Propositions pour une tactique prophylactique des affections méningococciques
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M6decine et Maladies Infectieuses. 1977 - 7 - 1 2 - 5 1 8 b 524
Proposllions pour une laclique prophylaclique
des otleclions mgningococciques par P. DE WALS**, S. DE MAEYER-CLEEMPOEL***, I. BORLEE** et M.F. LECHAT**
En Belgique, les affections m~ningococciques s~vissent suivant un mode end$mo-sporadique avec recrudescence automnale et hivernale peu marquee. Le plus souvent ces affections se manifestent sous forme de cas isol6s ; parfois se d$clarent des cas secondaires parmi les contacts des patients. Lorsque ces cas secondaires ~ont multiples, on peut parler de mini-@id~mie.
Les pouss$es de m~ningococcies sont g~n~ralement caract$ris$es par un rythme multiannuel. La derni$re a d~but~ en 1969 ; elle a atteint son apogee en 1971 et 1972 avec plus de~ 500 cas d~clar~s par an, (incidence annuell.e de 5 pour 100 000). Actuel lement , le nombre de cas a t~ndance it reve'nir it son niveau~ ant$rieur avec moins de 100 cas par an. Cette dernidre recrudescence $tait principalement due au s~rogroupe B. La fr$quence de ce s~rogroupe para~t cependant aujourd 'hui sur le d$clin (8) .
Les responsables de la sant6 'publique redoutent l ' appar i t ion , darts les prochaines ann6es, d 'une nouvelle recrudescence du s6rogroupe A ou d 'un autre s~rogroupe. Confront6s ~ cette 6ventualit6, il leur a paru uti le de proposer une tacfique prophylac t ique opt imale qui pourra i t 6tre appl i - qu6e dbs au jourd 'hu i .
BUTS DE LA PROPHYLAXIE
Dans notre pays, ]a pro 'phylaxie des affections m6ningococciques a pour but d '6vi ter les cas secondaires. Elle r6pond 6galement ~ l ' inqui6- tude exprim~e par les p a r e n t s d'enfan~s et les responsables de communaut6s scolaires ou autres lo r squ 'un cas se d$clare dans leur entourage.
La diss6mination de Neisseria meningitis se fait par voie fluggienne directe /t l 'occasion de con- tacts rapproch6s avec un p o r t e u r Le malade ne joue qu 'un r61e trbs r6duit dans la diss6mination car il semble que les sympt6me~ se manifestent r ap idement aprbs l 'acquis i t ion du germe. De plus, son hospital isat ion et son t ra i tement l '6car tent du circuit de transmission (1).
I1 est reconnu que le taux d ' inc idence de la maladie clans l ' en tourage d ' un cas est plus 61ev6 que dans la popula t ion g6n6rale (35) ; mais ces cas secondaires restent rares et ne justi f ient pas les paniques collectives et les mesures prophy, lactiques de masse.
Les cas se d6clarant moins de 24 h aprbs l 'hos- pital isat ion du cas pr imaire doivent ~tre consi-
d6r6s comrne simul~an6s ( copr imary case) et 6chapperont ~ toute prophylaxie .
Seuls ceux qui se d6clareraient plus de 24 h aprbs le cas p r imai re pour ra iem 6tre pr6venus par une prophylaxie .
En Belgique, des 6tudes non encore publi6es mont ren t que la ch imioprophylax ie n 'es t pas toujours ap'pliqu6e et lorsqu 'el le l 'est , les anti- biotiques les plus souvent utilis6s sont reconnus comme peu efficaces pour 61iminer le portage. Malgr6 cela, les cas secondaires survenant plus de 24 h aprbs le cas pr imaire p e repr6sentent , en Belgique, que 4,3 % du total des cas d6clar6s en 1973, 1,3 % en 1974 et 2,2 % en 1975 (22). On peut en conclure qu 'une prophylax ie des cas secondaires, efficace et correctement appliqu6e, ne d iminuerai t que de trbs peu (de 1 ~ 2 %) l ' incidence des affections m6ningococciques (10,36). En si tuation 6pid6mique majeure , une telle p rophylax ie se r$v61erait insuffisante.
