Programme Festival Du Mot 11e Édition

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Les Éditos LES BRIQUES DE NOS RÊVES Une phrase, c'est comme un arbre de Noël. Tu commences par le sapin nu et puis tu l'ornes, tu le décores à ta guise... Jusqu'à ce qu'il s'effondre. Attention à ta phrase : si tu la charges trop de guirlandes et de boules, je veux dire d'adjectifs, d'adverbes et de relatives, elle peut s'écrouler aussi. Les paresseux, les verbes à l'infinitif ont décidé que, être verbe, c'était trop fatigant. Ils ont changé de métier. Ils ont préféré devenir des noms. Un nom a beaucoup moins de travail qu'un verbe. - Vous pouvez me donner des exemples d'infinitif paresseux ? - Le savoir, le sourire. Dans beaucoup de pays, à beaucoup d'époques, des autorités, des religieux, des politiques se sont méfiés des livres. Alors ils les ont brûlés. Ce que nous sommes en train de vivre est pire. - Que veux-tu dire ? - Si nous perdons nos mots, plus besoin d'incendier les livres, personne ne pourra plus rien raconter. Et sans raconter, comment-voulez vous comprendre ? Aucun dictateur n'aime les livres. Car les livres aident à rêver, à réfléchir et donc à critiquer. Quel besoin de rêver, pensent les dictateurs, puisque la société que j'ai créée est la meilleure possible ? Quel besoin de réfléchir puisque je décide tout pour vous ? Quand à la critique, je ne l'accepterai jamais. Vingt-cinq ! Vingt-cinq langues meurent chaque année ! Elles meurent, faute d'avoir été parlées. Et les choses que désignent ces langues s'éteignent avec elles. Voilà pourquoi les déserts peu à peu nous envahissent. À bon entendeur, salut ! Les mots sont les petits moteurs de la vie. Nous devons en prendre soin. Les bons dictionnaires racontent la vie de chaque mot.... - et avec tous ces mots, tu peux construire les histoires que tu veux. Comme un maçon. Tu imagines quelle maison folle il pourrait bâtir avec tant de briques. Les mots sont des briques ! Les briques de nos phrases. Les briques de nos rêves. Les briques de notre fantaisie, les briques de notre espérance. J'en suis sûr, vous n'avez jamais pensé au martyre des mots. Où mijotent les mots avant d'être prononcés ? Réfléchissez une seconde. Dans la bouche. Au milieu des caries et des vieux restes de veau coincés entre les dents ; empuantis par la mauvaise haleine ambiante, écorchés par des langues pâteuses, noyés dans la salive acide. Vous accepteriez, vous, de vivre dans une bouche ? Alors un matin, les mots se sont enfuis. Ils ont cherché un abri, un pays où vivre entre eux, loin des bouches détestées. Ils sont arrivés ici. Ils s'y sont installés. Voilà, vous savez tout.

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Programme Festival Du Mot 11e Édition

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Les Éditos

LES BRIQUES DE NOS RÊVES

Une phrase, c'est comme un arbre de Noël. Tu commences par le sapin nu et puis tu l'ornes, tu le décores à ta guise... Jusqu'à ce qu'il s'effondre. Attention à ta phrase : si tu la charges trop de guirlandes et de boules, je veux dire d'adjectifs, d'adverbes et de relatives, elle peut s'écrouler aussi. Les paresseux, les verbes à l'infinitif ont décidé que, être verbe, c'était trop fatigant. Ils ont changé de métier. Ils ont préféré devenir des noms. Un nom a beaucoup moins de travail qu'un verbe. - Vous pouvez me donner des exemples d'infinitif paresseux ? - Le savoir, le sourire. Dans beaucoup de pays, à beaucoup d'époques, des autorités, des religieux, des politiques se sont méfiés des livres. Alors ils les ont brûlés. Ce que nous sommes en train de vivre est pire. - Que veux-tu dire ? - Si nous perdons nos mots, plus besoin d'incendier les livres, personne ne pourra plus rien raconter. Et sans raconter, comment-voulez vous comprendre ? Aucun dictateur n'aime les livres. Car les livres aident à rêver, à réfléchir et donc à critiquer. Quel besoin de rêver, pensent les dictateurs, puisque la société que j'ai créée est la meilleure possible ? Quel besoin de réfléchir puisque je décide tout pour vous ? Quand à la critique, je ne l'accepterai jamais. Vingt-cinq ! Vingt-cinq langues meurent chaque année ! Elles meurent, faute d'avoir été parlées. Et les choses que désignent ces langues s'éteignent avec elles. Voilà pourquoi les déserts peu à peu nous envahissent. À bon entendeur, salut ! Les mots sont les petits moteurs de la vie. Nous devons en prendre soin. Les bons dictionnaires racontent la vie de chaque mot.... - et avec tous ces mots, tu peux construire les histoires que tu veux. Comme un maçon. Tu imagines quelle maison folle il pourrait bâtir avec tant de briques. Les mots sont des briques ! Les briques de nos phrases. Les briques de nos rêves. Les briques de notre fantaisie, les briques de notre espérance. J'en suis sûr, vous n'avez jamais pensé au martyre des mots. Où mijotent les mots avant d'être prononcés ? Réfléchissez une seconde. Dans la bouche. Au milieu des caries et des vieux restes de veau coincés entre les dents ; empuantis par la mauvaise haleine ambiante, écorchés par des langues pâteuses, noyés dans la salive acide. Vous accepteriez, vous, de vivre dans une bouche ? Alors un matin, les mots se sont enfuis. Ils ont cherché un abri, un pays où vivre entre eux, loin des bouches détestées. Ils sont arrivés ici. Ils s'y sont installés. Voilà, vous savez tout.

Erik ORSENNA, de l’académie française.Président d’honneur du Festival du Mot

En voyage au Canada, Erik Orsenna nous a proposé ces citations extraites de ses livres La Grammaire est une chanson douce, La Fabrique des mots, Les Chevaliers du subjonctif, Et si on dansait ?. (Editions Stock).

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« UN MOT POUR TOUS Pour cette onzième édition du désormais renommé Festival du Mot, la ville va de nouveau s'habiller de mots. Des mots en tissu, des mots en bois, des mots en vers, des mots doux, des mots en papier… Des mots pour tous, les enfants, les visiteurs, les érudits, les habitants, les passants... et les revenants ! La Charité-sur-Loire, site unique par ses richesses naturelles et cité unique par son patrimoine culturel s'embellit chaque année de la présence de ce temps fort qui ouvre la page de nos événements culturels estivaux. .. TOUS POUR UN MOT »

Parmi tous les rendez-vous du Festival, que je vous recommande très chaleureusement

bien entendu, il en est deux que je souhaiterais partager avec vous :

Le dîner d'ouverture le samedi 23 mai, en prologue du Festival, et le Bal de clôture, le

dimanche 31 mai dans le Jardin du cloître, auxquels vous êtes tous conviés à participer.

Certain que vous ne manquerez pas de venir boire chaque parole et de savourer chaque

mot de ce Festival unique dans cet écrin merveilleux qu'est La Charité-sur-Loire, je vous

dis donc à bientôt !

Bon Festival à toutes et tous !

Henri VALÈS, Maire de La Charité-sur-Loire Prologue

LE VERRE ET LE VERBE ou LES MOTS DU VIN VINCENT ROCA / GILLES BERDIN

Certains nectars stimulent les sens. Découvrir, comprendre les mots qui les décrivent, les évoquent, ajoute au plaisir de la dégustation. Certaines bouteilles, au contraire, provoquent peu d’émotion, tandis que des étiquettes boursouflées tentent de nous faire

croire, avec des mots ampoulés qu’il s’agit (presque) de grands crus. Pour trouver un modus vivendi, un « modus du vin dit ! » entre ces deux extrêmes, le Festival a proposé à Gilles Berdin et à Vincent Roca qui n’est pas à un vers près, de mêler sérieux et humour pour dire leurs mots du vin, à l’occasion d’une dégustation de quatre appellations régionales. C’est avec bonheur que le Festival répond cette année à la demande du Maire de Nevers, qui a souhaité fêter le Mot et accueille, dans le cadre récemment restauré du Musée de la Faïence, cet avant-goût de la 11ème édition, dédié au plaisir du palais et à la joie des mots. Gilles Berdin est titulaire du DUAD (Diplôme universitaire d’aptitude à la dégustation) de la faculté d’œnologie de Bordeaux. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres de rencontres « autour d’une bouteille » avec les plus grands spécialistes du vin (Editions Elytis)Humoriste, auteur, chroniqueur, et fidèle ami du Festival, Vincent Roca a été le complice de Stéphane Bern sur France Inter, a reçu le prix Raymond Devos en 2011, a publié plusieurs recueils de ses chroniques, créé régulièrement des spectacles, seul ou accompagné de comparses, comme Jacques Bonnaffé ou Jacques Dau. Tarif : 5 €. Verre offert avec le ticket d’entrée, et un tarif réduit pour le musée de la Faïence, valable un an. Lieu : Musée de la Faïence de Nevers Date et horaire : samedi 23 mai à 11h30 / Durée 1h L'avant-goût : pour mieux connaître l’œnologue-auteur Gilles Berdin, rendez-vous sur son blog et pour Vincent Roca c'est sur ce site.

LES METS DU VOYAGE : LE BANQUET DES CHARITOIS

En amuse-bouche, le Festival du Mot vous propose un repas collectif et participatif autour du mot : voyage. Composez un plat inspiré par ce thème, et venez le partager. Vous pourrez de même découvrir, et déguster, les voyages culinaires des autres convives. Le plat peut être salé, sucré, ou salé-sucré, selon votre envie. Un repas assaisonné, par les comédiens du Festival, de quelques textes sur le même thème. Un prologue dînatoire pour partager les mets de tous et les mots de chacun. Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire : samedi 23 mai, 19h / Durée : 3h. Expositions Vernissage des expositions mercredi 27 mai à 17h, rendez-vous à l’office de tourisme. EXPOSITIONS TYPOGRAPHIE : Avant de faire sens, les mots sont formes, images, dessins. Des débuts de l’imprimerie avec ses lettres en plomb, aux messages virtuels des réseaux sociaux, dès que nous lisons, c’est une typographie que nous voyons. Pour cette 11ème édition, le Festival fête doublement le dessin des mots.

