PROMOUVOIR LA SANTÉ EN ENTREPRISE · des opérations inter-entreprises de sensibilisation sur le...
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PROMOUVOIR LA SANTÉ EN ENTREPRISEGuide pour l’action
®
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SANTE EN ENTREPRISE (SEE) est une association loi 1901 crée en janvier 2011 et hébergée par Lafarge à Paris. Plateforme opérationnelle à vocation européenne, SEE met en place des opérations inter-entreprises de sensibilisation sur le VIH, le paludisme et les maladies chroniques.
L’association intervient en France, en Afrique et dans la Caraïbe et développe des actions concrètes destinées aux collaborateurs, à leurs familles et aux communautés locales.
En voici quelques exemples :• Bus-info diabète (France et Antilles)• Barrons la route au VIH (Antilles)• Programmes Interentreprises de lutte contre le paludisme (Bénin et RDC)
SEE est dirigée par un Conseil d’Administration composé de Jean-Paul Berquand, DG siège Lafarge (Président de SEE) ; Bertrand Collomb, Président d’Honneur, Lafarge ; Benjamin Erisoglu, Président Directeur Général, Technitoit ; Christine Merckelbagh, Directrice des Opérations d’Assurances (Trésorière), et son Directeur Général, Erick Maville.
Dans le cadre de ses missions, SEE s’appuie sur un pool de professionnels et personnes–ressources associées : René Cazetien, Vice-Président Accès aux Médicaments, Sanofi Michel Etchepare, Expert international Santé Publique, Line Kleinebreil, Diabétologue, Vice-Présidente de l’Université Numérique Francophone Mondiale, Jean-François de Lavison, Président Ahimsa Partners (Lyon), Eve Magnant, VP Directrice RSE, Publicis (Paris), Michel Ogrizek, Consultant International en communication stratégique, Karine Pouchain, Responsable Programmes Santé, Fondation de France.
SEE compte une vingtaine d’entreprises partenaires parmi lesquelles figurent des groupes internationaux (Accor, Air France, APCO Worldwide, bioMérieux, Carrefour, Club Med, Boeringher/Lilly, Edenred, GDF-SUEZ, Lafarge, Orange, Manpower, Novo Nordisk, Pierre et Vacances, Sanofi...) et des PME (Technitoit, Dargil, Yumelight…).
Pour plus d’informations et actualités concernant SEE, nous vous invitons à visiter :Notre site Internet : www.santeenentreprise.com
Nos pages Facebook : Travailler ensemble avec les maladies chroniqueswww.facebook.com/pages/Travailler-ensemble-avec-les-maladies-chroniques
Un toit et la santé pour tous, Haïtihttp://www.facebook.com/UnToitetLaSantePourTous
Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
A PRoPos DE sEE
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PROMOUVOIR LA SANTÉ EN ENTREPRISEGuide pour l’action
Crédits photos : SEEDesign et édition : Charlène MullerImpression : veoprint
Tous droits réservés. Ce document peut être librement, cité, reproduit ou traduit, en partie ou dans son ensemble, tant que la source est mentionnée. Pour toute information complémentaire, merci de contacter l’Association Santé En Entreprise (SEE) à [email protected]
Paris, octobre 2012.
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Ce document est un outil simple de sensibilisation et de pédagogie à destination des entreprises françaises, moyennes ou grandes, opérant ou non à l’international. Il est destiné aux managers et acteurs santé souhaitant renforcer des actions existantes ou se lancer dans la mise en œuvre de programmes santé sur le lieu de travail : directeurs des Ressources Humaines, cadres médicaux et acteurs de prévention, managers chargés de la stratégie RSE, responsables de communication, représentants des salariés, etc.
Ce guide pratique a été rédigé par Emily Berliet, Consultante RSE (CSR Alliance), sous la supervision d’Erick Maville, Directeur de Santé En Entreprise (SEE), avec l’aide de Margaret Huet et Annah Sabbagh, étudiantes en Santé Publique à la Boston University Paris qui ont activement contribué à la recherche documentaire ainsi qu’à la rédaction des cas pratiques.
Nous remercions les entreprises partenaires de SEE qui ont -présenté des bonnes pratiques :
Air FrAnce club Med edenred lAFArge OrAnge Pierre & VAcAnces center PArcs technitOit
Comment est-il struCturé ?
A qui s’Adresse Ce guide ?
Après un bref rappel des informations et chiffres-clés sur les maladies chroniques et leur impact sur l’entreprise, ce guide souligne les raisons stratégiques pour lesquelles les entreprises doivent investir dans des actions de promotion de la santé et présente quelques bonnes pratiques dans ce domaine. Enfin, et surtout, il propose une feuille de route simple permettant à chaque entreprise d’ élaborer son plan d’ actions et de l’adapter en fonction de ses spécificités ainsi que des ressources pour aller plus loin.
Le guide, téléchargeable en format pdf, est disponible en Français. C’est un outil évolutif qui sera enrichi au fil du temps.
Nous vous invitons à nous adresser vos commentaires et questions à : [email protected]
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PoURQUoI cE GuIDE?
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sommAire
Préface 6
I. Pourquoi les entreprises devraient-elles investir dans la santé ? 7
II. Comment les entreprises peuvent-elles concrètement agir 17pour promouvoir la santé ?
III. Sept exemples de bonnes pratiques en entreprise 25
Adresses utiles 34
Documents de référence 35
Fiches pratiques : Obligations légales en matière de prévention des risques 37Vers une approche globale de la santé en entreprise 38Maladies invalidantes et handicap 39
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PRoMoUvoIR LA sANTÉ EN ENTREPRIsE
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Il est aujourd’hui admis par tous que les entreprises ont un rôle actif à jouer auprès de leurs collaborateurs pour promouvoir la santé et pour favoriser la prévention des maladies.
Au-delà de l’obligation légale de garantir un environnement de travail sain et sans danger. il est évidemment de l’intérêt commun de l’entreprise et de ses salariés d’améliorer leur état de santé et de lutter ensemble contre les maladies. C’est une forme de responsabilité sociale de l’entreprise, et cet engagement prend des formes différentes selon les pays et les circonstances
Dans les pays en développement, en particulier en Afrique, où le secteur public est souvent défaillant, les entreprises doivent jouer un rôle moteur dans le domaine de la santé, en contribuant à la mise en place d’actions de prévention et de traitement de maladies, telles que le VIH/sida, le paludisme ou le diabète. Ces actions bénéficient non seulement à leurs employés, à leurs familles mais aussi aux communautés environnantes.
En Europe et en France, les politiques de santé des entreprises évoluent depuis quelques années vers des stratégies plus larges de promotion de la santé et du bien-être au travail.
Car il y a une meilleure prise de conscience des entreprises du lien étroit existant entre la santé de leurs salariés et la compétitivité, le bien-être des équipes et une cohésion interne accrue, leur engagement social et la valorisation de leur image dans la société.
Les actions dans ce domaine sont importantes mais elles restent encore peu mises en commun et insuffisamment diffusées au sein des milieux économiques.
Ce document présente, de manière simple et accessible, une démarche pour l’entreprise, illustrée à partir de quelques cas pratiques. Gageons qu’il contribuera à diffuser auprès du plus grand nombre d’entreprises la culture de l’engagement et à inspirer de nouvelles initiatives.
Bertrand CollombPrésident d’Honneur de LafargeMembre du Conseil d’Administration de Santé en Entreprise (SEE)
« Promouvoir la santé : un levier de cohésion et de performance pour les entreprises »
PRÉFAcE 6
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POURQUOI LES ENTREPRISESDEVRAIENT-ELLES INVESTIR DANS LA SANTÉ ?
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La santé ou le bien-être des collaborateurs, est un sujet d’actualité et une préoccupation croissante. Les employeurs s’intéressant à la santé et au bien-être de leurs employés mettent en place des programmes plus connus sous le nom de « Promotion de Santé au Travail (PST) ». Ces programmes comportent de nombreux avantages, pour les salariés mais aussi pour l’entreprise.
La promotion de la santé est le processus qui confère à ses bénéficiaires les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci. (1)
La promotion de la santé représente un processus global, qui comprend non seulement des actions visant à renforcer les aptitudes et les capacités des individus mais également des mesures visant à changer la situation sociale, environnementale et économique, de façon à réduire ses effets négatifs sur la santé publique et sur la santé des personnes. (2)
1er principe : la participation de toutes les parties prenantes est essentielle dans toute action de promotion de la santé.
LA ChARTE D’OTTAwA
La Charte d’Ottawa définit trois stratégies fondamentales pour la promotion de la santé :
1) Sensibiliser à la santé pour créer les conditions essentielles à l’adhésion;
2) Conférer à chacun les moyens de réaliser pleinement son potentiel de santé ;
3) Et servir de médiateur entre les différents intérêts présents dans la société en vue d’atteindre un meilleur état de santé pour tous.
Ces stratégies sont soutenues par cinq domaines d’action prioritaires :
1) Élaborer une politique de santé publique
2) Créer un environnement favorable à` la santé
3) Renforcer l’action communautaire pour la santé
4) Acquérir des aptitudes individuelles
5) Réorienter les services de santé vers la prévention
Source : Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé, OMS, Genève, 1986
qu’est Ce que lA Promotion Pour lA sAnté?
