PROJET ASSOCIATIF - Solidarité Pyrénées à...

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PROJET ASSOCIATIF

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Sommaire

I- Préambule……………………………………………………………….. P. 3

II- Historique……………………………………………………………....... P. 4

III- Missions………………………………………………………………….. P. 5

IV- Valeurs………………………………………………………………….... P. 6

V- Etablissements et services……………………………………………...... P. 7

5-1 Services Transversaux……………………………………….…..… P. 7

5-1.1 Accompagnement à la vie quotidienne…………………….….... P. 7 5-1.2 Accompagnement à la vie sociale……………………………..… P. 7 5-1.3 Accompagnement à la vie professionnelle et à la formation….. P. 7 5-1.4 Accompagnement à la notion de citoyenneté……………..…… P. 7 5-1.5 Accompagnement par le biais du travail partenarial………..... P. 7

5-2 Accueil de Jour…………………………………………………. P. 8 5-3 Centre d’hébergement et de Réadaptation Sociale……………. P. 9 5-4 Equipe Mobile de Rue…………………………………………... P. 10

VI- S’adapter, se professionnaliser, évoluer……………………………..… P. 11

6-1 Public accueilli et son évolution……………………………..……... P. 11 6-2 Mise en place des outils de la loi 2002-2…………………………… P. 11 6-3 Professionnalisation nécessaire…………………………………….. P. 11 6-4 Bientraitance…………………………………………………………P. 12 6-5 Evaluations internes et externes…………………………………….P. 12 6-6 Vivre avec son temps…………………………………………….…. P. 13

VII- Personnes accueillies…………………………………………….………. P. 14

VIII- Partenaires………………………………………………………….……. P. 14

IX- Autorités de Contrôle et de Tarification………………………….……. P. 14

X- Conclusion…………………………………………………….…………. P. 15

XI- Lexique…………………………………………………………….….…..P. 16

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I- PREAMBULE

L’Association « Solidarité 66 » a pour ambition première de lutter contre l’exclusion, d’accueillir sans distinction toute personne en situation de pauvreté, de détresse, afin de lui apporter une réponse adaptée. Lorsqu’on a tout perdu ou presque, il reste encore une lutte que l’on peut mener : celle de sa dignité. Indigents, précaires, exclus, ces mots désignent ceux dont les ressources pécuniaires, sociales et culturelles ne leur permettent pas de se maintenir dans une situation de relative suffisance ponctuelle ou durable à l’égard de la société dans laquelle ils s’inscrivent. Ils sont les personnes les plus défavorisées et donc les plus nécessiteuses. Evoluant en dehors de la norme sociétale, ils portent en eux de multiples difficultés et stigmates qui constituent autant d’obstacles à la construction d’une vie digne, riche de droits et de devoirs. Seuls, ils n’ont pas la capacité à s’extraire d’une situation qu’ils subissent comme une force opprimant l’essence même de leur existence. Dans leur lutte pour la dignité, peu de choix s’offrent à eux, mais demeure celui de ne pas accepter d’être aidé. C’est pourquoi, pour eux plus que pour quiconque, il faut susciter la demande d’accompagnement. L’Association « Solidarité 66 » est composée de femmes et d’hommes se prévalant d’un sentiment de responsabilités citoyenne et humaniste à l’égard des moins favorisés. Nous partageons le sentiment du devoir d’agir pour ces personnes et, au-delà, du devoir de lutte contre les phénomènes qui produisent ces situations. Le regard que porte autrui constitue l’un des principaux facteurs motivant le sentiment d’exclusion. Nous devons également lutter pour que ce regard soit davantage inspiré par la bienveillance que par la malveillance. C’est pourquoi, l’Association s’engage, autant que faire se peut, à solliciter la puissance publique et à sensibiliser l’opinion.