* Accept6 le 29 juillet 1977. ** Universit6 Catholique de Louvain, Ecolc de
Sant6 Publique, Unit6 d'Epid6miologie, 30, clos Chapclle-aux-Champs, 1200 Bruxellcs.
*** Institut d 'Hygibne et d'Epid6miologie, 14, rue J.-Wytsrnan, 1050 Bruxelles. (Directcur : Prof. Dr A. Lafontaine), D6parte- ment Microbiologie. (Chef : ]Prof. Dr E. van Oye.)
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IDENTIFICATION DES GROUPES A HAUT RISQUE
I1 nons faut d6finir, parrot les contacts des malades, cenx qui pr6sentent un risque 61ev6 de contaminat ion secondaire et qui sont justifiables d 'une pr(rphylaxie :
- - L e s cas survenant chez l 'adulte restent rares et, en Belgique, on n 'a jamais enregistr6 de cas secondaires chez los contacts profession- nels d ' un aduhe.
- - L a pr6sence d 'nn malade dans un hSpi~al u 'augmente pas l ' incidence du portage de la souche responsable parmi le personnel (3) et aucune contaminat ion en milieu hospi- taller n 'a 6t6 signal6e dans la lit t6rature. Une prophylaxie n 'es t done pas indiquSe.
- - C h e z les travailleurs de laboratoire en con- tact avec los souches, le risque parait nul (31).
- - D e m~me, l 'exposit ion li6e aux transports en commun est n6gligeable (4).
- - L e s voisins e~ compagnons de jeux d 'nn malade out une pr6valence de portage bien inf6rieure h cello des contacts famil iaux et le risque de cas secondaires chez ces personnes est tr~s faible (17, 29).
- - D a n s les 6coles primaires et secondaires off un cas s'es~ d6clar6, la 'pr6valence du por- tage de la souche responsable n 'est pas sup6- r ieure h celle d 'une autre 6cole similaire (7, 29) et le risque d 'appar i i ion de cas secon- daires n 'y est pas plus impor tant que dans un groupe t6moin (15, 26). En Belgique, de 1973 h 1975, senlement 3 cas de contamination secondaire certaine on~ ~t6 signal6s dans les classes primaires et secondaires (22). Il en r~sulte que ]a tendanee actuelle est d 'aban- donner toute mesure prophylact ique dans ces mil ieux (5) (10) (27) (33) (35). Une telle att i tude n6cessi~era une adaptation des pres- criptions relatives aux infections en milieu scolaire ainsi qu 'une information des m6de-
cins g6n6ralistes, des mSdecins seolaires, des p6diatres, des responsables d'6coles et des parents.
- - Dans les 6coles gardiennes et les creches, une prophylaxie peut rester indiqu6e ct ce 'pour plusieurs raisons : ~ t o u t d 'abord la pr6valence des por~eurs
autour d 'un malade, y est plus 61ev6e que dans les autres groupes de contact non familiaux (29). Peut-6tre ce ph6nomSne est-il dfi h la plus grande promiscuit6 ?
• Ensuite, le taux d 'a t taque sp6cifique de la maladie pour les tranches d'fige inf6rieures
6 ans es~ plus 61ev6 que pour eelui des tranches su'p6rieures (23). Il en est de m~me pour los taux de lSta- lit6 (23).
- - L a prophylaxie est 6galemen~ indiqn6e dans les communaut6s closes telles que les pen- sionnats~ colonies de vacances et unit6s mili- taires car les conditions de mil ieu particu- li6res ~ cos types de communaut~s rendent la
t r ansmiss ion des germes p lus ais6e et rapide : l ' incidence des cas secondaires pout y 6tre 61ev6e (2) (39).