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PouRQuoI LEs ENTREPRisEsDEVRAiENT-ELLEs iNvEsTiR DANs LA sAnTÉ ?
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qu’est Ce que lA Promotion Pour lA sAnté?
Le Réseau Européen pour « La Promotion de la Santé au Travail » définit « La Promotion de la Santé au Travail » comme l’ensemble des efforts des employeurs, des collaborateurs et de la société civile pour enrichir la santé et le bien-être des personnes au travail. L’amélioration de l’organisation du travail et de l’environnement de travail constitue un élément essentiel de cette vision de « la promotion de santé au travail ». Plus largement, il s’agit ici de l’ensemble des actions menées par l’entreprise pour assurer le bien-être et prévenir certaines maladies, aux conséquences préjudiciables pour le salarié, sa famille et les communautés locales, que ces maladies soient liées ou non à l’activité professionnelle (ex : diabète, hypertension, VIH/sida, hépatites, etc.).
2ème principe : la promotion de la santé au travail s’inscrit dans une approche globale, qui reconnaît l’influence combinée de plusieurs facteurs sur le bien-être des collaborateurs : des facteurs personnels, environnementaux, organisationnels, et sociaux.
lA Promotion de lA sAnté en milieu de trAVAil
LA PROMOTION DE LA SANTÉ AU TRAVAIL
«La Promotion de la Santé au Travail» se concentre sur un certain nombre de facteurs :
1) L’environnement, l’organisation et la structure du lieu de travail, 2) Les modes de vie et les facteurs culturels3) Les facteurs non-professionnels : le bien-être de la famille, le trajet domicile/travail4) Les facteurs personnels : développement personnel, motivation, « Team Building »
Source : Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé, OMS, Genève, 1986
Leadership Communication &
Teambuilding
L’environnement et l’organisation du lieu de travail
Normes de sécurité et de santé sur le
lieu de travail
Facteurs communautaires
Amélioration des services de santé
publique
Compréhension et acceptation des
différences culturelles
Modes de vie sains des collaborateurs
Développement personnel et
apprentissage
Création d’un lieu de travail
favorisant la santé et le bien-être des
collaborateurs= =
= =
==
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Source : World Health Organization, Health & Wellness Program, Geneva
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Les étapes essentielles d’un programme de promotion de la santé (2)
1) Obtenir le soutien de la direction2) Établir un organe de coordination3) Évaluer les besoins4) Classer les besoins par ordre de priorité5) Élaborer le plan d’actions6) Mettre en œuvre le plan d’actions7) Évaluer le processus et les résultats obtenus8) Réviser et actualiser le programme
3ème principe : un programme de promotion de la santé sur le lieu de travail efficace et bien conçu, est un programme fondé sur les besoins de l’entreprise et des employés. Il doit être d’un coût abordable, disposer de fonds suffisants et être « calibré » selon le contexte et les moyens dont dispose l’entreprise.
A titre indicatif, le tableau suivant présente une estimation du coût par employé des actions inter-entreprises organisées par SEE en 2011(3).
tyPe d’ACtions lieu d’interVention inVestissement
Sensibilisation sur le diabète et l’alimentation équilibrée France 10 EUR/ employé
Information et sensibilisation sur le VIH/Sida France 10 EUR/employé
Conseil-dépistage mobile du VIH/Sida Antilles 12 à 15 EUR/employé
Programme intégré de prévention et prise en charge du paludisme Bénin 20 à 25 EUR/employé
Sources : (1) Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé, OMS, Genève, 1986 - (2) http://www.who.int/occupational_health/publications/newsletter/en/gohnet6f.pdf - (3) Source : SEE – Coûts indicatifs des actions en direction des employés.
lA Promotion de lA sAnté en milieu de trAVAil
LA démArche de « promotion de LA sAnté » en ENTREPRISE (1)
1) Recueillir les points de vue des parties prenantes2) Réaliser l’état des lieux3) Définir les priorités4) Estimer le coût5) Contractualiser et planifier6) Suivre, évaluer et communiquer
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lA Promotion de lA sAnté en milieu de trAVAil les AVAntAges d’un ProgrAmme de Promotion de lA sAnté Au trAVAil
Un programme de promotion de la santé au travail bien conçu produit à court/moyen terme des résultats positifs
En créant et en instaurant un programme de promotion de santé au travail, les entreprises bénéficient de nombreux avantages.
Les bénéfi ces d’un programme de promotion de la santé au travail peuvent être nombreux à la fois pour l’entreprise et pour l’employé.
Pour l’entrePrise Pour l’emPloyéUn programme de santé et de sécurité bien géré Un environnement de travail sur et sainLa baisse de l’absentéisme L’amélioration du sentiment de bien-êtreL’amélioration du moral du personnel L’amélioration du moralLa réduction du « staff Turnover » La réduction du stress
Une image de marque positive L’augmentation du taux de satisfaction au travail
L’augmentation de la productivité L’augmentation du taux de satisfaction au travail
La baisse des coûts de soins de sante/assurances L’amélioration de l’état de santéLa réduction du risque de litiges Une meilleure estime de soi
Amélioration du moral des employés
Amélioration de la santé des employés
Réduction des coûts de soins de santé
Réduction des accidents de travail/congés maladies
Augmentation de la productivité
Réduction d’absentéisme
0
10
20
30
40
50
60
70
56%
41%
27%
11
Source : National Business Group on Health, 2005
Source : World Health Organization, Health & Wellness Program,
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9% 8% 8%
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Qu’est-ce qu’une maladie chronique ?
Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies chroniques sont « des affections de longue durée qui, en règle générale, évoluent lentement» et peuvent être source de handicap.
Les maladies chroniques les plus courantes en Europe sont les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer, les maladies respiratoires, le diabète et les problèmes de santé mentale.
En France, 15 millions de personnes (1 pers. sur 5), sont atteintes de maladies chroniques
les mAlAdies Chroniques les Plus fréquentes réPerCussions Potentielles
Pathologie du dos
Affections rhumatismales chroniques
Cancers
Sclérose en plaques Fatigue
Bronchites chroniques
PneumoniesMaladies cardiaques Tendance à l’essoufflement
Asthme Allergies respiratoiresDifficultés à intégrer un environnement agressif pour l’odorat ou poussiéreux (ciments, poussières, produits d’entretien, etc .)
DiabèteHépatites
VIH/Sida •Souplesse dans le rythme de travail parfois nécessaire pour la prise des traitements
ConséquenCes sur le trAVAil
Arrêts maladies Fatigue psychique et physique Dépression
Difficultés physiques, psychi-ques et mentales
Risques de pertes d’emploi liées à une inadaptation du poste de travail
Risques de stigmatisation et
discrimination
PromouVoir lA sAnté en entrePrise en frAnCe:L’IMPACT DES MALADIES CHRONIQUES AU TRAVAIL
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PromouVoir lA sAnté en entrePrise en frAnCe:L’IMPACT DES MALADIES CHRONIQUES AU TRAVAIL
PromouVoir lA sAnté en entrePrise en frAnCe : L’IMPACT DES MALADIES CHRONIQUES EN ENTREPRISE
DIAbèTE3,5 millions de personnes atteintes (dont 90% atteintes de diabète de type 2)
CANCER800 000 personnes atteintes
hÉPATITES500 000personnes hépatites C
300 000personnes hépatites B
Vih/sidA150.000personnes touchées (5000 à 6000 nouveaux cas par an)
Quels sont les coûts de l’inaction ?
Ne rien faire pour promouvoir la santé des employés, cela coûte à l’entreprise.
L’inaction induit des coûts au niveau individuel et des conséquences collectives et organi-sationnelles : refus d’aider un collègue « qui ne fait rien », recul de l’esprit de coopération et de solidarité, surcharge de travail pour les collègues liée à l’absence d’un des leurs… En conséquence, cette situation, impacte l’entreprise au plan de la performance, du climat social mais aussi de l’image.