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II- HISTORIQUE La pauvreté a toujours existé. Elle a été et reste encore diversement perçue selon les périodes et les pays. En France, elle a été mise au premier plan, entre autre grâce à l’humilité d’un homme, suite à l’hiver 1954, particulièrement meurtrier pour les sans abri. L’Abbé Pierre lance le 1er février 1954 un appel surnommé par la presse « l’insurrection de la bonté » pour mobiliser les forces en présence, pour aider et lutter contre cette pauvreté dévastatrice. Depuis les années 2000, la pauvreté a augmenté de façon rapide et croissante pour compter en 2012 entre 4.8 et 8.6 millions de pauvres en France. Actuellement, la paupérisation d’une partie de la société apparaît comme un paradoxe d’autant plus prégnant que nous vivons dans un « pays riche ». En fonction des époques, la pauvreté était plus ou moins tolérée, même si de nombreux hommes politiques, sportifs ou encore religieux l’ont combattue à l’instar de l’Abbé Pierre. John Heywood, écrivain anglais, ne disait-il pas : « il est plus facile de louer la pauvreté que de la supporter ». Le phénomène de peur réelle ou fantasmée engendré par la présence de personnes sans domicile, la visibilité de la misère sur les trottoirs perpignanais, le manque de lieux d’accueil, alliés à l’abrogation de la loi de vagabondage et mendicité, ont conduit certaines associations à interpeller les pouvoirs publics afin de créer une association chargée d’animer des lieux d’accueil et d’hébergement. Un collectif d’associations, comprenant le Secours Catholique, le Comité Catholique d’Action contre la Faim, ATD Quart Monde, l’Association Catalane d’Aide Aux Libérés, la Conférence Saint-Vincent de Paul, soutenu par l’Etat, le Département, la Ville de Perpignan et la Fondation Abbé Pierre, a créé en novembre 1992 : l'Association « Solidarité 66 ». Cette dernière s’est dotée d'une « Boutique Solidarité » soit un accueil de jour, agréée par la Fondation Abbé Pierre afin d’accueillir individuellement et de façon inconditionnelle toute personne se présentant. Le 28 octobre 1996, le CHRS du Mas Saint-Jacques a obtenu son agrément, afin d’offrir des places d’urgence et d’insertion aux plus démunis. Dans la même année, a été créée l’Equipe Mobile de Rue, afin que les professionnels de ce service interviennent auprès des personnes vivant dans la rue, les squats, pour maintenir un lien, une confiance et proposer une orientation en fonction des demandes et des besoins.

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III- MISSIONS Elles s’articulent autour des principes suivants :

Participer à la lutte contre l'exclusion Permettre un mieux vivre pour les personnes qui souffrent de leurs dé-socialisation et

de leurs différences Adapter et développer les méthodes d'accompagnement Développer des lieux capables d'accueillir les partenaires travaillant dans le champ de

l'exclusion Sensibiliser les acteurs de la vie civile aux différentes problématiques liées à la

pauvreté et à la grande précarité Répondre aux situations d’urgence notamment le non ou mal logement.

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IV- VALEURS Inconditionnalité de l’aide :

Inconditionnalité biographique : Les secours sont donnés quels que soient les parcours des personnes, leur histoire, les raisons pour lesquelles elles vivent leur situation d’exclusion. On ne subordonne pas nos actions à l’analyse du passé des usagers.

L’inconditionnalité sociale : L’appartenance à une catégorie d’ayant droit n’est pas

exigée comme condition de prise en charge par les structures. C’est aussi l’attachement au principe de non-discrimination sous quelque forme que ce soit.

