PROGRAMME SANTÉ USAID/NEEMA 2016-2021 L ... - ARCAD SIDA …

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Alliance Nationale des Communautés pour la Santé Semestriel de liaison L’atteinte des « 90-90-90 » : Gage pour des communautés en bonne santé Avril 2018 www.ancs.sn L'ANCS s'investit pour des services de santé de qualité et l'adoption de comportements sains PROGRAMME SANTÉ USAID/NEEMA 2016-2021 RANDONNÉE PÉDESTRE Deuxème édition PARTENARIAT ANCS/IRESSEF L’équipe de recherche du Pr Mboup s’implique dans le PARECO

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Alliance Nationale des Communautés pour la Santé

Semestriel de liaison

L’atteinte des « 90-90-90 » :Gage pour des communautésen bonne santé

Avril 2018www.ancs.sn

!

!L'ANCS s'investit pour des services de santé de qualité et l'adoptionde comportements sains

PROGRAMME SANTÉ USAID/NEEMA 2016-2021

!

RANDONNÉE PÉDESTRE Deuxème édition

PARTENARIAT ANCS/IRESSEF

L’équipe de recherchedu Pr Mboup s’impliquedans le PARECO

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Après avoir capitalisé une vaste et solide expériencedans de nombreux domaines principalement lalutte contre le VIH/Sida, lʼimplication et la promo-

tion de la participation des communautés dans la réponseau VIH/Sida, la coïnfection TB/VIH, lʼencadrement et le ren-forcement des systèmes de santé communautaires, le plai-doyer, la promotion dʼun environnement favorable et labonne gouvernance, entre autres, lʼANCS compte renforceret massifier son approche de santé communautaire pourdiversifier ses interventions en lʼélargissant aux autres ma-ladies, surtout celles chroniques.

La santé communautaire, partie intégrante de la santépublique, se fonde sur la participation effective de la com-munauté à lʼamélioration et la promotion de la santé enpassant par lʼidentification des besoins prioritaires, la défi-nition consensuelle dʼactions collectives adaptées dans lagestion et lʼévaluation des interventions. Sa spécificité estdʼêtre populationnelle facilitant ainsi la transformation denormes sociales pouvant engendrer une dynamique dechangement durable de comportements sur le plan sani-taire pour la création dʼun environnement et des conditionsfavorables au bien-être de lʼindividu.

LʼANCS, à travers cette approche de santé communau-taire, qui a démontré ses preuves dans le cadre de la ges-tion de lʼépidémie du VIH, poursuivra ses actions deréseautage, de développement de partenariat avec les ex-perts, les professionnels, les décideurs et les élus locauxpour bâtir seule ou en consortium des programmes et desprojets.

Des programmes et projets en consortium en cours com-mencent déjà à donner des résultats satisfaisants. Il nousplairait de citer le programme régional de Réduction desrisques VIH/TB et autres comorbidités et promotion desdroits humains auprès des consommateurs de drogues in-jectables dans 5 pays de lʼAfrique de lʼOuest : BurkinaFaso, Cap-Vert, Côte dʼIvoire, Guinée-Bissau et Sénégal(PARECO) financé par le Fonds Mondial et du projet Kora-Dub visant à améliorer lʼaccès des jeunes populations clésà des services VIH et santé sexuelle et reproductive dequalité dans quatre capitales (Kinshasa, Ouagadougou,Dakar et Bujumbura) financé par Expertise France (Initia-tive 5%).

Dans le même sillage, lʼANCS, en consortium avec huitorganisations nationales et internationales, participe acti-vement à lʼexécution du programme de Santé de lʼUSAID« NEEMA » sous le leadership de IntraHealth. En effet, ilsʼagira, pour le Consortium, durant la période 2016-2021,dʼappuyer les efforts du Gouvernement du Sénégal pourveiller à ce que les services de santé soient améliorés demanière durable et utilisés efficacement pour réduire lestaux de mortalité et de morbidité maternelles, néonataleset infantiles, puis contribuer à lʼémergence dʼune généra-tion libérée du sida.

En pratique, la démarche du Projet NEEMA vise à amé-liorer lʼaccès et lʼutilisation de services et produits de santé

de qualité dans le secteur public et accroitre lʼAdoption decomportements sains au sein de la population.

Dans ce Programme de santé de lʼUSAID, une approchenovatrice de mobilisation communautaire basée sur lʼen-gagement et la valorisation de lʼexpertise locale permetvéritablement de garantir lʼappropriation, la pérennisationet lʼutilisation de solutions viables ancrées à lʼéchelle locale.En somme, il sʼagira dʼapporter des réponses locales auxspécificités locales.

LʼANCS profite de cette tribune pour saluer lʼengage-ment, le leadership et la volonté affirmée des membres duconsortium que sont IntraHealth International, Childfund,Helen Keller International (HKI), John Hopkins University,Marie Stop International (MSI), Réseau Siggil Jigèen etIdea 42 qui ont mis à contribution leur expertise pour ac-compagner les communautés.

Pour sa part, lʼANCS, chargée du volet VIH/Sida du pro-jet Neema, notamment dans sa rubrique « Renforcementdes capacités des organisations de la Société Civile pourles populations clés », se fera le point dʼhonneur dʼapportertoute son expertise dans ce domaine dont elle a fini de faireses preuves avec des performances reconnues et approu-vées par les bénéficiaires et les partenaires.

La stratégie des médiateurs, développée depuis cinq ansavec le financement du Fonds Mondial de lutte contre lesida, la tuberculose et le paludisme, est étendue dans leprogramme NEEMA pour maintenir les acquis et renforcerles offres de services destinées aux populations clés. Cettestratégie, un modèle novateur de contribution de la SociétéCivile dans le renforcement du système de santé, a mani-festement démontré sa performance et son efficacité à toutpoint de vue. En effet, il est établi que la mutualisation desinterventions des médiateurs et des prestataires de soinsa contribué à lʼoptimisation de la prise en charge globaledes groupes vulnérables et marginalisés.

Mieux, en renforçant les interventions efficaces et dequalité des médiateurs qui encouragent leurs pairs à accé-der et à rester sous traitement, les communautés peuventcontribuer à lʼatteinte des « 90-90-90 », un objectif fixé parlʼONUSIDA pour 2020. En plus, ces interventions contri-bueront à booster les indicateurs dans lʼatteinte des objec-tifs du TATARSEN en mettant en exergue des servicesdifférenciés de dépistage et de prise en charge.

Dʼailleurs, pour pérenniser cette stratégie, lʼANCS va mo-biliser chaque année environ 124 médiateurs pour un mon-tant de cent vingt-sept millions deux cent vingt-quatre mille(127 224 000 F Cfa). Cette contribution entre en droite ligneavec la stratégie de lʼONUSIDA qui consiste à recruter 2millions dʼagents de santé communautaire, afin de tirer pro-fit du dividende démographique, de mettre fin à lʼépidémiede sida et dʼassurer durablement la santé pour tous enAfrique. ■

MMG

3SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

www.ancs.sn

Ensemble,pour des communautés en bonne santéMagatte MBODJ GUEYE

Directrice Exécutive ANCS

édito

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L’Ancs dans le Consortium «

▲ ▲ ▲ SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 20184

www.ancs.sn

PROGRAMMEPARECO

1619

Formation sur les protocoles etles techniques d’échantillonnageet d’estimation

(Par Micaïlou Magassouba - PARECO)

RÉACTIONS - Pr MboupMagatte Mbodj

(Par Equipe PARECO)

Mise en œuvre du PARECO : lepaquet d’activités en « seringue»

(Par Micaillou Magassouba - PARECO)

L’Ancs dans le Consortium «

éditorial3Ensemble, pour des communautésen bonne santé

(Par Magatte Mbodj Guèye - DE ANCS)

Révision : Gaston ColyInfographie : Alioune Kassé

Impression : Polykrome

Semestriel de liaisonALLIANCE NATIONALE DES COMMUNAUTÉS POUR LA SANTÉ

Directrice de Publication : Magatte MBODJ GUEYE

Coordonnateur : Issa NIANG

Assistante : Madeleine S. MADIOUNE DIOUF

Ont participé à ce numéro :Dr El Haddj Yankhoba DIAL - Barra Lamine FALL - Eugène KALY

Amadou Diouf LY - Madeleine Salane MADIOUNE Micaïlou MAGASSOUBA - Macoumba MBODJ

Léon Michel NDIONE - Maïmouna NDOYE - Hawa TALLA

Sacré Cœur Pyrotechnique Villa R41 Cité Keur GorguiBP : 10297 (Dakar-Liberté)

Tél. : +221 33 869 30 11 - Fax : +221 33 827 95 02Email : [email protected] - Site web : www.ancs.sn

S e m e s t r i e l d e l i a i s o n A L L I A N C E N A T I O N A L E D E S Cs

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m « Neema »

5▲▲▲

SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018

www.ancs.sn

RANDONNéepédestre 2e édition

1215

Vue d’ensemble du Projet « Neema »(Par Hawa Talla - IntraHeath International)

Composante VIH dans le Projet « Neema »(Par Dr El Haddj Yankhoba Dial - IntraHeath International)

Dépistage auprès des populations clés(Par Léon Michel Ndione - ANCS)

16 journées d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles

(Par Maimouna Ndoye - IntraHeath International))

L’atteinte des trois « 90-90-90 » gage pour la santé des communautés

(Par Equipe Communication)

RÉACTIONS - Partenaires(Par Madeleine Salane Madioune

et Issa Niang)

Images Randonnée pédestre▲

sur lefil

2025

Journées de convergencedes médiateurs

(Par Eugène KalySource : Le Soleil)

Contrôle qualité des interventions auprès des popu-lations vivant avec un handicap

(Par Barra Lamine Fall - ANCS)

Programme ANCS/ACMU (Par Adama Diouf Ly - Source : APS)

dossier6

11m « Neema »

A v r i l 2 0 1 8S C O M M U N A U T É S P O U R L A S A N T É

Journée Mondiale deLutte contre le Sida 2017

(Par Macoumba Mbodj - CNLS)

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www.ancs.sn DOSSIER

6SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲ ▲ ▲

PROGRAMME DE SANTÉ USAID SENEGALNeema 2016-2021

ObjectifsAméliorer lʼaccès et lʼutilisation deservices et produits de santé dequalité dans le secteur public.

