Projet Aviculture

20
1 Rapport de la gestion des entreprises : Sous le thème de : Réalisé par : Les étudiants de 5 ème année zootechnie.

Transcript of Projet Aviculture

Page 1: Projet Aviculture

1

Rapport de la gestion des entreprises :

Sous le thème de :

Réalisé par : Les étudiants de 5

ème année zootechnie.

Page 2: Projet Aviculture

2

SOMMAIRE 1- Aviculture au Maroc :…………………………….1

1-1 Evolution du secteur avicole moderne :………………………………….4

1-2-Situation du secteur avicole en 1997…………………………………….5

1-3 Les projections de la demande et de l'offre des produits

avicoles a l'horizon 2020 ……………………………………………………………………6

1-4 Les contraintes du secteur…………………………………………………………7

1-5 Principaux axes de développement……………………………………………8

1-6 Réalisations………………………………………………………………………………………9

1-7 Situation à la veille de l’application de la loi 49/99 :…….10

2-Etude de la zone d’action :………………………..12 2-1 choix de la zone d’action :……………………………………………………….12

2-2 Caractéristiques de la zone choisie :……………………………………12

3- Etude technique du projet ………………………13 3-1 Acquisition du terrain :…………………………………………………………….13

3-2 Eau ………………………………………………………………………………………………..13

3-3 Source d’énergie…………………………………………………………………………13

3-4 Les objectifs ……………………………………………………………………………..13

3-5 Bâtiments ………………………………………………………………………………….13

3-6 Matériels …………………………………………………………………………………….14

3-7 Alimentation ……………………………………………………………………………….14

3-8 Autres ………………………………………………………………………………………….14

4- Etude financière : ……………………………….15 4-1 Investissement brut initial :…………………………………………………….15

4-2 Recettes d’exploitation……………………………………………………………….15

4-3 2-compte charges produits :…………………………………………………..15

4-4 C.F.N. Cash flow net………………………………………………………………..15

4-5 Taux de rentabilité …………………………………………………………………..15

4-6 Remboursement de la banque ………………………………………………….16

4-7 Taux de rentabilité financière ……………………………………………….16

4-8 Indice de profitabilité………………………………………………………………..16

5- Conclusion……………………………………...16

Page 3: Projet Aviculture

3

1- Aviculture au Maroc : L'aviculture nationale a connu au cours des vingt cinq dernières années un essor

considérable. Ainsi, la production de viandes de volailles est passée de 29.000 tonnes en 1970

à 230.000 tonnes en 1997 enregistrant un taux de progression moyen annuel de 8%.

Parallèlement, la production des œufs de consommation s'est accrue de 400 millions à 2

milliards d'unités, soit une augmentation moyenne annuelle de 6,3 %. La consommation de

viande de volailles par habitant et par an a évolué de 2,3 kg en 1970 à 8,2 kg en 1997, celle

des œufs a progressé de 21 à 75 unités durant la même période.

Année Secteur moderne Secteur

traditionnel

Total

2000 200 000 50 000 250 000

2001 225 000 50 000 275 000

2002 260 000 50 000 310 000

2003 272 000 50 000 322 000

2004 287 000 50 000 337 000

2005 335 000 50 000 385 000 Évolution annuelle de la production de viandes blanches (tonnes) (D.E 2006)

Aussi, la production de viande blanche contribue-t-elle actuellement à plus de 40 % dans

la consommation totale des viandes.

Cette progression s'est faite essentiellement par le développement du secteur "industriel"

privé dont la part de sa participation dans l'approvisionnement du pays a évolué au cours de la

période 1970-1997 de 23% à 78% pour la viande blanche et 0,3% à 62 % pour les œufs.

En effet, les investissements consentis dans le secteur avicole privé sont évalués à 3

milliards de DH et le chiffre d'affaires réalisé en 1997 est de l'ordre de 6,0 milliards de DH.

En plus, ce secteur a permis la création d'environ 20.000 emplois directs dans les unités de

production et plus de 30.000 emplois indirects dans les circuits de distribution et de

commercialisation.

EVOLUTION ANNUELLE DE LA PRODUCTION DE VIANDES

BLANCHES (Tonnes)

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

300 000

350 000

400 000

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Année

Secteur moderne

Secteur traditionnel

Les chiffres du tableau précédent (D.E 2006) montrent l'importance économique et

sociale de cette activité qui joue un rôle primordial dans l'approvisionnement du pays en

viandes et en oeufs à des prix accessibles aux couches sociales les moins favorisées compte

tenu du rapport des prix entre les viandes rouges et les viandes de volailles en faveur de ces

dernières.

Page 4: Projet Aviculture

4

Compte tenu de ses capacités de développement rapide et des possibilités de

diversification de ses productions, le secteur avicole demeure le recours le plus compétitif

pour la satisfaction des besoins protéiques de la population qui ne cessent d'accroître avec la

poussée démographique et l'amélioration du pouvoir d'achat.

Le nombre des élevages de poulet de chair au Maroc est de plus de 5000 unités ; avec

une capacité allant de 1000 à plus de 100 000 poulets par bande. Un grand nombre de ces

unités se localisent dans l’axe El Jadida-Casa-Kénitra en raison du climat tempéré et de la

proximité des centres d’approvisionnement (poussins, aliment,…) et des marchés de

commercialisation. Cette concentration des élevages pose en fait d’énormes problèmes

sanitaires dans ces régions.

La production industrielle de viande blanche a connu un essor important au cours des 30

dernières années. En effet, l’évolution de cette production a connu trois périodes distinctes :

Période d’accroissement rapide entre 1970 et 1980 : la production est voisine de 8500 T à

70 000 T.

Période d’accroissement lent ente 1981 et 1986 : la production a augmenter de 55 000 T à

88 000 T.

Période de stagnation / régression entre 1987 et 1990 en raison de la mise en application

de certaines mesures fiscales (TVA, taxe sur le maïs importé, prix élevé des tourteaux). La

production a connu une chute d’environ 13% entre 1986 et 1993.