- - D a r t s les families des malades, la pr6valence du portage de la souche responsable est plus 61ev6e que dans les autres groupes de con- tacts ( I7) (20) (32) (37). Le ~aux d'inci- deuce de la maladie ehez le~ contacts fami- liaux vivant sons le m6me toit est de loin sup6rieur h celui des groupes t6moins (35). Le risque est d 'autant plus $1ev6 si le cas primaire est un adulte (37). Les mauvaises conditions d'hygi~ne, le surpeuplemeut des habitations sont 6galement des facteurs de risque (17) (29) (41). Une pro,phylaxie reste
d o n e indiqu6e dans la famille d 'un malade, mats elle dolt Ore limit6e h ceux qui ont des contacts intimes avec le cas on qui logent dans la m6me maison (5) (14) (27) (33).
DISCUSSION DES DIVERSES METHODES PROPHYLACTIQUES
La d6sinfecSon rhinopharyng6e, l ' isolement des contacts ou leur 61oignement, la fermeture des 6coles se sont avSr6s ineffica~es (10). L'6cou- villonnage des contacts n'offre aucun intdr6t autre qu'$pid6miologique.
SURVEILLANCE MEDICALE
D~s qu 'un malade a 0 6 hospitalis6 pour sus- picion de m6ningococcie, le m6decin trai~ant dolt exercer une surveillance m6dicale stricte vis-h-vis des contacts h haut risque. Si un syn- drome infectieux se d~clare parml ceux-ci, il dolt
suspecter une m6ningococcie dSbutantc. Ce contact dolt ~tre hospitalis~ imm6diatement et trait&
Une telle at t i tude a pour but essentiel de r6duire le taux de 16talit$ de la maladie en rac- conrcissant les d61ais d ' in tervent ion (13) (38).
S'il est difficile pour le m6deciu traitant d 'exercer une surveillance m6dieale stricte pen- danr plusieurs jours , la m6thode offre Favantage de pouvoir ~tre appliqn6e d~s le diagnostic et de ccuvrir l ' intervalle de temps n6cessaire pour que les autres mesures-prophylac. t iques, qui auraient
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6~6 prises, 'puissent exercer leur effet. L ' int6r6t d 'une telle att i tude a 6t6 soulign~ par plusieurs auteurs (5) (10).
C H i M I O P R O P H Y L A X I E
Le but de la ch imioprophylax ie est de suppri - m e r l e portage dans l ' en tourage des malades. On peut ainsi diminu~r la t ransmission dans la communaut6.
En ou~re, les non-por teurs r6ceptifs seront prot6g6s d 'une contaminat ion. I1 en r6sulte que la ch imioprophylax ie dolt 4tre appl iqu6e h tous les individus de la communaut~ ~t r isque, tels qu ' i ls ont 6t6 d6finis plus haut , sans se pr6oc- cuper du fair qu' i ls soient ou non porteurs .
Cette m6thode a prouv6 son efficacit6 aux Etats-Unis, off l 'u t i l isat ion d 'un ant ibiot ique efficace diminue significativement le n ombre de cas secondaires famil iaux (36).
Cet~e .prophylaxie a aussi des inconv6nients. Citons br i~vement : los effets secondaires et les r6actions d 'hypersensibi l i t6 , la s61ection de m6ningocoques r6sistants et le danger d ' induc t icn de r6sistance pour d'au~res germes, l ' imper fec - tion de l '6radicat ion et sa bri~vet6 (10).
La ch imioprophylax ie n 'es t efficace que si t o u s
los individus d 'une communaut6 sont trait6s. Cela n 'es t possible que dans le cas off cet~e commu- naut6 est limit6e aux contacts h risque 61ev5.
L ' au t r e condition d'efficacit6 est d 'u t i l i ser un agent ant imicrobien procurant un taux d'61imi- nat ion dn portage satisfaisant. La p6nicilline, l ' ampici l l ine , l ' 6 ry thromycine , les anciennes t6tracyclines ne remplissent pas cette condition (11) (36).