1.1. Couverture et utilisation ac-crues dʼinterventions pérennes àhaut impact et fondées sur les don-nées probantes dans les ménageset les structures de santé.

1.2. Renforcement et pérennisa-tion des liens entre les plateformescommunautaires et le système de santé.

1.3. Amélioration et pérennisationdes services de qualité au niveaudes ménages, de la communautéet des PPS.

1.4. Les populations clés dans leszones ciblées effectuent un dépis-tage, participent à un traitement an-tirétroviral et reçoivent des soins dequalité conformément aux trois 90.

Accroitre l’adoption de comportements sains

2.1. Des interventions CSCC ci-blées et de haute qualité pour pro-mouvoir des services à hautimpact et des comportementssains sont mises à lʼéchelle.

2.2. Capacité du secteur public àcoordonner, concevoir et plaiderpour de meilleures CSCC aux ni-veaux national et régional renforcée.

2.3. Capacités techniques et opé-rationnelles des organisations lo-cales pour concevoir, mettre enoeuvre et évaluer les programmesde CSCC améliorées.

GenreL’analyse de la dimension de genreconstituera un outil fondamental pourles responsables du secteur de la santéet les prestataires de soins en les aidantà planifier les services, en améliorant leuraccessibilité et leur qualité et en permet-tant aux membres de la communauté des’attaquer aux principaux déterminantssocioculturels de la santé.

Apprentissage continueL’approche ISD-HB recourra à un ap-prentissage continu et collaboratif, ainsiqu’à une prise de décisions fondées surdes données probantes, et sera suffisam-ment souple pour adapter les interven-tions lorsque les informationsdis ponibles montreront qu’il existe demeilleurs moyens d’obtenir les résultatssouhaités.

TechniqueLe projet va utiliser des approches parti-cipatives pour veiller à ce que toutes lesparties prenantes concernées (membresdu gouvernement, organisations de la so-ciété civile et acteurs communautaires)s’impliquent dans la réalisation des acti-vités et des objectifs du projet. Les ap-proches suivantes orienteront notrestratégie technique.

Segmentation fineNous procéderons à la segmentation dupublic visé et à la mise en contexte de nosinterventions pour mieux comprendre etsurmonter les obstacles (géographiques,financiers, liés au genre ou à l’âge, rela-tifs aux normes sociales) rencontrés parles différentes populations cibles s’agis-sant de l’accès aux services et de l’adop-tion de comportements sains.

CommunautéNotre approche en matière d’engagementcommunautaire a pour but de garantirl’appropriation, la pérennisation et l’uti-lisation de solutions viables ancrées dansla connaissance des conditions et des li-mitations à l’échelle locale.

Hawa TALLADCOP Projet USAID/Neema

ButAppuyer les efforts du Gouverne-ment Sénégalais pour veiller à ceque les services de santé soientaméliorés de manière durable etutilisés efficacement pour réduireles taux de mortalité et de morbi-dité maternelles, néonatales et in-fantiles et contribuer à lʼémer gencedʼune génération libérée du SIDA.

ClientsLe projet cherchera à promouvoir une ap-proche articulée autour des clients et dela communauté pour étendre des pa-quets d’interventions intelligentes à hautimpact au niveau des structures de santéet à l’échelle communautaire dans le butd’accroître la couverture et l’utilisation deservices en tirant partie de chaque pointde contact pour réduire le nombre d’oc-casions manquées et répondre aux prin-cipaux besoins sanitaires.

Consortium de mise en œuvreORGANISATION

IntraHealth International

ChildFundJohn Hopkins UniversityCenter for Communication ProgramsMarie Stopes International -SénégalHelen Keller InternationalRéseau Siggil JigéenAlliance Nationale de lutte Contre le Sidadevenue Alliance Nationale des Communautés pour la Santé

Ideas 42

RESPONSABILITESPrime Contractant avec USAIDRenforcement de lʼoffre de services - genreSanté communautaireCommunication Sociale pour le Changementde comportementPlanifification FamilialeNutrition, HygiènePlaidoyer et mobilisation communautaireVIH/SIDA : Renforcement des capacitésdes organisations de la société civilepour les populations clésRecherche comportementale en sʼappuyantsur lʼéconomie comportementale

TECHNIQUE• Approche articulée autourdes clients et de la com-munauté• Segmentation du publicvise et mise en contexte• Engagement communau-taire• Transformation de la di-mension de genre et enga-gement de la jeunesse

• Apprentissage continu et collaboratif,et prise de décisions fondées sur lesdonnées probantes• Développement des capacités natio-nales, approbation des approches etrespect des engagements• Coordination, alignement et synergie• Adoption et mise en oeuvre des prio-rites de la strategie pour la santé nu-merique

Comportements sains et meilleurs résultats de santé

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En vue de contribuer à l’at-teinte des objectifs d’élimi-nation du VIH à l’horizon

2030 (zéro nouvelle infection, zérodécès lié au VIH et zéro discrimina-tion), le projet USAID/Neema (2016-2021) à travers l’un de ses objectifsgénéraux vise à améliorer l’accès del’utilisation des services et produitsde qualité dans le secteur public. Ilest articulé autour de l’appui au mi-nistère de la Santé et de l’Action so-ciale (MSAS) dans la mise en œuvrede la stratégie TATARSEN.

En effet, le projet Prestations deservices intégrés et adoption de com-portements sains (ISD-HB),USAID/Neema, appuie les efforts dé-ployés par le gouvernement du Séné-gal pour veiller à ce que les servicesde santé soient améliorés de manière

durable et utilisés efficacement pourréduire les taux de mortalité et demorbidité maternelles, néonatales etinfantiles, puis contribuer à l’émer-gence d’une génération libérée dusida.

Le TATARSEN ou Test, Treat andRetain au Sénégal, est une stratégied’accélération de l’atteinte de l’objec-tif global d’élimination d’ici 2030. Elleveut atteindre les cibles des trois« 90 » d’ici 2020 au Sénégal :

- 90% des PVVIH sont dépistées ;- 90% des PVVIH dépistées sont

mis sous traitement ; - 90% des PVVIH sous traitement

ont une charge virale indétectable demanière durable.

Cet appui au MSAS se fait avec laDivision de lutte contre le sida et lesIST (DLSI) dans les régions priori-taires pour les populations clés àrisque et les zones sensibles, en com-mençant par les trois régions à laprévalence la plus élevée (Kolda, Sé-dhiou et Ziguinchor), puis en l’éten-

dant à d’autres régions prioritaires àprévalence élevée (Kédougou et Tam-bacounda) et les principales zonessensibles géographiques et démogra-phiques, Dakar et Mbour. L’approcheappuie le plaidoyer et la communica-tion pour le changement social etcomportemental afin d’atténuer lastigmatisation, la discrimination et laviolence à l’égard des populationsclés. ■

www.ancs.snDOSSIER

COMPOSANTE VIH/SIDA DANS USAID/NEEMAUn coup d’accélérateur pour booster les indicateurs du TATARSEN et des « 90-90-90 »

Dépistage, traitement et soins de qualité pourles populations clés

Lʼobjectif poursuivi par USAID/Neema est décliné comme suit : lespopulations clés dans les zones ciblées subissent un

dépistage, participent à un traitement antirétroviral et reçoiventdes soins de qualité, conformément aux trois « 90-90-90 ».

Afin dʼatteindre cet objectif, lʼappui de lʼUSAID/NEEMA se faità travers cinq interventions majeures. Dʼabord, il sʼagit dʼap-puyer la DLSI pour la coordination, le suivi et lʼévaluation de

la stratégie TATARSEN, et de travailler pour le renforcement des ca-pacités des régions ciblées pour la mise en œuvre de plans régionauxTATARSEN.

Ce renforcement des capacités concerne également les servicesde conseils et de dépistage ciblant les populations clés et le MSAS àfournir des services de traitement de qualité aux populations clés sé-ropositives. Enfin, lʼUSAID/NEEMA travaille à identifier et à soutenirla DLSI dans la mise en œuvre des stratégies novatrices pour amé-liorer lʼobservance et la rétention des patients nouvellement diagnos-tiqués. La stratégie dʼintervention consiste à renforcer les capacitésopérationnelles de la DLSI à coordonner, à suivre et à mettre le TA-TARSEN par la mise à disposition de ressources humaines de qualitéet la fourniture dʼune assistance technique ciblée.

Lʼanalyse et la cartographie des vulnérabilités sont mises à jourainsi que lʼestimation de la taille des populations clés dans les régionsdʼintervention, ceci afin de mieux cibler les programmations des ac-tions, en accordant une attention particulière aux jeunes.

En collaboration avec le CNLS, le Fonds mondial et les autres par-tenaires qui ont un rôle actif concernant le VIH/sida comme lʼANCS,le projet USAID/NEEMA appui les équipes des régions et des districtsdans le but de planifier, coordonner, mettre en œuvre et suivre les in-

terventions pour lʼatteinte des trois « 90 ». Il fait recours aux sous-subventions pour appuyer ces activités de suivi et de coordination.

Le recours à des médiateurs sélectionnés au sein des populationsclés est indispensable pour leur identification, leur prévention, leurconseil et orientation vers les services cliniques et non cliniques, demême que pour leur suivi. Les médiateurs bénéficient de tout le pa-quet nécessaire de renforcement de capacités pour le suivi de leurspairs et lʼappui des activités de conseil, de dépistage et dʼorientationaxées sur le VIH.

Pour les services de traitement, la stratégie dʼintervention est axéesur la décentralisation, la démocratisation et lʼintégration du traitementantirétroviral avec la formation des agents de santé dans les postesde santé pour le TAR appliqué par les infirmiers et lʼintégration auxservices de santé sexuelle et reproductive (paludisme, tuberculose,santé maternelle, néo-natale et infantile). Egalement, un appui estfourni aux régions et à la DLSI pour aider au déploiement du suivi dela charge virale.