Atouts et contraintes du secteur :

Atouts du secteur : Conditions climatiques favorables : le climat du Maroc, caractérisé par des

températures douces surtout sur le littoral, se prête parfaitement à l’élevage avicole sans

grands investissements en matière d’isolation des bâtiments en comparaison avec les

pays européens.

Cycle de production court : les productions avicoles intensives, compte tenu de

leur cycle court de production, constituent le recourt le plus approprié pour satisfaire les

besoins croissants de la population marocaine et combler le déficit en protéines

d’origine animale relevé dans la ration alimentaire moyenne du consommateur.

Faibles niveaux de consommation : la consommation de viande de volailles et

des œufs relativement faible au Maroc, en comparaison avec celle enregistrée dans des

pays à niveaux de développement similaires, offre de grandes possibilités

d’accroissement durant les prochaines années.

Prix compétitifs : les productions avicoles peuvent être mises sur le marché à des

prix abordables en relation avec le pouvoir d’achat du consommateur marocain.

Infrastructures de production développées : le secteur avicole dispose

actuellement de toutes les infrastructures nécessaires pour la production dans des

conditions techniques optimales (laboratoires, usines d’aliments composés, couvoirs…)

Contraintes du secteur : Les coûts de production élevés

La défaillance de la réglementation sanitaire

L’ambiguïté du statut fiscal du secteur

L’insuffisance de la recherche, de l’information, de l’encadrement et le faible

niveau technique des aviculteurs

L’inefficience du système de production dans la régulation du marché

La défaillance des infrastructures d’abattage et de commercialisation

La difficulté d’accès des aviculteurs aux sources de financement.

Page 5: Projet Aviculture

5

La consommation de la viande blanche a connu la même évolution que celle de la

production industrielle de poulet de chair. De 1,85 kg/habitant/an en 1970 ; elle est passée à

5kg en 1980, 5,6kg en 1986 puis a chuté à 4,8 en 1991. La part de la viande blanche dans la

consommation totale de viande est passée de 12% en1970 à 33% en 1991 avec un maximum

de 40% en 1986. Il y a donc une substitution de plus en plus marquée de viande rouge par la

viande blanche. Néanmoins, le niveau actuel reste encore faible comparé aux niveaux de

consommation des pays développés qui se situe à plus de 20kg de viande blanche/habitant/an.

Le secteur avicole emploie un personnel technique salarié composé de 119 cadres, 603

techniciens avicoles et 15 251 ouvriers.

Secteur avicole en chiffres (rapport FAO 2006):

Importance socio-économique : Investissements cumulés : 6,8 milliards DH

Chiffre d’affaires : 13,15 milliards DH (2006)

Emplois directs : 72 000 emplois

Emplois indirects : 170 000 emplois

Production des produits avicoles : Viandes de volailles : 29 000 en 1970 ≠ 370 000 en 2006 (taux

d’accroissement moyen annuel : 7%)

Œufs de consommation : 400 millions d’unités en 1970 ≠ 2,8 milliards

d’unités en 2006 (taux d’accroissement moyen annuel : 8%)

Consommation des produits avicoles : Viandes de volailles : 2,3 kg/hab./an en 1970 ≠ 12,1 kg/hab./an en 2006

Œufs de consommation : 21 unités/hab./an en 1970 ≠ 91 unités/hab./an en

2006

Le secteur avicole fournit : 100% des besoins en viandes volailles et en œufs de consommation

52% de la consommation toutes viandes confondues

38% des apports en protéines d’origine animale

Infrastructures de production :

Amont( D.E 2006) 36 unités de fabrication d’aliments composés pour volaille et bétail

46 couvoirs intégrés aux élevages de reproducteurs

6 usines de prémix

22 laboratoires de produits vétérinaires et pharmaceutiques

Plus de 50 fournisseurs de matériel et d’intrants

Elevages( D.E 2006) 6 210 élevages de poulets de chair

214 élevages de pondeuses

158 élevages de dindes

Page 6: Projet Aviculture

6

Aval ( D.E 2006) 20 abattoirs industriels avicoles

2 unités d’abattage d’autruches

1 unité d’abattage de caille

25 unités de transformation

5 unités de découpe et de production de Viandes Séparées

Mécaniquement (VSM)

12 800 tueries informelles

1-1 Evolution du secteur avicole moderne : 1-1-1Evolution des productions avicoles ( D.E 2003)

Le démarrage de l'aviculture moderne au Maroc est lié incontestablement à la création

en 1958 du premier couvoir du pays. Cette activité a pris un essor considérable durant la

période 1970-1980 se hissant ainsi à un niveau industriel grâce à la mise en place d'unités

rationnelles de production à tous les maillons de la filière: usines d'aliments composés,

couvoirs, élevages de reproducteurs chair et ponte, unités d'engraissement de poulets de chair

et de production d'œufs de consommation, abattoirs de volailles, etc.

Ainsi, la production industrielle des viandes de volailles est passée de 8.500 tonnes en

1970 à 70. 000 tonnes en 1980, celle des œufs de 1 à 200 millions d'unités pour la même

période et enfin les tonnages des aliments composés pour volailles ont évolué de 26. 000

tonnes en 1970 à 285 000 tonnes en 1980.

Entre 1980 et 1994, la production avicole a été caractérisée par deux périodes

contrastées:

- De 1981 à 1986: On a observé une augmentation croissante des productions avicoles.

Ainsi, après la crise due à la sécheresse de 1981, le secteur avicole a amorcé une nouvelle

phase d'accroissement liée à l'évolution favorable des cours des viandes et des œufs attirant de

nombreux investisseurs. La production des viandes de volailles s'est accrue de 55.000 tonnes

en 1981 à 100.000 en 1986, conséquence de l'amélioration de la production des poussins de

type chair qui a évolué de 38 à 73 millions durant la même période.

Il est à noter que les importations des poussins de type chair qui étaient importantes

avant 1981, ont fortement diminué après cette date pour s'annuler à partir de 1985, grâce au

développement de la filière d'accouvage qui a atteint en 1986 vingt trois unités ayant une

capacité totale annuelle de 110 millions de poussins.

La production des œufs de consommation n'a été affectée que légèrement par la

sécheresse de 1981 et elle a progressé de 278 à 650 millions d'unités durant la période 1981-

1986. Cette évolution a été le résultat du démarrage de la production nationale des poulettes

futures pondeuses en 1981 et qui a atteint 2,1 millions de poussins en 1986.