Principe de libre choix et consentement éclairé : L’aide ne doit pas être imposée, la liberté de décision doit être donnée aux usagers. Leur consentement éclairé doit être cherché en informant par tout moyen, en aidant à la compréhension des situations, des démarches et dispositifs de toute nature. Principe de participation des usagers : Il constitue les prémices d’une réappropriation d’une véritable existence sociale. Participer c’est détenir un rôle, c’est exister. La participation implique une projection. Par la décision, l’usager a le pouvoir de changer les orientations futures de sa vie. Par l’action, il a le pouvoir d’agir sur sa condition. Il ne le fait pas seul, mais il contribue, c’est une étape qui mène vers l’autonomie. Solidarité et universalité : « Donner c’est recevoir ». De cette phrase de l'Abbé Pierre s’inspire l’esprit de solidarité qui consiste à considérer qu’aider l’autre revient à s’aider soi-même. C’est aussi un sentiment de responsabilité mutuelle à l’égard d’autrui qui invite à se demander « qui aidera si nous même ne le faisons pas ». Dignité et respect : Toute personne, quelle que soit sa condition, a une identité propre. Elle ne doit pas souffrir du regard de l’autre. Nous devons la recevoir et écouter attentivement son histoire. Bienveillance, tolérance et humilité : Un état d’esprit dans lequel on considère autrui à travers un regard empathique. Cela invite à la tolérance et à l’humilité, mais aussi à considérer, en priorité, la bienveillance dans les intentions de l’autre. L’empathie est essentielle à la construction d’une relation de confiance avec les usagers. Cette dernière est fondamentale pour qu’une personne témoigne de ses difficultés. Accomplissement : C’est la conviction que l’individu ne se réalise qu’au travers de ses actes. Actes qui sont la manifestation d’une existence au milieu de celles des autres. Parce qu’ils en sont souvent dépourvus, nous voulons offrir aux usagers le matériau à partir duquel ils pourront commencer à se reconstruire. Lutter pour ne plus être victime. Reprendre le contrôle de sa vie. Accompagner les usagers pour qu’ils puissent ensuite se réapproprier leur environnement. Mais pour rendre cela possible, il est aussi impératif de pouvoir rompre avec l’isolement social et psychique.

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V- ETABLISSEMENTS ET SERVICES

5-1 SERVICES TRANSVERSAUX

5-1.1 Accompagnement à la vie quotidienne : - Aide alimentaire - Aide à l’hébergement - Aide dans les démarches administratives - Mise à disposition de dispositifs pour l’hygiène et le suivi sanitaire des

personnes - Election de domicile - Bagagerie - Orientations vers d’autres partenaires en fonctions des situations - Aide pour les déplacements

5-1.2 Accompagnement à la vie sociale :

- Favoriser, quand cela est possible, le contact avec la famille - Participer aux activités proposées - Savoir accepter les règles de la société, respect des autres - Entrer dans un processus d’insertion et respecter ses engagements

5-1.3 Accompagnement à la vie professionnelle et à la formation :

- Prendre acte de la situation professionnelle des personnes - Favoriser tout retour à une vie professionnelle dite classique

5-1.4 Accompagnement à la notion de citoyenneté (droits et devoirs) :

- Faire prendre conscience aux usagers de leurs droits mais aussi de leurs devoirs

5-1.5 Accompagnement par le biais du travail partenarial : - Développer les partenariats pour une meilleure prise en charge des usagers - S’inscrire dans une véritable dynamique professionnelle afin de donner plus de

poids aux démarches d’insertion entreprises.

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5-2 ACCUEIL DE JOUR

Parole d’usager (Michel): « la Boutique est un endroit où le personnel est convivial et à l’écoute des accueillis. Ils sont toujours là pour nous. Quand je suis arrivé ici, je ne connaissais pas l’endroit, ils m’ont accueilli les bras ouverts et je les en remercie beaucoup. » L’objectif général de la « Boutique Solidarité » est d’assurer un accueil individuel inconditionnel, qui respecte l’anonymat pour toute personne qui en manifeste la demande, dans le respect de leur dignité. Les premières prestations offertes au sein de la structure sont les prestations de base pouvant se définir ainsi par les accueillis eux-mêmes : « Un endroit où se poser, à la fois physiquement et psychologiquement ; C’est un lieu où l’on peut s’asseoir, s’arrêter de marcher ou de « traîner » (par opposition aux déplacements incessants d’un point à l’autre de la ville ou en errance), où l’on peut entreposer ses affaires plutôt que de les porter en permanence ; C’est un endroit où l’on peut rester, passer du temps, sans risquer d’être « déplacé » voire « délogé », comme dans la rue. C’est parce que la structure permet, au préalable, de s’y poser en toute tranquillité qu’elle peut favoriser un processus de mieux-être chez la personne autour d’une collation. Les usagers bénéficient d’une douche et toilettes, d’une bagagerie, d’une laverie, d’une aide vestimentaire et de colis alimentaire. Les usagers peuvent rencontrer des éducateurs pour une élection de domicile ou toute autre demande d’ouverture de droit après vérification de leur situation.

