Un projet franco-britanniquepour faciliter l’accès des jeunes

au logement autonome• Septembre 2013 - Mars 2015 •

Le projet DIY est le fruit de la coopération de trois associa-

tions françaises et britanniques (les Amitiés d'Armor, le Bu-

reau Information Jeunesse et Point Europa) travaillant dans le

champ de la jeunesse et du logement. Ces trois organisations

ayant l'expérience de projets européens ont souhaité s'investir

ensemble sur une problématique commune à leurs territoires :

l'accès des jeunes au logement autonome.

Favoriser l'accès au logement, c'est faciliter la formation et l'in-

sertion et donc l'autonomie des jeunes. L'accès à un logement

autonome est de plus en plus complexe pour certains jeunes :

précarisation, entrée plus tardive dans la vie active, difficultés

d'accès à un emploi stable, absence de garanties financières,

pas d'allocation pour les jeunes français de moins de 25 ans,

et peu de logements disponibles pour les jeunes britanniques.

A travers différentes actions visant les professionnels du loge-

ment et les jeunes français et britanniques, le projet DIY a

pour objectif d'apporter de nouveaux éléments de com-

préhension et de réponse à la problématique de l'accès

au logement autonome pour les jeunes. Innover en s'inspirant

des pratiques de son voisin : tel est l'objectif du partenariat

transfrontalier.

Ce projet européen s'inscrit dans le contexte de coopération

transfrontalière du programme européen Interreg IV-A France

Manche Angleterre. Il vise à favoriser les échanges entre les

deux rives de la Manche. Le Traité de Lisbonne (2009) insti-

tue la coopération transfrontalière comme un objectif à part

entière de la politique de cohésion européenne.

Les points communs et les liens entre le Finistère et la Cor-

nouailles sont multiples : culturels, géographiques, linguistiques,

et de nombreux jumelages existent entre villes et villages finis-

tériens et corniques. Depuis 2008, un partenariat institutionna-

lise les relations entre les deux collectivités. Le projet DIY vient

donc renforcer cette coopération. ■

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Sommaire

Introduction 3

• Le projet et les partenaires 4FJT Kérélie - Les Amitiés d'Armor

Le Bureau Information Jeunesse (BIJ)

Point Europa

• L'action 6Les visites d'études

Les ateliers techniques

Les stages transfrontaliers

• Le pilotage du projet 10

• Témoignages 10

• La dimension transfrontalière 11

• Et après ? 11

• Le programme Interreg 12

I N T R O D U C T I O N

Témoignage

Ronan Elies, directeur du FJT Kérélie « La participation à un projet européen est une première pour les Amitiés d’Armor. Le FJT de Kéré-lie s’est fortement impliqué dans ce projet.Le bilan est très largement positif :• Ce projet a permis d’échanger sur des idées, des projets, des politiques en matière d’habitat des jeunes avec un autre pays européen, de se confronter aux mêmes questions mais pas forcé-ment aux mêmes réponses, d’envisager de trans-poser des solutions du pays voisin, de rechercher de nouvelles pistes...• La visite d'études a paradoxalement renforcé les liens entre les acteurs du territoire brestois, et permis d’étudier ensemble comment transpo-ser les expériences de Cornouailles sur Brest.

• Enfin, et surtout, le projet DIY fut l’occasion pour les jeunes résidents du FJT de Kérélie de partir quelques jours en Angleterre, de rencontrer un groupe de jeunes et de les accueillir quelques semaines plus tard à Brest, d’échanger sur les mêmes questions.Au final, ce projet a permis aux résidents du FJT de Kérélie de s’ouvrir à d’autres horizons. Voyager permet de faire évoluer ses propres pro-jets, et de se rendre compte qu'aller à l'étran-ger n'est pas si compliqué que cela. L’Europe est avant tout ce qu’on en fait, et pas seulement des règles administratives qui s’appliquent. »

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Le Foyer de Jeunes Travailleurs de Kérélie fait partie de l’association “ Les Amitiés d’Armor ” qui intervient en Nord-Finistère. L’association intervient sur 5 axes :