Le secteur de la provende a connu une progression parallèle à celle des productions

avicoles. Le tonnage d'aliments de volailles pendant cette même période est passé de 210 à

470.000 tonnes.

- De 1987 à 1990: Cette étape a été marquée par le renchérissement des aliments

composés en 1987 et 1988 (libéralisation du prix du son, prélèvement sur la maïs importé et

instauration de la T.V.A à 14% puis ramenée à 7% sur les aliments composés) entraînant une

augmentation significative des prix de revient des produits avicoles n'ayant pas pu être

répercutés sur les prix à la consommation. L'évolution discordante des coûts de production et

des prix sur le marché était à l'origine d'une perturbation totale de tous les maillons de la

chaîne de production avicole, entraînant l'arrêt ou le ralentissement de plusieurs ateliers de

production. Cette situation s'est traduite par une stagnation du tonnage des viandes de

volailles à 100.000 tonnes.

Page 7: Projet Aviculture

7

A partir de 1990, et suite à la hausse des prix du poulet de chair observée (17% en 1991

par rapport à 1990) liée par ailleurs à l'augmentation des prix de la viande rouge, une relance

rapide du secteur avicole a été enregistrée mais à des niveaux ne pouvant plus satisfaire la

demande en poussins d'où le recours aux importations.

La production des œufs de consommation a été également affectée par l'augmentation

des coûts de production et la diminution des prix de vente se situant en moyenne à 0,68

DH/œuf à la ferme. La production de l'œuf de consommation par le secteur industriel est

passée de 675 à 1000 millions d'unités entre 1987 et 1994.

Le secteur de la provende dont l'activité a reposé jusqu'en 1991 à 90% sur la fabrication

des aliments composés destinés pour la volaille a suivi la même tendance que celle observée

pour le secteur avicole.

En l'espace de 2 décades, l'aviculture marocaine a bien progressé, s'élevant au rang d'une

véritable industrie capable d'assurer son rôle de fournisseur de protéines d'origine animale les

moins onéreuses dans un temps relativement court. Sa contribution aurait pu être encore plus

significative moyennant une meilleure organisation de la profession et du marché.

1-1-2 Consommation des produits avicoles ( D.E 2003) La consommation moyenne par habitant et par an des produits avicoles provenant des

deux secteurs (secteur traditionnel et industriel) a enregistré une hausse notable entre 1970 en

1997 en passant de 2,3 à 8,2 kg de viande de volaille et de 21 à 75 œufs. Cependant ces

niveaux demeurent très faibles par rapport à la consommation des produits avicoles de

plusieurs pays d'Europe qui se situent à plus de 20 kg de viande de volaille/hab/an et plus de

220 œufs/hab/an.

1-2 Les projections de la demande et de l'offre des produits avicoles à l'horizon 2020 ( D.E 2006)

La demande totale projetée pour les viandes blanches serait de 630.000 tonnes ce qui

nécessiterait que la consommation actuelle soit multipliée par 2,7 environ soit un taux de

progression moyen annuel de 4,3 %.

Pour les oeufs de consommation, le niveau de demande projetée serait de 4,7 milliards

d'unités soit un taux de progression moyen annuel de 3,6 %.

projection de la demande et de l'offre des produits avicoles à l'horizon 2020

Demande (1996)

production du

secteur moderne

1996

taux

d'accroissement

du secteur

moderne

demande 2020 Consommation 2020

Viandes blanches

(1000 tonnes) 230 5% 180 16

Oeufs (millions unités) 2000 5 1200 98

1-3-1 Projection de l'offre ( D.E 2006) Le secteur avicole, de part son caractère industriel et compte tenu de sa dynamique

passée, marquée par une croissance moyenne annuelle d'environ 8,0% pour la viande blanche

et 6,3% pour les oeufs de consommation pourrait satisfaire toute demande à condition que

celui-ci ne soit pas handicapé par certaines distorsions notamment en matière de coût de

production.

1-3-2 Les options

Page 8: Projet Aviculture

8

L'accroissement de la demande en produits avicoles d'ici l'an 2020 ne peut être réalisé

que par le secteur industriel privé compte tenu de la stagnation prévisible de la production du

secteur traditionnel en raison du flux croissant de l'urbanisation; la population rurale ne

représenterait en l'an 2020 que 38% de la population marocaine.

Cette production additionnelle nécessiterait des opérateurs avicoles privés des

investissements importants au niveau de tous les maillons de la chaîne des productions

avicoles pour assurer un accroissement moyen annuel de 5 %. Ceci ne peut être réalisé que

par la création d'un cadre de production garantissant un minimum de succès à ces

investissements en levant les contraintes majeures au développement du secteur et en

couvrant surtout à une certaine régularité et stabilité du marché des produits avicoles.

La production de viande blanche, provenant actuellement du poulet, peut être renforcée

par le développement de l'élevage d'autres espèces aviaires notamment la dinde et dans une

moindre mesure la pintade, le canard, les oies, le pigeon,...

L'élevage du lapin, disposant déjà d'un marché non négligeable, doit être encouragé et

développé.

Cette diversification de la production des viandes blanches contribuera certainement à

l'accroissement de la consommation et à l'amélioration du niveau des protéines d'origine

animales dans la ration alimentaire du consommateur marocain.

1-4 Les contraintes du secteur Les principales contraintes de secteur avicole industriel privé affectent cette activité à

différents niveaux.

1-4-1 Approvisionnement en intrants: Dans le cadre de la loi de finances 1998/99, un nouveau système tarifaire est appliqué

sur le maïs importé qui représente 85% des besoins du pays. Cette nouvelle disposition, qui a

renchéri le prix de revient du maïs importé de 40% par rapport à la situation antérieure, ne se

justifie plus puisque la totalité de la production nationale de maïs est écoulée dans le cadre de

partenariat entre les producteurs et les fabricants d'aliments composés.

1-4-2 Infrastructures de production: Faible taille d'un grand nombre d'élevages de poulet de chair et d'œufs de consommation

installés anarchiquement et fonctionnant d'une manière intermittente. Ces installations sont

souvent sources d'épidémies spécifiques aux élevages avicoles.

