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2011

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TEMPS PRÉSENTS

Qui ne l’a remarqué ? Dès lors que nous détenons une bonne nou-velle, nous ressentons le désir quasi irrépressible de vouloir lapartager à notre entourage. D’ailleurs, nous constatons que le

fait même d’en parler augmente encore notre joie ! C’est une sorted’heureuse contagion qui se propage…

Or, chaque chrétien a reçu à son baptême non pas seulement unebonne nouvelle, mais « la » Bonne Nouvelle : c’est la significationexacte du mot d’origine grecque « Évangile ». Comment, dès lors,l’Église pourrait-elle se désintéresser de sa communication auprès decelles et de ceux à qui elle n’est pas encore parvenue ? On peut mêmedire que la communication relève de l’obligation, du devoir, pour lesdisciples de Jésus Christ.

Au lieu de cultiver l’art du secret, nous cherchons depuis plus de vingtsiècles, les moyens les plus adaptés à faire connaître la source de notrejoie et de notre espérance. De ce point de vue, ce qui s’est passé àJérusalem au matin de la Pentecôte est fort révélateur : les disciples quiavaient été les témoins privilégiés de la Résurrection de leur Maîtrereçurent de l’Esprit Saint la capacité de parler d’autres langues que laleur ; aussitôt, ils mirent à profit ce don singulier pour faire connaître cequ’ils avaient découvert à la foule cosmopolite de la Ville sainte. Mêmesi tous n’ont pas été convaincus par le témoignage rendu, il est préciséqu’ils étaient « déconcertés et émerveillés » (Ac 2, 7). Autrement dit, lespremiers chrétiens prirent tout de suite l’initiative et… le risque de lacommunication, laissant à l’Esprit le soin de faire le reste…

Nous qui vivons dans une société où les moyens de communication sonttrès nombreux et très performants , nous nous devons cependant d’êtreparticulièrement attentifs à la manière de communiquer. Ainsi, à l’occa-sion de la dernière « Journée mondiale des communications sociales »(5 juin 2011), le Pape Benoît XVI qui invitait les catholiques à ne pashésiter à utiliser le Web et les moyens de communication numériques,faisait observer : « La vérité de l'Évangile n'est pas quelque chose quipuisse être objet de consommation, ou d’une jouissance superficielle,mais un don qui requiert une libre réponse. Même proclamée dans l'es-pace virtuel du réseau, elle exige toujours de s'incarner dans le monderéel et en relation avec les visages concrets des frères et sœurs avec quinous partageons la vie quotidienne. Pour cela les relations humainesdirectes restent toujours fondamentales dans la transmission de la foi ! »

Au moment où j’arrive à Neuilly, je remercie « La Voix » de m’offrir lapossibilité de communiquer avec vous : je vous salue chaleureusement.

Monseigneur Yvon AybramVicaire épiscopal

Curé de l’Ensemble pastoralSaint-Jean-Baptiste/Saint-

Louis-Bienheureuse-Isabelle

Heureuse contagion

SOMMAIRE

L’Église à NeuillyLe catéchuménat p. 4Even p. 5Concert d’orgue p. 6Pèlerinage de Cotignac p. 7Surfez p. 7Hommage àAndré Chouraqui p 8

Agenda p. 5

Carnet de famille p. 18

L’Église dans le 92L’Appel du SecoursCatholique p. 9

DOSSIERLa communication de l’ÉgliseInterview de Mgr Bernard Podvin p. 10Un curé « Bloggeur » p. 13Un lien précieux p. 14

Notes de lecture p. 15

Parlons-enTraduire la Bible ? p. 16

PortraitSabine Le Go p. 18

3La Voix - octobre 2011

Administration-Rédaction : 90 avenue du Roule92200 Neuilly-sur-SeineTél. 01 46 43 98 09Courriel : [email protected]

Directeur de la publication :Père Hervé RabelRédactrice en chef :Eve de Médeiros-RaymondSecrétaire de rédaction :Colette NêmeComité de rédaction : Mmes A. de Boissière, E. de Médeiros-Raymond, C. Monin, Colette Nême, A. C.de Plas et A. Viry.Monseigneur Yvon Aybram et PèreHervé Rabel.M. J-F Rouge.Édition et Publicité :

35 av. St-Germain des Noyers77400 ST THIBAULT DES VIGNES01 60 07 43 43courriel : [email protected] : SPEI imprimeur

Photo de couverture : Tous droitsréservés - Département deCommunication JMJ 2011

L’ÉGLISE À NEUILLY

À Saint-Pierre et Saint-Jean-Baptiste :

Le Catéchuménat

Atout âge, on peut trouver Dieu quinous cherche, être baptisé, confirmé etrecevoir la communion. Le catéchumé-

nat est à votre service pour vous accompa-gner dans cette merveilleuse rencontre avecle Seigneur.En ce mois d’octobre, afin de donner plus devisibilité au catéchuménat au sein de nosdeux Ensembles Paroissiaux, le catéchuménatde Neuilly devient le catéchuménat de Saint-Pierre et de Saint-Jacques et le catéchuménatde Saint-Jean-Baptiste et de Saint-LouisBienheureuse- Isabelle de France, avec deuxresponsables en charge de cette mission :Odile Guillot pour Saint-Pierre et Saint-Jacqueset Eric Alexandre pour Saint-Jean-Baptiste etSaint-Louis-Bienheureuse-Isabelle de France. Les deux groupes se retrouveront sur plu-sieurs temps forts durant l'année : journée derentrée, rencontre diocésaine, retraite deCarême, entrées en catéchuménat, confirma-

tions, etc. Le parcours de catéchuménat dure,en moyenne, deux ou trois années pour unedemande de baptême, une ou deux annéespour une demande de confirmation. Très vite,le ou la catéchumène chemine avec unaccompagnateur ou une accompagnatricepour pouvoir approfondir sa foi dans unerelation privilégiée et intègre le groupe departage avec les autres catéchumènes etaccompagnateurs. Ces deux temps permet-tent aux catéchumènes de vivre pleinementla dimension verticale de la foi avec l'aide del'accompagnement qui facilite cette relationet la dimension horizontale de la foi avec legroupe et la paroisse.Vous qui lisez ces lignes et qui êtes enrecherche, n'hésitez pas à franchir la porte del'accueil de nos églises, vous y serez reçus etorientés avec bienveillance. Nous vous yattendons.Vous qui lisez ces lignes et qui êtes des chré-

tiens de plus ou moins longue date, le sacre-ment de confirmation a fait de vous des mis-sionnaires et des témoins de la foi. Nousavons besoin de vous pour accueillir etaccompagner tout au long de ces mois, lescatéchumènes et les confirmands qui frap-pent aux portes de nos églises. Rejoignez-nous avec vos questionnements, avec voshésitations ; nous vous formerons et nousvous promettons d'ores et déjà un trésor devie et de rencontres avec un frère, avec unesoeur, avec le Seigneur. Osez et venez, nousvous attendons !

Odile Guillot et Eric Alexandre

[email protected]él : 01 47 57 58 58

[email protected]

Tél. : 06 71 78 93 62

La Voix - octobre 20114


La Voix : Marie-Odile et Olivier Boulnois,vous lancez un groupe Even à Neuilly,qu’est-ce que c’est qu’Even ?Even propose des soirées de formation etde cheminement spirituel qui s’adressentaux jeunes de 18 à 30 ans. Cela fonctionnedéjà sur une dizaine de paroisses à Paris eten province. Le but est d’aider ces jeunes àfonder leur vie sur le Christ. Par petitsgroupes, ils approfondissent lafoi de l’Église, ils discutent deleurs expériences, ils appren-nent à prier.

Qui peut être intéressé par cetype de soirées ?C’est une belle occasion deprolonger l’expérience si fortedes JMJ. En fait, EVEN s’adresseà tous les jeunes adultes, pasforcément convaincus, maisqui cherchent à découvrir ou àapprofondir la foi chrétienne.C’est un âge où l’on doit choi-sir ses études, son métier, savocation. Or la formationd’EVEN nous aide à construirenotre liberté.