SCLÉROSE EN PLAQUES800 000personnes atteintes
Quelques chiffres-clés sur les maladies chroniques en France
Un salarié qui va mal
Problèmes d’absentéisme Affaiblissement du collectif travail:surcharge de travail pour l’équipe, recul de l’esprit de coopération, formation et intégra-
tion du salarié remplaçant...Problèmes de présentéisme
Dégradation de la performance collective: production, qualité, image
Ambiance et climat social atteint
==
=
€
€
€
€ Coût
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Source : Ministère de la Santé, 2011
Source: Campagne « Mieux Vivre au Travail », Move Europe
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mesurer l’effi cacité des programmes de santé en entreprise
La publication de données dans ce domaine en France est encore limitée, mais des études sur le bien-être en milieu de travail aux Etats-Unis ont montré que le retour sur investisse-ment par dollar investi est en moyenne de $3.93 par employé en raison de la réduction des coûts médicaux et $5.81 par employé en raison de la diminution de l’absentéisme
Source : American Institute for Preventive Medicine (2010), traduit par Emily Berliet1. Source: Aldana, SG, Financial impact of health promotion programs: a comprehensive review of the literature, American Journal of Health Promotion, 2001, volume 15:5: pages 296-320.2. Source: Aldana, SG, Financial impact of health promotion programs: a comprehensive review of the literature, American Journal of Health Promotion, 2001, volume 15:5: pages 296-320.3. Source: Chapman, LS, Meta-evaluation of worksite health promotion economic return studies, Art of Health Promotion, 2003, 6:6, pages 1-16.4. Source: Chapman, LS, Meta-evaluation of worksite health promotion economic return studies: 2005 Update Art of Health Promotion, 2005, p. 1-
CoÛts CAtégories donnéesquAntitAtiVes quAlitAtiVes
Liés à l’absentéisme Jours perdus Indemnités versées au salarié absent Temps du management et ressour-ces humainesHeures supplémentaires pour les
collèguesCotisation maladie professionnelle
Remplacement du
salarié absent
Frais d’annonce et d’Agences du salarié temporaire
Temps relatif au recrutement
Surcoût salarial et précaire Formation et apprentissageRestriction d’allure/dégradation des résultatsSurcharge de travail pour les collè-gues durant la période transitoire
Coûts de soins santé Absentéisme Coûts de soins de santé, absentéisme, l’indemnisation des
travailleurs
Coûts de soin de santé et d’absentéisme
$0
$1
$2
$3
$4
$5
$6
$3,93
$5,07
$5,93 $5,81
28 études (1)
18 études(2)
42 études(3)
56 études(4)
Éco
nom
ies
réal
isée
s pa
r dol
lar i
nves
ti
Le coût du stress au travail
D’après une étude menée par l’INRS en collaboration avec les Arts et Métiers Paris Tech, l’estimation du coût social du stress professionnel en France en 2007 s’élevait de 2 à 3 milliards d’euros. Ce coût correspond aux dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés. (Source : INRS)
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identifi cation des coûts individuels liés à un état de santé dégradé
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Une étude de trois ans menée dans un centre de santé à Minneapolis a démontré que les risques de santé ont diminué après la mise en œuvre d’un programme de santé en entreprise. De plus, cela a conduit à des économies supplémentaires en raison de la réduction des coûts de soins de santé, de l’absentéisme, et de l’indemnisation des employés.
Un programme de promotion, de la santé en entreprise permet de générer des économies à tous les niveaux
2001 2002 2003
$0
$100
$200
$300
$400
$500
Économies réalisées (cumulées)
Économies réalisées (cumulées)
Économies réalisées (cumulées)
$54$101
$282
$75
$107
$36
$41
$45
$17
Indemnisation des travailleurs
Absentéisme
Coûts de soins de santé
Source: Fairview Alive Program Evaluation (StayWell, 2004), traduit par Emily Berliet
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identifi cation des coûts individuels liés à un état de santé dégradé
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JOhNSON & JOhNSON (laboratoire Pharmaceutique)
Environ 8 000 employés de Johnson & Johnson (US) ont participé à un ou plusieurs programmes. Le succès est mesurable : par exemple, 58% des participants à un programme de gestion du stress ont vu une amélioration dans les six premiers mois, 42% des employés dans un programme de cessation du tabac ont arrêté de fumer dans les six mois. Grâce à ce programme Johnson & Johnson, a connu une réduction des coûts de santé de $ 400 par employé et par an (sur la base des données de 2007) et a considérablement amélioré la santé globale des employés et la productivité.
Source: Johnson & Johnson, 2012, www.jnj.com/connect/caring/patient-stories/focusing-wellness-prevention
AUTRES EXEMPLES
Des études effectuées sur 42 sites de travail différents, portant sur 370 558 participants avec une durée moyenne des programmes de 4 années environ ont montré :- une réduction de 27,8% en congé de maladie ;- une réduction de 28,7% des dépenses de santé ;- une réduction de 33,5% des coûts d’invalidité et des accidents du travail.
Pour chaque dollar investi, le retour sur investissement est de $ 5,50.
Chapman, L.S. Proof Positive: An Analysis of the Cost-Effectiveness of Wellness, 2005
Pour en savoir plus:(1) Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé, OMS, Genève, 1986(2) Organisation Mondiale de la Sante : http://www.who.int/hpr/NPH/docs/ho_glossary_fr.pdf(3) Organisation Mondiale de la Sante : http://www.who.int/occupational_health/topics/workplace/en/index1.html(4) Espace Régional de Sante Publique Rhône-Alpes (ERSP) : www.ersp.org(5) Canadian Alliance for Sustainable Health Care, Making the Business Case for Investment in Workplace Health
Quelques exemples chiffrés de retour sur investissement
UNILEVER « lamPliGhter » Wellness ProGram (biens/Produits de Grande consommation)
« Lamplighter » créé en 2001, est en cours de mise en œuvre dans plus de 40 pays et concerne actuellement plus de 35 000 employés. Avec ce programme de bien-être « Lamplighter », bénéficie d’un retour sur investissement de £ 3,73 par £ investi, grâce à la réduction des coûts de soins de santé et une productivité accrue, soit environ 5,89 $ par dollar investi.
Source: World Heart Federation, Case Study, 2010.
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COMMENT LES ENTREPRISES PEUVENT-ELLES CONCRèTEMENT AgIR POUR PROMOUVOIR LA SANTÉ ?
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Selon le baromètre AXA Prévention/ Institut CSA de la santé en entreprise publié en janvier 2012 :
• En France, les salariés disposent en général de peu de programmes de santé dans leur entreprise en dehors des formations pour réaliser les gestes de premiers secours (proposés à 65%) et les programmes de vaccination grippale (proposés à 40%).
• Les actions de promotion de la santé en entreprise sont souvent en décalage avec les attentes et les préoccupations des employés. Des programmes qui devraient être proposés (ex : gestion du stress) ne le sont pas, notamment dans les entreprises de plus de 250 salariés,
• En dehors des programmes de prévention, les trois thèmes de santé qui préoccupent, le plus les salariés sont : le stress (85%), le cancer (83%), l’alimentation (83%).
L’expérience montre que les entreprises, dont la santé n’est pas le cœur de métier, éprouvent en général des difficultés à élaborer et à déployer des programmes structurés de promotion de la santé et sont demandeuses d’un accompagnement dans ce domaine.
le Besoin d’ACComPAgnement des entrePrises
80% des entreprises reconnaissent la nécessité depromouvoir la santé des employés, mais 73% d’entre elles estiment difficile – voire très difficile – de mettre en œuvre cette démarche.
lA néCessité d’un référentiel Pour l’ACtion
Plutôt que de prescrire des recommandations standards, ce volet présente un cadre simple que chaque entreprise peut adapter à ses besoins, procédures et ressources spécifiques.La démarche proposée ici se focalise sur les actions de promotion de la santé en direction des employés, mais elle peut être adaptée à d’autres publics-cibles : communautés locales, sous-traitants, clients.
Les cinq conditions à réunir pour inscrire la démarche dans la durée sont :• L’engagement (leadership) du top management• La concertation avec les parties prenantes (DRH, médecin du travail, CSCHT)• La formation du management à tous les niveaux• La communication interne• La mise en place d’un dispositif de gestion opérationnelle et de suivi-évaluation
Une liste (non-exhaustive) d’outils et programmes sont proposés plus loin pour la définition et la mise en place de plans d’actions.
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Source : Réseau Européen pour la promotion de la santé au travail (European Network for Workplace Health Promotion)
Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
coMMENT LEs ENTREPRisEs PEUvENT-ELLEs coNcRÈTEMENT AGiR POUR PRoMouvoiR LA sAnTÉ ?
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le Besoin d’ACComPAgnement des entrePrises
lA néCessité d’un référentiel Pour l’ACtion
Tout programme structuré de promotion de la santé sur le lieu de travail devrait comporter les éléments suivants.
étAPes desCriPtion de l’ACtiVité résultAts Attendus
État des lieux
Analyse de la situation au sein de l’entreprise
Evaluation initiale des actions de prévention santé déjà réalisées, de la prévalence des maladies et de leur im-pact économique (absentéisme, coûts RH, frais médi-caux, prime d’assurance).
Analyse de l’environnement
Principaux risques sanitaires auxquels sont confrontés les employés
Obligations légales et normes de recommandations exis-tantes
Identification des acteurs (institutions, experts interve-nants, associations)
Bonnes pratiques disponibles
Étude CAPAnalyse des connaissances, attitudes et pratiques des employés (sondage par questionnaire)
Identifier les facteurs de risque, les besoins/attentes des employés,
Définir et orienter les actions à mener.
Phase préparatoire
Définition du plan d’actions
Concertation avec les parties prenantes Fixer les priorités, le périmètre et la durée du program-meDéfinir les objectifs mesurables, les activités à mettre en œuvre ainsi que les résultats attendus
Définir les indicateurs d’évaluationIdentifier et chiffrer les ressources à mobiliser (matériel, expertise interne, partenaires)Obtenir la validation de la Direction Générale
Formation
Formation des managers (siège et filiales) à la gestion du programme santéFormation continue des acteurs de prévention et du personnel soignant
Gestion opérationnelle
CoordinationPlanification et mise en œuvre des activités Communication (interne et externe)
Suivi-Évaluation
Mesure, suivi et amélioration des performancesCapitalisation des résultats /déploiement du programmeEvaluation externe
méthodologie Pour lA définition et lA gestion oPérAtionnelle d’un ProgrAmme de sAnté en entrePrise
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Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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ComPosAntes desCriPtion situAtion Progression siège filiAle #1 filiAle # 2Analyse de situation
L’évaluation initiale (baseline assessment) mesurant l’impact du diabète en termes de prévalence, d’absentéis-me, de coûts induits pour les services de santé est réalisée
Pas d’analyse de situation
En projet (en cours)
Analyse de situation réalisée et distribués aux acteurs concer-nés.