1-4-3 Infrastructures de commercialisation: Les marchés de gros des produits avicoles ne disposent pas d'infrastructures nécessaires

à la commercialisation dans de bonnes conditions.

- Précarité des circuits de commercialisation et ce en l'absence de structures de

distribution appropriées et opérationnelles (abattoirs, centres de conditionnement des œufs ...).

Ainsi, la baisse des prix à la production ne se répercute pas toujours rapidement sur les prix à

la consommation ce qui retarde la réponse de la demande sur ces produits.

Les expériences d'installation des abattoirs avicoles industriels au Maroc n'ont pas connu

de succès en raison du:

- Coût d'abattage élevé (sous utilisation de la capacité d'abattage, équipement lourd,...).

- concurrence des tueries dont les coûts de service sont très bas (absence de cahier de

charge sanitaire);

- non application de la réglementation en matière d'inspection sanitaire et qualitative des

denrées animales et d'origine animales,

- non intégration des abattoirs à la production et aux circuits de distribution.

1-4-4 Réglementations et qualité des produits

Page 9: Projet Aviculture

9

- Insuffisance de la réglementation sanitaire qui demeure régit par des textes généraux,

non spécifiques et incomplets du fait de leur non adéquation en fonction de l'évolution rapide

du secteur.

- La qualité des produits avicoles mis sur le marché ne répond pas toujours aux attentes

du consommateur; ce qui limité leur consommation (utilisation abusive des médicaments,

œufs non calibrés et sales, abattages du poulet dans des tueries ne répondant pas aux

conditions hygiéniques requises).

1-4-5 Imposition du secteur: En dépit des mesures prises pour réduire les niveaux des taxes appliquées à certains

intrants, il est nécessaire de multiplier à l'avenir ces efforts pour alléger encore davantage la

taxation de cette filière pour améliorer sa compétitivité vis à vis du marché international.

En plus, le secteur est considéré à tort comme une activité agro-industrielle dans sa

globalité. Or, les éleveurs de poulet de chair et de poules pondeuses, ne bénéficiant pas des

avantages accordés dans le cadre de la nouvelle charte de l'investissement, doivent être

exonérés normalement d'impôts au même titre que les agriculteurs.

1-4-6 Recherche et encadrement: - Insuffisance de la recherche appliquée dans le secteur avicole du fait de l'inexistence

d'un programme coordonné avec le concours de la profession pour répondre à des objectifs

précis.

- l'inexistence d'une entité spécialisée en aviculture pouvant assurer la formation

pratique et l'encadrement des éleveurs.

1-5 Principaux axes de développement ( D.E 2006)

Le programme d'action vise à consolider les acquis dans ce domaine et à permettre un

développement harmonieux du secteur afin de faire face aux besoins croissants de la demande

en viande de volaille et œufs de consommation. Ce programme, s'inscrivant dans le cadre de

la stratégie globale de l'élevage qui prend en considération les orientations générales de la

politique de l'Etat notamment en matière de désengagement et de libéralisation, concerne les

aspects suivants:

1-5-1 Organisation professionnelle: La dynamisation des associations professionnelles (Association Nationale des

Producteurs de Poulet de Chair, Association Nationale des Producteurs d'œufs, Association

Nationale des Accouveurs Marocains et Association des Fabricants d'Aliments Composés) et

leur fédération (Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole) pour contribuer

activement à la levée des principales contraintes et à l'amélioration de la productivité et

l'efficience de cette activité. Pour ce faire, l'Etat apportera son soutien à ces jeunes

organisations dans le cadre de contrat - programme, défini dans le temps. Parmi les actions

urgentes à mener par ces organisations professionnelles; la création d'un centre national

avicole bénéficiant d'une gestion autonome.

Cette institution aura pour principales taches de:

- réaliser des études sur le secteur;

- coordonner la recherche appliquée et définir un programme tenant compte des priorités

dictées par les problèmes rencontrés sur le terrain;

- centraliser les résultats de recherche et les données techniques et économiques sur le

secteur (niveau de production, marché,...) et assurer leur diffusion (organisation de

séminaire,...);

- assurer des sessions de formation et de recyclage de courte durée (par modules) sur des

thèmes intéressants tous les maillons de la chaîne de production.

1-5-2 Commercialisation:

Page 10: Projet Aviculture

10

Améliorer les circuits de commercialisation, d'abattage et de distribution du poulet de

chair par

1-5-3 Réglementation: Activer en collaboration avec la FISA, la mise en place d'un cadre juridique et

réglementaire adapté au secteur avicole.

1-5-4 Taxation du secteur: Assurer le dynamisme et l'efficience du secteur vis à vis du marché international et des

productions concurrentielles par la révision des taxes et des droits de douane sur certaines

matières premières et matériel et des impôts appliqués à cette activité.

1-5-5 Imposition du secteur: Reclasser d'aviculture dans le secteur agricole pour bénéficier des exonérations des

impôts jusqu'à l'an 2020 au même titre que les autres activités agricoles.

1-5-6 Diversification des productions: Diversifier les productions avicoles par la diffusion de nouvelles espèces aviaire

notamment la dinde et la promotion de l'élevage du lapin par le biais de la Station Avicole de

Skikima et l'institution d'aides spécifiques à la vulgarisation de ces productions dans le cadre

du Code des Investissements Agricoles.

1-6 Réalisations Organisation professionnelle de tous les maillons de la chaîne de production et la création

d'une structure interprofessionnelle en mesure de défendre les intérêts du secteur. Ainsi, trois

associations professionnelles (ANPO, ANPC et ANAM) et leur fédération (FISA) ont été

crées en 1995 et 1996. Dans le cadre de ses activités, la FISA et le Ministère de l'Agriculture

ont organisé trois séminaires, il s'agit de:

- La journée avicole du 14 Décembre 1996 à El Jadida sous le thème "Contraintes et

perspectives de développement du secteur avicole".

- Les 5ème journées de l'ANPA du 25-28 Novembre 1997 qui ont porté sur le bilan de

l'activité avicole durant les 25 dernières années et le rôle de la recherche scientifique dans la

promotion du secteur.