Concrètement, comment ça sepasse ?Chaque rencontre a lieu en troistemps. Tout d’abord, la prière,parce que c’est comme la nata-tion : on n’apprend à prier qu’enpriant. Ensuite, un temps en équipe, où lesjeunes travaillent des textes de l’Écriture enlien avec le thème du jour. Enfin, un ensei-gnement, qui sera donné par nous. Cetteannée, les thèmes seront : homme etfemme, les figures bibliques, le Credo, lesdix commandements, les fins dernières.

Qu’est-ce qui fait l’originalité d’Even ?Trois choses. D’abord, l’équilibre entreprière, Écriture et vie fraternelle. Ensuite, lefait que la discussion en équipe a lieuavant l’enseignement : il ne s’agit pasd’appliquer des recettes toutes faites, il

s’agit d’apprendre à déchiffrer les Écri-tures, à s’exprimer devant les autres et àles écouter. On ne peut pas annoncer sa foidans le monde si on ne l’a pas fait entrechrétiens. Enfin, il y a l’exigence : l’Écritureest difficile, l’enseignement de l’Église estexigeant, on ne propose pas une foi chré-tienne au rabais.

Comment faire pour venir ?Les rencontres ont lieu tous les jeudis, de20h30 à 22h15, à la chapelle basse del’église Saint-Pierre. Pour s’inscrire, il suffitde venir à une des rencontres, à partir du29 septembre. Cela exige de la fidélité : ons’engage pour toute l’année. Mais celavaut la peine.

Les responsables du groupe

Even de Neuilly,Marie-Odile et Olivier Boulnois

[email protected] d’Even : www.even-adventure.com

EVEN à Neuilly

Agenda

Le 4 octobre, à 20h30,

Théâtre de Neuilly

167, avenue Charles de Gaulle

J'y suis, j'y reste est une comédie en

3 actes de Raymond Vincy et Jean

Valmy.

La Comédie de Neuilly est une

troupe enthousiaste qui joue

bénévolement au profit d’associa-

tions. L’entrée est libre. La généro-

sité des spectateurs apporte ainsi

son soutien direct à des actions

et des projets caritatifs.

Réservation par mail :

[email protected]

Le 7 octobre, de 9h à 15h,

Braderie au profit de l’Association

Familiale Catholique

94 avenue Achille Peretti.

[email protected]

Tél : 01 46 24 28 10

Le 9 octobre,

après les messes de 11h,

Premier déjeuner partagé

Salle Sainte-Élisabeth,

90 bis, avenue du Roule

Contact : Monique Lejeune

Tél : 01 46 24 10 85

Le 13 octobre, à 20h30,

Conférence du Père Alain de

la Morandais sur le thème de :

« La Bonne Nouvelle et les Médias »

au Grand Collège de Sainte-Croix,

30 avenue du Roule.

Le 19 octobre,

de 12h30 à 14h30,

Bible à Neuilly propose à la cafétéria

du Théâtre de Neuilly,

167 avenue Charles de Gaulle

café-bible avec Anne-Marie Pelletier

sur : « Elie, prophète d’Israël ».



Concert d’OrgueFrance-Angleterre

Le dimanche 6 novembre à 15heures 30, sous le haut parrai-nage de Monsieur le Maire de

Neuilly-sur-Seine, et dans le cadre del'amitié France-Angleterre, se dérouleun concert d’orgue en l’église Saint-Pierre, avec comme invité d'honneur :Timothy Byram-Wigfield, 0rganiste titu-laire de la Chapelle Royale de Windsor.Les petits chanteurs de Sainte-Croixdirigés par François Polgar et accompa-

gnés à l'orgue de chœur par Jean-François Hatton, Philippe Sauvageorganiste titulaire de Saint-Pierre, Christophe Voituron trompet-tiste, complèteront cette liste d'artistes de qualité. Œuvres deHaendel, Purcell, Franck, Vierne, Alain... Ce programme exception-nel étant en détail sur orgue-neuilly.org, le site internet del'Association des Amis du Grand Orgue de Saint-Pierre, organisatricechaque année de ces grands concerts. Place 10€, gratuit pour chaqueadhérent à jour le 15 octobre. Le conseil d'administration del'Association remercie le Père Rabel et les adhérents et donateursfidèles, sans qui rien ne serait possible. Alors amateurs de grandemusique, venez nombreux le 6 novembre, comme chaque année !

Patrick Pouradier Duteil

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Le nouvel Orgue« Menoret »

Dimanche 9 octobre prochain à 10h15 aura lieu la bénédic-tion, par le Père Rabel, du nouvel orgue "Menoret" de lachapelle haute de Saint-Pierre de Neuilly. Cet instrument a

été offert à la paroisse par Philippe Sauvage à la suite d’un don dela famille Pineau, ancienne propriétaire de l'orgue.Cet orgue d'accompagnement complet adapté au volume sonore dela chapelle haute remplace celui du facteur "Sévère" qui sera ins-tallé, après quelques modifications et une reconstruction, dans lechœur de la grande église. Un concert de musique sacrée (entréelibre) sera proposé ce dimanche 9 octobre à 17h par les organistesde la chapelle haute : Frédéric Lajeunesse, Stéphane Gassot, JosetteMottet, et Philippe Sauvage qui joueront en soliste et accompagne-ront la chorale Saint-Pierre (direction : Thierry Hauguel, Marc Oberle,Dominique Declety ) qui nous fera l'honneur de sa participation à cetévènement. Venez très nombreux ! Merci.

Philippe Sauvage


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Pèlerinage de Cotignac

Le pèlerinage annuel des pères defamille à Cotignac (Var) devient célè-bre ! En 1519 la Vierge Marie y apparut

à un bûcheron et lui demanda que l’on fasseconstruire à cet endroit une église, Notre Damede Grâces, et que l’on y organise des proces-sions. Depuis quelques années Cotignac estdevenu un centre de culte dédié à la famillechrétienne, et pères, mères et enfants y vien-nent toujours plus nombreux en pèlerinage àdes dates précises dans l’année, le premierweek-end de juillet pour les pères de famille.

Cette année, 45 pères de famille, accompa-gnés par Mgr Brouwet, évêque auxiliaire deNanterre et ancien curé de nos deuxparoisses, et par Luc Martel, diacre, représen-taient les paroisses Saint-Pierre et Saint-Jacques. Au total, venus de toute la France,plus de mille pèlerins et cinquante prêtres.

Partis en autocar de la gare d’Aix enProvence, Jeudi 30 Juin, les Neuilléens gagnè-rent le point de départ du pèlerinage. Après75 kilomètres de marche en deux jours sac audos par une forte chaleur au milieu de pay-sages magnifiques, deux nuits à la belleétoile, un enseignement religieux à chaquehalte, de nombreux échanges dans un climatde grande confiance, toutes les conditions dela réussite de ce très beau pèlerinage étaientréunies, dans une atmosphère de ferveur etde recueillement. Arrivée à Cotignacdimanche matin : messe en plein air concélé-brée par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon etMgr Brouwet.

Au retour à Neuilly, dimanche soir, nos pèle-rins furent accueillis par leurs familles devantl’église Saint-Pierre. Sur la suggestion deDidier Jaury, le sacristain très actif et chaleu-

reux de Saint-Jacques, cotignacéen « multiré-cidiviste », il fut décidé qu’une messe dusouvenir, présidée par Mgr Brouwet, seraitdite à St Jacques dimanche 20 Novembre à 11heures, suivie par un déjeuner familial dans lacrypte de l’église. Toutes les familles« Cotignac » d’esprit ou de fait, de Saint-Pierre et Saint-Jacques, sont conviées à cettemesse et à ce déjeuner : bien sûr, toutesseront présentes !

Nos deux paroisses remercient très vive-ment le mécène dont la générosité discrètea permis une nouvelle fois de réaliser cebeau pèlerinage dédié aux familles, ainsique les nombreuses personnes qui se sontdévouées pour l’organiser dans les meil-leures conditions.

