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Présentation du projet ACTED Pastoralisme et Transhumance Haut-Mbomou, Mbomou et Basse-Kotto

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Présentation du projet ACTEDPastoralisme et Transhumance

Haut-Mbomou, Mbomou et Basse-Kotto

RÉSUMÉ DU PROJET

Zone d’intervention : sud-est de la RCA- Haut Mbomou : Zémio, Mboki, Obo- Mbomou : Bakouma (Bakouma, Zacko), Gambo (Pombolo, Gambo, Ouango,

Bema), Rafaï (Rafaï, Dembia)- Basse Kotto : Mobaye, Zangba

Durée du projet : de novembre 2015 à juin 2017, soit 20 mois

Objectifs : Renforcer la résilience des éleveurs et la cohésion sociale entre agriculteurs et éleveurs à travers - le renforcement des capacités de prévention & gestion des conflits- la promotion du dialogue et des échanges intercommunautaires- la réorganisation des réseaux de transhumance & l’aménagement des

espaces agropastoraux- l’appui au développement des systèmes d’élevage

RÉSUMÉ DU PROJET

Partenaires du projet :

- FAO (fourniture des intrants)

- ANDE, FNEC et ACDA au niveau central et décentralisé (4 agents de la FNEC intégrés aux équipes du projet)

- Autorités locales

- Structures communautaires de dialogue et de cohésion sociale

- Entités institutionnelles en charge de la gestion des conflits

- Représentants des éleveurs et organisations de base d’éleveurs et d’agriculteurs

Sud et est de la RCA: zones d’accueil importantes à cause des mouvements internes d’éleveurs ayant fuit les combats dans la Kémo, la Ouaka et la Haute-Kotto.

Cette arrivée massive a poussé les éleveurs de la Basse Kotto (commune d’élevage de Ewou) et du Mbomou à migrer vers le Haut Mbomou, qui n’effectuent normalement pas de transhumance (accès aux pâturages et à l’eau toute l’année).

Haut Mbomou : une des principales zones de concentration du bétail (Zémio, Obo, Mboki), où circulent aussi de nombreux transhumants à travers des couloirs de transhumance internes et externes (RDC et Soudan du Sud) de novembre à juin.

Dans ces zones: liberté de mouvement est réduite et éleveurs souvent obligés de se sédentariser à cause des risques d’attaques par les groupes armés.

Evolution des mouvements et des zones de concentration du bétail

Mouvements du bétail

Analyse des principaux facteurs de conflits

La forte concentration de bétail dans les zones ciblées exacerbe les tensions éleveurs/ agriculteurs :

Concurrence accrue pour l’accès aux pâturages

Dégâts dans les champs où les éleveurs font paître leurs troupeaux

Installation par les agriculteurs de champs-pièges pour obtenir des dédommagements

Risques accrus de transmission des maladies alimentent les tensions entre éleveurs sédentaires et transhumants

Armement croissant des jeunes peuhls dans la Ouaka, la Haute et la Basse Kotto pour se défendre contre les groupes armés.

Conflits entre éleveurs et combattants de la LRA dans le Mbomou et le Haut Mbomou.

Conflits entre les éleveurs transhumants étrangers (surtout Soudanais) dont l’armement est monté en puissance ces deux dernières années.

Impact sur les mécanismes et modes de prévention & résolution des conflits

Mécanismes et modes traditionnels de résolution des conflits fortement perturbés par l’arrivée de la Séléka dans la Basse Kotto et le Mbomou

Appropriation de la fonction de médiation traditionnelle par les chefs de guerre

Désorganisation du système des ententes traditionnelles et des règlements à l’amiable

Au niveau traditionnel et communautaire: rupture de la confiance (capital social) qui existait entre les communautés éleveurs/agriculteurs

L’insécurité généralisée ne favorise ni le respect des couloirs définis, ni les zones prévues à cet effet

Conséquences économiques des conflits liés à la mobilité du bétail

Absence de débouchés, conséquence des facteurs suivants:

L’insécurité empêche les gros commerçants à bétail d’accéder aux zones d’élevage pour s’approvisionner ; remplacés par petits bouchers locaux qui achètent à crédit (impact sur les prix)

Commercialisation du bétail compliquée par les voies de communication peu sûres + la désorganisation/disparition des marchés à bétail

Ouaka et Basse-Kotto sont des zones importantes d’échange avec le reste du pays pour le commerce de bétail (par le fleuve), mais les marchés spontanés sont de plus en plus confrontés à l’insécurité (Mobaye, Zangba, Kouango)