- La première foire avicole "DAWAJINE 98" du 19-20 Juin 1998 à Casablanca. Il s'agit

du premier salon professionnel du secteur à l'occasion duquel la Direction de l'Elevage a

présenté le Schéma Directeur National des Abattoirs Avicoles qui sera mis en place après son

adoption par les différentes associations professionnelles du secteur.

_ L'élaboration en collaboration avec les professionnels de textes législatifs et

réglementaires relatifs à l'installation des élevages avicoles et au contrôle hygiénique et

sanitaire des couvoirs.

Ces textes qui sont au Secrétariat Général du Gouvernement depuis le 17 Juin 1997

comportent :

- Projet de loi édictant des mesures propres à garantir la salubrité et la qualité des

productions avicoles.

- Projet de décret relatif aux conditions d'implantation, d'équipement et de fonctionnement

des couvoirs et des fermes d'élevage avicole.

- Projet de décret relatif aux conditions et modalités de contrôle officiel hygiénique et

sanitaire des couvoirs et des fermes d'élevage avicole de production d'oeufs à couver.

- La réalisation de l'étude sur le Schéma Directeur National des Abattoirs Industriels

avicoles visant l'amélioration des circuits de commercialisation, d'abattage et de distribution

du poulet de chair par la mise en place d'un réseau d'abattoirs industriels de volailles dans les

principaux centres de consommations.

Page 11: Projet Aviculture

11

- La réduction des droits de douane et taxes sur certains matériels et matière premières

utilisés dans l'aviculture notamment l'orge, le sorgho, les tourteaux, les cages, les incinérateurs

et les silos.

- La suspension à la perception PFI sur les poussins reproducteurs,

- La réduction de la TVA de 20 à 10% sur le matériel et biens d'équipement des

exploitations avicoles.

- L'amélioration de la technicité des éleveurs par le renforcement du rôle de la station

avicole de Skikima dans la formation spécialisée en aviculture et en cuniculture des jeunes

promoteurs et des ouvriers qualifiés;

- La vulgarisation de la dinde et du lapin dans certaines régions traditionnellement

connues par l'élevage de ces deux espèces.

1-6 Actions prioritaires La révision du nouveau système de protection sur le maïs pour sauvegarder l'efficience

et la compétitivité du secteur.

L'approbation des textes législatifs et réglementaires relatifs à l'installation des élevages

avicoles et au contrôle hygiénique et sanitaire des couvoirs.

Le reclassement de l'aviculture dans le secteur agricole pour bénéficier des exonérations

des impôts jusqu'à l'an 2020 au même titre que les autres activités agricoles.

L'assainissement des circuits de commercialisation et de transformation par la mise en

œuvre du schéma directeur des abattoirs industriels avicoles.

La recherche de sources de financement des organisations professionnelles pour leur

permettre de jouer pleinement leurs rôles dans le développement du secteur.

1-7 Situation à la veille de l’application de la loi 49/99 : Répartition géographique des élevages selon les régions économiques ( D.E 2006)

Région %

Grand Casablanca 3,99

Oriental 7,18

Souss Massa-Draâ 7,11

Tanger- Tétouan 4,42

Doukkala- Abda 14,23

Chaouia Ouardigha 17,99

Marrakech- Tensift- Haouz 16,87

Meknès- Tafilalet 4,68

Fès- Boulemane 3,88

Rabat- Salé- Zemmour- Zaer 10,03

Taza- Hoceima- Taounate 2,66

Gharb Chrarda Beni Hsen 3,26

Tadla- Azilal 2,04

Guelmim- Smara 0,87

Laâyoune- Boujdour 0,51

Oued Eddahab 0,10

Total 100,00

Commentaire [S1]: Ces 2 espèces ont été vulgarisés récemment en 2006

(D.E.2006)

Commentaire [S2]: Il est à signaler que l’entrée en vigueur des dispositions des

textes d’application de la loi pour la demande d’autorisation pour l’exercice des

activités d’élevage avicole, de couvaison

d’œufs, de transport et de distribution de

volailles vivantes ainsi que pour la création

de centres d’emballage ou de

transformation d’œufs, d’abattoirs avicoles, d’établissements de découpe, de

transformation, de conditionnement, de

congélation des viandes et la commercialisation desdites viandes et œufs

de consommation prend effet à la date de la

publication desdits textes (20 avril 2006). Tandis que pour les

moyens déjà existants, ils disposent d’une

période transitoire d’une année pour se mettre à niveau conformément à l’article 23

de la loi 49/99 le 20

avril 2007.

Page 12: Projet Aviculture

12

Répartition géographique des élevages et accouvages de type « chair » ( D.E 2006)

Province

Fermes

d’élevage

Superficie

d’élevage

%

Nombre

de

couvoirs

Capacité

d’incubation

par semaine

%

Settat 26 146 300 16,81 7 1 764 000 15,66

El Jadida 25 163 900 18,83 7 2 010 000 17,84

Skhirat-

Témara

19 55 300 6,35 5 1 455 000 12,92

Taroudant 12 111 800 12,85 1 1 440 000 12,78

Casablanca 16 54 800 6,30 4 991 000 8,80

Marrakech 12 51 900 5,96 2 817 000 7,25

Sefrou 1 5 000 0,57 1 587 000 5,21

El Hajeb 6 63 300 7,27 2 456 000 4,05

Khémisset 13 49 600 5,70 3 326 000 2,89

Taounate 3 11 200 1,29 1 192 000 1,70

Tétouan 4 16 100 1,85 1 192 000 1,70

Salé 4 10 700 1,23 1 182 000 1,62

Nador 4 13 100 1,51 1 166 000 1,47

Ifrane 7 44 100 5,07 1 153 000 1,36

Agadir 3 16 400 1,88 1 151 000 1,34

Tanger 3 11 400 1,31 1 121 000 1,08

Kénitra 7 28 700 3,30 1 115 000 1,02

Safi 5 7 400 0,85 1 77 000 0,69

Tiznit 3 3 800 0,44 1 70 000 0,62

Meknès 1 3 500 0,40 0 0 0,00

Ben

Slimane

1 2 000 0,23 0 0 0,00

Total 175 870 300 100,00 42 11 265 000 100,00

Page 13: Projet Aviculture

13

( D.E 2006)

( D.E 2006)

1-7-1 Mise en place de la loi 49/99 : Dans le cadre de la mise à niveau du secteur avicole, la Direction de l’Elevage a procédé

en 2006 à une enquête exhaustive pour recenser toutes les unités d’élevage de poulets de chair

et de pondeuses d’œufs de consommation.