SACRÉS CARACTÈRES THOMAS SIPP / SERGE ÉLISSALDE / CHIARA MASTROIANNI

Du « Times New Roman » au « Comic Sans », en passant par le « Mistral » et le « Garamond », Thomas Sipp, auteur-réalisateur et professeur à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse, a imaginé une douzaine de courts-métrages d’animation retraçant l’histoire des principales polices de caractères. Pour lui : « le poids de la typographie dans notre société est aussi fondamentale et invisible que l’air que nous respirons ». Une série de films graphiques, ludiques et passionnants, portés par la voix de Chiara Mastroianni. Sacrés caractères : Réalisation : Thomas Sipp, Serge Élissalde. Auteurs : Mariannick Bellot, Thomas Sipp. Avec la voix de Chiara Mastroianni. Direction artistique : Bureau 205. Montage : Adrien Faucheux. Mixage : Gilles Pezerat. Direction de production et production exécutive : Valérianne Boué. Production : Les Films d’Ici, Radio France. En association avec Les Trois Ours. Avec la participation du CNC, et le soutien de la région Rhône-Alpes. Lieu : salles XVIIIe Dates et horaires : jeudi, vendredi : 10h - 12h et 14h - 19 h ; samedi : 10h - 19 h ; dimanche : 10h - 16 h. L'avant-goût : réalisateur de talent, Thomas Sipp a participé à d'autres courts et moyens métrages à retrouver ici.

TYPOgraphies ACADÉMIE CHARPENTIER

Des étudiants de 4ème année de l’Académie Charpentier, école supérieure des arts appliqués, ont choisi des citations autour du Mot, présentes sur les murs de La-Charité-sur-Loire. Ils ont transposé ces citations en typographies expressives : le dessin des lettres, leur organisation, leur disposition, sont inspirés par le sens du mot, de la phrase. Entièrement réalisées à la main, évitant ainsi le formatage et la froideur des applications logicielles, ces affiches font résonner autrement la matière des mots. Une exposition où la typographie se réinvente. Cette exposition est issue de « l’atelier typographique » mené par Pascale Évrard,

graphiste plasticienne, éditeur indépendant, enseignante à l’Académie Charpentier. Lieu : salles XVIIIe Dates et horaires : jeudi, vendredi : 10h - 12h et 14h - 19 h ; samedi : 10h - 19 h ; dimanche : 10h - 16 h. L'avant-goût : Pascale Evrard a encadré les étudiants exposent leurs autres travaux sur lesite de l'Académie Charpentier.

RADIS MADE MICHEL GUILBERT

Pour Michel Guilbert, tout mot devient prétexte à inventer et construire. À partir d'un nom, d'une expression, il détourne des objets de notre quotidien, les assemble, et leur donne un sens nouveau. La création devient alors jeu de mot. Revisitant le ready-made, en le considérant comme un « élément de base d'un nouveau répertoire expressif », il le transforme en readymad, voire en radis-made ! « J’ai décidé d’extraire les objets de leur environnement confortable pour les contraindre à revisiter une réalité inédite, beaucoup plus surprenante. Idiote. Ces objets c’est mon Dada à moi. Des objets fous, mais fous alliés qui je l ‘espère feront rire la galerie. » Michel Guilbert. Une exposition, où même le pied de la lettre peut trouver chaussure à son mot. Lieu : office de tourisme Dates et horaires : tous les jours : 9h30 - 12h30 et 14h30 - 18h30. L'exposition se prolongera jusqu'au 4 juillet. L'avant-goût : retrouvez quelques-uns de ces objets insolites sur le site internet de Michel Guilbert.

PHOTOMOTS : DIX MOTS, CENT SENS ! EXPOSITION COLLECTIVE DES INTERNAUTES

Chaque année, la Délégation à la Langue française et aux langues de France du ministère de la Culture et de la Communication choisit dix mots dont s’emparent ceux qui le souhaitent pour en proposer une utilisation ludique. Le Festival du Mot a proposé aux internautes de créer ou choisir une photographie illustrant chacun de ces mots : amalgame – bravo – cibler – grigri – inuit - kermesse – kitsch - sérendipité – wiki – zénitude. Chaque cliché reçu est venu s’ajouter aux autres, créant peu à peu une oeuvre inédite et collective, où l’image, surprenante, décalée, ironique ou farfelue multiplie avec subjectivité les sens du mot choisi. Comme un puzzle joyeux en hommage à la délicatesse et la subtilité de la langue où chacun trouvera matière à s’interroger sur le potentiel polysémique des mots… *une exposition à découvrir également à Cercy-La-Tour et Château-Chinon. Lieu : Cour du château et aux Clairs bassins Dates et horaires : tout au long du Festival L'avant-goût : quelques informations supplémentaires à propos de "Dis-moi dix mots" sur lesite dédié à l'opération.

MURS(MURES) DE MOTS CHRISTIAN SOUVERAIN

Pour le peintre en lettres Christian Souverain, les murs sont des pages, et le pinceau une plume. Depuis 2006, il égrène dans toute La Charité-sur-Loire, des citations d’écrivains qui évoquent le Mot et les bonheurs qu’il procure. Un patrimoine littéraire inédit, aux murs enrichis, cette année encore, par de nouvelles citations et un dessin surprise ! Citations rassemblées par Monique Lecarpentier. Avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste. Spectacles

Retrouvez toutes les informations concernant la billetterie

LES MOTS ANIMÉS

Pour certains les mots s’écrivent. Pour d’autres ils se dessinent. Pour d’autres encore ils s’animent et prennent vie. Le Festival vous propose une sélection de courts métrages d’animation où les réalisateurs se sont emparés des mots d’albums pour enfants pour leur donner vie sous leurs pinceaux, et les mettre en mouvement en 24 images par seconde. Poèmes, contes ou histoires, une série de films surprenants, au graphisme créatif, où les mots ont quitté la page pour se raconter sur grand écran. Des mots et des images à découvrir à partir de 5 ans. Lieu : cinéma Crystal Palace Dates et horaires : mercredi 15h ; dimanche 11h / Durée : 50min.

LE POÈTE COMME BOXEUR KATEB YACINE / COMPAGNIE EL AJOUAD

Poète, auteur de théâtre, romancier, journaliste, l’écrivain algérien Kateb Yacine demeure, plus de vingt-cinq ans après sa mort, un symbole contre toutes les formes d’injustice. Son œuvre, d’une insondable intensité, est aussi généreuse qu’insoumise. Dans son écriture

les mots cognent, engagent, dévoilent, affûtent. En mettant en scène Le poète comme boxeur, Kheireddine Lardjam s’empare de la parole et du regard du poète sur la société qui l'entoure, et transcrit sur le plateau son engagement absolu, sa colère face au monde. Comme une seconde voix, la musique de Larbi Bestam s’entrelace avec le récit, et amplifie la force du verbe de Kateb Yacine. Un spectacle d’une rare poésie où la puissance des mots nous frappe en plein cœur. Textes : Kateb Yacine. Mise en scène : Kheireddine Lardjam. Dramaturgie et montage : Samuel Gallet. Jeu : Azeddine Benamara. Musique et chant : Larbi Bestam. Création lumière: Manu Cottin. Création son : Pascal Brenot. Coproduction : Compagnie El Ajouad, Les Scènes du Juras, scène nationale. Avec le soutien de l’Institut français. Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire : mercredi 21h / Durée : 1h10. L'avant-goût : Toute l'actualité de la compagnie El Ajouad sur son site. Retrouvez aussi unechronique vidéo sur le spectacle, tirée du festival Off d'Avignon.

DES LIVRES ET DES NUAGES PIER PAOLO GIAROLO

Quatre mille mètres d’altitude. Un village perdu dans les Andes péruviennes. Une petite fille attend l’arrivée de nouveaux livres, ceux portés dans un sac à dos par une bibliothécaire, marchant dans les montagnes, entre le ciel et les nuages. Au Pérou, les bibliothèques rurales ne se composent que de quelques dizaines de livres que les communautéscampesinos s’échangent après leur lecture. Les livres marchent tels les gens. Pour cette petite fille, comme pour les autres membres de sa communauté, lire sert à s’instruire, mais aussi à apprendre à cuisiner, tisser, se soigner, défendre ses propres droits. Sans commentaires, ni interventions, le réalisateur Pier Paolo Giarolo filme la parole, l’échange, le livre comme un lien, un message entre les hommes. Un documentaire magnifique, prix National Geographic au Festival international du film de montagne d'Autrans, sur le bonheur de lire et la nécessité du livre, aussi inaccessible et rare soit-il. Auteur, réalisateur, image : Pier Paolo Giarolo. Son : François Walzdisch. Montage : Liza Ignazi, Milena Holzknecht. Production, diffusion : Idéale Audience, ARTE France. Particpiation : CNC, aide au développement. Lieu : cinéma Crystal Palace Date et horaire : jeudi 16h / Durée : 1h25. L'avant-goût : Le réalisateur Pier Paolo Giarolo livre les secrets du film dans une interview à National Geographic.

LA FONTAINE, FACE B JEAN DE LA FONTAINE / JEAN-FRANÇOIS NOVELLI / ANTOINE SAHLER

©Clement Celerier et Gwenaël Mulsant

« Point de loup ni souriceaux, juste des nonnes au sang chaud ! Cigales et fourmis ? Au placard ! Sortons les vicieux du tiroir...» De Jean de La Fontaine, on connaît surtout les fables, et les morales qui les ponctuent. Jean-François Novelli et Antoine Sahler se sont intéressés à une face moins connue de son œuvre : les contes. Légers, aux thématiques badines, ces contes sont surprenants de grivoiserie, d’humour, et bien loin des morales des fables mais fidèles au talent du grand écrivain pour égratigner avec justesse les travers de l’homme. Jean-François Novelli chante et joue ces textes croustilleux mis en musique par Antoine Sahler, qui dévoilent la face cachée du fabuliste. Textes : Jean de La Fontaine. Composition et piano : Antoine Sahler. Chant et jeu : Jean-François Novelli. Mise en scène future : Juliette. Lieu : cellier Date et horaire : jeudi 20h30 / Durée : 1h. L'avant-goût : pour tout savoir sur le ténor Jean-François Novelli et imaginer son univers avant le spectacle, vous pouvez visiter sa biographie. Celle d'Antoine Sahler est disponible sur le site de France Inter, où vous pouvez également écouter ou ré-écouter quelques émissions en sa présence.