Etude CAP Un sondage par ques-tionnaire (étude CAP) évalue les connaissan-ces, attitudes et prati-ques des employés par rapport au diabète
Pas d’étude CAP
En projet
Etude CAP réalisée et distribuée
Elaboration du plan d’actions
La politique de l’entre-prise sur le diabète est diffusée à travers les media internes et est connue par le manage-ment et l’ensemble des employés.
Pas de politique
En projet (en cours)
Guide complet et dif-fusé
Formation Un guide de formation est disponible sous forme d’un document décrivant les actions à mener et les intervenants à former (manager RH, acteurs de prévention, personnel soignant)
Pas de guide
En projet (en cours)
Guide complet et dif-fusé
Outils d’Information, Education, Communication
Des supports d’IEC sur le diabète et les moyens de le prévenir par l’ali-mentation équilibrée et l’exercice physique sont régulièrement proposés aux employés.
Pas de supports
En projet
Les supports sont distribués
Sensibilisation Des séances d’informa-tion sur le diabète sont organisées avec des rappels de prévention et mises à jour sur la ma-ladie
Pas de séance
En projet
Des séances sont or-ganisées
eXemPle de feuille de route APPliquée A lA lutte Contrele diABète en entrePrise
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Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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eXemPle de feuille de route APPliquée A lA lutte Contrele diABète en entrePrise
ComPosAntes desCriPtion situAtion Progression siège filiAle #1 filiAle # 2
Promotion de l ’ a l i m e n t a t i o n équilibrée
Le restaurant d’entreprise propose systématiquement des formules équilibrées avec des fruits et légumes à chaque repas.
Aucune solution
En projet
Des solutions sont proposées
Promotion des activités physiques
Les employés sont encouragés à exercer une activité physique de 30 minutes minimum par jour (marche) et des solutions pour la pratique d’un sport leur sont également proposées.
Pas d’activités
En projet
Des activités sont proposées
Actions en direction des groupes vulnérables
Sensibilisation des groupes vulnérables (femmes enceintes, personnes en surpoids, sédentaires, fumeurs…) à travers des actions de prévention spécifiques
Pas d’information
En projet
Information distribuée
Conseil-dépistage L’entreprise promeut en lien avec le médecin du travail et les acteurs de prévention, une action de sensibilisation et de conseil-dépistage du diabète individualisé pour les employés.
Pas de dépistage
En projet
Conseil-dépistage disponible
Traitement du diabète
Les dispositifs de cou-verture médicale propo-sés aux employés pren-nent correctement en charge les traitements contre le diabète
Pas de traitements disponibles
En projet
Prise en charge assu-rée
Prévention des complications liées au diabète
Des mesures sont prises pour prévenir les complications liées au diabète (troubles visuels, neuropathies, amputations, etc )
Aucune mesure
En projet
Des mesures sont en place
Suivi-évaluation Les rapports de suivi des activités menées sont disponibles
Pas de rapports
En cours
Les rapports sont disponibles et diffu-sés
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Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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indiCAteurs-Clés de suiVi des ACtions de lutte Contre lediABète en entrePrise
indiCAteurs sourCes
1. Pourcentage d’employés ayant une bonne connaissance du diabète et des moyens de prévention de la maladie
Etude CAP
2. Pourcentage d’employés connaissant leur si-tuation personnelle par rapport au diabète Etude CAP
3. Pourcentage d’employés ayant réalisé un dépistage du diabète dans les 12 derniers mois (tri croisé par tranche d’âge)
Etude CAP
4. Pourcentage d’employés déclarant opter pour les repas équilibrés Etude CAP
5. Pourcentage d’employés déclarant pratiquer une activité physique régulière (tri croisé par tranche d’âge)
Etude CAP
6. Nombre de séances d’information organi-sées sur le diabète sur le lieu de travail Direction RH, Direction communication
7. Pourcentage d’employés participant aux séances d’information sur le diabète organi-sées dans l’entreprise (tri croisé par fonction, sexe, et tranche d’âge)
Direction RH, Direction Communication
8. Pourcentage d’employés sensibilisés sur le diabète souhaitant effectuer un dépistage
Rapports d’activités (interne) ou d‘intervention
9. Pourcentage d’employés touchés par le diabète
Etude d’impact- Direction RH,Responsable médical
10. Pourcentage d’employés diabétiques béné-ficiant d’une prise en charge globale DRH, Responsable médical
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Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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indiCAteurs-Clés de suiVi des ACtions de lutte Contre lediABète en entrePrise
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référentiel internAtionAl de rePorting
Les indicateurs sociaux de la Global reporting initiative relatifs à la santé et sécurité au travail
indiCAteurs de PerformAnCe
définition
LA6Pourcentage de l’effectif total représenté dans des comités mixtes Direction-salariés d’hygiène et de sécurité au travail visant à surveiller et à donner des avis sur les programmes de santé et de sécurité au travail.
Indication de l’effectif total représenté dans ces comités mixtes selon le découpage suivant:
• 0 % ;• 25 % au plus ;• Entre 25 % et 50 % ;• Entre 50 % et 75 % ;• Plus de 75 %
LA7Taux d’accidents du travail, de maladies professionnelles, d’absentéisme, nombre de journées de travail perdues et nombre total d’accidents du travail mortels, par zone géographique.
Accident du travail : accident mortel ou non survenant au cours ou à cause du travail.
Taux de fréquence : fréquence des accidents du travail survenus par rapport au temps de travail de l’effectif total pendant la période couverte par le reporting.
Maladie professionnelle maladie du fait de l’environnement ou de l’activité professionnels (stress ou exposition régulière à des produits chimiques nocifs, par exemple) ou bien résultant d’un accident du travail.
Taux de maladies professionnelles : fréquence des maladies professionnelles déclarées par rapport au temps de travail total effectué par tout l’effectif pendant la période couverte par le reporting.
Journée de travail perdue : temps (exprimé en journées) qu’un salarié n’est en mesure de consacrer à l’exercice normal de son activité (temps par conséquent ‘perdu’) suite à un accident du travail ou en raison d’une maladie professionnelle. Pas de journées perdues comptabilisées en cas de reprise du travail à temps partiel ou dans un poste aménagé au sein de la même organisation.
Proportion de journées de travail perdues : impact des accidents du travail et des maladies professionnelles se traduisant par l’absence des salariés concernés. Ce résultat est obtenu en comparant le nombre total de journées de travail perdues et le nombre d’heures de travail de l’effectif initialement prévu pendant la période couverte par le reporting.
Salarié absent : salarié absent de l’organisation parce qu’en incapacité, autre que due à un accident du travail ou une maladie professionnelle, d’exercer son activité habituelle. Sont exclues de la présente définition les absences autorisées telles que congés annuels, d’étude, de maternité/paternité et pour événements familiaux.
Taux d’absentéisme : mesure du nombre de jours d’absence, ou journées de travail perdues telles que définies ci-dessus, exprimée en pourcentage du nombre total de jours de travail, initialement prévu, de l’effectif sur la même période.
Décès lié au travail : décès d’un salarié, au cours de la période couverte par le reporting, causé par un accident du travail ou une maladie professionnelle développés ou contractés alors qu’il était en poste au sein de l’organisation.
LA8Programmes d’éducation, de formation, de conseil, de prévention et de maîtrise des risques mis en place pour aider les salariés, leur famille ou les membres des communautés locales en cas de maladie grave.
Maîtrise des risques : ensemble de pratiques ayant pour objet de limiter l’expo-sition à certaines maladies et leur transmission.
Maladie grave : altération de la santé, liée ou non à l’activité professionnelle exercée, aux conséquences préjudiciables pour le salarié, sa famille et les communautés locales. VIH/SIDA, diabète, TMS et stress, paludisme par exemple (liste non exhaustive)
LA9Questions de santé et de sécurité couvertes par des accords formels avec des syndicats.
Accord formel : document signé par les deux parties les engageant à se conformer au contenu de celui-ci. Il peut par exemple prendre la forme d’accords locaux que d’accords-cadres nationaux ou internationaux
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Diabète
International Diabetes Federation. (IDF)www.idf.org Vidéo, guide et feuille de route pour le plaidoyer et la sensibilisation (décideurs et grand public).
Association Française des Diabétiques (AFD)www.afd.asso.frGuide, vidéo, affiches, quiz, dépliants pour conseil et la prévention destiné au grand-public.
E-diabètewww.e-diabete.org E-learning sur le diabète développé par l’Université Numérique Francophone Mondial, des-tiné au personnel soignant en Afrique.
Prévention des risques psychosociaux (stress)
Comment agir sur les risques psychosociaux ?www.travailler-mieux.gouv.frVidéo, fiche pratique, outil de diagnostic, cas d’entreprises et témoignages, guide pratique et ressources destinées aux entreprises.