François Perrard

À Saint-Jean-Baptiste :

Surfez sur votre site internet : www.sjbneuilly.fr

Ça y est, il est enfin prêt et il est pourvous… Le nouveau site internet de laparoisse Saint-Jean-Baptiste vous per-

mettra de retrouver en un clic les horaires demesses, de prendre connaissance des événe-ments importants de la paroisse, d'en visualiserles photos sur diaporamas, d’obtenir des infor-mations sur les groupes et services existant à laparoisse (prière, solidarité, jeunes…) Sur cemême site, vous retrouverez toutes les infor-mations concernant Saint-Louis-Bienheureuse-Isabelle de France.Nous sommes allés jusqu’à vous proposerune version Smartphone, pour les moins ini-tiés ; cela signifie que chacun pourra retrouvernos informations sur son téléphone portable.Et pour finir, très prochainement nous active-rons VOBISCUM, notre réseau communautairequi permettra aux membres d'un mêmegroupe de dialoguer et d’échanger des docu-ments, de façon sécurisée.

Mais ce site ne peut vivre que grâce àvous. N’hésitez pas à transmettre desinformations sur l’activité de votregroupe, à prévenir d’une page à met-tre à jour, d'une actualité à mettre enavant... Alors n'attendez pas pour aller« SURFER » sur votre site internet !

Un grand merci à Christophe Vermelle,notre paroissien-webmaster qui a prisbeaucoup de temps pour nous expli-quer et pour mettre en valeur le site dela paroisse.

Stéphanie Quiniouet Véronique de Cordoue

[email protected]

[email protected]

Bible à Neuilly

Hommage à un pionnierdu dialogue

Séjournant cet été à Jérusalem, je mesuis rendue dans le quartier pitto-resque d’Eïn Roguel qui surplombe les

collines de Sion ; là même où à plusieursreprises j’avais eu la chance de rencontrerAndré Chouraqui et sa femme Annette. Jesouhaitais revoir celle-ci à propos de notreprojet d’octobre à Neuilly. Du 11 au 21 octobre, en effet, Bible à Neuilly et le Centrecommunautaire Jérôme Cahen proposentensemble aux Neuilléens un programmed’hommage à André Chouraqui en troisvolets : exposition, table-ronde et ciné-club(cf encadré). Suscité par la sortie du film d’EmmanuelChouraqui sur son père et l’offre de l’exposi-tion des « Amis d’André Chouraqui », le pro-jet a d’autant plus séduit les organisateursqu’André avait de nombreux liens avecNeuilly où il résidait souvent, y travaillant,proche de la synagogue et de Bible à Neuillyqui l’avait invité lors de l’exposition« Jérusalem dans la Bible » en 1998.

Un message de paix

Quel but pour cet hommage ? « Ce qui m’im-porte, me dit Annette, c’est que le messagede paix et de réconciliation entre les peupleset les cultures d’André soit connu. Je crois quel’exposition et surtout le film d’Emmanuelréussissent bien à le faire passer. » Avec soin,elle me montre et commente un à un 12 pan-neaux au graphisme élégant, tout gorgés detextes et de photos. Ils retracent le parcoursétonnant de son mari de l’Algérie à Jérusalemdont il fut le Maire Adjoint et où il écrivit l’es-sentiel de son œuvre immense : une centained’ouvrages dans à peu près tous les genreslittéraires dont se détachent ses fameusestraductions poétiques de la Bible et du Coranet « L’amour fort comme la mort – autobio-graphie » (R. Laffont). Je suis songeuse encontemplant l’impressionnante bibliothèquequi enserre le bureau vide d’André… « Deuxrecueils d’inédits, me dit-elle, sortent à larentrée chez DDB et Encred’Orient ».

Le documentaire d’Emmanuel illus-tre par des images d’archives, destournages et interviews les multi-ples facettes d’André : « homme destrois livres, traducteur-poète, pas-seur, médiateur, homme de foi,d’action et de paix. » « Je l’ai faitpour retrouver ce que mon père aaccompli dans un monde déchiré »,dit-il avec simplicité.

Écouterons-nous le message de cevisionnaire qui, indique son épitaphe,« mort de joie, repose comme il l’adésiré en habitant provisoire d’unetombe dans un c imet ière deJérusalem » ? Sur le Mont des Oliviers…

Anne Viry



Brèves

Dans le cadrede la Semaine Bleue,

Semaine Nationale desRetraités et Personnes âgées,

le comité de Neuilly vous inviteà une messe le

samedi 15 octobre, à 16h30, (messe dominicale anticipée) à

la chapelle Notre-Dame deBonne-Délivrance, Institut

Saint-Thomas de Villeneuve, 7, bd de la Saussaye à Neuilly. Toutes les personnes âgées etleur famille sont cordialementinvitées à la messe ainsi qu'au

verre de l'amitié qui suivra.

L'alphabétisation œcuméniquerecherche des moniteurs et

monitrices pour les cours dusoir de 20h30 à 22h à Saint-

Jean-Baptiste. Pas besoin dediplôme mais de la régularité.

S'adresser : pour le lundi àBruno Merlin (06 20 59 83 60) ;pour le jeudi à Jacques Sandoz

(01 47 22 01 01).Cours du mardi après-midi, au temple : Sophie Sissung

(01 47 57 75 79).

Le Père d’Antin vous invite àune soirée sur Berlin, le 18octobre, à 20h30, à l’église

Saint-Sulpice « 6 jours àBerlin » vécus dans une vie et

un espoir fraternels et dansune espérance éternelle ».

Bible à Neuilly propose

une soirée ciné-club :

« L’écriture des Écritures »

film d’Emmanuel Chouraqui sur la vie et l’œuvre

d’André Chouraqui.

Débat en présence de : Emmanuel et Annette

Chouraqui, fils et épouse d’André Chouraqui et de

leurs invités : Tania Heidsieck, pianiste et Isabelle

de Castelbajac, historienne. Participation d’André

Paul, historien du judaïsme ancien

et des traductions de la Bible.

Réservations au : cinéma le Village 4, rue de

Chézy, à partir du 12 octobre de 14h à 20h.

Exposition : « La vie et l’œuvre d’A.

Chouraqui » : 12 - 21 oct. sauf les 15 et 16, 10h à

18h du lundi au jeudi, 10h à 16h le vendredi, CCJC

(Centre communautaire Jérôme Cahen) 44 rue

Jacques Dulud.

Table-ronde : « Bâtisseur de ponts entre les

cultures », 11 oct. à 20h , CCJC.

www.bibleaneuilly.com et synaneuilly.com

© Les amis d’André Chouraqui


L’ÉGLISE DANS LE 92

Les bénévoles du Secours Catholiqueillustrent cet engagement. L’Évangilene dit-il pas : « tout ce que vous

faites au plus petit d’entre les Miens, c’est àMoi-même que vous le faites ? ». C’est doncun service de l’Église de France qui tra-vaille, depuis I946 à aider les victimes detoutes les détresses morales ou matérielles,quelles que soient les options philoso-phiques ou religieuses des bénéficiaires deson aide. Il concerne 68 000 bénévolesrépartis en équipes locales dépendant de103 délégations diocésaines et consiste àfaire ce que d’autres apporteurs d’aide,organismes publics ou associations privées,ne font pas, soit parce qu’ils ne savent pasle faire, soit parce qu’ils ne peuvent pas lefaire. De fait, le Secours Catholique est doncconduit sans cesse à innover face à dessituations de pauvreté dont le profil et lanature changent selon des cycles influen-cés par les conjonctures démographiques,économiques, mais aussi politiques, tantdans notre pays que dans le reste dumonde. Le Secours Catholique est aussiamené à réagir dans l’urgence tant pouraider une personne seule ou une famillequ’éventuellement une population entièredans le cas de cataclysmes naturels.

Au plan local à Neuilly, le SecoursCatholique mène trois activités principales,relevant chacune d’une équipe différente :l’action sociale, l’action internationale et lesoutien scolaire. Chacune de ces équipescherche à renforcer ses effectifs pour éten-dre le champ de ses actions aussi bienqu’innover. Chacune de ces équipes abesoin du concours de tous vos talents, detoutes vos capacités, de vos compétences,de vos bonnes volontés. Ne croyez pas quenotre commune est exempte de pauvretéset de détresses. Notre département estsocialement l’un des plus contrastés deFrance et notre commune est, à sonéchelle, très représentative de notre

département. Les pauvretés de toutessortes y existent. Nos bénévoles les ren-contrent tous les jours : mamans isolées,personnes mal logées, sans emploi, sansressources ou avec des ressources trèsinsuffisantes, voire (et ce n’est pas aussirare que cela) cumulant toutes les difficul-tés précitées.