MOTS COMPOSÉS MATHIEU BOOGAERTS

©thibault Montamat

Depuis son premier album en 1996, l’auteur compositeur interprète Mathieu Boogaerts a un talent unique pour jouer avec les sons et les mots les plus simples. Il crée des chansons d’une grande délicatesse, tels des morceaux de vie ultrasensibles aux agencements poétiques et sensuels. Pour le Festival, il propose une plongée dans les eaux profondes de sa création. Seul avec sa guitare, il prend un malin plaisir, lors de ce concert/conférence unique, à nous chanter un florilège de son répertoire tout en révélant ses secrets. Il retrace la genèse, la façon, parfois étonnante, dont texte et musique s’harmonisent et deviennent objet singulier. Un concert inédit où les mots cheminent entre les chansons, et les notes surgissent d’entre les lignes. Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire : jeudi 21h / Durée : 1h15. L'avant-goût : toute l'actualité de Mathieu Boogaerts est sur son site web.

L’OR DE LA SIESTE LAURE BONNET

Pénombre enveloppante, douce voix d’or, caressante beauté des mots puisée dans la poésie contemporaine francophone… Le temps d’une sieste, le Festival vous propose un beau, immobile et apaisant voyage. Installez-vous confortablement. Laissez votre corps se détendre, vos yeux se fermer d’eux-mêmes. Les premiers mots se font entendre, et déjà ailleurs ils vous emmènent. Choix des textes et lecture : Laure Bonnet Musique : Éric Proud.. Lieu : cellier

Date et horaires : vendredi 14h, dimanche 13h30 / Durée : 30min. L'avant-goût : Laure Bonnet est auteure associée à la Comédie Poitou-Charentes .

ANA OU LA JEUNE FILLE INTELLIGENTE CATHERINE BENHAMOU / GHISLAINE BEAUDOUT

© José Canavate Comellas

Depuis vingt ans, Ana habite en France, en banlieue parisienne. Elle y a suivi son mari. Ana parle français mais ne sait ni le lire ni l’écrire. Décidant de suivre un atelier d’écriture, dans le cadre d’un cours d’alphabétisation de son quartier, elle découvre un nouveau rapport au langage. Avec les mots, arrive le sens et les sensations. Avec les mots arrivent aussi les idées, et une envie, quasi obsessionnelle : Ana veut aller toute seule à Paris voir la Tour Eiffel. Un trajet qui sera semé du parcours de sa vie. Ana ou la jeune fille intelligente est un spectacle où les mots prennent corps, où l’écriture tisse sa force. Un spectacle à l’image de son propos : Un hommage simple et vivant aux mots qui libèrent. Texte et jeu : Catherine Benhamou. Mise en scène : Ghislaine Beaudout. Marionnettiste : Claire Vialon. Voix : Émile Salvador. Vidéo : Rosalie Loncin. Lumière : Charly Thicot. Production : Le Regard du Loup. Coproduction : Commission Culture de la CCAS EDF. Avec les soutiens du Théâtre Berhelot, du Nouveau Théâtre de Montreuil, du Théâtre de l’Opprimé, ainsi que d’Arcadi dans le cadre des plateaux solidaires et de l’aide à l’action artistique. Lieu : Salle capitulaire Date et horaire : vendredi 17h / Durée : 1h10. L'avant-goût : retrouver un teaser vidéo du spectacle en suivant ce lien.

MODESTES PROPOSITIONS POUR REMÉDIER À LA TROP FORTE CROISSANCE DE LA POPULATION MONDIALE LA COMPAGNIE DU DÉTOUR

Après un accablant état des lieux de la démographie mondiale, un éminent démographe, et son efficace assistante répondent avec clarté et franchise à ces épineuses questions :

« Sommes-nous trop nombreux ? Qui est en trop ? ». Et surtout : « Comment s’en débarrasser ? » Dans ce vrai spectacle en forme de conférence burlesque, la cohabitation d’écrits scientifiques de Darwin, économiques de Malthus, ou philosophiques de Platon, avec ceux insensés de Swift (Modestes propositions pour éviter les enfants pauvres d’être à la charge de leur parents ou de leur pays) produit un mélange drolatique de cruauté, d’absurdité, et de dérision. Un spectacle déjanté où les mots nous appâtent par la farce pour mieux nous croquer. « C’est féroce et hilarant. Caustique à souhait. À ne pas manquer ! » (La Marseillaise) Texte original et mise en scène : Agnès Larroque. Extraits de textes : Platon, Swift, Darwin, Malthus. Jeu : Valérie Larroque, Christophe Noël. Ce spectacle a été créé avec le soutien du conseil général de Saône et Loire, du Théâtre du Verso à Saint-Étienne, de la Direction culturelle de la ville de Meyzieu et de la Scène nationale de Mâcon. Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire : vendredi 20h30 / Durée : 1h. L'avant-goût : la compagnie du Détour présente tous ses spectacles sur son site internet.

UN OBUS DANS LE COEUR WAJDI MOUAWAD / CATHERINE COHEN / GRÉGORI BAQUET

©Ifou pour le pôle media

Réveillé en pleine nuit par le téléphone, Wahab apprend que sa mère, malade d’un cancer, agonise. En route pour l’hôpital, il se prépare à dompter la mort. Mais, sur le chemin, c’est sa propre vie qu’il traverse. Un voyage où se côtoient l’innocence, la colère, l’incompréhension, mais aussi la tendresse et l'humour. Dans ce monologue frontal, écrit comme un roman, on retrouve toute la force, la liberté et le souffle unique de l’écriture de Wajdi Mouawad. Grégori Baquet, Molière 2014 de la Révélation Masculine, incarne brillamment le jeune Wahab, dans cette mise en scène subtile et minutieuse de Catherine Cohen. Un spectacle magnifique et sans concession où les mots bouleversent. « C’est formidable. Modeste et remarquable » (Le Masque et la plume, France Inter) Texte : Wajdi Mouawad (publié au éditions Actes sud papiers). Mise en scène : Catherine Cohen. Avec : Grégori Baquet. Scénographie et vidéo : Huma Rosentalski. Lumières : Philippe Lacombe. Son : Sylvain Jacques. Le spectacle a bénéficié de l’aide à la création du conseil général des Yvelines, du Théâtre Eurydice, du Centre culturel Jean Vilar et de la Barbacane, du Théâtre de Chair, du Théâtre de Rueil Malmaison, de Créat’yves, de la Spedidam et de l’Arcadi dans le cadre Plateaux solidaires. Lieu : salle des fêtes Date et horaire : vendredi 21h / Durée : 1h10. L'avant-goût : Wajdi Mouawad est en lumière au Festival, l'occasion de découvrir tout son travail sur sa page. LES MOTS DU BLUES ELMORE D

©jérôme perlinghi

Passionné du Blues des origines, jouant et chantant cette musique depuis plus de quarante ans, Elmore D est un interprète aussi authentique qu’atypique. Armé, pour cette conférence-concert inédite, de sa guitare et de sa connaissance du Blues, il mélange éclaircissement sur la langue avec le répertoire, et interprétation personnelle de chansons témoignant de ce capital culturel. Une deuxième partie de soirée où la force du blues se décline en mots et en notes. Daniel Droixhe, alias Elmore D, appartient à l'Académie de langue et de littérature françaises de Belgique. Il a enseigné l'histoire du français et la culture wallonne aux Universités de Bruxelles et de Liège. Outre les concerts qu’il donne avec différents comparses, il a à son actif six albums, dont le dernier Back to Hèsta est sorti en 2013. Un spectacle en partenariat avec le Festival Blues en Loire Lieu : cellier Date et horaire : vendredi 22h30 / Durée : 1h. L'avant-goût : pour mieux connaître le blues man, vous pouvez consulter son site internet. L’ORÉE DU JOUR LAURE BONNET

Confortablement installé, les yeux tournés vers la Loire, laissez-vous envelopper par une douce voix d’or, par la caressante beauté des mots puisée dans la poésie contemporaine francophone. Le Festival vous propose un voyage immobile et apaisant sur les bords de Loire, un moment où le clapotis de l’eau rejoint le fil des mots. Choix des textes et lecture : Laure Bonnet. Musique : Laurent Grais. Avec le soutien de la Comédie de Poitou-Charentes, centre dramatique national. Lieu : bords de Loire Date et horaire : samedi 10h30 / Durée : 30min.

LARVE ET L’AUME ANTONIN ARTAUD / LA COMPAGNIE T.O.C.

©Muriel Malguy

L’Arve et l’Aume, écrit par Antonin Artaud, est la traduction d’un chapitre d’Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll. Alice y rencontre Dodu Mafflu, un grammairien délirant, professoral et absurde, qui a la forme… d’un œuf et qui lui enseigne comment les mots et les choses peuvent entretenir un rapport variable et distendu. Cette « tentative anti-grammaticale à propos de Lewis Carroll et contre lui », d’Antonin Artaud charge et investit les mots d’une puissance rythmique supplémentaire en leur conférant une vie propre. Dans cette mise en scène évoquant la chambre de l’enfance, du rêve et de l’éveil aux sinuosités de la langue, les mots deviennent une expérience physique pour Alice et tentent de nous aspirer définitivement dans le non-sens. Prêt pour un petit tour de l’autre côté du miroir ? Texte : Antonin Artaud. Mise en scène : Mirabelle Rousseau. Avec : Émilie Paillard. Dramaturgie : Muriel Malguy. Scénographie : Clémence Kazémi. Régie générale : Esther Silber. Son : Kerwin Rolland. Lumières : Manon Lauriol. Costumes Marine Provent. Production : Compagnie T.O.C., conventionnée par la Drac et la région Île de France (Permanence artistique et culturelle). Coproduction : conseil général 93 dispositif In Situ, collège Jacques Prévert de Noisy le Grand. En partenariat avec le Nouveau Théâtre de Montreuil. Attention le nombre de places est limité. Lieu : cellier Date et horaires : samedi 12h et 16h / Durée : 40 min. L'avant-goût : Spectacle produit par la compagnie du T.O.C.