Troubles Musculo-Squelettiques (TMS)
Campagne TMSwww.travailler-mieux.gouv.frVidéo, fiche pratique, outil de diagnostic, cas d’entreprises et témoignages, guide pratique.
Pour Aller Plus loin : quelques outils et ProgrAmmes
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Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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QUELQUES EXEMPLES DEbONNES PRATIQUES
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DESCRIPTION
L’entreprise a mis en place des procédures de prise en charge des risques psychosociaux, et de formation à la prévention des violences et incivilités. Une charte de prévention des harcèlements et de la souffrance psychique aigue en 2008, négociée avec les partenaires sociaux, fait suite à une première charte en négociée 2003. De plus, il existe une charte de prévention des risques liés à l’alcool et au stress.
ACTIVITÉS
Air France a proposé aux partenaires sociaux de négocier un accord de prévention de l’ensemble des risques psychosociaux, non limités au stress. De novembre 2009 à fé-vrier 2010 la négociation a été conduite par une équipe pluridisciplinaire comprenant la DGRH, DRH d’établissements, le psychiatre de l’entreprise, le médecin coordonnateur des services de santé au travail et les médecins du travail, assistantes sociales, infirmières et acteurs de prévention. Un questionnaire d’évaluation des risques psychosociaux est mis en place dans les six mois suivant la signature de l’accord. Par la suite, des plans d’actions de prévention de proximité, ont été déclinés en fiches-actions par service sur les dimensions de l’organisation et du management, mais également en termes de mesures individuelles.
DÉMARChE
La négociation d’un accord sur la prévention des risques psychosociaux a précédé l’éla-boration des plans d’actions et la formation du management et des employés. Par la suite, des groupes pluridisciplinaires, comme structures permanentes, permettant d’évaluer et de prévenir ces risques ont été mis en place.
CIbLE
Employés Air France
PARTENAIRES
KLM Royal Dutch Airlines
RÉSULTATS
En mai 2010, l’accord de prévention des risques psychosociaux a été signé à l’unanimité des organisations syndicales. Entre mai 2010 et février 2011, 570 personnes ont ainsi été formées à la prévention des risques psychosociaux.
PERSPECTIVES
Le groupe prévoit de poursuivre la formation et de capitaliser les compétences acquises.
AIR FRANCE ET LA PRÉVENTION DES RISQUES PSYChOSOCIAUXe
Secteur Transport aérien
Effectif 58 485 employés
Présence 124 pays (254 destinations)
Engagement RSE
Air France a mis en place une charte contre les harcèlements au travail pour protéger la santé psychosociale de ses employés. En matière de sécurité alimentaire, pour répondre aux exigences de la réglemen-tation européenne, Air France s’est ap-puyée sur la norme ISO 22000 devenant la 1ère compagnie aérienne au monde certifiée en 2006. .Actions de santé
• Centre médicaux Air France destinés aux employés• Centre de vaccinations internationales ouvert au grand public• Informations sur le site-web destinées aux voyageurs• Prévention des risques de thrombose à bord des vols long-courriers à travers une vidéo proposant des exercices aux passagers • Participation à l’opération inter-en-treprises « Diabète tous concernés » (2011)
Site-web : www.airfrance.fr
Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
QUELQUEs ExEMPLEs DE BoNNEs PRATIQUEs 26
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AIR FRANCE ET LA PRÉVENTION DES RISQUES PSYChOSOCIAUXe
DESCRIPTION
Le Club Med est impliqué dans la prévention du sida depuis 1985 (distribution gratuite des pré-servatifs) ; le club propose du dépistage gratuit et un accompagnement dans l’accès aux soins à tous les salariés et, en Afrique, à leurs ayants droits. Il est aidé dans cette démarche par les associations AIDES et SIDACTION. ACTIVITÉS
Du 14 novembre à 1er décembre 2011, le Club Med a participé à l’opération inter-entreprises « Barrons la route au VIH » mise en place par SEE (Santé en Entreprise). L’objectif était de sensibi-liser les entreprises et la population au VIH et de promouvoir le dépistage anonyme et volontaire aux Antilles en utilisant comme véhicule un voilier qui a circulé entre Guadeloupe et la Martinique. Il faut souligner que régions sont parmi les plus touchées en France. DÉMARChE
L’accent a été mis sur l’utilisation du préservatif et le conseil-dépistage en utilisant des méthodes conviviales et adaptées au contexte local. A chaque étape, des actions de sensibilisation des GO et GE ont été animées par des associations locales, et un kit de prévention, contenant préserva-tifs (masculins et féminins) ainsi que des dépliants était distribué aux participants. Au village La Caravelle en Guadeloupe, une équipe mobile du centre de dépistage du CHU de Pointe-à-Pitre (CIDDIST) ainsi que l’association Entraide Gwadloup ont travaillé en étroite collaboration avec l’infirmerie pour proposer le conseil-dépistage du VIH au personnel du Club.
CIbLE
Employés et communautés environnantes
PARTENAIRES
Santé en entreprise (SEE), CIDDIST, Entraide Gwadeloup, Aides, Biomérieux, Capès-Dolé, Club le Marouba/Nouvelles Frontières, Pierre et Vacances Caraïbes, Lafarge Ciments Antilles, MGallery Bakoua (Accor), Orange Caraïbes, projet européen INTERREG VIH IV.
RÉSULTATS
Cette opération, première de ce type menée aux Antilles, a été très bien accueillie par les entrepri-ses et la population.• Plus de 100.000 personnes sensibilisées sur le VIH et les IST en Guadeloupe et en Martinique à travers des messages de prévention relayés par les TV, radios, et la presse écrite• 10.000 préservatifs masculins et 5000 préservatifs féminins ont été distribués. • 1.000 tests rapides en Guadeloupe (dont une cinquantaine effectuée à la Caravelle).
PERSPECTIVES
Déployer la politique de lutte contre le VIH/sida dans toutes les filiales, diffuser la lettre d’informa-tion du VIH Sida auprès de toutes les infirmeries des villages Engager une réflexion sur des actions à mener sur la zone Caraïbes (République Dominicaine).
Secteur Tourisme
EffectifEnviron 15 000 employés (monde)
Présence 73 villages dans le monde
Engagement RSELe groupe forme les équipes à la prévention de l’ensemble des risques liés à la vie d’un village avec l’appui d’un film conçu à cet effet, diffusé en village à chaque début de saison, et accompagné d’un questionnaire (public GO). Un médecin hygiéniste passe effectuer un audit hygiène sécurité en début de saison dans tous les villages situés en Europe et en Afrique, et dispense à cette occasion des modules de prévention sur les thèmes alcool, drogue, hygiène de vie, gestes de premiers secours.
Actions de santé• Programme de lutte contre le sida (monde) • Adhésion à Sida Entreprise depuis 2005• Module interactif sur la prévention d’alcoolisme suivi par 3.200 GO répartis dans 35 Villages • Présence d’infirmeries à disposition des équipes GO/GE dans la plupart des villages• Mise en place de défibrillateurs sur tous les villages depuis 2 ans (monde)• Projet sur 2012 : réaliser 2 modules de prévention :- Un module à l’attention de tous nos GO/GE réalisé en collaboration avec le Pr Philippe Batel visant à sensibiliser le personnel sur les dangers immédiats liés à la consommation d’alcool,- Un module à l’attention des GO bar et responsables bars, visant à les former sur l’attitude à avoir vis-à-vis de personnes sous l’emprise d’alcool.• Participation à l’opération SEE « Bar-rons la route au VIH » 2011 (Guadeloupe et Martinique).
Site-web : www.clubmed.com
cLub med et LA préVention du Vih/sidAe
QUELQUEs ExEMPLEs DE BoNNEs PRATIQUEs 27
Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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DESCRIPTION
La qualité de l’alimentation est une préoccupation mondiale. D’après l’OMS, une approche concer-tée entre toutes les parties prenantes permet d’adresser plus efficacement la prévention de l’obé-sité. Les entreprises ont un rôle essentiel à jouer pour promouvoir les principes d’une bonne alimentation auprès de leurs salariés. Edenred, en tant qu’entreprise engagée et par son activité d’émetteur de Ticket Restaurant®, a fait de la promotion d’une alimentation saine son chantier principal d’action. L’ensemble des actions menées autour de l’alimentation équilibrée a permis de sensibiliser près de 11 millions de bénéficiaires dans le monde. .
ACTIVITÉS
Le projet FOOD (Fighting Obesity through Offer and Demand) a pour objectif d’agir à la fois sur l’offre et sur la demande en :
• influençant positivement les modes de vie et les habitudes des consommateurs européens ;
• et en sensibilisant les restaurateurs à l’équilibre alimentaire.
DÉMARChE
Depuis 2009, le projet FOOD s’est développé dans 6 pays européens (: la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie, la République tchèque, et la Suède) autour de 5 grandes étapes :
• Inventaire de l’ensemble des programmes existants afin de connaître les besoins des salariés et des restaurants d’identifier les bonnes pratiques existantes.
• Définition des recommandations en matière d’alimentation
• Lancement des actions de sensibilisation et de communication adaptées à chaque cible dans les 6 pays. Les pilotes se déroulent dans les restaurants ainsi que dans les entreprises : formations, guides, affiches, DVD, road show, etc.