Les approches novatrices permettant dʼaméliorer lʼobservance etla rétention des patients sont soutenues, par lʼutilisation des TIC dansle suivi et la gestion du programme, le renforcement de la couverturemaladie universelle de PVVIH et le développement de la composantenutritionnelle du TATARSEN. ■

SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

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Dr El Haddj Yankhoba DIALConseiller Technique Survie de l’Enfant Maladies Infectieuses IntraHealth International

Appuyer le ministère de la Santé et de l’Action sociale(MSAS) dans la mise en œuvre de la stratégie TATARSENà travers une amélioration de l’accès et de l’utilisationdes services et des produits de qualité dans le secteurpublic. Telle est la contribution de la composanteVIH/sida dans la mise en œuvre du ProgrammeUSAID/Neema (2016-2021).

Le Directeur Technique de l’ANCS (gauche) en compagnie du Coordonnateur du

Bureau Régional du Programme Santé de l’USAID de Kolda.

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▲ ▲ ▲ SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 20188

www.ancs.sn DOSSIER

Le projet USAID/Neema recrute

Durant l’année fiscale2016 - 2017, le projetUSAID/Neema, en parte-

nariat avec l’ANCS, a recruté 20médiateurs populations clé (4MSM, 10 PS et 6 CDI) qu’il a mis àla disposition des sites de prise encharge des régions de Ziguinchor,Kolda, Sédhiou, Tambacounda,Kédougou, Dakar et le district deMbour, pour faciliter à leurs pairsl’accès aux services de prévention,de soins et de traitement. Ces mé-diateurs ont permis la mobilisation de leurs pairs pourla participation aux stratégies avancées de Conseils etDépistage Volontaire (CDV).

Le projet Neema a renforcé les capacités de 25 person-nels de santé (Assistants sociaux, techniciens laboran-tins et médiateurs) des régions de Kolda , Sédhiou etZiguinchor, sur le CDV des populations clés avec lesnouveaux outils de counseling de la DLSI.

Les médiateurs, en collaboration avec les équipes dedépistage des districts sanitaires au niveau des régionsd’interventions du projet Neema, ont sensibilisé et dé-pisté 3 174 populations clés (760 MSM, 1 873 PS et 541CDI), sur un objectif annuel de 3 000 populations clé àdépister.

Aussi, trois ateliers ont permis de former 82 média-teurs et leaders PVVIH et populations clés sur le conti-nuum de soins ARV pour les régions du sud. Cetteformation a permis aux médiateurs et leaders d’avoir

une meilleure maitrise du paquet de services de traite-ment, de soins et de soutien pour les PVVIH offerts àtous les niveaux et de centrer leurs interventions sur lesbesoins des populations clés et PVVIH.

Pour améliorer l’environnement de la prise en chargedes populations clés et l’offre de services conviviauxdans les structures de santé publiques, 70 membres desEquipes cadres régionales (ECR) et les Equipes cadresde district (ECD) des régions de Kolda, Sédhiou et Zi-guinchor ont été renforcés à partir de l’approche LILOconnect (Looking In, Lookingk Out), afin d’approfondirleur compréhension de la problématique des populationsclé. De même, 15 sessions de dialogue communautaireont été organisées dans les sites de prise en charge parles assistants sociaux et les médiateurs. Ces sessionsont permis de sensibiliser 375 prestataires de servicesde santé des régions sud, sur l’offre de services convi-viaux aux populations clé.

DÉPISTAGE, ACCÈS AUX SERVICES DE TRAITEMENT ET SOINS DE QUALITÉ POUR LES POPULATIONS CLÉSEn vue de permettre auxpopulations clés dans leszones ciblées de faire undépistage, de participer àun traitement antirétrovi-ral et de recevoir dessoins de qualité conformément aux « 90-90-90 », le projetUSAID/Neema a recruté20 médiateurs.

Léon Michel NDIONEChargé de Projet - ANCS

3 17470

20 médiateurs

membres des ECR et ECD forméssur l’outil LILO en vue d’améliorerl’environnement favorablepopulations clé

sensibilisées et dépistées

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SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

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DOSSIER www.ancs.sn

Deux ateliers de formation ont été organisés sur letraitement ARV et ses effets bénéfiques. Ces sessionsont permis de renforcer les capacités de 55 acteurs com-munautaires des régions sud. Ces acteurs communau-taires, essentiellement des médiateurs et leaders PVVIHdispensateurs d’ARV, ont une meilleure compréhensiondes schémas thérapeutiques et renforcent l’observancedes patients au traitement ARV.

Dans les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, 50PVVIH ont été inscrites dans les mutuelles de santé,ainsi que 3 membres de leurs familles, pour leur priseen charge médicale dans le cadre de la CMV+.

Les activités d’accompagnement soutien ont permisd’apporter une prise en charge psychosociale à 292PVVIH, des régions de Kolda , Sédhiou et Ziguinchor, dont212 PVVIH à travers les groupes de parole, 57 à traversles VAD et 23 PVVIH perdues de vue ont été retrouvées.

Des campagnes de sensibilisation contre lastigmatisation et la discrimination menées

Aussi, des campagnes de sensibilisation contre la stig-matisation et la discrimination des populations clés ont

été organisées dans les départements de Kolda, Vélingara,Médina Yoro Fula, Bounkiling, Sédhiou, Bignona, Ziguin-chor et Oussouye, sous forme de panels de discussionssur le respect des droits humains. Ces panels ont re-groupé des autorités administratives, locales et sanitaires,des forces de défense et de sécurité, les différents sec-teurs, les religieux, les organes de presse et les leaderscommunautaires. Ils ont été animés par les coordonna-trices des boutiques de droit de Ziguinchor et de Koldaavec l’appui des médiateurs population clés. Ainsi, 267personnes, ont été touchées dans les régions sud. L’ap-proche droits humains utilisée lors des campagnes desensibilisation contre la stigmatisation et la discrimina-tion a connu du succès et suscité de l’intérêt auprès desautorités et leaders.

Aussi, 29 leaders et médiateurs populations clés desrégions de Dakar, Thiès, Tambacounda, Kédougou,Kolda, Sédhiou et Ziguinchor ont été renforcés sur leLILO Identity afin de développer leur estime de soi.

Pour la deuxième année du projet USAID/Neema,l’ANCS compte poursuivre ses interventions de luttecontre le VIH dans le cadre de la stratégie TATARSEN,en élargissant les zones d’intervention aux régions deTambacounda, Kédougou, Dakar et le département deMbour et en intégrant les populations en situation devulnérabilité (personnes handicapées, orpailleurs, pê-cheurs et routiers). ■

leaders et médiateurs populations clés renforcés en estime de soi29PVVIH et 3 membres de leurs

familles inscrits dans les mutuelles à travers la CMU

292

acteurs renforcés sur letraitement ARV dans les régions du Sud55

personnes vivant avec leVIH ont bénéficié d’accompagnement soutien

50

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Vêtues de tee-shirtsblancs à l’effigie d’unemain de couleur orange

tendue et sur laquelle on peutlire « Stop », les femmes ont prisd’assaut la place du Souvenir etle Musée de la Femme HenrietteBathily, pour répondre massive-ment à l’appel du ministère de laFemme, à l’occasion du lance-ment des 16 journées d’acti-visme de la campagne contre laviolence basée sur le genre.

Célébrées chaque année du 25novembre (Journée internatio-nale pour l’élimination de la vio-lence à l’égard des femmes) au10 décembre (Journée Interna-tionale des Droits Humains), cesjournées donnent lieu à uneforte mobilisation dans le butd’attirer l’attention sur la néces-sité de mettre un terme aux vio-lences faites aux femmes et auxfilles à travers le monde.

Au Sénégal, l’évènement estcélébré sous le lead du ministèrede la Femme et d’Onufemmes,en collaboration avec le minis-tère de la Santé et de l’Action So-ciale, le ministère de l’Educationnationale avec la contributiondu projet USAID/Neema.

▲ ▲ ▲ SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 201810

www.ancs.sn DOSSIERCe sont les messages utiliséspar des femmes, hommes,filles et garçons pour direStop aux violences baséessur le genre dans le cadre del’édition 2017 de la cam-pagne mondiale des 16 joursd’activisme. Ces acteurs detoutes catégories socio pro-fessionnelles sont montés aucréneau pour dire STOP ! PLUS JAMAIS ÇA.

Ne me TAPE pas, Ne me FORCE pas !

TROP JEUNE pour me MARIER !❵Du 25 novembreau 10 décembre2017, des acti-vistes de toutesles régions duSénégal, sous lahoulette du mi-nistère de laFemme, en col-laboration avecle ministère dela Santé, le mi-nistère de l’Edu-cationnationale,USAID/Neema etOnufemmes, onttenu à manifes-ter leur ras-le-bol et exprimerleur engage-ment à mettrefin aux vio-lences baséessur le genre.

1 Saint-Louis, Matam, Tambacounda, Kédougou,Kolda, Sédhiou, Diourbel.

!!!

16 JOURNEES D’ACTIVISME CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES à Dakar et dans les régions d’intervention d’USAID/Neema1

Ça suffitMaïmouna NDOYEConseillère Technique Genre USAID/Neema

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11SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

DOSSIER www.ancs.sn

Un VIOL peut ruiner toute une VIE !

VICTIME de VIOLENCE ? Parles-en à quelqu’un !Pour l’édition 2017, dont le thème est : « Ne laissons

personne derrière, mobilisons-nous tous pour mettre finaux violences faites aux femmes et aux filles »,USAID/Neema a appuyé l’initiative du ministère de laFemme et ses partenaires à travers une importantecontribution axée sur trois points essentiels. Le premierconcerne l’initiation d’une perspective multisectorielle,avec l’élargissement des partenariats au MSAS et auMEN. Le second point a trait à l’intensification des ac-tivités, avec au moins une activité menée par jour àl’échelle nationale (soit à Dakar, soit dans l’une des 7régions d’intervention d’USAID/Neema). Le troisièmepoint met le focus sur une communication ciblée et àhaut impact, avec une diversification des cibles et desactivités.