Si nous pouvions, chaque fois que noussommes face à une sœur, un frère, unefamille dans la détresse, mobiliser les res-sources qui existent dans nos communautéscatholiques, bien peu de situations de diffi-culté resteraient sans solution ! Nous avonsbesoin de vous, si de votre engagement .Sinous osons paraphraser l’Évangile, le jougd’un engagement au Secours Catholique estdoux à porter, d’autant plus doux que nousserons en plus grand nombre !

Nous recherchons tout particulièrement desbénévoles au niveau de l’équipe socialepour développer l’accompagnement defamilles ou de personnes en difficulté et ce,à travers chaque fois un tandem de deuxbénévoles. Ce n’est ni compliqué ni « dévo-reur » de temps. La principale qualitérequise est la capacité d’écoute. Le préala-ble requis est d’accepter de donner un peude son temps. De plus vous aurez la possi-bilité d’apporter toute votre contribution àl’évolution de nos méthodes, de nosapproches. Nous sommes avides de créati-vité, d’innovation dans notre travail. Nouspouvons parler de tout cela avant toutedécision de votre part.

Si vous souhaitez nous contacter, notreresponsable local est à votre disposition :

Jean Louis [email protected]

www.secours-catholique.org

DIACONIA 2013 :Un Appel du Secours CatholiqueDIACONIA 2013 est un appel lancé pour élargir la responsabilité du service des frères à tous les membres de l’Église. Eneffet la diaconie (service de la charité) n’est pas d’abord une affaire de spécialistes. Elle concerne chacun d’entre nous.

Brèves 92

Pèlerinage diocésain à Lourdes,

présidé par Mgr Gérard Daucourt dulundi 24 au jeudi 27 octobre 2011.

Renseignements et inscriptions :[email protected] tél : 01 47 50 53 42

Coopération missionnaire

Semaine Missionnaire Mondiale du 16au 23 octobre 2011.

Pour que la célébration de la Journée

Mondiale accroisse dans le peuple deDieu la passion de l’évangélisation etle soutien de l’activité missionnaire

par la prière et l’aide économiqueaux Églises les plus pauvres.

La communicationde l’Église


La Voix : La communication est-elle une prio-rité de l’Église ? Qui en élabore les messages ?Mgr B. podvin : Plus qu’une priorité, elle estconstitutive de l’Église ; si cette dernièren’annonce plus l’Évangile, elle se dénature.L’Église doit être, en toutes ses compo-santes, communication. « Malheur à nous sinous n’annonçons pas l’Évangile ! » Au nomde son Baptême, tout chrétien élabore unmessage. Des mouvements d’Église s’expri-ment souvent sur l’actualité, faisant le lienentre foi et vie. Les conseils pastoraux, les

synodes diocésains, la Conférence épiscopaledélivrent des paroles. Avant tout il faut invo-quer l’Esprit Saint, afin qu’Il donne l’inspira-tion pour ce temps, l’aptitude à convaincreses destinataires, quels qu’ils soient. Le mes-sage est adapté au public visé. L’essentielest que l’émetteur soit au service de l’Amourqu’il doit signifier, dans la dynamique demort et de résurrection du Christ, On ne maî-trisera pas tout, car le lectorat a sa partinsaisissable. De l’émetteur au récepteur ilfaut avoir cette disponibilité comme dans les

L’ÉGLISE DOIT COMMUNIQUER LA BONNE NOUVELLEMonseigneur Bernard Podvin est le porte-parole de la Conférence des Évêques deFrance ; il a bien voulu répondre aux questions du journal.

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InsuffisantecommunicationIl y a parfois des silences assourdissantset des bavardages envahissants. Entre

ces deux extrêmes, l’équilibre n’est pastoujours facile. La bonne communication

commence par une écoute attentive del’autre. Ceci est vrai entre les personnes

comme ça l’est entre les institutions. Onn’est entendu que si l’interlocuteur a la

certitude d’avoir été écouté. Elle conti-nue par l’acceptation de se mettre à la

hauteur de ceux à qui on s’adresse : lestentations de domination ou de volonté

de puissance apparaissent vite à nosconsciences modernes comme des

supercheries. Elle se poursuit par le soucide prendre son temps et de mesurer l’ef-

fet de son discours : il ne suffit pas dedélivrer un message pour être quitte.

Ce n’est pas parce que nous sommesconvaincus de la justesse de nos mes-

sages que ceux-ci sont audibles et crédi-bles. La communication de l’institution

ne suffit pas si elle n’est pas relayée parune incarnation de la Bonne Nouvelle par

les chrétiens eux-mêmes.

Olivier Le Gendre

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DOSSIER LA COMMUNICATION DE L’ÉGLISE

premiers temps de l’Église où la Parole serépandait là où elle le devait. Cibler le desti-nataire est pertinent, mais il ne faut pas lefiger ; toute personne pourra être touchée.

La V. : Le langage utilisé par l’Église est-iladapté au monde moderne ? Existe-t-il unelangue de bois ecclésiale ?Mgr B. P. : Son langage ne peut pas être tota-lement adapté au monde moderne, mais ondoit travailler à être audible, sinon l’Église n’estplus visible. Saint Paul l’avait déjà comprisquand il se rend à Athènes sur la placepublique. Il partage ce qui est plus fort que lui,la résurrection du Christ. Le message comportesa part de mystère qui dépasse celui qui ledélivre. Cette adaptation ne sera jamais totale-ment adéquate. En effet toute institution quicomporte des rites, donne du sens, est endécalage avec le monde. Il nous faut progres-ser. Travaillons les modalités de la communica-tion, mais nous n’avons pas à être caméléon.C’est une ligne de crête subtile. Parfois nouspensons que nous avons à imiter les modes decommunication pour ne pas perdre le lien avecla société. Or ce lien doit être au service de plusgrand que le monde. L’Église doit être pré-sence, compréhension, pédagogie, mais enétant prophète ! Comme dans toute institution, la langue debois est un risque ! C’est une sorte de forma-tage de la parole (conscient ou non, parfoisparesseux). Il arrive que l’on refuse d’aller aufond d’une question. Or le Christ dit « la véritévous rendra libres ! » Tous les pasteurs et com-municants de l’Église savent que cette libertéspirituelle reçue du Christ est l’antidote à lalangue de bois. Mais nous ne devons pas enabuser par un orgueil qui fait du croyant uneÉglise à lui seul ! Ce travers est une menacespirituelle et intellectuelle de toute personneou groupe qui oublierait que la liberté nous estconfiée au service de la vérité.

La V. : Les technologies qui mettent l’informa-tion en temps réel sont-elles bien intégréesdans l’Église ?Mgr B. P. : Oui, l’Église est à ce rendez-vouscomme elle l’a été à travers les siècles, depuisl’imprimerie, la radio, ou la première émissionde télévision qui fut une messe. Les compo-santes de l’Église veulent intégrer les réseaux,même si elles n’en ont pas toujours les moyens.

Cependant nous sommes particulièrementconfrontés à un décalage : l’Internet se vit dansun rapport à l’immédiat et nous avons souventà prendre du temps pour mesurer nos proposau plan moral ou spirituel. Nous avons à pro-gresser en réactivité sur les évènements qui nerepasseront pas et également à prendre dutemps lorsqu’il faut imprégner l’opinion demessages plus profonds. Le tournis que pro-voque le virtuel rend les hommes avides del’essentiel. Comme le dit le pape Benoit XVI, ils’agit d’ « habiter Internet autrement ». C’estincontournable, et l’enjeu est de taille. Aucœur des technologies à bien maîtriser, quelsens donner à leur utilisation, pour rendre plusévangélisatrice la Parole ? Internet peut êtreune chance pour l’Église. Il faut chercher laligne pédagogique, juste et exigeante, sansdiaboliser quiconque. Quel homme nouveau sedessine à l’aune de ces pratiques inédites ?Nous sommes à une croisée de chemins.Allons-nous laisser développer malgré nous ceque nous avons produit ou en demeurons-nousresponsables ? (comme le dit Benoît XVI dansCaritas in Veritate 73).