Les Sulfamides
"Les snlfamides 6liminent 95 % des porteurs de souches sensibles. Mais en 1975 en Be lg ique , la p ropor t ion de souches r6sistantes h la sulfa- diazine, isol~es chez les malades, 6tait estim6e h 1/3. Toutes les souches du s6rogroupe A 6talent r6sistantes ; pour les s6rogroupes C et W 135, la fr6quenee des souches r6sis~ante5 6tait respecti- vement de 14 % et 7 % ; e n c e qui concerne le s6rogroupe B, si la fr6quence de la sulfamide rSsistance a augment6 apr~s 1973, elle semble se stabiliser actuel lement anx environs de 25 % chez le malade. I1 en est de m6me aux Etats- Unis (25).
L 'associat ion TrimStho'prim-sulfisoxazole, qui s 'est r6v616e in vitro plus active que los s u l f a - mides seuls, a cependant d@u lorsqu 'e l le a 6t6 utilis6e pour l '$1imination du portage (16). En ' France, par contre, la r6sistance aux sulfamides- re tard a tendance h croitre (*). Le s6rogroupe A n '6 tant responsable, ac~uellement en Belgique,
que de 10 % des cas, on peut encore envisager de prescrire des sulfamides et ceux-ci restent indiqu6s si, aprSs identification, il appara i t que le germe n ' a p p a r t i e n t pas au s6rogroupe A. I1 en irait au t rement si une pr6dcminance du s6ro- groupe A venait ~ s '6tablir .
La Minocycline
La minocycl ine ~limine 80 ~t 95 % des por- teurs (9) (21), mais la fr6quence des effets secondaires est $1ev6e (12) (28). De plus, les enfants de moins de 5 ans pourra ien t sonffrir de coloration dentaire et cet anSbiot ique pr6sente 6galement une action immunosuppress ive . Pa r contre, aucune r6sistance n 'est encore apparue .
La Rifampicine La r i fampic ine 61imine 60 ii 90 % des por teurs ,
sans entrainer d 'effets secondaires. Elle est ac~uellement pr6conis6e aux Etats-Unis (36) bien que des r6sistances soient d6jh apparues . En E u r o p e , Fut i l isat ion de' ce m6dicament contre la tuberculose fai t h6siter h l ' e m p l o y e r comme moyen prophylac t ique bien que l ' on n ' a i t jamais d6montr6 que des prescriptions de courte dur6e (moins de 10 jours) puissent induire l ' appa r i t ion de B K r6sistants (30).
La Spiramycine La spi ramycine parai t efficace et b ien to16-
rSe (**). De plus des 6ludes sont en cours Marseille et h Bruxelles sur la concentrat ion minimale inhibi~rice (C.M.I . ) de la s.piramycine. Elles mont ren t qu ' aucnne souche, pour l ' ins tant , n ' a une C.M.I. sup6rieure h 1,5 m c g / m l , alors que ]a concentrat ion rh inopharyng6e de eet anti- biotique avoisine 30 m c g / m l (* et ***).
VACCINATIONS l
Deux vaccins sont au jourd 'hu i disponibles. Ils sont prSparSs h p a r S r des polysaccharides A et C purifi6s et ils peuvent 6tre combin6s. On ne dispose pas encore d e vacci n actif contre les autres s6rogroupes. !
La protect ion conf6r6e pa r les vaccins actnels es~ sp6cifique du sSrogroupe, le sujet vaccin6 res~ant sensible aux autres s6rogroupes (4) . Les m6ningococcies dues aux s6rogroupes A et C ne repr6sentent en B e l g i q u e que 28 % du total (8). Aussi serait-i l actuel lement .peu ' a p p r o p r i 6 d ' en t rep rendre une vaccination des contacts sans connaissance du s6rogroupe. Comme m6thode
* Albert J.P. et Etienne J., communication per- sonnelle.