• L’évaluation de ces premiers pilotes qui conduisent à de nouvelles recommandations
• L’adaptation du programme et la diffusion des pratiques en Europe et au-delà
CIbLE
Les salariés, les entreprises et les restaurants
PROgRAMME FOOD (FiGhtinG obesity throuGh oFFer and demand) - 1/2
Secteur Service aux entreprises et aux collec-tivités
Effectif 6 000 employés (monde)
Présence 39 pays
Engagement RSEC’est en cohérence avec son activité qu’Edenred est engagé dans une démarche de responsabilité sociétale (RSE). L’alimentation, l’environnement et la solidarité sont les axes majeurs de cet engagement qui se manifeste à travers de nombreux projets déclinés dans le monde entier.Cet engagement fait suite à la signature par les gouvernements d’une charte européenne sur la lutte contre l’obésité, lors de la Conférence Ministérielle Européenne de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui s’est tenue à Istanbul en 2006, ainsi qu’à la publication de « Food at Work » par l’Organisation Internationale du Travail, étude à laquelle Edenred avait apporté son témoignageParce que l’obésité ne cesse de se développer partout dans le monde, Edenred agit pour promouvoir une alimentation équilibrée auprès de ses restaurateurs affiliés, de ses clients, de ses bénéficiaires, mais aussi de ses collaborateurs. .Actions de santé• Projet européen FOOD (Fighting Obesity through Offer and Demand)• Participation à l’opération bus info-diabète « tous concernés » 2011
Site-web : www.edenred.fr
QUELQUEs ExEMPLEs DE BoNNEs PRATIQUEs
Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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PROgRAMME FOOD (FiGhtinG obesity throuGh oFFer and demand) - 1/2
PARTENAIRES
25 partenaires publics et privés ont ainsi été mobilisés pendant deux ans dans 6 pays d’Europe : la France, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, la République tchèque et la Suède. Ces partenaires sont issus des ministères (ministère de la Santé en Belgique et en Espagne), des Universités et centres de recherche en nutrition (l’université de Pérouse en Italie, le Karolinska Institutet en Suède, le CIRIHA en Belgique, la City University en Grande-Bretagne, l’Institut Paul Bocuse ou l’Université de Lyon en France), des organisations internationales (Organisation Internationale du Travail à Genève), des représentants européens de la restauration (Eurotoques) ou des associations (la Fundacion Dieta Mediterranea en Espagne et l’association tchèque d’étude de l’obésité en Ré-publique tchèque). Deux nouveaux pays (La Slovaquie et le Portugal) viennent de rejoindre le consortium FOOD.
RÉSULTATS
• 4,2 millions d’employés, 185 000 entreprises et 352 000 restaurants ont été sensibilisés aux principes de FOOD ;• 2 200 restaurants inscrits dans le réseau FOOD dans les 6 pays participant depuis 2009
PERSPECTIVES
Passer du projet FOOD au programme FOOD. De nouveaux partenaires ont rejoint le consortium. La Slovaquie a adhéré au projet en février 2011, via l’Autorité de santé publique de la République slovaque et le bureau national d’Edenred. Le Ministère de la Santé du Portugal s’y est également associé, aux côtés d’Edenred en décembre 2011.
PROgRAMME FOOD (FiGhtinG obesity throuGh oFFer and demand) - 2/2
QUELQUEs ExEMPLEs DE BoNNEs PRATIQUEs 29
Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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DESCRIPTION
Les chiffres concernant les maladies non transmissibles à l’Ile Maurice sont alarmants (source – rapport du sondage sur les maladies non transmissibles effectué en 2009)
• 50% de la population âgée de plus de 30 ans souffrent d’hypertension,
• 30% de la population âgée de plus de 30 ans sont diabétiques,
• 6 personnes sur 10 ont un taux de cholestérol trop élevé,
• 100 000 Mauriciens souffrent d’obésité,
•400 patients par an subissent l’amputation d’un membre inférieur.
Lafarge s’est senti tout de suite concerné. Dès 2007, des actions de préventions ont été mises en place. En 2009, la direction a conclu un partenariat avec une association locale, l’APSA, afin d’élar-gir son champ d’action et toucher plus largement la population. Cette action se traduit notamment par la construction du premier centre de soins aux diabétiques de la région.
ACTIVITÉS
Lafarge à l’Ile Maurice et l’Association Pour la Promotion de la Santé (APSA) lancent un programme de promotion de la santé et de prévention contre les maladies non transmissibles pour sensibili-ser la population sur les risques associés. La construction du centre de soins pour diabétiques a constitué une étape majeure dans la campagne de prévention et de sensibilisation aux risques liés à cette maladie. Les employés et la population locale bénéficient désormais de soins et de conseils en matière de diabète, d’hypertension, de nutrition ou encore de sport.
DÉMARChE
Le programme de Santé proposé par Lafarge et l’APSA se compose de deux actions principales :
• dispenser un suivi médicalisé aux personnes concernées afin de prévenir les risques éventuels associés,
• sensibiliser la population sur l’importance de surveiller leur état de santé, sur l’évaluation des risques, la prévention, la détection rapide des symptômes et l’intervention
CIbLE
La population locale, les membres de l’association APSA, la direction et les collaborateurs de Lafarge à l’Ile Maurice.
PARTENAIRES
l’Association Pour la Promotion de la Santé (APSA)
LAFARgE ET LA LUTTE CONTRE LE DIAbèTE exemPle de l’ile maurice - 1/2
Secteur Matériaux de construction
Effectif 68 000 employés (monde)
Présence 64 pays
Engagement RSEAu cœur de son engagement RSE, la san-té et sécurité sont érigées priorité opé-rationnelle n°1, avec la même ambition depuis plus de 10 ans : se classer parmi les entreprises les plus sûres et offrant l’environnement de travail le plus sain au monde. En matière de santé, Lafarge se concentre à la fois sur la santé au travail et la santé publique. .Actions de santé- Contrôle des risques santé liés aux activités industrielles (bruit, poussière, vibrations, etc.)- Mise en place d’un système de suivi médical pour tous les employés- Mise en place d’un programme Santé des voyageurs- Mise en place d’un programme Santé des expatriés (incluant leurs familles)- Prévention des risques de santé publi-que (maladies chroniques, épidémies, etc.)- Promotion d’un mode de vie sain (alimentation, sport, bien-être, etc.)- Ouverture des programmes de santé publique aux communautés locales lorsque l’accès aux soins est difficile là où Lafarge est implanté.
Site-web : www.lafarge.com
QUELQUEs ExEMPLEs DE BoNNEs PRATIQUEs
Santé En Entreprise (SEE) - Promouvoir la santé en entreprise : guide pour l’action
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LAFARgE ET LA LUTTE CONTRE LE DIAbèTE exemPle de l’ile maurice - 1/2
RÉSULTATS
Depuis l’ouverture du centre de soins, plus de 100 000 patients ont été reçus et ont bénéficié d’une assistance médicale. De plus, 25 éducateurs en santé ont été formés par l’APSA pour mener des sessions en groupe sur différents modules de « nids d’apprentissage ». Ce projet permet aux personnes diabétiques ou qui risquent de développer un diabète et/ou des maladies cardiovasculaires d’assister à des sessions en groupe où ils apprennent à adopter un style de vie sain.L’APSA a participé en Juillet 2012 au salon de la santé pour offrir gratuitement à toute personne souffrant du diabète :- un bilan du pied (état, sensibilité, vascularisation…)- un livret pour le soin du pied diabétique « je prends mes pieds en main »- des conseils personnalisésUne douzaine de personnes (infirmières, diététicienne, médecin) travaillent pour le compte de L’APSA pour les soins aux diabétiques.
PERSPECTIVES
Etablir un Système National de services pour les diabétiques et mettre en place un programme sur 10 ans afin d’améliorer et optimiser les ressources disponibles pour assurer de meilleurs résultats dans la prévention et le contrôle du diabète à l’Ile Maurice.
- Construire un registre informatisé de toutes les personnes vivant avec un diabète de type 1 ou 2
- Exposer une étude approfondie de la structure organisationnelle de façon à ce que la prestation des soins du diabète soit repensée
- Inclure 14 standards et interventions clés qui sont importants pour l’amélioration de la préven-tion primaire, secondaire, tertiaire et des soins du diabète à l’Ile Maurice
- Etablir un cadre pour entreprendre une recherche sur les soins du diabète et permettre ainsi la création d’une base de connaissances pour l’élaboration d’une politique locale.
LAFARgE ET LA LUTTE CONTRE LE DIAbèTE exemPle de l’ile maurice - 2/2
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DESCRIPTION
Les ondes électromagnétiques suscitent beaucoup de questions depuis la démocratisation du mobile et l’installation des antennes-relais. En ce qui concerne les téléphones mobiles, le résultat des études ne révèle pas de risques avérés, néanmoins à ce stade, ils ne peu-vent pas être totalement exclus. C’est pourquoi les autorités sanitaires recommandent la poursuite des recherches afin de vérifier si une exposition prolongée pourrait avoir des effets sur la santé.