L’OR DE LA PAUSE LAURE BONNET / LAURENT GRAIS

Confortablement installé, les yeux tournés vers la Loire, laissez-vous envelopper par une douce voix d’or, par la caressante beauté des mots puisée dans la poésie contemporaine francophone. Le Festival vous propose un voyage immobile et apaisant sur les bords de Loire, un moment où le clapotis de l’eau rejoint le fil des mots. Choix des textes et lecture : Laure Bonnet. Musique : Laurent Grais. Avec le soutien de la Comédie de Poitou-Charentes, centre dramatique national. Attention le nombre de places est limité. Lieu : bords de Loire Date et horaires : samedi 14h30 / Durée : 30 min. L'avant-goût : Laure Bonnet est auteure associée à la Comédie Poitou-Charentes, Laurent Grais fait lui partie de la compagnie du Rouge-Gorge.

UN FOU NOIR AU PAYS DES BLANCS PIE TSHIBANDA

En 1995, Pie Tshibanda, psychologue et écrivain, n’a d’autre choix que de quitter son pays. Dès son arrivée en Europe, on le tutoie, on le fouille, on met en doute ses diplômes. Il est désormais « l’étranger » qui va devoir trouver sa place et faire ses preuves. Un fou noir au pays des blancs est l’autobiographie sensible, drôle et féroce de cet exil forcé. Les

mots de Pie Tshibanda, plein de bon sens et d’un humour malicieux, nous touchent, nous renvoient à nous-mêmes. Ils mettent en évidence le regard que parfois nous portons sur ceux que nous ne connaissons pas, ou sur la méfiance et la peur que nous inspire trop souvent la différence. Un spectacle fort et éclairant où la couleur la plus importante est celle des sentiments. « Le public, blanc et noir, rit de se voir si justement croqué en son miroir. » (Le Monde) De, avec et par : Pie Tshibanda. Production : Drôles de Dames. Production exécutive et diffusion : Créadiffusion. Lieu : Salle capitulaire Date et horaire : samedi 16h30 / Durée : 1h30. L'avant-goût : un teaser vidéo est à voir sur le site de Créadiffusion.

LA PENSÉE LÉONID ANDREÏEV / OLIVIER WERNER

© Julia Seguin

Accusé d’avoir assassiné son meilleur ami, le docteur Igniatievitch Kerjentsev est interné dans un hôpital psychiatrique. Il ne nie pas les faits, bien au contraire, mais dans une langue extrêmement précise, presque clinique, il démonte méthodiquement les mécanismes de sa conscience, du jaillissement de la pensée au passage à l’acte. Une pensée totalement logique, brillante, implacable. Tranquille et persuasif, il oscille entre humour noir et violence sourde, raison pure et folie totale. Seul en scène, comme en cage, Olivier Werner, qui a retraduit et adapté la nouvelle de Léonid Andreïev, endosse le personnage avec une force stupéfiante. Dépassant la simple incarnation du personnage, il devient la pensée elle-même, et la proie de sa propre parole. Un spectacle rare et foudroyant. « Une réussite à l’habilité invisible. Difficile d’être plus saisissant. » (Webthéa, Gilles Costaz) D’après une nouvelle de Léonid Andréïev. Traduction, adaptation, conception et jeu : Olivier Werner. Direction d’acteur : Urszula Mikos. Aide à la traduction : Galina Michkovitch. Scénographie : Jan Crouzet. Lumières : Kevin Briard. Production : Forage. Avec le soutien du conseil général de la Drôme. Lieu : salle des fêtes Date et horaire: samedi 20h30 / Durée : 1h40 L'avant-goût : découvrez une bande-annonce vidéo.

INSURRECTION POÉTIQUE JACQUES BONNAFFÉ / LÉON BONNAFFÉ

Acteur de cinéma et de théâtre, Jacques Bonnaffé est avant tout un passionné de la langue et des mots. Au cours de l’édition 2015 du Printemps des poètes, dont il était le parrain, il a confectionné, avec son fils Léon, une petite forme changeante, adaptée aux

lieux et aux circonstances, changeante, bourrée de citations, de fusées. Ils retrouvent avec cette Insurrection poétique, le geste des transmetteurs anciens. Car ici l’acteur se détache du spectacle-type. Ici la langue poétique devient conversation avec le public. Rimbaud, Queneau, Rabelais, Norge et pour les contemporains, Jean-Pierre Verheggen à qui est dédié ce travail, Ludovic Janvier, Jacques Darras, Valérie Rouzeau, Yvon le Men, autant d’auteurs à entendre dans cette performance. Autant de mots qui réclament qu’on les entende, qu’on les aime pour ce qu’ils sont. Jacques et Léon Bonnaffé, eux, les goûtent, les mâchent tendrement mais sans complaisance, puis les recrachent, comme le pépin d’un fruit, d’un geste simple, précis, vif et légèrement amusé. Une Insurrection poétique pour retrouver le geste des trouvères, bonimenteurs, jongleurs, bretteurs, chantres, ou autres camelots inspirés, à fleur de mots, nécessaire et revigorante. Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire: samedi 21h / Durée : 1h. L'avant-goût : tous les détails sur cette insurrection poétique sont à retrouver sur le site de la 17ème édition du Printemps des Poètes. Et pour plus de détails sur le travail de Jacques Bonnaffé, son site

LAURE DE DORMIR LAURE BONNET / LAURENT GRAIS

À l’heure où certains s’endorment sur leurs deux oreilles, pour certains autres des mots se font entendre, se dévoilent. Appelée parfois « érotique », cette littérature est avant tout sensuelle, charnelle, poétique. Laure Bonnet nous entraîne sur ses rivages, le temps d’une lecture douce et enveloppante, où les langues se délient et les mots effleurent la peau. Pour oreilles averties. Choix des textes et lecture : Laure Bonnet. Musique : Laurent Grais. Avec le soutien de la Comédie de Poitou-Charentes, centre dramatique national. Attention le nombre de places est limité. Lieu : cellier Date et horaire : samedi 22h30 / Durée : 30mn. ET VIVRE ÉTAIT SUBLIME LES GARÇONS MANQUÉS : NICOLAS REY ET MATHIEU SAÏKALY

Nicolas Rey, romancier et chroniqueur à France Inter, et Mathieu Saïkaly, vainqueur de la Nouvelle star 2014, ont en commun l’amour des mots. Des mots comme ceux de Rilke, Céline, Cohen pour le premier, et Dylan, Sinatra, Gainsbourg, Radiohead pour le second. De leur rencontre est née l’idée d’une lecture musicale, où aux mots dits de l’un résonneraient les mots chantés de l’autre. À la fois tendre, sulfureux et léger, ce duo insolite dégage une étonnante harmonie. De passages de textes en extraits de chansons, se noue un véritable dialogue intime et littéraire. Une lecture généreuse pour tous les

amoureux des mots. « Une rencontre improbable qui fonctionne à merveille. » (Rocknfool, Sabine Swann) Lecture : Nicolas Rey. Chant et guitare : Mathieu Saïkaly. Mise en scène : Emmanuel Noblet. Production : Les Productions de l’Explorateur, À Gauche de la Lune. Lieu : cellier Date et horaire : dimanche 11h / Durée : 1h. L'avant-goût : découvrez des extraits de ces lectures musicales sur le site de France Inter.

UN JOYEUX ANNIVERSAIRE ANNE MULPAS / MYRIAM HERVÉ-GIL

©Serlofe

« Mes 80 balais, ça leur fait de l’effet. Ils se sont réveillés un jour et se sont dit : Nom de Dieu, il va avoir 80 balais… Ils m’imaginent, ne me voient pas. Ils me pensent, ne m’entendent pas. Je suis pourtant bel et bien là, à ma place. Le même en mouvement depuis toujours ». Un homme va fêter ses 80 ans. Il veut une vieillesse accordée à son temps : active, dynamique, ancrée dans l’instant présent. Il veut associer le grand âge au bien vieillir. En adaptant scéniquement et chorégraphiquement le monologue d’Anne Mulpas, Myriam Hervé-Gil aborde avec humour et lucidité l’âge de la vie où l’on n’a plus à construire, plus à prouver, mais seulement à regarder en face l’avenir et ses bouleversements pour les vivre au mieux. Aux mots justes et vrais, s’ajoute la chorégraphie, le corps, qui longe le texte, le traverse, s’en éloigne, puis s’en approche à nouveau. Le monologue se transforme alors en un dialogue sensible et surprenant. Un spectacle où les mots créent le mouvement, où la vie aspire à la liberté. Texte : Anne Mulpas. Chorégraphie et mise en scène : Myriam Hervé-Gil. Avec : Édwige Wood, Henri-Édouard Osinski. Création lumières : Nicolas Lefort. Création bande musicale : Jean-Jacques Palix. Coproduction : Compagnie Hervé-Gil, Théâtre Louis Jouvet scène conventionnée des Ardennes. Avec le soutien de l’Orcca région Champagne-Ardenne, et le partenariat du Nouveau Relax scène conventionnée de Chaumont et du CND de Pantin. Lieu : salle des fêtes Date et horaire : dimanche 14h / Durée : 1h. L'avant-goût : Plus d'informations sur le spectacle sur le site de la compagnie

LETTRES À ÉLISE JEAN-FRANÇOIS VIOT / YVES BEAUNESNE / RACHIDA BRAKNI / JACQUES BONNAFFÉ

Août 1914. Mobilisation générale. Jean Martin laisse Élise, son épouse, et leurs deux enfants. Il part à la guerre. Arrivé au cantonnement il adresse une première lettre à sa femme, qui lui répond. Et bientôt, à travers leurs courriers, se raconte leur histoire. Inspiré de correspondances réelles, Lettres à Élise offre un témoignage sur la Grande Guerre. Mais le texte de Jean-François Viot n’est ni moralisateur, ni fascicule d’historien. C’est une lueur venue de ce qui s’est passé hier : le comique et le tragique des années de guerre, l’amour et la révolte, le désespoir et la tendresse. Pour le Festival, grâce à la complicité de Rachida Brakni, ancienne pensionnaire de la comédie française, et de Jacques Bonnaffé, le metteur en scène Yves Beaunesne, directeur du Centre dramatique national de Poitou-charentes, met en voix cette correspondance où pour lui : « Le temps circule comme les courants marins, tout converge et se rejoint en un point où chacun se sent happé par la fraternité. Au-delà de leurs solitudes de plus en plus neigeuses, il souffle beaucoup d’âmes à travers Elise et Jean. » Une lecture proposée par Yves Beaunesne. Texte : Jean-François Viot. Avec : Rachida Brakni, Jacques Bonnaffé. Avec le soutien de la Comédie Poitou-Charentes, centre dramatique national et de la Fondation d’entreprise La Poste. Lieu : salle capitulaire Date et horaire : dimanche 15h30 / Durée : 1h15 L'avant-goût : pour mieux connaître Jean-François Viot et son travail, rendez-vous sur sa page. Découvrez également l'univers d'Yves Beaunesne