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5-3 CENTRE D’HEBERGEMENT DE READAPTATION SOCIALE

LE « MAS SAINT-JACQUES »

Parole d’usager (Sébastien) : « Avant ça, j’ai traversé 7 villes… Si ces gens-là n’avaient pas été là pour nous épauler, nous serions certainement encore dehors avec aucune perspective d’avenir. Actuellement, nous sommes au CHRS grâce à eux et nous avons un endroit pour dormir et voir l’avenir un peu plus bleu, une domiciliation, donc des papiers et la possibilité de trouver un emploi… ». Le CHRS d’insertion se doit de répondre à des prestations précises : S’alimenter Mettre à l’abri Proposer un toit Aider matériellement et financièrement Procurer un accès à l’hygiène et aux soins.

L’objectif premier est d’accueillir, d’informer, d’écouter, de soutenir et d’orienter comme : Evaluer et proposer des entretiens individuels Faire émerger et élaborer un projet Permettre l’accès aux droits fondamentaux Favoriser leur participation à s’exprimer, échanger et prendre des responsabilités Accompagner vers l’autonomie

Le CHRS est ouvert 7/7 jours et 365/365 jours. Il existe deux types de population : Les personnes hébergées dans le cadre du 115 Les personnes en insertion

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5-4 EQUIPE MOBILE DE RUE

Parole de salarié : « On va chez elle ! Chez elle, c’est la rue. Ce sont des gens hors temps avec qui il faut avancer avec leur temps différent du nôtre ». Les médiateurs ont pour objectif la restauration du lien social. Ils vont à la rencontre des personnes de la rue et font une évaluation globale de la situation. Ils repèrent les populations qui ne fréquentent pas les lieux d’hébergements et aident les personnes à identifier leurs problématiques et leurs besoins. Ils mettent en lien avec les partenaires et orientent vers les structures d’hébergements. Ils assurent l’accompagnement et le suivi des personnes dans leurs lieux de vie et effectuent la médiation familiale. Les 3 entités (l’Accueil de Jour, le CHRS et l’équipe mobile de rue) ont connu de profondes transformations, dues à l’évolution des politiques sociales et de leurs attentes. Pour poursuivre sa mission de lutte contre l’exclusion avec les exigences financières, législatives et réglementaires, l’Association doit être vigilante, efficace, réactive afin de répondre aux demandes des milliers d’usagers qui ont besoin de ses services pour vivre dans la dignité.

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VI- S’ADAPTER, SE PROFESSIONNALISER, EVOLUER L’évolution de l’Association est en lien avec l’évolution du public accueilli et celle des exigences et réglementations politico-financières.

6-1 Public accueilli et son évolution Nous constatons une évolution dans le public rencontré. Les problématiques sont accrues et se complexifient de plus en plus, notamment chez les plus jeunes et chez les personnes âgées, en errance depuis plusieurs années, qui ne peuvent plus s’inscrire dans un processus d’hébergement et d’insertion durable. Il y a de plus en plus de personnes ayant un passé institutionnel lourd, avec des problématiques cognitives, psychiques, voire psychiatriques, de plus en plus de jeunes, de plus en plus d’étrangers. Cela demande donc une remise en cause perpétuelle des pratiques professionnelles, afin de pouvoir répondre au mieux aux besoins et exigences d’un tel public.