L’objectif de cette campagne était de sensibiliser lesautorités étatiques, les professionnels de la santé, lesenseignants et les communautés (hommes, femmes,jeunes etc.) sur l’urgence de mettre fin aux violences ba-sées sur le genre.

La campagne a touché des cibles diverses, aussi bienen termes de secteur, de catégorie socio-professionnelle,de sexe et d’âge. Plusieurs acteurs ont été touchés, dontles autorités administratives, sanitaires, religieuses, lescommunautés, les élèves et enseignants, les artistes lo-caux, la société civile, les prestataires de soins et les ac-teurs communautaires de santé (Bajjenu Gox, pairséducateurs et clubs de jeunes filles) etc. La campagnes’est également faite dans une approche inclusive, im-pliquant des groupes vulnérables comme les personneshandicapées.

Pour sa part, le Projet USAID/Neema a fortementcontribué à la mobilisation et à la visibilité des mes-sages de la campagne internationale. En effet, il s’estagi pour USAID/Neema de dérouler des activités à hautimpact à travers les régions d’intervention du projet quesont : Dakar, Saint Louis, Matam, Tambacounda, Ké-dougou, Kolda, Sédhiou et Diourbel.

Au total, les activitésmenées dans le cadre del’édition 2017 des 16journées d’activisme, ontpermis à USAID/Neemade toucher au minimum5 000 personnes à tra-

vers un paquet d’activités déroulé au niveau des régionsd’intervention du projet. Il s’agit de la sensibilisationssur les VBG et la SRAJ dans des lycées de jeunes filles,des sessions de dialogue communautaire, de confé-

rences en milieu universitaire, de projections de films enmilieu communautaire et dans des lycées, de thés ci-toyens, de caravanes de sensibilisation, de concours deslam sur le thème du 8 mars.

Notons par ailleurs que ces journées, relayées en per-manence au niveau des réseaux sociaux, ont fait l’objetd’une bonne couverture médiatique afin de sensibiliserl’opinion publique nationale et internationale sur les vio-lences basées sur le genre. ■

USAID/Neema a touché plus de 5 000 personnes

!!!

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www.ancs.sn RandonnéePédestre 2e édition

Des hommes, des femmes et des enfants, tous vêtus de tee-shirts, sous un soleil de plomb, ont marché des kilomètres àtravers les artères de la capitale, pour sensibiliser les citoyens

afin que 90% des personnes vivant avec le VIH/sida connaissent leurstatut sérologique, pour que 90% des personnes dépistées positives re-çoivent un traitement antirétroviral durable et que 90% des personnesaient une charge virale durablement supprimée.

« Le premier 90 est de dépister 90% des populations infectées. Ledeuxième est de pouvoir mettre sous traitement 90% des populations dé-pistées et le troisième chez ces 90% qui sont mis sous traitement, c’estde pouvoir observer une charge virale qui est indétectable et durable-ment. Ceci dans l’objectif de mettre fin au sida d’ici à 2020 », fait savoirà la presse Mme Magatte Mbodj.

Organiser une randonnée pédestre pour sensibiliser sur « L’atteinte des 90-90-90, gagepour la santé des communautés ». C’est ce qu’a tenue le dimanche 26 novembre 2017,l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), à la place de l’Obélisque,en présence du docteur Safiatou Thiam, Secrétaire exécutive du Conseil national delutte contre le sida au Sénégal (CNLS), de la présidente du Conseil d’administration

de l’ANCS, Rokhaya Nguer et de Magatte Mbodj, Directrice exécutive de l’ANCS, avec la participation de tous les partenaires impliqués dans la réponse au VIH/Sida.

DEMBA KONÉDirecteur Pays ONUSIDA« Je félicite en mon nom et en celui delʼOnusida lʼANCS pour lʼorganisation de larandonnée de 2017. Cette randonnée estun excellent moyen de communication en-vers les populations pour renforcer la sen-sibilisation sur le VIH et rappeler quemalgré les efforts et les résultats probants,lʼépidémie sévit encore. Cʼest important deredynamiser les programmes de préven-tion et dʼutiliser toutes les stratégies decommunication pour éviter les nouvellesinfections. Nous espérons que lʼANCS vapoursuivre les efforts entrepris pour lʼat-teinte des objectifs fixés par le pays. » ■

Madeleine Salane MADIOUNEChargée de l’Information et de la Documentation - ANCS

Issa NIANGResponsable Communication et Marketing - ANCS

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RandonnéePédestre 2e édition

www.ancs.sn

13SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

Sensibiliser sur « l’atteinte des 90-90-90 :gage pour la santé des communautés »

Aussi, cette randonnée pédestre sert à sensibiliser età inviter les populations à se faire dépister, en vue demettre fin à cette pandémie. Ce qui passe, bien sûr, parce que les acteurs appellent les « trois 90 ». Satisfaite dela randonnée, la directrice exécutive de l’ANCS de sou-ligner : « Dès lors que la population n’est pas suffisam-ment informée, nous avons saisi cette occasion pour lesinformer, mais aussi les inviter à aller se faire dépister.Il est gratuit, et lorsque les résultent montrent un statutpositif, que ces populations sachent que ce n’est pas lafin du monde, qu’il est possible de disposer des traite-ments qui sont gratuits avec un accompagnement psy-chosocial. »

La secrétaire exécutive du CNLS, le docteur SafiétouThiam, a remercié l’ANCS pour cette grande mobilisationet s’est félicitée du choix de ce thème qui cadre parfaite-ment avec les objectifs fixés par la communauté inter-nationale.

La PCA de l’ANCS, Rokhaya Nguer a, pour sa part, re-mercié tous les participants et tous les partenaires pourleur mobilisation et leur engagement auprès des acteursde la société civile.

La marche est organisée en partenariat avec le Conseilnational de lutte contre le sida (CNLS), le Comité olym-pique sportif sénégalais (CNOSS) et le Comité des ran-donneurs pédestres. ■

« Le thème est un thème d'actualité car ils'agit de réfléchir sur comment accélérerla riposte pour aboutir à l'élimination duSida. Et cela passe dans un premier tempspar l'attente des trois « 90-90-90 ». L'ob-jectif est de dépister traiter tout le mondepour espérer mettre fin à l'épidémie dusida d'ici à 2030. Nous nous félicitions decette grande mobilisation des acteurs dela réponse en vue d'atteindre les indica-teurs et remercions lʼANCS pour son enga-gement aux côtés du CNLS pour vaincrel'épidémie du Sida. » ■

Dr SAFIATOU THIAMSecrétaire Exécutive CNLS

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SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 201814▲▲ ▲

Randonnéepédestre20172e édition

1- Les enfants, en tee-shirts vert oublanc (couleurs d’es-poir et de paix) avecl’effigie de l’ANCS,du CNLS et duCNOSS, pour unmeilleur devenir.

2- La DE de l’ANCS

distribuant un lot de tee-shirts aux élèves d’une école coranique…

3- …Ces jeunes dedemain sont sensibli-sés dans la lutte contre le sida.

Le top départpour l’atteintedes trois

«90-90-90»

● Du DEPISTAGE démédicalisé et des autotests● De la MOBILISATION de ressources suffisantes● De l’IMPLICATION effective des communautés● De la MISE EN PLACE d’observatoires

communautaires de contrôle de la disponibilité des médicaments

● De l’ASSURANCE de la couverture maladie universelle des communautés

« L'atteinte des 90-90-90 : gage po

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▲▲▲SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 201815 pour la santé des communautés »

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www.ancs.sn ProgrammePARECO

Dans le cadre du Programme régional de réduc-tion des risques VIH/TB et autres comorbidi-tés et promotion des droits humains auprès

des consommateurs de drogues injectables dans 5 paysde l’Afrique de l’Ouest (PARECO), il est prévu de réaliserune étude pour estimer le nombre de CDI, mais égale-ment la prévalence du VIH, des hépatites B et C, et dela tuberculose dans cette population, dans 2 à 3 villesde chaque pays.

La mise en œuvre d’une telle étude requiert des com-pétences et une expertise avérée en matière de re-cherche sur cette population. C’est ainsi que l’ANCS alancé un appel d’offres en vue de sélectionner un cabi-net de recherche capable de conduire cette étude au ni-veau des cinq pays de mise en œuvre du programmePARECO.

A l’issue des dépouillements, l’IRESSEF dirigé par lePr. Souleymane Mboup a été retenu par la commissionde sélection pour assurer cette recherche.

Pour rappel, le Pr. Souleymane Mboup est une som-mité médicale reconnue par la communauté scientifiqueinternationale, dans le cadre de la lutte contre le sida.Le Pr. Mboup et son équipe basée à l’époque à l’hôpitalLe Dantec, ont été les premiers à décrire, en 1985, leVIH-2, une forme de VIH touchant essentiellement lapopulation de l’Afrique de l’Ouest.

Aujourd'hui, l'IRESSEF regroupe plus de 100 scien-tifiques et travaille en parfaite collaboration avec desorganisations nationales et internationales. L'équipede recherche du Pr Mboup est basée au niveau duPôle urbain de Diamniadio et est sous la tutelle du mi-nistère de la Santé et de l'Action sociale, du ministèrede l'Enseignement supérieur et de la Recherche scien-tifique. ■

L’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation(IRESSEF) que dirige le professeur Souleymane Mboup, a été sélectionné parl’ANCS pour mener une étude portant sur les techniques d’échantillonnage etd’estimation de la taille des consommateurs de drogues injectables (CDI) danscinq pays de l’Afrique de l’Ouest. Cette recherche entre dans le cadre de la miseen œuvre du Programme régional de réduction des risques VIH/TB et autres co-morbidités et promotion des droits humains auprès des consommateurs dedrogues injectables dans 5 pays de l’Afrique de l’Ouest (PARECO).

