Auteur : Gandar Stéphanie

Elève ingénieur 5ième

année

INSA de Strasbourg, spécialité Génie Civil, option Aménagement du territoire

Tuteur Entreprise : Le Corre Jean

Chef d’agence SADE

Tuteurs INSA Strasbourg :

Mr Poulet Jean-Bernard

Mme Ohresser-Oppenhauser Céline

Juin 2011

Projet de Fin d’Etudes

Les bonnes pratiques environnementales

Comment réduire l’impact environnemental

INSA de Strasbourg, spécialité Génie Civil, option Aménagement du territoire

: Le Corre Jean-Yves

Céline

Période du PFE : du 24 Janvier au 12 Juin 2011

Projet de Fin d’Etudes - Synthèse

Spécialité Génie Civil

Les bonnes pratiques environnementales

Comment réduire l’impact environnemental

d’un chantier ?

: du 24 Janvier au 12 Juin 2011

Les bonnes pratiques environnementales

Comment réduire l’impact environnemental

PFE soutenu en Juin 2011 Gandar Stéphanie - 1/4

Résumé

Le concept de développement durable est devenu de plus en plus important dans le domaine des

travaux publics. Aujourd’hui, il est impossible de concevoir un projet sans prendre en compte l’aspect

environnemental de nos activités. La mise en chantier est également concernée par une meilleure

prise en compte environnementale, ce point particulier est d’ailleurs un critère de choix lors des

réponses aux appels d’offre. L’objet de ce projet de fin d’études consiste à mettre en place une

approche environnementale permettant d’identifier les impacts environnementaux d’un chantier. En

effet, par sa participation à l’émission de gaz à effet de serre, par son coût énergétique et par son

impact sur les paysages naturels, le domaine des Travaux Publics est montré du doigt par le Grenelle

de l’Environnement et se doit d’améliorer ses performances environnementales. Engagée dans une

démarche de management environnemental, la société SADE désire connaître les effets de ses

activités et les moyens d’en réduire les nuisances. Cette étude abouti donc à l’élaboration d’une

méthode d’évaluation des impacts mais également à la création d’un guide des bonnes pratiques

environnementales existantes ou à mettre en place. Ce processus d’amélioration continue repose sur

l’engagement de chacun pour garantir l’intégrité écologique de la planète.

Mots clés : Chantier, Environnement, Intégration environnementale, Gestion des procédés de mise

en chantier

Abstract

Sustainable development concept became increasingly important in the field of public works.

Nowadays, it is impossible to conceive a project without taking into account the environmental

aspect of our activities. The operational startup is also concerned with better taken into account

environmental, this particular point is besides a selection criterion at the time of answers to the

invitations to tender. The study’s issue deals with the setting up an environmental approach enable

us to identify the environmental impacts of a building site. Indeed, through their participation in the

emission of greenhouse gases, through their energy costs and through their impacts on the natural

landscapes, the public works are shown finger by Grenelle of the Environment and must improve

their environmental performances. Engaged in an environmental management approach, SADE

Company wishes to know the effects of its activities and the means of reducing the nuisances. This

study led to the development of an evaluation method of impacts but also to the creation of a guide

of the existing environmental good practices or to set up. This process of continuous improvement is

based on the involvement of everybody to guarantee the ecological integrity of the planet.

Key words: Building site, Environment, Environmental integration, Management of the processes of

operational startup

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Problématique

Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, le respect de l’environnement dans l’attribution de

marchés aura une part de plus en plus importante. La société SADE, spécialisée dans les travaux

hydrauliques, désire améliorer ses performances environnementales. Le problème traité dans le

cadre de ce stage est d’identifier les bonnes pratiques environnementales existantes mais aussi les

pollutions générées par les chantiers de la SADE et de proposer des solutions pour les atténuer voire

les stopper.

Objectifs

Développer une démarche d’évaluation environnementale pour identifier les aspects les plus

polluants

Visiter les sites de travaux afin d’observer les pratiques existantes

Créer un outil de gestion des savoir-faire

Constituer une bibliothèque d’idées proposant les dispositions à mettre en place

Démarche

La démarche suivie se décompose en plusieurs étapes :

Une recherche bibliographique pour comprendre les enjeux du développement durable et

apprendre les définitions propres à ce sujet. Cette phase apporte également des idées nouvelles

à appliquer.

Une enquête sur terrain permettant de recenser les habitudes et procédés existants et d’évaluer

les possibilités d’améliorations, mise en place grâce à un questionnaire.

Une analyse environnementale basée sur l’identification des aspects significatifs des procédés

actuels. Elle met en œuvre une Esquisse Simplifiée et Qualitative du Cycle de Vie (ESQCV) des

processus ainsi qu’un schéma de suivi des impacts environnementaux.