• les personnes âgées• le soutien à domicile• les personnes handicapées• la petite enfance (crèche)• la jeunesse avec trois Foyers de Jeunes travailleurs

La mission des FJT est de favoriser l’habitat des jeunes de 16 à 30 ans en proposant un accompagnement sur divers aspects de la vie quotidienne : emploi, formation, loisirs, santé, accès au logement autonome…

Les FJT accueillent un public divers : • ¼ d’étudiants• ¼ de demandeurs d’emploi• ¼ de jeunes en formation• ¼ de jeunes en parcours d’insertion. ■

FJT Kérélie - Les Amitiés d’Armor

Le Bureau Information Jeunesse (BIJ) est une association à but non lucratif qui fait partie du réseau Information jeunesse composé de plus de 1500 points d’information.

Le BIJ a pour mission d’informer les jeunes de 16 à 35 ans dans tous les domaines qui les concernent (l’en-seignement, les formations, les métiers, l’emploi, les activités sportives et culturelles, le logement, la san-té, les droits individuels, la mobilité internationale…).

Le BIJ a une expérience significative dans le montage de projets européens (Erasmus +, Europe for citizens) et s’implique depuis 2011 dans le programme Inter-reg. Le BIJ est chef de file du projet DIY. ■

Bureau Information JeunesseBrest

Point Europa est une organisation à but non lucratif située dans le Sud-Est de la Cornouaille, implantée à Milbrook ; spécialisée dans la formation pour adultes, l’accompagnement et l’information ainsi que le travail de jeunesse, notamment à travers la mise en place de projets européens de mobilité, l’accueil et l’envoi de volontaires européens et l’aide à la recherche d’em-ploi ou de stage. ■

Point Europa

Partenaires associés tout au long du projet

LE PROJET ET LES PARTENAIRES

Michèle Casu,directrice du BIJ « Le projet DIY nous a permis de coopérer avec nos partenaires bri-tanniques sur la durée. C'est un projet ambitieux pour la jeunesse et pour nous, les acteurs de la politique jeunesse. Nous agissons concrète-ment en proposant des acquisitions techniques et pratiques aux jeunes, et ouvrons le champ des possibles à travers cette expérience intercul-turelle. »BREST MÉTROPOLE ÉMETTEUR

BREST MÉTROPOLE ET VILLE ÉMETTEURS, lorsque les deux institutions parlent ensemble

BREST MÉTROPOLE PARTENAIRE

BREST MÉTROPOLE ET VILLE PARTENAIRES

L'ACTION

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Témoignage de Valér ie Vincent Consei l lère logementau Consei l Généraldu Finistère, serviceInsertion du Terr itoire d'action socialede Brest métropole.

La visite d'étude a favorisé :

• l’élargissement et le renforce-ment des partenariats locaux, en permettant l’identification et la compréhension des champs de compétences et missions de ces partenaires associés. Cela facilite aujourd’hui nos échanges et notre travail en commun.

• l’appropriation de l’idée de l’ac-tion anglaise « passeport de com-pétences » pour sécuriser les par-cours résidentiels des jeunes et souhait de développer une action partenariale du même genre sur le Territoire d'Action Sociale de Brest métropole, en s’appuyant sur les dispositifs existants.

• l’observation, à une échelle dif-férente, du portage et de la mise en œuvre des politiques sociales dans un autre pays renforce éga-lement notre identité profession-nelle et souligne notre souci de faire connaître et reconnaître l’Action sociale et le service public et de transmettre le sens de leurs interventions et l’intérêt des dynamiques coopératives. »

Deux visites d'études ont été réalisées, l'une en France (Brest) et l'autre en Cornouailles (King-sand-Truro-Bodmin).L'objectif de ces visites de pro-fessionnels est de permettre l'observation des pratiques pro-fessionnelles du voisin et d'inter-roger ses propres pratiques. Les “Foyers” britanniques sont ins-pirés des premiers foyers fran-çais. Les contextes des deux pays sont cependant très différents : financement, répartition des compétences, profil des jeunes accueillis. De chaque côté de la Manche, la question du sans-abrisme ou du mal logement des jeunes est centrale. ■

Les visites d'études Visite de professionnels anglaisen France

Une délégation de professionnels an-glais s'est déplacée deux jours à Brest en novembre 2013. Au programme : visite du Foyer de Jeunes Travailleurs (FJT) de Kérélie, et présentation du concept français des FJT (Kérélie et Kerdigemer), visite de l'AGEHB (Association pour l’Animation et la Gestion de l’Emploi et de l’Héberge-ment en Bretagne), et présentation des différents dispositifs mis en place par Brest métropole.