Il ressort des résultats de cette enquête que les élevages de poulets de chair sont passés

de 5 000 à 6 210 avec une superficie totale d’élevage de 6 383 992 m² dont 4 650 691 m² en

dur et 1 733 301 m² sous serres. Les élevages sous serres représentent 16,07% en nombre et

27 15 en superficie, avec :

75,89% des élevages de poulets de chair ont une taille inférieure à 10 000

poulets et représentent 38,47% de la capacité totale d’élevage.

29,99% des élevages ayant une taille inférieure à 10 000 poulets sont situés au

sud de Marrakech

41,82% des élevages de poulets de chair sont concentrés sur l’axe Kénitra-EL

Jadida

La capacité totale d’élevage est d’environ 64 000 000 de poulets par bande

Les élevages existants permettent d’élever annuellement quelques 333 millions de

poussins avec une densité de 10/m² et 5,2 bandes/an.

Page 14: Projet Aviculture

14

2-Etude de la zone du projet: 2-1 choix de la zone d’implantation: La zone choisie pour l’installation du projet est Ben Slimane car elle représente plusieurs

avantages qui sont :

Être proche des grandes villes Casablanca & Rabat.

Avoir des conditions climatiques favorables pour l’élevage avicole

Présente un nombre réduit des élevages avicoles par rapport aux autres villes.

2-2 Caractéristiques de la zone choisie : L’agriculture demeure l’activité la plus importante dans l’économie de la Province, elle

représente en bour 97,5 % de la superficie agricole utile, et dominée par les différentes

cultures, respectivement par ordre d’importance la céréaliculture, les légumineuses, les

fourrages, le maraîchage, le vigne, l’arboriculture et les cultures industrielles.

Les opportunités d’investissement offertes actuellement par cette jeune Province sont

immenses et augurent d’un avenir meilleur suite à la décision des pouvoirs publics portant sur

le déblocage de la zone envers les investissements initiés par le secteur privé.

Région Ben Slimane

( D.E 2006)

Poules Pondeuses

Nombre total Superficie en m² % du National

23 71 730 9,91

La région de Ben Slimane comporte 14 élevages de poules pondeuses qui occupent

40 362 m², c’est-à-dire 5,61% de la superficie nationale, et 65 élevages de poulets de chair

(d’environ 126 803 m²) dont 28 sont en dur (51 231 m²) et 37 sous serres (75 572m²).

Région

Ben

Slimane

Poulet de chair

Nombre

total

Super.

Totale

(m²)

dont

%

Serres/

total

% nbre/

National

% super

/

National En

dur

Super.

En dur

(m²)

Sous

serres

Super.

Ss

serres

(m²)

65

126 803

28

51 231

37

75 572

59,60

1,05

1,99 ( D.E 2006)

3- Etude technique du projet 3-9 Acquisition du terrain :

Le choix du site de la ferme et la conception des bâtiments visera à préserver au maximum

l’élevage de toute source de contamination. C’est pourquoi pour installer une ferme avicole

un certain nombre de conditions doivent être respectées. Il s’agit d’éviter des bas fonds; et

choisir un endroit favorable à la circulation d’air.

Pour ce qui est du projet nous avons besoin d’un terrain d’une superficie de 1ha qui va être

clôturé avec du grillage de 396 mètres de long supporté par 37 poteaux. Un portail de 4 mètre

est prévu à l’entrée où à ce même lieu une autoluve sera construite

3-10 Eau Afin de réussir toute activité d’élevage il est dispensable de disposer en quantité et en

qualité suffisantes d’eau. A cet effet un puits de 30 m et 12 canaux de 2,5 mètres sont prévus.

L’exhaure d’eau sera assurée par une motopompe. L’eau est stockée dans un château d’eau de

18 mètre cube.

Page 15: Projet Aviculture

15

3-11 Source d’énergie Dans le cadre de ce projet, nous avons besoin d’un groupe électrogène, du carburant et du

gaz pour assurer la fourniture d’énergie.

3-12 Les objectifs Comme dans toute entreprise ces objectifs sont définis pour produire 15000 sujets par bande

et ne pas dépasser un taux de mortalité prévisionnel de 5% (soit 750 sujets morts) par bande

(soit exactement 14250 sujets qui seront mis en vente), un poids à l’enlèvement de 2.15kg par

sujet (soit 30637,5 kg par bande). Notre objectif est aussi de faire 6 bandes par an. En plus de

la vente des individus vivants, les fientes et les sacs vides sont eux aussi concernés par la

vente.

3-13 Bâtiments Trois bâtiments (50/10 m) de 5000 sujets chacun pour être dans les normes de la densité (10

sujets par mètre carré), une densité bien indiquée pour les bâtiments ouverts, sans ventilation

dynamique. En effet la densité qui définit le nombre de sujets par unité de surface est un

paramètre important que l’aviculteur doit contrôler durant les différentes phases d’élevage. L

es normes d’équipement, la qualité du bâtiment et les facteurs climatiques sont des critères

premiers pour déterminer la densité en élevage. Cependant, d’autres facteurs doivent

également être pris en considération tels que le bien être des animaux, le type de produit (type

de marché, poids à l’abattage) et la qualité de l’éleveur. Il faut signaler par ailleurs que des

densités excessives entraînent des baisses de performances. Au niveau de la ferme d’autres

locaux prévus sont les suivants : un magasin; un Sas; 2 canaux d’assainissement par bâtiment

et un pédiluve à l’entrée de chaque bâtiment.