ACTIVITÉS
En France, Orange soutient la recherche et assure la diffusion de la connaissance scien-tifique sur les effets éventuels des ondes électromagnétiques. Une veille sur toutes les publications scientifiques, nationales et internationales, est assurée sur les ondes électro-magnétiques. L’entreprise s’engage ainsi à diffuser et à donner des consignes de sécurité à ses employés chargés de l’installation de la maintenance des antennes, informe des mê-mes consignes les sous-traitants concernés et les intègres dans leur cahier des charges.
DÉMARChE
En 1994, Orange a innové en développement la dosimétrie, une méthode de mesure des champs électromagnétiques. L’entreprise a organisé des forums annuels d’information avec la participation d’autorités publiques, de professionnels du secteur et de scientifiques reconnus. En 2002, Orange relaie l’information sur les ondes électromagnétiques via une rubrique dédiée sur son site Intranet. En 2003, Orange édite plusieurs documents d’infor-mation et de sensibilisation relayés par le réseau Orange dont la brochure « mon mobile et ma santé ».
CIbLE
Employés, clients Orange, grand public
PARTENAIRES
Association des Maires de France (AMF), AFOM, OMS, AFSSET, le SCENIHR, et l’ICNIRP, CIRC
RÉSULTATS
En mai 2011, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) classe les radiofréquences dans le groupe des agents probablement cancérogènes pour l’homme. Via son site Internet, Orange diffuse l’information sur la manière de réduire son exposition individuelle, à travers des conseils et recommandations sur l’utilisation d’une oreillette et du téléphone mobile dans de bonnes conditions de réception.
ORANgE ET LES ONDES ÉLECTROMAgNÉTIQUES
Secteur Communication
Effectif 100 000 employés
Présence 24 pays
Engagement RSEOrange a mis en place des actions et des indicateurs de performance illustrant, dans le domaine de la santé, les engagements RSE du Groupe en matière d’accompagnement des salariés et d’information des clients.
Actions de santé• A travers Orange Healthcare (créé en 2007), des solutions de télé-suivi des maladies chroniques ont été développées:- pour les personnes atteintes de trou-bles du rythme cardiaque et porteurs de défibrillateurs cardiaques- pour les diabétiques ou les personnes atteintes d’obésité en Espagne, en partenariat avec la Clinique Universitaire de Navarre- pour les personnes atteintes d’insuffisance rénale en partenariat avec le CHU de Grenoble• Partenariat en Afrique avec mPedigree ONG basée au Ghana qui développe des partenariats panafricains avec les opéra-teurs de télécommunications, les indus-tries pharmaceutiques et informatiques, en vue de déployer des solutions qui combattent la contrefaçon des médica-ments (2011)• Lancement d’une solution mobile pour réduire le nombre de rendez-vous man-qués à l’hôpital grâce à Orange Health Gateway (Janvier 2012)
Site-web : www.orange.fr
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ORANgE ET LES ONDES ÉLECTROMAgNÉTIQUES
DESCRIPTION
Le Groupe Pierre et Vacances - Center Parcs possède un call center constitué d’environ 50 télécon-seillers. Compte tenu de la saisonnalité de l’activité touristique, les recrutements sur des postes de Téléconseiller-Vendeur sont condensés sur certaines périodes (Octobre notamment).
ACTIVITÉS
Le métier de Téléconseiller-Vendeur consiste à réceptionner les demandes de réservation des clients, de les renseigner, et d’établir des devis. Il existe un nombre important de produits Pierre et Vacances - Center Parcs à connaître et de logiciels à maîtriser. Une formation de 15 jours permet à chaque nouveau Téléconseiller-Vendeur de se former.
CALENDRIER
Septembre / Octobre
CIbLE
Des personnes en recherche d’emploi ayant un très bon relationnel et qui sont à l’aise avec l’outil téléphonique.
PARTENAIRES
Pôle Emploi, Cap Emploi.
RÉSULTATS
Recrutement de 8 Téléconseillers reconnus Travailleurs Handicapés en 2011 (dont 2 personnes ayant un handicap psychique) ; 4 d’entre eux ont bénéficié d’un aménagement de poste. A travers cette opération, l’encadrement a également été sensibilisé au management d’une personne por-teuse d’un handicap psychique par un intervenant extérieur.
PERSPECTIVES
Renouveler l’opération.
Secteur Tourisme et Immobilier
Effectif 11 700 employés - environ 7,455 en Equivalent Temps Plein (ETP)
Présence 350 sites en Europe
Engagement RSELe Groupe Pierre & Vacances - Center Parcs est engagé depuis plusieurs années sur des enjeux environnementaux et sociaux. Une importance particulière est accordée à la prise en compte de la Diversité (insertion professionnelle des Travailleurs Handicapés, égalité professionnelle homme-femme, emploi des Séniors) à la satisfaction des salariés (programme Delight). L’intégration de personnes en situation de handicap, y compris de handicaps non-visibles liés à l’état de santé, consti-tue un axe majeur de cette approche.
Actions de santé• Communiquer de façon originale sur les différents motifs de Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), • Partenariat avec le Centre de Forma-tion au métier de Praticiens Bien-être de l’Association Valentin Hauy l’AVH: A titre d’exemple, des stagiaires déficientes vi-suelles en formation suivies par l’asso-ciation sont venus masser les salariés du siège pendant 5 semaines durant l’heure du déjeuner.• Participation à l’opération SEE bus-info-diabète en 2011.
Site-web : www.groupepvcp.com
gROUPE PIERRE ET VACANCES - CENTER PARCS – SANTÉ
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Secteur Rénovation de l’habitat
Effectif 750 employés
Présence 38 agences répartis sur le territoire (France)
Engagement RSETechnitoit fait partie des signataires de la charte de la diversité depuis 2008. En vertu de cette charte, le groupe s’engage à respecter et promouvoir l’application du principe de non-discrimination sous toutes ses formes et dans toutes les étapes de gestion des ressources humaines que sont notamment l’embauche, la formation, l’avancement ou la promotion professionnelle de collaborateurs. Dans ce cadre, Technitoit met en place des actions visant à intégrer des personnes en situation de handicap.
Actions de santéSensibilisation des employés et du grand public à travers la participation à l’opéra-tion SEE « Bus info-diabète » en 2011
Site-web : www.technitoit.fr
DESCRIPTION
En France, plus de 3,5 millions de personnes sont diabétiques, soit 5% de la population. Plus de 500.000 personnes vivent, sans le savoir, avec la maladie et le nombre de nouveaux cas diagnos-tiqués progresse en moyenne de 5,7% par an. Avec Santé en Entreprise (SEE) et quelques autres entreprises, Technitoit a participé en 2011 à l’opération bus-info diabète « tous concernés ». L’objectif de cette action était de sensibiliser et d’informer les employés ainsi que le grand public sur le diabète et l’alimentation équilibrée en milieu professionnel.
ACTIVITÉ
Technitoit a soutenu financièrement l’accueil du bus en Pays de Loire A cette occasion, des échanges ont eu lieu avec des professionnels de santé et associations de patients diabétiques et des supports pédagogiques ont été distribués aux participants (vidéos, quiz, posters, dépliants)…
DÉMARChE
Il s’agissait sur deux jours de toucher les salariés et le grand public. Le 14 novembre (journée mondiale de lutte contre le diabète), le bus-info stationnait devant le siège de l’entreprise. Le 15 novembre, le bus était devant l’Hôtel de Ville d’Angers afin de sensibiliser le grand public. Les media régionaux Ouest-France et Angers.maville.com ont couvert cette action de sensibilisation et près de 120 000 tirages ont permis de relayer l’information.
CIbLES
Employés Technitoit et grand public à Angers
RÉSULTATS
96% des collaborateurs ont été sensibilisés au siège de l’entreprise à Angers, soit 67 sur un effectif de 70 collaborateurs présents.73 personnes ont été sensibilisées sur une grande place d’Angers.