La baisse drastique des revenus des éleveurs et de leur pouvoir d’achat paralyse le circuit économique et limite la conduite de leurs activités

Identification et analyse participatives des structure locales de prévention et gestion des conflits et de leurs capacités

Résultat 1 – Analyse locale préliminaire

Identification des acteurs et structures locales ; évaluation participative de leurs capacités et besoins ; affiner la compréhension des dynamiques socio-économiques et des causes de la vulnérabilité pastorale dans la zone

Cartographie des structures et instances identifiées et inventaire des zones de tensions et des conflits

Partage d’informations pour le suivi de la transhumance et la remontée d’alertes (collaboration étroite avec la FNEC)

Utilisation de la matrice d’analyse des risques Partage d’information avec la coordination et les communautés d’éleveurs pour

informer leur stratégie de mobilité

Résultat 2 – Renforcement des capacités & complémentarités

Renforcement des capacités des structures locales de dialogue, mise en relation des éleveurs et des agriculteurs et promotion de leurs intérêts

communs pour diminuer les conflits intercommunautaires

Renforcement des capacités et moyens (logistiques & financiers) de l’ANDE et de la FNEC

Redynamisation des structures communautaires de prévention & gestion des conflits/création de nouvelles si besoin (formations cohésion sociale, gestion des ressources, prévention et gestion des conflits & appui matériel) => promouvoir les mécanismes endogènes

Renforcement des capacités et pratiques de gestion des conflits des entités institutionnelles (autorités locales, judiciaires) => faire face aux dérives de ces institutions

Sensibilisations de masse sur la complémentarité agriculture/élevage, la gestion des ressources naturelles et le vivre-ensemble (radio, affiches, etc.) via les structures locales

Appui au développement d’initiatives de promotion des intérêts communs éleveurs/ agriculteurs (micro subventions) ; redynamisation des Groupements d’intérêt Agro-Pastoraux (GIAP)

Amélioration de la sécurité des déplacements des biens et des personnes en milieu rural à travers la délimitation et l’aménagement

des couloirs de transhumance

Résultat 3 – Réorganisation de la transhumance

Appui des structures locales pour les activités suivantes:

Cartographie participative des couloirs de transhumance et des aménagements agropastoraux existants (aires de pâturage, stationnement, vaccination, points d’eau)

Définition & diffusion large de contrats sociaux pour le délimitation des couloirs (transhumance et convoyage) et la gestion concertée des ressources naturelles

Elaboration de plans d’aménagement des zones de transhumance (cloisonnement vs intégration)

Sensibilisation agriculteurs/éleveurs à l’utilisation des couloirs de transhumance et au respect des zones agro-pastorales

Appui au développement de microprojets communautaires d’aménagement de l’espace agro-pastoral et de renforcement de la cohésion sociale (micro subventions)

Renforcement de la résilience économique des éleveurs à travers l’amélioration de la productivité de l’élevage et l’appui à la filière

bétail et viande

Volet production (alimentation et santé animale)

Amélioration des pratiques d’élevage : sensibilisation et vulgarisation des bonnes pratiques alimentation & santé animale

Formation d’agents vétérinaires en partenariat avec l’ANDE ; mise en réseau de ces auxiliaires vétérinaires mobiles

Sensibilisation des éleveurs et propriétaires de gros bétail à la vaccination du cheptel

Campagne de vaccination PPCB & PPR en partenariat avec la FAO (150 000 bovins, 50 000 petits ruminants)

Résultat 4 (1) – Résilience économique des éleveurs

Volet commercialisation et filière

Cartographie participative des marchés à bétail et des foires

Redynamisation et renforcement des capacités des organisations de base d’éleveurs (GIP et AFELGIP)

Appui à la mise en place de systèmes d’échanges d’informations sur les marchés au niveau national et régional

Appui à la réhabilitation des marchés, des aires d’abattage et renforcement des capacités sur les normes sanitaires et d’hygiène dans les aires d’abattage

Sensibilisation des populations, autorités locales et groupes armés et plaidoyer pour un accès sécurisé aux places de marchés et foires pour les éleveurs

Résultat 4 (2) - Résilience économique des éleveurs

• Conformité aux standards des politiques nationales

• Recherche – Action et expérimentation

• Sensibilité aux conflits pour appréhender les causes profondes de l’insécurité et de la fragilisation de la cohésion sociale

• Approches bâties sur l’accompagnement et le renforcement des structures et dynamiques locales

• Renforcement des concertations et des accords sociaux de gestion des espaces

• Mobilisation et Participation

Méthodes de mise en œuvre

Questions / Commentaires