Ce qui a retenu l'attention des professionnels britanniques :

• La notion de mixité, qu'elle soit sociale ou intergénérationnelle (au foyer Kerdigemer par exemple).

• La mise à disposition d'un espace (appar-tement) pour familles séparées à l'AGEHB.

• L'existence en France du “ logement ac-compagné ” : une étape intermédiaire entre le logement d'urgence et le logement indé-pendant.

• L'existence d'un espace dédié à la pra-tique du bricolage (local des Compagnons Bâtisseurs à Kérédern) permettant aux per-sonnes souhaitant réaliser des travaux dans leur logement d'être formés et de pratiquer différentes techniques.

Visite de professionnels françaisen Angleterre

Une délégation de professionnels fran-çais s'est rendue en Cornouailles en avril 2014, pour trois jours.Au programme : visite de deux foyers du groupe DCH (partenaire associé du projet) Bodmin et Redruth. Accueil au “ Cornwall County Council ” et présen-tation de différents dispositifs mis en place par la collectivité.

Ce qui a retenu l'attention des professionnels français :

• En Angleterre, un meilleur fléchage des portes de sortie, et une plus grande fluidité entre l'entrée dans le logement d'urgence et l'accession à un logement autonome.

• L'existence d'une formation d'une soixan-taine d'heures sur le “savoir habiter” et les compétences basiques nécessaires à la bonne occupation d'un logement, validée par un certificat. Ce certificat facilite pour les jeunes l'ayant obtenu l'accès au loge-ment privé.

• La présence du logement partagé au cœur du parcours logement des jeunes anglais, favorisé par des aides au logement plus favorables en colocation. En France, il existe une réelle demande de logement partagé, notamment en sortie de FJT.

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Les jeunes français et britanniques ont participé à une semaine de for-mation dans le pays voisin. Ces stages leur ont permis d'acquérir des com-pétences nouvelles. Pour certains, il s'agissait d'une première expérience à l'étranger.Au-delà des compétences techniques de bricolage et de “savoir habiter ”, ils ont développé leur autonomie et des compétences interculturelles et sociales. Par ailleurs, ils ont amélioré leurs connaissances linguistiques et pratiqué l'apprentissage entre pairs et le “learning by doing ” (apprendre en faisant). Ces notions essentielles de l'éducation non-formelle sont au-tant d'apprentissages valorisables et mobilisables dans de nombreux do-maines, et notamment dans le cadre de la formation ou de la recherche d'emploi. Ainsi, la mobilité internatio-nale développe la confiance en soi et l’épanouissement personnel et cultu-rel mais peut également favoriser l’insertion sociale et professionnelle. Le Bureau Information Jeunesse et Point Europa travaillent dans ce sens en mettant en œuvre différents pro-jets permettant aux jeunes d'en être acteurs, dans le but de promouvoir la citoyenneté active.

Par ailleurs, l'objectif principal du programme Interreg est de favoriser au sein de la zone Manche l'émer-gence d'un sentiment de citoyenne-té commun, d'une identité propre à l'espace de coopération et d'un sen-timent d'appartenance à un espace transfrontalier. A nos yeux, la ren-contre interculturelle est le terreau idéal à l'émergence d'un sentiment européen, mais également à d'autres engagements volontaires ou interna-tionaux. ■

Les stagestransfrontaliers

ACTIONS

De chaque côté de la Manche, un programme d’ateliers tech-niques et d’information a été établi, avec pour objectif de :

• Permettre aux jeunes un accès direct à l’information concernant l’accès au logement (parc public et parc privé, droits et devoirs du locataire, entrée dans le loge-ment…) • Aider les jeunes à gérer les dépenses liées au logement (dé-penses énergétiques, dépenses de télécommunication…) • Permettre aux jeunes d’acqué-rir des compétences de petit bri-colage afin de les aider à entrete-nir le logement et l’occuper dans de bonnes conditions.