PARTENAIRES
Entreprises partenaires : Accor, Air France, Aéroports de Lyon, Edenred (Ticket Restaurant), Lafar-ge, Lilly /Boehringer Ingelheim, Orange, Pierre et Vacances, Sanofi ; Partenaires associés : FOOD, Association Française des Diabétiques (AFD), Aides aux Jeunes Diabétiques (AJD) ; Partenaires institutionnels : Ministère de l’emploi, du travail et de la Santé, AGEFIPH
PERSPECTIVEEn 2012, à travers ses agences de Nantes et Coignières, Technitoit participera de nouveau à l’opération « bus-info sur diabète »
TEChNITOIT ET LA SENSIbILISATION SUR LE DIAbèTE
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Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (OSHA Europa )https://osha.europa.eu/fr
Bureau International du Travail (BIT)www.ilo.org
Organisation Mondiale de la Santé (OMS)www.who.int/fr/
CSR Europe Corporate Social Responsibility Europewww.csreurope.org/
Enterprise for Health (Healthy Enterprises in a Healthy Europe)www.enterprise-for-health.org/publications.html
European Network for Workplace Health Promotion (ENWHP)www.enwhp.org
Foundation for Chronic Disease Prevention in the Workplacehttp://chronicdiseaseprevention.org/
Global Corporate Challenge www.gettheworldmoving.com/
Institut National de prévention et d’éducation pour la santéhttp://inpes.fr
Ministère du Travailwww.travailler-mieux.gouv.fr
ORSE Observatoire de la Responsabilités Sociétale des Entreprises (France)http://www.orse.org/
World Economique Forum (WEF)www.weforum.org
ADREssEs UTILEs 35
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Rapports et guides pratiques en matière de promotion de la santé
Making the Business Case for Investment in Workplace Health and Wellness, Canadian Alliance for Sustainable Health Care, 2012
Les maladies professionnelles – Guide d’accès aux tableaux du régime général et du ré-gime agricole de la Sécurité Sociale, Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), Mai 2012
Investissement des entreprises dans la lutte contre le paludisme, Roll Back Malaria, Mai 2011
Plan mondial contre le diabète 2011/2021, Fédération international du Diabète, 2010
Maladies chroniques et emploi / Témoignages et expériences, Chroniques associés, Janvier 2010
Recommandation n° 200 concernant le VIH/sida et le monde du travail, Bureau Interna-tional du Travail, Juin 2010
Guide pratique des programmes de santé en entreprise, Partenaires contre le sida/Agence Française de Développement, Avril 2010
Recueil de directives pratiques du BIT sur le VIH/sida et le monde du travail, Bureau Inter-national du Travail, 2001
guides et référentiels internationaux en matière de RSE (comportant un volet sur la santé et la sécurité des employés)
Guide méthodologique –Reporting RSE, les nouvelles dispositions légales et réglementai-res. Comprendre et appliquer les obligations issues de l’article 225 de la loi Grenelle 2, MEDEF, Mai 2012www.medef.com
Référentiels d’engagement et de management :• Les dix principes du Pacte Mondial des nations Unies (« UN Global Compact »),www.unglobalcompact.org
• La norme internationale ISO 26000,www.iso.org/iso/iso26000
Référentiel de reporting :• Les lignes directrices de la GRI (« Global Reporting Initiative - Sustainability Reporting Guidelines », version 3.1),www.globalreporting.org
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DocUMENTs DE RÉFÉRENcE 36
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En France, tout employeur est tenu de prendre des mesures pour protéger la santé physique et mentale des travailleurs (Art. L 4121-1 du Code du travail).
Les obligations de l’employeur consistent essentiellement à :
• Évaluer les risques professionnels au sein de l’entreprise et les recenser au sein d’un document unique d’évaluation (DUE), • Prendre les mesures de prévention adaptées aux risques identifiés, • Informer et former les salariés.
Le document unique d’évaluation des risques
L’évaluation des risques constitue la première étape de toute démarche de prévention.Depuis 2001, l’entreprise doit obligatoirement répertorier tous les risques potentiels dans le Docu-ment unique d’évaluation (décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001).
• Ce document est mis à la disposition du Comité hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT) de l’entreprise, du médecin du travail et, sur demande, de l’inspecteur du travail et des contrôleurs de la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail.• L’absence d’élaboration ou de mise à jour de ce document est pénalement et financièrement sanctionnée.
Le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)
Le CHSCT est obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Il réunit l’employeur, les délégués du personnel, le médecin du travail. La mission du CHSCT est de veiller à l’amélioration des conditions de travail, la protection de la santé des salariés et l’anticipation des risques
L’entreprise doit chaque année présenter au CHSCT un programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail.
Pour en savoir plus :Ministère du Travail : www.travailler-mieux.gouv.frAgence National pour l’Amélioration des Conditions de Travail : www.anact.frInstitut National de Recherche et de Sécurité (INRS) : www.inrs.frBureau International du Travail (BIT): www.ilo.org
Depuis 2008, un Accord National Interprofessionnel offre un cadre aux entreprises pour prévenir les risques psychosociaux. cet accord vise à inciter les entreprises à identifier, prévenir et gérer le stress au travail.
fiChe 1 – les oBligAtions légAles de l’entrePrise en mAtière de PréVention des mAlAdies Professionnelles
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FicHEs PRATIQUEs
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sAnté Au trAVAil
Les 4 risques professionnels majeurs :• Troubles musculo-squelettiques (TMS)• Risque routier• Cancers d’origine professionnelle• Risques psychosociaux (stress)
Les troubles musculo-squelettiques (TMS), première cause de maladie professionnelle en France (45.000 cas environ)
Les TMS touchent tous les secteurs d’activité et concernent toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.Depuis 1995, le nombre de nouveaux cas de TMS indemnisés a aug-menté d’environ 13%.
En 2010 :
• Les TMS représentent environ 85% des maladies professionnelles • Ils ont engendré la perte de 9,7 millions de journées de travail et coûté 930 millions d’euros (cotisations)
Source : CNAMTS
sAnté PuBlique
Le vieillissement et les maladies non-professionnelles survenant au cours de la vie constituent la première cause de handicap (46 % des cas).
Tumeurs cancéreuses, maladies cardio-vasculaires, maladies endocrines, respiratoires, digestives, infectieuses parasitaires : - Cancer- Hypertension- Diabète- VIH/sida- Hépatites- etc.
Les maladies non-professionnelles peuvent selon leur gravité avoir pour conséquence une restriction d’activité, en termes de mobilité, de durée et d’intensité de travail.
L’entreprise est donc un lieu privilégié de sensibilisation des employés sur ces sujets, à travers la mise en place d’actions d’information et de réduction des facteurs de risque
Pour en savoir plus :Assurance maladie (chiffres clés et statistiques par secteur d’activité) : www.risquesprofessionnels.ameli.frAssociation de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées : www.agefiph.fr
Dans le cadre d’une approche globale de promotion de la santé en milieu professionnel, l’entreprise se concentre à la fois sur la prévention des risques en matière de maladies professionnelles (santé au travail) et de maladies non-professionnelles (santé publique).
fiChe 2 – Vers une APProChe gloBAle de lA sAnté en entrePrise
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FicHEs PRATIQUEs 38
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FicHEs PRATIQUEs
fiChe 3 – mAlAdies inVAlidAntes et hAndiCAP
Les handicaps reconnus peuvent avoir plusieurs origines, notamment :
• Une déficience visuelle, auditive ou motrice • Une déficience psychique • Une déficience intellectuelle • Une maladie invalidante
En France
• 468 000 Personnes d’âge actif connaissent chaque année une situation de handicap liée dans 60% des cas à une maladie invalidante (diabète, épilepsie, asthme sévère, insuffisance rénale, allergies sévères, cancer, VIH, hépatites …)
• Durant sa vie active, une Personne sur deux sera confrontée à une situation de handicap (durable ou réversible)
Depuis la loi du 11 février 2005, toute personne qui rencontre une limitation de sa capacité de travail en raison d’un problème de santé peut bénéficier d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), que son problème de santé soit lié ou non à une maladie professionnelle.Les entreprises de plus 20 salariés ont une obligation d’emploi de personnes handicapées fixée à 6 % des effectifs.
Pour en savoir plus : Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées : www.agefi ph.frAssociation Française des Managers de la Diversité (Afmd) : www.afmd.frBanque Mondiale/OMS, Rapport mondial sur le handicap 2011 : www.who.int/disabilities/world_report
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La déficience intellectuelle- Limitation dans la rapidité des fonctions mentales sur le plan mentales sur le plan de la compréhension, des connaissances et de la perception- 35000 personnes concernées par an
La déficience intellectuelle
Le handicap psychique- Sorte de malaise qui peut se traduire à certains moments par des comportements déroutants pour les autres, car éloignés des conduites convenues et habituelles (ex: paranoïa, maniaco-dépressif, trouble bipolaire...)
- 66 000 nouvelles personnes concernées par an
Les maladies invalidantes- Maladies respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses,
- Diabète, hémophilie, VIH/SIDA, cancer, hyperthyroïdie
- 280 000 personnes concernées par an
Le handicap moteur- Ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité- Rhumatismes, arthrose, hémiplégie, paraplégie, tétraplégie...- En France, plus de 8 millions de personnes concernées
Le handicap moteur
Le handicap auditif- Personnes sourdes
- 4 millions de personnes sourdes et malentendantes
Le handicap auditif
Le handicap visuel- Personnes aveugles et malvoyantes- En France, 1 500 000 personnes sont malvoyantes et 60 000 sont aveugles
Le handicap visuel
Les maladies invalidantes
Le handicap psychique
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SANTE EN ENTREPRISE (SEE)Association loi 1901
61, rue des Belles Feuilles 75016 ParisTel : 01 44 34 92 15
www.santeenentreprise.com
Sur Facebook
Travailler ensemble avec les maladies chroniqueswww.facebook.com/pages/Travailler-ensemble-avec-les-maladies-chroniques
POURQUOI ET COMMENT LES ENTREPRISES INVESTISSENT-ELLES DANS LA SANTÉ DES EMPLOYÉS ?
Ce guide pratique est un outil simple de sensibilisation et de pédagogie proposé aux entreprises françaises, moyennes ou grandes, opérant ou non à l’international.
Il est destiné aux managers et acteurs santé souhaitant renforcer des actions existantes ou se lancer dans la mise en œuvre de programmes santé sur le lieu de travail : directeurs des Ressources Humaines, cadres médicaux et acteurs de prévention, managers chargés de la stratégie RSE, responsables de communication, représentants des salariés, etc
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