3-14 Matériels Pour élever 1500 poulets de chair la ferme doit disposer de 50 abreuvoirs jeune âge par

bâtiment (soit un total de 150 abreuvoirs), de 69 mangeoires par bâtiment (soit un total de 207

mangeoires) et d’un extincteur par bâtiment (soit un total de 3 extincteurs). Notons par ailleurs

que l’utilisation adéquate des équipements avicoles nécessite l’application de certaines mesures

d’accompagnement à savoir :

Le matériel d’abreuvement et d’alimentation doit être répartie uniformément sur toute la

surface du bâtiment,

Le changement du matériel de démarrage par celui de croissance devra être effectué de

façon progressive,

A chaque agrandissement, répartir le matériel d’abreuvement et d’alimentation sur toute la

nouvelle surface d’élevage et ajuster la hauteur des éleveuses de façon à respecter les

températures adaptées à l’âge des poussins, sous radiant et au bord de l’aire de vie,

Veiller au nettoyage des abreuvoirs. Il est recommandé de faire le nettoyage de préférence

avec une éponge chlorée.

Une litière est prévue dans chaque bâtiment. Pour ce faire 40 bottes de paille par bâtiment ont

été jugées nécessaires (soit un total de 120 bottes). La litière sert à isoler les poussins du

contact avec le sol (micro-organisme et froid) et absorber l’humidité des déjections. A cet effet

il est recommandé d’installer une litière saine, sèche, propre, absorbante, souple et constituée

d’un matériau volumineux et non poussiéreux car la qualité de la litière est le témoin des

conditions d’élevage et de santé des poulets.

3-15 Alimentation Dans l’objectif de produire 1500 sujets les provisions alimentaires sont de 16 tonnes aliments

démarrage et 44 tonnes d’aliment croissance. Il est conseillé que le passage de l’aliment

démarrage à l’aliment croissance doit être effectué de façon progressive entre la deuxième et

la troisième semaine.

Page 16: Projet Aviculture

16

3-16 Autres Il est bien admis qu’aujourd’hui le hasard n’existe pas en production avicole et que la

réussite d’un élevage dépend beaucoup des capacités de l’éleveur à maintenir à son meilleur

niveau le confort physiologique des oiseaux via la maîtrise des conditions d’ambiance en

l’occurrence la température ambiante, la ventilation, l’hygrométrie, les gaz toxiques, la qualité

de la litière, la charge microbienne et les poussières. Ces paramètres sont autant de facteurs

qui appréhendent l’environnement bioclimatique des oiseaux et s’ils ne sont pas contrôlés

convenablement et gérés de façon rationnelle, ils contribueront à l’inconfort physiologique

des volailles et par conséquent agiront négativement sur l’économie de l’aviculteur. Ce qui

fait que pour la conduite, le suivi des volailles et d’autres travaux une main d’œuvre est

prévue.

Suivant les prévisions il y aura des mortalités c’est pourquoi une fosse septique est retenue

dans la liste des ouvrages que la ferme doit disposer.

Des prestations vétérinaires sont programmées pour mettre les oiseaux dans des bonnes

conditions sanitaires et aboutir à des produits sains et de bonne qualité.

A l’intérieur de chaque bâtiment, la protection sanitaire nécessite la pratique du vide

sanitaire. En effet, entre le départ d’une bande et la mise en place d’une bande suivante, le

bâtiment et les équipements doivent être lavés et désinfecter. Pour ce projet, après chaque

bande un vide sanitaire de 10 jours sera observé avant le démarrage de la prochaine bande.

Mais il faut noter que la qualité du vide sanitaire doit être liée non à sa durée, mais à

l’efficacité de la désinfection.

4- Etude financière : 4-9 Investissement brut initial :

Après avoir sommé les prix d’achats de terrain, de matériels d’élevage de bouteilles à gaz et

les extincteurs et la réalisation de puits, château d’eau, poteaux et les bâtiments, le IBI est de

l’ordre de 662665 DH.

Prix

Terrain

Bâtiments

Puits

Matériels d’élevage

Poteaux

Château d’eau

Magasin

Sas

Fosse septique

Bouteilles vides

Extincteurs

Autoluve

Pédiluve

Petits matériels

200000

300000

54800

32055

27610

20000

15000

2500

2500

1800

1800

1000

600

3000

Total 662665

Page 17: Projet Aviculture

17

4-10 Recettes d’exploitation Numéro

bande

Prix/kg

de

Poids

Vif**

Chiffre d’affaires en DH

viande fumier sac Total/bande

1ère

2ème

3ème

4ème

5ème

6ème

8

11

11

12,5

12,5

13,5

8 x 30637,5=245100

11 x 30637,5= 337012,5

11 x 30637,5= 337012,5

12.5 x 30637,5=382968,75

12.5 x 30637,5=382968,75

13.5 x 30637,5=413606,25

2000

2000

2000

2000

2000

2000

600

600

600

600

600

600

247700

339612,5

339612,5

385568,75

385568,75

416206,25

Total annuel 2098668,75 12000 3600 2114268,75

** en DH/kg

4-11 2-compte charges produits annuel: Exemple de calcul :

Pour l’achat de marchandise, on a :

Aliment :

Démarrage : 4,10 DH/kg * 16.103 = 65600DH * 6 bandes

Croissance : 3,95 DH/kg * 44.103 = 173800DH * 6 bandes

Achat de poussins : 46000 * 6 = 276000 DH

Bottes de paille : 2400 * 6 =14400 DH

Carburants

pour motopompe : 600 * 6 = 3600 DH

suivi : 1000 * 6 = 6000 DH

Energie : 1200 * 6 = 7200 DH

Médicaments et Frais vétérinaires : 9000 * 6 = 54000DH

Désinfectants : 400 * 6 = 2400 DH

Pour le stock :

On a 29 sacs de 50 kg à un prix de 3,95 DH/kg, ce qui fait un total de 5727,5DH/ bande,

ce qui fait un total de 34365DH.

Pour les amortissements :

Terrain : amorti sur 20 ans pour 10000 DH par ha

Puits et château d’eau : amorti sur 10 ans pour 7480 DH

Bâtiment : amorti sur 10 ans pour 30000 DH

Sas : amorti sur 5 ans pour 500 DH

Magasin : amorti sur 5 ans pour 3000 DH

Motopompe : amorti sur 5 ans pour 6411 DH

Fosse septique : amorti sur 5 ans pour 500 DH

Pour les salariés :

Pour les ouvriers, sont en nombre de 2 qui vont travaillé 57 jours à 50 DH par jour, ce qui

fait 5700 DH en total par bande, équivaut à 34200DH par an.