LE PETIT BAL 2 RUE AURÉLIEN KAIRO / CLARISSE VEAUX

Danseur hip-hop passé par les ballets Béjart et Pietragalla, Aurélien Kairo invente à partir de toutes ces influences des créations étonnantes. Avec Le petit bal 2 rue, il retourne à ses premiers amours, la danse de rue. C’est l’histoire de l’audition d’un couple de

danseurs par Bourvil, sur une de ses chansons favorites Le Petit Bal Perdu. C’est hip-hoppement drôle, revigorant et plein d’émotion. Les mots de Bourvil traversent le temps, la danse les sublime. Nos yeux sont comblés et nos oreilles ravies. Chorégraphie : Aurélien Kairo, Karla Pollux. Interprétation : Aurélien Kairo, Clarisse Veaux. Chansons : André Raimbourg alias Bourvil. Production : Cie De Fakto, CNAR Ateliers Frappaz de Villeurbanne, Ville de Lyon et la région Rhône-Alpes. Remerciement particulier à Patrice Palar. Aurélien Kairo est artiste associé à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre. Lieux : porche de la place des pêcheurs, salle des fêtes Date et horaires : dimanche 12h et 15h / Durée : 10min. L'avant-goût : Aurélien Kairo a fondé la compagnie De Fakto. Conférences

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MÉLI-VÉLO PAUL FOURNEL

Pour Paul Fournel, le vélo est une langue. Une langue où « tout se mêle dans l'essoufflement de l'effort. Une langue de cris, une langue d'alerte et de joie qui se perd dans le silence de la montagne et se retrouve au coin du bois. Une langue du soir, paisible, qui raconte et reraconte le souvenir des grands et des petits exploits. » Cette langue, il la parle couramment depuis l’enfance. À partir de Méli-Vélo, son abécédaire publié au Seuil en 2008, il revient, pour le Festival, sur les grandes expressions du cyclisme. Ainsi « pédaler avec les oreilles », « bourrer le canon », ou encore être « chasse-patate » n’auront plus de secret pour vous. Un délice de mots pour passionnés et néophytes de la petite reine. Auteur, enseignant, Président de l’Oulipo (invité d’honneur de cette 11ème édition), Paul Fournel est commandeur des Arts et lettres. Il a enseigné à Paris III, Paris VIII, ainsi qu’à l’Université de Princeton, aux États-Unis, et à Science-Po. Il a publié plus d’une trentaine de romans, récits et recueils de nouvelles, parmi lesquels Méli-Vélo et Anquetil tout seul (Seuil), prix Antoine Blondin 2O12. Lieu : Salle haute du prieuré Date et Horaire : jeudi 11h / Durée 1h L'avant-goût : toute l'actualité de ce cycliste-Oulipien sont en ligne ici.

LES MOTS DU QUÉBEC DENISE BOMBARDIER

À partir de son Dictionnaire amoureux du Québec (Plon, 2014), la journaliste et écrivaine Denise Bombardier nous emmène au pays du « joual », la langue populaire du Québec, un parler très cru, truffé de jurons, d’archaïsmes et d’anglicismes. Avec les mots de la Belle province, elle livre un portrait très personnel, et aussi complet que contrasté, du Québec. D’ailleurs pour elle : « Les Québécois ne pensent pas comme les Français. Leur langue, plus directe, plus drue, plus brutale aussi, rend compte d’une autre éthique. » Alors si vous n’avez jamais vu Maurice « Rocket » Richard s’emparer de la rondelle, ou que vous ignorez ce qu’est un « péché mortel », vous découvrirez, grâce à Denise Bombardier, un héritage singulier qui appartient tant au peuple québécois qu’à l’humanité tout entière. Docteure en sociologie, Denise Bombardier est journaliste, romancière, essayiste, productrice et animatrice de télévision. Elle a travaillé pour la chaîne de télévision francophone Radio-Canada pendant plus de 30 ans et pendant quelques années à la télévision française. Lieu : Salle capitualire Date et Horaire : jeudi 15h30 / Durée 1h L'avant-goût : ses articles sont à retrouver sur le journal de Montréal.

CRISE DU RÉCIT ET RÉCITS DE CRISE ROLAND GORI

Aurions-nous perdu le goût de la parole pour éprouver nos expériences de vie ? Celui du récit pour les transmettre ? L’art de conter est-il en train de se perdre, et l’information de prendre le pas sur la parole ? Quelles peuvent être les conséquences de l’émergence d’un homme numérique, technique, sur l’homme de parole ? En répondant à ces questions, Roland Gori, psychanalyste et professeur de psychologie et de psychopathologie cliniques à l'Université d'Aix-Marseille, s’interroge également sur l’émergence de cette nouvelle civilisation : en quoi transforme-t’elle les liens sociaux et quelles sont les nouvelles pathologies qu’elle peut engendrer. Une conférence pour renouer avec la parole vivante, avec cette « forme épique de la vérité » qu’est le récit. Roland Gori est professeur émérite de Psychopathologie clinique à l'Université d'Aix Marseille et psychanalyste membre d'Espace analytique. Avec Stefan Chedri, il a été l'initiateur de l'Appel des appels dont il est l'actuel président. Il a publié de nombreux ouvrages dont les plus récents sont, aux éditions Les liens qui libèrent, Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? (2014), La Fabrique des imposteurs (2013), La Dignité de penser (2011). Lieu : église Saint-Pierre Date et horaire : jeudi 18h15 / Durée 1h L'avant-goût : quelques interventions de Roland Gori sont diffusées sur France Inter.

UNE VIE EN DIX MOTS JEAN PIERRE COFFE

Ses lunettes colorées, son franc-parler, ses colères et ses enthousiasmes culinaires font de lui un personnage incontournable du paysage audiovisuel français. Tout le monde croit connaître Jean-Pierre Coffe… Et si personne ne le connaissait vraiment, comme le prouve son dernier livre ? Le trublion médiatique s’y dévoile pour la première fois, laissant apparaître soudain le vrai visage de l’homme, sans le maquillage que la célébrité vous fait : parfois triste, seul, mal aimé, trahi, mais toujours fidèle en amitiés. Le cuisinier parisien qui finit en cuisine à Canal Plus, le meneur de revue, l’arpenteur du terroir français, le facétieux érudit de chez Michel Drucker, le militant du goût, l’ami de Jean Carmet, de Jean-Claude Carrière, de Miou-Miou a choisi avec simplicité, spécialement pour le Festival du Mot, dix mots pour tenter l’impossible exploit de résumer sa vie, dire ses passions et ses agacements. Une vie de Coffe, en fait, guidée d’abord par le souci du plaisir, la générosité et le goût de l’aventure. Jean-Pierre Coffe, animateur de radio et de télévision, critique gastronomique, écrivain, cuisinier et comédienest l’auteur d’une trentaine de livres. Il vient de publier Une vie de Coffe (Editions Stock) Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire : vendredi 11h / Durée 1h L'avant-goût : pour mieux connaître le cuisinier avant qu'il ne révèle ses dix mots, rendez-vous sur son site internet.

FRANÇOIS TRUFFAUT : LES MOTS DE LA PASSION SERGE TOUBIANA

« Truffaut écrivait beaucoup, déjà dès son enfance. Les mots et les lettres furent son premier outil, sa matière première, la seule voie qui lui permit d’affirmer son existence d’enfant en marge de la société des adultes. Il écrivait à son copain d’enfance Robert Lachenay, qui lui répondait aussitôt. Plus tard, aux écrivains qu’il aimait et admirait : Jean Cocteau, Jean Genet, Jacques Audiberti, Henri-Pierre Roché…Devenu critique de cinéma au début des années 50, il se servit des mots comme des flèches, pour démolir le cinéma qu’il n’aimait pas. Trop vieux et trop rance. Ou au contraire, comme des lettres d’amour à des cinéastes admirés : Renoir, Hitchcock, Rossellini, Ophuls, Becker, parmi tant d’autres.On retrouve ensuite dans ses films son amour des mots et des lettres, son goût obsessionnel de la correspondance. Les mots tissent le lien amoureux, jusqu’à la fameuse phrase de La Femme d’à côté : « Ni avec toi ni sans toi ». Dans l’œuvre de Truffaut, les mots sont sur l’écran et dans la bouche des personnages. Des mots qui disent la passion. À n’en pas douter, François Truffaut fut autant un écrivain qu’un cinéaste. » Serge Toubiana. Avec des extraits de films de François Truffaut. Ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, biographe de François Truffaut, actuellement directeur de la Cinémathèque française, Serge Toubiana était le commissaire de la récente exposition François Truffaut organisée à l’occasion des 30 ans de la mort du

cinéaste. Lieu : cinéma Crystal Palace Date et horaire : vendredi 15h30 / Durée : 1h15 L'avant-goût : Serge Toubiana tient également un blog.

HEUREUX QUI COMME ULIS ISABELLE PANDAZOPOULOS

©Nicole Bettan

Des « Ulysses », valises à la main, voyagent dans les contes, les mythes, et Paris. Ces « Ulysses » sont des collégiens autistes d’une classe Ulis (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire). Ce voyage est aussi celui de leurs apprentissages. Ce documentaire, réalisé par Isabelle Pandazopoulos, témoigne de leur vie, dans leur établissement, et de celle de leur entourage, parents, assistantes de vie scolaire, professeurs, collégiens. Devant la caméra, la parole circule, les mots tissent des liens. À l’issue de la projection, se joindra à Isabelle Pandazopoulos pour un échange avec le public, le pédopsychiatre Denis Bochereau, pour apporter un éclairage complémentaire sur ces enfants et adolescents qui présentent des troubles psychiques, cognitifs ou mentaux.