L’ANCS lance une recherche sous la houlettede l’équipe du Pr. Souleymane Mboup

Micaïlou MAGASSOUBAChargé Suvi Evaluation PARECO

ECHANTILLONNAGE ET ESTIMATION DE LA TAILLE DES CDI DANSCINQ PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

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17SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

ProgrammePARECO

www.ancs.sn

«« «

Former les acteurs des CINQ PAYS de mise en œuvredu PARECO

UUne fois le partenariatentre l’ANCS et IRESSEFscellé, un atelier de forma-

tion sur les techniques d’échan-tillonnage et d’estimation de la tailleregroupant les acteurs des 5 pays aété organisé à Dakar du 9 au 13 oc-tobre 2017.

L’objectif était de renforcer les com-pétences des acteurs sur les tech-niques d’échantillonnage etd’e stimation de la taille appliquée auxpopulations d’accès difficile en géné-ral et des CDI en particulier.

Il s’est agi, au cours de cet atelierde formation, de faire un état deslieux pour appréhender l’existantdans les 5 pays de mise en œuvre :revue de la littérature, entretiensavec les informateurs clés des payscibles afin de collecter des documentsnormatifs (plans stratégiques VIH,TB, hépatites, lois et règlementationssanitaires, études existantes sur lesCDI, politiques et interventions RdR, etc.).

Par la même occasion, le protocole standard de l’étude(cartographie, enquête bio comportementale et estima-tion de la taille des CDI) a été présenté aux participantsde cet atelier de formation afin de recueillir les commen-taires et les suggestions des acteurs sur la méthodologieet le cadre de recherche privilégié pour atteindre les ob-jectifs dans le respect des critères scientifiques requis.Ceci devait permettre une pré-validation du protocole de

recherche.A l’issue de cet

atelier, les partici-pants à cette ren-contre auront àdéfinir les prochaines étapes spécifiques à chaque pays(soumission du protocole aux comités éthiques + pro-grammation, élaboration cartographies dans les pays+estimation taille CDI. ■

Photo de famille des participants à l’atelier de formation, en présence

du Pr Mboup et de la DE de l’ANCS.

Magatte Mbodj GuèyeDirectrice Exécutive ANCS

« La recherche constitue de plus enplus le socle de nos interventions auprèsdes communautés »Pour rendre efficace et efficiente nosinterventions en santé communau-taire, lʼANCS a de plus en plus re-cours à des études de recherche. Etlʼaccord de partenariat que nousavons avec lʼIRESSEF du professeurSouleymane Mboup entre dans cecadre. Ici, il sʼagit, avant toute inter-vention auprès des CDI dans la miseen œuvre du programme PARECO, de

savoir à combien est estimée la cibleet où est-ce quʼon peut les retrouverau sein des pays dʼintervention duprogramme.Nous nous félicitons de ce partenariatavec lʼéquipe du Pr. Mboup dont nouslouons ici la qualité et le sérieux deses projets, aussi bien sur le VIH/sidaet dans dʼautres pathologies. «

Pr Souleymane MboupPrésident de IRESSEF

« Nous nous réjouissonsde cette collaborationavec la société civile

sous le leadership de l’ANCS »

Ce programme de réduction desrisques auprès des CDI est très im-portant et nous nous réjouissons de

cet accord de partenariat avec lesacteurs de la société civile

sous le leadership de lʼANCS. Nos équipes de recherche

seront à pied dʼœuvre pour des résultats de qualité de cette

recherche sur les CDI.

Recueillies par Equipe PARECORÉACTIONS… RÉACTIONS…

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▲ ▲ ▲ SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 201818

ProgrammePARECO

Un contexte défavorableLes différents rapports sur la

drogue (ONUSIDA) dépeignent uncontexte sous-régional alarmant,marqué à la fois par un dévelop-pement rapide de la consomma-tion de drogues injectables telleque la cocaïne et l’héroïne enAfrique subsaharienne en général,avec une pointe enregistrée enAfrique de l’Ouest et de l’Est, maissurtout aux flux des trafics ve-nant d’Amérique du Sud pour lacocaïne et d’Afghanistan, princi-pal pays producteur mondiald’opiacés en direction des pays duNord.

Cette situation est rendue plus complexe par un manquede données fiables à jour et une politique sanitaire à l’endroitdes consommateurs de drogues injectables quasi inexistante.

Ainsi, l’accès à la prévention et aux soins des consomma-teurs de drogues reste très limité et l’ONUDC estime qu’enAfrique, seul un usager problématique sur 18 bénéficie detraitement adapté et que la mortalité reste « inacceptablementélevée » parmi cette population hautement vulnérable.

Une réponse coordonnée à travers le Programme régional PARECO

Le Programme régional de réduction des risques VIH/TB etautres comorbidités et promotion des droits humains auprèsdes consommateurs de drogues injectables (Sénégal, Côted’Ivoire, Burkina Faso, Guinée-Bissau et Cap-Vert - PA-RECO), œuvre pour un engagement politique et promeut desstratégies de réduction des risques envers les consommateursde drogues injectables.

C’est à travers les ateliers de lancement dans les 5 pays demise en œuvre que le programme a pris son envol. Ces ate-liers ont été l’occasion de partager avec les partenaires, par-ties prenantes et les autorités sanitaires et sécuritaires lesobjectifs et les activités du programme régional.

Dans sa phase active de mise en œuvre, une analyse situa-tionnelle a été réalisée et les Task Force ont été mises en placeau niveau des 5 pays. Les sous-récipiendaires déroulent leursactivités conformément au plan d’action décliné dans les ca-hiers des charges.

Le bilan, à mi-parcours, montre la richesse de la productiondans les différents modules d’intervention.

Des modèles innovants implémentés et opérationnels

Un modèle innovant en RdR est défini comme une interven-tion novatrice en réduction des risques envers les CDI etadaptée au contexte des villes et pays concernés par le PA-RECO.L’objectif principal de la mise en œuvre des 3 modèlesinnovants (Outreach, coopération avec les forces de sécuritéet intervention en milieu carcéral) dans les pays partenaires,est de promouvoir la RdR au niveau régional, à travers le par-tage d’expériences des meilleures pratiques fondées sur desévidences. Les équipes des modèles innovants pays ont étémises en place et les activités se déroulent conformément auplan d’action.

POLITIQUE ET GOUVERNANCEFigurant parmi les 9 prescrip-

tions et recommandations duFonds mondial et de l’OMS, lacommunication (plaidoyer, sensi-bilisation, prévention, lesIEC/CCC, CCS) est incontourna-ble dans la mise en œuvre du pro-gramme de réduction des risques(RdR).

Cependant, cette réduction desrisques se heurte, en Afrique, àdes obstacles de taille tels que l’en-vironnement juridique défavora-ble, la stigmatisation, lespolitiques inadéquates de lutte

contre la drogue, la forte répression, les considérations et sen-sibilités de divers ordres, les regards de la société vis-à-vis desusagers, l’auto-exclusion sociale de ces derniers, leur nonprise en charge médicale et leur non réinsertion dans la vieactive.

Face à la menace que constituent le trafic et l’usage dedrogues dans les Etats membres du PARECO (Sénégal, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Burkina Faso et Côte d’Ivoire), le silencen’est plus permis et la mobilisation s’impose pour relever ledéfi. Les politiques de prohibition et de répression ayant mon-tré leurs limites, un changement de paradigmes s’avère indis-pensable.

Au regard des constats qui précèdent, la réduction desrisques (RdR) liés à la contraction et à la propagation duVIH/Sida, de la tuberculose, de l’hépatite virale et des autrescomorbidités, apparaît comme une absolue nécessité permet-tant d’opposer une riposte au VIH/Sida.

Dès lors, la communication s’impose comme une activité in-contournable, susceptible de favoriser un cadre et un environ-nement propices à la matérialisation du programme deréduction des risques mis en œuvre par le PARECO.

Dans le cadre de ce programme, un document stratégiquede communication régionale est élaboré et s’inscrit dans unedynamique de contribuer à la matérialisation de la stratégiede réduction des risques. Ce document devra servir de réfé-rentiel et de ligne directrice dans l’élaboration de leurs straté-gies respectives de communication RdR aux cinq pays de miseen œuvre.

Toujours dans la même perspective, un document régionalde plaidoyer, pour orienter les pays dans des stratégies RdRporteuses d’impact sur les épidémies du VIH et des comorbi-dités hépatites et tuberculose et sur la situation sanitaire etsociale des usagers de drogues, a été élaboré afin d’impulserdes stratégies et interventions. Ces dernières contribueront àfaciliter l’atteinte d’objectifs de développement durable de find’épidémies du VIH, des hépatites, de la tuberculose et deprévention, de traitement des abus de drogues et à lever lesbarrières sociales, politiques et juridiques de santé et de droitshumains des utilisateurs de drogues injectables en Afriquede l’Ouest.

Le guide d’orientation sur la réduction des risques chez lesconsommateurs de drogues injectables au niveau régional,combiné aux documents régional de communication et deplaidoyer concourent à l’édification de référence dans la miseen place de programmes et interventions de prévention, deprise en charge (PEC) et de promotion des droits humains desCDI. Ces programmes et interventions sont harmonisés et

Mise en œuvre du PARECO :le paquet d’activités en « seringue »

Micaïlou MAGASSOUBA Chargé Suivi Evaluation PARECO

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ProgrammePARECO

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SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

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adaptés aux contextes culturels, religieux et économiques despays couverts par le Programme régional de réduction desrisques (PARECO) et d’autres pays présentant des caractéris-tiques similaires.

Le programme régional dispose de leviers de suivi et de fa-cilitation opérationnels au niveau des cinq pays partenairesdu programme régional. Des Task Force nationales, compo-sées du coordonnateur SR, du CNLS, du CCM, du PNT duPNLH et des représentants CDI, assurent la concertation na-tionale permanente et le suivi des recommandations faites parle PR.

Parallèlement à l’action des Task Force nationales, un plai-doyer continu et ciblé est mené au niveau des instances ré-gionales et sous-régionales à travers des consultations et descaravanes.