= 1436400DH

Page 18: Projet Aviculture

18

Pour les charges financières :

On a pris pour le crédit 1, 300000DH qu’on doit payer sur 5 ans à 12%. Ainsi :

Pour la 1ère

année : (300000/5) + (0,12 * 300000) = 96000 DH

On a pris pour le crédit 2, 662665 DH qu’on doit rembourser sur 10 ans avec un taux

d’intérêt de 5%.

Pour la 1ère

année : (662665/10) + (0,05 * 662665) = 99399.75 DH

Total des charges financières : 195399,75 DH

Charges Produits Achat de marchandise 1800000

+ ou- stock -34365

Charges des personnels 34200

Dotations aux amortissements -57891

Charges financières 195399,75 DH

Fientes : 12.000

Sacs vides 3600

La viande : 2.098.668,75

Total : 1937343,75 Total 2114268,75

Bénéfice net: 176925

Total 2114268,75

Les prix de la viande varient selon la loi de l’offre et de la demande selon les saisons

de l’année.

4-12 Cash flow net C.F.N selon les bandes:

Bandes C.F.N

Bande 1 247700 – 300000 = -52300 DH

Bande 2 339612 – 300000 = 39612DH

Bande 3 339612 – 300000 = 39612DH

Bande 4 385568 – 300000 = 85568DH

Bande 5 385568 – 300000 = 85568DH

Bande 6 416206 – 300000 = 116206DH

Total 314266dh

CFN /bande moyen est de l’ordre de :

CFNm= 314266/6= 52378DH

4-13 Taux moyen de rentabilité T.R.=CFNm / IBI

= 314266/ 662665 =47,4%>> 5%

Avec 5% taux d’intérêt fixé (la banque peut payer pour le projet)

4-14 Remboursement de la banque

On a pris pour le crédit 1, 300000DH qu’on doit payer sur 5 ans à 12%. Ainsi :

Pour la 1ère

année : (300000/5) + (0,12 * 300000) = 96000 DH

Pour la 2ème

année : (300000/5) + (0,12*240000) = 88800 DH

Pour la 3ème

année : (300000/5) + (0,12*180000) = 81600 DH

Pour la 4ème

année : (300000/5) + (0,12*120000) = 74400 DH

Pour la 5ème

année : (30000/5) + (0,12*60000) = 67200 DH

Ce qui fait un total de 408000DH

Page 19: Projet Aviculture

19

On a pris pour le crédit 2, 662665 DH qu’on doit rembourser sur 10 ans avec un taux

d’intérêt de 5%. Ainsi par le même principe, on calcule :

Année Montant en DH

1 99399.75

2 96086,5

3 92773

4 89460

5 86146,5

6 82833

7 79520

8 76206,5

9 72893

10 69580

Total 844898,25

Donc le total à payer pour la banque est : 1252898,25DH

4-15 Taux de rentabilité financière ********** R3 = Résultat nette de l’exercice /Capitaux propres = 150102,75 / 1000000

= 15 %

4-16 Indice de profitabilité année dépenses recettes excédents Excédent

actualisé

1 1937343,75 2114268,75 176925 168500

2 1991166 2160415.11 169249.11 153513.93

3 2050900.98 2225227.56 174326.58 150589.85

4 2091919 2269732.12 177813.12 146287.29

5 2133757.38 2315126.76 181369.38 142107.65

6 2091082.23 2305616.22 214533.99 160088.56

7 2132903.87 2350992.7 218088.83 154991.66

8 2207555.51 2431989.73 224434.22 151905.92

9 2264951.96 2494264.9 229312.94 147817.16

10 2337430.42 2572904.0 235473.58 144560.35

totaux 21239011,2 23240537,8 2001526,6 1520362.37

VAN= -662665+ 1520362

= 857697

I.P= 1520362/662665=2.29

I.P= 2.29 > 1 ça veut dire que le projet est accepté.

5- Conclusion L'excellence dans la conduite d’élevage est essentielle pour son succès et à sa rentabilité.

Page 20: Projet Aviculture

20

Aït Boulahsen.A, El Houadfi.M & Nasri H. 1994. « Guide pour la création d’une unité

de production avicole ». Le point sur l’aviculture au Maroc. Actes Editions. Rabat.

1994.103-116p.

Azeroul E. « ÉLevage de poulet de chair ».Aviculture au Maroc.

http://www.avicultureaumaroc.ma/elevagepc.html. Consulté le 26/10/2007.

Balança G. & Planté C. 2006. « Rapport de mission au MAROC : Mission d’appui à la

surveillance épidémiologique de l’influenza aviaire, dans le cadre de la composante «

surveillance des oiseaux migrateurs » du Programme de Coopération Technique de la

FAO. Mission du 5 au 14 février 2006. Mars 2006. 12p

Direction de l’Elevage, « Bilan annuel 2006 ». Ministère de l’Agriculture, du

Développement Rural et des Pêches Maritimes – Rabat.

Benabdeljelil K.2007. « Cours d’aviculture de 5ème

année zootechnie ».IAV H II.

Rabat.

Ministère de l’Agriculture 2002.Elevage au Maroc: Etat des lieux et principales

réalisations (1ère partie). Terre et Vie, N° 59/60, Août/Septembre 2002.1-5p.

Monographie régionale de l'environnement (région économique centre). Rapport de

Synthèse

http://www.madrpm.gov.ma/download/DE/code%20transport.pdf. Saddik, S. « La filière de poulet de chair et l’accord de libre échange : questions

préliminaires ». Mémoire de 3ème

cycle pour l’obtention de diplôme d’ingénieur d’état

en Productions animales. ss direction Pr A. Eddabbagh. IAV H II Rabat. Juin 2006.

Trévidy J.J & Hubbard I.2000. «La conduite de l’alimentation du poulet de chair ».

Afrique Agriculture. Mai 2003. p45-46.