Professeure de Lettres, Isabelle Pandazopoulos a toujours enseigné dans des zones dites difficiles. Elle a fait écrire et réaliser à des adolescents à la dérive, une quarantaine de courts métrages. Elle prend désormais en charge des élèves handicapés par des troubles psychiques importants. Auteure, elle a publié des romans chez Gallimard Jeunesse dont On s’est juste embrassés, et La Décision. Pédopsychiatre, Denis Bochereau est Directeur médical adjoint du Centre Médico-Psycho-Pédagogique Claude Bernard (Paris), et assistant du Professeur Corcos sur l’Intersecteur de Psychiatrie infanto-juvénile des 5ème et 6ème arrondissements de Paris. Lieu : cinéma le Crystal Palace Date et horaire: samedi 10h30 / Durée : 2h L'avant-goût : une petite biographie d'Isabelle Pandazopoulos

AUX MOTS CITOYENS ! CÉCILE LADJALI / CATHERINE PORTEVIN

« Tous les moyens de l’esprit sont enfermés dans le langage ; et qui n’a point réfléchi sur le langage n’a point réfléchi du tout ». Mauvaise langue, l’essai de l’écrivaine et enseignante Cécile Ladjali, s’ouvre sur cette citation du philosophe Alain, et le constat de l’appauvrissement de la langue des jeunes. Pour Cécile Ladjali, la langue des textos et des chats (Salu commen sava ? / ava et twa ?) ne malmène pas seulement les règles de grammaire ou l’orthographe, elle est également une forme de violence. Le barbarisme conduirait à la barbarie. Interrogée par Catherine Portevin, de Philosophie Magazine, elle revient sur son expérience de professeur en banlieue et explique comment la langue devient un barrage à l’ intégration à la société lorsque l’on renonce à son bon usage. Une conférence pour (re)découvrir comment les mots constituent le socle commun qui permet aux êtres humains de communiquer et d’essayer de se comprendre. Cécile Ladjali est issue d'une famille originaire d'Iran. Agrégée de lettres modernes, elle a été professeure de français au lycée Évariste-Galois de Noisy-le-Grand, puis au lycée Louise-Michel de Bobigny. Chargée de cours à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, elle enseigne aussi à de jeunes sourds au Lycée privé Morvan, dans le 9e arrondissement de Paris. Auteur de plusieurs romans, elle a aussi publié « Eloge de la transmission », avec George STEINER (Hachette). Son dernier livre s’intitule « Ma Bibliothèque » (Ed. Seuil) Lieu : église Saint-Pierre Date et horaire : samedi 11h / Durée 1h L'avant-goût : Cécile Ladjali est intervenue plusieurs fois sur France Culture, tandis que les articles de Catherine Portevin sont à retrouver sur Philosophie Magazine.

LES GRANDS DÉBATS DE L’HISTOIRE : L’ÉLOQUENCE AU PERCHOIR JEAN LEBRUN / ISAURE PISANI-FERRY

Certains débats ne servent qu’à briller, ou faire gagner un parti. D’autres sont porteurs d’idées, défenseurs des droits. De l’interdiction du travail des enfants au mariage pour tous, de la séparation de l’Église et de l’État à la légalisation de l’I.V.G, ou l’abolition de la peine de mort, tous ces débats ont façonné l’histoire, orienté le destin d’un pays. Jean Lebrun, producteur et animateur de l’émission La marche de l’histoire (France Inter), et Isaure Pisani-Ferry écrivaine et scénariste, auteurs des Grands débats qui ont fait la France (Flammarion, 2014), commentent ces grands moments d'éloquence parlementaire et traversent quatre siècles d'histoire et de débats qui ont fait date. Au perchoir : Mirabeau le tribun, Tocqueville l’intellectuel, Hugo prophétique face à Thiers pragmatique, Simone Veil la législatrice face à Giselle Moreau la politique, l’éloquence d’hier avec Christiane Taubira face à Henri Guaino. Avec la participation des comédiens du Festival qui émailleront la conférence de courts extraits de débats. Détentrice d’un Master of Arts (Sorbonne, Paris IV) et d’une maitrise d’histoire

(EHESS),Isaure Pisani-Ferri, écrivaine et scénariste, a participé à l’écriture du scénario du long métrage Amoureuse, réalisé par Frédéric Baptiste. Elle est membre de l’atelier d’écriture de la saison 3 de la série de Canal + Kaboul Kitchen, et développe actuellement le scénario d’une série : Traques, pour laquelle elle est lauréate de la bourse SACD-Beaumarchais en 2014. Jean Lebrun, agrégé d’histoire et journaliste, a collaboré aux quotidiens Combat et La Croix, ainsi qu’au mensuel Esprit. Il a été longtemps une des voix de France Culture avec les émissions Culture Matin, Pot-au-feu, Travaux publics, avant de produire et animer La Marche de l’histoire sur France Inter. Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire : samedi 14h / Durée 1h30 L'avant-goût : les actualités de ce projet de reconstitution des grands débats sontdisponibles en ligne.

UN MOT, UN APÉRO : TRANSPARENCE JOSÉ MOREL CINQ-MARS

Qui veut garder le silence sur son intimité, la défendre, n’en révéler que des faits choisis à un cercle restreint, fait figure aujourd’hui d’être fragile, inhibé, voire égoïste. Qui au contraire se révèle sans retenue, apparaît comme une personnalité sûre d'elle, épanouie. Comment, pourquoi, la reconnaissance des espaces d'intimité a-t-elle fait place au droit et même au devoir de (se) montrer ? Est-ce seulement une conséquence du flot permanent versé, ou reçu par les smartphones et les réseaux sociaux ? Et que deviendrait une démocratie dans une dictature de la transparence, quand l’intime est la condition même de la liberté - de parole, de pensée, de création ? Docteure en psychanalyse et psychopathologie, José Morel Cinq-Mars, auteur d’un des premiers ouvrages à thématiser la pudeur, s’immerge dans l’intime pour mieux en dessiner les contours et définit les limites d’une transparence de plus en plus visible. José Morel Cinq-Mars est docteure en psychopathologie fondamentale et psychanalyse. Elle travaille dans un service de protection maternelle et infantile de la région parisienne. Elle a publié : Quand la pudeur prend corps (PUF, 2002), Psy de banlieue (Ères, 2010), Le Deuil ensauvagé (PUF, 2010), et Du côté de chez soi, Défendre l'intime, défier la transparence (Seuil, 2013). Lieu : église Saint Pierre Date et horaire : samedi 18h15 / Durée 1h L'avant-goût : le site de la Maison des écrivains et de la littérature a publié une biographiede la docteure en psychanalyse et psychopathologie.

L’ISLAM AU-DELÀ DES MOTS ABDENNOUR BIDAR

« Islam », « islamisme », « prophète », « califat », « Djihad »… Au-delà des vrais-faux débats de société où les mots de l’islam sont trop souvent traités de manière réductrice à cause des préjugés ambiants, Abdennour Bidar entend interroger sereinement l’islam d’Occident sur son avenir : va-t-il réussir la révolution culturelle dans laquelle il est engagé ici, qui pourrait lui faire prendre la voie de la liberté personnelle (de croire ou de ne pas croire, de se voiler ou pas, etc.), et de l'adaptation aux exigences du vivre ensemble dans une société multiculturelle et laïque, ou bien va-t-il se laisser emporter par la révolution conservatrice qu'on observe un peu partout dans le monde musulman ? Pour Abdennour Bidar, il faut que l'effort soit mutuel : que de leur côté les musulmans s'émancipent de la tutelle des stéréotypes de la tradition, des représentations, coutumes et réflexes devenus anachroniques; que de l'autre l'Europe comprenne la difficulté de cette tâche pour des populations dont le rapport à l'islam est souvent le seul pilier ou refuge d'une identité malmenée par les difficultés d'intégration (pas seulement culturelles mais aussi économiques). Pour permettre le rassemblement contre le fanatisme, Abdennour Bidar

propose de changer d’ère - de passer du “choc des civilisations” à la fraternité des cœurs et des cultures. Alors, les mots retrouveront leurs véritable sens… Membre de l’Observatoire de la laïcité depuis 2013, normalien, agrégé et docteur en philosophie, Abdennour Bidar a enseigné 20 ans avant d’être chargé de mission pour le ministère de l'Éducation Nationale.sur la pédagogie de la laïcité. Il a animé, sur France Inter, "France Islam : questions croisées" en 2014 et a repris l'émission "Cultures d'islam" sur France Culture. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Islam et il vient de publier Plaidoyer pour la fraternité (Albin Michel) et Lettre ouverte au monde musulman (Les liens qui libèrent). Lieu : Salle haute du prieuré Date et horaire : dimanche 11h / Durée 1h L'avant-goût : pour mieux comprendre l'action de l'Observatoire de la laïcité dont Abdennour Bidar est membre. Animations Retrouvez toutes les informations concernant la billetterie

INAUGURATION INVITÉ D’HONNEUR : PAUL FOURNEL, PRÉSIDENT DE L’OULIPO

Qu’est-ce que l’Oulipo ?OULIPO ? Qu’est ceci ? Qu’est cela ? Qu’est-ce que OU ? Qu’est-ce que LI ? Qu’est-ce que PO ? OU c’est OUVROIR, un atelier. Pour fabriquer quoi ? De la LI. LI c’est la littérature, ce qu’on lit et ce qu’on rature. Quelle sorte de LI ? La LIPO. PO signifie potentiel. De la littérature en quantité illimitée, potentiellement productible jusqu’à la fin des temps. QUI ? Autrement dit, qui est responsable de cette entreprise insensée ? Raymond Queneau, dit RQ, un des pères fondateurs, et François Le Lionnais, dit FLL, co-père et compère fondateur, et premier président du groupe, son Fraisident-Pondateur. Que font les OULIPIENS, les membres de l’OULIPO (Calvino, Perec, Marcel Duchamp, et autres, mathématiciens et littérateurs, littérateurs-mathématiciens, et mathématiciens-littérateurs) ? Ils travaillent. Certes, mais à QUOI ? A faire avancer la LIPO. Certes, mais COMMENT ? En inventant des contraintes. Des contraintes nouvelles et anciennes, difficiles et moins diiffficiles et trop diiffiiciiiles. La Littérature Oulipienne est une LITTÉRATURE SOUS CONTRAINTES. Et un AUTEUR oulipien, c’est quoi ? C’est « un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir ». Un labyrinthe de quoi ? De mots, de sons, de phrases, de paragraphes, de chapitres, de livres, de bibliothèques, de prose, de poésie, et tout ça…Les oulipiens font, entre autres

des tautogrammes (« Ca castagna copieusement. Conclusion : cinquante clients contusionnés, cinq cardiaques commotionnés, cinq cadavres ! Ce chassé-croisé cauchemardesque chagrina chacun. » Georges Perec), textes dont tous les mots commencent par la même lettre ; des palindromes (« Tu l’as trop écrasé, César, ce port-salut », texte qui peut être lu de gauche à droite et de droite à gauche ; inventent des animaux comme « Le taurossignol », croisement du taureau et du rossignol… Les oulipiens, sont de grands enfants brillants, jouent des mots pour le plaisir, avec le sérieux des savants et le talent des humoristes. Paul FOURNEL est leur président facétieux. Il est l’invité d’honneur du Festival, pour notre (et votre) plus grand bonheur ! Lieu : Jardin du cloître Date et horaire : mercredi 18h30. L'avant-goût : toute l'actualité de l'OuLiPo