Les pollutions cibles sont : l’eau, l’air, les sols, les déchets, les ressources énergétiques et naturelles,

les nuisances sonores et visuelles, la santé des hommes et la biodiversité.

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Résultats

Ces travaux de recherche ont mis en avant l’impact indubitable sur l’environnement des activités

d’entreprises telles que la SADE. A l’heure actuelle, de bonnes pratiques existent mais de nombreux

efforts sont nécessaires pour réduire les nuisances dues aux chantiers. En fonction du site des travaux et

de la nature des opérations, il est indispensable d’étudier les possibilités d’optimisation des procédés en

amont de la phase réalisation. En phase travaux, ces mesures apportent souvent un aspect économique,

social et écologique.

1. Les points positifs

L’analyse environnementale révèle de bonnes pratiques sur chantiers, notamment en ce qui concerne la

propreté des sites et les rejets dans les milieux naturels. Cependant ces observations ne sont pas

constantes sur tous les sites visités (Alsace et Lorraine). Le résultat, le guide, servira à mettre en valeur

les bonnes pratiques qui sont déjà passées dans les habitudes et celles qu’il faudra que chaque acteur

s’approprie.

2. Les pistes d’amélioration à envisager

L’analyse des bilans environnementaux montre que certains procédés ont des impacts négligeables par

rapport à d’autres. Il faut donc se concentrer sur les impacts les plus significatifs. Ceux-ci concernent

notamment les sols et les ressources énergétiques et naturelles. Les autres aspects doivent cependant

être surveillés, grâce notamment au schéma de suivi.

Quels sont les leviers d’action ?

Protection des ressources en eau : l’installation de systèmes de rétention ainsi que des contrôles

réguliers des équipements permettent de diminuer la consommation en eau et protéger les

nappes phréatiques.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre : la plupart de ces rejets sont dus aux transports

de matériaux et des personnes. Une des solutions réside dans le covoiturage et l’optimisation

des roulements de camions.

Protection des sols : le but est de réduire les fuites accidentelles de produits dangereux,

responsables des pollutions à long terme.

Gestion des déchets : la mise en place du tri sélectif doit être renforcée, un système de collecte

doit être mis au point et un suivi vers des centres agréés est nécessaire.

Economie de ressources naturelles : réduire la consommation de matériaux neufs et de

carburant est la meilleure des solutions, cela passe par un travail sur le réemploi des déblais,

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l’investissement dans des véhicules hybrides ou électriques, un changement des habitudes de

conduite et une optimisation des déplacements.

Nuisances sonores et visuelles : l’enjeu ici n’est pas seulement environnemental, il relève

également de l’aspect social. La lutte contre le bruit et la pollution visuelle est relativement

difficile, quelques équipements tels que des capots antibruit existent, le moyen le plus efficace

contre ces gênes reste l’optimisation des durées d’exposition. Quant à la propreté des chantiers,

cela implique l’engagement de toutes les personnes évoluant sur site et passe par une gestion

organisée du chantier.

Biodiversité : pour protéger la faune, la flore et les espèces vivantes, il faut, par exemple,

instaurer une procédure de non-fouille autour des arbres ou la pose d’un géotextile sur les

racines.

Ces leviers d’actions sont divers mais il existe un point commun à tous : la sensibilisation et la formation

du personnel. En effet, l’application des principes du développement durable nécessite un engagement

de chacun. Concrètement, cela se traduit par la mise en place de formations sur les méthodes de tri, un

affichage de panneaux pour sensibiliser chaque employé ou encore la responsabilisation d’un maximum

de personnes.

Conclusion

Le concept de développement durable repose sur un développement économique et social répondant

aux besoins actuels tout en préservant les ressources naturelles utiles aux générations futures

[Brundtland, 1987]. Les activités de l’Homme laissent inévitablement une trace sur la planète. Il est de

notre devoir aujourd’hui de minimiser ces impacts.

Pour ce faire, de nombreuses démarches sont en cours. Ce projet de fin d’études a pour but d’apporter

à la société SADE des pistes d’améliorations de ces procédés. Il faut cependant se rendre compte que la

meilleure des stratégies nécessite une prise de conscience de tous les acteurs à tous les niveaux. Des

équipements et des installations modernes permettent de réduire les consommations de matières

premières. De même qu’une gestion de tous les aspects, dès la phase de réponse aux appels d’offres,

est un gage de réussite environnementale.

Cet état des lieux permet d’ouvrir des perspectives encourageantes. C’est en agissant chacun

localement qu’on améliore le cadre de vie de toute une population.