Ces ateliers ont eu lieu au FJT Kérélie et dans les locaux des Compa gnons Bâtisseurs de jan-vier à juillet 2014. Les jeunes ont bénéficié des conseils d'interve-nants variés : l’ADIL*, l’association Energence, Les Compagnons Bâ-tisseurs, Brest métropole habitat et la CLCV*. Vous pouvez consulter les vidéos réalisées par les Petits Débrouil-lards pendant les ateliers avec les jeunes sur la plate forme web du projet (diy-project.eu). ■

Les ateliers techniques

Les ateliers proposés en France :

• S'initier à la peinture • S'initier à la plomberie et au carrelage • S'initier à l’électricité • Accéder à un logement BMH • Entrée dans un nouveau logement et maîtriser les charges d’énergie • Maîtriser ses dépenses de communication • Relooker des meubles de récup’ et apprendre à fixer étagères, cadres… sur différents supports• Nettoyer son logement de manière économique et écologique

En Angleterre, les jeunesont travaillé sur :

• S'initier à la peinture (deux séances) • S'initier à l’électricité • Comment maîtriser ses charges énergétiques • Comment maîtriser ses frais de communication • Humidité et condensation : comment les gérer • Jardiner • Cuisiner ses restes • Manger équilibré avec un petit budget (deux séances) • Comment réaliser ses produits d'entretien

*Association Départementale d'Information sur le Logement et Consommation, Loge-ment et Cadre de Vie

FILM

Un film a été réalisé par les jeunes avec le soutien des Petits Débrouillards afin de recueillir leurs témoignages sur leur par-cours logement.Ce film est disponible sur la plateforme multimedia.

Deux plateformes webont été créées :

• site de coworking : diy-project.eu

• plateforme multimedia: diy.infini.fr

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Fort d'une expérience significative dans la gestion et la coordination de projets multinationaux, le BIJ a assuré la mission de coordination du projet, en ce qui concerne la mise en œuvre des actions, l'animation du partena-riat transfrontalier et l'animation des partenariats locaux.La dimension transfrontalière est une composante essentielle du pilotage du projet. Ainsi, la coordination d'un projet franco-britannique implique de prendre en considération des obstacles incon-tournables : des cultures profession-nelles différentes, le décalage horaire, et surtout la barrière de la langue. Nous avons fait appel au Bureau de Traduction de l'Université pour assurer la traduc-tion des contenus parfois techniques, notamment pour les visites d'études et

les comités de pilotage. Dans son rôle de chef de file, le BIJ a également joué le rôle de facilitateur linguistique pour les partenaires.Par ailleurs, pendant la mise en œuvre, d'autres organismes ont été associés à la réflexion sur l'accès des jeunes au logement autonome, notamment à tra-vers la mise en œuvre de quatre comités de pilotage réalisés en visioconférence avec nos partenaires britanniques.

Les organismes associés tout au long du projet : • En France : la Ville de Brest, Brest métropole, Brest métropole habitat, Conseil Général du Finistère, les Com-pagnons Bâtisseurs• En Angleterre : DCH, Shelter, Cornwall County Council

Le projet DIY est transfrontalier, puisqu'il s'inscrit dans le cadre du programme européen Interreg France-Manche-Angleterre, qui vise à favoriser la coopération entre les territoires frontaliers de la Manche. Pour les initiateurs du projet, il s'est agi dès le départ de questionner les politiques publiques de chaque côté de la Manche sur deux sujets majeurs que sont la jeunesse européenne et son accès au logement, et donc à l'autonomie. Les problématiques communes aux deux territoires d'ancrage du projet (le Finistère et la Cornouailles anglaise) ont amené les acteurs à questionner les réponses différenciées dans chaque pays, afin de trouver à travers l'échange de nouvelles réponses concrètes à expérimenter sur chaque territoire. En ce qui concerne les jeunes, on constate que malgré l'attrait exer-