La V. : Existe-t-il encore une place pourl’audiovisuel catholique en France ?Mgr B. P. : Plus que jamais, même s’il y a desenjeux techniques et financiers. Il faut desémissions de qualité, qui soient l’expressionpropre de ce que sont les communautés catho-liques. Les évêques sont en lien avec les radioschrétiennes, KTO et toutes initiatives de pro-duction. La question financière existe, la com-munauté catholique devant assumer un fonc-tionnement digne et soutenir les responsablesde production qui travaillent avec cœur. Il nefaut pas, non plus, sous estimer la présence dechrétiens dans les médias non confessionnels ;être chrétien et travailler à la radio ou à la télé-vision publique est aussi signe pour l’Église.Beaucoup de personnes attendent notre sou-tien dans ces lieux. Il arrive que la Conférencedes Évêques contribue à une formation desjournalistes sur le fait religieux. C’est un autretype d’apostolat.

La V. : La presse écrite est-elle un relais efficace ?Mgr B. P. : Oui, même si elle traverse desmoments difficiles à cause du numérique et dufait que le lectorat est dur à renouveler. L’Églisea besoin du media écrit parce qu’elle n’a pas à

Paroles d’Église

Fidélité« Être fidèle à l’Évangile et à lavérité : voilà la meilleure façon decommuniquer, aussi bien entemps de crise que dans la vieordinaire ; tous les moyens dispo-nibles peuvent être utilisés, maisaucun ne peut remplacer la ren-contre personnelle avec les autreset avec Dieu. Communiqué desévêques de la CCCE 16 juin 2011. »

Toi-même« Il faut que les médias aient pourobjectif principal la promotion dela dignité des personnes et despeuples, qu’ils soient expressé-ment animés par la charité et misau service de la vérité, du bien etd’une fraternité naturelle et surna-turelle. » Caritas in veritate n°73

Par amour« Il faut tout faire par amour, etrien par force. Saint François deSales, patron des journalistes. »

Intégrer le message« Il ne suffit pas d’utiliser lesmédias pour assurer la diffusiondu message chrétien mais il fautintégrer le message dans cettenouvelle culture créée par lesmoyens de communicationmodernes. C’est un problèmecomplexe. » Jean Paul II, Redemptoris missio

Références chrétiennes« Souvent l’Église se parle à elle-même. Elle emploie un vocabu-laire qui n’est compris que deschrétiens. Or nous vivons dansune société qui n’a plus ses références chrétiennes. On nepeut plus lui parler comme il y acinquante ans. » Père Jean Rouet, vicaire

général de Bordeaux




consentir à un appauvrissement du contenuréflexif. L’écrit permet le recul. Plus une sociétése numérise, plus la production théologique etle commentaire doivent être bien rédigés. Ilexiste une fédération française de la pressecatholique qui regroupe ses composantes, dontla presse locale est un acteur significatif, tel lejournal la Voix ! Celles-ci expriment leur vitalitélors de journées de réflexion s’inscrivant dansune qualité de l’écrit et un besoin de revalori-ser la lecture. Les médias écrits sont un relaisefficace ; lorsqu’on peut insérer une positiond’Église dans les magazines de télévision, celadonne une bonne audience. On a aussi souventbesoin d’être relié à un livre, et les librairiesreligieuses ont le souci de la promotion de laparole de l’Église.

La V. : Les campagnes d’affichage (catéchisme,appels aux dons, aux vocations, au denier)atteignent-elles leur but malgré leur coût ?Mgr B. P. : Comme pour tout budget, profaneou chrétien, l’Église doit prévoir un certainpourcentage pour ses dépenses de communi-cation, même si on n’en mesure pas toujours leretour. Avec les grandes affiches placardéesdans le métro parisien, l’Église a quitté lasphère des pratiquants habituels, elle estdevenue plus visible, et il y a eu des retourspositifs dans l’opinion. La visibilité d’un pan-neau est déjà signe. Mais il nous faut rendre lemessage percutant et spécifique. Celui qui estdéjà convaincu par la cause comprend moinsbien pourquoi on dépense autant d’ar-gent pour la communication, il peut en êtrechoqué ; mais ce n’est pas pour lui que l’Églisedépense cet argent en vue d’une meilleurecommunication !

La V. : Quels sont les moyens d’une bonnecommunication de l’Église ?Mgr B. P. : Pendant un temps nous avons eudes « icônes » de la communication tellesque l’Abbé Pierre, Sœur Emmanuelle, leCardinal Lustiger. Les médias avaient l’habi-tude de les inviter sur les plateaux de télévi-sion. Aujourd’hui on forme des personnes àla communication. Je vais dans les diocèsespour faire prendre conscience de cette néces-sité. On recherche des témoins crédibles enévitant une trop grande spécialisation. Ilsdoivent parler un langage accessible, évo-quer un moment précis de leur vie, par

exemple un séminariste ou un acteur d’uneaction solidaire. Pour ma part cela fait troisans que je suis à ce poste de porte-parole desévêques. Je relève deux contraintes profes-sionnelles : la rapidité de l’information etl’inculture religieuse. Dans cet univers média-tique en effervescence, avec un grand « turn-over » de ceux qui y travaillent, je crois qu’ilconvient d’être en lien avec les médias. Anous de proposer des rencontres, de la for-mation, pour qu’au delà de l’évènementiel,

le journaliste puisse recueillir une culturereligieuse. C’est un grand défi car il peut yavoir des incompréhensions. Il faut veiller àla qualité relationnelle avec les journalistes.Ainsi il en restera toujours quelque bien,même si nous ne sommes pas d’accord sur lefond ! L’Église a une Parole spécifique à direau monde : l’homme est aimé de Dieu.

Propos recueillis par Caroline Monin

Tribune œcuménique

L’AVENIR DES MÉDIAS PROTESTANTSLe paysage médiatique a profondément évolué ces dernières années avec l’explo-sion du numérique. C’est une chance à saisir pour l’Eglise !La Fédération protestante de France (FPF) est l’acteur principal de la communication pro-testante. Elle rassemble 26 unions d'Églises et 80 associations, représentant plus de 500

Institutions, Œuvres et Mouvements. Le paradoxe du protestantisme français est de bénéficier d’une bonne image dans lasociété post-moderne, par un capital de sympathie et d’adhésion pour les valeurs qu’elles

portent. D’un autre côté, il est souvent perçu comme une mosaïque complexe, signe derichesse certes et de pluralité, mais peu visible dans un contexte de minorité.

Pour sa part, l’Eglise réformée de France assure sa communication via la Presse régionaleprotestante avec une dizaine de titres, des radios en lien avec le réseau RSF ou Radio

Notre Dame à Paris et des nombreux sites internet qui tissent un réseau sur le web. Des stratégies de développementsLa presse régionale reste le premier diffuseur d’information avec 70 000 abonnés par

mois, cependant son tirage a été divisé par deux en 30 ans. Nous vivons un temps decrise des médias qui bouleverse la communication et les échanges dans la société, avec

l’explosion des réseaux sociaux et des tablettes numériques qui touchent massivementde nouveaux publics. Pour faire face à ces mutations, la Presse régionale protestante, a mis en place des

regroupements interrégionaux : en 2000 à Lyon, en 2005 à Paris, et en 2011 à Strasbourg.Si la presse écrite couvre un lectorat fidèle souvent âgé de protestants engagés ou culturels,

les radios et l’Internet touchent une population bien plus large en quête de sens et despiritualité. Quelle parole transmettre alors que l’image a pris le relais sur l’écrit ? Le langage et l’im-

médiateté deviennent des éléments déterminants dans un univers interconnecté sanslimite. Face à cette révolution technologique, souvent anxiogène, les médias protestants

ont besoin de concentrer leurs forces dans des plateformes multimédias pour éviter uneghettoïsation des médias religieux et une rupture de communication entre les générations.

Un événement en 2013 sera la création d’une Église protestante de France qui réunira lesprotestants réformés et les luthériens. C’est un signe fort pour mieux témoigner del’Évangile aujourd’hui et d’une culture protestante dans l’espace public.

Pasteur Daniel Cassou

Chargé de la communication pour l’Eglise réformée de France en Région parisienne




Paroles d’Église

Langage« Nous ressentons encore les dif-ficultés d’un certain type de lan-gage ecclésial que les nouvellesgénérations ont souvent du malà comprendre. Les blogs …nousaident à grandir, à regarderautour de nous et à comprendreque pour être écoutés, nousdevons utiliser des langagescompréhensibles. » Mgr Claudio Celli, présidentdu Conseil pontifical pour lescommunications sociales

Dialogue« Il s’agit de nourrir un dialogueouvert, en pleine conscience dece que nous sommes, sansimposer l’Église du haut de sonautorité morale. Il ne suffit pasde claironner des vérités pouraider l’homme à se construire, ilfaut le prendre par la main. » Mgr Claudio Celli.

