence of radial subepidermal partitions in the early coiled stage.

Fig. 1 4 - Section subaxiale d'une loge de la portion d6roul6e et un stade jeune d'une forme microsph6rique. (x 62).

Subaxial section of the uncoiled stage chambers, with a early stage of microspheric form.

Geobios

n ° 17, fasc. 1

PI. 2

F. Michaud, E. Fourcade & R. Gutierrez-Coutino