cé par la Grande-Bretagne sur les jeunes français (et inversement) et une liaison ferry régulière et bon marché entre Roscoff et Plymouth, la mobilité des jeunes entre les deux pays est relativement peu dévelop-pée. Avec un support commun, les ateliers de bricolages, des liens se sont noués entre jeunes français et britanniques pendant les stages de formation transfrontaliers. Ces liens se sont pérennisés malgré la barrière de la langue. Pour ces jeunes résidents parfois éloignés de la mobilité, la rencontre avec leurs voisins, la stimulation linguistique et l'échange interculturel sont sou-vent un déclic leur permettant de se remobiliser sur des projets. La coopération transfrontalière passe également par les échanges entre jeunes. ■

Par sa dimension innovante, le projet DIY a permis à différents acteurs du loge-ment et de la jeunesse de se mobiliser autour de leurs problématiques communes, toujours à la lumière des pratiques de nos voisins britanniques. Les différentes ren-contres permises par le projet ont favorisé une meilleure interconnaissance de ces acteurs, ce qui permet d'envisager de futures collaborations. Le travail sur un deuxième projet DIY sur la base d'un partenariat élargi à la Mission Locale, au Conseil Général du Finistère et au Devon and Cornwall Housing (DCH) est actuellement à l'étude, avec notamment de nouvelles expérimentations inspirées du premier projet, et la poursuite des échanges entre jeunes et professionnels. ■

ET APRES…

LE PILOTAGE DU PROJET

Témoignages

Phil Martin, éducateurà Devon and Cornwall Housing « Pour nos jeunes, le projet DIY a été une excel-lente occasion de rencontrer de jeunes français et de travailler avec eux. Nous avons tous appris des techniques, et les Compagnons Bâtisseurs ont fait preuve de beaucoup de pédagogie pour former les jeunes. Suite à ce stage en France, j'ai décidé de mettre en place un petit ate-lier au Foyer de Truro, avec l'aide de certains résidents. Cela leur permettra d'acquérir des compétences et connaissances qui leur serviront quand ils seront prêts à prendre leur indépen-dance. Nos résidents espèrent pouvoir participer à un autre projet de ce type. »

Robyn Charlesworth« Je ne savais pas qu'il fallait reboucher les trous, dépoussiérer et poncer et avant de tapis-ser ou repeindre un mur… Je ne savais pas non plus qu'on devait utiliser différents forets suivant le type de mur. J'ai appris comment fixer une éta-gère. Cela me servira quand j'aurai mon propre appartement. »

Jack Smale« Le fait d'être dans un autre pays permet de prendre du recul sur comment fonctionnent les foyers et le logement au Royaume Uni. Être impli-qué dans le projet m'a permis de parler un peu français. Loger au Foyer de Jeunes Travailleurs en France et rencontrer les résidents a été une expérience unique. »

LA DIMENSION TRANSFRONTALIERE

Le programmeInterreg France-Manche-AngleterreLe programme européen de coopération transfrontalière Inter-reg IV A France (Manche) - Angleterre couvre un vaste territoire qui s’étend des Cornouailles au Norfolk côté anglais et du Finis-tère au Pas-de-Calais côté français.Ces territoires partagent une frontière maritime commune : la Manche. Le programme Interreg IV A France (Manche) - Angle-terre vise par conséquent à favoriser en son sein l’émergence :

• d'un espace de citoyenneté commun, • d'une identité propre à l'espace de coopération, • d'un sentiment d'appartenance à un espace transfrontalier.

Avec une enveloppe de 161 millions d’euros du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), le programme soutient à ce jour près de 150 projets de coopération entre la France et l'Angleterre, qui réunissent quelques 550 organismes diffé-rents de part et d'autre de la Manche.Ces projets s'articulent autour d'un vaste panel de théma-tiques de coopération privilégiées par le programme : déve-loppement économique, environnement, culture, tourisme, insertion sociale ou encore coopération maritime.Ils bénéficient d’une subvention FEDER à hauteur de 50 % maximum du budget du projet. Dans le cadre du dispositif des microprojets, réservé aux associations et/ou aux PME, ce finan-cement peut atteindre 75 %.Ce programme est piloté par la Région Haute-Normandie. ■