Délicatesse« La proclamation de l’Évangiledemande une forme respec-tueuse et discrète de communica-tion, qui stimule le cœur et inter-pelle la conscience ; une formequi rappelle Jésus Ressuscitélorsqu’il se fit compagnon sur lechemin des disciples d’Emmaüs,qui furent conduits graduellementà la compréhension du mystère àtravers la proximité et le dialogueavec eux, pour faire émergeravec délicatesse ce qu’il y avaitdans leur cœur. » Benoit XVI.

Sites à consulter :médias et évangile

Internet est- il pour vous un outil d'évangéli-sation ?Benoît XVI parle d’internet comme d’un nou-veau continent numérique à évangéliser.C’est donc un terrain d’apostolat extraordi-naire, car des millions de personnes y pas-sent. Internet facilite la prise de contact et laprise de parole. Pour le pire parfois, maisaussi pour le meilleur, quand on le met auservice de la Vérité.

Êtes-vous sur facebook ? Quand j’ai compris que 90% des jeunes dema paroisse étaient sur facebook, et enavaient fait leur meilleur moyen de commu-nication, je me suis dit que leur prêtre sedevait d’y être. Effectivement, ma pagefacebook est devenue la porte du presby-tère à laquelle beaucoup de jeunes n’ose-raient pas directement sonner pour parler.Tout l’enjeu est d’utiliser facebook sanstomber dans les pièges : il faut savoir pas-ser à la rencontre réelle, ne pas se laisserenfermer dans des amitiés virtuelles, oupasser trop de temps à gérer son image for-cément un peu artificielle. Facebook peutaider à transmettre une information, à

mobiliser pour un projet ou à établir un pre-mier contact. Mais il ne remplacera jamaisune belle confession, un échange face àface en vérité. Facebook peut simplement lepréparer, l’initier.

Avez-vous un blog ? Avec deux autres confrères, nous avons crééle Padreblog (www.padreblog.fr) pour offrirun regard de prêtre, et une parole chrétiennedécomplexée, libre, et réactive sur l’actualité.Nous avons lancé aussi des petites vidéos(« 3 minutes pour convaincre ») afin de don-ner l’essentiel du message chrétien sur unthème d’actualité. Je crois que les jeunes etles moins jeunes sont demandeurs de cetteprise de parole de l’Église, sur un mode francet direct, qui les aide à discerner et àconstruire leur jugement. Je vois aussi qu’ilssont nombreux à faire suivre les vidéos ou lesarticles ; c’est une belle façon de les aider àtémoigner auprès de leurs amis.

Pensez-vous que l'on peut toucher les cœursà travers ce media ?Oui, je le crois réellement : internet facilite latransmission d’un message qui fait vivrel’Évangile. Nous avons beaucoup de témoi-gnages de lecteurs, touchés par tel ou tel arti-cle, ou pour lesquels Padreblog a été impor-tant pour affermir leur foi, ou les aider à dis-cerner au cœur des polémiques qui frap-paient l’Église. Il faut souvent ré-informer, etfaire œuvre de pédagogie pour faire com-prendre, même aux catholiques, la beauté etla force du message du Pape ou de l’Église. Jevois aussi combien de personnes qui avaienteu besoin d’internet pour oser faire le pas des’adresser à un prêtre, ont su transformerl’essai, et venir le rencontrer « en vrai », pourse confesser, discuter… et même suivre uneretraite ! Dieu est assez libre pour se servir detout, même de facebook, quand Il veut allerchercher sa brebis perdue ou celle qui a toutsimplement soif de Le connaître.

Abbé Pierre Hervé Grosjean

TÉMOIGNAGE D’UN CURÉ « BLOGUEUR »

Abbé Pierre Hervé Grosjean


La Bibliothèquepropose sur ce dossier :

La nouveauté chrétienne dans lasociété française.

Mgr Dagens. A partir de son expériencepastorale, Mgr Dagens veut nous faire

partager la conception d’une Église quidoit se renouveler, et nous convie à

élargir notre champ d’action à l’aide demoyens de communication actuels. Lesdifférents chapitres remettent en ques-

tion le rôle de la paroisse dans sesdiverses activités,tant dans le domaine

religieux que culturel,associatif. De même les croyants,

par leur engagement dans la vie civile,ont un rôle majeur à jouer.

Que devient la paroisse ?Pascal Thomas. Dans cet ouvrage,

l’auteur nous invite à comprendre ceque devrait représenter la paroisse à

une époque où la diminution du nombre des prêtres et la prise de

responsabilité des laïcs font évoluer la vie ecclésiale. C’est ainsi qu’en utilisant les différents moyens de

communication actuels, la paroissedoit s’ouvrir à de nombreuses actions

pour être au plus près de la vie sociale (internet, télévision,

témoignages, groupes etc…)

À consulter aussi :Vous serez mes témoins

Jean-Marie Lustiger - I. Dias - P. d‘Ornellas - J.C. das Neves -

E. Bianchi - B. Forte -H .B. Geri-Falkovitz - G. Cholvy

Régine Caseneuve

Prochain dossier :L’Eucharistie

DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER LA COMMUNICATION DE L’ÉGLISE

NOTRE DAME DE PENTECÔTE : UN LIEN PRÉCIEUX

La librairie de Notre-Dame de Pentecôten’est pas un lieu comme les autres. Elleconstitue un lien précieux de la vie de

chacun dans sa recherche de sens. Elle offrela possibilité d’approfondir les attentes de sesvisiteurs, de tisser des liens et propose despistes de réflexion spirituelle.

L’équipe « librairie » constituée de quatrepersonnes anime ce lieu bien particulier.« Nous avons proposé, dans un premiertemps, une thématique pour le monde del’entreprise ». En effet, cette Maison d’Église,fondée il y a onze ans est située en pleinquartier d’affaires de La Défense. La librairie offre aujourd’hui un large panel delivres qui se proposent d’accompagner l’évolu-tion de la Société, pour une population qui tra-vaille et fréquente La Défense. Elle fait doncplace aux questions de ceux et celles qui veu-lent approfondir leur Foi, leurs connaissances. Le fonds est constitué de missels, Bibles,témoignages, vie de l’Église avec les grandsécrits pontificaux, mais aussi le Compendiumde la Doctrine Sociale de l’Église, des ouvragesde théologie, d’histoire des religions, d’étudesbibliques, de spiritualité, de vie de saints et deliturgie. Ces ouvrages en côtoient d’autres :témoignages de laïcs, jeunesse, accompagne-ment psychologique et spirituel, art etmusique, poésie, romans et naturellementdes réflexions sur le monde de l’entreprise ! « Magnificat et Prions en Église » sont pré-sents dans les rayons.

Comment s’effectue votre sélection dans

l’esprit de la Maison d’Église ?Nous sommes en lien avec lePère Anglarès, responsablede Notre-Dame de Pentecôteet l’Équipe d’AnimationPastorale. Notre équipe, dansses choix, s’appuie sur l’ac-tualité mais aussi sur les fon-damentaux, les pères del’Église (St-Augustin, St-Thomas d’Aquin) desauteurs tels que MauriceZundel, François Varillon etTeilhard de Chardin…

Ce travail de sélection s’effectue aussi par lesprécieuses suggestions des accueillants quisont la relation vive de la Maison avec « l’ex-térieur » car ce sont eux qui « entendent »ces visiteurs et proposent beaucoup d’ou-vrages à la vente.

Une personne interpellée veut-elle aller plusloin ?.. Nous sommes là pour l’écouter, propo-ser… nous sommes là pour elle et pour touscelles et ceux qui s’arrêteront à la librairie !Libraires, nous essayons d’être attentifs à lapastorale de l’Engendrement développée parle Père Anglarès : reconnaître en chacunquelque chose qui participe à la vie de Dieu :« tout homme est une histoire sacrée ».