6-2 Mise en place des outils de la loi 2002 La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale a mis au cœur du dispositif la personne accompagnée, appelée aussi usager. Pour permettre une lisibilité du travail réalisé auprès des personnes, pour revisiter les pratiques afin que la personne soit partie prenante à 100% de son projet de vie, la loi 2002 a mis en place des outils, des supports que chaque institution accompagnant des personnes doit construire. Il s’agit du règlement de fonctionnent, du livret d’accueil, du projet personnalisé, etc. Notre Association adhère à l’esprit de la loi (la personne au centre du dispositif). Elle s’engage par ailleurs à mettre rigoureusement en œuvre les dispositions prévues par le législateur.

6-3 Professionnalisation nécessaire Les contraintes administratives, législatives et réglementaires se renforcent. La loi du 2 janvier 2002 a rendu obligatoire un grand nombre d’outils (projet d’établissement, projet personnalisé, participation des usagers, évaluation, etc.). S’ajoute à cela une gestion budgétaire et comptable rigoureuse, afin que dans une période de crise, une utilisation efficiente de l’argent public soit réalisée. Dans un tel contexte, il est primordial d’avoir des instances décisionnaires organisées comme le Conseil d’Administration, les instances exécutives (Bureau, Réunion de cadres, Réunion de coordination) au fait des enjeux politiques, économiques et humains. Le but est de proposer un postulat fort : le professionnalisme afin que cette démarche pérennise et sécurise les actions du personnel, et in fine, optimise le service rendu à l’usager. Il est également nécessaire d’impulser une dynamique de formation auprès des salariés, afin qu’ils puissent acquérir, développer ou parfaire leurs compétences, leurs pratiques face à une population mouvante, particulière dans sa subjectivité. Ce savoir-faire, associé à leur savoir-être, sera un outil supplémentaire pour que le salarié se sente mobilisé, soutenu, efficient et reconnu.

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Les choix budgétaires doivent permettre de répondre aux coûts des formations incontournables pour répondre à la qualité de service, surtout au regard de l’évolution du public.

Parole de salarié : « la création d’une identité professionnelle soumise à une coordination des actions est indispensable pour faire unité contre la misère ». Les bénévoles et les salariés qui s’engagent activement dans cette lutte contre l’exclusion constituent la « force vive » du projet associatif.

6-4 Bientraitance L’Association « Solidarité 66 » s’intègre dans les définitions suivantes de la Bientraitance : « englobe tout ce qui favorise l’épanouissement de la personne » ou encore «un processus relationnel évolutif et dynamique dont l’intention et les actes visent à permettre un développement physique, psychique et social. » Très attachée à la condition humaine, l’Association met tout en œuvre pour favoriser un cadre et un accompagnement bientraitant aux usagers.

6-5 Evaluations internes et externes La loi du 2 janvier 2002 précise que les établissements sociaux et médico-sociaux doivent procéder à l’évaluation de leurs services dans le cadre d’une évaluation interne, mais aussi d’une évaluation externe. Le CASF indique dans son article L.312-8 : « Les établissements et services mentionnés à l’article L.312-1 procèdent à l’évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent, au regard notamment de procédures, de références et de recommandations de bonnes pratiques professionnelles validées, ou en cas de carence, élaborées, selon les catégories d’établissements ou de services, par un Conseil national de l’évaluation sociale et médico-sociale, placé auprès du ministre chargé de l’action sociale. Les résultats de l’évaluation sont communiqués tous les cinq ans à l’autorité ayant délivré l’autorisation. Les établissements et services font procéder à l’évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent par un organisme extérieur. Les organismes habilités à y procéder doivent respecter un cahier des charges fixé par décret. » Totalement engagée pour mener à bien sa démarche qualité, l’Association « Solidarité 66 » procède actuellement à son évaluation interne. Elle procédera à son évaluation externe en 2014.