** Van de Pitte J., communication personnelle. *** De Maeyer S. et Gitquin C., 6tude en eours.
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prophylact ique, la vaccination pr6sente de
n o m b r e u x a v a n t a g e s :
a) l'efficacit6 protectrice chez les individus fig6s de plus de 6 ans est de l 'o rdre de 90 % (4) (34) (42) ( 4 3 ) ;
b) les r6actions secondaires sont rares et b6nignes si le produi~ est bien purifi6 (40) ;
c) il n ' y a pas de contre-indication majeure son administrat ion ;
d) l ' immunit6 acquise est durable (au moius 2 ans si le poids mol6culaire du polysaccha- ride est suffisant), de plus, les portages ult6- rieurs pourra ient entretenir l ' immuni~6 (24) (43) ;
e) la protect ion vaccinale ne diminue en rien la rSsistance individuelle naturel le et asp6ci- fique ;
f) la vaccination pourra i t 6galement diminuer la transmission active du germe darts une communau~$. On a constat6 qu 'une vaccina- tion de 40 % des individus d 'une collectivit6, permet d ' enrayer une 6pid6mie ( 3 4 ) ;
g) contra i rement & la chimioprophylaxie , la vaccination sur une grande 6chelle ne pr$- sente pas d'inconv6nients.
Par contre, on note
quelques inconvanients :
a) Certains individus qui pr6sentent une carence immunitaire sont part iculi~rement sensibles la maladie et la vaccination ne leur sera que d 'un secours relatif. Notons qu 'une patt ie des cas (c secondaires )) se recrute parmi les famil- Ies ayant nne carence immuni ta i re h6r6di- taire (44) ; ,
b) il faut compter une latence de 5 & 7 jours en t r e - l ' i n j ec t i on antig6nique et l 'appari t ion de l 'effet protecteur (5) ;
c) l 'effieacit6 du vaccin chez les tr~s jeunes enfants est moins marqu6e :
• Pour le vaccin A, il n ' y a pas de s6rocon- version avant l'~ge de 3 mois (18) (40). Jusqu'& cet ~ge, les enfants semblent pro- t6g6s par les immunoglobnlines G mater- nelles (19). Chez les enfants de moins de 18 mois, on recommande, en pr6sence d 'une Spid6mie qui se maintient , d 'administrer u n e injection de rappel.
O P o u r le vaccin C, il ne semble pas y avoir d'effet protecteur avant l'~ge de 2 ans (42). De plus, on recommande de ne .pas vacciner avant 6 mois v u l e risque d ' indui re un 6tat de tol6rance immunita i re (40).
PROPOSITIONS POUR UNE TACTIQUE PROPHYLACTiQUE
Aucune mSthode prophylact ique prise isol6- ment n 'est parfaite. Aussi, est-il int6ressant de proposer une tactique optimale conjugant les trois moyens cit6s plus haut. Cette tactique n6cessite une collaboration et une information r$ciproques entre le mSdecin traitant, le m6decin hospital ier et les responsables de l 'hygi~ne publique. Elle proc~de par plusieurs 6tapes qui peuvent 8tre r6sum6es dans le sch6ma annex6 (Tableau I) .
ROLE DU MEDECIN HOSPITALIER
Confirmation du diagnostic
C'es~ au m6decin hospitalier q u ' i l revient de confirmer le diagnostic. Plusieurs pr61~vements seront effectu6s (sang et l iquide c~'phalo-rachi- dien) avant l ' instaurat ion d 'une antibioth6rapie, et envoy6s au laboratoire pour raise en 6vidence du m6ningocoque.
Au laboratoire, plnsieurs examens seron~ pra- tiqu6s : un examen direct et une culture du ]iquide cSphalo-rachidien, une h6mocuhure et si possible, une immuno61ectrophor~se r6verse.
I1 n 'est pas toujours possible, m6me dans de bonnes conditions d ' isoler Neisseria meningitidis.
Rappelons que 80 % des Purpura fulminans infectieux de l 'enfant sont dus au m6ningo- coque (6).
S6rogroupage
I] est impSrienx de demander un s6rogroupage le plus rapidement possible ca1- de ce r6sultat va dSpendre la conduiLe de la prophylaxie .
D6claration
Ra.ppelons que la loi belge exige la d~clara- tion des cas de m6ningococcie h l ' Inspecteur d'Hygi~ne. Cette d6claraHon, en plus de l 'int6- rSt 6pid6miologique qu 'el le pr6sente, va per- mettre aux autorit6s sanitaires d 'a ider et de conseiller si n6cessaire le m6decin trai tant et aussi d'6clairer le public.