En conclusion : A l’heure des médias omni-présents, nous pensons que communiquerdans l’Église implique discernement et effa-cement. La librairie se doit de répondre àcette exigence.

On ne peut pas communiquer sur tout et endisciples du Seigneur, on ne peut pas s’appro-prier toute pensée exprimée. Acteurs de la librairie, soyons des passeurspour le Christ qui nous dit « en toute chose,faites connaître vos besoins à Dieu par desprières… (Philippiens 4 : 6) l’Esprit parlera àtravers vous… » (Ephésiens 16 :18).

Propos recueillis parEve de Médeiros-Raymond

Anne de la Tousche, Marie-Claude Guilhaume et Nathalie Dugert

NOTES DE LECTURE


Et aussi :Écouter, c’est aimer

Corinne Nême-Peyron

Éditeur Farel

115 pages

Ce petit livre de lecture facile,

bien qu’émanant d’une psy-

chanalyste et théologienne, est

très pédagogique car inspiré par

son expérience et il offre de

petits exercices. On peut en retenir deux

idées. D’abord, écouter, cela se fait aussi par

la vue (la position de celui que l’on écoute)

et par le toucher (une pression de la main).

Ensuite, cela s’apprend : il faut éviter de se

poser en bourreau (secoues-toi donc !) ou en

sauveur (à ta place, moi je…). Y a-t-il une

écoute chrétienne ? Oui et non. Non car être

chrétien ne donne pas un label d’écoutant

parfait. Oui car Jésus est le modèle de l’écou-

tant : il ne s’apitoie pas, il aide la personne à

se relever elle-même. Une seule petite cri-

tique : l’expérience de l’auteur la conduit à

traiter surtout de l’écoute des personnes

âgées. Il n’y a rien sur les adolescents, autre

livre à venir.

Colette N.

Un auteur fécond : après avoirpublié l’an dernier « La Foi desdémons » (dont La Voix a rendu

compte), il nous donne un gros livre quin’est pas sans intérêt. En sept‘Mouvements’, heureusement ! Ainsion peut choisir d’entrer dans l’un sansse soucier du précédent, dont le titre

nous a moins attiré. Souvent avec desmots familiers, voire crus, FabriceHadjadj part vers les hauteurs… Il ymontre une vaste culture : des citationstrès nombreuses - d’Arthur Rimbaud àSaint Thomas d’Aquin, de l’Apocalypseau dernier film anglo-saxon etc… etc…Face au mystère de la vie humaine, il

Le Paradis à la porteEssai sur une joie qui dérangeFabrice HadjadEdition du Seuil499 pages

incite à se livrer à ce Mystère… à la suitedes saints - à la suite du Christ - mêmesi l’épreuve de l’espérance conduit à

une joie qui dérange…

Père Henri d’Antin

Un soir de septembre 1998, MgrLustiger se confie : « Je caresseun rêve. Je voudrais rouvrir le

collège des Bernardins ». Mgr Lustigerfut l’aumônier de la Sorbonne, ilconnait le quartier latin par cœur etsouffre de voir l’état lamentable de cebâtiment qui fut l’orgueil de l’ordre deClairvaux. Il va s’appuyer sur unhomme, Bertrand de Feydeau, un foude vieilles pierres, qui dirige l’immobi-lier d’un grand assureur. Et Bertrandde Feydeau va peu à peu franchir lesinnombrables obstacles qui se dres-saient sur sa route, obstacles juri-diques, financiers, politiques, avec unseul atout : le réseau des catholiques,capable de mobiliser bien au-delà duseul petit troupeau des pratiquantsréguliers. C’est à eux que l’on doit les

splendides colonnades des Bernardins,mais aussi la mobilisation pour le sau-vetage des scouts, le maintien dulundi de Pentecôte férié ou ces actionsen faveur de la famille à l’Assembléenationale et au Sénat.A travers les grandes mobilisationscatholiques de ces dernières annéesracontées comme des sagas à sus-pens, l’auteur décrit un phénomèneplus profond : le passage d’un catholi-cisme français majoritaire, de civilisa-tion, à un christianisme de minorité.Une révolution au sens propre du mot,pleine d’espoir malgré tout, écrit l’au-teur, et qui rappelle par certainsaspects l’époque de la christianisation

de l’Europe, voilà 1 500 ans.

Eve de Médeiros-Raymond

Les Réseaux cathosMarc BaudrillerÉditeur Robert Laffont330 pages

PARLONS-EN

Sait-on que la Bible est traduite (totalement oupartiellement) en 2480 langues ? Sait-on que larédaction de la Bible (1) - qui comprend pour lescatholiques 79 livres - a duré plus de 10 siècles ?Si « La Voix » propose aujourd’hui à ses lecteurs cethème de réflexion, c’est qu’à l’initiative de Bible àNeuilly et du Centre communautaire juif un hom-mage est rendu actuellement à André Chouraqui(1917-2007), traducteur de la Bible et du Coran,maire adjoint de Jérusalem.C’est l’occasion de poser le problème : peut-on tra-duire la Bible ?

Littéralisme

La fidélité à la lettre, option d’André Chouraqui, permet dedonner au texte toute la saveur qu’il a en hébreu, langueconcrète. Par exemple, dans cette langue, l’homme est dit« adam », et la terre est dite « adama ». Le rapport entrel’homme et la poussière devient évident. Mais nulle fidélité au mot ne peut éliminer les obscuritésdues aux structures syntaxiques, poétiques de la languetraduite. Certains mots existent dans une langue, pas dansune autre. Ainsi, rapprocher le texte grec, dans lequel aété écrit le Nouveau Testament de la version françaiseoffre des surprises. Lorsque Jésus demande à Pierre :« M’aimes-tu ? », il emploie le verbe « agapao ». Pierrelui répond « Oui, Seigneur, je t’aime ». Mais il emploie leverbe « phileo » (2). En français, le seul mot « aimer » nepeut traduire ces nuances. On voit bien les limites d’une telle approche. Elle risque delaisser l’esprit dans l’incapacité d’une lecture vivante, d’uneappropriation du texte. Ce n’est pas le mot à mot du texte quiest sacré, c’est Dieu qu’il atteste et à qui il renvoie.

Fondamentalisme

La Bible est difficile à lire, parce qu’elle renvoie à un mondeaujourd’hui disparu. Tout l’effort de la méthode historico-cri-tique a été de retrouver la signification que tel texte a puavoir pour les auditeurs auxquels il était adressé.

Traduire la Bible ?


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dimanche de chaque mois. Ceux qui cher-chent la Parole de Dieu ou veulent en vivredoivent pouvoir accéder librement à l’infor-mation et à la réflexion proposées.En vous abonnant sans demander l'expédi-tion par voie postale, vous nous ferez fairel’économie des frais de mise sous enveloppeet de timbrage : en vous servant vous-mêmes, vous complèterez significativementl’apport des revenus de la publicité, et nous

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Saint-Jacques :

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!

La Bible ne doit pas être lue au premierdegré. Par exemple, le récit de la créationn’est pas un récit historique, au sens oùnous l’entendons aujourd’hui, il est letémoin de la manière dont la foi desHébreux de l’époque concevait l’acte créa-teur et bienveillant de Dieu. Sans cetteméthode, un lecteur non préparé pourraitretenir l’image d’un Dieu tout-puissant, par-fois irascible, extérieur à lui-même.

Recevoir le message

Il faut aller plus loin, chercher le sens, privi-légier le message. La Bible nous éclairenon sur le « comment », mais sur le « pourquoi » et le « pour qui ». Elle est l’histoire d’une rencontre entre Dieuet l’homme, un Dieu créateur à l’œuvredans son peuple qu’il forme petit à petit.Elle nous invite à nous mettre à son écoute,aujourd’hui comme hier, et à lui répondrepersonnellement.

« Jésus qui m’as brûlé le cœurAu carrefour des ÉcrituresNe permets pas que leur blessureEn moi se ferme… » (3)

Entre l’histoire et l’Histoire sainte, il y a lesaut de la foi. La Bible n’est pas une parolesur Dieu. C’est la Parole de Dieu, une parolede vie. A la messe, à la fin des lectures, lelecteur proclame « Acclamons la Parole deDieu » et l’assemblée répond « Louange àtoi, Seigneur Jésus ! »La Bible est inspirée par Dieu en la per-sonne qui écrit. Mais cette personne esthumaine et donc soumise aux limiteshumaines. C’est pourquoi ce que signifie la

Bible dépasse toujours ce que voulait diretel ou tel auteur. Dieu poursuit un desseinplus large... Le Premier Testament s’éclaireà la lumière du Nouveau, où l’on découvreque Dieu est Amour, et qu’il nous appelleses amis. L’unité de la Bible, c’est cet appelà la foi et à l’amour « Écoute Israël, tu aime-ras ton Dieu… » et « Aimez-vous comme jevous ai aimés ».