RENFORCEMENT DE L’INFORMATION STRATÉGIQUE (RECHERCHES ET ÉVALUATION)

La dimension recherche revêt une importance capital dansle programme, car étant un soubassement d’aide à la décisionet permet de mesurer l’ampleur du phénomène à travers desévidences basées sur des données fiables. Les mesures et es-timations précises permettent aux pays de mener des activitésprogrammatiques adaptées et répondant aux besoins spéci-fiques des pays.

Dans le cadre du programme régional PARECO, il est prévude réaliser une étude pour estimer le nombre de CDI, maiségalement la prévalence du VIH,des hépatites B et C et de la tu-berculose dans cette population,dans 2 à 3 villes de chaque pays.

L’Institut de recherche ensanté, de surveillance épidémio-logique et de formation (IRES-SEF) a été retenu par le comitéde sélection pour la mise enœuvre de la cartographie, del’étude bio-comportementale etd’estimation de la taille des CDIdans les cinq pays de mise enœuvre du programme régional.L’IRESSEF est dirigé par l’émi-nent professeur SouleymaneMboup, qui compte parmi leschercheurs les plus connus àtravers le monde. Il doit sa no-toriété par la découverte faiteen 1985 du VIH-2. Au-jourd’hui, il est à la tête d’une équipe de plus de 100 scienti-fiques qui œuvrent sans relâche à la lutte contre la pandémie.

La mise en œuvre de cette étude requiert des compétenceset une expertise avérée en matière de recherche sur cette po-pulation. C’est ainsi qu’un atelier de formation, regroupant lesacteurs des 5 pays, a été organisé à Dakar du 9 au 13 octobre2017. L’objectif était de renforcer les compétences des acteurssur les techniques d’échantillonnage et d’estimation de la tailleappliquée aux populations d’accès difficile, notamment lesCDI.

Par la même occasion, le protocole standard de l’étude (car-tographie, enquête bio-comportementale et estimation de lataille des CDI) a été présenté afin de recueillir les commen-taires et suggestions des acteurs sur la méthodologie et lecadre de recherche privilégié pour atteindre les objectifs dansle respect des critères scientifiques requis.

Cette phase a été suivie par la consolidation et la validationdes différents protocoles d’étude par l’équipe de recherche etles acteurs pays. Ainsi, le plan de dépôt des protocoles d’étudeau niveau national a été décliné et l’étude proprement ditecommencera dès approbation des comités d’éthique.

Les analyses situationnelles menées également dans lecadre du renforcement de l’information stratégique ont permisde capturer les situations de référence des pays du PARECO.

Ces investigations ont permis de rencontrer les différentes au-torités et partenaires, de dégager les forces, opportunités etfaiblesses de la mise en œuvre des modèles sur 4 axes : adap-tation au contexte national, modalités de mise en œuvre, co-financements et passage à l’échelle, révision budgétaire et dela liste des produits de santé. Des documents d’orientationpour la mise en œuvre et le suivi des modèles innovant ont étéélaborés et servent de guide dans la mise en œuvre des mo-dèles innovants.

SUPPRESSION DES OBSTACLES JURIDIQUES À L'ACCÈS AUX SERVICES

Dans cette dimension, le programme vise à promouvoir unenvironnement favorable à des stratégies de réduction desrisques à travers des interventions pour lever les obstaclesjuridiques et la proposition d’un cadre juridique adapté auxinterventions de RdR. Ce processus devrait faire évoluer ettransformer la dynamique d’exclusion des consommateurs dedrogues injectables vers une dynamique d’intégration.

Cette ambition ne saurait se réaliser sans la partition desdifférents acteurs de la chaine judiciaire qui interagissent di-rectement avec la cible CDI. C’est dans cet ordre d’idées qu’unmanuel de formation a été élaboré, entrant dans le cadre dudéveloppement de modules de formation pour le renforcementdes capacités des acteurs de la chaine judiciaire afin de lesimpliquer dans la création d’environnements favorables à lamise en œuvre d’activités de réduction des risques auprès des

consommateurs de drogues in-jectables.

Ce manuel se veut un outild’information, de sensibilisationet de formation des forces de sé-curité et des magistrats sur lesbesoins spécifiques de prise encharge des CDI, dans le cadre dela lutte contre le VIH/Sida et latuberculose. La réalisation del’atelier de formation de forma-teurs sur les dimensions et lesenjeux socio-juridiques liés à laréduction des risques chez lesconsommateurs de drogues in-jectables de Praia, du 14 au 16mars 2018, constitue la phase de

concrétisation du processus. En effet, 30 acteurs de la

chaine judiciaire des pays duPARECO ont été formés pour

partager avec leurs homologues au niveau de leurs pays res-pectifs la nécessité d’intégrer la dimension RdR dans leur in-tervention pour une meilleure prise en charge des besoins desCDI et surtout pour le respect de leurs droits humains. L’en-gouement manifesté par les acteurs témoigne du niveau d’ap-propriation et de la ferme volonté de déconstruire les opinionspréconçues à l’endroit des CDI.

RENFORCEMENT DES SYSTÈMES COMMUNAUTAIRES

Le programme régional a eu certes un succès notoire, en for-malisant l’engagement des acteurs qui gravitent autour de lasanté, de la justice où qui interviennent dans la prise encharge des CDI. Cependant, de tels efforts ne sauraient fairetache d’huile, si les CDI se retrouvent dans des situationsd’auto-exclusion ou d’auto-stigmatisation.

Ainsi, afin de les projeter dans une dynamique d’auto-confirmation, le programme PARECO a initié une formationdes CDI et de leurs encadreurs sur le leadership transforma-tionnel. Ceci dans le but de leur fournir les outils nécessairesà la réduction des risques, à la promotion de leur inclusion etde leurs droits humains. ■

Les journalistes des cinq pays du PARECO formés sur la réductiondes risques, à Ouagadougou, en présence de la DE de l’ANCS.

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▲ ▲ ▲ SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 201820

www.ancs.sn SUR LE FIL

ATTEINTE DES « 90-90-90 » ET ELIMINATION DU SIDA D’ICI A 2030En vue à l’atteinte des « 90-90-90 » fixée en 2020 etpour mettre fin à l’épidémie du sida d’ici à 2030, l’Al-liance nationale des communautés pour la santé(ANCS) va mettre, chaque année, 124 médiateurs à ladisposition des autorités sanitaires pour un montantannuel de 127 240 000 F CFA. L’annonce a été faitepar sa directrice exécutive Magatte Mbodj Guèye, àl’occasion des Journées de convergence des média-teurs tenues les 9 et 10 janvier 2018 au CICES.

L’Alliance nationale des communautés pour lasanté (ANCS) va mobiliser, chaque année, 124médiateurs, dont 104 du programme Fonds

mondial et 20 du projet USAID/Neema, pour faciliter laprise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH)et des autres populations clés. A cet effet, un montantde 127 224 000 F Cfa sera dégagé pour assurer les fraisde motivations des médiateurs. L’annonce a été faite, le9 janvier 2018, à Dakar, par la Directrice Exécutive del’ANCS, Magatte Mbodj. Elle a expliqué que « cette contri-bution de la société civile entre en droite ligne de la stra-tégie de l’ONUSIDA qui consiste à recruter 2 millionsd’agents de santé communautaire afin de tirer profit dudividende démographique, de mettre fin à l’épidémie dusida et d’assurer durablement la santé pour tous enAfrique ».

Mme Mbodj s’exprimait lors des Journées de conver-gence des médiateurs qui ont eu lieu au Centre interna-tional du commerce extérieur du Sénégal (CICES). Cesmédiateurs sont constitués des populations clés recru-tées pour apporter leur contribution à la lutte contre lesida. Ils sont composés de professionnelles du sexe,d’usagers des drogues injectables, d’hommes ayant desrelations sexuelles avec des hommes. La Directrice Exé-cutive a rappelé que cette stratégie est mise enœuvre depuis 5 ans. Selon elle, ces médiateurs sesont évertués à atteindre les objectifs qui leur sontfixés. « A l’heure où l’ANCS doit défendre cette stra-tégie au Sénégal, nous devons avoir à cœur d’illus-trer vos performances, de démontrer votre capacitéà apporter une réelle valeur ajoutée dans la priseen charge globale et de répondre toujours mieuxaux attentes de vos pairs », a soutenu MaguetteMbodj qui, tirant le bilan de ces cinq années, asouligné que le plan a donné beaucoup de satis-faction en termes de contribution dans la prise encharge des PVVIH.

Elle a ajouté que « cette stratégie est l’une desvoies pour le renforcement de la prise en chargecommunautaire des PVVIH dans les aspects de pré-vention et de traitement ». Les médiateurs ont éga-

lement pour rôle d’aider les PVVIH en les encourageantà suivre correctement leur traitement pour espérer avoirune meilleure santé et prolonger leur durée de vie. La di-rectrice exécutive de l’ANCS a rappelé que les média-teurs interviennent dans tous les sites de prise en chargedu pays. La finalité de sa mise en œuvre est d’alignernotre pays aux objectifs des « 90-90-90 » de l’ONUSIDA.

Babacar Wade, médiateur à l’hôpital militaire de Oua-kam (HMO), est fier du travail abattu par ses pairs. « Nousavons permis à beaucoup de personnes de comprendre quele sida est une maladie comme toutes les autres, en leurdonnant les assurances qu’elles peuvent prendre des trai-tements et vivre pendant de longues années avec la mala-die », a-t-il expliqué. « Nous servons d’interface entre lemédecin traitant et les populations clés pour faciliter laprise en charge », ajoute le médiateur de HMO.

La secrétaire exécutive adjointe du Conseil national delutte contre le sida (CNLS), Dr Fatou Naar Mbaye Diouf,et Demba Koné, Directeur pays de l’ONUSIDA, ont saluéle travail des médiateurs. Lequel a permis au CNLS demieux gérer les différents aspects de prise en charge desPVVIH. ■

Eugène KALY Le Soleil

L’ANCS mobilise 124 médiateursmis à la disposition du système de santé

Les médiateurs attentifs aux explications du Dr Khoudia Sow (dos), en vue de l’atteinte

des « 90-90-90 » fixée en 2020 et pour mettrefin à l’épidémie du sida d’ici à 2030.