BIEN MAL ACQUIS NE … LE JARDIN DES PROVERBES

« À cœur vaillant rien d’impossible ! » La plasticienne Géraldine Lavillaugouet a imaginé et conçu Le jardin des proverbes. Une installation interactive et surprenante où les proverbes prennent forme, où les mots apparaissent, tournent, flottent, s’assemblent. À nouveau, les enfants et l’équipe d’encadrants de l’IME Edouard Seguin, ont été de sacrés artisans du Mot, en participant activement à la construction de ce jardin littéraire.À votre tour de jouer avec les proverbes. À votre tour de les deviner, les découvrir, les reconstituer, voire d’en inventer ! Et si, « il faut se méfier de l’eau qui dort », souvenez-vous qu’au Festival, « tout est bien qui finit bien ». Conception et direction artistique : Géraldine Lavillaugouet. Avec la participation de Patrick Détroit. Réalisation des drôles de machines : Claude Teppa. Coordination IME : Laurence Charrier. Responsable menuiserie : Yves Bolnot. Réalisation : les enfants et tout le personnel de l'IME. Avec le soutien de l'entreprise Maddès Éon. Lieu : Jardin des bénédictins Date et horaire : tout au long du Festival. L'avant-goût: pour découvrir le travail de Géraldine Lavillaugouet LE ROCA DU JOUR VINCENT ROCA

Tricoteur de mots, styliste de la haute syntaxe, Vincent Roca n’aime pas les phrases cousues de fil blanc. Lui, les taille sur mesure, les coupe en pointe. Loin du prêt-à-chroniquer sarcastique, il retrouve la place des pêcheurs et habille quotidiennement le Festival. Un inédit et joyeux défilé de mots, sans le risque de prendre une veste ! Lieu : place des pêcheurs Dates et horaires : jeudi, vendredi, samedi, dimanche 12h30 / Durée 10mn. L'avant-goût : toutes ses actualités humoristiques sont sur son site P’TIT DÉJ’ DE MOTS LES COMÉDIENS DU FESTIVAL

Pour les lève-tôt que la faim des mots tenaille, les comédiens du Festival vous convient auP’tit déj’ de Mots. Déclamations joyeuses de textes à tartiner, lectures gourmandes au thé ou au café. Ici, les mots fusent et les croissants croustillent. Un petit déjeuner offert par le Festival, entièrement dédié aux amoureux des mots. Jeudi : textes sur le thème de la correspondance. Vendredi : textes à partir des dix mots choisis par la Délégation à la Langue française et aux langues de France du ministère de la Culture et de la Communication. Samedi : textes de mécontents, de révoltés ; pamphlets et littérature engagée. Dimanche : textes d’auteurs francophones. Avec : Théo Costa-Marini, Claude Leprêtre, Christophe Moy, Yan Tassin, dirigés par Valérie Furiosi. Lieu : cellier Dates et horaires : mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche 9h / Durée 1h. L'avant-goût : Christophe Moy est le cofondateur de la compagnie Histoire de Sons, Valérie Furiosi de la compagnie Helios Perdita LES MOTS MOBILES

LES COMÉDIENS DU FESTIVAL

À chaque jour son quartier, et à chaque quartier ses mots ! Aujourd’hui Les Mots mobiles déboulent. Textes en cascades, lectures festives et mises en bouche littéraires, les comédiens du Festival se mettent en quatre pour offrir aux charitois un cocktail 100% mot ! Avec : Théo Costa-Marini, Claude Leprêtre, Christophe Moy, Yan Tassin, dirigés par Valérie Furiosi. Lieu : le jeudi aux Clairs Bassins, le vendredi place de l'Europe et le samedi place de la Mairie Dates et horaires : jeudi, vendredi, samedi 18h30 / Durée 1h.

LES MOTS DU PATRIMOINE

LA CHARITÉ-SUR-LOIRE MARIE BARTHELET

Des rues des bords de Loire au haut de la ville, découvrez l’histoire et les caractéristiques architecturales de La Charité-sur-Loire. Métiers anciens liés à la Loire, culture de la vigne, environnement, urbanisme, une passionnante visite guidée par Marie Barthelet, animatrice de l’architecture et du patrimoine au Prieuré de La Charité, Cité du Mot, Nombre de places limité. Réservation obligatoire au bureau du Festival. Lieu : office de tourisme Date et horaire : vendredi 15h / Durée : 1h.

LE PRIEURÉ EN FAMILLE MARIE BARTHELET

Guidés par Marie Barthelet, et aidés par un livret pédagogique comportant des jeux d’observation, vos enfants vont découvrir, lors de cette visite, la passionnante histoire du Prieuré de La Charité. Un parcours ludique pour tout savoir sur le passé de la Cité du Mot.Nombre de places limité. Réservation obligatoire au bureau du Festival. Lieu : office de tourisme Date et horaire : samedi 11h / Durée : 1h.

LE PRIEURÉ MARIE BARTHELET

Marie Barthelet vous convie cette fois-ci à une passionnante visite du Prieuré. De la construction du monument, à sa transformation en quartier de ville, en passant par son rôle durant les croisades et l’expansion de l’ordre de Cluny, vous découvrirez l’histoire du Prieuré, de sa première pierre jusqu’à la Cité du Mot.Nombre de places limité. Réservation obligatoire au bureau du Festival. Lieu : office de tourisme Date et horaire : samedi 17h / Durée : 1h.

REMISE DU PRIX RAYMOND DEVOS À JEAN-JACQUES VANNIER

Jean-Jacques Vanier manie l’absurdité et le non-sens avec dextérité et brio. Ancien complice de Laurent Ruquier sur France Inter, qui le révèle au grand public. Au cinéma, il tourne notamment sous la direction de Manuel Poirier et Thomas Bardinet. Avec son complice de toujours, François Rollin, il écrit et joue des spectacles comme L’Envol du pingouin, À part ça la vie est belle, Elles ou encore Festof, pour lesquels il a été nominé plusieurs fois aux Molières. Il y déploie, à coup de mots triés sur le volet, taillés, fignolés, une langue à la fois loufoque et poétique, et fabrique des monologues virtuoses, lunaires et tendres. Créé en 2003 par le ministère de la Culture et de la Communication français, le prix Raymond Devos de la langue française, rend hommage à Raymond Devos (né en 1922 à Mouscron en Belgique et mort en 2006 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse en France) et récompense chaque année un artiste « dont l’œuvre ou l’action contribue au progrès de la langue française, à son rayonnement et à sa promotion ». Il sera remis pour la troisième année, dans le cadre du Festival du Mot, sous le patronage de Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication, au lauréat 2015, Jean-Jacques Vanier, en sa présence. Lieu : place des pêcheurs Date et horaire : dimanche 12h15. L'avant-goût : encensé pour son Festof, Jean-Jacques Vanier continue de jouer le meilleur de ses spectacles. Une critique pour mieux connaître l'humoriste à retrouver ici. DANSE AVEC LES MOTS AURÉLIEN KAIRO Pour clore joyeusement cette 11ème édition, le Festival vous convie à un bal. Un bal pour tous, pour danser ensemble, partager le goût des mots et de la fête. Le dynamique Aurélien Kairo est aux platines et nous entraîne, avec la complicité de Clarisse Veaux, dans ce tourbillon où la danse à deux est reine. Un final festif et réjouissant, où les mots se mêlent au souffle des danseurs et s’offrent un dernier tour de piste. Avec : Aurélien Kario, Clarisse Veaux. Lieu : Jardin des bénédictins Dates et horaire : dimanche 17h / Durée : 1h15. L'avant-goût : retrouvez le travail d'Aurélien Kairo sur le site de sa compagnie. Et Aussi

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LA SCÉNO DES MOTS, EN QUATRE LETTRES PATRICK CHAUVIN

Les mots, Patrick Chauvin les déplace, les emporte, et les replace dans l’espace public, collectif. Cet artiste plasticien, dont l’œuvre a pour matière le mot, accompagne le Festival depuis plusieurs années, et y crée des scénographies poétiques et éphémères. Pour cette 11ème édition, il se donne une consigne quasiment « oulipienne » : une scénographie à partir de mots composés exclusivement de quatre lettres. De « seul » à « elle », ou du « rêve » à « dieu », Patrick Chauvin regroupe, rapproche, associe, suspend, échange, porte les mots dans la ville. Il tisse un langage à quatre lettres et se joue du sens dans la forme. Une scéno des mots généreuse et multiple à découvrir tout au long du Festival. Lieu : au hasard des rues

Date et horaire : de mercredi à dimanche L'avant-goût : retrouvez les œuvres de Patrick Chauvin sur son site internet.

L’ARÉOPOSTALE JÉRÔME OGIER

Clément Adhère, pilote de la mythique « aréopostale », a mystérieusement disparu dans les années vingt aux commandes de son biplan au-dessus des Andes. Ressurgi soudainement du passé, il aime prendre de l’altitude avec des textes, pousser la chansonnette, ou faire entendre quelques notes de musique. Mais surtout, il s’est donné pour mission de retrouver coûte que coûte les destinataires des cartes postales qu’il transporte dans son aéronef. De rase-motte en rase-mots, retrouvez ce surprenant pilote, au hasard des rues, le temps d’une escale où vous pourrez (re)prendre la plume et lui confier vos mots. Clément Adhère : Jérôme Ogier. Production : Le Brame de l’escargot. Avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste. Lieu : au hasard des rues Date et horaire : de mercredi à dimanche L'avant-goût : toutes les actualités de la compagnie Le Brame de l'escargot, c'est ici !