ROLE DU MEDECIN T R A I T A N T
identification des contacts h risque
D~s que ]c m6deein traitant a soup~onn6 ]e diagnostic de m6ningococcie, il dolt identifier les contacts h risque chez lesquels u n e prophy- laxie est justifi6e.
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TABLEAU I
CONfIRmATION] NO% DE LA SUSPICION bE
I MEN INGOCOCCIE
OUI D~CLARATION AUX
AUTORIT~S SANI-
TAIRES
Y-A-T-IL DES CONTACTS A RISQUE ~LEV~ ? * N°N ~
SURVEILLANCE M~DI-~ ) CALE IMMEDIATE DE I
CES CONTACTS j
CHIMIOPROPHYLAXIE ] CHEZ CES CONTACTS
VACCINATION DE 1 CES CONTACTS <
DEMANDER LE 1 S~ROGROUPE
OUI__ ~AuSOUCHEEST_ELLE I S~ROGROUPE A ou C ?
~[' NON
Algorithme pour l 'administrat ion d'une prophylaxic dans lc cach'e des affections mdningococciques. Par contact h risque dlev6, nous entendons : la famille vivant sous le m~me toit et c6mportarrt d 'autres enfants,
les communaut6s closes, les cr6ches, les 6coles gardiennes et, h titre indJviduel, tout contact plus 61oign6 qui pr6sen- terait une affection d6bilitante chroniqne le rendant particuli6rement sensible.
Par contact h risque n6gligeable off une prophylaxie n'est pas indiqude nous entendons : les dcoles (primaires, secondaires, nniversit6s), les contacts professionnets, les contacts de transport en commnn, les contacts hospitaliers, le personnel de laboratoire, la famille ne vivant pas sous le m~me toit, la famille sans enfant ou donl le seul enfant est le eas primaire.
Surveillance m6dicale des contacts
L o r s q u e les i n d i v i d u s ~ h a u t r i sque son t i d e n - tifi6s, le m6dec in t r a i t a n t do i t exe r ce r it l eu r 6gard une su rve i l l ance m6d ica l e 6 t ro i te i m m 6 - d i a t e , afin de d6 tec t e r les s y m p t 6 m e s p r6coces de m6ningococc ie . R a p p e l o n s que 50 % des cas s econda i r e s a p p a r a i s s e n t dans les 5 p r e m i e r s j o u r s (5 ) . cet~e su rve i l l ance se p o u r s u i v r a j u s q u ' / l ce que les au t res mesu res p r o p h y l a c t i q u e s pu i s - sent exerce r leurs effets, soi t d u r a n t 3 "h 4 j ou r s .
Chimioprophylaxie
I1 faut auss i t6 t p r e s c r i r e aux contac t s /t h a u t r i sque un agent a n t i m i c r o b i e n act i f sur le ge rme . Si le s6rogrou 'pe est connu et q u ' i l ne s ' ag i t pas du A, les su l f amides res ten t i nd iqu6s ( su l fa - d i a z i n e : 1 g/12 h d u r a n t 2 j o u r s ) . Si le s6ro- g r o u p e est inconnu , i l vau t m i e u x cho i s i r un a n t i b i o t i q u e .
La m i n o c y c l i n e ( M i n o c i n ) ~ r a i son de 200 mg /~ la p r e m i e r e pr i se , pu i s 100 rag /12 h ou la sp i - r a m y c i n e ( R o v a m y c i n e ) ~ la dose de 30 m g / k g / j o u r . E v e n t u e l l e m e n t on p o u r r a p r e s c r i r e la r i f a m p i c i n e ( R i f a d i n e , R i m a c t a n ) a r a i s o n de
300 rag /12 h. La dur6e de l ' a n ~ i b i o t h 6 r a p i e se ra de 5 j ou r s .