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Demba KONÉ Directeur Pays ONUSIDA

La stratégie des médiateurs doit, àtout prix, être préservée et consoli-

dée ». Cʼest la conviction de DembaKoné. Selon le directeur pays delʼONUSIDA qui prenait part aux Jour-nées de convergence des médiateurs,des percées ont été enregistrées aveclʼintroduction des médiateurs danslʼapproche mise en place par la ré-ponse communautaire, en aidant àaméliorer lʼobservance du traitement,la mobilisation des populations clés etles populations les plus affectées pourlʼaccès aux différents services de pré-vention et de soins.Reconnaissant que cette mobilisationa permis de porter à lʼéchelle à traverstout le pays les services de prévention,de soins et de traitement, DembaKoné témoigne ici sa reconnaissanceet son soutien pour le travail remar-quable que les médiateurs accomplis-sent dans des conditions parfois trèsdifficiles. « Les journées de convergence per-mettront sans nul doute de faire uneévaluation complète de lʼimplicationdes médiateurs dans la réponse natio-nale contre le VIH. Elles constituentune opportunité pour analyser lesdéfis, examiner les perspectives envue de renforcer leur efficacité dans laperspective des « 3X90 » et en vue demettre la réponse nationale sur lesrampes de lʼélimination de lʼépidémie àVIH. Cʼest pour cette raison, informeDemba Koné, que lʼONUSIDA a pré-conisé dʼaccélérer la riposte, dʼintensi-fier les actions afin dʼatteindre en 2020lʼambitieux objectif des « 3X90 », cequi signifiera concrètement : augmen-ter considérablement le nombre depersonnes sous traitement, continuerde réduire le nombre des nouvelles in-fections, atteindre les personnes lais-sées en marge de la société etsʼassurer quʼaucun nʼenfant ne naitrainfecté par le VIH. Cette mobilisationprécoce a permis au pays de sʼillustrerdans notre continent par la qualité desa riposte contre lesida et dʼobtenir desrésultats honorables.

RÉACTION…

Une médiatriceprenant la parole lors des Journéesde Convergences des Médiateurs.

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En effet, ces médiateurs mènent à lafois des activités de sensibilisationau sein de leur communauté qui fa-

cilitent lʼadhésion au dépistage VIH, la distri-bution des préservatifs, mais égalementlʼaccès à tous les services de santé, en par-ticulier pour les CDI, les MSM et les travail-leuses du sexe clandestines. Selon lespersonnes enquêtées, ils constituent un re-lais de « la porte dʼentrée à la sortie » entreles professionnels de santé et les popula-tions clés, ce qui réduit les risques de stig-matisation. De lʼavis du Dr Sow, lesmédiateurs sont appréciés par les profes-sionnels de santé, notamment les assistantssociaux qui leur ont délégué quasimenttoutes les activités dʼaccompagnement duVIH et la dispensation des ARV. Les résultatsde lʼanalyse dʼévaluation du programme desmédiateurs ont globalement mis en évidenceles effets positifs du déploiement des média-teurs sur lʼaccès aux soins de prévention etde prise en charge des populations les plusvulnérables au VIH.

Dans un contexte de carence des res-sources humaines des structures sanitaires,cette évaluation a montré que les médiateursappuient non seulement lʼaccueil et lʼorgani-sation des services, mais sont de plus enplus sollicités pour des activités spécifique-ment médicales, pour lesquelles ils sont par-fois considérés comme indispensables.Ainsi, certains dʼentre eux sont soumis à despressions implicites ou explicites pour travail-ler à plein temps, ce qui nʼétait pas prévu parleur cahier des charges. En dépit descharges de travail parfois élevées, ces attri-butions sont perçues comme des facteurs devalorisation qui renforcent leur statut social

et les amènent à revendiquer une reconnais-sance de leur travail, voire une officialisationdʼun statut de personnel de santé.

Une visibilité et une acceptation du médiateur au sein des structures de santé

Ainsi, cette étude dʼévaluation a révéléque lʼintervention des médiateurs dans lesstructures de santé a permis aux groupesclés « de sortir de lʼombre », dʼêtre de plusen plus visibles et acceptés au sein desstructures de santé. Au-delà des revendica-tions pour la reconnaissance dʼun statut demédiateur, la présence discrète, mais recon-nue des MSM, des CDI et des TS clandes-tines, semble contribuer à une forme defamiliarisation qui pourrait être un jalon versune plus grande acceptation sociale.

Attention au risque de « bio-médicalisation » du médiateur

Toutefois, le Dr Khoudia Sow tire la son-nette dʼalarme, en invitant à un encadrementet un suivi rapproché des tâches que les mé-diateurs sont appelés à exécuter au sein dela structure de santé. En effet, avertit-elle, lerisque de « bio-médicalisation » pourrait ré-duire leur plus-value dʼacteur communau-taire. Dans tous les cas, les résultats delʼévaluation ont mis en évidence la dyna-mique dʼadaptation de lʼusage des média-teurs aux besoins spécifiques despopulations clés et le leadership de lʼANCSdans ce processus. ■

Madeleine Salane MADIOUNEChargée de l’Information

et de la Documentation ANCS

« Cette étude a révélé le rôle déterminant des médiateurs dans l’accès aux soins des populations clés »Auteur de l’étude d’évaluation de la stratégie des médiateurs, le Dr Khou-dia Sow a souligné que « les analyses effectuées dans le cadre de cetteévaluation ont montré une évolution du profil des médiateurs dont la ma-jorité est désormais issue des populations clés. Les résultats mettent enévidence le rôle déterminant joué par les médiateurs dans l’accès auxsoins des populations clés qui sont rassurées par la présence d’un pair ausein d’une structure de santé », a-t-elle relevée lors de sa présentation, àl’occasion de la Convergence des médiateurs.

« La stratégie des médiateursdoit, à tout prix, être préservée et consolidée »

Dr Khoudia SOW AUTEUR DE L’ETUDE D’EVALUATION DE LA STRATEGIE DES MEDIATEURS

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Un rêve qu’il est possible detransformer en réalité, auregard des avancées notées

dans la riposte au Sénégal : taux deprévalence de 0,5 %, baisse de moitiédes nouvelles infections, augmenta-tion du nombre d’adultes mis sousARV (de 137 en 2001 à 21 157 en2016), baisse de moitié du nombre de décès liés au sida. Untableau optimiste et qui prend en compte aussi l’élaborationdu nouveau plan stratégique 2018-2022.

Cependant, de l’avis de la secrétaire exécutive du Conseilnational de lutte contre le sida (CNLS), de nombreux défis at-tendent d’être relevés. Selon Dr Safiatou Thiam, qui se pro-nonçait au cours de la cérémonie officielle de cette journée, « ilfaut supprimer toutes les barrières sociales qui empêchent tantd’hommes, de femmes et d’enfants d’obtenir les soins et lestraitements nécessaires », et surtout l’exposition prononcée despopulations clés à la marginalisation. Une façon de revenirsur le thème de cette journée : « La santé, un droit pour tous. »

A ce propos, le représentant des personnes vivant avec leVIH, à la cérémonie de célébration de la JMS 2017, n’a pasmanqué de soulever quelques préoccupations, comme la luttecontre la stigmatisation et la discrimination ou la disponibilité

et l’accessibilité des réactifs pour lacharge virale, le renforcement de l’ob-servatoire communautaire. Cet or-gane de veille et d’alerte qui, selon leprésident du Réseau national des per-sonnes vivant avec le VIH (RNP+), CiréLo, a permis de résoudre certaines dif-ficultés liées à l’accès au traitement

dans certaines localités du pays. A cela, il faudra songer auxpersonnes démunies vivant avec le VIH, en ce qui concernel’accès à la couverture maladie universelle.

Le monde n’atteindra pas l’objectif de mettre fin au sida d’ici2030, si l’on ne garantit pas le droit à la santé pour tous,comme l’a rappelé en substance Demba Koné, Directeur paysde l’ONUSIDA. Aucune personne, d’après lui, ne peut se pré-valoir d’un droit supérieur à celui d’une autre dans ce do-maine.

Par ailleurs, dans un contexte marqué par la mise en œuvrede la stratégie TATARSEN, Pr. Cheikh Tidiane Ndour, Chef dela Division de lutte contre le sida et des infections sexuelle-ment transmissibles (DLSI), a tenu à mettre en exergue lesprogrès réalisés par le Sénégal en perspective de l’échéance2020 : augmentation de la couverture antirétrovirale et dansl’accès au contrôle de la charge virale.

Des ballons lâchés dans le ciel ont mis un terme à cette cé-lébration marquée aussi par les prestations de la troupe théâ-trale du CEM David Diop, du rappeur Dip Doundeu Guiss etde la chanteuse Adiouza. ■

« (…) supprimer toutes les barrièressociales empêchant hommes, femmes

et enfants d’obtenir les soins et lestraitements nécessaires »

Les acteurs déclenchent le compte à rebours pour la fin du sida…

Macoumba MBODJCellule Communication CNLS

Les acteurs de la lutte contre le sida ont célébré l’évènement, le mercredi 29 novembre à Dakar, à la place du

Souvenir africain. Une occasion de lancer le compte à rebours pour mettre fin à l’épidémie du sida prévue pour

2030. Treize années nous séparent de cet important objectif fixé par la communauté internationale.

JOURNEE MONDIALE DU SIDA2017

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COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

Une évaluation de la mise en œuvre de la Couverturemaladie universelle (CMU) dans le contexte de la ri-poste contre le VIH/Sida, conduite par l’Alliance

nationale des communautés pour la santé (ANCS), a fait étatd’une inadaptation du système face aux besoins des popu-lations clés vivant avec la maladie, a appris l’APS à Dakar.

« Quand on analyse l’accessibilité de la CMU aux personnesvulnérables et aux personnes vivant avec le VIH, il y a l’anglede la discrimination et de la stigmatisation, l’inadaptation desoffres de services par rapport aux besoins, mais également laquestion des coûts », a expliqué Magatte Mbodj, Directriceexécutive de l’ANCS, à l’origine de cette l’étude.