LA DICTÉE INTERCITÉ

Fort de son succès lors de l’édition précédente, La dictée intercité est de retour. De quoi se frotter aux mots et s’amuser, sans être noté. Le texte sera dicté à 15h, depuis la bibliothèque de La Charité-sur-Loire, et grâce à l’utilisation d’une caméra et d’un écran installés à la médiathèque François Mitterrand, les Clamecycois pourront la faire en direct. Un dictionnaire Petit Robert à gagner pour la personne qui aura le moins fauté. Une dictée imaginée par Monique Lecarpentier Avec le soutien des dictionnaires Le Robert. Lieu : bibliothèque de La Charité-sur-Loire, médiathèque François Mitterrand de Clamecy Date et horaire : mercredi, 15h / durée environ 1h30.

LES LIBRAIRES DE LA VILLE DU LIVRE

Ouvrages anciens en rapport avec le programme du Festival, livres rares, livres de collections, les libraires de la ville du livre, sont à l’honneur, cette année encore, à la librairie du Festival. Encore plus de mots à (re)découvrir, dans un large choix de littérature et d’essais. Grâce au concours de la librairie Arts et Collections, et de la libraire Denise Guebert.

LA LIBRAIRIE DES MOTS

Aussi incontournable qu’éphémère, la librairie du Festival met les mots à l’honneur et leurs auteurs en rayon. Romans, essais, récits, rêveries poétiques, vous y trouverez tous les mots du Festival, les ouvrages des intervenants de cette 11ème édition, et bien plus encore. Sans oublier les signatures des auteurs présents (horaires précisés chaque jour sur place). Comment résister ? Grâce au concours de la librairie le millefeuille à Clamecy, et avec la collaboration de Monique Lecarpentier. Lieu : salle Prosper Mérimée Dates et horaires : mercredi : 16h30 à 19h ; jeudi, vendredi et samedi : 10h à 20h ; dimanche : 10h à 16h.

LE RESTO DU CLOÎTRE

Aussi fidèles au bon goût, aux bons mots, qu’au Festival, Chantal Auvray et Fred Flausse, restaurateurs du Moulin de la Rochette, dressent à nouveau leurs tables dans le Cloître. Festivaliers, artistes, intervenants, toutes les papilles pourront y (re)découvrir et savourer une cuisine qui les mettra en joie. Vente de tickets repas sur place et au chalet du Festival, de préférence à acheter à l’avance. Lieu : Cloître Dates et horaires : service de 12h à 15h et de 19h à 23h L'avant-goût : de quoi saliver d'avance sur le site du Moulin de la Rochette.

LES RESTOS SE METTENT AUX MOTS

Pour prolonger le goût des mots tout en variant les plaisirs culinaires, les restaurants partenaires s’associent à cette 11ème édition et proposent leur « menu Festival ». Mots en bouche et papilles à contenter, vous n’avez plus qu’à commander et déguster.

UN MOT POUR UN AUTRE

En s’inspirant du jeu Contrario, le Festival propose, en partenariat avec l’association Qualité Charité, de trouver le vrai titre de film ou de roman, la vraie expression à partir des mots affichés dans les vitrines des commerçants. Remplacez chaque mot d’une expression, ou d’un titre, par son contraire, son synonyme, ou un mot de la même famille. Ainsi, de « la paix des soleils », vous arriverez à « la guerre des étoiles ». Et lisant « péter des parpaings » vous pourrez penser « casser des briques ». * Vous pouvez également jouer dans les vitrines des commerçants de Cercy-La-Tour et Château-Chinon. Voir sur la page Hors les murs. Lieu : dans les vitrines des commerçants Date et horaire : de mercredi à dimanche. Hors les murs Pour cette 11ème édition, Cercy-La-Tour, Château-Chinon, et Clamecy fêtent les mots avec le Festival et leur permettent de voyager au-delà de La Charité-sur-Loire.

CERCY-LA-TOUR ET CHÂTEAU-CHINON PHOTOMOTS : DIX MOTS, CENT SENS ! EXPOSITION COLLECTIVE DES INTERNAUTES

Chaque année, la Délégation à la Langue française et aux langues de France du ministère de la Culture et de la Communication choisit dix mots dont s’emparent ceux qui le souhaitent pour en proposer une utilisation ludique. Le Festival du Mot a proposé aux internautes de créer ou choisir une photographie illustrant chacun de ces mots : amalgame – bravo – cibler – grigri – inuit - kermesse – kitsch - sérendipité – wiki – zénitude. Chaque cliché reçu est venu s’ajouter aux autres, créant peu à peu une œuvre inédite et collective, où l’image, surprenante, décalée, ironique ou farfelue multiplie avec subjectivité les sens du mot choisi. Comme un puzzle joyeux en hommage à la délicatesse et la subtilité de la langue où chacun trouvera matière à s’interroger sur le potentiel polysémique des mots…

CLAMECY LA DICTÉE INTERCITÉ

Fort de son succès lors de l’édition précédente, La dictée intercité est de retour. De quoi se frotter aux mots et s’amuser, sans être noté. Le texte sera dicté à 15h, depuis la bibliothèque de La Charité-sur-Loire, et grâce à l’utilisation d’une caméra et d’un écran installés à la médiathèque François Mitterrand, les Clamecycois pourront la faire en direct. Un dictionnaire Petit Robert à gagner pour la personne qui aura le moins fauté. Une dictée imaginée par Monique Lecarpentier Avec le soutien des dictionnaires Le Robert Lieu : médiathèque Date et horaire : mercredi 27, 15h / durée : environ 1h30

CLAMECY LE PETIT MUSÉE DE L’ONCLE GEORGES CHRISTOPHE MOY

L’oncle Georges, c’était un sacré bricoleur ! Dans les années cinquante, il a fabriqué toute une série de prototypes d’objets pour la petite enfance, comme le fameux BMBP (berceau marin à balancement perpétuel), ou l’indémodable VRP (vielle à roue de poussette), ou encore la légendaire GMML (guitare-manège à moteur lumineux). Rendant hommage à cet oncle fantaisiste, amoureux de mots bizarres, Christophe Moy a rassemblé ces objets dans un petit musée. Il vous invite aujourd’hui à le visiter. Il vous fera découvrir ces surprenantes machines en pleine action. Sur le principe des ciné-concerts, elles interpréteront, sous la direction du guide-chef d’orchestre, d’étonnantes partitions, illustrant des planches originales, et projetées, d’albums pour enfants. Et qui sait, vous aussi peut-être pourrez-vous essayer les machines de l’oncle Georges ! Une visite à voir et à entendre dès 6 mois. Création et jeu : Christophe Moy.- Machines sonores : Jérémie Legroux – Mise en jeu : Jean-Louis Cousseau. Production : Compagnie Histoires de Sons. Lieu : médiathèque Date et horaire : mercredi 27, 16h / durée : 40min.

CERCY-LA-TOUR ET CHÂTEAU-CHINON UN MOT POUR UN AUTRE

En s’inspirant du jeu Contrario, le Festival propose de trouver le vrai titre de film ou de roman, la vraie expression à partir des mots affichés dans les vitrines des commerçants. Remplacez chaque mot d’une expression, ou d’un titre, par son contraire, son synonyme, ou un mot de la même famille. Ainsi, avec « des chats et des femmes », vous arriverez à « Des souris et des hommes ». Et lisant « poser les mains dans le saladier », il vous faudra penser à « mettre les pieds dans le plat » ! Lieu : dans les vitrines des commerçants, mairie et office de tourisme Date et horaire : tout au long du mois de mai. Le OFF

AVEC L’OFF, T’AS LE MOT

Créés, peints, photographiés, filmés, comme chaque année depuis 2012 au Hangar Chevalier, les mots sont sources de création, et les œuvres exposées vecteurs de parole. Cette année, les peintres Josiane Benzi, Béopé et Michel Chastaing, sont rejoints par le photographe Carlos Ania et le cinéaste Alain Moranton. Une exposition où les mots prennent corps. Vendredi : réalisation d'une œuvre collective à 6 mains Samedi : projection de l'émission de "laTuVu TV" suivie d'un concert de musiques originales avec les groupes Rock & Groll et ElectroGène. Lieu : Hangar Chevalier - 20 rue Charles Chevalier Date et horaires : du vendredi au dimanche 10h - 19h ; vendredi performance à 18h ; samedi film et musique à 18h L'avant-goût : pour découvrir "laTuVu TV" et le travail de Béopé.. Ateliers Depuis le mois de mars, le Festival, en collaboration avec différentes structures, a mis en place des ateliers, qui, pour certains, ont donné corps à des réalisations autour des mots.

LES RÉALISATIONS

Depuis février, Valérie Furiosi, comédienne, metteur en scène, et Christophe Moy, musicien, ont mené deux ateliers théâtre et musique. Des ateliers où l’écriture des mots croise celle des notes, pour mieux s’associer, se mêler, et devenir une unique partition de jeu : ON NE PEUT RIEN CONTRE UN OISEAU…

Avec une classe de CM2, de l’école des Remparts et un groupe d’enfants de l’IME, est née une fable sur le pouvoir : Un jour, un lion est couronné. Il devient roi. À partir de ce jour, il change. Il décide de lois suivant son humeur, comme celle d’interdire aux oiseaux de voler. Les animaux commencent à avoir peur... Une réalisation d’atelier où les mots et les notes rugissent et s’envolent.

BLABLABLA

Et avec les élèves de la classe de 3ème du collège Aumenier Michot, ils ont plongé dans l’œuvre de Karl Valentin, jongleur de mots lorgnant vers l’absurde. Au programme, situations burlesques, personnages loufoques, humour grinçant et musical. Lieu : salle des fêtes Dates et horaires : mardi 26 mai, 14h et 18h / durée : 25 min. LES PROVERBES SCULPTÉS Parallèlement à la conception du Jardin des proverbes, la plasticienne Géraldine Lavillaugouet a mené un atelier ouvert à tous. Il s’agissait d’illustrer des proverbes étrangers en créant des sculptures de papier. Un travail de création minutieux, pour que le poids des mots se fonde dans la légèreté de la matière.