Vaccination
El le ne sera p r a t i q u 6 e - u e si le s6 ro~roune est 1. / ~ t -
connu et s ' i l s ' a g i t du g r o u p e A ou C. E l l e p e n t 6ire a d m i n i s t r 6 e u n p c u p lus t a r d i v e m e n t ( ap r6s que lques j o u r s ) aux m6mes contac ts ~ h a u t r is - ques, la l a t e nc e d ' i n d u c i i o n d ' n n e i m m u n i t 6 6[ant couve r t e p a r la su rve i l l ance et la c h i m i o - p r o p h y l a x i e .
CONCLUSIONS
La t a c t i q u e d6cr i t e dans cet a r t i c l e vise 6vi ter les cas s econda i r e s . E l le est i n d i q u 6 e dans une s i t ua t i on i n t e r - 6 p i d 6 m i q u e ou lors d ' u n e r ec rudescence c o m p a r a b l e "~ cel le que nous avons 6onstat6e en B e l g i q u e en 1971 et 1972.
Des mod i f i c a t i ons ~ cet te t a c t i q u e ' p o u r r a i e n t 6tre appo r t6e s si la s i t ua t ion 6volua i t . Que l ' o n d i spose p a r e x e m p l e d ' u n vaccin ac t i f con t re le s6 rog roupe a c t u e l l e m e n t d o m i n a n t ou q u ' u n e 6 p i d 6 m i e i m p o r t a n t e se d6c lenche c o m m e ce rut le cas au Br6s i l en 1974.
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REMERCIEMENTS
Les auleurs t iennent d r emerc i e r les membres du Groupe d 'Etude des af fec t ions mdningococciques chargd des probldmes de vaccinat ion, qui les ont conseill~s darts Ia preparat ion de ce travail.
Font parlie de ce grourpe Mines Heyne et Reginster, MM. Beumer, Dachy, E y c k m a n s , Lafontaine, Lemoine , Thiers , Van de Pitte.
Ils remerc ien t ~galement le professeur Albert et le Docteur Et ienne du Centre Collaborateur O.M.S. de R~f~rence et de Recherche pour les Mdnlngo- t oques gt Marseille, qui ont bien voulu les conseil ler.
RESUME Les c o n c e p t i o n s r e l a t i v e s h la p r o p h y l a x i , e des a f f e c t i o n s m 6 n i n g o c o c c i q u e s on t b e a u c o u p 6volu6 ces d e r n i 5 r e s ann6es . Se b a s a n t su r l ' e x p 6 r i e n c e a c q u i s e en Belg ique , les a u t e u r s d i s c u t e n l les a v a n t a g e s et l e s i n c o n v 6 n i e n t s d e s d i v e r s e s m 6 t h o d e s p r o p h y l a c t i q u e s . La c h i m i o p r o p h y l a x i e , la s u r v e i l l a n c e m 6 d i c a l e p r 6 c o c e des c o n t a c t s et la v a c c i n a t i o n son t h r e t e n i r . Les a u t e u r s p r o p o s e n t une s t ra t6g ie o p t i m a l e qu i c o m b i n e ces t ro i s m o y e n s ; ils d6f iniss ,ent p a r m i les c o n t a c t s des m a l a d e s c e u x qu i p r 6 s e n l e n t un r i s q u e 61ev6 de c o n t a - m i n a t i o n s e c o n d a i r e et chez l e sque l s une p r o p h y l a x i e est i nd iqu6e .
Mots-clef : P r o p h y l a x i e - M~ning i t e c o r t i c o - s p i n a l e - Neisseria mening i t id i s - E p i d ~ m i o -
logi~e~
S U M M A R Y Our concepts about the prophy lax i s of meningococcal diseases are evolving. Considering the Belgian situation, tile authors discuss the advantages and drawbacks of the various prophy lac t i c methods. Survei l lance of close contacls, chemoprophy lax i s and vaccinat ion are of value. The authors propose an optimal s trategy based on those three methods ; they def ine high r isk grou~ps among contacts in w h i c h prophy lax i s is required,
Key-words :
ProphgIaxis - Co.,'ticospinal meningi t i s - N e i s s e r i a m ,en ing i t i d i s - 2~pide- miologg.
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