Elle prenait part à un atelier de restitution d’une étudeportant sur les réponses qu’il faut apporter à la prise encharge des maladies associées pour les personnes vivantavec le VIH.

Dans la philosophie mutualiste, a souligné Magatte Mbodj,« on investit pour faire face aux risques dans le futur, alorsque les mutuelles hésitent à adhérer les personnes vivantavec le VIH ». Elle a évoqué « une réticence des mutualistes àl’adhésion des PVVIH », d’où l’idée de mettre en place desmutuelles de santé spécialisées pour ces populations clés,avec l’intégration d’un paquet de services complémentaires.

2 532 inscrits par l’ANCS dans les mutuelles,pour 9 493 bénéficiaires entre 2016-2017

L’ANCS a déjà enrôlé 2 532 inscrits dans les mutuelles desanté, pour un nombre total de 9 493 bénéficiaires pour lesannées 2016 et 2017. L’évaluation faite par l’ANCS recom-mande ainsi d’analyser les coûts du paquet complémentairede soins pour le suivi des PVVIH. L’étude suggère, en consé-quence, des tarifs harmonisés de prestations et de rembour-sements en fonction du niveau de la pyramide sanitaire,mais également des sessions de formation des mutualistes

sur le VIH.Cette évaluation a trouvé l’Agence de la couverture mala-

die universelle « dans un processus et une dynamique  »consistant à « trouver des solutions à toutes les cibles de lapopulation », a précisé Mamadou Mbaye, le directeur de l’as-surance-maladie à l’Agence de la CMU, interrogé sur lesconclusions de cette étude, notamment sur l’inadaptationdu système face aux besoins des PVVIH. « C’est le mandatde l’Agence de la CMU qui doit permettre à toutes les couchesde la population, quel que soit leur statut, d’accéder à dessoins de santé de qualité et à moindre coût », a-t-il souligné.

Aussi, l’Agence de la CMU est-elle « en phase avec l’ANCSsur toutes ces questions relatives à une adaptation du sys-tème à la couche des personnes vivant avec la VIH », a indi-qué M. Mbaye. Déjà, avant la CMU, la cible personnes vivantavec le VIH était spécifique pour le ministère de la Santé.D’où la mise en place du projet Couverture maladie VIH(CMV+) qui a voulu apporter « une réponse appropriée à cettecible », a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui, l’agence a compris qu’il faut continuer danscette dynamique avec, en perspective, un modèle de couver-ture pour les PVVIH, à l’image du modèle de couverture ma-ladie pour les élèves. Cela devrait permettre à l’agence derépondre à des sollicitations particulières », a-t-il conclu. ■

Adama Diouf LY (Source : APS)

Magatte MBODJ Directrice Exécutive ANCS

RÉACTION…

23SEMESTRIEL DE LIAISON ANCS AVRIL 2018▲▲▲

Une évaluation note une « inadaptation du système » face aux besoins des PVVIH et populations clés

Les acteurs de la réponse procèdent au lancé de ballons pour déclencher le compte-à-rebours.

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LA SANTE, UN DROIT POUR TOUS » est une au-baine pour les acteurs de la société civile, les PVVIH et les popu-lations marginalisées comme les MSM, les PS, LES UDIs quisont en quête perpétuelle dʼune meilleure prise en compte deleurs besoins spécifiques de soins et de services de Santé.Le DROIT de chacun de jouir du niveau de santé physique etmentale le plus élevé que lʼon peut atteindre, inscrit dans lePacte international relatif aux droits économiques, sociaux et cul-turels de 1966. Il inclut le droit de chacun, y compris des per-sonnes vivant avec le VIH et celles affectées, à la prévention etau traitement des problèmes de santé, le droit de prendre sespropres décisions concernant sa santé et le droit dʼêtre traitéavec respect et dignité et sans discrimination. Le thème de cetteannée nous interpelle à plus dʼun titre. En effet, nous faisonsface à des lois répressives sources de violations des droits hu-

mains et de traitement dégradant vis-à-vis des populations clésqui sont pourtant les couches les plus vulnérables au VIH dansnotre pays. Les politiques punitives à lʼégard des populationsclés portent atteinte aux droits de lʼhomme, conduisent à lʼéro-sion des libertés civiles, accentuent la stigmatisation et la discri-mination et imposent des peines abusives et inhumaines contreles groupes vulnérables et marginalisés.Face à cette situation, il est urgent de réfléchir sur des modèlesqui nous permettent de mieux gérer la problématique de lʼaccèsaux services de prévention, de traitement et de prise en chargedu VIH sans compromettre nos droits et libertés fondamentaux niimposer un traitement dégradant aux personnes infectées ou af-fectées par le VIH. ■

« La santé un droit pour tous rejoint le plaidoyer des acteurs de la Société Civile »

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Les sourds-muets et les déficients mentaux expriment de réelles difficultés de restitutiondes connaissances ac-quises lors des séances de sensibilisation contre le VIH. C’est ce qu’a révélé une étude réaliséepar l’Alliance nationaledes communautés pour la santé et portant sur lecontrôle de la qualité des interventions auprèsdes populations vivantavec un handicap.

VIH ET HANDICAP

Les outils de communicationutilisés dans le cadre de lasensibilisation contre le VIH

auprès des personnes souffrant d’unhandicap, méritent d’être adaptés auxcapacités et aux aptitudes de la cible.

En effet, les résultats d’une étudeportant sur le contrôle de la qualitédes interventions auprès des popula-tions vivant avec un handicap, présen-tent un niveau de connaissance de67% avec des disparités selon le ni-veau d’études, et surtout le type dehandicap. Cette étude a révélé uneréelle difficulté de restitution desconnaissances acquises chez les per-sonnes atteintes de surdité et de mu-tité (cette difficulté est due aussi bienpar le handicap de la personne quepar le canal de communication utilisépar l’OCB  : langage de signes nonconventionnel). Ces résultats sontissus de l’étude portant sur le contrôlede la qualité des données et des inter-ventions auprès des populations vi-vant avec un handicap.

Après les sourds-muets, viennent lesdéficients mentaux qui, durant les ac-tivités, n’ont pas les mêmes capacitésde compréhension que les autres. Par

ailleurs, cette sous-catégorie voit sou-vent ses droits piétinés par des pra-tiques culturelles qui ont desconséquences telles que le viol (avecsoit le consentement des membres dela famille ou pour des raisons mys-tiques). Cinquante-sept pour cent desfemmes vivant avec un handicap phy-sique avouent avoir des activitéssexuelles clandestines pour des rai-sons diverses, parmi les plus fré-quentes le non espoir au mariage etque souvent elles ne sont pas aptespour s’épanouir comme les autresfilles dans les soirées et autres festivi-tés. Malgré cela, 21% seulement ontsubi une fois le test de dépistage.

Les conclusions de cette étude mon-trent que les interventions commu-nautaires auprès de la cible handicapont amélioré leur niveau de connais-sance sur le VIH/sida et ont participéà un changement positif de comporte-ment bien que les outils de communi-cation méritent d’être adaptés auxcapacités et aux aptitudes de la cible.La communication doit intégrer aussila famille pour mieux les sensibilisercontre la stigmatisation, de même quesur la protection sécuritaire et sani-

taire. Il s’agira de combiner chaquecauserie à un CDV.

La démarche de l’étudemenée auprès de la cible handicap

Cette étude appelée « Contrôle de laqualité des interventions auprès despopulations vivant avec un handicap »est une mini-évaluation caractériséepar une dose de scientificité. En effet,à travers un questionnaire conçu àpartir du logiciel ODK et un guide d’en-tretien codifié sur atlas Ti, noussommes partis d’une population mère

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Une étude révèle des difficultés chez les sourds-muets et les déficients mentaux

Barra Lamine FALL Chargé Suivi, Evaluation et Recherche ANCS

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qui est composée de toutes les personnes ayant bénéficiédes interventions de l’ANCS durant le semestre juillet-dé-cembre 2016. Cette population représente 3 435 bénéfi-ciaires dans les régions dites prioritaires. Le questionnaireadministré aux bénéficiaires a permis de mesurer le niveaude connaissance du VIH/Sida et le comportement (surtoutsexuel) de la personne avant et après sa participation auxactivités. Aux responsables des OCB et aux relais anima-teurs, un guide d’entretien et des focus-groupe ont permisd’évaluer leurs capacités, de recueillir leurs avis sur le pro-gramme ainsi que les difficultés et opportunités que pré-sente le contexte géographique, culturel et administratif dela région.

La prévalence du VIH chez les personnes vivant avec unhandicap est beaucoup plus élevée que celle de la popula-tion générale. Elle est à 1,9% contre 0,7%, soit presque letriple. C’est ce qui ressort de l’enquête nationale de surveil-lance combinée des IST et du VIH de 2015 au Sénégal. Cetteprévalence est plus élevée chez les femmes (2,5%) que chezles hommes (1,3%). Les personnes handicapées présentant

une incapacité physique prédominent (48,9%) suivies parcelles présentant des incapacités multiples (17,0%) et vi-suelle (14,7%). Les femmes qui ont une incapacité multipleou intellectuelle sont les plus touchées. Il s’agit respective-ment de 5,7 % et 10%. Pour les hommes, le taux est plusélevé chez les incapacités physiques.

Ainsi, dans le schéma de la riposte au Sénégal, l’ANCSvient de spécifier la cible « population vivant avec handi-cap » aux autres groupes vulnérables. L’approche s’aligneavec le choix sur les régions dites prioritaires, en raisonde leur taux élevé de prévalence, mais aussi conserve soncaractère inclusif et communautaire par l’enrôlement d’or-ganisations de populations vivant avec un handicap dansla mise en œuvre de ces activités de communication et desensibilisation.

C’est dans ce sens qu’une étude est menée pour contrô-ler la qualité des interventions et mesurer le comporte-ment, les pratiques autour de cette cible selon lescontextes géographiques, épidémiologiques et sociocultu-rels. ■

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