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6-6 Vivre avec son temps La société actuelle évolue rapidement dans sa façon de communiquer, d’entrer en relation, de s’organiser, de s’administrer ou encore de revisiter ses méthodes de travail. L’Association essaie, avec les moyens dont elle dispose, de proposer des outils, des supports, pour que les usagers aient la possibilité de tisser du lien, de prendre contact, de s’informer, de réaliser les démarches administratives. Par exemple, l’Association propose : La domiciliation nécessaire pour recevoir du courrier personnel ou professionnel,

pour avoir accès à des droits et à des prestations, Internet qui est un média incontournable de nos jours, Un temps téléphonique pour répondre à des sollicitions administratives, à des

offres d’emploi, Un site Internet pour informer et sensibiliser le public de son action, Photocopieur, Etc.

Bien entendu, cela ne vient pas se substituer à la relation physique, à la rencontre avec l’autre. Tous ces supports viennent en plus des rencontres avec les différents partenaires, professionnels qui accompagnent dans tous les domaines les usagers.

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VII- PERSONNES ACCUEILLIES

Toutes les actions pensées, actées et menées par l’Association vont en direction des personnes les plus démunies sans aucune distinction, dans le respect de leurs droits mais également de leurs devoirs en tant que personne. Le principal droit est un devoir : nulle personne ne peut s’en prendre à soi et/ou aux autres. Toute personne a droit à son intégrité et à préserver celle de l’autre. Il est primordial de tout mettre en oeuvre pour faire respecter cela, afin que chacun se sente reconnu en tant qu’individu unique et en sécurité de sa personne. Toutes les démarches et outils sont calqués sur les besoins, les demandes, les attentes de l’usager, en tenant compte de chaque problématique.

VIII- PARTENAIRES

Actuellement, on ne peut concevoir un accompagnement de personnes au plus proche de sa problématique, sans être en étroite collaboration avec des partenaires. Ainsi, l’accompagnement des personnes ne peut être envisagé autrement que dans une démarche globale. L’Association a cette vision partenariale, afin d’orienter vers les services compétents en fonction des spécificités des situations. Elle passe ainsi le relais à des structures pouvant répondre au mieux aux besoins de l’usager, tels que : les MSP pour les personnes bénéficiaires du RSA, PASS, Banque Alimentaire, Secours Populaire, MAO, A.N.P.A.A, C.S.A.P.A., C.L.A.T, S.M.I.T, Pôle emploi, M.L.J L’efficience de notre action ne peut se faire sans un partenariat solide et sans cesse en quête de nouveaux liens pour répondre au mieux aux spécificités du public accueilli. C’est par un travail continuel de mise en relation entre les divers acteurs du social, du médico-social, de la santé, que l’on pourra répondre d’une manière adaptée à une demande d’aide à la fois grandissante, mouvante dans son contenu tant le public évolue et à la fois dans sa volonté d’être personnalisée.

IX- AUTORITES DE CONTROLE ET TARIFICATION

Direction Départementale de la Cohésion Sociale

Conseil Général 66

Fondation Abbé Pierre

Mairie de Perpignan

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X- CONCLUSION

L’Association « Solidarité 66 » est en harmonie avec les valeurs et l’esprit de la Fondation Abbé Pierre, tant sur le plan des actions menées que sur le plan de l’humilité. Le travail réalisé auprès des personnes en situation de grande précarité est un travail de l’ombre, de discrétion et d’humanisation à chaque instant. Les mots, les regards nous parlent chaque jour pour nous exprimer la détresse, la vulnérabilité, la quête, la recherche, la solitude, la fatigue mais également l’espoir, les remerciements, la reconnaissance, la confiance et la gratitude.

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XI- LEXIQUE

A.N.P.A.A. Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie C.A.S.F. Code de l’Action Sociale et des Familles C.L.A.T. Centre de Lutte Anti Tuberculeux C.S.A.PA. Centre Spécialisé de Soins aux Toxicomanes M.A.O. Module d’Accès et d’Orientation à la santé M.L.J. Mission Locale des Jeunes M.S.P. Maison Sociale de Proximité P.A.S.S. Permanence d’Accès aux Soins de la Santé R.S.A. Revenu de Solidarité Active S.M.I.T. Service Maladie Infectieuse et Tropicale