Trésor des fils d’Abraham

Depuis les années 1970, les sciencesbibliques (archéologiques, historiques,littéraires) n’ont cessé de se développer.La première version de la Traductionœcuménique de la Bible (comme cellede la Bible de Jérusalem) date de cetteépoque. La meilleure connaissance dessources juives de l’époque du début duchristianisme aide à une meilleure com-préhension des Écritures.

Cette approche critique, œcuménique etinter-religieuse de la Bible peut jouer unrôle à l’avenir dans les relations entre lesdifférentes religions.On peut aussi se réjouir que ce trésor, autre-fois inaccessible aux laïcs, soit désormaisdans les mains de tout chrétien, et en par-ticulier des catéchistes.De manière plus large, la Bible intéressetout homme, croyant ou non. Elle fait partiedes racines de notre culture européenne.

Aline de Boissière

1- Le mot Bible vient du mot biblia, qui veutdire « livres »2- Amour divin ; amour humain3- Hymne liturgique



PORTRAIT

Sabine Le Go, courts cheveux de neigeet vif regard bleu, rayonne de vie, dedynamisme et de foi.

La dernière de neuf enfants, mère de sixenfants et grand-mère de douze petits-enfants, est au service des autres comme ellerespire, ce qui s’illustre de trois manières : lacatéchèse d’abord, à l’aumônerie de Saint-Pierre pendant 18 années au cours desquelleselle a pu s’occuper des jeunes enfants auxadolescents, puis, après un intermède pari-sien, au Centre Notre-Dame, où elle assure lacatéchèse des jeunes handicapés moteurs de7-8 ans.La seconde responsabilité de Sabine, et saprincipale activité, est le vestiaire des vête-ments d’occasion à Saint-Pierre. C’est unevocation fortuite : après avoir été sollicitéepour aider, elle est désormais responsable.Sa tâche est double : en premier lieu récep-tionner les vêtements qui peuvent êtredéposés à l’accueil de Saint-Pierre tous lesjours, puis, avec une équipe d’une dizainede personnes, elle procède deux fois parsemaine à de tris : vêtements d’homme, defemmes ou d’enfants, d’hiver ou d’été, lingede maison... Ce qui ne convient pas estrétrocédé au Secours Populaire. Les autresvêtements, qui n’ont pas besoin d’être net-toyés ou recousus, lui permettent d’organi-ser six ventes par an, dont une propose desvêtements de marque à des prix intéres-

sants. Tous les articles vendus sont à des prixtrès abordables, et certains peuvent mêmeêtre donnés à des personnes en difficulté.L’argent recueilli est redistribué à la Paroisseet à des associations comme le dispensaireSan Fernando, Bonne Mine (œuvre pour lesenfants de Bulgarie), ou les Rameaux Verts(œuvre de Sœur Regina en Inde qui soigne,parraine des enfants et les scolarise surplace). Sabine Le Go cherche aussi active-ment des donateurs pour le vestiaire.La prochaine vente, annoncée par affiche au90 bis avenue du Roule, se tiendra le jeudi 13octobre de 10 à 17 heures. Sabine Le Gorecherche d’ailleurs des personnes dyna-miques qui pourraient l’aider pour assurer lestris et rejoindre l’équipe en place, très sou-dée, qui déjeune parfois ensemble.Sabine s’occupe également du linge ancienaux journées paroissiales d’amitié qui ont lieuune fois par an pendant trois journées enfévrier, et qui connaissent un fort succèsauprès des antiquaires.Enfin, à titre personnel, elle aide depuis vingtans, une personne aveugle qu’elle accom-pagne lors de ses déplacements.Sabine, par son dévouement, retire une joieextraordinaire qu’elle parvient à faire rayon-ner autour d’elle. Qu’il est bon de se sentirutile aux autres !

Propos recueillis par Colette Nême

Un dévouementaux multiples

formes

carnet de familleSAINT-PIERRE :Ont été baptisés : Edgar AVRAMESCO - Charlie RAULT - Brune FRANCOIS - Charlotte SALMON - Raphaël DUBOSC - Baptiste LEMAY - Louis RONDEAUX de COURCY - ColombanDUCOIN - Eden LARDENOIS - Diane Elisabeth RALLON - Joyce Louis TANJAMA - Hugo HarryWEGENER - Juliette BORDAS - Louise BORDAS - Capucine TELLIER - Isaure WILLAUME - JeanDELAAGE - Sélène TOUZET - Clémence FAVRE d’ECHALLENS - Lucas BRUNIER - Lisa et TonyMOSCADELLI - Cyprien FROTTIER.

Se sont unis devant Dieu : Franck PLIYA et Emilie BOUCAH ORUMBONGANY - RomainBUQUET et Elisabeth Melitza ARICA CRUZ - Harald LEPASTEUR et Emilie FRANCO - HubertLANNE et Noëlle MONLIBERT - François SCHAPIRO et Aude POIDATZ - Alexandre MORISETet Alicia PUICHAFFRAY - Alexandre KAISER et Céline FURIOLLI.

Sont partis pour la maison du Père : Jean-Claude BRAUDA - Nicole DEVAUX - MadeleineVERMULLARD - Maria DA PARE - Yvette DESOUCHES - Jean-Claude PRIER - Claude-Louise deCHERISEY - Pierre BRUN - Jean-Pierre GORSSE - Jean-Philippe DEVISSAGUET - MadeleineLEBLANC - Robert BELMAS - Annick BEAUPERE - Jean-Raphaël SOUCARET - André VALCAUDA -Michèle BOISSELIER - Jacques BERAUD - Gérard de BLOIS de la CALANDE - Edwige NIMHAUSER - André PIERRE - Perrine MARTEAU d’AUTRY - Jacques WORINGER - Monique DOUVRY - Jean Claude DELAFON - Jacqueline PERRAT - Pol QUENTIN - André COLLET - Jean

DUFOUR.

SAINT-JEAN-BAPTISTE :Ont été baptisés : Edgar Bénézant - Amandine PERARD - Arthur PERARD - Anna CHATELAIN -Coline de GROULARD - Justine LEVRAULT - Augustin TALMON.

Se sont unis devant Dieu : Hervé AFONSO et Clémence PARREIRA - Jean-François ALLEGREet Marie HIROT - Philippe DELATTRE et Lydia RODRIGUEZ, - Serge MUNIER et Florence BURET.

Sont partis pour la maison du Père : Andrzej KOSIK - Noële POYET - Suzanne MEYER -Robert CHAPUT - Claude TRUCHOT - André DUMET - Marguerite RAYNAL - Jeanne DARDEL -Geneviève VAROQUAUX - Colette BRIERRE - Gisèle MADIOU - Jeanne DODDS - NicoleHESSE - Jacqueline MAURICE - Jean-Robert LHOSPICE - Charles CHALHOUB - GeorgesMAURY - Stéphane CHAPPELON -Daniel, EYRAUD - Yves GENTIEN - Madeleine YAGUE -Jean-Louis LUMINEAU - Pascal PLE - Thierry TUFFIER.

SAINT-JACQUES :Sont partis pour la maison du Père : Sofia DA SILVA PEREIRA - Marguerite GREGOIRE -

Albert CORDUANT - Brune MESGUICH-JACQUEMIN - Guy DODANTHUN.

SAINT-LOUIS -BIENHEUREUSE-ISABELLE DE FRANCE : Ont été baptisés : Anouck CHASSING - Oscar DALAISON - Philippe ONILLON - Balthazard’ABOVIILLE.

Se sont unis devant Dieu : Adeline TROUSLARD et Yann MALVOISIN.

Sont partis pour la maison du Père : Francine BAUVIN - Pierre de BREMON d’ARS -Madame REMUS - Gabriel SAUNIER.

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